UNIVERSITY OF CALIFORNIA AT LOS ANGELES 1 HHBEP ^^8C. I .^* •.v* -/:: BIBLIOTEQUE DES THEATRES, CONTENANT LE CATALOGUE ALPHABETIQUE des Pieces Dramatiques, Opera, Parodies, &: Opera Coraiques ; & le tems de leurs Repre- fentations. 'AP'EC D E S ANECDOTES S U It la plupan des Pieces contenu'es en ce Recueil , & fur la vie des Auteurs , Muficiens & Acleurs. A PARIS, Chez PierrePrault, Quay de Gevres, du cote du Pont au Change, au Paradis. ~M. Dec. XXXIII. Avec Approbation & Privilege du Rov •>t i x} APPROBATION. ^Mn J 'AY lu par ordre de Monfeigneur le Garde des Sceaux,/^ Bibliotheque'^'-- I \ \ des Theatres , & je n'y ai rien rrouve qui puiflfe en empecher rimpre(^ .^^r^-^ fion. Faita Paris, le i. Avril 1732. G A L L Y O T. \ f 30 P R IF I LE G E DV RO L V O U I S , par la grace de Dieu j Roi de France 8c de Navarre A noa Ames (Scfeaiix Con feillers, lesGens tenans nos Cours de Parlement, Alaitres des Requetes ordinaires de notre Hotel, Grand Confeil, Prevotde ParisjBaillifs, Senefchaux , leursLieucenans Civ:ls & aiitres nos Jufticiers qu'ilappartiendra,Salut Notre bien ame J. CHARDONjImprimeiir & Librai- re a Parisjancien Adjoint de faCommunaute,Nous ayant faicremontrer qu'il lui auroite'ie' mis en main un Manu/crit quia ^outtkre Bihliotheqne des Tbek' tres 5 contenant le Catalogne ^Iphabeiique des Pieces Dramatiques, C7 Opera *>yec des Notes ^ qu'il fouhaiteroit impnmer on faire impnmer , & donner au Public 3 s'll Nous plaifoit lui accorder nos Lettres dt Privilege fur ce ne- ^ ceflaires , offrant pour cet effet de le faire imprimer en bon pspier & beaux ^ caraderesj fuivant la feuille imprimee & attache'e fous le contre-fccl des Prefentes: A cescaufes, Voulant traiter favorablement ledit Expo- ^i5\\ fant 3 Nous lui avons permis & permettons par ces Prefen:es de faire impri- mer ledit Livre ci-deflus fpecifie , en un ou plufieurs volumes conjointemenc oufepare'ment3& autant defoisque bon lui fembleraj fur pr.pier Sc ca- rafteres conformes aladite feuille imprimee & attachee fous notredit Con- tre-fcel , & de le vendre , faire vendre & debiter par tout noLre fvoynume > pendant le terns de fix anne'esconrecutives 3 a compicr du jour de la date defdites Prefentes: Faifons defenfes a toutes fortes de perfonnes de quel- que qualite & condition qu'elles foient , d'en introduire d'imprelton etr?,n- gere dansaucun lieu de notre obeiflance; comme aufli a tous Librr-res , Imprimeurs & autres, d'imprimer, faire imprimer , vendre > fsire ven- dre, d'fbiter ni contrefaire ledit Livre ci-deflus expofe en tout ni en pnrtie, ni d'en faire aucuns extraits, fous quelque pretexte que cefoit , d'aug- mentation correftion , changement de titre, ou autrement, fans la per- miflion exprefle & par e'crit dudit Expofant, ou de ceux qui auront droit de lui , i peine de confifcation des Exemplaires contrei??.:ts , de quinze cens livres d'amende contre chacun des contrevenans, dont un tiers 2 Nous J un tiers a I'Hotel-Dieu de Paris , I'autre tiers audit Expofant , & de tous depens , dommages & intercts ; a la chr.r^e que ces Prefentes feront enregiftrees tout au long fur le Regiftre de la Ccaimuuaute defi Imprimeurs & Librairesde Paris, dans trois mo's de la dr/.ts d'ice'lcs; que rimpreiTion dudit Livre fera fjite dans notre Roycumc &:non nilkursj & que I'lmpetrant fe conformera en tout aux Reglcmsns de la Librairie , & notammenta celuidu lo Avril 1725. & qu'avant que de rex-Jo^cr en vente, le Manufcrit ou Imprime' qui aura fervi de copie a riraprc'^on dudit Livre fera rcmis dans le men^eetat ou, TApprobation y r.ura eie don- nee, es mains de notre tres - cher {< fe'al Chevalier Garde des Scer.ux de France, leSieijr Qiat^ve^iRj & qu'ij en, Csn anfuice, remis, d^ux ^xcm-*' plalres dans notre Bibliotlieque piiblJque, un dans ce!le de notre Chateaii du Louvre, & un dans celle de notredit.tres-cher & feal Chevalier Garde des^Sceaux de France, le.Sieur Chauvclin, le tout a peine de nuUite des Prefentes ; Du contenu defquelles voiis raandcns & eiijoignons de faire joiiir I'Expofant ou fes ayans caufe pleinement & paifiblement 5 fans foufFrir qu'il leur foit fait aiicun trouble ou empechement. Voulons que ia Copie defdites Prefentes > qui fera imprimee tout au long au commen- cement ou a la fin dudit Livre , foit tenue pour diiemcnt fignifiee ; & qu'aux copies collationnees par Tun de nos amcs S: feaux Confeillers & Se- cretaires ,foi foit ajoiuee comme a rOriginal : Commandons an premier notre Huiflier ou Sergent 3 de faire pour Texecution d'icelies, tows Adics requis & neceflaires? fans demander autre permiffion, & nonobf- tant clameur de Haro, Charte Normande , & Lettres a ce contraires : C A R tel eft notre plaifir Donnh' a Verfailles , le douzieme jour du mois < d'Avril , Tan de g*ace mil fept cens trente - deux , & de notre Regne le dix-feptieme. Par le Roy en fon Confeil.) Jf^MV MA-RQVJSAT^ Comedie de M. Boiilangei* de Chalufay. ,5 cet Auteur etoit contemporain de Mo- 5, Here , centre lequel il a fait la Come- 53 aie (M iL torn ire hpocondre, Ahfalon , Tragedie Sainte de M. Duche. Elle fut joiiee a Verfailles en THotel de Conty pendant le Carnaval de Tannee 1702. Madame la Du- chelle de Bourgogne y excella dans le rolle de Thamar fille d^\bfalon , M. le Due d'Orleans reprefenta celui de David : des Seigneurs &: des Dames de la Cour y reprefenterent les autresrol- les. Cette Piece merita a PAuteur une penfion du Roy de mille livres. VAbfent de chez foy , C, de M. Douviile eit 1643. tes Abiifes :, C de Charles Eftienne en i^S^- A 2 BlELIOTEQUE Lss Acadcmiihs ^ on la Come die de l^Academie I par Charles Marqiierel de S. Denis , Seigneur de S. Evremond ; Piece Comique pour la reforma- tion de la languc fran^oife 3 en cinq Ades de Vers ; avec le Rolle des prefentations fakes aux grands jours de ladite Academie, Tan delarefor- me de 1643. Les perfonnages de cette Come- die font MefHeurs TriftanjS. Amand, Godeau , Colletet , Chapelain , Gombaut , Habert , PEtoi- le 5 le Marquis de Breval , le Prefident de Seri- zy 5 Bois-Robert , Sillon , Mademoifelle de Gour- nay , Baudouin , ?^i. le Chancelier Seguier ^ un Sergent & un Geolier ; cette Piece Satirique ne fut point joliee. Ac^^d^mie dcs Fernmes , C. en 3. A6les de vers , de Samuel Chapuzeau 1661, ilaaiijfi donne ia Co^ medie dn Colin Adaillard. ylcbab , T. de M. Roland de Mareliil , le fujet eft tire del'Ecriture Sainte , qui rapportela mechan- cete de ce Roy d'lfraei Epoux de Jefabel aufli me ch ante que lui. Achilles 5 Tragedie. Ce fujet a ete traite par cinq de nos Auteurs francois > Filleul, Hardy, Boree , Benferade Sc Thomas Corneille ; celle de Ben- ferade eft intitulee la mort d' Achilles & U difpute de fes Armes imprimee a Paris en 1637. in-40. Achilles & Polixene , xxij Opera , c'eil le premier reprefente depuis la mort de M. de Lully arrive i'annee precedente 1687. le PoemeefldeM. de Canipillron , la muilque de Pouverture & du premier Ade etoit encore de M. de Lully , le refte fut acheve „ par M. Pafcal Colafle fon Ele- • 5, ve qui a ete Maitre de la mufique de la Cha- ,5 pelle Sc de la Chambre du Roy , les autres O- ,5 pera de M. ColalTe (ontTh^^is & Felse. Afiree. DEs Theatres. ^ J, Enee & Lawnie, le Ballet de f'jUcnetwe Saint , Georges. Jafon, la naiffance de Venua, Ca^ ^, nente. Et Polixene, Get Opera d'Achilles ^efi: imprime in - folio. Apres la mort de Lul- ly , le privilege de POpera palTa a M. de Fran- cine fon gendre Maitre d^Hotel du Roy. Acis & Galathee ^ xxi Opera , Paflorale heroi'qiie en trois Ades , imprime in-foiio , reprefenve la premiere fois en i(58 6. au Chateau d'Anet d .ns une Fete galante que M. le Due de Vendome y donnoit a Monfeigneur le Dauphin , c'efl le dernier Opera de M. Lully , dont les vers font de M. Campillron , le fujet efl tire du i 3 e livre des Metamorpholes : le prologue etoit forme par Apollon 5 Comus & Diane , & le Theatre re- prefentoit le Chateau d'Anet bafti par Diane ce Poitiers. M. de la Fontaine avoit commence un Opera fous le titre des Amours d'^^/f & de GaUthU dont iln'y a que deux Ades d'acheves. 'Z ^s Adel^hes , Comedie en cinq Ades de vers re- prefentee le 4. Janvier 1705. Ceil une traduc- tion des Adelphes de Terence ; cette Piece parut dans les aftiches & a I'impreilion fous le nom da fieur Baron Comedien , cependant on I'attribuoit a un r9avant dont I'habit & le caradere fembloient incompatibles avec ces fortes d'ouvrages , ceiui- ci neanmoins ne pouvoit faire honte ni a fon efprit nia fa vertu. Adhsrbal Rot de Numidie^, de M. de Lagrange. II n'avoit que feize ans lorfqu'il donna cette Trr^. edie en 1 694. „ M. de Lagrange-Thancel Auteur vi- 55 vant afaitimprimer fes Oeuvres melees , a la ;,, Haye , in-8^. chez Charles Levier en i 724 ce ,; recueil comient des cantates dont les fujets font Aij 4 BiBLlOTEQUE ,, tires d'Anacreon , de Byon Sc de Theocrite 55 Sc autres cantatcs de foh invention , diverfes ,, Poefies parmi lefquelles eft une lettre a une ,5 DuchefTe qui nous apprend les dernieres avan- ,, tures de M. de Lagrange : fes Tragedies font J, AdherhaL Orefte Cr Pilade, Melcci^re. Athc- 5, na'is. Amajis, Alcefie, Ino & Melicerte, Sopho- 33 nijhe. Erigone. Voye^ les Jeux Olimpiques ; (qs 5, Poemes pour I'Opera font , Medus, Cajfandre. 3, Ariane & Thefee, II a fait ce dernier Opera 5 J conjointement avec M. Roy. Les Adieiix des Officicrs on ^enus jnflifiee C. en un A^e de M. Riviere Dufreny reprefentee fur I'an- cien Theatre des Italiens le ly.Avril i6^^, Admctc:, on U jnort d' Ale eft e, Voyez Aicefle. Adolphe 5 on U Big4me genereux , C. par un Anoni- me. Adonis , T. de M. le Breton Seigneur de la Fond , cette Tragedie fut imprimee chez Abel Lange- lier en i 579. j^ Cet Auteur qui etoit de Nevers 35 a fait deux autres Tragedies Didon, Dorothee^ 55 & une Comedie intitulee \c Ramonenr. , ces „ dernieres pieces n'ont point ete imprimees. Adrafle, T. de M. Terrier , joiiee a I'liotel de Hour- gogne en 1 6 8 1 . Adrien : T. de M. Campiilron 3 ce fujet eft tire de rhiftoire Ecclefiaftique. ^Aframemnon Nous avons deux Tragedies fous ce titre 5 la premiere de M. BriiTet , la deuxieme de Claude Boyer qui la donna fous le nom de Pader d'AlTezan jeune gafcon nouveau debarque , le ftratageme reuflit 6c elle fut generalementapplau- die en i 680. Agarlte , Tragi-Comedie de M. Durval en 1 53 5'. a a encore Uonne in Tragi die des iravanx d'VltJje, desTheatres. y Les Ages, Voyez le Ballet des Ages. jigefilan de Colchos , Tragi-Comedie de M. do Ro- trou 1(^57. ^Agefilas ^ T. de M. Pierre Corneille ; cette Piece commen^a a fe fentir de la vieillefle du Grand Corneille 5 ce qui fit dire a M. Defpreaux, yai 'vn Agefilas ; helas Les premieres reprefentations de cette Tragedie furent donnecs en Pannee 1 666. Agimee , oh l^ Amour extravagant ^ C, par un anoni- me, Les Agioteurs , C. en trois Aftes de profe , du fieur Dancourt joiiee en Sept. 1 7 1 o. i'Auteur y ajou- ta de nouvelles Scenes au mois d'Oft. fuivant au fujet de certains tours joiies a des Agioteurs, Agnes de Chaillot, Voyez Ines de Cailro. Agrippa ou le faux Tiberinus, T. de M. Quinaut. En 1 660, Cette Tragedie fut reprife en Fevrier 1732. & fit beaucoup de plaifir par Part admira- ble dont elie eft conduite. Agrifpa , T. du R. P. F I\ efi auj/l uiiiteur desTragedies d'Oedipe & de Themiftocles, Le fujet de celle-cieft TAgrippa que Tacite ap- pelle Poflhume , & que Tibere facriiia a fa fure- te (Sc a fon ambition , cette piece n'enrichit pas la fcene fran^oife , I'Auteur ayant pris la precaution de faire defFendre dans le Privilege a tous Come-* diens de la reprefenter. Voyez Tibere. Agf'ippine , T. de M. Cirano de Bergerac. Ajax , T. de M. de laChapelle , joiiee a Guenegaud en 1685*. cet Auteur faifoit dans toutes [es pie- ces des fcenes brillantes pour le fieur Baron , eel- cy n'a point ete imprimee. „ Ses autres pieces 53 imprimees font les Tragedies de Za'ide, de A iij 6 BiBIIOTEQUE y, Ckopatre. de TheUplwnte. Sc la petite Come- yy^Q, d^s C^rojjcf /£0-deans. \\ fe nommoit Jean 5, de la Chapeile , fut d'abord Secretaire des com- 55 mandemens , de M. le Prince de Conti , puis 35 Reccveur General des Finances de la Rochelle , 55 il futre^u a P Academic Fran^oife en i 688. en 35 entrant dans le monde il fit connoitre fon genie 35 pcir fes Pieces de Theatre qui lui acquirentbeau- 3, coup de reputation : depuis il donna en 17 15. 35 les amours de Tibule en trois volumes in-douze 35 & peu de temps apres les amours de Catule Si dans un pareil nombre de volumes ; il mourut 35 a Paris le 29. May 172^. age d'environ70. ans. ^jax 5 L xxxix. Opera , le Poeme de M. MenefTon & la Mufique de M. Bertin reprefente le 20. Avril 1 7 1 6. le prologue eft entre Diane (Sc Pa- les J)6q^q des Bergers : les amours d'Ajax pour CaiTandre , fille du Roy Priam , traverfees par Corebe Prince de Thrace 5 fontle fujet deiaTra- gedie qui eut d'abord peu de fiicces , cependant la reiiiiite qu'elle eut dans les Provinces engagea JvL de Francine a la remettre au Theatre au mois de Juin 1 7 2 (^. a laquelle reprife elle fut re9ue tres-favorablement. 'jii?ner [ans ff avoir qui , C. de Pvl. DouviUe , cet ^, Auteur etoit frci-e de M. T Abbe Boisrobert : y^ tous deux fils d'un Procureur de la Cour des 55 Aydes de Roiien . Outre fon recueil de Contesjil ^, donna piufieurs pieces de Theatre fous le minif- 35 tere du Cardinal de Richelieu^celles rapportees 35 en ce catalogue font les Trahifiyis d'Arbiran, g, VAbftnt ds chcz,foi, Lesfaufjes Feritez., Aimer ^^ Jans [^ avoir qui. La Datne i?jvifible oh C Efprit g, follet. La Darneftiivante. Les Morts vivans, Alhoin , on la 'Vengeance , T. de Nicolas Chretien Sr desTheatres. 7 ies Croix „ nous avons de plus de cet Auteur Ics „• Amantes, Jephte, Et le Rarifjement de gephale, Jlcejle on la Fideiire , T. de Hardi. Euripide a trai- te ce fujet d'Alcefle qui voulut fe facrifier pour fauver la vie a fon Mari Admete , nous avons deux Tragedies Modernes fur le meme fujet ; la premiere de M. de Lagrange reprefentee au mois de Decern. 170^. la feconde de M. de BoilTi re- prefentee le 25. Janvier 1727. apresla feconde reprefentation de cette derniere il vint ordre de cefTer de la jolier , I' Auteur y fit des changemens confiderables , furtout dans les rolles d' Admete <5c d'Alcefle , y fubftitua plus de 600. vers nou- veaux & avec ces corre<51;ions il changea I'ancien, titre d' Admete pour lui donner celui de la mort d'Alcefte 5 elle fut ainfi remife au Theatre en No- vembre 1727. dc il laretira encore apres deux re- prefentations. Alcefle on le Triom;phe d'Jlcide , v. Opera : les vers de M. Quinaut , la nuifique de M. de Lully re- prefente en Janvier i 674. Sc grave. C'efl le pre- mier Opera de M. de Lully Sc le premier qui ait ete joiie fur le Theatre du Palais Royal , que le Roy apresla mort de Moliere accorda a PAcade- mie de Mufique : la Nimphe de la Seine qui avec le retour du Roy attend celui des plaifirs , forme le prologue : „ les Opera de M. de Lully font 55 au nombre de xvij qui fuivant I'ordre qu'il les „ a donne au public font , Alcefte. Cadmus. Le 5, Carnaval'Aiafcarade, Thefee, Atis, Ifis. P(i- 3, chee. Bellerophon. Proferpine, le Triomphe de 55 i' amour, Perjee, Phaeton, Roland, le Teynfle de „ la Paix. ylcis. Armide. & Achilles non acheve, „ il a aufli donne le Ballet A'Aicidiane , plufieurs 55 autres Ballets , le Carifclly. I'Eglogue de Vcr- 8 BiBLIOTEQUE y, failles. I'Idille de la Paix\ 6c plufleurs autres 55 mufiques. j^lcihiade , ce fujet tire de I'hiftoire Athenienne > a fourni deux Tragediesjla premiere de M.Quinaut, antitulee Je feint Alcibiade en 1 65* 8 . la feconde de M. Campiflron , reprefentee en 1 68 y. cette der- niere efl: iine copie bien reffemblante de la Tra- gedie de Themiftocles de M du Ryer , non feule- ment pour la conduite totale , mais meme pour quantite de vers copies tout de fuite. Alethiade , C. en trois Ades du fieur PoilTon cy-de- vant Comedien. reprefentee le 23. Fevrier 173 i cette Piece qui eut du fucces efl tiree ^^s amours des Grands Hommes de Madame de Villedieu. jilcidabe , „ T. de Madame de Villedieu aupara- 5, vant connue fous le nom de Mademoifelle des 53 Jardins , parce qu'elle fe nommoit Marie - Ca- „ thcrine-Hortenfe des Jardins , elle naquit a A- 3, lengon dont fon Pere etoit Prevot , des qu'elle s> eut 15;. a 20. ans . fe voyant avec peu de biens 55 elle vint a Paris , 011 , a la faveur de fon efprit , 35 plutot que de fa beaute , elle fe fit connoitre : 7, M. de Villedieu Gentilhorame alTez riche 3, un des premiers qui la connut , Pepoufa , 3, mais par malheur pour elle il mourut quelque ;ji terns apres ; elle epoufa en fecondes noces M. 5, de la Chatte qu^elle enterra aulTi : touchee de ,, ce nouveau malheur elle renon^a au manage, 3j mais non a la galariterie qu'elle entretint par t^ts ,^ vers 3c des Lettres remplies d'un caraiftere fin Sc 35 delicatjc'eit elle qui parfes petites hifloriettes a ty fait perdre le gout des longs Romans j qWq ecri- 5, voit d'un ^6\q vif, mais trop librejfa profeparoit 9, meilleure que ^es vers. Elle mourut en I'annee j^ 1683. tov^s fes ouvrages ont ete recueiliis en di^c desTheatrtes; 9 Jfc, volumes & reimprimes a Paris en 1719. Ses 5 5 Pieces de Theatre qui fe trouvent dans le fe- 5, cond tome defes Oeuvres , font Manlius. 2Vi- „ thetis, Sc le Favori : on lui attribue encore deux „ autres Pieces qui font Mcidalie. & Carmante. 5, ^Qs autres meilleurs Ouvrages font les defor- 5, dres de I'amour , le portrait des foibleffes hu- 5, maines , \qs Exiles , \qs Memoires d'Henriette- 5, Silvie de Moliere , les Annales Galantes qui 53 paffent pour fon chef d'oeuvre au libertinage 5, pres, le journal amoureux de cet auteur qui fe nom- 5, moit Jules-Hypol. Pilet de la Mefnardiere , il e- 55 toit de I'Academie Francoife &:Lecleur duRoi. 5,11 mourut vers I'an 166c. il a publie un traite „ de la Poetique o\x il traite particulierement des 5, regies du Poeme Dramatique. *' Cette Trage- die n'eut point de fucces , quoique felon T Abbe d'Aubignac elle foit compofee fuivant toute la ri- gueur des Regies. Altz^on , C. dediee aux jeunes Veuves de aux vieilles Filles. ^Uz.on fleurie , C. de M. Difcret en 166^, Cipher , OH: la Juftice d^ Amour FafloraU , de Hardy 1(52 5. Alphonfe , OH le Trihoynfhe de la Foy , T. de la Pou- jade de la Roche 1 687. Alphredc , C. de M.deRotrouen l6^cj, Amadis de Ganle , xvj Opera 3 les vers de M. Qui- DEs Theatres. ij nault a qui le Roy en avoit donne le fujet , & la niufique de M. Lully ; cet Opera devoit etre re- prefente a Verfailles pendant le Carnaval 1584, mais la Reine etant morte en ce terns , le Roy qui ne voulut allifter a aucun fpedacle pen- dant I'annee de fon deiiil , confentit que cet Opera fut donne au public ; les decorations & les vols furent inventez par le fieur Berrin 8c execu- tez fur [es defTeins aufli bien que les habits : le Pro- logue eft entre Alquif enchanteur Sc Urgande fon Epoufe de la profeflion de fon mari;Amadis fils de Perion Roy des Gaules , aime Oriane fille d'un Roy de la Grande Bretagne , Floreflan frere naturel d'Amadis 5 aime Corifande Souveraine de Gravefande , ces Amours principales & Epi- fodiques traverfees par des jaloufies & des en- chantemens font le fujet du Poeme. La Parodie de cet Opera fous le titre de la naif- fance d'Amadis en un Ade par M. Regnard , fut ; joiiee fur I'ancien Theatre des Italiens en Fevrier J 6p4.. Une autre Parodie fous le titre d'Arle^nm ^madis en un A6le de Vaudevilles des fieurs Do- minique & Romagnefi 5 fut joliee en Novembre 1 7 3 I . pendant une reprife de cet Opera. Amadis de Grece , xLvij Opera reprefente en i6^g. le Poeme de M. de Lamotte , la mufique de M. Deflouches, gravee in-quarto ; un Enchanteur & une EnchanterefTe font le Prologue : le Poeme roule furies Amours d'Amadisde Grece & de Ni- quee fille du Soudan de Thebes qui font traver- fees par le Prince de Thrace Amant de Niquee 6c les enchantemens de MelifTe Amante d'Ama- dis 5 le tout mis a fin heureufe par une autre Enchanterelfe tante de Niquee. La Parodie decet Opera fous le titre d'Ajnadis le >4 BlBLlOTEQUE Cadet'.en un A6le de Vaudevilles par M. Fufelller fut jouee en Mars 1 7 1 4. au Theatre Italien. jl7nadonte , T. C. de M Dauvrai en 1 63 i. AmaUf^onte , T. de M. Quinaut i 6sS. uiman Favory du Roy AfTuerus & ennemi de Mar- dochee , ce Sujet tire du iivre d'Eflher a ete traite en trois Tragedies , la premiere de Pierre MathieU5la feconde d' Andre Durivaudeau , la troifieme de Monchreftien. Foyez^ Either, & Vaf- thy. VAmant de fa fcmyne ^ C. du fieur Dorimond en \G6\. ,5 Get Auteur etoit Comedien de la Trou- 5, pe du Marais : outre cette Piece il a encore 5, fait ies Amours de Trapolin, PEcole des cochs, 3, la fhnme indnflrieufs, le Fefttn de Pierre, & „ f inconflance funle. JJ Amant dijcret , C. de M. Quinaut i(5oi. JJ Ama'fit Doiiillet , C. de . . . . i 666. JJAmant Liberal , ce iujet tire de Miguel-Cervan- tes 5 a fourni deux Comedies : la premiere de M. Guerin , la deuxieme de M. Scudery en I (^3 8. qui n'eut point de iuccez. JJ Amam '^rothee . C. en trois A(5ces avecdes diver- tiuemens par M. de la Croix , jojiee au Theatre Italien en 1728. non imprimee. V Amam qui ne flatte pas , C. de M. Hautero- che en i 669. „ Le fieur Hauteroche etoit Co- ,, mediendela feule Troupe Royale , fon Thea- j5 tre contient Ies Comedies fuivantes. Crifpin 35 Muficirn. le DcM. le Cocher fiippofe. le ,5 Bourgeois d.e qualite, Crifpin Afedecin. & la. ,, Dame invifible ou I' E fir it follet ; outre ces 5, Pieces on lui attribue encore l! Am ant qui ne ^^flaice pas, Ies Apparsnccs trompeitfes. la Baf- ^^fette, Ies Nobles ds Province. Us NouvelUftcs, desTheatres. 1^ 5, le SoHpe mal - apprejie, 'JJAmant Ridtcule , C. de M. Boisrobert i^JJ. 35 Fran9ois le Metcl de Boisrobert natifde la Ville J, de Caen etoit Abbe de Chatillon far Seine , 3j Confeillier d'Etat & Pun des quarante de I'A- 3, cademie Francoile . ii fe pouffa par fon efprit ,, & la faveur du Cardinal de Richelieu , Ton ,, Genie etoit naturellemefit bourne a 1^ plaifan- ,, terie ; il mourut en 1662. il a donne diverfes 3, PoeTies ^ des Lettres & les Pieces de Theatre ajfuivantes rangees par ordre chronologique. ), \, Lifimenc, 2. Les Rivaux amis. 3. /.ei de cet Auteur qv.i fe nommoit Balthazar Earo de »> FAcademie Fran^oife. II etoit de Valence en 35 Dauphine, il fut d'abord Secretaire de M. Durfe >i lequel etant mort comnie il achevoit laquatrieme M partie d'Aftree j Baro continua la cinquieme fur 35 fes memoires ce qui efl fon plus grand & Ton prhi- 3' cipai ouvrage:,il fut depuis Gentilhomme de Ma- &3 demoifelle de Montpenfier : fur la fin de fa vie il i3 obtint deux Offices de nouvelle creation , Pun de 35 Procureur du Roy au Prefidial de V^alence oc I'au- »' tre de Trefcrier de France a Montpellier;il mou- 35 rut en 165c. age d'environ 50 ans laifTant desen- M fans de fa fern me foeur de fon hoteffe. Ses pieces 3' de Theatre iont^CHindc, Clortfe, Fanhenif.. Cla- rimonde. le Prince fiigit.if, S .Eiiftache, Carifte, oii les Charrnes de la Beante, R.ofemond.e, & P j:irna.nt& vindicative^ Les Amantei on la Grande Faflorak ^ par Ni- B l8 BiBLIOTEQUE colas Chretien fieur des Croix. ^ynarante l^aftor dc, de M. de Gombauld en 1^5 r. in- 8^. ', Jean-Ogier de Gombauld Poete etoit de 5, la religion pretendue reformee. II naquit a S, s. Jullde Luflacpres de Broiiage en baintonge fur ,^ la fin du xiv. fiecle , il etoit Gentiihomme 6c Ca- ,5 det d'un quatrieme rQariage , il avoit Pefprit de'- ,, licat ; outre ces Drames il a compofe trois livres ^, d'Epjgrammes . grand nombre de fonnets , pla- 55 fieurs autres poeiies; des lettres & des difcours 55 en Profe , il fut de TAcademie Fran^oife desfon 55 etablilTement & fut un des trois qui furent char- ,5 gts d'en examiner les Statuts : la Reine Marie de 3, Medicis lui avoit donne une penfion de 1200 35 e^us qui fut depuis reduite. 11 mourut en Tan 55 1(56 6 . age pres de cent ans : fes pieces de Thea- 55 tre font , Us Danaides. ui'nar.irithe, CT CidippeZ 55 on lui attribue encore la Tragedie de Theodre, Amarillis, Deux paftoralles portent ce titre 5 la pre- miere dela compofition de M. du Ryer en 1 658. la feconde de M PafTerat Foyez. Celimene. Amajis. de M. de Lagrange en Decembre 1701; Cette Tragedie eft touchante & conduiteavecun srt infini 6c quoique joiiee dans fa nouveaute par les fieurs Salle , Ponteliil , Guerin & Baron fils & par les Damoifelles Beauval &: des Mares : cepen- dant elle n'eut pas le fueces qu'elle meritoic n'ayant ete joiiee que onze fois ; mais le merite de cette Piece a ete mieux reconnu a la reprife qui en fut faite a la fin de Janvier 1730. elle attira alors de nombreufes aflemblees & re^ut de grands applaudiffemens. Z,^ Ama^.<> fines inodcrnes, C. en trois Ad:es de Mrs Fuzellier & le grand , joiiee au Theatre Fran- cois en Odobre 1727. fans grand fUcct^z 3 la besTheatres* ip Tnuflque ctoit du fieiir Quinaut ComedJen. Jj^mb^jjl^dnir d'^ u-^jfric^ne. Comedie de Duperche. JJ y^rnhigii Comiqic. C. de M. Montfleury en trois Ades mel^s d'intermedes Comiques dont chacun renferme un fujet fepare ; ces iujers ^ont . le nou- Veau marie , Dom Pafquin Davalos &: le Sembia- ble a foi-meme ; comme ce irjelnnge eft d iifage chez les Efpagnols , les repreTentatic^ns qneMont- fleiiry en vit lorfqu'il fut en Efpagne lui perfua- derent que cette pratique pourroit avoir qnelques agremens fur notre Scene , il n'y fut point trom- pe & trente reprefentations confecutiveiJ de fa nouveaute durent Fen convaincre parfaitement en i6yi, Cependnnt M. Quinaut avoit deja expofe cette variete au Theatre. /- ojiez. fa Cornedie fant Comedie, 35 Antoine - Jean de MontHeury etoit Avocat (Sc 5, fils du Comedien Montfleury qui s'eft long-tems „ fait admirer fur le Theatre de I'Hotel de Bour-- 5, gogne &: qui mourut des violens efforts qu'il 3, fit en jouant le rolle d'Orefte dans FAndroma- „ que de M. Racine .• PEditeur du rec'ieil des 55 pieces de Montfleury imprimees a Paris en i 705 5, en deux volumes in-i 2. a mal-a-propos pris le 35 change en attribuant ces pieces au pere ( Co- 35 medien ) au lieu qu'elles font de fon fils Poete 35 & Avocat contemporain de Moliere & qui a en-> 3, core travailie long-tems ?pres Moliere : fes pie- 3, ces quoique un peu libres , ont prefque touteS 33 ete revues favorablement : leurs titres font ^ ^y la. fcmrne J nge G' Farne.l' Arnbigu Comtque. la ^, 7/iort d* Afdrtthal T. Trtgandin oh Martin 3, Braillard, I'Ecote des filles, le Mariage de riertt, ^ile Procez^ de la Feimnc jHge» la Fille Lafitaine.^ ji U Comedien Poete o^ k (Jatcon p'-^s condaiti^ Bij 20 BlBLIOTBQUE ^5 le Marl fans fernme, I'Ecole des Jaloux , ou le ,j CGCti Volontaire. U Gentilhomme de Beaitcc. Tnz^ ^^fihi'de. l"* 1 7n prompt Pi de i' Hotel de Condi, la Da^ ^5 mc Aiedecin. Didon ^ le Bon Soldat & Us ,3 Soeurs ridicules. Smelts, T. C. de M. Rotrou en 1 6-^ 7. VAmi^^te dii Taj[e, Paftorale accomodee au Thea- ' tre Francois par M. Raillignier Avocat auffi An* teiir des Amours d^ Aftree, L'Aminte du TafTe a toujonrs ete regarde comme un Chef d'Oeuvre ; c'eit le precijierouvrage oul'on ait introduit des Bergers fur le Theatre , le gout pour cette Paf- torale a ete fi univerfel qu'on I'a traduit de I'ltalien en prefque toutes lesLangues de I'Eiirope. JJ Amour a la mode, C. de M. Thomas Corneille qui devoit le fujst de cette Comedie a Dom An- toine Defoiis qui la traite en fa langue fous le me- me titre M. de Corneille ne refufant pas de ren- dre a fon original toute ia gloire du bon de fa piece 5 dit qu'il ne feroit pas jufle auili de lui en attribuer le deiFedueux , ayant fiiivi fon original egalement en tout. JJ amour Berger. Paflorale de J . . . . in-12. L^ Amour cache ^ar l^ Amour , piece en trois A6les precedee de la Comedie des Comediens piece ea deux Adespar M. Scudery in-80. i 63 y. JJ Amour Charlatan. Voyez la Co7nedie des. Come- diens, JJ Amour Diahle. C. de M. le Grand en un A6le del vers avecun divertilTement joiie au Theatre Fran- cois en 1708. Un Lutin amoureux qui fit en ce terns du bruit a Paris , fournit I'idee de cette peti- te piece. V Amour &la Verity, C. en trois Ades de Mrs de S, Jorry (Sc de * * * Joiiee au Theatre Italien en t)Es Theartes. Zl Mars 1720. 5, Loiiis Ruftaing de S. Jorry Che- „ vr.lier del'Ordre de S. Lazarre^a encore donne 55 au meme Theatre ArleqitinCarnaradt da Diable^ 5, Aripc^nin en deiiil. & le Philufophe trotnpe par la. 5, N azure. Ces pieces n'ont point ete imprlmees. JJ Amour guerri pAr Ic terns, T. Ballet de JeanRenaud de Segrais. Elle n'a pas ete mife en mufique. L' Amour Mattre de Langue. C. entrois Ades&un Pologue intitule la Mode par M, Fuzellier , elle fut joiiee au Theatre Italien en Septembre 1718 le fond du fujet ^11 tire des Amours de Gonzalue du Roman de Zai'de. VA?notir Malsde, Ballet de M. deBenferade, danfe par le Roy en 1657. Lully en compofa la muii- que , Jean Doucet ^ fon frere y formcrent une entree avec quatre Bohemiennes. U u'hnour Aiedec'in on Ics cfuatre Ad' e dec ins, C. de Moliere en trois Adles deprofe, elle fut reprefen- tee pour la premiere fois a Verfaillesie i 5 . Sep- tembre 1 66') . Sz donne'e depuis au Public fur le Theatre du Palais Royal par la Troupe de Mo- liere qui commenca a cette Piece a prendre la qua- lite de la Troupe du Roy , ne prenant auparavant que celle de la Troupe de MoNSitUR frere uni- que du Roy , cet impromptu fut le plus precipite de tous ceux que le Roi eut commande a Moliere^ puifqu'il fut propofe , fait, appris & reprefente en cinq jours • le Prologue eft compofe de la Come- d'lQ > de la Mufique dc du Ballet. Les ornemens qui accompagnereiitla reprefentation devantleRoy , ne contribuerent pas peu a donner de I'eclat a cette Piece & les airs de Lully lui donnerent fans doute des graces dont elle a toutes les peines du monde a fe pafter ; on dit que Moliere fit cette Piece pour fe vanger de la femme d'un Medecin Bii] 22 B I b'l I O T E Q U E qui lui avoit donne conge d une maifon qu'il te-» liOit d'elle. JJ Amour Peintre, VoyeZ l" Sidlien. jJAmnur Precepte-tr. C de M. Geulette en trois Ac- tes de Profe avec un rlivertiffement jciieau Theatre Italien en Juillet 17^6. iJAmoHT "^enti.itllc on 'e C^t lerias forced C. du fieur Nanteuil Comedien de la Reine : ce Corned en a, encore d'^nne an Fheutre les bronilleries nocturnes^ & le Dotieur extrjvcjgant, JJ Amour Tyrranni/jie. T C. de M. Scudery en 1638. in-40. L'Auteur fit des remarques pour faire obferver les beaux endrotts de fa piece qu'il trouve fi parfaite & fi achevee j qu'il croit que Ariftote auroit regie fa poecique lur cet excel- lentPoeme , (Sc q'a'il en auroit ti e d'aulli beaux exemples quede J'Oedipe de Sophocles.M.Sarafin fousle nom de Siliac d'Arbois , ndrefia a I'Aca- demie Franco'fe en i 6 3 8. un difeours fur cette piece de TAmour Tirrananique. 'V Amour P^ufiJc ^u{)Qux: Lelio. Voyez Diane & Endimton. M. de la Fond a fait aufii une petite Comedie fous ce titre de I'Amourvange en un Ade de Vers qui fut reprefentee au Theatre Fran- cois en I 7 ! I . h Amouir Vicioneux. Q. de Flardy. Les Amours d^ Alcmeon cr ae Tlore, Tragedie par Etienne Bellone j 62 i. a Rouen. JLes Amours d' Ano^elique & dc Medor. T. de M, Gabriel Gilbert en i 66^^ >, Cet Auteur etoit Se- ^3 cretaire de la R.eine Chrifline de Suede & fon 5, refident a la Cour de France , il donna de fon „ vivant un yolujue de Poefies melees •• ks pieces I, de Theatre font 3 les amours iC AtigeUque & de j^ Mcdor, les Amours d'Ovide, Arte & Fans disTheatrhs. 55 ,5 OH les Amours de Neron T. Crefphonte. les A- ^^tnotirs de Diane & d' Endiynion T. Usfmri^ „ ones /ijnoHreHJiS, Hypolite oh le Garfon infenfi^ hie. Sermrarnis T. Rodcgune, Thclephorite, & les peines & les plaifirs de l'A?nour Opera. Les amours acjuattques . C. en un Ade du fieur le Grand Comedien joiiee au Theatre Italien en Septembre 172 i. Les AmoHYs £ Aftree & de Celadon T Q. du fieur de Rayffiguier 16^0. Les AtnoHYs de Calottn. C. de M. Chevalier. Xrf Amours a la Chajje. C. en un Ade de M. C. . . • joiiee au Theatre Italien en ] 7 i 8. M de V ayant a fon fervice deux Allemans d'une habilet6 extraordinaire a former du Cors , voulut bien en donner le plaifir au public , Sc pour amener cet- te nouveaute , cette petite piece fm compofee avec des Scenes Fran^oifes Sc un divertiHement. Les Awours de Diane C^ d^Endnnion, Tragedie de M. Gilbert en 1657. Voyez Diane & Endnnifsn, Les Amonrs de Jupiter^ de Semele, Tragedie de M. Claude Boyer en 1668. Les AmcHrs de Lyjis & d'Hefperie. Paftorale allege- rique de M. Quinaut reprefentee au Louvre le p. Decembre 1660. au fuiet du mariage du feu Roi, cette piece n'a pas ete rendue publique & I'origi- gin?l apodille de la main de M. de Lyonne efl en la BiblioteguedeM. de Seignelay. ifj Arnours dcguifes. Ballet de Benferade , danfc par le feu Roy en Pan 1 664. II y a un Opera fous ce titre des Amours deguifes qui efl le 1 xxxij des Opera , les vers fc nt de M. Fuzellier & la Mufique de M. Bourgeois ; le Prologue efl: entre Venus , Minerve 6c Bacchus; & le Ballet eft compofe de trgis entree? des de- B iiij 24 BlEtlOTEQTJE guifemens de rAmour : )'^ p emiere de I'Amour cieguife ibusl'appnrence cici-^ h.^ine , ia feconde fous le titre d'amiiie , la troiHeme fous celui de reftime : cet Oper ; Fut reprefenie en i 7 i 3. & efl le premier de 1" compofition de M. LoliisFuzellier ^, Auteur vivant qui en a depuis donne qu^treau- 5, tres , f^d voir /^-no^e le B -li-i den ^-s. Us Fe- 55 [.s Grecfitc's -jT' Ro?n i-ncs Or /? erne des Peris, s, Les Comedies qu'il a donne au Theatre Fran- 3, ^oisfont, Moinus t ixnli(l^ ■•?■ Is yirfiufernens 5^ del' yfittomne. Ses pieces joiiees au Theatre Jta- 3, lien font au nombre de Seize , S^avoir : i^A- 5, mour mahre de Lcingne. la AUdt, MeLiJine. la 5, Aferidienne. La FjApture dn Camav^zL le Fane on, 5, Owphale. & Per fee, Farodier, le Vteidx Monde,, 5, Us JVopcesde Gamache, le Cerde.iM dcs Theatres. 3y la Faro die Traged'e. les Satiirnales. AmadJs le 5, Cadet, M omits exile, & U BcJgue M^gJcjvtt : il 5, a de plus donne feul ou en Societe plufieurs 5, pieces a FOpera Comique. JjCi AnioArs d':i Mars & ^ie Vep.ii^. Lxxjx Opera Ballet compofe de trois Entrees avec Lin Prolo- gue qui feul a ere imprime en mufique , il efl for- me par Hebe DeefTe de li jeunefTe q ji eft rafuiree par la Vicloire qui lui annonce le retour de la Paix & des plaiiirs ; les vers font de M. Danchet & la mufique de M. Campra : il fut reprefente en 1712, hes AmauYs d^ Mcmiis. xxxv. Opera Ballet de trois emrees reprefente en t r^p;*. & imprime en parti- tion 10^40. Les vers font de M. Duche & la mu- lique de M. Defmarets. Les AmoHTs dc Prturj-i^. xcviij Opera en trois Ades <5c un Prologue QU'i'^Q I'Amour conflant & FAmour volage , les ver5 font de M. de ia Fond &; la mu« desTheatres. 2f fique de M. Gervais Maitre de la mufique de M. le Regent , cet Opera reprefente au mois de May 1720- futgoute Sc a ete repris au rnois de Sep- tembre 1728. Les y'ynonrs de fenus & d^ Adonis. T. de M.de Vize qWq eut un grand fucces fur le Theatre du Marais en ! 570. quoiqu'alors les machines ne fuilent ac- compagnees ni de danfeni de vcix~; a la, repri- fe qui en iiit faite en i 685. on y mit ^ts interme- des dont la muiique etoit de M. Charpen-^ tier. Les Amours d'O'vide, Paflorale hiftoriqtie de M. Gilbert en i 663. Zes yi?/ioit.rs dcs Dieu.w CY ill. O perd. Ballet rtpre- fente aumois de Septembre 1727. les vers lont de M. Fuzellier & la muiique de M. Mouret. Le Prologue reprefente les jeux funebres celebrespar ies Sarmatesde Tomes en Thonneur d'Ovide en reconnoilTance de I'art d'aimer que ce fameux Poete avoit apportefur les bords places du Danu- be : la premiere entree reprefenie les amours de Neptune & de la Nimphe Amimone , la feconde celles de Jupiter 6c de Califte , la troifieme celles d'Apollon ^ deCoronis, la quatrieme celles de Bachus & d'Ariane 3 Mademoifeile Salle parut avec eclat dans cet Opera. Zes ylwoun dcs Deefjes. cxij Opera dont les paro- les font de M. Fuzellier & la mufique du fieur Qui- naut Comedien do la Troupe du Roy ; il fut re- prefente lep. Aoult i 729, & ceiTa del'etre le 2^ fuivant; le Prologue elt entre'FAraoiir & I'indif- ference , la pi'emiere entree reprefente les Amours de Venus 6c d' Adonis , la deuxieme celles de Diane Sc d'Endimion , la troiiieme celles de Mel- pomene &: de Linus Inventeur de I'Elegie. :S,6 BlBLIOTEQUip M. de Boiily fit une Parodie de cet Opera pour le Theatre Italien fous letirre de Melpomene van^ ge> qui n'eut qu'une reprefenration. hes Amours dn "^^oUil, T en machines joiieeen \6y i, Les hnotirs de Trapoli/i, C. du fieur Dorimond en 1662. Les Amours de i^incennes, Voyes f^c Opera. A^fifhi rion '>ii r HerciiU ^nrii^. x. T de M. rHeritier Nouvelon cette piece ent un grand fucces. xAff'ph rn-'>L, T C de Moliere en trois A6les de vers libres 5c un Prologue de Mercure le fujet de cette Tragedie eff: Ariane & Thefee. ^Ariane. Cet Opera qui paiToit pour un che^-n'csuvre, ne fut cependant pas reprefente a c;^ufe de la mort du Cardinal Mazarin;mais il en fut fait plufieurs re- petition..? ; les^vers ailez mauvais etoient de M. TAbbe Perrin & la mufique de la compofi ion 5, de Cambert Intendsnt d la mufique de la Rei- P,ne mere & Organise de TEglife Collegiale da 5, Saint Honore : la mufique dt U PaftorAe. & de y, Po'/fione ell de la compofition du meme Cam- 5,bert Aricie , on le Mariagc de The. T. C. de ?vi. le Vert. ^Aricie, xLij Opera Ballet dont les vers fl:)nt de M. Pic & la mufique de M. la Cofle ord"naire da I'Academie , il fut reprefente en 1697. & im- prime partition in 40. Apollon , Marfias &: les Mufes font le fujet du Prologue , cette Aricie efL une Princeffe de I'lfle inconnue qui aime Fernand Prince d'Efpagne ,, c'efl le premier Opera de la 3, compofition de M de la Cofle q;i de 1 is a . .,5, dorlne ceux de Philomele, Fyradamante. Creufe. 5, Telegone. & Orion. 'Arte & PetHs, On f^ait Phifloired'Arie qui s'enfon- ca un poignard dan? le fein pour donner rexcm- C ^4 BiBLTOTKEQUE pie afon mariPetus homme Confulairequi s'etoit engnge c'.ans le parti de Camille fous I'Empire cle Claude. Nous avons deux Tragedies fur ce fujet , la premiere aufli intitulee les amours de Nercn , compofee parM. Gilbert en t(56o. lafecondede JVIademoifelle Barbier reprefentee en 1 702, c'efl: fon premier Ouvrage de Theatre , que quelques- uns attribuoient a M. Pellegrin ; ce qui fait crier cette Demoifelle a Pinjuflice dans fa Preface , oil elle temoigne fon depit , de voir qu^on voulut lui ravir le Fruit le plus precieux de fon travail : quoi qu'il en foit, c'etoit loiier fa Piece que de la trouver au defTus de la porte'e d'une femme, cette e> Dame native d^Orleans a depuis donne trois au- ^> tres Tragedies , qui font Cornelie mere des « Gracqnes^ Thomiris, la inort de Jules- Cefar, 3' une petite Piece intitulee le Faucon , Sc trois M Opera ; f^avoir , les Jtetes de l^Ete , le Ju^emmt 3' de Paris , & les Fetes de la Camfagne. ylrion Lxxxiij. Opera dontle Poeme efi: de M. Fufe* lier , (& la Mulique de M. Mathau , il fut repre- fente en Avril 17 14. le Prologue eft entre Ve- nus , la Vidoire (&. un Guerrier ; le fujet de la Pie- ce qui -eft en cinq Ades , eft 1' Am our d'Arion pour la fille de Periandre Roi de Corinthe i M. le Brun avoit aufli compofe une Tragedie d' Avion pour etremife en Pvlufique , ce qui n'a pas ete exe- cute , cette Piece Q?i imprimee dans le Reciieil de ^Qs Oeuvres. Ariftcne. Paftorale de Pierre Troterel fieur d'Aves, j^rifioclee. Ou le mariage infortune. T C. de Hardy, jiriftod.eme. Tragedie de Claude Boyer en 1 649. Arifiotime, T. de M. le Vert en i 642. , il a enco^ Tf, donne la Tragedie d'Aricie , & la Co?nedie da Do^enr Amonrcux^ D E S T H E A T K E S. 35* 'jirlecjuin, C'eftun Perfonnage mslque dela Come- >3 die Italienne , les derniers Aclsurs qui ont rein- s' plisceRoUe furPancien Theatre itaiien , font 3' le celebre Dominique Biancollely ir.ort en » I 688. apres iui le fieur Evariite Guerardy raort M au mois d'Aouft i 700. & fur lenouveau Thea- » tre Italien , le fieur Thomaflin Venitien foutient M aprefent ce Rolle avec des graces merveilleu' 3' fes ; fa femme auffi Comedienne fe nommoit 3> Marguerite Rufca ; comme fous le nom de ^ Violette , elle jouoit les Rolles de fuivantes 3' avec beaucoiip de feu , elle mourut le dernier 3» Fevrier ijji. la Demoifelle Catherine Tho- « mafiin leur fille joue les Rolles d'x'^ mantes : Comme le Catalogue imprime chez Briaffon con- tient les Comedies Italiennes , nous nous con- tenterons de rapporter les Pieces Francoifes qui ont pour titre Arlequin , 8c qui ont ete joiiees fur Pancien 6z le nouvcau Theatre. ^jirlequin amoureux par enchantement^ Comedieen trois Ades de Profe avec ^qs divertiifemiens par M. de Beauchamp.'pxiiQ^ en Decembre 1722. non imprimee. •— - Aftrologue Comedie en trois Ad;esde Profe par M. Delifle reprefentee au mois de May 17^7. - •—— Aux Champs , Elizee reprefentee fur Tancien Theatre Italien •-— Camarade du Diable en trois Ades , avec des divertiffemens par M. de S. Gorry , reprefentee en Mars 172 i. ArUqmn Chevalier du Soleil. C. de M. de Fatou- ville, jouee en Fevrier idSy. les Pieces de cet Auteur toutes jouees fur Pancien Theatre Italien , font les Arlequins avec les Fpitetes fuivantes , Lingere du PaUis^ Merc^rre GaUnt ^ Graptgnan ^ Cij ^6 BlELlOTHEQUE OH la Matrons d^ Ephe/e, Pruthee, Empereur dans la Lune, Jafon Chevalier dit Soldi ^ & Ics Come- dies fous le litre de Colomhine ; f^avoir , Colornhme A'VQcat four & contre , & Colomhine femrne van^ gee 5 il a encore donne la Comedie de Ifahelle Aiedecin, •■ — D<:jfenfeur dii beau fexe , du fieur B. joiiee en May r 6^^. •-— Dragon de Mi}fcovie , Piece de I'ancien Theatre Italien joiiee fur le nouveau , fous le titre cC Ark^ qpiin perfectite par le Bafilic, • — Empereur dans la Lune, C. de M. Fatouville en Mars 1 684. cette Piece fit un grand fracas , tout Paris y courut, & a chaque reprefentation , la Salle de PHotel de Bourgogne fe trouva trop pe- tite ; Ifabelle &; Colomhine adivesnouvellement revues , y joiierent des Scenes toutes Fran^oifes. •— r £n dekil de lui-meme, Comedie en un Ade de M. de S. Jorry , joiiee en 1 72 1 . — — E^fope. Voyez Efope, ' — Gentilhornrne par haz.ard. C. en trois A(fles du fieur Dominique en i 7 1 2. imprimee » — Crapignan, Comedie prefentee fur le Theatre Italien de M. Fatouville. — Ho?nrne a honne fortune, d. do. M. Renard en Janvier i 6()0. cette piece futfaite pour I'oppo- fer a celle de I'Homm.e a bonne fortune du fieur Baron , M. Renard fit la Critique de fa Piece en un Ade , qui fut joiiee aumois de Mars 1 6c)0. -— EJiilla, Comedie enun A6le des fieurs Domini- que Sc Romagnefy en 1 72 8. il y a un Opera Co- mique fous le meme titre. . — Jafon OH hi Toijon d'or.C. de M. Fatouville, joiiee au mois de Septembre 1 6^84. •— Linger e d'd Faiats, Comedie de M. de Fatou- DES Theatres. 37 ville en trois Acles , joiiee aa mois d'Odobre 1682. I*— Mifantrope. C. du fieur B. joiiee en Decembre 1 6() 6, compofee d'un Prologue Sc de trois A<^es avec des agremens de chants Sc de danfe ; quoique cette Piece foit allez bonne , elle n'eut pas grand fucces. *■ — PgU pay I'arnour. C. en un A£le par M. Mari- vaux , joiiee en O^lobre 1700. cette Piece eft 3j fouvent donriee au Public ; M. Marivaux Au- 3' teur vivant , a donne huit pieces en Profe au M Theatre Italien , qui font cet y^rlequin poli par » I'amoHr. La Jttrp rife de i^ amour » la double iri'- »» conftance, le Prince travefly, la faujfe fuivante, ^^Plfle des Efciaves. l^ Heritier de Village. & le M Triomphe de l^ Jim our ; il a aufli donne au Theatre M Francois laTragedie d'^nmbalSchs Comedies 3> du Deyioiicment imprevu, dQS Petit s Horn' »:> rnes -i on? I fie de la Raifon. & la furprife (^ A- *> movir ; difFerente de celle qu'il a fait reprefenter M au Theatre Italien , il a encore compoieune au- =' tre Comedie fous le titre dn P ere prudent & equi- M table , qui n'a ete reprefentee fur aucun Thea- M tre ; outre ces Pieces de Theatre , il a donne au " Public PHomerc Travefiy en vers Burlefques en ^» deux volumes , Sc plufieurs autres Ouvrages. •-— Pluton. Comedie en trois Ades de M. Geulette, joiiee en Janvier 171 9. lefilsdu fieur Thomafiin age de cinq ans , y parut fousThabit d'Arlequin. •— ' Prothee. Comedie en trois A6tes«de M. Fatou- ville , joiiee en Odobre 168^. • — Saiivage. Comedie en trois Ades de Pro^e par M. Delifle , joiiee eu.Juin 1 72 j . c'eftle Contraite de nos moeurs oppofez a celles des Sauvages , cette Piece eft iouvent doiinee au Public ; c'eft la C iij '■ d^ A?nphrife, Arleqmn y-lflrologiie ^ 6c la Trage- ■>' die de Dana'us, * — 'Toitjoiirs /irleqhiin, C. en un A^le paries fieurs Dominique Romagncfy , c: Lelio fils en 1726. Armid€ & Ken rnd Chevalier du camp de Gode- froy de Bouillon xxe Opera , les Vers de M. Quinaut (^ h Mufique de M. Lully , reprefente en I (5b (5. imprime , puis grave, in-folio ; la Gloi- . re & la 5ac;eire font le Prologue , les machines Sc decorations etoientordonnes par M. Berain ; cet Opera ed: un de plus eil:imez de ceux de M. de Lully^ce fut le triorriphedeMademoifelle Pvcchois. M. B?illy a fait une Parodie de cet Opera en un KfxQ de Vaudevilles , avec un divertiffe- ment qi;ii fut jciiee au.'l hentre italienau mois de 35 Janvier 1 -^25. cet Opera d'Armide eil: le der- wnier forti dela plume de M. Quinaut, il fe nom- » m.oit Philippes Quinaut , on dit qu'il etoit fils w d^un Boulanger de Paris ; Bayle dans fon Dic- *^ tionnaire a I'article de Triflan , dit qu'il avoit ete 35 domefiique du Comedien Mondory , & que c'e- M toit fous ce Maitre qu'il avoit appris a faire des s' Vers ; fi cela eft il n'en efi: que plus louable, 53 d'avoir f^u apres dts commencemens ii has faire « fortune , & acquerir Pufage du monde , » (3c la poltteffe qu'on lui a toujours connue ; il fe 3> mit Cierc chez un Avocat au Confeil , oia il fit 5' fes premieres Pieces de Theatre qui furent fort « applaudies , & un Marchand qui aimoit la Co- »' medie , con^ut tant d'ellime pour lui qu'il To- >3 bligea de prendre un appartement dans fa mai- X)esTheatres. 39 33 fon ; ce Marchand etant venu a mourir , M. M Quinaut regla les affaires de fa fucceflion & M epoufa enfuite fa veuve ^ dont il eut plus quaran- w te mille ecus de bien , il acheta una Charge o> d'Auditeur des Comptes en 1671. 3c cefTa de 63 travailier pour le Theatre de la Comedie , ii D9 avoitetere9u a I'Academie Fran9oire I'annee M precedente ; fur la fin de fa vie il eut regret d'a- n voir donne fon terns a faire des Opera , dc pnt w la refolution de ne plus compofer de Vers , qu'a « la gloire de Dieu Sc du Roi ; il commen^a par 33 un Poeine fur l'Extin6lion de la Religion refor- w mee en France , il mourut le 26, Novembre M 1688. age de 5-^. ans 8c riche de plus de cent >3 mille ecus. Les Opera dans lefquels il afurtout » excelle , & qu'il a donne au Public depuis Pan M 1672. jufqu'en i 686. aunombre de xiv. font 3, ler fetes de I'^Jmonr & de Backus , Cadmus ^ ^^Alceffe, The fie , Atys ^ Jfis , Profirpine , le 5, Triomphe de f* Amour ^ Per fie , Phaeton ^ Am^.- 3, dis 5 Roland , le Temple de la Paix ^ & Armi" 3, de , fes Tragedies (Sc Comedies au nombre de M XV. font les Sceun rivales , l^Arnant indifiretj la 55 Come lie fans Cornedie ^ la Genereufi Ingrati^ j5 tude ^ la mort de Cyrus , lemariage de Camhy^ ^^fi , la Stratonice , les coups de U Amour & de la 3, Fortune , Amalaz^onte , le feint Alcihiade ^ le ^y Fantome amoureux , Aorippa , la rne^e Coquet^ „ te , Bellerophon ; on lui attribue encore une M Tragi-Comedie intitulee Iria. ^jirminius , ou Iss Frercs ennemis, Tragedie en i 644, in-4^. c'efl la derniere Piece de M. Scudery ; la Preface de cette Tragedie d'Arminius eft un chef- d'oeuvre des fanfaronades Poetiques ; I'Auteur y fait la recapitulation defesfeize Poemes Dramati- C iiij 40 BlELlOTHEqUE q'jcs , Sz nous niliire que tous curent un fucces extraordinaire a i'exception de fa Didon (5: de Ton Amant liberal , oii Ijs accl^nnatio^^is , ditil , \iirent wn pe.i phis jro.'cies coi'ttis fots ^ aioute-il, l^imprtfjion. fit Ap^^'f ce Cj -re I'.fois efpere da Theatre, nu reil:e cetie Tragedie d'Arminius parmi des traits rejouif- fansjen a quelques autres d'une bcaute remarqur-ble. ^Ar?n us, T. de M, Campjflron , reprefentee avec fucces au Theatre Francois en i 684. Cet Armi- nius etoit chef des Herufques peuples de la balle Allemagne. 'Arjace Rot de^ Perthes. T. de M. de Prides en M 1666. ce(i la derniere Sc la meilleure Piece de »5 cet Auteur qui en a fait trois autres ; f^avoir , M SillariHs , la 'victime d^Etat & uinnihal , qui ne »' font pas a beaucoup pres fi bonnes que cette *» Trrgedie d'Arface. 'Ayfaco7/ic. QH i^Ainitie des Scithes. T. de Hardy. Uart de rca?ic-/- , on le [age Gowvernenr, T. de M. « Gilleten i 64.8. ce VI. Gillet avoitle furnomde =' la Te/Tonnerie , fes Pieces de Theatre font cet- >5 te Tragedie de fart de regner. ie Campagnard. «» le Denia-fc. vrancion, la ynort de VaUniinien, M la Ouixaire, Sigrfmond due de Far fan, ^' le » triomphe des cinq Pajjivns, '^jirtaxerces ce Roi des P-trfes. a fourni le fujet de trois Tragedies , la premiere de M. T Abbe Boyer . reprefente'e en 1681. cette Piece Sc fa Preface mentent d etre liies avec attention pour les raifons qui ne font pas inconnues , eUe eft imprimee chez Blagecrt avec f^ Critique, la feconde Tr?gedie d'Artaxerces eft de M. de la Serre qui fut joiiee en May 1718. & fut interrompue a la fixieme re- prefentntion , la troilieme eft de M. D^fchamps qui fut reprefentee en 1.721. desTheatiies. ^^x [Artemtre* Tragedie de M. Voltaire reprefentee en Fevrier 1720. ccmme elle n'eut pas de fucces, I'Auteur n'a p?s jiige a propos de la fai-eimpri- rr.cr . cependantle fieur Dominique en fit une Pa- rodie , joiiee au Theatre It.^lien en Mars^ 1720. l/^v^ Tragedie de M, i'Abbe de Bruys , non en- core joiiee quoique prefentee aiix Comediens des 5, le mois de Juillet \ 722. M, PAhLe de Bruys 55 Penllonnaire du Roi S: du Clerge mourut le 25*. 35Novemhre 1723.3 Montpellier fapatrie age de .5 quatre-vingt quatreans , i^s Ouvrapcs compo- 5, fent douze volumes in-i 2. eftimes des f^av^ns, 55 furtout fon Hifloire des' Fanatiques ^ on a im- 5, prime depuis fa mort fon traite du legitime ufrge 5, de la Raifon furies obiets de ia Foi , il joignoit •5 a (qs etudes ferieufesia compoiition de plulieurs 35 Pieces de Theatre, qui parurent fous le nom 35 de M. Palaprat .- Get Abbe dans une de fes let- 3, tres , convient bien avoir ete en fociete avec M, 35 Palaprat pour qpelques Pieces de Theatre ; miais 53 il pretend que cette fociete etoit tlnie depuis plus jj dequarante ans , & que depuis cette cifTolu- si tion de fociete , ils avoient chacun donne des 55 Pieces pour leur compte particulier & frns par- 35 t^ge; lefquelles cependantils fe coramuniquoient ^, comme amis , qui fe confultent & ncn plus 5, comme afTocieZiiS: il afiirme etre feul Auteur des 5, Tragedies ujifja , & de Gabtnic ^ ) Tragedie de M. de Rioupe- roux , reprefentee au Theatre Francois, en i6p. JL'Avocat dufc, 11 y a deux Comedies fous ce titre , la premiere de M. Chevreaujreprefentee en 163 §. la feconde qui a aufli pour titre l^ Homme de pailU en 1662. par un Anonime. jJAvoc.n Patclin, Comedie en un A6le de M. I'Abbe de Bruys : Pafquier en ks recherches dit avoir 111 cSc relii - avec grand contentement Tan- cienne Farce de Patelin , il oppofe qu\i toutes les Comedies Grecques 6c Latmes , quoi- que cela ne paroiiTe pas par I'extrait qu lien fait. Les per/onnrges de cette ancienne Farce, etoient PatelmAvocat maitre pafle en tromperies, une Guiliemettefafemme qui le feconde , un Guillau- me Drapier M^ Badaut qui efl dupe par Patelin DEs Theatres. 47 Ae fix aulnes de drap valant neuf francs , qui com- pofoient aiors fix ecus . 1 ecu ne valant alors que trente fols,on y introduifoit aufli un Berger ; cette Farce qui fm loiieea Paris fur Techafaut, a fourni tome la condDite & ks perfomiages de cette Co- medie rnodeme de i atelin. JJAvocut fayis Etnde. Comedie du fleur Rofimond Comedien 5 reprefentee en K^^y. yixicirii, T C en Profe de M, Scudery en 1544; in- 40. Le BahilUrd, Comedie d'abord en cinq Aftes re- duits a un par M. de 601% reprefentee au Thea- 'tre Frangois en 1725. La Bague del'ouhly, Comedie de M. de Rotrou en i<53 5 . Voyez le FUuve de Nuhly, La Baguette de Vnlcain, Comedie enunAftede M, du Freny , reprefentee fur I'ancien Theatre Ita- lien en 1 6 9 3 . le nomme Jacques Ay mar qui faifoit alors du bruit a Paris par fa Baguette , avec la- quelle il pretendoit decouvrir bien des chofes , donna lieu a plufieurs DifFertations Phifiques , & fournit Tidee de cette petite Comedie. Bajaz^et. Tragedie de M. Racine , reprefentee fur le Theatre de I'Hotel de Bourgogne en 16^2, cette Tragedie eut le fuCces merite , & ordinaire aux pieces de Racine; c'etoit cependantune nou- veaute au Theatre d'y voir reprefenter une Hif- toireii reifente, car Bajazet etoit oncle del'Em- pereur des Turcs regnant alors , & il I'etoit aufli d'Achmet fon fuccefteur , qui n'eil mort qu'en 1695. Ls Bailly Marqnis, Comedie en un Ade de M. da ^8 BiBLlOTHEQUE Frefny , joiiee fans fucees le meme jour que le faux honnete homme. jr ^j B nna dc La Porte S. Bernard. Comedie en trols Aiftes de M. deBoisfranc reprefentee au 1 heatre Italien en Juillet 1696.il fut ajoure a cettePiece la ScQUt d'un Frocureur , qui traitant d une Char- ge de Greffieren Chef, fit faire d'avance fon por- trait en robe rouge , mais cette acquifition ayant manque il reflifa de payer le Peintre , fous le pre- texte qu'il I'avoit peint en robe rouge , lorfqu'il n'eroit que Frocureur. Le Bal, on le Bourgeois de Falaife. Comedie en un Ad:e de Vers par M. Renard/reprefente au Thea- tre Fr-in^ois en 1(^94. Le Bal d'^^Ht'mL Comedie en trois A6les avec un , Prologue, en 1702. par M. B*"^** Le Roi fit faire par W. le \1arquis de Gevres une repriman- de aux Comediens , de ce qu'ils avoient joiie cet- te piece trop libre. Balde Reine d^s Sarrnates. Tragedie de Jobert. Le B-zUet des ageu xcv. Opera", les paroles de M. Fufelier, &:la Mufiquede M. Campra , reprefen- teen Odobre lyiS.j'Auteur du Foeme dit dans un avertifiement qu'il a voulu prouver par cet Opera , que le genie Comique n'efl: pas incompa- tible avec les beaurez de Pharmonie , & montrer aux trifles voluprueux , que les Mufesde I'Opera peuvenr fe permettre les graces du deshabille , le prologue reprefente les Jr;rdins d'Hebee ; cette DeefTe invite Taimable jeunefTe a profiter des dou- ceurs d'un azile agreable , les trois entrees du Bal- f let fontnutant de petites Comedies , dontla pre- miere efl intitulee la JeunefTe ou lAmoir ingenu, la ieconde i'age viril oul'amour Coquet, la troi- fieme ia vieillefFe ou i'amour joiie ;> dans cette der- niere D E S T H E A T R E S. '49 niere Mademoifelle Antier paroifloit en Seigneur Polonnois ; la derniere Scene etoit le triomphe de la folie fur tous les ages , ou le fieur Muraire chantok un air Italien , dans lequel il developoit toute la legerete de fon gofier. M. de la Motte a laiffe a fa mort un Ballet des ages 5 qu'on doit joiier fur le Theatre de I'Opera. Lc Ballet extravagant, Comedie en un Ade de M. Palaprat , joiiee au Theatre Francois en Juia 5, Jean de Palaprat mort depuis quelques an- ,3 nees etoit de Languedoc , & avoit ete Secre- 5, taire de M. de Vendome grand Prieur de Fran- 55 ce 5 comme il a travaille conjointement avec 5, M. I'Abbe de Bruys, il eft difficile de diftinguer 5, les pieces qui lui appartiennent en propre , d'a- 3, vec celles qu'ils ont fait en fociete, ces deux 5, Auteurs fe trouvant divifez a ce fujet , Pun re- ,, vendiquant ^^s pieces que Pautre pretend lui 5, appartenir ; voyez Particle de M. PAbbe de 3, Bruys a la Tragcclie d'Asba , il eft ce pendant 55 certain que leur fociete fubiifloit, lors du Gron- 5, deur ^ de PImportant de Coeur , les autres 55 pieces appartenant en toute propriete a M. Pa- 5, laprat , font le Ballet extravagant, le Concert 3, ridicule, la Fille de h on fens , & le fecrst revele. Le Ballet des fens, cxvj Opera , dont les paroles font de M. Roy , & la mufique de M. Mouret , reprefente le 5. Juin 1732. X^e Ballet des Thuillerles. reprefente dans une des Salles de ce Palais au mois de Fevrier 1718. aa fujet de la naiilance de Sa MajeUe ^ les paroles font de M. de Beauchamps, la Mufique vocale de M. Mathau , qui a eu Phonneur de niontrer la Mufique du Roi , ^quia compofe la Mufique de D ^O BiBLIOTHEQUE rOpera d'Arion , la mufique inflrumentale ie M. Alarius Joiienr de Viole s & la danfe de M, Ba- lon. Le Ballet dti Parnajfij execute fur un Theatre drefle dans la coiir de marbre du Chateau de VerfailJes le y. Odobre 1729. pour la naiflance de Mr le Dauphin , ce Ballet compofe de fragmens tant des anciens que des modernes , eft divife en cinq En- trees qui font le Parnaife , la Mufique lyrique , la Mufe paftorale ^ la Mufe heroi'que & le genie dc la France. Le Ballet de Ville^Neuve 5. George ainfi nomme parce qu'il fut reprefente a Ville-Neuve S. Geor- ge le premier Septembre 1692. en prefence de Monfeigneur le Dauphin par les Adeurs de i'A- cademie de Mufique , ce Ballet fut enfuite joiie fur le Theatre de I'Opera 6c n'elt point imprime; les paroles font de M. Banzy 6c la mufique de M. Colafl^e. Le Ballet des Vingt-quatre heptres. Comedie en trois A6les 5 un-Prologue <5c des divertiilemens par le fieur le Grand Comedien , la mufique ell de M. AubertMaitre dela mufique de S. A. S. Monfei- gneur le Due. Cette Piece fut reprefentee au Chateau de Chantilly devant le Roy , le cinq No- vembre 1722. par les Comediens Francois , Ita- liens Sc les Adeurs de I'Opera. Ballots. Les anciens Ballets qui avant Tetabliffement des Opera , etoient prefque lefeul d/vertifi^ement de la Cour de nos Rois , font en fi grand nom- bre qu'on fe difpenfera de les rapporter dans ce reclieil , d'autant .plus que le R. P. Menetrier Jefuite en a fait un traite ou il fait mention de ces anciens Ballets 5 & que d'ailleurs un homme de Lettres travaille aduellement a ce reciieil des DEs Theatres. yr Ballets dont il promet favorifer inceflament le Public. Ainfi on fe contentera de raporter en ce catalogue les Ballets danfes par le feu Roy qui dans les premieres annees defon regne en faifoit reprefenter un tous les hivers ; ceux de ces Bal- lets qui font determines par un nom appellatit , comme I'Amoptr malade. Hercitle amourenx , &c\ fe trouveront fous la premiere lettre de leur titre , 6c on ne rangera ici que ceux qui ont pour titre le motgenerique des Ballets , comme; Le Ballet de Charnhord , cehti de Crequy , celni d:s Gardes j de Benferade. Le Ballet de Flore aufTide Eenferade : danfe DTr?'le Roy en i 66^, Le Ballet de la jenncjfc , danfe en Fevrier i 626. les airs etoient de M. de la Lande Maitre de la Mufi- quede la Chapelle du Roy; c'eft le premier Bal- let auquel il ait travaille ; les Entrees etoient de M. de Beauchamps. Le Ballet des Mufes , danfe en Decembre l666. au Chateau de S. Germain en Laye. Le Ballet de Trianon , danfe en Decem.bre 1(588. pour le retour de Monfeigneur Ic Dauphin de I'armee d' Allemagne 3 la mufique etoit de M. de la Lande a qui le Roy donna en ce tems la Sur-* Intendance de fa mufique qu'avoit le jeune M. Lully qui mourut fur la iin de Decem.bre de cette annee i688. Baltaz^ard Roi de Bahylonne, Tragedie de M. Cha- renton en 1662, Lc BanqueroHtier. Comedie de M. D . . . . joiiee au Theatre Italien en Avril 1687. Le Banquet des fept ages, Comedie en trois A(fles de M. Delifle 5 joiiee ou Theatre Italien en Jan- vier 1723. quoique cette Piece fut relevee par un D.J 5^ BiBLlOTHEQUE Prologue Sc des divertiiTemens , elle n'en eut pas plus de fucces Sc n'eft pas imprimee non plus que la critique que TAuteur fit de fa Piece fous le li- tre du Banquet ridicule en un Ade. Les Barbons amonreux & rhanx de letirs fits. Co- medie de M. Chevalier en i66^, Le Baron d^jilhikrac, Comedie de Thomas Cor- neille : le comique de cette Piece roule fur une vieille folle d' Amour Sc un Valet qui foutient le rolledu Baron d'Albikrac^cScc. Le Baron dc la Crajfe. Comedie en laquelle la petite Piece du Zigzac eil enchailee par le fieur Poiffon I'ancienen i6j^, Le Baron d'^fnon. Comedie en profe de M. de Varennes en 1680. Bad is & Ojiiterie, Tragi-Comedie en trois A6tes avec un prologue Sc un divertiffement , le tout en vers : fujettire du Roman de Dom Guichotte; c'efl le premier ouvrage de M. Gauthier , joiie au Theatre Fran9ois en Janvier 1723. La Bajfette. II y a deux Comedies de la EafTette , I'une d'un Gentilhomme de Bourges joiiee a Gue- negaud , &: Pautre de M. Hauteroche , joiiee a FHotel de Bourgogne. Le Bel Efprit, Comedie de M. L. A. P. joiiee avec peu de fucces fur le Theatre Itahen en Mars 1(5^4. Belinde, Tragi-Comedie de AI. Ramp ale qui a an/ft' donne la Tr age die de Dorothce, ^cUjfaire, Ce General d'armee de I'Empereur Jufti- nien celebre par fes infortuncs , a fourni le fujet de quatre Tragedies , la premiere de M. Rotrou en I 644. la deuxieme de M, des Fontaines ; les troiiieme Sc quatrieme par des Auteurs ano- nimes ; ces deux dernieres furent reprefentees D E S Th E A T RE S. 55 a PHotel de Bourgogne en 1678. La. Belle Caharetisre , oh le Frocureur a la 7node C. de M. . . . La Belle Egyptienne, II y a deux Comedies fous ce titre 3 la premiere de Hardy , la deuxiemq de M. Sallebray en i 642. La Belle Efclave, Comedie de M. FEtoille in-4^ id^43. 3> Claude I'Etoile Seigneur duSaulTay etoit 3'd'une ancienne famille de Paris ; on confond « fouvent ^QS ouvrages avec ceux de fon ayeul & M de fon bifayeul tous deux Prefidens au Parle- »?ment de Paris , c'eft de leurs ecrits qu'a ete » tire le Journal du regne d'Henri III. il fut des w premiers re^usen PAcademie Francoife ; on n'a " de .Moniieur de FEtoille que deux pieces de » Theatre , la belle Efclave & l^ Intrigui des Fi- *» loHX'^ il en achevoit une troifieme quand il mou- M rut 5 qui avoit pour titre le Secretaire des Inno- '»>■> cens. il etoit un des cinq A6leursquele Cardi- " nal employoit pour travailler a fes Comedies, M il avoit plus de genie que d'etude (Sc s'etoit par- « ticu-iierement attache d bien tournerun vers, il !» polTedoit auiH les regies da Theatre 6c quand il » vouloit travailler le jour il faifoit fermer {qs fe- wnetres &; fe faifoit apporter de la chandelle , oa 3' a dit de lui de meme que de Malherbe , que w lorfqu'il avoit compofe un ouvrage il le lifoit » a fa fervante , croyant que les ouvrages n'a- « voient pas leur perfedion fi elle ne fe faifoit «fentir aux perfonnes les plus groflieres , ilmou- « rut le premier Juin 1652. age d'environ 50 3' ans. La Belle invifihle oh la conflance eprouvee, Comedie de M. F Abbe Eoisrobert en i 6 J (5. La Belle mere, Comedie en cinq Ades de vers par le Diij 54 BiBLlOTHEQUE fieur d'Ancourt , reprefenteele 21 Avril 1725*.' k meme jour on joua au Theatre Italian une Co- medie fousie titrede la force dit fang on dit foe toptjours fot dont le fond du fujet etoit le merae , ces deux pieces pour lefquelles il y eut de la con- teilation n'eurent pas de fucces , cependant on peut dire que ceile de d'Ancourt efl une de eel- les qui lui doit fair.; ie plus d'honneur par la ma- niere vive & legere dont elle efl dialoguee & verfiiiee ^ elle n'efl pas imprimee dans fon Thea- tre. La Belle flaideiife, C. de M. FAbbe deBoisrobert Bellerophon, Ce heros efl: connu dans Phiftoire poe- tique par fon infeniibilite pour les avances amou- reufes deStenobee Reine d'Argos & par la defai- te de la chimere dont il triompha monte fur le cheval Pegaze ; cette fable a fourni le fujet d'une Tragedie compofee par M. Quinaut en 1 66y, qui n'eut pas de reuilite , & d'un Opera qui Q?i le xi dont les paroles font de M. Thomas Corneille Sc laraufique de M. Lully reprefentee en 1679. ^• Corneille rebutte parle peu de fucces de Piichee avoit renonce au Theatre Lyrique pour s'attacher uniquement au dramatique , mais leRoy lui ai'ant temoigne qu'il eut fouhaite qu'il travaillat pour if Opera , il fe rembarqua fur cette mer orageufe, par cette piece dont le prologue ell: entre Apol- lon & ies Mufes .• le roUe d'Amifodar fut rempli par le fienr Nouveau I'aine ; cet Opera fut repre- . feme pcnd?.nt neuf mcis de fuite , a ete impri- rne , puis grave. . ; La Parodie de cet Opera efl ^es fieurs Domi' n'ique & Romagnefi en un ade de Vaudevilles5re- prefentee au Theatre Italien au mois de May 1728. DBS Theatres. yj Belphegor. Comedie en trois A6les avec des diver- tiffemens par le fieur le Grand Comedien Fran9ois joiiee au Theatre Italien en Aoufl 1 72 1. Berenice, Ce trait d'Hidoire eft tire de ces paroles de Suetone Titus ah urbe dimijit Berenicen in^ui^ tusinvitam : outre la Tragt^die de Tite & Be- / renlce de Pierre Corneille , ce fujet a fourni deux autres Tragedies fous le litre d-.- Berenice .-Tune en Profe de M. du Ryer en 1 647 & Pautre dePil- luftre M. Racine; cette derniere fut joiiee fur le Theatre de PHotel de Bourgogne en i 57 1. Le Grand Prince de Conde s'etant trouve a une re- prefentation de cette Piece , un Seigneur lui en demanda fon fentiment , a quoi il ne repondit que par ce refrain de Chanfon Marion pleure , Marion rit , Marion veut qu'on la marie. Beyenice, Tragedie de Thomas Corneille , le fujet de cette Tragedie eft different de celui de Bere- nice amante de Titus, & eft tire des avantures de Sefoftris & de Timarette du Roman de Cyrus. he Berger a'Amphrife, Comedie en trois AAes 8c des divertiftemens par M. Delifle , elle fut joiiee au Theatre Italien fans etre annoncee en Fevrier 1727. une magnihque decoration faite par le fieur Claricy Peintre de TOpera de Londres , n'en rendit pas le fucces plus heureux. Le Berger extravagant, Paftorale burlefque de Tho- mas Corneille , cette piece qui eft lacinquieme dq cet Auteur eft tire d'un Roman qui porte le meme titre , ou parmi des fantaifies amoureufes on voit les impertinences des Romans : celui-ci eft de Charles Sorel fous le nom de Jean de la Lande imprime a Paris en 1 627. Les Bergeries de Racan. Paftorale de 3000 vers. Autrefois les gens de lettres ne travailloient point Diiij 5^ BlBLIOTHEQlTE poiirle Theatre & quand M. de Racan fit fes Ber- gc''\ts 5 ce fut plutot pour fe divertlr que pour le^ falre joiier ; il eft aufH a remarquer que les Paftor^les ont en quelque forte precede les Co- medjes & que pendant pres de quarante ans on a tire prefque tous les fujets des pieces de Theatre de VvdJIrte. Les Poetes fe contentant ordinaire- ment de mettre en vers la Profe de M. Durfe. Nous ne rapporterons pas ces anciennes Paftorales & Bergeries qui font prefque toutes tombees dans Poubly • a ces Paftorales fuccederent les Come- dies , d'abord d'intrigue , puis de caraderes. Les Betes raifonnahles. Comedie de M. Jacob en 1661. Mrs Fuzelier & le Grand ont fait un fort joly Opera Comique , intitule les Animaux rai^ fonnablcs. 'J$eval vitiorieiix fur les Ge/icvois T. de M. Boree en I 527. » Cet Auteur a de plus compofe la Trage- =>• die de Thoyniris, la Paftorale d^ Achilles v'ttio^ 3' rieiix. & les Comedies de Clorife ^ & de la Jufli'^ » ce d^ amour . Le Bien -perdu recoiivre. Comedie de M. Lambert jouee a I'Hotel de Bourgogne. 3> Les pieces de ;,, cet Auteur font , le Bun Perdu, la Magiefans ^y Mcigie. les Rarnoneurs, & les foeurs jaloujes I 3, le rcciieil de (qs Comedies fut imprime eni66o 55 chez Defercy en un vol. in-12. Les Bien-venus, Ballet de Benferade danfe a Com- piegne le ^o. May i^5^* aux Nopces dela Du- cheffe de Modene Niece de M. le Cardinal Ma^ zarin. La Bigamie. Ccmedie de Plardy , quoique toutes les Pieces de cet Auteur ayent la fcene fort variee il n'y en a pas unc ou ce defaut foit 11 remarqua- tle^ jamais il ne s'eil vu une fi longue peregrination. BEs Theatres jy Blanche ds Bourbon Reine d'Efpagne. Tragi-Co* » medie de M, Renaud anfjl AHteitr de laTra- gedie ids A'farie Stuart. La Botte de Pandore, Comedie en un A6le du fieur Poiffon fils 5 cy-devant Comedien ; elle n'eut que trois reprefentations en Mars i 729, II y a un O- peraComiquefous ce tkre. Le Boisd.e Boulogne, Comedie en un A die avec un divertilTement du fieur Dominique ; elle n'eut point de fucces au Theatre des Italiens, a la Foire aumois de Juillet 1725". Bolus, Voyez Brutus, Le Bon Soldat. Cette petite Piece qui efl de M. Montfleury efl une de celles qui font fur le cata- logue pour etre reprife de terns a autre. Boniface , Oft le Pedant. Comedie en Profe imite'e del'Italien ,de Bruno Nolano. 163 3, Voyez le Pedant jolie de Cyrano. La bonne Fcmme. Voyez Hypermeneflre, 1 e Bourgeois de Falaife, Voyez le Bal, Le Bouraeois Gcrftilhomme. Comedie - Ballet de Moliere en cinq ?.(Eles de profe , meles d'Entrees de Ballet &: de chants avecla ceremonie Turque qui fait le quatrieme intermede <^ fix Entrees dif- ferentes q'-ii font le cinquieme ; elle fut reprefen- tee a Chambord pour un divertiflement du Roy au mois d'Odobre 1670. Apres la premiere repre- fentation , Moliere alia au fouper du Roy , oil il eut le chagrin de voir que le Roynelui dit pas un mot de fa piece ; fon inquietude dura les cinq jours fuivans que fa Comedie ne fut point repre- fentee; mais a la feconde reprefentation , le Roy lui dit vous n'aves encore rien fait qui m'ait plus divert! , <5c votre piece eft excellente : elle fut re- prefentee fur le Theatre du Palais Royal le 23, jr^ BlBLIOTHEQUB Novemtre fuivant. Ce fpedacle quoiqu'outre 8c hots du vrai-fembiable , mais parfaitement execute attira la foule des fpedateurs qui laifTerent gron- der les critiques , Sc chaque Bourgeois qui y croyoit trouver fon voifin peint au naturel ne fe lafToit point d'ailer voir fon portrait ; on difoit que lePhilofophe de cette Comedie etoit copie d'a- pres M. Rohaut quoiqu'ami de I'Auteur qui fit cmprunter fon chapeau pour le donner a du Croif- fy , on pretend pufli mais fans trop d'apparence que Moliere avoit pris Pidee de fon Bourgeois (jentilhoymne dans la Perfonne d'un nomme G . . . . Chapelier qui avoit depenfe cinquante mil ecus avec une femme a qui il donna une belle maifon qu'il avoit a Meudon Les foiies de ce Bourgeois eurent une fin funefte 3 car il fbt cnferrae a Cha- renton pour avoir donne un coup de couteau a fon neveu qui etoit Procureur. Les Bourgeois de qualite, Comedie de M. Haute- roche. l^es Bourq^eoifes 4 la mods , en cinq A<^es , cette Comedie qui fut reprefentee au mois de No- vembre 1692. 6c qui eut un grand fucces , a tou- jours paru fous le nom du fieur d'Ancourt (Sc ell imprimee dans le reciieil de (cs pieces : cependant elle ed veritabiement de M. de Saintion aufli bien que le Chevalier a la mode, Ce M. Saintion mourut au mois de Septembre 1723. Les BoHYgeoifes de qitaUte, Voyes la Fete du Vil^ I age, Les Boutades du Capitan Matamore, Voyes Capi" tan. Les Bout-rimes. Comedie en profe de M. de Pierre de Saint-UfTans fous le nom du fieur de S. Glas reprefentee en 1682. On f^ait la vogue qua- DEs Theatres. 5P Voient les Bout-rimez en ce temps - la. he Bracelet, Comedie en un Ad:e de M. de Beau- Champ , le fucces qu'eut fa Comedie du Por- trair \m fit donner en la meme annee cet autre Bi- jou de Dames qui cut un fort moins heureux n'ayant ete reprefente que deux fois au Theatre ItaHen en Decembre 1727. jBradarnante Niece de l^E?npereur Charlemagne, Ce fujet tire de FAriofle a fourni de matiere a trois pieces de Theatre & a un Opera , la pre- miere efl de Robert Gamier qui elt toute imitee de I'Ariofle ; c'eit la premiere piece qui ait porte le titre de Tragi-Comedie; la feconde eft une Tragedie de Thomas Corneille qui auroit eu plus de iuccQS s'il n'avoit pas voulu fuivre {i fidelement I'Ariofle , les combats des femmiCS centre des hommes n'etant guere de notre gout. La troifieme efl la Bradainante Ridicule de M. le Due de S. . . A. . . reprefentee a Guenegaud en prefence de la Cour. L'Opera de Eradamante efl le L x i x ^ts Opera. Les paroles de M. Roy &la mufique de M. la Cofle , reprefente en May 1707. impri- me 'm-^^ , le Prologue efl entre un Enchanteur &: une Enchanterefle. Les Bravacheries dpi Capitan Spavante, Comedie de N i(5o8. Le Brave. Comedie de Bai'f en 166 j, non repre- fentee. 3' Cet Auteur a encore compofe deux au- •»tres Comedies J t^Eunuque & Taillebras, £7it-'7nnicHs. Trr.gediede M. Racine , cette excel- cellente piece tomba a la cinquieme reprefen- tation 5 mais elle s'efl fi heureufement releve'e de fa chiiie qu'elle charme encore aujourd'hui ce meme Parterre qui lui avoit autrefois refufe fcf 6o BiBLrOTHEQUE fufFrages a ks premieres reprefentations de Pan- nee 1(570. Les Brokillertes no5iurnes. Comedie du fieur Nan^" teiiil Comedien de la Reine en 166^, BrutMs , Ce premier Conful de la Republique Ro- maine , a fonrni le fujet de trois Tragedies , la premiere intitulee ia oiort de.s Enfans ds Brute^ Voyes a la letfre M s la deuxieme de Mademoi- felle Bernard , joiiee aumois de Decembre i(5po an Theatre Francois ou elle atiira de nombreufes afTemblees ; la troifieme de Mr Voltaire .• cette derniere qui fut reprefente'e le 11 Decembre 1730. re9ut de prodigieux applaudiffemens a la premiere reprefentation qui diminuerent aux fui- vantes , elks furent au nombre de quinze .* elle eft imprimee avec un difcours preliminaire fur la Tragedie. I—— La Parodie de cette derniere Tragedie fous le titre de Bolus en vers Alexandrins , eft des fteurs Dominique & Romagneii , elle fut joiiee au Thea- tre Italien le 24. Janvier 173 i . &: fut recue tres favorablement , la haine des Romains 8c du Se- nat contre les Tarquins y eft parodiee fous Pidee du diiterent qui regnoit en ce terns entre la Fa- culte de Medecine (Seles Chirurgiens , enforte que ce n'e'toit pas feulement une Parodie de cet- te Piece 5 mais encore une critique contre ces Meflieurs , elle eft imprimee. => Quelque temps » avant la reprefentation de cette Parodie , c'eft- s'a-dire le vingt-huit Decembre precedent , le »3 fieur Theveneau Chanteur de la Comedie I- »3 talienne depuis plus de douze ans , fut re9U >3 dans cette Troupe ; outre ces talens pour la » mufique & le Chant , il en a encore pour Pac- »tionTheatrale 5 en forte qu'il y a tout lieu I) E S T H E A T R E 5. Si jsd'efperer qu'il deviendra bon Comedien. %es Cadenas i^ on le ^aloux endofmy, Comedie en Lin A6te de Profe de M. Bourfaut reprefentee en I 662. C'efl la feconde Piece de cet Auteur qui la donna dans fa grande JeunefTe. 'Cadmus & Hermionne, iv. Opera dont le Foe- me eft de M, Quinaut & la mufique de M. Lul- ly. La fable de Cadmus efl affez connue. Le Pro- logue eft la Naiflance & la defaite du Serpent Pithon 5 il fut reprefente en i 674. Pendant le cours de ^ts reprefentations , le Theatre du Pa- lais Royal etant venu a vacquer par la mort de Moliere , le Roy Paccorda pour les reprefenta- tions de I'Academie Royale deMufique. Le Baf« que homme tres-leger & les ileurs Faure & Lai- neparurent dans cet Opera ; & dans la reprife qui en fut faite apres celui d'Alcefte. On vit pa- roitre pour la premiere fois le fieur Pecour qui s'eft rendu depuis ii celebre par la noblefTe de fa danfe. Le Caffe. Comedie en un Afle de M. RouiTeau re- prefentee fans grand fucces en 1 69^. On fit cette Epigramme fur cette Piece par allufion au CafFe. // rejfufciteroit un mort 3 Et fur [on fujet fans effort^ Rouffeau poHVoit charmer I'oreille ^ jiu lieu qn^h fa -piece onfommeillej Et chez. lui feul il en dor t, Le Cajfetier^ Comedie du iieur le Grand Co-* Si BlBLlOTHEQUE medien , reprefente'e fur le Theatre de Lyon, JLe Cahin caha, Voyez le Tour dn CarnavaL Le Cahos, Voyes les Elemens Opera. Cajan ^ OH I'/dolatre Conveni, Tragedie de M. F. G. B. en 16^6. Callirohce, T. Voyez Corefns. Callirohee, Lxxx Opera , les paroles de M. Roy 8c la Mufique d^ M. Def touches , reprefente en 17 1 2. &: grave in-40, le fujet de cette Tragedie efl tire des Achai'ques de Paufanlas , le Prologue eft forme par la Vidoire qui declare renoncer a fon inconftance Sc fe fixer au Parti de la France , Aitree furvient qui ramene les plaifirs 6c annon- ce le retour de la Paix. Cet Opera fut goute 6c fa mufette eft un fort joli morceau de mufique. On en fit une reprife en Janvier 1732. C ahj} ene.Ccto'itun Philofophe Lacedemonien pour lequel Alexandre avoit une confideration qui al- loit jufqu'au refped: ; M. Piron en a'fait une Tra- gedie qui flit reprefentee au mois de Fevrier 1730. Quoiqueles connoiffeurs y trouvafTent de grandes Beautez 5 cependant Famon peu interef- fante , fit qu'elle n'eut que neuf reprefentations. Camille Reine de Folfques. xciii Opera dont les paro- les font de M. Danchet & la mufique de M. Cam- pra reprefente en 1717. Sc imprime en mulique. Camrna ^^Reine de Galathie. Tragedie de Thomas Corneille^reprefentee a I'Hotel de Bourgogne ou la Cour (Sc la Villefe trouverent en fi grand nom- bre qu'il ne reftoit plus de place fur le Thea- tre pour la joiier , c'eft pourquoi les Comediens Francois qui jufqu'alors n'avoient joiie fur ce Theatre que les Dimanches > Mardis 6c Vendre- dis 5 commencerent a caufe de la foule que leur attiroit cette Piece a joiier les Jeudis ce qu'ils D E S T H E A T R E s: (f^ continxierent dans la fuite lorfque les Pieces etoient fuivies 5 ce qui augmenta fort leur recette. Ce fujet fut donne a M. Corneille par M. Fouquet Sur-Intendant des Finances. *Le C^rnp de ? or che -Fontaine, Un fort de terre qui fut fait pres de Montreiiil , & un Camp du Regi- ment du Roy pres de Porche-Fontaine a I'entree des avenues de Verfailles pour le divertifTement 6c rinllrudion de fa Majefle en Part militaire , four- nirent le fujet de deux petites pieces reprefentees routes deux au mois d'Odobre 1722. , I'uneau Theatre Fran9ois de la compofition du fieur le Grand , & I'autre au Theatre Italien : cette der- niere etoit un ramas fait par le fleur Dominique de plufieurs fcenes de I'ancien Theatre Italien. Lc Campagnard, Comedie de M. Gillet. Canente, l. Opera dent le Poeme eft de M. de la Motte 6c la Mufique de M. ColafTe , reprefente en 1700 non imprime en mufique : felon les Me- tamorphofes Canente fiit ainfi nommee pour la douceur de fa voix & raourut de defefpoir de voir fon mari Picus change en Pivert , la Scene du Prologue reprefente le Chateau de Fontaine- bleau du cote du Parterre du Tybre , le Dieu de ce fieuve , I'Aurore & Vertume en font les Enire-Parleurs. Le Capitaine Bondoufle, Comedie de Cofme la *> Gambe dit de Chateauvieux Valet de Chambre " du Roy Henry III. & de Monfieur le Due de » Nemours , il recita plufieurs Comedies & M Tragedies devant les Rois Charles I X. B: »» Henry III. Outre cette Comedie il en a- » voit compofe quelques autres , comme Jodes, >' Romer : EdoHurd. Roys 6cc. tirees deBandel tou- » t^s tombees dans un parfait oubly. ^4 BiBLlOTHEQUE ZjC Capitan Jidatamor , on le Fanfaron, Comedie de M. Marechal » ce fujet de Capitan qui eft tire M du Miles gloriofits de Plaute , a ete traite en deux ij autres Comedies , I'une en profe par un Come- >5 dien de la Troupe jaloufe imprimee in-8o , I'autre M intitulee le veritable Capitan Matamor ; outre 3> cette piece ^ M. Marechal a encore donne au &> Theatre , le Jugement. le Maufolee. la Conr >3 Bergfre, ^ Inconflance d^Tlas, la. fxnr VaUuren- ^yfe* la Genereiife Allemands. & le Diciateur M Romain, Le Capricienr., Comedie de M. RoulTeau , repre- fentee en Decembre 1700. C'efl cette Comedie qui attira les premiers Couplets qui ont fait tant de bruit (&. qui ont eu une fuite li funefte pour I'Auteur de cette Piece. '' Ses autres Comedies 3> font 5 le Cajfe, le Flatfitr. & la Ceinture Ma- 9i gique y il a auili donne deux Opera jFaz^on, & M Venus, & Adonis, Ses Oeuvres font en deux M volumes in-quarto de ITmprellion de Londres » 6c en trois volumes de celle de Hollande. Les Capttfs, Plaute a fait une Comedie des Captifs 6c trois de nos Auteurs Francois ont traite ce fu- jet , f^avoir M. du Ryer, M. Rotrou Sc M.Roy la Comedie de ce dernier eft en trois Ades avec tm Prologue & des Divertidemens dont la mufi- que etoit du Sr Quinaut Comedien ; quelques perfonnes ont preteadu que M. de la Fond avoit travaille a cette Piece (Sc que le prologue etoit de lui. Cardenio. Voyez les Folies de Cardcnio, Cari felly, DivertilTement de M. Lully. Carifte , on Us cbarmcs de la beaiite. Poeme drama- tique de M. Bare in-40 \6^i, Carmame, Tragedie de Madame de Villedieu. D'E S T H E A T R E S. (f^ ie Carnaval Mafcarade , vir Opera en neuf en- trees dont les vers font de difFerens Auteurs &: la Mufique de M. Lully , joiie en i 67 V non im- prime en mufique; lorfque cetteMRfcarade a ete jouee fur le Theatre de F Opera , elle a ete ac- compagnee de quelqu'autre divertiffement *, le plus fouvent de I'Eglogue de Verfailles dc quel- quefois du Ballet de Ville-Neuve S. George. M. de Benferade avoit donne un Ballet aufli intitule le Carnaval qui fut danfe par le Roy en 16^8. Le (Zarnaval de Venife, xLvi. Opera dont les paroles font de M. Renard , & la muilque de M. Campra y reprefente en i(5p9. impn- me in-quarto. Le fujet du Prologue efl: Minerve avec un Ordonnateur qui fait de'corer une Salle pour un fpedacle , la piece eil une Comedie du Contraile des Amours d'un Cavalier Francois 8c d'un Noble Venitien. Ce fut pendant les repre- fentations de cet Opera , que par Arreft du Con- feiiduay. Fevrier i<^9p. Pentree aux Theatres fiit augmentee d'un fixienie en fus , par autre du 30. Aouft 1701. il fut ordonne que ce (Ixie- me feroit pris fans aucune charge ; (5c au mois de Fevrier 1716. ce prix fut encore augmente d'unneuvieme au profit de I'Hotel-Dieu de Paris. Autrefois pourl'entree aux Comedies on ne don- noit que einq fols au Parterre <5c dix fols aux Galleries , & lorfqne pour des pieces nou- velles il convenoit faire des frais extraordinai- XQs , le Lieutenant Civil du Chatelet ordon- noit du prix de ces entrees. Ls Carnaval & Lz Folte, lx. Opera , Comedie- Ballet dont les paroles font de M. de la Motte 8c la mufiquedeM Deftouches 5 reprefente en 170^ E C6 BiBLlOTEQUS Sc grave in-40. Le Prologue eft le Fc/lln Scs Dieux i le Ballet en qiiatre Ades reprefente les Amours Sc le Mariage du C?rnaval avec la Folie perfonifiez. Cette idee eft tiree de I'Eloge de la Folie par Erafme. Le Carnjival de ^^yon. C. du ficur le Grand Come- dicn , reprefentee a Lyon. Lts Carojjes d'Orleans. Comedie de M. la Chapelle en I 681. La C^irfhaginoife, Tragedie dn M. Monchreflien en 1617. o Antoine de Monclirefiien Seigneur de M Vafle-Ville , Pcete Francois , a compofe un 35 volume de Tragedies autrefois eflimees , qui M font Ama,n ou la Vanite, cette Carthaginoife^ » Ics Lacenes oh la Conftance, David ch l^A-^ 3> dkltere. i'EcoJfoife oh le DefaJIre. la Bergere » Pafloralle, Suz^anne ou la Chaftete , impri-* » mees a Roiien 1627. in-odavo. Cartouche. C. en 3. a^ces du Sr le GrandComedien, c'efl: une de ccs pieces qu'on doit regarder com- me un Vaudeville fur un evenement nouveau & ilngulier : a la premiere reprefentation , Tim- pntience fut fi grande que les A<^eurs ne purent achever la premiere fcene de la Comedie d'Efope filaCoar qu'on devoit joiier d'abord , il fallut i'interrompre Sc ceder aux ens tumultueux du Parterre qui demandoit Cartouche ; cette Co- medie avoit ete compofee avant la prife de Cartouche , fous letitre des f'oleiirs,oH del' Horn- me 17/1 pre ruble , mais elle ne fut pas joiiee ; cette Comedie de Cartouche eut treize reprefentations dont la derniere fut le onze Novembre i72i. celles de Cleopatre. & £ Artaxcrccs, & la Co-* ■^ 7ncdie du l-'arvenn. La Caufe des fanmes. Comedie de M. Lofme de Montchenay , reprefentee au Theatre Italien en Decembre 8687. FAuteur fit la critique de fa Piece qui fut joiiee au mois de Fevrier fuivant? >3 M de Lofme de Montchenay fils d'un Pro- » cureur au Parlement de Paris , a donne quatre 31 Pieces a Pancien Theatre )tahen , eette Caufe i-i des Femmes, Mez.stin Grand ^ophi,ls thcnix^ 33 & les ^ouhaits. La C&nturs magic^ne. Petite Comedie compolee Eij 68 BiBLlOTEQUE par M. RoufTeau , pour la Cour ; elle fut joiiee a I'Hotel de Conty a Verfailles , pendant le Carnaval de Pannee 1702. La Celiarie. Comedie de M. Rotrou en 16^ j* Celie 5 OH Ic Vtce-Roy d e Naples, T C. de M. Ro- trou en 16^6. Celine , oh les Freres Rivaitx, Tragedie de M. Beys, s> Les autres Pieces de cet Auteur ^ font les Foitx •> llUtjlres, I' Ho^ital des Fohx. & le Jalonx [am i-> fujet, Cdiynene, Pafloralle de M. Rotrou , joiiee en 1^3^. apres plufieurs annees jc'eft-a-dire en i dy 5 . cette Piece retouchee par M. Tridan , fut joiiee fous le titre ^^ ^-i mar ill is Sc eut un merveilleux fucces. Celi^de Poeme heroi'que de M. Baro , il eil de cinq ades divifes en fcenes , le tout en profe , hors 300. vers qui font partie d'une Tragedie d^ Holoferne , 6c qui font amenez dans letroiiieme adle a Paris en 1629, in S*. Cephale & Procri(. xxxij Opera, Tragedie en cinq ades dont le Poeme eft de M. Duche Sc la mu- fique de MademoifeHe Laguerre , reprefen- te en 1694 imprime in -folio. Le fujet de cette piece eft tire des Metamorphofes 5 Flore , Pan Sc Neree forment le Prologue. 11 y a une Comedie de Cephale & Procrts , da fieur d'Ancourt en trois a6les de vers libres , 6c un Prologue de Momus & Thalie avecdes diver- tiftemens : cette piece reprefentee en Odlobre 1711. eut un mediocre fucces. Jje Cercle des fernmes. Comedie de M. Chapufeau. Voyez ^ Acadcynie des feimnes, Le Cerdeaii des Theatres. Comedie enun a6le de M. Fuzellier , reprefentee au Theatre Italien en 1722 ou elle ne reullit pas. DEs Theatres. ^9 'Cefar, Nous avons trois Tr?gedies qui portent le nom de Cefar , la premiere de Jacques Grevin de Tannee 15^0. la deuxieme in- titulee la Mort dc Ceftr de M. Scudery ; cet- te piece efl reguliere en toiite fon economic , & fut reprefentee avec applaudiffement en 1636, la troifieme de Mademoifelle Barbier qui fut reprefentee en Novembre 170^. & eut Tappro- bation des connoiiTeurs. Cefar Vrfin,. Ce fujet tire de I'Efpngnol a ete trai- te en deux Comedies , I'une de M. I'Abbe de Boisrobert en 1 ^56. & Pautre de M. le Sage en cinq a£tcs qui eut ^^eu de fuccez au mois de Mars 1707. Chamfagne Cocfeur. Comedie de M. Boucher en 1662. Les bonnes fortunes du beau Champagne Laquais firent tant d'eclat > que le feu Rci fut curieux de fe fairemontrerce Gar^on Sc donne- rent occafion a cette piece ; cebeau Champagne eft mort Secretaire du Roy. Les Champs Eiiz^ees joiies fur I'ancien Theatre Ita- lien. Voyes Promenades, Le Chartvary. Comedie du fieur d'Ancourt , en une a6be 3c un divertilTement , reprefentee en Septembre i ^97. Le char me de la voix. Comedie de M. Thomas Corneille qui dsns fa Preface n'appeile pas du ju- gement du public quoique peu favorable a fa pie- ce , mais aufli il croit ce Public trop jude pour lui faire repondre des fautes d'autrui , la fienne n'etant que de s'etre trop attache a celles de D. Augudin Moreto qui a traite ce meme fujet dans fa langue fous le titre de lo que Picede la. apprehertfion , Sc qui fuivant le gout de fa na- tion fait entretenir des Valets (Sc d^s BoufFons Eiij 70 BiBLIOTEQUS avec des Princes Sc des SouverainSc X^-f Charmes de telicie, Paflorale de M. Mont^iu-' ban , en j6<^^, tlree de la Diane de Monte- major, ,, Jacques PouiTet, EcLiyer fieur de Montau- ,5 ban 5 etoit Avocat au Parlement , fut Eche- 5, vin de la Ville de Paris 3c mourut le i6, 5, Janvier i 6K ) . fon heureux genie ne Tavoit pas 5, feulement fait diflinguer dans le Barreau , mais 55 auffi dans plufieurs pieces de Theatre qui font 33 entr'autres Les Charjnes de Fehcie, Pantagriteh 35 Zenohle Reine d^ ^rmenie T, Seleucus T. C. he- 35 ro'i^He. le Comte de Hollande T C & Indi' • „gof2de T, imprimees en un Reciieii en i 65*4. Le Charrneur charme, Comedie non achevee de M, des Marets. 5, Jean at's Marets de S. Sorlin , etoit de Paris, 55 fut Controlleur General de I'extraordinaire ,, des Guerres , Secretaire General de la ?4arine 5, dc Intendant de Monfieur le Due de Richelieu 55 en IHotel duquel il mourut en I'annee i6q6, 55 age d'environ quatre-vingt ans. M, Bail let 35 ayant ddpeint le genie de cet Auteur > dc de- 55 tailie 5 {qs difFerens ouvrages dans fes juge- 35 mens des Scavans , il fuffira de rapporter ici 35 fes pieces de Theatre qui font 1 . Af^afie, 2, j5 Sci-pion, :^, Aiirayns, 4. Roxane, 5. les Vifion-^ ^^naires, 6, Brigone. 7. Europe, 8. fe Char- „ meptr charinL On lui attribue encore la Come- 55 die du Sourd. & la Traf;edie ^ Annihal, La Chajje dn Cerf. Comedie en trois a£l:es du fieur le Grand Comedien , reprefentee fans fucces au mois d'Odobre 1726. Les ChaJIes Martyrs, Tragedie de Mademoifelle Cofnard. CES Theatres. 71 l^e Che'Valier Bay^ird Comedie hero'/que de M. Autreau , reprefentee aa Theatre Fran9ois le 2 j. Novembre 173 i. EHe eft bien ecrite , lescarac- teres en font nobles & bien foutenus & les fen- timens tres convenables au Heros 6c aux piinci- paux perfonnages. Cependant apres quelques re- prefentations , I'Auteur retira fa piece pour la cornger. Le Chevjiier a la mode, Comedie en cinq ades de profe ; cette piece a toujours paru fous le nom du fieur d'Ancourt , quoique veritablement de M. Saintion aufli Auteur des Bunrgeoifes a la, mode ; c'eft une des plus comiques piece*; du Theatre Francois ; dans fa nouveaute , c'elVa- dire au mois d'Odobre 1 687. le fieur de Villiers excellent Comedien , y loiioit le Rolle du Chevalier , ceux de Madame Patin & de la Ba- ronne etoient remplis par les Demoifelles de la Grange & Durieux qui avoient un grand talent pour ces fortes de rolies charges. Le Chevalier errant.V . I' Oedipe dt^. de la Motte. Le Chinois. Comedie en quatre a£les avec un Pro- logue de Mrs Renard6cdu Frefny , reprefentee au Theatre Italien en 1 6^2, La Chhte de Phaeton, Comedie du Sr le Grand joliee a Lyon. La Chute de Phaeton, Tragedie de M. Lhermitede Vozelle en 1 659. Chrijante, Tragedie de M. Rotrou en 1^40. Chrifeide & Arhnand, Tragi-Comedie du br Mni- ret , c'eft fa premiere Piece. „ M. Mairet Poete Francois , eroit de Bezan- 5, con 5 vivoit au commencement du dix -feptie- 35 mc fieclc 6c avoit commence a travailler 3, pour le Theatre avant Mrs Rotrou , Scudery, Eiiij 72 BiBLIOTEQUE ,5 Ccrneiile & du Ryer s fes pieces foht cette ,^ Ch^neide qu'il donna a feize ans au fortir du ,, College SUvandre a vingt - un an , Le Due ,, d'Offonne a vingt trois , la Virginie a 24-. 5o- ^, phofjfjlie k 25. /"t/^rc j^ntoine h 26, Solimart J, en la meme annee , Sc depuis fa Silvle , la Si- „ donie. I'^/lLifire Corfaire, Aihena'is & Roland le ^, fw/enx. Quelques-uns lui attribuent une Tragi- ,, Comedie ^ts i^'ifionnatres, Le Cid. Tragi- Comedie de M. Corneille Paine qui convenoit d . bonne foy qu'il devoit a Guillin de Callro une partie des beautez de fa piece la- quelle fut joiiee en 1637. Mr PelilTon raporte qu'il n'ell: pas aife ce s'imaginer avec quelle ap- probation le Cid fut regu de la Cour & de la Ville J on ne pouvoit , dit il , fe laffer de la voir; on n'entendoit parler d'autre chofe dans les com- pagnies ; chacun en f^avoit quelque partie par cc£ur , (Sc on la faifoit apprendre aux enfans ; perfonne n'ignore la jnloufie que le merite de cette piece attira a fon Auteur , & Pinutilite des efforts qu'on fit contre elle , quoiqu'anpuyes de Fautorite d^un Grand Miniiire qui lui donna pour Juge des perfonnes qui fe font crus depuis fort honnorez d^etre de fes Confreres ; ceux qui vou- dront en etre mieux inflruits n'ont qu'a lire les fentimens de 1' Academic Francoife fur le Cid 8c les jugemens des S^avans de M. Baillet : ce font ces examens critiques qui ont fait dire a M. Defpreaux Envain contre le Cid un Minijlre fe Ugite , Tout Paris pour Chimene a lesyenx de Kodrigue^ V Academie en corps a beau le ccnfurer ^ Le Public revoUes'ohfline ii i'admirsr. r> E S T H E A T R E S. 7^ Rl. Corneille avoit dans fon Cabinet cette Tragedie du Cid traduite en toutcs les langues de TEurope , hors PEfclavonne Sc la Turque. 'I.A Jnite & le Mariage du Cid. Tragi-Comedie par le fieur C. . . . imprimee en 1638. La "jraye fuite du Cid. Tragi-Comedie par le fleur des Fontaines , imprimee en 1638. Cidippe. Tragi-Comedie, ouvrage poflhume de M. Gombauld. O.'?^. Tragedie de Pierre Corneille en 1(543. c'efl a cefte piece que d'une plus commune voix on a sdjuge le prix fur toutes les autres de cette illuf- tre Auteur qui cependant lui preferoit fa chere Rodogune, M, TAbbe Dolivet de FAcademie Francoife ne met pas le different entre ces deux pieces , dc fait paiier Folieu^ie avant la plus bel- le des deux. Circe. Ce fujet a ete mis en Tragedie & en Opera la Tragedie , ou pour mieux dire la Tragi-Com.e- die eft de Tvl, Thomas Corneille , dont le fucces flit tres-grand , il ne faut pas s'en etonner , puifqu'on n'avoit rien vu jufqu'alors de fi beau ni de fi furprennant que les Machines qui en fi- rent le principal ornement. La muHque etoit de M. Charpentier. Leiieurd'Ancourt a fait en 1705- ^'"^ nouveau Prologue (Sc de nouve'aux divertiflemens pour cette Piece qui fut alors reprife fans machines. L'Opera de Ctree eft le xxxiij dits Opera; les paroles font de Mademoifelle Saintonge & la mu- fique de ?A. des Marefts , ii fut reprefente en 1 6p4. 6^ imprime in-folio : ia Nimphe de la Sei- ne avec des Nayades (5c ^qs Bryades forme le Prologue 5, Outre cet Opera > Mademoifelle de Sainton^ 74 BlBLTOTEQUE sy ge a donne celui de Didon & Ic ballet des SaU „ fo-as , elle a aufli laiiTe deux volumes de diverfes ,, poefies quiont ete imprimees a Dijon. Oarice ^ oh V Aynour Conftant, Tragi-Comedie de M. Rotrou. en i (S42. Clariente , on le Sacrifice Sanglant, Tragi-C. de Pvl. de la Caprencde en 1(5^7. CUngene. Tragi-Comedie de M. du Ryer 1^35. in quarto, Clarnnonde, de Baltazard Baro in - quarto 1643. Clearque Tyran d'Heraclee, Trpgedie de Madame de Gomez, reprefentee en 1717. Cleomedon, Tragi-Comedie de M. du Ryer en \(>iG in-quarto. Cleomenes, T. de M. Boufcal. Cleopatre. Nos anciens Auteurs qui ont fait Aq.s Poe- mes dramatiques de Cleopatre, font Jodelle & Ni- colas de Montreux fous le nom d'Olenix de Mont- facre. M. de Benferade fit reprefenter une Tra- gedie de Cleopatre de fa fa^on en i 6^6. enuiite M. PAbbe Abeille en a donne une autre. M. la Chapelle a donne aufli la Tragedie de la Atort de Cleopatre , reprefentee au mois de Decem- bre 1681. fur le Theatre de Guenegaud ori elle eut une vingtaine de reprefentations , elle fut re- prife avec fucces au commencement de I'annee 3725. Enfin M. Defchamps donna en 1719- une derniere Tragedie de Cleopatre dont I'adion principaie roule fur la mort de Marc - Antoine. Cleephon & Leucipe. Tragedie de M. duRyer , je ne crois pas que cette piece foit imprimee. La Ciimene. T C. Palloralc de M. de la Croix II y a une autre Ciimene auili intitulee . le Triom-^ phe de la ^ertti T C. enprofe par M. de la Serre. T) E S TH E A TRES. 75 Clita'-^dre T C. en 1630. Cell la 2. piece de Pierre Corneille qui , pour repondre en quelque forte au Public qui avoit trouve fa Mdtt trop fimple fit cette piece ou il fema les incidens 6c les avantu- res avecune tres-vicieufe profufion^mais il revint bien^tot a fon naturel dans fe.« pieces fuivantes. Clifopho'/i.'Tr^gedie non-imprimee de M. du Ryer, le manufcrit'^efl dans la Biblioteque de M. le Ma- rechai d'Edrees. Clorinde C. de M. Rotrou en 1 5^ ^. Clorife, Paftorallede M. Borree en 1(524. Une au- tre Clorijs de M. Bare imprimee a Paris in-odavo 1632. Ciotilde Rs'ine de France. Deux Tragedies de Ste Chtrlde , I'une de M. Prevoil en 1 61 8. I'autre deM. Boyer en 16s ^)' Clovis 5 OH le Grand Clovis -premier Roy Chreftien 3 par M. Lheritier ,5 Nicolas Lheritier Nouvelon etok Pliilorio- , graphe du Roy , il avoit epoufe Fran9oire 5, Leclerc , morte veuve au mois d'Aoufl 1 704. „ de laquelle ii a laiile un ills Sc tx.'xs iiiles , s, dont la feconde efl: P^lademoifelle Lheritier y ccnnue par ^&s agreables ouvrages de profe ,5 6c de vers ; ??I. Lheritier fit a I'age de vingt- ,, deux ans une Tragedie intitulee yhnphttrion^ ott, „ Hercule Titrieux , puis cette autre Tragedie du „ Grand Clovis , qui fut fort applaudie & qui „ flit reprefentee fur le Theatre de PHotel de , Bourgogne , on peut voir dans les efTais „ de Litterature du mois de Decembre 1702. r un ample detail des autrcs ouvrnges de M. Lhe- „ ritier qui font pluficurs traduftions 6c traites fur THilioire. Le Cochjr fttppojc. Comedie en un a£le dc profe ij6 BlBLIOTEQTjE du fieur Hauterocheen i6So, Le fnjet dc cette Piece efl tire d'une Comedie Efpagnole intitu- lee Lo^ Kie^os (jne tienne un Coche de don Anto- nio de Mendo^a. l^e Cocii i7njgtnj.ire^ Comedie de Moliere en un ade de vers , reprefenee pour la premiere fois fur le Theatre du Petit Bourbon le 28. May I 6 (5o. par la Troupe de M O N S I E U R. Un Bourgeois qui fe crut joiie dans cette piece en * porta fes plaintes qui tournerent a fa home ; cet' te petite Comedie eft tiree d'une Italienne in- titulee ii Cornnto per opinioy^e: La Cocue imaginaire, Comedie de M. Donneau de Vize en i 660. La Cocjfeufe a, la mode. Comedie par un anonime. Colli fi M^iilhrd. Comedie de Pvl. Chapufeau en ,1662, le fieur d'Ancourt a habille cette piece a la Moderne , fous le meme titre en un ade de profe (Scun divertiffement qui fut reprefentee en Odobre (701. 'Colombine. „ L'Adrice qui joiioit ce rolle furl'an- 5, cien Theatre Italien , fe nommoit Catherine 5, Biancollely femme du fieur de la Torilliere 5, Comedien Francois , elle etoit fiUe du celebre 3, Dominique & foeur du fieur Dominique d'ay- ,, jourd'hui. '^ II n'y a que deux Comedies Fran- ^oifes qui portent le titre de Coloynhine , f^avoir Colomhine Avocat pour & contre. Comedie de M, Fatouville , reprefentee , au mois de Juin 1685', fur Tancien Theatre Jtalien. r — ' Fernme vangee, Comedie du meme M. Fatou- ville, reprefenree au meme Theatre Italien en Janvier 1685". il n'y avoit point d'Arlequin en cette piece par la mort du celebre Dominique ar- rivee Tannee precedents D E S T H E R T E S. 77* Le Combat de Fortune & de Panvrete. C. de Jean de la taille de Bondaroy Gentilhomme de 5,1a Beauce Sc frere de Jacques de la Taille aulli 3, Anteur dramatique vivans a la fin du feizieme 3, fjecle & au commencement du dix-fepiidme 55 Leurs Tragedies & autres oeuvres poeti- 5, ques furent imprimees enfemble a Paris es 5, annees 1572. 1573. & ^5*74- ^"^ 2. volu- 3, mes in-o<^avo. 53 Le premier volume contient Saul furieux; 55 Daire, & Alexandre, Ces deux dernieres font 55 de Jacques. ,5 Le 2e. vol. contient /^ "P amine, les Corri^ j,vaHx & le Negromant avec des Elegies & 5, Poefies de Jean i je trouve de plus de ces 55 deux freres 5 la Mort de Paris &d'Oenone &^ 5, le combat de Fortune & de Tauvrete, Le Comedien Toete, Cette Piece qui eft de M^ Montfleury 5 a paru imprimee fous le titre du Gar^on fans conduit e , elle fut joliee a Guene-* gaud en 1 (^7 i . elle eft compofee d'un Prologue en profe , d'un premier a6te en vers qui fait une piece feparee , enfuite efl une fcene de profe qui eft la fuite du Prologue 5 puis fuivent quatre acles de vers qui font une nouvelle piece Comique qui n'a aucun rapport au titre du Voete Comedien, J.ss Comediens Efclaves. Comedie des fieurs Domi- nique , Romagnefi & Lelio fils ; reprefcntee au Theatre Italien en Aout 1726. Cette piece qui fithonneur a i^ts Auteurs , efl compofee d'un Pro- logue &: de trois a<^es contenant chacun une pie- ce d'un genre different 5 la premiere eft une Co- medie tiree de I'hiftoire d'un Due de Bourgogne, fujet deja traite par le P. . . . du C. . . . la 5 e pie- eft une Tragedie intitulee ArgacAinhis ; la troifte- yS BiBLlOTEQUE me eft un Opera Comique. Cette diverfite avoit deja ete mife au Theatre^comme il aete remarque a I'occafion de I' ^mh^gu Comique , & fut copiee au Theatre Francois dans les trois fpedacles, hes Comediens de Lampagne Comedie du fieur le Grand Comedien , joliee en Province. Les ComeU'em par haz^ard. Comedie en trois a^les de M. Geulette , reprefentee au Theatre Italien en Mars 1718. C'eft fa premiere piece. 3, Monfieur Geulette Subfiitut du Procureur da 35 Roy au Chatelet de Paris , ne travaille pour le 55 Theatre que par delafTement 6c n'a jamais exi- 5, ge de part d'Auteur des petites pieces qu'il a J, donnees au Theatre Italien : ces pieces 35 font les Comediens par haz^ard Ariec^nin 35 Plnton, le Trefor fptppofe. l^ Amour precepteur, 35 & l^ Horofcope accompli. II a de plus donne au 33 public les Mille & un quart d'heure Contes 33 Tartares en 3 . volumes in- 1 2 . 1723. des No- 5, tes fur I'hifloire du petit Jean de Saintre &c. X^ Cojnedie de t'lllage. en un a^le par les iieurs Do- minique (5c Lelio fils 3 joiiee au Theatre Italien en Odobre 1728. La Coynedic des Chanfons, en 1640. compofee de couplets de Chanfons joints & coufus les uns aux autres , cette Comedie a bien pu don- ner Pidee des pieces en Vaudevilles (5c des Ope- ra Comiques. X^ Comedie des Coyne dies. Deux pieces portent ce Titre , Tune traduite d'une Comedie Italienne ou le r:^cre efl mele avec le profane par Rene Barry fous le nom de du Pechier en 1629. '^^" o6tavo » o: Pautre par un anonime qui marque fon nom par les lettres L. S. D.P. La Comedie des Coimdiens, Nous avcns trois Co« -DSsT HEATRES «7p medies fous ce tkre , la premiere de M. Gou- genot 5 reprefentee en 16^3. les Comediens qui font introduis en cette piece fontBellerofe , Gau- thier , Boniface , Capitaine , Guillaume , Turlu- pin 5 la Demoifelle Valliot femme du fieur Gau- thier , les Demoifelles Beaupre , Beau-Chateau, Lafleur & Bellerofe. La feconde Comidie des Comediens efl: de M. Scudery , reprefentee en 163 J. Voyez I' Amour cache par l^ Amonr, La troifieme aufli intitulee V Amour Charlatan en trois aftes avec des airs fat reprefentee en J 7 1 0. dans un terns ou les fpedacles de la Foire avoient tellement pris le deffus a Conftance^ ou les Lacenes. T. de Mont- Chretien en 1617. Vingt ans auparavant Pierre la Rivey avoit fait une ancienne Comedie en Profe fous ce meme titre de la Conftance. Les Conttns. Comedie en Profe de M. Turnebe en 15^4- Le Contrafle de I'^'^mour & Ue l^ Hymen, Comedie en trois Ades de M. de Sainte-Foy , joliee au Theatre Italien au mois de Mars i 727. La Connjerflon de Saint Paul, Tragedie de M. dc Villemot en i6yo. La Coquette, Comedie joiiee fur I'ancien Theatre Italien. La Coquette & la favijfe Prude, Comedie du fieur Baron. On croyoit qu'il n'en etoit que le pere desTheatres. 85 sdoptif , 6c que le veritable efoit un Gentilhomme Auteur de la Vie d'Henriette - Silvie cie Mo- liere. La Cvcjuette dt Village , ou Ic Sot fuppofe. Par un Ancnyme. Coreiiis & Callyrohee Tragedie de M, de LafofTe , reprefentee en Decembre 1703. Cet infortun^ Pretre de Bacchus ne ft guere plus hcurei x fur le Theatre qu'en Achaye ; car apres trois ou quatre reprefentations 5 il fut contraint de dif- paroitre. 5, Antoine de LafofTe d'Aubigny , fils d'un Mar- chand Orfevre de Paris , fut d'abord attache ,, au Marquis de Crequy aupres duquel il etoit , ,, lorfqu'un funefle coup enleva 3 la France ce ,5 jeune Heros a la journee de Luzarra. 11 fut „ charge de porter fon Coeur a Paris. II fut de- „ puis Secretaire de M. le Due d'Aumont, ,5 dans PHotel duquel il mourut au mois de De- ccmbre lyoS. bes Tragedies font Polixene , „ ManliHS'Ca-pir'olinns , Thez,te , Corcfns , impri- „ mes a Paris en 1706. /;^-'i2. II a encoredonne j5 une Tradud:ion A^Anacrcon en Vers Francois „ avec des Remarques & quelques Odes. Celle „ fur la Bataille de Marfaille lit du bruit. La Poeiie Italienne lui etoit familiere , &c une „ Ode en cette langue lui merita une Place dans ,, I'Academie des Apetiftes de Florence , ou il pronon9a un Difcours en Profe , dont le „ fujet convient tres-bien au gout des yeux hlens , on des noirs ? Conne, ou le Silence Paflorale de Hardy. Coriolan. On connoit ie trait d'hifioire de ce Ro- Fij §4 BiBLIOTHEQUfi main , qui revoke centre fa Patrie , mit bas Us armes attendri paries Jarmes de fa mere , dont quelques-unes font difFerentes pour le fujet. Robert Gamier avoit anciennement compofe une Cornelie, Hardy en fit une en 1625. Mademoi- Telle Barbier a donne Comelie mere des Gracques, quifut reprefentee en Janvier 1703. & qui re- ^ut de grands applaudillemens qu'on vouloit fairs desTheatkbs. ^J* rejaillir fur M. Pellegrin. Enfin M. le P H conjointement avec M. Fufellier , ont donne la Tragedie C-^rrielte f^eftale , qui fut re- prefente en 17 i 3. Tans grand fucces. Coronis, XXVII. Opera paftorale heroique en trois A6les & un Prologue des Mufes. Les Vers font de M. Bauge , & la Mufique de M. Theobaldo Gati , dit Theobal , reprefente en 1 69 i . non imprime en Mufique. Le fujet eft la Fable de Co- ronis tuee d'un coup de fleehe par ApoJlon , en ' vengeance de I'infidelite qu'elle lui avoit fake pour un jeune homme de Theffalie. I^es Corrivaiix. Comedie en Profe de Jean de la Taille de Bondaroy ; le fujet eft tire de TAriofte, Cofroes Roy des Perfes, Tragedie de M. Rotrou re~ prefentee en i 6^0: Cette Tragedie a ete corrigce. Sc remife au Theatre a la fin de Novembre i 704. par M. de Valentine Controlleur General de la Maifon du Roy , & fut dans le meme temps im- primee avec Pancienne de M. Rotrou a cote. Les Coteai4,x , ou les Mur^i^tis friands. Comedie de M. Z reprefentee en 1665". En ce temps les Gourmets de la Cour formerent une efpece de Chevalerie fous lenom des Coteaux , dont les Profes etoient diftingues dans la connoiffance des Vins & des Coteaux ou ils croiflent. M. DeC- preaux fait mention de cet Ordre dans fon Feftin.. . La Coupe enchantec. Comedie de M. de la Fontaine, fous le nom du fieur Chammelee Comedien. ree- ducation que M. G . . < . . Architede voulut don- ner a fa fille en la tenant enfermee & privee de la connoiffance des hommes , fournit le fujet de cette petite Piece. L€s Qopipj d'Arnour & de Fortune^ Nous avons F iij $6 BlSLloTBQlTE de'^y. Pieces de Theatre Cons ce titre ; I'une de M, TAbbe de Boifrobert en i j ^' 6 I'autre de M. Quinaur en iS^y. felon qaelques-uns. Ce fujet crt tire d'une Comedie Efpivrnole intitulee : // credito inatto \ au contraire , M. de la Monnoye le dit tire d'une Comedie de Don Antonio de Solis , quia pour titre; h Tnom^vic d^ Amom & de Tortnne, Let Coups dit haz.^rd, Comedie de N . . . , en i 5c? r. La Cour Bergere ou I' A cadie de Sidney, Tragi- Comedie de M. Marechal. Le Couron ei/iraf de D ^ : , autrement Darius. Tragi- Comedie de M. I'Abbe de Boifrobert en i 64.2. Le Cour ttj'^n pcirfa.it, T. C. de M D. G. L. B. T. en 1668. Le Coartilan retire, Comedie de Jean de la Taille de Bondaroy Crefphrate oxxie retour des Heraci'df^. Tragedie de M. Gilbert Secretaire des Commandemens de la Pn^eine Chrilline de '.^uede , & Ton Refident en la Cour de France, reprefentee en 163c?. Voyez les Heradidss. Creiife l\4thenienne, Lxxvi. Opera. Les Vers font de Ivl. Roy, &:la Mufique de M. la Cofte - re- prefente en i-;ia. & grave in <^o. Le Prolo- gue efl: entre i'Hifloire Sc la Fable, dont la difpu- te eft terminee par Apollonqui les reiinit pour le Specfcacle de Creiife , dont autrefois fon ccEur porta les chaines. Euripide a traite ce ftijet fous le titre dV«?. Crifpc{hi inort:de)on les malhettrs djt Grind ConflaH" tifU T. en 1639. Cette Tragedie fe trouve dans Je Theatre Francois 3 ou Recueil des meilleurs Pieces du Theatre ^q,s anciens Auteurs. II y a une autre Tragedie de la mort de Crifpe aufli intitu- D E S T A E A T n B S. Sj lee, r Innocent ynalheureux ^ par M. Grenaille. Crifpins. Les premiers Crifpins ont ete jolies pat PoifTon premier du nom. Voyes Ui Fols dtverttf" fans. Les Pieces intitulee Crifpin , font : Crifpin b-t Efp-fit, Comedie du fieur de laThuillerie, reprefentee en 1682. Cette Piece en un Ade de Vers , eft de M. I'Abbe Abeille , qui I'a donnee -.. fous le nom du fieur de la Thuillerie. Crifpin y paroit d'abord fous Phabit d'un S9avant , puis fous celui d'Hommede Guerre ; il fait le recit du fiege de Puicerda qui eft fort divertiftant. Chcvdier, Comedie du fi ^.r ChammeleeComedien, Voyez les Grifettes, •— Medecin, Petite Comedie en Profe du fieur Hauteroche, reprefentee en 1680. & joiiee jour- neilement fur le Theatre Francois. — Muficien. Comedie en cinq Ades de Vers du fieur Hauteroche. Elle fut reprefentee en i (^74. & eut quarante reprefentations dans la plus mau- vaife faifon de Pannee pour le Theatre. ^— Preceptear. Comedie en un Ade de Vers du fieur de la Thuillerie , reprefentee en i 6']^* L'Auteur content de la reiiflite de fa Piece , a- voiie cependant dans fa Preface, qu'une perfonne qu'il avoit prie d'aller dans le Parterre pour fca- voir ce que Pon diroit de fa Piece , vint lui dire avec ftncerite, que plufieurs gens en avoient parle de difFerentes manieres; mais que nul n'a- voit dit qu^elle fut bonne. » Les autres Pieces 30 qui ont paru fous le nom du fieur Jean de la » Thuillerie Comedien de la feule Troupe Roya- >5 le , font les Tragedie de Soli?nan 6c d'Hercn/cSc n la Comedie de Crifpin bel efprit ^ recueillies en » un volume in i 2. en i 6^0, On a toujours pre- *» tendu qu'il n'etoit que le prete-nom de ces F iiij $S Btbliotbquk ?» Pieces. Voye^ les en leur rang en ce Cata- » Icgue. ^— ^/^^/ de fori M riir\ Petite Comedie de M.* le Sage , reprefentee au mois de Mars 1707. Elle eft fouvent reprife au Theatre,. X^ Cm- ^«^ Petite Comedie en Vers libres de M. de BoiiTy , reprefentee au Theatre Italien avec fucces le y. f'evrier I7i2. Elle etoit precedee d'un Prologue qui avoit pour titre , l^ ^uteMv fu^ jerftiticHx , & fuivi d'un diver tilFement aufli in- genieux que flngulier. Les Adeurs de la Piece etoient Apollon , Thnlie , la Critique , un Auteur fatirique , la Medifance, le Vaudeville , Corefus, la Contre-danfe , le Menuet, M. Philippes Nericaut Deftouches Seigneur M de la Mothe, a etc Secretaire de TAmbaftade de 95 M. le Marquis de Puyfieux en SuifTe , puis lui- w meme employe en quelques negociations en la >5 Cour d'Angleterre. 11 eft un des quarante de » TAcademie Fra^oife , il a donne au Theatre «» Francois le CuYieux nnverttnent , r Ingrat , /'/r- ** rejoin , le Medifant ^ le triple MariagCy l^Obda^ •»^. cle i?/7prevu y l' Envieax , It faiijje P'eave , U » Phihjophe marie , Us Fhtlofefhss ainoHTCHX & Is GlGri^ax, dbsTheatrbs J?<> Cymtnde ou les deux Ficihnes, T C. de Guillaume Collctet en 1642. in 40. C'efl I'unique Piece Dramatique de cet Auteur qui a donne plufieurs autres Ouvrages , qu'on peut voir dans I'Hillioire de I'Academie Fran^oife. II etoit Avocat aux Conieils , &; mourut le j 9. Fevrier 1 6 jp. a Paris, ou il etoit ne le 1 2. Mars 1 5y 6. II etoit de I'A- cademie , dc un des cinq Auteurs choifis par le Cardinal de Richelieu pour la compofition des Pieces de Theatre. Cyrus. Quatre Tragedies portent le nom de Cyrus ; la premiere de P. Mainfray^intitulee, Cyrus triom- fhant i ou lafiireur d' Aft i ages , en cinq A(^es de .Vers. La feconde , du fieur Rofidor. La troilieme de M. Quinaut reprefentee en J 6 ^6, dont I'adion principale eft la mort de Cyrus. Dans cette Piece la Reine Thomiris entrant fur le Theatre , dit ces deux Vers ; One Von cherche pariout rnes tahlettes perdues I Et que fans les oHvrir elUs me Joient vendues, Il efl a croire que ces tablettes etoient aufli d'ufage chez les Reines Perfanes , que les chapeaux dont les mains de nos Adeurs font embaraffees , Fe- toient chez les Heros de la Grece &: de Rome. Enfin la quatrieme Tragedie de Cyrus efl de M. Danchet reprefentee au mois de Mars 1 7o5. Plu- fieurs annees auparavantle Pere de la Rue avoit fait reprefenter au College des Jefuites une Tra- gedie Latine de Cyrus de fa compoiition. Le delfein de M. Danchet eft different de celui de cet illuftre Auteur ^ mais il avoue qu^il lui doit le caradere d'un de '^qs principaux perfonnoges^ (5c 90 B X B L I O T E Q U E qu'il a tache de lui donner les memes fentlmens de vertu. D. Z^ T)^me irfvifthle, Le fujpt eft tire de la Dame Duene Piece Efpagnole , une des plus belles du Calderon. Nous avons deux Comedies de la. Dame ni vi fthle ^ ou Efprir follet '^ la premiere > de M. de Douvilledonnee en i 645. qui eft fans vraifemblance , & plutot en Profe rimee qu'en Vers ; cepeniant fcs incidens parurent fi diver- tiflans , qa'eile eu^ un grand fucces ; la feconde , en cinq Ades de Vers reprefentee en 1 6S^. pa- rut fous le nom du fieur H^uteroche; cependant eUc eft de M. Corneille le jeune. Le Theatre Ita- lien n'a pas manque de faifir ce fujet Comique , ayant aufH fa ^->ame n/ifibls. La Oame M^decin. Comedie de M. Monttleury re- prefentee a Guenegaud au mois de Janvier idyS, La Dame Smvante, Comedie de M. de Douville en Les Djimc^ vangies- Comedie de M. Donneau de Vize , reprefentee au Theatre Fran9ois en i ^py. C'eftla defenfe du beauSexe contre la Satire de M. Defpreau^, laquelle parut en ce temps. Danae ou Crifpin J^tpiter. Comedie en un Ade de Vers de M. de Lafond, reprefentee au mois de Juin 1707. Danae. Comedie en trois Ades de Vers , avec un Prologue Sc des agremens , par Mrs Saintion 3c Dominique. C'efl la premiere ' Piece qui ait ete reprefentee a I'ouverture du Theatre des Come- diens Italiens a la Foire Saint Laurent le 2 5". Juil- let 1721. » Le 17. du mois fuivant la De- w moifelle de Lalande nouvejle Adrice y joiia t)EsTHEATRES. 9T » le Rolle de Colombine Sc de Junon , 8c dans M une efpece de Prologue difpofe expres « pour i'mtroduire fur la Scene , on fit la ce- " n remonie de fa reception dans la Troupe. Les Danaides. T. de M. Gombaud en 1658- Voyez Hyfnmenefire, JDanaus, T. en trois Actes de Vers de M. de Lifle , avec des intermedes Comiques auili en vers d'une idee nouvelle 6c tires de la Piece, en forte que chaque Ade Tragique en produit un Comique. La Muflque de ces trois intermedes etoit de ia compofition de M Mouret ; elle fut reprefentee au Theatre Italien aumois de Janvier 1732. DariHs, Trois Auteurs ont compofe des Tragedies de Darius , Hardy & Jacques de la Taillede Bon- deroy ont fait \q^ Tragedies de la mort de Darius , & M. Thomas Corneiile en a compofe une intitulee , Darius Amedockus Roy de Perfe , le jeune Darius dont on croyoit avoir facri- fie la vie , paroit fous un nom deguife , &: rede- mande le Trone qu'Ochus fon oncle lui avoit ufurpe. Voyez aufli le Couronnement de Dairc, Dav/d ou l^Aiulterc, Tragedie de Montchreflien en I 61 7. Le Debauche, Comedie en un A(^e du fieur Baron , reprefentee fans fucces en 170S. Dshora. ou la DelfvrarJccT, de Pierre de Nancel en 1(^07. Cememe fujet quiefl tire de I'Ecriture- Sainte, a ete traiteen une Trcgedie par M. Du- che =" M. Duche de Vancy etoit fils d'un Secretaire •» du Roy aufli Secretaire general des Galeres de n Fr.mce Une bonne education lut le feul herita* »> ge que fon pere lui iaifla. Dans les bornes e- » troites de fa fortune , ii donna ks premieres 55 Btbliotsquh » annees aux delices d'une Poefie galante Sc en- "jouee qui lui ouvrit bien-tot le commerce da « monde poll ; mais fes bonnes moeurs le degou- » terent in^enHhiement de ces charmcs trompeurs, »& fa Mufechanojeant fes occupations profanes, >> fut fuivie d'uu fucces plus heureux dans les Pie- *> ces faintes qu'il donna. CeRit ce nouveau genre » de Poefie qui I'mtroduifit a la Cour j fa Tragedie nd'A'yf^ilon s'y fit admirer, Sc il achevoit une » Piece du meme genre , lorfqu'une mort pre- » matureePenlevaa la ileur de fon age a la fin de 9* 1 704.. II etoit de PAcademie Royaledes Belies »» Lettres ; fes Poemes ou Opera font Cephale & » Pmcris ^ Theagene & Curiclee ^ les j^mours de » Aiomiis^ les Feres Galantes, S cilia, & Iphigeniei » Ses Tragedies font Debora , Jonathas & Ah-* ^ falon, Les Debuts, Voyez les Pay fans de qualite. La De eolation de 5. J^ean-Btptifie. T. de Pedault. Le D^d.ain amoureux, Paflorale d'lfaac de la Grange. Le DedAtn affeEle, C. de Mademoifelle Monicau en trola A6i(^.s de Profe , reprefentee au Theatre Ita- lien en Decembre 1724.. Elle fut bien re9ue du Public. Le Dedit, Comedie en un A6le de M. Dufrefny , reprefentee en 1715). au Theatre Fran9ois. La Defaitede la Viaffe & de la Picc^uoree, & Ban- nijjement de Mars. Par Gabriel Bounin Maitredes Requetes de S. A. R. M. le Due d'Anjou, en Delie, Paftorale du fieur Chammelee Comedien en I 6^S. Elle cut peu de fucces ; on doit remarquer que les Paftorales en general n'ont pas ete heu- reufes fur le Theatre. D E S T H E A T R E S. ^V iDemetriHs, Voyez la rnort de Demetrius, D^mecrite ameureux, Comedie de M. Renard en cinq Ades de Vers , reprefentee au Theatre Fran- cois en 1 700. La Scene change au fecond A6le, on trouve en cette Comedie la plus diverti/Tante reconnoifTance qu'on ait dans le genre Comique. Democrite pretendu fou, Comedie de M. Autreaii. II I'avoit d'abord prefentce aux Comediens Fran^ ^ois qui la refuferent ; cependant au Theatre Ita- lien ou elle fut joiiee en Avrii 1730. ^Wq a ea vingt-deux repeefentations au profit de I'Auteur. Cette Piece qui eft en trois Ades de Vers eil eftimee une des meilleures de cet Auteur. Le Deniaife, C. de M. Giilet en I 6/^S. Le Denouement imprevH, Petite Comedie de M, Marivault , qui n'eut pas grand fuces au Theatre Fra9ois en 1724. Le Depart des Comediens Udliens, Deux Comedies portent ce titre ; I'une de M. Dufreny joiiee fur i'ancien Theatre Italien en Aouil j 694. & Pautre des fieurs le Grand 6c Dominique , jouee fur le nouveau Theatre en Odobre 1723. Cette der- niere fut faite au fujet d'un Voyage que les Co-' mediens Itahensdevoient faire en Angleterre.* Le Dip it amour eux, Comedie en cinq A(^es de Moliere ; une Comedie Italienne du Serchi lui a fourni Tidee & le canevas de cette Piece qui fut k feconde qui ait ete reprefentee a Paris au Petit- Bourbon au mois de Decembre i 6y 8. Elle avoit ete jouee auparavant aux Etats de Languedoc tenus a Beziers. La Deroute da Pharaon, Comedie en un A(5le de ProfeavecundivertilTement; c'efl la derniere du Theatre du fieur d'Ancour : les Comediens £qs Camarades ne jugerent pas a propos de la repre- ^4 Br BtlOTEQUE fenter , quoiqu'ils I'cudnt repete 8c meme an=- nonce dans leurs Affiches ; mais malgre le me- pris qu'ils avoient fait dc fa Piece , I'Auteur fe flatte dans fa Preface , qu'elle auroit ete re9ue favorablement. '•Florent Carton connu fous lenomde d'An- 93 cour , naquit a Fontainebleau le premier No- s^vembre i66i, jour de la naiffance de Mon- w feigneur le Dauphin , ainfi qu'il nous I'apprend »3 dans i'Rpitre dedicatoire de fa Comedie 3> des Fees a ce Prince. Pour m'' attach er at oi le del m^a defline , Des le ynomevt qu au jour il ouvrit ma, pauplere ^ Qu^el prefage heureiix d'etre ne Ce 7nsme jour fi fortune ^ Oh tu vis aujfi la iHrniere, s> li etoit fiis de Florent Carton , Ecuyer Sleur M d'Ancourt, & de Louife de Londe , qui d&(- » cendoit par les femmes des Bude , Sc petit-nls 3» B'un Senechalde Saint- Quentin. Il etoit hom- 85 me d'efprit Sc parloit tres-bien, 6c avoit M fait de bonnes etudes a Pa'-is dans le Colle- « ge des Jefuites fous le Pere de la Rue II » ecudia en Droit Sc fe fit recevoir Avocat a » I'age de 1 7 ans Sans etre grand Adeur il M avoit certains Rolles convenables qu'il joiioit wavecfucces, fur tout ceux de Raifonnemens , » comme le Mifantrope , Efope , 3 converfation le firent rechercher des ^rnnds 3? Seigneur, 11 fe retira du Theatre a Paques 3> 171 8. Son flile eft leger & agreable , & ii tous c» fes Ouvrages ne font pas aufli charier qu'on »>le defireroit, on pent dire que le Dialogue en o9 eft toujourstres-vif. Ilmourut en fa Terre de s> Courcelle-le Roy en Berry le 6. Decembre M 1 7^1 5" . en fa foixant Sc cinquieme annee 1 1 avoit »> epoufe en 1 680. Therefe le Noir foeur du fieur *> de la Toielliere , qui etoit une des plus gratieu- •5 fes Comediennes du Thedtre,& qui dans unage » afTez avance , joiioit encore les Rolles des jeu- w nes Amantes avec les airs enfantins Sc les o-ra- « ces de la jeunefte. Elle avoit quitte le Theatre a» en 1720. 6c mourut aParis le 11. May 1725. » agee d*environ 64. ans. Les Oeuvres du » fieur d'Ancour en neuf volumes in- 12. con- » tiennent les Pieces fuivantes ; i . vol. les fonds 99perdus, le Chevalier k U mode , la Maifon »de Campagne^la foUe Enchere , I'Ete des Co- » cjHettes , la Parifienne, ** 2. vol. La Vemme d^ Intrigue ^ les Bourgeoifes y* a la mode, la Gaz^ette , I' Opera de Villa (re ^ y» I' Impromptu de Garnifon^ les Fendano-es, » 3. vol. Le Tuteur y la Foire de Befons y les ^ \' Vendanges de Sureene ^ la Foire S. Germain ^ U -» Moulin dej-avelle^ les Edux de Bourbon, =» 4. vol. Les Vacances , Renaud & Armide , » la Lotteries le Charivary , le retour des Officiers^ 55 le Curieitx de Compiegne , le Mary retrouve'. 5, y. vol. Les Fees , les En fans de Paris , U „ Fete de Village^ les trois Cou fines, 2i 6. vol. Collin MailUrdy I'Operateur Barry , 55 3: j)^ BlBLlOTEQUK ^, lef noHveaiix Divert ijfemsns des Comedies de ^y NnconriH des Amans magnifiq^tes & ds Circe , ^yle galant Jardinier^ I' Impromptu de Livry , les ^ydeiix Diables Boiteux ^ le Divertijfement dc ,, Sceaux, 3, 7. vol. La trahifon punie ^ Madame ArtHi i „ L's rJgioteurs ^ la Comedie des Comediens opi ^ A^ mour charlatan, 5, 8. vol. Cephale & Trocris , Sancho Pan^a ^ 33 r Impromptu de Surene , les Fetes dn Cours, 55 9. vol. Le vert-Galand , le prix de r Ar^ne^ 3, biife 5 la Metcmpficofe , la Deroute dii Pha^ 3, raon & la Defolation desjonmfes. Depuls Pirn- „ preflion de fes Oeuvres il a encore donne deux ' 3, autres Pieces intkulees; Pune , I'Ecltpfei Sc 3, 1'autre , la Belle-mere. II a laifTe encore queiques 35 Pieces de Theatres Sc des Ouvrages de Piete, 55 Voyes les Fees au fujet de [es filles, i^ Defcentede Mez^etin aux Enfers, Comedie de M, Renardreprefenteeen Mars i 689. La mortde Dominique fit qu^il n'y eut point de Rolle d'Ar- lequin en cette Piece , ce qui etoit une grande gene pour un Auteur de ce Theatre. J^a Defolation des deux Comedies, Petite Piece des fieurs Lelio pere 6c Dominique joiiee au Theatre Italien en 17 1 8. La Solitude qui regnoit depuis long- temps d^ns les Theatres , fournit le fujet de cette petite Piece. i^ ^ La Defolation des FiloHx, Comedie de M, Chev. ]ier,jouee en 1662. a I'occafion de la bonne Police etablie par M. de la Reynie dans la Ville de Paris. Xja Defolation desjo'ueufes, Comedie en un Ade » avec un Divertiilement du fieur d'Ancour. Le Demi. Comedie en un Ade de M. Thomas Corneille , P E S T H E A T P E S. ^J Cornellle , & non du fieur Hauteroche fous le nom diiquel elle fut donnee en i (5So. Cette di- vertilTante petite piece eft tiree des Contes d'Eu- trnpel. La jbe^^inerejfe oh Madame Johin. Comediede Mef- fieurs Thomas Corneille & de Vize en Novem- bre I 679. Cette Piece em un i^j^czis extraordi- nnire, ayan- ete joiiee p'^ndnnt cinq mois , ce qui n'etoit pas encore arrive a aucune Piece fan^ nia- chlnes. Elle {bt reprefentee quarante huir fois de fuite fans intermifllon d'ai cvme autre Piece , & les dix-huit premieres fiirent au double. On f^ait que c'eft la Voifin qui eft deflgnee fous le nom de la Jobin , & que toutes les Scenes develo- pent les tours d'adrefle , dont les pretendues De- vinerefTes s'etoient fervi depuis quelques anne'es pour tromper &: epouventer bien des gens a Paris ; c'eft la derniere Piece de M. Corneille. ,, Thomas Corneille frere puifne du grand .,. Corneille , etoit de I'Academie Fran^oife 5, & decelie A^^ Infcriptions & Eelles-Lettres. , Son gout pour la Poefie fut marqu^ d.k.^ „ fa jeunefTe , car etant en Rhetorique au Col- 5, lege des Jefuites de Roiien , il compofa en ,, Vers Latins une Piece de Theatre que fon Re- „ gent trouva fi bonne , qu^il la fubftitua a celle 5j qu'il devoit faire reprefenter pour la diflribu- ,5 tion des Prix. Queique terns apres etreforti du ,> College, il donna la Traduction des Metamor- 5, phofes d'Ovide. Il travaiila enfuite afes Pieces ,, de Theatre qui font au nombre de trente-trois, 5, toutes en Vers Sc en cinq Ades , dont plu- 5, fieurs recurent beaucoup d'applaudiiTemens ,, tant a la Cour qu'a Paris. Ces Pieces font , r. „ /fj Engagemens dtt JJax^ard , z, le jeir>t ^JirO' G vcml-re .731. Le DodeH-r impHreux.ComediedeM. le Vert 1(^38. II y a uriv^ autre Comedie fous ie meme titre non imprimee de M. MoUere en uii A<5te, C'efl: cette petite Piece qui fut joiiee le 24. Od )bre 1658. jo ir du Debut eclatant de Moliere s Majelles& toure la Cour. li fut dreiTe a cet efFet un Theatre d-^.ns la Salle des Garde^ du vi u.x Louvre , ou cette Troupe re- prefenta la Tragedie de Nicomede de M. Cor- neille La Cour fut fur-tout fadsfaite dujeu 6c de l'aq;remeni des femmes. La Piece ecant achevee, Moliere vint hue un compliment pour remercier Leurs Maieiles , 5i les prier deleur permettre de reprefenter un de ces petits divertiiremens dont il regiloit les Provinces ; ce fut cette petite Piece d.t DoJc^'ir a-:n)i'..reii>x ^\\^\\ reprefenta^ faifant lui- rnemele Rolle du Do£t^'ur. Comme il y avoitde- ja long-tem% qa'on ne parloit plus de petites Co- medies , Finvention en parut n:)uveile, 6c celle- ey dlvertit dem miere leurs Pvlajeftes , que le Roy donna {t^ ordres pour etablir la Troupe de Mo- liere .1 Paris. La ^alle da pedt Bourbon lui fut ac- - cordee pour y joiier altermtivement avec les Co- mediens Italiens ^ 6c cette iVoupe pric ie titre de Comediens de Son AiteiTe Roy ale MONSIEUR, Frere unique du Roy. Le Dothur extrav tgant, Peux Comedies portent ce ti're , Tune du fieur N:\nieLiii Comediea de la Reine , joiiee en 1 67 2. 6c I'autre de M. de Beau- regard , reprefentee en 1684. Dom, Les Comedies fous ce titre font prefque T)E S T H E A.T K E S lOJ toutes tirees des Auteiirs Efpagnols. JDom Alvare de Lune. T C. de Rotrou en 1^47. .— Bernard .^e Cabrere. Deux Comedies portent ce titre ; I'une de M. TAbbe de Boifrobert , Sc I'autre de M. Rotrou en ^ (S47. Cette derniere fe trouve dans le Recueil des meilleures Pieces ^Qs anciens Auteurs , imprime en 1705. en trois volumes in-12. ►-— Bertrand de Cigar al. Cette Comediequi efl la troifieme Piece de Thomas Cornellle , fut fort fuivie, & I'on a remarque que pendant la Mino- rite de Loiits XIV. eile fut joiiee plus de vingt fois a la Cour; elle reprefente le caradere d'ua extravagant aifez plaifant au Theatre, & eft tiree d'une Comedie de Dom Francifco de Roxas , fous le titre , Entre bobfii cindx el juego. • — Cefitr Dav-zlos. Trpgedie du meme M. Thomas Corneille. L^'ntr!gue de cette Piece eft Efpagno- ie , Sc toute fondee fur des de2;uifemens. Uii Fourbe jovial au moyen du vol d'une vahfe , fe donne pour Cefar Davalos , &: Cefar Davalos pour raifcnd'un combat , prend le nom du frere dTfabelie fa MaitreiTe. ^"^Garcic d,e N^ivarre. Voyes U Prince jaloux. • — ^aphet d^ Armenia Comedie de ?vl Scaron , re- pj fentee en i()yp. Cttte Piece reduite a trois Ades avecdes intermedes de Chant nans 3 La l^engeance dt PA- 5, rnour ^ V A'nante C^-prici'iife & la fcrnme jaloafe, L Ecole d^s Bourgeois. Comedie de M. I'Abbe d'A- lainval en trois Ades de Profe , joiiee en Septem- bre 1728. £lle ne fut point goiitee. U Ecole d^s CocHs OH la Free mtion inutile, Come- die du fieur Dorimond , reprefentee en 1661. ^-^ des femmes. Comedie de Moliere , reprefentee pour la premiere fois fur le Theatre du Palais Royal le 26 Decembre 1662. Une bonne partie de cette Com -die qui eft en cinq Ades de Vers , efl tiree d'une Piece Efpagnole de Dom Lopez , de Vega. Bien des gens fronderent d'abord cette Comedie , mais les Kieurs furent pour elle , & elle eut un fucces des plus complets. La Critique de cette Piece aufli de Moliere en fept Ades en Profe , fut joiiee le premier Juia 1663. Comme elle etoit du temps, & ingeni^u- fement travaillee . elle fit plaifir au Public. L'Au- teur la fit pour fe vanger 6c le Public du chagrin delicat de certaines gens qui avoient fronde fon Ecole des femmes. II y a encore une autre Criti- DEs Theatres. 107 que de FEcole des femmcs. Voyes Zelinde, ^--des Filles, Comedie en cinq Aftes de Versde 2vl. rvjontfieury , reprefentee a THotel de Bour- . gogne en 1 660. ^Gala-fue au i' An d'oiifner, C. du fieur Dominique en trois A6les de Vers , joiiee en eprembre 1710. dans la Salle de POpera de Lyon a Belcour. Elie eft imprimee. •- — dcs J loHx ovt le Coat Sc fit briller fes I) E s Theatres. i o^ 55 talens fur le Theatre du Palais Royal. A la mort 5, de Moliere il fe mit dans la Troupe de PHotel 5, de Bourgogne , ou il joiia toujours les premiers 35 Rolles avecles graces nobles & naturelles qui 3, lui ont fait une fi grande re'putation. En 1680. 35 la Troupe de I'Hotel de Bourgogne s'etant 3, jointe par ordre du Roy a celle deGuenegaud^ ,5 Baron y pafTa avec les autres , & y a toujours 3, reprefente les Rolles les plus brillans , Sc tou- 5, jours avec les memcs agremens jufqu'en Tannee 33 16^1 qu'il quitta le Theatre avec une penfion 33 de 3000. liv. Le vrai motif de cette retraite ,3 etoit qu'il traitoit d'une Charge de Valet-de- 33 Chambre de Sa Majefle qui lui en refufa Tagre- 3, ment. Apres trente annees de vie privee3 il re- 3, parut fur la Scene, leMercredyd'apresla quin- 3, zainede Paques i 720. Loin que fes talenspa- 33 ruffent affoiblis ou roiiillez par le non ufage , 5, au contraire , ils femblerent s'etre perfedlionnes, 93 & fa vieilleffe meme donnoit des convenances a 3, des Rolles ou la maturite fied bien; il ne laifToit 33 pas d'en joiier de jeunes , dont il s'acquittoit 5, tres-bien, malgre la difproportion de Page de 33 TAdeur 6c celui du perfonnage. II a continue „ de joiiir des applaudiffemens publics jufqu'au 35 trois Septembre 1729. qu^en reprefentant le 35 Rolle de Venceflas, apres avoir prononce ces y> Vers de la premiere Scene 3 Siproche du cercneil okje me vols defccndrei 3, II fe trouva fi Incommode de fon afme, qu'il ne 33 put continuer. 11 mourut a Paris le 22. Decem- 3, bre I 729. apres avoir re9u les Sacremens de 3, PEglife , &fut inhume en TEglifede Saint Be- 33 noit fa Paroiffe , fa demeure etant en une belle no B I B L lO T H E QU E 5, malfon a lul appartenant a I'Eilrapade. On rse 5, peut marquer pofitivement quel etoit fon age , yj ayant toujours ete fur ce fujet aulli mifterieux ,, qu'une Coquette ; enforte que cet age efl enco- „ reun probleme. On le croyoit age de 82. ou 3, 8 ;j . ans ; cependant apres fa mort on produifit 3, fon Extrait-Baptillaire du mois d'Odobre 165-3. y^ mais qui ne peut etre veritable , puifque des yy Fannee i 6 j 8. ilentra Comedien dans la Troupe jj de Moliere apres I'avoir ete dans la petite ,5 Troupe de la Raifin. II avoit epoufe Louife le 5, Noir ibeur du fieur de la Toriliiere Sc de la De- 3, moifelie d'Ancour.. De ce maringeil eut An- ^5 toine Baron , qui mourut vers It- : ^ Novem- 5, bre 1711. dans la Heur de fon age. C'etoit 35 un jeune Comedien beau , bicnfait , Sc dont 35 les talens commencoient a Te perfe£lionner ; 3, mais ces Meffieurs qui travaillent pour donner 3, du plaiilr au Public , en prennent fr-uvent trop ,, eux memes. Ce Baron fiis avoit epoufe la iille ,5 de la Morice Dire(S;rice des Spectacles de la 3, Foire , dont il a laille deux filles , I'une nom- 35 mee Mndemoifelle de la 1 raverfe , qui debutta 3, au Theatre le 8. Odobre 1 7 ; o. ^Tautrenoni- 3, mee Mademoifelle des Broffes , qui n'a fait que 33 parcn^re au Theatre, s'en etant retiree au mois j3 d'Odobre 1-729. 35 Michel Baron pere fe picquoit de Littera- „ ture, Sc avoit un Cabinet de Livres choifis. 35 II a donne plufieurs Pieces de Theatre , 3, dont on pretend qu'il n'etoit que le parain. 3, Ces Comedies , y compris celies qui ne font 3, pas imprimees , font : lejaloux , les pnie'vemens , ^^ U Renaes - vans des ThuilUries , f Homme a J, homic fortune , la Coquette , L^Andrisnne , Iss DBS Theatres. iit ;, ^^delphes , & I' Ecole des peres, VEcolier de Salama?ique. /Tragi - Comcdle de M. Scaron, ' Les Ecoliers, Comedie en Profe du fieur de la Rivey en I 597. 5^ Ceil la dernlere Piece de cet Auteur, s, qui fe nommoit Jean de la Rivey ; \\ etoit Cham- 3, penois , & a fait fix Comedies , qui font , U 33 Laqnais , Id Veii^ve ^ Us Effrits , le Morfondn^ i}le JaUux& les Ecoliers, Ces Piec«fs furent im- 55 primeesa Paris en lyyp. chez AbelLangelier; 3, quclques uns lui attribuent encore Nephelococu" 3) gie 3 ou la Nuee des CocHs, Comedie imitee Da- 35 riftophane , d'autres la donnent avec plus de 35 vraifemblance a Pierre le Loyer. II y a trois au- 3, tres Comedies 5 non de Jean, mais de Pierre de 3, la Rivey aulli Champenois ; f^avoir : 5, La Conflance, Le Eidel. Les Tromperies: „ Imprimees a Troyes par Pierre Chevillot en „i6ii. 'VEcoffoife ou le Defajlre, Tragi-Comedie de Mont* Chretien en i 6 1 7. V Ecuyer , ou les faux Nobles mis au billon^ Co- medie du temps , dediee au vrais Nobles de Fran- ce, par le fieur de Claveret , Paris i 666, Ce qui donna occafion a cette Piece fut une recherche des faux Nobles faite en ce temps. „ Les auires „ Pieces de M. Claveret font I' EJprit fort ^ & U 5, Ravijfement de Proferpine, TAoHard, T C. de M. de la Calprenedeen 1540; Les Ejfets de I' jimour & du Jen, C. en trois Ades par M. S. . . . reprefentee au Theatre Italien ai^ mois de Mars 1729. Les Effets de I'Ecit^fe, Premiere Piece du fieur Lelio Ills , en un Ade. £ile n'eut pas de fuc- ces. IIS. BlBLlOTEQlTfi 5, Le fieur Lelio Ills parut pour la premiere fois ,, au Theatre halien le dix Janvier 1726. il s'en ,5 retira avec fon pere au mois de Mars 1729 dans „ le temps qu'il feformoit , ayant les difpofitions ,, necefTaires Sc les talens convenables a fa profef- ,, (ion • dans le peu de terns qu'il y a ete il a four- 5, ni au Theatre les Ejfets de lEchpfe , Zephi^ ,3 re & t-lfre , le Sincere fi contre-tetnps. Il a donne 5, C'^njointementavec les fieurs Doininique & Ro- ,5 m^gnefy les Corned ens Efchves , Medee & i^J^.o^ . Parodie, <5c avec le fieur Romagnefy, 5, la P:irodie de Ptrnrne & Thifhee. 11 remonta au 5, Theatre le 26. Novembre 17^1. Egifle. Tra^edie de M. Pralardconjointementavec un AfTocie 5 rtprerentee au mois de Novembre I 72 !. £leUr^ Nous avons deux- Trap:edies d'Eleftre fille d'Agamemno2i5l'une deM deLongepierre, qu'il compofa fans aucun defTein de la donner au Public. Plufleurs annees apres . c'efl a-dire , au mois de Janvier 1703. elle fut reprefentee en I'Hotel de Conty a Verfailles. Le fieur Baron qui avoit quitte le Theatre depuis plufieurs annees , & le fieur Rofely qui s'en etoit retire depuis peu de terns, y joiierent , le premier le Rolle d'Orefte , S: le iecond celui d'Egifi:e. Elle re9ut de grands ap- plaudilfemens , & elle en avoit aulli re9u d'eic- traordinaires dans les repetitions qui en avoient ere faites a Paris ou tout le beau monde avoit coum en foule. Aufli M. de Longepierre a-t-il ajoiite de nouvelles beautez a ce fijjet qui avoit ete traite p?v Sophocle Sc par Kunpide. ,, Hilaire Bernard de Roqueley ne , Seigneur de „ Longepierre . d'une bonne Noblefife de Bour- ,, gogne, etoit natif de Dijon, 11 ccmmen^a dcs i'agc t>ES Theatres: n^ 3, I'age de 2 5". ans a travailler fur les Poetes 55 Grecs , 6c donna en i68y des Notes {^jr A- „ nacreon , Sapho , Bion , Mofchus , 6c fur les 55 Ydilles dc T heocrite , avec une Tradudion en 55 Vers de tous ces Poetes , 6c un Difcours en y, Profe fur les anciens. 11 mourut le 3 i . May 5, 172 1, age d'unpeu plus de foixante ans. 11 a 55 donne la Tragedie de ^dedee 6c celle d'Ele5Ire. L'autre Tragedie d'EleBre eft de M. Crebillcn, Elle auroit pu porter le titre d'Orefte fans y rien perdre , ce titre lui convenant egalement comme cclui d'Eiedrc. Elle fut re^ue avec applaudilTe- inent au mois d'Odobre 1708. cependant on lui reprochoit trop de reconnoifTances 6c de def- criptions. Lefujet eftqu'Orefle fe croit le fils de Palamede fous Ic nom de Tidee 6cc, jLes Elemens, Ballet 5 dontles Vers fontde M. Royj la Mufique de Mrs de Lalande 6c Defrouches , 6z la Danfe du ileur Balon. C'eft le troifieme Bailee danfe par le Roy 6c les jeunes Seigneurs de fa Cour aw Palais des Thuilleries le dernier Decem- bre 1721.il fut depuis donne au public fur le Theatre de POpera au mois de May 1729. Le Cahos dont les Elemens furent tires , fait le fujet naturel du Prologue j P Air efl caraderife par Pe- venement tragique dTxion , 6c fon amour pour Junon qui prefide a cet Element ^ I'Eau ell repre- fentee par le Naufraged'Arion; le Feu eft repre^ feme par celui des Veftales 6c le peril d^Emilie ; ■ la terre par I'aventure de Vertumne dc Pomone : c'efl le 1 04^. Opera, La Parodie de cet Opera fous le titre du Cahos, e(l des fieurs le Grand 6c Dominique , en quatre A(5i:es , avec un Prologue & des diveniflf mens reprefentee au Theatre Italienen Jijillet 1723, 'A ii^ Bibltotheque II y a une autre Parodie du meme Opera par JvL Fufelier en un Ade . 6c des divertifTemens fous le titre de Aiomus exile , ou Us Terreurs pani^ ^lies 3 reprefentee fur le meme Theatre Italien en Juin 1725'. Elrnire , oh i'heuretife Bigawne, TC.de Hardy. Elomire hypo con are , oHr les Aiedecins vangez., Co- mcdie de M. Boulanger de ChalulTay en 1^3:3. li eft aiie de voir que cette Piece eft une Critique de Moiiere , dont Elomire eft i'anagrame. Voyes le Portrait dn Peintre, VEmb^tras de Godard , oh r^ccouchee^ Comedie par un Anonyme en i 667. V Emharas des Richejfcs. Comedie en trois A<^es de Profe , (Sc un Prologue de M. d' Alain val , joiiee au Theatre Itaiien en Juillet 1725. Elle eft re- joiiee frequemment , &: ecoutee avec plaifir. 5, Les autres Pieces de M. d'Alainval font la 3, faiiffe Co?raeJfe , le Tour de Carnaval^ I'Ecole des 55 Bourgeois , le Mary cnrieitx^ & I'Hyver, L'Empereur dans la Lime. Voyes Arlequin Em^ pereur, Les Empirlques. Comedie en Profe de Mrs Palaprat &: de Bruysen 1695:. EndimiQn. Tragedie de M. Gilbert 5 intitulee les A^ monrs ds Diane & d Endimion, 11 y a un autre En- dimion ou le Raviftement , qui eft une Tragi- Comedie Paftorale de M. de la Morelle. Ce fujet a encore fourni un Opera qui eft le cxi i'^. C'eft une Paftorale heroi'que , dont le Poe- me compofe long - tems auparavant par M. de Fonteneiles ^ & par lui corrige , a ete mis en Mu- ftque par M. Colin de Blamont ; cet Opera d'En- dimion qui eft fans Prologue , fut reprefente au mois de May 173 i. II eut un petit nombre de to E S T H E A T m B s; j ly feprefentations , malgre deux belles decorations du Signor Maury Peintre Italien nouvellement ar- rive en France. ^£nee & Didon. Opera. Voyes Didon, II y a aufH une ComediedeM. Montfleury fous le titre ^'E-nU 6c de Didon, Enee & Lavinie. xxiv. Opera en J. A6les ; les Vers de M. dcFontenelles, & la Mufique deM. Co- lafTe 5 reprefente en 1691. imprime in -folio : Les Titans dc la felieite font le fujet du Prolo- gue. %es Enfmsde la joye.VmtQ Comedie avec un di- vertifTement de M. Piron, joliee au Theatre Italien fans fucces en 1725^. „ Ceil la premiere Piece de ,, M. Piron, qui a donne depuis la Comedie des ,, Fib ingrats , la Tragedie de Callijlhene & cells 55 de Gupavc Vafa, hes Enfans de Parts, Comedie en cinq Ad:es de Vers irreguliersdulieur d'Ancour.reprefentee en Oc- lobre 1704. Eile avoit ete joiiee des Pannee id^ip. fous le titre de la Famille a la mode ic^xxoi-- que ce foit la 27^. du fieu'r d' Ancour ^ c'efl: la premiere qu'il ait donne en Vers. Les Engagemens dit haz.ard, Comedie de M. Tho- mas Corneille ; c'efl la premiere Piece de cet Au- teur , qui n'ofa avoiier ce coup d'efTay quand il le fit paroitre fur le Theatre de PHotel de Bour- gcgne. Cette Comedie eft tiree de deux Pieces du Calderon Poete Efpagnol , Fune portanc le meme titre , (Sc I'autre celui de la Pvlaifon a deux portes difficile a garden Voyes V biconriHe. Les Enlevemens, Comedie en trois Ades du fieur Baron en i68y. Z*£?^i^^>^A,'. Petite Comedie en Profe de M. Neri-. cault Dcftouches en May 1727. Hij ti6 BibliothHque UEpretiV^. Comedie en trois A6les non entierement finle , trouvee dans les papiers de M. Dufreny , & brulce a fa mort. L^Epreuve reoprocjue. Petife Comedie de M. de la Fond reprefentee en Odobre 171 1. Elle eut dc la reuilite. . 11 y a une autre Piece de TEpreuve reciproque des (ieurs le Grand &; Alain en un Ade , qui a ete joliee en Province. L^s Epreitves, Ballet heroi'que de Madame de Gomes. Ercolc amante. L' Opera d*Orphe'e qui avoit etd joiieen i ^47. (5c la Pailorale de TAbbe Perrin , donnerent la penfee de renouveller ce fpedacle dans le temps des Noces du feu Roy, aufquelles on fit reprefenter cet Ercole amante , dont la compofition Italienne fut traduitc en Vers Fran- cois ponr la fatisfadion de ceux qui n'entendoient pas ritalien ; car on etoit encore dans la preven- tion qae notre Langue n'etoit pas propre pour cette Mufique Dramatique ; les Entrades etoient des Ballets , tires dc la Piece , dont les Vers e- toient de M. Benferade. Le Roy & la Reine y danferent avec les principaux Seigneurs de la Cour. Le Cardinal Mazarin fit venir d'ltalie tous Its Adeurs , & le celebre Abbe Melany y chanta un Roile ; il n'y eut d'Adrices Frangoifes que Mefdemoifelles Hilaire Sc de Labarre : Cet Opera etoit precede d'un Prologue , ufage qui a ete fuivi dans tous les Opera qui ont ete faits depuis. Les machines en etoient fi grandes & ii furpre- nantes qu'il y f n avoit qui enlevoient jufqu'a cent perfonnes. Cette Piece fut reprefentee dans la grande Salle d^s Machines des Thuilleries , qui fut batie pour le' Mariage du feu Roy fur les deflfeins D 1 S T HE A T R E s: II J 3u fieur Vigarany , Gentilhomme Modenois. trigone, Comedie en Vers Sc en Profe de M. Def- maretz en i (542. II y a une Traeedie fous ce me- me titre , de la compoiition de M. de la Grange » reprefentee au Theatre Francois le 17. Decem- bre 1 7 5 I . Eromene, Paftorale-de Pierre MarcafTus, in-§°. Eryphile, T. dc M. dc Voltaire reprefentee au mois de Mars 1732. Le fujet eft prefque tout de Tin- vention de I'Auteur, qui n'a pris de la Fahle, fi- non qu'Eryphile futla caufe de la mort d'Amphia- rus fon mm,6c fut tuee par Alcmon fon fils. Ce-tte Tragedie a quelque chofe d'Oreile &: de Cly- temneftre. La Verification eft pleined'harmonie, ies penfees nobles & elcvees , les Situations heu- reufes & les maximes neuves & hardies. Quelques jours avant la premiere reprefentation de cftte Tragedie , c'eft-a-dire , le trois Pvlars 1732. des Deputez des Comediens Francois allerent o:^rir aMeflieurs de I'Academie Francoife Pentree de Jeurs Spedacles; ce qui , de Tagrement du Roy leur Prote^eur , fut accepte par ces Meflieurs-. 'Efaii OH le Cbjjfenr, Tragedie de M. Behours en 1 606, Ce fujet eft tire de PEcriture Sainte. Les Ejba'is. Comedie de Grevin en i 5 60, „ Jacques Grevin un des beaux Efprits de „ fon fiecle , etoit de Clermont en Beauvoifis. „ II fut Medecin de la Ducheffe de Savoye , & ,5 mourut a Turin en i J70. age de 29. ans. On a „ perdu plufieurs de fes Poefies tant Latinet que 3, Fran^oifes. II a fait la Tragedie de Cefar 8c les 5, deux Comedies de la Tre/cr/ere & des Eshais ^ 5, fes autres Ouvrages font I'Olimpe qu'il fit pour 3, Nicole Eftienne, fille de Charles Eftienne Li- ^, braire (Sc Medecin , de laqueile il etoit amou- Hiij 11 8 B r B r, I o T ft E Q tr E 5, reux , la Gelodacrye , c'eft-a-dire , les Ris & fe 5, Pleurs , la Tradudion du Grec en Fran9ois des 3, oeuvres de Nicandre ancien Medecin Sc Poete 35 Grec. On peut juger par fa mort prematuree 3, qu'il commen^a a travailler fort jeune ; furquoi J, Ronfard dans une de fes Elegies iui dit : £t toi Gkbyi^ ^ toi mon Grevin encor I Qui dores ton menton d^un petit crefpe d^or y u4. qui vingt-^ deux ans n^ontpas clos les annees^ lu nous a toutefois les Adajes amenees , £t nous a furmontes qui fommesja grifons l Et qui-penjhns avoir Fhehus ennos muifons* ;, Mrs. de Thou 6c du Verdler Iui ont dotine de ",, grandes loiianges. £fope {les Fables d' ), Comedie en cinq A6les de Vers de M. Bourfaut , reprefentee en 1690. Cette Piece dont on connoit lemerite , fut cepen- clant fifHee aux premieres reprefentations , ce qui obligea FAuteur a faire une Fable pour les turbu- lans du Parterre, dont lefi^jet etoit le Dogue nui vouloit empecher le Boeuf de brouter ^ Sc dont les quatre derniers Vers etoient : u4 t ant dHoonnetss gens qui font devant vosyeux, Z>aijfez. la liberie d'applaudir ce melange ^ jEt ne rejftmblez.pas a ce Dogue envienx , ^i ne vcut manger 3 ?ii foaffrir que l^on mange ^ ' Cette excellente Comedie valut a fon Auteur line fomme de 4000 liv. outre les profits derim- prellion ; elie a ete traduite en pluiieurs Langiies Sc joiiee fur prefque tous les Theatres de i'Eu-' rope, DE S T H E A T E E S Tip JEfope a U Ceur. Comedie auili en cinq Afles de Yers dumeme^M. Bourfaut , reprefentee au mois de Decembre 1701 apres la mort de I'Auteur , ce qui I'empecha de repafTer lui-meme Ton Ouvrage & d'y mettre la derniere main ; d'ailleurs cette Piece fut fort alteree a la reprefentation , 011 1'on retrancha quantite des plus beaux Vers , par la crainte des applications ; par exemple , dans la belle Scene du premier Ade ou Crefus fe plaint du peu de iincerite des Courtifans, FAuieur lui faifoit dire ces quatre Vers. Far-la je m'apperfois , ch du moins je fotippnne Qj£on encenfela vlacs ant ant que la pcrfonne y Qjic cefl an Diadems un trihut qne I'oa rend , £t que le Roy quhegne eft topijours lepbis^ra?jd, II y avoit quantite d'autres endroits de la meme force, qui furent ou fupprimes ou gates. Latroi- fieme Scene du troifieme Ade , quoiqu'imprimee en cette Piece 5 n'efl pas pareillement jouee fur le Theatre; c'eftun difcours entre Efope 6c Hy- pocrate Courtifan ^ efprit fort ^ qui ne peut croire aux Dieux. „ Edme Bourfaut etoit natif de Mufly-rEvefque J5 petite Ville de Champagne , ou les Eveques de 3j Langres ont une Maifon de Carapagne. 11 y na- 55 quit au mois d'0<^obre 1638. Son pere Offi- 55 cier de Guerre negligeadelui faire apprendrela „ Langue Latine. II vint a Paris en 1 6 5 i . ou des ,5 Page de quinze ansilfitreprefenter fcs premie- 3, res Comedies. II devint Secretaire des Com- 5, mandemens de la DuchefTe d'Angouleme, veu- „ ve du fils naturel du Roy Charles IX, Ce fat ^j dans ce temps qu'ii compofa la Gaz^ette Barlefqnff H iiii 3, qa'il prefentoit toutes les femaines au Roy ^ qui 5, lut accorda line penfion de deux*mille Ijvres; „ mais quelques traits de fatire qu'il lacha contre 55 rOrdre des Capucins , lui firent perdre cette 5, penfioa & I'envoyerent a la Baftille en i 67 1. y, Enetantforti , il compofa I'Ecole des Sonve- 5, rains pour I'education de Monfeigneur. Le Roy 5, en fut a content , qu'il nomraa M. Bourfaut 5, pouretre bous-Precepteur de ce Prince , hon- ,, neur dont le feul defaut de Latinite ne lui per- 5, mit pas de profiter 11 travailla dans la fuite par 53 Tordre du Roy a un Ouvrage intitule it Mufe 3, enjouee , qu'ii prefentoit tou« les mois pouf inf- 5, truire & divertir M le Due de Bourgogne. Le 55 Privilege lui enfut retire pour des egards qu'on 3, crut devoir au Prince d'Oi-ange Roy d'Angle- 3, terre. S^ Tragedies toutes en Vers font ^ i. le 35 Adort 'viva/n y 2. les Cadenats , 3. le Medecin ^^ volant^ ^.Ics Nicandres , 5. le Portrait dii 5, Peintre , 6, les Teux ds Philis chan^ez, en aftres , 33 7. IcL Satire des Satires ^ 8. G erm aniens ^ p. 3, Marie Stuart , 10. la Comedie fans titre , 1 1. 55 Meicagre\ \i, la Fete ds Lt Sfine , 13. les Fa- 5, hies d^Epipe , 14. Phaeton, i^,les mots }. la 35 rnode^ 16. ^/c'pe ^ /^ C^//^ -" Ses Ouvrages en 5, Profe font deux petites Hiiloires , fyavoir le ■ e de Conde y & le Afarquis de Cha'vigny 33 'rm. 55 n ois volumes de Lettres agreables par la va- 3, riete des traits , & une Lettre fur les Speda- 35 cles, Ilmouruta Page de ^3. ans le i y. Sep- 3j tembre 1701. d'une Colique qui lui noiia Pin- 35 teftin. Efope ( /^/ Fables d' ). Comedie de Euftache le No- ble , joiiee au Theatre Italien au mois de Fe- vrier 1^93- ^ -^ "^^ nit que fit PEfope de M. Bonr- BIS Thb'a t »es; I2F iaut, excita M. ie Noble a compofer unepareille Comedie pour le Theatre Italien. La morale en eft fine » 6: Ics fables legerement ecrites ; aufli eut- die un grand fucces. ,, Jene connoisde cetAu- j,«reur que deux Pieces de Theatre, celle-cy & /^jf 5, rif//.v ylrleqptins, VEhrit de contradiBion, C. en un A6le de Profe de M. Dufreny , reprefemee en 1 707. Ceil une des meilleures petites Pieces qui foit au Theatre Francois. 'L^Efvrn folUr, Voyes la Dame invifihle & rincort" nne, VEfprit fort. Comedie de Moniieur Claveret en 1636. hcs Efprhs, Comedie de Pierre de la Rivey en VEie des Coquettes, Comedie en un Acue de 25*. Scenes du fieur d'Ancour , reprefentee en 1 690. Dans Ton Epitre Dedicatoire a Madame la Pnn- cefle de Conty premiere Doiiairiere , il dit qu^il lui confacre celle de (ts Comedies qui a eu le plus d^applaudiffemens. Efiher. Outre les Tragedies de Vaflhy & d'Aman de Pierre Mathieu , nous en avons deux fous le titre d'Edher , Pune de P^I. Duryer reprefentee en 1 64.4. Pautre du ceiebre M. Racine. Cette der- niere fut faite pour les Demoifelles de Saint- Cyr , qui la reprefenterent plufieurs fois devant le feu Roy &i les Grands de fa Cour pendant le Carna- val de I'annee i(58p. Elle etoit alors en cinq Ades avec des Chcsurs & d^s chants liez avec I'adion principale ; la Pvlufique etoit de M. Mo- reau. Depuis les Comediens Pont reduite en trois Aftes , ont fupprime tout le chant , 6c n'ont con- ferve quebienpeu des Chceurs^ en cet etat ils la 122 BtBLIOTEQUE? donnerent au Public pour la premiere fois le huit May 1721. 5, QueJque temps avant la reprefentation de cette i, Piece , c'efl-a-dire a Paques 1 72 1 . la Demoi- „ felle Defmarets quitta le Theatre ; le Public ne 3, s'attendoit pas a cette perte , cette Adrice 5, n'ayant encore que ^S. ans. Elle excelloit 5, dans les deux genres Tragique 6c Comique , 5, a la feule Mufique d'Eglife , 6c quelque reputa- 5, tion qu'il eut deja acquife par les beaux Motets J, qu'il avoit fait chanter en I'Eglife de Paris , ce 5, noiiveau genre de Mufique ne lui en fit rienper- 55 dre , 6c jufi:ifia qu'il etoit propre a I'une ^ a I'au- 5, tre Mufique, toujours variee 6c nouvelle par le 55' gout des Mufiques etrangeres qu'il a feu allier ,, aux manieresFrancoifes, 5, Les Opera de la compofition de M. Campra 5, qui ont luivi celui-cy prefque d'annee enann^e, y, font, 2j le C^rna'val deVenife , 5, Hefione , 4» 5, Arethiife^ 5*. les Vragrmns de Lully ^ 6. Tancrede, 5, 7. les Miijes , 8. Thelemaque on les Fragmens ^^ des ^Modernes , 9. Alcine ^ 10. Hypodamie ^ j5 II. les Fetes Venitiennes ^ 12. les Amours dc ,, Mars & de Vemts^ 13. Idornenee ^ J^.Tdephe ^ 1 5. Camille ^ 16, le Mallet des ages. i)is Theatres, ^25 F. Xef Fachcux, Cx^medie de Moliere en trois A£les de Vers , avec trois intermedes de difFerentes fortes de facheux liez a la Piece. Elle fut reprefentee a la Cour au mois d'i\ouil i 6 6 i . 6c a Paris Je quatre Novembre fiiivant. Elle fut compofee , ap- prife Sc reprefentee en quinze jours pour une re'- joiiifTance dont perfonne n'ignore le fujet , 6c qui a fait un tel eclat qu'il n'eft pas necefiaire d'en parler. D'abord que la toile fut levee, un A^eur parut fur le Theatre en habit de Ville ^ 6c s'adref- lant au Roy avec le vifage d'un homme furpris , fit des excufes en defordre fur ce qu'il fe trouvoit lafeul, 6c manquoit de temps 6c d'A^leurs pour donneraS. M. le divertiffement qu'elle fembloit attendre. En meme temps au milieu de vingt jets d'eau naturelle , s'ouvritune coquille 6c Pagreable Kayade qui parut dedans s'avsn^ant au bord du Theatre , recita les Vers que M. Pelilfon avoit compofe 5 ce qui fervit de Prologue. On pretend que le Roy donna a Moliere I'idee de la Scene du Cha/Teur importun,&: qu'il avoit en vue M. de S... outre les differens caraderes de facheux , Molie- re dit agreablement en fon Epitre Dedicatoire au Roy , qu'il ajoiite une Scene a fa Comedie , etant tine efpece de facheux aflez infupportable qu'un Auteur qui dedie un Livre. Les Faxons du terns. Comedie reprefentee en 1685*. au mois de Novembre , auquel elle eut plufieurs reprefentations. L'Auteur qui ne voulut pas fe nommer, etoit un homme dumonde, qui enf^a- voit les manieres , 6c de qui meme des perfonnes de naiffance vouloient bien en recevoir des preceptes. t26 BiBL lOTH E Q17S i<^ Famille a la mode, Voyes Us En fans de Parish X^ Famille extravagante. Petite Comedie de M. \t Grand en 1709. X^ Famine oh les Gabaonites, Tragedie de Jean de J a Taille de Bondaroy en 1 5o i. Ce fujet eft tire de TEcriture Sainte , (Sc du feptieme Livre de Jo- feph. Le Fantojne amoureiix. Tragi Comedie de M, Qui- naut en 16 ^(), Farces. On n'entreprendra pas de rapporter dans ce Catalogue les Farces anciennes dont le nombre efl prefqueinfini j car felon du Verdier, au temps pafTe chacun fe meloit d'en faire » Sc encore de fon temps les Enfans fans fouci en jouoient 6c reci- toient. Or , dit il , la Farce n'etoit que d'un A6le , Sc la plus courte etoit eftimee la meilleure. Ces Farces etoient de petites faceties que les Enfans fans fouci ,, les Charlatans , puis les Comediens donnoient fur I'EchafFaut en place publique , 6c enfuite en I'Hotel de Bourgogne. EUes etoient remplies de pointes 6c de jeux grofliers , les An- ciens eflimoient beaucoup la Farce de Pathelin. Voyes VAvocat Pathelin , les farces de Tabarin, de Turlupin , de Gauthier-Garguille , du Gros- Guillaume & de Guillot Gorju , font les plus connues. Voyesala lettre du nomde chacun de ces Farceurs. Le Faucon, Trois Comedies font fous ce titre. La premiere en un Ade de Profe de Mademoifelle Barbier 5 repreientee au Theatre Francois en 1 7 1 8. La feconde auffi en un Afle de M. Fufe- lier , joiiee au Theatre Italien au mois d'Aoufl lyip.Latroifieme intitulee /^j- Oyes d^ Bocace , de M. deXiile. Elle eil en trois Ades avec un Prologue &desdivertiflemens , dc fut reprefentee r)ss Theatres; i^y au Theatre Italien au mois de Fevrier 1 72^. %s Fa'vorL Tragi-Comedie de Madame de Ville-i ' dieuen i66j'. Xsfapijfe Afparence, Comedie de M. Scaron en 1663. La fanffe Belle-mere, Comedie en trois Ades du fieur Dominique , joiiee en Province en 17 12. Elle eft imprimee. Z,^ faHJje Cklie, oh l Inconmtc, Comedie de M; N Une avanture finguliere donna Poccafion Sc le fnjet de cette Comedie. Un Prelident du Parle- ment de Grenoble etant devenu amonreux de la Moliere , s'adrefla a une femmc nommee la Le- doux y dont le metier etoit de procurer du plaiiir a fcs connoifTances. Cette bonne Dame crut que pour Pepargne , ellc poiirroit fubftituer 3c met- treen la place de la Mclierc une nommee la Tou- rette , qui reflembloit li parfaitement a la femme de Moliere 5 qu'ii etoit malaife de ne fi pas me- prendre. En elFet, elle en foutint ii bien le perfon- ruagc , que le Prelident y fut trompe. Mais malgre ladefenfeque cette faulTe Moliere lui fit de lui parler fur le Theatre , un jour ayant parle a la ve- ritable dans fa Loge , toute la fourbe fut decou- verte. La Ledoux & la Tourelle furent condam- nees au foiiet \ ce qui fut execute devant PHotel de Guenegaud oia logeoit Moliere. Voye's dans la Comedie de Vinconnu Tallufion qui eft faite a cette Hiftoirc dans les Vers que la Bohcmiene dit a la ComtefTe qui etoit reprefentee par la Mo- liere. LafaiiJfeComteJfe.VQtitQ Comedie de M. d'AIain- valen 1726. J^afanffs Coquette, Comedie en trois Ades de M. 12S BiBLIOTEQUiE de B. reprefent^e au Theatre Italien en Decern- bre 1694. 'La Faiijfe Magh. Comedle en trois Afbes de M. de Montcrif , reprefentee au Theatre Italien au mois de May 17 15). La Fak'Jje Prude, Trols Comedies font fous ce titre. La premiere de M. Palaprat. La feconde aufli in- titulee la Coquette , en cinq Ades du fieur Baron en 1680. La troifieme etoit defliriee pour le Theatre Italien. C'efl cette derniere Piece qui pour des raifons , qu'on n'a pas publie , fut caufe de la cloture du Theatre Italien. Le Lieutenant de Police par ordre du Roy , leur ayant fait de- fenfes de donner a I'avenir aucunes reprefenta- tions , mit le Sceau fur les portes du Thea- tre (Sc des Loges au mois de May 1 697. 'La Fa-ijfs untvame opt leFeurhe punt, Comedie de M. Marivaux. Elle eft en trois A6tes avec des di- . vertiiTemens , imprimee &: tres-bien recue du Pu- blic fur le Theatre Italien au mois de Juillet 1724. 'La Faufe Turqitie. Comedie de M. Montfleury. La F.z:ijfe veuve. Petite Comedie en Vers de M.' Nericaut Deftouches. Llie n'eut point de fucces. Les Faujfes VcriteTL, Comedie de M. de Douville en 1 64. 3 . Cette Piece eft tiree du Calderon Poete Efpagnol. Le Fcmx yjlexandre. Tragi-Comedie de M. Scaron , qui Ta laifTee imparfaite. J.e Faux Vamis oh it Miriage fait fsr rompM. Co- medic en trois Acles de Vers de M. Dufrefny , repre/entee au Theatre Francois en Fevrier 172 I. Cette Piece eut de la reiifflte . 8c eft la derniere de (es Pieces joliees de fon vivant. Charles Riviere Dufrefny etoit Valet-de- Chambre DBS Theatres. i2(> 5, Chambre du Roy;, Controlleur de fes Jardms „ & Ton Penfionnaire. C'etoit un erprit enjoiie , » vif 6c tres-orjginal ; d'ailleurs Philofophe par 35 raport aux biens de la fortune , <5c non aife 3, malgre les bienfaits du feu Roy , qui I'avoit ho- 3, nored'uneprotedion particuliere. II fuccedaa 3, M. de Vife pour la compofition du Mercure, ;, Son talent le plus marque Sc celui pour lequel il 5, avoit le plus de penchant , etoit ie Dramatique „ Comique. II mourut a Paris le fix Odobre 3, 1 724. dans la 75"^. annee de fon age. II travailla 3> d'abord pour Pancien Theatre Italien , auquel il 55 donna par lui feul ou en fociete avec M Regnard, 3, ou quelqu'autrc , les pieces fuivantes ; I' Opera dc 3, Carnfagne^ I'Vnion des deux Opera Jes Chtnoisja 5, Baguette de Vulcain , les Adiepix dcs Officiers , ,^ les Malajfortis , le Depart des Comedlens ^ Al- 33 tendez^-moi foiis I'orrae , la Fuj'rj Saint^Germai:--:^ ,, les Momies d^ Egypte , Pafquin & Afarforio (^^ 35 les Fees ou les C^ntcs de rna mere l^Oye, Ses Co- 3, medies en Profe joliees furle Theatre Francois, 33 font le Negligent^ S^incho Panfa^ Is jfokeur^ ,, l^Efprit de contradttiion , la Adaladie fa?is rn^z- 9, Uidte , la Noce intcrrornpm 3 le faux honneic 3, homrne , le Bailly Marquis , le faux Infimtl , U 55 double Veuvage ^ lajoueufe , le Jalodx hontSHX ;,, de Ntre , le Portrait , & le Fi^ix fin cere, 3; Ses Comedies en Vers font , le Lot fappofi, la, 33 Reconciliation Normande^ le dedity le Alariage 33 fait & ro7t?-pn ou le f^nx Damis, „ Les Pieces qui de fon confentement & a la 3 J foUicitation de deux enfans qu'il avoit eu de fon 35 premier mariage, furent brulees quelques jours 3, avant fa mort , etoient les Domino en un Ade , ,3 Ics rapeurs en un Ade , le Suvcrftitieux 3 le I 130 BiBLlOTHEQUE „ Valet Mahre ^ chacune en cinq A6les , 5c PE^ ^yprenve entrois A6les avec des intermecles qu'il ,3 comptoit donner incelTamment au Public. Ses 3, ceuvrcs ont ete imprimees a Paris en 1 73 i. ea 53 fix volumes in- 12. Le Faux Demetrius. Tragedie de M. Le Faux honnete Homme. Comedie en trois Afbes de Profe de M. Dufrefny , joiiee fans fucces au Theatre Francois au commencement du Careme Le Faux Inftincl. Comedie en trois Aftes de Profe du meme M. Dufrefny 1 707. Le Faux Sfavant. Comedie en trois Ades de Pro- fe , avec un Prologue de N Cette Piece ne fut jouee que quatre fois au mois de Juin 1728. Le Fanx Sincere. Comedie en cinq A(5les de Vers ; ouvrage poflhume de M. Dufrefny , joiiee avec quelque fucces au mois de Juin 1731. pendant un voyage de Fontainebleau en I'abfence des principaux Comediens Francois. Les Faux Mofcovites. Comedie en un Ade de Vers du fieur PoifTon I'ancien en 1 6 69. Federic. T C. de M. Claude Boyer en 1 660. JLes Tees. Les Contes des Fees autrefois fi a la mo- de , fournirent les fujets de deux Comedies , Pune aufli intitulee ^s Contes de ma mere Loys en un Ade par Mrs Dufrefny & Dominique , joiiee au Theatre Italien en Mars 1 697. Pautre du fieur d'Ancour en trois Aftes de Profe avec autant d'intermedes & un Prologue , reprefentee au Theatre Fran9ois au mois d'Odobre 1699. ,5 L'Auteur par un Epitre en Vers dedia cette „ Comedie a feu Monfeigneurle Dauphin , pour „ le remercier d'avoir fait recevoir fes deux filles r)Es Theatres. i^r 95 a la Comedie. Pamee agee de 14. ans, qui eft „ a prefent Madame F La cadette a Page 55 de treize ans , long-temps connue au Theatre 5, fous le nom de Mirny , & depuis fous celui de 5, Madame Deshayes 3 elle a quitte le Theatre 5, depuis quelque temps. Lt Feint Ajirologm, Comedie de M. Thomas Cor* neille. O^^ fa feconde Piece dont les reprefenta- tions reiifTirent au Theatre de I'Hotel de Bonr- gogne. L'original de cette Comedie ell celle du Calderon , fous le meme titre el Aflrologo Fi-ngido^ Le Feint CampAgnard. Comedie de M. PafTerat 35 I ^p 5. 11 a encore donne la Paflorale d'^- 5^ ynarillis , & la Comedie de VhenreHx accident. L^ Feint Pohnois i(58(5. La Feinte mort de jodelet, C. deM. Brecourt 1 660; 55 Guiilaume Brecourt Comedien de la Trou- 5, pe du Roy , eft Auteur de quatre autres 5, Pieces de Theatre , qui font U Noce de Vtllaac^ ^^le JaloHx invifiblc^ I'O/nbre de Moliere , & le 5, Timon, En I'annee 167K. ce Comedien etant 5, d la ChalFe du Roy a Fontainebleau , joiia une 55 alTez longue Scene avec un Sanglier qui Pat- ,5 teignit a la botte & le tint long-temps ; mais 9y lui ayant enfonce fon epee jufqu'a la . gar- 5, de , il m.it ce furieux animal hors d'etat de fe 5, faire craindre. Cet Adeur n*av6 it jamais joiie y^ un Rolle plus grand ni plus honorable devant le 5, Roy ^ qui eutla bonte de lui demander s'il n'e- 5, toit point blefTe , & de lui dire , qu'il n'avoit ja- 5, mais vu donner un fi vigoureux coup d'epee, Velifmene, Tragi-Comedie de Hardy. Ln Femme d^intrigiie, Comedie du fieur d'Ancour en cinq Ades de Profe , jouee au commencement de Fevrier 1 6^2. „ Cefut dans le cours ^qs re- t32 BiBLIOTEQUE ,j prefentations dc cette Piece > c'eft-a-cHre aa 35 mois de ?vlars de cette annee i ^92. que mourut „ le fieur la Grange excellent Comedien. Il lailTa 5, plus de cent mille ecus ;. 6c fut enterre honorable- ,, ment en la ParoifTe Saint Andre des Arcs. La ^emme fiddle oh les apparences trompeufes, Come- die du Sr Dominique en 3 . A6les,jouee en Provin- ce 1710. Cette Piece qui efl imprimee efl; une tra- dudion de la C. Italienne de P Adultere innocente. La Femmefille & veuve. Comedie duileurle Grand en un Ade de Vers , joiiee au mois de May 1707. La FemmejaloHfe, Comedie de M. Jolly en trois A6les 3 joiiee au mois de Decembre 1726. C'efl une traduction d'une Comedie Italienne qui ell la premiere que le Sr Lelio ait fait en France , & qui fut joiiee en Italien en Juin 1 7 1 6. Cette traduc- tion efl imprimee. La Femme tridnfirieHfe, Comedie du iieur Dorimond Comedien du Marais en 1661. La Fcrnine j^uge & Partie, Comedie de M. Mont- fleury.' Cette Piece fut joiiee en i6(5S. fur le Theatre de I'Hotel de Bourgogne , oil elle fut fuivie it ; ainfi les fujets des trois entrees font pris de THifloire , ce qui n'avoit pas encore eu d'exemple fur ce Theatre , les Opera jufqu'alors n'ayant ete tires que de la Chronique des Amadis , de I'Ariofte, du Tafi^e , des Meta- morphofes d'Ovide , Sec. Dans la premiere en- tree font celebres les Jeux Olympiques , Alci- biade en ell le Heros ; la feconde cfl Tentrevue de Marc Antoine Sc de Cleopatre , les Baccha- I iiij 33^ ElBriOTEQUE nales en font le divertifTement ; dans latroifiemej ies Saturnales font fetees , Si le fujet reprefente ies Amours de Catule 6c de Delie niece de Me- cene. Mile Richallet Eleve de MllePrevofl, de- tutta dans cct Opera. Ce Ballet avoit ete compofe pour etre repre- fente fur le Theatre des Thuilleries. L'Auteur ani- me de I'honneur d'amufer le Roy dans un temps ou il vouloit bien embellir Ies Spedacles, en daignant s'y meler lui meme, avoit imagine de Tamener dans un divertiffement digne d'un aulfi grand Roy ^ qui dans Ies Saturnales auroit paru Ibus le nom d'Augufle , a qui Mecerie auroit don- neune Fete. Zes feses de Thalte, Lxxxv. Opera dont Ies Vers font de M. de Lafond , & la Mufique de M. Mouret reprefente en Aouft 17 14. La Scene du Prologue eft le Theatre meme del'Opera, Sc Ies perfonnages font Apollon, Melpomene cScThalie. Le Ballet eft divife en trois entrees, compofees chacune d'une petite Comedie,la premiere intitu- iee lafiUe , la feconde , U ( euve , latroifieme , U Femme. C'eft le premier Opera ou Pon ait vn des femraes habiilees a la Fran^oife , & des Confiden- tes du ton des Soubrettes de la Comedie. Le Pu- blic en fut d'abord allarme ; cependant il y vint en foule , mais prefque a contre-coeur. L'Auteur dit qu'il fe fit confcience de divertir ainfi Ies gens malgre eux , c'eft pourquoi il fe depecha de faire lui-meme la Critique de fon ouvrage , ou il donna Je merite du fucces a la ^'uflque & a la Danfe. Get Opera eutquatre-vingts reprefentationsrquoi- qu'on y regrettat Ies Demoifelles Jonrnet ^ Heufe & FouJJin, Leurs Rolles furcnt remplaces par Ies J)emoifell€s Antar ^ Mmier , & Touiofii une nou- DBS Theatres 157 velle entree de la Provencale fut ajoiuee a ce Ballet a une reprife fake en 1722. 5, Ce Ballet des Fetes de Thalie eft le premier 5, Opera de la compofition de M. Mouret Mufi- 5, den de la Chambre du Roy <5c Direfteur du 5, Concert fpirituel. Ceux par lui donnez depuis „ font les Fetes de l^ Etc , Ariane & Thefee , Pi- 3, ritho'fis y les Amours des Dieux & le Ballet des ,yfens, Les Fetes Venithnnes. txxv. Opera , dont les paro- les font de M. Danchet , & la Mufique de M. Campra. Ce Ballet fut reprefente dd. fois fans interruption depuis le 17. Juin 1710. &: a ete remis au Theatre a diverfes fois. Le Prolo- gue a pour fujet le Triornphe de la Folic fur la. Haifon pendant le Carnavalsld. premiere entree eft la Fete des Bacqueroles , qui fe fait a Venife par les Gondoliers qui luttent les uns contre les autres pour un prix propofe. La feconde , font les Jokears dans la Ridotte oil ils s'affemblent la nuit , entremelee d'une Serenade. La troifieme eft VA^ monr faltinhanqne dans la Place Saint-Marc. Les Auteurs excitez par les applaudiffemtns , ajouterent a cet Opera quelques nouvelles En- trees; f9avoir. La Fete Marine , qui fat fubftituee le huit Juil- let 1 7 I o. a celle des BacqueroUes, Le Bal , autre nouvelle entree qui fut donne'e le huit Aouft de la meme annee 1 7 1 o. en la place du Prologue , & placee apres la premiere entree. Lei Devins de la Place Saint-Marc fubftitues a Tentree de la Serenade le cinq Septembre i 7 10. UOpera 5 autre nouvelle entree donnee le qua- torze 0(^lobre fuiv^nt , au lieu de Ja Fete Marine, Cette entree eft compofee d'un Prologue entrq 1 j8 BlBtlOTBQlTK un Maitre de Chant Sc une Adrice ; enfuite eft le petit Ballet de Zephire & Flore, En ce meme temps on mit ce Ballet en un nouvel ordre ; on en remit ie Prologue , Sc pour premiere entree les Devins ; pour feconde , T Amour faltinbanque ; pour troifieme, I'Opera; pour quatrieme , le Bal; depuis on y ajouta encore la Comedie du Triom- fhe de HAmo.tr & de laVolie. Toutes les en- trees font imprimees partition in 4°. 5, Le iieur ChafTe debutta dans une reprife de 3, cet Opera au mois d' Aouft 1 72 i . Le Feftin de Pierre- Tous les Theatres de Paris ont joiie ehacun une Comedie du Feftin de Pierre. Le Theatre duMarais enavoit meme deux; Tune du Sr Dorimond en vers en 166^. Sc I'autre du Sr Rofimond, reprefentees en 16'jo. L'Hotel de Bourgogne avoit le Feftin de Pierre du iieur de Villiers qui fut reprefente en 16 <)^, Le Theatre du Palais Royal avoit celui de Moliere , dont nous allons parler. L'ancien Theatre Italien en avoit un des Scenes Fran9oifes Sc Italiennes. Le nou- veau Theatre Italien en a un tout en Italien en trois Ades , reprefente au mois de Janvier 1717. Une Comedie Efpagnole eft Toriginal de tous ces Feftinsde Pierre. JLe Fefitn de Pierre^ on Dam Juan, Comedie en Profe de Moliere , fut reprefentee a Paris au mois deFevrier i 665*. Comme cette Comedie traitoit de matieres de Religion , lefquelles jufqu'a pre-* fent n'avoient pas ete eftimees du reftbrt du Thea- tre , les jugemens furent difFerens , Sc Moliere qui avoit hazarde cette Piece , eut la prudence de ne la pas faire imprimer. On en fit dans ce temps une tres mauvaife Critique , Sc le fieur de Rochemont publia des obfervations fui cette Piece, Enfuite ^ DEs Theatres. 13^ c'efl-a dire en 1677.M. Thomas Corneille m'lt en Vers la Profe du Feftin de Pierre , en adou- ciiTant certaines expredions qui avoient blefTe les fcrupuleux , dans tout le refle il a fuivi la Profe afTez exadement , a Pexception des Scenes du troi- iieme & cinquieme A6le , ou il a fait parler des femmes qui font des Scenes ajoutees a I'original. C'eft cette Comedie en Vers qui eft aujourd'hui reprefentee au Theatre Francois. Le Fen d^ Artifice , oh la Piece fans denouement, Co- medie en un Ade avec des divertiiTemens , par les lieurs Dominique Sc Romagnefy. EUe fut joliee avec quelque fucces au mois de Septcmbre 1 7 29. La Fidelle. Comedie de Pierre de la Rivey iS79* Le Filele EfcUve 1662. par Vallee. La Fidelle Tromperie, T. de M, Gougenot I ^J 5. II efi encore Antcur de la Comedie des Comediens, La Fille Capitaine, Comedie en cinq A6les de Vers de M. Montfleury; elle eut unegrande reuflite a PHotel de Bourgogne en 1 66^, La Fille de honfens. Comedie en trois A6les de M, Palaprat ; elle fut reprefentee avec un fucces me- diocre fur I'ancien Theatre Italien au mois de No- vembre 16^2, La Fille Indocile. Comedie du P, de la S ; 1727. reprefentee au College des Jefuites a Pa- ris au mois de Fevrier 1 727. La Fille inqniete ^ on. Is hefoin d' aimer, Comedie en trois Acles avec des divertiffemens par M. Au- treau. Quoique cette Piece n'ait eu qu'une feule reprefentation au Theatre Italien le deux Decern- bre 1723 , cependant I'Auteur a juge apropos de la faire imprimer pour fe juftifier contre un Parterre tumultueux , qui avoit erapeche que fa Piece n'eut etc entendue <5c peut-etre applaudie 5 140 Bib lioteque il efl vrai que rEdition fut vendue en peu de temsl La Fille Precepcur, Comedie du fieur le Grand , joliee en Province. La fille retropivee , oh l^ Heroine des Romans, Come- die reprefentee fans fucces au mois de May 1713. La Fille Sfavante, Comedie reprefentee fur Tau- cien Theatre Italien 165)0. La Fille f^alet, Comedie en un Ade , joiiee fans fae- ces en 1 7 1 2 , Le Fiiles eir antes. Comedie joiiee furPancien Thea- tre Italien par M. Regnard 165)0. Le Fib dejavo'iie y €H UJugtment de Theodoric Roy iCitalie, T C, de M.Guerin en 1 64. i . Le Fib drfnter(jL Comedie en y. Ades de M. ' Defainville. Cette Piece n'a pas ete joiiee. Le Fib malheureiix 16 , , , , pa.r Ic Bigre, Le Fib f4pp')f\ Il y a deux Pieces fous ce titre , Tune de M. Scudery en i(5j6. & Tautre de Claude Boyer en f ^72. Les Fib ino^r-it., Comedie de M. Piron Elle eft en Cinq Ades de Vers , & fut reprefentee au Thea- tre Francois au mois d'Odobre ? 728. L'Auteur avoit eu intention de donner a fa Piece le titre de I'Ecole d^s p^re> ; mais ce titre deplut aux Come- diens a caufe de quelquef? Pieces peu goutees , donnees en ce temps fous le titre A^ hcole. L'Au- teur a depuis corrige quelques endroits de fa Piece qui avoient ete cenfurez. Le F'^jTenr, C en j . A6tes de pro^e de M. Rouffeau; elle fut donnee au Public en 1697. ^^^^ uaroit plus reuffi (\ elle avoit eu plus d'adion , &c que le prin- cipal caradere eut ete moins odieux. Elle n'eut pas un faeces plus brillant a la reprife qui en fut faite en 1 7 i 7. L'Auteur Pa mife depuis en Vers* Le, Flatetirs trompes 169... Anonimei D E S T H E R T E S. 14! X^ Tleiive d^Oiibly. C du fieur le Grand en un A6l:e & un divertHrement/eprefentee au Theatre Italiea avec quelque forte de fucces enSeptembre 1 72 r, Le Florentnu Comedie de M. la Fontaine, en un Ade. Cette petite Piece eft fur le Catalogue de celles qui fe donnent au Public. ,5 Jean de la Fontaine etoit de Chateau- Thierry. ,, II fut re^u a I'Academie Fran^oifeau m,ois de 5, May j 684. Sur la Vie (5c le caradere d'efprit 55 de M. la Fontaine voyes la fuite de I'Hiftoire 5, de I'Academie Fran^oife par M. I'Abbe d'Oli- 5, vet. Ses Fables pafTent pour fon chef-d'oeuvre ^ 5, i^s Contes feroient fort eftimables s'ils etoient ,, moins licentieux.Ses Pieces Dramatiques ontete 35 moins heureufes; elles coniiftent en fix C. &un 5, Opera. Ces Comedies font /'£//7/f/^«f5/^ Floren- 5, tin ^je VOHS fr ends fans verd , la Coupe enchan- 5, tee , le Veau perdu , Ragotin , oh le Roman Co- ^,mique & I'Opera d^Afiree^ outre deux A cbes 53 d'un autre Opera intitul^r^^-f Amours d* Acts & 5, de Galatee j ce furent ces deux Afles qui broliil- lerent la Fontaine Sc LuUy fur lequel ii fit le Conte du Florentin. On a encore de lui une Hiiloire J, de Pfiche en Profe , 8c quelques autres Ou. 5, vrages recueillis & imprimes depuis quelques 3, annees avec des vignettes & bordures magnifi- ,, ques. II mourut a Paris chez Madame d'Her- „ vart rue Platriere en i 6p 5". age de j6, ans. & ., fut enterre dans le Cimetiere de Saint Jofeph , ,, en I'endroit meme ou Moliere avoit ete mis 5, 2 2.ansaupara^'ant. Flore. Ballet dont les vers font de M. de Benferade, JFloYimonde, Tragi-Comedie de PvL Rotrou. Cell fa derniere Piece qui fut reprefentee en i6s^. ,; Jean Rotrou etoit de Dreu;x. II fut Lieutenant 142 BiBLlOTHEQUE » Particulier au Comte 8c Baiiliage de cette Ville. » II s*c{l diftingue du commun des Poetes de ion s> temps , Sc les Maitres de I'Art en font encore » aujourd'hui beaucoup d'eilime , fur tout en ce y* qui concerne la pratique reguliere du Theatre. w M. Corneille appelloit ordinairement M Ro- » trou fon pere : il etoit grand depenfier , par » confequent mal a fon aife ; 6c lorfqu'il etoit » p!?-s(re d'argent , il faifoit une Piece en deux M nuits. Nous en avons recueiili jufqu'au nombre » de 37. fes oeuvres , n'ayant point ete raffembles 95 en un Theatre ouRecucii.Le nombre defes Pie- » ces , 6c la precipitation avec laquelle la plupart » furent compofees , n'empechent pas qu'on n'y « trouve beaucoup d'elevation dans les penfees , » Pexpreflion d'ailleurs repondant a la nobleffe de 39 Pimagination. Ces Pieces, fuivantl'ordre de leur » compofition , font, i. VHypocondreon le A4ort » amoiireHW 2. la Bague de I'onbli, 3. Diane, 4, a, Dortflee & Cleagenor, y. les occafions per due f, 59 6. I'heptreufe Conftance, 7. Celimene, 8. Her' ^^chIs mourant, ^. les Aienechrnes, 10. Celiane, s> II. la Pelerine amour en fe, ii l^tnnocente infi^ M delite, I 3. Philandre , 1 4. Agefilan de Colchos, M 1 5. Clortnde. 16 I'henrenx Naufr^ge. 17. M Amelie. iS.lesSo/ies 1^, Alphrede. 20 An- »tioone on la Thehaide. 2 1. Laure perfecutee, M 22. Chrifante. 1^. les Caprifs. 1^, Iphigenie, 35 25". Clarice- 26. Belifaire 27. Celteoit lei^ice^ v> Roy de Naples. 28. la Soeur generenfe, 29 Z)(?;7Z »> Ahare de Lnne, 30. Z)t?w; Bernard de Cabrcre, 33 3 1 . 5. Gencfl. 32. Fenceflas. 33. Co/roes. 34. » jL>^?/i Z.o^f->' <^^ Cardone. 35*. /imarillis^ 36. /ff s> /^ qui s'en revancha a fa maniere La Foire renaiJfante.C'ei\ un a6le de Vaudevilles par les Srs Lelio pere&Dominique, joiiee en Jan. 1 729 La Folic di-i Sage. Tragi-Comedie de M. Triflan en 1645*. in-4,0. La FoUe du Silence , imprimee en i 62 J. Les FoUes amour ernes. C. deM. Renard en J704. elle eft en 3, Ades de Vers, avec un divertiffement & 1^4 BiBLIOTEQUB un Prologue entre le fleur d'Ancoar 6c les De- moifellesBeauval 8c des Broffes. On retranchece Prologue dans les reprifes frequentes qui font faites de cette diyertiffante Piece. Les FoUes de Cardenio, M. Pichou avoit traite en 1^25^ ce fujet qui eft tire du Doni Quichotte. Pendant la minorite du Roy, M. Coypel a donne une Comedie de Cardenio en trois A.des avec des intermedes , qui fut reprefentee fur le Theatre de la Salle des Thuiileries. Le Spedacle en etoit des plus beaux & des plus magnifiques ; le Roy y darifa ieul plufieurs. entrees 5 6c les jeunes Seigneurs de la Cour^'y diftinguerent par leur danfe. Les Foltes d'Ottave. Coinedie reprefentee fur Tan- cien Theatre Itaiien au mois de Novembre i6S8. 5, Le fieur Odave Comedien Itaiien , etoit fre- 3, re de Pvlezetin , tous deux enfans de Gradelin. ,, II commen^a a paroitre avec fucces dans cette „ Piece ; il y chantoit , danfoit 5 & joiioit de huit 5, fortes d mflrumens. La Folk Encigere. _ Petite Comedie {oiiee en May 1690. Quoique cette Piece paroifTe fous le nom du fieur d'Ancour , elle eft cependant de Al. M.V. La Foil e Gageureoiiles Dl'vertijfetnens de la Comtejfs de Pemhroc, C. de M. TAbbe de Boifrobert 16^^. Cette Piece fe trouve dans le 1 heatre PVancois ou Recueil des meilleures Pieces des an- ciens Auteurs , eile eft tiree de Lope de Vega. La Folk Querelle. Voyes Andromaciue, La Folk raifonnable, Comedie du fieur Dominique en un A6le&un divertillement , joLiee en Jr.nvier 1725 C^eft le meme fujet des Folies amoureufes. J^es Foll€sui?noHrs, Petite Comedie par un Anonyme, Les Fonds. D E S T H E A T R E S. ^14 f Lts Fo'/ids p^rdiis. Comeciie en trois Ades deProfe du fieur d'Ancour , joiiee au mois de Juin 1686". Cell la premiere Piece de fon Theatre que quel- qaes Critiques nommoient fon Echnfaud. La Fontat?2e de Sapience, Comedie de B. reprefen- tee au Theatre Italien .en Juillet i 65^ 4. La force dt ? Amnm & la Poi->e des Fees, Ce font deux Comedies chacnne en un Ade , avec un divertiffement intitule ie Dzea . Ceil TExtrait de plufieurs Mufiques de Mj^ it ij 14^ BlBLloTEQUE Lully ; le Prologue eft entre Polymnie Mufe die TEioquence , Emerpe IVlufe de la Mufique , Sc Melpomene Mufe de la Tragedie. Le Ballet eft de quatre entrees, la premiere eft une Fete Ma- vine, la deuxieme les Guerriers, la troilieme la Bergerie , la quatrieme les Bohemiens. Ces en- trees font fuivies du divertilTement comique de Carifelly; comme ce B?,ilet fat continue pendant huit mois , il s'y fit plufteurs changemens par I'ad- dition de trois nouvelles entrees qui furent joiiees fucceflivement. La premiere fut le Triomphe de Venus tiree d'uncFete donnee a Monfeigneurpar Madame laDuchelTe de la Ferte en fon Hotel de Paris. La fcconde la Serenade Venitienne. Latrai- lieme le Bai interrompu. Les Fragmens des Aioderms, Voyex Thslemaque Opera. Le tram Bourgeois. Comedie par M. Valentin en t,a Franciade, Tragedie de M. de Grofle- Pierre, f^raiici^ii,. Tragedie de M, Gillet , reprefentee en I 6^2. & tiree du Roman deFrancion de Charles Sorel par lui donne fous le nom de Nicolas du Moulinet fteur du Pare. Ze Franfois a Londres. Comedie en un A<^e de M. de BoiiIy;ie contrafte des caraderes des Fran- ^o\s Sc des Anglois y eft touche avec vivacite ; cette Piece fut goiitee Sc fuivie au Theatre Fran- "^ois au mois de Juillet 1727. "i^a Fra-fi^oife Italienne, Voyez V hnfrornftu de la Folie. S^redegonde, Tragedie de Hardy imprimee en i62y. Trederdc Roy de SictUc T. de M. le Brun pour etre DEs Theatres. r.4^ miCe en Mufique j ce qui n'a pas exe execute. Les Giihaonltes. Voyez la famine, Gahinie. Trageciie Chretienne de M. I'Abbe de Bruys. Elle fut reprefentee 3c eut du fucces ea 1 6pp. Le Galant Coureur. Voyez I'ouvrage £^n moment. Le Galant double, Comedie de Thomas Corneille. Cette Piece qui efl, fa feptieme , eft tiree d'une Comedie Efpagnole , & fut joiiee au Theatre du Marais , Pintrigue roule fur un Dom Fernand qui fait Famour a deux belles fous deux noms diffe- rens. Le Galant Jardinier, Comedie du iieur d'Ancour en un Acle de Profe avec quelques airs de M, Gilliers. Elle fut reprefentee au mois de Novem' bre 1 704. & eut quelque forte de fucces. Les Galant eries du Due d'OJJone, Voyez le Dhs d^Ojfone, Les Galans ridicules , ou les amours de Gnillot & de JRagotin, Comedie en Vers , reprefentee fur .le Theatre Royal du Marais. Cette Piece qui efl: de M. ChevaiierfutimprimeeaParisen 1662. La Gallerie du Palais. Comedie de Pierre Corneille en 1634. c'eft fa quatrieme Piece qui eil dans lememe ordre dc la meme duree de cinq heu- res que celle de la veuve. Le titre de cette Comedie n'appartient proprement qu'au premier Ade. Le Galimatias. C. de M. de Rofiers deBeaulieu im- primee en 1639. Gallie. Opera fatirique par un Anonyme en J632. K iiij i$0 BiBLlOTHEQUTf Ze Gardien de joiynemc. C. de M. .^carort. Gallon de Toix. T. de Billiard Sieur du Courgen^y en i6io II a encore compofe Gcnevre ^ la Afort cC Henry IV, Panthe y PoUz^me , Aihom ^ Meroue & San), Gaiithier Gar{^tiiUe ( les Fa'ccs de). ,, Ce Farceuf 3j fe nommoit Hugues Gucret de Flechelies. Il j, avoit le corps maigre , les jambes longues Sc ^, menues Sc un gros vifagCj aufli ne joiioit- il ^5 janiais fans maiqne , & pour iors avec una 35 grande barbe pomtue , une calote noire & plate j i) des efcarpins noirs, des manches de frife rou* f, ge , un pourpoin 8c des chanfTes de frife noire, i, il reprefentoit toujours le vieiilard de la Farce. ^y 11 chantoit ordinairement une chanfon,6c quoi- 5, qu'elle ne valiit rien pour Tordinaire , pluiieurs j> ne venoienta I'Hotel de Bourgogne que pour J, I'entendre ; cet homme li ridicule a la farce , 3, ne laiifoit pas queiquefois de faire le Roy Sc I, affe^ bien dnns les Pieces ferieufes a I'aide du ^y mafque & de la Robe de chambre que port; ient 3, alors tous les Rois de Theatre. II mourut age ^, de (^o. ans ; fa veuve iilie de Tabarin a qui il 55 laifTa quelques biens , fe femaria a un Gentil- i, homme de NormanHie. La Gazene. Comedie du ficuf d'AncoUr en un A-flcj I'eprefentee en Avril 1693. Ce font des Scenes detachees de perfonnes ridicules qui s'adrelTent au Libraif - correfpondant du Gazetier Hollandois , pour faire mettre leurs extravagances dans la Ga- zette. ,3 Ce fut pendant le cours des reprefenta- 55 tions de cette Piece que le Theatre perdit <»5 Jean - Baptifte Siret Railln , le plus ex- 5> cellent Comique de la Scene Fran^oife , don| DEs Theatres. lyi 5, Moliere avolt eultive les heureux talens ; Iq 3', fieur de la Torilliere qui avoit d'abord joiie „ quelques Rolles Tragiques 6: les Amans Ca- „ niiques , quitta ces Rolles pour pi^endre les „ BvOiies Comiques de Raifin^les Rolles a carade- 5, res furent diftribuez a d'autres , enforte qu'il fal- ,, kit plufieurs Comediens pour remplacer ce- V lui-cy. Les G-cnereux Enncmis ComediedeM. PAbbe de Eoifrobert en K^yy. La Gcriereitfe AUer/iande , ou le Te?nple d' ^monr, TC de M. Marechal , ou fous des noms emprun- tcz cit reprefentee PHiitoire de M. oc Madame de Cirey , imprimee a Paris en 1651. in-8°. La Generenje IngratitPide, TG.de M. Quinaut en 1.654. Genevieve de Brabant , ou V Innocence reconnue* Tr?gedie en 1666* Cenevre de M, Billard de Courgenay i <5 10. Genferic Roy des Fandales, Tragedie de Madame Deshoulieres , joiiee en 1680. par la Troupe Rojale de I'Hotel de Bourgogne. 5, Cette Dame Deshoulieres qui fe nommoit An - „ toinette du Ligier de la Garde , etoit femme de 5, Guillaume de Lafond iieur Deshoulieres. Elle ,5 etoit de I'Academie d' A rles,c jours apres cette meme Piece devant> le Roy fur un Theatre dreffe dans la Gal- lerie dQS AmbafTadeurs du Palais des Thuille- rics. Lef Crrifettes , ou Crif^in Chevalier, Comedie ^m iieur Chammelee reprefentee en 1^73. „ Le vrai nom de Chammelee etoit Charles ,, Chevillet II etoit fils d'un Marchand de Rubans ,5 fur le Pont-au-Change , c'ell ce qui fit dire a 9, M. le Noble en parlant des Vers de Chammelee , Tu les a mefure fans doute a L^auns antique , Dom jadis ton Papa rncjaroit fes rubans, 5» Ce Comedien qui reunifToit les talens de la re- 33 prefentation &: de la compofition . mourut fubi- 9, tement au mois d'Aouft 1701 en fortant d'un 5, Cabaret , ce qui prejudicia aux ceremonies de 5> fa fepulture. Ses oeuvres imprimees a Paris en 9, 1(^92. in- 1 2. contienaent /3 moifelle Prevvofl:. Cette jeune Danfeufe fe nom- „ me Marie-Anne de Cupis de Camargo , bapti- 3, fee le i 5. Avrii 17 10. en laParoifTe de Saint ^j Nicolas de Bruxelles. Une Genealogie ma- 5, nufcrite , Sc qui paroit atteftee , la fait defcen- ,, dre d'une noble famille Romaine , dont e- ,,toitle Cardinal Jean - Dominique de Cupis de „ Camargo Eveque d'Oflie , Doyen du facre J, College. B E S T H E A T R E §. I ^i VHeure du Berger, Paflorale duiieur Chammel^eii V Heureux Accident. Q. de M. Paflerat I 69 5'. JJ~Heureux Deffpere, 1613. par un Anonime. JJHeureux Infortane. parBernier de la Brouffo I 61 7. il a auili donne V Emhrion Komain, JJHevtreiix Naufrage* Tragi-Comedie de M- Ro- tron , imprimee en 1(^37. il y a unc autre Co« medie fous ce titre en trois Ades , qui eft de M. Barbier , elle eft imprirree dans fes Oeuvres , 6c fut jouee a Lion avec quelque fucces , mais clle ne fut point goutee au Theatre Italien au mois d' Aout 1721. JJ Heitreiife ConflanccHrdigi Comediede M Rotrou imprimee en 163 5. Les Heuretifes A-vantures, Tragi-Comedie en i 6^5 ^^ de M. le Hayer du Perron, qui a donne d'autres Poelies. La hollande M^lade. Petite Comedie en Vers da fieur Poiftbn Tancien , reprefentee en 1672. jHoiopherne, Tragedie d'Adrien d'Amboife ly^d* II y auue autre Tragedie d'Holopherne de Ca- therine de Parthenay Dame de Soubife , reprefen- tee en public a la Rochelle en i 574. » Cette Da- s' me quife remaria en fecondes noces a Rene Vi- 35 comte de Rohan, a compofe pluHeurs autres » Tragedies & Comedies Francoifes ; qui n'ont w point ete im-primees ; elle mourut au Fare en 3' Poitou le 26. 0(5bobre 163 i. agee de 94. » ans. '^ Une .troifieme Tragedie d'' Holopherne, par Dom Denis de Sainte Marthe i 666, }JHom?ne a Bonne Fortune, Comedie en cinq A<^es, reprefentee au mois de Fevrier 1686. cette piece a toujours paru fous le nom de Baron , dependant on la croyoit aiifli bien que la Ccqiutte , etre de L 1^2 BiBLTOTBQUE TAuteur de la vie d'Henriette Silvie de Molerea! qui on difoit qu'il avoitdonne cinq cens ecus pour la mettre fous Ton nom ; il ne tenoit pas a Baron qu'on ne le crut I'original de V Homme a Bonne Fortune i il eft certain qu'il avoit eu des avantu- res galantes , dont fa vanite avoit lieu d'etre fatis- faite. L'ancien Theatre Italien avoit auffi Ton Homme i Bonne Fortune^ reprefente au mois de Janvier i6^j. cette piece ell de M. Renard qui en fit la critique en un Acle, joiie au raois de Mars de la meme annee 1690. V Homme AffligL T. par Gilbert Couiin en i j^r, V Homme Aiarin. C. en un A6le de M. Davaux , laquelle fur mal recue au Theatre I talien en 1 72 (S. ]J Homme Pechenr, Far un Anonime en isip, j^es Horaces. T. de Pierre Corneille , donnee en 1 64 1 quatre ans apres le C/V. M. PeliiTonnous apprend que fur le bruit qui courut qu'on feroit une critique 6c un nouveau jugement fur cette Tragedie comme on avoit fait fur le Cid, M. Cor- neille n'en parut pas touchd ; Horace , dit-il , fut condarnne par les Durmvirs ^ mais il fut abfous par le p euple. VHorofcope AccG?7ipli. C. de M. Geulette en un Acle & un divcrtifement joiie fans fucces au Thea- tre Italien en Juiilet 1727, VHopital des FoHx. C de M. de Beys , imitee de la Comedie Italienne , Hofpiiale de FazAi en 169J. . Hydafpe, T. par Chevreauen 1645'. Hypermenefire. La Fable d'Hypermeneflre eft qu'- Egyptus (5c Danaiis freres , & enfans de Belus , ayant chacun cinquante enfans , le premier etant pere de cinquante fils & I'autre comptant autant r> E S T H E A T R E s: jg^ de filles ; Egyptus propofa a Danaiis <3e ne faire qu'une famille par le manage de leurs enfans , Danaiis s'y oppofaparce que POracle lui avoit an- nonce qu'il mourroit de la main d'un des fils de foa frere ; mais s'y trouvant force par Egyptus plus puifTant que lui , il ordonna a fes filles de poignar- der leurs maris la premiere nuit de leurs noces. La feule Hypermenellre refufant d'obeir a des ordres fi cruels , epargna Lyncee qui accomplit I'Oracle en donnant la mort a Danaiis meurtrier de fes fre- res. Cette Fable a fourni le fujet d'une Tragedie Sc d'un Opera. La Tragedie qui' etWe M. Riou- peroux fut joiiee avant Paques i 704. 8c eut un tres grand fucccs , aufli etoit ce une des meilleures pieces qui eut ete donnee depuis celles de M. Kaeine. Voyez Danans & les Dana'ides. Ce fut en ce terns que le fievir & la. Demeifelle de Beauval fe retirerent dnTheatre & que lefienr Dangeville y fut refii L' Opera d'Mypermeneflre eft le xcii. la Tra- gedie eft de M. de la Font 8c la Mufique de M. Gervais , a prefent Maitre de la Mufique de la Chapelle du Roy ; il fut reprefente au mois de Novembre 171 6. 8c imprime partition in quarto apres la treizie'me reprefentation on en in- terrompit le cours pour y faire un cinquieme A6le , parce que celui qui avoit ete donne d'abord ne fut pas goute ; ce nouvel Ade fut donne au mois d*Avril de Tannee fuivante 8c fut jouQ tres long- terns. V Hy-pocondre , oh le Mort AmonreHx, C. de M. Ro- trouen 163 i. Hypocrate j^mourettx, Paftorale Comique de M. le Brun non joiiee. Hypftdamie. lxx. Opera , Tragedie dont les Vers Lij X6'4' BiBtlOTHEQUE font deM. Roy , Sc la Mullque dt M. Campra, reprefente en 1708. dc grave in 4°. Le Pro- logue eil entre Venus, fa fuite, an Sauvage & dcs Bergers. Le fjjet de la Tragedie eft tire du Dia- logue de la beaute de Lucien. Ce fya fendant les re]^refentations de cet Opera quele Theatre per-^ dit Aiadeynoijeile Dejmatins , grande & belle 4c-» trice & dont la 'Voix etoit adjniree ; elle mourut pendant Vete de cette annee 1708. '^Hy polite. Outre les Tragedies qui ont etc donnees fous le nom de Phedre, Celles fous celui d^^ypou^ te font au nombre de quatre. Robert Gamier avoitfaitune Tragedie d'/:(>'pc//r^des Pan lydS. M. Gilbert fit en 1658. une autre Tragedie d' /:/>•- polite intitulee le -^arfon Infcnfthle. M. de la Pine- iiere en fit une en i 63 J. enfin M. Segrais com- pofa en fa jeuneiTe , fur ce meme fujet , une Tra- gedie Ballet qui nefut point mife en Mufique. » II 03 fit aufli un autre Ballet de V Amour gneri par le M Terns : I'ouvrage le plus confiderable de Jean M Renaud de Segrais , & celui qui I'a le plus fait *> confiderer dans le monde, eft fa traduction en y> Vers Francois de VEneide de f^irgilc , on a pre- M tendu que ]\1 le Due de la Roche-Foucault <^ ■Si Madame la Comtelfe de la Fayette avoient eii 5> part a la compofition des Romans de Zai'de (Sc de 33 la Princeife deCleves,mais il paroit par le Segrai- S5 fiana page 43. qu'il en eft feul Tauteur. Mon- »3 fieur Segrais qui etoit de P Academic Fran9oife : to iafie du grand monde, fe retira de la Maifon » de Mademoifeile de Montpenfier , ou il etoit en M qualite de Gentilhomm.e ordinaire , & mourut »' a Caen fa patrie le 2 5. Mars 1 70 1 . dans fa 7 i. M annee. VH;^'V^r. Petite Comedie de M. Dalainval , qui K DEs The ATKE s. 16% n'eutpoint de fucces au commencement de 1 7^2* I. Xcjaloux. La Jaloufie fujet fecond pour le Thea« tre 5 lui a fonrni plufieurs Comedies de Jalouxde difFerentes efpeces. U y a deux Comedies fimple- ment intitulees Le Jaloux ^ Tune du iieur Baron liiee une feule fois en 17 10. Pautre de M. de leauchamps en trois A6les , avec un Prologue &; des.divertiffemens , joiiee au Theatre Itahen- au mois de Decembre 1723. non imprimee. »— - DejahiifL C. de M. Campiftron en cinq Ad:es de Vers , reprefentee au mois de Decembre 1709. ^ long-tems joiiee feule & au double. 3» C'eft la derniere piece de cet Auteur qui fe w nommoit Jean Galbert de Campiftron. Le con- 93 tentementque le dernier Due de Vendome eut S3 de Ton Opera ^ Acts & Galathee , \m infpira lo » defleindes'attacher la perfonne de M. Campi- » fl:ron,qui defon cote a montre par fes ouvrages » qu'il etoitdigne de ce choix , aufli-bien que A^s w bien faits & de la diHindion particuliere dont- » ce grand Prince I'a toujours honore. II etoit » Chevalier del'ordre de Saint Jacques en Efpa- 3> gne , Commandeur de Chimenes , Marquis de » Penango , Secretaire General des Galeres de M France , (Sc fut recu a I'Acaderaie Fran^oife en =» I 70 1 . 6c etoit aufli de celle des Jeux Floraux 3, de Touloufe fa patrie. Ses Poemes dramati- cs ques lui avoient acquis une grande reputation , 3, ii en vit faire huit editions de fon vivant. Ses „ Poemes liriques ou Opera font , Acis. & Ga- ,j lathee. Achilles & Alcide : Ses Tragedies foni: , • 5, ArmtniH^, Firginie, Adrien* Andronic Alci-^ Liij 1x66 BlBtlOTHEQUE ^y blade. Phocion, Tiridate, Sc deux Comedies J, Lamame Amant, & le Jaloux Dcfahnfe , il 5, mourut le ii. My 1723. dans la foixante- ,5 feptieme annee de fon age , fon Theatre fut im- 3, prime a Paris en 1 7 1 y . in 12. JLe jfaloux Endormi, Voyez let Cadenats, tm^-» Honteiix de l^etre, C. de M. Dufrefny en cinq A<^es de Profe , joliee une feule fois en Mars 1708. cemauvais fucces n'empecha pas TAuteur de la faire imprimer. *«~^ Invifthle. Comedie du fieur Brecour joliee en ta— Prifonnier, C. de M. Bourfaut w— - Sans fujet, C. de M. de Beys en 16^^. •-— Trompe, C. en Profe de M. du Bois. Les JaloHx, C. de M. de la Rivey en i JTp. Lajalotife d'elle rnems. C. de M. i'Abbe Boifrobert en 1 650. tiree de Lope de Vega. Lajalouflefans Amour ^ oula Rupture emharajfante, C. en trois A6bes , par M. S. joiiee au Theatre Italien en Septembre 1728. I'Auteur retira fa piece apres la feconde reprefentation. Janin on la Pafiorale Proven^ale. Par M. Millet en 1(^33. jAfonoii la Toifon d'Or, xxxvii. Opera. Les Vers de la Tragedie font de M. RouiTeau , Sc la Mufi- que de M. ColaiTe. Get Opera reprefente en 1 6^6. n^eft point imprime en Mufique , le Pro- logue eil entre. Pan & la Paix, La Fable de k Conquete de la Toifon d'Or eft fuififament con- nue. Jbrahim. F'^'^f^^Pilluftre BafTa. Idomenee. Cette hiftoire Troyenne a fourni le fujet d'une Tragedie & d'un Opera. La Tragedie qui «(l de M. Crebillon fut reprefentee en lyoj. ?5 ©Es Theatrbs. iSj Ceft le premier ouvrage de Get Autenr dont 5, le nom eft Pro/per Jolyot, Les autres Trage- „ dies de fa compofition qui ont fuivi cette pre- 5, miere , font Atree & Thie/ie, EleElre, Rhado- 5, 7nifte. Zenobie» Xerces, Semiramis & Vyrrhus* 5, M. Crebillon fut re9ii a PAcademie Fran^oife 5, en la place de M. de la Faye le 23;. Aout 3, Ce fut pendant le cours des reprefentations 5, de cette Tragedie ^Idomcnie , c'eft-a-dire , au 5, mois de Mars 1706. que le Theatre Francois 5, perdit le fieur Salle excellent Comedien , qui 3^ reunifToit tous les talens du Theate dans un egal 3, degre de perfedion. II etoit fils d'un Avocat de ,5 la Ville de Troye ; ayant appris la Mufique il ,, entra a TOpera de Roiien ou ilfut plufieurs an- 3, nees , il vint enfuite debuter a Paris au Theatre 3, Francois ou il parut d'abord avec eclat ; il fut 3, enterre a Saint Sulpice , apres avoir donne une s, declaration pardevant Notaires qu'il renon9oit 3, a fa profeflion. 'Idome?7ee, Lxxvii. Opera-Tragedie dont les Vers font de M. Danchet 6c la Mufique de M. Cam- pra 3 il fut reprefente en 1 7 1 2. & imprime in 4^. Le Prologue eft forme par Venus , qui vient prier Eole de foulever les Plots pour ecarter la Flotte d'Idomenee des rives de Crete. Jeanm Reine d" Angle t err e» Tragedie de M. de la Calprenede en 1637, Leje ne j^ai cjHoi, C. en un Afte de Vers libres', par M. de Boiffy. Ellc fut reprefentee au Theatre Italien le 10. Scptembre 1 7 3 1 . & eut un grand fucces , les airs font de M. Mouret. Nous avons tin difcours fur \tje ne J^at cjHoi de M. de Gom- baud 3 qui ell le fixieme des difcours qui autrefois Liiij 1^8 BiBLIOTlEQUE fe prononcoient toutes les femaines a I'Acade-^ rnie Fran^oife. Le Portrait de la Demoifelle Sil- via , Grave par M. Cars , d'apres M. Lancret fe trouve au commencement de cette Comedie im- primee in 8°. jpp/ir/, Tragedie traduite de Buchanam en Vers Frangois par Florent Chretien , imprimee chez Robert Etienne en 1573.5, Cet Auteur a auili fait „ le Poeme Dramatique Awjugernent de Parts qui 5, fut joiie a Anguyen le Francois a la nailTance da 3, Ills du prince de Conde &: un Cartel avec des 35 fiances & fonnets pour les Tournois qui furent 3, faits a Valery en 1 5^7. il etoit Precepteur du 3, Roy de Navarre & garde de fa Bibliotheque a ' 5, Vendome. 11 y a trois autres Tragedies de Jeph-^ 3, te 5 la i'^* de Chretien des Croix , la feconde de 3 5 Venel en i 676 &: la troiiieme de M. Boyer 55 reprefentee avec fucces en 1692. ^efhtL cxv. Opera. La Tragedie eft de M. Simon Pellegrin & la Mufique de M. Prlonteclair , ordi- naire de 1' Academic Royale de Mufique^donne au Public le a 8. Fevrier 1732. C^eil la premiere fois, que Pon ait vu le Sacre pnrokre fur ce Theair^. %2jciine Vieillard. C.dePvl '• Le Sage &: d'Orneval y reprefentee le 25. JuiUet 1722. a Touverture du Theatre des Comedicns Italiensa la Foire Saint Laurent. Cette piece eil imprimee dansle V. vo- lume du Theatre de la Foire. %e3-evi del^ ArnoKT & du Haz^ard, C. en trois Ades de Profe , re9iie favorablement au Theatre Italien au mois de Janvier 1730. %e Jsu d^ Prince des Sots & Mere Sotte, 1 5 1 r , par , P. Gringoire» J;e 'vous VT en is fans Verd. Q, ornee de chants &: de 4a^.fts 3 ^y^^ ^"^^ ^^ ^^^^ gJ2i^eine enfanter un Volume^ Tes ecrits , il efl vrai ^fans art & langmjfans , Semhlent etre formes en depit du bonfens ; JMais lis troHvent pourtant , qnoi qnon en puijfe dire^ Vft Marchand four les vertdre & des Sots pour les lire* 9) M.Scuderi mourut le i4.May r^^y.&f afoeur 9> a vecu quatre vingt quinze ans , n'etant morte >, qu'au mois de Juin 1701. Cette Demoifelle 9, a compofe plufieurs vol. de Romans , des con- 5, verfations de morale qu'elle prefenta au Roy , 5, qui la gratifia d'une penfion de deux mille liv. 9> Les feize pieces dramatiques de M. Scudery , ,, font fuivant Pordre qu'il les a compofees. Lig- 55 damon, le Trompeur puni, i^ Amonr cache par 5, /' Amour, le Vaffal genereux. Or ante, le Fils 5 J f^ppof^' ^^ Prince "^Deguife, la Mart de Cefar, 9, Didon. H Amant liberal, H Amour Tir unique^ 5, Eudoxe, Andromire, l^ Illudre Bajfa, Axiane, ,, Arminius, On lui attribue encore les Tragedies ^yde laMort de Mitridate.Annibal & Lucidan „ OH le Heraut, & la Comedie des Comediens, L^Illuftre Corfaire. C. de M. Mairet 1640. Les Illuflres Ennemis, C. de M. Thomas Corneille^ C'efl unc intrigue Efpagnole , qui comme pref- que toutes fes pareilles a la Scene a Madrid. Llmpatience. Ballet de M. Benferade divife en DBS Theatres. 171 tleu5C panics , & danfe par leRoy en t66i, 'VImfatient, C. de M. de Boifly en cinq Ades & un Prologue en Vers , reprefentee au Theatre Fran9ois en Janvier 1724. 11 y a uneXoraedie Italienne de V Impatient , qui fut reprefentee en 1717. J? Impertinent malgrelui, C. en cinq A^les de Vers du meme M. de Boifly , clle fut reprefentee le 1 4. May 1729. I'Auteur la retira pour y faire des correflions , & ainfi rajuflee elle reparutlejo, fuivant. VJmp9rtant de Cour. C. de M. PAbbe de Bruys , reprefentee en 1693. au Theatre Francois oil elle eut un fucces favorable. Les Jmforttms. C. de M. Malezieu joiiee au Cha- teau de Sceaux , pendant le Carnaval de I'annee 1707. la Comediede la Jaremole eft du meme Auteur, 5, Nicolas Malezieu Seigneur de Chatenay pres 3, Sceaux , etoit Chancellier de la Principaute de ,» Dombes , Secretaire General des Suifles & J, Grifons de France , Secretaire des comman- 3, demens de S.A.S. Monfeigneur le Due du Mai- sy ne , un des quarante de PAcademie Fran9oife 9y ,5 qui par [q$ manieres niaifes memnon^ 1 9. Artaxerce, 20.Jephte. 21. Judnh, outre les paroles de TOpera de Mednfe ^ on lui donne encore la Tragedie de Aiarate, Le Juge de foi-merne , ou ^ Amour fantafqtie. par M. Fiot en 1682. LeJ-Hgement d' amour, C, 6e Hardy. Le jHgement de Paris, T C. de M. Sallebray en i(^3p. Ce fujet a ete audi mis en Opera qui eft lexcxiv. c'eft une Paftorale heroique en trois Ades qui fut reprefentee en 1 7 1 S,les paroles font de Mademoifelle Barbier , cependant I'anecdote du Theatre les attribuoit a M. Pellegrin. ,, La 3, Mufique etoit de M. Bertin maitre de Clavecin 5, des PrincefTes d'Orleans , c'efl le dernier Ope- 3> ra de ce Muficien , les autres de fa compoiition 35 font , Cajfandre, Diomede , & Ajax, Le Jugeinent equitable de Charles le Bon Dhc de BoHrgogne, T C. de M. Marechal 1645. J-iignrtha Roy de Numidie. T. de M. Pechantre. Sa- lufle a fait un Livre de la guerre de Jugurtha con- tre les Romains. 55 M. Pechantre etoit de Touloufe ; les applau- „ diflemens que Pon donna aux chants qui lui fi- 3, rent remporter les trois prix des Jeux Floraux , 5, lui firent naitre I'envie de travailler pour le Thea • 3, tre ; il vint a Paris pour executes ce defTein. La ,j premiere piece qu'il donna au public fut la Tra- 3, gedie de Geta, qui reciit de grands applaudif-' 3, femens , lefquels I'enhardirent a en faire la de- 53 dicace a Monfeigneur , qui pour lui marquer 3, I'eftime qu'il faifoit de fa piece lui donna des 9, marques de fa liberalite ; ainfi e'eut ete un dom- 3, mage pour lui a tous egards s'il eut perdu la j3 gloire (5c ie profit de cette Tragedie , commc DEs Theatres. 187 5, il penfa arriver. Voyez Geta, Get heureux fuc- 55 ces I'encouragea a continuer ; il donna deux 3, autres Tragedies , Jugurtha & la. mcrt de Ne- 3, ron , cette derniere lui attira une plaifante avan- ,j ture que nous avons rapporte en fon article : il .J fit aufti pour le College d'Harcourt deux Tra- jj gedies , f^avoir ; Jofpio 'vendu pa^fes freres & 35 k Sacrifice d^ Abraham : il venoit d'achever 5, POpera ^ Am-phion & de Parthenopee a la re- 5, ferve du Prologue , lorfqu'il mourut au mois de Decembre 1708. Les Juives. Tragedie de Robert Gamier vers I'an Le J^nmeaux martirs, T, de Madame de Saint-Bal- mon en 16^0, il y a auffi une Comedie Italien- ne des Jumeaux, La Jufle 'Vengeance, T C. par un Anonime. La jFuftice d^ amour, Paftorale de M. Boree c» 1627. L. Les Lacenes, Voyez la Conflance, Le Laquais. G. de M. de la Rivey en r 579. L^odamie, T. de Mademoifelle Bernard. Gette pie- ce qui eft fort tendre fut reprefentee en 1688. 5, Mademoifelle Bernard nee a Rouen &: pa* ,j rente de Mellieurs Corneille, s'eft faite con- 3, noitre par deux Tragedies , celle-ci qui n'eft 3, point imprimee &: I'autre intitulee Brutus , qui 35 a eu du fucces tant a la reprefentation qu'a I'im- 55 preflion. Laodice Reine de Cappadoce, T. de M. Thomas Gorneille. Le fujet en eft tire du trente-feptieme Livre de Juftin. Geux qui auront la curiofite de Vy cliercher connoitront ce que TAuteur a ajou- ^88 Bibliotheque te pourl'accommoder au Theatre; cette piece efl jntriguee par le deguifement d' Ariarate fils de Lao- dice fous le nom d'Orante. Saint' Laurent, Voyez Saints, Lanre perfecutee, T C. de M. Rotrou en i 6^3 9. Le Legataire umverfel, C. de M. Renard en cinq Ades de Vers ; elle fut reprefentee au commen- cement de I'annee 1708. & eut vinc^t deax re- prefentations ; cette piece eft tres divertilTante , les deux derniers Ades fur tout font un plailir in- fini : PAuteur fit la critique de fa piece en un Ade de profe qui fut joiiee dans le meme terns. Lel'io. II y a plufieurs Comedies Jtaliennes fous le litre de Leiio qu'on peut voir dans le catalogue de Briaflon. a, Get A6teur qui a quitte le nouveau Theatre 55 Italien fe nomme Louis Riccoboni &: eft Mode- 55 nois , ce fut lui qui fut charge de former en 55 Italic une troupe Italienne qu'il amena en Fran- 5, ce en 171^. quoique les graces Francoifes „ manquafTent a ce-t Adeur , fon air fombre fer- 3, voit a peindre les paflions triftes & outrees; 3, jamais perfonne ne les a mieux caraderifes & 5, avec plus de vrailTemblance. oamfon, la I'^ie efl ^ 5, un Songe. Timon Mifantrope &; tant d'autres 3, pareilles pieces qu'il joiioit d'une maniere inimi- 35 table en font des preuves inconteftables ; aufli 3, eft il homme d^efprit & a donne grand nombre 5j de pieces Italiennes , dont le dialogue eft tou- ^, jours aife & anime : il a aufli donne un recueil 3, des anciennes pieces Italiennes avec I'art de 3, declamer en vers Italiens : il demanda a fe reti- 3, rer avec fa femme & fon fils au mois de Mars . 3, 1725^. ce qui lui fut accorde en lui confervant „ 6c a fa femme ijne penlion de mille livres a cha- 'des Theatres. 189 „ cun ; il fe retira a la Cour de M. le Due de j.Parme, qui lui accorda I'Intendance de fa Mai- y, fon 5 mais la mort de ce Prince a produit fon 5, retour , finon au Theatre , du moins en Fran^ „ ce : nous avons fait mention ailleurs de fa fern- „ me Flaminia & de fon fils, Licoris. par un Anonime. Lidere. Comedie de Hardy. Ligdamon & Lydias ^ ou la ReJfemhlaAce, T C. in S*'. 1 63 I. C'eft la premiere piece de Theatre de M. Scudery , qui dans fa Preface pour demander grace pour ce coup d'elTai , fe donne pour ce qu'on appelle un homme au poil &: a la plume. „ J'ai 5, pafTe , dit-il , plus d'annees parmi les armes que 3^ d'heures dans mon cabinet &. beaucoup plus ufe 55 de meches en arquebufe qu'en chandelle , de- 55 forte que je f^ai -mieux ranger les Soldats que 5, les paroles , (5c mieux quarrer les bataillons que 5, les periodes. « Sans cette Preface auroit-on cru que M. Scudery eut ete un fi brave Capitaine en fa jeuneiTe. Lijandre & Calljfte, Tragi-Comedie de M. duRyer in 8°. 1(532. La Ufimene, par de Cofte en 1 63 2. /^ Lifimem, de Rotrou. La Lijhnene ^ ou VHureufe tromperie. T C. de M. PAbbe de Boifrobert 1(^3 3. Lifimene , ou lajenne Bergere. Paftorale de Claude Boyer en 1 672. Les Lojx d^ amour, C. par M. de Souhait en i 5*99.' Le Lot fpippofe. C. en trois A6les de Vers , par M. du Frefny au Theatre Francois. La Lotteries C. du fieur d'Ancour en trente-deux Scenes de Profe , joiiee au mois de Juilllet i 697, Ce qui donna occafion a cette petite Comedie , JO BiBLIOTEQUH flu la Lotterie du fieur Fagnani Marchand brd- chanteur,laquelle quoique toute compofee de lots ou billets noirs, fut cependant plus lucrative pour celui qui la fit que pour ceux qui y mirent. La Lotterie de Scapf.?2, C. en trois A6les tres longs en Profe. Cette piece fe trouve dans une nouvel- le allegorique intitulee Moliere aux Champs Eli- zees , imprimee a Lyon en i 694. avec une let- tre de Cardan ecrite des Champs Elizees. J^ubin , ou le Sot 'vange, petite Comedie du fieur PoiiTon Pancien ^ elle efl en Vers de quatfe pieds en 1661. Lucelle, T C. en Profe Frangoife en trois A des , par Loys le Jars Secretaire du Roy en fa Chambre , imprimee aParis en ijoO. Lncidan , ou le Herant d'Armes. par Scudery. Lucrece^ ou l^ Adult ere punt e.T, de Hardy en i ^2S* il y a trois autres Tragedies de Lucrece i la pre- miere de M. Chevrau en i (^3 7. la feconde de M* Ryer en i 63 8. &: la derniere eft intitulee la Mort de Lucrece. par un Anonime. LucrereJTA^ Nicolas Filleul i 566, ,, Cet Auteuif jj a de plus compofe une Tragedic A^ Achilles 8c 5, la Comedie des Ombres 6c d'autres poefies en- 5, tr' autres les Nayades en quatre eglogles ; il a 55 aufli donne plufieurs poeiies Latines fous le 53 nom de Nicolans Fillsllius Qu^ercetanHs. II etoit 5j de Rouen & vivoit vers les annees 1565-. & 1580. %e Lutin amour eux, C. en trois Adesjoiiee ati Thea- tre Italien en 1722. Cette meme piece fous le titre de Spinette Lutin amoHreitx avoit ete joiiee en 1 697. fur I'ancien Theatre Italien. Lyncee. T. de M. I'Abbe Abeille reprefentee en 1678. fur le Theatre de I'Hotel de Bourgogne-r Voyez Hyferrnenefire, DBS Theatres. j ^i Lyon Marchand* 1 541. par Barthelemy Anceau. M. L, cordee aM. Lully pouryr reprefenter fes Ope- J5 ra , & les Comedit^ns du Koy de la Troupe 5, de Moliere ayant fait fupprimer le Theatre du 5? Marais , s'accommoderent au mois de Juillet de 3,1a meme annee 1673. du Theatre de la rue 3> Mazarine vis-a-vis celle de Guenegaud^ qui 35 aupara'ant fervoit auxreprefentations des Ope- 3, ra. Sept ans apres , c'eft-a-dire , en i 680. il 3, fut fait encore un autre changement aux Thea- 33 tres , p^ar la reunion de la froupe Francoife 3, de ?H6tel de Bourgogne a cette Troupe du 3, Roy de la rue Mazarine, (5: les deux Troupes 33 reunies continuerent leurs reprefentations fur „ ce Theatre de la rue Mazarine, mais s'y trou- 3, vant trop ferres , 6c manquant de la plus grande 3, partie des lieux qui leur etoient neceflaires ; ils 3, acheterent le jeu de Paulme de TEtoile Sc quel- 3, ques maifons voifines en la rue des Foffez Saint 3, Germain , ou ils ont fait batir un Theatre Sc ^ tous les accompagnemens dont ils peuvent avoir 33 befoin , ils vinrent Poccuper en Tannee 4(588. 33 & y ont continue leurs reprefentations jufqu'a 3, ce jour. L^ Malade fans maladie, C. de M. Dufreny en cinq N ip4 BlBLlOTHEQUE Ades de Profe ; quoique cette piece n'ait point ete reprefentee , elle eft imprimee dans lesOeu- vres de cet Auteur , on en eft redevable aux Co- mediens Francois qui en poiTedoient le manufcrit dans leur depot. Les Mal-aJJortis. C. dumeme M. Dufrefny en deux A6les & un divertifTement , elle n'eut point de fuc* ces au Theatre Italien ou elle fut joiiee en May 1(593. 'Manlius. i6^^. par M. le Vayer deBoutignyauffi Auteur de la Tragedie du Grand Selin, un autre Manlins par Madame de Villedieu en 1662, jManlitis CapitoUriHs, T. de M. de la Fofte en 1 5p8* c'eft la meilleure des quatre de cet Auteur ; on a dit de cette piece que M. Corneille Pauroit pu avoiier fans faire prejudice a fa reputation ; ce- pendant la critique ne Pepargna pas ^ & 1' Auteur dans fa Preface donne pour toute reponfe a (cs Cenfeurs , I'approbation dont le public a honors fon ouvrage. 'Manlins Torquatus, T. de M. Faure en 1662, Manto la Tee, Lxxxvi. Opera en cinq Ades, dont les Vers font de M. Menejfon qui a fait aiiffi les faroles de I' Opera des PLiifirs de la Paix & de ce- lui d' /^jax. la Muftque de cet Opera de Manto eft de M. Batiftin ; il fut reprefente en 1 7 1 1 . & imprime partition in 4". le Prologue eft la fin de i'enchantement de Merlin qui s'etoit enferm^pour plaire a fa Maitrefte. Cette piece eft intriguee com- 2P*e la plupart des autres Opera ; Manto aime le Prince de Licaris qui n'a point de retour pour elle a caufe de Tamour qu'il a pour la PrincelTe Ziriane laquelle de fon cote aime Iphis 30. Avril I 673. le nombre des voix de la Co- » medie fut fixe a deux & celui des violonsa fix M au lieu de fix voix 6: de douze violons , queles » Comediens avoient avant ce reglement. Le Mariage de Camhyfe, T C. de M. Quinaut en 1656. Lc Mariage fait & romfu, Voyez le Faux Darnis, Le Mariage force. C. de Moliere. C'efl un Ade de Profe donj la Scene n'efl pas marquee & ou les Nij j^6 ElBLlOTHEQUE perfonnes viennent au hazard fans que rien les amene , ainfi cette piece auroit difficilement paf- fe fi elle avoit ete joiiee par d'autres Comediens que ceux de Moliere , elle fut reprefentee pour la premiere fois au Louvre le 29. Janvier i 654., fiifant partie d'une grande fete , ou fut reprefen- tee la Frincejfe d* Elide , elle fut donnee au public le I 5'.Novembre fuivant. Cette piece a etemife en Vers par un Anonime en 1 67^1-. Le Mariage imprevk. C. en Profe de M Le Mariage £Orondate & de Statira. , ou la Con* clufion de Cajfandre. T C. de M- Magnon. Le Mariage mal afforti, C. en trois Ades de Mr Sainviile , cette piece n'a pas ete reprefentee. Le Mariage di rien, C. de M. Montileury , ou de Jacob Avocat , en Vers de huit Sillables , joiiee en I 661, Le Mariage par Lettres de change, petite ComedJe de M. Dalen^on joiiee en Juillet 1 720. Le fujet: eft tire d'un hiiloriette du Mercure du mois de vrier 17 f p. Le Mciriagg precipite', C. en trois A£ces de Profe , reprefentee le 20. Mars 1713- aUtrech pendant le Congres. C'etoit Madame du Noyer qu'on avoit eu intention de joiier en cette piece ; ceux qui feront curieux des avantures de cette Dame pourront s'en inflruire par (qs Meraoires &: Let- tres imprimees en cinq volumes in 1 2. a la fin def- quels eft cette Comedie. Le M triage fans Mariage, C. de M. Marcel en 1672, Les Marl ages inopil^es, C. en Profe de M. . . Mari^ne. Ce fujet a ete traite fous ce titre , ou fous celui (^' rlerodeAt^ Tragedies intitulees Mariane b font au nombre de fix. BEs Theatres. 197 La premiere de Hardy en 1 624. La feconde de M. Triflan en 16^6, De tou- tes les Tragedies de cet Auteur c'eft telle qui a merite de plus grands applaudilTemens: les efforts que le Comedien Mondory fit dans la reprefenta- tion du perfonnage d'Herode , le firent tomber dans une efpece d'apoplexie qui lui couta la vie. La troifieme auili intitulee la Mort ds enfam ^'// ro^f. eftde M. de la Calprenede «Sc for re-* prefentee en 1639. La quatrieme eft fans nom d' Auteur & n'a pas ete reprefentee. La cinquieme eft celk de M. Voltaire qui ne fut reprefentee qu'une feule fois fous ce titre le 6. Mars 1724. majs 1' Auteur Tayant corrigee la donna au mois d'Avril de Pannee fuivante fous le titre ^ Her ode & de Mariane, Le fucces qu'ell© eut apres ces corrections dut confoler M. Voltai- re de la premiere difgrace de fa piece puis qu'on n'en a guere vii de fi generalement applaudie , aufli elle ne manqua pas d'etre parodiee fous le titre du Manvais menage, petite Comedie en Vers du fieuT le Grand , laquelle futjouee fansanon- ce & avec fucces au Theatre Italien au mois de May 1725'. La fixieme Sc derniere Tragedie de Mariane efi de M. I'Abbe Nadal : cette piece eft imprimee , quoi qu'elle n'ait eu que quatre reprefentations au mois de Fevrier 1725', Le grand nombre de Tragedies de Mariam clonna occafton a un Opera Comique de la compo- fition de M. F uzelier, intitule les Quatre i > ariam-^ net. 8c cet Opera Comique occafionna a fon tour une petite Comedie de M. Piron, qu'il intitula les htiit Mariamn^f , entendant parler de celles de N iij Ip8 BlBLlOTHEQUE Meffieurs Triflan , Voltaire , Nadal 8c de i'Ano- nime , 6cy ajoutant ks quatre de I'Opera Comi- que ci-defTus , qui etoit la critique de ces quatre Marianes : comme c'etoit un double emploi I'e- quite du Parterre ne trouva pas bon que ces qua- tre pretendues Marianes en vinfTent groilir le nom- bre. Au moyen de notre Catalogue M. Piron au- roit pii faire entrer en danfe au moins une demie douzaine de Marianes fans multiplier les etres fans neceflite. JUarie Stuart Reine d'EcoJfe. Nous avons deux Tra- gedies fous ce titre , Pune de M. Regnault im* primee en 1638. & I'autre de M. Bourfaut. Le malheur de cette Reine fembla s'etendre fur ces pieces : cependant celle de M. Bourfaut luivalut cent Louis d'or , que lui donna M. le Due de S. Agnan en reconnoiHance de la dedicace qu'ii lui en avoit fait. Les Maris infideles. TC. de D. V. I 66 il fut donne au public en 1 702. 6c n'a ete imprime que par extrait in 40. La Fortune dans fon Temple forme le Prologue. Mednfe, XL. Opera dont la Tragedie eft de Claude Boyer 8c la Mufique de M. Gervais Maitre de la Mufique de feu M. leDuc d'Orleans&; depuis de celle de la Chapelie du Roy. Cefl fon fremier Opera qui a ete fui'vi de ceux d'Hypermeneflre & des Amours de Frothee, Get Opera de Medufe fut reprefente en i6^j,6c n'eft point imprime en Mu- fique 3 des Bergers font le Prologue. La Megere amoureufe, Voyez le Potte Bafque, Meleagre. Ge fujet tire du huitieme Livre des Meta- morphofes , a ete traite enquatre Tragedies & un Opera , les Tragedies ont ete donnees par Har- dy, parM. Benferade en 1641. par M. de la Grange en 1 6pp. & par M. de Bourfaut , cette derniere fut compofee en cinq Ades de Vers liriques avec un Prologue pour etre mife en Mufique & reprefentee devant le feu Roy au 204 BlELIOTfiQUE Chateau de Maintenon , ce qui ne fut pas exeeu* te ; il y a une ancienne Tragi- Comedie intitulee y la Vatalite de Mdeagre , par M. Boiflin de Gal- lardon qui fut imprimee en 1618. I'Opera de Meleagre ell: le Lxxni. la Tragedie eft de M. Joly & la Mufique de M. Batiftm quia donne de^ puis deux autres Opera Manto la Fee & Polydore, celui-ci fut reprefente aumois de May 1709. dc imprime partition in 4'^, le Prologue eft la difpu- te au fujet de la Mufique entre la France 8c I'l- talie. Melicerte, C. Paftorale heroi'que en Vers de M. Mo* liere , elle fut reprefentee pour la premiere fois devant le Roy a Saint Germain en Laye avec le Ballet des mufes au mois de Decembre i665* cette piece ne fut point imprimee du vivant de Moliere , V. MirtiL Ce fujet de Melicerte a ete mis en Opera dont les Vers etoient de M. Guerin 6c la Mufique de M. de la Lande Surintendant decelle du Roy qui ne fut point goutee : outre cet Opera M. de la Lan- de a fait la Mufique des BAllets de la JeuneJJe & de Trianon & de I'Opera des Elemens , qu^il com' fofa conjointetnent avec M. Deflouches i les excel- lens Motets qu^il a compofe pour la Chapelle du Roy , font les Mufique s qui lui ont fait le plus d'honneur, Melijfe^ par un Anoni'me. Melite, c'eft la premiere Comedie de P. Cor- neille. M. Bayle dit , que M. Corneille ne fon- geoit a rien moins qu'a la poefie , lorfqu'il lui ar- riva une petite avanture galante qu'il accommo- da au Theatre en ajoutant quelque chofe a la ve- rite 5 &: qu'il fut comme etonne de fe voir Au- teur d'une Comedie d'un genre nouveau <5c fort DES Theatres. aof different de ce comique bas & de ce ferieux obl- cur qui regnoit alors , cette piece fut loiiee en 162 J. & imprimee en 1630. Hardy qui etoit i'Auteur banal du Theatre & afTocie pour une part avec les Comediens , repondoit a ceux qui lui apportoient fon contingent des reprefenta- tions de Melite ( bonne farce ) parce que cette part fe trouvoit bien augmentee par le fucces de cette piece , qui fut (i grand , qu'il s'etablit une nouveile Troupe de Comediens parce qu'on vit qtie le Theatre ailoitetre plus frequente qu'il n'a^ voit ete jufqu'alors. Meliz.:, Faflorale comique avec un Prologue face- tieux de M. du Rocher qui a aiiffi donne I' Indienne ^jimoHrsHjei cette Melize fut imprimee a Paris en 1634. in 8\ Melitfine. cette Fee moitie femme & moitie ferpent qui eft comme Fon f^ait la fable de Torigine de rillullre Maifon de Luzignan , a fourni a M. le Brunle fujet d'une Tragedie qui n'a pas ete re- prefentee , &: a M. Fufelier le fujet d'une Come- die en trois Ades avec dm^ivertiflemens qui fut joiiee au Theatre Italien en Decembre 1 719. Les Menechmes. c'eil-a-dire , relTemblans a foi-me- me , on f^ait que Plaute a fait une Comedie des Menechmes, M.Rotrou en fit une vers I'an 163^. en laquelle il a copie plufieurs traits de celle de Plaute , M. Renard en a donne une autre en 1 706. en cinq Ades de Vers & un Prologue, cette piece eft fort theatrale & tres divertiflante. Le Mentcnr, C. de M. Pierre Corneille en i 6^^. cette excellente Comedie eft en partie une tra- dudion de celle de Lope de Vega , ou plutot de 3-ean di Alar con : ce fujet Efpagnol fembloit ft beau a M. Corneille > qu'il difoit qu'il auroit don- 206 BiBLlOTHEQUE ne fes deux plus belles pieces pour en etre Pin- venteur. La fuite du Menteur efl una autre Come'die du meme Monfieur Corneille donnee en 1645'. non pas immediatement apres le Menteur , mais apres la Tragedie de Ponifee , cette fuite du Men^ tenr eft auili tiree de Lope de t^ega ; comme cette piece a des rapports a celle du Menteur , il eft difficile de I'entendre qu'on n'ait vu ou lu la pre- miere ; le fucces de celle-ci ne fut pas ft avanta- geux que celui du Menteur : cependant dans une reprife qui en fut faite par les Comediens du Ma- rais quatre ou cinq ans apres fa nouveaute 3 elle eut un fucces tres heureux. J.es Menteur s cjui ne raentent fas, C. de M. Bour- faut 1^64. d'abord en cinq Ades , reduits de- puis a trois. Le Mercure Galant. Voyez la Come die fans titre. joiiee au Theatre Francois : il y a une autre Co- medie du Mercure Galant qui fut joiiee fur I'an- cien Theatre Italien au mois de Janvier 1682. elle eft de M. Fatouville (Sc en trois Aftes. La Mere coquette, Voyez les Amans hrouillcs. La Mere Rivalk, C. en trois A£tes par M. de Beauchamps , elle ne fut joiiee qu'une fois au Theatre Italien au mois de May 171^' Merlin ( ks amours de ) C. de Roftdor Comedien en 1 67 I . Merlin Dragon, petite Comedie par un Anonime. Merope. Tragedie de M. le Marquis de MafFey il- luftre f^avant de Verone ; quoique cette piece n'ait ete joiiee a Paris qu'en Italien d'abord gratis, en- fuite pour le prix ordinaire de Fentree ; cependant xomme il en a paru trois difterentes traductions en Francois nous croyons devoir la rapporteren j>Es Theatres. 207 ce Catalogue : cette Tragedie fut imprimee pour la premiere fois en 1 7 1 o. & depuis il s'en eft fait en Italie ou dans les Pais etrangers plus de douze editions , jamais Tragedie n'a eu un applau* difTement fi univerfel Sc ne la mieux merite , il en a paru des traductions en Fran9ois , en Allemand en Anglois 6c en Caflillan ; outre cette Trage- die le Marquis de MafFey a compofe Cerirnanic Comedie , dc la Flda Ninfa Drame , mife en Mu- fique , il a encore donne // Theatro Italiano qui eft un recueil des plus belles Tragedies qui ayent ete reprefentees fur les Theatres dTtalie , on peut voir le Catalogue des autres ouvrages de M. MafFey dans le premier volume du Mercure du mois de Juin 173 i. Merouee, T. de M. Billard de Courgenay en 1 6*2 O. ce fujet eft tire de I'Hiftoire de France. La Metamorphofe amour eufe, C. du fieur le Grand en un A6le de Profe joiiee au Theatre Francois au moisd'Aout 1710. La. Metamo-rphofe desyeux de Philis^ Voyez les Tenx de Philis, Les Metamor-phofes, C. par un Anonime. La Aietemfficofe, C. du fieur d'Ancour ; cette piece reprefentee en 17 1 8. eft en trois Ades avec des Intermedes & un Prologue en Vers libres qui , roule fur la fituation du Theatre Francois qui ve- noit d'obtenir la deftrudion des Theatres de la Foire. Le fujet de la piece eft Jupiter qui fous le nouveau , mais plus fur deguifement d'un Finan- cier , veut mettre Corine de moitie d'une infide- iite qu'il veut faire a Junon , qui de fa part &: aufll fous le mafque 3 ne manque pas de traverfer ces nouvelles amours : les Comediens etoient les pre- miers a decrier cette piece a caufe de leur me- aoR BiBtlOTHEQUE {intelligence avec I'Auteur leur Camarade , dc ils n'eurent pas de peine a y reiiflir. Le MeHYt'-c d'yihel par C^//?,T.par Thomas le Coccj en I 580. ^Jl^ez.€tiyi Grand Sop hi de Perfe, C. de M. de Lof- me de M'-ntchenay , reprefentee fur I'ancien Theatre Italien au mois de Juillet 1689. il n'y avoit point de rolle d'Arlequin dans cette piece par laraifon que nous avons marque aill.urs. „ 'Vlezerin Comedien de I'ancien Theatre Ita- j, lien fe nommoit Angelo Conftantini de la Ville 5, de Verone , il ecoit frere d'Odave tous deux 5, enfans de Gradelin , Mezetinfut re9u dansl'an- „ cienne Troupe des Comediens Italiens en I'an- 5, nee i 680. il y joiia d'abqrd fous le mafque 33 d'Arlequin du terns meme de I'ancien Domini- 35 que : depuis il inventa le perfonnage de Me- 5, zetin qu'il a toujours joiie a vifage decouvert ,, jufqu'au mois de May 1697. que le Theatre 3, Italien fut ferme , apres quoi ccs Comediens 3, s'etant difperfes , Mezetin alia a Brunfvick , 35 ou ayant trouve une Troupe I talienne , il y joiia ,^ le meme rolle de Mezetin. Le Roy de Pologne J, qui avoit entendu parler de fes talens Ten reti- 5, ra en 1 6^^, pour I'attacher a fon fervice & lui 5, accorda le titre de Noble avec les charges de 3, fon Camerit r Intime , Treforier de fes menus 3, plaifirs & Garde des bijoux defaChambre , lef- 3, quel!es Mezetin exer^a pendant pres de trente J, ans : tout Paris qui le croyoit mort , fut fur- J, pris de le voir reparoitre fur le nouyeau Thea- ,5 tre Italien le 5. Fevrier 172^. Le fieur Lelio 3, ills compofa un Prologue pour le produire au „ Public qui courut en foule le voir pendant le ^, peu de terns qa^il joiia fur ce Theatre, Mirame, BEs Theatres. 2op '^irame, T C. de M. Defmarefls en i 62^, une par- tie du fujet & des penfees etoit du Cardinal de Richelieu ^ auili temoigna-t il des tendrelles de Pere pour cette piece 3 dont la reprefentation lut couta pres de trois cens mille ecus , & pour la- quelle il fit batir cette grande faile de fon Palais qui fert encore aujourd'hui aux reprefeiitations de TAcademie Royale de Mufique. Mir til & Meltcerte Paitorale de xMoliere finie par M. Guerin fils du Comedien en i 6^^, Mirtille Bergerie, par Adradan en i 6q2. lae Mifanfofe, C. de Moliere en cinq A(5les de Vers , elle fut reprefentee pour la premiere fois fur le Theatre du Palais Royal le 4. Juin i 66 5« on trouvoit que ce Mifantrope ne reflembloit pas mal a M. le Due de M * * ^ qui etoit un vrai fa- got d'epines , 6c a Moliere lui meme qui etoit un peu hypocondre : la Lettre imprimee a la tete de cette piece en fait obferver toutes les beautes , ce- pendant a caufe de fon ferieux elle ne fut pas au- trement goutee dans les commencemens , ce qui obligea Moliere de la regaillardir a la quatrieme reprefentation par fon fagotier. Une Anecdote fur un endroit de cette piece eft , que les Faux Devots irrites de la Comedie du Tartufe , firent courir dans Paris un Livre contenant une fatyre terrible contre Moliere; c'eft a cette occafioa qu'il fait dire a fon Mifantrove les Vers fuivans. Et non eontens encor du tort que ron me fait , // court parrni le monde un Livre abominable 9 Et de qui la le^ure efl meme sondamnable. Vn Livre k meriter la dernier e rigueur , &c» Les Myfleres* c'etoit une efpece de poeme dramatic O !2lO BiBLlOTEqUE tlque fort grodier & fort irregulier , dont le fujet toujours pieux etoit tire ou de I'Ecriture Sainte ou de la Lcgende des Saints ; au commencement les reprefentations s'en donnoient dans les Eglifes 6c faifoient partie des ceremonies Ecclefiaftiques ; dans la fuite elles furent donnees fur I'echafaut en divers endroits de Paris ; enfin les Confreres de la PafHon etablis en I'Eg ife de la Trinite rue Saint Denis a Paris , obtinrent des Lettres Paten- tesdu Roy Charles VI. en I'annee 1402. qui leur accorderent le droit de faire reprefenter ces Myfleres, ce qu'ils firent en certains jours 1 722. Ion pere etoit Pierre le Noir de la Tho- Oiij ^1^ B I B L r O T HE Q U E >, rilliefe cet excellent Comedien le dernier qui g, refloit de la Troupe de Moliere Sc qui mourut 55 le I 8. Septembre 173 i. age de foiicante & i, quinze ansfamere etoit Catherine Biancolelli ^, fiile du grand Dominique > celebre Adrice de 35 Tancien Theatre Italien connuefous le nom de 5j Colombine , fon ayeul etoit le fieur le Noir de 33 la Thorilliere , qui d'Officier de Cavalerie de- 3j vint grand Comedien dc fucceda a Juenen de 5, k Fleur dans les rolles de Roy & de PaiTan , j5 celui ci mourunt vers Pan 1670. ainfi notre ^^ nouvel Adeur qui commence a fe faire gouter ^i dans les rolles a manteau fe touve bien allie au 5, Theatre , non feulement en iigne direde Gom- ^, me nous venons de marquer , mais encore en sj collaterale , etant neveu des defRints fieurs ^5 Baron 8c d'Ancour a caufe de leurs femmes g, Louife & Therefe le Noir foeurs de fon pere. 55 royez, la Gazette. £a Adifaille k Tauni' parDoutet en \66i, l^a Mode, C. en un Ade avec des divertifTemens de M. Fufelier , elle avoit fervi de Prologue a la Comedie de 1' AmoMr maiire de L^ngiie ; I'Auteur en I'augmentant en fit une piece qui fut joiiee en May 1 719. Les AiocHYs du tems^ de M. Palaprat. Moliere aiix Champs Elifees, par M. Bordelon en 165)4. ^ts Axomies d^Egypte. C. de Mellieurs Renard & Dufreny , representee au Theatre Italien aumois ^e Mars i 6p5. C'etoit en quelque forte la fuite €e la Comedie de laFoire Saint Germain 5 laSce- he continuant d'etre dans les boutiques de cette Foire, 'Memns: Opera. Voyez Us Ammn d^ Momus* DEs Theatres. 215* Jllomus Fahulifte. petite Comedie de M. Fufelier , reprefentee en 17 19. Les fables legeres les traits faillans & vifs de cette piece qui contient d'ailleurs une fine critique des Fables de IvL de Lamotte , exciterent la curiofite du Public a en d-couvrir TAuteur qui ne voulut pas d'abord fe faire connoitre , & le Public fache d'avoir pris le change en I'attribuant a tout autre qu'a fon veritable Auteur, eut Pinjuftice de vouloirle me- connoitre lorfqu'il jugea a propos de fe declarer apres avoir long-terns joiii duplaifir de Vtnco^nito, au refte quelqucs autres pieces de cet Auteur pou- voient rendre cette meprife excufable. '^orriHs exile, Voyez les Elemens, Opera. Le Monde qui tonrne le dos a ehacun, 1 544, par d'Abundance. Montez^itme dernier Roy du Mexique, T. de M. Fer- rier , reprefentee au mois de Fevrier 1702. CV/? la derniere Tragedie de cet Auteur qui en a donne deux autres ff avoir , Adrafie. & Anne de Bret a- gne , il a aujfi fait plujieurs tradu^ion cenjointe- ment avec M^ /' Ahhe Abeille, Montgomery, T. par M. Gerband Gentilhomme de Breffe ; cette Tragedie contient le recit des trou- bles de la France depuis la mort funefte du Roy Henry fecond jufqu'en Pan 1573. Montmouth, T. de M. Vaernewych en 1702. quel- ques-uns vouloient I'attribuer a M. de la Fontai- ne parce qu'elle fetrouve au nombre de fes pie- ces dans un petit recueil imprime en Hollande , treS'fautif fur le nom des Auteurs des pieces y contenues. Le Morjondii, Comedie de Jean de la Rivey vers Tan I 597 La> Mort diAgis. T.par Guerin du Boufcal en 1642. 2iS Bii&tioTftEQUE 'ta Mort d*Annibal, Voyez Annihal de Thomas Corneille. fc— jy A fir lib ah on dorine cette Tragedle a Mont- fleury le Comedien , & en effet etant imprimee en 1647. eile ne peut guere etre de fon fils I'Avocat. ^— ^ D^ Brute & de Porcie , ou la Vengeance de Id mort de Cefar. T. de M. Guerin du Boufcal eri i637v is==i jT)^ Cefar, nous avons deux Tragedies fous ce titre, i'une de M. Scudery imprimee en 1635. in 40. Pautre de Mademoifelle Barbier en 1 7 1 o. p=— De DefnetriHs , ou le Retablijfement d^ Alexari" dre Roy d^Epire. Tragedie de M. Claude Boyer en 1661^ •-— i)es e-afans de Brute, parun Anonimeen 1^48. cette Tragedie quoique fort chargee felon I'ufage de ce tems , n'efl pas fans quelque merite , il y en a deux editions. Mademoifelle Bernard ni Mi de Voltaire n'en ont rien pris dans leur BrutuSo &=^ Des en fans d^ Her ode, Voyez Aiariane, y. — ly Henry IV, Tragedie par M. Billard de Cour- genai en i 6 1 o, ?^^— Df Pomj)ee, outre une ancienne Tragedie fous ce titre donnee par M. Chaulmer en 1638. Pier- re Corneille donna la iienne en 1^44. il eft ex- traordinaire qu'elle porte le titre de Pompee qui h'y parle pas ; cependant il ne laiiTe pas d'en etre ie Heros , puifque fa mort eft la caufe unique de tout ee qui s'y pafte. Le ftile en eft plus ele- Ve que ceiui des autres Poemes de M. Corneil- le ; ce font fans contredit les Vers les plus pom- 'peu5cqu'il ait jamais fait. De Promodon ^ autrement PolfGfks j OU I'Exii ""dt Nirrh. T, de M. -N. b E S T H E A T B E ^; 2 1 7 %d Mort de Roger^ T. imitee de I'Ariofte , par M. de Meliglofle en i ^03 cet Auteur a donne une autre Tragedie intitulee la Rodomontade ^ toutes deux imprimees avec fes Poefies &: les Amours de Catherine Scelles a Paris en i 605. in 8<>. 6*- De Senecjue, Tragedie de M. Triflan imprimec en 1 545. in 40. Le Mort 'vivant, C. de M. Bourfaut qui la donna en 1 662. en fa plus grande jeunefTe , elle eft en trois A echapee. 2S20 BiBLIOTHEQUB Le Naufrage an Port a L^Anglois. Voyez Port i /' Anglois, 'he Negiigento C. de M. Dufrerny en cinq A(^es de Profe joiiee au Theatre Francois & imprimee a Paris en 1728, Le fieur Lelio a donne aufli une petite Comedie Italienne du Negligent en 1721. i^ Negromant, C. en Profe du fieur de laTaillede Bondaroy i 968. ce fujet eft tire deTAriofle. 'Neon, du P. Moran en lyoy. Lta Nephelococugie , ou U Nuee des Cocus, Come- die imitee de celle d'Ariftophane par Pierre de la Rivey , ou plutot par Pierre le Loyer Con- feiller auPrefidial d' Angers , imprimee en iv7y. ^Ntron, ( la mort de ) Tragedie de M. Pechantre ; il flit neuf ans a la compofer , & la fit reprefen- ter dans le Careme de Tannde 1705. II courut alor^ une hiftoire ou un conte au fujet de cette Tragedie ; on difoit que M. de Pechantre ayant laifiTe fiir la table d'une petite Auberge un papier ou il y avoit au haut quelques chifFres , Sc 011 au deffous etoit ecrit , Ici le Roy [era tue ; le Trai- teur a jufte prix , d^ja frape de la phifionomie &: de la diftradion de notre Poete , crut devoir porter cet ecrit au CommiiTaire du quartier , qui de fa part perfuade qu'en pareille matiere on ne doit rien negliger , luii dit que (i Tin- connu revenoit manger chez lui , il ne manquat pas de Pen faire avertir ; il y revint en efFet quel- ques jours apres , 6c a peine le pauvre Pechan- / tre commen^oit a exploiter fa portion j qu'il fe vit envelope par une troupe d' Archers , & le CommifTaire lui ayant produit la preuve Litte- rale de fon crime de Leze-Majefte ; ah Mon- fieur ! s'ecria alors notre Auteur , que j'ai de joye de retrouver ce papier que je cherche de- © b's T h e a t r b a: stif puis plufieurs jours , c'eft la Scene o^ j'ai deflein de placer la mort de Neron dans une Tragedie a laquelle je travaille ; ainfi la perfonne & I'inno- cence de M. Pechantre furent parfaitement re- connues. Les Nicandres, Voyez Us Mentiursqui ne mcntent pas, JSlicomede. T. de M. Corneille Paine en 1 6^5*7. cette piece etoit une de celles pour qui cet illuftre Au- teur avoit le plus d'amitie ; la grandeur de cou- rage y eft combattu par la Politique & n'oppofe a fes artifices qu'une prudence genereufe , fans que I'amoury ait aucune part: les reprefentations en furent heureufes. Niehe, par Jacques de la Taille en 1^73. La Niobie, par M. Freniclc 1(^32. Nithetis, Ce fujet eft tire de I'Hiftoire des Rois dePerfe d'Herodote,& a fourni la matiere a deux Tragedies, la premiere de Madame de Villedieu en 1663. la feconde de M. Danchet qui fut re- prefentee d'abord au mois de Fevrier 1723. 1'Au- teur y ayantfait depuis quelques corredions , la remit au Theatre au commencement de I'annee fuivante &: elle eut un grand fucces. Nitocris Reine d'Egypte. T. de M. du Ryer en 1^50.' le fujet eft tire d'Herodote. Les Nobles de Frovince, C. du fieur Hauteroche 1678. La Noce interrom'pHe. C. de M. Dufrefny en un A^e de Profe reprefentee au Theatre Fran9ois en 1 699. le fieur d'Ancour Pa inferee mal a pro- pos dans ks oeuvres. Les Noces d' Antikfine, par le Pafteur Monopolitain. Les Noces de Gamache petite C. avec un divertif- fement de M. Fufelier , elle fut reprefentee fur t22 BlBLlOTEQUH le Theatre des Italians a la Foire Saint Laurent en Septembre 1722. avec une autre petite piece intitulee » le Vienx monde , ou Arlequin Somna^ bule, Les Noces de Pelee & de Thetis. Ballet de M. Ben- ferade , il futdanfe par le Roy enl'annee 1(554. les Princefres & Dames y danferent , & le jeune de RafTent Page du Roy un des bons Danfeurs de la Cour eut auili Phonneur d'y danfer. Voyez Thetis & Pelee , Opera. La Nice de Village mafcarade, de M. Benferade , il y a aufli une Comedie du fieur Brecour fous ce titre de I'annee 1666, Les Noces de Vaugirard , ou les Ndivetez. champe^ rm.JPaftorale de L. C. D. en 1^38. cette piece eft dediee a ceux qui veulent rire. Le Nenveaii Marie, petite Comedie de M Mont- fleury , c'etoit une des trois petites pieces de I'Ambigu comique. Le NoHveau monde, C. en trois Afles de Vers libres avec un Prologue & des intermedes , reprefen- tee au Theatre Fran9ois au mois de Septembre 1722. & imprimee a Paris en 1723. I'Auteur auroit dii etre engage a fe faire connoitre par le fucces de fa piece , qui contient I'idee d'un monde d'ou Jupiter avoit banni I'Amour , Punepar un Anonime Sc Tautre par Roland Brijfet , dont le Theatre tragique imprime a Tours en I 589, /« ^^,contient Hercule FurieHX. Thiefle^ Agamemnon, O^avie & Baptijle. On hi attribue encore ies Traverfes d"* amour. Oedlpe. outre la Tragedle d'Oedipe compofee par Jean Prevofl en 160^. Sc celle compofee par M. de Sainte Marthe en 1614. quatre de nos ha- biles Auteurs dramatiques , f^avoir , Meflieurs Corneille , de la Motte , Voltaire 8c le Pere F**^ ont compofe des Tragedies d'Oed/pe d'apres cel- les de Sophocles & de Seneqitc. VOedipe de M, Corneille parut en 165^ pluiieurs annees apres fa Tragedie de Pertharite y la mauvaife fortune de cette precedente piece I'avoit fi fort degoute du Theatre qu'il voulut fe reduire au filence ; mais comme il n'eil: pas aife d'etre Poete & ne pas faire des Vers , fon cha- grin s'etant tourne en devotion , il entreprit de mettre I'Imitation de Jefus-Chrift en Vers ; il ne I'avoit pas encore acKevee que F^raour du Thea- tre fe reveillant peu a peu , il ecouta avec moins de repugnance Ies propofitions que iui fit IVI. Fouquet de fe rengager au dramatique > c'eft ce qui produifit VOearpe dont le fucces levengea bien de I'infortune de Penharue 6c Iui attira de nouveaux bienfaits du Roy. VOedipe de M. de Voltaire fut reprefentee au mois de Novembre 17 18. & eut de ces fucces extraordinaires fi peu communs au Theatre , & cela fans le fecours des epifodes &c des Scenes tendres , 6c privee d'ailleurs d'un grand Adeur qui n'auroit pas manque de la faire valoir , je veux dire le lieur Ponteuil , qui mourut en ce t)Es Theatres. 227 terns Sc dont nous parlerons a la fin de cet article. La Parodie de cette Tragedie fous le liire A^Oedipe travefii , fut donnee par le fieur Domi- nique a fon Theatre au mois d'Avril i yip. 3, Ceil par cette Tragedie 6' Oedipe que Fran- 3, 9ois Marie Arrouet de Voltaire a commence ,, fa carriere dramatique , il la fit imprimer avec ,, une critique des Oedipes de Sophocle, de Cor- „ neille 6c de la fienne : les Tragedies qu'il a 3, donne depuis font 5 Arternire, Herode & Ma- 5, riane. Brutus, Eriphile & Zaire , outre la pe- j, tite Comedie de Vlndifcret, il s'etoit deja fait 3, connoitre par fon Henriade , ou Poane dela Li- ,^gue y & il vient tout nouvellement montrer ,i qu'il n'efl pas moins bon Hiftorien par la vie 55 de Charles XII. Roy de Suede. 5, Le fieur Ponteuil Comedien qui mourutquel- 3> que tems avant les reprefentations de cette pie- 5, ce fe nommoit Nicolas-Etienne le Franc , il iy etoit d^une bonne famille Bourgeoife de Paris ,, 6c fils d'un Notaire au Chatelet de cette Ville , 55 qui outre une bonne education lui laiffa un bien 5, qui permettoit le choix d'un etat civil , mais 3, les impreflions qu'il re9ut des le ventre de fa 39 mere en deciderent autrement , Sc le firent nai- ,, tre Comedien :, fa Mere qui lors de fa groHefTe 3, logeoit fur le quay de la MegifTerie , ou en ce 3, tems les Bateleurs 6c Charlatans dreffoient des J, echafFauts les Fetes 6c Dimanches pour y jouer 3, leurs Farces & debiterleurs drogues au peuple, 5, ne pouvant fe vaincre*fur Tenvie de voir ces 3, Bateleurs , paffoit les apres-dinees entieres aux 3, fenetres de fon appartement pour les obferver ; 3, i'empreinte de ces objets dans fes fens deter- „ minades-iors la vocation de fon iils , vocation 228 BiBLlOTHEQUE , fi marquee que desPenfance Sc dans le terns de " fes premieres etudes , il ne s'occupoit que de '! ieux de Theatre & de marionettes : mon te- " moignage peut etre crii en cela, car ay ant ete '' camarade de college avec le jeune le Franc , que des-lorsnous appeUions notre Comedien , ]] f ai fouvent affide a fes Farces 3c je n'en ou- „ blierai jamais une qui penfa nous etre funelte : ., en une piece de fa fa^on le Signer Pohchmelle , ayant re9u une malle des nouvelles de Flan- ' dres , s'afTevoit deflus pour parler au Courier „ Sc comme cetoit un tour qu'on jouoit a Foil- „ chinelle Sc qu'au lieu de lettres c'etoit de 1 ar- , tifice qui etoit dans la malle a laquelle le leu r ayant ete mis , il prit aux decorations de car- ' ton Sc de papier , brula les meubles du jeune ' Comedien Sc la fumee penfa .nous etoufter „ nous autres jeunes ecoliers qui n'avions pas la- force de nous faire faire jour dans la prell^ " pour fortir : dans la fuite notre Comedien ? r, touiours fuivi fon attrait , il joiia d'abord h , Comedie dans les petites pieces qui fe repre- ' fentoient en ce terns a I'Hotel de Soiflons , i „ alia enfuite la joueren Pologne ou il fe niaria| puis de retour a Paris il fut recu dans la lrou| ''pe Francoifeen 1703. malgre les remontran^ ces de fa famille Sc les oblxacles que vouli^ " v.pporterfafoeurfemme de M. Thomm Cort| "millaire auChatelet: au rede la nature qui ei , un bon maitre en avoit fait un excellent C| medien , ii etoit grand , d'une ailez belle M 1 eure a un oeil pres dont il louchoit un peu^' tvoit une voix fonore 6c reprefentoit egale ment bien les Rois & les Paifans ; roiles qi I quoique tres oppofes fe font prelque toujor' r> Es Theatres; 229 5, trouves reunis dans les memes Comediens , 5, enfin onpeut dire que Ponteuil eft un des pre- „ miers Adeurs qui ait rendu au Theatre le na- 5, turel de la declamation qui y etoit aftez ignore 5j quand il y monta. Voed^fe, imprime en 1723. (Sc non reprefentee eft du R. P. F. VOedipe. de M. de la Motte , fut reprefentee au mois de Mars 1 7 2 (5. le merite de cette piece eft aftez connu pour nous difpenfer d'en parler , M, de la Motte a mis depuis cette Tragedie en Pro- fe , celle en Vers fut parodiee fous le titre du Chevalier errant en un A6le de Vers par M. le Grand fous le nom de M. G. C. cette parodie fut joliee fans grand fucces au Theatre Italien le 30. Avril 1725. II a paru depuis quatre autres Tragedies d'O^- dfpe de la compofition de M. de la Tournelles Commiftaire des Guerres , elles fe vendent a Pa- ris chez difFerens Libraires ; Tune de ces Trage- dies eft la premiere de toutes celles d'Oedipe dans laquelle foient mifes en oeuvre les lamentations de ce Prince , que Sophocles avok employe dans fon cinquieme A(5le ; il n'eft pas encore tems de nous recrier fur le grand nombre des Tragedies d'Oedipe , I'Auteur de ces quatre dernieres nous en prometant encore inceffamment trois autres fur le meme fujet. . 0?nhre de MoHere^ ou les Fragrnens. C. du fteur Brecour Comedien de la Troupe du Roy : quoi- que cette piece ne foit pas de M. Moliere elle eft cependant imprimee a la fin de (es oeuvres pour ne pas fuprimerune piecede Theatre qui eft toute a la gloire de cet illuftre Auteur &c qui a tant de rapport avec plufieurs perfonnages de fes Comedies, P iij SL^O BiBLlOTHEQUE L'Ombre de fon Rival, C. de Crofnieren 1(585, Les Ombres, Comedie eh cinq Acles de M, Filleul L en I <^66. % Omfh^ile , fes avantures yfon combat ^ fa perte » fon ■ rstour , fon mariage. p^v Grandchamp en 16^6, Qmphale. Liv. Opera, ia Tragedie eft de M. de la jyiotte & la Muiique de M. Deftouches , il fut reprefente avec faeces fur la finde Tannee 1701, Sc imprime partition in 4^. le Prologue eft forme par I'Amour , Junon , la Jaloufie , les Graces & ies Plaifirs. La Parodie de cet Opera fous le titre d'//^r- cule filant , en trois Ades , fut donnee par M. Fufelier au Theatre Italien aumois de Mai 1 72 i. f^^s Opera, C. de Saint Evremond. M. de Saint Evremond a fait trois Comedies, les Acadsmiftes, Sir politique, Q^ celle-ci, f^' Opera de campa^ne. C, en trois A(ftes avec ,un Prologue de M. Dufrefny , reprefentee a Tancien Theatre Italien au mois de Juin 1692. Voyez VZJmon des deux Opera. ^^Opera de Fillagc, C. du fteur d'Ancour en qua- torze Scenes de Profe joliees au mois d'Aout 16^2, II arriva une plaifante avanture a une des reprefentations de cette piece , M. le Marquis de S , . . . fortant d'un grand Sc long dine ou le vin avoit ete verfe amplement , vint voir cette nou- veaute ? & comme il y a un endroit ou Ton chan- te 3 hs vignes & les prez feront fables , ce Sei- gneur s'imaginant qu'on le nommoit donna en plein Theatre un foufflet a d'Ancour. iJ'Optrateitr Barry, C. du fieur d'Ancour en un A<^e 5 un Prologue & un divertiffement repre- fentee au mois d'Odohre 1702. il n'y a que le Prqio^ue qui ait rapport au Dod^ur Barry qu{ disTheatrBs. 231 ^toit un famcux Charlatan du commencement du dix-feptieme fiecle ; la piece eil une efpece de de petite farce , telle que cet Empiric|ue en fai- foit reprefenter fur fon Theatre qui etoit an Cha- teau Gaillard au bout de la rue Guenegaud vers i'endroit ou eft h. prefent Fabrevoir. VOpiniarre, C. de M. I'Abbe de Bruys en trois Ades de Vers , clle fut favorablement re^ue du pubhc au mois de May 1722. VOracle de Delphes, C. heroique deM.de Mon- crif de Paradis en trois Acles de Vers alexandrins reprefentee le 17. Decembre 1722. apres avoir ete joiiee quatre fois on en fit cefTer les reprefen- tations a caufe de certaines gayetes centre la Re- ligion Payenne , toute Religion devant etre trai- tee religieufement , M. de Moncrif a aufTi donne la Magie fans rnagie. Or ante. Tragedie de M. Scudery en 1635*. VOrheche & Oronte, Tragedie de M, Edouard du Monin en lySs*- Orefle & Pilade. T. de M. de la Grange en i (^98. quoique M. dela Grange n'eut pas encore vingt ans lorfqu'il donna cette piece elle n'eft cepen- dant pas fa premiere , elle eut un grand faeces & fut interrompue par la maladie 6c la mort de Mademoifelle Chammelee qui y jolioit le roUe di I^higenie, Cette illnflre Comedienne moidrnt an Village d^Auteuilau mcis de Juillet 1698. elle avoit jone fur trois Theatres & a ete clebree par M, Def- freaux dans fon Epttre a M. Racine > & far M. de la Fontaine dans les I'rolognes de Belphc- gor & de Philemon, Les Origtnanx , ou V Jtalien, C. en trois A^es de M. de la Motte, ellefut ioiieefur I'ancien Thea- 232 BiBLIOTEQUE ™ tre Itaien au mois d'Aout 16^3. les airs etoieiit de M. MafTe. Orion, cix. Opera , les trois premiers A6bes de ce Poeme font de M. de la Font <5c les deux derniers de M. PellegriQ , la Mulique eft de M. la Cofle Maitre de chant de I'Academie Royale de Mufi- que , il fut reprefente nu mois de Fevrier i 728, & eut quatorze reprefentations. Ce jut dans ce terns la que Ji4. de Francine qui depnis long- terns avoit la direthion de JH Opera , ay ant dernande a s'en drnenre , le Roy Ini accorda ttne penflon confl- derable fur les nvenus de l^ Opera & en donna la diretiion a M, PeffoHches, Oromafe Prince de Ferfe , de M. Louis Cadet en 165-0. Orondate , ou les Amans difcrets, Tragi-Comedie psr Guerin du Boufcal en 1 64^, Oropifle 5 ou le Vaux Tonaxare, Tragedie de Claude Boyer en 16 (5^. Orphee & Euridice, Cefujet a fourni deux Trage- gedies & autant d'Opera , les deux Tragedies font 5 Tune en i 640. de M. Chapoton qui eft encore Auteur de la Tragedie de Coriolan , 3c Pautre de M. Lepine , cette derniere porte pour ' titre 5 le Ma^'iage d' Orphee , fa dejcenre aux En- fers ^ & [a mort par les Bacchantes en i ()^%, Orphee & Eur i die. Opera qui eft regarde comme le premier qui ait ete jolie en France , c^e- toit une Tragi-Comedie en Vers Italiens : le Cardinal Mazarin voulant introduire en l>ance les Opera d'ttalie , fit venir ^qs Muficiens de delales Monts qui reprefenterent cet Opera pen- dant le Carnavai de Tannee 1 647 au Palaj Roy^.l en prefence de leurs M?jeftes ; le P. Me neiirier dans fon Traite des Balets expofe la con" D E s The A TRES. 235: duite de cette piece , les difFerens diangemens de Theatres , les vols Si les Machines qui y pa- rurent , dont la nouveaute & la magnificence furprirtnt tous les Spedateurs , car toutes ces in- ventions avoient ete jufqu'alors inconnues en France. L'autre Opera d^Orphee en trois Ades eft le XXV. les paroles font de M. du Boulai&: la?ylu- fique de M. l.ouis Lully , il fut reprefente en 1690. 6( imprime in folio , le Prologue eft en- tre Venus Sc THyver. Orphife, ou la Beuute perfecutee, Comedic de M, des Fontaines en 1^37 Ojman , ou la Mort du Grand Ofman, T. de M. Triftan imprimee a Paris in i 2. en 1 65 5. OflortHS. Tragedie par D. p. 1659. Oihon. T. de M. Corneille I'alne en 166^. le fu- jet eft pris de Tacite (Sc quoiqu'il y ait beaucoup d'Invention , la lidelire de I'Hiftoire y eft fi- delement gardee , c'eft une des bonnes pieces de cet illuftre Auteur qui en travailla les Vers avec un grand foin 3c refit le trolfieme A£le jufqu'a trois fois , aufli difoit-il que cet A6te lui avoit coute plus de douze cent Vers; il y a peint la cor- ruption de la Cour des Empereurs du memepin- ceau dont il avoit peint les vertus de la P\epubli- que. UOuvrage d^un moment , ou le GMant CoureHY, C. du fieur le Grand en un A6le de Profe avec un divertiffement dont la Mufique eft du fieur Qui- naut, cette piece fut joiiee au mois d'Aout 1722* La Pa'ifms dc qualite , & les debuts avec la Paro" iS34 BiBLTOTHEQtrE die de D. Micco. C. paries fieurs Dominique & Romagnefi. Palemon, Paftorale de-N. Frenicle en 1632. cet Autenr a encore donne VEntretien des Bergers & Niohie. Palene, il y a deux Tragi-Comedies de Talene I'une de M. I'Abbe d'Aubignac & I'autre de M. TAbbe de Bolfrobert , cette derniere eft imp/imee en 1 6^0, fous le titre de la Belle Palene. bandore, petite C. de M. de Sainte-Foy jeune Of- ficier de Cavalerie age de 20. ans , elle fut repre- fente'e au Theatre Fran9ois au mois de Juin ^721. & fut fort bien re^iiedu public, les airs etoient du fieur Quinaut ; M, de Sainte Foy a depuis donne an Theatre Itallen , U Philofophe dupe par l^Atnour. la Veuve a la mode & la con- trafle de V Amour & de V Hymen. ^andofie , ou la Princejfe malheureufe. T. en Profe en deux parties par M. Puget de la Serre en 16^0, cet Auieur a encore donne les Traqedie dn Sac de Carthage, de Thomas Morus, de Pirarne. de Sainte Catherine & la Traqi^Comldie de Climene. Les Paniers, petite Comedie du fieur le Grand joiiee dabord a la Fete de Chantilly au retour du Sacre du Roy , puis fur le Theatre Francois a la fin de Fevrier 1723, la mode des Jupes enflees dits Panniers , dont la grandeur fut pouf- fee a une dimenfion extraordinaire , donna occa- fion a cette petite piece. "WantagrueL Comedie de M. de Montauban. Pantaion, comme ce recueil ne contient que des pieces Fran^oifes , on pourra avoir recours au Catalogue qui fe vend chez BriafTon Libraire pour voir les pieces Italienncs qui portent le nom de Pantaion , on fe contentera de dire ici » que 'des Theatres 23J » le Vernier Comedien qui foutenoit ce rolle en w ia nouvelle Troupe Italienne etok de Venife n Sc k nommoit Pierre A ibhorget , il joiioit fous >' le mafque en habit de Noble Venitien , fon « jeu etoit naturel , plein d'adion & dans le vrai M gout de fon Pais , il mourut le 4. Janvier » 1 73 1, age d'environ yy. ans, il fut enterrea » Saint Euftache fa Paroiffe , fa veuve a epoufe =» le viel Do6leur Coraedien de cette Troupe. Tamenice Princejfe traveflie. T. de M. de Sainville non reprefentee. Fanthee, nous avons fix Tragedies intitule'es Pari' thee 5 la premiere par Magdelaine & Catherine ^ts Roches du nom de Neveu mere 6c fille im- primee a Poitiers en 1571. la fecondede Hardy en 1624, la troiiieme de Julien de Guerfens en I ^3 o. la quatrieme de Durval en 1 63 9. la cin- quieme de Biilard de Gourgenai en 1610. la fi- xieme de M. Tridan ; cette derniere fut reprefen- tee en i 63 8. 6c fuivit la A^ariane du meme Au- teur , qui avolie que I'ainee a plus de beaute que la cadette , mais il s'en excufe fur ce qu'il I'avoit compofe dans les intervales d'une maladie , & que deplus elle fefentit de la difgrace arrivee a la Troupe du Marais par I'apoplexie dont fut atta- que le celebre Mondery , qui auroit fait valoir Arafpe dans cette Tragedie comme il avoit fait H erode dans I'autre , cette Tragedie fe trouve dans le recueil des meilleures pieces de Theatre des anciens Auteurs. TanuYge a marier, C. de M. Autreau , elle fut re- prefentee au Theatre Italien le 21. Novem- bre 1720. en trois Ades avec un Prologue & des divertiifemens , a la feconde reprefentation ^^s Uois Ades furent reduits a un , & depuis ^^6 BiBLIOTEQtTE PAuteur a travaille a la corriger en entier 3c Is meme augmentee d'un Ade nouveau , mais elle n'a pas encore paru avec ces corredions M. Montauban a fait une ancienne Tragedie des uivantures de Panurge, Le Parajtte. C. de M. Triftan , elle fut reprefen- tee au Louvre avec applaudilTement en 16)4., il eft extraordinaire qu'aucun Autenr n'ait de- puis traite ce fujet qui paroit fi propre au Theatre, 5, Francois Triftan pretendoit defcendre de 3, Triftan Lhermite Grand Prevot fous le regne 5, de Louis XL il naquit au Chateau de Souhers 3, dans la Marche , rut eleve chez Scevole de ^, Sainte Marthe , fut enfuite Gentilhomme or- 5, dinaire de Gafton de France Due d'Orleans : 3, le jeu etoit la pailion dominante de Trtftan qui 55 re9ut a diverfes fois de M. le Due de Saint 55 Agnan plus de mille piftoles fans trouvcr ja- 9, mais de quoi fe faire un habit honnete : pour ,, s'inftruire de la Genealogie & de la jeuneffe 5, de cet Auteur , il faut lire les deux volumes 3, de fon Page difgracie , il fut recu a PAcade- 3, mie Fran^oife en i6^g. Sc mourut du Poul- 3, mon en i'Hotel de Guife le 7. Septembre „ 1 655*. il fitjui meme fon Epitaphe en ces Vers. Ehlo'iii de I' eclat de la fplendeur mondaine , Je me flattai toitjoitrs d'nne efp^erance vaine , Taifant le chien conchant aupres d'un grand Set" gneiir , Je me vis toptjours -panvre & tachai de paronre , Je vecas dans la peine attendant le honheur Et mo HY us fur un cojfre en Attendant monMahre^ „ Ses pieces de Theatre font, i. Mari^ne* DBS Theatres. 237 3, 2. Panthee. 3. /^ jP ellefut reprefentee au mois de Fevrier 1682. &:eut quatorze reprefentations alternati- ves avec la Zelontde de M. I'Abbe Genefl : la forte de reuffite que cette Comedie eut dans fa nouveaute fut due a la fingularite d'un rolle de femme tout Italien qui etoit joiie avec beaucoup de grace & de finefTe par la veuve du celebre Meniere alors femme du fieur Guerin Datrichi ce Comedien fi naturel pour les rolles a caraderes, a manteau & de grands Confidens qui eft mort depuis quelque terns apres aveir long-terns langui d'une paralifie. La i'arifienne , petite C. du fieur d'Ancour joiiee en 1 694. elle eft dediee a M. le Due Daumont que I'Auteur remercie de lui avoir procure I'hon- neur de travailler aux divertiftemens du Roy. Le Parnajfe. Ballet execute dans la Cour de mar- bre du Chateau deVerfaillesle 5*. Odobre 1729. a Toccafion de la naiftance de Monfeigneur Ic Dauphin , ce Ballet eft compofe de divers frag- mens tant des anciens que des modernes , choi- fis & ajuftes par M. de Blamont Surintendant de la Mufique du Roy , les danfes cc entrees etoient de la compofition de M. Blondy. La Parodn. petite Comedie de M. Roy joiiee fans 238 BlBLlOfE^^tyE fucces le 23. May 1725. c'etoit une fatyre ou- tree centre les Auteurs (gs confreres , il y a auf- fi une petite piece intitulee la Par die, de M. Fufelier reprefente.^ au Theatre Italienen 1723. cette derniere etoit une critique des Tragedies de Nitetis & d^ Inss de C^ftro, Parthenie, T. de Bahafar Barro en 16^2, i,e Parvenu ^ ou le Mariagcrornfit, C. de M. Def- champs en trois Aftes avec des divertiffemens reprefenteeau Theatre Italien en Fevrier 172 i. cette piece n'eft pas imprimee. Pajithee, T C. de Pierre Torterel , Ecuyer iieur d'Aves , en 5- Ades de Vers en i (5i y. les au- tres pieces de cet Auteur font , Artflene. GM^ laurne d' Aqnitaine. Ph Hi flee Saint e Agnes, la Co' medie de Gillette & ^ Amour triornphant. Cet au- teur parle ainfi de fa Patrie en un Egrame. II faut LeUeur que je te die Que je dememe en Normandie, Le lien de ma nativite Efl frh Falaife , dn cote Oh le Soleil commence a Inirc A l^op-pojite dn Zephire. Pafcjuin & Marforio Medecins des moeurs. C. de * Meflieurs Dufrefny & Dominique le fils en trois Adits , elle eut un grand fucces a Pancicn Thea- tre Italien en Fevrier 1697. Le Pajfetems d' amour, de M. le Loyer 157^-^ Le Papeur fidel. d'Antoine Giraud Lionnois en 1523. Le Paftoy Fido, Paflorale de M. Pellegrin en trois D E s Theatres. s.^^ Afles de Vers Sc im Prologue , elle eut le fort de prefque toutes les autres Paftorales , c'efl-a- dire , pen de fucces au Theatre Francois ou elle fut joiiee au mois de Septembre 1726. on f^ait que ce fujet eft tire du Poeme du Cavalier Gua- rini que les jtaliens font paffer pour une Tragi- Comedie , quoique cc foit une efpece d'idille ou de Bergerie. Simon I'ellegrin Auteur *vivant a donne ate Theatre Frtnpis trois Tragedies , ff avoir ; Po/i- dore, la Mort d'VliJfe & P do fee. & les Comedies ^ du, Pere inter (Jfe, du Paftor Fido , &c. les Poemes ou Opera de Ja cornpofition font , Thelemaque, le Jugement de Paris, Renaud , ou la fuite d^Ar^ mide & JephtL ila aujfi donne plu/ieurs pieces k rOpera Comique , opttre fes Cantiques , Noels , Pjeaurnts & Chanfons fpirituelles en Vers. Les Pafjlons egarees. TC.de Richemont Banche- reau Avocat , auifi Auteur de VEfperance glo* rieufe. La Paftorale, parBonninen iy6'i. La Grande Pafiorale, on afTure qu'il y avoit dans cette piece plus de cinq cens Vers de la fa^on du Cardinal de Richelieu , qui cependant ne la fit point imprimer par la raifon curieufe que M. Pe- liffori nous explique dans fon Hiftoire de I'Aca- demie Fran^oife. La Pafiorale. en Vers de la compofition de Mi I'Ahbe P err in ci-devant Introdu^eur des Amhaffa'* deurs aupres de Gaflon de France Due d* Orleans , cet Abbe a aujfi fait les Vers des Opera d' Aria" due & de Pojnone , la Mufique de cette Paftorale etoit de M. Cambert ; elle fut d'abord executee au Village d'Yfly chez M. de la Haye en 1659. 5c quoiqu'il n'y eut ni machines ni danfes , elle 204 BlBLTOTlg(^UE fut fi generalement applaudie , que le Cardinal Alazarin en fit donner plufieurs reprefent.itions devant le Roy au Chateau de Vincennes; ce qui parut de plus nouveau fut des concerts de flu- tes 5 ce qu'on n'avoit pas encore entendu fur aucun Theatre depuis les Grecs 8c les Romains : apres les Opera d'ltalie, cette piece peut etre regardee comme Tidee primordiale de nos Ope- ra Francois. La Pafiorale de Calidie , ou U Celidee, de M. Raif- figuier en 1635, Za Paftorale hero'iqne. chantee a la fete donnee par les AmbalTadeurs d'Efpagne au nom de Sa Ma- jede Catholique en I'Hotel de Bouillon en re- jouilTance de la naiffance de Monfeigneur le Je Dauphin & reprefentee fur le Theatre de TO- pera le Lundi &: le Mardi gras de I'annee 1730. La Paftorale facree, en 1662. par Cotin. I'aitfanUs. T. de M. Quinaut , ce fujet eft tire de Cornelius Nepos qui a ecrit la vie de ce General des Lacedemoniens ; cette piece n^eut point de reuHite en 1666. Le Pedagogue ainoureux, Comedie de M. Chevalier en 1665. %,e Pedant JO ui. C. en Profe de M. Cirano deBer- gerac en 1654. Voycz Boniface, „ Cet Auteur d'un cara(5lere -fingulier etoit 5, Gentilhomme Gafcon , il fut regarde comme 3, le Demon de la bravoure, parce qu'il ne fe paf- 3, foit prefque point de jours qu'il ne fe battit en 3, duel i apres avoir ete cadet aux Gardes & avoir 55 fervi dans une compagnie de Gendarmerie au ,, fiege de Moufon ou il re9ut un coupde mouf- j, quet au travers du corps , il s'atracha a M. le Due d'Arpaion : un foir en fe retirant de '' "^ ' „ motel D E S Th E A T R E g. ^^t ;, FHotel de ce Seigneur , il recut par accident 3, un coup d\ine piece de bois dont il mouruC „ en Pannee i ^jy en la trente-cinquieme annee ,, de fon age : fes principaux ouvrages font plu- 3, fieurs Lettres , PHiftoire comique des Etats 53 de la Lune , une pareille Hifloire de ceux du ,, Soleil , les Entretiens pointus , un fragment 3> de Phifique ; n'ayant donne que deux pieces de „ Theatre , la Tragedie de ia Mort d'^^ripine 5, en 1654. (Sc la Comedie du Pedant jofie\ Les Peines & les plai/irs de CAmopir, Pafiorale en i(572.c'eil le fecond Opera , c'efl-a dire celui qui fut donne aprcs Pomone ; le Marquis de ^ourdeac fous pi*etexte des avances qu'il avoit fait 5 s'empara de la recette 6qs deniers , loiia un jeu de Paume vis-a-vis la rue de Guenegaud 6c pour fe pailer du fieur Perrin eut recours au fieur Gilbert qui compofa les Vers de cette piece : I'Auteur de la Mufique , celui des danfes , 1 in- venteur des machines & les Afteurs furenr les memes que dans Pomone , excepte que Made- moifelle Brignolle y joua un rolle de Climene, cet Opera n'efl point imprime en Muiique. La Pelerine amoureufe. C. de M. Rotrou en 1^37. Pelopee, T. de M. Simon Pellegrin re^ue a I'afTem- blee des Comediens le 2. Decembre 173 r. Penelope. T. de M. I'Abbe Geneft , cette piece a eu beaucoup plus de fucces dans une reprife qui en fut faite fur la fin du mois d'Aout 172.2 qu^elle n'en avoit eu dans fa nouvenute fur le Theatre de Guenegaud , ou elle ne fut joliee que huit fois en Janvier 1684. un Prelat qui a ecrit contrela Comedie a trouve cette piece fi chatiee &: fi rem- plie de fentimens de vertu , qu'il a temoigne qu'il ne craindroit point de perm.ettre 3c d'approuvof Q 242 BiBLlOTHEQUE meme cette Tragedie de Pendope : quoique cet- te piece eut ete joiiee des l^annee 1 684. cepen- dant elle n'a ete impriraee a Paris qu'en 1723. 6c meme par neceflite pour reparer une Edition defe6lueufe qui s'en etoit faite en HoUande fous le nom de M. de la Fontaine. Le Pere de bonne foy. en un Ade jolie au Theatre Italien en 171^. *— Interejfe, Comedie de M. Pellegrin. . — PartiaL de M. C . . . . en trois A6les en 171 8. •-— Prudent & equitable, en 1712, — Prudent , ou Crifpin fourhe. C. non reprefentee de M. Marivaux. Periandre, T C. de Boifrobern Perfee & Demetrius. T. de M. Thomas Corneille , I'adion de cetteTragedie roule fur la jaloufie y lumes lorfqu'il mourut ", M. de Vaumoriere ,5 compofa le refte : fes pieces de Theatre ve- i, nues a notre connoiffance font , Ciaiiante, le >y Comte Dejfex. Edouard. Hennenegilde, Brada^ „ mante, Jeanne Retne d^ Angle t err e, Juha, la, yy Mort de Mitridate, Phalente, Ufuite de Ma- ^^riane&la Mort des en fans dt Brute, il mou- „ rut au Grand Andely fur Seine vers Pan 1661. 5, d'un coup de tete que lui donna fon cheval. Phedre & Hypolite, Ce fujet a ete traite par Euripide & le jeune Seneque , <5c en notre langue par deux de nos anciens Auteurs Gamier & Gilbert & par deux de nos dramatiques modernes , Pradon 6c Racine , ccs deux dernieres pieces furent joiiees tZ^6 B IBL lOTHEQUE dans le meme terns en Pannee 167^* Iz Phedrg de M. Pradon fembla faire chanceller celle de M, Racine , qui foupira en fecret d'avoir ete durant quelque tems aux prifes avec un tel adverfaire ; mais enfin la prevention ceda au jugement 6c le vaincu fembla fe confoler de la vidoire de fon competiteur 5 en difant dene nous point allarmer de voir des fautes dans uue piece qui ne lui avoit coute que trois mois , puifqu'on en trouvoit dans celle qu'on avoit ete deux ans a travailler Sc a polir ; un Anonime donna dans ce tems une difTertation fur ces deux Tragedies ; M, Racine avoit une tendreffe particuliere pour la lienne 8c la donnoit pour la meilleure de Ccs pieces : Ma- demoifelle des Houlieres ayant fait le Sonnet G. connu centre la Phedre de Racine; lui Sc Defpreaux Tattribuerent mal a propos a M, le Due de Nevers* ce qui leur caufa de terribles inquietudes. J^e t-'henix , ou la, Femmefidelle, C. de M. de Lof- me de Montchenay jouee avec grand fucces fur Tancien Theatre Italien au mois d'Odobre 1691. I^e Phenix y ou lajidelite rnife k I'^eprewve. petite C. en Vers libres , reprefentee au Theatre Italien en Novembre 1731. cet ouvrage qui eil le coup d'eflai de fon Auteur a ete aflez bien re^u pour Pengager a continuer' Thilamire, T C. en 1 5(?3. par ClaudeRouillet. Fhilandre. C. de M. Rotrou vers Pan 1636. fhtlamre, par un Anonime en i 577. Jje P hit :in trope, 11 y a une ancienne Comedie en Profe fous ce titre de M. de PEglefiere , la mo- derne auHi intitulee I'^-Ami de tout le monde eft ' du iieur le Grand , il la donna au mois de Sep- tembre 1723. en trois Ades de Vers qu'iJ a de- ^ puis reduits a un ; quoique le caradere de Philan" I DES Theatres. 247 trope {ut mele de ceux ^n Patient & dti Complain [ant , cependant il fut goute & parut nouveau au Theatre ; la Mufique du divertilTement etoit du iieur Quinaut. fhilinte^ ou V Amour contraire, Paftorale de M. de la Morelle, cet Ameur a encere donnne Endi-- mion 5 ou ie Ravijfement. La. Philis de Scire, Paftorale de Simon du Cros imitee de PItalien de Bonarelli , imprimee en 1 62^* il y en a une feconde du fieur Pichou en 163 I. outre la Philis de Chevalier en 1609, TAbbe de Torches a traduit la Philis de Scire , il a aulli traduit I' Aminte du TaJJe & le Paftor fido^ Philiftee, Paftorale de Pierre Troterel fieur d'Aves en cinq Ades de Vers en 1615*. Philomele. ixv. Opera , la Tragedie eflde M. Roy 6c la Mufique de M. de la Cofle reprefentefe au mois d'O^lobre 1705. imprimee partition in 4.0. Le Prologue eft ente Venus , Mars , un Ber- ger & une Bergete ; le fujet de la piece eft pris du quatrieme Livre des Metamorphores;cet Ope- ra a ete repris dans les annees i 709. 6c 1723 , a la derniere reprife M, Piron en donna une Pa-- rodie au Theatre Italien en un Ade de Vaude* villes qui ne fut pas goutee. Cet Opera de Philomele eft le premier de M, Roy 5 qui en a depuis donne dix aut'es , fc avoir ; Bradamante, Hypodamie. Crenfe. Calli/ohee, Ariad^ ne, S emir amis, la Princejfe d' Elide, les Elemens, les Stratagemes de I* Amonr & le Ballet des Sens , fes trois Comedies qui font les Captifs, la Parodie & les Anonimes ayant ete les moins henrenfes ne font point irnprimees , les autrcs Pocfies & ouvra- ges de M. Roy font irnprimees en un volume tn 4**, La Philofophe a la mode, Drame comique du R. P. 24^ BiBElOTHEQUE du C . . . . fes autres Drames. font, Gre^oire^on les Incomoditez. de la Grandeur, Euloge , ou le danger des RicheJJes, I'Enfant Prodigue , &c, fes oeavres diverfes font imprimees en un volume in 8^. en 171 6. Z,e Philofophe dupe par l^ Amour, petite Comedie de M. de Sainte Foy , joiiee au Theatre Italien au mois d'Odobre 172^. la Cour enparutplus contente que la Ville. Z^e Philofophe marie , o\ji le Mart honteux de Ntre, Comedie de M. Nericaut Deftouches , repre- fentce en 1727. cette piece en cinq Ades de Vers eft tout a fait dans le gout de la bonne Co- medie Sc fut univerfeliement applaudie : le fieur 35 Quinaut I'aine ne contribua pas peu a fa gran- ^, de reuflite >' le public connoit fes talens pour ,, les pieces a caraderes : le fieur Dufrefne fon ,5 frere cadet eft un excellent Adeur pour le 55 grand tragique ; ce dernier a epoufeMademoi- 5, felle de Seine , qui ayant ete re^iie a Fontai- }, nebleau le i <5.- Novembre 1724. re9ut de la 5, magnificence de Sa Majefte un habit de Thea- 35 tre qui revenoit a plus de huit mille livres & 35 dans lequel il entroit neuf cent onces d'argent, 55 Ces deux freres avoient trois foeurs , Tainee ,5 nommee Mademoifelle de Nefle morte depuis 5, quelques annees , etoit une des plus gratieu- ^ fes Comediennes qu'on eut vu au Theatre , 55 la feconde nommee Mademoifelle Quinaut ,3 perfonne ttes aimable , a quitte la Comedie ; 5, la troifieme nommee Mademoifelle de Frefne ft, afluellement au Theatre y debuta le 14. Juin 35 171 8. & y joiie parfaitement les rolles comi- ,5 ques chargez ; la Demoifelle Balicourt leur ,3 procheparentequi debuta en Novembre 1727. DBS Theatres. 249 55 remplace de grandes A£i:rices dans le tragtque, 5, ainfi cette famille femble nee pour la Scene 3, dont elle eft le foutien & I'ornement. 1^ Philofophe trompe par la Mature. C. de M. de S. Jorry en trois Ades avec des divertlfTemens joliee au Theatre Italien en 1 7 1 9. Les Philofophes amoureux, C. de M. Nericaut Def- touches ; cette piece qui eft en cinqAftesde Vers fut joiiee le 26. Novembre 1725). & spres cette unique reprefentation , I'Auteur la re- tira pour la faire imprimer. Fhiloftrate & Polymnefte, ( les j^mours ^^ ) T C. par un Anonime en \$^S- 'Thilexene. T. d'Antoine du Verdier en ly^^y. Thocion, T. de M. Campiftron ; Phocion etoit un Capitaine Athenien celebre par fa probite 6c par le refus qu'il fit des prefens d'Alexandre. Jphraate, ou le Triomphe des vrais aynis, Tragedic de Hardy en 1623. pigmahon. Tragedie de M. de L. G. en 1 6^6. pirame & Thisbe. nous avons trois Tragedies fous ce titre. La premiere de Theophile imprime'e en J 622. elle eut un grand fucces 6c on fe piquoit de la f^avoir par coeur : cette piece avec la Silvia de Mairet, les Bergeries de Racan ^cl'Amaran- the de Gombaud rendirent le Theatre plus cele- bre 5 & les Poetes ne firent plus de difficulte 6€ laiffer mettre leurs noms aux affiches des Come- diens ce qu'on n'avoit pas encore vii. La feconde Tragedie de Pirame eft de M. Pa- get de la Serre imprimee en i 630. La troifieme eft de M. Pradon ^ c'eft la pre- miere qu'il ait donne au Theatre. S'il en faut croire PAuteur elle eut I'approbation du public , s^o Bibliote'que quoiqu'il avoue qu'il s'y eft plus attache a plaire qu'a fuivre les regies d'Ariftote, Pirame &Thishee, cvii. Opera, le Poeme eft de M. de la Serre & la Mufique de Meflieurs de Rebel le lils & Francoeur le cadet , reprefente au mois d'Odobre 1726. &; grave en Mufique: Venus 3c la Gloire reunis pour rendre les mor- tels* heureux font le fujet du Prologue , la Mufi- que de cet Opera etoit fi excellente qu'on etoit rente de douter que les deux jeunes Muficiens I'eufTent compofee fans I'aide Sc le fecours de grands Maitres ; la decoration fuperbe du Palais de Ninus fit Tadmiration de tout Paris , elle etoit du fieur Servandoni Italien arrive en France de- puis quelque terns ; dam les trols dernieres repre^ fentAtions de cet Opera Mademoifdle Petitpas farm dam le rolle de Thisbee an mois de Janvier 1727. La Parodie de cet Opera fut donnee au Thea- tre Italien par les fieurs Romagnefi <5c Lelio fils. Pirandre , ou I'HemePife tromperie,, T C. de M. de Boifrobert. PirithoHs Roy des Lapithes. cii. Opera , dont le Poeme eft de M, de la Serre 8c la Mufique de M. Mouret reprefente en Janvier 1723. & gra- ve en Mufique ; le Prologue eft entre I'Europe Sc Belonne qui reveille I'ardeur martial despeu- ples prets a reprendre les armes , PEurope adref- fe fes plaintes a Jupiter qui lui envoi'e I'Amour Sc THymen pour lui annoncer que le beau noeud dont il veut unir les peuples de la Seine Sc du Tage , eternifera cette paix qui fait Pobjet de Cts defirs : I'allegorie de ce Prologue etoit convena- — ble au terns* '^ Le fujet de la Tragedie eft tire du ojizieme DEs Theatres: 25'r Livre des Metamorphofes d'Ovide. La Mufique en etoit neuve Sc goutee des connoifleurs. La Place Royale , ou C Amour eux extravagant. C. de M. Corneille Paine en i 63 5. on peut dire que cette piece 6c les cinq precedentes du meme Au- teur font fort au-deflbus de ce qu'il a fait depuis mais fort au-deffus de ce que le Theatre avoit alors de plus beau. 'L^s Flaidcurs, C. de M. Racine en 166S. c'efL la feule piece comique de cet illullire Auteur qui nous apprend qu'il I'a tire des Guefpes d' Arif- tophane Poete Grec , mais I'on peut dire que la copie furpalTe infiniment I'original , cependant aux deux premieres reprefentations les A^eurs furent fiffles 6c n'oferent hazarder la troifieme ; mais unmois apres les Comediens etant a la Cour en rifquerent une reprefentation ; le feu Boy na- turellement ferieux ne put s'empecher d'y nre Sc la Cour n'eut pas befoin de complaifance pour i'imiter, Un vieux Confeiller des Requeftes fit grand bruit au Palais contre cette Comedie accu- fant fon Auteur d'avoir mai parle des Juges. Un Proces que M. Racine eut a Page de 22. ans pour le Prieure reguiiet de TEpinay donna oc- cafion a cette piece ; une derniere anecdote fur cette Comedie , eit que M. Corneille dans fon Cid ayant dit de Dom Diegue. Ses rides fur fon front ont grave fes exploits. M. Racine qui fentit le foible de ce Vers le releva dans ks Plaidcurs par la Parodic d'un Sergent , dont il dit. Ses rides fur fon front gravoient tons fes Exploits, Cette bagatelle mit M. Corneille fort en colere. 2S2 B IB LI O TttEQtJE 5, L'illuflre M. Racine fe nommok Jean , il „ naquit a la Ferte Milon dans le Valois en Tan 9, 1 640. fut Treforier de France en la Generalite 3, de Moulins , Secretaire du Roy 6c Gentilhom- „ me ordinaire de Sa Majefle , fut re^ii a I'A- 55 cademie Fran9oire en i6j^, & choifi par le 5, feu Roy pour travailler a fon Hiftoire : la vie 55 de M. Racine etant imprimee a la tete du re- 35 cueil de fes pieces, nous nous contenterons de 5, marquer fa mort qui arriva le 22. Avril 1 65)9. ,5 il voulut etre enterre a Port Royal des Champs „ ou fa jeunefle avoit ete elevee ; lors de lade- 55 molition de cette Abbaye fon corps fut tranf- 55 porte en I'Eglife de la Paroiffe Saint Etienne 5, du Mont a Paris 5 ou il eft enterre a cote de 55 la tombe de M. Pafcal : fes pieces de Theatre 55 fuivant Tordre qu'il les a compofees font , la 5, Thebaide. Alexandre, Andromaque, les Flat- J, deurs, Britannicas, Berenice, Bajaz^ef, Jlditri- 55 date, Iphigenie, Phedre & Hy^olite, Efler^ 5, Athalie, fes oeuvres imprimees a Amfterdam en 5, 1722. font en trois volumes in 12. I'edition 5, de Paris de 17 15. n'aque deux volumes. Les Plaintes du Palais , ou la chicane des plaidenrs* C. de Jacques Denis Avocat en 1 679. Les Plaifirs, Ballet de M. de Benferade , ce Ballet efl divife en deux parties , dont la premiere con- tient les delices de la campagne5 & la feconde les divertifTemens de la Ville , il fut danfe par le Roy & les Seigneurs de fa Cour en i^S 5- Les Plaifirs de la camp ague, xcvii. Opera-Ballet » dont les paroles font de Mademoifelle Barbier 6c la Mufique de M . . . reprefentee en 1 7 1 9. Les Plaifirs de f Jjle enchantee, ces fetes galantes Sc magnifiques furent donnees par le Roy en fon DE S Th E ATRES. sjj Chateau de Verfailles au mois de May 1664. cllcs etoientde Tinvention de M. le Due de Saint Agnan de meme que plufieurs autres donnees en ce terns , on trouve la defcription de ces plaifirs de I'Ifle enchantee dans le troifieme Tome des Oeuvresde Moliere, ils confiftoient en unecour- fe de bague , une collation ornee de machines , la Comedie de la PrincefTe d'Elide , le Ballet du Palais Dalcine , un feu d'artifice 8c autres diver- tifTemens continues pendant plufieurs jours. Les Plaifirs de la paix, lxxxvii. Opera dont les Vers font de M. MennefTon & la Mufique de J14* Bourgeois qui avoit deja donne r Opera des 'Amours deguifes , celui-ci fut reprefente au mois d'Avril lyiy. le Prologue eft entre I'Hyver & Venus ; le Ballet qui eft une allegorie fur la paix eft divife en trois entrees , compofee chacune , d'une Comedie 6c d'un intermede ; la premiere eft PAftemblee , la feconde les Buveurs , la troi- fieme le Jaloux puni , ou la Serenade. Tlnfieurs qui rCont point de confsience, en 1 544. par d' Abundance : Jean d^ Abundance qui vivoit vers Tan 1540. qui a compofe ks paroles des Opera de Diomede, Polidore,Pirrithoiis, Pirame & Thisbe. & de Tarzlis & Zelie. il a aujft donne une Tragedie intitulee Artaxerces^, Polydore pis de Priam tue par Polymnefior pour profit er de fes tr^/brs ^CQ fujet a ete mis en Opera Sc en Tragedie. La Tragedie eft de M. Pellegrin 6c fut repre- fentee avec fucces en 1 707, 2^6 BiBtlOTHEQUE L'Opera de Polydore le xcix. dont les Vera font de M. de la Serre &la Mufique de M. Ba- teflin, il fut reprefente en 1720. Pom.one, M. TAbbe Perrin ci-devant Introdu6leur .des AmbafTadeurs aupres de S. A. R. Gafton de France Due d'Orleans ay ant en 1669. obtenu dQs Lettres Patentes du Roy pour retablifTement des Opera en France , apres les efTais ^'Orphee & de Ercols amante 6c de quelques petites pie- ces de fa fa9on , donna au public cet Opera qui eft le premier qui ait paru en langue Fran^oife Sc celui par lequel nous avons commence a comp- ter en ce recueil le nombre des Opera , les Vers etoient du meme Abbe Perrin dc la Mufique dc M. Cambert Maitre de la Mufique de la Reine- Mere 8c Organifte de I'Eglife Saint Honnore f cette Mufique n'a pas eteimprimee. Les danfes etoient de la compofition de M. Beauchamps Surintendant des Ballets du Roy. Les machines furent conduites par M. le Mar- quis de Sourdeac > fort entendu en ces fortes de chofes 8c afix)cie avec M. PAbbe Perrin dans ce nouvel etabliifement des Opera. Les repetitions de ce premier Opera furent faites dans la Galleriede I'Hotel de Nevers , en laquelle etoit auparavant laBiblioteque du Cardi- nal de Mazarin , 6c les reprefentations publiques en furent donnees au mois de Mars de I'annee 1^71 fur le Theatre qu'on avoit fait dreifer dans un jeu de Paume de la rue Mazarine vis-a-vs telle de Guenegaud , lequel Theatre de Guene- gaud a depuis ete cede aux Comediens apres la mort de Moliere : ces reprefentations durerent treize mois entiers ; Mademoifelle de Cartilly qui n'a pas paru depuis ^ y reprefentoit Pomone : pour D E S T H E A T R E S. ^ yj poui' remplir les autres rolleson avoit fait venir de Languedoc plufieurs Muficiens , entr'autres les iieurs Beaumavielle ?rf'f qui fejoUefur desTheatfxEs. 2 5*9 !e Theatre de I'Opera , eft prife des extraits de cette Comedie dont la charmante Mufique eft de M. de Lully. La, Precaution inutile, C. de Mr. de Fatouville joiiee a I'ancien Theatre Itallen en Mars j 692, Les Frecieufes ridicules, C. de Mohere. Cette piece en un Ade de Profe & joiiee ru petit Bourbon eri 16 ^(^. enleva Peftime du public & fut mife au double a la feconde reprefentation ; c'eft la premiere que M. Moliere ait fai^ imprimer, & celle qui je mit dans cette reputation qu'*il a fi bien foutenu &: augmente depuis. Les veritables Precieufes, par Somaife , qui a fait aufli le Proces des Precieufes ^imprimeea Arr.fter- dam en 1 660, 8c dediee a M. Habert Maitre des Requetes. Prioi-m, par M. Bertrand en 1611, Le Prin:e Corfaire. T. de M. Scaron , c'eft fa der- niere piece imprimee en 1 662. ,5 Paul Scaron etoit d'une bonne famille de „ Paris , originaire de Montcallier en Piemont . ,, on Pon voit dans I'Eghfe Collegiale une Cha- 5, pelle fondee fur la fin du Xlli. fiecle par 5, Louis Scaron qui y a un tombeau de marbre 5,blanc avec fes armes. Notre Poete fut d'a- 5, bord Chanoine de la Cathedrale du Mans , Sc 5, etant tombe a Page de 27. ans dans unepara- 3, lifte qui lui ota I'ufage de fes membres , fa 5, maifon devint frequentee par nombre de gens 3, d'efprit & de qualite qui le vifitoient pour ,, foulager fes maux & rejoliir fon efprit na- „ turellement agreable , il s'attacha au genre d'e- „ crireque nous appellons burlefque , ou il a ex- „ celle aulli-bien en Profe qu'en Vers : il avoit 5, une Terre pres d'Amboife qu'il vendit fix 9> 260 BiBLIOTHEQUE ,, mille ecus a M. NubleAvocat, fur le feui ainli il n'y a que le Prologue , le premier A£le , la premiere 5cene du fecond Sc la premiere du troifiemedont les Vers foient de lui ; M. Corneilie I'aine fit le reite en quinze jours , Sc par ce moyen le Roy fe trouva fervi dans le tems qu'il I'avoit dem.ande ; cette piece eft en cinq A6tes avec des Interme- des de chants Sc de danfes : elle fut remife au Theatre Sc donnee au public avec tous Ces agre- mens Sc fes decorations le premier Juin i 703 : le fieur Baron fils Sc la Demoifelle Defmares qui faifoient Pfichee Sc I'Amour s'y firent admirer par un jeu H natural & fi tendre , qu'on ne dou- toit point qu'ils ne relTentiiTent ce qu'ils repre- fentoient, L'Opera de PJichee efl le x. des Opefa , les Vers font de M. Thomas Corneilie Sc la Mufi- que de M. Lully , il fur reprefente d'abord a Paris en 1578. il n'en fut imprime en Mufique 2.66 Btbliotheque qu'nn recueil d'airs. Les Divinites du Ciel , de la Terre 6c des Jardins forment le Prologue : quoi qu'on dife que les Vers de cot Opera ayent ete faits & mis en Mufique en trois femaines , rien neanmoins ne donne lieu de s'appercevoirde cette precipitation. La Pfi"hee de J^illage. C. en quatre Afles (Sc un Prologue, joiieeen May 1705*. Ptolo7nee. de M. Charenton qui a aufli donne la Tra- gedie de Baltaz^ar, La Fncelle d' Orleans, par iin Anonime en i^ir. imprimee a Paris en 1 643. in 4°. I'Auteur n'y efl point nomme : Samuel Chapufeau dans fon Thea- tre Francois la donne a la Mefnardiere, 6c Paul Boyer dans fa Biblioteque univerfelle la donne a Benferade. Fulchtrie, C. heroi'que de M. Corneille Faine en 1^73. cette piece ne repondit pas a la gran- deur ni aux traits magnifiques de PHiftoire de cette Imperatrice fille de PEmpereur Arcadius fosur de Theodoze le Jeune , 6c epoufe de Mar- tian ; cependant le Gara<^ere de Ppdcherie efl de ceux que lefeul Corneille f^avoit faire , 6c il s'efl depeint lui-meme avec bien de la force dans Martian vieillard amoureux. Tyrenie , ou la Paflorale amonreufe, par Francois de Belleforefl: en 1571- Tyrrhns. Nous avons trois Tragedies fous ce titre, une ancienne intitulee Pyrrhe , de Jean Heudon Pariiien en cinq A des de Vers en i 598. la fe- conde de M. Thomas Corneille, & unederniere de M. Crebillon , laquelle fut generalement ap- plaudie 6c a bon titre au mois d'Avril i^iG. II y a aufli un Opera de Pyrrhns qui eft le cxiij. dont le Poeme eft de M. Fermelhuis^ la DEs Theatres. nCy Mufique de M. Royer ordinaire de I'Academie Royale , il fut reprefente au mois d'Odobre 1730. dc n'eut que fept reprefentations , quoi- que relevee de trois belles decorations de M. Servandoni. Tythias & Damon, C. par Samuel Chapufeau :» Tes autres pieces font , i'Academie des Femmes. le Cclin Mdillard, Pythias. Armetz.ard & le Riche rnecontent. Le Qttartier d'hyver. petite Comedie de M. Gran- val joiiee a Lyon en 1 696. '' L'Auteur de cette w piece qui I'eft auflidu Poeme de Cartouche , elt >' neveu de defFunte Mademoifelle Raifin cette « illuftre A.d:rice qui a ii long-terns charme Pa- s' ris par fes talens & fes graces ; il a pour foeur w la Demoifelle Dangeville la mere epoufe du ^ Comedien de ce nom , & pour fils le fieur 39 Granval jeune Comedien qui a tout ce qu'il M faut pour reuflir au Theatre ou il debuta le » 1 9 . Novembre 1719. n'ayant que dix-huit ans. Les Qjiatre Medecins. Voyez V Amour Me dec in. Le Ouiproquo, C. par Rofimond en i <57 3. La Quixaire. T C. de M. Giliet en 1 640. R. Madegonde, T C. deduSouhait et) 1^99* ^^ ^ ^^^^ audi les toix d* Amour, Kagotin, C. de M. de la Fontaine en ctrq Aftes de Vers, on r9aitque ce fujet eft tire du Roman Comique de M. Scaron. La Raiiurie. Ballet de M, Benferade :> danfe par le Roy en 1659. ^6% BlBLlOTHEQUE Le Railleur i ou la Satyre du terns, C. de M. Ma- rechal , imprimee aux Thullleries en i 6^57. Rarnire & Zaide. T. rcprefentee une feule fois le 14. Janvier 1728 , le public voulut Tattri- buer a M. de Boiffy qui juftina qu'elle n'etoit pas de lui 5 mais de M. de la Chazelle; le P. Poree a traite ic meme fujet dans une belle Tragedie qui fut reprefentee il y aquelques annees au College de Louis le Grand. Les Ramonenrs, C. de M. Lambert joiiee a PHotel de Bourgogne en 1662, le iieur de Villiers a aulli donne une Comedie fous ce titre des Ramo^ netirs en la meme annee 1662, La Rapisre, C. de M. R . , . Auteurdes Haz^ards dujea del'Omhre en i6j^. La Rapiniere. Voyez I' InterejfL Le Ravijlement de Cephale. C. de M. Chretien des Croix en 1608. Le Ravijfement de Florife, C. de M. Cormeille en J 6^2. "aufli Auteur de Celidore, Le Ra'VfJfement de Proferpine. deux Tragi-Come- dies font fous ce titre , Pune de Hardy & I'autre de Claveret , cette derniere a cela de remarqaa- ble 5 quei'A-uteur met la Scene de fa piece au Ciel , en Sicile & aux Enfers , ou I'imagination du Ledeur fe peut reprefenter une efpece d'uni- te de lieu en concevant une ligne perpendiculaire . tiree d'un point du Ciel pafTant par la Sicile aux Enfers. La Reconciliation Normande, C. en cinq Ades de Vers par M. Dufrefny , joiiee & aplaudie au Theatre Francois en Mars 17 19. cette piece fut remife au mois d'Odobre 173 i i 1' Auteur avoit d'abord donne a fa piece le titre du Froces de Famille qui femble jlui mieux convenir que ! celui qu'il lui a fubftitue. D E S T H E A T R E 5. 26^^ La Reconnue de Remi Belleauen 15:85'. La Reforme dpi Royaume £ Amour » Paflorale de M- d'Alibray en i ^34. Les Regals des Coufins & des Confines, du fieur Bre- court. Regains, T. de M. Pradon ; c'eft nne des meilleu- res pieces de cet Auteur , elle fut joiiee vingt- - fept fois de fuite a Guenegaud au mois de De- cembre 1687. il y a une ancienne Tragedie de Regiilus par Jean de Beaubreuil en 1582. La Reine des Peris, Ciii. Opera , c'eil une Come- die Perfanne en cinq A6tes , dont les Vers font de M. Fuzelier 8c la Mufique de M. Aubert In- tendant de cellede M. le Due , elle eut douze reprefentations au mois d'Avril 1725*. Le Prologue entre Amphitrite , la Seine & PEuphrate. La langue Perfane attache au nom de Peris , la meme idee que nous concevons fous celui de Fees. Renand & Armide. petite Comedie du fieur d'An- cour joiiee en Juin 1697, cette piece ne fut guere goutee & n'a qu'un rapport eloigne avec r Opera d'Arrmde, Renand , ou la Suite d^ Armide* Opera , les Vers font de M. Pellegrin 6c la Mufique paiTa pour etre de M. Defmarets , il en fut donne plu- fieurs repetitions au Palais Royal des le Carna- val de I'annee 1705*. ce qui lit dire poetique- ment 3c allegoriquement a M. de Vize dans un Mercure de ce tems , les paroles fuivantes. // femble , dit-il , qu^Apollon Dien de la Mitfiqne ait njerfe fes connoijjances dans le fein de qHcLquan^ tre Diept > je dis de (jttelqii autre Dien , parce qn^il y a des hommes que lenr naifance (^'^ knr OrjO ^ BlELlOTEQUE merite mettent au-dejfus des Dieitx de la Fable. Get Opera ne fut donne au public qu'en 1722. & eut pen de fucces , c'eft le c des Opera : ce fut pendant le cours des fes reprefentations que fur la demiffion de M. Landivifiau , la diredion de I'Academie de Muiique fut rendue a Meflieurs Dumont 6c Francine. La Rencontre, C de Jodelle ,laquellefut joiiee de- vant le Roy Henry III. au College de Reims , puis en celui de Boncourt. Le Rendez.-'^JOHs des ThHilleries, C. en trois Actes du fieur Baron Comedien. Le Ret our ds la Foire de Befons, reprefente fur I'an- cien Theatre Italien au mois d'Odobre i 695*. la Comedie de la Foire de Befons , qui fe joiioit en ce terns au Theatre Francois , donna occafion a I'Arlequin Gherardy de faire cette petite pie- ce 5 qui felon lui ne fut que Touvrage d'un apres- foupe , a I'exception de la Scene des Tabatieres dont un illuftre dans la Republique des Lettres voulut bien lui faire prefent Le RetoHr de Fontainebleau. C. du fieur Dominique en un A6le 8c un divertiffement joiiee au Theatre Italien en Decembre 1724. Le Retour de Tendreffe , ou la Feinte ^veritable, pe- tite Comedie reprefentee au Theatre Italien au mois de May 1728. cette piece qui eft bien ecrite & fouvent joiiee fut donnee pour le coup deffai du fils de M. Fuzelier. J^e Retour de la Tragedie, C. en un AcEte du fieur Romagnefi joiiee le dernier jour de I'annee 1725. c'eft une critique de V Itahenne Fran^otfe de l' Irn- promptH de la FoUe. Cette Comedie tint un peu plus long-terns le Theatre que leur Fran^otfc Italienne^ DBS Theatres. ^yt ,, Lc fieur Romagnefy eft petit fils du fieur „ Cinthio Comedien de I'ancien Theatre Ita- ,', lien ; il debuta d'abord au Theatre de la J, Comedie Fran^oife le 14 Juillet 1718. & 5, joiia le rolle de Rhadamifte ; quoiqne tout le 5, monde convint qu'il I'avoit joiie avec efprit, ,5 cependant il ne fut pas re^u ^ cinq ans apres 55 il parut fur le Theatre Italien dans la furprife ,j de r Amour 5 & il fut re^u apres Paques de 5, I'annee 1 7 2 5 , il travaille pour fon Theatre au- 55 quel il a donne feul le Retour de la Tragedie. ,j le femple de la Verite Sc la tradudion de la ,, Tragedie de Samfon 8c en fociete avec le fieur J, Dominique les Comediens efclaves & le Bolus ^ 5, avec le fieur Lelio fils la Parodie de Piramc 5, d" Thifbe i 6c avec lefdits fieurs Dominique 5, Sc Lelio , celle de Adedee, Le Retour des Officers. C du fieur ^ d'Ancour eti un Ade 8c un divertifi^ement qui reprefente une Carmefi^e ou Foire de Flandres , elle fut joiiee en Novembre i6^j, Le Retour hnprevH. petite Comedie en Profe de Mj Renard reprefent^e en 1700 , elle fut reprife au mois de Novembre 172^. & ra^ue avec plaifir. La Retraite des Amans , ou le Debauche converti, T C. avec un Prologue 8c un Epilogue dans le gout des anciens , cette piece qui eft de M, de Sainville n'a pas ete reprefentee. La Revente des habits de BalUt, c*eft le titre d'un Ballet de M. de Benferade. La Rennion des Amours, C. heroique en un Ad:e de Profe reprefentee au Theatre Italien en No- vembre 173 I. le fujet en eft purement allego- rique entrele Dieu de laTendrefte 8c Cupidon. Rhadamifte & Z^nobie. T. de IVL Crebillon , re- 272 BiBLIOTHfiQUE prefentee le 23. Janvier 171 1. il s'en fit deu3f editions en huit jours ; fcs reprefentations qui commencerent long-terns avant le Carnaval , fran- chirent avec vigueur le Careme ^ & fe foutinrent encore apres Paques. Rhodes fuhjptgiie par Ami IF, Due de Savoy e. T C. par Boree en 1627. La Rhodicnne , ou la Cruante de Soliman, T. en cinq Acles de Vers par P. Mainfray Poetede la Viile de Rouen en i 62 i. qui a aufli donne le Cyrus Triornpant & Afliagss en 1 (5i 8. Jlhodoo-une Princejje des Parthes, Ce fujet qui eft pris d'Appian a fourni deux TrngedieSjrune deM. Gilbert imprimee en i 64^. & Tautre en i 6^6, de M. Pierre Corneille qui preferoit cette piece a toutes fes autres , le public etoit pour Cinna, Le Riche me content, de M. CLapufeau 1662, La Rivalie d^elle meme, petite Comedie en Profe de M. BoifTy joiiee en Septembre 1 7 2 1 . Pintri- gue n'en etoit pas neuve au Theatre ; c'ell la premiere piece de ce jeune Auteur , qui a don- ne depuis , l^ Impatient, l^ Impertinent malgre Int. le Bahillard. la Tragedie d^Aleefle, le Fruncois a Lgndres, le Triomphe de r inter efl. le Je ne ffai- qnoi & la Critique, Les Rivales T C. de M. Quinaut en i^y 3. Les Ri'vaux amis, T C. de M. de Boifrobert en 1638 La Rodomontade, T C. par le fieur de MeliglofTe en 1603. Jlooer, Voyez la Mort de Roger, Roland le Furienx, L'Ariofle celebre Poete Ttalien a fait le Poeme de Roland qui a fourni le fujet d'une Tragedie a M. Mairet en 1 6^0. & celui du xvu. de nos Opera dont ks Vers font de D E s Theatres. 273 M. Quinaut 8c la Mufique de M. Lully ; il fuc execute pour le Roy , puis pour le public au mois de Janvier 1 68 5* > on en donnoit une re« prefentation chaque femaine a Verfailles: les Fees forment le Prologue. Get excellent Opera a etc parodie au Thea- tre Italien par les fieurs Dominique Sc Romagnefy en 1^2"]. 8c meme a I'Opera Comique par M. Fuzelieren 1717. Le Roman dti Marais. C. par Claveret en j66i, Romuhts. T. de M. de la Motte, elleattiradegran- des afTemblees au Theatre , ou elle fut reprefen- tee pour la premiere fois le huit Janvier i 722 , elle ne manqua pas de Parodies : Arkquin Ro- mulus du fieur Dominique , ne fut pas goute au Theatre Italien ; mais le Pierrot Romulus de Meflieurs le Sage , Fuzelier 6c d'Orneval fut plus heureux quoique joiie par des Marionettes, ie chant 8c la parole ay ant ete interdits aux trou- pes de la Foire ; cette Parodie attira a ce jeu un genre de perfonnes qui n'avoit guere coutume de le frequenter. II arriva une nouveaute a la premiere repre'- fentation de cette Tragedie de RoynuUis ; c'eft que contre la coutume de joiier feules les pie- ces nouvelles 8c de ni joindre de petites pie- ces qu'apres les huit ou dix premieres reprefenta- tions , ce qui donnoit lieu de croire que la pie- ce commen9oit a tomber : pour prevenir ces ju- gemens quelquefois mal fondes , M. de la Motte fit joiier une petite piece des la premiere repre- fentation de fa Tragedie ; cet exemple a ete fui- vi depuis par les Auteurs , qui fouhaitoient tous quec^t ufage futetabli, rrais perfonne ne vou^ }oit commencer de craiute de donner une mau' S 274 BiBLlOTEQUE vaife idee de leurs pieces des la premiere re- prefentation. La Rofetie ^ on le Dom Gptillot. C. de Dorimont en 1 66 1. R ofemonde, Tragedie de M. Baro , imprimee in -|,o. en 165" I. Rofileon, ( les Avantures de ) C. de M. Pichou en 162^. j^Qxane, T. de M. Defmarefls en 1 6\o, Le Cardi- nal de Richelieu avoit bonne part a cette piece i un libelle que I'Abbe d'Aubignac fit centre cet- te Tragedie I'empecha d'etre admis en I'Acade- mie Fran^oife : il y a une autre Tragedie de la Mort de koxane Q^\ fut reprefentee en 1648; I'Auteur marque fon nom par les trois lettres L. M. S. Jlo^elane, T, de M. Defmarets en 1(^)43. Le Roy de Cocagne, C. du fieur le Grand en trois Ades de Vers avec ^ts Intermedes de chant 6c de danfe 6c un Prologue qui a ete depuis retran- che ; elle fut reprefentee pour la premiere fois le 3 I Decembre 1718 ;les fleursperfonnifiees y chantoient des airs fort goute's , dont la Mufi- que etoit du fieur Quinaut ; le Prologue repre- fentoit le ParnafTe entoure d'un bourbier , la Mu- fe triviale , M. de la Fariniere & quelques autres Poetes en faifoient le Dialogue ,; la piece eft dans le gout de la Farce , mais du refte trcs ingenieu- fement imaginee 7<5 Bib lioteque Saint Jean Baptifle, Deux Tragedies de Saint Jean I I'une par un Anonimc en 15.... I'autre par Ma- dame Jeanne BiiTon de la Coudraye en 1703. Saint Laurmt, T. par Gaucher de Sainte Marthe en i49p.une autre Tragedie de 5. Laurent -^dx un Anonime en i 5 1 (5. Saint Nicolas, Deux Tragedies de S. Nicolas par des Anonimes en i y . . , . Saint Vincent, T. de M. Boiflin de Gallardon en 1618. Sainte Agnes, Tragedie de M. Troterel de Daves en I J18. Sainte Barhe, T. par un Anonime en 1 5^^. Sainte Catherifie. Nous avons cinq Tragedies feus ce titre , la premiere de M. Boiilin de Gallardon en 161S. la feconde de M, Puget de la Serre jmprimee avec figures en 1643, la troifiemede M. de Saint Germain en 164.9. la quatrieme de M. I'Abbe d'Aubignac en i 64 . . . la cinquieme de M, des Fontaines en 1650. Sainte Dorothee. Deux Tragedies de cette Martyre, Pune de M. le Ville & i'autre de M. Rampale toutes deux imprimees en 1658. Sainte Marguerite, T. par un Anonime en 1544. Sainte Reine, Ily a trois Tragedies de Sainte Reine ^ la premiere aufli incitulee le Chariot de Triornphe par M. Millotet en i66i- la feconde par M. Alexandre le Grand fieur d'Argicouren 1671. la troiiieme par Claude Ternet ProfefTeur en Ma- thematiques Sc Arpenteur du Pvoy dans le Cha- lonnois iraprimee en i6Sj. Sainte Vrfnle, T. de M. le Ville en i 6'5 8. Les Saints Amans , ou le Martyre de Sai-nte Jaflt- ne & de S, Cypricn, T. de M. Caillet imprirae'e en I 700. DBS Theatres. :277 Les Saifins. Ce fnjet a fourni deux Ballets 6c un Opera ; ie premier Ballet efl de M. Benferade danfe par le Koy 3 Fontainebleau en 1661. ie fecond eft de Madame de Saintonge- L'Opera des Saifons eft le xxxvi. dont les paroles font de M, Pic & la Mufique de M. Colafle , il fut reprefenteen 169^. &: imprime 104°. Melporrre- ne X Euterpe , Clio , Apollon 6c le fieuve Per- mefTe font les perfonnages du Prologue : les qua- tre Saifons forment autant d'entrees i Ie Printems reprefente par les amours de Zephire (Sc Flore, I'Ete par ceux de Vertumne (Sc de Pomone 5 1'Au- lomne par ceux d'Ariane 6c Bachus , ^cTHyver par ceux de Boree (S: Orithie. » M. I'Abbe Pic M Auteur du Poeme de cet Opera en a donne »i deux autres i la Naijfance de Venus , & Aricte ,, » fes autres ouvrages font , une traduftion Fran- » 9oife de Timandre , quelques Lettres ecrites » avec beaucoup de feu 6c de politefte ; il a aufli •» donne un recueil des oeuvres de M. de Saint M Evremont , ou il a mele des pieces qui ne font 3> pas de cet Auteur , (Sc fous ce nom refpedle il a entrepris de faire recevoir fes propres produc- » tions. Lei Salinieres ^ ou la Promenade des Fojfez., petite Comedie du fieur Dominique joiiee en Province en 171^. elle eft imprimee. Samjon, T. traduite de I'ltalien joiiee fur le Theatre Italien en 171 7 ;'-cette piece eft d'un genre touG nouveau par le melange du facre & du profa- ne , Ses pieces jouees fur Pancien Theatre Italien 5, font 5 Us Chinois, la Dejcente de Afezetin aux 5, Enfers. le Divorce, la Naijjance d^ Amadis, la j^ Mere loye. Arlcquin homme a bonne fortune, la 5, Critique de cette derniere. II a encore donne au 5, meme Theatre , niais en fociete avec M. du 3, Frefny , la Baguette de Vulcain. la Voire Saint 5, Germain & les Momies d' Egipte : il a de plus ,, donne a i'Opera, le Ballet du Carnaval de Ve- 5, nife : outre les pieces qui n'ont pas ete re- 5, prefentees , qui font cette Tragedie de Sapor. 55 la petite Comedie des Vendanges & les Souhaits. La Satyre des Satyres. petite Comedie de M. Bour- faut en un Ade de Vers. 11 y a un perfonnage fous le nom propre de TAuteur qui la compofa en i66g. pour rendre public fon reiTentiment . contre M. Boileau Defpreaux ; mais cette piece annoncee , affichee & prete a etre reprefentee , fut defendue par Arret du Parlement ; I'Auteur n'ajant pas laliberte de la faire reprefenter , ob- tint la permiflion de la faire imprimer malgreTop- pofition de M. Defpreaux; il y mit une Preface iur la licence temeraire de nommer fans retenue des gens d'efprit & d'honneur : ces deux Auteurs fe reconcilierent dans la fuite. Les Saturnales ^ ou le Fleuiie de Scamandre, C. de M. Fufelier en trois Ades joiiec au Theatre Fran- cois en 1723. Saftl. Ce fujettire dc rEcriture Sainte a ete traite S iiij 2 So BlBLlOTKEQUE en qaatte Tragedies. La premiere de M. Jeande la Taille de Bondaray en i 5^8. la feconde de M. BiJlard de Courgenai en 1 610. la troifieme de M. du Ryer en 1642. la quatrieme de M. TAbbe Nadal : cette derniere fut reprefentee au commencement du Careme de I'annee 1705*. & eut iin grand faeces , tant en fa nouveante qu'en ia reprife qui en fut faite au mois d'Avril 173 i. »> C^elt la premiere piece de M. I'Abb'e Nadal , »o qui apres avoir eleve le jeune Comtede Valen- 3> cai 5 tue a la bataille d'Hochtet, s'efl depuis » attache a la Maifon d'Aumont. Ses Tragedies » font , SaiiL Herodes. Antiochus ou ies jMaca- M hecs & Adariamne^ ♦ Scanderherg. T. de M. de la Motte qu'on met ac- tuellement en Mufique pour etre reprefentee fur le Theatre de TOpera. Scafin^ c'eft le nom d'un perfonnage dela Come- die Italienne. Le dernier qui a remph ce rolle ft nommoit Jean BifTony , il mourut le 9. May 1723. age de 45". ans : on dit qu'apres avoir ete Maitre d'Hotei de M. d'Albergoty , il fe re- tira en fon Pais &: fe mit.dans Ies Finances, cti apparamment il ne fit pas fortune , puifqu'il fut reduit a epoufer une Comedienne reprefente au mois de Decembre 1 7 1 8. Seneque. Voyez /^^ Mort de Seneque, Le Serdeait des Theanes, C. en un A£te de Vau- .devilles par M. Fufelier , joiiee au Theatre Ita- lien en Fevrier 1723. c'eft une critique du Ban- quet des fept Sages , des Noces de Gamache Sc de POpera de Pirithoits, la Serenade, C. en Profe de M. Renard joiiee en DEs Theatres. hS^ 1^P3 ; cette petite piece eft fort dlvertiffante 6c eft la premiere que M. Renard ait donne au Theatre Francois. Les Sir mens indifcrets. C. en cinq A6les de Profe par M. de Marivaux : cette piece eprouva le fort de beaucoup d'autres , c'eft-a-dire , que la premiere reprefentation fut tres tumultueufe. Peut-etre auroit elle ete ecoutee plus tranquille- ment ft elle avoit ete donnee un autre jour qu'un Dimanche 8. Juin 1732. Le defaut qu'on lui trouva dans les reprefentations fuivantes , fut qu'il y avoit trop d'efprit (Sc pas aftez d'aflion. "Senoriits, T. de M. Corneille I'aine en 1662. Cet- te piece ou il ne fe trouve ni amours ni defcrip- tions pompeufes 5 ni recits pathetiques ne laiifa pas de plaire par la dignite la nouveaute des caraderes 6c la grandeur des interets ; elle fot vingt ans fans etre reprife lorfquelle le fut en 1718. Sefofiris, T. non reprefentee de M. de Montfort. Le Sicilien, ou 1^ Amour Peintre, C, de Moliereen un Ade de Profe entremele de quelques airs Sc d'une danfe de Maures a la fin. La Scene n'y eft pas marquee ; elle fut reprefentee a Saint Ger- main en Laye au mois de Janvier 1667. puis donnee au public au mois de Juin fuivant 6c fut trouvee agreable a la Cour comme a la Ville. Sidere. Paftorale d'Etienne Bouchet fieur d'Arabil- Ion en 1609, La Sidonie. T C. par M. Mairet en i 6^^, Sigifmond Due de f'^arfan, T. de M. Gillet de la Tefloniere en 1 6^6. Silene. T. par un Anonime en 162$. SilUnus. T. de P*!. de Prades en i (5 45). Sihanire , ou la. Mortc r^ive, TC.de M. Mairet : S5§5 BlELlOTHEQUE c'efl: cette piece qui a pour ainfi dire ouvert le chemin aux ouvrages reguliers. M. Honore d'Ur- fe avoit compofe une Fable Bocagere fur ce fu- jet laquelle fut imprimee a Paris en i 627. in 8^. La Silvie. T C. Paflorale imprimee en 162 8. Ceil le premier fruit de la jeunefTe de ?e Sot toiijoHrs fit. Voyez la Force dnfang. Lit Sot 'vengL Voyez Pith in. La Soubrette, C. de M. de Beauchamp en trois Aftes joiiee au Theatre Italien au moisde No- vembre 1720. non imprimee. Les Soptjjleurs, C de M. Michel Chilliat , deftine'e pour Pancien Theatre Italien, on cependant elle ne fut pas joiiee quoiqu'imprimee. Ce meme Auteur a aufli donne/^ Mort dn Cid , opii^Orri' bre dn Comte de Gorm^s. Les Souhaits. Comediede M. de Lofmede Mont- chenay joiiee au mois de Decembre 16^^. fur Pancien Theatre Italien ou elle eut du faeces , mais moins que fon Phenix , dont cette piece avoit les raemes traits. M. Renard a fait auili une petite Comedie allegorique des fouhaits qui efl imprimee dans fes Oeuvres. Les SoHfcons fur les affarences, Heroi-Comedie par M. Douvilleen 165*8. Le Soiipe mat apr'siL C. du iieur Ilauteroche en 1670. Le BE s Theatres. 28^ Le Sourd, Comedie en petits Vers non Imprimee , de M. Defmarets. Statira , ou le Mart age d'Orojidate. par M. Ma- gnon en 1648. Statira fille de Darius & 'Veuve d' Alexandre, Ce fu- jet a ete mis en Tragedie par M. Pradon , elle fut reprefentee a THotel de Bourgogne au mois de Decembre i^7p. 5n//Vo;?.T.de M.Thomas Corneille. Cette piece qui fut Iccharme de tout Paris fut reprefentee fur le Theatre de I'Hotel de Bourgogne , parce que les Comediensdecet Hotel avoient attire dans leur Troupe quelques Comediens de celle du Marais , fans lefquels cette Tragedie auroitete mal joiiee : ce Stilicon merita par fes longs fervices que PEm- pereur Theodofe epoufa fa fille & le fit Tuteur d'Honorius i mais il oublia ce qu'il devoit a fon P^Iaitre pour rendre ce qu'il ne devoit pas a fon fils par des tendrefTes inconfiderees de la nature. Les Stratagemes de i^ Amour, cvi. Opera, dont les paroles font de M. Roy &: la A^ufique de Mef- iieurs de la Lande & Deitouches ; il n'eut que trois reprefentations au mois de Mars 1726 , cependant il fut parodie a I'Opera Comique par Meilieurs Fufelier & d'Orneval. H y a une ex- cellente piece Italienne des Stratagemes de I'A- niour , compofee en 1658 par I'ordre du Car- dinal de Medicis qui la fit mettre en Mufique. t>a Stratonice, T C. de M. Quinaut en 16^7, il y a une Comedie de Stratonice , audi intitulee le Malade d'Amotir de M. de la BrofTele jeune en 1644.. Voyez Seleucus & Ant/ochus, La Siuvante, C. de M. Corneille Paine en 16^^ ^ c'efl fa cinquieme piece affcz reguliere en com- paraifon des precedentes. L'Auteur y a obferve T 2^0 BiBLIOTBQUE une fingularite , c'efl qu'il s*eft aflujeti a enfaire les Ades fi egaux qu'il n'y en a pas un qui ait un Vers plus que I'autre. Za Sultane. T. de Gabriel Bounin en i 561. » Cct 35 Auteur fut Lieutenant General de Chateau- » Roux en Berry , puis Maitre des Requetes de M THotel du Roy. 11 compofa aufli la Paftorale M (Sc une autre Tragedie fiir la defFaite de la PiafFe M impriniee a Paris en 1579. Le Siiperfiitieux. C en cinq Acles non entierement achevee , trouvee dans les papiers de M. Du- freny & brulee apres fa mort. Snrena, T. de M. Corneiile Paine en 16-]^, Ce fu- jet eft tire de Plutarque en la vie de CralTus. L'on voit en cett^ Tragedie une belle peinture d'un homme que fon trop de merite Sc de grands fer- vices rendent criminel aupres de Ton Maitre. C'eft la derniere de cet illuflre Auteur , qui pour avoir mis le Theatre Francois beaucoup au-defTus de ceux de Rome Sc d'Athenes , n'en a tire d'au- tre avantages qu'une memoire 6c une reputation immortelle. J, Pierre Corneiile naquit a Rouen le 6 Juin 3, 1606 ; il fut Avccat General de la Table de 5, Marbre des Eau5c Sc Forets de cette Ville de 3, Rouen , un des quarante de 1' Academic Fran- 33 ^oife , 6cmourut le dernier Septembre i 684 : 35 comme plufieurs S9avans ont entrepris de faire 35 I'eloge de cet illuflre Auteur , nous nous con- 33 tenterons de rapporter le titre de fes trente- 55 trois pieces, dans I'ordre qu'il les a compofees, 33 ces pieces font 3 Mclite. Clitandre, la Veuve, 5, la Galerie du Palais, la Sui'vante, la Place 35 Roy ale, Medte. I'llln/ion co7niqu6. le Cid. ks •• Horaces. Cinna. FolieH^e, le Ademeptr, Por/i- desTheatres, apt 35 -pce^ la Suite dn Mentenr. Theodore. Rhodogune, J, HeracUus. Andromede, Dom Sanche d^ Aragon, 5, Nicomede, Pertharite, Oedlpe» la Toifon d'Or* 5, Serdorius, Sophonisbe, Othon, Ageplas. Attila^ „ Tite & Berenice, une bonne partie de Pfichc. ,y la Pulcherie & Sptrena, fon Theatre &: celui 3, da^fon frere ont ete imprimes a Amfterdam en 5, 1723 en treize volumes in i 2 ,redition^de 5, Paris de 17 14 n'a que dix volumes. La Surprife de I' Amour, C. de M. Marivaux en trois A6les & un divertiilement , joliee au Th'eatre Italien au mois deMay 1722 , c'eil une desplus jolies Comedies qui ayent paru fur ce Theatre , ie meme Auteur donna une autre Comedie fous le meme titre qu'ii compofa pour le Theatre Francois ou elle fut reprefentee le demier De- cembre 1725;, on lui fit moins d'acueil qu'oa en avoit fait a fon ainee fur I'autre Theatre. Siifane , ou la Chafiete, T. d'Antoine de Montchre- tien en 1^27. La Sylphide, C. en un Afle des fieurs Dominique 6c Romagnefy jouee en Septembre 1730. T. Taharin. BoufFon tres-groflier , Valet de Montdor ; ^ ce Mondor etoit Charlatan Sc vendeur de bad- 3, me qui etablifloit fon Theatre dans la place 5, Dauphine j il ne demeuroit pas toujours a Pa- 55 ris , mais couroit avec Tabarin dans les autres 5, Villes du Royaume. Les plaifanteries deTaba- i, rin ont ete imprimees plufieurs fois a Paris Sc 5, a Lyon avec privilege 5 elles ne roulent que fur y, des groflieretes qui ne peuvent plaire qu'au 55 peuple, Tij 29 2 BiBLIOTHEQUE Taiilehras, ancienne Comedie de Baif. LeTalifrnan, Voyez i^halte Galante, Tamerlan, ou la Mort de BajaTLet. T. de M. Pra- don en 1676, c' eft fa feconde piece, laquelie felon I'Auteur eut le bouheur de plaire au Roy & a la Cour ; mais ce temoignage eft contredit par ceux qui nous apprennent que cette piece tom- ba promptement , tant par {qs propres defauts que par le merite de celle de Ba]az.et de M. iiacine. M. Magnon a fait auili une Tragedie fur ce fu- jet 5 intitulee le Grand T^merlan & Bajaz^et en 1648. ^ancrede. LVii. Opera , la Tragedie eft de M. Danchet & la Mui]que de M- Campra , repre- feme au mois de Novembre 1702 , grave par- tition in 4.'^. La Paix & un Enchanteur font le Prologue. Ce fujet eft tire de PHiftoire de Go- defroy de Bouillon , Tancrede etant Fun des chefs de Ccs armees ; c'eft un des plus beaux Opera qui ayant paru depuis M Lully. » Dans 33 le cours des reprefentations d'une reprife qui 5, enfut faite en 1725? , I'Academie de Mufique 55 perdit M. Pecour , I'un des plus beaux Dan- ,, feurs de fon terns qui avoit extremement brjlle 5^ dans les Ballets de la Cour &: fur le Theatre yj rOpera , dont il eut la diredion des Ballets 5, apres la mort de M. Beauchamps , lefquels il 3, a compofe pendant un tres long-terns avec un ,^[genie & une variete admirable ; il ne danfoit 3, plus depuis pres de trente ans Sc mourut le 3, onze Avril 1 729 agede foixante dix-huit ans ; 5, M. Blondy lui a fuccede pour la compofition ,, des Ballets de POpera, A cette reprife de 1729 le fteur Dominique donna une Parodie de cet Opera fous le titre D B S T H E A T R E S.' 295 ^^ Arlequin Taiicrede , qui fut joiiee au mois de Mars de cette annee 1729. La Tarantole. Comedie-Ballet compofee par M. Malezieu pour les divertiilemcns de Madame la Ducheile du Maine , elle fut joiiee a Clagny au mois de Fevrier 1 706 : le chant & la danfe naif- fent tellement du fujet qu^il ne pouroit fubftituer fans cet ornement , M. Mathau ordinaire de la Mufique du Roy en fit les airs & M. Ballon les Ballets. Jarqviin. T. de M. du Ryer. Ce m^me fujet a ete traite fous le titre de lirutus. Tar X IS 6^ Zelie, cxi. Opera , dont les Vers font de M. de la Serre & la Mufique de Meflieurs Re- bel &: Francoeur , reprefente le 19. Odobre J 729. Deux Genies Fun bienfaifant 5 age de trente-neuf ans/es pieces comiques font, 30 Dance oti Crifpin Jupiter, le Naitfrage, l^u-l^ vi iriQVir v.rngL L' Epreuve reciproque & Us Trois ai Freres Rivanx 3 fes Opera font , les Fetes de n Ihalis avec ItX critique & C Entree de la Proven- 3> cale. Hypermenefire, les Amours de Prothee ^ « P Opera d^ Orion , qu'il laiiTa imparfait : fon « Theatre fut imprime a Paris en 1 7 1 3 . in 12. Les Trois Gafcons, petite Comedie de Meflieurs B. . (5c la Motte en 1702 , elle eft imprimee dans le Theatre de M. B. . . . avec le Port de Mer O- le Bat d' Ante ml. Les Trots Orontes. de Pvl. TAbbe de Bois-Robert. Cette Comedie fe trouve dans le Recucil des meilleures pieces de Theatre des anciens Auteurs, elle fut onginairement imprimee- en 165"^. DEs Theatres. 5 op Les Trots SpeEiades. C'efl le premier ouvrage de M. Daiguebere , il eft compofe d'un Prologue en Profe 6c de trols petites pieces , f^avoir , la Tragedie de PoUxene en Vers , la Comedie de V Avare Aynoiireux en Profe & la Paftorale de Fan & de Doris avec un Ballet & ^^s Choeurs ; la premiere reprefentation en futdonnee au mois de Juillet 1725? ^ Ton fucces lui attira une Pare- die au Theatre Italien foiis le ^tre de Melpomene Vendee qui ne reuflit pas , & depuis I'Auteur me- me donna au meme Theatre une Parodie de fa Tragedie de Polixcne fous letitre de CoUnette. M. Daiguebere depuis cettetComedie a donne cells du Frince de Noify. LesTrois vifiges, C. par de Villiers en i 66^. Les Trcm-peries. C. de Pierre de la Rivey en 1579. Le Trowpeur puny , ou l^tiiftoire Septenirionaie, TC. de M. Scudery en 1634 in 8®. Les Tronipeurs trompes, C. du fieur Rofimond Co- medien en 1(570. Troyes, {la defiru^ion de ) par Jean Clopinel dit de Mehun en i 5" 4.4. Titrcaret. C. de M. le Sage en cinq Acles de Profe 6c un Prologue , jouee au commencement de Fsn- nee 170^. Cette piece reprefente au naturel la conduite de nos Financiers , leurs depenfes ex- ceflives , leurs foiles amours pour des femmes de condition dont i!s font ordinairement les du- pes ; enfin le manege des nouveaux parve- nus y eft fi bien marque qu'on croit voir revivre les Thevenin ^ les de la Nolle , aufquels les traits de cette piece fe pouvoient particulierement an* pliquer , elle fut imprimee avec une critique. TurluphK ( ies Forces de ) Ce Farceur a joiiela Far- ,, cc plus de cinquante-cinq ans dans la Troupe Viij 3lO BiBLlOTEQtTE 5, des Comediens de FHotel de Bourgogne du 5, tems que Belle-Rofe en etoit le chef. II fe nom- 5, moit Henry le Grand y dit Belleville, ou Tur- „ lupin ; quoiqu'il fut roufTeau , il ne laifToit pas ,, d'etre bel homme , Thabit qu'il portoit a la Far- 5, ce etoit pareil a celui de Briguelle ; outre qu'il J, qu'il etoit le plus excellent Farceur de Ton tems ,, il etoit encore bon Comedien. 11 etoit monte au 5, Theatre des fon enfnnce 6c n'en defcendit que ,, pour entrer dans la foffe qui lui fut accordee en 5, I'Eglife FnroiHiale de Saint Sauveur ; il laifTa ii ,5 peu de bien a fes enfans , qu'ils furent reduits ,j a fe faire Comedians , & fa veuve fe remaria a „ d'Orgemont le meilleur Comedien de la Trou- 5, pe du Marais. Ttirnus, T. de M. de BrolTe en i 6^6. II y a una ancienne Tragedie dc Turne compofee par Jean Prevoft versl'an i 605. Les autres pieces de ce Jean Prevoft font, ^ai'/ite Clotilde. Oedipe, Herculc. zvec desmthn- ges de Poefies imprimees a Poitiers en i 6 1 ^ in douze. LeTHteitr^ petite Comedie du fieur d'Ancour joiiee au mois de Juillet i 6p s« Les Tyndarides, C'efl le nom qui fut donne a Ca- ller & Pollux enfans du Roy Tyndarus. M. Dan- chet a fait une Tragedie fur ce fujet laquelle fut reprefentee en I'annee 170S. Tyr & Sidon. X de ?/[. Schelandre en 1628, Les Vacances, C. du fieur d^Ancour en un A6le avec un divertiilement , elle fut joiiee au niois d'Oc- tobre 1 696. La Scene eft dans le Village de Gri- DHs Theatres. jir maudin qu'on fuppofe en Brie. Valentinien Emperenr. Tragedie de M. Gillet de la TefTonlere. Vdenen. Tragedie de M. RIouperoux. „ M. Riouperoux Poete Gafcon parut d'abord 5, dans le monde fous Phabit Ecclefiaftique , mais 5, M. de Barbezieux qui avoit beaucoup de bon- 55 te pour cet Auteur, Ten depoiiilla un joir a „ la fin d'un repas , perfuade fans doute qu'il n'e- „ toit pas appelle a cet etat ; il mourut au mois de ,, Juillet 170^, nous avons rapporte en ce Re- 3> cueil trois Tragedies de cet Auteur qui font , „ Valerien , Ia A4ort d' Aitgufte & Hyperrneneflre, Le ralet ctonrdi, C. dufieur Rofimond Comedicn, Le Valet Aiattre. C. en cinq Ades non cntiere- mentfinie, brulee dans les papiers de M. Du- frefny. Les Vi7peHrs. C. en un Adetrouvee dans lesmemes papiers 6c brulee de meme. Le VaJJiil genereux ,Tr2ig\'Q,Qm6^\Q, de M. Scudery imprimee in 8 °. en 1636. Vafti repudiee, T. de M. Matthieu en 1588. Voyez Eflher & Aman, Le Veau perdu, petite Comedie de M. de la Fon- taine donnee fous lenom de Chaynmelee en i 686^. Venceflas, T. de M. Rotrou en 164,8 , c'efl: pref- que la feule de (cs Tragedies qui foit rellee en poffeflion du Theatre , ou malgre fon air gothi- que & fa verfification fuvannee elle fait encore beaucoup de plaiHr: M. Baron y jouoitle rolle de Ladiflas lorfqu'il fe retira du Theatre , 6: celui de Vencellas eft le dernier qu'il ait joiie avant de mourir ; cette piece ell: en quelque fa^on une tra- duflion en Vers , d'une Tragedie Efpagnole in- titulee , On ne pent ene pere & Roy , d'un Poe- V iiij 312 BiBLIOrEQUE te Efpagnol nomme Fran9ois de Roxas dont les ouvrages font en la BibFiotheque du Roy. Les Vendanges, petite ComediedeM. Renard , quoi- que non achevee elle eft imprimee en fon Thea- tre. II y a une autre Comedie des Vendanges A\ji fieur d'Ancour en un Ade de Profe 6c un di- vertifTement qui fut joiiee au mois de Septembre I 65^4. Outre ces deux pieces des Vendanges iiy en a deux autres des Vendanges de Surenne , i\ine de M. du Ryer de I'annee i6^6^&i i'autre du fieur d'Ancour qui n'eli proprement que la copie de ceiie de M. du Ryer , elle eft en un A6te avec un petit divertiftement&: fut joiiee au mois d'Oc« tobre 1 6^6. Ld Vengeance comique: petite Comedie de M. d'A- iencon joiiee en 1 7 1 8. Ctt u'iHteiiY a d^pnis donne le Aiarlage par let^ tres de change tomes deux joiiees api Theatre Ita^ Uen fans avoir ete irnprimees. La Vengeance de la mart de Cefar. T. de M. Guerin du Boufcal. La Vengeance de F Amour. C. de M. Joly en trois Ades 5 qui ne fut joiiee qu'une fois au Theatre Francois en 1722. La Vengeayice de Celotnhine. C. pnr M. Barbier de Lyon en 1703 , il a auili donne V Heureux nait- jrage. La Vengeance des Marquis, C. par un Anonime en 1664. La Vengeance des Satyrcs, C. de Jfaac du Ryer. Cet Auteur qui vivoit au cornrnencement du XI' 1 1, fie^ Ue & qui ne doit pas hre confondu- avec Fierre d.ii Ryer a encore donne le Manage jans amom & ks Amours co-ntrairss* D E S i. HE AT RE S. 5x3 La Venmenne. Lxiv. Opera dont les paroles font deM. cle la Motte &: !a Mufique de M. de la Barre reprefente au mois de May 1705 nonim- prime en Mufique; le Prologue eft entre Mo- iTiiis Auteur. Les Vifionna'ires^ C. de M. Defmarets en t 640. C'eft fon chef d'oeuvre , & felon M BalUet cette pie- ce a ete comme le fceau du veritable caradere de I'efprit de fon Auteur. Quoiqu'il y intrcduife un Auteur qui s'oppofe a Petabliilement de lage- nante regie des vingt-quatre heures , elle y efl: cependant obfervee &: c'eft la feconde piece ou elle Pait ete; on pretend quel'auteur y a fait plu- fieurs portraits , que celle qui aime Alexandre - etoit Madame de Sable , que la Coquette etoit Madame de C . . . . & la Vertueufe Madame de Rambouillet. J'ai trouve dans quelques Catalo- gues une Tragi-Comedie des Fifionnaires qu'on atti'ibue a M. Mairet, mais je n'ai pu decouvrir cetre piece. Vlfjfe & Penelope. Lviii. Opera , la Trngedie efl de M. Guichard Controlleur des Batimens du Roy & la Mufique de M, Rebel le pere , hean-frere de 7i4. de la Lande qni avoit evonfe [a foenr, Cet Opera fut reprefente en Janvier 1703 &: impri- me in 4.°. Le Prologue efl: entre Orphee, la Seine , des Bergers 3z des Sauvages. VltJJedaris I'/fie de Circe ou Euriloche Foudroye. T C. de Claude Boyer , reprefentee fur le Thea- tre des Machines du Marais en 1650. VliJ]e{La Mort d\) T. de M.Pellegrin en 1706, m^{Les Travaiix d'VhjJe ) TC.de M. Durval en i<^3r. Vli^e & Circe. C. joliee fur Tanclen Theatre Ita- lien en 16^2. DEs Theatres. 317 UVnion des deux Opera, C. de M, du Frefny joiiee fur I'ancien Theatre Italien au mols d'Aout 1(^5) 2. L'Opera de Village que les Comediens Francois donnerent quelque terns apres I'Opera de Campagne des Italiens donna lieu a cette petite piece. Le Volontaire, C. du fieur Rofimond Comedien en 167(5. ZJranie, T C. de M. Bridard en 1 63 1.' Les Vrnes vivantes ou les Amours de Phelidon, TC. de M. Boi/Iin de Gallardon imprimee en i di 8. Wfurier. C. PAuteur ne jugea pas a pro- pos de fe faire connoitre. elle fiit joiiee alternati- vement avec la Tragedie A'Andronic en 1 68 7. maisil s'en faut bien qu'ellene fut re9ue auHifa- vorablement : c'eit le fort des [pieces qui atta- quent les Moeurs corrompues du fiecle , d'etre critiquecs : dans les premieres reprefentations on s'ecria fur tout de ce qu'on avoit mis fur le Thea- tre des Abbes , & on appliqua a un particulier ce qui convenoit a plus de mil. Wfurier Gentilhomme, C. du fieur le Grand en un A(?ce de Profe avec un divertilfement joiiee en I'annee 1 7 1 8. Cette petite piece qui efc fort re- jouiifante eft fouvent donnee au Public , c'eft le . portrait d'un PaiTan enrichi , qui fait voir que la fortune ne corrige pas \^^ defauts de I'education. X. Xerces, T. de M. Crebillon rcprefentee en 1 7 1 5 , clle n'eflpas imprimee. lly a un ancien Ballet de Xerces qui fat danfe devant le feu Roy, 3lS BiBLlOTEqU E Y. Les Teux de Philis changes en Aflres, Paflorale de M. Bourfaut en trois A61:es de Vers reprefentee en i66y, c'eft le Poeme de la Metamorphofe des Yeux de Philis en A (Ires qui fit tant d'hon- neur a VI. I'Abbe de Cerizy , que M.de Bourfaut mit en Padorale , VTdtllede la P lix. dont les Vers font de M. Ra- cine 6c la Mufique de M. Luliy. Ce divertiile- ment fut chante a Sceaux en I'annee 1685, il e(l imprime in folio avec PEglogue de Verfailles ; ces divertilTemens ont ete reprefentes enfembie , ou feparement en ditterens terns. Z. Za'ide. T. de M. de la Chapeile en i (58 1'. Lenom de Zaide que porte cette piece ne iui donne rien de commun avec le beau Roman que M. de Se- grais a fait fous ce titre. Z^re. T. de M. Voltaire. Dans un extrait que i'Au- teur a lui-meme donne de fa piece dans un Mer- cure de France , il nous apprend qu'il n'a em- ploye que trois femaines a la compofition de cette Tra*gedie ; cette precipitation ne s'eit point fait fentir dans cet Ouvrage ni dans fon fucces , ayant deja eu trente-deux reprefentations au 20 Janvier 1733. il en a ete donne deux parodies au Theatre Italien , Tune intitulee ArUquin au, Par- najje , 6c Tautre les Enfans Trenv^z, on le Sultan poll par l^ArtiOur^ Zelinde , ou la 'veritable Criticjue de i'Ecole des fern- mes^ & l^ Critique de la Critique , imprime a Paris en 1653. Zdonide Vrincejfe de Sfartc, T.de M. I'Abbe Ge- desTheatkes. Jip neft , reprefentee au mois de Fevrier i ^82 , elle eut dix-huit reprefentations. „ Charles Claude Genefl Abbe de S. Vilmer „ fut mis aupres de Mademoifelle de Nantes & 3, apres fon matinge avec M. le Du^ de Bourbon, „ il palTa a I'education de Mademoifelle de Blois ,, depuis DuchelTe d'OrleanSjdont il devintPAu- „ monier ordinaire; fon Epitre en Vers a M. de „ la Baftie fut admiree , il fut re9ua TAcademie „ Fran9oife en 1698 6c mourut en I'an lyip , 5, fes Tragedies [ont J ofeph, Penelope & Zelonide, Zenobie Reine d^Armente Deux Tragedies de Ze- nobie , I'une de M. de Montauban en 165 ^ , <5c I'autre de M. Magnon. Voyez Rioadamtfie. Zemhle. T. de M. TAbbe d'Aubignac , il fe nom- ^ moit Fran9ois Hedelin , etoit de Nemours contenant la PhiJofo- 55 phie des Stoiciens , fous le voile de pJufieurs 5, avantures en forrnede Roman. Zephir$ & Flore, xxii 1. Opera. Les Vers font de M, Michel du B onlay auffi Anteur des paroles de l^ Opera d^Orphee^ il etoit Secretaire de M, de Vandome , Grand Pricnr de Trance , la Mufique etoit de Meflieurs Louis &: Jean- Louis de Lully le Prologue & le premier Ade font du cadet Jea/i-Louis Surintendantde la Mufique du Roy, I'aine Louis fit le fecond & troifieme A6le , a la referve du diverti/Tement .Tune de Jacques Fonteni en lySy. & I'autre de la Roque en i ^09 . I a Chajiete invincible^ Bergerie par M. de CroifiUcs en 1654, X iij ^26 Additions, Le Cid. Ajoutes que la fnite ou le mariage du Cid efl: de M. Chevreau & que M. Chillac donna en la meme annee 1 638. U mort dn Cid ou I'ombrs dtt Comte deGormas, Cleonice ou l^ Amour temeraire. T. C. par P, B. en Cleonidc^ T. de M. de la Barre en 1^34, Clorinde, Ajoutes une feconde Clortnde auffi inti- tulee le Sort de^ Amans par Pierre Poulet en I C98, unetroifieme par M. de Veins en 159^. une qiiatriernepar un Anonime. Comane, T, C. de M. de la Gaze en 164 1. Le Comb n ds fortune & de >^auvrete, Ajoutes aux pieces de Jacques de la Taille Athamant , Niobee & Progiie Sc h celles de Jean de la Taille^ le Prin^ ce neceffaire, Les Comediens rlvaiix C. par Baro en i ^54. La Comedie des Comedies, Ajoutes que du Pechier eft encore Auteur d'une piece intitulee I'Am" phitheacre. La Comedie du Paradis ^ la Comedie de l^Etifer & la. Comedie dti Purgatoire, Toutes trois par M. Grangier en i $^6, Le Comte ds Hollande, T. par M. de Montauban en 1^54. Le Comte de RoqtiefeMle, C. par Nanteuil en i ^54. Condantin. T. par M. Gillet, La Corneille de. Melle de Scay. C. par M. Corneille de BlefTebois. Le CoHYttfan.C par un Anonime en 1(^18. Crijfe ( la mort de ) ou les malheurs du grand Conf^ tantin, Ajoutes que cette Tragedie eft de M. Tnft;m le Cnrieux impemmnt, C. par M. Broffe le jegne en 164^. .^1 ET Corrections. 327 D. La Dame ^^ intrigue ou V Homme dcpaille , en 16^2 David combatant , David triomphant , Dav'd fn- gitif, Trois 1 rageciies dc Louis des Mazures. Le Deluge univerjtl, T. par M. Picou,imp. en 1 6^43. Demerate, Tragediede M. Boyer Pancien. Diane, P aft or ale. Par Olenix de Montfacre. Didon.T, C. par Guillaume de la Grange en 1 580. cet Auteur adeplus donne le Dedain amonreux. La Dierornene ou le Repent ir d'atnour. Par un Ano- nime en i ^^$- Dipne, Par M. Datire en 166^. Dom Qjiichote^ C. par Guerin du Boufcal en 1 6^()^ 6c la fuite de Dorn Quichote par le meme en i 640. Dorimene, C. Par M. le Comte en 1632. Le Due de Luxembourg an lit de la mort, T. C. en Le Duelifle malheureux, C. par un Anonlme en 1 6^ 6. La Dupe amoureufe, Ajoutes aux pieces du Sieuf Rofimond , les Trompeurs trompez^ , le Volontaire, &lc Quiproquo, Los Eaux de Piemond. Comedie en i 66^, UEcok des Meres, C. de M. Marivaux , jouee au Theatre Italien en Juillet 1732. imprimee chez Prault, VEeuyer ou les Eaux Nobles, A/outes aux pieces de M. Claveret Eofelie & le Roman du marais, Les Ejfets du depit^ C. de M de Beauchamps. Ele^re, Ajoutes une Tragedie d'EleEire par Lazarc Baif en 1537. VEmhrion Romain^ T. C, de M. Bernier de la Broufle en 16 17. Xiiij 32S Additions, Endimion, T. par Fran9oife Pafcal Lyoniioife en V Enfant pro digue & I'' Enfant ingrat. Toutes deux par un Anonime en 1510. JJEnfer diverttjf^nt. Comedie par Sallebray. XJEntrctien des Berbers, Paftorale par- M. I'Venicle. Erotopcgnie ou le Faffetems d'amonr. Par le Loyer. E'tfperance glorieufi. T. C. par M. Richemont, Avocat , en 1633. Eugente. Deux pieces portent ce titre , Tune de P. Corneille BleiTebois en i6j6, Sc I'autre de M. leFevre Cure de Ville , en i 6yS. Enrimedon ou V lllitflre P-irate, Ajoutes aux- pieces de M. des Fontaines , les Tragedies dc Semira.^ mis , de 5. Eufiache & de Per fide, Le Fantome. C. de M. Nicole en i 6^^* L,e Feint Campagnard. Ajoutes aux pieces dePaffe- rat y la Tragedie d^Sahinus 6c le Ballet d' Alcide, IjH Feinte mort de Jodelet. Ajoutes aux pieces du Sieur Brecourt , les Regals des Coitfins & Confines Comedie Page 147. ligne premiere au lieu de Demoifelle du Choify Itfez. du Croify. La Gallerie da Palais, La duree de cette Comedie efl de cinq jours Sc non de cinq heures, VltnpromptH de Livry, Reprefente en 1705". & non ea 1 7 1 5* . les Vers de ce Ballet font du 5ieur d'Ancourt. . Page 210. ligne 26 ajoutes que cette Maifon ayant ete reparee au mois de Septembre 1732. on en a ote afles mal a propos ces inftrumens de la paflion. Le Muet infenfe, De le Loyer ajoutez. que cet Au- teur etoit Confeiller au Prefidial d' Angers, Fafithee, T. C. de P. Torterel Z//^;?- Troterel. ET Corrections 329 La SaliT RUicuie, Cette piece de Montflenry for- me les quatre derniers ades de la Comedie du Comedien Poete. Self ion, T. celle de M. Defmarets eft de 1^3 p. 5c non de i(5 en trois a£les de Mrs le Sage & Dorneval, en 1728. V ABe de Strasbourg, en Juiilet 173 i. V Am ante retrouvee ^ en un ade de M, Largiliere Fils, en 1727. VAmbigH Comique , un a6le , en Fevrier 1725, c'efl une cririque de 1' Impromptu de la Folie. JJAmonr Marin , un a6le , enSeptembre 17^0. hes Amours deguifez. , enim ade de Mrs le Sage , Fuzelier Invifible. Un a6i:e de M. le Sage 1713. ■ ■ ■ Mahomet . Un a' ' Roy des Ogres, Voyds les Bottes de fept lieuts^ > Sultane favorite , en trois a6tes de M. le Tel- Her lyiy. > Thetis, Parodie,un a£le de M, le Sage 1 7 1 3 . ■ " Traitant , en trois ades de M. Dorneval 1715. Les Arrets de l^ Amour, VAffemhlee des Qomediens, Un a£be , en 0£lobre 1724. Atys, Deux Parodies chacune en trois a6les , Pune du Sieur Dominique 1 7 10, Fautre de Mrs Fuz^- lier 6c Dorneval en Fevrier i^id, B. La "hagatelle ou Sancho Tan fa, en A out 1 727. Les Bains de Charcnton, Un ade de M. Fufelier 1724. La Boete de Pandore. Un a^te de Mrs le Sage^ Fu- felier & Dorneval 1721. Le Bois de Boulogne s en Odobre I J 26. Les Bottes de fept lieues ou le Roy des Ogres, Un a6le de M. Dorneval 1720. Le Bouquet du Roy, en un ade de Vaudevilles auqucl on fit quelques augmentations a I'occafion de la naiHance de Monfeigneur le Due Danjou. Cette 33<^ Piece eft de M, Panard , & la Mufique de M. [ Gilliers. C. X^ Camp des Jmours, Un ade de M. Fufelier 1 720. Le Caprice. Un ade de M. Piron i 7 i 5. Les Captifs d'^lger, Un ade de Mrs le Sage & Dorneval 1764. La Ceinture de Venus , en deux a£les de M. le Sage 171 J. Z>a Cendre chaitde, Un a(51:e de M. Carolet 171 7.' Les Chimeres , en trois ades de M. Piron 1724. Le Claperman^ en trois a<^es de M. Piron 1724.. Colornhine Arleqmn & Arkqviin Colombine. Un ai^e deM. leSage 1715'. La Come die fans hommes , en un afle ^ en 1732. Les Comediens Cor [aires , en trois aftes Corfairede Sale ^ en 1729. Les Couplets en Proces , en Mars 1750. Credit eft Mort. Un afte de M. Piron ^ en 1725. Cydippe, Un ade avec un Prologue , en Fevrier J 7 2 (5". D. Les Demen^oemens du Theatre des ComedAens Ita- liens. A la Foire S. Laurent. Deucalion , en trois afles de M. Piron 1722. Les deux Pierrots , en trois ades du Sieur Domi- nique 17 14. Les Deux Suivantes^ en trois aftes.en Juillet 1726". Le Diahk d^ argent, Un ade deM. Dorneval 1720. Les Eaux 37 Les Eaiix de AUrlin. Un a(fte avec un Prologue par M.lcSage 17 I J. Les EaHx de Pajjy, Un ade deM. Carolet 1724. VEcole des ^mans, Un ade de Mn le Sage <5c Fufe- lier J 71 6 V Enrolkrnent d^^rlequin. Un ad:e de M. Piron 1726. VEfclavagede Pftche , trois adles , en Fevrier 1731. V Eff trance. Un a6le, en Septembre 1730. Les EveiUez. de Poijfy, Un ad:e , en Aouil 1 73 i. F. Z^ Facheux Veuvage. En trois ades de M. Piron 1725'. La Fanjfe Foire, En un a6le. La Faujfe Ridicnle. Un ade en Fevrier 1 73 i. Ze f ^7?/« ^^ Pierre, En trois ades de M. le Tellier. La Foire dc Gaihray, La Foire des Fees, La Fontaine de Jonvance, Un a(Se de M. Carolet 1721. La Force de f Amour, En un a(5le. La Forefl de Dor done, Un ade de Mrs le Sage 3 Fu- felier tScDorneval 1721. X^ France Galante & la Guinguette Angloife, En Juin 173 I. Les Funerailles de la Foire, Un ade de M. le Sage & Dbrneval 171 8. G. Z^ Gageure de Pierrot, Vn a6le de M. Fufelier 1 7 1 J?. Z^ G Hi tar re enchant ee. Un ade de M. Carolet 1721. Y 33S I. Le Jeune VhillarL Prologue. i L Jmpromftu du Pont-Neuf, Un a(5le en 172^ , au flijet de la naiflance de Mr le Dauphin, Ines & Mariamne aux Champs Elifez.» Un a6le dc M. Carolet 1724. V Ifle des Amaz^ones, Un ade de Mrs le Sage & Dorneval 1718. V Ijie des Sondes. Un afte de M. Fufelier 172^* Le Jagement de Paris, Parodie en un ade de M. Dorneval 17 18. L. Le Lendemain de Noces, Un a£be de M. Fufelier 1 7 1 <^. M. Le Malade far complaifance , trois ades , en Fe- vrier 1730. Za Matrone de Charemon, Un a6le de Mrs le Sage (Sc Dorneval 1724. La Matrone d'Ephefe, En trois acEles de M. Fufelier 1714- Les Mecontens. En deux ades & un Prologue de M. Thierry 1727. Momits Cenjeur des Theatres, Un a£le avec un Pro- logue de M. Bailly 1 72 J. Momus a Paris. Unade , en Fevrier 1732. Le monde renverfe Un ade de Mrs le Sage 8c Dor- neval 1718. N. Ld Noce interrompHe, Un ade de M. Carolet 17 17. Les Noces de la folie ou U Temple de Aiemone, Un 339 acie en Septembre 1728. Lf-s Noces de Proferpine. Parodie en un a6le de Mrs leSagejFufelier & Dorneval 1727. Les Nceudi o\xle Quadrille des Theanes, Un ade , a la Foire S. Laurent , i 724. Zf NofiTsdiJfe dupe , un ade 3 en Fevrler 1752. O. V Ohflacle favor ahle. Una6te de Mrs le Sage , Fufe- ller Sc Dorneval 1726". Olivette jHge des Enfers. Un adle > a Saint Laurent, 1725. VOmhre du Cocher Leete. Prologue. VOmhrede la Voire , en trois ades de M. Dorner val 1720. V Opera Comique ajjiege, Un a6le en Mars 1730, V Oracle muet, \}xi ade de M. le Sage 6c Dorneval J724. P. I. a Pantoufie, Un afte en Mars 1730. Les Pelertns de la Adecque , en trois ades de Mrs le Sage & Dorneval 1-12.6. Les Pelerines de Ci there , en trois ades de M. le Tellier. La Penelope modcrne , en deux r;tles de Mrs le Sage Sc Dorneval 1728. Les f^etits Comedicns ou la Tante dapie, Un a6le en Aouft 173 I , par M. Panard. Get Opera Co- mique qui etoit joiie par des Enfans dont \t plus agen'avoitpas treize ans , fut reprefente devant le Roy, (Seles principales Scenes ont ete gravees en Ecrans, Le Pharaon, Un afle de M. Fufelier 1717. Le Pied de nez. , en t;;rois ades de M. Pellegrin 1 7 1 8, 34^ Ftcrrot Fee, Un afbe en Juillet 1725. l^ierrot Perrette, precede de VAudiance du terns , en Fevrier 1723:. Pierrot Roland. Parodie en un aifle de M. Fufelier 1717- Pierrot Roynnhts, Parodie en un ade de Mrs le Sage, Fufelier & Dorneval. Cette piece fut joiiee par des Marionettes en 1722. Pierrot Tancrede, Parodie , un afle, en Mars I72p. Le Pot poury Pantomime , precede du prologue de M. de Coufignac , par M. Panard , en Fevrier 1732. La Prtncejfs de Carifme ^ en trois aftesdeM. le Sage 171 8. La trincejle de la Chine 3 en 1 729. Q- Les Quatre Mariamnes, Un a6le de M. Fufelier 17^7- La Querelle des Theatres. Un ade de M. le Sage 1718. La Qtijiiede VeritL Un afle de M. Dorneval 1720. Le Qwpocino , en trois ades du Sieur Dominique 171^. R. La Rage d^ Amour. Un a£le de Mrs le Sage & Dor* neval 1725*. Le Rapelde la Foire k la vie voids I' Ombre de la Foire. LeRaviJfeur defaFemmeXJn a6le en Mars 1725'. Le Reannent de la Calotte. Un a6te de Mrs le Sage Fufelier 6c Dorneval 1721. La Reine de Baroftan. Un ade en Fevrier 1730- Le Rt77iouleur d' Amour, Un ade de Mrs le Sage , Fufelier & Dorneval 1722, ^4 ^ I e Retoitr de la Chajfe du Ce^-f, en 0£lobre i 72^. Le Retour de la Foire a la vte. Un atSte de Mrs le Sage (Sc Dorneval 1 7 2 i . La Robe de dijfention , en deux a6les de M. PiroR 1725, Eo^er Roy de Sicile ou le Prince fans chagrin , e^ Juillet 173 I. Les Routes dn monde, Un acle en Juin 1730. S. Z^ Mart des Enfans de Brute. 4P DePrades. IV yo Le Bigre II Bouchetel. Louis Cadet. Thomas Corne'lle. XXXVI Mademoifelle C^ fnard. Moutauban. VII Madame de Saint Balmont, 51 Joberr. 52 Jean Renaud de Segrais. Ill N, La Traged'te ou les Evangiles^ 54 Cirano de Bergerac 1 1 Jean la Fontaine. NT 1 1 , 55* Chevalier. 1 X Heudeline . Lambert I V Philipes Quinaut. XVII Tragedies & XIV Opera^ 1655 Villemof. 5(5 Nicole. F. G B. Cajm oxxV Idolkre convertl, J 7 Montgaudier. ^^ Jean-BaptiftePocquelin Moliere. X X X Morel. LeViUe. Til 59 Perin Abbe I 1 1 Opera. D. P. Oflorins. 1660 Dli Bols. Brecour. VI Jean Donneau de Vife. X Nicolas I'Heritier Ncuvelon. Jacob. Somaife 1 1 61 Samuel Chapufeau. V Donmond. V Ijl Marechal. X Millotet. Raymond PoifTon X I ^2 Charenton II Cotin. Droutet* Vallee. Faure. N. VAvocat Dh^L DeVdliers.IX 63 Boucher. 64 De la Forge. La Thorillere, Gabriel Gilbert. X I ^. La Fen^eance des Marquis, Antoine-Jean Montflcury Avocat-. XXI Jean Racine. XII N. Ls Fiftll^rd ^mcureux. 1 66^ Maric-Catherlne Hortenfe Desjardirs de Villedieu. V De Villois. 6^ DafToucy. D. V. Les Mart's hfidels ^ Venns & Ado-- nis, Claveret. V * De Torches. M . Z. Les Coteaux ou les Marquis Friands. 66 Dom Denis de Sainte Marthe. N. Alexandre & I' Amant dokillet ^7 Bonpart de Sainc Vivflor. N UEmbaras de Godart ou V Acconchee, 68 Daure. M, D. G. L. B. IFs Le Courtifan farfait , & le Soldat pohron, 6^ dry de Lorlande. N. Le Caprice d^ Amour, 1670 ChefFaut Pretre. Boulanger de ChalufTay. 1 1 EdmeBourf.ut. XVI CheVillard Pretre. Jean-Baptifte Dumenil dit Rofimond. 7 1 Alexandre le Grand Dargicourt. N. Les [Amours du SoUil, SainvilJe. 72 Bourdelon. Hauteroche, XIII Nanteiiil. I*V Marcel. 73 Charles Chevilletdit Chammele. V Sylvius. 74. Gafpard Abeille. V Pradon,VII 7 J Coras. 35*^ iCJ5 A Sconin. Le Due de S. A. N. La Rapiere, & les Bazards dnjeii de Combre, yS Pierre Corneille de BlefTebois. Ill Venel. y8 Le Fevre Cure de Ville. Deux Tragedies de BeliJJaire Anonimes. Neel. yp Jacques Denis. Ferrier. Ill 1680 Michel Baron. VIII L'AbbedeBruys. VIII Bernard de Fontenelles. V I Jean de la Chapelle. V. Madame des Houlieres Antoinette de la Garde. Pader Daffezan. II La Thuillerie. I V De Varennes. 82 Fiot. Charles-Claude Geneft Abbe 1*1 1 Petalozzi. Pierre de S. Uflans fous le nom de S. Glas. 8 3 Jean Robbe fous le nom de Barquebois. Crofnier. Claude Ternet. 84 Beauregard. Ss FatouvVlle. X 1 1 N. La Femme teflne ou le Afedecin Hoi-- landois. 85 Jean Galbert de Campifi:ron. XII Florent Carton d'Ancour. L X 1 1 87 De Lofme de Montchenay. V Pechantre. V I Saintyon 3H 15^7 Salntyon. ll Poujade deli Roclie. S8 Jean-Fran9t)is Renard. X X Y Mademoifelle Bernard. 1 1 Michel duBLulay. II 1 6^0 Riouperoux. Ill ^ I Euftache le Noble. I I Rofidcr, N. V A 'V. la Sultane. B o u R G E o I s , I', les Plaifirs de la Paix. Bourfaut , v. Efope a la Cour.j B o u V A R D 5 1;. Medus. Boyer I'ancien , v. Porcie. Boyer ( Claude ^) v, Judith. Brecour , v, la Feinte mort de Jodelet. Bretog , T. I'Amour d'un Serviteur, Breton de la Fond , it. Adonis. Briderd , nj. Uranie. De Brie , i'. les Heraclides, Briflet , v, Odavie. Brofle Paine , i;. les Innocens coupales. BrofTe le jeune , v. les Songes des hommes eveillez. Le Brun , i;. Zoroaftre, Bruys , 'v, Asba. Cadet, ^'oyez Oromafe. Caillet , V. les Saints Amans, La Calprenede , v, Phalente. C^margo , i;.Helione. C A M B £ R T . 1^. Ariadne. Campiftron , v. le Jaloux defabufe, ' C A M p R A 5 IT. I'Europe galante. La Caze , v, I'Incefte fuppofe. Du Caflre d'Aurigny , v* la Tragedie en profe. ^ Z iiij :^6o De Caux , voyez, Marius- Du Cerceau,'V. le Philofophe a la mode, Chaligny Defplaines , *v. Coriolan. Chammele , 'v, les Grifettes Sc Orefte. Chantelouve. , -v. la Tragedie de Gafpard de Co- ligny.. La Chapelle , v. Ajax, Chapoton , v. Orphee. Chap'jfeau , t;, Pythias. Ch renton , v, Ptolomee. Charnays , 'v, les Bocages. CharpenTier,i;. Medee. Chateaubrun ^ v. Mahomet. Chateauvieux , t'. le Capltaine Bondoufle, Chaulmer, i'. Pompee. La Chazelle , v. Pvamire. ChefFaut , v, S. Gervais. Chevalet , v, S. Chrifthope. Chevalier , v. les Aventures de nuit. Chevalier autre , v^ la Philis de Scire. Chevillard, v, Theandre. Chevreau , i\ les Ventables Freres ennem:. Chilliat 5 1?. les Souffieurs. Choquet , v, les Myileres- Chretien Plorent , v, Jephte. Chretien des Croix , i;. Alboin. Les Cinq Auteurs , v. I'Aveugle de Smirneo Cirano de Bergerac, i\ le Pedant joiie. Ciaveret ^ v, FEcuyer. Le Clerc , -v. Virginie. Clerembaut 5 i;. le Soleil vainqueur des nuages. La Cleriere , v. Amurat. Le Cocq ) V, le Meurtre d'Abel. Co'gnac^i;. Goliath. Coignee de Bowron , v. Iris, 36j C o L A s s E e(m.itins , i/. Hyppodamie. Defmazures , 'v, Jofias. Defpanay, 'I'. Adamantine. Defperiers , v, Andrienne. * Dbstouches, v. IfTe. ^ Deflouches N.ricaut , v, le Curieux impertirent; Difcret , v^ Al^zor/Fle-rie, Dominique Pere, v. Arleq'Jin. Dominiq 'cFils , v, le Proces des ComedienSi Dorimon:i , v, FAmant. de i> Femme. Dorneval , v le Je.ine Vieillard, DoLwille , v. aim -T fans fga voir qui. Dro' te' , v. la Mifaille. Le Duchat , v, Agamemnon. Duche J v^ Debora. Dttclos-Chateaafietif , v, Scevole. Duperche , v, 1' AmbafTadeur d'Afrique; Durfe 5 V, Sylvanire. * Durval, V, Agarite. e; 'Entree aux IhUtres , voyez^ le Carnaval de Venife* Etienne , 'v, les Abufez. L'Epine > v, Le Marjage d'Orphee. D'Eilival, v^ le Bocage d' Amour, F. Fatouville , voyez. Arlequin Chevalier du SolelL \ Faure , v, Manlius Torquatus* Fermelhuis , v. Pyrrhus. 5^3 Ferner voyez. Montezume. Le Fevre Cure de Ville. , v, Eugenie. Fiileul , V. Lucrere. Fiot, V, le Juge de foy-meiTe. Flaminia, Demoifelle , 'v. le Naufrage. Fcilard P. , V, Agrippa. I^a Font 5 V. les trois Freres Rivaux, La Fontaine , v. le Florentin. Des Fontaines , 'u. Eurimedon. Fontenelles , v. Afpar. Fonteni , v, le Beau Paileur La Forge , v. la Joiieufe dupee. La FoiTe d'Aubigny , v, Corefus, Francosur, V, Piranie 6c Thisbe. Du Freny Riviere , v. le Faux Daniis. Frenicle , v. Palemon. Fufelier Pere , v. les Amours deguifez. Fufelier Fils j v, le Retour de tendreiTe. G. Garnier , voyez. Sedecias, Gaumin , v. Iphigenie. Geutier5^'. Bafiie & Quiteric' Geneil , v, Zelonide. Gerband ^ v, Mor^tgomraery. Gervais,'^;. Medufe. Gherardi > v, Le Retour de la Foire de Bezons , le Divorce & Arlequin. Gilbert , v. les Amours d' Angelique. Gillet de la TefToniere , v. I'Art de regner. Giraud , v, le Pafteur fidel. Gombauld, v. Amaranthe. Gomez j ( Madame de , ) i^. Habis, Gougenot , v, la Fidelle tioi5;iperie. Le Grand ^ \\ la Nouveaute. 3% Grandchamp , 'Voycz, OmpTjale. Grandval v, le Quartier d Hy ver. La Grange Guillaume , v. Didon au Supplement* L^ Grange Chancel, t;. Adherbal. La Grange Comedien , ^^ la Femme d'intrigue. Grang^er , ik la Comedie du Paradis. Greban , ^'. Les Myfteres. Grenaille , v, I'Innocent Malheureux. Grevm , v, les Esbahis. Gringoire , nj. le Jeu du Prince des Sots. GrofTepierre , 'O, la Franciade. Guerin , v. Mirtil & Melicerte. GuerinduBoufcal, 'y. le Prince ratably. Guerin Comedien , i, le Parilien. \ Guerfens , -y.-Panthee. Gueulette , v. les Comediens par hazard, Guichard , i;. UJylTe. H. Du Hamel , voyez, Acoubar. Hardy, v, Alcoe. Hauteroche , i;. 1' Amant qui ne flate pas. H . . . Prefident ,, v, Cornelie Sc Tibere. THerkierNouvelon J v. Clovis, Heudeline^i;. les DivertifTemens des coups d'amoiir; Heudon , v Saint Cloud. Hotel de Bourgogne , i;. les Myfteres. Houdart de la Motte , v, I'ltalie Galante. Des Houlieres Demoifelle . v. Genferic. I. Jacob , ^ooyez. les Betes raifonnables. Des Jardins Villedieu. Dame , i;, Alc'dalie. Le Jars, v. Luce He. Joberc ^ i\ Balde, 3^5 JodeWe^voyez Eugene. Joly 5 v, TEcole des Amans. Des Ifles le Bas , v, le Royal Martyr. L, Lambert , v. le Bien perdu recouvre. Lalande, i;. Melicerte. Lavardin , i;. la Celeftine. Leglefiere , v. Philan trope. t Lelio , 'V, P Amour vange. Lelio Fils 5 "u, les Effets de TEclipfe. Letoille , V. la Belle Efclave* De Lifle , v, Arlequin Sauvage, Longepierre , i;. Ele6lre. DeLofme de Monchenay, i;. la Caufe desFemmcj Le Loyer , v, le Muet 8c la Nephelococugie. L u L L Y Pere , v, Alcefte. L u L L Y Enfans , a;. Alcide. T. MafFey , Marquis de ^ *voyez, Merope, Magnon , i;, les Amans difcrets, Mainfray , v. la Rhodienne, Mairet , v, Chryfeide. Malezieu , v. les Importuns. M A R A 1 s 3 1^ Semeld. MarcafTus ^ -y. les Pecheurs illuftres. Marcel , v, le Manage fans Mariage. Marechal , v. le Capitan Macamor. M^ql^il , i;. Achab. Marguerite Reine de Navarre ^ -v. les Innocens. Marivaux , 'v, Arlequin poly par TAmour. M A T H A u yv. le Ballet des Thuilleries. Mathieu , v. Vafthy. Le Mann aflxice j v. Hefionct ^5^6 ]V1ehunClopinel> 'voyez, Tr yes. Meligloile , v. li Morr de Roger* MenelTon, v. Mantola Fee. Mermet , v. Sophonisbe. La Mefnardiere , v, Alinde. Mez^etin ^ v. Sophi de Perfe. Millet 5 ^•. la Paftorale de Janin. Nillotet i ^^ Sainte Reine. Molard , v. Ma:ius 3c Scylln. MoliereleTragiqiie , v, Polixene. Moliere Pocquelin y v. le Malade imaglnaire. Moncrif. v, rOracledeDelphes. Montfleury le Comedien , v, la Mort d'Afdruba-* Montfleury ( Antoine) v. PAmbigu Comique. Mongin 5 V. les Promenades de Paris. Monicaux Demoifelie , v, le Dedain afFede, Du Monin , ^'. Orbeche. Montauban , ^'. les Charraes de Felicie. Montchretien , v, la Carthaginoife, Montfort , v. Sefcilris. Montgaudier. v, Natalie. Montleon , v, Thiefte* Moran P. , v. Neon. Morel, -z;. Timoclee. La Morelle , v. Philinte. Du xMoulinet , v, Francion. M o u R E T > 'z^. Les Fetes de Thalie* N. Nadal 5 voyez. Saiil. ^ Nancel , v. Debora, Dina, & Jofue. Nanteiill, v, T Amour ^entinelle. Neel , 1^. I'lllufion grotefque. Neveii 5 Drmes des Roches , r. Tobie. i Nicole ^'. LeFantome, ^6j Le Noble 1 voyez, Efope. JSIomhre de Voix & de Fiolons de la Comedie , a;. le Maiiage de Bachus. O. OEiave Comedien , v. les Folies d'Oitave. Olenix 5 de Montfacre o:i Nicolas de Montreux , v. Jofeph. Olry de Loriande 5'^, le Heros tres Chretien. Oiiyn > 1/. Tobie. P. Pader d'AfTezan , voyez. Agamemnon 8c Antigone; Palaprat , v, le Ballet extravagant. Parthenay Dame de Soubife , 'v. Holopherne. Pafcale ( Fran^oife , ) v, Endimion. PafTerat , v. ie Feint Campagnard. Le Pafleur de Calianthe , v. les Infidelles Fidelles; Le Pafteur Monopolitain , v, lesNoccs d'Antilefine, Pechantre , v. Jugurtha. Du Pechier 0^ Rene Barry , v, la Comedie des Co- medies. ]?econn Danfeur , v, Tancrede. PedauJt , V, La Decolation de S. Jean. Pellegrin , v, le PaftorFido. Pellijjler a^lrice , v, Thetis 6z Pelee, Perin , v. la Paflorale. Du Peron le Hayer , v. les Heureufes Aventures. La Perufe , v, Medee. Petalozzi , v, Candace. Petitpas a^brice , v, Pirame 3c Thisbe. Pic 5 V, les Saifons, Philone ,1/. Jofias. Pichou 5 V, I'Infidelle Confidente. Picou, V, le Deluge Univerfel. 3^B La Pineliere , voyez, Hypolite, Piron 5 V. les Enfans de la joye* Poiflbn Pancien & le moderne , v, les Foux . tillans. Ponte'M Comedien , v. I'Oedipe de Voltaire. Poree, v, Ramire. Des Portes , Vt la Veuve Coquette. Poujade > v. Alphonfe. Poulet 5 V, Clorinde. De Prades , v Arface. Pradon , v. Scipion, Pralard , v, Egifte. Prevofl , v. Turnus. l^revofi Danfeufe , v, Hefione. Proua'Sji^- PInnocent exile. Puget de la Serre, v, Pandofle. Q. Quinaut , "ooyez. Armide. Q u I N A u T 5 Comedien 5c Muficien , v. les A- inours des DeeiTes & le Phiiofophe marie. R. Racan ^ vo'^ez. Les Bergeries* Racine , v, les Plaideurs. Raijln afteur , i\ la Gazette. Raiiliguier , i;, I'Aminte du TafTe, Rampale , ^o. Belinde. Rebel Pere , n), UlyfTe & Penelope, Rebel Fils , i;. Tarfis & Zelie. Renard , v, la Fiile indocile. ScaramoHche Comedien , t;. Scaramouche Hermite. Scarron , v^ le Priace Corfaire. Schelandre , v, Tyr & Sidon. Sconin ^ nj, Hedor. Scndery , v. I'llluflre BaiTa. Segrais.i;. Hypolite. La Serre , 'v, Polixene & Pyrrhus. Somaife , v. les Pretieufes, Sor- 1 , T'. Ceciliade. Du Souhait , 'V, Radegonde. Sylvius , V, Maguelone. T. La Taille de Bond?roy , Jacques & Jean ^ i;. le Combat de Fortune, Ternet , v, Sainte Reire. Xfx 7 be acres de I' Hotel dv Baurgogne , i?. leS Myfteres. •— • fl(^ Guenegaud ^ v. le Malade imaginaire. •— - du Marais , v, Timocrate, Du Theil 5 "V, I'Injuftice punie. Theobalds, v, Scylla. Theophile , v, Pyrame. Thevenard adeur , v, I iefione. Thevenean afte-^r , -y. Brutus. Tkomafjin^ v> Arlequin. La Thorilliere , v. Marc Antcine , la Gazette Sc Mitridate. La Thuillerie , v. Crifpin Precepteur. Timofile i V* les Napolitaines. 5^5 De Torches , v. laPhilis de Scifj5 La Tournelle , v, Oedipe. Touftin , -y. Agamemnon. Triftan THermite , v, le Parafite* Troterel de Daves, v, Pafitee. Turnebe , v, les Contens. V. Vaernewich , t;. Montmouth. Vallee , v, le Fidel Efclave. Valentin , v, le Franc Bourgeois.' De Varennes , v, le Baron d'Afnon. Le Voyer de Boutigny , v. le Grand Selim. Veins, 1'. Clorinde. Venel , v. Jephte. Du Verdier , v, Philoxene. Veronneau , v, rimpuiffance, Le Vert, v. Ariftotime. Vieuget , v, les Avantures de Poliandre, Le Ville j V. Sainte Urfule. Villemot, v. la Converfion de Saint Paul. ViLLENEuvEj'z/. la Princeffe d'Elide. De Villiers, v, TApotiquaire devalife. Villois, V, lestrois Vifages. Virey du Gravier, v. la Machabee. Vive on du Vivier, 'y. Thezee & Dejanire* De Vife Donneau , v, le Vieillard couiu. Tin d€ la Tabu, CATALOGUE Des Livres imprimes en 1735. & qui fe ven- dent chezPRAULT^ Quay de Gefvres^ au Paradis. Blblioteqiie des Theatres contenant le Catalogue AIpKabetique des Fie- nes Dramatiques 5 Opera > Parodies & Opera Comiquesj & le tem» de Jeurs Reprefentations, avec des Anecdotes fur la plupart des Pieces contenues en ce Reciieil,^^ fur la vie des AuteursMuficjens & Adeurs.8, Carte Generale de la Monarchic Fran^oife, divifee en 20. Tables, enri* chies de Tailles-douces, inventee & prefentee au Roy par M. le Mau de la Jaifl'e , Chevalier de S. Lazarre. Coutume de Chaumont en BaiTigni , commente'e par M. le Maitre Avocat en Parlement vol" in 4. Coutume de Sens Comniente 5 par le meme in 4. La Diane de Monte Mayor, ou Avanturesfecretesde plufleurs Grands d'Efpagne 3 avec rheureux Larcin , la Princefle des Ifles inconnues> & TAmant ingenieux , Contes ; enfemble , le Triomphe de la Folic fur le bon gout, ou Torigine des Contes, par Madame de S. Onge, in 12. 2. vol. L'Epoufe infortune'e , Hifloire Italienne , Galante & Tragique , in 12. Les Etrennes ou la Bagatelle avec I'Almanach des ,Theatres, Comedie de M. de Boifly, feconde Edition, augmentee de nouvciles predidions fur ropera d'c5mphale, & fur la Tragedie de Gufiave , in 8. Le Foible des Femmes j contenant pluneurs Hiftoires & nouvelles du temps 3 in 12. Hiftoire des Cherifs, depuis leur origme jufqu'a prefent, avec la Des- cription des trois Royaume de Tremecen , Maroc & Taphilet , ennchie d'une Carte Geographique de ces trois Royaumes >& du nouveau Plan de la Ville d'Oran, in 12. 3. vol. Journal des Audiences , nouvelle Edition plus belle, plus correde, pfus ample 8c mife en meilleur ordre que les prccedentcs , in fel. 4. vol Xettre de M. le Marquis Scipion Maffei ; contenant le recit & J'explica- tion d'un Feu rare & lingiiiier femblable a celui de la Foudre ou Ton- nere, qui s'eft forme dans le corps d'line fcmme de la Ville de Ceftnne en Italie , & Tareduiteen cendres. Brochure in-8°. Ordonnance des Eaux & Forefts , nouvelle Edition javec les nouveaux Reglemens rendus en interpretation juf^u'a prefent , in 24. 2. vol. Le Solitaire deTerralTcn, Hifloire interreflante , in 12. Les deux premiers Livres de Sonnates pour le Violon & la Flute Tra- verliere, par M. D*** deux brochures in fol.j Traite des Propres 3 par M. Renullbn, in 4 La Veuve en puiirance de Mary, Hifioire tragique &: comique , avec deux DiYcrtifiemensjiniz. 2. vol. Tliis book is DUE on the last date stamped below MAR 2 > RPR 7 1941 II IR \^K MAR 1 3 1954 APR 1 3 1954^ JUL* ofe' 1«C' SEP 1 7 1975 ,OCT 7 i)76 fe WEEKS FROM DATE Of \tCBFl f-