■11:; A! Ai 0! 0! 1 \ 4: 4i 5 j 9! 7! 4: >^ THE LIBRARY OF THE UNIVERSITY OF CALIFORNIA LOS ANGELES v-^KK / /' STATIONS HUMAINES Q U ATERNAIRES DE LA CHARENTE :?vK Augouleme, im})rimerie Charenlaise de G. Chasseignac 26, rem part Desaix, 26 STATIONS HUMAINES QUATERNAIRES DE LA CHARENTE I'AR G. CHAUVET Prt^sidcnt dc la Socic-lc .\rcliCologi(nic el Ilistoriqiic ilc la CharciUc N° I BIBLIOGRAPHIE ET STATISTIQUE , FOUILLES AU MENIEUX ET A LA QUINA CHEZ L. COqUEMARD Libraire de La Societe archeologique et historique de La Charente RUE DU MARCHE , N" y 1897 5^ Extrait du Bulletin de la Socie'te archcologique et historique de la Charente, ann^e 1896 NOTA. — Les reuYois iiidiques aux index sc rapporteut aux numeros places au bas des pages. '^ 6/v STATIONS HUMAINES QUATERNAIRES DE LA CHARENTE (Bibliograpllie el Statisliqiie. — Fouilles aii Menienx et a la Qiiina) -*H*- NOTE PRELIMINAIRE Les etudes anthropologiques, depuis cinquante ans, ont grandement modifie nos idees sur les debuts de I'hu- manite ; el les nous ont appris ceci : L'homme est beaucoup plus ancieii sur la terre que les europeens ne le croyaient generaleraent au debut de ce siecle. Anterieurement a toute histoire il a vecu en Gaule, avec une faune, aujourd'hui eteinte en partie, sous des climats varies et qui, a certaines periodes. ont ete tres froids : le plateau central de la France , les Pyrenees et les Alpes etaient alors converts de glaciers parcourus par le renne et les aniraaux de la faune arctique. — 221 — 1 661540 2 Sur ces questions, tres disciitees il y a trente ans, tout le monde estaujourd'hui d'accord. Reste a preciserpour chaque region, les diverses phases de cette longue serie de siecles, avec les modifications de la faune, du climat etde I'industrie. Au congres de Marseille en 1891 (1), j'ai essaye de resumer ce qui me paraissait etre I'etat de nos connaissances sur I'humanite primitive dans le S.-O. de la Gaule ; m'attachant plus specialement a determiner la veritable importance de Vinchistrie Umnaine pour le classement des terrains quaternawes. Voici le resume de mes conclusions que de nouvelles fouilles sont venues confirmer : I. L'industrie humaine s'est lentement modifiee pendant les temps prehistoriques et Fetude de ces transformations pent donner, comme la stratigraphie et la paleontologie, de bons elements de classification. II. Les variations industrielles ne paraissent pas s'etre faites uniformement dans le monde entier; mais elles sont surement utilisables, comme elements de classement, a con- dition de les appliquer seulement par regions plus ou moins vastes, que I'observation seule peut determiner. II en est, du reste, ainsi de la faune. III. Dans I'etat de nos connaissances, un developpemcnt industricl, a peu pres uniforme, parait s'etre produit, pendant les temps quaternaires, en France, en Suisse et dans quel- ques contrees voisines, encore imparfaitement delimitees. IV. Ce developpement est conforme, dans ses grandes lignes, aux divisions generalcmcnt admiscs : chelleen, acheu- leen, mousterien, solutreen, magdalenien, a quoi quelques archeologues ajoutent une nouvelle division reliant les temps quaternaires aux temps modcrnes — le paleolithiquo (1) Ass. Fr. uv. Sc. ISO J, t. I, p. 202. — 222 — — 3 — au neolithique — a iaquelle M. (>. tie Mortillet a donne le nom (ke tourassien (1). Les classifications que nous faisons pour mettre de I'ordre dans nos etudes sont conventionnelles,elles ne sont pas dans la nature. L'evolution de Tiiidustrie, comine celle de la faune, forme, chez nous, une chaine continue, dans Iaquelle 11 n'y a pas de coupures nettement definies. Aussi cliacun a-t-il une tendance a etablir des coupures personnelles, un peu plus haut ou un peu plus bas , suivant la tournure de son esprit et les observations qu'il a faites. Ces subdivisions, souvent exactes au point de vue pure- ment local, ont, peut-etre, a I'heure actuelle, I'inconvenient d'apporter, sans grand profit, un peu de confusion dans nos etudes. Mais des points importants paraissent etre acquis : a) Apparition des principaux elements industriels dans I'ordre suivant : P Haches chelleennes, qui diminuent peu a peu, et devien- nent des pointes (2). 2« Racloirs et pointes, tailles siir une seule face (type du Moustier). 3" Pointes doubles, tres plates finement taillees sur les deux faces et pointes a cran (type de Solutre). 4" Burins et Industrie de I'os et du bois de renne ; harpons barbeles (3), gravures sur os et sur bois de renne (types de la Madeleine). (1) Regnault (Felix). L'abri de laToui-asse, k Saint-Martory. (Revue des Pyrenees et de la France ine'ridionale, mai-juia 1892.) G. de Mortillet, tableau de son cours d. I'Ecole d'anthropolog-ie de Paris, 1891-95. Le toiirassien coinble Tancien hiatus que j'ai toujours energique- meut combattu. (Soc. arch. Chavente. (Bui. 1877, p. 73 t 78.) — Ass. Fr. av. Sc. Congres de Nantes, 1875, p, 853. (2) Je viens de constater tres nettement cette transformation dans une fouille recente, k la Mlcoque, pres des Eyzies (Dordogne). — G. Chauvet et E. Riviere. C. R. Ac. Sc. 24 aoiit 1896. — Cette station me paralt etre un exemple parfait du type acheuleen, au point de vue industriel. (3) M. Piette a montre dans une recente etude que les dilTerentes formes de harpons peuvent donner de precieux renseignements chro- nologiques. [V Anthropologie 1895, p, 2S3 i!i292.) 223 — 4 — b) Abandon graduel de ces divers types dans I'ordre de leur apparition. c) Persistance de certaines formes, comme les poingons en OS et en silex, les grattoirs plus ou moins allonges qui apparaissent, ires rares des le mousterien , pour persister jusqu'a I'age du bronze. V. II n'y a pas, en France, comme le pensent quelque archeologues, deux courants paralleles d'industrie, pendant les temps quaternaires : L'un, partant du chelleen et arrivant au neolithique en passant par le solutreen ; L'autre, commencant au mousterien, pour s'eteindre apres avoir donne naissance au magdalenien. Nousavons frequemment vu chez nous la juxtaposition ou la superposition dans les memes stations de ces deux pre- tendues series industrielles, notamment au Menieux, au Placard et a la Quina. VI. Quaixt a la duree considerable de ces epoques loin- taines, 11 est impossible de la fixer par des chiffres precis. Dans I'etat de nos connaissances, la chronologic prehisto- rique est comme la perspective dans un tableau : elle donne une idee de la succession des plans, mais elle ne pent indi- quer nettement la distance qui les separe. J'ajoute : 11 est impossible de fixer le nombre de siecles, mais ce nombre est beaucoup plus considerable qu'on ne le croitgeneralement ; la recente decouverte a Tilloux de VElC' phas meridionalis avec des baches en silex en est une nou- velle preuve (1). Pour que ces conclusions ne paraissent pas des affirma- tions gratuites j'ai ponsc qu'il etait bon de publier les nom- (I). G. Chauvet. Le {,Tand elephant fossile de Tilloux. Soc. arch, et hist. Charente, 16 juillet 1895. — Marcellin IJoule. C R. Ac. Sc, 29 juillet 1895. UAnthropoloffie, octobre 18J5, p. 497-509. — D' Capitan. Rev. mensueile de TEcole d'anthrop., Paris, 15 novembi-e 1805, p. 381 k 388. - 224 — — 5 — breuses fouilles et odservalions qui leur servent de base ; faites dans la vallee do la Charonte depuis trente ans et dont plusieurs peuvent etre encore controlees sur place. Je dirai ce quej'ai vu de mes yeux de facon a faire revivro les couches arclieologi({ues que j'ai ete oblige de detruire pour en chercher la signification. Si on releve quelques erreurs dans mes conclusions on trouvera, du moins, une scrupuleuse exactitude dans la description et la consta- tation des faits. L'archeologie classique a bien compris I'iinportance du document precis , quelque mince qu'il soit ; a un moment donne ce document joint a d'autres pent faire la lumiere sur un point obscur. Une serie de lettres gravees... mot incom- plet incomprehensible pendant plusieurs annees, — peut servir a combler le vide d'une importante inscription. II en est de meme en prehistoiro , nous essayons de lire le grand manuscrit quaternaire et nous y trouvons quelquefois des debris incomprehensibles... Conservons-en toujours une description exacte. Plus tard , elle aura peut-etre une importance capitale pour la solution de questions que nous n'avons meme pas songe a poser dans I'etat actuel de nos connaissances. Ce memoire comprend : 1° L'index par ordre chronologique des principales sources a consulter pour I'etude des stations quaternaires de la Charente ; 2° La statistique de ces stations, par communes, avec les sources a consulter pour chacune d'elles ; 3° Mes fouilles au Menieux et a La Quina. Je donnerai ulterieurement la suite de mes recherches dans les autres gisements. — 225 - 6 INDEX BIBLIOGRAPHIQUE 1844. MiCHON (J.-H.). — StatistiquG monumentalc do la Charenie, iii-4% 336 pages, 40 pi. fig. 1864. Vibrate (de). — Note sur de noiivelles preiives de I'existence de riiomme dans le centre dela France a une epoque oii s'y troiivaient aussi divers animaux qui de nos jours n'habitent pas cette contree. (C. R. Ac. Sc. 29 fev. 1864.) Reproduit dans Mate7Haux pour VMst. prim, et nat. de lliomme, 1. 1, p. 107 a 114. 1865. Tremeau de Rochebrune (Alphonse). — Memoires sur les restes d'industrie appartenant aux temps primordiaux de la race liumaine, recueillis dans le departement de la Charente. (Extrait des Memoires de la Societe des Antiquaires de V Quest, t. XXX, p. 57 a 182, XX pi.). — Tire a part. 1867. Analj'se dans Materiaux pour I'hist, prim, et nat. de lliomme j t. Ill, p. 27 a 31. (1) Je signale en tete de cette bibliographie I'oiivrage de J. II. Michon, bien qu'il soil muet sur les temps fjuaternaires, parce qu'il indiqiie I'etat des connaissances archt'ologiques sur la Charente il y a 50 ans : avant I'epoque romaine Michon apercoil vaguement des indigenes... les Sant07is... emigres d'Orient k une epoque indetenninee, des dolmens et tumulus construits par des peuples inconnus. Son regard ne va pas plus loin ; il n'a pas idee des honimes plus anciens dont les traces ont et^ d^couvertes depuis par de Vibraye, T. de Rochebrune, etc. On jugera ainsi Timportance des d^couvertes faites par les pr^^his- toriens depuis un demi siecle dans nos regions. — 226 — 1865. Bourgeois et Delaunay. — Notice siir la grotto de la Chaise. (Revue Archeologique t. II, p. 90, 94, 1 pi.) — Tire a part. 1865. Analyse dans Materiaux pour I'hist. priin. et nat. cleVhomme, t. II, p. 1.56 a 1.58. 1867. Tremeau de Rochebrune (A.) — De la distribution des monuments prehistoriques dans le departement de la Charente. {Bull. Soc. arch, et hist, de la Charente) p. 349 ii 370, 1 cart. 1868. Tire a part a 50 exemplaires 22 p. 1 cart. 1867. Tremeau de Rochebrune (Alphonse). — Nouvelles decouvertes dans la Charente. (Materiaux pour I'hist, prim, et nat. de I'hom. p. 67, 68.) 1867. MoRTiLLET (Gabriel de). — Promenades prehistori- ques a I'Exposition universelle. (Materiaux pour I'hist. prim, et nat. de I'hom. p. 181 a 368). — Tire a part. 1868. Tremeau de Rochebrune (A.). — Silex de Beau- lieu, a Angouleme. (Bull. soc. arch, et hist, dela Charente. 1868, 1869 p. LXXVII.) 1869. BouRLOT (.J.). — Histoirede rhommeprehistorique ante et postdiluvien. — Tiragea part de la Soc. d'histoire naturelle de Colmar^ in 8° 228 pag. 1870. Tremeau de Rochebrune (A.). — Etudes prehisto- tnqiies anthrop)ologiques et archeologiques dans le departement de la Charente. Paris. Savy. in 8<» en 5 livraisons. 190 pag. XII pi. — Reproduction de memoires publies dans les Bui. soc. arch, et hist, de la Charente. 1870. Tremeau de Rochebrune (A.). -- Sur les scies en silex trouvees dans les alluvions prehistoriques (Bull. Soc. arch, ethist, dela Charente j p. 372a 381. I pi.) — -227 — — 8 — 1870. Tremfau de Rochebrune (A.). — L'eclairage pendant les ages prehistoriques. (Bull. soc. d'anthrop. Paris, p. 322 a 323.) 1870. 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Reinach (Salomon). — Description raisonnee du Musee de Saint Germain en Laye^ I, Epoque des alluvions et des cavernes. Paris, Firmin Didot, in-8%322p., 136 fig. 1890. Chauvet (Gustave). — Coup d'ceil sur les temps quaternaires dans la vallee de la Charente. {Bull. Soc. arch, et hist, de la Charente^ p. 85 a 98.) — Tire a part. 1890. MoKTiLLET (Gabriel de). — Origines de la chasse^ de la peche et de V agriculture. Paris, Lecrosnier et Babe, in-8° 510 p., 148 fig. 1891 . Chauvet (Gustave) . — Quelle est la valour des objets d'industrie humaine, comme elements de classifi- cation des terrains quaternaires et des epoques prehistoriques. {Ass. Fr. Av. Sc. Congrcs de Marseille. 1891, t. I, p. 255 a 203.) — Tire a part. 1891. Chauvet (Gustave). — Sur la classification des temps quaternaires dans la Charente. {Ass. Fr. Av. Sc. Congres de Marseille, t. II, p. 013 a 618.) — TinWipart. — 234 - - 15 — 1892. Chauvet (Gustave). — Note sup la classification des temps quaternaires dans la Charente. {Bull. Soc. arch, ct hist, de la Charente^ p. XCV a CI.) 1893. Herve (Georges). — La race des troglodytes mag- daleniens. {Rev. mensuelle de I'ecole d'anthro- pologie de Paris, 189.3, p. 174 a 188.) 1893. Harlk (Edoiuii-d). — Restes d'elephants du S.-O. do la France. [Soc. d'hist. naturelle de Toulouse, 5 juillet 1893.) — Tire a part. Analyse dans VAnthropologie, 1891, p. 85. 1893. Harle (Edouard). — Restes de Saigas du S.-O. de la France. [Soc. d'hist. naturelle de Toidouse, 18 Janvier 1893.) — Tire a part. 1894. 0. Vauville. — Pieces de I'epoque solutreenne, pieces du Placard, sur Vilhonneur (Charente). {Bull. Soc. anthrop. Paris, 1894, p. 570 a 571.) 1894. Perrier du Carne. — Sabliere quaternaire de Saint- Yrieix. {Bull. Soc. anthrop. Paris, 1894, p. 25 a 27.) 1895. Chauvet (Gustave). — Le grand elephant fossile de Tilloux. {Bull. Soc. arch. Charente, 16 juillet 1895.) — Tire a part. — L'Observateur de Hu/fec du 21 juillet 1895. 1895. Boule (Marcellin). — Decouverte de debris gigan- tesques d'elephants fossiles, faite par M. Le Blanc dans la ballastiere de Tilloux (Charente). (C. B. Ac. Sc. 29 juillet 1895.) Id. La Nature, 17 aout 1895. 1895. BouLE (Marcellin). — La Ballastiere de Tilloux, pres de Gensac-la-Pallue (Charente). {L' Anthropologic, t. VI, p. 497 a 509.) — 235 — — 16 — 1895. Chauvet (Gustave). — Alluvions quaternaires de la Charente (Ass. Fr. Av. Sc. Oongres de Bor- deaux, t. I, p. 297 a 299.) 1895. Fermond (J.). — La Charente prehistorique, Vallees de la Tardoire et du Bandiat. Notes sur les diffe- rents ages de la pierre et sur I'age du bronze dans ces deux vallees. Rochefort, 1895, in-S", 19 pag. Extrait du Bull, de la Soc. de geograpMe de Rochefort, annee 1894. 1895. D"" Capitan. — Une vlsite a la ballastiere de Tilloux (Charente). {Revue mens, de I'J&cole d'anthrop. Paris. 15 novembre, p. 380 a 388.) Hamy. — Nouveaux materiaux pour servir a la paleontologie humaine, p. 31, 35, 36. ^ — 236 - 17 — NOTE Les tableaux suivants indiquent les diverses stations humaines de la Charente pouvant se rattacher au quater- naire. Les quatre premieres colonnes indiquent la nature des gisements : grottes (G), abns(A), alluvions (S), ateliers et plateaux (P). Les cinq colonnes suivantes indiquent a quelle epoque chaque gisement appartient : chelleen (C), acheu- leen (Ac), mousterien (Mo), solutreen (So), magdalenien (Mg) ; quelques-uns ont plusieurs couches d'epoques diffe- rentes. Signature 'gnaiutc . y M. E T.vTE, Tresorier. 9b'S rue Micliel- — 237 — STATISTIQUE DES STATIONS HUMAINES COMMUNES. Anofouleme. Angeac. Balzac. Harro. Blanzaguet. Bourff-Charente. Chadurie. Chalais. Chateauneuf. Chebrac. Combiers. LIEUX-DITS. L'Arcbe. Beaulieu. Grelet. La Petite-Garenae. La Tourasse. ■ » Sabliere des Chabots. Pont sur la Charente. » ? Sablieres de Tilloux. La Pelletrie. » Les Forges. Grange-de-la l''or<''t. Ac Mo Mo xMo ^lUATERNAIRES DE LA CIIARENTE. SOURCES A CONSULTER. M^in. antiquaires de TOuest, 1865, p. 116, 118, pi. XII, XIII (T. de Kochebrune). — Bui. Soc. arch. hist, de la Chaiente, 1867, p 367, 368. (T. de Rocuebrune). — Mat(5riaux, 1867, p. 28. (T, de Rocuebrune). — Mus^e de Bordeaux (Benoist). — Diet, arch, de la Gaule, t. I, p. 62. Bui. Soc. arch. hist, de la Charente, 1867, p. 368, 369 (T. de Rociikbrone), 1868-69, p. LXXVII. p. 745, 765. (T. de Rocuebrune). Bui. Soc. arch. hist, de la Charente, 1867, p. 367, 368 (T. de Rochebrune). M^m. antiquaires de I'Ouest, 1865, pl. XII, XIII ? — Hiil. Soc. arch. hist, de la Charente, 1867, p. 367, 368 (T. de Rochebrune). — Diet. arch, de la Gaule, t. I, p. 62. Musee d'Angouleme, s6r. E. Nos 58 A 73 (Daly) ; — Bui. Soc. arch. hist, de la Charente, 1884-85, p. 19. Sables et graviers analogues k ceux de Gensac-la-Pallue (G. C). Bui. Soc. arch. hist, de la Charente, 1867, p. 367 (T. de Rochebrune) ; — Collection Magnant, instituteur il Balzac. Col. G. Chauvet. Col. G. Chauvet. Bui. Soc. arch. hist, de la Charente, 1868-69, p. LXXXI (A. Briant). Musee d'Angouleme, col. H. Germain; — Col. G. Chauvet; — Bui. Soc. arch. hist. de la Charente, 1884, p. XXVI (G. Chauvet) ; stance du 16 juillet 1895 (G. Ch.vuvet). — L'Anthropologie, 1895, p. 85 (Harle) ; 1895, p. 497 (M. Boule) ; — Bui. Soc. hist, nat. Toulouse, 5 juillet 1893 (Harle); — Ass. Fr. av. Sc. Cong. Bordeaux, 1895, 1. 1, p. 297 (G. Chauvet); — La Nature, 1895, p. 177 (M. Boule);— C. R. Ac. Sc, 29 juillet 1895 (M. Boule), — Revue Mensuelle de I'Ecole d'Anthrop., Paris, 1895, p. 380 i\ 388 (Dr Capitan). Diet, des Gaules, t. I, 253, Musee d'Angouleme, ser. A, N' 70 (Daly); — Bui. Soc. arch. hist, de la Charente, 1884-85, p. 13. Col. G. Chauvet; — Renseignement de M. H. Arnaud, avocat a Angouleme. G. C. G. C. Bui. S. arch. hist, de la Charente, 1877, p. 83 (G. Chauvet). STATISTIQUE DES STATIONS HUMAINES COMMUNES. La Couronne. Dirac. Edon. LIEUX-DITS. Breuty. Comhe-^-Roland. Mougnac. La Tourette. La Couronne. Le Kenfermis. Mcnieux (caves de Gavechou), Abri de Fieux. Abri de Font-Froide. a < .5 3 B 6 c 1> .a o < Ac Ac G *£- 3 O S a «) -v 3 d c 13 S G s s s p p p p 9 C Mo Mo Mg QUATERNAIHES DE LA CHARENTE (suile). SOURCES A CONSULTER. G. DE MoRTiLi.ET, Le Prehistoriquc, 1883, p. 167, 215; — Mem. antiquaii-es de I'Ouest, 1865, p. 66, pi. VII, YIII. (T. dk Rocueurunk). — Diet. arch, tie la Gaule, t. I, p. 63. G. DE MoRTiLLET, Le Prehistorifjue, 1883, p. 275; — C. II. Ac. Sc, 29 fevrier 1864 (de Vibraye). — Maleriaux, 18(34, p. 113 (T. de RocHEimuNE). Bui. Soc. arch. hist, de la Gharentej 1881, p. 62 (Lievre). Bui. Soc. anthrop. Paris, 1885, p. "735 (H. Germain); col. G. Chauvet; col. Cor; — Musee d'Angouleme, col. H. Germain. G. DE MoRTiLLET, Le Prehiitoriquc, 1883, p. 167; — Maleriaux, 1870, p. 425 (Arnault). Rev. arch^ologique, 1865, t. II, p. 90-4 (Bourgeois et Delaunay); — Id. 1886, t. II, p. 249 at 363; — G. R. Ac. iSc, 19 juillet 1886 (A. Gaudry) ; 29 fevrier 1864 (de Vibraye); — Mem. antiquaires de I'Ouest, 1865, p. 93, 8?, PO, 106, pi. IX, XI (T. DE Rochebrune); — Materiaux, 1864, p. 109 (de Vibraye); 1867, p. 28 (T. de Rochebrune); 1875, p. 192; 1880, p. 113 (A. Gaudry); 1886, p. 407 (A. Gaudry); 1887, p. 57 (A. Gaudry); — Bui. Soc. arch. hist, de la Gharente, 1867, p. 366 (T. de Rochebrune); 1871-72, p. LI (Fermond) ; 1878-79, p. LA'XXIII (Paignon); 1886, p.LV (Paignon); 1887, p. LI (G. Chauvet); — Bui. Soc. anthrop. Paris, 1887, p. 7 (de Nadaillac); — S. Reinach, Description raisonnee du Musee de Saint-Germain, t. 1, p. 46, 174, 22Q, 229, 232, 265, 266, 294; — Fermond, La Charente prehistoriquc, p. 15; — Fermond, Notice sur les ages de la pierre et du bronze..., p. 4; — Bui. Soc. geol. France, 20 avril 1891, p. LXXV (A. Gaudry); Rev. d'Anthrop., t. XVII, p. 355 (de Nadaillac); — Moeurs et monuments des peuples prehistoriques, p. 96. fig. 35 (de Nadaillac); — L'anthropologie, 1894, p. 5 (Boile); — G. de Mortillet, Origiues de la chasse, de la peche et de I'agriculture, p. 57, 223 ; — Lievre, Les temps prehist. dans I'ouest, 1889, p 17; — Col. F'ermond ; col. de Maret; col. Paignon; col. DE Ferriere. M ^m. antiquaires de I'Ouest, 1865, p. 116, 119, 126, 128, pi. XIV, XV (T. de Roche- brune); — Materiaux, 1867, p. 28, 67 (T. de Rochebrune); — Bui. Soc. arch. hist, de la Charente, 1867, p. 367, 368 (T. de Rochebrune); — Musee de Bordeaux, Mus^e d'Angouleme; col. G. Chauvet. M6m. antiquaires de I'Ouest, 1865 (T. de Rochebrune), pi. VII., f. 3; — Col. G. Chauvet. STATISTIQUE DES STATIONS HUMAINES COMMUNES. Mouthiers (suite) Nersac. Puymoyen. KancoKne. S^-Amand fIc-Giavcs. S'-Andrfi-des-Coiiibi's LIEUX-DITS. Valine en face Rochan- dry, rive droite. Rocha;.dry. La Peruse. Le Menadeau. Divers. Le Feux, Le Brandard, Pontbreton. Chamoulard, Clergon, Petit-Rochefort. Chaume de Crage. Le Verger. La Papeterie. Cliainii Morisset,etc ,et(; .2 '^ Ac Mo Mo Mo Mo So QUATERNAIRES DE LA CIIARENTE (suite). SOURCES A CONSULTER. a. c. Mem. antiquaires de TOuest, 1865, p. 76, 82, 100, 106, pi. IX, X. XI (T. de Rochkbkune) ; Uul. Soc. arch. hist, de la Charente, lISbT. p. 306 (T. de Rochei!rumo) ; 1884-85, p. 14 (Daly); 18'J0-'J1, p. 91; 1892, p. XCIX; — Bui. Soc. anthrop. Pans, 1870, p. 322 (T. DE Rochebkune) ; C. R. Ac. Sc, 29 feviier 1864 (de Vibraye); — Mate- riaux, 1864, p. 109 (de Vibraye); 1867, p. 28, 67 (T. de Rocuebrlne); — G. de Mor- TiLLET, Le Prehistoi'ique, 18^3, p. 369, 437; — Musi^e d'AngouIeme. G. DE Mortillet, Le Prehistorique, 1883, p. 369; — Mem. antiquaires de POuest, 1865, pi. XVI (T. DE ROCUEBRUNK). Meui. antiquaires de I'Ouest, 1865, pi. XVI (T. de Rochebrune). Mem. antiquaires de I'Ouest, 1865, p. 69 (T. de Rochebrune). Renseignement de M. Debouchaud. Mem antiquaires de POuest, 1.^65, p. 110, 116, pl. XII (T. de Rochebrune); — Mate- riaux, 1867, p. 28 (T. de Rochebrune); — Bui Soc. arcli. hist, de la Charente, 1867, p. 367, 368 (T. de Rochebrune). Bui. Soc. arch. hist, de la Charente, 1884-85, p. 17 (Condamy); — Musee d'AngouIeme. Hul. Soc. arch. hist, de la Charente, 1883, p. XXX (Lievre); 1886, p. 246 (G. Cuauvet) ; — Lievre, Les temps pr^hist. dans Touest, 1889, p. 12. Bui. Soc. arch. hist, de la Charente, 1876, p. XL (Lievre). Ann. Soc. geol. France, 1831, t. I, \^^ serie, p. 200 (Roulland); — Mem. antiquaires de Pouest, 1865, p. 93, 106 (T. de Rochebrune); — Bui. Soc. arch. hist, de la Cha- rente, 1867, p. 366 (T. de Rochebrune); — Desbrandes, Hist, de PAngoumois, t. 1, livrel; m-ss. de la Bibliotheque d'AngouIeme; — Michon, Statistique monumen- tale, p. 20, 21: — Fermond, Notice sur les ditf^rents ages de la pierre et du bronze, p. 3; La Charente prehistorique, p. 4. Bui. Soc. anthrop. Paris, 1885, p. 351, 735 (H. Germain); — Bui. Soc. arch. hist, de la Charente, 1886, p. XXIV (II. Germain); — Bui. Soc. hist. nat. de Toulouse, 5 juillet 1893 (Harle); — L'anthropologie, 1894, p. 85 (Harle) ; col. G. Chauvet, Musee d'AngouIeme, nombreuses pieces donnees par M. H. Germain. Bui. Soc. ai-ch. hist, de la Charente, 1882. p. XLV (Cor); — Musee d'AngouIeme. STATISTIQUE DES STATIONS HUMAINES COMMUNES. Saint-Angeau. Saint-Merae. Saint-Yrieix. Sers. Touvre. Vilhonneur. LIEUX-DITS. Anqueville. Les Planes. Le Pare. Bois du Roc ; grotte des Fadets n° 1. Grotte des Fadets n " 2. Grotte n° 1 de I'abri du Bronze. Grotte n" 2 de I'abri du Bronze. Trois autres, ne parais- sant pas avoir ete habi- tees. Chez-Nadaud, Le Pinier. Le Placard. Ac Mo iMo So Mg Mff QUATERNAIRES DE LA CHARENTE (suite). Bui. Soc. arch. hist, de la Charente, 1867, p. 366 (T. de RocHF.nRUNF.); 1881, p. 8(t (Lievre); — G. DE MoRTii.LET, Lc Pr(^historique, p. 437; — Col. dk Maret. Musee d'Angouleme, pi-oduit des fouilles de M. 11. Germain. Bui. Soc. arch. hist, de la Charente, 1887, p. XL, XLIX (PI Biais, G. Cuauvet); — Bui. Soc. anthrop. Paris, 1894, p. 25 a 27 (Perrier du Carne) ; — Musee d'An- gouleme, Defense de Mainmouth. Bui. Soc. arch. hist, de la Charente, 1882, p. 129; 1892, p. XCIX (G. Cuauvet); — Col. G. Chauyet; — Lievre, Les temps prehist. dans I'ouest, 1889, p. 18. Bui. Soc. arch. hist, de la Charente, 1867, p. 307 (T. de Rochebrune). Materiaux, 1874, p. 10 (Fermond); 1877, p. 150 (Abbe Bourgeois); 1878, p. 49 a 56 (Abbe Bourgeois); 1880, p. 113, etc. (A. Gaudry). ~ G. de Mortillet, Le Pr^his- torique, p. 369, 437; — Fermond, notice sur les diflerents ages de la pierre et du bronze, p. 11; — Fermond, La Charente prehistorique, p. 11, 13. . (Delaunay). Materiaux, 1S74, p. 12 (Fermond); — G. de Mortillet, Le Prehistorique, p. 275; — Fermond, Notice sur les differents ages de la pierre et du bronze, p. 13; — Fermond, La Charente prehistorique, p. 6. 13. Materiaux 1874, p. 6 A 10 (Fermond) ; La grotte est dite Caverne de Rocheberthier, 1875, p, 191 (Bourgeois et Delaunay); — 1878, p. 17 (de Maret); 1879, p. 33 (de Maret); 1880, p. 113 etc. (A. Gaudry); 1881. p. 229 £i 233 (A. de Maret); — Bui. Soc. hist. nat. Toulouse, 1893 (Harle) ; — G. de Mortillet, Origines de la chasse, de la peche et de Fagriculture, p. 20, 41, 51; — La jSature, 1875; 2e sem., p. 272 (Abbe Bourgeois) ; — Bulletin monumental, 2s° 1, de 1878, p. 46 (de Maret); — Comptes rendus du Congres de Vienne, Soc. franc, d'arch., sep- tembre 1879; — G. et A. de Mortillet, Le Musee prehistorique, fig. Ill, 179, 199, STATISTIQUE DES STATIONS HUMAINES COMMUNES. Vilhonneur (suite). Vouls'^zac. Vouthon. LIEUX-DITS. La Robiniere. Vilhonneur : grotte du Moulin, n° 1. Vilhonneur : grotte au bord du chemin, n° 2. Vilhonneur : grotte k flanc de coteau. Le Bnil^. La Combe. Dalisrnac. La Chaise (grotle sud). La Chaise (grotte nord) Mo Mo So So Mg QUATERNAIRES DE LA CHARENTE (suite). SOURCES A CONSULTER. 213, 214, coupe, 215 a 218. — G. de Mortillet, Le Prehistorique, p. 276, 3G0, 369, 3(35,399,401, 403, 408, 412, 422,437, 473; — Fermond, La Charente prehistorique, p. 5, 13; — Bui. Soc. anthrop. Paris, 1878, p. Ill (G. Cuauvet); 1880, p. 576 (deMaret); — 1894, p. 570, .571 (0. Vauville); — S. Reinacu, Description raisonnee du Musee de Saint-Germain, t. I, p. 174, 20d, 211, 223, 232, 266, 277. — Revue mensuelle de I'Ecoie d'anthrop. Paris, 1893, p. 178 (G. Herve); — D' IIamy, Nouv. mat. pour servir A la paleont. humaine, p. 31, 35, 36; — Likvre, Les temps prehist. dans Fouest, p. 15, 16, 20. Fermond, La Charente prehistorique, p. 17. Materiaux, 1874, p. 11. (Fermond); — Bui. Soc. arch. hist, de la Charente, 1871-72, p. LI (Fermond); — Fermond, La Charente prehistorique, p. 13. Fermond, La Charente prehistorique, 13. Fermond, La Charente prehistorique, p. 10. Bui. Soc. arch. hist, de la Charente, 1867, p. 366 (T. de Rochebrune) ; — J. Bourlot, Hist, de Thomme prehist., 1869, p. 204; — Materiaux, 1867, p. 67 (T. de Roche- brune ; — Musee de Bordeaux. I Bui. Soc. arch. hist, de la Charente, 1867, p. 366 (T. de Rochehrune); — Mem. antiquaires de rOuest, 1865, p. 82, 85, 106, pi. IX, XI (T. de Rochebrune); — C. Pi. Ac. Sc. 29 fev. 1864 (de Yibraye) ; — Materiaux, IS64, p. 109 (de Vibraye) ; 1866, p. 156 (Bourgeois etDELvuNAY); 1867. p. 28 (T. de Rochebrune); 191 k 192 (G. de Mortillet); 1868, p. 460 (G. de Mortillet) ; 1875, p. 192 (Bourgeois et Delaunay) ; 1880, p. 113, 114 (A. Gaudry) ; 1887, p. 60 (A. Gaudry) ; — Rev. archeol. II, 1865, p. 90 k 94 (Bourgeois et Delaunay); — G. de Mortillet, Le Prehistorique, p. 402. 403, 412, 437 ; — G. et A. de Mortillet, Le Mus^e prehistorique, fig. 152; — La Pensee nouvelle, 29 septembre 1867; — S. Reinach, Description raisonnee du Mus^e Saint-Germain, t Ij p. 174; — G. de Mortillet, Origines de la chasse, de la peche et de I'agriculture, p. 47, 76; — Musee de Ven- dume; Col. Fermond; col. de Ferriere ; — Lievre, Les temps prehist. dans I'ouest, 1889, p. 17. — 32 — STATION DU MENIEUX (Comiuune d'Edon (Charente). Au nord de la papeterie du Menieux, la Nizonne forme uii grand arc de cercle ouvert au S. E., domine par des roches abruptes, an pied desquelles s'etend une etroite bande de prairie marecageuse, inondee pendant I'hiver. Cette falaise abritee des vents froids et humides, protegee par une forte riviere, pourvue d'abondantes sources, est taillee dans la craie superieure dont les bancs, de resistances inegales, sont creuses, caetla, sur les pontes, d'excavations toujours recherchees, comme abri, par les populations primitives. Quand, pour la premiere fois, en 1869, j'explorai cette region, c'est la, sur la rive droite de la Nizonne, pr^s de La Rochebeaucourt, queje decouvris toute une sta- tion prehistorique, composee de grottes et d'abris sous roches, s'echelonnant sur une longueur d'un kilome- tre environ. Voici le resume des fouilles que j'y ai faites depuis lors : GROTTE DE GAVECHOU. La plus importante des grottes, situee au sud des bois do la Cassine, portc, dans le pays le nom de Grotte de Gavechou ou grotte du Menieux; elle s'ouvre au midi par un grand portic^ue large de 12 metres, a voute surbaibst'c; sa profondcur est d'cnviron 15 metres. — 252 — 1 X h ,^.;> ffe ■S",. F. Javanaud 54 — Une petite hachette rappelaut Ic type acheiil(5en, longuc (le 0"'OG ; Soixante-douze silex, types a.i\. Rev. scientifique, mai-s 1896, p. 410. — Congres intern, prehist. Paris, 1889, p. 168, etc. — Les Indiens vont k la chasse avec des loups apprivoises. Mat. 1881. p. 376). (3) G. de Mortillet. Bull. soc. anthrop. 1879, p. 233 ; 1889, p. 425 k 452. — G. de Mortillet. Origines de la chasse, etc., p. 325. S. Reinach. Descrip. raisonnee du Muse'e de Saint-Germain t. I, p. 62, 68. Diet, des sc. anthrop. G. de Mortillet, 1. 1, p. 388. — 265 — — 46 — Questions obscures sur lesquelles I'accord ii'est pas compl^temeiit fait et qui ne seront resolues defiuitive- ment que par des documents precis. II y a plus de soixante ans P. C. Schmerling ecrivait dans ses Recherches sur les ossements fossiles decou- verts dans les cavernes de la province de Liege (1833) : « II est bien difficile et en quelque sorte impossible « de distinguer les os du chien d'une forte taille de « ceux du loup. Daubenton et Cuvier n'ont pas hesite « a renoncer a I'etablissement des caracteres speciti- « ques de ces animaux ; ils regardent le premier comme « dtant une variete du dernier. « Neanmoins les ossements que nous aliens enume- « rer ici ont une taille trop forte pour avoir appartenu « a une espfece de renard, et ils sont trop petits pour « qu'ils puissent provenir de celles d'un loup ou d'un « grand chien (p. 19). » Aujourd'hui, en presence d'os isoles, les paleontolo- gistes sontpresque aussi embarrasses : MM. Gaudry et Boule ne peuvent trouver de caracteres differents entre les deux especes qu'en etudiant les ra}»ports de lon- gueur entre les carnassi6res et les tuberculeuses ; cam- paraisons impossibles dans la plupart des cas, les machoires so trouvant presque toujours brisees. S'il est difficile de distinguer les os du chien de ceux du loup, il est encore bien plus malaise do trouver dans leur dtude des caracteres relatifs a la domestica- tion (I). Aussi les nombreuses indications donnees dans les listes de faunes des stations quaternaires sont-elles quelquefois tres hypoth6tiqucs. Le chien a ete souvcnt indique , depuis quelques (1) Steentrup. Con/jres intern, prehist. de liruxellcs, p. 211, 213. — 2G() — — 47 — amiees surtoiit.., mais d'apres des ossements isolos, notammeiit dans les stations siiivantes : Grotte des Gerbai, pres du village de Grimaldi, com- mune de Vcntimiglia (Italie), contenant I'ursus spelaeus, le felis antiqua, etc., iin loup, le renard, le chacal et un canis d'une taille interinediaire entre le loup et le chacal (1), que M. E. Riviere rapproche du chien sauvage de I'Hymalaya (2). Grotte de Furnina, a Peniche, au nord de Lisbonne, avec la faune quaternaire, M. Delgadoacru pouvoir y indiquer 4 especes differentes de canid^s (.3). Grotte d'Albarea (Alpes-Maritimes), avec I'ursus speliBUS, I'hyeena spelsea, le felis spelaia, le rhinoceros, — un grand loup, le renard, le chacal et un canis plus grand que le chacal et plus petit que le loup ordinaire (4). Cavernes de Neron, a Soyons (Ardeche), avec I'hycona spelsea, le rhinoceros, le mammouth, — le loup et le chien (5), industrie du Moustier. Station de Saint-Mar tory (Haute-Garonne), avec le lion, I'elan..., le renne(?) — le loup et un canis de la taille du chien ordinaire (6), (1) Emile Riviere. La {,'rotte des Gei'bai. As. Fr. Av. Sc. Nancy, ISS6, p. 477. (2) E. Riviere. Grotte de Grimaldi, en Italie. Ass. Fr. Av. Sc. Paris, 1878, p. 634. (3) Joaquim F.-N. Delgado. La grotte de Furninha, k Peniche. Con- gres intern, d'anthrop. et d'arch. prehisloriques, Lisbonne, 1880, p. 239 k 241. (4) Emile Riviere. La grotte d'Albarea. Ass, Fr. Av. Sc. Reims, 1880, p. 630. (5) Vicomte Lepic et inleaie l,\xh3iC. Stations prehistoriques de la valle'e du Rhdne, en Vivarais. — Chdteaiihourg et Soyons. Gham- bery, 1872, in-4°, p. 23, 25. — De Lubac, Etude sur Tepoque du Moustier, d'apres les fouilles faites dans les cavernes de Soyons (Ardeche). kss. Fr. Av. Sc. Lyon, 1873, p. 663. (6) EdouardHarle, : Restes d'^lan et de lion dans une station prehis- torique de transition entre le quaternaire et les temps actuels, A Saint- Martory (Haute-Garonne). U Anthropologic, 1894, p. 403. - 267 - — 48 — Grotte de Lourdes, le chien avec la fauiie quaternaire (Magdalenien). Meme observation dans la grotte d'Aurensan, prfes Bagneres-de-Bigorre ( 1 ) . La station du Menieux vient s'ajouter aux prece- dentes. Les dents (Planche des os, fig. 1 et 2) ont ete recueil- lies dans la meme couche que des os non ronges de bovides, equides, rennes, etc., cet argument estconsi- dere a juste titrecomme d'une tres grande importance pour i)rouver la non domestication du chien (2). Cepen- dant il ne constitue pas a lui seul une preuve absolue ; au Bois-du-Roc, commune de Vilhonneur, dans une station de I'age du bronze, j'ai recueilli de nombreux ossements de boeuf, cerf, pore, mouton, aucun d'eux n'avait ete ronge Le chien etait pourtant domestique a cette epoque. II y a, dans les moeurs des anciens peuples, des details qui nous echappent, ce qui nous oblige a etre tres prudents dans le choix des arguments qui servent de base a nos conclusions. J. Lubbock cite a ce propos un curieux exemple : Les Lidiens de la Russie americaine, pres du fleuve Jukon, ont une certaine superstition par rapport aux ossements d'animaux qu'ils ne veulent ni jetcr au feu, ni donner aux chiens; ils les conservent dans lours maisons; le contraire leur porterait malheur a la chasse (3). (1) Ch.-L. Frossard. La Grotte de Lourdes, dite de I'Espelungue, 1885, p. 9 et 11. Exlrait du Bulletin de la societe Ramond. (2) Conyr. intern, prelust. Bruxelles, 1873, p. 206, 207, 231. — De Quatrefuges. Preface des Ayes prcJdstoriqucs de VEspayne et du Portugal, par K. Cartailhac, p. XXI, p. 48. (3) J. Lubbock. Les Oriyines de la civilisation, p. 442. — 208 — 3 II' C. I'il.irsLi, 1.',, nic MorcMc. pMiis. La Tour-Blanche - L >^^. enieUX (Oranckmr natunMlo) Collection G. Chauvet — 49 — Dans mon eufance j'ai v6cu an milieu de chasseurs et ii 4tait absolurnent recommancM de ne jamais laisser ronger aux chieiis d'arret les os de gibier. Pour rester dans le domaiiie des faits observes, il faut done se contenter de dire que la grotie de Gave- chou contenait des os de canicUs, les uus de la taille du loup, d'autres de la taille d'un chien ordinaire. Ces animaux n'etaient probablement pas domes- tiqu^s. Deux eqiiides ? Dans la couche mousterienne, j'ai recueilli la partie inferieure d'un petit canon d'equid^ (Planche de La Tour-Blanche et du Menieux, fig. 4) beaucoup moins gros que ceux trouves habituellement. Mon attention n'avait pas ete particulierement attiree sur les dimen- sions speciales de cette piece, lorsqu'en en 1871, une br^che de La Tour-Blanche (Dordogne), me donna, avec des restes du cheval ordinaire le canon mince (fig. 5) avec les phalanges et le sabot ffig. 1, 2, 3), pieces me paraissant indiquer, au milieu de chevaux ordinaires, un type tres elance ; espece ou variete a determiner par les paleontologistes. M. Pietrement, un specialiste en matiere cheva- line CI), qui avait examine ces ossements, me con- seilla de consulter a leur sujet M. Sanson qui voulut bien les etudier d'abord a Ruffec et plus longuement a Paris, oil je lui avals adress^ les principaux echan- tillons qui vont etre decrits dans ce chapitre : \° Quarante-deux pieces de la Tour-Blanche, com- prenant notamment la fig. 5 que je pensais etre le (1) C.-A. Pietrement. Les chevaux dans les temps prehistoriqnes, 1883, in-8', 776 p. — 269 — 4 — 50 — pied d'uu grand ane, et la fig. 6 trouvee a cote appar- tenarit probablement an cheval ordinaire. Les deux canons devant indiquer, a nion sens, la coexistence en Dordogne de deux equides differents, 2° Une serie d'ossements trouves dans la grotte de Gavechou (station du M^nieux), comprenant de trfes petites dents d'equides (le fragment de canon, fig. 4, de meme provenance, n'etait pas compris dans mon envoi). Opinion de M. Sanson : M. Sanson a bien voulu etudier, avec grand soin, les fossiles du Menieux et de la Tour-Blanche. Voici le resume de son etude publiee dans les Bulletins de la Societe d'anthropologie de Paris, 1884, siir les equides quaternaires , p. 37 a 51. Les fig. 5 et 6 ont des proportions tres differentes, et jusqu'a present toutes les personnes etrangeres aux etudes osteologiques qui se sont trouvees dans un cas analogue, ont conclu a deux varietes ou especes d'equi- des , certains naturalistes meme s'y sont laisse prendre. En s'en tenant aux comparaisons de dimension, et en admettant, avec la plupart des auteurs, qu'elles ont une valeur absolue, et surtout qu'elles peuvent donner une juste idde de la taille des sujets, on serait conduit a conclure que J'ane de la Tour-BIanclie etait plus grand que le cheval, et que celui-ci avait seulement les membres plus forts et plus epais. Ce n'est certes point la une chose impossible. Mais nous n'en sommcs pas reduits aux conjectures... avec les OS du pied de Fane suppose, le giscmcnt contenait la plus grande partie d'un de ses tibias.... Son extrd- mit6 sup6rieure est bris^e r^cemment, ce qui permet de voir qu'il n'avait pas encore de canal medullaire — 270 — — 51 — forme. Sa masse est spongieuse, avec une couche osseuse compacte, tres mince. L'epiphyse inferieiire, dont le cartilage de conju- gaison s'ossifie le premier, ii'etait pas encore sonde. Ces caractores sont ccnx d'un os tres jeune. L'indi- vidu auquel il a api)artenu etait assurement age do moins d'une annee, car c'est vers I'age d'nn an que commence chez les equides la soudure de l'epiphyse inlerieure du tibia. Les differences de dimensions entre la fig. 5 et la fig. 6, perdent tout de suite leur importance au point de vue des differences specifiques, si Ton songe au mode d' accroissement des os longs; quand les deux epi- physes sont completement sendees, I'os ne s accroit plus en longueur. Tel il est sous ce rapport, tel il restera durant toute la vie de I'individu. Mais il n'en est pas de meme quant a son epaisseur. De nouvelles couches osseuses , provenant de I'ossification des cel- lules sous-periostiques, s'ajoutent jusqu'a ce que I'ani- mal soit arrive a I'age adulte. L'os figure (fig. 5), appartientaun animal jeune... et arrive a I'age adulte, son epaisseur eut 6t^ egale ou superieure a celle de la fig. 6. Cependant M. Sanson reconnait que le metatarsien (fig. 5) est exceptionnellement gracile, car un autre metatarsien du meme gisement et dont l'epiphyse infe- rieure n'est pas encore sendee, a un diametre plus fort de cinq millimetres. J'ajoute : il n'est pas certain que le tibia de poulain servant d'argument principal et le canon (fig. 5) appartiennent au meme individu. Ces conclusions sont tres nettes. D'apres M. Sanson, les equides de la Tour-Blanche appartiennent a une seule esp^ce; avec les os des membres, les vertebres isolees , les fragments de machoires et les dents - Til — — 52 — recueillis dans ce gisemeiit, il est impossible de dire si cette espece est I'ane ou le cheval. Dents du Menieux. — Quant aux petites dents d'e- quides trouvees au Menieux, ce sont des molaires caduques. Entre les molaires de cheval et celles d'ane, il n'y a aucune difference caracteristique. Chez les equides, en general, la direction des plis de I'email qui forment en quelque sorte la charpente de la dent molaire varie selon la hauteur consider^e. 11 suflit done que deux dents n'aient pas le meme degr6 d'usure pour que leurs tables different d'aspect. 11 est impossible, d'apres M. Sanson, de determiner I'espfece des equides sans les os de la tete. Ce sont les formes de chacun de ces os en particulier et non les dimensions generales qui sont caracteristiques de I'espfece. M. Sanson croit cependant qu'une difference pent etre constatee dans les incisives inferieures ; chez Fane, le cornet dentaire est plus long; quand la dent est trfes usee il n'y a plus trace de cornet, pour le cheval ; il persiste toujours chez Pane. Apres avoir examine les incisives du Menieux, il con- cluait ainsi : « 11 y a quatre-vingt-dix-huit chances sur cent qu'elles appartiennent au grand ane du Poi- tou. » M. Harle, qui etudie tout specialement la faune de nos gisements quaternaires du Sud-Ouest, a examine les pieces de ma collection provenant de la Tour-Blan- che et de la grotte du Menieux ou de Gavechou, et je public ci-apres le texte de la note qu'il a bien voulu m'adresser a ce sujet : _ 272 — 53 OBSERVATIONS iur les resles du petit equide quaternaire de la Tour-Blanche et du Me'nieux, Par M. Edouauij HARLE. « M. Chauvet a decouvert des restcs fort curieux de petits equides et les a fait representer sur la planche ci-joiiite. II a recueilli a la Tour-Blanche uii canon pos- terieur (fig. 5) avec ses phalanges (fig. 1, 2, 3), et, au Menieux, line portion de canon (fig. 4). « Le canon posterieur de la Tour-Blanche a ete presente a la Societe d'anthropologie de Paris, dans la seance du 17 Janvier 1884, au nom de M. Chauvet, qui I'attribuait a un ane, bien different du cheval que Ton rencontre en abondance dans nos gisements. Mais cette opinion fut vivement combattue, dans la meme seance, par M. Sanson, qui soutint que cet echantillon et, d'une maniere generale tons les restes quaternaires attribues a I'ane, proviennent, en realite, de jeunes chevaux. « Pour essayer de me faire une opinion sur cette question, il m'a seinble utile d'etendre mon examen au plus grand nombre possible de canons de petits equi- dds provenant du quaternaire de cette meme region. Voici la liste de tous ceux que j'ai vus dans les trente et quelques collections publiques et privees du sud- ouest de la France, que j'ai visitees. J'ai note, 'en milli- metres, les principales dimensions que I'etat de ces echantillons m'a permis de mesurer. — 273 — -- 54 — CANONS POSTERIEURS : 1. Breche de la Toui'-Blanche (Dor- dogne), (Collection Chauvet), repre- sente pi. fig. 5 2. Grottes de la Chaise (Charente) A. Hycena spelcea et Rhinoceros tichorinus (ma collection) 3. Gi'Otte de Pair-non-Pair, pres de Bourg (Gironde), avec Industrie mousterienne (Collection Daleau CANON ANTERIEUR : 4. Grotte de Pair-non-Pair, partie siiperieure de la couche d. Industrie mousterienne (Collection Daleau). PORTIONS DE CANONS : 5. Grotte du M^nieux (Charente), avec Industrie mousterienne (Coll. Chauvel), represente pi. fig. 4 G. Grotte de Pair-non-Pair, avec industrie mousti'n-ienne (Collection Daleau) 7. Grotte de Pair-non-Pair, partie inferieure de la couche ^ industrie magdalenienne (collection Daleau). 2G5 254 221 du Corps 39 1/2 40 26 26 26 28 28 26 i3 V 35 36 39 38 35 38 « L'examcii de la surface et des cassurcs de ces ecliaii- tilloiis montre que I'os y est partout tr6s compact (sauf, dans une certaiiie mesure, a rechaiitilloii ii" 6) et ne prdsente aucune trace de passage du corps a rextremite articulaire iiilerieure. Le canal medullaire, visible aux cassures, est normalement developp6. Ce sont des raisons de conclure (pie tous ces ecliantillons — 274 - — oo — provienneiit, uou de jeunes chcvaux, mnis do sujets completement developpos. « La concordance des dimensions de ces divers 6chan- tilloiis est rcmar(|uable. La largcur de rcxtreniito infe- rieurc est 35 niilliinotrcs au moins large de cos sept canons et 39 au plus large : le moins large est done inferieur au plus largo do 4 milliraotros ; c'est-a-diro d'un dixieme soiiloment. Do memo la largenr du corps du canon no varie quo d'un dixieme; cello do roxtremito superieure, aussi d'un dixieme ; la longueur des deux canons postorieurs ou cette dimension a pu etre mosu- r^e no differe que d'un vingt-quatrieme. Co sont des differences insigniflantos. Si ces petits equid^s etaient de jeunes chevaux, on devrait admettre que les jeunes chevaux quaternairos mouraiont tons exactement au memo age, ce qui est improbable. « A I'echantillon n" 4, le metacarpien lateral interieur est soude sur touto sa longueur au canon. Cost une preuve que cot ecliantillon provient d'un sujet d'age avance. « Ces canons proviennent done de sujets adultes, tons de memo taille et de memo espfece. Los dimensions des pieces entieres montrent quo cette espece d'equide 6tait do forme tres elancee et de taille assez elovee, ainsi d'ailleurs que M. Chauvot I'avait deja remarque pour son ecliantillon de la Tour-Blanche. Ses canons, tres etroits, sont aussi longs et memo plus longs que ceux de bien des chevaux ordinaires. La comparaison des figures 5 et 6, qui represontont le canon posteriour de petit equide do la Tour-Blanche et un canon postd- rieur de cheval du meme gisement, le fait parfaite- ment sentir, mais il n'est pas inutile de le preciser par (juelquos cotes. Tandis que les deux canons posterieurs entiers de petit equide, que j'ai cites, ont respoctivement 265 et 254 millimetres de longueur et tons deux 26 milli- - 27o — — 56 — metres de largeur au milieu, im canon posterieiir de cheval de Solutre (au museum de Toulouse) a la meme longueur, 254 millimetres, que le plus court, avec une largeur au milieu raoitie plus grande, 38 millimetres, — tandis que le canon anterieur de petit equide que j'ai cit^ a 221 millimetres de longueur et 28 millimetres de largeur au milieu, un canon anterieur de cheval des grottes de la Chaise (Charente) (ma collection) a une longueur notablement inferieure, 213 millimetres, avec une largeur bien superieure, 41 millimetres. La taille du petit equide ne devait pas differer beaucoup de celle de certains chevaux ordinaires. « Sommes-nous en mesure d'identifier ce petit equide avec I'une des especes actuelles ? « On aconclu des dimensions des restes de petits equi- des quaternaires, tantot qu'ils appartiennent a Pane, tantot qu'ils appartiennent a I'h^mione. M. Nehring, qui a soutenu cette seconde assimilation, a public, a I'appui, les dimensions des canons de nombreux ^gui- des {Landwirthschaftliche Jahrbuecher, 1884). En comparant avec ces dimensions celles que j'ai donnees dans le tableau ci-dessus, je trouve que les canons de notre petit equide ressemblent, en effet, a ceux de I'hernione. Mais ils ressemblent autant a des canons d'ane et de cheval adultes que j'ai eu occasion de mesurer dans la collection de I'Ecole veterinaire de Toulouse (1). Les dimensions de nos 6chantillons ne me sufflsentdonc pas a les determiner. Aussi, en I'absence d'autrcs caract^res, je me bornerai a conclure qu'ils appartiennent a une espece dcquide dont les jambes etaient tres fiancees et dont la taille aiteignait a pen pres celle des chevaux ordinaires les moins grands. (1) Voir le tableau coiuparalif A la pa^'e suivante. — 27(5 — — 57 — -J LARGKUK ll 3 o 1 t s du Corps Z 3 v™ v- m 'm "/"" 265 39 1/2 2(3 37 254 37 26 36 276 40 28 40 247 42 25 40 245 39 2(3 40 221 40 28 39 232 46 28 42 207 44 28 42 205 41 28 42 215 43 28 43 CANONS POSTERIEURS : Notre petit Equide Id. Hemione du Thibet (d'apres Nehring). Ane de Toulouse Cheval CANONS ANT^RIEURS : Notre petit Equide Hemione du Thibet (d'apres Nehring). Ane de Toulouse Cheval J'y ajoute, de ma collection : Canon anterieur d'ane (?) trouve dans les alluvions modernes de la Garonne. « L'oii pourra, sans doute, arriver dans I'avenir a une determination plus satisfaisante. II est vrai qu'un OS isole d'equide de I'une des especes possibles n'a gu^re de caracteres qui permettent de Tattribuer, avec certi- tude, a telle espece. Ainsi Chauveau et Arloing, dans ieur excellent Traiti' cCanaiomie comparee des animaux domestiqiies, 1879, decrivent, pour chaque OS, des differences entre I'ane et le cheval qui sont tenement faibles et fugaces, que j'ai eu peine a les constater. Mais, lorsqu'on examine un squelette ou un lot considerable d'ossements, ces differences forment un ensemble qui doit, je pense, permettre d'aflirmer que I'equide auquel appartiennent ces restes est un ane, ou d'affirmer qu'il est un cheval. Les chercheurs devront done recueillir soigneusement tous les restes de petit equide quaternaire, afin d'augmenter beaucoup — 277 — — 58 — le iiombre si restreint des documents que Ton poss^de actuellement. « Les echantillons de petit equide quej'ai enumeres dans le tableau ci-dessus se trouvaient presquc tous avec des silex du type mousterien dc M. Mortillet, industrie qui a ete surtout en usage pendant une periode oii le climat etait froid et humide. Mais on a trouve aussi, dans le sud-ouest de la France, quelques restes de petit equide avec industries solu- tr^enne et magdalenienne, qui sont plus recentes et qui seules, dans cette region, accompagnent les osse- ments de Saiga et ceux de Sperraopliile, c'est-a-dire la faune des steppes a climat sec. Dans la meme region, plusieurs gisements de I'extreme fin du quaternaire, periode oil le climat differait peu de celui que nous avons maintenant, ont aussi donne de rares debris de petit equide. II n'est pas certain que tous ces restes, datant d'epoques si diff^rentes, appartiennent a une seule espece. E. H. Question difficile. La question semble particuliferement difficile : Cuvier avoue que I'anatomie comparde est peu en dtat de dire si les chcvaux quaternaires etaicnt sembla- bles aux notres (1). Schmerling, se posait comma nous la question des grands et des petits... de I'ane et du chcval (2). (1) G. Cuvier. Recherches sur les ossements fossiles, 4' edit., t. HI, p. 217. (2) l^-C. Shmerling. Recherches sur les ossements fossiles de'cou- verts duns les cavcrnes dc la province de Liege, in-4 . Liege, 1833, t. II, p. 143. — 278 — — 59 — P. Gervais ne pouvait distinguer plus ({ue ses devan- ciers... pas de caracteres specifiques (1). MM. Gaudry et Boule paraissent etre dans Ic memo cas (2). Cepcndaiit la pliipart dcs paleontologistes, reconnais- seut ail moins deux series d'equides dans les giscments quaternaii'cs d'Europe, un'e grande especc et une petite; les prehistoriens les ontsignalees bien souvent, surtout dans les gisements mousteriens et notamment, MM. : Beaudouin (Jules), dans une caverne de la Gote-d'Or, avec Vursiis spelceus et le renne (3). Deperet, dans le lehm des environs de Villefranche- sur-Saone, un petit cheval avec le renne (4). D' E.-T. Hamy (5) et E. Lartet (6), dans la faune des environs de Paris. Le vicomte Lepic et Jules de Lubac, dans la grotte de Neron, a Soyons (Ardeche), epoque du Moustier, a trouve un cheval plus grand que celui de Solutre et un autre tres petit qu'il compare au poney des Orca- des (7). (1) Paul Gervais. Nouvelles recherches siir les animaux verte'bres dont on trouve les ossements enfolds datis le sol de la France, in-4% 28 edition, 1859, p. 77, 78. (2) VAnthropologie , 1891, p. 391- E. Cartailhac et Marcellin Boule. La Grotte de Rcilhac, 1889, p. 22. (3) Jules Beaudouin. Notice geoloyique siir une caverne (X ossements des environs de Chdlillon (Cole-d'Or). — Chatillon-sur-Seine, in-8', 1843, p. 6. (4) Bull. soc. anthrop. Paris, 1896, p. 44. (5) Sir Charles Lyell. L'AnciennetS de Vhomme prouveo par la geologie, trad, par M. Ciiaper, 3eedit., 1891 (notes duD^E.-T. Hamy), p. 165, 204. (6J E. Lartet. Nouvelles recherches sur la coexistence de rhomme et des grands mammiteres fossiles reputes caracteristiques de la derniere periode geologique. (Annates sc. nat., 4° serie, t. XV, p. 195.) (7) Stations prehisloriques de la vallee du Rhone, en Vivarais. — Chdteauhourg et Soyons. Chambery, 1872, p. 16,22. — Mat. pour I'hiit. prim, et nat. de l'Ho»ime, 1872, p. 431. — De Lubac. Etude sur I'epoque du Moustier. Ass. Fr. Av. Sc. Lyon, 1873, p. 663. — 279 — — 60 - J. Lubbock, et quelques autres naturalistes, sont dis- poses a admettre en I'Europe deux especes saiivages du genre eqims, pendant I'epoque quaternaire... Cepen- dant il parait croire que ces differences tiennent sim- plementa la variation de taille d'une espece unique (1 ). G. de Mortillet indique dans les stations mouste- riennes le cheval ordinaire, tr6s abondant, et un second equide, beaucoup plus petit, tres rare..., ane ou cheval? (2). Alf. Nehring signale I'ane et I'liemione (3) dans le quaternaire de I'Europe centrale, notamment dans la caverne des Hyenes, du Lindenthal, presGera. D"^ Pommerol a cru pouvoir indiquer un nouveau petit equide, Vequus limanen'iis, cheval de la Lima- gne, dont il aurait retrouve les restes a Joze, avec Velephas primigenhts, le rhinoceros tichorinus et un tr^s fort cheval (4). E. Riviere, a trouve dans la grotte de Grimaldi (Italic), deux chevaux de tallies differentes, qiioiqiie adultes tons deux, I'un tres grand, I'autre de taille moyenne, superieure cependant a celle de Pane, avec une faune plus ancienne que celle des Baousse- Rousse (5). Roujou a signale dans les sabheres de Levallois, pres Paris, un petit mi^tacarpicn qu'il rapporte a Ve. asi- nus (0) et dans Ic diluvium gris du bassin de la Seine au moins deux races do chevaux (7). (1) Vllomme prehistorigue, Paris, Alcan, 1888, t. I., p. 284. (2) Le Prehistorigue, 6dit. de 1883, p. 319, 379, 383, 462. — Origines de la chasse, de la p^che et de I'ogricidture, 1890. p. 41, (3) Mat. pour I'hist. prim, et nat. de V Homme, 1880, p. 27; 1882, p. 279. (4) D"" Pommerol. Sur les variations du cheval quaternaire en Lima- gne. Ass. Fr. Av. Sc. Limoges, 1890, t. 1, p. 222; t. II, p. 507 A 573. (5) E. Riviere. Grotte de Grimaldi, en Ilalie. Ass. Fr. Av. Sc. Paris, 1878, p. 628. (6) Materiaux lac. cit., 1880, p. 27. (1) huU. sac. antfirop. Paris, 1872, p. 705. — 280 — — 61 — Sirodot a troiivd au Moiit-Dol le choval ordinaire et un petit ^quide de la taille de Pane (1), que Sanson croit etre I'lin le poney, equus hibernicus , I'autre Vequus caballiis britannicus (2). A. Vauvillea trouve I'aue et le cheval a Coeuvres. (3). En Belgiquc, M. Mourlon reconnait dans I'ossuaire d'lxelles-lez-Bruxelles, trois variet^s ^''equus dont une de petite taille, avec le mammouth (4) . M. Piette en s'appiiyant sur I'etiide des gravures en reconnait bien davantage : le cheval ordinaire, le cheval a criniere droite, I'lieniione, I'ane, le zebre, un equide a formes greles dont la queue aurait ete ter- minee par un bouquet de polls, une variete a grosse tete...?etc.... Les riches materiaux possedes par iVI. Piette justi- fient probablement ces determinations, etla publication des curieuses series d'os graves de sa collection serait un service inappreciable rendu a la prehistoire. L'etude de ces dessins primitifsjetterait un jour nou- veau sur la question des divers equides quaternaires que la paleontologie est actuellement impuissante a resoudre. D^s 1864 un savant naturaliste Milne Edwards avait donne I'exemple en presentant a FAcademie des sciences (5) les gravures de Laugerie-Basse ; il se posait (1) Sirodot. Fouilles executees au Mont-Dol (Ule-et-Vilaine) en 1872. Conference faite k la Soc. d'e'mul. Cdtes-du-Nord. — M6m. 1872, p. 67. (2) Bull, soc, anthrop. Paris, 1873, p. 459. (3) Congres intern, d'anthrop. et d'arch. pre'historiques , Paris, 1889, p. 191. (4) Mourlon. Sur la decouverte A Ixelles-les-Bruxelles d'un ossuaire de mammiferes anterieur au diluviwn. (Bull, de I'Acad. royale de Belgique, 1889, 3' serie, t. XVII, n° 3, p. 139.) (5) C. R. Ac. Sc, 29 fevrier 1864. Mat. pour I'hist prim, et nat. de I' Homme, 1. 1, p. 71. — 281 — — 62 — devant ces dessins la meme question que Sclimerling devantlesos : ane..? oucheval? — Depuis, les documents sont devenus plus nombreux, chaque gravure a ete etu- diee avec soin. MM. Piette, E. Cartailhac, E. Lartet, et Christy, E. Mass^nat, M'i° Mestorff, ont apporte des clartes nouvelles dans la discussion (1). Mais que de difficultes encore, de ce cote : nous n'avons pas un corpus de toutes les gravures trouvees ; beaucoup de pieces sont inedites et parrni celles publiees, avec plus ou moins d'exactitude, il y en a de trfes belles, dont I'origine est douteuse. A un autre point de vue, pour un naturaliste etu- diant un animal vivant, la criniere droite et la queue sans crins sont reellement des caractferes specifiques... En est-il de meme pour un archeology e etudiant une gravure sur os? ... Sommes-nous bien certains que ces memos caracteres, reproduits dans les croquis impar- faits des troglodytes, ne sont pas simplement le resul- tat d'une technique primitive imparfaite... etde prece- des que nous retrouvons presque partout aux origines de I'art : en Grfece (2), en Asie-Mineure (3), en Italic, (1) E. Cartailhac. G<]uvres inedites des artistes chasseurs de rennes. Mat. 1885, p. 63 a 75. Lartet et Christy, lidiquice ar/uitanicce, B. pi. IX, X, XX, XXIV, XXX. J. Mestorf. La caverne ossifere dite Kesserloch, d. Thayngen, pres Schdidouse. (Mat. pour I'hist. prim.etnat.de Vllomme, 1876, p. 1*7 k 114). — D' Paul Girod et Elie Massenat. Les Stations de Vdge du renne dans les vallees de la Vezere ct de la Correzc. Pans, J,-B, Baillere et fils, iu-4% 1888, pi. II, XIV, XXXVI. — Piette (Ed.). Equides de la periode quatei-naire, — d'apres les gravures de ce temps. Materiaux, 1887, p. 359 a 306. (2) Georges Perrot et Charles Chipiez. Hist, de I'art dans I'anti- guitc, t. VI, p. 845, fig. 2. H. Schliemaan. Tiri/nthe, pi. XVIII. \V. Ilelbig. V Epopee hom:Tigue, fig. 41, 42. Chevaux represent^s sur un vase du Dypilon d'Athenes. (.i) Georges Perrot et Charles Chipiez. loc. cit, t. Ill, j). 703, f. 514 (amphore de Curium). — 2b2 — — 6;i — et dans I'Europe ceiitrale u Topoquc dii bronze et au premier age da fer(l). On arrive cependant, avec ces vieux dessins impar- faits, a une conclusion plus precise qu'avec les osse- ments et on pent reconnaitre : !=» Lcclieval ordinaire (2) ; 2" Un equide a longues oreilles (3) ; 3" Un zebre (4). Tous ces travaux preparatoires montrent I'extrenie difficulte de la question , mais laissent entrevoir des solutions prochaines a condition que les chercheurs recueillent des documents precis : Les paleontologistes, des mensurations meticuleuses, comme les desire M. Nehring, et descroquisd'ensemble comme les demande M. Sanson; Les palethnologues, des os graves authentiques exactement reproduits. . . C'est pour repondre a ce desir que j'ai mesur6 et photographie les ossements de la Tour-Blanche et du Menieux. De ce qui precede je ne veux retenir que deux points : P II n'est pas certain que la fig. 5, appartienne a un animal jeune. 2" La fig. 4, est un os d'adulte; il a a peupres les memes dimensions generales que ceux indiques dans le tableau de M. Harle pag. 274. (1) Atlas de I'archeoloyie du nord repre'senlant des cchantillons de I'dgedu bronze et de I'dgedu fer. Copenhague, 1857, pi. Xlll. (2) E Massenat. Objets graves et sculptes de Laugei-ie-Basse. Mat., 1869, p. 348 a 356 ; pi. XX, f. 4 (?) E. Massenat et Girod. loc. cit., pi. XXXVI. Mat. 1865, p. 64, tiy. 47. Langerie ; coU. Marty (?) (3) Mat. 1S87, p. 359, tig. 44. (Grotte duPontdu Gard. — FouiUes Caz?ilis de Fondouce ; et Mat. 1872, pi. XI, f. 1. — E. Massenat et Girod. loc. cit., pi. XIV, f. 3; Laugerie-Basse. FouiUes E. Masseuat. (4j. Mat., 1887. p. 363, fig. 51. (Grotte d'Arudy. — FouiUes Pielte). V Anthropologie, 1893, p. 466. — 283 — — 64 — 3*^ II semble done possible d'admettre au Menieux deux equides a peu prfes de meme taille ; mais I'un beaucoup plus grele et elance quel'autre. Tortue. La couche mousterieiine m'a fourni une plaque d'ap- parence osseuse qui semble avoir, sur I'uii des bords, les traces d'un trou de suspension. La nature de cet objet etait difficile a determiner a premiere vue. Au congres de I'Association francaise a Nantes (1876), je presentai a la Section d'anthropologie une serie de silex venant des tumulus de la Boixe, parmi lesquels se trouvait une plaque presque sem- blable. Plusieurs archeologues crurent y voir une amulette cranienne, Broca et Pruni^res, aprfes un rapide examen, s'y tromp^rent eux-memes et crurent recon- naitre un fragment d'ecaille temporale prise sur un crane humain. Cependant Broca considerait comme difficile a expli- quer le sillon existant sur I'une des faces (ce cote n'est pas represente dans la lig. 10, planche des os), aussi me demanda-t-il do lui confier les deux pieces de la Boixe etdu Menieux pour les dtudier plus a loisir. 11 les presenta a la Societe d'anthropologie do Paris (19 decem- bre 1876, p. 461) sans pouvoir en determiner la nature exacte. La verite ne fut reellement connue, a cc sujet, que par I'analyse microscopiquc faite par M. Latteux ; il put constater que la plaque du Menieux (grotte do Gave- chou) avait 6te i)risc dans Ic bord d'une carapace de tortue (1). (I) Bull. soc. unthrop. Paris, 1876, p. 512. — 284 — — 65 — C'etait probablemeiit im bijou ou une ainulette qui doit prendre place a cote des dents et coquilles per- cees et des pedes de collier. M. Leguay a rencontre dans un dolmen des pieces analogues. M. Ic baron de Bayc cite un fragment semblable pro- venant d'une grotte de la station d'Oyes (1). Ce genre d'ornement est encore en usage de nos jours ; le lieutenant Wheiler, dans sa deuxi6me expe- dition au Nouveau Mexique et au Colorado, a vu des sauvages qui, le jour des grandes fetes, flxent a leurs mollets des ^cailles de tortue, et aux chevilles des chaines de coquillages (2). ABRI DE FONT-FROIDE. L'abri de Font-Froide, expose a Test, n'a que quel- ques metres carres de superflcie ; il se trouve a mi-c6te au-dessus de la grande courbe formee par la riviere, au point ou elle prend sa direction vers le sud. En cet endroit, les pluies et les geldes ont desagreg^ I'une des couches du coteau et creuse un petit abri dont le sol est forme par une couche plus resistante; c'est sur cette etroite plate-forme, au-dessus de la belle fontaine de Font-Froide, que vint autrefois s'etablir, pour tr^s peu de temps sans doute, une famille de « Primitifs ». Elle n'y a laisseque bien peu de traces, mais elles ne sont pas sans interet. Au commencement de mes fouilles, la surface du sol, en cet endroit, etait couverte par trois gros blocs (1) V Archeologie pretdstorique, p. 376. (2) Revue d' anthropologic, 1877, t. VI, p. 352. — 285 ~ — 66 — de rocher qii'il me fallut briser pour arriver a vine couche archeolog'ique composee d'un conglomerat cal- caire terreux, au-dessous duquel 6tait un mince foyer, avec beaux silex tallies, analogues a ceux de Gorge- d'Enfer (Reliqiiice aquitanicm, pi. A. IX), et de rares ossements brises... indeterminables ; quelques-uns avaientlatailledeceuxdubo^ufou ducheval ordinaires. Plus bas, le sol forme d'eboulis calcaires ne contenait plus trace du sejour de I'homme. Tous les objets de cet abri sont de grandes lames et desgrattoirs en silex noirs etjaunes, peu cacholonnes; aucun ne rappelle les types du Moustier, si communs dans la grotte voisine (grotte de Gavechou). Ici on ne trouve pas, non plus, les os ou les bois de renne tallies, ni les pointes a cran ou les doubles pointes plates finement retouchees sur les deux faces. Aussi, faute de pieces caracteristiques, est-il difficile de dire si cette station doit etre classee dans le solu- trden ou dans le magdalenien. Certainement son Industrie ne presente aucune aiia- logie avec celle dcs alluvions ou avec celle des stations moust^riennes. ABRI EN FACE DE FIEUX. L'abri en face de Fieux est situo au bas du rocher qui forme la limite sud des bois de la Cassine ; les cou- ches infcrieures sont au niveau de la prairie, c'est-a- dire qu'cUcs sont baignocs, pendant les crues, par les eaux do la Nizonnc qui coule a unc cinquantaine de metres au midi. La couche su[)criiciello A , dont I'c'jpaisseur varie do 0'"1() a 0'"50, est composee de tcrre vegctalc et de picr- raillcs tombees du i)iatoau. — 2HG — — 67 — Au-(1gssous viont iin lit (F) cle terre, ccndros ctcliar- bons melos ii dcs i)arcell(3s calcaires ; c'est un foyer nettement detci-miiio dans lequel aboiidont les «ilex tallies et les ossements. ^:^, Coupe no 2. — Abri de Fieiix. II est assis sur de grosses pierres (C) empatees dans une couche d'argile et de terre marneuse qui semble avoir ete deposoe pour servir d'aire au foyer. Quehiues- unes des pierres ont subi I'action du feu et portent, a leur surface, des debris de charbons et d'os calcines. Plus bas, la couche K est un conglomerat forme d'une masse depetites pierres, variant de la grosseur du poing a celle d'un teuf de poule, a peine reliees entre elles par un ciment calcaire terreux. Enfin, a la base, au niveau de I'eau, on rencontre le rocher sur la surface duquel, dans une couche d'argile — 287 — — 68 — terreuse, j'ai recueilli quelques charbons, des os brises d'animaux et quelques silex tallies. Ell 0, des traces de mousses et de plantes aquatiques indiquent rancien oeil d'uiie fontaine qui sort de terre, aujourd'hui, a quelques metres plus loin, ducotedela prairie. A uiie epoque ancienne, uii groupe d'hommes est venu s'etablir autour de la fontaine 0, presque an niveau des eaux actuelles\ les diverses couches que je viens de decrire n'existaient pas; la couche K a ete probablement apportee alors pour servir de base au foyer et le mettre a Tabri de I'humidite. Les couches sup^rieures se sont formees avec les debris de cuisine et les apports journaliers insepara- bles d'un campement. INDUSTRIE. Tous les objets trouves dans cet abri ont un cachet particulier ; ils sont remarquables surtout par leurs petites dimensions, et different de ceux trouves a la Quina et dans la grotte de Gavechou ; aucuns fragments de poteries n'y etaient meles; ils se rattachent a six types principaux : a) Les pelils nucleus prismatiques analogues a la fig. 7, qui peuvent se classer eux-memes en trois series : Les uns sont de veritables nucleus sur lesquels on a enleve de petites lames; les autres ont servi de percu- teurs, leurs aretes sont emoussees par un usage prolonge; d'autres ont les faces trop etroites et trop irrt'guliorcs pour qu'on ait pu en detacher des Eclats utilisables; ils ne portent pas traces de coups, et out servi probablement de pierres dc jet. — 288 — — 69 - Les DcM(^ tie rAni6ri(iU(3 urctique out, pour lancer ces sorics do pierrcs, uu instrument nomine sicm2)ilan;c'est une liampe cle bois fendue en trois, a, I'une dc ses extre- mitcs, pour y recevoir un caillou... instrument primitif que tons les enfants out fabriquc (1). b) Les grattoirs doubles (fig. 9). c) Les grattoirs simples (fig. 12,14). d) Les grattoirs-burins que Ton trouve dans les sta- tions solutrdennes et magdaleniennes (fig. 16)'. e) Les petits grattoirs arrondis que M. Piette a re- cueillis dans la couche a galets colories du Mas-d'Azil, et qu'il qualifle justement de precurseurs des temps nouveaux (2). f) Les petits poincons finement retailles a la pointe (fig. 4, 17). Petites lames a dos rabattu : g) Enfln de nombreuses petites lames a dos rabattu, les unes formantun croissant (fig. 3), les plus nombreuses affectant la forme d'une lame de canif (fig. 1, 2, 5, 6, 10, 11, 13). Ce sont ces petites lames qui, au point de vue industriel, caracterisent la station. Co7nparaiso7is Ces petits outils ne soni pas une exception propre a la Charente; ils semblent representer une phase de I'industrie primitive, et vont nous servir a fixer la place de I'abri de Fieux dans la serie des couches quater- n aires. (1) Le R. P. Petitot : Les missions caiholiques, 1879, p. 51. (2) Ed. Piette : Etudes d'ethnographie pr^historique. [L'A^ithro- pologie, 1895, p. 278, 279.) — 289 — — ro- lls ont ete constates, soit ensemble, soit separement, dans de nonibreuses stations, notamment : Aisne. A la Fere, en Tardenois, par M. Edmond Vieille qui en avait une serie a I'Exposition universelle de Paris, 1889 (1). — A Coincy-l'Abbaye, par M. Emile Tate (2), surface du sol. AUier. Dans la grotte des Fees de Chatelperron, par le D'"Bailleau: pieces identiques a nos fig. 1, 2; avec le renne,' la marmotte, le rhinoceros tichorinus et des poincons en os (3). Alpes maritimes. Le D'' E. Riviere a recueilli aux Baousse-Rousse de petites lames analogues aux fig. 1 , 10, 17, etc., avec la faune magdalenienne; et au Cap Roux des pointeroles semblables aux fig. 10, 17, avec une faune qui lui a paru plus recente que celle de Men- ton (4). Ariege. Au Mas-d'Azil, MM. Piette et Boule ont trouve la meme Industrie, avec la faune actuelle, dans la couche a galets colories qui semble combler le fameux hiatus separant le poleolithique du neolithique. L'album des galets colories public dans VXnthy^opo- logie, n° 4 de 1896, figure dans la pi. XXIII des types analogues a nos petites lames, fig. 9, 10, 11, et a nos grattoirs arrondis, fig. 8 (5). (1) Edmond Vieille : Pointes de tloches typiques en silex. [Hull. soc. d'unthrop. I'aris, 18 decembre, 1890, p. 'J59). — CoiKjrcs inter, pre- historiquc, Paris, 1889, p. 196. (2) Emile Tate : Petits silex tallies trouv^s pres Coincy-rAbbaye. (L'llomme, annee 1885, p. G89.) (3) D' Bailleau : L'llomme pendant la periode quaternaire dans le Jioiirbonnais, Moulins, 1872, p. 31, pi. II. (1) Riviere (Emile) : J)e I'antiquite de I'homme dans les Alpcs-Mari- limes, Paris, 1887. i.I. IV et VI, p. 298; pi. XIX, p. 73, 77, 78. (.5) Pietle: Transition du paltjolithiijue au neolithique. {L'Anthrojwlo- gie, 1890, p. 252 ) — 290 — - 71 — Lc D"" Garrig'ou a coiisiatd Ic memo outillagc dans plusicurs stations du qiiatcrnaire suporicur (1). Basses-Alpes. Lemusee Broca (Ecole d'antliropologie do Paris) poss6dc plusieurs pointcs analogues a la fig. 5 et nioitio nioins grandes, recueillies par Fortoul dans le dolmen de Saint-Laurent (2). Bouches-du-Rhone. M. F. Farnarier, au congrcs de Marseille, 1891, a prusente a la section d'antliropologie de petitcs lames en silex trouvees a Saintc-Catlicrine, rappelant celles de Fieux, et recueillies dans une sta- tion neolithique (3). Dordogne. Laugerie Basse a fourni (?) quelques lames a dos rabattu (4). — La station de Chez-Pigeassou, commnne de Chancelade , dans une couche magdale- nienne, passant au neoliihique dans la partie supe- rieure, a donne a Michel Plardy de nombreux exemplai- res de notre fig. 1, etc. (5). — Le foyer du Petit Puyrousseau, fin du magdalenien, a donne en abon- dance les memes types a M. Maurice Feaux (6). Gard. M. J. de Saint- Venant signale la meme Indus- trie dans les stations et ateliers neolithiques de la Bas- tide d'Engras ; dans la grotte de laSalpetri^re (collec- tions Gazalis de Fondouce et Oilier de Marichard); dans (1) De Saint-Venant : Station avec ateliers de I'epoque de la pierre polie ^ la Bastide-d'Engras (Gard). (Extr. Bull. Son. d'elude des sc. 7iat. de Nimes. 1894, p. 12, pi. I et II.) (2) L'Homme, annde 1885, p. 507. (3) As. Fr. Av. Sc. : Marseille, 1891, t. I. p. 270. (4) Edouard Lartet And Henry Christy : Reliquice Aquitanicce, 1865-75.; A. pi. II, Description, p. 2. Maurice Feaux : Etude sur les armes de jet prehistoriques du PerigorJ. Extr. Bull. Soc. hist, et arch. Perigord, 1883, p. 20, pi. I, f. IG bis. (Analogue k notre fig. 1.) (5) Michel Hardy : Bull. Soc. hist, et arch, du Perigord, 1877, fig. 12 ^i 20, p. 4. (Tire k part.) (6) Maurice Feaux : Bull. .'Soc. Jiist. et arch, du Perigord, t. V, 1878, p. 38, pi. — Elude sur les armes de jet, loc cit., p. 20. — 291 - — 12 — la grotte de Roquemaure (collection Leoncc Gra- net (1). Is^re. La grotte de la Balme, avec le renne et I'in- dustrie magdalenienne, a fouriii a M. E. Chantre de petites lames analogues a celles de Fieux; cependant elles ne sont pas identiques (2). Landes. Les petits silex, types de Lacanau (nooli- thiques?), bien connus des archeologues, sont de la meme famille que les notres (3), quoique plus r^cents. Lot. MM. E. Cartailhac et Marcellin Boule ont signale dans la couclic superieure de la grotte de Reilliac les petites lames pointues, a dos rabattu, en faisant remar- quer « que cette couche representait les temps les plus « recents de I'epoque paleolithique... C'etait I'hiatus « reduit a son minimum » (4). Marne. M. Auguste Nicaise a docrit la station de Saint-Martin-sur-le-Pre, formant, dit-il, une sorte de transition entre I'epoque paleolithique et I'epoque neo- lithique ; il y a recueilli des pieces semblables a nos fig. 1,2, 7, 8, 9, 10, 1G(5). (1) J. de Saint-Venant : Stations avec ateliers de I'epoque de la pierre polie a la Bastide-d' Engras (Gard) ; pi. I et \l, p. 11. (2) E. Chantre : l^tudcs paleoethnologiqucs ou recherches geologico- archc'ologiques sur Findustrie et les mcciirs de rhomme des temps ant^historiques dans le nord du Dauphin^ et les environs de Lyon, 1867, pi. I, f. 2, 3. (3) Francois Daleau : Notice sur les stations prehistoriques de I'etang de Lacanau (Gironde). (Ext. Congrcs intern, des sciences prehistoriques, Paris, 1878, p. 351 k 354.) Les stations prehistoriques des elangs d'llourtin et de Lacanau (Gironde). Exlr. Ass. Fr. Ax>. Sc, Montpellier, 1879, p. 809. (4) Emile Cartailhac et Marcellin Boule : La grotte de licilhac (causses du Lot). Lyon, 1889. p. 27, f. 18 k 22. (5) Auguste Nicaise : La station pi-^historique de Saint-Martin-sur- le-Pre. — M^moire present^ au Congres des Soci^tes savantes, 1877. — Extr. Mem. de la Soc. d'agric com. 6'c. et Arts du d^partement de la Marne, 1876-1877. (Tire a part, p. 5, pi. I et II.) — 292 — -^WS'Stv -XjT I t f{ 18 hit F. Javnnaud & C" ABRI D i;?'^'' % i.> 1> ; f'^r 15 Collection G. Chauvei — 7;i — Soinc-ct-Marnc. M. E. Doigiicau a trouvu uiic iiulus- trie analogue a Montigny-sur-Loing. Seiiie-et-Oise. A Hedouville, canton de I'lsle-Adam, M. Dcnise a decouvert uno station neolithiquc contc- nant dc petitcs pieces analogues aux notres (1). Tarn-et-Garonne. La station de Bruniquel (2) a ega- lement donne les petites lames, avec la faunc magda- lenienne, et les harpons en bois de renne dont la base est identique a notre fig. 18. A I'etranger, la memo Industrie se retrouve : Angleterre. M. Lewis Abbott a specialement etudie les petits silex lanceoles ou en forme de croissant a dos retaille, qu'il croit etre des hamecons ; il pense memo que ces formes si specialisees, rencontrees sur de nom- breux points de I'Europe, se rapportent a une seule race dont on pourrait suivre la migration en notant les restes de leurs stations (3). Belgique. M. Marcel de Puydt a recueilli dans la station de Latinne, dite cite Davin, de nombreuses lames retouchees sur les bords^ avec des poteries neolithi- ques. (Je n'ai pas vu les dessins de ces silex, peut-etre diflPferent-ils des notres par certains points (4). Nos formes charentaises ont ete signalees, en Belgi- que, par MM. J. Steenstrup et Dupont, notamment au (1) L'Homme, annee 1885, p. 507. (2) Ph. Salmon , L'dge dc la pierre a V Exposition universelle de 1889. f. 62. Victor Brun : Notice sur les foidlles paleontologiques de l'dge de pierre executees a Bruniquel et a Saint- Antonin, Montauban, 1867, in-8°, 46 pages, 7 pi. (3) Abbott (W.-J. Lewis) : Notes sur quelques instruments de petite taille et de forme speciale des Kja3kkenma?dings d'Hastings et de Sevenoaks, (U Anthropolog ie , 189(3, p. 343.) (Voir aussi J. Evans : Les dges de la pierre, 1878, tig. 400.) (4) Marcel de Puydt. (Bull. Soc. d'anthrop. de Bruxelles, 1889-90, t. VIII. — L' Anthropologic, 1891, p. 625. — 293 — — 74 — trou du Chaleux (1), et par M. Julieii Fraipoiit dans la vallee de la Meliaigne, grotte du Docteur, a la sur- face, siir le magdalenien (2). Crimoe. M. C. de Merejkowski signale dans les grottes, abris et ateliers de Crimee, de petits instruments en demi-cercle, ayant la courbe retailleeen grattoir, et le bord droit tranchant... (peut-etre des pierres a bri- quet?) mais aussi de petites lames comparables a celles de Fieux (3). Des decouvertes analogues out ete faites en AUema- giiQ et en Italie par MM, J. Bellucci, E. Krause, etc. Espagne. Les anciens habitants des provinces de Murcie et d'Almerie ont aussi laisse, dans leurs stations neolithiques, les petites lames de silex que MM. H. et L. Siret indiquent comme des pointes de Heches (4). Portugal. Les petits silex rhomboidaux ont dte signales dans les Kjokkenmoeddings du Tage et dans diverses stations neolithiqucs par MM. C. Ribeiro et E. Cartailhac (5). (1) J. Steenstrup. [Congres intern, pre'hist. Bruxelles, 1872, p. 249.) (2) Julien Kraipont et F. Thion : Grotte tlu Docteur; Vallee de la Mehaigne. {L' Antliropologic , 1891, p. 52.) — Voir pour la Helgique, E. de Pierrepont : Observations sur de tres petits instrument.s en silex provenant de plusieurs stations neolithi- qucs de la region de la Meuse. (Bull. Soc. anthrop. Bruxelles, t. XIII, 1894-1895, pi. XVIII.) (3) C. de Merejkowski : Kecherches preliniinaires sur I'iige de pierre en Crimee. [Revue d'ethnograjihie, 1882, p. G4. — L'Anthropo- logie, 1896, p. G4.) (4) H. et L. Siret : Les premiers babitants des provinces dc Murcie et d'Alm(^rie. (Revue d'ethnographie, 1889, p. 185.) (5) E. Cartailhac : Les dges prehistoriqucs ilc I'Espagne et du Portugal, 1886, p. 173, f. 252. J. Delgado : La grotte de Furninha, ;\ Peniche. — Congres intern, prehist.. Lisl)onne, 1880, pi. ill, f. 15, 21. C. Kibeiro : Epoque paleolitbique : Les Kj. 220, line interessante cominmiinication sur ses fouilles dans la station de Bologoje (Russie centrale) ; il a signale, sur ce point, divers types de silex, depuis les racloirs mousteriens jusqu'aux petites lames a dos rabattu. II a en I'obligeance de in'cnvoyer rccemment les des- sins dos objets trouves dans ses fouilles, plusieurs sont analogues a nos llg. 1, 2, 10, 12, 13, 14. — 11 est bon d'ajouter que dans le gisement de Bologoje les couches paleolithiques passent au neolithique a la surface (1). Industrie analogue en Tunisie (2), en Algerie (3), en Egypte (4). Je n'ose pas rapprocher nos types francais des pctits silex provenant de la province de Banda (N.-O. do rinde), que M. J.-H. Rivett-Carnac a donnes au Musce de Saint-Germain (5). lis sont un peu diiferents des notres et se rapprochent davantage, par leur forme curviligne, des types de Crimee. On comprend quelquefois toutes les petites pieces a dos rabattu dans une memo serie ; il faut cependant etablir entre ellcs des distinctions pour le S.-O. de la France. C'est a r^poque solutreenne que ce genre de travail commence par le cran des pointes ; ce cran, poursuivi sur toute la longueur de la lame, donne le type primitif complet; c'est-a-dire une petite lame etroite, longue (1) Lettre du 4 novembre 1896. (2) De Nadaillac : Silex taiUes trouves a. Gabes. (Bull. Soc. d'anthrop. Paris, 1881, p. 7 et316.) (3) Paul PaUary et Paul Tommasini : La grotte des troglodytes, Oran. [Ass. Fr. Av. Sc, Marseille, 1891, t. 11, p. 633.) (4) E. Cartailhac : V Anthropologic, 1892, p. 417, 419. (5) L'Homme, 1884, p. 145. — 295 — — 76 — de trois a cinq millimetres, finement retoiichee sur toute sa longueur et nettement coupee aux deux extre- mites (1). Les veritables lames de canif (fig. 1, 10) se develop- pent surtout a la fln du magdalenien et continuent, un certain temps, pendant le neolithique. Dans la couche F j'ai recueilli, c(3te a cote, la base d'uu liarpon en os poli (fig. 18) et une plaque scliis- teuse quadrangulaire, apportee du plateau central, qui porte sur Tune de ses faces et deux de ses aretes des traces incontestables de polissage. C'est une des pierres a polir les plus anciennes recueillies dans la Charente. L'homme commencait a faire des amies en os poli... Nous sommes probablement vers la fin de I'epoque magdalenienne... A I'epoque suivanteil polira lapierre. E. Lartet a recueilli a La Madeleine un polissoir con- serve au musee de Saint-Germain (vitrine XXVIII). La fig. 18 represente la base du harpon en os, piece importante pour le classement qui nous occupe. Onn'en trouve pas d'analogues dans les stations neolithiques. M. Piette, qui a etudie avec grand soin revolution des harpons, dit, a propos de cette forme dont la base est en saillie : « c'est I'ideal de I'arme a I'epoque du renne « (2). Aussi la trouve-t-on dans de nombreuses sta- « tions de la fin du magdalenien. » Toute cette Industrie nous indique I'age de I'abri de Fieux : Les petites lames faisaient pressentir la fin de la derni6re moitie des temps quaternaircs , le harpon a base renilee ne pcrmct pas de doutes... Nous sommes (1) J'ai une sc^-rie de petits silex, A. dos rabaltu, provenant des stations paleolithiques de la Gravette et de Badegoule (I)ordo;,'ne). Cette der- niere est Tun des types les plus coiuplets des giseuieuts solutrcens. (2) L'Anthro2>ologic, 1895, p. 287. — 296 — — 11 — bieu a la On du magdalenien...; pas encore au n6oli- thiqiie. FAUNE. Voyons les indications donn^es par la faune : I'abri de Fieux contenait des debris d'ossements de bovides, equides, petits rongeurs ; auciines traces des animaiix quaternaires ^teints ou ^migr^s, elephants, rhinoceros, ours, rennes, hyenes, etc. Par centre on y trouve le pore, le lapin , le chevreuil..., animaux de la faune actuelle, indiquant une temperature relativement douce. C'est I'aurore des temps nouveaux indiques deja d'une facon precise par I'industrie. On croit en general que le lapin ne se trouve pas dans le quaternaire, et sa presence dans les gisements paleolithiques n'est adraise qu'avec reserve, parce que sa qualite de fouisseur lui permet de s'introduire dans d'anciennes couches, tr^s vieilles par rapport a lui. Cependant il parait bien remonter, dans leS.-O. de la Gaule, a I'epoque magdalenienne ; il a ete signale plu- sieurs fois dans des gisements qui semblent anterieurs au neolithique (1). (1) Harl6 : Les Breches d'ossements de Montousse. [Soc. d'hist. nat. de Toulouse, 6 juillet 1892.) — (Rev. mensuelle de I'Ecole d'anthrop., 1893, p. 25.) Emile Riviere : Grotte de Lympia; Ass. Fr. Av. Sc, Alger, 1881, p. 579. — Grotte des Deux-Goules, id. Paris, 1889, t. II, p. 462. — Abri Pageyral..., id., MarseiUe, 1891, t. II, p. 375. E. Cai'tailhac et M. Houle, La grotte de Reilhac..., p. 21. Ici les lapins semblent etre morts sur place; les os sent intacts. Emile Arnaud : Etudes prehistoriques sur les premiers vestiges de I'industrie humaine A la fin de la periode quaternaire dans le sud-ouest de Vaucluse, Paris, Savy, 1868, p. 7. Voir aussi : — Schmerling : Recherches sur les ossements fossiles, t. II, p. 114, 119, 120. (Gaverne d'Engis.) - 297 — — 78 — Pour le classement cle notre abri la faiine seiile eut ete insufflsante : c'est grace aux petits silex, et particu- liferement au harpon en os poll, qu'ila 6ie possible d'ar- river a une determination relativement precise. PETITES GROTTES ET ABRIS. Divers gisements moins importants se rencontrent, ca et la, aux environs de la grande grotte ; je vais les decrire sommairement en comniencant par le sud : PETITE GROTTE DU MENIEUX. Dans le jardin de M. de Saint-Gresse, une petite grotte deblayee depuis longtemps conservait encore, dans une poche d'argile jaune, les traces d'une ancienne occupation; j'y ai recueilli une dent de castor, lyi petit nucleus et de petites lames de silex d'apparence mag- dalenienne. GROTTES ET ABRIS DE LA PAPETERIE. La falaise expos^e au levant, qui domine la papeterie, rec61e, a mi-cote et dans sa i)artio superieurc, divers abris et trois grottes dont I'une, surtout, est conside- rable, plus grande que celle de Gavechou; elles out etc habitees a plusieurs epoques, et I'cntree porte des ontaillcs carrecsqui out servi a fixer de fortes poutrcs... indication d'anciennes fcrmetures. Lors de ma premiere visitc, 11 avril 1870, jc recueillis a la surface des eclats de silex , des osscments d'ani- maux et deux poin^^ons en corne ; le sol semblait Ibrme par la voute dboulee d'une vaste grotte s'etendant a droito et a gaudie du couloir d'cutr^e. — 298 — — 79 — Les fouilles que j'ai faites sur ces divers points n'ont pas dounelcs resiiltats quej'esporais ; lo terrain super- liciel, sLir uue opaissciir de im a deux metres, a ete sou- vent remanie; on y trouve des ossements d'animaux domestiques, des poteries de divers ages et quelques silex magdalenieus qui, je pense , ont etc retires du fond de la caverne par les renards. Au-dessous, et a la profondeur de deux metres envi- ron, on trouve un lit de sable fin et delimon, sans traces d'osscments ou de silex tallies. Pour rencontrer la couche archeologique indiquee par les debris retires sur le devant de la grotte, il faudrait executer des tra- vaux importants qui decouvriraient, tres probablement, une station magdalenienne. LA VALLEE. La Nizonne avait completement creuse son lit a I'epo- que ou les grottes et abris du Menieux etaient habites par les tailleurs de silex dont nous venous de decrire les traces. II suffit, pour s'en convaincre, de jeter un coup d'oeil sur la coupe de la vallee (n'^ 3), prise a quelques centaines de metres en amont des stations, sur une ligne passant par Argentine et au sud de Chez- Frangais. A Terre vegetale de la prairie. B Couche de tourbe argileuse. c Graviers anciens reposant sur le calcaire grossier, tr6s dur. D Couche tertiaire argilo-siliceuse. E p Calcaire marneux micac4 a hippurites et a am- monites. a Tuffeau, pierre tendre a batir, avec radiolithes et scaphites. — 299 — — so- ts- — 300 — — si- ll Couches a agr^gats calcaires que I'oji retrouve dans le pare de Larochebcaiicourt ; calcaires a caprinelles. I Calcaire grossier, craic mariieuse. J Calcaire dur. Les couches a b c out eto sondees soigneusemeut, en 1881, avec I'appareil Lipniann, et recoinuies pendant les travaux executes pour la construction du chemin de fer d'Angouleme a Marmande. L'epais lit de gra- vier depose par la Nizonne quaternaire, et formant sous la tourbe une nappe continue, a ete nettement constate. La grotte de Gavechou est creusee dans la couche i de calcaire grossier (coupe n" 3), peu au-dessus du niveau de la riviere; la base de I'argile a (coupe n*^ 1) est baignee par les eaux actuelles qui, dans les crues, atteignent souvent I'entree de la grotte et en rendent I'abord difficile. Aussi, a premiere vue, son sejour semble incompatible avec des pluies abondantes, et on serait porte a croire que le regime des eaux, al'epoque du Moustier, etait a peu pres le meme qu'aujourd'hui. Cette presomption, tirec du niveau peu eleve de cer- taines cavernes au-dessus de leur vallee actuellej n'a qu'une valeur relative et n'est souvent qu'un trompe- I'oeil, comme dans le cas present. Le niveau des inon- dations est aujourd'hui tres eleve, parce que I'eau des pluies coule a la surface d'epaisses couches modernes ABC (coupe n"^ 3) , qui ont comble I'ancien lit du cours d'eau quaternaire. Pour la Nizonne, ces trois couches ont huit metres de puissance , et l'epais banc de tourbe argileuse b (coupe n° 3) dans lequel abondent le cerf et la faune actuelle , sans traces d'aniniaux quaternaires , s'est certainement forme depuis la couche b (coupe n° 1) ou le rennc est commun — 301 — 6 C'est dans cet ancien lit, aujourd'hui comble, que coii- laient les eaux quaternaires, etmemeauMeiiieux, mal- gre les apparences, I'habitation de la grotte de Gave- chou pouvait coincider autrefois, avaiit le remblayage de la vallee, avec des pluies extremement abondantes. Et c'est ce qui existait reellement. Nous verrons, en effet, ci-aprfes, en etudiant la coupe de La Quina (cou- che n° 1, coupe no 4) que la couche superieure des graviers de fond servant de base a la tourbe s'est en partie deposee a I'epoque oil les « Primitifs » taillaient leiu's silex suivant les types du Moustier. REMPLISSAGE DES CAVERNES. II ne semble pas que le sol de la grotte de Gavechou ait de rapport avec les couches c et b de la vallee (coupe n° 3) ; je n'y ai trouve ni gravier ni tourbe. L'ar- gilc des couches a et b (coupe n'' 1) a une grande ana- logic aveccelle des couches tertiaires du plateau voisin, et celle que Ton voit aftleurer, en haut de la falaise, sous le village de Fieux. II y a cependant une diffe- rence en ce que I'argile de la grotte est beaucoup plus line ; elle ressemble ade la boue sechee. La couche c (coupe n" 1) et tons les materiaux trou- ves dans le couloir e, long de trente metres, que j'ai fouilld sur plusieurs points, sont exclusivement com- poses de debris apportes du dehors par 1' horn ine , de terre vegetale et de pierraillos provenant de la desagre- gation des parois, et, tres probablement, d'apports du plateau par les fissures de la roche. La grande grotte de la Papeterie a peut-etre eu un mode de rcin[)lissage different, mais ce n'est pas cer- tain. J'y ai trouve une couche do sable fin forme de — 302 — — 83 — pctits gTavicrs siliceux, coiitenant tros pen d'arf,'-ilG. Cotte formation est dillicilc a expliqiior. Pcut-etre resulte-elle du lavage des terrains superficiels par les pluiesqui arrivaient dans la caverne par des crevasses; I'eau retombait en cascade dans la vallee, mais son courant souterrain avait ete assez rapide pour entrainer I'arg'ile; le sable fin s'etait seul depose. II n'est done pas impossible que ces sables de la grotte superieurc soient de meme age que les argiles A B (coupe n'^ 1) de la grotte de Gavechou. STATION DE LA Q.UINA VALLEE DU VOULTRON. Le petit ruisseau Le Voultron coule sur un plateau for- mant la ligne de faite qui separe la valine de la Clia- rente de celle de la Dordogne. Ce ruisselet est tres favorable pour etudier le regime de nos cours d'eau quaternaires. et ses alluvions se pretent mieux aux observations precises que celles des fieuves ou des grandes rivieres dont les graviers out ete souvent remanies. Sa source part de la commune de Dignac, et il rejoint la Nizonne a une douzaine de kilometres phis loin, sans sortir du canton de Lavalette. Les eaux qui le ferment, et I'ont forme aux epoques anciennes, pro- viennent d'une surface tres restreinte qui ne porte aucune trace de glaciers. II semble done que le grand d^veloppement de nos rivieres charentaises a Tepoque — 303 — — 84 — quaternaire, provient uniquement du regime des pluies, et que la fonte des glaces ii'y a joiie auciin role. L'examen attentif de ses rives permet de faire d'inte- ressantes constatations : aprfes avoir traverse, au Pon- taroux, la routed'Ang'oiilemeaPerigueux,il couledans line petite vallee limitee des deux cotes, tantot par des talus cultives, tantot par des rochers creuses d'abris et de cavernes utilises par I'homrae aux 4poques an- ciennes. De 1870 a 1875 j'ai explore souvent la vallee du Voul- tron, tantot seul, tantot avec mon ami M. Vergnaud qui m'a fourni de nombreux et interessants renseigne- ments sur cette region. J'y ai constate les stations suivantes ; GROTTE SEPULCRALE DU PONTAROUX. Entre le Pontaroux et la Malsaisie (n° 699, sect. A, plan de la commune de Gardes), rive droite de Voul- tron, M. Lambert, en faisant extraire d'une grotte de la terre pour ameliorer ses prairies, a recueilli les restes d'une sepulture neolithique, contenant : 1° Un squelettenon incinere, a crane tr6s 6pais; 2° Une liachette polie en silex , brisee au talon et emouss^e par eclats au tranchant, comme si on avait voulu la mettre hors d'usage avant de la deposer aupr6s du mort; 3" Nombreuses lames dc silex , types des couteaux magdaleniens, mais sans aucunes retouches ni aux extreinites, ni sur les bords ; 4" Une large plaque dc grcs gris, a gros grains, dont la matiere ne se trouve pas dans Ic i)ays. J'ai constate moi-meme la trouvaille, examine les objcts et fouille la grotto en juillct 1872. — 304 — — 85 — PETITES GROTTKS DE LA MALSAISIE. Ell lace do la Malsaisic , rive clroitc, lo roclicr qui borde la prairie est irbs resistant ct crcuse de beaux abris doiit le sol, en rocho dure, u'a conserve aucun debris. Pr6s de la jolie fontaine (u'^ 743, sect. A, com- mune de Gardes), se trouvent quatre petites grottes. Les trois premieres sont etroites et peu profondes ; les fouilles que j'y ai faites ne m'ont donno aucunes traces d'outils en silex, mais des poteries, des tuiles romainesetle quart d'une meuleengres. Autour de leurs entrees, la falaise est creusee de trous carres destines probablement a fixer les poutres d'un abri 6tabli a Test, sur la prairie. Ces grottes sont au niveau actuel de I'eau ; on y a recueilli une sorte de colonne quadrangulaire , haute de 0'"80, et portant a sa partie superieure une cuvette de 0™20 de diametre sur 0™40 de profondeur. EUe a ete employee comme pierre a batir dans un mur de la Malsaisie. La quatrieme grotte est un peu plus grande ; son ou- verture, tr^s basse^ n'aque I'^SO de hauteur au-dessus de la prairie qui, elle-meme, est couverte d'eau pen- dant la saison des pluies. Quelques metres plus loin, la voute s'elfeve, etavant le point oii la caverne se retrecit pour se diriger vers la gauche, la voiite est a 3'"70 de hauteur, au-dessus de la couche de glaise. A I'entree, le sol est forme de cendres melees de terre, et a I'interieur, de terre melee a des debris de stalag- mites. Au-dessous, la couche archeologique, de 0"'20 a peine, contient des lames de silex analogues aux grattoirs magdalenieus, mais tres peu retouchees ; des poteries et quelques fragments d'ossements indetermines. — 305 — — 80 — La base, an niveau des basses eaux, repose siir uii lit d'arg'ile jaune, sans ossements ni silex. Ell suivant le coiirs du riiisseau, vers le sud, on arrive ail inoulin de La Qiiina qui separe un atelier neolithi- que, situe sur la rive droite (1), et la belle station paleo- lithique situee au bas de la falaise, rive gauche. Un peu plus bas, se trouve « le Champignon », camp- tumulus de I'age du fer, avec souterrain, que j'ai fouille en 1871-72, et dont jc donncrai ulterieurcment la description. ABRIS DE LA QUINA. J'ai decouvert la station de La Quina, peuapres celle du Menieux, pendant une course archeologique, avec mon ami M. Vergnaiid, le 23 decembre 1872. Nous reconnumes a cette epoque la station neolithique situee au sud du moulin, sur la rive droite, et une petite grotte situee sur la rive gauche, au-dessus de la station mous- terienne, cachee alors sous les broussailles. Ce petit refuge-abri, situe dans la partie superieure du coteau, a la forme d'un four mesurant 2'"40 de I'entree au fond et Si^SO de diamfetre. Les fouilles que j'y pratiquaile 13 octobre 1873 mirent a jour: 1° A la surface, line couche de 0'"30 de terre noi- ratre chargee d'humus, contenant quelques silex tallies. 2" Au-dcssous, jusqu'au rocher, 0"'70 de terre argi- leuse jaunatre contenant de nombreux os brises d'6quid6s mel<5s a des Eclats de silex; quelques pointes retouchees fincment, ct des racloirs, dont I'un, de (1) M. Gliauvet. Note sue la porioile nooliUiique clans la Charente, 1878, p. 4. (lixtr. Bull. tioc. arch, ct hist, dc la C/iarcntc, 1877.) — 306 — — 87 — grandc dimension, est un des plus beaux recueillis dans la station. Toute ccttc Industrie, franchement mousteriennc. Quelques silcx du meme type se rencontrerent sur les talus voisins, mais rien ne faisait prevoir, alors, que tout le bas du coteau, convert de ronces et de noisetiers, cachait un magiiiiique gisenient quater- naire. Nos explorations suivantes donnercnt des rcsultats analogues. La veritable importance de la station nc futreellcment connue qu'aprfes les travaux necessites par la nouvelle route duPontaroux a Villebois-Lavalette. Toute la base du talus fut coupee, et deux stations distinctes mises ^ jour : L'une, au midi du moulin, vers Lavalette, etait nettement magdalenienne ; sa partie principale se trouvant dans I'axe de la route, les couches les plus riches furent jetees au remblai, a quelques centaines de metres au nord vers le Pontaroux; les lambeaux restant des couches archeologiques, beaucoup mains riches en silex que ceux de la station mousterienne, furent negliges et passerent inapercus. L'autre station, au nord, vers le Pontaroux, d'une importance considerable, nettement mousterienne, four- nit de nombreuses charretees de silex et d'ossements qui allerent rejoindre ceux de la station sud dans le remblai oil se trouventaujourd'hui confondus I'industrie et la faune des deux gisements; c'est sur ce point que les collectionneurs out fait leurs plus belles rdcoltes. Voici ce qui a ete dit a ce sujet depuis cette epoque : M. Condamy, en 1881, nous donna pour le Musee de la Society archeologique une serie de silex et d'osse- — 307 — — .88 — meiits pris siir ces deblais, et proveiiaiit presque tous dela partie nord (1). Lors de rexcursioii que j'y fis ou commencement de 1881, je ne constatai que le plus important des deux gisements; mais, dans les premiers jours de juin, de nouvclles fouilles me permirent de reconnaitre les deux stations paleolithiques voisines : I'une avec I'industrie mousterienne, I'autre avec I'industrie magdalenienne. 1881. — Le 8 juin 1881 en rentrant, le soir, a Ang'ouleme apres une journee de fouilles, j'apportai une portion de ma recolte a la Societe archeologique et donnai les resultats de mes recherclies : insistant peu sur la partie sud que j 'avals incompl^tement etudiee, je decrivis les couches sup^rieures de la partie nord. Mes tranchees n'avaient pas alors atteint la couclie N° 1, — les graviers de fond (voir coupe N" 4). Parmi mes nombreux silex se trouvait une grande piece, longue de 0'"17, large deO'^ll, recueillie dans la couclie N° 2, teintee d'une nuance jaune, avec plaques brunes, comme la plupart des pierrcs provenant des alluvions de la Charente ; ses deux faces, legferement bombdes, etaient taillees a grands eclats, retaillees sur le pourtour, mais plus flnement sur I'un des grands cotes ; une couclie adherente de gravier la recouvrait en partie. Son aspect general etaitcelui d'une hache chel- leenne, et il fut jugd tel par tous les membres presents a la seance. Je crus pouvoir conclure ainsi : « Cette d^couverte a une importance spcciale, dans « la controverse pendante sur les rapports stratigra- « phiques entre I'epoque du Moustier et I'epoque « chell^enne. Nous avons a La Quina une reponse « precise a cette question, puisque I'ancienlit du Voul- « tron divisc la station en deux couches bien ncttes : (1) Bull. Hoc. arch, ol hist, de la Charente, 1881, p. XXVI, _ 30S — — 89 — « riiiferieurc, contcuant Ic ty[)G de Chcllcs, la supc- « rieurc, ue contcuant que dcs types pursdu Moustier.. « (1). » J'etais content de cette constatation stratigraphique. Mais quolques semaines aprfes, en classant difinitive- ment les objcts provcnant des fouilles de La Quina, nettoyant ma precieuse pi^ce, j'enlevai peu a peu I'epaisse couche de gravier qui la recouvrait, en partie, et faisait corps avec elle...; son aspect changea; je n'avais plus le vrai type de la hachc de Chelles mais une hache de forme speciale qui devait avoir ete taillee en vue d'utiliser I'un des plus grands cotes... En sommc un grand racloir bombe sur les deux faces, il est vrai, mais dont le type setrouvequelquefois dans les stations mousteriennes. Je tiens a rectifier mon affirmation trop hative de 1881, car il faut surtout, en cesmatieres, une scrupu- leuse exactitude dans la constatation des faits. Les fouilles de M. Ph. Ramonet, en 1886, sent venues, du reste, confirmer en partie I'observation qui pre- cede. 1882. — Les comptes-rendus du congrfes de La Rochelle contiennent un resume de mes recherches dans la station nord, et une discussion sur les boules en calcaire (2). J'insistai particuliferement sur I'dnorme developpement du Voultron au debut de I'epoque du Moustier. 1883. — M. E. Riviere rendit compte de cette com- munication dans la Revue Scientiflque (3), resumant la discussion relative aux boules dont il sera question ci- aprfes. (1) Bull. Soc. arch, et hist, de la Charente, 1881, p. XXXIX. (2) Ass. Fr. Avi. Sc, 1882, LallocheUe, p. 601-603. (3) Revue scientiflque, 1883, t. I, p. 152. — 309 — — 90 — Le3 mai 1883, a la Societe d'aiithropologie de Paris, je fis line communication sur le lasso prehistorique, a roccasion des pierres rondes reciieillies au Menieux et aLaQiiina. Le 11 avril 1883, la question des boules futdiscutee a la Societe archeologique de la Charente, et M. Li^vre rendit compte d'une decouverte semblable faite par liii dans la grotte du Verger, vallee des Eaux-Claires. 1886. — Le 25 juillet 1886, dans « I' Homme » M. Ph. Ramonet signale les fouilles qu'il a faites avec M. Fournier, et public un dessin (fig. 150) de la plus belle piece provenant de la station nord : un grand racloir finement retaille, long de 0'"17 sur 0™11 de large. II constate que certains silex tallies se rapprochent des coups de poings chelleens, a la base du gisement, et que les boules en calcaire et en silex se rencontrent dans toute I'epaisseur des couches (I). Depuis 1883 tous les collectionneurs de la region vinrent a La Quina chercher des pierres taillees, sur les talus de la route ; quelques-uns firent eux-memes des fouilles dans la riche couche mousterienne... Personne, je crois, ne fit grande attention au reste de la station sud... parce que la recolte etait moins facile et nioins abondante. Les dernieres fouilles avaient cependant attire I'at- tention, et M. de Lauriere adressa a M. Eniile Riviere, I'explorateur bien connu des grottes de Menton, une caisse d'ossements et de silex trouves sur les talus et le rcmblai de la route du Pontaroux ; cette caisse i)ortait comme etiquctted'origine : Le Moulin Qiiinat^Qhuvaniii). Une fouillc fut faite dans le talus, apr^s cet envoi, par le neveu dcM. dc Lauriere. (1) U Homme. 188G, j.. 441. — :no — — 01 — M. Emilc Uiviero troin[)u [vdv la faiissc iiidication : Moulm Quinat, signala dc tres bonne foi aii congrus de Nancy (1) la decouvcrte d'un nouveau gisenient qua- ternaire dans rAngoumois, epoquc mousterienne, avec vQi.c\o\v^ « gratloirs , » pointes. 1887. — En so I'cndant an Congrfesde Toulouse M. E. Riviere eut I'amabilite de s'arreter a Ruffec pour exa- miner mes collections charentaises et je lui fournis Ics renseignements quej'avais sur nos diverses stations quaternaires... ce qui lui permit d'identifier le Moulin Quinat avec La Qiii'na, qui sont en resume la memo station (2). 1888. — L'annee suivante, il donna d'interessants details sur la faune, et signala diverses especes que je n'avais pas encore recueillies (o); elles apparticnncnt probablement a la station nord, la seule qu'il parait avoir connue. M. Perrier du Carne recueillait, la meme annee, dans la couche inferieure (coupe N" 4) une pointe dc trait (?) portant des traces de travail (4). 1889. — A I'Exposition universelle de 1889^ La Quina etait representee par deux series de cartons : Ceux de M. E. Riviere contenaient des silex mouste- riens et magdalt^niens provenant, en partie, de I'cnvoi fait par M. de Lauriere : melange de I'industrienord et de I'industrie sud. J'avais, de mon cote, envoye quatre cartons, conte- nant : Le premier : cinq grands racloirs bombes sur une face, plats sur I'autre, et soigneusement retailles sur le plus grand cote (pi. I, flg\ 1,3). (1) Ass. Fr. Av. Sc. 18SG, Nancy, t. I, p. 138; t. U, p. 480. (2) Ass. Fr. Av. Sc, 1887, Toulouse, t. I, p. 237; t. II, p. 501. (3) R?v. Scientiftque du 3 mars 1888. (4) Mat. pour I'ldst. prhn. et nut. de I'homme, 1888, p. 572. - 311 - — 92 — Le second : quatre racloirs plus petits (rig". 4, 6) doiit run, casse eu deux morceaux, laissait voir uiie couche superficielle blanche cacholonnee, epaisse comme une piece de cinq francs d'argeni ; Deux pieces d'un type rare, representant un racloir double taille sur les deux grands bords et qui, vu du cote bombe, ressemblait vaguement a une piece solu- treenne ; Deux pointes d'un type tres rare : racloirs longs fine- ment retailles sur toutes les faces et dont les extremites rappelaient les grattoirs ; Ces deux cartons representaient I'industrie mouste- rienne, station nord. Letroisieme : cinq grattoirs doubles (pl. II, fig. 3, 6, 7), cinq grattoirs simples (fig. 1, 4, 5) et quatre lames de formes diverses. Le quatrifeme: dents de rennes et d'equides, deux pierres de jet prismatiques en silex, dents d'ours, de canides, et trois pendeloques (fig. 8, 9, 10). Ces deux derniers representant I'industrie magdale- nienne, station sud; ils etaient destines a montrer nette- ment un exemple , verifiable sur place , de deux industries quaternaires , complfetement differentes , juxtaposees... avec I'industrie neolithique 200 metres plus loin. Cette juxtaposition a etenettement exprimce dans le volume public alors par la Society d'anthropologie de Paris (1). Depuis cette epoque, ricn d'important n'a dte dit, a ma connaissance, sur La Quina. (1) La Socictc, I'dcole et le laboratoirc d' anthropologic de Paris a L' Exposition universellc de 1880, p. 258. — ;n2 — — 93 — 313 — — 91 — DESCRIPTION. Les foLiilles et observations faites dcpuis viiigt-cinq ans a La Quina permettent d'en doimer la description suivante : STATION NORD {Mousterienne\ Stratigraphie. La station nord peut se diviser en sept couches distinctes de 2'"70 environ de puissance; toutes contiennent a peu pres meme faune et meme Industrie, s'appuient au coteau, et s'inclinent vers la valine. Voici leur composition en commencant par la sur- face, coupe n° 4 : Une couche de sables calcaires , epaisse d'un m6tre environ (n° 6), provenant de I'effritement de la falaise; elle se transforme insensiblement en terre vegetale dans sa par tie superieure (n" 7). Au-rdessous, la veritable couche archeologique (n° 5), epaisse d'environ 0'"40, formee d'argile grise empa- tant de nonibreux silex et ossements brises qui s'y trouvent en grande quantite. Plus bas, un depot argileux, passant sur certains points au sable fln (n° 4), epais de 0'"25, contenant de ivbs rares silex tallies et ossements brises. II repose sur un lit de graviers a gros grains, epais de 0"'40 (n° 3), analogue a ccux de Tillouxet deSaint- Amand-de-Graves. C'est un ancicn ddp<)t du Voultron, un peu au-dessus du niveau do la prairie actuelle. La faune et I'industric sont les memes que dans la couche n'' 5. A la base, en partie au-dessous do la prairie et au-dessous du niveau dcs basses caux, un lit jaunatre — 314 — — 95 — do r^Taviors, calcairos roulds (n" 1), u rrpos 616meiits, ompatcs clans uiic argilc sableuse. La partie sup^neure (a" 2) est, caet la, teintde de brun par des sels de fer on do manganese qui forment des bandes noiratres ; on les prendrait a premiere vue pour des restes de foyers, ce qui n'est pas. Cette couche profonde contient la meme faune que les autres et la meme Industrie. Cependant, M. Ramo- net y a remarque la presence de grands racloirs bom- besde deux cotes, et j'y ai recueilli moi-meme une belle pi^ce de cette forme. INDUSTRIE. L'industrie est composee exclusivement de silex tallies, types du Moustier. Voici les proportions cons- tatees pourchaque forme sur 220 objets pris au hasard, les simples eclats dtant mis a part : Grands racloirs bombes sur les deux faces, retailles sur les deux faces et I'un des grands cotes 2 Grands racloirs (fig. 1), longs de 0"'10 a 0"'15. 13 Racloirs a bee, ayant I'un des bouts termine par un angle aigu 5 Racloirs moyens, ayant moinsde O'^IO de long et plus de 0™07 45 Petits racloirs au-dessous de 0'"07 de long 92 Racloirs allonges, retailles sur tons les bords , plus massifs que les grattoirs magdaleniens 9 Pointes doubles 5 Pointes massives , d'apparence solutreenne , mais taillees a grands eclats 4 Pointes ayant plus de 0"'08 de long 6 Areportey^ 181 — 315 — — 96 — Report 181 Pointes plus petites (flg. 2, 5, 7) 30 Pointes-racloirs analogues a la tig. ci-contre, page 317 4 Grattoirs courts, massifs, grossiferement retail- les, premiers essais des types magdaleniens 2 Grattoir court, mince, finement taille 1 Grattoirs longs 2 Ensemble 220 Sur deux cent vingt pieces, il y en aurait done trois seulement qui pourraient etre confondues avec celles de la station sud, et deux autres ayant avec elles de I'analogie. FAUNE. La faune comprend : Un grand bovide, commun ; les ossements du Menieux et ceuxde LaQuina indiquent un grand bovide; appar- tiennent-ils an bison (aurochs) ou au bcjeuf primitif...? II parait dillicilc tie so pronoiicer, laute de Iragments caracteristiques. Je n'ai rencontre dans ma region qu'un ossemcnt de ce genre nettement determinable, c'est la partie suporieurc d'unc tete d'aurochs provc- nant des graviers de La Vcrgnc, pros Poitiers (1). Un 6quid6 de la taille du clieval commun. Le renne, Ires commun. 11 est bon d'observer que les ossements d'adultes indiquent des rennes de tallies fort di verses. (1) ]0(1. llarlc. Soc. Ilistoire nat. de Toulouse, juiii 1.SU2. Tiro a part, i». 14. - 310 — „/> tt < ■ft S- ■. f. .^' t '/'■'' ^ -'^J*55^ STATION DE LA Q \# \:^ 4. .^* \ ■4 I \ ■ 'A Collection G. Chauvet A (Station Nord) — 97 — a J^Si*- V'/ '^ — 317 - — 98 — A ces aiiimaux, representes par ties milliers d'osse- ments, il faut ajoiiter les esptjces suivantes dont M. E. Riviere a signale un ou deux os : Le chacal, une incisive superieure. Le chat sauvage, un metacarpien. Le chevreuil, trois dents. L'ours, un fragment de cote. Boules. Je ne veux pas revenir sur ce que j'ai deja dit (1) a I'occasion des boules en calcaires et en grfes de La Quina, dont j'ai recueilli dix-sept exemplaires; plusieurs autres ont ete trouves par MM. Ramonet, Fournier, Vergnaud, etc. Cette constatation est certaine; mais leur presence parait se repartir inegalement sur divers points du gisement; ainsi le D'" Riviere n'en a trouv^ aucune dans la fouille qu'il fit en 1888. Dans mes dernieres fouilles, ou j'avais surtout pour but d'en recueillir, je n'ai pu rnettre a jour aucune de ces pier res. EUes sont souvent negligees par les coUectionneurs; cependant on en signale sur divers points. M. Edouard Fleury en a dessin6 trois de forme a peu pres splierique, provenant des sables de Cologne, pres Hargicourt, can- ton de Chatel (Aisnc); le meme gisement contenait des baches, type de Chelles et des racloirs moustcriens (2). Audierne fait une constatation analogue en Dordo- gne (3). (1) Hull. Soc. arch, c't hist. Charente, 188(3, p. 245 !\ 255. (2) Edouard Fleury. Antiquile's et monuments du dcparlement de VAisne, 1877, t. I. p. 25, 73. (3) Abbe Audierne. Dc I'origine ct dc I'enfance des Arts en PJri- (jord. P.'-rif,'ueux, 1803, p. 10, pi. Ill, f. 4. ~ ;318 — — !)9 — STATION SUD. La station sud a ete presque completement detruite par les travaux de la route, mais il est encore possible de I'etudier le long- du coteau, a un ou deux metres au-dessus du niveau dela cliaussee. Elle semble n'avoir qu'une couche archoologique, melee de pierrailles des- cendues du coteau. Les objets, situes generalement aupr^s de foyers et de debris charbonneux, sont rouge-brique et peuvent, ind^pendamment de leur type, se distinguer de ceux trouv^s dans la station nord dont la teinte est grise. INDUSTRIE. Ici, rindustrie, absolument differente decelle trouvee a cote, comprend trois series principales : 1° Des silex tallies : Percuteurs, pierres de jet en boules prismatiques, grosses, en moyenne, comme un oeuf de poule ; Debris nombreux de lames minces: Grattoirs doubles ou simples (pi. II, fig. 1, 3, 4, 5, 7), flnement tallies aux extremites ; quelques-uns ont une echancrure laterale (flg. C) rappelant les types de Solutr6. Pas un seul racloir ; pas une seule pointe, type du Moustier. 2° Quelques os et bois de renne tallies, soit en spa- tules (fig. 11), soit en batonnets un pen aplatis, analo- gues a ceux trouves dans la vallee de la Tardoire, Les morceaux de bois de renne, assez rares, du reste, ne portent pas, en general, traces de travail ; I'un d'eux estcependant fortement entaille sur deux cotes, maisle — 319 - — 100 — mode de taille n'est pas le meme que celui employ^, an Placard, pendant la belle epoqiie magdalenienne : I'outil en usage n'etait pas manceuvre comme untranchet (1), mais comme une gouge ; ce qui me porterait a croire que nous sommes au debut de I't^poque magdalenienne. 3° Des pendeloques ou ornements perces pour etre suspendus : une petite canine de renard(pl. II, flg. 8), un cornillon de renne (fig. 10), une plaquette ovale en OS poli, ornee de lignes sur les bords et perc^e d'un trou a chaque extremite (flg. 9). Les OS de renne sont toujours brises au meme endroit; plusieurs palethnologues pensent qu'ils dtaient ainsi trait^s pour enlever les tendons qui servaient de fil a coudre les peaux. Cette hypothfese est admissible pour I'epoque magda- lenienne, puisque nous trouvons dans I'outillage des aiguilles et des poincons... Mais il y a une objection grave : les os sont traites de la meme facon a I'epoque du Moustier (station nord), et, avec cette Industrie, on ne trouve ni aiguilles, ni poincons... a moins que Ton ne veuille considerer comme telles les grossiferes ebau- cliestrouvees au Monieux (plancliedes os, flg. 11, 12). PAUNE. La faune comprend : Grand bovide, commun ; Equid6 de la taille du cheval, commun ; Renne, trfes commun ; Ours, une canine ; Petit renard, tres rare ; Lifevre, tres rare. (1) (I. Cliauvet. Sui- le travail de Tos. (Bull. Soc. anthrop. Paris, 187S, |). Ill a ll.'J.) — 320 - ^"S^itM^ it-*"* ""f «< ^ -t./ ' vIStf'^'S'TWw 5V'"*';'>!r5f*5S?"V ■TA^JllSJS <5T« '- • Lith. F. Javanaud & C 'T?-v?— --^ '■-', .'!f'.-'^''"i^;rpAVftt.f.-^_ STATION DE L. PI. II "S ^^;^^f^fm^^^X^^ ^■2A>- Collection G. Chauvet UINA (Partie Sud) — 101 — Pas nil scul fragment do poterie n'a 616 trouvc clans les couches archeologiques de La Quina. JUXTAPOSITION. Le resultat le plus important des recherches faites dans la vallee du Voultron n'est pas tant d'y avoir signale de nouvelles stations paleolithiques, que de les avoir trouvees — cote a cote — juxtaposees — avec des industries differentes. C'est une preuve nouvelle que ces industries ne doivent pas etre considerees comme contemporaines. Si Ton examine deux caisses d'objets ramass^s tels qu'on les trouve, sans en rien distraire : pieces enti^res, morceaux ebauches, dechets de fabrications et osse- ments, Tune provenant de la partie nord, I'autre pro- venant de la partie sud,.. on trouvera deux faunes a peu presidentiques;.. mais la diflference dans la forme des armes et outils est tellement frappante, que le moindre doute n'est pas possible; il y a eu la deux groupes d'hommes... de moeurs differentes, qui ont liabite La Quina a des dates diverses: au nord, les uns taillaient des milliers de racloirs et de pointes; au sud, les autres fabriquaient des grattoirs, de longues lames de silex, des os polls, des pendeloques. En cherchant bien parmi les innombrables eclats, on a signale cependant, dans la partie mousterienne, quelques rares pieces pouvant se rapporter aux types du sud. J'ai suivi avec grand soin ce qui a ete dit et montre a ce sujet : il n'est pas inutile d'en donner un resume avec quelques observations. — 321 — — 102 — Les collectioniieurs qui ont fait leur recolte le long des talus et du remblai, oii tout est mele, out genera- lement recueilli uiie graiide quantite de types du Moustier veiiant de la station nord, et de rares lames et grattoirs venant de la station sud ; mais quelques-uns ont fouille eux-memes un point precis du talus : MM. Ph. Ramonet, Fournier, ont etudie notamment la partie nord et recueilli des boules calcaires et de nombreux racloirs passant aux types de Chelles vers la base; ils n'ont pas rencontre un os taille. MM. Lievre, Vergnaud, etc., ont fait des observations analogues. A la Societe archeologique de la Charente il nous a ete presents quelquefois, comme venant des couches de gravier (N° 1 de la coupe N° 4), de pretendus poincons magdaleniens en os ; mais, apres examen, ces pieces ont ete toujours reconnues comme etant des metacar- piens lateraux d'equides^ ne portant aucune trace de polissage ou de travail humain. Les seuls fragments d'os presentant une apparence de travail sont, a ma connaissance, deux petites esquilles signalees dans les Materiaux (1888. p. 512) par M. Perrier du Carne. — D' apres les renseignements qu'il a bien voulu me Iburnir, ces pieces proviendraient de la couche de gravier N° 1 ; elles sem blent avoir subi un commencement de polissage. Void done, sur des milliers d'objets, deux petits morceaux d'os travailles sans forme bicn precise; j'ai pu les examiner quelqucs jours apres leur di^couvcrte. II n'y a rien la do nature a modifier le caractere general del'industrie. J'inclinc, du rcste, a penser que, vers la lin de Tepoque du Moustier, on a commence a se servir, pour des usa- ges diflicilcs a determiner, d'esquilles polies a la pointe comme cclles du Menicux ([)lanchc des os, lig. 11, 12). — \i2'i — De son cote, M. E. Riviere signale quclques grattoirs etdes pieces d'apparence magdalenienncs, sanspreciser le point on la recolte a ete faite (1), Cette constatation, tr6s exactc dans les termes ou elle est faite, est toute naturelle, les pieces lui servant debase, provenant: 1" Du premier envoi fait par M, de Lauriere et rccueilli a la surface du sol au moment des travaux de cons- truction de la route. 2° Des objets trouves par M. Riviere lui-meme, en se rcndant au congres de Toulouse, recueillis dans une tranchee et sur les talus (2) . 11 esttres probable que des lames etgrattoirs doiveut avoir dte trouves mel^s dans ces conditions. Encore faut-il s'entendre sur le sens des mots et je ne suis pas sur que tous les archeologues mettent la meme forme sous lemot : gratioir. La pi6ce de la Quina indiquee sous ce nom (fig. 25, pi. XIV, congr6s de Toulouse) est a mon sens un racloir do forme tout a fait mousterienne : c'est-a-dire un ins- trument destine a servir par le cote le plus large. Le grattoir type de la Madeleine est un outil destine a servir par le bout etroit ; c'est cette partie qui a surtout des traces de travail. A la Quina, il y a h\e\\ juxtaposition, sans melange, dedeux^yj!)^5 d'industrie, caracterisant deux epoques. Classification induslrielle . 11 n'est pas inutile de faire, a ce sujet, quelques observations sur la classification industrielle des temps quaternaires. Quand on etudie la faune, on constate la lente evolu- tion des formes animales se transformant, peu a peu, (1) Exposition universelle de Pai"is 1889. (2) Ass. Fr. Av. Sc. 1887. Toulouse t. II, p. ^02. — 323 — — 104 — sous Taction prolongee de lois obscures soumises aux influences gdnerales du climat, du sol,... du milieu. M. Albert Gaudry a magistralement montrds quel merveilleux instrument etait I'echelle des etres, pour mesurer et limiter les diverses periodes de I'histoire terrestre. Mais, quand les grandes divisions sont eta- blies, si Ton veut etudier en detail I'une d'elles, les terrains quaternaires, par exemple, I'instrument devient moins bon; il est fait surtout pour mesurer les tres grandes distances. Un moyen d'investigation plus precis est necessaire pour etablir les subdivisions. Heureusement, dans les couches relativement recentes qui nous occupent, appa- rait un etre nouveau... I'homme; ce faiseur d'outils laisse, partout ou il va, trace de son passage, et I'in- dustrie devient un precicux moyen d'etude;... elle cree partout des fossilcs d'un nouveau genre. La main humaine imprime aux choses un caractere special, un cachet particulier,... quelquefois indefinis- sable, mais qui permct a un ocil habitue de recon- naitre I'epoque de fabrication d'un objet, et quelquefois son lieu d'origine. Dans cette voie ou paleontologistes et archeologues marchcnt en s'appuyant sur la mumc methode, I'obser- vation mdticuleuse i)cut arriver a des resultats surprenants... M. Ed. Lc Blant nous dira I'age d'une inscrii)tion romainc a la forme des lettres qui la com})oscnt (1),... aussi bien que Cuvier aurait indique la difl'erence cntrc une dent de chevrcuil et une dent do reniio. En fouillaiit une ancieiiiio habitation, un archoologuc distinguera nettement, aux objcts qui s'y trouvent, si (1) Kd. Lo niant. Paleograpbie des inscriptions latines du HI' k la fin du VII* siccl'j. {Rev. avchdoloyirjuc). 1896. Septeuibre A ddcembre. — ;324 - — 105 — ellc a 6t6 occupee par d'anciens constructeurs de dol- mens, par des Gaulois, par des Gallo-romains, par des barbares du temps de Clovis, ou par des hommes du moyen age. La faune serait impuissaiite a nous renseigner, parce qu'elle varie beaucoup plus lentement que I'in- dustrie, ses indications ne sont pas toujours precises pour les subdivisions rapproch^es; ainsi, a Tilloux, la meme graviere a donne I'elephas meridionalis, Velephas antiqiais et I'elephas primigenius, qui sem- blaient devoir caracteriser trois epoques differentes. Les geologues anglais disent avoir trouve ces trois esp6ces dans les couches pr^glaciaires de leur pajs. II taut evidement se servir des indications indus- trielles avec une grande prudence, pour la classifica- tion des temps quaternaires; ne reconnaitre, commc formes typiques — et seulement pour une region deter- minee — que celles sanctionnees par des observations stratigraphiques concordantes. Mais quand ces obser- vations ont ^te faiteSj les silex types sont uii guide aussi sur que la faune. En Charente, par exemple, je ne croispas qu'on ait jamais trouve, dans la meme couche, les grandes liaches chelleennes taillees a grands eclats, caracte- risant le quaternaire inferieur, avec les objetscommuns dans le quaternaire superieur: fleches a cran, burins, liarpons et fleches en os ou en bois de renne. De meme qu'avec chacune de ces deux series on ne trouvera pas de flfeches a ailerons et de haches polies. L'evolution industrielle est tout ausi apparente que celle de la faune, mais elle est moins lente et aussi moins reguli^re, moins uniforme, parce qu'elle est incessammeut moditiee par la volonte humaine,... le — 325 — — 106 — caprice iiidividuel,... I' effort vers le mieiix deVhommQ, dont les iniiombrables essais avortent souvent sans laisser de traces durables. II se rencontre ainsi qiiel- quefois des types hors serie,... inventions hatives venues avant leur heure et qui disparaissent momenta- nement, ... comme cette fameuse lampe de I'antiquite classique — brulant sans meche — ; essai premature d'un objet qui, plus de vingt siecles apres seulement, prendra rang parmi les types industriels d'une epoque, sous forme de notre moderne lampe a gaz. II ne faut pas, du reste, demander a nos classifica- tions une precision qui n'existe pas dans la realite des choses. Comme le faisait judicieusement remarquer Broca, au d^but de nos etudes, dans les sciences d'observations, la conception des groupes precMe toujours I'exacte connaissance de tons les Elements qui les composent. Resignons-nous done, en attendant des noms collcctiis exacts et methodiques, appeles a devenir dcfinitifs, a employer des noms de convention (j[u'on met a I'epreuve jusqu'au jour oil il devient necessaire de les rcmplacer. Mais il scrait pueril de vouloir les changer sans necessite, simplement parce qu'on s'apercoit qu'ils ne sont pas parfaits. J'ai mis a I'epreuve... sur place, dans la vallue de la Charente, depuis bicn des annees, la classification indus- triellc proposee par M. G. de Mortillet, au congr^s de Bruxelles (1). J'estiincque, dans scs grandes lignes, ellc repoud a la r6alit6 des choses au point de vue de revolution iJidus- trielle. La changer, a I'lieurc actuelle, serait apporter dans nos etudes une confusion iiuitile. Des mots (1) Gabriel de Morlillet, (Classification des A;^es dc la pierre. Conijres intern, d'anthrop. et d'arch. in'dhisturiqucs 1873, Bruxelles p. 432 a 45'J. — :J2() — — 107 — nouvcaux ne rcprcsciiteraicnt pas dcs idees plus jiistcs que les anciens. Mais il faut toujours sc rappeler que uos divisions sont conveiitionncUes. En realite le developpcment industriel n'cst pascou[)e en tranches precises, comme nous les repr^sentons, et si les epoques sont nettement separees dans nos livres et dans nos musses,... c'estque, par un besoin de classement, nous avons supprime les phases interme- diaires pour n'envisager que les phases extremes. Personne ne pretend que cette evolution soit iden- tique dans tout I'univers. Mais elle est nettement constatee pour la Charente et semble s'etre iJrotluite d'une facon analogue dans un rayon assez etendu com- prenant la France, la Belgique, la Suisse, I'Angleterre, la region du Rhin. II faut aujourd'hui en determiner, par I'observa- tion, les limites exactes, avec les modifications locales et regionales inseparables du developpcment industriel. Le solutreen, par exemple, si bien caracterise dans le sud-ouest de la France, se contbnd avec le magdalenien dans le nord. Les lois du progres humain sont complexes, et nous ne les enfermcrons jamais completement dans une tormule simple. — 327 — RESUME Les observations contenues dans ce premier memoire sont trop peu nombreuses pour etre suivies de conclu- sions generales. EUes comportent cependant des appre- ciations de detail qu'il est utile de retenir, comme termes de comparaisons. II sera bon de verifier si elles concordent avec les observations faites dans les regions voisines, et jusqu'a quelles contrees cette concordance pent s'etendre. Void ce qui parait resulter des fouilles ci-dessus decrites : Creusement des vallees. — line grande extension des cours d'eau a coincide avec la premiere partie de I'epoque du Moustier : dfes ce moment les vallees du Voultron et de la Nizonne etaient completement creu- sees et corablees en partie (1). Remplissage des grottes. — Les materiaux qui ont comble les vallees ne sont pas de meme nature que ceux trouves dans les grottes. Ces derniferes con- tiennent : (1) Voir page 299, 301, 302, coupe de la Nizonne, p. 300; coupe du Voultron, p. 313. — G. Chauvet, Ass. Fr. Av. Sc, 1882. La Rochelle, p. 002. — G. Chauvet, Collection G. Chauvet, cartons de I'Exposition de Poitiers. 1887, p. 5, 10, 11. — 329 — — no — 1° De fines argiles plus on moiiis sableuses, appor- tees par les eaux de source ou d'infiltratioii ; 2° Des stalactites, stalagmites, concretions diverses, provenant de I'eifritement des parois; 3" Surtout des debris apportes par I'liomme ou des- cend us des plateaux par des fissures (1). Climat, faune. — Vers la fin de la periode des grandes pluies la temperature etait froide, le renne etait commun. Cependant la terre ne devait pas etre couverte de glaces ou de neiges, car, avec le renne, vivait une faune abondante d'herbivores, ^quides, bovides, etc... D'autres stations de la meme epoque nous montreront aussi des troupeaux d'elephants, de rhinoceros, de saigas, etc. II restera a examiner quelle peut etre I'influence des migrations annuelles d'animaux sur la composition de cette faune (2). (1) Voir p. 302. (2) MM. Boule, Dawkins et plusieiirs pal^ontologistes pensent, avec raison, que les migrations d'animaux, soil periodiques, soil annuelles, ont dil jouer un role important dans la composition de la faune quaternaire. Eiles sont, aujourd'hui, tres dilllciles parce que Thomme ;\ pris possession du sol et garde avec soin ses cultures et ses villages. — Revue d'anthropoloyie, 1888, p. G72. — L'Antliropologie, 1891, p. 5G. M. Elis^e Reclus en cite un exemple recent observe sur les bords de I'Amour. Geographie..., t. VI, p. 81(3, Une maigre vegetation s'etend sur la steppe, et des bandes d'ani- maux appartenant, il est vrai, a un petit nombre d'especes, parcourent la contree...; les tigres s'y aventurent aussi. De continuelles jnigrations de b*-tes sauvages ont lieu du sud au nord, a travers les steppes daouriennes. De I'autre cute de I'Amour se font des migrations analogues, cau- s^es aussi par les changeinents de climat. Les chevreuils savent Ires bien si I'hiyer doit etre rude et surtout s'il doit toml)er uno grande quantilc de neige; alors ils umigrent en foule sur lu rive droite de — ;{.1() — — Ill — La toiirbe a du se former clans la vallee de la Nizoiine et du Voultrou apros I'epoque des racloirs (moust^rien), probablemeiit apres I'epoque des grat- toirs (magdalenien) (1). Campement. — Les os de La Quina tombds au bas du talus et ceux de La Micoque, qui se trouvaient a la surface du sol, ne sont pas ronges. Ces deux stations n'^taicnt cependant pas enferm^es dans des grottes, elles devaient etre entourees de palissades pour empecher les carnassiers d'arriver jus- qu'aux debris de cuisine. L'absence d'hyenes a La Quina et leur abondance relative au M^nieux, avec deux industries identiques, ne doit-elle pas etre attribuee a la nature des stations? L'hyene. abondante dans la grotte, fait defaut dans la station en plein air. Ne peut-on pas se demander quelquefois si une portion de la faune trouvee dans les debris de cuisine ne provient pas des argiles pri- mitives du sous-sol, et, dans certains cas, si les restes de ces carnassiers ne nous ont pas ete laisses pendant les periodes ou I'homme avait abandonne les grottes? Melange d' industries. — Dans une couche parais- sant en place, le melange des industries pal(^olithiques pent provenir d'un remaniement ancien, comme dans la terrasse de la grotte de Gavecbou, ou de travaux I'Amour. En 1867, lorsque les forets de Boureya furent soudain cou- vertes de neiges abondantes, les chevreuils emigrerent en Mand- chourie II est bon de faire observer qu'i I'epoque quaternaire la France etait soudee aux Iles-Britanniques qui seules restent, aujourd'hui, de vastes terres affaissees sous la mer. Les migrations des animaux du nord vers le sud 6taient alors faciles; elles ont ete rendues impossibles par la formation de la Manche et du Pas-de-Calais. (1) P. 302. — :i'U — — 112 — recents, comme le remblai de la route du Pontaroux. Ces remaniements peuvent souvent se recoiinaitre en examinant avec soiii les objets, avant de les nettoyer, au moment ou on les recueille (1). Domestication. — Les os brisks trouves dans les stations quaternaires appartiennent-ils a des animaux sauvages tues a la chasse ou a des animaux domes- tiques ? II est probable que la domestication ne commence qu'avec la p^riode neolithique. Quelle que soit, du reste, la reponse donnee, on se heurte a de serieuses difficultes. Si Ton croit a la domestication des animaux quaternaires, il faut ad- mettre que les anciens troglodytes avaient simultane- ment des troupeaux de bceufs, de chevaux et de rennes, gardes ensemble ou separement (La Quina); ou, au moins, des troupeaux de chevaux (La Micoque). C'est bien complexe pour un etat de civilisation aussi rudi- mentairc. En outre , comment expliquer que ces os n'ont jamais et6 ronges par les chiens? Si nous sommes en presence d'ossemcnts d'animaux tues a la chasse, comment expliquer que parmi les nombreuses especes de la faune quaternaire, suscep- tibles d'etre mangees, les chasseurs n'aient tue que le cheval, a La Micoque, et que trois especes a La Quina? Pourquoi ne trouve-t-on pas traces des autres : antilopes, cerfs, etc... (2)? II est bon d'observer aussi qu'a La Quina les cotes des grands animaux sont assez communes. On en tuait done au moins (luelques-uns sur place. (1) p. 254, 307. (2) p. 2Gj; faune, j.. 201, 316, 320. — m:j2 — — 113 — Diver&ite d' industries. — Les vallees du Voultron et de la Nizonne nous ont montr^ des industries qua- ternaires differentes et nettement caracterisees , tantot juxtapos^es, comnie la partie nord et la partie sud de La Quina ; la couclie B (coupe n** 1) de la grotte de Gavechou et la petite grotte voisine; tantot separ^es par quelques centaines de metres seulement, comme la grotte de Gavechou, I'abri de Fieux, I'abri de Font- Froide; et, dans la vallee du Voultron, La Quina et les petites grottes de La Malsaisie. La station de La Micoque, voisine des Eyzies, de Laugerie et de Gorge-d'Enfer, montre que cette diver- site d'industrie n'est pas une exception propre a la Charente (1). Les grandes haches, types de Chelles, communes dans les alluvions de la Charente, notarament a Saint- Amand-de-Graves (2), ne se sont pas rencontrees, dans les stations que nous venons de decrire, avec les pointes, racloirs, grattoirs et lames. A La Micoque, les elegantes haches, types de Saint- Acheul, finement taill^es et les pointes, bombees sur les deux faces (3), etaient associees aux pointes et racloirs (types du Moustier) ; il n'y avait pas de grandes haches, types de Chelles, mais seulement quelques pieces rarissimes pouvant se rapporter aux grattoirs et aux lames. Les pointes, types du Moustier, ont leur maximum de frequence a La Micoque, ou elles sont associees aux haches, types de Saint- Acheul. Elles sont beaucoup plus rares quand ces haches font defaut, comme au (1) p. 250, 260, 285, 286, 307, 312, 321, 323, XCllI. (2) Voir au musee d'Angouleme les beUes series de haches doanees par M. H. Germain. (3) P. 223, XCII. — 333 - 8 — 114 — Meiiieux et a La Quina, ou le type principal est le racloir (1). Les racloirs ont leur maximum de developpement au Menieux, surtout a La Quina, et alors ils ne sont plus associes aux haches types de Saint- Acheul; les pointes a face plate ne sont pas trfes communes et les pointes bombees font defaut (2). Les grattoirs ont leur maximum d'importance au Menieux, petite grotte, a La Quina sud, a I'abri de Fieux et a I'abri de Font-Froide. lis ne sont pas asso- cies aux haches, types de Chelles, ou de Saint-Acheul, aux pointes ni aux racloirs. Ils sont souvenl accompa- gnes d'os ou bois de rennes tallies et quelquefois de lames a tranchant rabattu. Exce[)tionnellement on ren- contre quelques grattoirs, generalement tallies d'une facon grossiere, avec les haches acheuleennes, les l)ointes et les racloirs, mais dans une proportion tr6s laible : moins de 1 0/0, par exemple (3). Les petites lames a dos rabattu ne se rencontrent pas avec les haches, types de Chelles ou de Saint- Acheul, ni avec les pointes et racloirs, types du Mous- tier (4). Les lames de silex allongees, dites couteaux, se trouventtres exceptionnellement avec les haches, types de Saint-Acheul, les racloirs et les pointes. Elles sont tres communes avec les grattoirs, les lames a tran- chant rabattu et meme avec les haches polies (5). (1) p. 306, :U5, planche de la p. 252, XCIV. (2) P. 306, 315. (3) P. 260, 289, 305, 316, 31".», XCIV. (4) P. 289 k 296. (5) Pour les lames melees aux haches polies, voir p. 304. — G. Chauvet, fouilles de sept tumulus de la pierre polie, La Boixe; Ass.Fr. Av. Sc, 1815. Nantes, j). 853. — G. Chauvet : Deux sepul- tures neolithiques, pros de Fouqueure, Hull. Soc. arch, et hist, de la Charrntr. 1881, pi. lig. 4,5, 7. — 334 — — 115 — Stratigraphie. — Si Ton admet que les phases de revolution industrielle sont caracterisees par I'anne ou Toutil le plus eu usage dans chacune d'elles, il est important d'observer avec soin I'ordre de super{)osition de ces objets dans les stations, pour en determiner r^poque relative. Les fouilles qui precedent nous ont donn6, a ce sujet, trois observations interessantcs : P Au M^nieux, grotte de Gavechou, les racloirs et les pointes, types du Moustier (tig. 3, 10. 12, p. 252), sont en place dans la couche inferieure (B, coupe n'' 1) et surmontes par les grattoirs, burins et lames allongees analogues aux figures 1 et 2, p. 252 (1). 2° A LaQuina (nord), les racloirs et les pointes, types du Moustier (pi. I, p. 317), se trouvent dans la couche superieure des graviers du Voultron (coupe n° 4, p. 313), meles a quelques grandes pieces bombees sur les deux faces, rappelant les types de Chelles. lis semblent done remonter a la derniere periode des grandes crues de nos rivieres. 3° Les graviers plus anciens, correspondant aux grandes pluies quaternaires (Tilloux, Saint- Amand-de- Graves), contiennent bien quelques racloirs et pointes, mais lis sont surtout caracterises par les h aches types de Chelles ou types de Saint-Acheul, suivant les lieux d'ou ils viennent (2). D'apr^s ces observations, il semble permis de conclure que dans la Gharente les silex les plus anciens sont les haches types de Chelles et de Saint-Acheul, contempo- raines des plus anciens depots de graviers, et de la grande extension de nos rivieres (3). (1) Voir planche c\ la page 252. (2) Voir au luusee d'AngouIeme, collection H. Germain. (3) Voir les types de ces haches. — Alexandre Berlrand : La Gaule avant les Gnulois. Paris, Ernest Leroiix, 1891, fig. 11 .^ 23. — Gahriel — .335 — — 116 — Viennent ensuite les pointes et racloirs types du Moustier, derniers depots de sables, derniere periode des grandes pluies (1). Plus tard les grattoirs, burins, flfeches a cran, os et bois de rennes travaill^s seinblent avoir ete en usage apres le depot complet des sables, et avant la formation de la tourbe (2). Les descriptions des autres stations nous permet- tront, dans un prochain memoire, d'etablir, dans le premier et le troisieme de ces groupes d'industries, des subdivisions constatees nettement par la stratigra- phie (3). et Adrien de Mortillet : Le Muse'e pre'historique, Paris. C. Reinwald, 1881, fig. 25^59. (1^ Voir planche de la grotte de Gavechou, p. 252, fig. 3, 10, 12. — Plauche de La Quina, station nord, pag. 316. (2) Voir planche de la grotte de Gavechou, p. 252, fig. 1, 2, 5, 6, 7, 9, 11. — Planche de TAbri de Fieux, pag. 293. — Planche de La Quina, station sud, pag, 320. (3) Voir Ass. Fr. Ac. Sc, 1891, Marseille, t. 1, p. 616, la coupe que j'ai donnee de la grotte du Placard, commune de Vilhonneur, avec huit couches superpos^es. Par une erreur commise lors de I'im- pression du volume, I'explication de la coupe au lieu d'etre A sa place veritable, sous la figure, a ete report6e aux errata, p. 1075, k la fin du volume. — 336 NOTE COMPLEMENTAIRE STATION DE LA MICOQUE (Dordogne) INDUSTRIE TROUVEE DANS LE QUATERNAIRE ANCIEN DE LA DORDOGNE, A COMPARER AVEC CELLE DES ALLUVIONS DE LA CHARENTE, RECUEILLIE A TILLOUX, A SAINT-AMAND-DE- GRAVES, S ALIGN AC, ETC. . . (Annexe au proces-verhal do la seance du 11 Novembre 1896). M. G. Chauvet depose pour la bibliotheque une note pre- sentee par lui et le D"" Riviere a TAcademie des sciences, le 24 aout 1896, sur le giscment quaiernaire de la Micoque (Dordogne), pres des Eyzies. 11 donne a ce sujct les renseignements complementaires suivants : Cette petite station est d'une importance capitale pour I'etude des temps quaternaires et specialement pour le clas- sement de nos stations charentaises. — 118 — Des le moisde juin dernier, elle commencaita etre exploi tee par les chercheurs de silex qui, dans cette region, recol- tent les pierres taillees pour les vendre aux etrangei-s. II etait urgent de faire des fouilles attentives pour etablir, d'une facon certaine^ la faune et la vraie proportion des for- mes industrielles, armes, outils, etc., de facon a bien etablir les differences existant entre la nouvelle station et les stations voisines. Aux Eyzies, cette terre classique de la prehistoire, les magnifiques gisements que Ton connait, Laugerie haute, Gorge-d'Enfer, Laugerie basse..., sont situes au pied des grandes falaises, sur le bord de la prairie et a un niveau peu eleve au-dessus de la Vezere. A I'epoque oii ils se sont formes, le regime des eaux n'etait pas tres different du regime actuel, et I'abondance du renne indique une periode froide. La station de la Micoque est bien differente ; elle est eloignee du cours d'eau, et a 30 metres environ au-dessus de la vallee. La riviere, alors beaucoup plus importante, s'elevait probablement a mi-flanc de coteau ; au moins pen- dant les grandes crues, elle venait jusqu'aupres du campe- ment. T-a faune ne contient pas le renne, si abondant dans les couches archeologiques de la vallee. On pent dire qu'a la Micoque il n'y a que du cheval; le sol est petri de ses osse- ments brises. II faut y ajouter quelques traces extremement rares d'un boeuf, d'un corf et d'un carnassier represente par une seule dent en mauvais etat de conservation. L'industric ne presente aucun os taille, ni ces fins silex (pointes, fleches, burins, poinams, grattoirs, etc.), si com- muns a Laugerie. J'ai etabli, avec grand soin, la statistique des silex tallies, d'apres ceux rccueillis par moi ou devani moi les 11 et 12 aout I89G, de midi a six heures; les autres pieces que je possede, trouvees a d'autres moments ou en dehors do ma surveillance immediate, no sont pas entrees en ligne de compte : \CIII — «- 119 — 1" Ilaches en amande finemcnt taillees, k pointe generale- ment ellileo, longues de 0,15 a 0,09 20 2«> Haches en amande, longues de 0,09 a 0,07. ... 51 3° Meme type de 0,07 a 0,05 40 4'* Fragments a pointes brisees 22 Total des types en amande 133 5" Pointes analogues au typo qui precede, mais plates sur I'une des faces ; les plus grandes, qui sont tres rares, ne depassent pas 0,10 de long. La face plate porte quelquefois de legeres retouches 100 6° Racloirs, types du Moustier 62 7« Silex tallies a facettes ou en boules irregulie- res 8 8*' Disques plus ou moins epais 9 9" Formes diverses sans caracteres precis 37 10" Lames minces allongees, rappelant les formes magdaleniennes 9 Total 35S Types absolument etrangers a ceux trouves, tout pros, a Laugerie haute, Gorge-d'Enfer, etc... C'est une Indus- trie intermediaire entre le Chelleen et le Mousterien : VAchcideen de M. G. de Mortillet et de M. d'Ault-Dumesnil. Nous la retrouvons dans les couches superieure et moyenne de Tilloux et a ce titre elle nous interesse tout particuliere- ment. Les formes caracteristiques de la Micoque sont les grandes haches en amande de 0,15 a 0,09. Mais plus specialement celles de 0,09 a 0,06, soit quelles aient les deux faces bombees comme dans la figure I, grandeur naturelle. soit qu'elles aient une face plate, comme dans la figure II, grandeur naturelle. Nous prenons la, sur le vif, une evolution de I'industrie quaternaire : la transformation de la hache chelleenne en pointe du Moustier, La grandc hache primitive a, pen a peu, diminue de volume ; quand elle a ete reduite a 0,10 de lon- — XCIV — — 120 — — xcv — — 121 — — XCVI — 122 gueur et au-dessoiis, il etait plus facile de se servir d'un eclat plat d'un cote que d'un bloc entier pour operer la taille. C'est, semble-t-il, a I'epoque acheuleenne que les pointes moyennes, analogues aux deux figures precedentes, ont ete le plus frequemment en usage. A la fin de I'epoque du Moustier elles deviennent plus rares ; le racloir est I'outil le plus employe (du moins dans notre belle station de la Quina). Les baches bombees sur les deux faces, rappelant celles ci-dessus decrites, n'avaient pas encore completement dis- paru dans la station classique du Moustier (1). 11 sera bon de comparer attentivement I'industrie de la Micoque avec celles de quelques stations anciennes prises sur divers points eloignes, notamment celles ci-apres : La station de Combe-Capelle (Dordogne), dont les silex ,un peu plus finement tallies, sont associes a une faune dans laquelle le renne apparait a peine (2). Les limons anciens du nord de la France (3). Les couches primitives deSolutre, qui, d'aprcs M. Adrien Arcelin, semblent forniees d'ossements de chevaux avec silex chelleens, et sont surmontees par des foyers de I'age du renne (4). Les ateliers prehistoriques de la Senetriere en Macon- nais (5). (1) Edouard Lartet and Henry Christy. — Reliqiiice aquitnnicce 1875. A. pi. Ill, XII, XVII. (2) Abb<5 Landesque. F^xcursion k la station pr^historiquo de Combe- Capelle. liulletin de la Socictc geologiqiie. de Francr, 1887, pa^'es 866 4 869, une coupe. — Analyst dans V Anthropologie, 1890, page 750, par M. Uoule. De Mensifrnac et P. Cabanne. La station chell^o-mousterienne de Combe-Capelle (Dordopfne) — Bulletin de la Societe d' anthropo- logie de Bordeaux et du Sud-Ouest, T. V. 1890, pages 38 A 47. (3) N. de Mercey. Observations... sur le quaternaire ancien, Annales de la Socidte gcologique du Nord, 1880, pages 250 et suivantes. (4) Adrien Arcelin. Les nouvelles fouilles de Solutre. U Anthropo- logie. 1890, pages 297, 308. 312. (5) Gilbert Lafay. Les atelinrs pn-historiques de la Sf^netrierc en Maconnais; U Anthropologie, 1891, pages 289 A 296, 16 figures. — xcvii — — 123 — r.es stations do Kcramoustercn-Giiengat (Finistore), con- toiKiiit des quartzites taillees aux (brmes de Saint-Aclicul et du Moustier (1). Les stations paleolithiques do Saint- Julien-de-lu-Liegue (Eiire), sitiiees egalement au-dessus do la vallce et dont les couches adleurent le sol, le long des pentes, comme a la Micoque (2). Les tufs de la Celle-sous-Moret, donnant des liaches iden- tiques a celles qui viennent d'etre decrites (3). U est bon de faii'o ici une observation importante : A la Micoque, en remuant une couche archeologique de 60 metres carres, il n'a pas ete trouve trace do foyer, pas un charbon, pas un os bride. Jusqu'a CO jour aucune trace do feu n'a ete constatee dans les stations du quaternaire inferieur. Cette absence k la Micoque doit-elle etre attribuee a la douceur du climat ? L'homme de cette epoquo ignorait-il I'usage du feu? ^Q s"est-il plus lard aventure dans les grottes que lorsqu'il a pu en eclairer I'entree par la flamme ? Questions obscures, pour lesquelles il ne semble pas y avoir de solution certaine dans I'etat de nos connaissances, mais qu'il n'est peut-etre pas inutile de poser d'une (aeon precise. G. Chauvet. (1) Halna du Fretay. La Bretagne antc^diluvienne. Silex quaternaires de Guengal (Finistere), Bulletin de la Socie'te polym. du Morbihan, annalyse par M. Boiile dans L'Anthropologie, 1890, page 750. (2) L. Coutil, Dictionnaire paleoethnologique die departement de I'Eure; Louviers, 1894, pages 27 k 32. Deux planches doubles con- tiennent a demi-grandeur 48 silex tailles sur deux faces et 64 tailles sur une seule face. L. Coutil, stations paleolithiques de SaiutJulien de la Liegue (Eure). Revue mensuelle de I'Ecole d'anthropoLogie de Paris, 1894, pages 260 a 262, 3 figures. (3) Emile Collin. Reynier et A. de Mortillet. Silex tallies des Tufs de la Celle-sous-Moret (Seine-et-Oise) ; Bulletin de la Societc d'an- thropologie de Paris, 1895, pages 520 A 522. — xcvui — EXPLICATION DES PLANCHES Page 252. Slation dii Menieux (Grotte de Gavechou) : Fig. 1. Grand grattoir en silex ii paline blanche, trouve dans la terrasse, devant la gi'olte; Fig. 2, Racloir-burin en silex, it patine blanche, trouv^ aussi dans la teiu'asse ; Fig. 3. Pointe mousterienne, plate en dessous, en silex gris, trouvee dans la couche superficielle rema- niee, k I'interieur de la grotte; Fig. 4. Poincon en silex jaune, lustre, sans patine; meme provenance ; Fig. 5. Piece en silex gris, sans patine (la terrasse) ; Fig. 6. Fleche solutreenne en silex, A patine blanche, trouvee dans le couloir lateral (pag. 2rj5); Fig. 7. Fleche solutreenne en silex, a paline blanche, (la terrasse); Fig. 8. Lame en silex gris, finement retouchee -), 224,236. Cartailhac (E.), 243, 282, 292. 294, 295, 297. Cazalis de Fondouce, 283, 291. Chantre (Ernest), 292. Cbauveau et Arloing, 277. Christy (Henry), 282, XCVII. Colliu (Eiuile), XCVIII. Condamy, 247. 307. Cor, 243, 245, 247. Coutil (L.), XCVIII. Cuvier, 266, 273, 324 Daleau, 274, 292. Daly, 239. Daressy (G.), 262. Daubenton, 266. Dawkins, 330. Debouchaud, 247. Delaunay (I'abbe), 227, 228. Delgado (J.-F.-N), 264, 267, 294. Denlse, 293. Deperet, 279. Desbrandes, 247. Doigneau (E.), 293. Dupont, 293. Evans (J.). 293. Farnarier (F.), 291. F6aux (.Maurice), 2i'l. Ferraond (A.), 22S, 236. 245, 251. Ferricre (de), 245, 231. Fleiiry (lidouard), 318. Fortoul, 291. Fournier, 310, 318, 322. Fraipoiit (Julien), 294. Frossard (Ch.-L.), 268. — 128 — Gairigou (D^, 291. Gaudry (Albert), 230, 232, 233, 245, 26), 266, 279, 324. Gormain (Henri), 232, 234, 239. 243, 245, 247, 249, 333. Gervais (P.), 279. Girard de Rialle, 264. Gii-od(D' P.), 282. 283. Gosse (D'-), 265. Granet (Leonce), 292, Halua du Fr^tay, XCVIII. Hamy (D'), 236, 263, 279. Hardy (Michel), 291. Hai'le (Edouard), 235, 239. Deter- mination de la fauna, 26(', 262, 267. Observations sur les 6qui- des, 273^278, 283,297, 316. Helbig (W.), 282. Herodole, 264. Hei'Ve (Georges), 235. Krause (E.), 294. Lafay (Gilbert), XCVII. Lalande (Philibert), 241. Lambert, 304. Landesque (I'abbe), XCVII. Larlet (E.), 279, 282, 296, XCVII. Lalteux, 229, 284. Lauri^re (de), 310, 311, 323. Le lUaut (Ed.), 324. Lejjuay, 285. Lenorinant (F), 265. Lepic (vicomte), 267, 279. Lievre (.\.-F.), 229, 230, 231, 234, 310, 322. Lubac (Jules de), 267, 279. Lul)bock (J.), 26S, 280. Mauiiaut, instiluteur, 239. Maret (Arthur de), 230, 245, 249. Massrnat (E.), 282, 283. Meuslynac (de), XCVII. Merco.y (N. de), XCVII. M«';rcjkovv.skl, (C. de), 294. Meslorfr (M"'). 282. Micboii (.).-II.), 226. Milne-Edwards, 281. Morgan (J. de), 262. Mortillet (A. de), 255, XCVIII. Morlillet (G. de), 233, 227, 229, 231, 234, 265, 280, 326, XCIV, Mourlon, 281.. Nadaiilac (marquis de), 233, 295. Nehring (A.), 265, 276, 277, 280, 283. Nicaise (Auguste), 292. Oilier de Marichard, 291. Paignon, 245. Pallary (Paul), 295. Perriei* Du Carne, 235, 255, 311,322. Perrot (Georges), 282. Petitot (le R. P.), 289. Pierrepont (E. de), 294. Pietrenient, 265, 269. Piette, 223, 263, 281. Dessins quiiternaires d'equides, 281 et suivanls, 289, 290, 296. Pommerol (Dn. 280. Pouljatine (le prince), 264,295. Prunieres (D--), 228. 284. Puydt Marcel de), 293. Qiiatrefages (de), 264, 265, 268. Ramonet (Ph.), 233, 309, 310, 315, 318, 322. Raspail (X.), 265. Reclus(Elisee),329. Regnault (Felix), 223, 263, 264, 2G5. Reinach (Salomon), 234, 243, 265. Reynier, XCVIII. Ribeiro (C), 294. Rivell-Garnae (J.-II), 295. Riviere (E.), 223, 231, 232, 233. 267, 280, 290, 297, 309, 310, 311, 318, 323. Roehebrune (Alphonse Tro- meau de). Voir Tremeau, Roiijou, 280. Saint- Venant (J. de), 291. Salmon (Ph.), 293. — 129 — Sanson, 269; son opinion siir les ^'qiiides, 270, 273, 281, 283. Schlieinann (H), 282. Schmerlinjj (P.-C), 202, 2GG, 278, 282, 2U7. Siret (H. et L.), 294. Sirodot, 281. Smimov(J.)264. Steenstrup, 266, 293, 294. Toinmasiiii (Paul), 295. Touinal, 265. Tr6inoau de Rochel)Pune (Alphonse). 226, 227, 228. VauvilU'! (0.), 235, 281. Verjjnaud, 304. 306, 318, 322. Vibraye (de), 226,231, 241. Vieille (Edmond), 290, Wheiler, 285. Worsaa;, 241. Zaborowski, 265. INDEX GEOGRAPHIQUE Africjue centrale, 264. Albarea (Grotte d'), AIpes-Mari- linies, 261, Alg6rie, 295. Allcinagnc, 294. Almerie (Espagne), 294. Angeac, 238. Angleterre, 293, 327, 331. Angouleme (Musee), 238, 239. 241, 245, 247, 249. Anqueville, commune deSaiat- Meme, 248. Arche (L'), commune d'Angou- leme, 238, Arudy (Grotte d'), Basses- Pyrenees, 283. Asie-Mineure, 282. Aurensan (Grotte d'), Bagnere de Bigorre, 208. Badegoule (Dordogne), 296. Balme (Grotte de La), Isere, 292. Balzac, 238. Banda (Inde), 293. Barro, 238. Baousse-Bousse (Alpes-Mari- times), 290. Bastide-d'Engras (Gard), 291. Belgique, 262, 293, 294, 327. Beaulieu, commune d'Angou- leme,238. Blanzaguet, 238. Bois-du-Boc, commune de Vil- honneur, 248, 268. Boixe (Tumulus de La), 284, Bologoje (Russie), 295. Bordeaux (Musee de), 239, 241 243, 215, 251. Boui-g-Charentc, 238. Brandard (Le) , commune de Nersac, 246. Brule (Le) , commune de Vil- honneur, 250. Bruniquel (Tarn-et- Garonne), 293. Breuty, commune de La Cou- ronne, 240. Cap-Roux (Alpes - Maritimes), 290. Celle-sous - Moret (Seine -et- Marne), XCVIII. Cliabots (Sabliere des), com- mune de Balzac, 238. Chadurie, 238. Chaise (Grottes de La), Vou- thon, 250, 274, Chalais, 238. Clianioulard , commune de Puymoyen, 246. Champignon (Le) , commune de Gardes, 306. Chanip-Morisset , commune de Saint- Amand -de - Graves), 246. Chdteauneuf, 238. ChAtelperron (Grotte des fees de), (Aisne). 290. Chaumes-de-Crage, commune de Puymoyen. 246. Chebrac, 238. — 132 - Chez-Nadaud , commune de Vilhonneur, 248. Chez-Pigeassou , commune de Chancelade (Dordogne), 291. Clergon , commune de Puy- moyen, 246. Coeiivres (Aisnej, 281. Coiiicy-l'Abbaye (Aisne), 290. Combe (La), commune de Vil- honneur, 250. Conibe-Capelle ( Dordogne) , XCVII. Combe-a-Roland , commune de La Couronne, 240. Comblers, 238. Congo, 264. Couronue (La), 240. Crimee, 294, 295. Croix-Fringant, commune de Louzac, 244. Daiignac, commune de Voul- gezac, 250). Dene de I'Amerique du Nord, ■ 289. Deux-Goules (Grotte des), 297. Dirac, 240. Dordogne, 318. Edon, 240, 242, 252. Egypte, 295. Engis (Belgique), 297. Espagne, 294. Europe Centrale, 283. Eyzics (Les), Dordogne, XCII, "XCIII, 333. Fadets (Grotte des), commune de Vilhonneur, 248. F6re en Tardenois (La) (Aisne), 290. Fieux (Abri de), commune d'Kdon, 240, 280 k 298. Finnois, 264. Fleac, 242. Fonl-Froide (.\l)ri de), com- mune d'Kdun, 240, 285. Forges (Les), commuue de Coui- hiers, 2.i8. Fouquebrune, 2i2. France, 327. Furnina (Grotte de), Portugal, 267. Gabon, 264. Gardes, 242. Gavechou (Grotte de), commune d'lidon, 240, 252 et suivants. G61ie (Grotte de la), commune d'Kdon, 242. Gensac-la-Pallue, 242. Gerbai (Grotie de), Italie, 267. Gond (Le), commune de L'Hou- meau, 244. Gorge - d'Enfer (Dordogne) , XCIII, XCIV. Gourdan (Haute-Garonne), 263. Grange-de-la-Foret, commune de Gombiers, 238. Gravette (La) (Dordogne), 296. Grece, 282. Grelet, commune d'Angouleme, 238. Hargicourt (Aisne), 318. Iledouville (Seine-et-Oise), 293. L'lloumeau-Pontouvre, 242, 244. lies Ganibier, 264. Isle-d'Espagnac, 242. Italie, 282, 294. Ixelles-les-Bruxellcs, 281. Jarnac, 242. Jarsac, commune de Mouthiers, 244. Javrezac, 242. Justice (La), commune de Mouthier.s, 244. Keramoustcr - en - Guengat (Finistcre), XGVIII. Eacanau (Landes), 292. Lallnne (Belgique), 293. Eaugerie basse (D.), 255, 281, 283, 291, XCIII. Laugerie haute, XCIV. Licheres, 244. Lizonne ou Nizunuc (riviere), 252. 133 — Lourdes (Grotte de) (Ihuitt!- Garonne), 268. Lympia (Grotte de) (Alpes-Ma- ri times), 297. Louzac, 244. Madeleine (La) (Dordog-ne), 296. Mainxe, 244. Malarnniul (Aiiege), 263. Malsaisie (Grotte de), commune de Gardes, 242, 304, 305. Martins (Les), commune de Rlouthiers, 244. Mas-d'Azil (Ariege), 289, 290. Menadeau, commune de Mou- thiers, 246. Meinpliis, 262. M6nieux, commune d'Edou, 224, 240, 310 ; observations sur les equides, 273, 274. Micoqne (La) (Dordogne), 223, XCII, 331, 332. Montbron, 244. Mont-Dol (lUe-et-Yilaine), 281. Mongaudier (Grotte de), com- mune de Montbron, 244. Montigny-sur-Loing (Seine-et- Marne), 293. Montousse (Hautes-Pyrt'nees), 297. Montsaunes (Haute-Garonne), 262. Mougnac, commune de La Couronne, 240. Moulin-Quina, 310, 311. Mouthiers, 244, 246. Murcic (Espagne), 294. Neron (Caverae de) (Ardeche), 267, 279. Nersac, 246. Nizonne ou Lizonne (riviere), 252, 286, 299, 301, 329. Nouvelle-Caledonie, 264. Nouvolle Zelande, 264. Oyes (Marae), 285. Pageyral (Abri) (Dordogne), 297. Pair-non-Palr (Grotte de (Gironde), 274. Papeterie, commune de Piiy- moyen, 246. Pare (Le), commune de Sers, 248. Paris (Museum), 263. Pelletrie (La), commune de Chateauneuf, 238. Petite-Garenne (La), commune d'Angouleme, 238. Petit- Puyroussean (Dordo- gne), 291. Petit-Rochefort, commune de Puymoyen, 246. Peruze (La), commune de Mou- thiers, 246. Peux (Le), commune de Nersac, 246. Pinier (Le), commune de Yilhon- neur, 248. Placard (Grotte du), commune de Vilhonneur, 248, 336. Planes (Les), commune de Saint- Yrieis, 248. Pontaroux, commune de Gar- des, 304, 307. Pontbreton, commune de Ner- sac, 246. Portugal, 294. Puymoyen, 246. Quina (Station de la), commune de Gardes, 224, 242, 262, 302, 306, 321, 330; station nord, 314; station sud, 320. Rancogno, 246. Reilhac (Grotte de) (Lot), 270, 292, 297. Renfermis, commune de La Couronne, 240. Rhin (region du), 327. Robiniere (La), commune de Vilhonneur, 250. Rocbandry, commune de Mou- thiers, 246. Roffit, commune de L'lloumeau- Pontouvre, 242. — 134 — Roquemaure (Grotte de) (Gai-d), 292. Russic, 295. Russie Americaine 268. Saiiit-Amand-de-Graves, 246, 314, 333. Saint - Andre - des - Combes, 246. Saint-Angeau, 248. Sainte- Catherine (Bouches- duRbune),291. Saint - Julien -de - la-Liegue (Eure), XGVIII. Saint-Laurent (Basses-Alpes), 291. Saint-Martins/-le-Pre (Marne), 292. Saint-Martory (Hf'-Garonne), 26/. Salnt-M6me, 248. Saint-Yrieix, 248. SalpC'lriere (Grotte de la) (Gard), 291. Seine (bassin de la), 280. Senelriere (La) (Mayenne), XCVII. Sers, 249. Soliitre, 276, 279, XCVII. Souberac, commune deGensac, 242. Suisse, 327. Tardoire, 236. Teyjat (Dordogne), 255. Tliayngen, 282. Tilloux (Sablieres de), commune de Bourg, 224, 238, 314, XCIV. Toulouse (Musee), 276. Tourasse (La), commune d'An- gouleme, 238. Touerat, commune de Fleac, 242. Tour-Blancbe (La) (Dordogne), 261, 269; equides, 273, 274. Tourette (La), commune de La Couronne, 240. Touvre, 248. Tunisie, 295. Vaucluse, 297. Vendome (Mus^e de) 2.'>1. Verger (Le), commune de Puy- moyen, 246, 310. Vergne (La) (Vienne),316. Vezere (riviere), XGIII. Villionneur, 248, 250, 336. Viti (lies), 264. Votiaks, 264. Voulgczac, 250. Voultron (ruisseau), 303, 308, 309, 314,329. Vouthon, 250. INDEX ARCHfiOLOGIQUE Acheuleen, 222, XCIV, XCVII, XCVIII. Age du bronze, 224. Amulettes cnlniennes, 228, 229, 284. Amulettes, 264, 284. Ane, 270; dents. 272, 273, 281, 283. Aniiiiauv domestiques (voir Do- mestication), p 33. Anthropopliagie, 261. Arc, 255, Argiles, 257, 301, 302, 306, 314. Art quaternaire, 233 (voir Os tailles). Btiton de commandement, 232, 233. Boules (voir Pierres de jet). Bovid6s, 256, 260, 261, 297, 316, 320, XCIIl. Burins, 223, 260, 325. Canides, 260, 267, 266, 269, 312; chacal, 318. Castor, 257, 261, 298. Caverues (Remplissage des), 302, 329. Cerl, 261, XCIII. Chat, 261, 262, 318. Cliell6en, 222, 223, 224, 308, 309, 325, 333, XCIV, XCVII. Chevreuil, 318. Chien, 265, 266, 267, 268. Chronologie, 221, 224. Classification industrielle, 298, 323, 325. Classification des temps qua- ternaires, 222, 223, 234, 235, 326. Climat,221, 330. Bisques, XCIV. Domestication, 265, 268, 269, 332; Eclairage pr^historique, 228. Elepliants, 224, 235, 261, 325. Equities, 256, 260, 261, 269a 284 ; dents, 272, 306, 312, 316, 320. Dessins quaternaires, 281 et suiv.; 297, XCIII. Equide (Petit), 261, 269 d. 284. Observations de M. Harle, 273 a 278. Opinion de M. Sanson, 270. Faune, 221, 222, 223,330. Grotte de Gavechou, 260 et suiv.; abri de Fieux, 297; La Quina, 316, 320. (Voir elephants, 321.) Faux (voir truquage). Feu, foyers, 286, 287, 319, XCVIII. Fieclies a ailerons, 325. Fleclies a cran, 255, 260, 295, 325. Glaciaire (Epoque), 221. Glaciers (Pas ti-aces de), 303. Grattoirs, 224, 260, 2S9, 305, 312. 316, 319, 321, 323,334. Graviers, 301, 314, 335. Gravures, 223. Haclies acheuleennes, XCIV, XCVII, 333. — 136 — Haches polies, 325, 334. Harpons, 223, 29t), 325. Hemione, 277, 281. Hiatus, 223, 228, 229, 290, 292. Hoinmc (os), 259, 261, 262, 304. Hyeiie, 257, 261, 262, 331. Industrie humaine (evolution), 222, 223, 224,253, 325, 327, 333. La Qiiina, 315, 319. La Micoque, XCIV. Juxtaposition d' i n d u s t r i e s , 224, 307, 308, 311, 312, 316, 321, 323,333. La Micoque, XCIII. Koejkkenmoedings, 293. Lacune (voir Hiatus). Lames de silex, 286, 304, 305, 321, 334, XCIV. Lapin, 297. Lasso (voir Pierres de jet). Li6vre, 261, 320. Loup, 265, 266, 267. Mafldaleuien, 222, 224, 235, 255, 258. 278, 286, 290, 294, 296, 298, 307, 311, 327. (Voir Burins, Os tallies, Harpons, Gravures.) Melanfjc d'industries, 254, 307, 331. Moustefien, 222, 224, 232, 254, 255, 257, 258, 278, 301, 302, 307, 308, 311, 314, 315, 321, 322, 333, XCIV. (Voir Racloirs, Pointes moust^riennes.) Neolithique, 224, 291, 292, 304, 306, 312. Nucleus, 288, 298. Oraonients, 285. Os (mode de croissance), 271. Os et Bois de rennes gravels, 61 et suiv. Os taiiles, 223, 229, 2.57, 260, 311, 319, .322, XCIII. Ours, 261.312,318,320. |»alconlol«ni><'» 222, 324. Panlluro, 261. Patine, 259. Pendoloques, 312, 320. Percuteurs, 319. Pelites lames A dos rabattu, 289 -1 296, 334. Pierres de jet. 231, 232, 257, 309, 310, 312, XCIV. Boules de La Quina, 318, 319. Placard (Grotte du), 224. Plules quaternaires, 302, 303. Poineons, 224. 289, 298, 320. Pointes bomb^es sur les deux faces, 334, XCIV, XCVH. Pointes mousteriennes, 223, 306, 312, 315, 3.33, XCIV, XCVII. Pointes solutreennes, 223. Polissoirs, 230, 296, Poteries, 257, 259, 260, 288, 299, 305, 321. Propulseur <\. crochet, 255. Racloirs, 223, 260, 306, 308, 309, 310, 311, 312, 315, 319, 321, 323, 334, XCIV. Uemaniements de couches , 254, 331. Renard (voir Canides), 266, 320. Renne, 221. 257, 260, 261, 312, 316, 319, 320, XCUI, XCVII. Rhinoceros, 261. Rivieres quaternaires, 301,303, 308, XCIII. Ruminant (Petit), 261. Sacrifices humains, 264. Saitja, 230,235,261, 278. Scies en silex, 227. Sepultures, 263, 264, 304. Solutrccn, 222, 224, 229, 235, 254, 255, 258, 278, 295, 296, 319. 327. (Voir Pointes solu- treennes.) Spermophiles, 278. SlrallijrapJi'e, 222, 253, 258, 311,335. 137 — Superposition d' i n d u s t r i e s, 257, 335, 336. Taille des silex, 32U. Tortue, 22'J, 261, 284. Toiirassien, 223. Tourbe, 302, 331. Tr«>panalioiis, 228. Ti-uqiiago, 232. Valiees, 2'»'J, 301 , 329. Remplissage des valiees, 301, 302. Zebre, 281, 283. ^^D^ 10 TABLE Note prei.tminairk : importance de I'industrie humaine pour le classe- ment des terrains quaternaires, 222. — Classification industrielle. — Ordre d'apparition des principaux elements industriels, 223. — Chronologie, 224. Index bibliographique, 226 k 236. Statistique des stations humaines quaternaires de la Charente, avec les sources k consulter, 238 d. 251. Station du Menieux, 252. — Grotte de Gavechou : stratigraphie, industrie, 253 k 259. — Faune, 260. — Chien, 265. — Deux e'qui- de's, 269. — Opinion de M. Sanson, p. 270. — Observations de M. Harle, p. 273 i 278. — Difficult^s de la question, 278. — Les gravures quaternaires d'equides, 281. — Tortue, 284. — Abri de Fout-Froide, 285. — Abri en face de Fieux, p. 286. — Industrie, p. 268. — Petites lames k dos rabattu, comparaison, 289. — Faune, 297. — Petites grottes du Menieux, 298. — Grottes et abris de LaPape- terie, 298. — La Vallee, 299. — Remplissage des cavernes, 302. Station de La Quina. — Vallee du Voultron, 303. — Grotte sepulcrale du Pontaroux, 304. — Petites grottes de La Malsaisie, 305.— .\bris de de La Quina, 300. — Historique, 307. — Station nord, mousterienne, p. 314. — Industrie, p. 315. — Faune, p. 316. — Boules, 318. — Station sud, magdalenienne, industrie, p. 319. — Faune, 320. Juxtapositions d'industi'ie, p. 321. Classification industrielle, p. 323. Resume, p. 329. Station quaternairk de La Micoque, p. 117. Explication des planches, p. 125. Index des noms de personnages, p. 127; Geograpiiique, p. 131; Archeologique, p. 135. THE LIBRA** »«A UCLA You.uj Research Library GN812.C3 C3 L 009 507 111 4