THE LIBRARY OF THE UNIVERSITY OF CALIFORNIA RIVERSIDE CHARLES E. WEAVER COLLECTION MEMOIRES SOCIETE D'EMULATION DE U PROVENCE TOVIK DKUXIKME MARSEILLE TYPOGRAPHIE ET L1TIIOGRAPHIE ARNAUD ET C 1 IMPRIMEt'RS DF. LA SOCJETE D'lhlULATIOX Can:iebibre . id 1862 $9 X SOCIETE D'EMULATION DE LA PROVENCE MEMOIRES DE LA SOCIETE D'EMDLATION DE LA PROVENCE TOME II MARSEILLE TYPOGRAPHIE ET LITHOGRAPHIE AENAUD ET C le , IMPHIMEl Its DE LA SOCIETE D'EMULATIOX Cannebifere.10 1862 Q.t GEOLOGIE ET PALEONTOLOGIE DE LA REGION SUD DE LA PROVINCE DE CONSTANTINE PAR M. H.^COQUAND Profeiteur a la Faculte des -Sciences de Marseille C'etait pour la deuxieme fois que, dans le c our ant de 1'ete de 1860, j'abordais une contree dont la constitution geologique du sol ne m'etait point inconnue. Dans une premiere excursion executee en 1 851 , dans la pro- vince de Constantine (1), et qui avait pour objet special 1'examen des mines de cuivre et de plomb de Djebel- Garsa, chez les Ouled-Daoud, ainsi que des mines de fer oxydule des alentours de B6ne, je saisis ayec avidite 1'oc- casion qui m'etait ofFerte d'etendre mes observations dans le massif montagneux qui constitue , a proprement parler, la premiere zone , qu'on pourrait appeler aussi la zone littorale ou septentrionale de la chaine de 1' Atlas, et dont les eaux tributaires de la Mediterranee alimentent les rivieres les plus importantes de la region, telles que le Rummel, la Seybouse, la Medjerdah, le Safsaf, le Feu- deck, etc. Les cours de ces rivieres et de leurs principaux affluents furent remontes jusqu'a leurs sources. (1) H. COQCAND. Description geologique de la province de Constantine. Me- nwires de la Soeiete geologique de France, 2 e serie, t. v. Get itineraire, subordonne a une mission speciale et a uno periode de temps limitee, me couduisit jusqu'a la limit e des Hauts-Plateaux , region interessante qui compose la seconde zone de 1' Atlas, la patrie par excellence des tri- bus nomades et des peuples pasteurs , et qui occupe une vaste etendue de territoire que Ton voit se developper entre les ressauts de la premiere zone et les clmes plus elevees encore des montagnes de Setif, de Batna, du Dje- bel-Auress, duDjebel-Chechar, du Djebel-Mahmel, du Dje- bel-Doukkan, dont les ramifications se trouvent brusque- ment barrees vers le Sud par I'immense plaine du Sahara. Ces dernieres chaines, dont le prolongement vers 1'Ouest sillonne de rides paralleles les provinces d'Alger et d'Oran, ainsi que 1'empire du Maroc, jusque sur les plages de 1'ocean Atlantique, et dont le prolongement vers 1'Est traverse la Regence entiere de Tunis, composent la region meridionale de 1'Atlas ou la region moyenne de 1'Afrique mediterraneenne. Cette region moyenne, quoi- que montagneuse sur une assez grande etendue , est sur- tout caracterisee par un systeme de plateaux ou de vas- tes plaines, que dominent, de distance en distance, de hautes montagnes calcaires isolees, qu'il est difficile de rattacher, a premiere vue, a un systeme orographique nettement exprime. Parmi celles-ci, les plus remarquables sont : le Djedel-Sdim (1 ,232 m ), le Djebel-Youssef (1 ,431 m ), le Djebel-Sidi-Brao, le Djebel-Tnotis, le Djebel-Belgrour , le Djebel-Meziod, le Djebel-Meiman (1 ,166 m ), leDjebel-Dakla, le Djebel-Guedman, le Djebel-Guerioun (1 ,727 m ) , le Djebel- Maghzel, le Djebel-Guelif, le Djebel-Sidi-Rgheis (1 ,628 m ), le Djebel-Zourq, le Djebel-Guelaa), le Tebel-Teraguel, le Djebel-Meskouta, le Djebel-Guelb (1,133 m ), le Djebel-Bel- Kelif, le Djebel-Mezouzia, le Djel-Zeitoun, le Djebel-Dir (1 ,625 m ). Tous ces Djebelforment , a partir du cercle de Se- tif jusqu'au dela de celui de Tebessa, dans les possessions tunisiennes , une serie d'eminences a altitudes inegales , lesquelles se montrent comme des colosses isoles au-des- sus des Hauts-Plateaux, et etonnent le regard autant par la variete et la hardiesse de leurs silhouettes que par le cachet special qu'elles impriment a cette partie de 1'Afri- que septentrionale, et dont on tenterait vainement de leur comparer quelque chose de semblable dans les diverses chalnes montagneuses del'Europe. Ce sont justement les regions du Sud de la province de Constantine, inconnues jusqu'ici aux ge"ologues, que j'ai e"tudiees plus directe- ment pendant les annees 1860 et 1861, en fouillantj usque dans le Sahara les dernieres ramifications de 1" Atlas qui separent le Tell du De" sert. Afin de rendre mes observations plus completes et de les rattacher a celles que contient mon premier travail sur la province de Constantine, je me suis imp oseT obligation de revenir sur le Djebel-Sidi-Rgheiss, un des points les plus avance"s que j'avais atteints dans le Sud, et de ce point, dem'efforcer de saisir la nature des rapports geolo- giques qui pouvaientexister entre le massif e"toile" desDje- bel-Zourg et Guelaa,au N.-E. du cercle d'Ain-Beida,base de mes operations ulterieures, et les montagnes deja explo- re"es et de"crites, qui , sur la frange opposee de la grande plaine des Harectas, constituent, chez les Ouled-Daoud, les Ouled-Kramfar et les Mahatlas, les contreforts les plus avance"s de la zone littorale. Ces derniers m'etaient bien connus par deux mois de sejour et d' exploration passes dans les vallees si profondement encaissees de I'Oued- Cherf et de la Medjerdah, dont les affluents les plus eloi- gnes ont leurs sources dans les diramations memes des montagnes d'Ain-Beida. J'euslebonheur d'operer un rac- cordement complet, et je pus, ce resultat une fois obtenu, m'avancer avec une plus grande securite scientifique vers les frontieres de la Tunisie. Outre 1'avantage de posseder sur les regions que je ve- nais consulter des notions assez precises, fruit denies premieres recherches, j'avais encore celui de connaitre la constitution geologique de 1'Atlas dans sa limite la plus occidentale, c'est-a-dire dans les provinces de Tetuan et de Tanger (1) , depuis les montagnes occupees par les tri- bus insoumises du Rif jusqu'aux Colonnes d'Hercule. Ces deux expeditions, en me fagonnant aux habitudes arabes, avaient exerce mon ceil a la geologic de ces contrees nou- (i) H. COQUAND. Description geologique, de la purtie septentrional dc I'em- jiire du Maroc. Bull, de la Soc. geoloy. 2 e soric, t. iv. velles, et je trouvai un puissant auxiliaire dans ma sante vigoureuse et dans mon energie a surmonter les obstacles de toute nature. Malheureusement, lorsque, cinq ans plus tard, les circonstances m'appelerent dans la province de Constantine, la region centrale de 1' Atlas m'etait comple- ment inconnue, ou du moins les notions qu'il me futdonne de recueillir sur 1'Algerie emanaient de rares documents, dont la science est redevable au zele de MM. Renou et Fournel (1). Mais, depuis cette epoque reculee , puisqu'elle remonte aux annees 1848 et 1849, les horizons geologiques dej& en- trevus se sont agrandis et ontacquis une consistance plus precise. Mon travail sur la province de Constantine pa- raissait en 1851 ; & peu pres a la me'me epoque, M. 1'inge- nieur Dubocq publiait son voyage aux Oasis de 1'Ouad- R'ir (2) ; enfin M. Ville, ingenieur en chef des mines a Alger, accompagnait, quelques annees plus tard, d'une notice mineralogique explicative tres-etendue (3) , un essai des cartes geologiques des provinces d'Oran et d' Alger, desti- nees a montrer les relations des diverses formations qui y avaient ete reconnues. On doit aussi al'infatigable activite de M. Ville, outre la creation & Alger d'une collection geo- logique du plus grand interet, une foule de travaux se- rieux et d'indications pre"cieuses qui font connaltre, dans ce qu'elle peut offrir de plus general, 1'ossature de 1'Atlas, dans la portion comprise entre Bougie et le Maroc. La triangulation geologique de ces deux provinces me parait desormais etablie. II n'y a plus qu'ci remplir les inter- valles. Dans les quelques jours qu'il m'a ete donne de passer & Alger, j'ai mis a profit les observations de M. Ville et sur- tout les horizons fournis par ses collections , qui renfer- (1) E. RENOU. Description geologique de I'Alge'rie (annees iS'tO, 1841, 1842). Imprimerie nationale, 1848. H. FOURNEL. Richesse minerale de 1'Algerie, 1. 1. Imprimerie nalionale, 1849. (2) DUBOCQ. Const, geol. des Ziban et de I'Owd-R'ir. Anmles des mines, oe se"rie, t. n. (3) VILLE. Notice mineralogique sur les provinces d'Oran et d' Alger. Im- primerie imperiale, 1858. g ment les types les plus incontestables et les mieux definis des formations jurassiques, cre"tace"s et tertiaires. Si je connaissais deja les ressources du meme genre que m'a- vait offertes la partie septentrionale de la province de Constantine, j'etais loin de pressentir en ce moment les magnifiques decouvertes que me reservait le Sud de cette meme province. Mon voyage dans 1'empire du Maroc s'etait accompli a une e"poque ou la diplomatie encourageait peu les explo- rations scientifiques. Apres le bombar dement de Tanger et de Mogador, la paix ieurs des cercles de Te"- bessa et de Biskr'a, qui ont bien voulu devenir mes guides, et, distinction, plus precieuse pour moi, mes amis. Non seulement ils ont mis 1'empressement le plus delicat a me fournir les rnoyens de parcourir les tribus dontla connais- sance du sol interessait plus particulierement mes recher- ches geologiques , mais encore en m'autorisant a les ac- compagner dans les tournees officielles de leurs cercles , ils m'ont offert 1'occasion unique de voyager avec toutes les facilites desirables et de penetrer dans des regions ou nul Europeen de 1'ordre civil n'avait pose le pied avant moi. Aussi j'avoue, en toute since'rite' , que si ma relation presente quelques faits interesants et nouveaux pour la geologic, la plus large part de me"rite en revient incontes- tablement a ces braves et excellents militaires, qui, tout en maintenant dans le respect et dans Tobelssance les tri- bus soumises a leur autorite, savent trouver dans les loi- sirs de la paix et dans les necessites de la guerre un dou- ble moyen de concourir a 1'avancement des sciences, en produisant au grand jour 1'histoire, les monuments et la geographic des contrees qu'ils sont charges d'administrer. Je n'aurai garde d'omettre ici le nom de M. le colonel Pein, commandant la subdivision de Batna. Le souvenir des services qu'il m'a rendus esttrop recent pour que je ne m'empresse pas de lui en temoigner ma plus vive re- connaissance. C'est grace a son concours bienveillant que j'ai pu operer, I'ann^e derniere , ma jonction avec le com- mandant Delettre, dans les montagnes du Taffrent et re- joindreles Hauts-Plateaux des Nemenchas, a travers les chaines de Bou-Arif , de Kenchela et la region des Lacs. Avant d'exposer ce que nous avons a dire sur la consti- tution geologique de la zone meridionale de 1'Atlas , nous pensons qu'il est convenable de presenter un resume suc- cinct des decouvertes qui ont ete faites dans les forma- tions sedimentaires de cette chaine, en procedant par leur ordre de succession. 1 TERRAINS DE TRANSITION OU PALEOZOIQUES. FORMATION SILURIENNE. Les terrains primaires ont te 12 signales par moi (1) dans la premiere bande montagneuse qui se developpe dans les possessions marocaines depuis les Colonnes d'Hercule jusque dans le Rif. J'ai reconnu qu'ils pouvaient etre divises en quatre etages distincts : 1 schistes cristallins et schistes phylladiens; 2 gres , conglom^rats et quartzites ; 3 schistes satines et calcai- res; 4 gres et conglomerats rouges. Le troisieme etage renferme des Orthoceres , des Trilo- bites, des Orthis et des Encrines. La presence du Bronteus palifer Breyr., assigne aux banes qui renferment ces di- vers fossiles le niveau du systeme silurien supe"rieur, cor- respondant aux calcaires de Dudley. FORMATION DEVONIENNE. Les gres et conglomerats rou- ges, que traversent des labradophyres amygdalaires (Spi- lites) et qui sont superieurs aux banes fossiliferes prece- dents, ne renferment pas de fossiles ;mais les circonstances de leur position me les font attribuer a la formation de- vonnienne (old red sandstone des Anglais). C'est aussi le sentiment de M. Ville , qui a visite , a son tour, les localites du Maroc que j'ai de"crites. Evidemment, ces formations anciennes ne pouvaient point etre limitees au rayon dans lequel j'avais eu 1'occa- sion de les observer. II devenait presumable qu'elles de- vaient atteindre d'autres paralleles et se montrer sur d'autres points de 1'Atlas plus avances vers Test. Ces pre- visions se sont trouvees realisees par 1'annonce faite par M. Ville (2), dans la province d'Oran, de 1'existence d'un systeme compose essentiellement d'argiles schisteuses , satinees , verdatres ou grisatres , alternant avec des quar- tzites gris, et developpe, chez les Beni-Bou-Said, sur la frontiere du Maroc. C'est ce terrain qui renferme les filons de galene et de cuivre pyriteux de Gar-Rouban et dans le- quel, posterieurement a la publication de sa Notice, M. Ville a eu la bonne fortune de decouvrir un bane cal- caire entierement forme d'entroques d'origine ancienne. Mais ce qui a frappe le plus vivement mon attention, dans la collection du service des mines a Alger, c'est an (i)H. COQUAND. Descript.geol. del' empire du Maroc. (2) VILLE. Notice mineralogique, p. 1. 13 - echantillon de gres-quartzite, petri de Spirifer et d'Orthis, d'origine incontestablement paleozoique et de physiono- mie dcvonnienne, rapporte par Abouderba fils, du Sahara meme , au sud-est d'El-Agouat. A part la composition, on croirait avoir sous les yeux une piece provenant des mon- tagnes de 1'Eifel. La derniere indication qiie nous connaissions des for- mations primaires est due aux recherches d'Overweg, qui, ayant penetre jusque dans le coeur du Soudan, ou il a trouve la mort, a decouvert, sur la pente meridional e d'Ammada, dans la direction de Mourzouck, des gres de laperiode devonienne (1), caract^rises par le Spirifer Bou- chardi Murch.,'la Terebratula Daleidensis Roem. , et la Terebratula longinqua. Enfin, entre Mourzouck et Ghat, dans le royaume de Fezzan, sous le 25 de longitude, des Sigillaria, des Crinoides et des Orthoceres ont ete" re- cueillis par cet intrepide voyageur. Ainsi, voila quatre gisements bien authentiquement re- connus des terrains de transition dans la chaine de 1' Atlas, depuis son origine sur lesbords de 1' Ocean jus qu'aux con- fins du desert de la Lybie. Esperons qu'il deviendra, plus tard, possible de determiner, par des observations di- rectes , leur distribution geographique dans toute 1'Afri- que septentrionale , ainsi que leurs rapports avec les for- mations geologiques plus re"centes. Cette determination interesse la science non pas seulement au point de vue purement philosophique, mais encore au point de vue des applications industrielles qui peuvent s'y rattacher. Nous voulons parler de la possibilite de rencontrer des indices du terrain houiller, dont 1'existence est rendue probable par la presence, pres de Mourzouck, des Sigillaria, vge- tauxqui, comme on le sait, sont si abondants dans les terrains carboniferes. Le faible de"veloppement que prennent les formations primaires, sur quelques points avances dans la Mediter- ranee, comme a Ceuta, a Ttuan, a Alger, a Philippeville et a B6ne , et leur recouvrement presque imm^diat par les couches tertiaires, laissent subsister peu d'esperance de (1) D'ARCHIAC. Progres de la gtologie, t. v, p. 407. U decouvrir du charbon mineral dans le voisinage du litto- ral. Ce serait done vers les limites des horizons paleozoi- ques qu'il deviendrait surtout utile de diriger les investi- gations. 2 TERRAINS SECONDAIRES. FORMATION TRIASIQUE. Jusqu'ici ce membre inferieur des terrains secondaires n'a ete" signale" que dans la pro- vince de Constantine (1). II constitue, au-dessous du lias inferieur a Belemnites acutus Mill.,un ensemble de marnes couleur lie-de-vin, roses, vertes, alternant avec des cal- caires dolomitiqaes , des quartzites, des anagenites, des phyllades multicolores et des calschistes, et reposent sur des talcschistes avec filons de quartz. La coupe la plus de"taille"e s'observe, & quelque distance de Fedj-Kantours, dans le haut de la valle"e du Safsaf. La formation repa- ralt sous les pitons des Toumiettes, au sud d'El-Ar- rouch, au Djebel-Filfilah, ainsi que dans le massif monta- gneux qui, dans le cercle de Jemmapes , s'etale sur les deux rives de 1'Oued-Muger. Je n'y ai de"couvert aucun corps organise fossile;mais sa liaison avec l'4tage liasique nelaisse aucun doute sur 1'epoque d' un terrain qui rap - pelle d'une maniere frappante le terrain contemporain du cap Argentaro en Toscane. FORMATION JURASSIQUE. Etage du lias inferieur. II existe, sous forme de grandes masses calcaires, a Sidi- Cheik-Ben-Rohou (2) , montagne qui domine le Fedj-Kan- tours, entre Constantine et Philippeville. II y renferme, en- tre autres fossiles , le Belemnites. acutus , le Pecten Hehlii d'Orb., et le Pentacrinus tuberculatus Miller. II forme, en general, le couronnement de la chalne de montagnes qui, depuis le Grand-Babor (1999 m.j, a lalimite des provinces d'Alger et de Constantine, s'etend parallelement au litto- ral, jusque sur les confins de la Tunisie. Etage du lias moyen. Get etage est indique dans les environs de Saida (Province d'Oran) par la decouverte faite (1) COQCAND. Description geoL delaprov. de Constantine, page 44. 15 par M. Renou (I) des Ammonites planicosta Sow., et A. Tay- lori d'Orb., et dans 1'Ouarencenis (province d'Alger), par celle de VOstrea cymbium d'Orb., rapportee par M. Finge- nieur Flajolot (2). M. Ville cite , en outre, & Traras et entre le Djebel-Tassa et la mine de Rouban, la Terebratula ser- rata Sow., et le Spirifer rostratus Schloth. Bien que le de- veloppement qu'acquiertle lias dans la province de Cons- tantine nous permetted'admettreavecla plus grande vrai- semblance Fexistence du lias moyen,toutefois sa constata- tion offi cielle n'a paseteproduitejusqu'a present. M.Bayle (3) a bien admis, il est vrai & cause de la presence d'une Pli- catula, que ce paleontologiste a rapportee a la pectino'ides Deshay., que le lias moyen etait represente dans la valise de l'Oued-el-Kantr'a; maisj'aipum'as surer que cette asser- tion n'est point justifiee et que la Plicatule que M. Bayle a eue a sadisposition etait un exemplaire use, d'une Plicatule de la craie superieure que j'ai recueillie en place et pre"ci- sement dans la localite meme citee par M. Fournel. Etage du lias superieur. Les Ammonites bifrons Brug., A. heterophyllus Sow., et A. radians Schloth. (4), accom- pagne"es d'un grand nombre de belemnites, ont ete d^cou- vertes a Traras, a Djebel-Tassa et a Rouban (province d'Oran). Ces especes indiquent suffisamment 1'horizon du lias superieur. Etage jurassique inferieur. M. Ville cite , a Rouban (5) , sur la frontiere du Maroc , les Ammonites Humphriesianus Sow.,yl Brongnarti Sow., A cycloides d'Orb., qu'on ne rencontre, en Europe, que dans 1'oolithe inferieure. La montagne de Sidi-Rgheis, dans la province de Constan- tine (6), nous a presente YHolectypus depressus Agas. Etage kellovien J'ai eu 1'occasion d'examiner dans (1) RENOU. Description geologique de I'Algerie, page 115. (2) VII,LE. Description mineralogique des provinces d'Alger et d'Oran, p. 142. (3) FotHNEL. Richesse minerale de I'Alge'rie, t. I, p. 368. (4) VILLE. Description min. desprov., etc., p. 2. (5) VILLE. Description min. des prov.^etc.. p. 2. (6) COQUAND. Description geologique de la prov. de Constantine, p. 147. 16 la collection de M. Ville des fossiles provenant d'Hadjar- Roum etde Rouban, parmilesquels j'ai reconnu les Ammo- nites anceps Rein, A. Duncani Sow., A. Backeriee Sow., A. macrocephalus Schloth, A . coronatus Brug., et le Belemni- tes latesulcatus d'Orb., qui tous caracterisent l'e"tage au- quel nous les rapportons. Etage oxfordien. Hadjar-Roum et Rouban ont egale- ment fourni les Belemnites hastatus Blainv. , B. Coquandi d'Orb., Ostrea greg area Sow. Dans la province d'Alger, M. Ville cite (1) comme pro- venant de 1'Ouarencenis V Ammonites plicatilis Sow. La province de Constantine nous a donne (2) les Belem- nites Sauvanausus d'Orb., Ammonites plicatilis, A. tatricus Pusch. Etage corallien. On a decouvert dans la province d'O- ran (3) les polypiers Lobophyllia semisulcata Michelin et As- trea Burgundies Michel . Nous avons determine dans la collection de M. Ville, provenant de Djebel-Recchiga, entre Oran et Alger, dans la region des steppes du Sahara, les especes suivantes : Terebratula Repellensis d'Orb., CidarisBlumenbachiiM^unsi, Apiocrinus subechinatus d'Orb. , et A. Roissyi d'Orb. Enfin, nous avons cit6 avec doutela Diceras arietina, dans le Dje- bel-Taia (province de Constantine). Etage kimmeridgien. C'est & M. Ville que revient 1'honneur de la decouverte de cet etage dans la province d'Alger. Les fossiles que nous avons reconnus sont les suivants : Pterocera ponti Delab. , Pinnigera Saussurei d'Orb., Ostrea Bruntutana d'Orb. , fthynchonella inconstans d'Orb., et Cidaris ovifera Agas. FORMATION CRETACEE. Je n'ai point a rep^ter ici les details plus explicites que j'ai donnes dans mon premier travail sur la province de Constantine , relativement & la distribution des diverses faunes de la formation cretacee. II me suffira de dire que j'ai constate la succession de tous les etages, depuis le n^ocomien jusqu'ala craie suprieure. (1) VILLE. Description mm., etc., p. 142. (3) COQUAND. Description geologique, etc., p. 147. (3) VILLB. Description min., etc., p. 2. Je me bornerai a donner Enumeration desfossiles obser- ves dans les provinces d'Oran et d'Alger. Etage neocomien. M. Ville (1) cite, dans la province d'Oran, les especes suivantes : Belemnites latus Blainv., Nautilus pseudo-elegans d'Orb., Ammonites neocomiensis d'Orb., Natica prcelongaDesh. , Pleurotomaria neocomiensis d'Orb. , Pholadomya elongata Miinst. , Ostrea Couloni d'Orb., 0. macroptera Sow., Terebratula pre&longa Sow., T. neocomiensis d'Orb., T. pseudo-jurensis Leym., Toxaster complanatus Agas. , Dysaster ovulum Desor , Holectypus macropygus Desor. Etage aptien. Belemnites semi-can aliculatus recueillie a Djebel-Taskeroun , pres de Medeah , et sur la route d'Al- ger a Aumale; Ammonites fissicostatus Phill., provenant du Sakhamoud. Etage du Gault. Ammonites mamillaris Schloh, A. Candollianus Pictet , Aplocyathus conulus d'Orb., Galerites castanea Ag. Etage de la craie chlorit6e. Ammonites Fourneli Desh. , Hemiaster Fourneli Desh. Aucune indication precise sur 1'existence de la craie superieure dans les provinces d'Oran et d'Alger ne se trouve dans le memoire deja cite de M. Ville. Cependant les collections du service des mines a Alger renferment un assez grand nombre d'especes appartenant incontes- tablement aux etages santonien et campanien que j'aurai occasion de mentionner dans le catalogue general des fos- siles secondaires signales jusqu'ici dans 1'Afrique septen- trionale. J'aurai aussi a decrire un certain nombre de coquilles inedites , dontje dois la communication a I'o- bligeance de MM. Ville, Vatton etNicaise. (1) YILLE. Description, p. 1. 48 CHAPITRE I. FORMATION JURASSIQUE. Nous n'avons point a revenir sur la description du terrain jurassique que nous avons donne"e dans notre premier travail sur la province de Constantine , et nous pensions merae que cette formation ne se montrait plus au-dela des points que nous avions signales, a cause du grand developpement que les terrains cretaces et ter- tiaires prennent dans le Sud, et qui pouvait laisser sup- poser que les terrains plus anciens n'avaient pu se faire jour au travers de 1'epais manteau qui les opprimait. Cette preemption a du cependant se modifier d'une maniere complete par la decouverte que nous avons faite, dans les environs de Batna, d'une chaine de montagnes d'origine exclusivement jurassique, et dans laquelle nous avons reconnu , a ne pouvoir s'y meprendre, les etages de I'oo- lithe inferieure , kellovien et oxfordien , comme le justi- fieront les details qui vont suivre. Laville de Batna est place"e dans une espece de defile que sont obligees de suivre les caravanes qui, du Desert, veulent gagner le Tell par les thermopyles de Biskr'a. Au Sud se dressentles imposantes montagnes de 1'Auressqui retiennent la neige une grande partie de 1'annee , et dont les points les plus eleves sont le Djebel-Chelia'h, haut de 2,312 metres, et un des pitons du Djebel-Croumbt-el-Dhib, haut de 2,306 metres, et dominant la source de 1'Oued- Abdi, une des rivieres les plus importantes de 1'Auress, dont les eaux, apres s'etre confondues avec celles de 1'Oued-Kantr'a, a 1'eperon que le Djebel-Bourzel pousse vers le N. E., u quelque distance de Biskr'a, sont utilisees pour 1'arrosage des palmiers , dans les oasis qu'elles tra- versent. Au Nord, la route du Desert est bord^e par une chaine de montagnes parallele a celle de 1'Auress , moins elevee qu'elle, mais decoupee d'une maniere plus vari^e et pre"- 19 sentant a 1'horizon une se"rie de pics de hauteurs inegales , dont la physionomie ge'nerale rappelle la silhouette des hautes regions des Pyre'ne'es.Parmiles points culminants, ceuxqui se detachent les plus hardis, et ont donne* un nom a la contree,sont le Djebel-Ain-%Drinn,le Djebel-Ouriachen, le Djebel-Tougourt, montagne en forme de pain de sucre et haute de 2,101 metres; le Djebel-Chellalah, le Djebel- Bel-Ris, le Djebel-Kasrou qui s'abaisse vers les Ouled- Chelih, ou il est coupe par 1'Oued-Batna, et se trouve pro- longe,parla chaine du Djebel-Bou-Arif, jusque dans les regions des Lacs sales. Le Djebel-Tougourt, qui est le mont dominateur de la chaine, estun but de course pour lestouristes qui visitent cette partie del'Algerie, a cause du splendide panorama qui se de"roule devant 1'observateur, et a cause aussi des forets de cedres se"culaires dont ses flancs sont couverts. On penetre jusqu'au coeur de ce systeme montagneux par plusieurs foum ou ravins qui coulent perpendiculairement a sa direction. Le Foum-Islamem ou Ravin bleu des Fran- c.ais, etle Ravin des Ruines qui s'ouvre un peu plus au Nord, le Ravin des Forestiers, sont les principales fissures qui permettent d'etudierles divers etagesquisesuccedent depuis la plaine jusqu'a la ligne de faite. La coupe suivante, reproduite par la fig. 1 , indique la relation des assises que Ton traverse depuis Batna jus- qu'au Djebel-Chellalah, en suivant le Foum-Islamem. En sortant de Batna, on traverse d'abord une plaine que barre, vers le nord-est, une se"rie de monticules, sur un desquels est construct un moulin a vent. Ces monticules sont formes, a leur base, par des marnesgrisatres, L, rem- plies d'Hemiaster Africanus Coq., d'Inoceramus problema- ticus, et , a leur sommet , par des calcaires fuligineux M, dans lesquels on observe de nombreux individus de Ra- diolites cornu-pastoris Bayle. Ce sont les repre*sentants des Stages carentonien et angoumien, dont nous n'avons pas a nous occuper en ce moment. Ce systeme Gretace* se trouve brusquement interrompu par une faille qui le fait butter centre des masses fort puissantes qui ferment la plaine et constituent les pre- miers ressauts de la chaine dont Djebel-Tougourt fait 20 - partie. Ces masses consistent en des calcaires compactes, noiratres ou grisatres, traverse's par de nombreuses veines Dj. ChellalSh. FIG. 1. A. Calcaire dolomitique (Jurassique inferieur). B. Marnes grisatres avec Ammonites lunula (Kellov.). C. Calcaire rouge avec A. BackerioeD. Calcaire verdatre avec si- lex inlet-Gale's. E. Calcaire rouge avec A. biplex. (Etage oxf.). F. Calcaires et mar- ues avec A. plicatilis. G. Calcaire grisatre avec Terebratula diphya. H. Gres tissiles et base duNeocomien. I. Marnes avec A. diphyllus et Belemnites plates. J. Gres. K. Calcaire bre~chiforme. L. Marnes carentoniennes. M. Calcaire avec Ra- diolites cornu-pastoris. 0. Poudingues tertiaires. de chaux carbonated spathique qui s'entrecroisent dans tous les sens, et donneraient naissance, s'ils etaient polls, aim marbre d'un effet assez agre"able. A ces calcaires, que Ton voit toujours disposes en banes epais, sont asso- cies d'autres banes dont la couleur est grisatre etle grain finement saccharo'ide et passant a un veritable dolomie. Leur direction gene"rale est S. 0. N. E., avec legereincli- naison vers leS. E., sous un angle de 30 environ. Mais cette inclinaison ne se maintient pas constants, car, a quelque distance, les banes se montrent verticaux, et, un peu plus loin, ils plongent vers le N. E., done, dans un sens completement oppose. Ce changement d'allure est du a un bombement central qui fait fonction de ligne anti- clinique et vers laquelle convergent les banes de chaque cote. 21 Malgre des recherches minutieuses , il ne nous a pas ete possible derecueillir un seul fossile (Interminable dans ces masses calcaires ; a peine si quelques lineaments, ap- parents dans les cassures fraiches , devoilaient 1'exis- tence de rares coquilles bivalves, que nous n'avons jamais pu parvenir a detacher de leur gangue. Aussi fussions- nous reste dans 1'indecision la plus grande , pour assignor sa veritable place a 1'etage que nous examinions, sans les de"couvertes paleontologiques que nous reservaient les banes que nous avions & passer en revue. En effet , a inesure que nous nous engagions dans le defile etroit du Ravin-Bleu, nous nous affranchissions des calcaires a banes epais et nous remarquions que, vers leur partie superieure , ils devenaient plus marneux et qu'ila passaient enfin a une veritable marne grisatre, B , composee de couches minces, fissiles, et se convertissant, a la surface, en une terre argileuse. Ces marnes , dont 1'e- paisseur atteignait une douzaine de metres, etaient pro- fondement ravinees, et leur trajet dans la montagne etait nettement accuse, de chaque c6te" de la valle"e, par 1'exis- tence d'une depression encaissee comme entre deux mu- railles. Elles etaient, en outre, fossiliferes, car nous y avons recueilli les Ammonites lunula Zieten, et A. tumidus Ziet. Ces deux cephalopodes 4taient suffisants pour nous fixer, non-seulement sur la position stratigraphique de ces marnes, mais encore sur celle des calcaires qui leur' etaient inferieurs et sur 1'age desquels la stratigraphie seule etait impuissante de nous renseigner convenable- ment. II nous etait demontre que les marnes etaient une dependance de 1'etage kellovien, et que, cons6quemment, les calcaires appartenaient a 1'oolithe inferieure. Au-dessus des banes a Ammonites tumidus, on observe des calcaires rouges, C, ferrugineux, disposes en couches minces et bien reglees, dont la puissance oscille entre 7 et 8 metres, et alternant avec quelques minces filets d'argile egalement ferrugineuse. Us nous out pre"sente, en assez grande abondance , les Belemnites tatesulcatits d'Orb., Am- monites ance;,s Rein., et A. Backeriffi Sow. C'est dire qu'ils font encore partie de 1'etage kellovien, et que la propor- tion notable de peroxyde de fer & laquelle ils doivent leur coloration, rappelle d'une maniere frappante les minerals de fer xms-orfortlicns de la Voulte. d'Is-sur-Thil, de Chatil- lon-sur-Seine, etc. Viennent ensuite des calcaires verdatres, D . a cassure lithographique, separes en conches minces par des enduits de marne verdatre et remplis derognons de silexqui se fondent insensiblement dans la pate, et tres-rapproches les uns des antres. La grande abondance de ces tnbercnles lin in leur renflement dans leur partie centrale , joint e an pea d'epaissedr des conches calcaires , font qne celles-ci offirent constamment des surfaces rabotenses et nne struc- ture bosselde qui se trahit anssi bien snr lenrs faces paral- leles qne snr lenrs tranches. Onremarqne, ao-dessns des calcaires verdatres, one ilia i if IMI bande de calcaires ronges, E, de 9 a 10 metres de puissance, maculees de taches reiies et alternant avec des marnes rougeatres. Ces calcaires se dtachent facfle- ment en dalles plates et de grande dimension , qne les Ro- mains ont employees pour la decoration de leurs edifices publics. En efiet, elles etaient utilisees comme dallage dans la plupart des monuments de Lambessaja finesse de leur grain et la rivaeite de leurs teintes ayant permis de les travailler comme marbre d'un tres-bel efifet. Us ali- mentent anssi des fours a chaux que le genie militaire a construits sur 1'emplacement mme on on les trouve. Les fossfles sont fort abondants dans cet etage, qnoique d'une extraction assez *lHBilg_ Les plus repandus sont les Be- lemniUs hastate* Blainv., B. Sauvanaumu d'Orb. T Ammo- nite* Iriplci Sow., A. t&rtisuleatus d'Orb., A. Hommairei d'Orb., A. Euehari* d'Orb., A. Viator d'Orb., A. tatricus Pnch. n n'etait pas plus possible de se meprendre sur la position de ces calcaires rouges que sur celle des calcaires i Ammonites Backeria. Xous nous trouvions en plein etage oxfordien, et nous Toyions les faunes oxfordiennes et kefloTiennes superposees dans le meme ordre qu'en France. Toutefois, Us ne represent ent, dans cette partie de 1'A- frique, que la partie inferieure de Tetage, car fls sont surmontes par deux assises, dont Fepaisseur depasse 50 Hi 1 1, et dont la premiere, F, consiste en une alternance de calcaires gris etde marnes reraplis d'Ammomite* pfaa- tUis Sow., et la superieure G, en des calcaires fgilr ment gris, composant des banes considerables, remar- quables par leor compacite , et possedant la cassure et le grain de la pierre lithographique-.Ges fossfles Be sont pas rares dans ces calcaires, mais fl est presque impossible de les retirer de la roche. Toutefois, j'ai en la chance de degager , parfaitement intact , on exemplaire de la Ttrt- bratula diphya de Bach. M. d'Orbigny fait fignrer cette espece dans son etage kellovien, et ne la cite qu'a la Porte-de-France a Grenoble, et dans le Plaisantin. Xous ignorons les motifs sor lesquels ce savant paleontologiste s'est appuye poor lui assigner cette position; ce qne noos pouvons affinner, c'est qn'en AMque elle est positirement oxfordienne , comme Test aussi a Gigondas la rre6rvlnla triquftra Park , qn'fl fait cependant keUo vienne Les calcaires compactes 4 Terebratula dipky* termine- rent, dans les environs de Batna, la serie jurassique. Je n'ai rien decouvert de plus elere qoe Fetage oxfordien ; on chercherait vainement dV trouver les etages snpe- rieurs; car, aa-dessns des derniers banes calcaires, on voit reposer immMiat-ement , ainsi que 1'mdique la fig. I , des gres et des marnes qui appartiennent mcontestable- ment a la formation neocomienne et dont nous aorons a parler dans le chapitre suivant. Nous avons recoupe sur deux autres points la chaine du Chellalah et nous avons vu les airriwn ae imcdMnr dans le m^me ordreque nous 1'avons indiquepourleFoum-Isla- mem. M. Dutruge, instituteur communal a Batna, qui a mis a ma disposition sa personne et ses collections arec une rare obHgeance, m'a assure avoir observe le prolonge- ment du terrain jurassique , si facile a reconnattre par sa couleur rouge, dans le continuation des cretes du Chel- lellah jusque chez les Ouled-Chelih. Je ne doute pas, d'un autre c6t6, que la portion de la chaine montagneuse, qui fait front a la route de Batna au Esour, dans la direction du Sud, et qui se profile sur le meme plan que le Djebel- Tougourt, ne soit egalement d'origine jurassique. Entre le Djebel-Kasrou et les Ouled-Chelih, s'ouvre une petite vallee qui ressemble beaucoup a celle du Foum-Is- - 24 lamem et qui porte le nom du vallon des Ruines. Ce val- lon , qui est aussi appele vallon de la Renaissance , est en grand renom chez les Arabes et chez les Frangais de Batna, a cause d'une source thermale qui , dit-on , fait des miracles. Sa temperature, mesuree dans une conque na- turelle , rapprochee du point d'emission , a marque 36. Elle n'est nullement minerale. Elle sort de 1'etage kello- nien, et serait susceptible , si elle etait bien ame:nagee, d'alimenter un etablissement de thermes. J'ai trouve sur ce point les monies accidents pe" trographiques et les memes fossiles qu'a Foum-Islamem , mais, de plus, une particu- larite nouvelle, qui consiste en un amas exploite de gypse blanchatre enclave dans les calcaires de 1'oolithe in- ferieure, sans qu'il fut bien facile de saisir leurs relations re" ciproques , les points de contact etant completement masques par des eboulements et des encroutements su- perficiels. II eut e"te interessant, sans doute, de pouvoir pour- suivre jusqu'aux limites du lias inferieur les etages ju- rassiques , places au-dessous de 1'oolithe ferrugineuse , dont les environs de Batna offrent un si grand developpe- ment; malheureusement la faille qui a porte" au jour la formation du Jura n'a pas exerce un soulevement assez 6nergique pour faire emerger les assises dulias; et,ne"an- moins , la denivellation operee est une des plus grandes que je connaisse, puisque nous avons vu que 1'etage an- goumien , qui appartient a un des termes les plus 61ev6s de la craiemoyenne, est venu s'appliquer centre les banes de 1'oolithe inferieure. Le point ou le buttage s'est produit est a environ 1 024 metres au-dessus du niveau de la mer, or comme le pic de Tougourt, qui est forme d'oolithe , est place a une latitude de 21 01 metres , il en resulte une dif- ference de 1077 metres, qui donne 1'epaisseur de la for- mation jurassique et de 1'etage neocomien reprsente"s dans la coupe que nous avons donnee du Djabel-Chel- lalah. Les etages du terrain jurassique, reconnus dans la pro- vince de Constantine, sont done les suivants : 1 Lias inferieur, a Sidi-Cheik-Ben-Rohou ; 2 Oolithe inferieure, dans les environs de Batna; 25 3 Kellovien, dans les environs de Batna; 4 Oxfordien, dans les environs de Batna et dans le cir- que de Sidi-Rgheiss ; 5 Corallien, au Djebel-Taia. Le lias occupe une zone qui commence au Djebel-Filfi- lah , a Test de Philippeville , se continue dans les monta- gnes qui separentle bassin duSafsaf de celui de Fendek, forme les pitons jumeaux des Toumiettes, occupe les cimesduDjebel-Ayataetdoit se poursuivre dans lagrande chalne calcaire, parallel e au littoral, qui constitue, jus- qu'au dela du golfe de Bougie, cette Kabylie sur laquelle on possede si peu de notions. Ce sera done dans les mon- tagnes de M'cid-el-Aicha (1482 m.), d'Oum-Chenak (1477 metres) , de Temesguida (1635 m.), du Grand-Babor (1999 metres), du Ta-Babor (1960 m.), du Takoucht (1870 m.), et du Ta-Kintouch (1674 m.), que le geologue devra porter ses investigations pour completer les documents que nous avons deja sur la formation jurassique de cette par- tie de 1'Afrique. Quand nous pensons que sa constatation dans la province de Constantine est entierement due a nos recherch.es personnelles, et en jetant les yeux sur la carte , quand nous examinons les larges triangles que no- tre itineraire alaisses inexplore's, nous ne doutons pas que , dans un temps qui ne peut etre bien eloigne , FAlge*- rie ne nous ait livre tous ses secrets etn'ait pris place & cote des regions les mieux connues de 1'Europe. 26 CHAPITRE II. FORMATION CRETACEE. Si 1'histoire du terrain jurassique presente beaucoup de lacuues pour le groupe du lias surtout et pour les sub- divisions de 1'oolithe inferieure, par contraire celle du terrain cretace, dontnous avons a nous occuper dans ce chapitre , est aussi complete que dans aucune autre con- tree classique et presente meme, sous le rapport paleon- tologique, des richesses qui rendront a jamais fameuses, dans les fastes de la science geologique, les localites de Tebessa et de Batna. Mais n'anticipons pas sur 1'ordre de notre relation. II est peu de terrains sur lesquels on ait tant ecrit, de- puis ces dernieres annees , que sur le terrain cretace. Si depuis longtemps les divisions proposees par les geolo- gues anglais sur la formation jurassique avaient e"te ad- mises, sans trop de contestation, par les savants des au- tres Etats, on n'avait point encore etabli pour celle de la craie ces coupes basees sur la distribution des faunes qui rendent les choses si claires en geologic et permettent de reconnaitre, a 1'inspection d'un seul fossile, la place que les couches qui le contiennent occupent dans la serie stratigraphique. La classification adoptee se ressentait beaucoup trop de 1'epoque ou tout etait sacrifie au carac- tere mineralogique, et les noms de gres verts, de craie chlo- ritee, de craie marneuse, de craie blanche appliques a quel - ques-uns de ses etages semblaient devoir faire admettre a priori que, dans tousles pays du monde, chacun de ces etages avait du etre confectionne sur le patron de la loca- lite choisie en premier lieu. Ce vice de classification avait triomphe" des nombreuses oppositions qui s'etaient ele- vees de toutes parts , bien qu'il eut ete demontre que les gres verts des bassins de Paris etaient representes par des calcaires durs en Provence, et que la craie blanche de Meu- don etait represented par des calcaires noirs ou des mar- 27 nes noires comme de 1'encre en Afrique. Ces inconve- nients etaient'trop graves pour qu'on ne cherchat point a y porter remede; aussi, a la suite de mes etudes sur la formation cre"tacee du Sud-Ouest de la France, j'ai ete in- cite a adopter des divisions analogues a celles qui ont ete proposees pour les terrains jurassiques et basees sur les monies principes. En effet, les variations nombreuses que le caractere petrographique est susceptible de faire e"prouver a un meme etage, souvent dans des localites fort rapproche'es les unes des autres, m'ont fait sentir la con- venance qu'il y avait a reformer la terminologie, et, & Fexemple des geologues anglais et d'A. d'Orbigny, j'ai de- signe chacun des etages que j'ai adoptes par un nom spe"- cial et univoque , tire de celui des lieux oil 1'etage etait le mieux developpe" , et qui pouvait, a cause de cela, Stre con- sidere comme untype classique. Sans entrer dans d' autres details, qui nepourraient etre que la reproduction des Merits que j'aipublies a ce sujet et auxquels je suis oblige de renvoyer le lecteur (1), je me bornerai a indiquer ici les divers etages que j'admets dans la formation cretacee et que j'ai trouve represent^s en totalite en Afrique. 1 GROUPE pE LA CRAIE INFERIEURE. l Etage valenginien, caracterise par Y Ammonites Gevrilia- f nus d'Orb., et le Strombus Sautieri H. Coq. 2 Etage neocomien, caracteris^ par les Belemnites dilatatus Blainv., Ostrea Couloni d'Orb. et Toxaster complanatus Agas. 3 Etage barremien, caracterise par le Scaphites Yvanii Puzos. 4 Etage urgonien, caracterise par la Chama ammonia Goldf. (1). H. Co$v wo. Description geologique dela Charente t. 1, page 370. Sur la formation cretacee de la Charente, Bull, de la Soc. geologique de France , 2e s^rie, t. xiv, page 53. Position des Ostrea columbaeJ biauriculata dans les bassinsde Paris et de I'Aquitaine, Ibidem , p. 745. Sur /' etage barremien , M6m. de la Soc. d'fimulation de la Provence, t. i. Rapports entre les yroupes de la craie moyenne et de la craie superieurc de la Provence et d it Sud- Ouest de la France. Bull. Soc. geol. T. xvur; p. 133. 5 Stage aptien , caracterise par YAncyloceras Matheroni d'Orb. et le Belemnites semi-cctnaliculfitus Blainv. 2 GROUPE DE LA CRA1E MOYENNE. 6 Etage albien ou du yault, caracterise par \' Ammonites Beudanti Brongn. 7 Etage rhotomagien, caracterise par les Ammonites va- riansSow., Turrilites costatus Lam., Scaphites &qualis Sow. 8 Etage gardonien, caracterise par I'Ampullaria Faujassi. 9 Etage carantonien, caracterise par les Shparulites folia- aitfLam., Caprina adversa d'Orb. , Oslrea flabellata d'Orb., Inoceramus problematicus d'Orb. 10 Etage angoumien, caracterise par les Radiolitcs lum- bricalis d'Orb., R. cornu-pastoris Bayle et Spharulites Ponsianus d'Arch. 1 1 Etage momasien , caracterise par les Ammonites Oeve- ricc d'Orb. etA. Requieni d'Orb. 12 Etage provencien, caracterise par les Hippurites organ i- sans Desm. et H. cornu-uaccinum Bronn. 3 GROUPE DE LA CRAIE SUPERIEURE. 13 Etage coniacien, caracterise par YOstrea auricularis Coq. 14 Etage santonien, caracterise par les Ostrea proboscidea d'Arch., 0. spinosa Coq., Micraster brevis Desor. 15 Etage campanien, caracterise par les Ostrea vesicular is Lam., et Ananchites ovatus Lam. 16 Etage dordonien, caracteris^ pas les Hippurites radio- s?fsDesra., et Radiolites Jouanneti d'Orb. I . Groupe de la craie inferieure. Ainsi que nous le disious dans notre premier me- moire (1) , la formation cretacee joue , dans la province de Constantine et dans toute la chaine de 1' Atlas, un r61e fort (i) COQUAND. Description geologique de laprovince de Constantine , p. 85. 29 important, et, a 1'appui de notre affirmation, nous signa- lions dans la montagne de Temlouka, dans la vallee de 1'Oued-Cheniour, sur les flancs meridionaux du Djebel-Taia et sur le revers septentrional du Sidi-Rgheiss , la serie presque complete de la formation cr^tacee, et surtout les divers etages de la se~rie neocomienne. Ces derniers sont loin de prendre, dans le Sud, la meme extension, et ils semblent avoir cede" la place a la craie moyenne, a la craie superieure et aux terrains tertiaires. Cependant nous avons eu 1'occasion de les rencontrer en trois points diffe- rents , dans les environs de Batna, dans la chalne du Bou- Arif et dans les montagnes de Kenchela. Des fossiles que nous avons regus de la re"gence de Tunis nous prouvent , de plus, que la craie inferieure se montre jusqu'aux envi- rons de la capitale de cet Etat; ce qu'onpouvait pre~sumer (1 priori, d'apres la direction generale des montagnes et la continuite des formations geologiques a travers la chaine entiere de 1' Atlas, depuis les rivages de I'0c6an jusqu'a ceux de la Mediterrane"e. Sans autre preambule, nous aliens esquisser les par- ticularites des nouveaux gisements que nous avons ob- serves dans leSud de la province, en commencant par celui des environs de Batna, et, pour cela, nous n'aurons qu'a continuer la coupe du Foum-Islamem , que nous avons decrite jusqu'au niveau des calcaires lithographi- ques avec Terebratula diphya, que nous vu appartenir a la partie superieure de 1'etage oxfordien. Au-dessus de ces calcaires G (fig. 1) et en concordance de stratification, mais sans qu'on puisse remarquer au- cune transition menagee sous le rapport du caractere pe"- trographique, on observe unnouveau systeme geologique qui se developpe jusqu'aux escarpements terminaux du Djebel-Chellalah, et qui se compose de trois ordres de ro- ches, disposees dans 1'ordre suivant : a la base, des gres H; des marnes I a la partie moyenne , et des calcaires en banes 6pais K a la partie superieure. Les gres H, dont la puissance est de 30 a 40 metres, sont disposes en couches minces, alternant avec des argi- les et des marnes friables, qui jouissent de la proprie'te' de se debiter enpetits fragments de forme parallelipipe"dique 30 et de composer un sol meuble , sur lequel la vegetation a de la peine a se fixer. Ce gres, a son tour, est forme de grains de quartz tellement fins qu'on les discerne diffici- lementala simple vue, etils sontagglutine'sparunciinent siliceux cristallin, jaunatredans les cassuresfraiches, mais revetant a la surface une teinte ferrugineuse et ochrace"e due a la decomposition de 1'oxyde de fer et a sa suroxy- dation. On croirait avoir sous les yeux des quartzites de transition. Malgre des recherches minutieuses , il nous a e"te impossible de decouvrir la moindre trace de corps or- ganists fossiles dans ces gres et dans les argiles qui leur sont subordonnees. Toutefois, leur composition speciale et leur liaison avec les marnes fossiliferes qui les recouvrent les separent tres-nettement de la formationjurassique que nous avons traversee dans le defile du Ravin-Bleu, et an- noncentun ordre de choses tout nouveau qu'il n'est pas toujours facile de saisir aussi nettement dans les regions europe'ennes. Les marnes I forment, au-dessus des gres, une se"rie de monticules profondement ravines paries eaux, et dont les ondulations contrastent vivement avec 1'aspect sauvage et abrupte des calcaires solides entre lesquels elles sont emprisonnees. Leur couleur dominante est le bleu clair et le gris cendre; elles contiennent, a 1'etat subordonne, quelques couches de gres en plaquettes et des calcaires argileux qui se concentrent en rognons ovoides, que Ton voit disposes suivant le sens des couches. Comme il est facile dele deviner, ces marnes se de'sagregent rapide- ment, et sous Faction combined de 1' atmosphere, des e"boulements et des eaux , elles se depecent en massifs rapproches et sejmre's les uns des autres par des ravins profonds, circonstance qui en rend 1'acces peu commode et fatigant. On est toutefois recompense de ses peines par la decouverte de fossiles interessants, dont les plus abondants sont les Belemnites latus Blainv., dilatatus Blainv., biparitus Ca,tu\lo,subfusiformis Blainv., les Ammo- nites diphyllus d'Orb., et neocomiensis d'Orb, YAptychusDi- dayi Coq. Ces especes suffisent pour fixer nettement 1'age du dep6t qui les contient et nous montrer en lui le repre- sentant des marnes neocomiennes des Basses-Alpes, dont 31 Chardavon, Lioux, Gre~olieres personnifient, pour ainsi dire, le type le mieux defini. Les marnes bleues se trouvent recouvertes , a la base des escarpements du Djebel-Chellalah, par quelques assi- ses de gres J, sans fossiles; au-dessus se develpppent de grandes masses calcaires K, quibarrent completement la chaine du Chellalah, et qu'il est difficile d'atteindre direc- ment, a cause des grandes murailles verticales qui sur- plombent la vallee. Cependant , comme le solestjonche de debris produits par les eboulements successifs, on voit qu'elles se composent d'un calcaire jaunatre, dolomitique etbrechiforme, danslequel nousn'avonspu decouvrir des fossiles. Mais , a en juger par analogic , et surtout en nous fondant sur d'autres exemples choisis dans la province de Constantine , dans des localites placees sous une lati- tude un peu plus septentrionale , nous n'hesitons point a considerer les calcaires dont nousparlons comme consti- tituant la base de 1'etage urgonien d'A. d'Orbigny, c'est-a-dire des calcaires a Chama ammonia ; nous disons la base, car nous croyons avoir demontre, dans un travail recent (1), que 1'etage urgonien de cet auteur se subdivise en deux etages distincts , dont le plus inferieur, qui ren- ferme le Scaphites Yvanii Puzos, a ete designe sous le nom d'etage barremien, nom tire de Barreme, locality des Basses- Alpes , ou il est le mieux developpe. Or, comme dans les environs de Marseille, les banes & Scaphites Yvanii sont places au-dessous des calcaires a Chama ammonia et im- mediatement au-dessus des assises a Belemnites subfusi- formis et Ammonites Astieri d'Orb., nous pouvons avancer avec la plus grande vraisemblance que les calcaires sans fossiles du Djebel-Chellalah, qui occupent la meme posi- tion stratigraphique , se referent egalement au meme ho- rizon paleontologique. C'est, au surplus, une question qui trouvera sa solution dans une epoque qui ne saurait tre eloignee, et qui demande qu'on decouvre, sur le versant occidental du Chellalah , la relation de ces calcaires avec les couches a (1) H. COQUAND. Sur la convenance d'etablir un nouvel etage dans la crate inferieure. M^moire de la Soc. d'Emulation de la Provence, 1. 1. 1862. 32 Chama ammonia. Le temps et les circonstances ne nous ont pas permis de proceder a cette verification. Quand nous avons du laisser Batna, nous esperions que les chal- nes du Bou-Arif et de Kenchela, vers lesquelles nous nous dirigions, nous offriralent 1'occasion manquee a Foum- Islamem; la encore nous avons 6te decu dans nos espe"- rances, car si nous avons decouvert 1'etage a Chama am- monia, nous n'avons pu atteindre aucun bane inferieur -d ce niveau. Nous dirons done , avant d'abandonner la localite si in- te"ressante de Foum-Islamem, que les gres inferieurs avec argiles alternantes representent, quoique depourvus de fossiles, 1'etage valenginien des geologues suisses; que les argiles a Belemnites plates representent 1'etage neoco- mien proprement dit des geologues frangais; et qu'enfin, les calcaires brechiformes du Djebel-Chellalah doivent etre rapportes a notre etage barremien. La route de Batna a Ain-Beida relie deux chefs-lieux de cercles importants , situs's 1'un et 1'autre dans la region des Hauts-Plateaux. Batna est a 1024 metres au-dessus du niveau de lamer, et Ain-Beida a 1270. Cette route des cava- liers arabes longe la chaine du Bou-Arif et penetre au- deladel'Oued-Chemora, dans la region des Lacs sales, en passant par le pied des Djebel-Saffan et Fedjoudj, qui peu- vent etre consideres comme le prolongement du Djebel- Bou-Arif. Cette region montagneuse est dirigee, comme la plupart des chaines de 1' Atlas, N.-O.-S.-E., et se soude, d'un cote, aux montagnes qui se dressent a 1'ouest de Batna, et de 1'autre cote, aux montagnes qui separent la Tunisie .des possessions frangaises. Enjsuivant cet itineraire jus- qu'au Guerah-el-Tharf, le plus grand lac sale de la contree, notre intention etait de relier nos observations a celles que nous avions recueillies en1851 jusqu'au Sidi-Rgheiss, et de poursuivre nos investigations depuis les confins de la Tunisie jusques dans le desert de Sahara. En sortant de Batna, on suit d'abord la grande route qui est encaisse" e entre les premieres rides du Bou-Arif et les derniera contreforts des Ouled-Chelih; apres un parcours de quelques kilometres, on descend dansune plaine occu- 33 pe"e par les Saharis, que le Djebel-Tafraout limite vers le Nord, et a laquelle on parvient par un col ouvert dans de grandes masses de poudingues tertiaires que Ton voit si bien developpes aKodiat-Ati, aux portes memes de Cons- tantine. On ne tarde pas arentrer dans la formation creta- cee, et a la campagne europeenne d'El-Madere, al'ouest du marabout Sidi-ben-Ali-Mohamed , une coupe naturelle vous met en presence des banes a Radiolites cornu-pasto- ris Bayle, au-dessous desquels se developpent des marnes et des calcaires alternants, contenant en grande abon- dance YOstrea flabellata d'Orb. et I'Ostrea Mermeti Coq. Nous retrouvions la les etages angoumien et carentonien que nous aurons occasion de decrire enleurlieu. Vue du point ou nous etions campes, la chaine du Bou- Arif se detache franchement de la plaine de Saharis , au- dessus de laquelle elle forme de grandes murailles de couleur fauve , a contours uniformes et generalement ar- rondis ; tandis que les montagnes qui dominent Batna , dans la direction de 1'Ouest, se dressent hardiment a 1'ho- rizon, et montrent leurs cimes herissees de pics de hau- teurs inegales. A mesure que nous approchions du lac Djendeli, nous voyions de nouvelles couches calcaires sortir de dessous les etages de la craie moyenne; et aMou-Mia, au sud du Sebka, nous marchions sur des banes fort epais , entiere- ment remplis d'Orbitolina lenticulata d'Orb., que recou- vraient a un niveau bien plus eleve d'autres banes avec Turrilites costatus Lam. II n'y avait point a h^siter sur la position geologique qu'indiquaient ces deux fossiles. Le premier nous devoilait 1'existence del'etage aptien, etle second, celle de 1'etage rhotomagien. Des marnes rougea- tres avec des poudingues et des gres , intermediaires entre ces deux stations, marquaient le place del'etage du gault ou albien; mais nous n'avons pu y rencontrer aucun de"- bris de coquille. Aux calcaires noirs a Orbitolines succedaient des calcaires brunatres et noiratres en couches epaisses et bien reglees , dont la disposition est facile a etudier dans les vallons oil elles s'^talent sous forme d' amphitheatre. Les marnes ont, pour ainsi dire, disparu ; seulement 3 34 on observe , ;t divers niveaux , deux banes epais de '2 a II metres d'une dolomie ferrugineuse tres-brune, dont la couleur contrasteavec la couleur des autres banes calcai- res, et qui donnent d'excellents points de repere au mi- lieu de cesmontagnes calcaires. Bien que les fossiles n'y abondentpas, on observe cependant, et en assez grande abondance, mais empatees danslaroche, la Chama ammo- nia Goldf, la Chama Lodnsdalii Coq., la Nerinea Archimedi d'Orb., 1&N. Pauli Coq, la A T . Villiersi Coq., la Natica Co- quandi d'Orb. C'est dans une position identique que M. Tis- sot, ingenieur des mines a Batna, a decouvert une espece nouvelle d'Heteraster, qui deviendra \'H. Tissoti Coq. L'etage urgonien nous apparaissait done dans cette portion avancee de la province de Constantine , et sa de- couverte devenaitun fait d'autant plus interessant que le rocher de Constantine, attribue par tous les geologues qui 1'avaientvisite, au calcaire a Chama ammonia, avait ete re- eonnu par nous comme appartenant au groupe de la craie moyenne, et renfermant, a sa partie superieure, YHippuri- tes cornu-vaccinum Bronn , et le Sph&rulites Sauvagesii H. Firmas. Cette rectification importante inflig^e a nos pre- miers travaux par de nouvelles etudes , eclairees par le flambeau de la paleontologie, nous faisait douter si 1'e- tage urgonien existait reellement dans la province que nous parcourions. Les alentours du lac Djendeli dissi- paient toutes nos incertitudes et nous montraient ce terme de laserie neocomienne caracterise, comme en Europe, par ses fossiles les plus communs. Malheureusement les calcaires a Chama ammonia etaient les derniers banes qui affleurassent a la surface du sol, et ne permettaient pas de saisir leurs relations avec les assises a Toxaster compla- natus, done avec les assises intermediates constituant notre etage barremien. L'etage urgonien presentait toutefois une particularite remarquable aveclaquelle onse familiarise, quand on fait de la geologic surlaterre d'Afrique. Nous voulons parler des mines de cuivre gris que renferme la chaine du Bou- Arif, et que nous devions retrouver dans le voisinage de Kenchela. Sur les bords du lac Djendeli, on avait etabli une usine pour retirer le sucre du sorgho ; a deux cents 35 metres environ de la fabrique, et sur les premieres pentes du Bou-Arif, il existe une espece de plate-forme, alaquelle on parvient a travers des blocs de roches ebonites, de composition siliceuseet color^es enjaunebrunparleper- oxyde de fer. Ce sont des jaspes a grains tres-serre"s sil- lonnes par des veines de quartz cristallin ou des quarts a cassure grenue, affectantcaetlala structure brechiforme, d'une durete prodigieuse , et taversees par quelques geo- des tapissees de quartz pyramidal. La baryte sulfatee , quoique moins abondante, se melange par places aux gangues siliceuses et rend d'autant plus complete , par sa presence , leur analogic avec les gangues des filons me- talliques, que celles-ci contiennent, en outre, du cuivre gris, qui s'y trouve mele intimement. La decomposition du sulfure donne naissance & des carbonates de cuivre verts etbleus, qui revetent la sur- face des blocs ou penetrent dans leurs fissures, et trom- pent les yeux peu exerce"s des personnes etrangeres a la connaissance des filons , en leur faisant supposer une fe"- condation extraordinaire , qui , cependant , est plus appa- rente que reelle. Si la plate-forme de"nudee, sur laquelle ont porte les premieres observations , nous initiait a la con- naissance du gisement metallifere, elle ne pouvait rensei- gner d'une maniere suffisante sur son age et ses rapports avec les roches encaissantes. Mais en parcourant les af- fleurements en direction, il fut facile de s'assurer qu'ils se poursuivaient j usque dans le cceur de la montagne du Bou-Arif, car ils se montraient sur les flancs des vallons voisins avec une epaisseur constante, des caracteres iden- tiques, et offrant de distance en distance des traces de cuivre gris. On s'assurait, en outre, qu'ils se montraient constamment paralleles aux banes a Chama ammonia, et que le toit et le mur etaient constants. Ils constituaient, en un mot, des filons-couches analogues aux filons-cou- ches du Mandsfeld. Or, comme dans la Thuringe , ceux-ci sontcontemporains du terrain permien, et, qu'anotreavis, ils ont du se deposer sous 1'influence de sources thermo- min6rales , les quartz cupriferes de Djendeli avaient pour nous une semblable origine.Tout, dans leurs allures, cori- duisait a cette conclusion. Mais cette presomption fut 36 ehange'e en certitude , lorsqu'apres beaucoup de recher- ches nous sommes parvenu a decouvrir dans ces jaspes et dans les quartz des fossiles bien conserves , et parmi lesquels se font surtout remarquer la Chama ammonia et la C. Lonsdalii, Ce fait, une fois bien etabli, le doute n'etait plus permis, et nous avions sous les yeux la reproduction, mais dans un autre etage et avec d'autres metaux, des gi- sements d'antimoine oxyde de Djebel-Hamimat et de cui- vre pyriteux , que , dans les environs de Garsa, chez les Ouled-Daoud , nous avons demontre etre contemporains , le premier de 1'etage ne"ocomien, le second de la mollasse miocene, ettous d'origine sedimentaire. Ce fut apr&s nous etre donne la satisfaction d'emporter des echantillons, dans lesquels le fahlerz etait emprisonne dans des Chama ammonia et des Spheerulites neocomiensifi Coq., que nous contournames le Bou-Arif, en c6toyant 1'Oued-Chemora, et que nous pen^trames, par le Djebel- Saffan, dans la chaine du Djebel-Fedjoudj. Ainsi qu'on pouvait le conjecturer a la simple vue, ces montagnes qui ne sont a proprement parler que la continuation du Bou- Arif, nous offrirent constammentles horizons des Orbito- lina et des Chama ammonia. Aussi, pour echapper a la monotonie d'excursions qui deviennent doublement fati- gantes, quand elles sont depourvues d'interet , nous nous dirigeames droit sur le Sud, malgre les ardeurs d'un soleil d'aout ; et, apres avoir franchi 1'interminable plaine sal^e de Roumila, nous vlnmes dresser nos tentes sur un ma- melon couvert de ruines romaines et design^ sous le nom d'Enchir-M'barrak-ben-Guezeb. Nous etions place" la sur un des contreforts expirants del'Auress et des montagnes des Amamra, dontle point culminant, le Djebel-Cheliah, se dressait majestueusement au Midi, au-dessus de superbes forets de cedres. De nombreux depots travertineux male's a des pisolithes d'un volume considerable, que nous observames au milieu des ruines, nous indiquaient 1'existence , dans des temps plus recules, de sources thermales dont les traces avaient completement disparu. Le lendemain nous e"tions transformes en archeologues. Les coteaux qui commandent la plaine de Roumila ont 37 - ete occupes solidement par les Roinains : on ne fait pas un pas sans rencontrer un Enchir. Apres avoir visite", sur les bords de 1'Oued-Ka'is, la ruine de Quollatin- Tarrab, d'Haloufa et de Tafout, dont la citadelle et la double enceinte sont encore debout, et nous etre assure que les calcaires a orbitolines composaient la majeure partie des materiaux employes dans ces antiques con- structions , nous primes le chemin de Kenchela. Kencliela est le chef-lieu d'un Kaidat et le gouverne- ment y cree en ce moment un etablissement militaire. C'est un point de passage oblige pour les arabes des Ne- menchas et des vastes tribus placees a Test, qui veulent se rendre a Batna et a Setif. Les montagnes elevees de 1' Auress , de Chechar et du Mahmel etablissent une grande ligne de separation, pour ainsi dire, infranchissable , entre les plateaux superieurs et le desert du Sahara ; aussi, les relations de tribus a tribus s'effectuent par le revers Nord de ces colosses de 1'Atlas , c'est-a-dire, par une ligne parallele a leur direction , et Kencliela se trouve placee a peupres dans le milieu de cette ligne. Les eaux y sont fort abondantes , mais toutes thermales. Leur tempe- rature varie de 1 6 a 31 . On y remarque encore une source romaine d'une tres-belle conservation. Al'ouest del'Auress se d^tache un massif montagneux habite par les Ainamra, lequel pousse des ramifications jusqu'aubordj du Kaidat de Kenchela et deverse ses eaux vers le Nord , dans le Guerah-el-Tarf , et vers le Sud , dans I'Oued-Meughar, qui, apres avoir franchi le defile de Kranga-Sidi-Nadji, va se perdre dans le Sahara sous le nom d'Oued-el-Arab. Une vallee profondement encaissee , dirigee du Sud au Nord , se soude au Djebel-Guelaa, regoit vers le milieu de son parcours , les sources thermales du Hamman , et debouche dans le Tharf. Toute la region qui avoisine le lac et qui fait partie des Hauts-Plateaux , est generalement plate ; la region montagneuse , au contraire , a partir du Hamman , est d'un acces difficile et recouverte entierement de forets de chenes que leur eloignement do tout centre important de population a fait respecter , eh leur conservant le caractere de haute futaie. Examine au point de vue geologique , le massif de.s 38 Ainamra presente la ine'me constitution que 1'Auress , le Bou-Arif et la plupart des montagnes qui se developpent dans cette partie de la province de Constantine. En d'au- tres termes , il appartient a cette portion de la formation cretacee, qui est connue sous les noms de craie chloritee et de craie blanche. La base pourtant est occupee par 1'etage urgonien dont il a e"te de"ja parle. Or, on passe successi- vement tous les etages en revue , grace a une se>ie de rides paralleles qui , a partir des premieres gorges qui s'ouvrent au-dessus du Hamman, se superposent a ni- veaux de"croissants , en pre" sentant les tranches de leurs couches auS.-O., avec pendagevers le N.-E., sous un angle de 25 a 30 degres. La base du systeme que Ton traverse dans le chemin creux qui relie les tribus de Hamman au Ka'idat de Ken- chela, consiste en des argiles et des marnes rougeatres d'une assez grande epaisseur et admettant plusieurs banes subordonnes de poudingues. C'est par celles-ci que debute 1'etage du Gault; en effet dans les calcaires mar- neux qui les surmontent on recueille , entr'autres fossiles, le Pecten asper dont la presence determine nettement la position dans la se"rie stratigraphique , et dans les cal- caires qui les supportent foisonnent les Orbitolines que nous avons deja signalees pres de Djendeli. A 1 ,000 metres environ au-dessus du Hamman , le lit de 1'Oued est domine par un mamelon sur lequel sont en- core debout des ruines romaines. Presque immediatement au-dessous des dernieres pentes, le systeme calcaire & Chama ammonia qui forme un des elements dominants de la contree , est barre par un puissant filon metallifere , dont les gangues constitutives sont le quartz et la baryte sulfat^e. Le quartz se presente sous deux formes distinc- tes , en masses cristallisees avec pointements pyrami- daux, et en masses compactes, pierreuses, grises, noi- ratres ou jaunatres, appartenant a la famille des jaspes. Ces deux mineraux s'enchevetrent 1'un dans 1'autre sans ordre regulier et donnent naissance a des roches genera- lenient tres-resistantes. La baryte sulfatee est blanche , laminaire, et semble se separer^du quartz. La terre vege"tale , les e"boulis ainsi que 1'abondance des 39 chenes lie perinettent pas de saivre le filon sur tout .son parcours ; mais sa continuite souterraine est surabon- damment indiquee par des affleurements qui se montrent dans les parties denudes, ainsi que par les debris de quartz cristallise et de baryte sulfatee que Ton rencontre a chaque pas dans le lit de la riviere. En remontant la gorge qui aboutit au Djebel-Guelaa, a 7 kilometres du premier affleurement , on se trouve de nouveau en pre- sence du meme filon que caracterisentles memes gangues, et comme au Hamman , le gite est subordonne a la strati- fication generale ainsi qu'aux calcaires encaissants. A 1'epoque ou nous parcourions les montagnes de Kenchela , on avait abattu, au moyen de la poudre , quel- ques tonnes de minerai dans le quartier du Hamman. Les fragments extraits consistaient en des quartz cristallises et jaspoides , entremeles de baryte sulfatee et contenaient du cuivre gris impregnant les gangues sous forme de trainees irregulieres ou de grains disperses sans ordre , de maniere a simuler une espece de mosaique a compar- timents capricieux , mais le tout dans un etat de melange tellement intime, qu'une separation au marteau devien- drait impossible et qu'il serait indispensable de la recla- mer aux operations duboccardage. Ce minerai appartient a la classe des cuivres gris ou des fahlerz, sa couleur est le gris d'acier. Sa composition os- cille entre certaines limites variant suivant la proposi- tion dans laquelle se trouvent combinees les diverses sub- stances metalliques qui concourent a sa composition. Toutefois on peut evaluer, en moyenne, la teneur en cuivre a 35 pour cent : mais pour atteindre ce chiffre , il est utile d'operer sur des minerais entierement d^pouilles de leurs gangues. La source romaine de Kenchela est dominee par un rocher taille a pic, designe sur la carte par le nom de Djebel-Aouress et qui n'est qu'une ramification du Djebel- Guelaa. Nous retrouvons encore la les memes calcaires dolomitiques brunatres qui caracterisent au Hammau comme aDjendeli 1'etage urgonien , et avec eux , lesmemes gangues quartzeuses avec traces de minerai de cuivre. Seulement sur ce point , les couches sont tellement bou- 40 leversees qu'il devieut tres-difficile de debrouiller 1'ordre dans lequel elles se presentent; cependant ony voit dis- tinctement les jaspes et les quartz paralleles aux banes calcaires dans lesquels ils sont iutercales ; ce qui demontre suffisamment 1'origine commune des trois gltes que nous venons de decrire. Si les environs de Batna nous ont presente la partie inferieure du terrain ne'ocomien, nous voyons en resume que les montagnes de Bou-Arif , du Fedjoudj et du Ken- chela renferment 1'etage urgonien et 1'etage aptien, et que nos etudes dans le Sud comme dans le Nord de la province de Constantine nous offrent des types du groupe inferieur de la formation cretacee aussi complets que sur le conti- nent eur op een , disposes dans le meme ordre et caracte- rises par les memes faunes. Cette concordance est la meilleure reponse que Ton puisse opposer aux attaques de quelques geologues centre la Constance de la loi de repartition des especes fossiles au sein des couches et la meilleure apologie de la pale"ontologie. II nous reste, pour en finir avec le terrain neocomien, a signaler sa presence dans les environs meme de Constan- tine, etnous croyons pouvoir demontrer qu'il estimpe- rieusement necessaire de changer d'unemaniere complete les noms des etages par lesquels on a designe jusqu'ici les divers termes des terrains stratifies que 1'ony a signales. FIGURE 3. Faille. Faille. Faille. Constantine. A. Calcaire provencien \\Hippurites cornu-vaccinum. B. Calcaires sautoniens. P. Marnes noires (etage nummulitique). C. Calcaires marneux avec B. iubfusiformis (6tage n^ocom). D. Grts. E. Poudingue (etage tertiaire). Le rocher de Constantine appartient (Fig. 2) , dans les banes superieurs, a 1'etage provencien ; immediatement au-dessus du calcaire A avec SpheerulilesSauvayesii H. Fir- mas, on observe un systeme de calcaires marneux noirs B, dans lesquels, et a la base surtout, nous avons re- cueilli, en compagnie de M. Moevus, ingenieuren chef des Mines , le Micraster brevis Desor et la Janira quadricostata d'Orb. C'etaitr equivalent de la craie de Villedieu , 6u notre otage santonien. Ces calcaires qui se developpent sur les pentes steriles du plateau de Mansourah et qu'on voit butter par faille centre le pied occidental du rocher de Constantine , s'interrompent & quelque distance du Djebel- Sidi-M'cid , qui se dresse sur la rive droite du Rummel , et viennent butter centre deux autres systemes de marnes grisatres C, lesquelles admettent quelques couches d'un calcaire argileux subordonne. Ces marnes se developpent prodigieusement dans la direction du Djebel-Ouach, ou elles s'elevent a la hauteur de 1 ,292 metres , se repandent vers le Champ des courses et descendent dans les gorges que traverse la vieille route de Constantine au Smendou. Comme leur nature est peu re" sistante , elles se laissent ra- viner avec la plus grande facilite par les eaux , et elles se presentent sous forme de monticules juxta-poses a sur- faces arrondies. Ces monticules sont generalement coiffe\s d'une calotte de gres quartzeux D, qui s'ecroulent sur eux-m^mes et prennent , par suite de 1'usure des angles des fragments eboules , 1'apparence de veritables cailloux roules. Ces gres sont sans fossiles, couronnent le Djebel- Ouach, et constituent, jusqu'au dela du Djebel-Taia, une serie interminable de plateaux dont 1'infertilite et la deso- lation ne sauraient etre de"crites. Dans notre premier tra- vail nous avons rapport^ ces gres aux gres de la periode nummulitique des environs de Philippeville et de Guelma etnous n' avons , dans nos deux derniers voyages , recueilli aucun fait nouveau qui nous porte a modifier notre opinion. Les calcaires santoniens B, viennent butter contre les marnes ne"ocomiennes C, en face de Sidi-M'cid; mais ce buttage ne peut etre constate directement sur la route qui conduit aux Reservoirs ou a Djebel-Ouach , parce que, les argiles delayers par les eaux, en coulant a la surface , ont masque" completement les lignes de contact, de sorte - 42 qu'on passe du premier systeme dans le second sans s'en apercevoir ; il y a plus : on croit n'avoir jamais abandonne les couches santoniennes. Seulement, en examinant les choses de plus pres , on ne tarde pas a remarquer des differences radicales dans la composition respective de ces deux etages. Celles-ci sont noires , se detachent en petites ecailles non delayables et elles contiennent de nombreux rognons de fer cabonate , tandis que les pre- mieres sont grises, jouissent de la propriete de se conver- tir en argiles, et ne contiennent jamais du fer carbonate, mais contiennent au contraire des banes de chaux carbo- natee, qui sur certains points, acquierent 1'epaisseur de plusieurs metres. C'est justement au milieu de ces der- niers que M. Mcevus fit la dcouverte de la Belemnites sub- fusiformis. Cette decouverteinattenduene permettaitplus deconserver dansl'etage santonien latotalite des terrains marneux qui se developpent dans les environs de Cons- tantine ; une visite sur les lieux me mit en possession, outre laBelemnite dejaindiquee, des Ammonites diphyllus d'Orb. .4. strangulatus d'Orb , A. Grasianus d'Orb , et d'une foule de fragments d'autres Ammonites de physionomies neo- comiennes. Nous avions done, a Constantine meme, un representant du terrain neocomien; il n'y avait plus qu'a rechercher et a saisir les traces de la faille qui avait etabli une aussi grande denivellation. Cette faille ne fut pas difficile a trouver. En effet, lerocher provencien de Constantine est separe par trois failles dis- tinctes qui le coupent a pic sur chacune de ses faces. Une d'elles par Sidi-M'cid, ou elle cree un abrupte et fait ainsi butter le calcaire A, et les marnes santoniennes B, contre les marnes neocomiennes C dans lesquelles ont et re- cueillis les fossiles ci-dessus mentionnes. Les couches placees en-deca de la faille plongent vers le Sud , tandis que celles qui sont au-dela et qui se portent vers le Dje- bel-Ouach , se dirigent N.-E. , S.-O. Les marnes neoco- miennes des environs de Constantine se rattachent aux marnes de la meme epoque de Djebel-Taiaet d'Ain-Zaizin, dans lesquelles nous avons decouverten 1851 , cette legion de fossiles et de Belemnites plates qui nous ont permis d'asseoir nos horizons d'une maniere si sure, 43 Le mus^e de Constantine possede uii exemplaire ma- gnifique d'Ancyloceras Matheroni d'Orb. , qui a ete" re- cueilli dans les environs de la ville. II nous a ete im- possible d'obtenir des renseignements suffisants sur le lieu precis de sa provenance ni de le retrouver nous- me'me. On ne saurait se figurer jusqu'a quel point les recherches geologiques deviennent difficiles dans une contree ou Ton heurte a chaque pas contre une faille, et ou 1'onest par consequent mis subitement en presence de couches d* aspect et de formation diff'^rents. Si la paleon- tologie ne vient pas au secours du stratigraphe , celui-ci se trouve fatalement expose" a des tatonnements nom- breux dont il ne peut s'affranchir qu'avec le secours des fossiles, oubien il est force" de rester dansle doute. C'est ce qui nous est arrive pour un point situe au-dessous de Sidi-M'cid. Au pied meme de la montagne de ce nom s'ouvre la vallee de Stafrens, qui prend naissance au-dessous de Djebel-Ouach , et vient deb oucher dans le Hummel, pres du Pont-d' Aumale , apres un parcours de 8 kilometres en- viron. Ce fonds du vallon est occupe par des marnes gri- satres, alternant avec quelques banes calcaires et cou- ronne par un calcaire fissile , bitumineux , entierement depourvu de fossiles. Get ensemble de couches incline vers 1'Ouest de 8 a 10 degres vient s'appuyer contre les couches verticales du Djebel-El-Rorh, qui est forme par les calcaires provenciens , les memes que ceux du Sidi- M'cid et du rocher de Constantine et qui forment la berge droite de 1'Oued-Stafrens. A quel etage de la serie cretacee appartiennent les mar- nes et les calcaires bitumineux? Sont-ils une dependance des terrains neocomiens? cette opinion est peu probable , puis qu'on n'y rencontre aucun fossile special a cet etage. Faut-il les rapporter al'etage aptien, comme nous y in- cisions de preference? Cette question doit rester inde- cise jusqu'au moment ou la decouverte de quelques fossiles ou un fait de superposition permettra d'en deter- miner 1'age avec certitude. Pour nous resumer, nous disons que le groupe de la craie inferieure est franchement repre"sente par tous ses 44 - etages dans la province de Constantino , et que nos de- couvertes recentes dans le Sud, en etendant les limites geographiques ou les etages neocomiens ont ete signales jusqu'ici, demontrent l'importance du role qu'ils remplis- sent dans la constitution de la chaine de 1' Atlas. Ajoutons que nous avons recu de Ben-Sa'ida, pres de la source de Jougar, a 20 lieues de Tunis, plusieurs fossiles neoco- miens, et entr'autres les Belemnites latus, Terebratula pr&- longaSow., T. Collinaria d'Orb., et Rhynchonella Guerinii d'Orb., qui trahissent 1' existence de 1'etage neocomien jusqu'a Fextremite orientale de 1' Atlas. $ II. Groupe de la craie moyenne. Les divers Stages du groupe de la craie inferieure, dout nous nous sommes occupe dans le paragraphe precedent, se trouvent en general subordonnes les uns aux autres, et paraissent avoir ete deposes dans des conditions de tran- quillite permanente , a en juger par la nature des sedi- ments et par la bonne conservation des fossiles. Si les changements de faunes survenus pendant la longue pe- riodedesiecles, qui a ete necessaire au developpementde chacuned'elles, n'etablissaient des divisions tranchees, on aurait biendes efforts a tenter avantdecreer descoupures naturelles, si toutefois on pouvait esperer d'y parvenir. Apres le depot de 1'etage aptien, des mouvements im- primis & la surface du globe ont change la limite des mers dites cretacees et mis fin a la periode de tranquillite que nous a devoilee 1' etude des etages neocomiens. A des oalcaires ou & des marnes tenues ont succ^d^ des char- riages violents, produits par la revolution qui a separe les deux epoques. Aussi, la base de la craie moyenne est gene"ralemsntoccupeepardes poudingues etpar des gres, dont la couleur verdatre dans quelques comtes de 1'An- gleterre et dans le bassin de Paris a valu a ces gres le nom de gres verts, denomination defectueuse qui a prevalu dans beaucoup de traites elementaires. Examine au point de viie, non pas de sa composition min^ralogique , qui est 45 sans valeur,maisau point des differences de ses faunes, le groupe de la craie moyenne a ete divis6 par nous en sept etages distincts , ,dont nous avons prouve la Constance dans le Nord et le-Sud-Ouest de la France , dans les Pyre- nees, dans la Provence, en Espagne, et nous pouvons ajou- ter aujourd'hui, dans la chalne entiere de 1* Atlas. II y a plus : la description qui va suivre et les catalo- gues paleontologiques annexes a notre texte demontre- ront que le Sud de la province de Constantine , et surtout les cercles de Tebessa et de Batna, peuvent etre conside- res desormais comme la region classiquepourle develop- pement des divers etages de la craie moyenne , ainsi que pour 1'abondance et la conservation des fossiles qu'ils renferment. Lesnombrenses especes dont 1'Afrique va en- richir la science, et dont la recolte est due aun seulob- servateur, manquant du temps necessaire pour se trans- former en pur coll ecteur et ayant a peine effleure les ter- rains qu'il decrit, indiqueront suffisammentles ressources fecondes qu'offriront ces vastes et belles contrees, lors- qu'elles auront ete explorers dans tous leurs replis par les savants et par les naturalistes. Toutefois, malgre" les lacunes que notre travail presentera au point de vue go- graphique, nous osons nous flatter d'avoir etabli la succes- sion des divers etages de la craie sur des arguments assez solides pour ^carter de nous le reproche de l^geret^. No- tre r61e, et il etait deja immense, etait d'avoir dresse la carte d" ensemble , et de laisser a nos successeurs les d6- tails,pleinsd'interetd'ailleurs,des operations qu'on pour- rait appeler cadastrales. Nous admettons done sept etages dans le groupe de la craie moyenne, qui sont les suivants : 1 1'Albien ou le Gaiilt ; 2 le Rhotomagien; 3 le Gardonien ; 4 le Carento- nien; 5 1'Angoumien ; 6 le Mornasien; 7 le Provencien. L'etagealbienoudu gault, quecaracterisentsinettement les Ammonites mamillarisSchloih., A, Beudanti Brong., A. Lyellei Leym., etc., est repandu d'une maniere assez large dans la premiere zone montagneuse de la province de Constantine, ainsi que dans celle d'Alger. Le seul point ou il nous ait ete donne de 1'examiner, dans nos dernieres campagnes, se trouve entre Kenchela et le Hamman. Quand du Ilaimmiu, dont les eaux ont la temperature de 61 degres, on se rend au Kaidat , on s'engage dans un ter- rain creux ouvert au mi- lieu d' argiles rouges mi- cacees A (figure 3) et de poudingues B, dont la puissance est de 20 me- |. g tres environ. Les mate- e riaux les plus communs de ces roches remaniees sont des cailloux de quartz, de gres et de cal- caires noiratres arra- ches aux formations pre- existantes. A cause d'un bombement qui s'est produit sur la route meme,les couches plon- genten sens oppose, sui- vant une ligne anticli- nale, et les marnes se trouvent recouvertes , de chaque c6te , par des calcaires C , d'une cou- leur grisatre, que sur- montent des gres pales, fins, alternants avec des argiles , et qui renfer- ment, entre autres fos- Or, comme cette espece caracterise en Europe les banes les plu.s infe- rieurs de 1'etage rhoto- magien , on doit en de- duire , comme conse- quence naturelle , que les poudingues et les argiles qui sont inferieurs a ce ni- veau representent 1'etage albien. II est vrai que nous n'y avons observe aurun fossile; mais 1'existence pres du 47 Hamman du caleuire & Chama ammonia rend cette opi- nion vraisemblable, et d'autantplus vraisemblable qu'en- tre les banes a Chama et les banes a Pecten as-per, 11 n'y ;i nullement place que pour les assises du gault. Les couches a Pecten asper C et D supportent un ensem- ble alternant de marnes E et F et de calcaires F, dans les- quels on recueille Y Ammonites rhotomagensis Lam., I' A. oariansSow, le Turrilites costatus Lam., YOstrea Overwegi de Buch, qui tous sont speciaux a la partie superieure de 1'etage rhotomagien. Viennent ensuite des calcaires marneux H , recouverts par des marnes grisatres I, renfermant, les premiers, YOs- trea carinata Lam. , YOstrea flabellata d'Orb., et les se- conds, 1' Inoceramns problematicus , avec une foule d'espe- ces nouveiles que nous ferons connaitre en leur lieu. Ces deux dernieres assises representent 1'etage carentonien. C'est dans les marnes I que se trouve le Ceratites Four- neli Coq. Les etages angoumien et provencien, designes par la lettre J, sont engeneral formes d'un calcaire jaunatre, dis- pose en banes epais et bien regie's, et contenant, mais a des niveaux differents, le Radiolites cornu-pastoris Bayle, et les Hippurites organisans Montf. et H. cornu-vaccinum Bronn. Nous ne mentionnons ici qne pour memoire les marnes grisatres K, avec Micraster brevis Desor, que traverse 1'Oued-Bourgal, et que Ton voit recouvertes, au Djebel- Kallen,_par des banes tres-puissants de poudingues cal- caires disposes en plateaux et appartenant a la formation tertiaire. Nous aurons occasion, en traitant du group e de la craie superieure , de signaler 1'importance qu'acquierent "les banes a Micraster brevis dans le Sud de la province de Constantine. Le temps nous a manque pour chercher !'- quivalent des gres d'Uchaux ou 1'etage mornasien, entre les etages angoumien et provencien. Sa place y est certai- nement remplie, car les fossiles que nous a communique's M. Marcout, officier des Bureaux arabes, nous indi- quaient son existence d'une maniere sure. Mon intention etaitbien de m'engager dans le coeur de 48 1'Auress par son revers septentrional, dont les montagnes tie Kenchela doivent etre considerees eomme une dpen- dance naturelle; mais mon itine'raire etle goum du com- mandant superieur de T6bessa, qui m'attendaient au pied duTafrent , me ramenaient vers les confins de laTunisie. Mes regrets etaient d'ailleurs temperes par la possession de beaucoup de fossiles provenant de cette chaine impo- sante, et dont j'avais recueilli les analogues a profusion dans les environs de Batna et de Tenoukla. Pourne pas intervertirl'ordre denotre description que nous subordonnons a celui d'apres lequel les terrains se trouvent superposes, nous conduirons nos lecteurs dans le territoire de T6bessa. Te"bessa est, sans contredit, une des villes les plus cu- rieuses de 1'Algerie. Defendue par des murailles fort e"pais- ses et fort e"leve"es que flanquent seize tours carries , rem- plie de monuments antiques, dans lesquels respirent encore 1'art grec et la grandeur romaine, arrose"e par des sources limpides qui s'echappent atravers des jardins ou les noyers, les figuiers, le grenadier, le jujubier, la vigne croissent a 1'envi les uns des autres et rappellent a 1'Euro- peen les regions les plus favorisees du midi de 1'Europe, cette ville semble etre appelee, dans un avenir rappro- che", a des destinies magnifiques, a devenir 1* entrepot oblige des laines et des marchandises que la Tunisie, dont elle n'est eloignee que de quelques kilometres, expdie a la France par Constantine et Stora, et des produits ouvrs qu'elle reclame a son tour a 1'industrie francaise. De hau- tes montagnes qui se courbent en cirque , et au pid des- quelles elle est placee, la ceignent de toutes parts et ne lui laissent d'issue facile que la plaine ouverte vers le Nord, a travers laquelle s'echappent les eaux qui vont grossir 1'Oued-Mellegue , un des affluents les plus consi- derables de la Medjerdah. Parmi les chaines de montagnes qui viennents'intercep- ter a Te"bessa, on doit citer en premiere ligne le Djebel- Doukkan, dont toutes les eaux se deversent dans le Sa- hara, et qui, depuis les Braarcha jusqu'au-dessus de Refana, forme , sous divers noms , un chainon regulierement di- rig du N.-O. au'S.-E., en conservant une altitude moyenno - 49 de 1 ,500 i\ 1 ,600 metres. A partir de ce dernier point, il se coude brusquement a angle droit et se prolonge jus- qu'au dela d'Youk's, ou il se frange engolfes et enpromon- toires de 1' aspect le plus sauvage et le plus pittoresque. Une faille puissante a separe le Doukkan du Djebel-Enoiiel, qui se trouve rejete plus vers 1'Est, et forme , avec le Dje- bel-Bou-Rouman , le Djebel-Osmor, le Djebel-Zebissa, le Djebel-el-Berika, le Djebel-el-Lamba, une chaine dirigee comme le Doukkan , qui se trouve ainsi continue fort en avant dans la Tunisie, malgre son rejet et sa rupture pres d'Ain-Hadjar. Les Remains avaient utilise ce point de de- chirure pour y f air e passer une route payee, conservee en- core sur beaucoup de points, et designee aujourd'hui par les Arabes, sous le nom de Trik-Karretta. Cette route met- tait en communication Tebessa avec les autres villes de 1'Est. Sans cette faille, le Doukkan n'aurait presente au- cune issue praticable aux voitures. Enfin, au Nord de Te- bessa, il se reforme une autre chaine, dont le Djebel-Dir, qui, suivant les mesures de M.Moll, chef du genie du Cer- cle, atteint 1'altitude de 1 ,625 metres , devient tete de co- lonne et s'enfonce dans la Tunisie, en suivant touj ours la direction N.-O.-S.-E., et en passant par Djebel-Bou-Rebaia, Calaa-es-Senam , le Djebel-Kifen-el-Heoud et les monta- gnes du Kef. Le Dir est relie au systeme de Djebel-el-Be- rika et par consequent a celui de Beccaria etd'Osmor, par Djebel-Gourai, qui complete le cirque ferm6 dont Tebessa est le centre. Cette reconnaissance orographique terminee, il ne res- tait plus qu'a decouvrir les systemes geologiques qui avaient concouru a la formation de ces montagnes. Pour y proceder avec plus d'ordre , il etait convenable de choisir, comme point de depart, les lignes de plus grande depression. Or, comme Tebessa est adossee a une barre montagneuse, dont les couches plongent toutes vers le N.-O., c'etait evidemment dans une direction diame~tra- lement opposee qu'il fallait porter ses investigations , et dans cette intention, apres avoir contourne les bords franges qui dominentlaplaine jusqu'alaville romaine de Beccaria, nous avons suivila route romaine tracee dans la depression deTenouklaet qui conduit en Tunisie par un col. 50 On marche alors dans une gorge profondement ravine , bornee a 1'Est par les montagnes calcaires de Beccaria et de Bou-Rouman, et a 1'Ouest, par une serie de pics den- 5 go teles d'une forme ? '2 ; tres -bardie, dont le plus eleve , le Djebel-Osmor, est a 1380 metres 'au- dessus du niveau delameret domine Iaplainede500me- J^ tres environ. f s ~ On pouvait croire ^ ~ que les marnes A t, \ || (figure 4), dans les- g p * ' quelles est creus6 jf*~ le cbemin, recou- | vrentnormalement | les calcaires H du ? Djebel-Rouman; mais en examinant les points de con- tact, il est facile de s'assurer que ceux- ci sont beaucoup plus rccents , et qu'une faille les a plaques centre les marnes. II ne res- tart done, pour 6ta- blir la s6rie des coucbes , qu'a re- monter les escar- pements d'apres une ligne perpen- diculaire a leur di- rection, et de re- joindre Tebessa par le Djebel-Osmor. Cette operation n'est 51 guere praticable le premier jour que Ton met le pied dans ces regions fortunees; les fossiles se presentent si abon- dants et si bien conserve's que 1'ceil ebloui ne voit que les fossiles et se preoccupe mediocrement de la place qu'ils occupent. Le vallon deTenouklaest, enefifet, lalocalite la plus riche que je connaisse en restes organises ; on en jugera par le nombre d'especes nouvelles qu'elle m'a fournies. Donnons d'abord les details de la coupe qui va nous presenter la succession de tous les etages de la craie moyenne, depuis le rhotomagien jusqu'au provencien. On traverse en procedant du bas en haut : 1 Un ensemble de marnes argileuses grises A, delita- bles et traversees par des veines de calcaire spathique; on y rencontre bien quelques fossiles , mais ils sont inde"ter- ninables. Un fragment d' Ammonite m'a paru se rapporter & I' A. Mayori d'Orb., ou a I' A. latidorsatus Michelin. 2 Un systeme tres-puissant de calcaires fuligineux a cassure vive, alternant avec des argiles grises se de"com- posant en gros rognons ovo'ides vers les points de contact avec les marnes, et coupes dans tous les sens par de pro- fonds ravins qui en rendentleparcours difficile et penible. C'est la partie de 1'etage rhotomagien fossilifere par ex- cellence. Voici la liste des especes que j'y ai recueillies : Belemnites ultimus d'Orb., Ammonites Mantellii Sow., .4. rhotornagensis Lam., A. varians Sow., Nautilus Mermeti Coq. , Scaphites cequalis Sow., Turrilites costatus Lam., T- Scheuchzerianus Bosc, T. le&vigatus Coq. , T. Tevesthen- sis Coq.-, Turitella nermee/brmisCoq., T. TenouklensisCoq., T. difficilis d'Orb., Fusus Villei Coq., F. incertus Coq., Pte- recera Peinii Coq. , P. Dutregei Coq. , Rostellaria Mosvusi Coq. , Pholadomya Molli Coq. , Mactra Didonis Coq. , Arco- pagia depressa Coq., Lavignon Baylei Coq., Venus Cleopa- tra Coq., V. Dutrugei Coq., F. Fatima Coq., V. Forge- molli Coq., V. Mauritanica Coq., V. Mouses Coq., V. Rey- nesi Coq. , V. rhotomagensis d'Orb. , Astarte amygdala Coq., A. cardiniformis Coq., A. Delettrei Coq., A. Gabce Coq., A. lacryma Coq. , A. punica Coq., Crassatella afri- cana Coq., C. Baudeti Coq., C.PictetiCoq., C.pusilla Coq., 52 C. Tenouklensis Coq. , C. trapezoidalis Coq. , Cypricardia Thersites Coq., Trigonia crenulata Lam., T. distans Coq., LucinaMasyl&aCoq., Corbis Tevesthensis Coq., C.rotundata d'Orb., Isocardia Mcsvusi Coq., Cardium algirum Coq., C. Baudeti Coq., C. Desvauxi, Coq., C.hillanum Sow., C. Pla- tonis Coq., C. punicum Coq., C. regulare Coq., C. Saporta Coq., C. triangulare Coq., Unicardium Matheroni Coq., tf. Micipsffi Coq. , Isocardia aquilina Coq. , I. Getulina Coq., /. neglecta Coq., I.NumidaCoq.;Nucula cretaceaCoq., Area Delettrei Coq., ^4. Favrei Coq., vl. parallela Coq., ^1. Teves- thensis Coq., 1. Mailleana d'Orb., 4. TrigeriCoq., Lima clypeiformis d'Orb., Avicula anomala Sow., 4. Delettrei Coq. , d. producta Coq. , .4. Tenouklensis Coq. , Pecten Des- vauxi Coq., P. Tenouklensis Coq., Janiratricostata Coq., J. Dutrugei, Coq., Plicatula Fourneli Coq., Ostrea Delettrei Coq., 0. Syphax Coq., 0. Overwegi de Buch, 0. auressen- sis Coq., 0. 5enaci Coq., Gervilia ala Coq., etc. Cette enumeration de fossiles suffit, independamment des especes nouvelles, pour faire reconnaitre dans les calcaires et les marnes qui les contiennent, 1'equivalent des couches de S te -Catherine pres de Rouen ounotre etage rhotomagien. Ce que cette faune offre de remarquable , c'est la quantite prodigieuse d'hultres qu'elle renferme. On suit les calcaires rhotomagiens jusqu'en Tunisie; car dans une razzia exe"cute"e, sous son commandement chez les Frechis, M. Delettre a recueilli, l'anne"e derniere, dans cette tribu, I' Ostrea Syphax. 3 En remontant vers Djebel-Osmor on trouve , au-des- dessus des assises precedentes , un second systeme de calcaires C, que ses caracteres exte"rieurs permettent de distinguer difficilement de celui qui le supporte. Ce sont toujours des alternances de calcaires et de marnes gri- satres ; mais on n'y observe plus les memes fossiles ; aux Ostrea Syphax , Overwegi et Delettrei ont succede d'autres especes d'huitres , parmi lesquelles on remarque les Os- trea flabellata d'Orb., 0. carinata Lam. , 0. Baylei Gue- ranger, O.vesiculosa, puis \QsNautilustriangularis Montf., Pterodonta inflata d'Orb. , Cardita Beuquei Coq. , C. De- lettrei Coq. , C. Forgemolli Coq. , C. Nicaisei Coq. , Trigo- nia auressensis Coq. , Globiconcha ponderosa Coq. , Trochus 53 Desjardini Coq. , Epiaster Heberti Coq. , Hemiaster Des- vauxiCoq., Valuta Guerangeri d'Orb., Terebratula bipli- cata Def. , Aspidiscus cristatus Edw. et Haime. II n'etait pas sans interet pour moi de retrouver dans ces calcaires, et dans 1'ordre voulu, mon etage carento- nien avec les fossiles les plus caracteristiques du depar- tement de la Charente. 4 Vient ensuite un sous-6tage entierement marneux D , peu riche en fossiles. 5 Enfin , comme completant 1'etage carentonien , des calcaires marneux F, bleuatres , feuillete"s , formant corni- che au-dessus de la source (Am) Tenoukla , aupieddu Dje- hel-Hadjar-Sefra, et rempli d'Inoceramus problematicus, Or, on sait que dans la Charente et dans les Basses-Alpes cette espece est constamment superieure aux banes a Ostrea columba, ou que du moins, cette Ostrea expire acet horizon. Une fois bien renseigne sur la valeur des faunes que je passais successivement en revue, et voyant que jusqu'a Tebessa les banes se superposaient avec regularity, il ne me fut point difficile d'annoncer a 1'avance les resultats des investigations qu'il me restait a faire, et je me rap- pelle encore la surprise qu'e"prouverent les officiers qui m'accompagnaient, enverifiant sur place la verite de mes previsions. Des Arabes m'eussent pris pour un sorcier. 6 Au-dessus des marnes a Inocerames surgissent de grandes masses d'un calcaire compacte F, dispose en banes epais et formant le piton d'Osmor, (mot qui, en arabe, signifie pain de sucre.) En suivant un ravin profond qui se detache des flancs de cette montagne et qui a en- tame vivement les couches, on suit la succession des nombreuses assises dont ce systeme est constitue" et dont le detail, puisqu'il ne touche qu'ala petrographie , serait ici sans interet. Deux assises out fixe plus particuliere- ment mon attention; 1'une consistait en un marbre rou- geatre , formant des banes tres-epais et remplis de Ra- diolites lumbricalisd'Orlo., 1'autre, contigue, en un calcaire grisatre , a cassure lithographique et litt^ralement petri de Radiolites cornu-pastoris. Je ne pouvais etre mieux servi par les circonstances. Je retrouvais done, sous le 54 meridien de Tebessa, mon etage angoumien, commeje 1'avais retrouve dans le midi de la France , place au me'me niveau geologique et renfermant les memes especes de Rudistes. 7 En descendant sur Te~bessa, et dans le voisinage des Fours a chaux construits par le genie militaire pour le service de la place, je voyais succeder aux calcaires an- goumiens , un systeme tres-developpe de marnes grises G, formant des depressions bien marquees, des especes de larges fosses au milieu des calcaires solides. Ces mar- nes s'eboulent avec facilit6 et contiennent une quantite tres-considerable de fossiles dont le plus grand nombre se retrouve a Uchaux. C'e"tait effectivementlal'equivalent des gres d'Uchaux et leur place. On va en juger par les fossiles suivants : Ammonites papalis d'Orb. , A. Deverianus d'Orb., A. Re- quieni d'Orb. , Area Matheroni d'Orb. , Cardium guttiferum Math. , Trigonia scabra Lam. , Fusus Requieni d'Orb. Parmi les especes nouvelles je citerai : Rostellaria su- turalis Coq. , Rostellaria sepulta Coq. , R. Bekariensis Coq., Fusus Tevesthensis Coq. , F. strangulatus Coq. , F. Julieni Coq., Strombus numidus Coq., 5. cariniferus Coq., Otos- toma Fourneli Coq. , Bulla Tevesthensis Coq, , Buccinum cretaceum Coq. , Natica elatior Coq. , ./V. e&quiaxis Coq. , N. Gervaisi Coq. , Turritella leoperdites Coq., T. pustulifera Coq. , Pholadomya Darrassi Coq., Mytilus indifferens Coq., Avicula gravida ^^ Coq. , A. atra Coq. , A. Osmorensis Coq., A. PomeliCoq.,TellinaparallelaCoq., Venus DelettreiCoq., V. Desvauxi Coq. , V. Cherbonneaui Coq. , V. Saporta Coq., Lima Grenieri Coq. , Periaster Fourneli Desor, Holectypus turonensis Desor, Holaster Desclozeauxi Coq. Voil& done une faune remarquable,placee entre les cal- caires a Radiolites cornu-pastoris et R. lumbricalis d'un c6t4 et les calcaires a Hippurites cornu-vaccinum et or- ganisans de 1'autre , c'est-a-dire, entre les etages angou- mien et provencien , qui , dans le midi de la France et en Afrique , est speciale et n'offre aucune espece com- mune avec celles des etages contigus. II y a lieu certaine- ment a etablir en sa faveur une separation que rendent necessaire les lois de la superposition et celles de la pa- - 55 le"ontologie. Mon intention e"tait de proposer, pour Les couches qui la renferment, le nom d'etage Tevesthien qui eut rappele 1'antique ville de Tebessa, ou elles sont si hien representees ; mais j'ai craint qu'on n'elevat des re- damations centre cette denomination, a cause de la dif- ficulte , pour ne pas dire 1'impossibilite pour la generalite des geologues , de pouvoir etudier la localite" type qui avait motive" sa creation. Afin d'echapper a cet inconve"- nient, et remarquant que les gres d'Uchaux et de Mornas, dans le departement de Vaucluse , ne sont pas moins ce"- lebres dans 1'histoire de la geologic que le gisement de Tebessa le sera un jour, j'ai prefere choisir le nom de Mor- nasien pour indiquer notre etage nouveau, qui prend ainsi place entre 1'etage angoumien (horizon du Radiolites cornu-pastoris] et l'e*tage provencien (horizon de YHippu- rites cornu-vaccinum.) 8 La serie du groupe de la craie moyenne est terminee, dans la region que nous decrivons , par des banes tres- puissants d'un calcaire sans marnes H , d'une couleur ocrace~e , due a des infiltrations de fer hydrate qui a pe"- netre la masse sous forme de trainees irregulieres. Ce calcaire a ete exploit^ sur une vaste echelle par les Ro- mains et a fourni la presque totalite des materiaux qui figurent dans les constructions de Tebessa antique et de Tebessa du Bas-Empire. Le sol, atrois kilometres au- tour de la ville , est litteralement couvert de pierres de taille, que le genie militairen'aeu que la peine dede*placer, pour construire ses enceintes fortifiers , ses casernes et ses e"tablissements militaires. On voit encore dans les ravins sans eau qui depecent les flancs septentrionaux du Djebel-Osmor et qui 4tablis- sent une ligne de separation tranche"e entre la montagne proprement dite et la plaine , on voit encore , disons- nous , les carrieres d'ou sont sortis un nombre si prodi- gieux de blocs. Les anciens ont utilise avec beaucoup d'habilete la disposition des banes calcaires au-dessus des marnes de 1'etage mornasien , en attaquant la partie des escarpements qui faisait saillie, et en precipitant dans les ravins les blocs detaches. C'est dans les calcaires ocraces qu'on recueille les Hippurites organisans et H. \ 56 cornu-vaccinum; nous y avons decouvert, en outre, une Caprina nouvelle , ( C. Matheroni Coq.j C'est done 1'^tage provencien. La plaine est occupee par les argiles de 1'etage santo- nien; mais comme le sol est transformo en steppes, sous lesquels toute roche disparalt, il est impossible de se renseigner sur la maniere dont les couches s'y trouvent disposees. Nous avons a faire observer aussi , qui pour ne pas donner a la coupe represented par la figure 4, des proportions trop etendues et que ne comportait pas la justification de la page, nous avons exagere" 1'inclinaison des couches, et omis d'indiquer , dans les environs de Te"bessa meme , un raplatissement des couches de 1'etage provencien H , grace auquel 1'etage mornasien G affleure au-dessous de la Zaouia de la peuplade negre , ainsi que dans quelques coteaux que 1'on traverse pour se rendre a Refana. Si les grandes discussions qui ont retenti a la Societe geologique de France, a la suite de la classification nou- velle que nous avons proposed pour les Stages de la craie moyenne et de la craie superieure, n'avaient trouve sur le sol frangais tous les elements d'une solution desirable , nous aurions pu invoquer , al'appui de notre opinion, la coupe remarquable que nous avons trace" e des environs de Tebessaetdanslaquelle nous voyons alignes dans le meme ordre qu'en Europe , les divers termes d'une formation importante , autant par son extension geographique que par les faunes variees qu'elle presente. II etait curieux surtout de constater , jusque dans le Desert me"me du Sa- hara la presence des Rudistes qui ont imprime a la craie du midi de 1'Europe cette physionomie particuliere qui en rend 1' etude si interessante. En suivant le chemin remain nomme Trik-Karetta , c'est-a-dire, en se dirigeant droit vers le Sud, on marche constamment sur le revers du Djebel-Osmor , et le plus souvent sur 1'etage provencien , et quand celui-ci est de- nude, sur 1'etage mornasien. Cependant les premiers mamelons que Ton traverse, avant d'atteindre 1'Oued- Refana, sont occupes par des marnes et des calcaires ar- gileux C (fig. 5) , qui ne contiennent plus aucun fossile 57 - de la craie moyenne , mais bien des especes qui caracte- risent en Europe la base de la craie superieure , telles que les Micraster brevis Desor. , Ostrea santonensis d'Orb. , 0. proboscidea d'Archiac, Ostrea spinosa Coq. , Janira qua- dricostata d'Orb., etc., et qui sont si communes dans C A A. Etage mornasien. B. Etage provencien. C. Etage santonien. 1'etage santonien de Villedieu, de laTouraine, de la Cha- rente et de la Provence. On passe de ces marnes sur d'au- tres marnes A de meme couleur , mais remplies de fossiles differ ents, et appartenant en totalite a la faune de 1'etage mornasien, que nous avons deja fait connaitre , tels que : Ammonites Requieni, A. Deverioe, Periaster Fourneli. Au- dessus on atteint les calcaires ferrugineux ocraces B, avec Hippurites cornu-vaccinum, enfin les memes marnes san- toniennes C, que nous avons rencontrees en premier lieu. Une faille, dirigee N. S. , a etabli une denivellation qui a exhausse sensiblement les etages A et B de la craie moyenne et laisse 4 un niveau plus bas les couches san- toniennes C , qui naturellement , de 1'autre c6te de la faille, occupent une position plus e"levee. Les Romains d'ailleurs ont eu de la peine a faire passer leur route sur le versant forme" par le calcaire provencien, dans lequel on retrouve encore les ornieres des roues de leurs chars profondement creus^es dans le roc. J'avoue que je ne fus pas mediocrement etonne, quand je me livrais a la recher- che des fossiles , de voir des especes franchement santo- niennes se melanger dans mon sac avec des especes de la craie moyenne et qui semblaient avoir, les unes et les au- 58 tres , un habitat commun , c'est-a-dire , des marnes de meme composition, de meme aspect et dontrien, a la sur- face nepouvait faire soupgonnerune date differente ; mais cette promiscuity de fossiles e"tait un fait trop anormal , trop contraire aux lois de leur distribution dans le sein des couches pour ne pas 6veiller mon attention et me mettre en garde contre 1'illusion trompeuse qui s'offrait a mes yeux. La recherche et la decouverte de la faille me fournirent la clef de la solution, et la difficulte s'evanouit. Le Trik-Karretta me presenta bien , comme la monta- gne des Cornes a M. d'Archiac, les calcaires a Hippurites entre deux niveaux d'echinides, mais je me gardaibien d'en conclure a une recurrence de faunes. II n'y avait qu'a s'assurer que les banes places en dega de la faille etaient simplement plaque's contre les calcaires a Rudis- tes , tandis que les autres se montraient reposant sur leur base naturelle , pour echapper a toute fausse interpreta- tion. II est, d'ailleurs , fort heureux que M. Reynes , dans les Etudes qu'il vient de publier sur le Synchronisme et la Delimitation des terrains cretaces du Sud-Est de la France (1), soit arrive", pour 1'anomalie signalee dans 1'Aude , a des r^sultats contraires a ceux admis par M. d'Archiac , et a demontrer que , dans ce departement comme ailleurs , il n'existe qu'un seul horizon d'Hippuri- tes cornu-vaccinum et un seul horizon de Micraster brevis. Je dis heureux, car la confiance qui est due aux me"tho- des paleontologiques se trouverait affaiblie par des ob- servations erronees, si elles n'etaient pas relevees de suite. On peut suivre 1'etageprovencien, que son ossature so- lide fait si bien reconnaitre de loin, jusqu'au dela du Djebel-EnoiieT^ ou commence la chaine du Doukkan pro- prement dite ; au-dessous de 1'Ain-Hadjar, il se coude brusquement a angle droit, suit la direction E.-O. , et vient se Her au Djebel-Bou-Rouman, qui lui-meme se ra- mifie au-dessus de Beccaria, jusque dans la Tunisie. L' antique basilique de Tebessa possede un grand as- sortiment de marbres et de granites, mis en ceuvre pour I'ornementation de cemagnifique edifice. Parmi ces mar- (1) Memoires de laSoci6te d'Emulation de la Provence, t. i, p. 96. 89 bres, presque tous de provenance exotique, on remarque frequemment une variete" a fond rouge , traversed dans tous les sens par des bandes paralleles blanchatres. Ces bandes ne sont autre chose que le test cristallin de la JRa- diolites lumbricalis t et le fond rouge, le ciment qui les unit. Les carrieres d'ou provient cette variete existent au- dessous de Trik-Karretta , et occupent la mme position que les calcaires rouges analogues a R. lumbricalis que nous avons signales au-dessous d'Osmor. A part la couleur et la texture de la roche, on peut dire que ce singulier Rudiste est aussi repandu dans les mon- tagnes de Tebessa que dans les coteaux d'Angouleme. Seulement, en Afrique, il constitue un marbre, tandis que dans la Charente il constitue une pierre de taille. Le Djebel-Enoiiel formant le cap le plus meridional de a craie moyenne , et les terrains qui le rQcouvrent appar- tenant, jusqu'au Sahara, & la craie superieure et aux formations tertiaires , c'est vers le Nord qu'il fallait ten- dre pour en finir avec elle. La coupe (fig. 4) que nous avons donnee du de'file de Te"noukla nous a mis en face d'une faille qui separe net- tementle systemeduDjebel-Osmordeceluidu Djebel-Bou- Rouman. Le diagramme represente par la fig. 6, et qui est trace du Djebel-Tesbent jusqu'en Tunisie , indique tres- clairement les perturbations apporte'es par la faille, ainsi que les relations des divers etages de la craie moyenne et de la craie superieure. Lorsqu'on franchit les cretes du Bou-Rouman par la gorge de Tenoukla, on marche d'a- bord sur les couches a Hippurites organisans D ; puis , en descendant sur Beccaria, on passe successivement en re- vue les etages mornasien et angoumien C , carentonien B et rhotomagien A. Une fois arrive a la naissance de la plaine qui vient se fermer a Beccaria me'me , on voit les terrains se courber en forme de voute; de sorte qu'en gravissant les escarpements qui sont opposes a ceux du Bou-Rouman, on rencontre, mais dans unordre ascendant, la me'ine serie de couches que Ton a deja traversees. Comme les fossiles qui caracterisent ces etages sont les memes que ceux que nous avons de"jafait connaitre, il 60 deviendrait inutile d'en faire ici une nouvelle enumera- tion. Au nord de _ Tebessa s'eleve I la montagne du g Dir, compose'e, | comme celle de | Doukkan qui se > dresse au Sud, 3 a sa base, par I les etages de la I craie supe"rieure C etD(fig. 7), et 1 a, son sommet, s par les etages | suessonien et | nummulitique E | et F. L'Oued- Chabro coulje d dans une plaine | qui se" pare lesys- & teme du Dir d'un i autre systeme de s montagnes qui , ^ vers 1'Ouest, se * J soude avec le ST . Doukkan par les 111 Djebel-Bel-Kelif, u f| Djebel-Haloufa , g|S, Djebel-Gouriga |aj et Youk's. < f* : | Une seconde | \ 2 chaine , forte- <||' ment accidentee ^ a et h^rissee de pics, court pa- o rail element au plateau du Dir, vient former le Djebel-Zeitoun, dans le cceur mme des Ouled-Yava-Ben-Thaleb , et domine la rive droite de 1'Oued-Chabro jusque dans la plaine du Tarf. L'etage provencien B constitue les cretes de .cette chaine qui supporte la craie superieure du Dir, de la meme maniere que le Djeb- el-Enoiiel supporte la craie superieure duDjebel-Douk- kan. line faille, [en face d'Oued - Chabro , coupe brusquement les couches et fait butter centre son pied les marnes C a Micras- ter brevis. La serie normale se succede dans le Djebel- Bel-Kelif, qui est un centre de bombement, et qui, vu deTebessa, sollicite vive- ment le regard , a cause de I'ecartelement de ses cre- tes. Les calcaires proven- ciens eprouvent une deu- xieme inflexion dans leur prolongement vers Youk's, ou 1'etage santonien C se montre reconvert par les calcaires campaniens D. Si le Djebel-Bel-Kelif, surnomme par les Tebes- siens le Chapeau-du- Gen- darme, offre dans 1'abrupte qui fait face au Sud une physionomie si pittores- que , il est loin de conser- ver cet aspect dans le sens de son inclinaison. II se join-t vers le Nord avec le Djebel-Aichiour (fig. 8), dont les couches se relevent et forment abrupte dans un sens inverse. L'intervalle est occupe par les marnes santoniennes qui forment la base de Djebel-Haloufa. 62 Enfin, une coupe trace"e du Bel-K61if & Kerkoud-el-Dir, FIGURE 8. Dj.AIchiour. Bel-K tention des geologues et 1 jr qui a fourni a ce savant une quantite conside- rable de fossiles qui sont : Periaster Fourneli Desor, Holectypus seria- 23 ^ lis~Desh.,OtostomaFour- |Q neli Coq., Pterodontasub- i I elongata Coq., Phymo- fl soma Delamarrei Desor., E I Ceratites Fourneli Coq., -p-^ Turritella pustulifera \ g- Coq. , Trigonta scabra '^p Lam. C'est, comme on le 1 1 voit , la faune de 1'etage | ^ mornasien. Mais la par- J | ticularit^ int^ressante |l qu'offre ce gisement est | la presence de couches | de gypse blanchatre , saccharoide ou lamel- ll >s S.S (1) Richesse rain^rale de 1'Algerie T. i, p. 296. 68 laire bien r^glees et alternant avec les marnes et les cal- eaires de l'6tage mornasien. Ce fait, au surplus, se repro- duit sur d'autres points et a divers niveaux de la forma- tion cretacee. C'est au-dessus de ce systeme, danslamon- tagne de Maafa, qu'on observe 1' equivalent de la craie de Meudon , caracterisee par 1' Ostrea vesicularis Lam. L' oasis de Biskr'a devait nous mettre de nouveau en face, et pour la derniere fois, avec la craie moyenne. La chalne de 1'Auress proprement dite finit, a 1'Ouest, a l'Oued-el-Kantr'a , et a ses pieds s'etend la vaste plaine d'El-Outaya. qui n'est eleve~e que de 256 metres au-dessus du niveau de la mer, et que separe du Sahara la ramifica- tion montagneuse de Srah M'ta Chicha,un des contre-forts occidentaux de 1'Auress , ramification qui se continue bien au-dela de Zaatcha, et separe franchement le Tell du Desert. On franchit ce dernier obstacle par le col de Sfa sur lequel on aperc,oit encore les armatures d'un telegra- phe aerien (Fig. 11). Le Fort St-Germain est bati sur une bosse a peine sail- lante d'un calcaire grisatre A, & cassure esquileuse, dont les banes sont incline's de 70 degre"s vers le Nord. On y avait ouvert une carriere pour le service des construc- tions militaires. Les fossiles y sont tres-rares ; cependant j'ai e"te assez heureux pour y decouvrir le Radiolites tornu- pastoris. Les recherch.es au surplus ne pouvaient porter que sur quelques metres carres ; car au-dela de la car- riere, on etait en plein dans les steppes sahariens , et au Nord, dans des argiles et des poudingues tertiaires. Apres avoir de"passe" le monticule qui s'etend au pied du col, et a mesure qu'on gravit les premieres pentes qui condui- sent au Telegraphe de Sfa, les calcaires secondaires s'af- franchissent du manteau dont ils sont reconverts en par- tie, eton marche dans des calcaires jaunatres, alternant avec des marnes grises, avec Avicula atra Coq. ,, Venus De- lettrei Coq., Phymosoma Delamarrei Desor, Pseudodiadema BatnensisCoq., Natica Gervaisi Coq., et beaucoup d'autres fossiles empates dans la roche et que jen'avais pas le temps de degager. Maiscette recolte me suffisait pour m'indiquer au Fort-St-Germain , 1'^tage angoumien, et dans les calcaires jaunatresl'etage mornasien. Aii dessus se montraient des calcaires jaunatres ou rougeatres C , en couches tres-epaisses et bien reglees, dans lesquels j'avais la satisfaction de recueillir les Ne- rinea subffiqualis d'Orb., N. Parisii Coq. , N. gemmifera Coq. (espece que je retrouvais en Provence a mon retour d'Afrique), Strombus Mermeti Coq., Spheerulites Sauvagesii Bayle, S. Desmoulinsii Bayle, Ostrea Mermeti Coq., 0. Bis- karensis Coq., Venus Nail Coq., Astarte Saharensis Coq., Tellina parallela et des polypiers speciaux a la faune de 1'etage provencien duinidi de la France. Quant aux cal- caires dolomitiques D , aux calcaires compactes E , aux calcaires marneux F , aux calcaires brechiformes G, ocra- ces compactes, qui forment, au-dessus de 1'etage pro- vencien C, un systeme fort puissant et independant, le- quel couronne les sommites de Djebel Bourzel et de Dje- bel Bou-Mangous, comme nous n'avons pu reussir a y decouvrir un seul fossile, nous ne savons qu'en faire. Ce- pendant j'ai recueilli a la naissance de la plaine d'El-Ou- tayaetaupied duDjebel-Bourzel, un 4chantillon de cal- caire, mais non en place, rempli de Nummulites. Evidem- ment la piece n'etait pas roulee, car elle conservait la vi- vacit6 de ses angles et de ses aretes. Cette rencontre me FIGDRE 11 bis. l>j. Bourzel. Fort St-Germain. Bisk'ra. A- Etage angoumien. B. Etage mornasien. C. Etage provencien. D. Bane de gypse subordonn6. - E. Calcaire compacte. - F. Argiles. - G. Sables. - H. Poudmgues tertiaires. fait supposer que cette partie montagneuse ducol de Sfa pourrait appartenir a la formation nummulique. Mais, je 70 le repete, deux heures de recherches pour trouver le gi- sement des Nummulites, sont demeurees completement infructueuses. II existe peu de contrees aussi riches en gypse que 1'Afrique septentrionale : on en trouve pour ainsi dire a chaque pas et dans toutes les positions. Nous avons deja eu 1'occasion d'en signaler un amas enclave dans 1'ooli- the inferieure des environs de Batna. La montagne de Bourzel en contient aussi un bane subordonne, comme 1'indique la Fig. 11 bis. II consiste en une roche D formee de sulfate de chaux grisatre , grenu , et souillee de beau- coup d'argile. Sa puissance ne depasse pas m , 70. II est intercale" au milieu de 1'etage provencien C, caracterise par les Sphesrulites Desmoulinsi et S. Sauvagesii , et rien n'indique qu'il soit le resultat d'une reaction metamor- phique. Le temps m'a manque aussi pour visiter une localite qu'on m'avait signaled comme e"tant tres-riche en fossiles, chez les Beni-Ferrah, dans la vallee d' Ain-Chabro , a 1 kilometres a 1'E. du Caravanserail d'El-Outaya. Comme cette vallee est de"j& dansl'Auress, et que les nombreux fossiles , qui m'ont ete montres de cette chaine, sont les memes que ceux des environs de Batna, j'incline a penser que les Beni-Ferrah sont occupe"s par l'e"tage rhotoma- gien. Je devais cette indication aux geologues que leur bonne fortune conduira dans ce veritable Eldorado. FIGURE 12. Sahara. Dj. Pomangous A C B A. Etage angoumien. B. Etage mornasien. C. Plaine sableuse. D. Sahara. La fig. 12 represente une coupe prise a 800 metres du Fort Saint-Germain , pres de 1'Oasis Beni-Morah. Les pi- tons jumeaux A sont le prolongement des calcaires an- goumiens que nous avons cite" s a la porte me'me du Fort , 1\ et, comme eux, ils renferment le Radioiitescornu-pastoris. Par suite du bombement que montre le diagramme et de la rupture de la partie superieure de lavoute, les couches plongent en sens oppose sous un angle de 65 a 70 degrs. Ces pitons appartiennent a une chaine detachee du massif principal, avec lequel elle fmitpar se confondre, apres un parcours independant de 10 a 12 kilometres. L'intervalle compris entre cette chaine et la chaine principale B est une plaine occupee par des sables mouvants et qui don- nent naissance a des dunes singulierement etalees. FIGURE 13. D b" A A b' C A. Calcaire angoumien. C. Plaine sabloneuse. B. Dunes de sables. D. Sahara Lorsque le vent souffle de la montagne , le sable de la plaine C estemporte et poussecontre les flancs de lamon- tagne; il prend la disposition indiquee par b'. Une se- conde impulsion lui fait franchir le premier sommet et se rassembler dans la gorge B. La, les memes agents lui font depasser le second sommet, d'ou il sere~pand, apres cette seconde etape, jusque dans le Desert. Mes excursions dans les environs de Biskr'a m'avaient mis en possession de documents precieux sur la consti- tution des montagnes qui plongent dans le Sahara. La craie moyenne qui, au Djebel-Cheliah, atteignait la hauteur de 231 2 metres, descendait, sous le col de Sfa, a 75 metres, et presentait, sur tous les points ou il devenait possible de 1'atteindre , des caracteres constants d'uniformite". II semble done qu'il n'y aurait plus qu'a resumer ces carac- teres , montrer leurs rapports avec la craie moyenne du Nord de la province ; mais les environs de Constantine nous r^servaient des surprises inattendues. La geologic du Rocher est toute a refaire. Avantdonc deformuler nos deductions, il convientde redresserles erreurs commises, et nous *in& a penser qu'on ne nous accuser* pas de pardalite dans cette entreprise, car les critiques porte- rofflt smiout snrnos premiers travaui. Mais avant de nous livrer a cette nonvelle etude, nons avons desire attaqnerFAuress parson Ki versant septentrional , 1 1 s f J i 1 | J I i -1 i r | f : . afin d'enserrer dans le pobrgone dont febessa, DJendeJi. Ken- chela , Batna et Risk'ra sont les angles princi- paux . les eontrees ou la formation cretacee est le plus eompletement r^presentee. Ainsi que nous avons en deji tx^casion de le faire remarquer (p. 46} , en decriTant i'etage al- bien , le chemin des Ara- bes qiai conduit da Kai- dat de KencKela au H amm^n, entame, pres de la piscine romame\ des argiles rouges arec poudingues intercales A et B v fig. U , qne nous avons rapportees au gaoit. La coupe suivan- te y tracee de ce point aa J^ebel-KaBen. dans la direction de FOuest a L'Est T montre dans Tor- dre ascendant : l*Des calcaires C mar- neux a leur base et con- tenant le Ptcten arper. Cette assise represente if . la base de Fetage rhotoma- 73 2 Des gres fins D, grisitres, lustres, en coaches bien egleeset ansfos*Qes; 9" des marnes E, avee Jmmoiule* Mant+Ut, TmrrMlex VDes calcaires F.fuligmeiut, argflifereft, et des i j, remplies d'Ostrea Overuxy** O- DeUttrti, O. qui, a Batna conuneaTenoukla, sent logees de preference dans les banes soperieors de Fetage rhotomagien; 3* Des calcaires marneaxH^arec Oslrea cart Mia, O. f*- beltata, Cardii* Forgemolti, C. Be*Sud, je ne fus pas peu sur- pris , de passer brusque- ment, de la premiere barre D (fig. 39) , sur les calcaires a Inocerames A. line faille , en surexhaussant ces der- nier s , les avait fait butter centre le systeme tertiaire. Au contact des deux ter- rains les banes etaient bri- ses , et il sortait du pied nieme de la faille une source limpide, dont les eaux ve- naient augmenter le volume de celles d'Ain-Ougrab. Apres avoir epuise tous les sujets d' etudes que pouvait presenter a mon activite la region des Hauts-Plateaux des A. Calcaire a Inocerames. B. Manies grises. C. Marncs crayeuses. . D. \" barre. E. Calcaires avec silex. F. 2" e barre. G. Calcaire en plaquettes. Nemenehas,que j'avais coupee dans toutes les directions, je fus demander des horizons nouveaux a la chalne tour- mentee et inexploree jusqu'ici du Djeb el-Che char. Apres avoir traverse la plaine Outha-Guart, que le J)j.- Meisa d'un c6te et le Djebel-Mahmel de 1'autre, ferment completement, a quelques kilometres du village de Sidi- Abid, nous nous engageames dans le defile de Foum- Guentess.et nous debouchames dans un pays tout nouveau, dont la disposition des montagnes en terrasses etagees et decoupees d'une fagon tres-pittoresque , contrastait avec la forme ballonnee du Doukkan et la forme tailladee du Mahmel. Nous nous affranchissions du regime de la craie superieure, qui domine dans les Hauts-Plateaux, et nous entrions dans les contrees tertiaires par excellence. En effet, si les banes a Inocerames nous ontapparu quelquefois encore entre Sidi-Abid etDjelail, ils ne devenaient visibles que dans le fond des vallees ou dans les depressions qui en dechiraient les flancs. Nous campames sur les bords de 1'Oued-Djedida, qu'en- touraient de toutes parts des montagnes disposees en amphitheatre et coupees par des vallees etroites, rap- pelant les vallees profondes qui entament le massif du Larzac. Les nombreuses corniches qui herissaient de lignes festonnees les innombrables profils qu'on voyait se succeder dans un horizon sans fin, imprimaient au paysage un cachet de grandiose et de majeste qu'il serait impossible de decrire. La coupe represented par la fig. 40 est prise sur la berge droite de la riviere de Djedida, en face meme de Sidi-Abid qui est beaucoup plus recule dans la montagne. Elle FIGURE 40. D D C B A A. Marnes. B. Calcaire a Turritelles." C. Gres. D. Calcaire >vec silex. . K. Grande barrc a Echinides. F. Calcaire a Ostrace"es. G. Calcaire ecailleux. H. Calcaire a ostracees. I. Calcaire ecailleux. comprend les assises suivantes qui appartiennent toutes a 1'etage suessonien : 1 Marnes grises A avec quelques feuillets calcaires , renfermant des Alveolines : 8 metres; 2 Calcaires en gros banes B, admettant quelques filets marneux contenant en tres-grande quantite des Turritelles (T, secans Coq., T. Forgemolli Coq., etc.), constituant avec les gres superieurs la barre inferieure : 5 metres; 3 Gres blanchatre C, en banes bien regies, formant une corniche saillante au-dessus de la vallee : 3 metres ; 4 Calcaires marneuxD, d'apparence crayeuse, alter- nant avec des marnes, contenant des rognons de silex noiratre et presentant , par rares intervalles , des banes calcaires plus solides et se detachant nettement de 1'en- semble. C'est 1'assise fossilifere par excellence, avec Lucina, suborbicularis, L. scopulorum, L. depressa, Venus Mathe- roni, Cardium hybridum, Cardita Cotteaui, C. Sabiieri, C. Porchati, Venus Julieni, Sulcobuccinum Desvauxi Coq., etc., etc. Epaisseur : 38 metres; 5 Calcaires solides E, en banes epais, formant la se- conde barre et contenant le Periaster obesus et d'autres echinides. Puissance : 12 metres; 6 Calcaires F en couches minces avec Turritellcij cari- nifera : 4 metres ; 7 Calcaire G en ecailles , avec quelques rares silex : 1 2 metres ; 8 Banes epais H sans silex, entierement petris d'huitres formant lamachelle : 3 metres 50 ; 9 Calcaires en ecailles s'etendant sur les plateaux. Get ensemble d'assises, qui rappelle les divisions princi- pales d'Ajn-el-Trab et d'Am-Ougrab , se developpe regu- lieremeat dans la vallee principale de Djedida, ainsi que dans tous les vallons tributaires, et grace aux corniches saillantes que forment les calcaires solides au-dessus des couches argileuses , il est tres-facile de lire de loin leur position relative. Dans les excursions poussees au surplus au-dessus du miserable village de Sidi-Abid, ou existe pourtant une Faculte de theologie, les caracteres de la formation tertiaire ne changent pas et indiquent, dans les circonstances qui ont preside a son depot, des conditions identiques. En descendant le cours du Djedida jusqu'a des mines romaines fort imposantes, que Ton voit encore debout a six kilometres au-dessous de Foum-Guentess, j'ai eule plaisir de recueillir dans les marnes friables , des Lucines , des Cardites et des Huitres avec leur test admirablement con- serve et rappelant les fossiles des faluns de Paris. Le ruisseau se trouve barre par les calcaires epais qu'on ob- serve au-dessus des marnes inferieures , et il les franchit sous forme de cataractes. Aussi loin que le regard pouvait 123 porter, on n'apercevait d'autres terrains que ceux que nous venous de decrire et que les nombreux fossiles qu'ils renferment demontrent appartenir a 1'etage suessonien. Je n'etais plus qu'a une etape du Desert, que Ton attaint a quelques kilometres dumaraboutSidi-Alessaoud-Djedidi ; mais au lieu de pousser au Sud, nous nous dirigeames droit par 1'Ouest, sur Taberdga, avec la certitude de pour- suivre les terrains tertiaires inferieurs jusque vers les cimes du Djebel-Chechar, qu'occupent les calcaires a Ino- cerames. La figure 41 donne une coupe transversale de la vallee de Djedida et montre un bombement de couches en A, ou etait assis notre camp , de sorte que les deux berges op- posees etaient remarquables autant par leur symetrie que FlGUBK 41. par la regularite des lignes qui les decoupaient sur 1'ho- rizon. Pres des ruines romaines , 1'Oued s'engageait au milieu de massifs bizarrement decoupes (fig. 42), termines a leurs sommets par des formes fantastiques et souvent presentant pour parois de grandes murailles taillees a pic. Dans notre trajet de Sidi-Abid a Taberdga, nous cou- pames chez les Beni-Barbar, les derniers contreforts cam- paniens du Djebel-Mahmel et nous marchions alterna- tivement sur les calcaires a Inocerames et sur les Stages tertiaires; mais ces derniers se montrerent seuls dans la vallee d'Ouerghal, et au confluent de cet Oued avec 1'Oued- Fridjou, nous nous trouvames en face d'escarpements tailles a pics, et fendus dans tous les sens, comme a la scie, par des fissures profondes, au fond desquelles mugis- saientleseaux des torrents. Rien de plus effrayant et deplus magique a la fois que ces montagnes sauvages ecroulees et crenelees dans leurs sommites, et decoupees en festons gigantesques sur toutes leurs parois , par 1'alternance mille fois repetee, des corniches qui formaientdes angles saillants et des depressions qui formaient des angles rentrants. Pour atteindre le village de Taberdga, bati au-dessus d'une plate-forme defendue par des escarpements taill^s a pic du c6to de la montagne et du cote du Sud par des pentes de 40 a 45 degres , nous dumes lancer nos chevaux dans des sentiers telle- ment raidesque nous etions obli- ges de nous tenir a la criniere pour ne pas etre demontes. Eu- fin, apres avoir franchiune foule de precipices, tant6t sur des dal- les qui faisaient saillie , tantot sous des chemins creux abrites par des banes disposes comme des especes d'auvents, et contre lesquels on court risque de se heurter a chaque pas , nous pu- mes arriver au fameux village. II faut avoir visite la position et avoir juge" parsoi-memedes dim- cultes des lieux pour compren- dre toutes les fatigues que dut endurer la colonne expedition- najre , qui , sous le commande- ment du general Saint- Arnaud , parvint a etablir deux canons de montagne au-dessus de Taberd- ga et forga ses habitants a de- mander 1'aman. Comme le village est assis sur une lame de couteau, taillee a pic des deux cotes, et dont 1'assiette me rappelaitla citadelle de Besangon , pour trouver no- tre campement qui etait 6tabli dans les jardins, nous 425 - dumes recoupcr, en descendant, les memes couckes que nous avions traverses dans 1'ascen- sion. II va sans dire que je fis la des- cent e a pied. Ce ne fut pas sans fati- gue que je parvins a sai- sir le profil suivant , qui passe par la presqu'ile de Tab ergaet re- coupe lamon- tagne centre laquelle il est adosse. Au- dessus des calcaires a Inocerames A, on rencon- tre: 1 Marnes grises ala ba- se, devenant crayeuses a la partie su- perieure , a- vec Ostrea multicostata : puissance , 8 metres ; 2 Calcai- res C et D en banes ejpais, alternant avec des banes marneux, conte- nant la Turritella secans et I' Ostrea multicostata , formant la premiere barre : puissance, 16 metres; 126 3 Marnes grisatres E , 3 metres ; 4 Calcaires marneux F , se debitant en plaques plates , se terminant en corniche , 4 metres ; 5 Argiles marneuses G , 1 metre 50 ; 6 H, I, J, calcaire de consistance diverse, mais en grands banes, alternant avec des marnes blanchatres , et remplis de silex noirs, avec beaucoup de fossiles, formant la seconde barre : puissance , 12 metres ; 7 Calcaires marneux K , avec silex intercales et tres- fossiliferes , 17 metres; 8 Calcaire taille" en obelisques , forme" de couches minces , plus epaisses & la base et renfermant, entre autre* echinides , le Periaster obesus. C'est toujours I'^tage suessonien que nous poursuivons depuis les confins de la Tunisie, et, malgre quelques modi- fications locales, constamment caracte"ris par les memes fossiles , que nous nous dispensons d'enumerer ici. Ce ne fut pas sans peine, en quittant Taberdga, que nous pumes gagner les cretes montagneuses qui devaient nous conduire a Djelail, par un chemin plus facile. II fallut,pour nous affranchir du vallon encaisse dans lequel nous avionscampe, traverser les escarpements qui d6- fendaient si bieii les jardins des Arabes , et prendre d'assaut chaque corniche par des sentiers etroits et dan- gereux. Dans la halte que nous fimes entre le Djebel- Tizilouin et le Djebel-Karn, chez les Beni-Maafa, je ne reconnus que les calcaires ecaillenx qui forment la partie superieure de nos coupes; mais de ce point jusqu'au sommet du Djebel-Chechar, on voit se developper d'autres calcaires qui peuvent tres-bien representer 1'etage pa- risien; mais le temps me manqua pour etablircette verifi- cation. II aurait fallu m'engager de nouveau dans des gorges inaccessibleset nous avionsacontinuer notre route sur Djelail , village arabe, construit au debouche d'une de ces gorges , sans qu'un fait nouveau se fut revele" . Comme nous etions sur la limite du Desert, et que je devais, le lendemain, quitter le Tell pour n'y rentrer que par Biskr'a, je profitai du sejour que nous fimes a Djelail pour en etudier avec soin les environs. Des les premiers pas faits dans les montagnesjerecueillis lapresque totalite des fossiles suessoniens que j'avais dja r^coltes ailleurs, et je m'apergus que je n'aurais rien a ajouter & 1'histoire d'un etage tertiaire qui me poursuivait depuis si long- temps et dont je desirais m'affranchir. On verra par la coupe suivante (fig. 44), la persistance de la faune suesso- Djelail. FIGURE 44. nienne et la distribution constante de la plupart des especes dans les memes stations. A partir du ruisseau on reconnalt : 1 Calcaire alnocerames A (et. campanien); '2 Calcaire noduleux B ; 3 Argile brune C, avec ecailles de poissons ; 4 Schiste noir D, pyritifere, rempli de cristaux de 5 Argile schisteuse noiratre E, avec Ostrea Forge- molli Coq; Cette assise termine les dernieres assises de la craie superieure ; 6* Marne jaune F , avec Turritelles et Alv6olines ; 7 Calcaire G, avec Ostrea multicostata, Turritella secans, T. Forgemolli , Rofttellaria corvina Brongn., Cardita Sa- 128 blieriCoq. II existe des banes entierement composes ie tertiaire. Elle 6tait Eocene. D'ailleurs , la rencontre faite par moi dans la vaste plaine d'El-Outa'ia, de calcaires avec Nummulites, devoile dans les , environs 1'existence du cal- g<> caire grossier parisien. II ne i |~ resterait plus qu'a determiner 3 ^ la position de ce calcaire par "8 | rapport aux assises saliferes, f 1 c'est une question de detail '| ? . qu'il ne m'a pas ete donne de p w resoudre et dont je recom- 4?|' mande la solution aux ge'olo- 2. 2.2 I I I? gues qui auront 1'occasion de parcourir cette contree. J'aime a penser que la cou- pe que je viens de donner du Djebel-el-Melah, met suffi- samment en relief son origine neptunienne, origine demon- tree par 1'alternance reguliere | |. el de gres, de marnes, d'argiles, 1 1 de gypses et de sel, et qu'elle *. a ecartera toute idee de depot | posterieur ou de remplissage ?f par voie de sublimation ou .1. j d'eruption. II est bienplus ra- | e tionnel d'y voir les re sultats ^ g d'une precipitation qui s'est |- 1 accomplie dans des conditions s particulieres, dont les marnes J | iris^es offrent un tres - bel J, 1. exemple et qui se reprodui- sent encore aujourd'hui dans les e"tangs et lacs sales des en- virons de Berre, en Provence. Gisement salifere et gypsif&re du Chettdbah et de Mild pres de Constantine. On vend sur le marche arabe de Constantine du sel en roche, gris, blanc et rougeatre m uo de t provenance de Mila, petite ville batie sur les bords de I'Oued-Ruramel , & 50 kilometres environ a 1'Ouest de Constantine. On y a constate" les memes terrains que dans les environs de la capitale de la province , c'est-a- dire , les divers etages de la craie moyenne (Stages caren- tonien et provencien) , les banes & Micraster brevis, puis des gisements saliferes et gypsiferes , rappelant ceux du Chettabah , des banes & Ostrea crassissima, enfinlesfameux poudingues calcaires avec argiles subordonnees connus sous les noms de poudingues du Koudiat-Ati. On doit M. Fournel (1) quelques renseignemonts precis sur la po- sition du gisement de sel gemme de Mila. II est a 4 ou 5 lieues a 1' Quest de la ville, chez les Ouled-Kebab, sur le versant Nord du Djebel-Bou-Cherf , dont le pied est baigne" par l'Oued-el-Kebir. Ce versant est forme de marnes d'un gris verdatre au milieu desquelles on trouve , en abon- dance , des cristaux de gypse , et c'est & travers ces mar- nes qu'ont e"te" fences une multitude de petits puits qui ont15 a 20 metres de profondeur et qui atteignent une couche puissante de sel gemme qui ne manque jamais ; d'ou M. Fournel conclut que la couche , qui parait legere- ment incline" e au S. S. E. , a une enorme puissance , ou que plusieurs couches sont superposees les unes aux autres , et, dans ce cas , probablement separees par des marnes gypseuses. La de"couverte faite sur plusieurs points du territoire de Mila, de banes d' Ostrea crassissima indique suffisam- ment les analogies qui existent entre les gisements de cette localit^ et celui d'El-Outaia ; or, comme le systeme des marnes noires dans lequel est encaiss6 le sel gemme se poursuit sans interruption entre Mila et Constantine et qu'il renferme , sur les flancs orientaux du Chettabah les gypses saliferes qn'on exploite au-dessus de l'Oued-Me- lah, il re" suite de cette continuite, une identite" d'poque dont il convient de preciser la date. Dans le chapitre consacre & la craie , nous avons vu que dans les environs de Constantine me'me, ainsi qu'aux Toumiettes, 1'etage le plus eleve que Ton observait etait ({) FOURKBL. Richesse minzrale de I'Algerie, t. i , p. 234. celui du Micraster brevis, du en d'autres termes , l'e"tage santonien. Mais nous savons d'autre part que plus au Sud, pres du Soumah et d' Ain-Zairin , les banes & Micraster etaient surmontes par des calcaires jaunes a Inocera- mes, lesquels sont 1' equivalent de la craie de Meudon et de Maastricht. A Constantine ces calcaires manquent etle recouvrement des assises santoniennss s'opere par des marnes noires , excessivement friables , renfermant des noyaux ovoides, souvent tres-considerables , de fer car- bonate" lithoide. Ces marnes forment les talus septentrio- naux du Mansoura et prennent entre les carrieres de pla- tre du Chettabah et le Chettabah proprement dit, un tres-grand developpement. Les seuls fossiles que j'y ai rencontres se rapportent a des Foraminiferes des genres Nodosaria et Orthocerina. Toutefois M. de Lannoy, inge- nieur en chef des ponts-et-chaussees m'a assure* qu'on avait de"couvert, au-dessus du ravin qui s'ouvre a la base du Cimetiere des Juifs, des Nummulites , que pour notre propre compte M. Moevus et moi nous avons tente* vaine- ment de retrouver. II est incontestable que les marnes noires sont tertaires et d'e'poque eocene. Elles occupent la meme position dans le Chettabah, mais elles s'y mon- trent plus developpees et elles admettent a leur partie su- perieure des calcaires marneux a 1'etat subordonne' , ainsi que 1'indique la fig. 51. FIGURE 51. Chettabah. Sidi-S'liman Karkar. A. Etage carentonien. B. Calcaires a Radiolites lumbricalis (6tage angoumien). C. Marnes (etage mornasien). D. Calcaire provencien. E. Calcaires marneux a Mil raster brevis (e"tage santonien). F. Marnes nummulitiques avec calcaire subordonn^. G. Calcaires. Ces calcaires G forment 1'ourlet tranchant du Chettabah et se"parent la vallee de 1'Oued-Melah du vallon de Sidi- 142 S'liman , et pres de la ligne des platrieres , ils se trouvent encaisses au milieu de marnes noires. F (fig. 52) fort epaisses dans lesquelles les gypses for- ment des banes interrompus et des amas subordonnes. Ainsi que cela se produit presque constamment , les amas gypseux se font remar- quer par des teintes vives et bariolees , par la presence de cargnieules jaunatres et par des ravinements considera* bles. Bien que sur les flancs du Chettabah , les banes de sel n'aient jamais e"te signa- les, cependant le chlorure de sodium accompagne le gypse, car les eaux qui s'e"chappent du terrain gypsifere sont sa- le"es et deposent du sel qui effleurit dans le ruisseau de I'Oued-Melah (ruisseau sale). On remarque dans les mar- nes noires du Chettabah les memes blocs de fer carbonate que nous avons cite's sur les talus du Mansoura ; de plus celles-ci se montrentrubene" es sur quelques points , notam- ment sur la route des reser- voirs de Constantine ; mais comme elles ont te denude'es presque en entier et que de plus elles buttent par faille contre les argiles de 1'tHage neocomien , elles prennent tres-peu d'extension sur la rive droite du Rummel et ne peuvent offrir ni les accidents U3 ni le de"veloppement qu'elles nous ont montre"s au-des- sus de 1'Oued-Melah. Sans vouloir pr6juger en rien 1'age des autres gise- ments saliferes que Ton a signales dans 1'Algerie, puisque nous aurons occasion de parler de gisements de sel plus modernes dans les steppes du Sahara, nous croyons avoir de bonnes raisons pour affirmer que , dans la'pro- vince de Constantino du moins , les gites place's dans le Tell, et notamment ceux dont nous venons de nous occu- per, sont veritablement une dependance de 1'etage eocene reconnaissent une origine exclusivement neptunienne et occupent par consequent une position normale dans la serie stratigraphique. On sait qu'il existe dans la region des Hauts-Plateaux une serie de lacs sales connus sous le nom gene'rique de Sebkha. La route de Constantine a Batna en traverse deux sous la montagne dentelee de Mf-en-Necer, le Sebkha- Gharbia et le Sebkha-Cherguia. Les roches danslesquelles ils sont creuses sont des dolomies noiratres , des marnes multicolores , des gypses et des cargnieules. Chaque ete on y recolte le sel. Plus au Sud s'e"chelonnent les Sebkha, plus grandes encore de Djendeli, de Ank-Djemel, d'El- Guellif et d'El-Tharf, qui sont les salines naturelles qui servent a 1'approvisionnement des Arabes. Tous ces lacs etaient primitivement d'eau douce; mais comme les ruis- seaux qui les alimentent traversent des terrains saliferes, et que pendant la saison d'ete l'e"vaporation disperse une quantite d'eau plus considerable que celle qui leur est ap- portee pendant la saison d'hiver, il en resulte que ces lacs sont mis a sec, sur la plus grande partie de leur sur- face , et que le sel cristallise en masses assez epaisses pour qu'on puisse les enlever au pic et a la pelle. On voit done, en resume, que dans la province de Cons- tantine le terrain tertiaire inferieur ou eocene se compose de deux etages distincts , dont le premier se refere aux sables du Soissonnais, etle deuxieme, aucalcaire grossier parisien. On voit, en outre, que les gisements saliferes du Tell, dans cette meme province , sont une dependance du meme terrain. Enfin, au point de vue de la ressemblance, c'est au terrain tertiaire de 1'Aude que le terrain Eocene , depuis le Dir jusqu'a limite du Desert, doit etre compart. - 144 - II. Terrain tertiaire moyen. Je n'ai plus a entretenir le lecteur des terrains tertiaires moyens que j'ai decrits dans mon premier memoire (1), et dont les environs de Che'gaga, chez les Ouled-Daoud, m'avaient pre"sente" un tres-bon type marin. J'ai eu occa- sion de recouper, en 1860 et eu 1861 , ces memes terrains, entre Sigus et Moul-Aba'ir, a 1'extremite" occidentale de la chalne du Chepka. Mais, apartir de ce point jusqu' en Tu- nisie, et de la Tunisie jusqu' au De"sert, je n'ai plus rien de"- couvert qui put etre rapporte" a 1'horizon de YOstrea cras- sissima Lam. Toutefois , je n'oubliai pas queM. Fournel (2) avait de"crit, entre El-Kantr'a et El-Outaia, pres de la source sulfureuse d'El-Hamman, un gisementremarquable parle nombre prodigieuxqu'il renfermait decette Ostrea, et je ne manquai pas de 1'etudier. Au sud du Hamman, dit M. Fournel, la plaine est borne"e par un petit chainon qui s'allonge & peu pres de 1'Est & 1'Ouest, et est forme" de marnes avec plaquettes de gypse rouge. En suivant le chainon vers 1'Ouest, on tra- verse, pendant une demi-heure , un amas vraiment prodi- gieux d'Huitres plus ou moms brise"es. Le sol tout entier FIGURE 53. A B C D E A. Marnes. B. Banes a 0. crassissima. C. Argiles. D. Grfcs. E. Poudingues. disparait; on marche sur des Hultres qui roulent sous les pieds, comme au bord de la mer on ne marche que sur des galets. Toutes appartiennent a YOstrea crassissima , ce qui (1) COQOAND. Descript. geolog. de la Prov. de Constantine, p. 124. (2) FOCBNEL. Richesse minerale de I'Algerie , p. 305. - 145 nous tapprend que nous sommes au milieu des couches du terrain miocene. Evidemment les banes horizontaux, les calcaires qui couronnent les mamelons gypseux de la plaine du Hamman, appartiennent & cette formation. Q et la, sur ce chainon marneux, on rencontre d'e"nor- mes couches de poudingues a noyaux g6neralement sili- ceux. Ces couches sont tres-disloquees etleurs lambeaux sont inclines dans des directions diverses. La figure 53 donne la coupe que nous avons trace"e des banes a Ostrea crassissima, et nous avouons, a notre tour, que nous ne connaissons qu'un gisement plus riche en huitres de la meme espece , c'est celui que Ton rencontre entre Carry et la Couronne, dans les environs de Mar- seille. L' Ostrea crassissima indique bien, il est vrai, une des subdivisions de I'e'tage miocene, mais la plus superieure, puisque les faluns de 1'Anjou, de laTouraine, les calcaires de la Beauce et les gres de Fontainebleau sont incontes- tablement places au-dessous. Mais a quel niveau corres- pondent les marnes gypsiferes qui se de"veloppent dans cette portion de 1'Afrique , au-dessous de la formation marine? Nous croyons avoir demontre surabondamment que les premieres qui, pres du Hamman , a Mila, & El-Outaia et ailleurs se montrent franchement independantes de la molasse miocene , doivent etre rapportees a 1'etage e~ocene. II en est de meme des argiles rouges saliferes qu'on observe dans la chaine du Chebka-Mta-Sellaoua, qui limite la plaine de Temlouka, et que Ton voit surmonte"e par des gres remplis de Pecten, de Cerithium et d' Ostrea crassissima. Elles se lient aux gisements gypso-saliferes des Zouabis , et completent la continuite de la formation jusqu'aux confins du Desert, ou nous avons signal^ sa presence. Ilnousreste, pour terminer ce paragraphe, a ajouter que 1'horizon de 1* Ostrea crassissima correspond tV l'6tage helvetien de M. Meyer et aux faluns de Salles; que par consequent il est superieur aux faluns de la Touraine , de la Corse, et en Afrique, aux assises a Clypeaster. 10 U6 - III. Terrain tertiaire superieur. Les marnes subapennines n'ont jamais ete, a ma con- naissance du moins, decouvertes dans la province de Constantino. On les a citees , dans les environs d'Alger, avec tout le cortege des coquilles decrites par Brocchi. Mais dans la partie occidentale de nos possessions, les marnes marines sont remplacees par des assises lacustres qui jouent dans le Tell, et surtout dans le Sahara, un r61e tres-important. Nous allons decrire en premier lieu les bassins duRum- mel et du Smendou, qui sont occupes par une formation tres-e"paisse qu'on peut subdiviser en trois sous-etages bien tranches. Le premier comprend les poudingues du Koudiat-Ati, le deuxiemeles argiles et marnes liguitiferes du Smendou, etle troisieme les calcaires lacustres du te"- le"graphe d' Ain-el-Hadj-Baba, sur la route de Setif. Nous avions de"ja rapporte" a 1'etage tertiaire sup6- rieur (1) un terrain tres-de" veloppe" et remarquable parson inde"pendance, ainsi que par la nature des materiaux dont il est compost. Ce terrain, exclusivement forme" de pou- dingues et de conglomerats C (fig. 54) , est tres-repandu dans les environs de Constantine, et constitue la colline du Koudiat-Ati, qui s'eleve en face de la porte de Breche. II s'^tend de la au-dessus des plateaux secondaires , et je 1'ai poursuivi jusques dans les environs de Batna. J'en ai de*couvert des lambeaux dans la valise d'Oued-Cheniour, et je n'hesite pas a lui rapporter, quoique son facies soit un peu rnodifie, les poudingues que Ton remarque sur les limites du Sahara, et que les sondages artesiens atteignent dans le Sahara meme. Sur ces divers points il se montre constamment discordant avec toutes les autres forma- tions. Ainsi, a Constantine, il s'appuie sur les tranches de la formation cretacee ; a Batna il recouvrele terrain juras- sique, et les coteaux qui s'elevent au nord de Moul-Abair, dans la chaine du Chepka, sont couronne"s par de puissan- (1) COQUAND. Description geologique de la prov. de Constantine , p. 133 . tes assises redresses de ce fameux poudingue. Mais 1'in- teret principal qui se rattache a ce dernier gisement c'est qu'il repose , en discor- dance de stratification , sur la molasse miocene a Ostrea crassissima , ce qui fixe tres-nettement sa position dans la serie etlefaitreconnaitrecom- me parallele de la forma- tion subapennine. Les environs de Cons- tantine sont, sans con- tredit, la localite classi- que ou Ton peut en etu- dier le mieux la structu- re. Quand on a traverse le Rumm 1, et que du pont d'Aumale on gravit la rampe qui conduit a laville, la route avec ses & mille replis est constam- menttraceeau milieu des' poudingues. Si Ton diri- ^ gesespasversleschamps w ^' de manoeuvre ou le Bar- ^ p do, si Ton suit la vieille route du Smendou, si 1'on se rend a Mila par I'Oued-el-Kebir , c'est toujours sur les poudin- gues que Ton marche. Leur puissance est va- riable : elle depassequel- quefois cent cinquante metres. Le courant qui charriait et deposait les materiaux dont le syste- me se compose devait etre violent, puisque dans lestran- chees executees au Koudiat-Ati, il n'est pas rare d'obser- 148 ver des blocs de calcaire et de gres, dont le volume d^passe souvent un metre cube, et que Ton exploite comme pierre a batir. Le calcaire provencien des envi- rons de Constantine, les gres et les quarzites que Ton voit en place dans les montagnes qui s'tendent & 1'ouest de la ville, des graviers, des sables, des argiles rouges, le tout confondu pele-nrSle et a peine agglutine" : voila quels sontles elements predominants de ce terrain tertiaire. Si, de distance en distance, quelques couches assez bien re- gle~es de sables fins ou d'argiles n'indiquaient des lignes re~gulieres de stratification, il serait difficile de saisir 1'or- dre dans lequel ces masses incoherentes se superposent. Toutefois , leur caractere petrographique et leur couleur rouge due au peroxyde de fer suffisent pour faire recon- naitre, meme de loin, lepoudingue de Koudiat-Ati. J'avais avance dans mon premier travail que ce pou- dingue n'etait point reconvert. C'est la une erreur qu'il convient de redresser, etquitenait a ce que dans les denuda- tions qui out atteintplus ou moins profonde"ment les cou- ches, posterieurement a leur depot, les poudingues ont re"siste aux agents erosifs avec plus d'energie que les ar- giles qui lesrecouvrentet qui oc^cupent une position plus elevee; ils semblent reellement s'appuyer sur les assises qu'ils supportent au contraire. Aussi faut-il apporter beaucoup d'attention sur la maniere dont les couches se succedent. M. Boblaye (1), a son tour, a considere les me- mes poudingues plutot comme resultant d'une grande al- luvion que d'un phenomene brusque ou analogue 4 celui qui a transporte les blocs erratiques. Les gros fragments qui se trouvent au milieu du sable et du gravier auraient roule sur les flancs des vallees pendant que le depot se formait. Cette opinion doit etre de~sertee, puisque nous allons d^montrer que le poudingue sert de base a un ter- rain fort epais et compose d' elements varies ; que de plus, il a ete souleve, car sur plusieurs points et notam- ment, au Chettabah, les couches on 6te relev^es jusqu'& la verticale. Mais continuons notre description et examinons dans (1) Progres de la Geologic , t. i , p. 338. U9 quel ordre se developpe la formation subapennine sur 1'ancienne route de Setif , depuis le Koudiat-Ati jusqu'au telegraphe aerien (aujourd'hui destitue) de Ain-el-Hadj- Baba. Au-dessus des poudingues C (fig. 54) qui reposent surles marnes nummulitiques B, lesquelles, a leur tour, buttent par faille centre le rocher de Constantine A, on recoupe dans la serie ascendante : 1 Un systeme puissant d'argiles grises D, entitlement desagregees a la surface et recouvrant des collines a con- tours arrondis, dont le sol, pendant 1'ete, est celui de veritables steppes; 2 Des gres grossiers Da, grisatres, a Elements quart- zeux , s'egrenant avec facilite et formant saillie au-dessus des argiles encaissantes. 3 Des banes de poudingues D b , avec Unio Dubocquii Coq. Us apparaissent surtout a, 1'ouest du Polygone : 4 Des argiles grises D, analogues aux precedentes , mais renfermant au-dessus duruisseau, qu'il fautremon- ter de 200 metres environ , un gisement tres-remarquable d'Helix, dont la decouverte est due a M. Joba, sous inten- dant-militaire : 5 Des gres rougeatres E-, par lesquels debute 1'etage superieur : 6 Des Argiles rouges Ea. 7 Des calcaires marneux Eb avec Helix. 8 Des Argiles rouges EC. 9 Des calcaires marneux E d. 10 Des Argiles amaranthe Ef. 11 Enfin des calcaires marneux G , tres-developpes , avec Helix, Planorbes et Lymnees , et' formant au-dessus du Rummel des plateaux disposes en terrasses. Les de- tails de cette coupe demontrent clairement que la forma- tion subapennine , dans cette partie de la province de Constantine, se compose de trois groupes bien tranches qui sont, asabase , le Poudingue de Koudiat-Ati, & sa partie moyenne, les Argiles a. Helix et a sa partie supe- rieure les calcaires blancs a Lymnees. C'est dans cet ordre qu'elle se presente partout, comme on pent s'en assurer sur les flancs orientaux du Chettabah et comme nous le verifierons entre Constantine et Philippeville. - 150 Nous venons de dire que dans les argiles du n 4 on avait decouvert des Helix, Ces mollusques y sont d'une conservation si parfaite , qu'on les croirait vivants. Non seulement leurtest est intact, mais encore chez beaucoup d'individus on remarque que la transparence et les fas- cies dont il 6tait orne n'ont pas subi la moindre altera- tion. M. H. Crosse (1), auquel M. Joba a communique les produits de ses decouvertes les a decrits et publics tout recemment : En voici la liste : Helix Job&ana, pi. VII, fig. 3 , 4. H. Semperiana, pi. VII , fig. 7 , 8. H. Desoudiniana , pi. VII , fig. 1 , 2. II. Vanvincquia, pi. VII, fig. 9, 11 . H. Dumortieriana, pi. VII, fig. 5, 6. H. subsenilis,p\, VII, fig. 12,16. Bulimus Jobceanus , pi. VII , fig. 17 , 18. Ferrussacia atava, pi. VII , fig. 19 , 20. a laquelle liste il convient d'ajouter les deux especes sui- vantes decouvertes par nous : Helix Boblayei, II. Coquand. Bulimus Bavouxis , H. Coquand. Une particularity, interessante a signaler, c'est quetou- tes ces Helix sont remplies par du sulfate de chaux cris- talise et transparent qui s'est moule exactement sur 1'in- t^rieur de la coquille dont il conserve la forme. M. Crosse pense que c'est dans les especes des Antilles et particu- lieremsnt des Antilles franchises qu'il faut chercher les formes les plus voisines des H. Semperiana, Desoudiniana et Jobffiana. Pour retrouver le prolongement dugisement des Helix, il n'y a qu'a franchir le Rummel au Sud du Polygone et on le rencontre sousle Djebel Ouled-Sellam, entre un piton occupe par une calotte de travertins phytiferes et la mai- son d'habitation du Kaid Bou-Aissa. La quantite" d'Helix fossiles qu'on peut y recueillir en quelques instants est vraiment extraordinaire. Au dessus se montrent des banes de gres rougeatres, puis des argiles rouges, enfinles cal- caires marneux a Lymnees , qui sont la continuation des (1) CROSSE. Journal de Conchyliologie , 3<" s6rie , t. u , n 2 , p. 152. calcaires du Telegraphe d'Ain-el-Hadj-Baba dont 1'alti- tude au-dessus du niveau de la mer est de 814 metres. J'evalue ainsi qu'il suit l'e~paisseur des trois etages que nous venons de de"crire. Etage des Poudingues du Koudiat-Ati , 150 metres. Etage des Argil es a Helix 1 00 Etage des calcaires et Argiles rouges 1 30 380 metres. II n'y a qu'a jeter les yeux sur la fig. 52 (page 1A2),pour voir la position respective des poudingues du Koudiat- Ati et des argiles superieures a Helix sur la rive gauche du Hummel. II nous reste pour computer leur histoire, a les etudier sur la rive droite de cette riviere et ales suivre jusqu'au Fedj-Kentours ou ils disparaissent complete - ment. L'ancienne route, suivie encore par les Arabes, de Constantine a Smendou , passe sous 1'abrupte de Sidi- M'gid A (fig. 55), et s'engage presque immediatement dans les poudingues du Koudiat-Ati C, que Ton voit se prolonger vers la base du Djebel-Ouach et raser les res- sauts calcaires, qui, comme celui du M'gid , sont le pro- longement du fameux rocher de Constantine. Avant d'ar- river au village de Bizot , on rencontre les argiles grises du Polygone D, qui se relevent dans un coteau qui s6pare Bizot de la vallee du Smendou, et qu'occupent les pou- dingues. La pente opposee vous remet encore au milieu des argiles D, dans lesquelles j'ai recueilli 1' Helix subse- niUs. Quelques tranchees, pratiquees pour la commodity de la route , entre les Deux-Ponts et Smendou , nous mon- trent les alternances de gres et d' argiles que nous avons deja observees entre Constantine et Ain-el-Hadj-Baba, et c'est entre Smendou et le ruisseau de Sidi-Brahim qu'on a ouvert quelques travaux pour la recherche de lignite. Le combustible est incontestablement subordonne" aux argiles a Helix, ainsi que je 1'avais reconnu en 1851 . Seu- lement a cette 6poque , tout en rajeunissant 1'age du d^- p6t qui avait ete decritpar M. Fournel comme e"tant con- temporain des lignites de Fuveau (Provence), je ne 1'avais pas remonte assez ha,ut dans la se>ie , puisque je Vavais 152 attribue aux lignites de Manosque ct de Dauphin , qui , d'apres M. Matheron, sont paralleles des calcaires de la Beauce. J'avais pense" que les Flabellaria, dont j'avais recueilli un exemplaire, | etaient tous de la perio- S de eocene. Cette rectifica- tion importante une fois alementsousforme de terrasse, lorsque les couches etaient horizontales oulegerement incline" es. Soit que Ton se dirige du cote" du Hamman, soit que Ton se dirige vers 1'Est, pourvu que Ton setienne au-dessous des dernieres rampes secondaires de 1'Auress , on se trouve engage dans un dedale de colliues decoupees en une infinite de mamelons a contours emousses , quand les poudingues superieurs font defaut, ou terminees en ter- rasses, quand ceux-ci y sont representes. Comme a la suite des soulevements et des nombreuses failles qui ont brise le terrain tertiaire dans tous les sens , les inclinaisons va- rient depuis laverticalejusqu'al'horizontale, oncroit, au premier coup d'ceil , avoir devant soi des formations dis- cordantes ; mais en etudiant avec soin chaque massif isole et en le reliant au massif voisin, Ton se convainc que ces disparates choquantes ne sauraient etre invoquees centre une unite de formation, et qu'elles s'expliquent tres-bien par 1'appreciation de la cause qui les a pro- duites. La coupe suivante (fig. 58) prise entre Biskr'a et 1'oasis deChetma, dans une direction N.-S. et dans un des rares FIGURE 58- DBF A. Craie moyenne. B. Sables et argiles. C. Calcaire travertineux. D. Gressubleux. E. Argile blanche. F. Sables. G. Poudingues. coins de cette region non enfaille , nous a donne la se"rie suivante : 1 A. Craie moyenne ; 2 B. Argiles sableuses, grises et rougeatres, avec gres friables alternants , formant a 1'interieur des cirques ra- vine's ; 3 C. Calcaire travertineux, blanchatre, subsaccharoide, J60 solide , quoique carle , et dispos4 en banes epais el saillants ; 4 D. Ores a grains fins ; 5 E. Marnes blanchatres, avec argiles rouges a la partie superieure ; 6 F. Sables fins, meubles ; 7 G. Poudingues a elements calcaires predominants , irregulierement stratifies , avec couches de gres grossiers subordonnes; puissance : 60 me- tres. Ce systeme, dumoins dans 1'endroit que j'ai ckoisi, est in- cline de 65 degres environ et tourne brusquement le dos (qu'onmepardonne 1'expression' au Sahara. A Chetma rne"me, la consistan- ce du sol est identiquement la meme, seulement j'y ai observe quelques couches de gypse dont les argiles encaissantes sont sa- liferes. Les descriptions donnees par M. Dubocq, d'Ain-Dr'ouen, d'El- \ Habel, de M'chounech, d'Amar- | Keddou, toujours a 1'E. de Bis- kr'a, demontrent la continuation et la Constance des memes banes g jusqu'a Kranga, c'est-a-dire, 1'al- ternance de gypses,d' argiles, de gres et de poudingues. Nous terminerons par la cou- pe suivante (fig. 59) les details que nous avons a fournir sur les terrains subapennins qui limi- tent le Sahara dans le Sud de la province , et qui , suivant nous , constituent la presque totalite du sous -sol du Grand -Desert. Cette coupe a ete relevee sur la rive gauche de 1'Oued- Biskr'a, presque en face duFort turc, dont on voit encore 161 - les ruines sur un mamelon de de la rive oppose*e. Une faille a etabli la denivellation represented par la fig. 59. De chaque cote de la faille on observe : 1 B. Masse de gypse grisatre, a tissu spongieux; 2 C. Argiles rouges , bariolees , saliferes ; 3 D. Gres grossier , friable ; 4 E. Poudingues en banes e"pais. Les couches plongent sous un angle de 45 vers le Sud. Nous avons vu que la grande muraille , qui , depuis Kranga-Sidi-Nadj jusqu'a 1'Oued-Biskr'a, fermait comple- temsnt le Desert et le separait si brusquement du Tell , avait une porte ouverte a Biskr'a meme , par laquelle on franchissait le Djebel-Auress et on penetrait dans rinte"- rieur des terres. Nous avons vu aussi que le fort Saint- Germain est etabli sur une butte de 1'etage angoumien , qui se distingue a peine des steppes du De"sert, tellement elle est peu saillante. Les poudingues tertiaires qui, ainsi que cela ressort surabondamment des descriptions prece"- dentes, couronnent les assises subapennines, sont a leur tour recouvertes par les alluvions de 1'Oued-Biskr'a, mais elles ne poursuivent pas moins leur marche souterraine sous la terre vegetal e et les sables du Desert, ainsi que le prouve le sondage entrepris aupres de la Kasbah et qui a recoupe les couches suivantes : Epaisseur des couches. Profondenr traYers6e. Terre vegetale 7,40 7,40 Poudingue 0,40 7,80 Sable jaune 0,90 8,70 Poudingue 4,20 12,90 Argile rougeatre 1,05 13,95 Poudingue 8,95 22,90 Calcaire jaune 0,70 23,60 Sable argileux 3,60 27,20 Calcaire jaune 2,80 30,00 Argile zebree 4,00 34,00 Calcaire jaune 1,00 35,00 Argile zebree 6,90 41,90 Poudingue 5,00 46,90 . . 46,80 il 162 Report. Argile jaune Poudingue Argile zebre"e Poudingue Argile Poudingue Argile Poudingue Argile tendre Marne et gypse Argile jaune Calcaire blanc Argile jaune Calcaire blanc Profondur traversfie 49,00 60,35 63,85 64,30 64,80 65,30 65,95 70,90 72,55 73,15 74,15 78,15 78,55 81,65 81,65 Ce sent done bien les assises de 1'etage subapennin que le forage a traversees, et, pour s'en convaincre, iln'y a qu'ales comparer & celles des terrains environnants dont nous avons donne les coupes et la description. Nous n'aurions aussi, pour corroborer notre opinion, qu' a foundries details des terrains atteints par les divers puits artesiens creuses dans les Ziban et 1'Oued-R'ir, pour voir qu'avant d'arriver a la nappe aquifereil est indispen- sable de percer, jusqu'a une profondeur variable de 40 a 75 metres en moyenne, des roches identiques a celles que nous venons de faire connaitre. En effet, nous lisons dans un travail public recemment par le general Desvaux (1) que, dans 1'Oued-R'ir, le sondage Tamerna a atteint la prof, de 60 m. et debile a la min. 4,300 lit. Sidi-Rachel . 57 4,300 Sidi-Sliman SO 3,336 Bram 75 4,000 Sidi-Amran 78 4,800 Djama 69 4,600 Dans 1' oasis de Tuggourt, la moyenne de la profondeur (1) DESVAUX. Forages artesiens executes dans la division de Constantine , 1861. -,63- n'est que de 55 metres, et par consequent la nappe aqui- fere se rapproche du sol. Or, il est a remarquer que dans' le Sahara les couches travers^es ont toutes conserv une position sensiblement horizontale. Le terrain tertiaire superieur, 1'etage subappennin, les assises pliocenes forment done , depuis Biskr'a jus- qu'a la ville de Negrin, dans la Tunisie, le contre-fort le plus meridional , et le dernier en meme temps de la chaine de 1'Atlas , dont les couches soulevees violem- ment et redressees presque jusqu'ala verticale plongent presque constamment vers le Sud : or le mme terrain ter- tiaire superieur forme au pied des falaises escarpe"es de 1'Atlas un immense plateau horizontal s'etendant dans toutle Sahara. II devient evident des lors, que la derniere revolution qui a imprime a 1'Afrique septentrionale son relief actuel , a sa date toute ecrite dans la grande char- niere sur laquelle a tourne le Tell, lorsque la separation brusque s'est etablie entre la region des montagnes et la region saharienne. Cette separation a eu lieu necessaire- ment apres le depdt de l'6tage subapennin, puisque cet etage, laisse en place dans le Sahara, en dehors du champ des fractures, a obei, au contraire, au mouvement ascen- sionnel dont 1'Atlas a e"te la consequence orographique au moment de son soulevement. De la position relative de 1'Atlas et du Sahara il resulte les consequences suivantes - * * - 1 Le soulevement de 1'Atlas appartient au systeme de la chaine principale des Alpes ; 2 La zone des nappes aquiferes, et dont on peut amener i'eau a la surface au moyen des sondages artesiens, est placee en dehors du champ des fractures de 1'Atlas, done dans le Sahara ; 3 L'horizontalite des assises subapennines dans le Sa- hara et leur surelevation avec perte d'horizontalite dans 1'Atlas sont la meilleure preuve que Ton puisse fournir de la formation des montagnes par voie de soulevement. Notre tache purement descriptive est achevee. Nous n'avons point a transcrire ici, soit sur 1'orographie de la province de Constantine, soit sur les terrains anterieurs a 164 la p^riode secondaire ou postrieure a la periode ter- tiaire , les details que nous avons consigned dans notre premier memoire. Nous osons nous flatter qu' en conside- ration des faits nouveaux que nous avons recueillis dans nos deux dernieres campagnes et des fatigues, non sans danger, endure"es dans des expeditions entreprises, pen- dant 1'ete , au milieu de contre"es brulees par le soleil , on voudra bien montrer quel que indulgence pour les lacunes etles imperfections de ce nouveau travail. II nous reste , pour le completer, autant qn'il est en no- tre pouvoir, a faire connaitre les re"sultats de nos recher- ches paleontologiques, eta montrer les richesses que ren- ferme le sud de la province de Constantine. PARTIE PALEONTOLOGIQUE Description des Especes Nouvelles recueillies dans r Algeria. Nous publions ici les especes nouvelles que nous avons recueillies en Algrie et surtout dans la province de Con- stantine. Nous esperons que leur nombre s'augmentera chaque annee et nous formons des voeux pour que notre recueil publie successivement les richesses pal^ontolo- giques d'une region qui offre de si grandes analogies , au point de vue de la constitution geologique , avec le midi de la France. Nous osons, pour accomplir cette ceuvre, compter sur le concours de toutes le personnes qui s'lnte"- ressent au progres de la geologic. L'empressement que MM. Ville , Vatton, Nicaise, Dutruge, Tissot et Moevus ont mis a me communiquer le produit de leurs recherches , excitera, j'en suis convaincu, le zele des autres et surtout celui des officiers des bureaux arabes dont 1'influence se fait sentir dans les points les plus inexplore's de nos pos- sessions africaines. 166 ESPECES DU TERRAIN CRETACE. 1. Aptvdm* Cai'd H. COQUAND, PI. I, fig. 1. (A: Caid'Coq., Descr.geol. de la Pron. de Constantine, p. 140, PI. Ill, fig. 2). Longueur, 18 mill. ; largeur, 13 mill. Lobes triangulaires , convexes au-dessus , ornes de sillons trans- verses concentriques , prenant naissance au rebord oppose" a I'arete mediane et s'e"largissant a mesure qu'ils s'en rapprochent ; arete saillante et faisant un angle presque droit avec le c6te contigu. J'ai recueilli cette espece dans les marnes santoniennes de Man- soura , pres de Constantine. C'est a tort que, dans mon premier memoire, 1'A. Ca'id a 6t6 rap- port6 a l'e~tage aptien. 2. iplvchus \umida H. Cog., PI. I, fig. 2. (A. Numida Coq., Descript. gfol. de la prov. de Gon- stantine , p. 140, PI. Ill, fig. 1). Longueur, 11 mill.; largeur, 7 mill. Coquille ovale , allonge~e , form6e de deux lobes soude"s , separ6s par une arete m6diane , d6prime"e dans son ensemble , un peu con- vexe en dessus, legerement concave en dessous : surface rugueuse, traversee par des c6tes nombreuses, presque droites, serre"es , tran- chantes, obliques, partant du pourtour exttirieur et venant aboutir a I'arete mediane . ou elles dessinent des chevrons tres-re"guliers , disposes a la maniere des barbes de plumes d'oiseau. La surface interne des lobes reproduit le m6me dessin, a cette difference pres, que I'arete saillante de la partie convexe y est remplacee par un sillon. Cette espece santonienne a et6 recueillie par moi dans la m6me localite que la prScedente. 3. Nautilus Itlerineti H. COQ. , PI. II, fig. 1, 2. Diametre , 20 centimetres. Coquille discoidale, comprimee, a dos car6n6 et . tranchant : ombilic 6troit et peu profond ; bouche triangulaire, j?lus haute que 167 large, en forme de fer cle lance allongS ; cloisons tres-rapproche"es , arquSes , se recourbant en sens inverse pres de 1'ombilic , ou elles forment un dessin tres-sinueux. Cette espece , qui rappelle d'une maniere generate le N. trian- gularis Montf., s'en distingue facilement par sa forme beaucoup plus aplatie et surtout par 1'inflexion de ses cloisons. . Nous 1'avons recueillie a Tenoukla , pres de T6bessa , dans les couches superieures de l'6tage rhotomagien , associee aux Ammo- nites varians et rhotomagensis , et au Turrilites costatus. 4. Ceratites Vonrneli H. Coy., PI. I, fig. 5, 6. (Ammonites Fourneli Bayle, Rich. min. de I'Alge'rie, 1. 1, p. 360, PI. XVII, fig. 1,5). Coquille suborbiculaire , plus ou moins globuleuse, a dos pourvu d'une carene saillante ; la carene, tres-tranchanle dans le jeune age, s'efface entitlement dans I'adulte ; les tours de spire sont fortement embrassants et laissent entre eux un ombilic etroil et profond. Dans le jeune age , cette espece est orn6e de larges cdtes , 16ge- rement flexueuses ; ces c6tes, au nombre de dix environ , pour chaque tour de spire, commencent pres de 1'ombilic et s'arrfitent sur le dos , en laissant un leger espace en Ire elles et la carene ; pres de 1'ombilic, au point ou elles commencent, et pres de la carene ou elles se terminent, les c6tes sont renflees en une sorte de tubercule ; entre ces c6tes , pres de la carene , on en remarque d'autres , qui sont courtes, renflees, comme 1'est le tubercule de la grande c6te voisine, et qui se terminent au tiers environ de 1'enroulement, a partir du dos. Toutes ces c6tes , tres-bien marquees dans le jeune age , s'effacent quand la coquille atteint le diametre de O m 05 environ ; a partir de ce point, le test reste libre et la coquille ne conserve, vers la carene , que les traces des tubercules des tours de spire pr6ce"- dents ; la carene saillante disparait presque aussittit a son tour. Les cloisons de cette coquille presentent les caracteres remar- quables des Cratites ; cette particularity la distingue tres-nettemenl de YA. Morreni Coq., avec laquelle elle a quelque ressemblance exterieure. La C. Fourneli a 6te recueillie par M. Fournel, a Mezab-el-Messai, entre Batnaet El-Kantr'a, et par moi, a Batna, au-dessus de 1'abat- toir, et a Kenchela; M. le colonel Pein 1'a rapport6e de 1'Auress. Elle appartient aux couches supSrieures de I'^tage carentonien. -168 4 bi s , ceratltes Ularesi H. Cog. , PI. XXXII, fig. 1 et 2. Diametre : 85 millimetres. Coquille comprime'e , a dos plat , non ombiliqtie"e , marque'e par tours, de 11 grosses c6tes saillantes, e"paisses, s'allgnuanl vers la p6- ripheYieetaboutissant al'ombilicouelles semontrent tranchaules: ces c6tes , simples dans le dernier tour, qui ropre"sente l'e"tat adulte de la coquille , admetlent dans leur intervalle d'autres c6tes plus pelites , 16gerement flexueuses qui se soudent aux premieres, sans cependant aboutir jusqu'a Pombilic ; toules formenl de cliaque c6l6 du dos, des tubercules pairs, cr6nels et tranchanls. Dos plan, lisse au milieu, carn6 sur les cflles, ou les extremes des cflles prSsen- tent une double crenelure. Les cloisons sont formers de lobes et de selles arrondis, les pre- miers 6tanl denlicnl&s : double caraclere special aux COalites. Cetle espece, qui par son dos cre"nele et plan se distingue nette- mentdu C. Ganiveti Coq., dont ledosesttrancbant, a 616 rapporl6e du sud-ouest de 1'Algerie par M. P. Mares , qui a cu 1'obligeance de nous la communiquer el auquel nous nous faisons un plaisir de la ddier. Elle a ele" recueillie dans les banes a Periaster Fourneli et par consequent dans Triage mornasien. 5. Ammonites Masylwns H. COQ., PI. I, fig. 25, 26. (A. Masyl&us Coq., Descript. geol. de Constantine, p. U2, PI. Ill, fig. U, 15). Coquille comprimee, ornee sur les c6l6s de cdtes 6paisses, simples aulour de I'ombilic, mais se groupant en faisceaux de deux, trois ou quatre sur le milieu de la largeur du tour, s'inflechissant un peu en se rapprocbant du pourtour externe ou elles se lerminent par une espece de renflement tuberculeux; dos form6 par une carene obtuse el cre"nelee ; a cbaque tubercule terminal des cOtes correspond une e"l6vation, et a chaque intervalle une depression. C'est a cetle disposition que le dos doit sa forme care"ne et cretee en me'me temps. Tours comprim6s, non apparents dans I'ombilic; bouche comprimee. Voisinedel'/l. Didayi d'Orb., elleendifferepar la forme de son dos. Je 1'ai decouverte dans I'^tage barr^mien d'Oued-Cheniour; M. Pictet Pa recueillie dans les Voirons. 169 6. Ammonite** Asdrnbal H. Coo., PI. I, fig. 17, 18. (A. Asdrubal Coq. , Desc. ge"ol. de Constantine , p. 140, PI. Ill, fig. 3 et 4.) Coquille disco'idale, comprimee, ornee en (ravers cle r6tes dpaisses, espacces, renflees aulour de 1'ombilic : simplos a leur naissance, elles se bifurquent vers le milieu de In largeur de cliaque lour, en prenant line rangee de tuberctiles saillanls ; elles se lerminent sur le dos par deux lubercules moins pro6minenls que les premiers. Spire composee de tours moins bauls que larges, arrondis sur le dos qui est lisse enlre les rangees de tubercules ; bouche oblongue, arrondieen avant, echancree a la base par le relourde la spire. Voisine des A. Martini d'Orb. el preiiosus d'Orb. , cetle espece se distingue de la premiere par la regularity de la distribution sym6- trique de ses tubercules, par son dos arrondi et par sa forme plus comprimSe. Les cflles bifurquees qui manquent cornplelement dans VA. pretiosus sulllsent pour eviler de la confondre avec celle-ci. Elle a cte recueillie par moi dans 1'elage aplien d'Oued-Cheniour, pres de Conslanline. 7. Ammonites Aunibal H. COQ., PI. I , fig. 19, 20. (A. AnnibalCoq., Desc. ge'ol. de Constantine, p. 141, PI. Ill, fig. 5, 7). Coquille orbiculaire, comprimee, arrondie a son pourtour qui est un pen nplali ; lisse, ornee, en leavers el par lours, decinq sillons; spire composee de lours subqiiadrangulaires apparents dans Tom- bilic sur la moiti6 de leur largeur ; bouche suborbiculaire, echancr6e a la base par le retour de la spire. Par ses sillons, cette espece ofTre quelque ressemblance avec YA. quadrisulcalus d'Orb., mais sa spire ernbrassanle, ses tours aplatis et des differences radicales dans les details des cloisons Ten separent neltement. Je 1'ai recueillie dans 1'elage aptien d'Oued-Cheniour. 8. Ammonites Hamilcar H. COQ. , PI. I , fig. 1 1 et 12. (A. Ilamilcar Coq. , Descript. de laprov. de Constantine, p. 142, PI. Ill, fig. 16 el 17). Coquille comprimee dans son ensemble, a pourlour arrondi, quoique UQ peu aplali , ornee en travers de peliles c6les saillautes. 170 droites dont quelques-unes se reunissent pres de 1'ombilic, occupent toute la largeur de chaque tour et passent sur la region dorsale; spire composee de tours subcylindriques , apparents dans 1'ombilic sur la moiti6 de leur largeur ; bouche presque circulaire. Celte espece se rapproche, au premier coup-d'ceil, deYA.recticos- tatus d'Orb. ; elle s'en distingue par son dos un peu aplati, par la bifurcation de quelques-unes de ses c6tes et par 1'enroulement des tours. Je 1'ai recueillie dans les marnes aptiennes d'Oued-Cheniour, province de Constantine. 9. Ammonites Jfugurtha H. COQ. , PI. I , fig. 21 et 22. (A. Jugurtha Coq. , Descr. geol. de la prov. de Constant. . p. U2,P1. Ill, fig. 12et13). Coquille suborbiculaire, globuleuse, subspherique, lisse, fortement arrondie sur le dos , orn6e en travers de cinq sillons profonds , droits ; bouche transversale , deprimee en forme de croissant ; om- bilic etroit ; spire tres-embrassante , composee de tours con vexes , plus larges que hauls. Cette espece se distingue nettement de toutes les Ammonites par sa forme globuleuse et les sillons dont elle est creus6e. Je 1'ai recueillie dans les marnes aptiennes d'Aiin-Zairin. 10. Ammonites Abd-el-Kader H. COQ., PI. I, figures 13etU. (A. Abd-el-Kader Coq., Descript. ge'ologique de la prov. de Constantine, p. U1 , PI. Ill , fig. 8 et 9). Coquille tres-comprimee , arrondie a son pourtour, creustte, par intervalles egaux, de sillons presque droits , qui passent de 1'autre cu orotaceu* H. COQ. , PL II , fig. 12. (C'est par erreur que, dans la planche, elle a 616 d6signee par le nom de Pyrula cretacea). (Pyrula cretacea Bayle, Rich. min. de I'Algerie, t. i , p. 362, PL XVII, fig. 7). Cette espece a 6t6 recueillie par M. Fournel et par nous, a Mes- sab-el-Messai el a El-Outaia, a la base de l'6tage campanien. 47. - Strombus carlniferns H. COQ. , PL II, [fig. 14. Diametre : 20 millimetres. Coquille glubuleuse, naticoide, arrondie, lisse, cornpos6e de tours convexes, le dernier Ires-large et portant une carene saillante dans sa partie mediane ; bouche arrondie , termin6e par un canal court. Cette petite espece se s6pare facilement des autres Strombes. Nous Tavons recueillie a T6bessa, dans l'6tage mornasien. 48. Stromlm* numidaa H. COQ. , PL V, fig. 1. Longueur: 120 millim.; largeur : 110 millim.; 6paisseur : 80 millim. 184 Goquille courle , tres-renflee , presque aussi large que longue; spire courte, composed de tours presque plans, bombes, lisses ; le dernier tour porte un sinus vers la region du canal. Gette espece rappelle le S. incertus d'Orb., mais sa spire est plus surbaissee, et de plus elle est depourvue de c6tes. Nous 1'avons recueillie dans I'elage mornasien a Tebessa. 49. Stromlms Mermetl H. COQ. , PI. V, fig. 2. Longueur: 100 millim.; largeur : 80 millim. Coquille conrte, legerementaplalie ; spire composee de tours peu larges, a peine saillants, le dernier formant, a lui seul, la presque totalite de la coquille, legerement convexe, meme un peu aplali a sa partie centrale et se terrninant par un labre peu elargi, entier, r6- flechi , se prolongeant en arriere par une saillie : on remarque en avant un fort sinus descendant sous forme de rigole et doming par deux pointes, dont la posterieure est le canal Iui-m6me. Le test est orn6 de c6tes grosses, inegales, au nombre de 7 ou 8, dont la sup6- rieure placee sur le bord de la rigole et les deux posterieures sont plus prononc^es que les autres. Celte espece rappelle a la fois les Strombus incertus et inornatus d'Orb.; mais elle se distingue du premier par sa forme plus aplalie, la disposition diffSrenle de ses c6tes, son large sinus, et du second par la presence de c6tes. Nous 1'avons recueillie dans 1'etage provencien , au col de Sfa , au-dessus de Biskr'a. 50. Ptcrocera Fonrnell H. COQ., PI. V, iig. 7. Longueur : 60 millirn. Coquille ovale, deprimee ; tours convexes, stries en long : le der- nier lour, grand et gibbeux, portant quatre grosses c6tes , formant carene ; labre Ires-dilate et descendant en arriere sur la spire. Cette espece offre quelque ressemblance avec le P. polycera d'Orb., mais elle en differe par les quatre cdtes qu'elle porte sur le dernier tour. Nous 1'avons recueillie dans 1'etage campanien a Messab-el- Messa'i . ol. Pterocera Pcini H. COQ., PI. V, (ig. 8. Coquille ovale, deprimSe ; lours convexes, lisses, le dernier tres- 185 grand et non caren6 ; labre tres-dilale et depassant beaucoup la spire. Cette espece est voisine du P. inflata d'Orb.; mais elle est moins longue et son dernier tour n'est pas caren6. Nous 1'avons recueillie dans 1'etage rhotomagien de T6noukla. 52. - Rostellaria Moevusf H. COQ., PI. II , fig. 15. Longueur: 45 millim. Coquille allongee, turriculee; spire composed detours convexes, ornee en long de quelques petites c6tes peu marquees, et en travers, a ravant-dernier lour, de 12 cfltes elevens au milieu, flexueuses ; ce dernier tour est car6ne" et la carene consiste en une c6te aigue, ornee de rares tubercules. En arriere de la carene on remarque trois lignes de petits tubercules et en avant huit. Cette espece, que nous nous faisons un plaisir de dedier a M. le colonel Pein, commandant la subdivision de Batna, pourrait 6tre eonfondue avec la R. Requieni d'Orb. ; mais elle en differe par ses c6tes flexueuses et par le plus petit nombre de ses rangers tuber- culeuses. Nous 1'avons recueillie dans l'e"tage rhotomagien deTenoukla. 53. Rostellaria Bekaricnsis H. COQ. , PI. V, fig. 3. Longueur: 60 millim. Coquille allonge'e, fusifornie, lisse ; spire formed de lours convexes, arrondis et separ6s les uns des autres par une suture profonde ; le denier tour est le"gerement renf16 dans sa partie m^diane et se ter- mine en pointe. Nous 1'avons recueillie a T6bessa, dans 1'etage rnornasien. 54. Rostcllaria Diitragei H. COQ., PI. V, fig. 4. Longueur : 65 millimetres : Coquille allongee, turriculee ; tours convexes , Iggerernent exca- v6s dans leur centre, s6par6s par une suture tres-profonde ; le dernier est anguleux et se dilate en une expansion qui n'a pas 616 conserved en entier dans les ecliantillons qui sont enlre nos mains. Cette espece , par sa forme allonge'e et ses profondes sutures , se distingue facilement des aulres PteYoceres. Nous nous somrnes fait un plaisir de la de"dier a M. Dutruge., - 186 instituteur a Batna , qui a mis a noire disposition , avec une rare obligeance, les nombreux fossiles qu'il a recueillis dans la province deConstantine. Elle a ele trouv6e a T6noukla et a Batna, et par M. Nicaise, a Djebel-Guessa, pres de Boghar, dans l'6tage rhotomagien. 55. Rostollaria Angel H. Cog., PI. V, fig. 5. Longueur : 90 millimetres. Coquille allong6e , acumine a ses deux extremity's ; tours sail- lants, convexes, lisses ; labre large. Nous 1'avons recueillie dans 1'etage santonien, a Refana et a Ain- Saboun (chaine du Doukkan). 56. Rostellaria sepnlta H COQ. , PI. V, fig. 6. Longueur: 1 10 millimetres. Coquille allongee, fusiforme ; tours convexes ; le dernier Idgere- rnent renfle dans sa partie mediane , termine par une poinle et por- tantune expansion aliforme. Cette longue espece offre quelques analogies avec le R. carento- nensis Coq , mais elle s'en dislingue par sa taille moins grande. Nous 1'avons recueillie a Tebessa, dans 1'etage mornasien. 57. Fiiwua iiicomptu* H. COQ., PI. II , fig. 10. Longueur : 30 millimetres. Coquille courle; spire formee de tours tres-con vexes, arrondis, orn6s en travers de c6les noduleuses , au nombre de 12 a 14; ees cdles s'effacent en avant du dernier tour ets'interrompent a une es- pece de carene obtuse ; canal court. Nous avons recueilli celte espece dans 1'etage carentonien, a T6- noukla. 58. r 11*11* aiiini* BAYLE , PI. Ill . fig. 4. (Richesse miner, de I'Alge'rie , t. i, p. 362, PI. XVII, fig. <3). Coquille raccourcie, ventrue, aspire courte, formee d'un petit nombre de tours convexes, mais anguleux en arriere, ornes , pres de la suture , de six a sept tubercules saillants , arrondis , assez es- 187 - Cette espece a de grandes analogies avec les F. Fleuriausi d'Orb. et Marroti d'Orb. ; mais elle difT6re du premier par sa forme rac- courcie, bien plus arrondie , et parce qu'elle n'a qu'un seul rang de tubercules sur le dernier tour ; la carene de ses lours la distingue de la seconde espece. Elle a 616 recueillie par M. Fournel, dans Mage campanien d'El- Outaia. 59. Fastis Teresthensls H. COQ. , PI. IV, fig. 13. Longueur : 100 millimetres. Coquille allong6e, acumin6e a ses extr6mit6s ; spire form6e de tours saillants, allonges, arrondis, erne's, par revolution spirale, de 8 cdtes transversalement oblongues, obtuses, qui s'eflacent en avant sur le dernier tour. Cette jolie espece se rapproche du F. Espaillaci d'Orb. , mais elle en differe parsa forme plus allong6e et nonanguleuse. Je 1'ai recueillie dans 1'eHage mornasien de Tebessa. 60. -- Fnsu* JTulicni H. COQ. , PI. IV, fig. 17. Coquille allong6e, etroite, compos6e de tours con vexes, portant a leur base une rang6e de lubercules allonges, contigus, interrompus au-dessus de-leur partie m6diane par un sillon , au-dessus duquel ils se montrent plus efi'ac6s ; le dernier lour est grand , car6n6 a sa base et la carene occup6e par de gros tubercules : on observe aussi dans le centre une depression, ce qui en rend le pourlour biangu- leux ; bouche allongee , anguleuse , terminee par un canal. J'ai recueilli celle espece a Tebessa, dans l'6tage mornasien. 61. I iisns strangulalus H. COQ., PI. IV, fig. 14. Coquille allong6e, scalaire, compos6e de tours saillants, convexes, portant a leur base des cdtes tuberculeuses allong6es et espac6es, separ6s les uns des autres par une suture profonde, particularity qui rend les tours comme etrangles. Cette espece, facile a distinguer des autres Fusus, a 616 recueillie dans I'etage mornasien a Trik-Karretta. 62. t u*u* conspicuaa H. COQ. , PI. IV. fig. 15. Longueur: 75 millim. Coquille allong6e, oblongue, acumin6e en avant et en arriere, 188 composee de tours saillants , legerement excaves dans leur milieu. Le dernier tour qui est tres-developpe , pre~sente vers son contact avec le tour exte>ieur, un bourrelet saillant, orne" de quelques nodo- sit6s, et suivi d'une depression, laquelle est dominee par une partie renflee egalement noduleuse. J'ai recueilli cette jolie espece dans 1'etage mornasien, a T6bessa. 63. - ViiaiiN Villel H. COQ. , PI. IV, fig. 16. Longueur: 60millim. Coquille tres-allongee , fusiforme , formed de tours convexes , saillants, orn6e de huit a neuf nodosiles transversalement oblongues, obtuses, s'attenuant sensiblement pres de la suture, et de quatre c6tes presque Sgales, peu saillantes. Cette espece se distingue des autres Fusus par la forme allong6e et grele de ses lours. Je 1'ai recueillie dans 1'etage rholomagien , a Te"noukla. 64. FIIMIIM Reynesi H. COQ., PI. V, fig. 14. Longueur : 110 millim. Coquilie allong6e, acuminee a ses extr6mit6s ; tours saillants, arrondis, lisses ; le dernier tour est aussi grand que le reste de la coquille. Celte espece, par sa forme allongee, rappelle le F. Tevesthensis ; mais elle en differe essentiellement par ses tours plus larges , plus obliques et son absence de c6tes. Nous 1'avons recueillie dans l'6tage santonien , a A'in-Saboun , chainedu Doukkan. 65. Itnct ilium cretaceum H. COQ., Pi. V, fig. 12. Longueur : 50 millim. Coquille oblongue, epaisse ; lours convexes, un peu anguleux , ornes de c6tes Iransversales, epaisses, qui se conlinuent sans inter- ruplion jusque sur le dernier lour. Nous 1'avons recueillie dans l'6tage angoumien, a Tebessa. 66. Ceri thiu m Vattoni H. COQ. , PI. V, fig. 12. Longueur : 20 millim. Coquille allongee, un peu puppoide ; tours convexes, enrolls, se- pares par une suture bien marquee, orn6s en long de quatre rangers 189 - de tubercules, provenant de 1'intersection des petiles c6tes longitu- dinales et transversales ; le dernier tour, plus large et reconvert de tubercules jusqu'au sommet qui est canalicu!6 en avant. Cette Elegante espece se rapproche du C. peregrinorsum d'Orb.; mais elle s'en distingue par le nombre des rangees de tubercules qui est de quatre au lieu de cinq , et par 1'exislence de ces tubercules sur la surface enliere du dernier tour. Elle a ete recueillie dans I'etage rhotomagien (partie inferieure) d'Aumale, par M. Vatton, ingenieur des mines a Alger, auquel nous nous sommes empresse de la dedier. 67. Balla Teveslhensis H. COQ. , PI. V, fig. 9. Longueur : 55 millim. ; hauteur : 38 millim. Coquille ovale, enrou!6e, lisse ; tours a peine apparents, le dernier embrassant et portant des stries transversales fines ; ouverture large, arrondie et descendant presque jusqu'a I'extr6mite de la coquille. Nous 1'avons recueillie a Tebessa, dans 1'elage mornasien. 68. Pholadomya Darrassi H. COQ. , PI. VI, fig. 4, 5. Longueur : 85 millim. ; hauteur : 60 millim. ' Coquille ovale, allongee, tin peu arquee, renflee, lisse : cOte buccal oblique , Ironque' , excav6 sous ses crochets ; c6te anal , long , con- cave ; crochets contigus. Nous avons recueilli a Tebessa, dans I'etage mornasien, cette es- pece que nous avons dedi6e a M. Darras, capitaine du G6nie, a Tebessa. 69. - Pholadomya fflolli H. COQ. , PI. VI, fig. 6 et 7. Longueur : 52 millim. Coquille ovale, un peu arquee, tres-renfl6e, ornee, principalement vers la region des crochets, de stries concentriques , rapproch^es, qui s'effacent progressivement a mesure qu'elles atteignent le milieu de la valve ou elles ne dessinent plus que quelques plis in^gaux et a peine indiques : c6te buccal tres-court et excavS ; cOte anal, long et arrondi. Cette espece, voisine de la P. ligeriensis d'Orb., s'en distingue par 1'ornemenlation des stries et par son c6l6 buccal excav. Nous 1'avons recueillie a T6noukla et a Batna, dans les couches rhotomagiennes, et nous nous faisons un plaisir de la de"dier a 190 M. Moll, capitaine du ge~nie, a T6bessa, que nous avons eu 1'avan- tage d'avoir pour compagnon dans plusieurs excursions excut6es sur les frontieres de la Tunisie. 70. - Aiiatina JeUci H. COQ., PI. VI, fig. 3. Coquille oblongue, ovale , comprimSe , inequivalve , in6quilate- rale, marquee de plis concentriques en forme de c6(cs espac6es , s'interrompant completement a peu pres vers le milieu de la valve , en n'occupant que la region buccale , la region anale e~tant comple- tement lisse ; un sillon presque droit se detache des crochets et vient aboutir vers le bord ou il forme un sinus , en sparant la coquille en deux parlies inegales, 1'a'nale etant la plus grande; il existe en outre un sillon oblique sur cbaque valve, representant 1'impression de la lame interne. Cette espece ressemble a YA. Astieri d'Orb. ; mais elle s'en dis- tingue par son sillon plus accus et par la parlie lisse de sa region anale. Nousl'avons d6die a M. Jette , Inspecteur des Douanes a Cons- tan tine. Elle a 616 recueillie dans les banes superieurs de 1'etage rhotoma- gien , a Tenoukla. 71. - Lyoiisia Peinti H. COQ., PI. VI, fig. 10 etH. Longueur : 50 millim. ; hauteur : 33 millim. Coquille ovale, allongee, assez epaisse, inequivalve, la valve gau- che la plus bombee, in6quilat6rale , c6te buccal arrondi , c6l6 anal tronqu6 , crochets assez saillants, moule lisse. Cette espece, par sa grande taille et sa forme relativementbomb6e, se s6pare des autres Lyonsia. Je 1'ai recueillie a Refana , dans 1'etage santonien, 72. niactra Didonis H. COQ. , PI. VII , fig. 1 et 2. Longueur: 1 05 millim. , hauteur: 87 millim ., e"paisseur : 85 millimetres. Coquille Ires-renflee, trigone, lisse; c6te buccal oblique, excave" ; cOt6 anal un peu plus long. Celte espece se distingue facilement des autres Mactres par sa forme renflee et ramassSe. Je 1'ai recueillie dans 1'etage rhotomagien de Te"noukla. 191 - 73. Mactra Meevusi PI. VII, fig. 3 et 4 Hauteur: 66 millim.; largeur: 75 millim. Coquille plus large que haute , renfl6e , lisse , sub6quilate"rale ; cole" buccal court , excave" ; c6le anal plus long. Cetle espece offre quelques rapporls avecla M. Didonis, mais elle s'en distingue par sa taille plus courte et moins renfl^e. Je 1'ai recueillie dans l'Hage rhotomagien aTe"noukla. 74. Arcopagia dcpressa H. COQ. , PI. VI , fig. 8 el 9. Longueur: 62 millimetres. Coquille arrondie, un peu oblongue, Ires-comprime'e, lisse ; ine"- quilalerale , la valve gauche plus convexe que 1'aulre; c6le" buccal court, arrondi ; c6t6 anal plus long, arrondi. La region cardinale est tranchante sur le corselet , et le ligament y est place" dans une fossette profonde. Cette espece offre quelque analogic avec \'A. numismdis d'Orb, ; mais elle esl lisse et plus allongee. Nous 1'avons recueillie a Te"noukla dans l'e"tage rhotomagien. 75. Lavignon Baylel H. COQ. , PI. VI, fig. 12 et 13. Longueur : 25 millimetres. Coquille ovale , comprime"e, marquee de stries concentriques ; cOte" buccal un peu plus court que le c6te anal. Celte espece voisine du L. dementi d'Orb. , s'en distingue par sa plus grande taille el par ses stries concentriques bien accuseds. Nous 1'avons recueillie a Te"noukla dans I'elage rholomagien. 76. Laviffiion Marcoiitt H. COQ., PL VI , fig. 14 et 15. Coquille ovale-allonge"e, comprime"e, marquee de slries concentri- ques ; c6t6 buccal un peu plus court que le cole" anal. Celle espece , par sa forme allonge'e , se dislingue des autres La- vignon. Nous 1'avons recueillie a Trik-Karrelta , dans 1'^lage mornasien , et nous 1'avons de"di6e a M. Marcout , officier des bureaux arabes. 77. Telllna parallela H. COQ., PL VI , fig. 16. Longueur : 20 millim. ; hauteur : 9 millim. Coquille allonge'e , en forme de coin , comprime'e , lisse , ine'qui- 192 iaterale , la valve gauche plus bombee que 1'autre : le cdle buccal rond, comme tronque ; le c6l6 anal beaucoup plus long , coup6 en biseau et marque de chaque cOte d'une carene anguleuse. Cette espece rappelle le T. Renauxi Math. ; mais elle s'en distin- gue par sa forme plus allongge el par sa carene. Je 1'ai recueillie au col de Sfa, dans l'6tage provencien. 78. Tellina Refanensls H. COQ., PI. VI , fig. 17. Longueur: 30 millim. Goquille allongee , comprime'e , inequivalve , la valve gauche plus bombee que 1'autre , marquee de quelques sillons concenlriques , inequilateYale : le co"te buccal court ; le cOte anal beaucoup plus long. Cette espece se s6pare de la pr6c6dente par sa plus grande taille et les sillons qui ornent les valves. Je 1'ai recueillie dans 1'etage santonien , a Refana. 79. - Doiiax I,oryi H. COQ., PI. VI, fig. 18. Longueur : 15 millim. ; hauteur : 8 millim. Coquille allongee , subtriangulaire, lisse , comprime: cOt6 buc- cal convexe, court ; c6te anal plus allonge. J'ai recueilli celte espece a Refana dans 1'etage santonien. 80. - Leda fimbrlata H. COQ., PI. VI, fig. 19 et 20. Longueur: 1 3 millim, , hauteur: 29 millim. Coquille ovale-oblongue, comprim6e , ornee de c6les concentri- ques r6gulieres qui se croisent avec des stries transversales , Ires- fines, mais moins saillantes que les c6tes ; structure analogue a celle de la Corbis fimbriata : Cul6 buccal court , excave et renfermant une lunule cordiforme, orn6e de cdtes ; cdte anal convexe ; corselet legerement excave. Cetle jolie espece aete recueillie dans 1'etage du Gault, a Aumale, province d'Alger. 81. - I,eda africana H. COQ., PI. VI , fig. 21 et 22. Longueur , 10 millimetres; hauteur, 6 millimetres. Coquille allongee , naviculaire , tres-comprimee , lisse , in6quila- terale : le c6te buccal court, obtus; le c6t6 anal projet6 en rostre retreci , arque du c6te cardinal ; lunule lineaire , marquee de deux pelits sillons ; corselet loge dans une fossette. 193 Cetteespece voisine de la L. seapha d'Orb., s'en distingue par son in^quilateralite". Elle a 616 recueillie dans I'elage albien a Aumale. 82. Venuw Dutrugel H. COQ., PI. VII , fig. 5 et 6. Longueur : 40 millimetres. Coquille arrondie , comprime"e , presque aussi longue que large , sube"quilaterale ; c6te" buccal un peu plus court que le c6te anal. Cette espece voisine de la V. Reynesi Coq., s'en distingue par sa forme plus arrondie et plus e"quilate"rale. Je 1'ai recueillie dans 1'elage rhotomagien de Tenoukla. 83. Venus Cleopatra H. COQ., PI. VII, fig. 7 et 8. Longueur: 45 millim.; largeur , 50 millim. Coquille un peu plus large que haute , trigone , peu 6paisse , lisse , ine'quilate'rale : c6t6 buccal excave ; cote" anal oblique ettron- que a sa jonction avec la region palle"ale. Cetteespece voisine de la V. Reynesi Coq., s'en distingue par ses dimensions plus grandes et par le plus grand developpementde son c6te" buccal. Je 1'ai recueillie dans l'e~tage rhotomagien de Tenoukla. 84. vii UN Mousre H. Coy., PI. VII, fig. 9 et 10. Hauteur: 35 millim. ; largeur : 40 millim. Coquille un peu plus large que haute , comprime"e , arrondie , ine"quilaterale, lisse ; c6te" buccal un peu plus court que le c6te anal. Cettte espece se rapproche beaucoup de la V. Dutrugei Coq. ; mais elle en differe par sa forme plus oblique. Je 1'ai recueillie dans 1'etage rhotomagien de Te"noukla. 85. Vemis Reynesi H. COQ., Pi. VII , fig. 11 et 12. Longueur : 34 millimetres. Coquille trigone , peu renfle"e , lisse , ine"quilaterale : cflte buccal court, retre"ci, anguleux; c6te anal plus long, anguleux. Voisine de la V. Galdrina d'Orb., cette espece s'en s6pare par Texistence d'une lunule et par sa forme comprime"e. Nous 1'avons recueillie dans l'e"tage rhotomagien de Tenoukla et de Batna. 13 - 194 - 86. Venus Mam ilaiiKa H. CoQ., PI. VII , fig. 13 et 14. Longueur : 50 millimetres. Coquille aussi longue que large , arrondie , comprime'e , lisse , in6quilate>ale : cflte" buccal court ; c6te anal long , elargi ; corselet large et excav6. Ccette espece voisine de la V. Foryemolli Coq., s'en distingue par sa forme plus arrondie et par la largeur de son corselet. Je 1'ai recueillie dans I'etage rhotomagien de Tenoukla. 87. Venus Desvauxi H. COQ., PI. VIII , fig. 1 et 2. Long. ; 60 millim. ; larg. : 55 millim. Coquille allongSe , Ires-corn primee , rSguliere , lisse , inequilate- rale : cfite buccal court , excav6 ; cOte anal long , oblique. Cette elegante espece , voisine de la V. Brongniarti Leym., s'en distingue par sa forme plus allongSe et plus comprim6e. Je 1'ai recueillie dans l'6tage mornasien , a Tebessa et a Batna. 38. Venus Delettrei H. COQ., PI. VIII , fig. 3 et 4. Diametre : 47 millimetres. Coquille arrondie , presque aussi large que longue, comprimte , lisse , inequilaterale : c6te buccal court ; c6t6 anal plus long , arrondi. Cette espece voisine de la V. Forgemolli Coq., s'en distingue par sa forme plus arrondie et par sa plus grande taille. Je 1'ai recueillie a Tebessa et au col de Sfa pres de Bisk'ra dans l'6tage mornasien. 89. Venus Nail H. COQ., PI. VIII , fig. 5 et 6. Diametre : 1 7 millimetres. Coquille presque aussi longue que large , tres- comprime'e , ine- quilaterale , lisse; cOt6 buccal plus court que le c6te anal. Cette espece voisine de la 7. Forgemolli s'en distingue par sa forme pluselargie et par sa taille plus petite. Je 1'ai recueillie dans I'etage mornasien , au col de Sfa. 90. Venus Forgemolli H. COQ., PI. VIII , fig. 7 et 8. Longueur : 35 millimetres. Coquille arrondie, un peu trigone , plus longue que large , com- 195 primee , lisse , marquee de quelques stries concentriques d'accrois- sement; inequilaterale: ctite buccal court, legerement excave" ; cOte anal plus long, acumine , legerement elargi. Lunule distincte , pe- tite ; corselet 6lroit, peu profond. Cette espece a quelques rapports avec la V. Vassiacensis d'Orb. ; mais elle est plus comprimee et plus arrondie. Nous I'avons recueillie aTenoukla, dans l'e"tage rhotomagien. 91 . Venus Didonls H. COQ., PI. VIII , fig. 9 et 10. Longueur: 70 millim.; hauteur : 45 millim.; epaiss r : 32 millim. Coquille oblongue, arrondie, subequilaterale, equivalve, lisse; c6te buccal un peu plus court que le c6le anal ; corselet excave". Cette espece, par son caractere particulier d'etre presque e"quila- terale, se distingue des autres Venus. Je 1'ai recueillie a Refana, dans 1'etage santonien . 92. Venus Fat'ma H. COQ., PI. VIII, fig. 11 et 12. Longueur : 34 millim. Coquille trigone , comprimee , lisse , inequilaterale : c de stries fines concentriques, tres-regulieres ; inequilat6rale : le c6te buccal court et tronque; le cot6 anal oblique : crochels ecartes. Je I'ai recueillie dans 1'etage rhotomagien, a Tenoukla. 97. ~ Astarte lacryma H. COQ., PI. VIII , fig. 21 et22. Longueur: 15 millimetres. Coquille plus longue que large, 6paisse , non comprimee, trian- gulaire, inequilaterale, lisse; le c6te anal plus long que 1'autre ; lunule profonde, peu large. Cette espece, par sa forme acumin6e, se distingue facilement des autres Astartes. Je I'ai recueillie a Tenoukla, dans 1'etage rhotomagien superieur. 98. Astarte Saliarensls H. COQ., PI. VIII , fig. 23 et 24. Longueur : 17 millim. Coquille plus longue que large, epaisse , non comprimee , trian- gulaire, lisse, inequilaterale : le c6te buccal court, le c6l6 anal arrondi ; lunule cordiforme, peu large. Cette espece se rapproche beaucoup de YA. lacryma Coq. ; mais elle est moins epaisse, moins inequilaterale ct plus allongee. Je I'ai recueillie dans Mage provencien du col de Sfa. 197 - 99. Aatarte Adherbaleais H. COQ ; , PI. VIII, iig. 25, 26. Diametre : 9 millim. Coquille aussi longue que large , non comprimee , triangulaire , 6quivalve, sube"quilaterale, orne"e de c6tes concentriques tres-e"leve"es, espace"es ; lunule cordiforme , corselet etroit, excave profondement , les deux a bords anguleux et tranchants : sommets de~gage"s el contigus. Cette jolie espece, qui rappelle \'A. Voltzii du lias, a e" te recueillic par M. Nicaise, a Ain-Beurni, pres d'Aumale, dans 1'etage albieri. 100. - AMUI i< abw H. COQ., PI. VIII , fig. 27 et 28. Longueur : 16 millim. Coquille presque aussi large que longue, comprimee, subrom- boidale, arrondie partout, excepte" vers la region voisine des cro- chets , orne"e de c6tes regulieres concentriques, presque inequila- lerale. Voisine de \'A. substriata Leym., cette espece s'en distingue par la disposition de ses c6tes et par sa forme plus carree. Nous 1'avons recueillie a Te"noukla, dans l'6tage rhotomagien , et dedie"e a Sidi- Praba , Ca'id des Nemenchas. lul . Atarte pnnlca H. COQ. , PI. VIII, fig. 29 et 30. Hauteur : 25 millim.; largeur : 30 millim. Coquille un peu plus large que haute, triangulaire , non com- prime'e, ornee de cotes concentriques Ires-espac6es , qui sont elles- inSmes recouvertes de stries fines , paralleles ; chaque valve est traversed vers son milieu par un sinus plat et peu profond , et est spar6e de la region anale par une carene saillante. Cette jolie espece se distingue facilement par son sinus median des autres Astartes. Je 1'ai recueillie dans 1'etage rhotomagien de T6noukla. 102. - Aatarte Delettrel H. COQ., PI. VIII, fig. 31 et 32. Longueur : 80 millim. Coquille plus longue que large, triangulaire, transverse, lisse, epaisse, comprimee, tres-inequilate"rale, excave"e sous les crochets : cote" buccal tres-court et tronque" ; c6t6 anal long, oblique ; corselet Etroit, profond ; lunule allong6e et excav6c. 198 Cette belle espece, par sa forme francheuient triangulaire et transversale, se distingue des autres Astartes. Je 1'ai recueillie dans I'etage rhotomagien , a Tenoukla. 103. - Crasatella luisilla H. COQ., PI. XI, fig. 12 et 13. Longueur: 15 millim. Coquille un peu trigone, transverse, epaisse, lisse, inequilaterale : Iec6te buccal retreci, echancre sur la region de la lunule ; le c6te anal se retrecit en avant ou il est coupe carrement par un plan ter- minal. L'area anale est separee de la convexile de la valve par une carene tres-prononce"e. Cette espece, voisine de la C. regularis d'Orb., en differe par sa forme plus transverse, par son test lisse et par sa carene plus accused. Je 1'ai recueillie dans I'etage rhotomagien de Tenoukla. 104. Crassatella Tenouklensis H. [COQ. , PL XI, fig. 14 et 15. Longueur : 20 millim. Coquille allongee, comprimee, tres-inequilaterale : le c6te anal long, termini en avant par une partie couple en biseau ; le cdte buccal tres-court et large. Sommets saillants. Cette espece a beaucoup d'analogie avec le C. Baudeti Coq.; mais elle est plus droite, moins allong6e et de taille beaucoup plus petite. Je 1'ai recueillie dans I'etage rhotomagien de Tenoukla. 105. Crassatella Bandeti H. COQ., PI. XIII, fig. 5, 6 et 7. Longueur : 60 millim. Coquille allongee , arquee , tres-comprimee , orngede stries tres- fines , longitudinales ; tres-in6quilaterale : le c6te anal tres-long , arque sur la region palleale, evide sur la region du corselet, ter- mine en avant par une parlie etroite , coupe en biseau ; le cdte buccal tres-court et tres-large. Le moule est indique par les fig. 6 et7. Cette espece , par sa disposition en forme de faux , rappelle la C. Cornueli d'Orb.; mais outre qu'elle est beaucoup plus large, elle s'en distingue aussi par les stries qui ornent son test. Nous 1'avons recueillie a T6bessa et a Batna, dans l'6tage rhoto- magien. Lenom que nous lui avons impose rappelle celui de M. Baudot, 199 - lieutenant attache au bureau arabe de Tebessa , que j'ai eu 1'avan- tage d'avoir pour compagnon dans la plus grande partie de mes excursions dans le Cercle de Tebessa. 106. Crassatella Desvauxi H. COQ. , PI. XIII , tig. 8 et 9. Longueur : 60 millim. ; hauteur : 35 millim. Coquille epaisse , trigone , inequilaterale , ornee de stries regu- lieres : le c6t6 anal long, plus etroit, tronquS obliquement ; le c6te buccal court , arrondi. Le moule int6rieur est marque de fortes im- pressions musculaires. Cette espece voisine de la C. Guerangeri d'Orb. ,-est moins large et plus allongee. Je 1'ai decouverte dans les assises santoniennes de Refana, 107. Crassatella Picteti H. COQ., PI. XIII, fig. 10, H. Longueur : 35 millim. ; hauteur : 23 millim. Coquille subquadrangulaire , allongee , epaisse, plus large que haute , non renflee , ornee de stries d'accroissement serrees ; ine- quilat^rale : son c6t6 buccal court, excav6 profondement ; son cote anal long , oblique , tronquS a son extr6mil6 : du sommet se deta- che une c6te saillante qui forme carene, laquelle separe les valves en deux regions in^gales. Crochets legerement 6cartes, corselet excav6 ; bouche anguleuse en has. Cette espece que nous avons dediee an savant paleontologiste de Geneve se distingue facilement des autres Crassatelles par sa forme allongee et a contours paralleles. Nous 1'avons recueillie a Tenoukla, dans les assises rhotomagien- nes. 1 08. - Cardlla Forgemolll H. COQ. , PI. XIV, tig. 14 et 15. Longueur : 14 millim. Coquille oblongue , anguleuse, un peu comprimee , ornee de 24 c6tes rayonnanles , elevees, imbriquees ; tres-in6quilaterale : le cdte bucal court, excav6 ; le c6t6 anal tres-long, convexe et pourvu d'un angle tres-bien indique. Crochets contigus , contournes , tres- inclinessur la lunule etpresque sur la m6me ligne que la partie terminale de la coquille. Cette espece voisine de la C. Guerangeri d'Orb. , s'en distingue 200 par le nombre considerable de ses c6tes et surtout par la projection des crochets sur la region buccale. Nous 1'avons recueillie a Tenoukla et a Batna , dans l'6tage caren- tonien. 109. - Cardita Mlcafeei H. COQ., PI. XIV, fig. 46 et 17. Longueur: 50 millim. ; hauteur; 25 millim.; epaisseur, 30 millim. Coquille oblongue , tres Spaisse , ornee de 1 8 c6tes rayonnantes ; portant de distance en distance des tubercules feuilletes , saillants , surtout aux points de leur intersection avec les lignes d'accroisse- ment; tres-inequilat6rale : le c6t6 buccal court , excav6 sous les crochets ; le c6te anal long et surmonte d'une carene obtuse. Cro- chets legerementexcaves. Cette espece voisine de la C. ForgemoUi s'en distingue par sa taille , le moins grand nombre de ses c6tes et par sa plus grande epaisseur. J'ai recueilli cette espece dans 1'etage carentonien de Tenoukla et de Batna. 110. Cardita Delettrel H. COQ., PL XIV, fig. 18 et 19. Longueur : 25 millim. Coquille plus large que longue , subrhomboidale , fortement ren- tlee et gibbeuse ; ornee en travers de 24 c6tes rayonnantes , elevens, plus etroiles que leurs intervalles , avec lesquelles viennent se croiser peu regulierement des rides concentriques , chaque croise- rnent etant marque par une saillie lamelleuse ; inequilaterale : le c6te buccal court , excave , et le c6te anal allonge , tronqu6 a son extremite , pourvu d'un angle nettement indiquS. Voisine de la C. Beuquei Coq. , cette espece s'en distingue par sa forme plus oblongue , renflee et gibbeuse. Nous 1'avons recueillie dans les assises carentoniennes de T6nou- kla et de Batna. 111. Cardlta Beuquei H. COQ. , PL XV, fig. 1 et 2. Longueur : 29 millim. Coquille ovale , epaisse , ornee de 20 c6tes rayonnantes , etroites, crenelees ; inequilaterale : le cote buccal court ; le c6le anal oblong , elargi et coupe obliquement, pourvu d'un angle peu saillant : lu- rmle profonde et cordiforme. Crochets eleves et saillants. 201 Cette espece est voisine de la 6'. dubia d'Orb. , rnais ses coles sont moins nombreuses , la premiere en possedant 36 , et de plus ses crochets sont plus Sieves ; elle en differe aussi par Tangle que porte la region anale. Nous 1'avons recueillie dans l'e"tage carenlonien de Batna el de Te"bessa. 112. C ariliia Bocchl H. CoQ., PI. XV, fig. 3 et 4. Hauteur : 30millim ; epaisseur: 25 irillim. Coquille aussi haute que large, tres-e"paisse , arrondie , oruee en travers de 1 4 c6tes e" paisses espac6es : c6te" buccal excave ; c6te anal allonge et convexe , tronque a son extremity. Crochets con- tourn6s et contigus. Cette espece voisine de la C. Forgemolli s'en distingue par sa laille beaucoup plus forte, par le petit nombre de ses c6tes et par son obesite. Nous 1'avons recueillie a Te"noukla , dans l'6tage carentonien. M3. _ cyprlna Mlcaiaei H. COQ. , PI. IX, fig. 8, 9 et <0. Longueur : 60 millim. ; largeur : 60 millim. ; epaisseur : 40 mill. Coquille renfl^e, tres-e"paisse , orne"e de petites c6tes fines, re"gulieres et tres-prononcees ; in^quilaterale : cdte buccal court, excav6 ; c6te" anal long , arque sur le corselet : crochets peu sail- lants. Corselet excave" , borde exterieurement d'une carene large et obtuse qui la separe en deux regions inegales ; lunule arrondie. Le moule , qui est triangulaire , porte des impressions palle"ales tres- prononce"es. Cette espece voisine de la C. inornata n'Orb. , s'en dislingne par sa -forme plus renflee , par ses stries mieux accusees et surtout par sa carene large et obtuse. Je 1'ai recueillie a Refana et a A'in-Saboun (Doukkan) , dans l'6tage santonien. 1U. Cyprina trapezoiieur ; crochets obliques, petits et Spate's ; le bord car- dinal presque line'aire, ISgerementcourbe. Cette espece , remarquable par sa forme gibbeuse , se distingue des autres Cypricardes. Nous 1'avons recueillie dans 1'etage rhotomagien de Te"noukla. 117. Trlgonla ieure de rides tres-serrees , obliques, el d'une seconde carene interne , e~galement rid6e. Cette espece par ses cdtes longitudinales rappelle le T. carinata Ag. , mais elle s'en distingue tres-nettement par sa forme moins triangulaire et par 1'absence de c6tes tuberculeuses sur I'arSa anale. Je 1'ai recueillie dans 1'elage carentonien de Batna. 119. i. u<- ina \ii H. COQ. , PI. XII, fig. 5 et 6. Diametre : 12 millimetres. Coquille aussi longue que large, tres-comprimee , oblique, presque ronde , presque lisse , seulement marquee de stries tres- fines d'accroissement ; sub6quilalerale ; la lunule et le corselet ex- cav6s et places d'une maniere a peu pres symetrique par rapport aux crochets qui sont petits et peu saillants. Cette espece , voisine de la L. Vibrayi d'Orb. , s'en distingue par sa forme plusarrondie. Elle a 6te recueillie dans 1'etage albien a Aumale. 120. Lucina llaNylea H. COQ. , PL XII , (ig. 7 et 8. Longueur : 15 millimetres. Coquille presque aussi haute que large, comprimee, subrhom- 204 boidale , ornee de stries regulieres, peu marquees : cote buccal court, excav6; cote anal plus long , coupe obliquemenl a son extre- mite. On remarque de ce cote" , parallelement au corselet , un sillon exte~rieur. Lunule allongee, profondement creuse ; crochets petits et saillants. Cette espece voisine de la L. Vibrayi d'Orb., s'en distingue par sa forme plus carree et par son sillon extSrieur plus etendu. Je 1'ai recueillie dans Mage rholomagien de T6noukla. 121. Corbls Tevesthensls H. GOQ., PI. XIV, fig. 12 et 13. Longueur : 45 millimetres. Coquille renflee , presque ronde , ornee de c6tes concentriques , egales , rapprochees ; equilaterale ; crochets saillants. Assez voisine de la C. striato-costata d'Orb., cette espece en differe par ses c6tes qui sont simples et aussi par sa forme Equi- laterale. Nous 1'avons recueillie a Tenoukla , dans l'6tage rhotomagien. 122. Cardlum Paul! H. COQ., PI. X, fig. 5 et6. Longueur : 1 02 millimetres. Coquille triangulaire , transverse, marquee de c6tes peu sail- lantes, concentriques, regulieres, rapprochees, dont les intervalles sont occup6s par des stries tres-fines paralleles aux c6tes ; c6te buc- cal excave, tronque; c6te anal tres-oblique , excave, anguleux vers la region palleale. Crochets saillants, aigus , 6cartes; impressions musculaires bien prononc6es. Cette espece, remarquable par sa forme triangulaire et transverse, se distingue facilement des autres Cardium. Nous 1'avons recueillie dans 1'elage rhotomagien de Tenoukla. 123. Carclinm Diitrugel H. COQ., PI. X , fig. 7. Largeur : 16 millimetres ; longueur : 30 millim. Coquille beaucoup plus longue que large, comprimee, arrondie , presque equilaterale, orne"e de sillons concentriques , rapproch6s , reguliers, excaves, comme s'ils 1'avaient ete au burin, remplaces du c6te anal par 11 c6tes cr6nelees, transverses aux premieres. Cette coquille rappelle par la disposition de ses ctites le C.hilla- num Sow. ; mais elle en differe franchement par sa forme compri- - 305 me"e , par sa longueur , ainsi que par la cr6nelure de ses cOtes transverses. Nous 1'avons recueillie dans les couches rhotomagiennes de Batna. M. MOBVUS la possede de Djebel-Boukai. 124. Cardtum anressense H. COQ. , PI. X , fig. 8 et 9. Longueur : 25 millimetres. Coquille un peu plus haute que large , arrondie , sube"qui late" rale, un peu renflee , orneeen travers de coles rayonnantes, nombreuses , tuberculeuses , se" parses par des sillons d'e"gale dimension ; crochets saillants, e"cartes. Cette espece rappelle un peu le C. algirum , mais elle est plus epaisse , ses cdtes sont plus nombreuses et tuberculeuses. Je 1'ai recueillie dans les couches rhotomagiennes de Batna. 125. - Carcllum alglrum H. COQ. , PL X , fig. 10. Longueur : 33 millimetres. Coquille arrondie , presqu'aussi large que haute , a c6t6s e"gaux , non renfle"e , orne"e en travers de c6tes rayonnantes , saillantes, s6- pare"es par des sillons un peu plus larges. Cette espece, voisine duC. vindinense d'Orb. , s'en distingue par sa forme plus aplatie et par ses c6tes non tuberculeuses. Je I'ai recueillie dans l'6tage rhotomagien de Tenoukla. 126. Cardlum Platonis H. COQ., PI. X, fig. 11 el 12. Longueur : 25 millimetres. Coquille trigone , transversale , in^quilaterale , orne"e de cdtes rayonnantes , regulieres , e"pineuses de distance en distance : c6t6 anal arrondi ; c6te buccal tronque" el excav6 sur les crochets. Cro- chets e'carte's. Cette espece que nous de"dions a M. Platon , directeur des mines de mercure de Jemmapes , a e"te~ recueillie dans les assises rhoto- magiennes de Te"noukla. 127. Cardlum regulare H. COQ. , PI. X, fig. 13 et 14. Longueur : 60 millimetres. Coquille Increment transverse , triangulaire , inequilate"rale , orne"e de stries tres-fines et tres-re"gulie"res , se transformant vers la 206 region palleale en cotes irr^gulieres, peu saillantes et radiees : cdle buccal excave" et tronque" , c6te~ anal tres-oblique. Crochets aigus , saillanls , e"carl6s. Cette espece se rapproche du C. triangulare Coq.; mais elle s'en distingue nettement par sa forme moins transverse , presque droite, et par les details de son ornementation. Je 1'ai de~couverte dans 1'etage rhotomagien de Tenoukla. 128. cardinal sulclfernm BATLE , PI. X , fig. 15 et 46. Cardium sulciferum Bayle , Richesse min. de I'Algdrie , t. I, p. 372, pi. xviii, fig. 35,36. Coquille elliplique, in^quilaterale, 6quivalve. La surfacedes valves est orn6e de larges cdles qui , partant des crochets , aboulissent au bord libre; ces c6tes sont plates, r6gulieres et laissent enlre elles des inlervalles lineaires peu profonds. Le c6t6 de la bouche est rec- tiligne dans la plus grande partie de son e~tendue , celui del'anus, au contraire , est arrondi ; la region cardinale est tres-6troite etles crochets sont fort saillants. Cette espece a ete recueillieparM. Fournelpresd'ElOutaia, dans l'6tage campanien infe~rieur. 129. _ Cardfum triangulare H. COQ. , PI. XI, fig. \ et2. Coquille triangulaire, transversale , marquee de cdtes saillantes, tres-rapproch3es, s6parees par des sillons d'^gale dimension, les uns et les autres concentriques : c6te" buccal qccupe" par une grande are"a sillonnee de c6tes att6nu6es et planes. C616 anal tres-oblique , anguleux vers la region pall&ile. Crochets ecartes : impressions musculaires peu marquees. Celte espece qui rappelle le C. Pauli Coq., s'en distingue par sa plus grande epaisseur et surtout parl'ar6ade la region buccale. Je 1'ai recueillie dans 1'etage rhotomagien de Tenouka. 130. Cardium Desvauxl H. Coo. , PI. XI, fig. 3 et 4. Longueur : 80 millim. Coquille transverse, triangulaire, renflee, marquee de cdtes rayonnantes, regulieres, separeespar des sillons d'egale dimension : c6te buccal excave, court ; c6te anal tres-oblique , carSne a I'ext6- rieur; corselet excave" ; crochets saillants, recourbes. Cette espece , 207 - triangulaire comme le C. triangulare, en differe parsa forme plus transverse et ses c6tes rayonnantes. Je 1'ai recueillie dans l'6tage rhotomagien de Tenoukla. 131. Cardlum Vuitonl H. COQ. , PI. XI , fig. 5. Diametre : 25 millim . Coquille aussi large que longue, sub6quilat6rale, orn6e de petits sillons concentriques rapproches , tres-reguliers , remplactfsdu c6t6 poslerieur par 20 c6tes transverses aux premieres, entitlement cou- vertes de tubercules arrondis et contigus. Cette remarquable es- pece , qui , par la disposition de ses c6tes contrastantes , rappelle le C. hillanum Sow , s'en separe franchement par les tubercules qui ornent les c6tes transverses. Dans le C. hillanum ces cdtes sont aigues . Elle a et6 recueillie dans 1'elage rhotomagien d'Aumale. 132. Cardium Mermeti H. Con., PI. XI , fig. 6 et 7. Longueur : 65 millim.; larg. : 50 millim,. Coquille triangulaire, epaisse , orn6e de c&tes longitudinales regulieres , portant des e"pines rapproche"es , qui , dans le. moule , sont indiqufies par des cicatrices en contre-empreinte ; c6tes separe"es par des sillons d'egale dimension. Lunuleovale, large. Crochets rapproches, Celte espece se rapproche par la forme ge"n6rale du C. Moutoni d'Orb., mais elle s'en dislingue par sa forme plus retr6cie et sur- tout par ses cdles beaucoup plus espacees. Je 1'ai recueillie dans Triage mornasien de Tebessa. 133. 4 ariliiim SaporUe H. COQ. , Pi. XI . fig. 8 et 9. Longueur : 22 millim. Coquille ovale , un peu plus haute que large, in6quilate"rale , ornSe en travers de c6tes aigues, ISgerement crenelles : crenelures tr6srapproch6es, s6par6es par des sillons d'egale dimension, strides en travers. Ces cOtes s'attenuent vers la region buccale ou le lest a une tendance a se rendre lisse , bien qu'il conserve les indices des cotes et une structure finement reticulee , a cause de 1'entre croi- sement des c6tes avec les lignes d'accroissement. Cette espece rappelle vaguement le C. Cornueli d'Orb. , mais les 208 cdtes plus rapprochees et crtinelees Ten separent franchement. Elle a et6 recueillie dans 1'etage rhotomagien de Tenoukla. Nous avons dedi6 cette espece a M. G. de Saporta , a qui la phy- tographie paleontologique est redevable de si remarquables d6cou- vertes. 134. Carfiiiim punlcum H. COQ. , PI. XI , fig. 10 et 11 . Longueur : 30 millim. Goquille ovale, aussi large que haute, legerement transverse, in6quilaterale , ornee en travers de c6tes aigues , separ6es par des sillons d'egale dimension. Les c6t6s buccal et anal sont coupes obliquement , le premier plus court que celui - ci. Crochets ecartes . Getle espece diflere du C. Saportos , par ses cdtes aigues et non crenelees et, parsa forme plus transverse. Je 1'ai decouverte dans 1'etage rhotomagien de Tenoukla. 135. Unicardium llatheroni H. COQ., PI. IX , iig. 1 et 2. Longueur : 55 millim. Coquille ovale , renfle , subequilaterale , lisse : cOte buccal plus court que le c6t6 anal. Gette espece, voisinede \U. Aurasium Coq., est plus triangu- laire , moins equivalve et a les crochets moins ecartes. Je 1'ai recueillie dans 1'etage rhotomagien, a Tenoukla. 136. Unicardium Mieipsa^ H. COQ. , PI. IX', fig. 3 et 4. Longueur : 36 millim. Coquille subrhomboidale , renflee , equilatSrale , ridee de stries tres fines , concentriques ; c6le buccal plus court que le c6t6 anal , qui est presque tronque. Nous avons. recueilli cette espece dans l'6tage rhotomagien , a Tenoukla. 137. Unicardium aiirasium H. COQ., PI. IX, fig. 5. Longueur : 50 millim. Coquille ovale , oblongue , renflee , equilaterale , 6paisse , lisse : c6t6 anal aussi grand que le c6te buccal. Crochets 6cart6s. Char- niere lineaire. Plus epaisse et plus equilaterale que \'U. M'icips& , cette espece s'en distingue facilement, Elle a etc recueillie dans 1'etage rholomagien de Batna. 209 138. - Isocardla aqulllna H. Cog., PI. IX, fig. 11 et 12. Longueur : 65 millim. Coquilletriangulaire, presque aussi haute que large , de forme epat6e. La region anale oblique , anguloso-obtuse vers la region pall6ale. Le c<3t6 buccal court , concave sous les crochets ; crochets tres-recourbes en dedans, presque contigus, saillants, dominant une area assez large. Le moule int6rieur offre des empreintes mus- culaires transverses au-dessous me'me des crochets et quelques stries concentriques. Cette espece par sa forme epatee et le profil de ses crochets qui lui donne 1'apparence d'un bee d'aigle recourbe , se distingue fa- cilement des autres Isocardia. Je Vai recueillie a T6noukla et a Batna dans l'6lage rhotomagien . M. Nicaise I'a retrouvee au N.-E. de Djebel-Guessa (Boghar,) 139. I*ocardla Jubw H. Cog. , PI. IX , fig. 43 et 14. Diametre : 55 millim. Coquille triangulaire, aussi haute que large, peu Spaisse : region buccale courte ; region anale oblique : corselet 6troit , profond , recouverten partie par les crochets. Crochets contigus , recourbes , tournSs vers la region buccale. Cette espece voisine de 17. aquilina s'en distingue par une moindre epaisseur et surtout par 1'absence d'ar&i sous les crochets. Je 1'ai recueillie b Refana , et a A'in-Saboun , dans l'6tage san- tonien. 140. Iftocardia numlda H. COQ. , PI. IX, fig. 15 et 16. ' Longueur : 55 millim. , ^ Coquille plus longue que large, dSprimee, subequilate~rale, lisse ; crochets contournes , etroits , deprim^s. Cette espece, dont la forme g6ne>ale rappelle 17. pyrenaica d'Orb, s'en distingue tres-facilement par ses valves unies, non caren^es et presque 6quilate~rales. Je 1'ai recueillie dans l'6tage rhotomagien de Tenoukla. 141 . - Iocardla neglecta H. COQ. , PI. IX, fig. 17 et 18.. Longueur : 40 millim. Coquille plus longue que large , ovale : crochets tegerement con- 14 210 tournes, etroits, ecart6s. Moule interieur montrant , en arriere des crochets , une impression transversale. Par sa forme allong6e , cette espece se distingue facilement des autres Isocardia. Je 1'ai recueillie dans 1'etage rhotomagien de Tenoukla. 142. Isocardia getullna H. Coo. , PI. X, fig. \ et 2. Longueur: 95 millim. Coquille transverse, triangulaire, presque aussi large que longue, inequilal6rale , renflee. Crochets contourn6s et presque conligus , troits et fortement inclines sur la region buccale qui est concave. Cette espece, remarquable par sa grande taille , offre les rapports exterieurs les plus frappants avec le genre Ceromya ; mais on sait que dans eel u id les deux valves sont baillantes, tandis qu'elles sont completement ferm6es dans les Isocardia. Je 1'ai recueillie a T6noukla dans 1'elage rhotomagien. M. Nicaise 1'a rapportSe du Djebel-Guessa. 143. Isocardia Moevusl H. COQ. , PI. X , fig. 3 et 4. Hauteur: 35 millim. ; largeur : 45 millim. Coquille lisse , un peu plus large que haute , 6paisse , inequila- te>ale , triangulaire ; crochets lgerement 6cart6s. Lunule triangu- laire ; corselet vid6, bord6 exttfrieurement d'une carene aigue qui divise les valves en deux parlies inegales. J'ai recueilli cette espece dans les couches rhotomagiennes de T6noukla. 144. Macula pnnlca H. COQ. , Pi. VII , fig. 15 et 16. (JV. punica Coq. , Desc. gfolog. de la prov. de Constan- tine, p. 143, PI. Ill , fig. 22 et 23). Coquille subtetragone, comprimee, a bords opposes sensiblement, paralleles : c6te buccal court , obtus , dominant la lunule qui est excavee ; c6t6 anal , arrondi et un peu obtus. Cette espece est remarquable par sa forme comprim6e et quadran- gulaire. Je 1'ai recueillie dans l'6tage aptien dCOued-Cheniour. 211 - 1 45. _ \ucuia maurltanlca H. COQ. , PI. VII , fig. 17 et 18. [N. mauritanica Coq., Descript. geologique de la prav. de Constantine, p. 143 , PI. Ill , fig. 20 et 21). Coquille Iriangulaire, renfle~e ; sommet e"galement distantdes deux extre"mit6s du grand axe, celui-ci aboutissant aux points ou finissent les dents de la charniere. J'ai dScouvert cette espece dans les argiles aptiennes d'Ain- ZaTrin . 146. Kncula cretacea H. COQ. , PI. XII, fig. 14 et 15. Longueur : 15 millim ; hauteur: 8 rnillim. Coquille allonge'e , non comprim.e , quoique mMiocrement epaisse , tres-ine"quilate"rale : le c6t6 buccal court , obtus ; le cdte" anal assez long. Voisine de la N. Mari d'Orb., cette espece s'en distingue par sa forme plus e"paisse et plus ramassee . La premiere est de forme na- viculaire. Je 1'ai recueillie dans l'6tage rhotomagien de Tenoukla. 147. \ii<-iiia Desvanxl H. COQ. , PI. XVI, fig. 17 et 18. Long. : 12 millim.; haut. : 9 millim. Coquille trigone, non comprimSe, lisse : c6t6 buccal court, tron- qu6 ; c6t6 anal long, r6treci, et anguleux. Cette petite espece est voisine de la N. arduennensis d'Orb. ; mais elle esl plus triangulaire et plus 6paisse. Elle a et6 recueillie dans l'6tage du gault des environs d'Aunmle. 1 48. Area Delettrel H. COQ. , PI. XV, fig. 5 et 6. Long : 110 millim. Coquille oblongue, anguleuse, moyennement renfl6e, marquee de lignes fines d'accroissement concenlriques : c6te buccal court; cOt6 anal tres-long, anguleux sur la region palleale. Facette ligamen- taire tres-etroite, peu profonde. Crochets tres-rapproch6s. Valves closes. Cette espece pourrait 6tre confondue avec \'A. Moutoni d'Orb. ; mais elle est moins epaisse, plus transverse et manque de la carene obtuse qui distingue celle-ci. Nous Tavons recueuillie a Tenoukla dans 1'etage rhotomagien. 212 149. - Area Trlgeri H. COQ. , PI. XV, fig. 7 et 8. Long. : 66millim. Coquille oblongue, trape"zoidale , comprimee, orne"e de c6tes rayonnantes, fines, tres-rapproche"es : cdte" buccal court, avance" sur la region palle"ale ; c6te" anal tres-long, oblique, care"ne" et domin6 par deux sillons longitudinaux, excav6s. Crochets courts , rappro- che"s. Cette espece rappelle YA. vendinensis d'Orb. ; mais elle s'en e"carte franchement par sa forme quadrangulaire et par. ses c6tes rayonnantes. Je I'ai de"couverte dans l'6tage rhotomagien de Te"noukla. 150. Area Tevesthensls H..COQ. , PI. XV, fig. 9 et 10. Long. : 56 millim. Coquille triangulaire, allonge"e, large, ride"e tres-fortement dans le sens de 1'accroissement : c6te~ buccal court, coupe" presque carre"- ment ; cdte" anal plus long, carene" en dehors, anguleux sur la re"- gion paU6ale et portant un sillon longitudinal qui descend des crochets. Crochets saillants. Cette espece, par les stries qui ornent son test, offre quelque res- semblance avec YA. Beaumonti d'Orb. ; mais sa forme est plus triangulaire et elle est beaucoup moins large. Nous 1'avons recueillie dans 1'ftage rhotomagien de T6noukla. 151. - Area Favrel H. COQ., PL XV, fig. 11 et 12. Longueur: 90 millim. Coquille triangulaire , transverse, renfle"e : c6te buccal court, ar- rondi ; c6t6 anal plus long , Increment anguleux en dehors ; val- ves closes marquees de stries longitudinales fines qui sont traverses par des stries d'accroissement , ce qui leur donne une structure treillisse"e ; crochets saillants , e"carte"s. Voisine de YA. cretacea d'Orb., cette espece est cependant moins e"paisse et de forme plus oblique. Je I'ai de"couverte dans l'e"tage rhotomagien de Te"noukla. 152. - Area Relation*!* H. COQ. , PL XV. fig. 13 et 14. Longueur : 35 millim. ; largeur : 24 millim. Coquille allonge"e , subtrap6zoidale , peu 6paisse, ine"quilate"rale : c6t6 buccal court ; cOte" anal plus allong^ ; sommets 6cart6s. - 213 Cette espece , que nous ne connaissons qu'a 1'etat de moule , se distingue facilement des autres Arches. Nous 1'avons recueillie a Refana , dans 1'etage santonien. 453. Area Hlempsalls H. Con., PI. XVI, fig. 1 et 2. Hauteur : 60 millim. ; largeur : 65 millira. Coquille triangulaire , tres-large , tres-renflee , marquee de IK gnes fines d'accroissement : c6t6 buccal court, arrondi; c6t6 anal plus allonge, fortement careneen dehors, excave au centre ; crochets sail- lants , ecartes ; facette du ligament peu large , mais profonde ; val- ves closes. Le moule porte une impression profonde laissee par la lame saillante interne. Cette espece , qui off re quelque ressemblance avec VA. eretacea d'Orb., s'en distingue par une forme moins renflge et surtout par la large excavation que Ton remarque dans la region anale. Je 1'ai recueillie dans les banes santoniens a Refana et a Ai'n-Sa- boun. 154. - Area parallela H. COQ. , PI. XVI, fig. 3 et 4. Longueur : 56 millim . Coquille oblongue, subtrapezoidale : c6te buccal court, tronque ; c6t6 anal long, coupe obliquement; facette ligamentaire etroite , courte ; crochets aigus , saillants ; valves closes , egales. Cette espece, voisine de VA. ligeriensis d'Orb., s'en distingue parson epaisseur moindre, ainsi que par ses crochets moins aigus et plus rapproches. Je 1'ai recueillie dans les banes rhotomagiens de Tenoukla. 155. .llytiluw indifferens H. COQ., PI. XVII , fig. 7 et 8. Longueur: 60 millim. Coquille ovale, oblongue , arquee , gibbeuse , renflee, lisse , mar- quee de stries concentriques tres-fines : c6te buccal large , obtus ; crochets depasses par I'extremit6 de la region palleale ; cOte anal coupe tres-obliquement ; c6te palleal renfl6 a I'extrthnite buccale et marque d'une depression que domine une ar^te tres-obtuse. Cette espece, qui s'eloigne de la forme des Mytilus de la craie , se rapproche des Mytilus que Ton recueille dans Tetage kellovien de la Sarthe. Je 1'ai recueillie dans l'tage mornasien a Trik-Karetta , pres de Te"bessa. 156. - Oma ftrenlerl H. COQ. , PI. XIV, fig. 7 et 8. Longueur : 1 05 millim . ; largeur : 11 5 millim. Coquille plus large que longue , presque ronde , oblique, compri- me"e, lisse : c6te buccal tronque" sur une grande partie de sa gran- deur, et excave" ; c6te" anal arrondi. Cetle espece rappelle la L. clypeiformis d'0rb.,mais elle s'en distingue par la forme plus aplatie et sa plus grande largeur. Je 1'ai recueillie dans l'e~tage mornasien deKenchela, de Trik-Ka- retta et de Te"bessa. Je 1'ai de~diee a mon savant ami etcollegue, M. Grenier, de Be- sancon . 157. - Mma Flattersi H. COQ. , PI. XEV, fig. 9. Longueur: 95 millim.; largeur : 65 millim. Coquille ovale , tres-allonge"e , d6prime"e, orne"e de cdtes rayon- nantes , simples, re"gulieres, assez e"paisses, separe"es par des sillons d'e"gale dimension : c6te buccal tronqu6 ; c6te anal arrondi. Cette espece , par sa forme allong6e, se separe nettement des au- tres Lima fossiles. Je 1'ai recueillie a Refana , dans 1'etage santonien. 158. - Lima Delettrel H. COQ. , PI. XIV, fig. 10 et 11 . Longueur: 76 millim. ; largeur : 60 millim. Coquille ovale , transverse, comprime"e, orne"e partout de c6tes rapprochees, e"gales, se"parees par des sillons d'egale dimension. Ces c6tes sont simples jusqu'au tiers supe"rieur de la coquille; mais a partir de celte limite , il se de"veloppe dans le sillon une c6te plus petite qui se continue jusqu'au pourtour exte'rieur de maniere a e"la- blir un systeme regulier de c6tes doubles , ine"gales. La partie m^- diane de la valvo est ainsi constitute; mais, de chaque cote , sur les regions laterales, les cotes sont he"risse~es d'asperites epineuses , al- longe"es et couchees dans le sens de leur direction ; region buccale tronque"e. Cette espece elegante ne saurait 6trc conipare"e ii aucune autre Lima fossile. - 215 - Nous 1'avons ctecouverte dans l'e"tage santonien de Refana, d'AKn- Saboun et d'Haloufa. 159. Avit-uia Pomell H. COQ. , PI. XII, fig. 12 et 13. Longueur: 21 millim.; largeur: 13 millim. Coquille allonge"e , beaucoup plus longue que large , anguleuse , tres-ine~quilat6rale, ine"quivaive : valve inferieurepresque plane ; test mince ; valve supe>ieure convexe , divis<5e en deux regions in6gales par une arete aigue, orne"e dans la parlie ante"rieure de stries rayon- nan tes qui vont s'altenuant vers les crochets et qui sont enlre- croise'es par des stries d'accroissement tres-fmes, de sorte que le test reve't une structure finementtreillisse'e. La partie poste~rieure, qui est plus large , pre"sente a peu pres les monies ornements , mais avec des mailles plus espac6es ; charniere line'aire, oblique. Cette espece offre quelque ressemblance avec YA. Raulini d'Orb.; mais elle s'en distingue par sa taille plus petite, par 1'arete qui di- vise la valve supe~rieure, laquelle dans la premiere esttres-gibbeuse. Elle a 616 recueillie par M, Delettre , sous Osmor , pres T6bessa , dans 1'etage mornasien. 160. - Avioiiitt mytlloides H. COQ. , PI. XIII, fig. 12et 13. Longueur : 32 millim.; larg. : 17 millim. Coquille allonge"e, ovale, oblique, lisse, tres-comprime~e, sub6- quivalve. Expansion buccale allong^e : charniere line"aire, oblique. Cette espece se distingue des autres Avicules par sa grande compression et ses valves etroites. Elle a6te recueillie dans l'6tage rhotomagien d'Aumale. 161. - Aviiiila iSerrest H. COQ. , PI. XIII, fig. 14, 15 et16. Coquille allonge"e , beaucoup plus longue que large , anguleuse , tres-inequivalve, in6quilaterale, gibbeuse. Valve inferieure presque plane; test mince, a peine marqu6 de stries d'accroissement. Valve supe'rieure gibbeuse, divis6e en deux regions par une are"te obtuse tres-e~lev6e, orn6e dans la partie gibbeuse de petites c6tes rayonnan- tes qui s'attenuent graduellement vers les regions anale et buccale, en s'entrecroisant avec les stries d'accroissement, ce qui donne au test une structure treillisse"e. Expansion buccale droite, se conti- nuant avec le bord exterieur de la coquille et de"passant le somraet ; - 216 - expansion anale moins bien indique"e et se confondant avec le bord palpal ; charniere lineaire, oblique . Cette remarquable espece, que je me fais un plaisir de dSdier a mon savant collegue de Montpellier, se distingue nettement des au- tres Avicules. Elle a 6t6 recueillie a Bougada, dans 1'etage campanien, 162. Avlcula sruvUln H. COQ. , PI. XIII, fig. 17 et18. Long. : 65 millim. ; larg. : 65 millim. ; 6paiss. : 43 millim. Coquille aussi large que longue, subquadragulaire, tres-renflee, inequivalve, inequilaterale, mince, lisse, orn6e seulement de stries concentriques d'accroissement r6gulieres et largement espac^es. Ex- pansion buccale courte ; expansion anale courte et arrondie, ne de- passant ni 1'une ni 1'autrela hauteur des sommets. Charniere droite, perpendiculaire a 1'axe longitudinal de la coquille. Cette espece rappelle YA.Delettrei Coq. ; mais elle s'en distingue par son renflement et surtout par sa charniere : elle est oblique dans la premiere. J'ai dScouvert cette espece aTebessa, dans l'6tage mornasien. 163. - Avlcnla Osmorensls H. COQ. , PI. XIII , fig. 19 et 20. Long. : 30 millim.; larg. : 33 millim. Coquille plus large que longue, subrhomboidale, comprimee. inequivalve, inequilaterale , lisse : expansion buccale peu pronon- cee ; c6t6 anal coupe obliquement. Cette espece se distingue facilement des autres Avicules. Je 1'ai decouverte a Tebessa, sous le Djebel-Osmor, dans les cou- ches mornasiennes. 164. Avicula Deletlref H. COQ. , PI. XIV, fig. 1 et2. Long. : 55 millim. Coquille aussi large que longue, subquadrangulaire, assez ren- fl6e, orn6e de stries concentriques rgulieres, longitudinales : ex- pansion buccale courte , a peine indiquee ; expansion anale courte et arrondie. Cette espece se distingue nettement de toutes les Avicules fossiles. Je 1'ai decouverte dans les assises rhotomagiennes de Tenoukla. 317 165. Avlcula products H. COQ., PI. XIV , fig. 3 et 4. Long. : 42 millim. Coquille aliforme, arrondie, peu renf!6e; test mince, erne" de couches concentriques qui s'infle"chissent dans 1'expansion aliforme, et en dessinent les contours : expansion buccale courte ; charniere presque droite ; expansion anale, aliforme, tres-projete'e en avant. Cette espece, voisine de \'A. Delettrei s'en distingue par I'exag6- ralion de son expansion aliforme et par sa forme moins tronque"e. Je 1'ai recueillie dans l'e~tage rhotomagien de Te"notikla. 166. - Aviruia atra H. COQ., PI. XIV, fig. 5 et 6. Long. : 50 millim. ; larg. : 45 millim. ; paiss. : 25 millim. Coquille un peu plus longue que large, subquadrangulaire, ren- fle"e, ine"quivalve, ine"quilate"rale, mince, lisse : expansion buccale aliforme, expansion anale a peine indique"e. Charniere line"aire, mais tres-oblique par rapport a 1'axe longitudinal de la coquille Cette espece se se~pare de IM. gravida Goq. par une moins grande epaisseur et I'obliquit6 de sa charniere. Je 1'ai recueillie dans l'6tage mornasien de T6bessa. 167. tvicula Tenonklensls II . COQUAND. Long. : 96 millim. Coquille arrondie , tres-comprimee , presque aussi large que haute; lest mince, lisse, portant des zones d'accroissement sous for- me d'Scailles rugueuses peu saillantes : expansion anale aliforme, se soudant a la region anale dans loute son e" tendue ; expansion buccale courte . Cette espece, que son mauvais etat de conservation ne nous a pas permis de faire figurer, se distingue des autres Avicules par sa taille et sa forme aplatie. Je 1'ai recueillie dans 1'gtage rhotomagien de Te"noukla. 168. ftervllfa ala H. COQ. , PI. XVII, fig. 9. Long. : 30 millim. ; larg. : 10 millim. Coquille allonge"e, tres-comprime"e , lisse, lance'ole'e Extremity anale tres-prolonge"e et terminSe par un sommet acumine" , pourvue du c6l6 cardinal d'une expansion aliforme oblique. Charniere obli- que, droite. Cette espece aquelque ressemblance avec la G. amculo'ides Defr., mais elle en differe en ce sens que la coquille est droite et non ar- que"e. Nous 1'avons recueillie dans !' tage rhotomagien de T6noukla ou elle forme lumachelle. 169. Pecten Desvauxl H. COQ. , PI. XII, fig. 1 et 2. Longueur : 145 millimetres. Coquille transverse , ovale, presque aussi longue que large, tres- deprime"e ; valve superieure orn6e de dix-huit ou vingt cdtes rayon- nantes , elevees , egales aux sillons qui les s6parent et porlant des lignes tres-fines d'accroissement. Ces sillons portent des stries tres- flnes et tres-regulieres, reticulSes, qui manquent sur les cdtes, le frottement et 1'usure les ayant efTaces suivant toute vraisemblance. Gette superbe espece qui , par sa grande taille , rappelle le P. tequivalvis du lias moyen , a 616 recueillie par nous a Te"noukla et a Batna, dans 1'etage rhotomagien. 170. Pecten Tenouklensls H. COQ. . PI. XII, fig. 3. Longueur : 90 millimetres. Coquille transverse , ovale , tres-de"prime ; valve sup6rieureorn6e de douze a treize c6les rayonnantes , 61ev6es , egales aux sillons qui Iess6parent, portant ainsi que les sillons des stries transversales tres-fines , mieux conserves dans ceux-ci. Chaque sillon est pour- vu d'une c6te longitudinale saillantequi en occupe le centre et qui quelquefois se divise en deux cdtes plus petites. Ces c6tes , surtout vers la region inf6rieure , sont couples par des protuberances la- melleuses, imbriquees, qui apparaissent aussi sur les cdtes prin- Cette magnifique espece se distingue du P. Desvauxi par le plus grand espacement de ses c6tes et par les c6tes secondaires qu'on observe dans les sillons. Je 1'ai decouverte dans les assises rhotomagiennes de T6noukla. 171. Pecten numldus H. COQ. , PI. XII, fig. 4. Diametre : 70 millimetres. Coquille ovale, presque ronde , deprimee , e"quivalve, ornee d'en- viron vingt cdtes regulieres , plates , 6paisses , separees par des sil- 219 Ions d'e"gale dimension. Sur ces cdtes et dans ces sillons on observe des stries longitudinales , tres-fines , tres-r6gulieres , loutes orne"es a e~gale distance de petites lames imbriquees tres-rapproche"es. Cette espece rappelle a premiere vue le P. asper Lam. ; mats elle s'en distingue par la non-division de ses c6les. Elle a 616 recueillie dans les couches urgoniennes de Bou-Arif , de Fedjoudj et de Kenchela. 172. - .laiiira Dutrugel H. COQ. , PI. XIII , fig. 1 et 2. Long. : 70 millim. ; larg. : 65 millim. Coquille tres-convexe , ovale , trigone , presque aussi large que haute. Valve sup6rieure tres-excav^e, orn6e de cdtes rayonnantes, nombreuses, s6pare"es par des sillons peu creuses , dont six plus profonds que les aulres. Valve infe>ieure fortement bombe"e et re- courbe"e a son sommet, pourvue de deux systemes de cdtes fascicu- les : le premier, plus saillant , form6 de trois c6tes assez e~paisses ; le deuxieme , d'une grosse c6te , mais moins elev6e que dans les pre- mieres, engaged entre deux sillons profonds dans lesquels se deve- loppe quelquefois une petite c6te. Region anale et buccale porlant des c6les rayonnanles plus fines au nombre de dix a douze. Cette espece qui rappelle les /. quinquecostata et quadricostata s'en separe facilement parla disposition deses grosses c6tes qui sont conslamment au nombre de trois. Je 1'ai recueillie dans 1'etage rhotomagien deT6noukla, de Batna et de Che'liah (Auress). 173. .laiiira trlcostata H. COQ. , PI. XIII, fig. 3 et 4. Long. : 67 millim. ; larg. : 60 millim. Coquille tres-convexe , trigone considered dans son ensemble , polygonale asabase, un peu plus haute que large ; valve infe>ieure fortement bombee et recourse a son sommet, pourvue de six cdtes elevens , arrondies, saillantes, celle du milieu un peu plus large et un peu plus 61ev6e que les deux autres. Cette espece rappelle au premier coup d'ceil la J. quadricostata d'Orb.; mais elle s'en distingue nettement par sa forme plus 61ance"e et surtout par I'in^galite" des trois c6tesinterme"diaires. Elle a ete recueillie par moi a Tenoukla , a Batna , a Kenchela et dans 1'Auress, dans les assisesrliotomagiennes. M Julien vient de la decouvrir aussi au vallon deSan-Peir6, commune de Salazac, pres de Pont-Saint-Esprit (Gard), associe"e au Pecten asper et au Scaphites eequalis. Le Pecten tricostatus Bayle, Rich. min. de 1'Algerie , pi. xvm , fig. 30 , est santonien et n'est autre chose que la /. quadricostata de d'Orbigny. 174. - Spondylus Bay lei H. CoQ., pi. VI , fig. 23 et 24. (S. hystrix Bayle, Rich, mindr. de I'Alge'rie, p, 368, PI. XVIII, fig. 26 et 27). Coquille ovalaire , convexe , ine"quilaterale et in&juivalve. Valve superieure , presque plate , orne"e de cinq a six cdtes elevees qui portent des e"pines assez longues , surtout dans le jeune age ; entre ces six cdtes , il y en a d'autres nombreuses , rSgulieres , se'pare'es par des sillons profonds. Valve infe"rieure , de forme variable , orne"e de cdtes fines et serre"es, et d'e"pines larges a la base, plus epaisses que celles de la valve superieure ; ces e"pines sont distri- butes sur six a huit cfltes divergentes a partir du crochet , et qui sont souvent effaces sur certains individus. Le talon est assez long; il est tronqu6 accidentellement , dans beaucoup d'individus ; les oreilles , tres-distinctes , ont une surface orn6e de stries rayon- nantes. M. Fournel a recueilli cette espece dans T6tage campanien , a El-Outa'ia. 1 75. - Pllcatnla Fourneli H. COQ., PI. XVI , fig. 5 et 6. Diametre : 35 millim. Coquille ovale, tres-d^prim^e, irreguliere, sub6quivalve. Valve superieure Increment concave, orn6e de nombreuses c6tes r6gu- lierement espacees et portant de distance en distance des 6pines crenelles dans le sens de la longueur de la coquille : elles sont de plus s6par6es par des sillons d'egale dimension portant des stries longitudinales, fines, mais nettement entaill^es. Valve inferieure 16- gerement bomb^e, ornee de c6tes 6galement nombreuses, mais ar- mies d'^pines plusaigues, cequi la rend plus rugueuse. Les sillons intercostaux reproduisent les stries de la valve opposed. Cette jolie espece se se'pare nettement des autres Plicatules. Sui- vant les divers degres d'usure des valves, elle se presente sous plu- sieurs variet6s de formes qu'il est pourtant facile de ramener au type primitif. 221 Je 1'ai recueillie a T6noukla et a Batna dans 1'etage rhotoma- gien. 176. Pllcatula Ferryl H. COQ., PI. XVI , fig. 7, 8 et 9. Diametre: 60 millim. Coquille ovale, peu Spaisse, un peu oblique, 6quivalve : les deux valves Increment con vexes , ornees de nombreuses c6tes qui par- tent du sommet et se bifurquent aux trois cinquiemes de leur lon- gueur, les c6tes bifurquees Slant un peu moins 61evees que les pri- mordiales ; elles sont toutes se~parees par un sillon tres-6troit et herissees de nombreuses lamelles , rugueuses, imbrique"es et re- dressees en avant, particularity qui la rend tres-apre au toucher, a la maniere d'une rape. Cette espece rappelle par sa forme ge"ne*rale la P. aspera Sow., mais elle en differe essentiellement par la convexite" de ses deux valves et par ses nombreuses aspe"rit6s qui ne se convertissent ja- mais en Spines. Je 1'ai decouverte a Refana, a Ain-Saboun, a Dalah, dans les cou- ches santonniennes. Je me fais un plaisir de la d6dier a M. de Ferry, pal6ontologiste maconnais. 177. - Pllcatula Flatter*! H. COQ., PI. XVI, fig. 10 , 11 J2 et13. Diametre: 90 millim. Grande espece, sub6quivalve, rugueuse, presque aussi longue que large, snborbiculaire, peu epaisse. Valve supSrieure tegerement concave, sillonn6e de c6tes 61ev6es, 6paisses, separ6es par des sil- lons de m6me largeur, he"riss6es d'asp6rit6s lamelleuses, imbri- qu6es ; ces cCtes se dichotoment vers la p6riph6rie de la coquille : valve inf^rieure tegerement convexe, pr6sentant les monies orne- ments que la sup6rieure. Celte magnifique espece par sa taille gigantesque se distingue tres-nettement des autres especes fossiles. Je 1'ai decouverte pres de T6bessa, & Refana, dans l'6tage santo- nien. La fig. 13 repr&ente un exemplaire k test us6. 222 178. Pllcatula aur-s*>iiwf H. CoQ., PI. XVI, fig. U , 15 et16. Diam- : 25 millim. Coquille ovale, un peu triangulaire, oblique, tres-in6quilaterale, ine"quivalve : la valve infe"rieure bombee ; la supe"rieure le~gerement concave, ornee de 8 a 1 3 cfltes rayonnantes, e"leve"es, Increment flexueuses, sur lesquelles se montrent de distance en distance des lamelles saillantes. Cette espece rappelle par sa forme g6ne"rale la P. Carteroni d'Orb. ; mais elle s'en distingue par le nombre plus considerable de sesc6les ainsique par 1'absence de pointes droites, sur les cfites principales. Je 1'ai recueillie a Batna dans les assises rhotomagiennes. 179. Pllcatula Reynesl H. COQ., PI. XVII, fig. 1 et 2. Diametre : 20 millim. Coquille arrondie, irre"guliere, in&juivalve ; la valve infe~rieure Increment bombed, la supe"rieure ISgerement concave; valves or- ne~es de nombreuses e6tes rayonnantes, qui partant du sommet, se bifurquent aux deux cinquiemes de leur longueur et sont separ6es par des sillons d'e~gale largeur; elles sont couvertes de lamelles ru- gueuses, imbriqu6es, plus saillantes sur la valve infe"rieure que sur 1'autre. Celte espece, voisinedelaP. Ferryi, s'en distingue par unetaille plus petite, par sa valve sup6rieure concave, ainsi que par la di- chotomie des c6tes qui ne s'opere pas a la m6me distance. Je 1'ai recueillie dans l'6tage rhotomagien superieur de Batna. 180. Pllcatnla Deajardlnsl H. Coo., PL XVII . fig. 3 et 4. Long. : 60 millim.; larg. : 40 millim. ; e"paiss. : 30 millim. Coquille ovalaire, Increment anguleuse du c6te" de la charniere, 6quivalve, in6quilat6rale, epaisse ; valve sup6rieure bombee, orn6e de cOtes 6troites, longiiudinales, h6riss6es d'asp6rit6s lamelleuses, admetlant entre elles une autre cdte beaucoup plus fine ; valve in- f^rieure bombee, orne"e de c6tes beaucoup plus epaisses, se dicho- tomantet interrompues par des accroissements irre"guliers, tres- souvent lamelleux et 6pineux. 223 ,j,. ;i Cette espece, par son 6paisseur, se distingue netteinent des au- tres Plicatules. J^l'ai recueillie a Ain-Saboun et a Refana , dans l'6tage santo- nien. 181. - Pllcatnla declpiens H. COQ., PI. XVII, fig. 5 et 6. (P. pectino'ides Bayle, Rich. min. de I'Algerie, t. i, p. 368, PI. XVII[,fig. 28et29). Coquille ovalaire, un peu oblique. Valves in6gales, inquilatera- les , ornSes de cfltes 6troites> longitudinales avec de nombreuses failles piquantes qui disparaissent quand le test est use". Elle a e~t6 recueillie par M. Fournel, sur la rive gauche d'Oued-el- Kanlr'a de 1'Stage campanien. 182. - Caprlna llatberonl H. CoQ., PI. XVII, flg. 10 et 11. Long. : 78 millim. ; larg. : 70 millim. Coquille ovale, comprim^e, in6quivalve, lisse : valve inf6rieure un peu plus grande que 1'autre, lgerement d^prime'e sur les deux faces, a pourtour arrondi, contourne en spirale; valve sup6rieure un peu plus courte, mais assez semblable a 1'inferieure. Cette espece rappelle la C. Toucasi ; mais elle est beaucoup plus petite et surlout elle n'est pas carne"e. Je 1'ai recueillie a T3bessa dans l'6tage provencien, associ6e a YHippurites organisans. 183. - Radionics Nlcafsei H. COQ., PI. XVII, fig. 12. Dimensions : variables ; long, de 1'exemplaire d6crit : 12 centim. Coquille irre"guliere, de forme beaucoup plus longue que large, agr6g6e ou iso!6e, appartenant a la section des Biradiolites de d'Or- bigny; valve inf^rieure, allongee, conique, droite ou legerement arqu^e, orn^e parlout en long de c6tes ine"gales. Ces cfites compo- sent des groupes assez r6guliers formes de petites cfiles fines, pa- ralleles au nombre de 5 a 7 et presenlent au milieu une are"te tran- chante. Ces deux bandes longitudinales sont aplaties, orne"es de stries fines et rSgulieres, bien dislinctes des autres cOtes et presque d'6gale dimension. Elles sont presque contigues, un simple sillon tres-^troit, assez profond les se"parant 1'une de 1'autre. Valve sup6- 4 - 224 rieure operculaire, concave, montrant les memes caracteres et les memes bandes que la valve opposed. Cette remarquable espece qu'on serait tente, au premier coup d'oeil, de confondre avec le Biradiolites cornu-pastoris d'Orb. , en differe completement : 1 parl'Sgalile de ses deux bandes, 2* par le faible intervalle qui les s6pare et qui persiste le meme dans tout le d6veloppement de la coquille, tandis que, dans celle-ci, le sillon interm6diaire est large et va successivement en augmentant, de maniere a former, dans les individus adultes, un systeme de c6tes tres-rugueuses, qui rejette des deux c6te~s les bandes a une tres- grande distance comparative. Elle a 6te recueillie par M. Nicaise aux environs de Berouaguia, pres d'Aumale, et parmoi a Ain-Saboun, dans le Djebel-Doukkan , a Djebel-Haloufa et aux Toumiettes (province de Constantine). Elle y est associ6e aux Micraster brems et Ostrea proboscidea : done elle est santonienne. 9 184. - Hlppurltes AriiuudI H. COQ., PI. XVII , fig. 13. (H. Arnaudi Coq. , Synopsis des Fossiles de la Charente, p. 88). Longueur : 11 millim . ; diametre : 60 millim . Coquille allong6e, rSgulierement conique, presque toujours agre- ge"e. Valve infrieure variable dans sa forme , pre"sentant deux lar- ges sillons peu profonds dans lesquels s'infl6chissent les lames d'accroissement , orn6e de stries tres-fines , longitudinales qui se croisent avec les lignes d'accroissement et donnent a la surface une structure r6ticu!6e ; valve sup6rieure legerement concave , d6pour- vue des ornements de la valve inferieure ; sommet subcentral ; ca- naux profonds , dichotomes , tres-rapproche"s ; surface ext6rieure perforce. Cette remarquable espece differe de toutes les Hippurites connues : 1 par 1'absence d'oscules ; '2 par la largeur des sillons externes cor- respondant aux piliers ; 3 par la minceur de son test ; 4 enfin, par la finesse des stries qui ornent la valve inf6rieure. J'ai recueilli cette espece a T6bessa, dans 1'Stage santonien. 185. OMtrea Delettrei H. COQ., PI. XVIII, fig. 1 et 7. Coquille 6paisse, de forme et de taille tres-variables, ostre"iforme, exogyriforme ou gryphoi'de, libre ; valve supe"rieure ordinairement 225 plate on legerement bombee, ornee de lamelles saillanles, conccntri- ques et r^gulieres , plus ou moins rapprochees; valve inf6rieure creuse, ayant les lamelles beaucoup plus saillantes et plus raboteu- ses que dans 1'autre. Cette remarquable espece est un veritable Protee. II faut avoir sous les yeux une serie aussi complete que celle que nous posse'dons et 1'avoir recueillie soi-m6me pour ramener au type unique, par les passages les mieux m6nag6s , les individus vane's dont elle se com- pose et dont les extremes offrent, au premier coup-d'ceil, des difl'6- rences pour ainsi dire radicales. Elle a 616 recueillie par nous a Tenouka et a Batna dans les assi- tes rhotomagiennes, et par M. Nicaise, au N.-E. de Djebel-Guessa, pres de Boghari , dans la province d'Alger. Nous donnons ici la ca- racte"ristique des principales formes sous lesquelles cette espece se presente le plus ordinairement. A. V tas EXOGYRIFORMIS (fig. 4 et 5). Coquille exogyriforme, large , epatee, triangulaire , obtuse ou ar- rondie , plate, ornee en dessous de lamelles ondulees et gauffr6es , et en dessus de rides lamelleuses tres-rapprochees, a intervalles pro- fonde"mentcreus6s : valve supe"rieure plane , arrondie sur le labre; valve inf6rieure plus 6paisse, moyennement profonde , obtusement care~nee, non noduleuse ; crochets fortement contourn^s, separes et distants. Gette varied offre quelque ressemblance avec TO. aquila d'Orb. ; mais elle est plus plate et elle en differe surtout par les lames fo- Iiac6es de sa valve inferieure. 1 Jeune. Elle est franchement triangulaire, care"nee et lamel- leuse sur les deux valves. 2 Adulte. Elle est 6patee ou triangulaire. 3 Lamelleuse. Les deux valves sont ornees de lamelles tres- saillantes, espacees. Les lamelles de la valve inferieure sont ondu- lees etgauffr^es. B. V tas GRYPH01DES (fig. 1 , 2 6t 6). Les ornements des valves sont toujours les monies, c'est-a-dire , formes de lames saillantes , quelquefois rapprochees, souvent 6car- t6es ; mais les crochets sont aigus et se recourbent a la maniere des Gryphcea , et de plus la coquille a une forme bien plus allonge^. 15 226 C. V tas OSTRE01DEA (fig. 3 et 7). La coquille possede tout a fait la forme d'unc Hiiflre ordinaire, aux deux crochets egaux. 1 Jeune. Forme tres-allongee , lamelles latedistantes. 2' Adulte. Forme allongee droite. Quelques individus atlei- gnent la longueur de 150 millim. La figure 7 represente une variete avec un talon tres-allong6 a la maniere de YOstrea crassissima. 186. - Ostrea Senaci H. COQ., PI. XVIII , fig. 8 et9. Longueur: 65 millim.; largeur: 50 millim. Coquille suborbiculaire, comprim6e, subequivalve. Valve supe- rieure legerement convexe , ornee de grosses c6les qui partent en radiant du sommet et se dicholoment a mesure qu'elles gagnent la p6riph6rie de la coquille. Ces c6tes, qui admellent entreellesdes sil- lons profonds , sont irregulieres et remplies d'asperites saillantes , imbriquees grossierement. Valve inferieure a peu pres semblable ; crochets a peine saillants. Cette espece rappelle par sa forme generate YOstrea Syphax Coq.; mais elle s'en distingue par sa petite taille , par ses c6tes beaucoup plus nombreuses , par la frequence de ses dichotomies , ainsi que paries asperites saillantes et tranchantes qui surmontent les cdtes. Je 1'ai recueillie dans 1'etage rhotomagien de T6bessa. Je 1'ai dediee a M. Senac , lieutenant-adjoint an bureau arabe de Tebessa. 187. - Ostrea Overwegl H. Cog., PI. XIX, fig. 1 a 6. [Exogyra Overwegi de Buch , A,us den Monatsb. iiber die Verhandl. der Geseltsschaft fur Erdkunde zu Berlin , Band IX , t. i , PI. I , fig. \ , non fig. 2). Coquille constamment exogyriformc . On y distingue les varieles suivantes : A. V las COSTULATA. (fig. 6.) Longueur : 120 millim. Coquille arquee , epaisse , allongee ; valve inferieure couverte de cfltes rugueuses, espac^es. B. V las SCABRA. (fig. 5.) Longueur : 140 millim. Coquille epaisse , arqu6e ; valve inftrieure recouverle de cflles irrtigulieres , lamelleuses et epineuses. C. V tas RUGOSA. Coquille gryphoide, e"pal6e; valve inf6rieure ornee de cfltes ru- gueuses. D. V tas RETICULATA. (fig. 4.) Coquille gryphoide ; valve infe"rieure re"ticu!6e. Les cOtes sont jn- terrompues par des lacunes transversales. E. V* 8 L.EVIGATA (fig. 1,2,3.) Coquille lisse; valve supe"rieure marquee de stries Ires-fines sur la region des crochets. Nous 1'avons recueillie a Batna , a Te"noukla et a Kenchela ; et M. Nicaise, au N. - E. de Djebel-Guessa , pres de Boghari , dans retage rholomagien. M. Overweg 1'avait rapporte"e de la r6gence de Tripoli. C'est a tort que nous 1'avons signalee dans le departement de la Charente ; nous avons confondu avecelle un exemplaire d'O. cornu- arietis a sommets strips. 188. Ofttrea TevctbeiiwiK H. COQ., PI. XIX , fig. 7 a 13. Coquille mince, de forme et de taille tres-variables suivantl'age, adh6rente par le sommet de la valve inferieure. X.jeune. Elle est allongee, legerement transverse, fortement acumin^e sur la region cardinale , arrondie sur la region pall&ile : valve inferieure bomb6e ; valve sup6rieure concave. Le sommet, tres-elroit, forme une poinleoblongue, droite ou arqu6e, etdansce dernier cas elle se distingue difficilement de TO. curvirostris de Nilsson. La valve inferieure deborde un peu la valve superieure et montre un sommet creus6en forme degouttiere. Quelques exemplaires conservent cette forme jusqu'a la laille de 65 millim.; d'aulres, au contraire, tout en presentant la forme ai- gue du sommet , se renflent au centre consid^rablement et et se re- tr^cissent sensiblement versla region pall^ale. B. adulte. Coquille d6primee, presqueaussi large que longue : valve inferieure convexe a surface gauchie , formant a sa partie in- 228 ferieure tin sinus large dirig6 en dehors ; valve sup6rieure concave, suivant les inflexions de la valve in ferieure. Crochets droils ou tour- n6s Increment en dehors. Dimensions : longueur : 58 millim. ; largeur : 45 millim. Cette espece, qui, jeune, ressemble beaucoup a TO. curmrostris, s'en se"pare nettement quand elle devient adulte ; elle prend alors une forme large qui la fait ^carter tellement de sa forme primitive qu'il faut avoir sous les yeux une se~rie d'e~chantillons pour ne pas etre tent6 d'en faire plusieurs especes. J'ai recueilli cette jolie espece dans la valle"e de Refana, dans 1'e- tage santonien . 189. Ostrea Syphax H. COQ., PI. XX, fig. 1 a 4. (0. Syphax Coq. , Descript. de la prov. de Constantine , p. 443, PI. XX, fig. 1 a 4). Dimensions : 15 centimetres. Coquille oblongue dans 1'age adulte, ine"quilaterale, subequivalve, s'elargissant vers la region des crochets, oil elle se termine souvent par une expansion aliforme, comme dans la figure 2, Increment bombee, ou quelquefois tres-e'paisse. Les deux valves egales, 6paisses, 6galement bomb6es et orneesde cOtes semblablementdisposees. C6tes anguleuses, naissant a une fai- ble distance des crochets et se dirigeant vers le pourtour de la co- quille , en se bifurquant a une certaine distance du sommet; cha- que branchese bifurquant a son tour, jusqu'a ce qu'elle atteigne le bord des valves, et offrant a chaque p^riode de bifurcation des bourrelets calleux correspondant a une p6riode d'accroissement. Intervalledes cfites profond, leur largeur 6tantsensiblement la rn^me que celle des cdtes, pourtour de la coquille d6coup6 a angles aigus. Quelques individus adultes portent de fortes 6pines vers la region des oreillettes. Dans le jeune age, le sommet est contourne en spirale a la ma- niere des Exogyres. Cette remarquable espece , qui varie beaucoup suivant les indivi- dus , caracterise 1'etage rhotomagien superieur et se trouve a T6- noukla. M. Nicaise 1'a retrouv6e au N.-E. de Djebel-Guessa. On m'a communique, comme venant de Batna, une valve d'O. Sy- phax. Je I'ai recherchee vainement dans les environs de cette ville. 190. Oatrea plicatuloKdes H. COQ. , PI. XX , iig. 5, 6 et7. Diametre : 28 millim. Coquille tout a fait plane, epaisse, de 4 millim. au plus, triangu- laire, subequivalve : la valve infeYieure portant cinq grosses cOtes plates partant du sommet; la valve sup6rieure offrant, mais a peine indiquees, les traces des c6tes de 1'autre valve. Cette espece, par sa forme aplatie, se distingue tres-nettement des autres Ostrea . Elle a ete recueillie dans 1'etage campanien, sous Boghar. 191. Oatrea elegantlor H. COQ., PI. XX, fig. 8 a 10. Diametre : 20 millim. Coquille suborbiculaire, in6quivalve, exogyriforme. Valve supe- rieure bombe"e, lisse, ornee de stries concentriques d'accroissement, tres-fines. Valve infSrieure bombee, orn6e de nombreuses cdtes rayonnan- tes partant de la region du sommet, fasciculaires. Chaque faisceau, compose de 7 a 8 c6tes , aboutit a un tubercule saillant. Les tuber- cules , au nombre de quatre , se detachent du sommet et forment une ligne courbe paralleleau bord pal!6al. Cetle singuliere espece a 6t6 d6couverte par M. Nicaise, au S.-E. du Djebel-Naya , au S. des Ouled-ben-Ayet , dans des couches qu'il rapporte a la craie blanche. 192. - Ostrea tetragona BAYLE, PI. XX, fig. 11 et 12. (0. tetrayona Bayle, Richesse miner, de I'Alge'rie, L i , p. 367, PI. XVII, fig. 24et25). Longueur : 82 millim. ; largeur : 75 millim. Coquille de forme quadrangulaire : valve superieure plane ou 16- gerement bomb6e; valve inferieure bombee. Surface du test lisse, montrant seulement des lamelles tres-irregulieres d'accroissement. Cette espece , qui se fait parfaitement reconnailre, a 6t6 recueillie par M. Fournel et par moi a Mezab-el-Messai , dans 1'elage campa- nien inf^rieur. 193. - Ostrea Fournetl H. COQ. , PI. XXI, fig. 1 a 3. (Ostrea cornu-arietis Coq., Descript. de la Prov. de Constantine, p. 144 , P. V, fig. 1 et2, non 3 et 4). Coquille oblique , a valves ine"gales , courbee en arc de cercle. 230 valve superieure bombee a son milieu , a surface rugueuse, sillon- n6e de plis tranchants tres-rapproches, elages les uns au-dessus des autres. Valve inferieure, semi-lunaire , grande , tres-6paisse , de forme epat6e, ronde, avec crochet arque ; fortement courbee en spirale sur le c6t6, portant surtout vers le crochet des c6les longiludinales, vi- sibles encore, quoique atte"nu6es sur toute la surface de la valve, et qui se croisent avec des lamelles transversales d'accroissement. Cette belle espece a beaucoup d'analogie avec TO. cornu-arietis , mais elle s'en distingue par sa plus grande taille et sa forme beau- coup plus renfle. Nous avons recueilli cette espece, que nous dedions a notre colle- gue, M. Fournet, de Lyon, dans les marnes de 1'etage dordonien, en- tre Sidi-Abid etTaberdga, et a Djelail. M. le docteur Perron 1'a rap- portSe aussi du desert de 1'Arabah, chez les Beni-Soueif (Egypte) . 194. Oftlrca Bomllcaris H. COQ., PI. XXI , fig. 4 , 5 et 6. Haul. : 50 millira. ; long. : 65 millim. Coquille allonge^ , se coudant a angle droit sur le c6t6 et se terminant par un prolongement aliforme tres-etendu. Valves ine~gales, 1'inferieure convexe, couverte de c6tes nombreu- ses, r6gulieres, tres-rapproch^es, se bifurquant de distance en dis- tance , de maniere a depasser le nombre de 40 au pourtour exte- rieur de la coquille ; la sup6rieure l^gerement concave, presentant les monies ornements que 1'inferieure; crochets saillants. Au- dessous des crochets ilexiste une espece de lunule excav^e, presen- tant a son centre une arete saillante pliss^e, imitant une collerelte a petits plis. Cette espece s'ecarte lotalement de la forme des huftres connues. Je 1'ai decouverte entre Sidi-Abid et Taberdga. M . Mcevus me 1'a communique^ aussi , venantde Sidi-Brahim, entre S6tif et Bougie. Elle estsp^ciale a 1'etage dordonien. 195. - Ostrea Forgemolli H. COQ., PI. XXI, fig. 7, 8 et 9. Diametre : 60 millim. Coquille presque aussi large que haute, arquSe, fortement ru- gueuse, inequivalve, de forme triangulaire, dpaisse, assez retrecie au sommet et se terminant a la partie inferieure par deux expan- sions, donl la plus developp6e est dirig^e dans le meme sens que les crochets. - 231 Valve inferieure convexe, labouree profondement par quatre gros- ses cdtes tranchantes se bifurquant vers la region terminale, e"leve"es, et portant de distance en distance des aspe"rites aigucs qui sont for- m6es par les lignes d'accroissement, lesquelles sont tres-espacees. Ces cdtes sont separees par de larges sillons excave"s ; valve supe- rieure tegerement convexe, pre~sentant les m6mes ornements que 1'inferieure; crochets obliques, bien prononc6s. J'ai decouvert cette belle especedans les marnes dordoniennes de Djela'il etentre Sidi-AbidetTaberdga. 196. Oatrea Blskarensls H. CoQ., PI. XXI , fig. 10 , H et 12. Long. : 25 mill. ; larg. : 20 mill. Coquille lisse, marque"e de lignes d'accroissement tres-pronon- cees, a sommet legerement proe"minent , entier, dpourvu d'oreil- lettes : valve superieure plane ou legerement bomb^e , plus courte que 1'autre ; valve inferieure convexe, epaisse, oblique. Je I'ai decouverte au coldeSfa, dans 1'e'tage provencien, associ6e a la Sph&rulites Desmoulinsi. M. Dutruge 1'a recueillie aussi au- dessus de Djebel-Achentous, pres de Batna. 197. Ostrea VHIel H. COQ., PI. XXIT, fig. 1, 2, 3 et 4. Diam. : 85 millim. Coquille triangulaire, tres-6paisse, a valves inegales. Valve infe"- rieure convexe, orn6ede cdtes epaisses r^gulieres, se bifurquant de distance en distance, et couvertes de nombreuses asperites produi- tes par 1'entrecroisement des lames d'accroissement; valve sup6- rieure legerement concave, pr^sentant les monies ornements que la valve inferieure. Cette espece presente quelques varie~t6s remarquables. Quelques exemplaires sont forternent arqu&s : d'autres ont la forme d'un triangle isocele : d'autres enfm acquierent une epaisseur consid6- rable, surtout vers le bord palle'al, ou les cdtes se pressent alors si nombreuses, qu'elles imitent d'une maniere frappante la forme d'une Epaulette de capitaine. Elle offrequelque ressemblance avec TO. Bomilcaris ; mais elle s'en s6pare par son epaisseur considerable , ainsi que par sa plus grande taille. Elle a e"t recueillie aux environs d'Aumale, a Dabah et au sud - 232 des Emt'etcha (Boghar) dans des banes que je rapporte a 1'etage dordonien. 198. - Ostrea Nicaisel H. COQ., PI. XXII , fig. 5, 6 et 7. (Ostrea elegans Bayle, Rich, miner.de l'Algerie,i. i, p. 366, PI. XVII, fig. 1 9 a 23 ; non 0. elegans Deshayes) . Cette espece, comme tomes les huitres, offre de grandes varia- tions suivantl'age des individus. Dansle jeune age, la coquille sensiblement equivalve et equi- laterale, est tres-plate, la valve inferieure e"lant cependant un peu plus bombee que la supe"rieure ; sa forme generate est circu- laire. La surface des valves est alors orne"e de trois a quatre grosses c6- tes, naissant a une petite distance de la charniere, et divergeant vers le pourtour de la coquille ; les intervalles que ces c6tes e"levees et arrondies laissent entre elles ont une longueur e"gale a celle des co"tes : il re"sulte, tant de cette disposition que de la largeur des co- tes, que la surface des valves semble etre plisse"e sur elle-m6me, les c6tes s'alternant sur les deux valves, c'est-a-dire que les plis de la valve supe"rieure correspondent aux intervalles de la valve infe- rieure. Cette disposition des coles rend le pourtour des.valves pro- fondement ondule" et flexueux quand on regarde la coquille dans le plan de la valve. Les lamelles qui dessinent 1'accroissement du test sont tres-appa- rentes et fort irregulieres sur la surface des valves. Quand cette espece devient adulte, elle perd la forme si remar- quablement circulaire qu'elle avail dans son jeune age, pour deve- nir triangulaire, plus longue que large. Quelques individus restent tres-aplatis , d'autres sont plus bombe"s. Les c6tes et leslignes irre- gulieres d'accroissement persistent dans 1'adulte avec les monies ca- racteres que dans le jeune age. M. Fournel et moi nous avons recueilli cette espece a Mezab-el- Messai, sur les bords de l'Oued-el-Kant'ra. Je 1'ai retrouve"e a la base du.Djebel-Rh'arribou , avant d'arriver a la montagne de sel d'El- Outa'ia. Elle s'y trouve associ6e a I'O. vesicularis : done elle est campanienne. 199. - Ostrea Rouvlllel H. COQ. , PI. XXQ, fig. 8, 9 et 10. Long. : 43 mill. ; cpaiss. : 6 mill. ; larg. : 10 mill. Coquille linguiforme, allongee, lisse : valve inferieure convexe, 233 adherenle par le crochet; valve superieure legerement concave; Crochets apparents. Je n'ai pu rapporter cette petite et e"le~gante espece a aucune Os- trea connue. Elle provient de Bougada, associe"e a TO. proboscidea ; ce qui im- plique une origine santonienne. Je me fais un plaisir de la de"dier a mon ami M. de Rouville, geologue a Montpellier. 200. owfrcu auressensls H. COQ., PI. XXII , fig. 11 et 12. (0. cornu-arietis (junior) Coq. , Descr. geol. de la prov. de Constant. , p. 144, PI. V, fig. 3 et 4, non 1 et 2). Longueur : 70 mill. Coquille ovale, allonge^, arque"e, reguliere et constante dans sa forme ge"ne"rale : valve superieure plane ou ISgerement bombe"e, a sommet contourne, formee de couches lamelleuses, courles, tres- serre"es et dessinant des sillons contigus qui vont en s'61argissant un peu vers la region palleale, et qu'on dirait creuses au burin ; valve inferieure, anguleuse, divisee en deux regions in6gales par une espece d'arete longitudinale, obtuse, ornee de plis rugueux et lamelleux. Crochet fortement recourb^ et spiral, adhe"rant par son sommet qui porte une petite cicatrice. Cette espece que, faute d'un nombre suffisant d'exemplaires, nous avions considered en 1851 comme un jeune individu de I'O*- trea cornu-arietis, s'en s6pare nettement par sa taille toujours pe- tite, par sa forme plus allonge"e. par les plis tres-serre"s de la valve superieure ainsi que par I'angulosit6 de sa valve inferieure. Je me suis assure de la Constance des caracteres de cette espece sur plus de 200 individus. Nous 1'avons recueillie a Tenoukla, a Batna, a Kenchela, dans les assisessup6rieures del'Stage rhotomagien. M. Nicaisel'a rapport^e du nord-est de Djebel-Guessa, dans les environs de Boghari. 201 . - Ostrea dlcbotoma BATLE , PI. XXIII, fig. 1 et 2. (0. dichotoma Bayle , Richesse min. de I'Algerie , t. i , p. 365, PI. XVIII, fig. 17,18). Coquille rectangulaire , oblongue, sensiblement e"quilaterale , a valves legerement bombe'es. - 234 Valves ornees d'uri assez grand nombre decOles angulcuses , qui naissent a une petite distance des crochets et se dirigent vers le pourtour de la coquille. Les c6tes, en s'eloignant des crochets , se bifurquent, et chacune des deux branches se bifurque , a son tour, jusqu'a ce qu'elle atteigne le bord des valves. Les c6tes sonl angu- leuses, rugueuses, etleur section, suivant un plan perpendiculaire a leur longueur, pr&sente la forme d'un triangle isocele, dont le som- met correspond a 1'arSte de la c6te et la base a la surface des valves. Les intervalles que les cdtes laissent entre elles sont profonds , et leur largeur est sensiblement la m6me que celle des c6tes. Sa forme etrangle'eet rectangulaire, non recourbe~e, distingue cette espece de I'O. santonensis d'Orbigny, avec laquelle elle a beaucoup d'ana- logie. M. Fournel 1'a rapportee de Mezab-el-Messai , du bord de 1'Oued-, el-Kantr'a. Je 1'ai recueillie dans les memes localites , ainsi qu'a A'in-Saboun et a Refana, pres de Tebessa, dans les marnes santo- niennes. 202. Ostrea Mermeti H. COQ. , PI. XXIII , fig. 3, 4 et 5. Diametre : 40 millim. Coquille exogyriforme, ovale, rSguliere et constante dans sa forme, presqueaussi haute que large. Valve superieure tegerement bombe'e, a sommet contourn6 , ornee de stries concentriques r6gu- lieres et Ires-rapproch6es dues aux lignes d'accroissement. Valve inferieure tres'-convexe , lisse, adh^rente par le sommet ; crochet tres-saillant, fortement recourbe et spiral. Cette espece, voisine a la fois des Ostrea auressensis et columba, se distingue de la premiere par sa forme 6pat6e et la surface de la valve inferieure, qui est lisse, etdelaseconde, paries stries senses qui sillonnent sa valve sup6rieure, ainsi que par ses contours an- guleux. J'ai d6couvert cette espece au col de Sfa, pres de Biskr'a, associ^e a la Shp&rulites Desmoulinsi. Elle est provencienne. "203. Rbyncltonella reflexa H. COQ., Pi. XII , fig. 16 , 17 et 18. Largeur : <0 millim.; hauteur : 8 millim. Coquille un peu plus large que haute, subpentagonale, deprimee, obtuse a ses extr^mites, lisse : valve superieure 16gerement convexe, 235 - pourvue d'une depression tres-large a sa partie infe>ieure et termi- ne par un crochet aigu, pen recourb6 ; valve inferieure porlant a son extre'mile pallale un relevement qui correspond a la de 1 - pression de la valve opposee. Celte espece differe de la R. decipiens d'Orb. par sa taille cons- tamment petite et surtout par la depression qui , dans la premiere, est creusSedans un sens diamtalement oppose. Elle a ete recueillie a Aumale, dansl'etage rhotomagien. 203 bis. Bhynchonolla Euclesi H. COQ., PI. XXXII, fig. 7, Set 9. (R. Eudesi Coq. , Synopsis des Anim. foss. du S.-O. de la France , p. 89. Largeur : 32 millim. ; hauteur : 26 millim. Coquille renflee , plus large que haute , triangulaire, ornee de 48 c6les rayonnantes, saillanles, s6parees par clessillons egaux, se pro- longeant jusqu'au sommet des valves. Valve superieure, legerement convexe, a crochet court et re- courb6, un peu relevee sur les cdtt3s, mais assez fortement d^primee au milieu, ou le bord, projet6 vers le bas , renferme de 8 a 10 plis ; valve inferieure bombee, relevtse a sa partie centrale ; commissure pall^ale horizontale sur les ctite's, abaiss6e obliquement au milieu. Cette espece offre de la ressemblance avec la Terebralula octopli- cata Sow. Toutefois clle est beaucoup plus bombee, le nombre des c6tes est de 48 au lieu de 36 ; ces c6tes sont tres-saillantes , et par consequent les sillons plus profond^ment excav^s. Je I'ai recueillie dans 1'elage santonien , a Ain-Saboun et au Dje- bel-Karkar. En France , elle est tres-commune dans les deux Cha- rentes . 204.- Terebratnla Mlealnet H. COQ., PI. XVI, fig. 19, 20 et21. F^ongueur : 25 millim. ; largeur : 20 millim. Coquille comprimee , oblongue , arrondie , lisse dans loutes ses parties : valve superieure plus renllee et plus longue que 1'aulre , pourvue d'un sommet court, obtus, legerement recourbe ; valve in- f^rieure, pen convexe, portant sur la region mediane, et, pres de la region palleale, une depression tres-large, a laquelle correspond, sur 236 la valve opposee , une faible saillie. Ouverture ronde , petite , sans deltidium. Celte espece rappelle, par la depression de sa valve inferieure, les jeunes exemplaires de la T. hippopus Roem . , mais elle s'en distin- gue par sa plus grande largeur, ainsi que par sa forme plus d6pri- me> et I'absence.de deltidium. De plus, elle n'est jamais canali- culee. M. Nicaise 1'a recueillie dans les couches albiennes des environs d'Aumale. 204 bis. - Terebratula conlacenl H. COQ. , PI. \\.\ll . fig. 3 et 4. (T. coniacensis Coq., Synopsis des Anim. fossiles de la Charente, p. 90). Haul. : 45 millim. ; long. : 31 millim. Coquillede forme ovale, un peu allong6e, plus longue que large, lisse , s'allongeant sensiblement vers la region cardinale , tronquee vers la region palleale. Valve superieure plus longue que 1'autre , legerement arquSe , recourbee au crochet , portant a son extern ite inferieure deux depressions larges : partie mediane coupee presque carrement ; valve infeYieure convexe , bombSe vers la region du crochet, deprimee a I'extr6mit6 opposee : partie centrale dessinant une saillie sous forme de meplat assez prononc6. Ouverture arron- die sans deltidium apparent ; commissure faiblement ondu!6e vers Textremite de la region palleale et indiquant les deux angles formes par les plis des valves. Cette espece se distingue de la T. Nanclasi Coq. par sataille plus considerable, par son ouverture plus grande et par 1'absence de del- tidium. Je 1'ai recueillie a Ain-Saboun, dans 1'etage santonien . Elle est commune a Cognac et dans les deux Charentes. 204 ter. - Terebratnla Boucberonl H. COQ. , PI. XXXII , fig. 11 et13. (T. Boucheroni Coq., Synopsis, p. 122). Hauteur : 35 millim. ; largeur : 33 millim. Coquille presque ronde, deprimee , lisse : valve superieure con- vexe, legerement arquee et tronquee, pr&sentaut a la region palleale 237 une faible inflexion; valve infe"rieure convexe, un peu moins bom- be"e que la sup6rieure ; ouverture arrondie, de grandeur moyenne, munie d'un petit deltidium; commissure des valves le"gerement on- dulee sur la region palle~ale. La T. Boucheroni est voisine de forme avec la T. carnea et semi- globosa; mais son sommet peu recourbe", la grandeur de son ouver- ture et la presence d'un deltidium suffisent pour Ten distinguer. On ne saurait la confondre non plus avec la T. coniacensis Coq., dontelle se sejpare par sa forme plus plate et plus arrondie. Je 1'ai recueillie dans les banes les plus Sieve's de l'e"tage sanlo- nien , sous les crates du Djebel-Doukkan. C'esl dans la m6me posi- tion que je 1'ai de"couverte pres de Cognac et de Lavalette (Cha- rente). 205. - Terebratula Vain lai H. COQ., PI. XXIII, fig. 6, 7, 8. (T. Nanclasi Coq., Synopsis, p. 122). Hauteur : 30 millim. ; largeur : 25 millim. Coquille presque ovale , plus haute que large, complement lisse, s'allongeant sensiblement vers la region cardinale , tronquee sur la region palleale. Valve supe"rieure plus longue que 1'autre , arque"e , recourbe"e au crochet ; celui-ci nettement separe" de la valve venlrale ; c6tes arrondis, se dilatant vers la region palle'ale ; valve infe"rieure bombe"e vers la region du crochet, creuse"e de chaque c6te" et a partir du milieu de la valve par un sinus large domine par unesaillie sous forme de meplat, qui correspond au sinus de la valve opposee; ou- verture moyenne, ronde, perce"e a rextr^mite" du crochet, qui est muni d'un deltidium tres-e"troit; ouverture laterale des valves forte- ment recourbe"e vers le has de la region palleale. Cette espeqe varie suivant I'age. Elle est presque ronde et sans depression chez les jeu- nes individus, et par consequent un peu plate. La T. Nanclasi a des analogies avec les T. carnea, obesa el semi- globosa ; elle se distingue de Yobesa par sa forme moins renfle"e , par 1'ouverture du crochet qui est moins grande , par la presence d'un deltidium , enfin par les sinus qui la de"coupent profonde"ment vers la region palleale. Plus globuleuse que la T. carnea, elle s'en separe par les sinus deja signales, par son ouverture , qui est beau- coup plus grande, et surtout par la disposition de son deltidium , qui n'offre pas, comme dans celui-ci, les deux pieces re"unies, qui sont ridees au travers. Elle se rapproche un peu plus de la T. semi- globosa , mais celle-ci manque de deltidium ; 1'ouverlure du crochet est plus petite , et de plus , les sinus de la region palleale sont plus energiquement exprimes. J'ai recueilli cetle espece dans les marnes santoniennes d'Ain-Sa- boun et du Djebel-Karkar. En France, je I'aid&xmverte dans les deux Charentes, ainsiqu'au Beausset (Var). 206. - Orbicnla fraglllM H. COQ. , PI. XVII, fig. 15. Diametre : 7 millim. Coquille cornee , mince , suborbiculaire, conique , a sommet ex- centrique , marquee de stries fines d'accroissement. J'ai recueilli cette espece fixee sur un Periaster Fourneli , a Te- bessa, dans 1'etage mornasien. 207. Hemlpncustes africanus DESHAYES, PI. XXIII, fig. 9, lOetH. (H. africanus Desh., Catal. rais. des Echin. par Agassiz et Desor, p. 137. id. Bayle, Rich, miner, de VAlgerie, t. i, p. 375, PI. XVIII , fig. 45, 46 et 47). Test conique, eleve, presque circulaire a la faceinferieure,ce qui lui donne une forme generale sph6rique. Le sillon anterieur, qui reQoit 1'ambulacre impair, est large et peu profond ; il commence au sommet du test , s'elargit vers le milieu , et va se terminer a la bouche , en devenant beaucoup plus profond vers ce dernier point. Les zones poriferes sont in6gales et tres-grandes : les interieures sont percees de deux simples pores arrondis, tandis quelesexte- rieuresontles pores allonges transversalement. L'ambulacre impair, qui occupe ie sillon anterieur , est compose d'une double rangee de pores simples , disposes en series obliques par rapport aux pla- quettes. Bouche semi-lunaire et transverse , situee assez pres du bord anterieur de la base ; periprocle elliptique, occupant le bord poste- rieur , tres-pres de la face inferieure du test. Pores genitaux arrondis, au nombre de quatre, separes par une plaquette intermediaire, occupant le sommet. Test couvert de tubercules miliaires , inegaux , irregulierement distribu6s , tant sur les aires ambulacraires que sur les aires inter- ambulacraires. Un sillon annulaire entoure labasedes tubercules. Cette belle espece differe par plusieurs particularity importan- tes de YH. radialus Agas., fossile special de la craie sup6rieure de Maastricht. Le test , en effet , avec sa face infSrieure arrondie , sa forme spheroidale , ne pr6sente pas le caractere d'etre plus e"leve" du c6le anl6rieur que du cdte" posl6rieur , caractere qui imprime un cachet si particulier a 1'espece de Maestricht ; le sillon ante"rieur est plus large et beaucoup moins profond dans Tespece d'Alge'rie ; enfin, ses zones poriferes sont plus larges et se prolongent bien plus pres de la bouche. On peutaussi remarquer que le periprocte occupe le fond d'une depression beaucoup moins profonde que celle de YH. radialus. Cette magnifique espece a e"le recueillie par M. Fournel a El-Ou- taia. Je me suis assure" que son gisement est posilivement de Iad6- pendance de l'6lage campanien et que par consequent il represenle le me'me horizon que Maestricht. Fig. 9. Individu de grandeur naturelle, vu par le sommet. Fig. 10. Le m6me , montrant la face infe"rieure. Fig. 41 . Le me'me , vu de c6t6. 208. llemipiieustes Delettrel H. COQ., PI. XXIV, fig. 1, 2et3. Longueur totale , 80 millim ; largeur par rapport a la longueur , w/ioo; hauteur 5t) /< o. Coquille ovale , surbaiss^e , plus longue que large , dont la hau- teur est moitiede la longueur, sinueuse en avant, legerement tron- quee en arriere par I'ar6a anale. Dessus lisse , convexe , ante"rieurement un peu plus clove" que poste~rieurement, la plus grande hauteur rapprochee du sommet ambulacraire ; ce sommet est assez rapproche du point le plus haul, et vers le milieu de la longueur. Pourlour car6n6. Dessous presque plat, excave" autour du p6riprocte, pr6sentant une convexit^ longitudinale en toit, allant du periprocte au peris- tome. Sillon ambulacraire impair large , presentant la plus forte de"- pression au-dessus du peristome. P6rislome transversal, bilob6, plac6 au quart inf^rieur. Pe"riprocte ovale longitudinalement, supra- marginal, place a la parlie superieure d'une aire anale ovale, assez large , formant6chancrure dans le bord infe"rieur. 240 - Ambulacre impair forme de zones tres-etroites , composers de petits pores simples, disposes par paires obliquement. L'inter- valle des deux zones tres-large, occupant le tiers environ du sillon. Ambulaces pairs tres-larges et flexueux , formes de deux zones tres-i negales , 1'une anterieure, etroite, formee de petits pores tres-inegaux, 1'autre postSrieure beaucoup plus large. Chaque paire de pores est conjuguee au moyen d'un sillon transversal. Tuber- cules petits , disposes irregulierement, abondant audessous , pres du pourtour et sur la saillie longitudinale. ';''; Appareil genital loge" , comme dans le genre , au milieu d'une depression bien indiqu6e. Cette espece, la troisieme du genre, se distingue tres-neltement del'/f. radiatus par sa plus faible hauteur, sa convexite moins gibbeuse et sa ligne de faite plus surbaissee , par son sillon impair beaucoup plus large et non creuse en rigole, par son area anale plus large , moins profonde et de forme differente , par ses ambula- cres pairs plus larges et ses pores conjugu^s. On ne saurait la confondre non plus avec YH. africanus , dont elle differe par sa forme surbaissee et non conique , ainsi que par d'autres caracteres. J'ai recueilli cette magnifique espece sur le sommet du Djebel- Rh'arribou , a la base de la montagne de sel d'El-Outa'ia , dans les couches les plus elevees de l'6tage campanien. Fig. \ . Individu de grandeur naturelle , vu par le sommet. Fig. 2. Le meme, montrantsa face inferieure. Fig. 3. Le meme, vu de c6te. 209. - Anancbytes alglra H. GOQ. , Pi. XXVI , fig. \ et 2. Longueur : 90 millim. : largeur : 88 /wo; hauteur : 66 /ioo- Coquille haute, epaisse, ovale ; pourtour tout a fait au has, formee de plaques presque plates , garnies de tubercules irregulie- rement disperses. Dessus convexe legerement conique ; appareil genital allongG. Dessous plat. Amhulacre impair, a fleur de test, form6 de deux zones tres- etroites de pores allonges , les interieurs plus courts que les pos- terieurs; les zones se prolongeant franchementjusqu'aii pourtour. Ambulacres pairs egaux , formes de zones tres-etroites , separees par un large intervalle; pores allonges, les interieurs plus courts. Voisine de T.4. ovata Lam., celte espece en differe completement par la forme de ses pores qui dans celle-la sont egaux , ronds , disposes d'abord par paires transversales pres du somniet, puis par paires obliques circonflexes , au lieu que dans celle-ci , les pores sont longs , inegaux et places horizontalement par paires. Elle a ele recueillie dans 1'etage campanien a Kef-Rakma (envi- rons d'Aumale) et dans le cercle de Batna. Fig. -1. Individu de grandeur naturelle , vu par le sommet. Fig. 2. Le meme, vu de c6te. 210. _ Epiaster Ylllel H. CoQ., PI. XXIV , fig. 10 , 11 et 12. Longueur : 80 millim. Par rapport a la longueur ; largeur : ^/loo ; hauteur : 50 / <0 o. Coquille cordiforme, polygonale au pourtour , e~largie et sinueuse en avant, retr6cie et tronque~e verticalement en arriere par un aire anale , dont le plus grand diametre transversal passe au sommet ambulacraire, ce sommet situe un peu en avant de la moitie. Dessus presque plat, plus 61ev6 en arriere qu'en avant, pre~sentant une arete en toit du sommet ambulacraire a 1'aire anale ; dessous convexe dans la partie poste"rieure , plat anterieurement. Peristome ovale transversalement au quart anterieur. Periprocte ovale au sommet d'une area anale qui est beaucoup plus longue que large. Ambulacre impair place dans un sillon etroit , elargi en avant et se prolongeant jusqu'au periprocte , forme de zones etroites de po- res obliques; ambulacres pairs droits excave"s, divergents , ine- gaux ; les anl6rieurs plus longs que les posterieurs , tous formers de zones presque 6gales a pores allonges ; 1'intervalle entre chaque zone un peu plus grand que la largeur des zones. Tubercules petits. Cette espece differe de YE. Vattoni Coq. , par sa grande taille , ses sillons ambulacraires plus excaves et non flexueux, ses ambula- cres plus courts et non petalo'ides, par 1'arete de son inlervalle am- bulacraire , son area anale plus elev6e et moins large , et surlout par sa forme plus aigue et comme carene'e en arriere. Elle a 616 recueillie dans l'6tage rhotomagien a Aumale par M. Ville , auquel elle est d6di6e , et au N.-E. de Djebel-Guessa. Fig. 10. Individu de taille naturelle , vu par le sommet. Fig. 11. Le me'me , montrant sa face inferieure. Fig. 12. Le me'me, vu de c6te. 16 242 211. - Eplaster maxlmus H. COQ., PL XXV , fig. 1, 2 et 3. Longueur : 90 mill. Par rapport a la longueur ; largeur : 9 */oo; hauteur : 58 /ioo. Coquille de tres-grande taille , suborbiculaire , a pourtour poly- gonal , e"largie et sinueuse en avant, peu re"tre"cie en arriere , tron- que"e en cette region par une aire anale, dont le plus grand diame- tre transversal passe un peu en avant , au tiers de la longueur. Le sommet ambulacraire pres du milieu en arriere. Dessus surbaisse" , plus e"leve" en arriere qu'en avant, presentant une arele en loit du sommet ambulacraire a 1'aire anale dans 1'in- tervalle ambulacraire impair; dessous plat, subtriangulaire , creuse en avant par le sillon impair. Peristome ovale transversalement, au sixieme de la largeur. Ambulacre impair place dans un sillon large, peu excave, se pro- longeant jusqu'au periprocte , forme de deux zones elroites de pores obliques. L'intervalle des zones est egal au double de la largeur. Ambulacres pairs droits, divergents , in^gaux, presque a fleur de test, les anterieurs plus longs que les poslerieurs , forme's de zones poriferes a pores allonges , separ^s par un intervalle e"gal a la lon- gueur des pores : 1'espace entre chaque zone e"gal a la largeur de ces zones. Cette espece se se"pare nettement des autres Epiaster par sa grande taille , par sa forme presque suborbiculaire et par ses ambu- lacres presque a fleur de test. Elle a e"te recueillie dans l'e"tage rhotomagien des environs d'Aumale. Fig. 1 . Individu de grandeur naturelle, vu par le sommet. Fig. 2. Le meme, montrant sa face infe"rieure. Fig. 3 Le meme , vu de cCte. 212. Epiaster Heberti H. COQ., PI. XXV, fig. 7, 8 et 9. Longueur : 38 millimetr. Par rapport a la longueur ; largeur : 97 /ioo; hauteur : /os. Coquille cordiforme, polygonale au pourtour, presque aussi large que longue Dessus convexe. Peristome ovale. Periprocle ovale. Ambulacre impair, place" dans un sillon peu creuse, forme de zones de pores petits , ronds et rapproch&s ; ambulacres pairs exca- 243 v6s , divergents et ine"gaux , lous formes de zones presque egales ; pores allonges et conjugue"s. Cette espece voisine de YE. Vattoni en differe par sa taille , par sa forme moins re" tre"cie en arriere, et surtout par les pores de 1'am- bulacre impair, qui sont petits, ronds, rapproche's , tandis que ceux du premier sont allonge's. J'ai recueilli cette espece , que j'ai de"die"e a M. Hebert , dans 1'6- tage carentonien de Te"noukla. Fig. 7. Individu de grandeur naturelle , vu par le sommet. Fig. 8. Le m6me , montrant sa face infe>ieure. Fig. 9. Le m6me , vu de c6te" . 213. Gplaster Vattoni H. COQ., PI. XXV , fig. 4, 5 et 6. Longueur totale : 55 millim. Par rapport a la longeur , largeur : "/ioo; hauteur : 56 /ioo. Coquille cordifprme , poiygonale au pourlour , presque aussi large que longue , elargie et sinueuse en avant , re"tre"cie et lronque"e ver- ticalement en arriere par I'aire anale, dont le grand diametre trans- versal est en avant au tiers de la longueur. D.essus convexe , arrondi en avant , plus clove" en arriere du sommet a I'aire anale; le sommet un peu plus en avant de la moi- tie" ; dessous legerement convexe, dans la partie posterieure. Pe"ris- tome ovale transversalement au cinquierne anterieur. P6riprocte ovale, au sommet d'une are"a perpendiculaire, legerement deprime"e dans le bas. Ambulacre impair plac6 dans un sillon peu creuse et elargi en avant; forme" de zones tres-elroites de pores obliques, simples , se"- par6s par un tubercule. Dans les exemplaires us6s le tubercule a disparu. Ambulacres pairs excaves , divergents et inegaux; les an- t6rieurs d'un tiers plus longs que les autres; tous formes de zones presqu'egales , aussi larges que leurs intervalles ; pores allonges et conjugues. VARIETE GLOBULEUSE. II existe de cette espece une variete" re- marquable plus globuleuse , dont la hauteur est les 6 */ioo d fi ' a ' on ~ gueur , au lieu de 56 /io<> qu'on observe dans le type. L'Epiaster Vattoni se rapproche de \'E. distimtus d'Orbigny ; mais , il en difTere par sa forme plus retrecie en arriere , la largeur de ses pores ambulacraires pairs et par la plus grande largeur de ses ambulacres. 244 II a e"te" de"couvert par MM. Valton , Nicaise et Ville , dans l'6tage rhotomagien a Guessa, pres de Boghar , et aux environs d'Aumale. Fig. 4. Individu de taille naturelle , vu par le sommet. Fig. 5. Le m6me , montrant sa face infe"rieure. Fig. 6. Le mfime , vu de c6te. 214. Epiaster minimus H. COQ., PI. XXVI, fig. 17, 18, 19. Long. : 17 mill. ; larg. : ^oo ; haul. : 73 /ioo . Coquille cordiforme, elargie et sinueuse en avant, retre"cie en ar- riere, oii elle est couple par 1'aire anale. Dessus convexe, incline ea arriere avec intervalles ambulacraires peu saillants ; perislome bilabie, transverse; periprocte ovale, accumine. Ambulacres im- pairs forme's de zones e"lroites de pores arrondis; ambulacre pair forme" de deux zones de pores allonge's et egaux, l'ante"rieure double de la poste"rieure. Cette espece par sa petite taille se se"pare de tous les autres Epia- ster. Elle a ete recueillie dans l'e"tage rhotomagien d'Aumale. Fig. 17. Individu de grandeur naturelle, vu par le sommet. Fig. 18. Le meme, montrant sa face infgrieure. Fig. 19. Le m6me , vu de c6te". 215. Holaster Desclozeauxl H. COQ., PI. XXVII, fig. 8, 9et10. Longueur totale : 43 millim. ; larg. : ^oo ; haul. : 38 /ioo . Coquille plus longue que large, ovale, plus ou moins bombee , 61argie et sinueuse en avant, r6tr6cie en arriere, dont le plus grand diametre transversal est au tiers ante"rieur. Dessus lisse, bombe" d'avant en arriere, seulement en avant le"ge- rement echancr6 par 1'aire anale. La partie la plus convexe corres- pond au sommet ambulacraire else trouve un peu en avant de la moitig ant^rieure. Le pourtour est a angles obtus et se trouve a la base. Dessous, plan a la parlie anterieure, creus6 16gerement au- tour du pgristome, pr^sentant une convexite longitudinale depuis la partie posterieure du peristome jusqu'a la region anale, faisant saillie par rapport au pourtour. Sillon ambulacraire impair creuse legerement en avant, les au- tres ambulacres a fleur de test. Pe"ristome ovale transversalement ; periprocte ovale transversalement, acumine en haul et en has, place" a quatre millimetres au dessous du pourtour dans une sec- 245 lion perpendiculaire a 1'axe d'avant en arriere el a peinedeprimee. Tubercules petits, rares a la partie superieure, diss^mines irregu- lierement au-dessus du pourtour, plus abohdants en desssous, tres-nombreux sur la saillie qui va du periproctc a la region anale. Ambulacres pairs, longs, formes de deux zones poriferes inega- les, I'anterieure plusetroite que la posterieure, ayant chacunc deux rangeesde pores allonges, disposes par paires sur la mfimc ligne. L'intervalle entre chaque zone nul au sommet et allant en augmen- tantjusqu'au pourtour ou il egale la somme des deux zones. In- tervalles interambulacraires inegaux, 1'anterieur moins large que le post6rieur. Cette espece se rapproche un peu de 1'H. losvis ; mais ellc s'cn distingue par sa forme moins elev6e et plus anguleuse et d'une fa- con tres-marquee par la longueur de ses pores. Je 1'ai recueillie dans I'etage mornasien de Tebessa et a Trik-Kar- relta. Je 1'ai dedieea M. Desclozeaux, recteur de 1' Academic d'Aix. Fig. 8. Individu de grandeur naturelle, vu par le sommet. Fig. 9. Le me'me, montrant sa face infSrieure. Fig. 10. Le meme, vu de c6t6. 216. Mlcraster Pelnl H. COQ. , PI. XXVII , tig. 1, 2 et 3. Long. : 0, 55; larg. : 98 /ioo ; haul. : 65 / 10 o : Coquille cordiforrne , 6lev6e en arriere, a pourtour arrondi, si- nueuse en avant, coupee en arriere par une ar6a anale verticale. Dessus gibbeux, tres-oblique en avant, fortement acumine en ar- riere suivant une arete qui va du sommet a 1'area anale, et pr6sen- tant des aretes prononc6es faisant saillie sur les plaques situees en- tre les ambtilacres pairs. Dessous renf!6 suivant une ligne allant du peristome a I'ar6a anale. Peristome bilabie, pr^sentant le bord posterieur relev6. P6ri- procte au sommet d'une ar6a anale verticale. Ambulacre impair dans un sillon forme de deux zones poriferes 6gales et rapprochees , cbacune des zones formees de paires de pores egaux. Ambulacres pairs, longs, dans des sillons legerement creuses, inegaux, les anterieurs d'un quart plus longs que les pos- terieurs. Sommet au milieu de la longueur. Voisine du M. (jibbus Desor, celte espece en dilTere par la liau- 246 tour tie 1'area anale et la saillie tres-relevee de 1'arete qui joint le sommetau pe"riprocte. Elle differe d'ailleurs du M. coranguinum Agas. et des autres variieurs sont assez allonges, et presque aussi long; que les antSrieurs. Les ambulacres sonl formes d'une double ranged de pores allonges, droits, reunis par un sillon. L'ambulacre impair est , au contraire, forme de deux rangs de po- res gemines, circulates, tres-petils : intervalle interambulacraire couvert de granulations petites, ainsi que la surface entiere du test, qui en outre est parseme~e de tubercules d'in6gale grosseur et irr^gulierement dissemines. Quatre pores genitaux grands. Peris- tome transverse, semi-lunaire et place vers le quart anterieur de la base: periprocte presqu'aussi grand que la bouche , occupant presque le sommet de la face post6rieure. Fascicle perip6tale anguleux, troit, entourant I'^toile ambula- craire; fasciole collateral passant sensiblement au dessous du peri- procte. Cette espece se distingue facilement des autres especes par sa forme polygonale et.par la profondeur de ses sillons ambula- craires. M Fournel et moi nous avons recueilli cette espece a Batna et a 247 Mezab-el-Messai. Je 1'ai relrouvee aussi a Tebessa el a Trik-Kar- retta , dans Pelage mornasien. M. Mares 1'a rapportee de Ge"riville. Fig. 12. Individu de grandeur naturelle, vu par le sommet. Fig. 13. Le meme, monlrant sa face infe"rieure. Fig. 14. Le me 1 me, vu de cOte. Fig. 15. Varie"te" a pourtour de"coupe" et a sillons ambulacraires profondemenlentaille's, vue par le sommet. Fig. 16. La meme, vue de c6te". 218. nemlaster Afrlcanus H. COQ., PI XXV, fig. 10, 1 1 , 1 2. Longueur: 47 mill.; larg. : <00 /ioo ; haul. : 42 /ioo , Coquille suborbiculaire, cordiforme, sinueuse en avant et legere- ment echancre" en arriere par 1'aire anale, aussi large que longue, a pourtour obtus situe presque au milieu de la bauteur. Dessus con- vexe, de'prime' au sommet ambulacraire, pr6senlant une forte sail- lie en toil de ce sommet au pe"riprocte. Dessous releve en ar- riere du pe"ristome, deprime" par les ambulacres surtout par 1'irn- pair. Pe"ristome suborbiculaire , pre"sentant une forle saillie en arriere qui se prolonge jusqu'ala region anale. Periprocte au som- mel d'une aire anale, ovale, acumine" en haut et en bas, petit par rapport aux dimensions de la coquille. Arnbulacre impair non petaloide, logedans un large sillon, forme de deux zones poriferes tres-6troites, a pores arrondis, disposes obliquement par paires, les interieurs en dessous. Intervalle des zones tres-large. Ambulacres pairs petaloides, in^gaux, les posle- rieurs les deux tiers des anterieurs, logfe dans des sillons plus elroits que celui de 1'ainbulacre impair, formed de deux /ones po- riferes larges presentant un intervalle 6gal a leur largeur. Pores egaux, allonges, disposes par paires. Celle espece par sa forme globuleuse, polygonale et ramass^e se distingue tres-nettement des autres Hemiaster. Je 1'ai recueillie dans l'6tage carentonien, pres de 1'abaltoir de Batna, au dessous des calcaires a Radiolites cot nu-pas tori*. Fig. 10. Individu de grandeur naturelle , vu par le so mm el. Fig. 11. 11. Le meme, montrant sa face infe"rieure. Fig. 12. Le m6me, vu de c6"le\ 219. llemlawter DvNvauxI H. COQ., PI. XXVI, fig. 3, I, 5. Long. : 44 mill. ; larg. : 9 */ioo ; haul. : 63 / <0 o Goquille suborbiculaire, a peine sinueuse en avant, hcxagoriale, 248 coupee en arriere par 1'aire anale, dont le plus grand diametre transverse passe au milieu. Dessus convexe, legerement conique, le sommet ambulacraire en arriere de la moitie, pr6sentant des saillies dans les intervalles in- terambulacraires : pourlourau tiers de la hauteur. Dessous con- vexe, avec depressions ambulacraires marquees ; renflement coni- que derriere le pfiristome. Pe"ristome transverse, relev6 en arriere au quart de la longueur. Pe"riprocte ovale, acumin6 fortement a ses deux extremites, place tres-haut au sommet d'un aire anale trian- gulaire. Ambulacre impair fortement creuse du sommet au pourtour, forme de deux zones poriferes a pores alternes. Ambulacres pairs courts, tres-in6gaux, les anterieurs doubles des posterieurs, formes de zones poriferes 6gales a pores allonges. Tubercules inegaux, ceux de dessus plus gros. Fasciole triangulaire, peripetale, acumine en arriere. Cette espece a quelque analogic avec les H. Orbignyi et Batnen- sis. Elle differe de la premiere par sa forme sphe"rique, et de la se- conde, par sa forme plus 61evee et la longueur de ses ambulacres. Je 1'ai decouverte a Batna dans l'e"tage mornasien. Fig. 3. Individu de grandeur naturelle, vu par le sommet. Fig. 4. Le meme, montrantsafaceinferieure. Fig. 5. Le meme, vu de c6t6. 220. - Hemtaater Batnensls H. COQ., PI. XXVI. fig. 6, 7, 8. Long. : 55 millim. ; larg. : ^oo ; haul. : 46 /ioo . Coquille oblongue, arrondie et sinueuse en avant; polygonale, a angles tres-obtus sur les c6t6s, couple verticalement en arriere et legerement sinneuse a 1'aire anale, dont le plus grand diametre transversal est en avant du sommet ambulacraire. Dessus assez plat, arrondi de 1'avant au sommet ambulacraire, presque droit de ce sommet au periprocte, plus arrondi transver- salement. Le sommet ambulacraire en avant de la moitie\ Le pour- tour au tiers de la hauteur. Dessous uniform6ment convexe, avec des depressions ambulacraires peu marquees, celles des ambulacres pairs anterieurs plus marquees. Le sillon ambulacraire impair se prolongeant jusqu'au peristome. Derriere le peristome existe un ren- llement qui semble faire suite a la convexite" laterale de la coquille. PeYistome transverse au quart de la longueur, horde en arriere 249 d'une forte levre. Periprocte ovale, acumine fortement a ses deux extremites, place tres-haut au sommet d'une aire anale triangu- laire, lance"olee vers le bas et legerement concave du haul en has. Ambulacre impair, place dans un sillon tres-large, a excavation douce se prolongeant jusqu'aupe'ristome, forme" de deux zones tres- etroites, separe'es par un intervalle assez large, formers de pores petits, ronds, disposes obliquement par paires, les infe"rieurs supe- rieurs aux exterieurs, rapproches, et s6pares par un tubercule. Am- bulacres pairs ine"gaux, les anterieurs un peu plus larges que ses posterieurs, legerement flexueux, forme's de zones poriferes ine"- gales, s6parees par un intervalle un peu plusetroit que leurlargeur: chaque zone forme"e de pores allonges , disposes horizon talement par paires ; lubercules inegaux, legerement plus gros en dessous. Fasciole peripeMale. Cette espece a des ressemblances avec le Periaster Fourneli et surtoutavec YH. Verneuilli. Elle differe du premier, parl'absence du sillon lateral distinctif du genre, par sa forme plus aplatie, ses ambulacres beaucoup moins creus6s et par les sinuosites de 1'avant et de 1'arriere bien moins concaves : du second, par sa plus grande taille, son aire anale plus sinueuse , mais- moins e"levee, son pe"ri- procte toujours acumin6 et enfin par sa largeur moindre relative- ment a sa longueur. Je 1'ai recueillie a Batna, a T6bessa et a Kenchela dans l'6tage mornasien. Fig. 6. Individude grandeur naturelle, vu par le sommet. Fig. 7. Le m6me , montrant sa face inferieure. Fig. 8. Le me*me, vu dec6t6. 221. Hemlaster Aumaleii^lfii H. Cog., PI. XXIV, fig. 9, Longueur : 25 mill. ; larg. : loo /ioo ; haul. : 88 /io,) . Coquille polygonale, sinueuse en avant, coupee en arriere par I'ar6a anale, presque aussi large que longue, pourtour au tiers de la hauteur. Dessus tres-plat, fortement incline d'arriere en avanl, presentant unearele en toil du sommet ambulacraire au pe"riprocte. Dessous convexe, pr^sentant derriere le p^ristome un renflement conique. Pe'ristome transverse au quart de la longueur. Pe"riprocte ovale, acumine' aux extr6mit6s, au sommet d'une aire anale reclan- gulaire. Ambulacre impair e" troit, legerement creuse, forme de zones pori- 250 - feres Ires -elroi les a pores arrondis, disposes obliquernenl par pai- res. Ambulacres pairs inegaux, les anterieurs plus longs de moitie, presque a fleur de test. Fascicle peripetale, acumine au periprocte. Tubercules inegaux, ceux de dessus plus gros que ceux de des- sous. Gelle espece voisine de I'H. Orbignyi Desor, en differe essentiel- lement par sa forme moins oblongue, suborbiculaire et par le plan inclin^ du dessus presque plat. Elle a ele recueillie a Aumale, dans 1'elage rhotomagien. Fig. 9. Individu de grandeur naturelle, vu par le sommet. Fig 10. Le meme, montrantsa face inferieure. Fig. 1 1 . Le meme, vu de c6te. , 2^22. - Heterastcr Tlssotl H. Cou.., PI. XXIV, tig. 7, 8 et 9. Long. : 55 millim. ; larg. : 51 millim. ; haut. : 21 rnillim. Coquille cordiforme, plus longue que large, elargie et sinueuse en avant, retrecie et tronquee en arriere. Dessus peu convexe ; som- met place au tiers posterieur et constituant la partie la plus haute. Pourtour arrondi. Dessous convexe. Sillon anlerieur creuse pro- fondemenl et s'etranglant vers la peripherie. Peristome pentagone Periprocte ovale transversalement, place bien au-dessus de la moi- Ii6 de la hauteur. Ambulacre impair, place dans le sillon anterieur, de forme peta- loide; zones formees de pores semblablement disposes que dans I'H. oblong us. Ambulacres pairs flexueux , petaloides , formes de zones tres- in^gales, la posterieure Ires-large, composee de branches tres-ine- gales; une large, formee de pores allonges, une branche anterieure etroite, formee de pores oblongs, obliques. La branche anterieure est grele , tres - etroite , et composee de deux lignes de pores oblongs et espaces. L'intervalle compris entre les deux zones porte des tubercules. Les tubercules sonl petits , uniformes au- dessus, toutefois un peu plus gros vers la region de I'ambulacre impair et au-dessous. Cette espece differe completernent de VH. oblongus : 1'par sa forme plus aplatie et cordiforme ; 2 par 1'echancrure et la disposi- tion etranglee de son sillon ante'rieur et surtout par la forme peta- loide dc ses ambulacres pairs qui se ferment , tandis qu'ils sont franchement divergents dans la premiere. Elle a ele" recueillie dans l'6tage urgonien de Bou-Arif, par M. Tissot, ingenieur des mines a Batna, auquel je me suis fait uri devoir de la d6dier. Fig. 7. Individu de grandeur naturelle, vu par le sommet. Fig. 8. Le mme, montrant sa face infSrieure. Fig. 9. Le m6me , Vu de c6te\ 223. Arcblacia Tlssotl H. COQ. , PI. XXVII, fig. 4, 5 el 6. Longueur : 50 millim. ; largeur : 38 mill. ; hauteur : 31 mill. Coquille un peu triangulaire , tres-elevee , plus longue que lar- ge , fortemenl acuminee et prolonged obliquement en avant , Mar- gie et obtuse en arriere ; Dessus tres convexe , conique obliquement , se terminant en pointe obtuse surplombant la base prolongee et se prolongeant par une pente declive le'gerement arquee jusqu'aux regions posterieu- res. Le sommet est en arriere de la saillie anteYieure , plac6 sur la pente declive. Le pourtour est arrondi. Dessous concave au milieu , creus6 vers le p6ristome , et echancre au dessous du sommet. Peri- stome pentagonal , place un peu en avant. Periprocte grand , ovale longitudinalement , place sur le bord infe"rieur. Ambulacres tres-courts, occupant seulement le sommel. Ambu- lacre impair non pgtaloide, e"largi a son extre~mite~ ; compose, de chaque c6te\ de deux series de pores simples. Ambulacres pairs sub- petalo'ides formes de deux zones ingales ; 1'une exlerne , forme"e de pores allonges, obliques; 1'autre, interne/formde de pores simples. Gette espece peut etre compar6e a 1'A. sandalina d'Orb.; mais elle en differe par sa forme plus e"patee , par son dessous excav6 et par son sommet plus aigu et plus de'lache'. J'ai decouvert cette espece dans l'e~tage carentonien a Batna et a Kenchela. Fig. 4. Individu de grandeur naturelle, vu par le sommet. Fig. 5. Le m6me, montrant sa face infe"rieure. Fig. 6. Le m6me , vu de c6te". 224. Pl^auliitt Tiinilenls H. COM. , PI. XXIV, tig. 14 et 15. Longueur totale : 37 mill. Par rapport a la longueur, "^Aoo pour la largeur et 53 Aoo pour la hauteur. - 252 - Coquillc ovalc , urroiidie, quoique un peu rostree en avanteten arriere, dont le diametre le plus grand est au tiers anterieur. Des- sous convexe , arrondi aux extremites , presque plat au milieu ; le sommet , point le plus eleve" du dessus , presque au tiers anterieur. Pourtour Ires- arrondi dont la convexite est presque au milieu de la hauteur. Dessous presque plat , creuse~ autour de la bouche. Peri- stome place un peu en avant de la moitie" de la longueur. Periprocte grand , inframarginal , ovale , acumine au-dessus. Ambulacres assez larges , egaux, se prolongeant visiblement jusqu'au pe"ristome, forme's de zones 6troites , chaque zone formee de pores simples et e"gaux. L'extremite inferieure des ambulacres autour de la bouche montre , independamment des pores ordinaires externes , deux ou trois autres paires en dedans. Tubercules e"pars. Cette espece offre quelque ressemblance avec le P. subcequalis Agassiz ; mais elle en differe par son grand diametre transversal en avant, par son dessous presque plat, par ses pores egaux, par sa forme surbaisse'e , et surtout par la forme moins p6taloide et moins fermee de ses ambulacres. Cette espece a ete recueillie a Ben-Saida (Tunisie) , dans I'etage ne~ocomien. Fig. 13. Individu de grandeur nalurelle , vu par le sommet. Fig. 14. Le m6me , montrant sa face inferieure. Fig. 15. Le me'me , vu de c6t6. 225. Eclitiiobrlssus Jullenl H. CoQ., PI. XXVIII, fig. 5 , Get 7. Longueur : 30 millim. ; largeur : 24 mill.; hauteur : 10 mill. Coquille oblongue, arrondie en avant, eMargie et un peu tronquee en arriere, a c6t6s obliques, montrant son plus grand diametre transversal au tiers poste"rieur , sa plus grande hauteur au tiers an- te"rieur. Profil du dessus arrondi en avant , de la offrant une courbe reguliere jusqu'a Tarea anale formant une ligne etroite , declive. Sommet excentrique en avant; pourtour plus 6pais en avant qu'en arriere. Dessous concave, epaissi sur les bords. Peristome pentagone, excentrique en avant. Periprocte pyriforme , plac6 au quart post6- rieur, au sommet d'un sillon qui se prolonge jusqu'au bord sans s'elargir; I'ar6a circonscrite par le tour. Ambulacres plats , etroits, subp^taloides, formes de zones pori- - 253 - feres, a pores exte"rieurs oblongs , les infe"rieurs simples. Chaque paire de pores est oblique et conjuguee. Voisine de YE. minimus d'Orbigny, cette espece en differe par sa taille plus grande , par son anus place dans un sillon non elargi , par ses pores non en sautoir Tun par rapport a 1'autre, mais conjugues ; par le pourtour poste"rieur qui, au lieu de dessiner une ligne concave , la dessine convexe. J'ai de"couvert cette espece a Mezab-el-Messai dans 1'elage cam- panien inferieur. Fig. 5. Individu vu par le sommet. Fig. 6. Le m6me, monlrant sa face inferieure Fig. 7. Le m6me , vu de cflte. 226. Dlscoidea Forgemolli H. COQ., PI. XXIV, fig. 4, 5 et 6. Hauteur : 11 millim.; diametre transversal et ante"ro-poste"rieur : 19 millim. Espece de taille moyenne , subpentagonale , ISgerement conique et convexe a la partie supe"rieure. Face inferieure presque plane , subconcave au milieu. Ambulacres tegerement renfle"s surtout aux approches du p6ristome. Zones poriferes droites , formers de po- res serres et obliques ; les plaques ambulacraires sont larges et etroites ; en dessus de 1'ambitus , chacune correspond a une plaque interambulacraire. Plaques interambulacraires forme"es de deux series de plaques formant une saillie en leur milieu , s6par6es par une gouttiere, ce qui donne a la coquille une forme decouple a la maniere des tran- ches d'un melon. Tubercules cre"ne!6s , performs , assez re"gulierement disposes , concentriques sur la face inferieure. P6ristome circulaire , subd6cagonal , muni d'entailles prononce"es et s'ouvrant dans une depression du test. Pe"riprocte ovale, subpyri- forme et cependant acumine a ses deux extre"mite"s , tres-rappro- che du pe>istome. Cette espece voisine de la D. decor ata en differe par sa forme plus 61ev6e , par son pe" riprocte plus eloigne" du bord et beaucoup plus petit , par la gouttiere qui s6pare les deux plaques formant 1'intervalle interambulacraire. 2oi Eile a ete recueillie a Auinale, dans 1'etage rholomagien , asso- ciee a la Turrilites costatus. Fig. 4. Individu vu parle sommet. Fig. 5. Le meme , montrant sa face inferieure. Fig. 6. Le mSme , vu de c6t6. 227. Codiopsis Cotteaui H. GOQ. , PI. XXVII, fig. 11, 12 et 13. Diametre.de 1'ambitus : 14 millim. ; hauteur : 17 millim. Coquille subcirculaire , globuleuse , dont la hauteur est d'un quart plus considerable que la largeur. Pores simples , par paires horizontals. Tubercules petits , per- fores , non cr6ne!6s , au nombre de deux ou trois dans les plaquettes ambulacra! res , apparents seulement dans la partie de la coquille au-dessous de 1'ambitus , uses dans la partie au-dessus , ou les si- gnes de jonction des plaquettes sont au contraire tres-marques. Cette espece differe des especes decrites par sa forme subcircu- laire et non pentagonale , et par la moindre grosseur de ses tu- bercules. Nous 1'avons decouverte dans I'etage carentonien superieur de Batna. Nous nous sommes fait un devoir de la dedier au celebre paleon- tologiste auquel sont dus d'excellents travaux sur les Echinides fossiles. Fig. 11. Individu de grandeur naturelle , vu par le sommet. Fig. 12. Le m6me, montrant sa face inferieure. Fig. 13. Le meme, vu de c6te. 228. Magiiosia Desori H.GoQ., PI. XXVII, fig. 13, 14, 15. Coquille subelliptique. Grand axe: 19 millim . ; petit axe : 1 7 mil. Dessus surbaisse; appareil apicial petit; perislome grand, decago- nal , echancre a la rencontre des plaquettes ; pores trigemines. Tu- bercules formant des rangees horizon tales , au nombre de 8 a 10, dans les intervalles interambulacraires, et de 3 a 4 dans les ambula- craires. Quatre de ces tubercules dans les premieres , el deux dans les secondes sont plus saillants , et forment des rangers verticales. Nous avons dedi6 cette espece, la premiere qui soil citee dans le groupe de la craie moyenne, a M. Desor, 1'auteur du synopsis des Echinides. 255 Nous 1'avons recueillie a Batoa, dans 1'etage carentonien sup- rieur. > } s Fig. 13. Individu de grandeur naturelle, vu par le sommet. Fig. 14. Le meme , montrant sa face inferieure. Fig. 15. Le meme, vu de c6t6. 229. HoKu I vim* serlalls DESHAYES, PI. XXIII, fig. 14, 15 et 16. (H. serialis Desh., Cat. mis. des Echin., p. 88. id. Bayle , Richesse minerale de I'Algerie , I. i , p. 373, PI. XVIII , fig. 40 , 41 et 42). Diametre: 25 millim. Test subconique , tres-peu 61ev6 , pr^sentant un pourtour circu- laire et une face inferieure concave. Bouche diagonale, tres-distinc- tement entaillee, d'un diametre egal au tiers de celui de la face infe- rieure du test. Pe"riprocte pyriforme , tres-grand , occupant tout 1'espace compris entre le bord et le pourtour de la bouche. Cinq po- res g6nitaux tres-grands ; les plaquettes qui les portent forment avec les plaquettes ocellaires un anneau au sommet du lest. Les plaquettes sont orn6es de tubercules cr6ne!6s et disposes en series regulieres; ils ne sont pas uniformes sur toute la surface du test : les plus gros occupent la face inferieure , et ceux de la face superieure diminuent de grosseur en se rapprochant du sommet. M. Fournel et moi avons recueilli cette espece a Mezab-el-Messai. Je 1'ai retrouv6 a Batna , dans 1'etage mornasien. 230. PbymoHoma Delamarrel DESOR , Pi. XXIII, fig. 12 6t13. (P. Delaniarrei Desor, Synopsis des Echinides , p. 90, PI. XV , fig. 5 et 7. Cyphosoma Delamarrei Desh., Gated, rais. des Echin., p. 48. id. id. Bayle, Rich. win. de I'Algdrie , t. i, p. 373, PI. XVIII, fig. 43et44). Oursin d'assez petite laille , a test circulaire , subconique , beau- coup plus aplati a la face inferieure qu'a la sup6rieure. Pores dispo- ses par paires simples , et formant des series onduleuses. . 256 Aires ambulacraires pourvues de tubcrcules aussi gros que ceux des series interambulacraires; tubercules creneles , imperfore~s, for- mant deux rangees sur chaque aire , chaque ranged occupant le milieu d'uneserie de plaquettes. Plaquettes au nombre de 12 a 14 par serie , portant , en outre , de tres-petits tubercules miliaires qui ornent toute la surface , entre les tubercules principaux. Bouche ronde , tres-le"gerement entaillee , d'un diametre 6gal au tiers de celui du test. Diametre du periprocte 6gal au tiers de celui de la bouche : plaques ovariennes percees d'un pore assez grand , presqu'aussi largesque les plaques ocellaires. Cette espece a ete recueillie par M. Fournel et moi a Mezab-el- Messai, au S. S.-E. du camp de Batna. Je 1'ai retrouv6 aTrik-Karretta, pres Tebessa et au col de Sfa, pres Bisk'ra , dansl'etage mornasien. 231. Phymosoma major H. COQ., PI. XXVII, fig. 16, 17 et 18. Diametre : 39 millim. ; hauteur : 17 millim. Coquille subcirculaire, pre"sentant , dans quelques echantillons , une tendance a la forme pentagonale. Tubercules tres-gros , tres- saillants , crenels et non perfores , au nombre de 12 a 14 par ran- gees. Pores big6min6s, tres-ouverts. Gette espece reproduit presque tous les caracteres du P. Dela- marrei qui est constamment de petite taille. Mais sa grande taille , ses tubercules plus gros , son facies general , nous ont engage 7 a en faire une espece nouvelle. Nous avons eu a notre disposition plus de 20 exemplaires. Nous 1'avons d6couverle dans 1'etage mornasien aTrik-Karretta et a Tebessa. Fig. 16. Individu de grandeur naturelle, vu par le sommet. Fig. 17. Le meme, montrant sa face inf6rieure. Fig. 18. Le m6me , vu de c6t6. 23?. Pseuclodiadema ovatum H. COQ. . PI. XXVII , fig. 19, 20et21. Diametre : 48 millim. ; hauteur : 30 millim. Oursin de grande taille. Zones poriferes simples , droites; in- 257 tervalles ambulacraires pre"sentant deux rang6es de tubercules , les intervalles interambulacraires , huit range"es. Ces tubercules sont cre"nele"s et performs. Par sa grande taille et le nombre de ses tubercules , par sa forme releve"e, celte espece se distingue des autres Pseudodiademes. Jel'ai decouverte dans l'6tage mornasien deTe"bessa. Eig. 19. Individu de grandeur nalurelle, vu par le sommet. Fig. 20. Le mme , monlrant sa face inf6rieure. Fig. 21 . Le mSme, vu de cfite". 233. Pseuclodladema Batnensls H. Cog., PI. XXVIII, flg. 1,2, Set 4. Diametre : 35 millim. ; hauteur : 17 millim. Goquille subcirculaire, dont la hauteur est la moitie du diametre de la base. Dessus le~gerement conique, tres-surbaiss6, tronque" par 1'appareil apicial , affectant la forme d'un pentagone. Dessous 16- gerement excave" dans son centre. Perislome subde"cagonal, pre"sen- tant des entailles a la rencontre des diverges plaques. Ambulacres e"gaux forme's de deux zones tres-e"lroites de pores simples, ronds et disposes par paires. L'inlervalle des zones est garni de ranges verticales de tubercules croissant du pourloura Tambilus et de"- croissant syme"triquement de ce point an sommet. Chaque zone en comple seize; ils sont cre'nele's et pel-fore's. Les plaquettes sur les- quelles il reposent sont allernes. Dans le I6ger intervalle qui sdpare ces plaqueltes , de tres-pelits tubercules serpentent du p6ristome au pe"riprocle L'intervalle interarnbulacraire presenle deux lignes verti- cales de lubercules comme les pr6ce"denls , accompagn^s de leur cortege de pelits tubercules. Une ligne lisse un peu sinueuse indi- que le milieu de la plaque. Celte magnifique espece, dont nous poss6dons une Ires-belle se>ie, se distingue parfaitement des Pseudodiademes decrils. Nous en connaissons une vari6l6 de forme pentagonale. Nous 1'avons d^couverte a Balna , a Te*bessa et au col de Sfa , dans 1'giage mornasien. Fig. 1. Individu de grandeur naturelle, vu par le sommet. Fig. 2. Le m6me montrant sa face iiiferieure. Fig. 3. Le mfime , vu de cOte". Fig. 4. Varie'te' de forme pentagonale. 17 - 258 234. Trocliosmilia cralcostata H. Cog., Pi. XXVIII, fig. 8, 9et10. Longueur: 80 millirn. ; largeur au calice: 75 millim. PolypierexlrSmement comprime depuis labasejusqu'au sommet. Cflles droiles , espacees , bien distinctes depuis la base , suWgales , Increment saillanles pres du calice. Calice elliptique , allonge. Fossetle calicinale etroile et pen profonde. Celle espece , par I'espacement de ses cdtes , se distingue des autres Trocltosmilia. Je 1'ai recueilliedans I'etage carentonien de Batna. Fig. 8. Individu de grandeur naturelle , vu en face. Fig. 9. Le merne, vu par le calice. Fig. 10. Le me"me , vu de profil. 235. Troc-liomllia Batnensis H. COQ., PI. XXVIII , fig. 11 et 12. Longueur: 16 millim. ; largeur au calice : 75 millim. Polypierelliptiquo, moyennement comprime; coles droites, fines, disposees par groupes fascicules, avec une arele obtuse, saillante au milieu. Reboids saillants et tranchanls. Calice elliplique. Fosselte calicinale large el pen profonde. J'ai recueilli celte espece a Batna , dans l'6tage carentonien. Fig. II. Individu de grandeur naturelle, vu en face. Fig. 12. Le m6me, vu par le calice. 236. Parasmllla ttwardsl H. COQ. , PI. XXVIII, fig. 43 et 14. Longueur: 60 millim. Polypier turbine, droit inferieurement, cylindrique et contourn6 dans sa partiesuperieure, presenlant quelques bourrelets circulai- r.-s tres-peu marques. C6les droiles, serrees, un pen plus grosses dans la parlie cenlrale , granulees finement. Colonnette bien indi- quee. Cloisons in^gales, minces. Nous avons recueilli cette espece , que nous avons dediee au sa- vant auleur des Coralliaires, dans I'etage carentonien a Batna. Fig. 13. Individu de grandeur nalurelle , vu en long. Fig. 14. Le m&ne , vu par le calice. - 259 - 237. CcelOMDllla 1 romenteli H. COQ. , PI. XXVIII, fig. 15 et 16. Polypier un pen court , turbinS , a peine courbe. Cdtes distinctes depuis la base, fines, subegales, finemenl granulees, pre"seritant quelques bourrelols circulaires grossiers; calice arrondi , peu pro- fond. Cloisons subegales, minces. Nous avons recueilli cette espece a Batna , dans l'6tage carento- oien. 238. Aspidlscus crlstatus M. EDW. et HALME, PI. XXVIII . fig. 17,18, 19, 20et2l. (A. cristalus M. Edw. et Haime, Ann. sc. nat., 3 me s6rie, t. xi , p. 277. Cyclolites cristata Lam., Tabl. encycl. PI. 483, fig. 6 a et66. Aspidiscus Shawi , Koenig, Icon, foss., p. 1, PI. I , fig. 6). Polypier cyclolitoide, circulaire, a surface inferieureordinairement un peu concave et ne pr^senlantaucune trace d'adberence , a sur- face supe>ieure convexe. Collines un peu 6paisses, fortes, disposes radiairemenl , ine"gales et semblanl s'6tre multipliers par cycles de mfime que des cloisons. Values peu profondes. Cette espece a 616 recueillie par nous a Tebessa oil elle est rareet a Batna ou , au conlraire , elle foisonne. Quelques individus atlei- gm-nt une (aille de 10 centimetres de diamotre sur 33 millimetres de bauteur. Elle est speciale a I'elage carentonien. On la trouve aussi tres-communernent dans I'Auress d'ou nossol- dalsen ont rapport bon m.mbre d'individus. Toutefois il parallque Peyssonnel I'a oi served le premier en Tunisie. a Parmi les curiositesque j'ai vues , dil ce natural iste-voyageur, je dois rapporler ici les pelriiicalions que j'observai dans une vallSe pres des ruines de Suffctula, dans le royaume de Tunis, au midi de la ville de Cairouan et au commencement de Beled-el-Gerid , qui signifie pays des dalles , a cause de la grande quantity de pal- miers dont ce pays est rempli. Au-dela on trouve le desert du Sa- hara. J'observai done a Suffelula une quantil6 infinie de petits corps pierreux ayant la forme et la grandeur approcbantes de ces gros boutons qu'on porlail autrefois aux justaucorps et aux manteaux. Sur le dessus de ces pierres a bouton, il y a des elevations comme ies cflles d'un melon. Ces corps sont durs et peu concaves par des- 260 ius. On voit du cote concave des rates circulaires. Le dessus est arrondi et convexe , et a la circonfSrence , il y a un cercle de V6- paisseurde deux lignes, garni de raies perpendiculaires. Au-dessus du cercle on trouve diverses !6valions un peu longnes , que j'ai dit semblables a des cdles de melon, garnies de me'me de raies per- pendiculaires aux elevations. Ces raies paraisscnf 6tre de mfime na- ture que les cloisons des madrepores : ce qui me fait conjecturer que ces corps petrifies ontele autrefois formes de la ni6me maniere que les madrepores. L'uuiformitede tous ces corps, qui sont en une quantity infinie dans celte valise, me fail juger que een'esl point un jeu de la nature, rnais une production reguliere et une espece de madrepore formed autrefois par des animaux qui vivaient lorsque la mer remplissent les vastes deserts de sable que nous voyons au- jourd'hui sees el sans eau. Fig. 17. Individu vu par le sommet. Fig. 18. Le m6me montrant sa face infeiieure. Fig. 19. Le mfime, vu de profit. Fig. 20. Individu plus jeune , vu par le sommet. Fig. 21 . Le m6me , vu de profil. ESPEOES DU TERRAIN TERTIAIRE. 239. - Helix. Jobrcana H. CROSSE , XXIX , fig. 7, 3 et 4. (H. Jobosana Cros., Journ. de Conchyl., 3 me s6rie, t. H, p. 153, PI. VII, fig. 3ct 4). Coquille imperforee , subglobuleuse , l^gerement bombSe duc6t6 de 1'ouverture . munie d'une carene m^diane obtuse , parfailement visible a la terminaison de 1'avanl-dernier lour, mais s'effaganl in- sensiblement pour disparaitre dans le voisinage du bord droit ; surface lisse ; dernier tour de spire finissanl en s'inclinant brus- quement dans la direction de 1'ouverture el en formant un angle marque avi c la carene mediane du tour precedent ; peristome ipais , presque double dans les individus tres-adultes , mais non 264 re"fl6chi et a bords reunis par une forte callosite" qui le rend con- tinu et lui donne une forme ovale arrondie ; ouverture resserre'e par suite de la presence de deux dents , Tune columellaire , large, obtuse , non penetranle , 1'aulre situee a la partie interne du Lord droit, arrondie a son sommel , dirige"e vers l'inle"rieur de la boucbe et se continuant en une cordelelte d'environ 3 millim. ; cetle cordelelte est Ires mince et n'est occupe a la parlie ex- terne de la coquille par aucun signe correspondant. Plus grand diametre : 18 millim. ; hauteur : 1 1 millim. M. Joba et moi nous avons recueilli celte espece dans les argiles terliaires pliocenes superieures aux poudingues du Kodhit-Ati, enlreAin-el-Hadj-Baba et Constantine , dans le voisinage du Poly- gone d'artillerie. Nous en avons decouvert un nonveau gisement entre les Deux-Ponts et Smendou , sur la route de Constantino & Philippeville. 240. Helix Semperlana CROSSE , PI. XXIX, fig. 7et8. (H. Semperiana Cros., Journ. deConchyl., t. H, p. 155, PI. VII, fig. 7 et 8). Coquille imperfore"e , conico-globuleuse , assez 6paisse , lisse, a sommet oblus; derniers tours se lerminant en s'inflechissant dans la direction de I'ouverture ; la naissance du dernier tonr pre"- senle quelques traces d'une carene obtuse et tres-peu m;irquc"e ; p6ristome non r6fleclii , a bords reunis par une callosite" et muni d'une dent excessivement epaisse ; cette dent , siluee dans le voi- sinage du point d'insertion du bord droil, est arrondie, e"moussee et fait corps avec le bord droit , sans solution de continu^e" : elle retre"cit nolablement I'ouverture. BorJ droit, all6nu6 d'abord, mais s'e"paississant ensuite a sa jonction avec le bord columel- laire , qui presenle une Erosion constantea la partie basale. Plus grand diametre: 15 millim. ; hauteur : 12 millim. M. Joba et moi avons recueilli celle espece pres d'ATn-el-Hadj- Baba. 241. - Helix Desoudlana CROSSE , PI. XXIX, lig. 1 et 2. (H. Desoudiniana Crosse', Journ. de Conchyl., t. u , p. 157, PI. VII, fig. 1et2). Coquille imperfore'e, globuleuse et 16gerement deprimfie au sommet, a peu pres Hsse ; premiers tours a peine convexes ; dernier tour imperceptiblement care~neYrenfl6 vers la base et s'in- fle"chissanl brusqucment en avant. Ouverlure oblique, presque demi-circulaire et grimac,ante ; perislome epais , a bords re"unis par une large callosile" qui donne naissance a une dent assez gran- de , oblique et adh&rant en partie au point d'inserlion du bord supfrieur et en parlie a ce bord supeYieur lui-me'me; bord supe 1 - rieur, court el resserr6 ; bord droit, muni d'unedent ; l.iord basal , 6pais, porlant une troisieme dent assez grosse et obtuse. Plus grand diamelre : 20 millim. ; plus petit : 18 millim. ; hau- teur : 13 millim. Celte espece a et6 recueillie par M. Joba pres d'Ain-el-Hadj- Baba. 242. Helix Dnmortlerlana CROSSK , PI. XXIX , fig. 5 et 6. (H. Dumortieriana Crosse , Journ. de Conchy I. , 1. 11 , p. 160, PI. VII, fig. 5 el 6). Coquille im perforce, globuleuse et legerement deprime"e , assez lisse ; tours de spire plus aplalis que con vexes et a su lures assez profondement marquees; dernier tour faiblement carn6 , forle- ment infldcbi dans le voisinage et la direction de 1'ouverlure , orn6 de deux fascies du c6t de la bouche; ouverlure oblique, d'une forme demi-circulaire allong^e et presque ovale; bords r6unis par un mince d6p6t calleux ; columelle large, paissie a sa parlie m6diane, ce qui la fait parailre legerement inflechie etsubflexueuse ; bord droit non re"flechi , paissi inlerieurement , mais n'alteignant ja- mais une 6paisseur comparable a celle de la columelle. Plus grand diametre : 22 millim. ; plus petit : 18 ; hauteur : 13 millim. Cette espece a 6te dScouverte par M. Joba pres d'Ain-el-Hadj~ Baba. 243. - Helix van* intqiiia- CROSSE , PI. XXIX , fig. 9, 10, 11 . (H. Vanvincqui Crosse , Journ. de Conchyl. , t. H . p. 158, PI. VII, fig. 9 a 11). Coquille imperfor^e, aplatie, lisse etluisante , comprim6e Iat6- ralment ; dernier tour s'infle"chissant dans le voisinage et dans la direction de 1'ouverture; perislome legerement epaissi , non r6fl6- chi, k bords r^unis par une callosite tres-mince ; ouverture allonge^- 263 ^ k elliptique , presque horizontal ; bord droit, 6paissi inl.e"rieurement, Iggerement flexueux et notablement infle"chi en avant; columelle aplatie et comprime"e dans la direction de l'inie"rieur de la bouche. Plus grand diametre : 20 millim. ; plus petit: 45 ; hauteur : 8 millim. On observe des varietes fascines , au nombre de quatre ou cinq bandes. M. Joba et moi nousavons recueilli cette espece pres d'A'in-el-Hadj- Baba. 24 i. Helix Mubsenllls CROSSE , PI. XXIX, fig. 12, 13, 14 (//. sitbsenilis Cros., Journal de Conchyl., t. 11, p. 162 . PI. VII, fig. 12 a 16). Coquille imperfore'e , d'une forme globuleuse , 16gerement depri- me"e, epaisse et lisse; tours de spire faiblement convexes, a sulure lineVire, etdont le dernier, pourvu d'une carene peu sensible, s'in- fle"chit en avant dans le voisinage de I'ouverlure ; ptfristome epais , double chez les individus adulles, subre"fle"chi et paraissantcontinu par suite de la presence d'un fort dep6t calleux, qtii reunit les deux bords et qui est d'une e"paisseur comparable alaleur; ouverture oblique, presque horizontale etde forme sensiblement arrondie; co- lumelle large et munie d'une dent assez forte, mais obtuse. Plus grand diametre : 2o ; plus petit : 20; hauteur : 17 millim. Cette espece , qui pre"senle quelques varieles de forme, a 16 re~ cueillie par M. Joba et par moi , pres d'Ain-el-Hadj-Baba et enlre les Deux-Pontset Smendou. 245. - Helix Boblayel H. COQ. , PI. XXIX, fig. 15, 16 , 17 et 18. Coquille subglobuleuse, convexe au-dessus, ombilique'e, bombfie au-dessous, a slries longitudinales bien marquees, 6gales et tres- rapprochees, mince, subtranslucide ; spire composee de 6 tours r6- gnliers, convexes, croissant progressivement , subcarin^e, sulure bien marquee, ombilic petit; ouverture oblique, forlement <^chan- crde par 1'avant-dernier tour; peristome tranchant, columelle cou- vrant le"gerement 1'ombilic; le dernier tour, au-dessus de la carene, et pros du peristome , est orne" de deux fascies transparentes pres- que contigues que surmontent deux autres fascies & peine visibles. 264 Plus grand diam. : 8 millim. ; plus petit : 6 millim. ; hauteur : 4 millim. 1/2. J'ai de"couvert cette elegante espece, pres d'A'in-el-Hadj-Baba, ou elleesttres-rare. 246. - BiilimiiK Ravoiivi II. COQ., pi. XXIX, fig. 19. Coquillc cylindroideallonge"e, non venlrue, a slrieslongitudinales a peine sensibles, mais assez bien indique>s vers les sutures, ou elles se montrenl fronc6es, solides, glabre, luisante ; spire composed de tours tres-sensiblement convexes, sommet tronque". La mutila- tion du dernier lour ne permet pas d'indiquer les caracteres de la bouche. Cette espece nous a paru 6tre tellement voisine du B. decollatus vivant que nous avons be"sil6 a l'e"riger en espece riouvelle; toule- fois, en analysant avec soin les differences, il est facile de voir que la B. Bavouxi est plus renfle, que les tours de spire sont plus courts etque lesslries longiludinales sont moins netlement prononce"es. J'ai d6couvert cette espece a Ain-el-Hadj-Baba. 247. BuiimiiN .loiMiuiuis CROSSE, PI. XXIX, fig. 20 e t21 (B. Jobceanus Cros-, Journ. de Conchyl., 3 me se"rie, t. n , p. 165, PI. VII, fig. Het 18). Coquille imperfore"e, allonge'e, turricule"e, lisse, brillante, a som- met obtus et arrondi, orne"e de lours de spire s'accroissant lente- ment etimpercepliblement pliss6s au-dessous et dans le voisinage de la suture ; ouverture a pen pres ovale , bien que tendanl a deve- nir pyriforme; p^ristome 6paissi , non re'fle'cbi ; columelle et bord droit re"nnis par une callosiie" qui, dans les individus Ires-ad ul les , devient aussi epaisse que les bords et forme avec eux un pe"rislome conlinu a peine inlerrompu par une fenle lineaire et presque im- perceptible au point d'inserlion du bord droit. Hauteur : 21 ; plus grand diamelre : 5 ; hauteur de I'ouverture : 5 ; largeur de I'ouverture : 3 millim. M . Joba et moi , nous avons recueilli cette espece pres d'A'in-el- Hadj-Baba. 248. Ferumacla atava CROSSE, PI. XXIX, fig. 22 et 23. (F. atava Cros., Journ. de Conchyl., t. n , p. 166, PI. VII. fig. 19et 20). Coquille oblongue, peu elancee, assez solide, lisse, polie, brillaote 265 et subdiaphane; spire petite , acuminee , a sommet Increment ob tus ; lours de spire assez convexes : les premiers s'accroissent regu- lierement, 1'avant-dernier est proportionnellement tres-grand; le dernier n'alleint pas la moiti6 de la longueur lotale ; ouverture py- riforme ; p^rislome simple , epaissi , a bords reunis par une callo- site; bord droit arqu6 en avant; columelle petite allant jusqifa la base, Increment calleuse et conlournee, ce qui la fait paraitre fai- blement unidentee ; la partie parietale du perislome est egalement munie, vers la partie mediane, d'une petite dentou callosit6 peu marquee. Hauteur : 7; plus grand diametre : 31/2; hauteur de 1'ouver- ture : 31/2 millimetres. Cette espece a ete recueillie par M. Joba, dans les alentours d'Ain- el-Hadj-Baba. 249. Turrltella secan* H. COQ., PI. XXIX, fig. 24. Coquille conique, a spire tres-r6guliere, tres-pointtie au sommet, composee de tours convexes rendus tres-aigus dans leur partie cenlrale par une c6te faisant saillie , et accompagnee au-dessus et au-dessous d'autres c6les regulieres, mais peu marquees. Cette espece , par sa forme courte et sa carene tranchante au centre de chaque tour, se distingue nettement des autres Turri- telles. Je 1'ai d^couverte a Zoui. 250. Turrltella ForgemoUl H. COQ., PI. XXX , fig. 3. Coquille allongee , assez elroite , composed de tours legerement convexes , un peu plus renftes dans leur partie m&liane , lisses , s6- par6s par une suture bien prononc6e. La coquille est orn6e de slries inggales et ondulees , rapproclides et un peu plus grossieres vers la suture oil existe un sillon peu saillant. Cette espece, par son test lisse, se distingue facilement des autres Turrilelles. Je 1'ai recueillie a Zoui et a Djelail, ou elle forme lumachelle. 251. Turrltella Derbeal H. Coo. , PI. XXX, fig. 4. Coquille allongee, composed de tours presque plats, scalarifonne*. lisses, ornes de slries fines et ondulees. Chaque lourdborde surle tourcontigu parun bourrelet saillant. 266 Cette espece se distingue de la T. Foryemolli par sa forme moins allongee et surtout par le bourrelet en saillie de chaquetour. J^fai reeueillie a Djela'il. 252. Turrltella Delettrel H. COQ. , PI. XXX , tig. 1 et 2. Coquille allongee, pointue au sommet; tours concaves et terminus a la base par un bourrelet epais et tres-saillant au-dessus de la su- ture ; leur surface est couverle de stries inegales rapprorhees el on- du!6es ; ces stries passent aussi sur la carene ; le dernier tour est termine pres de 1'ouverlure de la bouche par un sillon simple; ou- verlureovale, allongee; bord exlerieur, mince et trenchant. Cette espece , par sa car6ne saillante, se distingue facilement des autres Turritelles fossiles. Je I'ai ieure de l'e"lage suesso- nien et est passee a l'e"tat de silex. Comme elleesl fort irre"guliere, il serait difficile de tracer ses caracleres d'une rnaniere precise ; la figure que nous en donnons exprime la forme la plus gdngrale; par sa grande laille et 1'aplatissement de sa spire , elle se separe netle- ment de la T. gracitis. Je 1'ai recueillie dans 1'e" tage suessonien , a Djebel-Dir. 258. Sulcobucclnum MU-liellnl H. Coo., PI. XXX, fig. 5, 6. Long. : 45 millim. ; 6paisseur : 31 millim. Coquille ovale-oblongue , ventrue; spire conique formed de six tours, dont la partie supe"rieure forme une rampe spirale remon- tant jusqu'au sommet. Le bord exlerne de cette rampe est couronn6 de tubercules obtus , cre"nele"s. Le dernier tour est beaucoupplus grand que la spire ; il est venlru dans le milieu et porte un silion sur la labre qui se continue en dehors; au-dessus de la rampe du dernier tour il existe une partie lisse, laboured pres de Touverlure par des rides lamelleuses transversales tres-rapproches ; au-dessus on remarque 4 c6tes rugueuses ; ouverture ovale-oblongue , re" tre"- cie a ses exlr6mil^s ; columelle courbe"e en arc de cercle , revalue d'un bord tres-epais. Cette espece rappelle \eBuccinum tiara Deshayes ; mais elle s'en distingue tres-netiement par sa forme plus ramassee et surtout par 1'absence de c6tes longitudinales. Je 1'ai recueillie a Zoui , et me suis fait un plaisir de la de"dier au Nestor de nos pale"ontologistes franQais. 259. - Roatcllarla Desbayesl H. COQ. , PI. XXX , fig. 7, 8. Coquille allonge"e, turricul^e; spire longue etpointue; tours pliss6s longitudinalement; les plis sont form6s par des cdtes tran- chantes fort espacges. 269 Ouverture fort petite, ovale-oblongue, canal tres-pointu. Cette espece, par 1'espacement de ses plis, se distingue des autre* Rostellaires. Je 1'ai decouverte a Zoui et a Am-Ougrab. 460. Pholadomya numlda H. Con. , PI. XXX, fig. 9,10. Larg. : 43 millim. ; long. : 35 millim. Coquille ovale, subarrondie , obtuse en avant et en arriere , tres- inequilaterale : le c6le buccal court; le c6t6 anal long et arrondi ; les deux valves sont orn6es de sillons r^gulieremenl espac6s, nom- breux, concentriques , s'attenuant sensiblement vers la region anale. Cette espece rappelle un peu la P. virgulosa Sow. ; mais elle s'en distingue par sa forme plus arrondie el 1'absence de cdtes rayon- nan les. Je 1'ai recueillie a Ain-Ougrab, a Zoui, a Djelail et a Taberdga. 261 . - Lucina Porcbatl H. COQ. , PI. XXX , fig. 19 et 20. Largeur : 30 millim. ; hauteur : 25 millim. Coquille subquadrangulaire, tres-deprimee, equivalve, inequila- terale ; cflte buccal profondemenl excave; lunule lineaire logee dans un creux arque ; c6l6 anal convexe, presque droil . coupe presque carremenl; region palleale arrondie; valves ornees de slries regulie- resd'accroissemenl, rapprochees, et qui s'inflechissent sur la partie droitedu cote anal. Celte eleganle espece se separe facilement desautres Lucines. Nous 1'avons recueillie a Sidi-Abid. 262. Lnclna Moevusl H. COQ., PI. XXX, fig. 17 et 18. Largeur : 32 millim. ; hauteur : 24 millim. Coquille suborbiculaire, assez 6paisse, 6quivalve, in6quilate"rale : cot6 buccal plus court que 1'autre, legeremenl creus6 ; cdl6 anal obli- que el porlanl un sinus qui descend des crochets; valves lisses, marquees seulemenl de quelques rides concenlriques ; pourlour ar- rondi. Celle espece paratt avoir quelques rapports avec la L. scopulo- rum Brongn. Comme il n'en existe pas de figure, nous ne pouvofas - 270 - juger des differences que d'apres 1'examen d'unexemplaire etiquate com me tel. Nous I'avons recueillie a Sidi-Abid. i63. - Venus Matlieroni H. COQ. , PI. XXX, fig 13 et 14. Long. : 63 millim. ; larg. : 63 millim.; paiss. : 35 millim. Coquille Irigone, a'issi longue que large, equivalve, inequilale- rale: c6t6 buccal court, excave; c6l6 anal long , convexe ; crochets peu ScarteV, lunule cordiforme. Les valves 6taient couvertes de stries tres-fines et tres-rappro- che'es, concentriques, a en juger paries empreintes que Ton observe sur lamoule. J'ai recueilli cette grande espece a Zoui, a Sidi-Abid, a Taberdga etaDjelail. 264. Venn* .luiiciii H. COQ., PI. XXX, fig. 11 et 12. Dhirn. : 42 millim. Coquille ovale-oblongue, inquilat6rale, convexe ; c6l6 buccal plus court que le co"te anal ; les deux valves sont couvertes d'un grand nombre de gros sillons reguliers; crochets petits, peu saillants. Cette coquille rappelle la Cythereasuberycinoides et la (yiherea Heberti Desh. ; elle se distingue de celte derniere par sa plus grande taille el le plus grand espacement de ses sillons. Je 1'ai decouverte a Sidi-Abid et a Taberdga. 265. - Venus Grenierl H. COQ., PI. XXX , fig. 15 et 16. Long. : 22 millim.; larg. : 25 millim. ; paiss. : 18 millim. Coquille lisse, trigone, allonge"e, e"paisse , equivalve, in6quilat6- rale; crochets contigus ; c6t6 buccal court ; c6te anal long, convexe ; valves marquees de stries concenlriques d'accroissemenl. Cette espece est remarquable par sa forme oblique et son 6pais- seur. Jel'ai recueillie a Sidi-Abid. 266. Cardita Peysonelll H. COQ., PI. XXX, fig. 23 et 24. Oiam. : 27 millim. Coquille aussi large que longue, cordiforme , peu paisse , sub- triangulaire , orne de 9 grosses cOtes , auxquelles fail suite , sur la region anale , un sysleme de 4 ou 5 petites cdtes a peine indiquees : crochets noil coiitigus ; cOte anal et cOte buccal presque symeln- ques. Celte espece se s6pare nettement de la C. Cotteaui, a laquelle elle ressemble par ses grosses cOtes, parsa forme plus plale et surtout par son sommetqui n'est point recourbe obliquement. Je i'ai decouverte a Sidi-Abid. 267. Cardlta Sablierl H. COQ., PI. XXX , fig. 21 et 22. Largeur : 25 millim. ; hauteur : 20 millira. Coquille ovale-allongee, transverse, Squilaterale, un peu corapri- mee, epaisse, obtuse et semi-circulaire vers le cdte buccal, plus al- longee vers le c6l6 anal , qui est obliquement tronqurt ; les crochets peu contournes, contigus ; lunule ires-petite; valves ornees de 14 a 15 cOles lorigitudinales , in6gales , grosses , triangulaires vers la r6- gion anale , peiites el tres-serrees vers la region buccale ; les pre- mieres sont lisses, et les aulres se chargent de lubercules d'autant plus nombreux et plus serr6s qu'elles se rapprochent davantage dc la region anale; sur le cOle posterieur un corselet est limite par une depression legerement concave dans laquelle se p!acenl4c6tes tres- dtroites, lisses. Celte esp6ce se rapproche un peu par sa forme de la C. Bazini Desh., mais elle s'en ecarte par lous ses aulres caracleres. Je I'ai recueillie a Sidi-Abid. 268. - Cardlta l,oryi H. COQ. , PI. XXXI, fig. 3 et 4. Hauleur, longueur el epaisseur : 39 millim. Coquille epaisse, globuleuse, cordiforme, legerement oblique, garnie en dehorsde 18 a 19 cdles epaisses , simples dans la region anale el form^es sur le reste de la surface, chaque grosse c6le , de la reunion de trois autres , dont celle du milieu plus saillanle. Ce sysleme de c6les est couverl de stries concenlriques d'accroisse- ment , ce qui lui donne une slruclure un peu rugueuse ; lunule petite. Celte espece, par sa forme globuleuse et la disposition de ses cfites, ne peut 6lie confondue avecaucune Cardila. Jel'ai decouverle a Sidi-Abid. 269. - Cardlta Gotteaul H. COQ., PI. XXXI, fig. 5 et 6. Long. : 30 millim. ; larg. 27 millim. Coquille enflee, cordiforme, oblique, garnie en dehors de 9 c6u* tpaisses et saillantes. 272 Cette espece , par sa forme enflee et oblique , et par le petit nom bre de ses cdtes, se s6pare des autres Cardita. Je 1'ai recueillie a A'in-Ougrab, ou elle forme lumachelle. 270. - Cardita numlda H. COQ. , PI. XXXI , fig. 1 et 2. Haul. : 54 millim. ; larg. : 56 millim. ; 6paiss. : 26 millim. Coquille sublriangulaire , peu paisse, presqueaussi haute quo large, peu oblique ; crochets non contigus, inequilateraux, equival- ves ; les valves sont couvertes d'un nombre iiitini de petites cOtes lisses , plates , regulieres , separees par de petits silluns peu pro- fonds. Cette belle espece s'Scarte lellement , par ses nombreuses cOtes et sa taille, des autres Cardites, qu'elle se reconnait au premier coup d'oeil. Je 1'ai d6couverte a Sidi-Abid. 27-1. Unlo Dubocqul H. Coo., PI. XXXI, fig. 7 et 8. (U. Dubocqui Coq. , Desc. gfolog. de la pron. de Cons- tantine, p. 4 45, PI. V, fig. 5). Coquille allong6e , peu bomb6e , orn6e de sillons peu profonds , assez regulierement espac6s, concentriques, alternant avec des rdtes plates, inequilaterales; le c6l anal deux fois plus long (60 millim.) que le cfile buccal (30 millim.) ; ce dernierest peu renfleel arrondi ; bord exlSrieur se terminant par une ligne a peu presdroite , ce qui donne& la coquille une apparence presque parallele ; ligament exl6- rieur formant un bourrelet sai lant a arete culminante, obtuse. Le moule infe'rieur offre une impression large el profonde, qui part des crochets, et se rend diagonaleinent vers le bord ext6- rieur. Celte espece, qui a conserve^ sa nacre, et que nous possedons 6ga- leroent a Tetat de moule a 616 recueillie a Smendou et pros d'Ain-el- Hadj-Baba , dans l'6tage pliocene. 272. Amuionta Smendowensfs H. COQ., PI. XXXI, fig. 9. (A. Smendowensis Coq. , Description geol. de la pro- vince de Constantine, p. U6, PI. V, fig. 7). Coquille presque ovale, arrondie a son pourtour extSrieur, tres- tnince, bombee, inequilat^rale, orn^e de rides concentriques inega- - 273 lenient espacees ; cCte anal plus grand (50 millim. j que le cOte buc- cal (25 millim.), se terminant vers la charniere par une ligne presque droite qui le fait paraitre comme tronquS ; cflt6 buccal ar- rondi ; charniere lineaire droite. La figure represente 1'espece, les deux valves ouvertes. Elle se distingue nettement deYAnodonta aquensis Math, par sa grande taille. Elle a el6 dcouverte par M. 1'ingenieur Dubocq, a Smendou . 373. - Ostrea lingua-fells H. COQ., PI. XXXI, fig. 10, 14. Longueur : 65 millim. ; largeur : 27 millim. Coquille allongle, etroite , plate, inequivalve. La valve inferieure legerement convexe , lisse , porlant quelques rugosites de distance en distance provenant des periodes successive.? d'accroissemenl. Valve superieure plate, plus mince que 1'autre, lisse, legeremenl rid6e longitudinalement. Crochets peu saillants, appliques Fun contre 1'autre ainsi que les valves dont aucune n'estdebordante. J'ai recueilli cette espece a Ain-Ougrab. 274. Stemondla Desorl H. COQ., PI. XXXI, fig. 17, 18, 19, Oursin de petite taille , subpentagonal. Coquille renflee sur les bords, asommet median et releve , presentant cinq pores geni- taux , dont un plus 61oign6 du pore central. Zones ambulacraires , ouvertes a leur extremite marginale, presentant des pores conjugues Peristome central, subcirculaire. Periprocte petit, subcirculaire.tres- pres du bord. Dessous legerement concave, sillonn6 legerement par des lignes correspondant an prolongement des ambulacres. J'ai recueilli cette espece Zoui, a A'in-Ougrab dans les banes superieurs de 1'etagesuessonien. 275. - Macropneastes trnaudf H. Coo., PL XXXII , fig. 43. Diamelre: 43 millimetres. Espece de taille moyenne , deprimee , aussi longue que large ; pelales d'egale longueur, places dans des sillons evases; les ante- rieurs sont divergents ; zones poriferes sensiblement aussi larges que 1'espace interporifere. Sommet ambulacraire subcentral. Tuber- cules des aires interambulacraires ne s'etendant pas au-dela des petales. J'ai recueilli cette espoce dans 1'etage suessonien de Zoui , oil elle est rare. 18 274 276. - Macropueule Baylel H. Cog. . Pi. XXXI , fig. 12 et 13. Longueur 78 mill. , largeur par rapport a la longueur ^/HO , hau- teur 34 /ioo . Coquille subovale , sensiblement sinueuse en avant, relrecie lege- rement en arriere , dont la plus grande largeur correspond au som- met. Dessus surbaiss6; somrnet au tiers anterieur ; are'te saillante du sommet a la region periprocleale. Sillons ambulacraires sen- sibles. Ambulacres formes de deux zones de pores conjugues , la largeur de ces zones egale a 1'espace interzonaire. Celte grande espece qu'on pourrait comparer peut-fitre au M. crassus Agas. , s'en distingue parson sommet ambulacraire qui est anterieur au lieu d'etre central. Je 1'ai dScouverte a Zou'i, dans les banes superieurs de 1'etage suessonien. .'' 277. - Catopygus lrI K erl H. COQ., PI. XXXI , fig. U, 15, 16. Oursin ovale , subcylindrique, 61argi au tiers posteYieur et coup6 fiii pointe en arriere. Sommet au tiers anterieur. Peristome ovaleau tiers anierieur. Periprocte submarginal. Ambulacres form6s de deux zones de pores in6gaux, les extcrieurs plus longs que les in- t6rieurs. Dessous sillonn^ par le prolongement de I'ambulacre ante- rieur , legerement excave au centre. Par le sillon inferieur et sa forme allongee , celte espece se dis- tingue parfaitementdes autres. Je 1'ai recueillie ii Zou'i , dans les banes superieurs de l'taga suessonien. CATALOGUE DES FOSSILES DANS L'AFRIQUE FRANAISE FORMATION SILURIENNE. (t) ETAGE SUPERIECR. 1 . BRONTEUS PALIFER Breyr. Djaritz (Maroc). Boheme. 2. ORTHOCERAS. Djaritz. 3. ORTHIS. Djaritz. 4. ENCRINES. Djaritz. FORMATION DEVONNIENNE. 5. SPIRIFER. Sahara auS. E. d'El-Agouat (M. Ville). 6. ORrms. Sahara au S. E. d'El-Agouat (M. Ville). 7. SPIRIFER BOUCHARDI Murchis. , Bull. Soc. geol., L xi , p. 253. Pente meridionale d'Ammada (direction de Mourzouck. Ferques- Chimay. .; t) Toutes les especes sp6ciales a 1'Afrique sont marquees d'une * . Nous (tesignerons par la lettre A les fossiles provenant de la province d'Alger. par f reux de la province de Constantine . et par O CPHX de la province d'Oran. 276 6. ATRYPA DALEIDENSIS d'Orb. , Prodr. , t. i , p. 92 , n u 865. ( Terebratula Daleidensis Roem. , Das Rhein , p. 65, pi. i , tig. 7). Ammada. Coblenz. . : ' 9. TEHEBRATCLA LONGINQUA citee par M. d'Archiac , Progres de la Geologit . t. v , p. 437. Ammada. 10. ENCRINES. Beni-Said , pres du Maroc , province d'Oran (M. Ville). FORMATION CARBONIFERE. 11. ORTHOCERAS. Entre Mourzouck et Gasla (Fezzan). 12. CRINOIDES. Meme localite. 13. SlGILLARIA. Meme locality. FORMATION JURASSIQUE. ETAGE DU LIAS INFERIEUR OU SINKMl KIKV 14. BELEMNITES ACUTUS Miller , Trans, of the Geol. t. n . pi. vm , lig. 9. Sidi-Cheik-Ben-Rohou , pres du Fedj-Kentours , entre Philippe- ville et Constantino C. France. Europe. 15. AMMONITES KRIDION Hell , Zieten , Fossil, du Wurtemberg p. 4 . pi. 3 . fig. 2. Sidi-Cheik-Ben-Rohou C. Europe. France. 16. PECTEN HEHLI d'Orb. , Prodr. de PaUont. , t. i , p. 219, n 130. (P. glaber Hehl , Zieten , Foss. du Wurt., p. 69 , pi. 53 , fig 1). Sidi-Cheik-Ben-Rohou G. Europe. France. 17. PENTACRINUS TUBERCULATUS Mill. , Grin. , p. , 64 , fig. 1 , 2. Sidi-Cheik-Ben-Rohou G. Europe. France. ETAGE DU LIAS MO YEN OU LIASIEN. 18. BELEMNITES NIGER Lister, Coch. Anglice , p 226, pi. 7. Djebel-Tassa O. Europe. France. 19. AMMONITES PLANICOSTA Sow. , Min. conchyl. t. vi , p. 167 , pi. 73. Saida O. (M. Renou). Europe. France. >0. A. T \YLORI Sow. , Min. conchyl. t. i , p. 23. pi. 514 , fig. I. Sai'da O. Europe. Prance. 277 II. OSTHEA CYMBIUM d'Orb. Prodr. , t. i , p. 238 , 11 217. (Gryphcea cymbium Lam. , Anim. sans Vert. , t. vi , p. 198;. Ouarencenis A. Europe. France. 22. RHYNCHONELLA SERRATA d'Orb. , Prodr. , 1. 1 , p. 239 , n 224. (Terebratula serrata Sow., Min. conchyl.., t. v, p. 167, pi. 503, fig. 2). Entre Djobel-Tassa et Gar-Rouban O. Lyme-Regis (Angle- terre). 23. SPIRIFERINA HARTMANNI d'Orb. , Prodr., t. i, p. 239 , n 227. (Spirifer rostratus de Buch. Mem. Soc. geol. de France , t. HI pi 10 fig. 24). Entre Djebel-Tassa et Gar-Rouban O. Europe. France. ETAGE DU LIAS SUPERIEUR OU TOARCIEJV. 24. BELEMNITES COMPRESSUS Blainv. , Belemn. , pi. 2, fig. 9. Traras et Djebel-Tassa 0. Europe. France. 25. AMMONITES BIFRONS Brug. Encycl. , n 15. (A. Walcoti Sow. , Min. conchyl. , t. u , p. 7 , pi. 106). Traras O. Europe. France. 26. A. RADIANS Schloth. , Die Petref., p. 78, n 34. Djebel-Tassa 0. Europe. France. 27. A. HETEROPHYLLUS Sow. , Min. conchyl., t. HI, p. 119. . pi. 266. Djebel-Tassa 0. Europe. France. ETAGE DE L'OOLITHE INFERIEURE. 28. BKLEMNITES GIGANTEUS Schloth. , Petref. , p. 45 , n 1. Rouban 0. Europe. France. 29. AMMONITES HUMPHRIESIANUS Sow. , Min. conch , pi. 500, fig. 1. Rouban O. Europe. France. 30. A. CYCLOIDES d'Orb. , Ter. jur. , t. i , p. 372 , pi. 121 , fig. 1-6. Rouban O. Europe. France. 31. A. BRONGNIARTI Sow. , Min. conch. , t. n , pi. 289, fig. A. Rouban O. Europe. France. 32. TEREBRATULA KLEINI Lam. , Anim. sans Vert. , t. vi , p. 252 , n 33. (T. bullafa Sow. , Min. conch. , t. v , p. 49 , pi. 435, fig. 4). Sidi-Rghe'iss C. Europe. France. 33. HOLECTYPUS DEPRESSUS Desor , Galer. , p. 65, pi. 10, fig. 4-12. Sidi-Rgheiss C. Europe. France. ETAGE KELLOV1EK. 34. BELEMNITES LATESULCATUS d'Orb. , Ter. jur. , suppl. , pi. 3 , tig. 3 - 8. Hadjar-Roum et Rouban 0. Foum Islamem (Ravin bleu) ei Ravin des Ruines pres Batna C. France. 278 35. AMMONITES ANCEPS Reinecke , Naut. et Arg. , pi. 1 , fig. 61 , p. 82 , n 29. d'Orb. , Ter. jur. , t. 1 , p. 462 , pi. 166 et 167. Hadjar-Roum et Rouban 0. Foum-IslamemC. France. 36. A. DUNCANI Sow. , Afro, conch. , t. n , p. 129 , pi. 157. Hadjar-Roum et Rouban O. Europe. 37. A. BACKERS Sow. , Min. conch. , t. vi , p. 134 , pi. 570 , fig. 1-2. Hadjar-Roum et Rouban 0. Foum-Islamem C. Europe. 38. A. MACROCEPHALUS Schloth., Min. tasch. , t. VH , p. 70. d'Orb., Ter. jur. 1. 1, p. 430, pi. 151. Hadjar-Roum , Rouban 0. Europe. 39. A. TUMIDUS Zieten , Petrif. du Wurt. , t. xiv, p. 19 , lig. 3. Hadjar-Roum O. Foum-Islamem C. Europe. iO. A. CORONATUS Brug. , Encycl. , p. 43 , n 23. d'Orb. Ter. jur. . t. i . p. 465. , pi. 168 et 169. Hadjar-Roum et Rouban 0. Europe. 41. A. LUNULA Zie"ten , Petr. du Wurt. , p. 14, , pi. 10 , fig. '2. Foum-Islamem G. Europe. i'2. TEREBRATULA BICANALICULATA Schloth. , Zieten . Petrif. du Wurt. , p. 54 . pi. 40 , lig. 5. Sidi-Rghei'ss. Europe. i3. RHYNCHONELLA LACUNOSA d'Orb. , Prodr. , t. i , p. 375 , n" 457. (Terebratula lacunosa Schloth. , Min. Tasch. p. 7 , pi. 1., fig. 2). Bougie A. (M. Renou). Europe. ETAGE OX FORD I EN. 44. BELEMNITES HASTATUS Blainv., Belemn., p. 71, pi. 1 , fig. 4; pi. 2. fig. 4 ; pi. 5 , fig. 3. Hadjar-Roum et Rouban O. Foum-Islamem et Ravin des Ruines G. France. 45. B. COQUANDI d'Orb., Ter. jur., t. i , p. 130, pi. 21. Hadjar-Roum et Rouban 0. France. i6. B. SAUVANAUSUS d'Orb., Ter. jur., t. i , p. 127, pi. 21. Foum-Islamem G. France. '7. AMMONITES TATRICUS Pusch., Polens paleont., p. 158. pi. 13, fig.il; d'Orb., Ter. jur., t. i, p. 489 , pi. 180. Foum-Islamem G. France. 18. A. PUCATILIS Sow., Min. conchy., t. n , p. 148 , pi. 166. Ouarencenis A. Foum-Islamem G. France. 19. A. TORTISULCATUS d'Orb., Ter. jur., t. i , p. 506, pi. 189. Foum-Islamem G. France. M). A. BIPLEX Sow., Min. conch.,i. in , p. 168 . pi. '293 , fig. 1-2. Foum-Islamem C. Europe. 27$ ">!. AMMONITES HOMMAIIUU d'Urb., Ter.jur., t. i , p. 474 , pi. 173. Foum-Islamem C. Europe. 52. A. EUCHARIS d'Orb., Ter.jur., t. i , p. 524, pi. 198, fig. 3-4. Foum-Islamem G. France. .~>3. A. VIATOR d'Orb., Ter. jur., 1. 1 , p. 471 , pi. 172 , fig. 1 , 2. Foum-Islamem G. France. 54. OSTREA GREGAREA SOW., Mm. COHCh., t. II , pi. 3 , fig. 1 -3. Hadjar-Roum et Rouban 0. France. 55. TEREBRATULA DIPHYA , de Buch., Mem. Soc. geol. de France . t. 3, pi. 18 . fig. 5-6. Foum-Islamem G. Europe. ETAGE CORALLIEN. .">6. DICEHAS AHIETINA Lam. (Chamd arietina Goldf., Petr. Germ., t.. 2 . p. 206. pi. 139, fig. 2). Djebel-Tai'a C. Europe. 57. TEREBRATULA REPELINI d'Orb., Prodr., t. 2 , p. 25 , n 394. Djebel-Recchiga (entre Oran et Alger, region des Steppes du Sahara) A. France. 58. GIDARIS BLUMENBACHI Munst., Goldf., Petr. Germ., p. 117, pi. 39. fig. 4. Djebel-Recchiga A. Europe. 59. APIOCRINUS ROISSYI d'Orb. Crin., p. 20 , pi. 3 , et 4. Djebel-Recchiga A. France. 60. MILLERICRINUS suBECHiNATUS d'Orb., Crin., p. 86 , pi. 15, fig. 26-28. Djebel-Recchiga A. France. 61. APLOSMILIA SEMISULCATA d'Orb., Prodr., t. in, p. 37, n 591. (Lobphyllia semisulcata Mich., Icon, zoophyt., p. 89 , pi. 20 , fig. 3). Djebel-Recchiga A. France. H'2. GONFUSASTREA BURGUNDY d'Orb., Prodr., t. in, p. 36, n 566. (Astrea Burgundice Michel., Icon, zooph., p. 106 , pi. 24, fig. 4). Djebel-Recchiga A. France. ETAGE KIMMERIDGIEN. 63. PTEROCERA PONTI Delabeche , Deslonch., pi. 9 , fig. 5. Djebel-Recchiga A. Europe. 64. PINNIGENA SAUSSUREI d'Orb., Prodr., t. n , p. 21 , n 348. (Pinna Saussurei De,sh.. Traite elem.de Conchyl.. p. 24. pi. 38, fig. 4;. Djebel-Recchiga A. Europe. *5. OSTREA BRUNTUTANA d'Orb., Prodr. de Paleont... t. n . p. 61. n" .V>. 'Exogyra Bruntutana ThurmannV Djebel-Recchiga A. France. 66. RHYNCHONELLA IM;O:VSTANS d'Orb., Prod., t. n , p. 55, ri 179. {Terebratula inconstans Sow.,. Win. concft.,t. in, p. 137,pI.277,fig.2-4;. Djebel-Recchiga A. Europe. 67. GIDARIS BACDLIFEHA Agas., Echin. Swisses , t. a . p. 80 . pi. 21 . fig. \1. Djebel-Recchiga A. France. FORMATION CRETACEE. tiKOliPK ll I. % K III I M I Itl t I III ETAGE M :. Ain-Zairin C. * 135. A. MOSTAPHA H. Coq., pi. 1, fig. 15, 16. (A. Mustapha H. Coq., Descript., p. 141, pi. 3, fig. 10. 11'. Ain-Zairin. C. *136. A. JUGURTHAH. Coq. pi. 1, fig. 21, 22. (A. JugurthaH. Coq., Descrip. , p. 142, pi. 3, fig. 12. 13^. Ain-Zairin G. *137. A. HAMILCAR H. Coq., pi. 1, fig. 11, 12. (A. HamilcarK. Coq., Descrip,, p. 142. pi. 3, fig. 16. 17. Oued-Cheniour C. 138. AKCYLOCERAS GIGAS d'Orb. Prodr., t. u. p. 114, u- 42. (Hamites gigas Sow.). 'Ancyloceras Renauxi d'Orb., Ter. cret., p. 499, pi. 123. y. Ain-Za'irin. Europe. 139. A. MATHERONI d'Orb., Ter. cret., p. 497, pi. 122. Constantine G. (Musee de la ville). France. 140. PTYCHOCERAS L^JVE Mather., Catalogue, p. 266, pi. 41, fig. :{. A'in-Zairin, Tai'a C. France. 141. HETEROCERAS EMERICI d'Orb., Prodr., t. n, p. 102, n 653. (Turrilites Emeriti d'Orb., Ter. cret., p. 580., pi. 141, fig. 3, 6>. Oued-Cheniour, Ain-Zai'rin G. France. *142. TROCHUS HAMMON H. Goquand, pi. 2, fig. 9. (T. Mammon H. Goq. , Descrip., p. 143, pi. 3, fig. 19). Oued-Cheniour G. *143. ASTARTE ADHERBALESIS H. Goquand, pi. 8, fig. 25 . 26. Am-Beurni, pres d'Aumale A. 144. LUCINA SCULPTA Phillips, Yorkshire, pi. 2, fig. 15. Oued-Cheniour C. Europe. *145. L. NICAISEI H. Coquand, pi. 12, fig. 5, 6. Aumale A. *146. NUCULA MAURITANICA H. Goquand , pi. 7, fig. 17, 18. (N. mauritanica H. Coq., Descript., p. 143, pi. 3, fig. 20 ; 211. Oued-Cheniour C. 147. N. IMPRESSA Sow., Min. conch., p. 117, pi. 475, fig. 3. Oued-Cheniour C. Europe. M48. N. PONICA H. Coquand, pi. 7, fig. 15, 16. (N. punica H. Coq., Descript., p. 143, pi. 3, fig. 22. 23. Oued-Cheniour G. "149. N. DESVAUXI H. Goq., pi. 16, fig. 17, 18. Aumale A. e 150. ORBITOLINA LENTICCLATA d'Orb., Prodr., t. H, p. 143 , n 342. Pictet . Fossiles du ter. apt., p. 166, p. 23, fig. 3. Bou-Arif , Kenchela , Sidi-Rgh'iss , Fedj-Joudj C. Aumale A. Europe. .-1101 l-l il IX < it All raOTEMIVE. ETAGE ALBIEX OU DU GAULT. 151. NAUTILUS GLEMENTI d'Orb., Ter. cret., t. i, p. 77, pi. 13 (bisj. Oued-Djemma, pres Milianah A. France. 152. AMMONITES BEUDANTI Brong., Env.de Paris, p. 95, pi. ?, fig. 1. A'in-Zairin C., Anmalp A. Europe. 153. AMMONITES LATIDURSATUS Michel., Mem. soc. yeol. de France. I. in, p. 101. pi. 12, fig. 9. Ain-Zai'rin C. Berouaguia, Aumale A. France. 154. A. MAMILLARIS Schloth., Min. Tasch, t. VH, p. 3. Djebel-Loha (M6d6ah), Dj.-Djemma, Col de Reghar A. Europe. 155. A. GANDOLLEI Pictet, Gres verts, pi. 11. Djebel-Loha A. Suisse. 156. A. INFLATUS Sow., Min. conchyl., t. n, p. 170, pi. 178. Djebel-Loha, Djebel-Taskroun A. Europe. 157. A. LYELLI Leym., Mem. Soc. geol. de France, t. v, pi. 17, fig. 16. Djebel-Loha A. Europe. 158. A. ROISSYI d'Orb., Ter. cret., 1. 1, p. 302, pi. 89. Djebel-Taskroun A. France. 159. A. BOUCHARDI d'Orb., Ter. cret., 1. 1, p. 300, pi. 88, fig. 6, 8. Djebel-Taskroun A. France. 160. A. MAYORI d'Orb., Ter. cret., t. i, p. 267, pi. 79. Djebel-Taskroun A. Europe. 161. A. DENARIUS Sow., Min. conch., t. vi, p. 78, pi. 540, fig. I. Djebel-Taskroun, Berouaguia A. Europe. *162. A. MALIANENSIS Pomel, Notestne'd. Coquille voisine de \'A. Beudanti, mais a dos carre. Oued-Djemma (Milianah) A. 163. A. VERSICOSTATUS Michel., Mem. soc. geol. de France, t. m, p. 101 , pi. 12. fig. 10. Rive droite de I'O. Mekta-Djouab (Aumale) A. France. *164. HETEROCERAS SERPULIFORME H. Coq., pi. 2, fig. 7. Aumale A. 165. HAMITES BOUCHARDI d'Orb., Ter. cret., t. i,p. 540, pi. 132, fig. 11, IS. Aiu-Zairin G. France. 166. H. ROTUNDUS Sow., Min. conchyl., t. i, p. 135, pi. 61, fig. 2, 3. Oued-Cheniour C. Europe. 167. TURRILITES Puzosi d'Orb., Ter. cret., 1. 1, p. 587, pi. 143, fig. 1, 'I. Oued-Cheniour, Ain-Zai'rin G. France. *168. T. MASSINISSAH. Coq., pi. 1, fig. 29. (T. Massinissa H. Coq., Descript. geol. d la prov. de Constantine . p. 142, pi. 3, fig. 18). Oued-Cheniour C. 169. HELICOCERAS ANNULATUM d'Orb, Ter. cret., 1. 1, p. 611, pi. 148. fig. 7-9. Oued-Cheniour C. France. *170. VOLUTA ALGIRA H. Coquand, pi. 5, fig. 10. Rivp droitR de 1'Oued-Meckta-Djouab A. 287 *171. YOLUTA PUSILLA H. Ooquaiid, pi. 5, tig. 13. Aumale A. 172. NUCULA OVATA Mantell, Gol. of Sussex, pi. 19, fig. 26, 27. Oued-Gheniour C. Aumale A. Europe. *173. LKDA FIMBRIATA H. Coquand, pi. 6, fig. 19, 20. Aumale. A. *174. LEDA AFRICANA H. Coquand.pl. 6, fig. 21, 22. Aumale A. 175. TEREBRATULA DUTEMPLEI d'Orb., Ter. cre't., t.. iv, pi. 511, tig. 1-8. Aumale A. *176. T. NICAISEI H. Coquand, pi. 23, fig. 6, 7, 8. Aumale A. t77. APLOCYHATUS CONULUS d'Orb., Prodr., t. n, pi. 143, n 336. (Trochocyathus conulus Edw. et Haime, Ann. sc. nat., pi. 366). Hadjar-Roum O. Europe. ETAGE RHOTOMAGIEN. 178. BELEMNITES ULTIMOS d'Orb., Ter. cre't., suppl. pi. 10. Tenoukla , Batna C. Mouzai'a-les-Mines A. France. 179. NAUTILUS ELEGANS Sow., Min. conchyl., t. H, p. 33, pi. 116. Batna C. Europe. *180. N. MEHMETI H. Coq., pi. 2, fig. 1, 2. T&ioukla C. 181. AMMONITES PROSPERIANUS d'Orb., Ter.crtt., t. 1, p. 335, pi. 100, fig. 3,4, Tenoukla C. France. 182. A. MANTELLI Sow., Afin. conchyl., 1. 1, p. 119, pi. 55. Tenoukla , Batna , Auress, Kenchela C. Aumale , Guessa A. Europe. 183. A. RHOTOMAGENSIS Brongn., Env. de Paris, pi. 4, fig. 2. Auress, Tenoukla, Batna C. Aumale A. Europe. 184. A. LATIDORSATOS Michel., Mem. soc. geol. de France , t. 3, p. 101 , pi. 12. flg. 9- Ain-Za'irin C. B6rouaguia, Aumale A. France. 185. A. VARIANS Sow., Mm. conch., t. n, p. 169, pi. 176. Djebel-Cheliah , Auress, Djebel-Abiod , Am-Zairin, Chepka , Tera- louka, Batna, Tenoukla C. Guessa A. Europe. "186. A. VILLEI H. Coq., pi. 1, fig. 23, 24. Berouaguia (route de M&leah a Boghar), a 32 kil. de Medeah A. "187. A. FAVREI H. Coq., pi. 2, fig. 3, 4. Berouaguia A. 288 '188. AMMONITES MARTIMPRKYI H. Coq.. pi. t. fig. 7. 8. B6rouaguia A. *189. A. AUMALENSIS H. Coq., pi. 1, fig. 27, 28. Environs d'Aumale A. 190. A. YELLED^; Michel., Magasin de zoologie, pi. 35. Aumale. Environs de Boghar A. France. *191. A. VATTONIH. Coq., pi. 1, fig. 9, 10. BeYouaguia A. 192. A. FALCATUS Mantell, Geol. of Sussex, p. 117, pi. 21, fig. f2. Tenoukla C. Europe. 193. SCAPHITES JEQUALIS Sow., Min. conchyl., t. i, p. 53, pi. 18, fig. 1.3. Aumale A. Europe. 194. TURRILITES COSTATOS Lam., An. sans vert., p. 102. Chepka, Djebel-Abiod , Ain-Zairin, Temlouka , Tenoukla, Batna. Auress C. Guessa, pres d'Aumale A. Europe. 195. T. GRAVESI d'Orb., Ter. cret., 1. 1, p. 596, pi. 144. fig. 3, 5. Province d'Alger. France. 1%. T. SCHEUCHZERIANUS Bosc, Buffon de De'terv., t. v,p. 190. Aumale, Tenoukla, Batna, Auress C. France. 197. T. BERGERI Brongn.; d'Orb.. Ter. cret., t. i, p. 59, pi. 143, fig. 3. tt. Berouaguia A. 198. T. DESNOYERSI d'Orb., Ter. cret., 1. 1, p. 601. pi. 146. fig. 1. 2. Aumale A. France. "199. T. LSVIGA.TUS H.Coq., pi. 11, fig. 6. Tenoukla C. *200. T. TEVESTHENSIS H. Coq., pi. 11. fig. 5. Tenoukla C. 201. HAMITES SIMPLEX d'Orb., Ter. cret., t. i, p. 550, pi. 134, fig. 12 a 14. Aumale A. France. '202. BACULITES BACULOIDES d'Orb., Ter. cret., 1. 1 , p. 562, pi. 138 , fig. 6-11. Aumale A. France. *203. TURRITELLA. GiGANTEA H. Coquand , pi. 2 , fig. 13. Boghar A. "204. T. NERIN/EFORMIS H. Coquand , pi. 3 , fig. 2. Tenoukla C. *205. T. TENOUKLENSIS H. Coquand , pi. 4 , fig. 6. T&ioukla C. 206. T. DIFFICILIS? d'Orb., Ter. cret., t. ir . p. 39 , pi. 151 , tig. 19. 20. Tenoukla C. France. 289 * V 207. SOLARIUM VATTONI H. Coquand , pi. 4 , fig. 8. 9. Aumale A. 208. AVELLANA CASSIS d'Orb., Ter. cret., I. n , p. 138 , pi. 1fi9, lig. 10-13. Aumale A. Europe. *209. Fusus VILLEI H. Coquand , pi. 4 , fig. 16. Tenoukla A. *2tO. ROSTELLARIA DuTRUGEi H. Goquand , pi. 5 , lig. 4. Tenoukla, Batna C. *211. R. MOEVCSI H. Goquand , pi. 2 , fig. 15. Tenoukla G. *212. STIIOMBUS INCERTUS d'Orb., Prodr., t. a , p. 154 , n 175. (Pteroceraincerta d'Orb., Ter. cret., I. n, p. 308 , pi. 215). Batna G. France. *213. PTEROCERA PEINI H. Coquand , pi. 5 , fig. 8. Tenoukla G. *214. CERITHIUM VATTONI H. Goquand, pi. 5, fig. 12. Aumale A. *215. PHOLADOMYA MOLLI H. Coquand , pi. VI, fig. 6.7. Tenoukla G. *216. MACTRA DIDONIS H. Goquand , pi. 7 , fig. 1, 2. Tenoukla C. *217. M. Mcevusi H. Coquand. pi. 7. fig. 3, 4. Tenoukla C. *218. ARCOPAGIA DEPRESSA H. Goquand , pi. 6 , fig. 8, 9. Tenoukla C. *2J9. LAVIGNON BAYLEI H. Goquand , pi. 6 , fig. 12, 13. Tenoukla G. *220. VENUS CLEOPATRA H. Coquand , pi. 7 , lig. 7, 8. Tenoukla C. *22I. V. DUTRUGEI H. Coquand , pi. 7 . fig. 5, 6. Tenoukla G. *222. V. FATMA H. Coquand, pi. 8 , fig. 11, 12. ' Tenoukla C. *223. V. FORGEMOLLI H. Goquand , pi. 8 , fig. 7, 8. Tenoukla C. *224. V. MAURITANIA H. Coquand, pi. 7, iig. 17. IS. Tenoukla G. *225. V. Mous*: H. Goquand, pi. 7 , lig. 9, 10. Tenoukla G. *->26. V. REYNESI H. Coquand . pi. 7 . lip. II. 1'i: Tenoukla C. 19 290 227. VENTS RHOTOMAGENSIS d'Orb., Ter. cret., t. ni . p. 443. pi. 385. fig. 1*5 Tenoukla , Batna G. *228. ASTARTE AMYGDALA H. Coquand , pi. 8 , fig. 19, 20. Tenoukla G. *229. A. CARDINIFORMIS H. Goquand , pi. 8 , fig. 17, 18. Tenoukla G. *230. A. DELETTREI H. Goquand , pi. 8 , fig. 31, 32. Tenoukla C. *231. A. GAB*: H. Goquand , pi. 8 , fig. 27, 28. Tenoukla G. *232. A. LACRYMA H. Coquand, pi. 8 , fig. 21, 22. Tenoukla C. *233. A. PUNICA H. Goquand , pi. 8 , fig. 29, 30. Tenoukla G. *234. CYPRIXA AFRICANA!!. Goquand , pi. 11 , fig. 18, 19. Tebessa , Batna G. *235. G. TRAPEZOIDALIS H. Coquand , pi. 11, fig. 16, 17. Tenoukla G. *236. GRASSATELLA PICTETI H. Goquand, pi. 13, fig. 10. 11. Tenoukla G. *237. G. BAUDETI H. Goquand, pi. 13 , fig. 5, 6, 7. Tebessa , Batna C. *238. C. PUSILLA H. Coquand , pi. 11 , fig. 12, 13. Tenoukla G. *239. C. TESOUKLENSIS H. Coquand , pi. 11 ; fig. 14, 15. Tenoukla C. *240. GYPRICARDIA THERSITES H. Goquand , pi. 9 , fig. 6, 7. Tenoukla G. 241. TRIGONIA CRENULATA Lam., Anim. sans vert., t. vi , p. 63 . n 3. Tenoukla, Batna, Auress C. *242. T. DisxANsH. Coquand, pi. 12, fig. 9. Tenoukla C. 242 6ts. T. SPINOSA Parkins., Org. ram., t. in , pi. 12. fig. 7. Batna , Tenoukla C. Europe. *243. NUCULA CRETACEA H. Coquand, pi. 12, fig. 14, 15. Tenoukla G. *244. ARCA DELETTREI H. Goquand, pi. 15, fig. 5. (. Tenoukla G. *245. A. K.VVBEI H. Goquand, pi. 15, fig. II. 12. TCnoukla C. *246. ARCA PARALLELA H. Coquand, pi. 1C, tig. 3, 4. Tenoukla C. 247. A. MAiLLEANAd'Orb., Ter.cret., t. in, p. 229, pi. 318, fig. 3-7. Tenoukla C. *248. A. TEVESTHENSIS H. Coquand, pi. 15, fig. 9, 10. Tenoukla G. *249. A. TRIGERI H. Goquand, pi. 15, lig. 7-8. Tenoukla C. *250. LUGINA MASYL^A H. Goquand, pi. 12, fig. 7, 8. Tenoukla C. 251. CORBIS ROTUNDATA d'Orb., Ter. cret., t. in, p. 113, pi. 280. Tenoukla, Batna C. France. *252. G. TEVESTHENSIS H. Coquand, pi. 14, fig. 12, 13. Tenoukla C. *253. GERVILIA ALA H. Goquand, pi. 17, fig. 9. Tenoukla. *254. ISOCARDIA MOEVUSI H. Goquand, pi. 10, fig. 3, 4. Tenoukla C. *255. I. AQUILINA H. Coquand, pi. 9, fig. 1 1, 12. Tenoukla, Batna G. *256. I. GETULINA H. Goquand, pi. 10, fig. I, 2. Tenoukla G. *257. I. NEGLECTA H. Coquand, pi. 9. iig. 17. IX. Tenoukla C. *258. I. NUMIDA H. Coquand, pi. 9. fig. 15, 1(J. Tenoukla C. *259. GARDIUM ALGIRUM H. Goquand, pi. 10. lig. 10. Tenoukla G. *260. G. AURESSENSE H. Coquand, pi. 10, fig. 8, 9. Batna C. -261. G. DESVAUXI H. Coquand, pi. 11. fig. 3, i. Tenoukla C. *262. C. DUTRUGEI H. Goquand, pi. 10, fig. 7. Tenoukla G. 263. G. HILLANUM Sow., Min. conch., 1. 1 , p. 41, pi. 14, iig. 1 . Batna, Tenoukla G. Aumale A. Europe. -264. G. PLATONIS H. Coquand, pi. 10, fig. II, 1'2. Tenoukla G. "2B5. G. PpMfirsi 11. Coqnand. pi. II. Iig. 10. H- Tenoukla G. 292 *266. CARDIUM TRIANGULARE H. Coquand, pi. 11, tig. 1, -2 Tenoukla C. #267. C. REGULARE H. Goquand, pi. 10, fig. 13, 14. Tenoukla C. *268. G. SAPOR H. Goquand, pi. 11, fig. 8, 9. Tenoukla G. *269. C. PAULI , H. Goquand, pi. 10, fig. 5,6. Tenoukla G. *270. C. VATTONI H. Goquand, pi. 11, fig. 5. Aumale A. *271. UNICARDIUM AURASIUM H. Goquand, pi. 9, fig. 5. BatnaC. *272. U. MATHERONI H. Goquand, pi. 9, fig. 1,2. Tenoukla C. *273. U. MICIPS^J H. Coquand, pi. 9, fig. 3, 4. Tenoukla C. 274. LIMA CLYPEIFORMIS d'Orb., Ter. cret., t. in , p. 543 , pi. 417, fig. 9, 10 T6noukla G. France. 275. AVICULA ANOMALA Sow., Fitton, Trans, geol. Soc. of London, t. 4, pi. 17, iig. 18. Tenoukla G. Europe. *276. A. DELETTREI H. Goquand, pi. 14, fig. 1, 2. Tenoukla C. *277. A. PRODUCTA H. Coquand , pi. 14, fig. 3, 4. Tenoukla G. *278. A. TENOUKLENSIS H. Coquand. Tenoukla C. *279. AVICULA MYTILOI'DES H. Goquand, pi. 13, fig. 12, 13. Aumale A. 280. SPONDYLUS HYSTRIX Goldf., Petr. Germ., p. 96, n" 8, pi. 105. fig. 8. Batna, Tenoukla C. *281. PECTEN DESVAUXI H. Coquand, pi. 12, fig. 1, 2. Tenoukla , Batna C. *282. P. TKNOUKLENSIS H. Coquand, pi. 12, fig. 3. Tenoukla C. 284. PECTEN ASPER Lam., An. sans vert., t. vi, p. 186, n 8. Kenchela. 285. JANIRA QUINQUECOSTATA d'Orb., Ter. cret., t. in. p. 632, pi. 444, Iig. 1, 5. (Pecten quinquecostatus Sow., Min. conchyl., p. 121, pi. 54, fig. 48). Tebossa. Krnchfla C. Djebel-O\iossa A. Enropo. ^'286. JAMKA TRICOSTATA 11. Cuquand, pi. 13, lig. 3, i. (Vecten tricostatus Bayle, Richesse mm. del'Algerie, pi. 18, lig. 30). Tenoukla, Batna, Cheliah (Auress) G. Provence. *287. J. DUTRUGEI H. Goquand, pi. 13, fig. 1, 2. Tenoukla, Batna, Auress C. *288. PLICATULA AURESSENSIS H. Coquand, pi. 16, fig. 14, 15, i(j C. *289. P. FOURNELI H. Coquand, pi. 16, lig. 5, 6. Batna, Tenoukla C. Djebel-Guessa, pres Boghar A. *290. P. REYNESIH. Coquand, pi. 17, fig. 1,2. Batna C. *291. OSTREA DELETTREIH. Coquand, pi. 18, fig. 1 -7. Batna, Tenoukla, Kenchela, Auress C. N.-E. de Djebel-Guessa A. (M. Nicaise). *292. O. SYPHAX H. Coquand, pi. 20, fig. 1-4. (0. Syphax H. Coq., Descript. de la prov. de Constantine, p. 143, pi 4 fig. 1-4. Tenoukla, Batna C. N.-E. de Djebel-Guessa A. *293. 0. OVERWEGI H. Coquand, pi. 19, fig. 1-6. (Exogyra Overwegi de Buch , Aus den Monatsb. uber die Verhandl. der Gesellschaft fur Erdkunde Zu Berlin, Band 11, 1. 1, pi. 1, fig. 1 (non 2). Tenoukla , Batna , Auress , Kenchela C. N.-E. de Djeb.-Guessa A. Tripoli. Geryville 0. *294. 0. ACRESSENSIS H. Coquand, pi. 22, fig. 11, 12. (Ostrea cornu-arietis (junior), H. Coq., Mem. soc. geol., t. v. pi. o. fig. 3, 4). Tenoukla , Bekaria , Batna , Auress , Kenchela C. N. - E. de Djebel-Guessa A. *295. O. SENACI H. Coquand, pi. 18, fig. 8, 9. Tenoukla C. i96. O. CONICA d'Orb., Ter. cret., t. in, p. 746, pi. 478, lig. 5,8, pi. 479, fig. 1 -3 Eddis (route d'Aumale a Boucada A (M. Ville). Europe. *297. RHYNCHONELLA REFLEXA H. Coquand, pi. 12, fig. 16, 17, 18. Aumale A. 298. TEREBRATULA OBESA Sow., Min. conch., t. v, p. 54, pi. 438, fig. I. Aumale A. Europe. 299. PELTASTES CLATHRATUS Cotteau , Pal. f'r., t. vn. p. 119, pi. 1,028, lijr. 8-18. Oued-Moudjian (Aumale) A. France. 300. HOLASTER TRECENSIS Leym., Mem. soc. geol., t. v, p. 2, pi. 11. lip. 1. Aumale, Gara-Salem A. France. 294 301. HOLASTER CAIUNATUS d'Orb., Ter. cret.. t. vi. p. 104. pi. 818. Aumale A. France. 302. DISCOIDEA CYLINDRICA Agas. . Ech. Fossiles de la Suisse , \>. 92, pi. 5, fig. 13 a 15. Gara-Salem, Oued-Moudjiana pres d'Aumale A. Europe. 303. D. suBUCULtis Klein, Nat. disp. et ordre nat. des oursins de mer, p. 77 . pi. 8, fig. D, E. Cotteau, Ter. cret. , t. VH, p. 23, pi. 1009, fig. 8 a 16. Aumale A. Europe. *304. D. FORGEMOLLI H. Coquand,pl. 24, fig. 4, 5, 6. Aumale, Oued-Moudjiana A. 305. ECHINOCONUS RHOTOMAGENSIS d'Orb., Ter. cret., t. vi, p. 509, pi. 993. (Galerites rhotomagensis Agas., Cat. syst., p. 7. Sous Galzlan, a 120 k. d'Alger A. Europe. 306. HEMIASTER BUFO Desor., Cat. raison., p. 122. D'Orb., Ter. cret.. t. vi. p. 227, pi. 873. Bou-Arif, Batna C. Aumale, Boghari A. Europe. *307. H. AUMALENSIS H. Coquand, pi. 26, fig. 9, 10, 11. Aumale A. 308. EPIASTER CRASSISSIMUS d'Orb., Ter. cret., t. vi. p. 194, pi. 860. Oued-Kristion (Aumale) A. Europe. *309. E. VILLEI H. Coquand, pi. 24, fig. 10, 11. 12. N.-E. de Djebel-Guessa A. *310. E. VATTONI H. Coquand, pi. 25, fig. i, 5, 6. N.-E. de Djebel-Guessa A. *3tl. E. MAXIMUS H. Coquand, pi. 25, fig. 1, 2. 3. Aumale A. *312. E. MINIMUS H. Coquand. pi. 26, fig. 17, 18 ; 19. Tenoukla C. 313. TEMNOPLEUHUS PULCHELLUS Sorignet. El-Moudjian, pres d'Aumale A. Europe. ETAGE (\lilMH\ii\. 314. NAUTILUS TRIANUULARIS Montlbrt, Buffon de Sonnini , Moll.. 1. iv, p. 292, pi. 49, fig. 2. Tenoukla, Batna C. Europe. *315. CERATITES FOURNELI H. Coquand, pi. 1. fig. 5, 6. (Amm. Fourneli Bayle, Rich, win., 1. 1, p. 360, pi. 17, lig. 1,5). Mezab-el-Messai, Batna, Kenchela, Auress C. 316. AMMONITES FLEI;IUAUSI d'Orb., Ter. cret.. L i, p. 350, pi. 107. Tebessa C. Route de Boghar a El-Agouat A. France. *317. TROCHUS DKSJARDINSI H. Coquand, pi. 2, lig. 8. Tenoukla G. *318. GLOBICONCHA POMDEROSA H. Coquaud, pi. 3. fig. 8. (G.ponderosa H. Goq., Synopsis, p. 43). Tebessa G. 319. PTERODONTA INFLATA d'Orb., Ter. cret., t. n, p. 318, pi. 219. Tenoukla C. France. 320. STROMBUS INORNATUS d'Orb., Ter. cret., t. n, p. 214, pi. 214. T&ioukla G. France. 321. VOLUTA GUERANGERI d'Orb., Ter. cret., t. n, p. 326, pi. 221, iig. I. Batna, Tenoukla G. France. *322. Fusus INCOMPTUS H. Goquand, pi. 2, lig. 10. Tenoukla G. ^323. ANATINA JETTEI H. Coquand, pi. 6, fig. 3. Tenoukla C. *324. GARDITA BEUQUEI H. Goquand, pi. 15, iig. 1. 2. Batna , T6noukla , Auress G. *325. G. DELETTREIH. Goquand. pi. 19, fig. 10, 11. Tenoukla C. *326. G. NICAISEI H. Coquand, pi. 14, fig. 16, 17. Tenoukla , Batna C. *327. C. FORGEMOLLI H. Coquand, pi. 14, lig. li, 15. Tenoukla, Batna G. 328. C. BOCCHI H. Goquand, pi. 15, fig. 3, 4, T6nouklaC. 329. INOCERAMUS PROBLEMATICUS d'Orb.. Ter. cret.. t. in. p. 510, pi. 406. Am-Tenoukla. Rocher de Constantino G. Fedj-el-Drias. France. *330. TRIGONIA AURESSENSIS H. Coquand, pi. 12, fig. 10, 11. Batna C. 331. SPH^RULITES FOLIACEUS Lam., An. sans vert., t. vi, p. 232. Radiolites agariciformis, d'Orb., Ter. cret., t. iv, p. 200, pi. 544 et 545. Constantine (base des Cascades), au-dessusdu Moulin Lavie C. France. 332. CAPRINA ADVERSA d'Orb. pere, Mem. du Museum , t. viu. p. 106, pi. 3 , fig. 1-3. Constantine (base des Cascades) G. France. 333. OSTREA FLABELLA d'Orb., Ter. cret., i. HI, p. 717, pi. 475. Tenoukla, Batna, Kenchela. Auress C. S.-E, de Guessa A. Tunisie. Europe. 296 334. OSTUE.V BAYLEI Gueranger, Not. ined. Tenoukla C. France. 335. 0. VESICULOSA H. Goq. (Gryphcea vesiculosa Sow., Min. conch., t. iv, p. 93, pi. 369. Tenoukla G. 336. O. CARINATA Lam., Ann. du Museum, t. vm, p. 16(>. Batna, Tenoukla G. France. 337. TEREBRATULA BIPLICATA Defr. , Diet, dessc. nut., t. LIII. p. 151. Tenoukla, Batna C. Europe. *338. EPIASTER HEBERTI H. Coquand , pi. 25, lig. 1, 8, 9. Tenoukla G. 339. H. ORBIGNYI Desor, Synopsis, p. 377. (H. Fourneli d'Orb., Ter. cret., t. 6, p. 234 , pi. 877. Batna G. France. +340. H. AFRICANUSH. Coquand, pi. 25, fig. 10, 11, 12. Batna C. *341. ARCHIACIA TISSOTI H. Goquand , pi. 27, lig. 4, 5, 6. Batna , Kenchela C. *342. GODIOPSIS COTTEAUI H. Goquand, pi. 27, fig. 11, 12, 13. Batna C. *343. MAGNOSIA DESORI H. Goquand, pi. 27, fig. 13, 14, 15. Batna C. V 344. TROCHOSMILIA CRASSICOSTATA H. Goquand, pi. 28, lig. 8, 9, 10. Batna C. *345. T. BATNENSIS H. Goquand, pi. 28, fig. 11, 12. Batna C. *346. ASPIDISCUS CRISTATUS Milne Edw. et Haime, pi. 28, fig. 17, 18, 19, 20, 21. (A. cristatus Edw. et Haime, An. , sc. nat., 3" serie, t. xi , p. 277.) (Cyclolites cristata Lam., Tab. encyc., pi. 483, fig. 6a et 66). Batna, Tebessa, Auress G. Tripoli. *347. PARASMIUA EDWARDSI H. Coquand, pi. 28, fig. 13, 14. Batna G. *348. GOELOSMILIA FROMENTELI H. Goquand, pi. 28, fig. 15. Batna C. 349. MONTLIVAULTIA CORNUCOPIA Miln. Edw. et S. Haime , Ann., sc. nat., 3 serie, t. x , p. 258. (Ellipso&nilia cornucopia d'Orb.. Prodr. de Paleont., t. n , p. 181 . n 687). Batna C. France. 297 ETAGE ANGOUMIEN. 350. RADIOUTES LLMBHICALIS d'Orb., Ter. cret., i. iv , p. 214, pi. 555, Jig. 4-7. Trik-Karretta, Djebel-Osmor (Tebessa), Djebel-Karkar, au-dessus de la Mosquee de Sidi-S'liman, pres de Constantino C. France. 351. R. CORNU-PASTORIS Bayle, Bull. Soc. geol., t. xm , p. 139, pi. 9. (Biradiolites cornu-pastoris d'Orb., Ter. cret., t. iv, p. 231, pi. 573.) Osmor, Trik-Karr., Batna, Fort-St-Germain (Biskr'a) G. France. 352. SPH.*RULITES PONSIANUS d'Archiac . Mem. Soc. geol., t. n, p. 182, pi. 11 , fig. 6. (Radiolites ponsiana d'Orb., Terrain cret., t. iv , p. 210, pi. 552. France). ETAGE MOKNASIEN. *353. CERATITES MARESI Goq., pi. 32, fig. 1,2. G6ryville O. 353 bis. AMMONITES REQUIENI d'Orb., Ter. cret., 1. 1 , p. 315. pi. 93. TSbessa G. France. 354. A. DEVERIANCS d'Orb., Ter. cret., t. i , p. 356, pi. 110. Trik-Karretta, Tebessa C. Djebel-Taskroun. France. 355. A. PAPALIS d'Orb., Ter. cret., 1. 1, p. 354, pi. 109, fig. 1, 3. Tebessa G. *356. OTOSTOMA FOURNELI H. Coquand, pi. 4, fig. 11, 12. (Natica Fourneli , Bayle, Rich, min., t. i , p. 364 , pi. 17, lig. 8-10). Au-dessous de Djebel - Achentous , Batna, Tfibessa, Mezab-el- Messai G. *357. BULLA TEVESTHENSIS H. Goquand, pi. 5, fig. 9. *358. NATICA ELATIOR H. Goquand, pi. 3, fig. 5. Tebessa, Trik-Karretta C. *359. N. JEQUIAXIS H. Goquand, pi. 3, fig. 6. T6bessaC. *360. N. GERVAISI H. Goquand, pi. 4, fig. 1 . T6bessa, Kenchela C. *361. TURRITELLA pusTULiFERA H. Goquand, pi. 3, fig. 1. (Nerinea pustulifera Bayle, Rich. min. de I'Algerie , t. i , pi. 17. fig. 6). TSbessa, Trik-Karretta, Mezab-el-Messai G. GSryville O. *362. T. LEOPERDITES , H. Coquand , pi. 3, fig. 3. Tebessa C. "363. ROSTELLARIA SEPDLTA H. Goquand, pi. 5, lig. 6. Tebessa C. 298 *364. ROSTELLAHIA BtKARiENSis H. Coquand , pi. 5 lig. 3. Bekaria et Tebessa G. *365. R. SUTURALIS H. Goq. (Pleurototna suturalis Goldl'.. Petr. Germ., t. in, p. 20, pi. 170, fig. 12). (Fusus suturalis d'Orb., Prodr., i. in , p. 229, n 365). Tebessa C. Europe. *366. PTERODONDA ELONGATA d'Orb., Ter. cret., t. n , p. 316 , pi. 218, lig. '2. (Pterocera elongata Bayle, Rich. min. de I'Alge'rie, p. 363). Mezab-el-Messa'i C. France. *367. STROMBUS CARINIFERUS H. Goquand, pi. 11 , fig. 14. Tebessa C. *368. S. NUMIDUS H. Goquaud , pi. 5, fig. 1 . Tebessa G. *369. Fusus TEVESTHENSIS H. Goquand, pi. 4, fig. 13. Tebessa G. *370. F. STRANGULATUS H. Goquand, pi. 4, lig. 14. Tebessa G. *371. F. REQUIENI d'Orb., Ter. cret., t. 11, p. 342 , pi. 225 , tig. 3. K'sour (entre Batna et El-Kant' ra) C. France. *372. F. JULIENI H. Coquand, pi. 4, fig. 17. Tebessa G. *373. F. CONSPICUUS H. Coquand, pi. 4, fig. 15. *374. BUCCINUM CRETACEUM, H. Goquand, pi. 5, fig. 12. Tebessa G. *375. PHOLADOMYA DARRASSI , H. Coquand. pi. 6, fig. 4, 5. Tebessa C. *376. CARDIUM MERMETI H. Goquand, pi. 11, lig. 6, 7. Tebessa , Auress. C. 377. CARDIUM MOUTONI d'Orb., Ter. cret., t. HI , p. 34, pi. 248. Tebessa C. France. 378. G. GUTTIFERUM Math. Cat. des corps org. foss. des Bouches-du-Rhone . p. 156, pi. 18, fig. 1, 2. Tebessa C. France. *379. LAVIGNON MARCOUTI H. Goquand, pi. 6. lig. 14, 15. Trik-Karretta C. *380. GRASSATELLA REGULARIS d'Orb.. Ter. cret., t. in , p. 80, pi. 266, lig. 1-7. Trik-Karretta C. France. *381. ARGA MATHERONI d'Orb., Ter. cret., t. in , p. 238, pi. 325. Tebessa C. France. *382. TRIGONIA SCABRA Lam., Anim. sans vert., t. iv, p. 63, n 2. Mezab-el-Messai (M. Foumel) C. France. *383. MYTILUS INDIFFERENS H. Coquand, pi. 17, fig. 7, 8. Trik-KarrettaC. *384. AVICULA GRAVIDA H. Coquancl, pi. 13, iig. 17, 18. Tebessa C. *385. A. ATKAH. Coquand, pi. 14, fig. 5, 6. Sfa, Tebessa G. *386. A. OSMORE.NSIS H. Coquand, pi. 13, Iig. 19, 20. Tebessa C. *387. A. POMELI H. Coquand, pi. 12, fig. 12, 13. Osmor, Tebessa C. *388. VENUS DELETTREI H. Coquand, pi. 8, Iig. 3, 4. Tebessa, Col de Sfa C. *389. V. DESVAUXI H. Coquand, pi. 8, fig. 1, 2. Tebessa, Batna C. *390. V. CHERBONNEAUI H. Coquand, pi. 8, fig. 13, 14. Tebessa C. *391. V. SAPORT*; H. Coquand, pi. 8, fig. 15, 16. Batna C. *392. LIMA GRENIERI H. Coquand, pi. 14, fig. 7, 8. Tebessa, Trik-Karretta C. 393. PECTEN VIRGATUS Nillss.,.Petr. Suec., p. 22, pi. 9, fig. 15. Trik-Karretta C. Europe. *394. HOLASTER DESCLOZEAUXI H. Coq., pi. 27, fig. 7, 8, 9. Tebessa, Trik-Karetta, C. *395. PERIASTER FOURNELI Desor, pi. 16, fig. 12-16. (P. Fourneli Desor, Synops., p. 383, pi. 42, fig. 5). (Hemiaster Fourneli Desh., Richesse min. de I'Algerie, p. 374, pi. 18. fig. 37-39J. Tebessa, Trik-Karretta, Batna C. Sous Golzlan, pres d'Aumale A. - Geryville 0. 396. SALENIA PETALIFERA Agas, Monog. des Sale'n., p. 9, pi. l,lig. 17-24. Batna C. France. *397. PHYMOSOMA DELAMARREI Desor, pi. 23, fig. 12, 13. (P. Delamarrei Desor, Synops., p. 90, pi. 15, fig. 5, 7). (Cyphosoma Delamarrei, Desh., Rich. min. de VAlgene, 1. i, p. 373. pi. 18, fig. 43, 44). Batna, Mezab-el-Messai, Trick-Karretta, col de Sfa, Tebessa C. *398. P. MAJOR H. Coq., pi. 27, fig. 19, 20, 21. Tebessa C. 300 399. HOLECTYFUS TCKONKMSIS Desor, Cat. rais. -> (). BISKARENSIS H. Coquand. pi. 21, fig. 10, 11, 12. Col de Sfa C. 4-ism r i DE i. % < mil -i t> i it 1 1 i it t ETAGE SANTONIEN. *423 APTYCHDS NUMIDA H. Coq. pi. 1, fig. 2. (.4. Numida H. Coq., Descript. geol. de la Prov. de Canstantine. p. 140, pi. 3, fig. 1). Constantine C. *424. A. CAIDH. Coq. pi. 1, fig. 1. (A. Caid H. Coq., Desci-ipt. etc., p. 140, pi. 3, fig. 2). Constantine C. 425. AMMONITES POLYOPSIS Dujard , Mem. soc. geol. de France , t. n , p. 232 , pi. 17, fig. 12. Drah-el-Hadeb (Ain-Beida), Refana pres Tebessa C. France. *426. A. MORRJSNI H. Coq., pi. 1, fig. 5, 6. Refana C. *i27. DELPHLNULA NUMIDA H. Coq., pi. 3, fig. 7. Refana C. 428. ACTEONELLA iNVOLUTA H. Coq., pi. 6, fig. 2. (A. involuta H. Coq. Synops. des fossiles du Siul-Onest, p. 85). Refana C. France. *i29. Frsus RENEYSI H. Coq., pi. 5, fig. !i. Ain-Saboun (Doukkan) C. 302 430 ROSTELI.ARIA VESPERTII.IO Miinst., Goldf.. Petr. Germ. t. in. p. 18. pi. 17U fig. 5. Refana C. Europe. *43J. R. AUGEI H. Coq., pi. 5, fig. 5. Refana G. *i32. PTERODONTA SUBINFLATA H. Coq., pi. 6, fig. 1. (Pterocera inflata Bayle, Rich. Min. de I'Algerie. t. i. p. 363, pi. 17. fig. H.) Mezab-el-Messai' C. France. 433. PHOLADOMYA MARROTI d'Orb., Ter. cret., t. in. p. 358. pi. 365. fig. 3. 4. Ai'n-Saboun (Doukkan) C. France. *434. LYONSIAPEINI H. Goq., pi. 6. fig. 10. 11. Refana C. 435. TELLINA ROYANA d'Orb., Ter. cret., p. 422, pi. 380. fig. 9-11. Refana, Ai'n-Saboun (Doukkan) C. France. *-436. T. REFANENSIS H. Goq., pi. 6, fig. 17. Refana G. *437. DONAX LORYI H. Goq., pi. 6, fig. 18. Refana. G. 438. GARDIUM MARTICENCE Mather., catal., p. 157, pi. 18. fig. 5. Refana G. France. *439. ARCA REFANENSIS H. Goq., pi. 15. fig. 13, 14. Refana G. *440. A. HIEMPSALIS H. Coq., pi. 16, fig. 1,2. Refana, Ai'n-Saboun G. *441. TRIGONIA LIMBATA d'Orb., Ter. cret., t. HI, p. 156, pi. 298. Ai'n-Saboun, Doukkan, Mezab-el-Messai G. France. *442. LIMA DELETTREI H. Goq., pi. 14 ; fig. 10, 11. Refana, Am Saboun C. 443. L. ovATARffim., Kreid., p. 57. n" 18. Refana C. Europe. 444. L. PULCHELLA d'Orb., Ter. cret., t. HI, p. 560, pi. 423, fig. 12 - 15. Refana C. France. 445. L. ORNATA d'Orb., Ter. cret., t, HI, p. 551. pi. 421. fig. 6-10. Refana G. France. *446. L. FI.ATTERSI H. Coq., pi. 14, fig. !). Refana G. 447. L. SEMISULCATA Goldf., Petrif. Germ., t. ir, p. 90. pi. 104. fig. 3. Refana C. Europe. *i'i8. CVPRINA NICAJSKI H. Coq.. pi. 9. fig. 8. 9. 10. Refana C. - 303 449. CRASSATELLA MARROTI d'Orb.. Ter. cret., t. in, p. 82. pi. 266, lig. 8, 9. Refana C. France. *450. C. DESVAUXIH. Coq., pi. 13, iig., 8, 9. Refana C. '451. ISOCARDIA JUB^E H. Coq., pi. 9. fig. 13, 14. Refana, Ain-Saboun C. *452 VENUS DIDONIS H. Goq. ? pi. 8, fig. 9, 10. Refana C. 453. VENUS SUBPLANA d'Orb., Prodr., t. H, pi. 237, n 525. (V.plana d'Orb., Ter. cret., t. HI, p. 447, pi. 386. fig. 1 - 3). Doukkan. G. France. 454. V. SUBFABA d'Orb., Prodr., t. n, p. 237, n 529. (V. fabaGoldf., Pe'tr. Germ., t. n, p. 247, pi. 151. fig. 6). Mezab-el-Messal G. France. 455. SPONDYLUS TRUNCATUS Goldf., Pe'tr. Germ., p. 97, n 13, pi. 106, fig. 4. Refana, Mezab-el-Messa'i . Constantine, sou? Mansoura, pres du Ravin C. Europe. 'tofi. PLICATULA FLATTERSI H. Coq., pi. 16, fig. 10-13. Refana C. *457. P. DESJARDINSI H. Coq., pi. 17, fig. 3, 4. Refana G. *458. P. FERRYI H. Coq., pi. 16, fig. 7-9. Refana, Auress, Am-Saboun G. Geryville (). 459. INOCERAMUS REGULARIS d'Orb., Ter. cret., t. m, p. 516, pi. 410. Au pied de Djebel-Toumiettes , Ravin de Constantine , sous Mansoura, Djebel-Karkar, au-dessus de laMosqude de Sidi-S'liman. Ain-Saboun, Refana, Mezab-el-Messai. G. Europe. iCrf). JAXIRA QUADRICOSTATA. d'Orb., Ter. cret., t. in, p. 644, pi. 447, fig. 1-7. (Pecten quadricoslatus Sow., Min. Conch., 1. 1, p. 121, pi. 56, fig. 1, 2). El-Kant'ra. Djebel-Doukkan , Mezab-el-Messa'i , Constantino C. Europe. 461. VULSELLA TURONENSIS Dujard., Mem. Soc. geol.de France, t. n, p. 223, pi. 15, fig. 1. (Ostrea Turonensis d'Orb., Ter. cret., t. in, p. 748. pi. 479, fig. 4 -7. Refana, Djebel-Karkar C. France. 46 % 2. OSTREA SPINOSA H. Goq. (Exogyra spinosa Math., Catal., p. 192, pi. 32, fig. 6, 7). (0. Matheroni d'Orb., Ter. cret., t. m, p. 737, pi. 485, fig. 4). Refana, Doukkan G. Boghar, rive gauche du CheliH' A. France. 463. (). PROBOSCIDEA d'Archiac, Mem. Soc. ge'ol. de France, t. H, p. 81, pi. H. fig. 9. D|>h.-Karkar. Mansoura. D.j.-Halonfa. Rpfana. Ain-Saboun, Cara- 304 vanserail do Meskiana . Ksour. Mitre Batna et Hiskv'a C. Sou? Boghar A. France. 464. OSTREA SANTONNEXSIS d'Orb., Ter. cret.. t. in, p. 736, pi. 484. Dj.-Haloufa, Doukkan, Refana, Youks, Dj.-Karkar. Mezab-el- Messai G. France. 465. 0. TALMONTiANAd'Archiac., Mem, Soc. geol. de France., t. n. (0. biauriculala Bayle, Rich. min. de I'Alge'rie, t. i, p. 367). Oued-el-Kant'ra, El-Outai'a, Refana, Ain-Saboun G. France. 466. O. ACUTiROSTRisNilss., Pe'tr. Suec., p. 31, n 7, pi. 6, fig. 6. (0. galloprovincialis Math., Catal., p. 193, pi. 32, fig. 8). Djebel-Karkar, Meskiana. G. Rive gauche de 1'Oued-Merdja. pres d'Aumale A. Europe. 467. O. TEVESTHENSIS H. Coq., pi. 19, fig. 7- 13. Refana C. 468. O. CURVIROSTRIS Nillson, Pe'tr. Suec. p. 30, n 6, t. vi, fig. 5. Boucada A. Europe. *469. O. ROUVILLEI H. Coq., pi. 22, fig. 8, 9, 10. Boucada A. *170. O. DICHOTOMA Bayle, pi. 23, fig. 1,2. (0. dichotoma, Rich. min. de I'Alge'rie, t. i , pi. 18, fig. 17, 18). Mezab-el-Messai, Refana, Ain-Saboun G. Aumale A. 471. HIPPURITES ARNAUDIH. Coq., pi. 17, fig. 13, li (H. Arnaudi Goq.. Syn. d#s fossiles de la r,raw du S. 0. de la France, p. 88). Tebessa G. Charente. *472 RADIOLITES NICAISEI H. Coq., pi. 17, fig. 12. Aumale A. Dj.-Haloufa, Toumiettes, Ain-Saboun. G. 473. RYNGHONELLA OCTOPLICATA d'Orb., Ter. cret. t. iv, p. 46, pi. 499, fig. 8-10. (Terebratula octoplicata Sow., Min. conchyl., t. n. pi. 128. fig. 2, p. 37). Djeb.-Karkar C. France. 473 bis. R. EUDESI H. Goquand, pi. 32 . fig. 7. 8, 9. (ft. Eudesi Coq., Synopsis, p. 89.) Ain-Saboun , Djebel-Karkar C. Charente. 474. TEREBRATULA NANCLASI H. Coq., pi. 23, fig. 6, 7. 8. (T. Nanclasi Goq., Synopsis, p. 90). Djebel-Karkar C. France. 474 bis. T. CONIACENSIS H. Coq., pi. 32, iig. 3. 4. (T. Coniacensis Goq., Synopsis p. 90). Ain-Saboun G. Gharente. 47'( ler. T. BOUCHERONI H. Goq., pi. 32, fig. II, 12. (T. Roucheroni Coq., Synopsis, p. 122). Doukhan G. Charenle. 305 "475. ORBICULA FRAGILIS H. Coq.,pl. 17, fig. 15. Refana G. 476. MiCRASTERGiBBUsAgas,. Cat. raisonne, p. 130. Goldf Petr Germ D 156, pi. 48, flg. 4. T6bessa G. France. 477. M. BREVIS Desor, Cat. raison., p. 130. Djebel-Karkar, Toumiettes, Refana, Constantine C.. Europe. *478. MICRASTER PEINEI H. Coquand, pi. 27, fig. 1,2, 3. Refana G. 478 bis. M. MICHELINI Agas., Catal. rats., p. 129. Cite par M. Desor a Chettabah C. France. 479. ANANCHYTES GIBBA Lam., An. sans vert., t. HI , p. 25, n 3. (Echinochorys vulgaris d'Orb., Ter. cret., p. 62 , pi. 804 , 805 , fig. 1 536 et 538, fig. 1-3). Doukkan G. Europe. 480. HEMIASTER NASUTCLUS Sorign., Ours, foss., p. 53. (H. punctatus d'Orb., Ter. cret., t. vi , p. 251, pi. 886). Djebel-Karkar C. France. 481. PENTACRINUS CARINATUS Roem., Nordd. Kreid, p. 26, n 1, pi. 6, fig. 1. (P. scalaris d'Archiac, Mem. soc. geol., t. n, p. 179). Rive droite du Rummel sous le Mansoura , entre le Bardo et El-Kantr'a C. Europe. 482. PENTETAGONASTER STRATIFERUS d'Orb., Prodr., p. 274, n 1260. (Asterias stratifera Desmoul., Act.de la soc. linn, de Bordeaux, t. vi . pi. 2, fig. 8. Refana C. France. ETAGE CA.MPAXIEX. 483. NAUTILUS DEKAYI Morton, Synops. of the org. rom., p. 33, pi. 8, fig. 4, Doukkan G. Route de Boghar a El-Agouat , avant d'arriver & A'in-Seba. A. (M. Nicaise). Europe. Inde. *484. Fusus AFFINIS Bayle, pi. 3, fig. 4. F. cent's Bayle, Rich. min. de I'Algerie, t. i , 362, pi. 17, fig. 13. El-Outaia G. 485. F. ESPAILLACI d'Orb., Ter. cret., t. n , p. 340, pi. 224. Mezab-el-Messai G. Gharente. *486. STROMBUS CRETACEUS H. Coquand, pi. 2 , fig. 12. (Pyrula cretacea, Bayle, Rich. mineraledel'Algtrie, t. i , p. 362, pi. I/, fig. 7). Mezab-el-MessaiC. *487. PTKROCERA FOURXELI H. Coquand, pi. 5, fig. 7. Mezab-el-Messai C. 10 306 *488. VOLUTA BAYLEI H. Coquand, pi. 2, fig. 2. (7. Guerangeri Bayle, Rich, miner, de I'Algerie, t. t , p. 363, pi. 17, fig. 12). El-Outaia C. 489. NATICA ROYANA d'Orb., Ter. cret., t. n , p. 165, pi. 174, fig. 6. El-Outaia C. Gharente *490. OTOSTOMA ARCHIACI H. Goquand, pi. 4, fig. 10. Mezab-el-Messai C. 491. PHOLADOMYA ELLIPTICA Miinst., Goldf., Petr. Germ., t. n . p. 272. pi. 157. (P. Royanad'Orb., Ter. cret., t. m , p. 360, pi. 367). Mezab-el-Messai , El-Outai'a G. France. *492. GARDIUM SULCIFERUM Bayle. (C. sulciferum Bayle, Rich. mm. de I'Algerie. p. 372, pi. 18, fig. 35, 36). El-Outai'a C." 493. ARCA CRETACEA d'Orb., Prodr., t. n, p. 244, n 673. (A. tumida d'Orb., Ter. cret., t. in , p. 224, pi. 328). DoukkanC. Charente. *494. SPONDYLUS BAYLEI H. Goquand. (S. hystrix Bayle, fic/i. mm. de I'Algerie, pi. 18, fig. 26, 27;. El-Outai'a C. 495. S. SPINOSUS Desh., d'Orb., Ter. cret., t. in, p. 673, pi. 461, fig. 1 -4. Djebel-Abiod G. France. *496. PLICATULA DECIPIENSIS H. Coq. pi. 17, fig. 5, 6. (P. pectino'ides Bayle, Rich. min. de I'Algerie. t. i , p. 368 , pi. 18, fig. 28, 29). Oued-el-Kantr'a C. *497. AVICULA SERRESI, H. Goq., pi. 13, lig. 14, 15, 16. Boucada A. 498. INOCERAMDS GOLDFUSSI d'Orb., Ter. cret., t. m, p. 517, pi. 411. (I. Cripsii Goldf., Petr Germ., p. 116, n 29, pi. 112, fig. 4.) Mezab-el-Messai, defilS d'Alfaoui, El-Outaya, Ain-Beida, Youks. Dir. C. Europe. 499. I. BRONGKiARTiPark., Goldf, Petr. Germ., pi. Ill, fig. 3, Bayle, Rich. min. de I'Algerie, t. i, p. 371, pi. 18, fig. 33, 34. Defile d'Alfaoui , Mezab-el-Messai, Outaia, Taberdga , Djebel-Mah- mel, Youks, Base du Dir, Ain-Beida, Doukkan, Djeb.-Tafrent, etc., G. Europe. 500. 1. STRIATUS Mantel., Geol. of Sussex, p. 217, pi. 27, fig. 5. Mezab-el-Messai (M. Fournel) G. Europe. 501. OSTREA VESICULARIS Lam., Ann. du Museum, t. vin, p. 160, n" 5. Sous Boghar A. Mezab-pl-Messai. El-Outaia. Doukkan G. Europe-. 307 502 OSTREA CORNU-ARIETIS H. Coq. (Exogyra cornu-arietis Goldf., Petr. Germ., pi. 87, fig. 2-6.) Ain-Beiida, el-Outai'a , Ouled-Rechaich (Nemenchas), Djbel-Ta- frent, base du Dir, Youks G. Charente. ")03. O. PYRENAICA H. Goq. (Exogyra pyrenaica Leym., Mem. Soc. Geol., t. iv, pi. 10; fig. 4-6). Djebel-Tafrent, Youks, Dir, Doukkan, Ain-Bei'da C. France. 504. 0. MATHERONI d'Orb.. Ter. cret., t. HI, p. 737, pi. 485, non fig. 5, 6. CO. flabellata Bayle, Rich. min. de I'Algerie, pi. 17, fig. 14, 15, 16.) El-Outai'a, Youks C. Sous Boghar A. France. *505. 0. NICAISEI H. Goq., pi. 22, fig. 5, 6, 7 et 7 bis (0. elegans Bayle, Rich. min. de I'Algerie, pi. 17, fig. 19-23). Mezab-el-Messa'i, Outai'a, Doukkan, Taberdga C. *506. O. ELEGANTIOR H. Coq., pi. 22, fig. 8-10. Djebel-Naga (Auraale) A. *507. 0. PLICATULOI'DES, pi. 20, fig. 5-7. Sous Boghar A. *508. O. TETRAGONA Bayle, pi. 20, fig. 11, 12. CO. tetragona Bayle, Rich. min. de I'Alg., pi. 17, fig. 24, 25). El-Outai'a, Mezab-el-Messai G. 509. 0. LARVA Lam., d'Orb., Ter. cret., t. in, p. 740, pi. 486, fig. 4 - 8. Doukkan G. Europe. 510. ANANCHYTES OVATA Lam., Anim. sans Vert., t. HI, p. 25, n" 1. (Echinochorys vulgaris d'Orb., Ter. cret., t. vi , p. 62, pi. 804, 805, fig., 1, pi. 806, 808, fig. 1). Outai'a C. Aumale A. Europe. *51l. A. ALGIRAH. Goq., pi. 25, fig. 1, 2. Aumale A. Gercle de Batna C. *512 ECHINOBRISSUS JULIENI H. Coq., pi. 28, fig. 5, 6, 7. Mezab-el-Messai C. 513. E. MINOR Desor, Synops, p. 266. (Nucleopygus minor Agas., Desor, Gal., p. 33, pi. 5, fig. 20-22. Mezab-el-Messai G. Gharente. *514. HEMIPNEUSTES AFRIGANDS Desh., pi. 23, fig. 9, 10, 11. (H. Africanus Desh., Cat. rais. des Echin., p. 137. - Bayle, Rich. min. de I'Algerie, 1. 1, p. 375, pi. 18, fig. 45- 47.) El-Outai'a G. *515. H. DELKTTREI H. Goq., pi. 24, fig. 1, 2, 3. Au pied de la Montagne de sel d'Outa'ia C. 516. ORBITOI'DES MEDIA d'orb., Prodr., t. n, p. 279, n" 1349 (Orbitolites media d'Archiac, Mem. soc. geol. de France, t. n, p. 178'. Ain-Bei'da, Doukkan, Youks, Dir, ZaAtcha C. - Europe. - 308 . ETAGE DORDONIEN. *517. OSTREA BOMILCARIS H. Goq., pi. 21, flg. 4, 5, 6. Entre Sidi-Abid et Taberdga , Djelail dans le Dj.-Chechar C. Beni-Brahim, entre Setif et Bougie (M. Moevus) A. *518. 0. FORGEMOLLI H. Goq., pi. 21, fig. 7, 8, 9. Djebai'l , Taberdga. G. *519.0. ViLLEiH. Goq., pi. 22, fig. 1,2, 3,4. Taberdga, Doukkan C. Auraale, Dalah, au sud des Emfectcha (Boghar) A. *520. O. FOURNETI H. Goq., pi. 21, fig. 1, 2, 3. (0. cornu-arietis H. Coq., Descrip. geol. de la Prov. de Const, pi. 5. fig. 1, 2 (non3et4). Djelail , Taberdga C. ESPECES TERTIAIRES. ETAGE SUESSONIEN. r *521. TURRITELLA DfiLETTREi H. Coquand, pi. 30, fig. 1,2. Zoui, Sidi-Abid, Ain-Ougrab, Taberdga, C. 522. T. ROTIFERA Desh. , Descript. des coquilles fossiles des environs de Parts. t. n, p. 274, pi. 40, fig. 20, 21. Zoui, Djelail G. Soissonnais. *523. T. SECANS H. Coquand, pi. 29, fig. 24. Zoui C. *524. T. FORGEMOLLI H. Coquand, pi. 30, fig. 3. Zoui, Djelail C. *525. T. DERBESI H. Coquand, pi. 30, fig. 4. Djelail C. 526. SOLARIUM BISTRIATUM Deshayes, Coq. de Paris, t. n, p. 215, pi. 215, pi. 25, fig. 19, 20. Zoui G. Soissonnais. Ronca. *527. Fusus TABERDGENSIS H. Coquand, pi. 29, fig. 26 , 27. Zoui, Ain-Ougrab, Taberdga, Sidi-Abid C. *528. F. CONTEJEANI H. Coquand, pi. 29, fig. 28, 29. Zoui C. 529. NATICA GLAUCINOI'DES Desh., Descript. des coq. des env. de Paris , n 3 , pi. 20,' fig. 7, 8. ZouiC. Oise. *530. TURBO GEimjNUsH. Goquand, pi. 29, lig. 25. Zoui C. *531. SULCOBUCCINUM MicHELiNi H. Coq., pi. 30, lig. 5, 6 Zoui et Sidi-Abid C. 532. ROSTELLARIA CORVINA Brongn., Terr, du Vicentin, p. 74, pi. 4 fig. 3. Djelail G. Vicentin. *533. R. DESHAYESI H. Coquand, pi. 30, fig. 7, 8. Zoui', Ai'n-OugrabC. *534. THERSITEA GRACILIS H. Goquand, pl.32, 33. Zoui, Ain-Ougrab C. *535. T. PONDEROSA H. Coquand, pi. 29, fig. 30, 31. Djebel-Dir G. *536. PHOLADOMYA NUMIDA H. Coquand, pi. 30, fig. 9, 10. Ain-Ougrab, Zoui, Sidi-Abid C. 537. CARDIUM HYBRIDUM Desh., Coq. desenv. de Paris, n" 6, pi. 28, fig. 1, 2. Zoui, Sidi-Abid, Djelail G. Soissonnais. *538. VENUS MATHERONI H. Coquand, pi. 3, fig. t3, 14. Zoui, Ain-Ougrab, Sidi-Abid, Taberdga, Djelail C. *539. V. JULIENI H. Coquand, pi. 30, fig. 11, 12. Sidi-Abid C. *540. V. GRENIERI H. Coquand, pi. 30, fig. 15, 16. Sidi-Abid C. 541. LUCINA COQUANDI d'Orb., Terr, cre't., I. in, p. 121, pi. 282. (L. corbarica Leym. , Mem. soc. geol. de France , t. i, p. 361, pi. 14 , fig- 5). Zoui, Djelail C. Aude. 542. L. SUBCIRGULARIS Desh., Coquill. des environs de Paris, suppl., t. i , p. 637, pi. 40, fig. 23, 24. Sidi-Abid C. Soissonnais. *543. L. PORCHATI H. Coquand, pi. 30, fig. 19, 20. Sidi-Abid C. *544. L. MCEVUSI H. Coquand, pi. 30, fig. 17, 18. Sidi-Abid C. 545. L. SCOPULORUM Brongn., Vicentin , p. 79. Sidi-Abid C. Ronca. 546. L. MUTABILIS ? Lam., Anim. sans vert, t. v, p. 540, n 4. Sidi-Abid (a 1'fitat de moule) C. Grignon. 547. L. DEPRESSADesh., Coq. des environs de Paris, suppl., t. r, p. 636, pi. 39, fig. 3, 4. Sidi-Abid C. Soissonnais. *5i8. CARDITA GOTTKAUI H. Coquand, pi. 31, lig. 5, b. Ain-Ougrab, Sidi-Abid C. 310 - *549. CARDITA LORYI H. Goquand, pi. 31, fig. 3, 4. Sidi-Abid C. *550. C. SABLIERI H. Coquand, pi. 30, lig. 21, 22. Sidi-Abid C. *541. C. NUMIDA H. Coquand, pi. 31, fig. 1, 2. Sidi-Abid C. *552. C. PEYSSONELLI H. Coquand, pi. 30, fig. 23, 24. Sidi-Abid C. 553. ARCA DISPAR Deshayes, Coq. des env. de Paris, suppl., t. i, p. 899, pi. 67, fig. 14-21. Ain-Ougrab G. Soissonnais. 554. A. INCERTA d'Orb., Prodr., t. n, p. 306, n 181. (Cucullcea incerta Desh., Cog. des env. de Paris , p. 194, pi. 31 . fig. 6, 7). Djebel-Dir C. Bracheux. 555. OSTREA MULTICOSTATA , Desh., Coquill. des env. de Paris , n 32 , pi. 57, tig. 3-6. Ain-Ougrab , Zoui , Djelail, Taberdga, Sidi-Abid C. Couiza. Biaritz. Soissonnais. 556. O. EVERSA d'Orb., Prodr., t. n, p. 307, n 193. (Gryphcea eversa Melleville, Ann des sc. ge'ol., p. 41, pi. 3, fig. 3, 4). Djebel-Dir C. Gueux. Aude. 557. O. SUBPUNCTATA d'Orb., Prodr., t. n, p. 307, n 194.' ;Deshay., Coq. des env. de Paris, suppl., t. n, p. 113, pi. 83, fig. 6 -9. Djebel-Dir C. Gueux. *558. 0. LINGUA-FELIS H. Goquand, pl.31, fig. 10, 11. Sidi-Abid, Zoui', Taberdga C. 559. ANOMYA PRIM^IVA Desh., Coq. des env. de Paris, suppl., t. n, p. 182, pi. 85. fig. 10-12 et 27. Zou'i C. Soissonnais. 560. PERIASTER OBESUS Desor, Synops., p. 387. (Hemiaster obesus Desor, Cat. rais., p. 123. Spalangus obesus Leym., Mem. soc. ge'olde France, 2* serie, 1. 1, p. 360. pi. 13, fig. 15). Zou'i, Ain-Ougrab, Djelail G. Montagne Noire. Egypte. *561. MACROPNEUSTES BAYLEI H. Coquand, pi. fig. 12, 13. Zoui C. *561 bis. M. ARNAODI H. Coquand, pi. 32, fig. 13. Zoui C. *562. SISMONDIA DESORI, H. Coquand, pi. 31, 31, fig. 17- 19. Ain-Ougrab, Zoui, Taberdga C. 563. ALVEOLINA OVOI'DA d'Orb., An. sc. nat., p. 140, n" 4. Koudiat-Tasbent G. Couiza. Indes. 3*1 - 564. OPERCULINA AMMONEA Leym., Mem. soc. geol. de France, t. i, p. 359. pi 13 fig. 1 1 a, b. Koudiat-Tasbent G. Couiza. Egypte. Biaritz. ETAGE I' A III si IN 565. TURRITELLA CARING-ERA Desh., Descript. des coquilles fossiles des environs de Paris, t. n, p. 273, pi. 36, fig. 1, 2. Djebel-Dir, pres T6bessa G. Paris. 566. NUMMULITES L;EVIGATA Lam., Anim. sans vert., p. 629, u 1 Djebel-Dir C. Paris. 567. N. PLANULATA d'Orb., Tabl. des Ce'phaL, p. 130. n i. Sidi-Cheik-Ben-Rohou. Franco. 568. N. NUMMULARIA d'Orb. (N. complanata Lam.) Sidi-Cheik-Ben-Rohou C. France. 569. N. RAMONDI Defrance, Diet. t. xxxv, p. 226. Sidi-Cheik-Ben-Rohou G. France. 570. N. SPISSA Defr., Diet. t. xxxv, p. 225. Sidi-Cheik-Ben-Rohou. France. 571. CHONDRITES TARGIONI Ad. Brongn. El-Arrouch, Guelma C. Europe. 572. C. INTRICATUS Ad. Brongn. El-Arrouch, Guelma G. Europe. ETAGE FALUNIEN OU MIOCENE. 573. PECTEN BEUDANTI Basterot, Cog., fossil. Bord., p. 74. pi. 5, lig. 1. Garsa C. France. 574. P. SOBSTRIATUS d'Orb., Prodr., t. n, p. 128, n 2409. (P. strtatus Sow., Min. Conch., t. iv, p. 130, pi. 394, lig. 2, 3, 4.) Garsa C. Europe. 575. JANIRA BURDIGALENSIS d'Orb., Prodr., t. n, p. 141, n2486. (Pecten Burdigalensis, Lam., Goldf., t. n, p. 66. pi. 96, fig. 9). Garsa C. 576. OSTREACRASSISSIMA Lamk., Anim. sans vert., t. vi. Mila, Outai'a C. Provence. ETAGE SUBAPENNIN. *577. HELIX JOB^ANA Grosse, pi. 29, fig. 3, 4. (Helix Jobceana Crosse , Journal de Conch., 3 e serie . t. a , p. 153, pi. 7, fig. 3, 4). Ain-el-Hadj-Baba, pres Constantine G. - 312 - *578 HELIX SEMPERIANA, Grosse, pi. 29, fig. 7, 8. (H. Semperiana, Grosse, Journ. de Conch., p. 153, pi. 7, fig. 7, 8). Ain-el-Hadj-Baba C. *579. H. DESOUDINSIANA Crosse, pi. 29, fig. 1, 2. (H. Desoudinsiana Grosse, Journal de Conch., p. 157, pi. 7, fig. 1, 2). Ain-el-Hadj-Baba C. 580. H. VANVINCQUI^J Crosse, pi. 29, fig. 9, 10, 11. (H. VanvincquicB, Crosse, Journ.de Conch., p. 158, pi. 7, fig. 9- 11). Ain-el-Hadj-Baba C. *581. H. DUMORTIERIANA, Grosse, pi. 29, fig. 5, 6. (H. Dumortieriana Crosse, Journ. de Conch., p. 160, pi. 7, fig. 5, 6). Ain-el-Hadj-Baba C. *582 H. SUBSENILIS Cross, pi. 29, fig. 12, 13, 14. (H. subsenilis Crosse, Journ. de Conch., p. 162, pi. 7, fig. 12-16). Ain-el-Hadj-Baba C. *583. H. BOBLAYI H. Coq., pl.29, 15, 16, 17, 18. Ain-el-Hadj-Baba C. *58i. BULIMUS JOB.EANUS Crosse pi. 29, fig. 20, 21. (B. Jobceanus Crosse, Journal de Conch., p. 165, pi. 7, fig. 17, 18). Ain-el-Hadj-Baba C. "585. B. BAVOUXI H. Coq. pi. 29, fig. 19. Ain-el-Hadj-Baba C. *586. FERUSSACIA ATAVA Crosse, pi. 29, fig. 22, 23. (F. atava, Crosse, Jowrn. de Conch., p. 166, pi. 7, fig. 19, 20.) Ain-el-Hadj-Baba C. *587. ANOUONTA SMENDOWENSIS H. Goq., pi. 31, fig. 9. (A. Smendowensis Coq., Descrip., prov. de Const., pi. 5, fig. 7). Smendou C. *588. UNIO DUBOCQUI H. Coq.. pi. 31, fig. 7, 8. (U. Dubocqui Coq., Descrip., prov. de Const., pi. 5, fig. 5, 6). Smendou C. 313 Distribution methodique des especes fossiles dans les etages EtageH. | I 1 f Ac6phales. Rudistes. Bracbiopodes. 1 Rayonnes. i a 3. ! 1 Silurien . . . . 1 { { 4 Devonian Carboniferien . . Sinemurien Liasien . . . 1 2 3 1 1 5 2 I 1 1 6 3 4 g 4 A Oolithe infer... Kellovien Oxford ien Corallien 4 8 10 1 i 1 2 1 i 1 g 6 10 12 7 Kimmeridgien. . . Ne"ocomien Barre"mien . . . 21 4 i 2 2 4 i 1 7 1 5 5 39 5 Urgonien . . . fi 4 1 I 13 Aptien Albien 21 19 1 9 7 3 < i 30 27 Rhotomagien Carentonien . . . Angoumien 25 3 12 6 82 12 2 3 2 1 15 12 136 36 3 4 19 19 11 53 Provencien Santonien Campanien Dordonien Suessonien Parisien 4 1 5 6 7 15 1 8 38 19 4 24 5 2 6 8 6 4 2 ^ * 18 64 34 45 8 4 40 12 TOTAUX \ 135 93 237 13 S3 7* q 3 598 RESUME PALEONTOLOGIQUE DES DIVERS TERRAINS OBSERVES DANS L'AFRIQUE SEPTENTRIONALE ( ALGERIE BT CONTRBBS L1MITROPBES ) Le nombre des especes qui figurent dans le precedent catalogue monte a cinq cent quatre - vingt - dix - huit , qui se repartissent dans les divers etages de la maniere suivante : Terrains paleozoiques. FORMATION SILURIENNE Elles se retrouvent en Europe. FORMATION DEVONIENNE 6 CSpC' Elles se retrouvent en Europe. FORMATION CARBONIFERE Elles se retrouvent en Europe. Total 13 especes. Terrains secondaries. A. Formation jurassique. ETAGE SINEMURIEN Elles se retrouvent en Europe. ETAGE LIASIEN Elles se retrouvent en Europe. ETAGE TOARCIEN Elles se retrouvent en Europe. A Reporter 14especes. 3*6 - Report ...... 14 espeees* ETAGE DE L/OOLITHE INFERIEURE ............. Elles se retrouvent en Europe. ETAGE KELLOVIEN ......................... 10 eSpeC Elles se retrouvent en Europe. ETAGE OXFORDIEN ....................... . . 12 Elles se retrouvent en Europe. ETAGE CORALLIEN ... ...................... 7 Elles se retrouvent en Europe. ETAGE KIMMERIDGIEN ...................... 5 Elles se retrouvent en Europe. Total ......... 54 especes. B. Formation cretacee. 1 GROUPE INFERIEUR. ETAGE NEOGOMIEN ......................... 39 eSp 38 se retrouvent en Afrique. 1 seule est speciale a 1'Afrique. ETAGE BARREMIEN ......................... 5 4 se retrouvent en Europe. 1 est speciale a 1'Afrique. ETAGE URGONIEN .......................... 13 6SpeC6S. 8 especes se retrouvent en Europe. 5 sont speciales a 1'Afrique. ETAGE APTIEN ............................ 30 especes. 18 se retrouvent en Europe. 12 sont speciales & 1'Afrique. 2" GROUPE HO YEN. ETAGE ALBIEN ............................ 27 especes. 19 se retrouvent en Europe. 8 sont speciales a 1'Afrique. ETAGE RHOTOMAGIEN ............. , ........ 1 36 eSpeCCS. 42 se retrouvent en Europe. 94 sont speciales a 1'Afrique. _ A reporter ...... 250 especes. 317 - Report ..... 250 especes. ETAGE CARENTONIEN ....................... 36 especes. 15 se retrouvent en Europe. 21 sont speciales 1'Afrique. ETAGE ANGOUMIEN ......................... 3 Elles se retrouvent en Europe. ETAGE MORNASIEN ......................... 53 12 se retrouvent en Europe. 41 sont speciales a 1'Afrique. ETAGE PROVENCIEN ..... ................... 18 especes. 9 se retrouvent en Europe. 9 sont speciales a 1'Afrique. 3 GR00PE SUPERIEUR. ETAGE SANTONIEN ......................... 64 especes. 27 se retrouvent en Europe. 37 sont speciales a 1'Afrique. ETAGE CAMPANIEN ......................... 34 especes. 17 se retrouvent en Europe. 17 sont speciales a 1'Afrique. ETAGE DORDONIEN ......................... Elles sont toutes spe" ciales a 1'Afrique. Total ...... 462 especes. Terrains tertiaires. 0) ETAGE SUESSONIEN .................... _____ 19 se retrouvent en Europe. 26 sont speciales 1'Afrique. ETAGE PARISIEN ........................... 8 Elles se retrouvent toutes en Europe. ETAGE FALUNIEN .......................... 4 Elles se retrouvent toutes en Europe. ETAGE SUBAPENNIN ........................ Elles sont toutes speciales a 1'Afrique. _ Total ...... 69 especes. (I) Nous n'avons mentionn6 , pour les terrains tertiaires , que les especes signaltfe* dans la province de Constantine. 318 On voit, en resume, que sur un total de 598 especes si- gnalees jusqu'ici dans la province de Constantine et les contres adjacentes, 13 sont particulieres aux formations palozoi- ques. 54 au terrain jurassique. 87 au groupe de la craie inferieure (etages neo- comien, barremien, urgonien et aptien). 273 au groupe de la craie moyenne (etages al- bien, rhotomagien, carentonien , angou- mien, mornasien etprovencien). 1 02 au groupe de la craie superieure (etages san- tonien, campanienetdordonien). 69 aux terrains tertiaires. Total 598 Sur ce nombre de 598 especes, 288, c'est-a-dire plus de la moiti6, sont sp^ciales al'Afrique frangaise et se distri- buent de la maniere suivante : 1 dans 1'etage n^ocomien. 1 dans 1'etage barremien. 5 dans 1'etage urgonien. 12 dans 1'etage aptien. 8 dans 1'etage albien. 94 dans 1'etage rhotomagien. 21 dans 1'etage carentonien. 41 dans 1'etage mornasien. 9 dans 1'etage provencien. 37 dans l'6tage santonien. 17 dansl'^tage campanien. 4 dans 1'etage dordonien. 26 dans 1'etage suessonien. 12 dans l'6tage subapennin. Total 288 Avant mon premier voyage dans la province de Cons- tantine, en 1851, le nombre des especes fossiles-citees- 319 - par les premiers explorateurs , MM. Renou et Fournel , etait de 31 seulement. Ma premiere relation sur la constitution de cette pro- vince le porta a 142. II est aujourd'hui de 598. Or, il est a remarquer que si j'avais consacr6 a la re- cherche des fossiles le temps quej'ai du employer a saisir les lois de superposition et a 6tablir mes etages, ce der- nier nombre eut ete facilement double". C'est ainsi qu'a cause de l'insumsance des moyens de transport, j'ai du non seulement negliger de rechercher des fossiles dans les terrains pourtant si interessants d' Ain-Ougrab , de Zoui, de Sidi-Abid, de Taberdga, de Djelail et de tant d'autres localites riches, mais que j'ai du me r^signer au sacrifice de la portion de mes recoltes , qu'il etait impos- sible d'emmener avec moi. Toutefois, les richesses pa- leontologiques que je signale dans ce travail sumront, je 1'espere, pour appeler 1'attention des ge"ologues sur des contrees si fecondes, et qui ne demandent qu'a livrer leurs tresors a ceux qui voudront se deplacer pour les prendre. SUPPLEMENT Nous exprimions le vceu (page 165) de voir publier suc- cessivement dans notre Recueil les richesses paleontolo giques de I'Alg^rie, et nous comptions sur le concours intelligent des savants repandus sur la terre africaine. Nous avons a constater avec satisfaction que plusieurs d'entre eux ont re"pondu a notre appel. En effet, dans no- tre dernier voyage a Alger, en aout 1862, MM. Ville, Vatonne et Nicaise ont mis a notre disposition le produit deleurs de"couvertes dans les environs d'Aumale. MM. De- lettre et Letourneux nous ont fait parvenir un envoi de fossiles des localite"s si riches de Te"bessa et de T^noukla. M. le docteur Mares a bien voulu aussi nous communi- quer quelques especes secondaires recueillies par lui dans la province d'Oran. Ce nouveau contingent a mis en notre possession un certain nombre de coquilles et d'e*chi- nides inedits , et dont nous donnons ci-apres la descrip- tion ainsi que les figures. Nous avons egalement profits' de quelques indications consignees par M. Bourguignat dans 1'ouvrage qu'il vient de publier tout re"cemment sur la Paltontologie des fossiles terrestres et fluviatiles de I'Alye- rie, pour enrichir notre faune , deja si nombreuse, de la province de Constantine. 21 322 - ESPECES NOUVELLES ETAGE LIASIQUE. ,- , 278. Rhynchonella meridional!* H. COQ. , PI. XXXV, fig. 13, 14 et 15. Cette espece pre"sente la plus grande analogic de forme avec la R. ring ens. Valve dorsale , plate ou legerement excav6e , lisse dans sa region m&liane , se terminant a sa partie infe"rieure par un large sinus , d'ou se d^tachent trois c6tes qui suivent une direction horizontale, et se prolongent en forme de rostre sous la valve ventrale. Le sillon est bord6 de chaque c6t6 de quatre plis ou c6tes saillantes qui, sous forme d'ailes , viennent s'anastomoser avec quatre autres c6tes par- tant des ailes de la valve opposed. Valve ventrale bombee et convexe , lisse dans sa partie centrale, orn6e de chaque cote de quatre cOtes epaisses qui se dirigent obli- quemenl a la rencontre des c6tes de la valve dorsale, el terminee par un rostre aigu entaille par trois ou quatre c6ie~s qui s'interrompent brusquement vers la region m6diane. L'appareil rostral est nette^ tement s6pare des cCtes des ailes lateYales par deux .sinus profonds et lisses. Cette espece remarquable a e"te decouverte dans le lias moyen du massif de 1'Ouarencenis. Elle estaussi tres abondamment r6pandue dans le lias moyen du midi de la France. Nous 1'avons recueillie a Cuers, a Brignolles, a Mazaugues, au Plan-d'Aups, au Pas-de-Pey- ruis, associee au Pecten ezquivalms. ETAGE RHOTOMAGIEN. 279. Ammonites Pauli H. COQUAND, PI. XXXV, fig. 1, 2. Diam. : 22 millimetres. Coquille suborbiculaire , comprime'e, arrondie a son pourtour, ornee en travers de stries tres fines et tres rapprochees ; spire entie- 323 - rement a decouvert ; tours presque en contact et no se recouvrant que sur un quart environ de leur largeur ; bouche arrondie en avant , tres legerement echancree en arriere par le retour de la spire. Cette espece , par sa forme gn6rale , rappelle les A. striatisulca- tus et quadrisulcatus d'Orb. , mais elle s'en separe par 1'absence de sillons, par ses tours moins en contact et par les stries fines qui or- nent son test. Elle a 6te recueillie par M. Nicaise aux environs d'Aumale , dans les assises les plus inferieures de l'6tage rholomagien. 280. Ammonites Nicaisel H. COQ. , PI. XXXV, fig. 3 et 4. Diametre : 22millim. Coquille ovale, legerement comprime"e, a pourtour fortement ca- ren et tranchant , ornee en travers et par tours d'un nombre varia- ble de9a11 tuberculesaigus,quientourentl'ombilicetsebifurquent bient6t en deux cQtes inf!6chies en avant : entre chacune des c6tes bifurquees il en nail une autre un peu en dehors de la bifurcation, et celle-ci conserve la mfime distance que les premieres ; ombilic tres large dans les premiers tours, maisrendu moins apparent dans 1'ageadulte, a cause de son recouvrement partiel par les derniers tours ; bouche en fer de lance. Cette elegante espece, par sa carene tranchante, rappelle {'Ammo- nites Roissyi d'Orb, et par ses tubercules , Y Ammonites denarius Sow. Elle a 616 recueillie , dans les assises inferieures de l'6tage rholo- magien, par M. Nicaise, a 1'ouestde Boghar. 281. ' Tnrrilltes Aninalensis H. COQ., PI. XXXV, fig. 5. Coquille turriculee ; spire conique , composed de tours saillanls , anguleux , sortant en gradins les uns sur les autres et et se recou- vrant en parlie ; tours ornes en long d'un collier de tubercules sail- lants, arrondis, formant saillie sur le milieu du tour ; au-dessus de ce collier et sur le bord superieur du tour, il regne une double rampe saillante, avec un sillon intermSdiaire , et les abords de cette rampe sont legerement entail!6sdans le prolongement de chaque tu- bercule. Cette disposition est surtout visible dans le dernier tour, parce que, dans les tours inf6rieurs, elle est masque'e en parlie par le retour de la spire; bouche comprimee ou un peu quadrangulaire. 324 Cette espece offre quelques analogies avec le T. Bergeri Brongn., mais elle s'en distingue nettement par 1'absence de cCtes et par 1'existence d'un sillon a la region sup6rieure de chaque tour ; celle-ci est orne"e de quatre tubercules , tandis que le T. Aumalensis n'en possedequ'un seul. Elle a ete recueillie par M. Nicaise a 1'ouest de Boghar, dans les banes infe"rieurs de l'e"tage rhotomagien. 282. Corbnla Aumaleiisis H. COQ., PI. XXXV, fig. 5 et 6. Coquille oblongue , renfle" e , un peu gibbeuse , orne"e de stries fines concenlriques , ine"quivalve ; la valve infe"rieure plus bomb6e que 1'autre ; c6te" buccal court , arrondi ; c6te anal long, prolonge" en bee aigu le"gerement re"fle"chi. Cette espece ne differe de la C. striatula, Sow., que par 1'absence de carene ext6rieure sur la region anale. Elle a e" te" de"couverte par M. Nicaise dans les couches infe"rieures de Mage rhotomagien des environs d'Aumale . 283. Ostrea Coqnaudi JULIEN , PI. XXXIII, fig. 40, 41 et 12. (0. Coquandi Julien , Notes inedites). Coquille exogyriforme , tres in6quivalve , ine'quilate'rale : valve inf6rieure convexe,bomb6e,diYise"e en deux regions in6gales par une arete me"diane obtuse. De cette arete se d6tachent de grosses cotes flexueuses portant , de distance en distance , des e"pines saillantes. Sommetrecourb6 et adherent, valve sup^rieure plate, ornee de stries tres fines d'accroissement, un peu moins large que la superieure. Cette espece , dont j'ai recueilli des fragments incomplets a Te"- noukla, a e"t6 retrouve"e par M. Julien , professeur au lycee de Mar- seille, dans les assises rhotomagiennes de Salazac (Gard). Dans une excursion entreprise dans la meme localite" j'ai eu le plaisir d'en col- liger plusieurs exemplaires. M. Julien, mon disciple, a bien voulu me la de"dier. 284. Terefor alula Saportae H. COQ. , PI. XXXII, fig. U a 18. Diametre : 7 millimetres . Coquille arrondie , a bords tranchants. Valves inegales ; valve 325 dorsale convexe, munie d'un crochet courbe termine par une petite ouverture, se terminant, vers la region palle"ale, par unele"gere in- flexion : valve ventrale concave , portant a son milieu une de"pres- sion large. Cette petite et e~le~gante espece rappelle la forme de la T. impressa de Buch. Elle a e"te" recueillie par M. Nicaise, dans les couches in- fe"rieures de 1'elage rhotomagien de Djebel-Guessa, ou elle parait e"tre Ires abondante. Les figures Uet 15 represented 1'especede grandeur naturelle, et les fig. 16, M et 18, 1'espeee amplifiee. 285. Holaster Barrandei H. COQ., PI. XXXV, fig. 18, 19. Longueur : 34 mill.; largeur : 34 mill.; hauteur : 29 mill. Coquille cordiforme, aussi large que longue, Slargie et echancree en avant par le sillon ambulacraire impair, re'tre'cie et un peu acu- mine~e en arriere. Dessus bombe, formant une courbe re"guliere d'avant en arriere, la partie la plus convexe correspondant au som- met ambulacraire, arrondie au pourtour, quoique un peu angu- leuse ; dessous presque plan , creuse sur les c6ts de la bouche. Sillon ambulacraire impair, assez profonde'ment creuse en avant, pres du hord, mais ne se prolongeant pas jusqu'au sommet. Bouche ovale transversalement, placed dans un enfoncement a plus du quart anterieur de la longueur. Anus ovale longitudinalement, acumine' au haul , arrondi en bas, place" a une certaine distance du dessous, a la partie supSrieure d'une aire comprime"e et e"troite. Am- bulacre impair a peine visible, pres du sommet; ambulacres pairs un peu flexueux, surtout les anteYieurs. Les zones poriferes sont in^gales, les post^rieures plus larges que les autres, forme"es de pores egaux dans chaque branche, allonge's et non obliques : tuber- cules petits, roses , disperses ine"galement sur la surface du te~t. Cette espece offre de tres grandes analogies de forme avec YH. carinatus d Orb., mais elle en differe par trois caracleres essentiels : 1 elle est plus haute ; 2 elle est de"pourvue de deux sortes de tu- bercules; 3 ses pores sont de forme allonge"e et non en larmes obli- ques comme dans celui-ci. Je me stiis fait un ptaisir de la de"dier a Imminent pateontologiste des terrains paleozoiques de la Boheme. Elle a ete recueillie par M. Nicaise, au S. du Djebel-Guessa, a TO. de Boghar, dans l'6lage rholomagien. 326 286. -- Holaster Toucasl H. Cog., PI. XXXV, tig. 16 et 47. Longueur : 60 mill. ; largeur : 56 mill.; hauteur : 34 mill. Coquille un peu plus longue que large, subovale, deprime~e, elargie et tres peu e"chancree en avant , r6trecie et acuminSe en ar- riere, dont la hauteur est un peu plus grande que la moitie de la longueur, et dont le plus grand diametre transversal est un peu en avant de la moiti. Dessus moyennement convexe , arrondi en avant, de la en penle dSclive jusqu'au sommet plac6 un peu en avant de la moiti6 : de ce point une pente douce regne jusqu'a 1'aire anale qui est 6chancr6e et couple en partie rentrante. La con- vexit6 du pourtour est arrondie et placed pres de la base. Dessous peu convexe. Sillon ambulacraire impair a peine distinct et a peine indiqu6 vers le pourtour ou Ton observe une 16gere 6chancrure. Anus longitudinal, ovale, plac6 immediatement au-dessus du bord. Ambulacres visibles dans lout leur de>eloppement : ambulacre im- pair form6 de pores tres-petits, disposes obliquement par paires ; ambulacres pairs composes de zones presque egales formers de po- res 6gaux, allonge's , 16gerement obliques en sens inverse ; les am- bulacres anterieurs sont inclines vers le has , tandis que les post6- rieurs sont presque droits. La surface du test est couverte de tubercules espac6s, rares, petits et 6gaux. Celte espece , par la disposition de ses ambulacres , rappelle 1'ff. latissimus, Agas., mais elle est plus ovale et s'en sSpare nette- ment par l f absence presque complete du sillon pour 1'ambulacre impair. Elle differe aussi de \'H. suborbicularis, Agas.,avec lequel elle pr6sente quelque ressemblance sous le rapport des ambulacres pairs, par 1'absence de sillon a 1'ambulacre impair , par la position inframarginale du pSriprocte et par le peu de dSveloppement de son area anale. Elle a et6 recueillie par M. Nicaise , au sud du Djebel-Guessa , a TO. de Boghar, dans les banes supSrieurs de I'Stage rhotomagien. 287. Hemlaster Nicaisel H. COQ. , PI. XXXV, fig. 22, 23. Longueur : 37 mill. ; largeur 35 mill. Coquille polygonalc, sinueuse en avant, coupee en arriere par 1'area anale, presque aussi large que longue; dessus legerement convexe, incline d'arriere en avant, presentant une arete en toil du 327 sommet ambulacraire au pe"riprocte ; dessous convexe ; pe"ristome transverse , au quart a peu pres de la longueur ; periprocte ovale, acumine" aux extre"mite"s, presque au sommet d'une aire anale rec- tangulaire ; ambulacre impair, 6troit, ISgerement creuse" t forme" de zones poriferes tres etroites, a pores arrondis, disposes obliquement. par paires; ambulacres pairs, ine"gaux, p6taloides, les ante" rieurs plus longs d'un tiers , assez fortement creuse~s , presque droits, de maniere a ce que les ambulacres ante"rieur et poste"rieur, opposes par le sommet, sont places sur une mfime ligne droite ; tubercules ine"- gaux : ceux de dessus plus gros que ceux du dessous. Cette espece est.voisine de YH. Aumalensis Coq. ; mais elle s'en distingue par sa plus grande taille, par sa face supe"rieure moins plate, par ses ambulacres plus larges, non flexueux, et surtout par ses ambulacres poste"rieurs plus longs. Elle a e"te" de"couverte par M. Nicaise, sur la route de Setif a Oued- Okris, dans la partie supe"rieure de I'elage rhotomagien. 288. Hemiaster vcrrncosu* H. COQ. , PI. XXXV, fig. 20 et 21. Long. : 24 mill. ; largeur : 23 mill. ; hauteur : 18 mill. Coquille ovale, presque aussi large que longue , Ires glargie et a peine sinueuse en%vant, re'tre'cie et pyriformeen arriere , dont le grand diametre transversal est au tiers an te~rieur ; dessus convexe , arrondi en avant , de la en pente de"clive, arque"e, s'61evant jusqu'en arriere du sommet ou se trouve la partie la plus haute, puis s'abais- sant jusqu'a 1'ar^a anale, suivant une ligne oblique, formant avec celle de la base un angle de plus de 60 ; dessous peu convexe , ex- cave" autour de la bouche et se terminant en forme de poire vers la region anale ; bouche transverse; anus ovale , acumiae" a ses deux extre"mit6s, ouvert a la partie sup^rieure d'une are"a peu prononce"e; ambulacres tres in^gaux , profonde"ment creus6s ; ambulacre impair droit; ambulacres pairs, tres ine"gaux; les ante"rieurs deux fois aussi longs que les autres, arque"s fortement en dedans , surtout les pos- tSrieurs, qui sont sinueux. Les zones sont 6gales en largeur a 1'in- tervalle qui les se"pare. Les pores allonges sont par paires, non con- jugue"s. Les plaques dont est forme"e la coquille sont polygonales, bombe'es dans leur centre, neltement separe'es les unes des aulres par des sutures profondes , et deplus, elles sont couvertes d'un nombre considerable de tubercules rondsetsaillanls, qui donnent a 328 la surface ext6rieure 1'apparence et la rudesse d'une peau de cha- grin. Ce dernier caractere suffitpour distinguer cetteespece de tous les autres Hemiaster. Elle a 616 recueillie par M. Nicaise, au nord d'Aumale , dans l'6tage rhotomagien 289. Phymosoma alglrnm H. COQ., PI. XXIX, fig. 44 et 45. Diametre : <6 millimetres. Oursin de petite taille, a test circulaire , a sommet conrexe, mais d6prim6. Les pores sont disposes par paires simples et forment des s6ries r6guli6res non ondu!6es. Les aires ambulacraires sont pourvues de tubercules aussi gros que ceux des aires int6rambulacraires. Ces tubercules sont cr6nel6s, mais imperfor6s ; ils forment deux rangees sur chaque aire , cha~ que rang6e occupant le milieu d'une serie de plaquettes. On n'ob- serve aucun tubercule miliaire entre les gros lubercules. Cette espece, la premiere du genre cit6e dans Mage rhotoma- gien, a 616 d6couverte dans les banes a Scaphites aqualis, au sud du Djebel-Guessa, al'ouest de Boghar, par M. Nicaise. Elle diff6re du P. Delamarrei par sa forme plus surbaiss6e et non subconique, par ses pores dispos6s en s6ries non onduleuses, et par 1'absence de tubercules miliaires entre les gros tubercules qui occu- pent le milieu des plaquettes. KTAGE MORXASIEN. 233. Piaster Batnensis H. COQUAND, PI. XXVIII, fig. 1-4. (Pseudodiadama Batnensis H. COQ., p. 257, PI. XXVIH, fig. 1-4.) Nous avons d&rit sous le nom Pseudodiadema Batnensis, p. 2S7 , un magnifique Pygaster, dont le caractere generique nous avail echappe, et a la description du- quel il convient d'ajouter les details suivants : Appareil apicial de'lruit, et laissant apres sa disparition un vide de forme penta- gonale nettement accusee : periprocte large , conique, court , situe a la face supe- rieure ct occupant la moilie de 1'espace compris entre le sommet et le bord supe- rieur. La reunion du pe'riprocle et du vide occupe primilivement par 1'appareil apicial repre'sente la figure d'une comete a contours pentagonaux. 329 iifliwrt EX AGE PROVENCIEN. 290. Ceratltea VcrncnllH H. COQ., PI. XXXVI , fig. 1, 2. Diametre : 90 millimetres. Coquille discoidale, tranchante a son pourtour, lisse sur les cot6s, marquee par tours de 10 grosses c6tes saillantes, 6paisses, en forme de rayons de roue, qui partent de 1'ombilic et viennent se perdre au milieu de la coquille ; dos moyennement tranchant ; spire embras- sante se composant de tours rapproch6s, profond6ment d6coup6s par les lobes et par les selles ; ombilic 6troit ; bouche en fer de lance ; lobes ronds, comme dans le genre C6ratite, alternant avec des selles plus petites , 6galement rondes , et dessinant des sinus tres pro- fonds. Cette espece a 616 recueillie dans les environs de T6bessa , au mi- lieu de l'6tage provencien. Je me suis fait un plaisir de la d6dier a mon savant ami M. de Verneuil. ETAGE SANTONIEN. 294 . Tnrrttclla carentonensls H. Coy. , PI. XXXIII , fig. 1 et 2. (Scalaria carentonensis Coquand , Synopsis , p. 80). Coquille conique, non ombiliqu6e, compos6e de tours convexes, 16gerement renfle'e vers la suture qui estprofonde ; bouche arrondie. On apergoit encore adhe"rente au moule d'un individu recueilli a Es- pagnac (Charente) un fragment du test, qui montre que la coquille e" tail orne"e de cdtes peu e"leve"es et peu espac6es entre elles. Cette espece a 616 recueillie dans le vallon de Batna. Nous 1'avions d6ja observee dans le d6partement de la Charente, et c'est a tort que nous avons rapport6 son moule int6rieur au genre Scalaria. 292. Tiirrltella Boucher oni H. COQ., PL XXXIII, fig. 3 et 4. (Scalaria Boucheroni Coq., Synopsis , p. 80). Long. : 40 millim. ; largeur du dernier tour : 21 mill. Coquille conique non ombiliqu6e ; tours tres-convexes , s6par6s par une suture profonde ; bouche arrondie. 330 - Cette espece a e"te" recueillie a Refana. Elle se trouve egalement dansles environs de Lavalette (Charente). 293. Inoceramns chaineforml H. COQ., PL XXXIV, fig. 4 , 5 et 6. (/. chain formis Coq., Synopsis , p. 87). Longueur : 115 mill. ; largeur : 65 mill. Coquille irre"guliere , semi-lunaire ; les deux valves disposers comme dans les Exogyra , c'est-a-dire terminees par un crochet vers la region cardinale et par une ligne arrondie vers la region opposed. Valve sup6rieure operculaire, montrant de distance en distance des lignes d'accroissement disposers d'une maniere re"gu- liere et sillonnees en travers de rides froncees et irregulieres : test fort mince. Cette espece, singuliere et remarquable par sa forme aplatie et sa ressemblance avec une Chama ou une Exogyra, ne saurait 6tre confondue avec aucune autre espece. Elle a e"t6 recueillie dans le vallon de Refana. Nous 1'avions d6ja de"couverte a Se"gonzac (Charente). Fig. 4, exemplaire vu de face, par la valve supSrieure. Fig. 5. Le me'me, vue de face, par la valve infe"rieure. Fig, 6. Le m&ne, vu par la region des crochets. ETAGE CAMPANIEN. 294. Fusiis Baylei H. COQ., PL XXXIV, fig. 4 , 5 et 6. (E. Baylei Coq., Synopsis, p. 108). Long. : 165 millim. ; larg. : 110 mill. Goquille turricule~e, ventrue, form6e de six tours convex es, le dernier tour occupant les deux tiers de la coquille entiere. Tours ca- r6n6s, portant, sur la carene, de gros tubercules arrondis, obtus, es- pac6s, d'ou se d6tachentdes plis ondutes, grossiers, longitudinaux. Ouverture oblongue, tertnine'e par un canal assez court. Cette magnifique espece a e~te" d5couverte dans le Djebel-Douk- kan. Elle a e"te" egalement signalee dans les environs de Lavaletle. (Charente.) 331 295. 1 iiaua Nanclasi H. COQ., PI. XXXV, fig. 3. (E. Nanclasi Coq., Synopsis, p. 107). Hauteur : 126 mill. ; largeur : 80 mill. Coquille allong6e, 16gerement ventrue ; tours convexes, car6n6s, saillants, disposes en rampe, erne's sur la carene, par revolution spirale, de 12 tubercules comprim6s, longitudinaux, assez saillants, se transformant des deux c6les en cdtes obtuses, perpendiculaires au plan spiral. On observe en outre des c6tes tres-rapproch6es, dont quelques-unes sont plus saillantes. Sur le dernier tour les tubercu- les persistent, mais les c6tes s'6vanouissent en se rapprochant du sommet. Cette belle espece a 6t6 recueillie dans le Djebel-Doukkan. Nous 1'avions deja d6couverte dans les environs de Barbezieux. 296. Lima Baylet H. COQ. , PI. XXXIII , fig. 5 et 6. [Lima Bay lei Coq., Synopsis, p. 114). Longueur : 112 mill.; largeur : 83 mill.; 6paisseur : 33 mill. Coquille ovale, comprimee, 16gerement transverse, 6quivalve, orn6e de stries concentriques, s6par6es de distance en distance et d'une maniere r6guliere parune double c6te, lamelleuse, saillante; de petites slries moins prononc6es, moins r6gulieres que les pre- mieres, se detachent en rayonnant du sommet et donnent aux val- ves une structure finement treillisse"e. Gette magnifique espece a 616 recueillie a la base du Doukkan. Elle a 6t6 signa!6e aussi dans la craie sup6rieure de la Charente. 297. Ostrea Rcnoui H. Coq., PI. XXXV, fig. 9, 40 et 11. Coquille triangulaire, 6paisse, a valves in6gales ; valve inf6rieure convexe, orn6e de cdtes 6paisses, r6gulieres, tranchantes, parlant du sommel, au-dela duquel elles se dichotoment, et couvertes d'asp6- rit6s rugueuses produites par 1'entrecroisement des lames d'accrois- sement. Valve superieure 16gerement concave, Iabour6e d'un m6me nombre de c6tes que la valve oppos6e. Crochets contigus et peu saillants. Cette 61egante espece a 616 recueillie par M. Ville sur le revers S.-O. du Djebel-Benat-Rh'arribou, pr6s de la monlagne de sel d'El- Outaia, dans 1'etage campanien. 332 298. Ostrea Janus H. COQ., PI. XXXV, fig. 6 , 7 et 8. Long. : 45 millimetres. Coquille allonge^, a valves inSgales. Valve inferieure convexe, lisse vers la region des crochets, et ornee vers la partie inferieure de cdtes 6paisses, irr6gulie>es, tranchantes, ayant une tendance a la dichotomic vers la pSriphe'rie, et s6par6es par des sillons tres-pro- fonds. Valve supeiieure presque plane et presentant la meme dispo- sition que dans la valve opposee ; crochets obtus, Ires 16gerement recourbes et se recouvranl sans que Tun deborde 1'autre ; coquille adh6rente par le sommet de la valve inferieure. Cette espece se separe par le contraste des ornements des valves, deshuitres dScrites Elle a ete d6couverte par MM. Ville et Nicaise dans les couches campaniennes du Djebel-Fegnouna. (Environs de Boghar). 299. - Rhynchonella vesicularls H. COQUAND, PI. XXXIV, fig. 8,9 et 10. ; (R. vesicularis Coq. , Synopsis , p. \ 22). Axe transversal : 29 mill. ; axe apicial : 22 mill. Coquille triangulaire, tres irrgguliere , anguleuse vers la region cardinale, inegalement IronquSe sur le bord oppos6, ornSe d'un nombre infini de stries tres fines, qui disparaissent vers le crochet; valve sup6rieure moins convexe que 1'autre, creusSe a son centre par une depression oblique qui se reproduit dans la valve opposed. En plaQant la region cardinale en avant , on s'apergoit que son c6t droit se retire fortement vers la moitie de sa largeur, tandis que 1'autre c6t s'abaisse dans la proportion d'une hauteur egale, ce qui rend la coquille tres difforme ; commissure laterale tres sinueuse; commissure palleale grimaQante, c'est-a-dire relevee a droiteetabais- s6e a gauche, de maniere a representer une S couchee sur le c6te. Cette espece rappelle les R. contorta et difformis, mais elle s'en distingue par sa forme plus aigue, par ses slries fines, les deux au- tres especes etant ornees de c6tes saillanles. Elle a ete recuillie dans le Djebel-Doukkan. Nous 1'avions deja decouverte dans 1'etage campanien d'Aubeterre (Charente). 333 300. Terebratnla dementi H. COQ., PI. XXXIII, fig. 7, 7 el 9. (T. dementi Coq., Synopsis, p. 123). Longueur : 26 mill. ; largeur : 24 mill. Coquille de forme ovale, allongee vers la region cardinale, dilatee vers sa base, ou elle se termine par un angle festonne, lisse au som- met, ornee de ctiteslarges, au nombre dedix; valve superieure bombee , regulieremenl convexe, a crochet peu recourb6 et tronqu6 a son sommet. Dix c6tes ou plis espaces se detachent des rebords , divergent sous forme d'eventail , en se dirigeant vers la parlie me- diane de la valve, ou elles s'effacent graduellement. La partie cen- trale de cette valve est creus6e par une depression sous forme de gouttiere, a laquelle correspond , sur la valve opposed, un bourrelet large et saillant : valve inferieure convexe , reproduisant les mfimes dispositions que dans 1'autre c6te, mais avec transposition de re- liefs ; ouverture ronde, moyenne; commissure des valves festonnee ou denticulee. Cette espece a 6t6 recueillie au Djebel-Doukkan . Nous la posse- dons aussi de la craie superieure d'Aubeterre. TAGE SUBAPENNIN. 301. - Helix gyrioxya BOURGUIGNAT, PI. XXIX , fig. 38 et 39. (H. gyrioxya Bourguignat , Paleontologie des Mollus- ques terrestres et jluviatiles de I'Algerie, p. 59, PI. Ill, fig. 7 et 8). Coquille globuleuse, comprimSe, car^nee, fragile, ornee de stries obliques, saillantes et bien marquees, possedant une petite perfo- ration recouverte par la callositS columellaire ; cinq tours et demi un peu convexes, s'accroissant lentement, avecregularite.etsepares par une suture prononcee; dernier tour fortement car6n6 a sa par- tie mediane ; ouverture oblique , ovale, lunaire, anguleuse a la ca- r6ne; peristome aigu , droit, non bordS, rSflechi a lacolumelle; bords marginaux reunis par une faible callosite. 334 Hauteur : 3 mill. ; diametre : 6 mill. Cette espece , qui appartient a la section des Helix cinctella et ciliala, a e" te de"couverte, pres de Constantine, par M. Joba. 302. Glandlna Jolicc BOURGUIGNAT, PL XXIX , fig. 36. (G. Job Bourguignat, Paleontologie des Mollusques terrestres et fluviatiles de I'Alge'rie , p. 72 , PI. IV, fig. 2<). Coquille oblongue-cylindrique, stride, a spire turricule"e et a som- met assez aigu ; six tours un peu plans , s'accroissant rapidement; dernier tour tres grand, convexe, de" passant la moitie" de sa longueur et presentant vers 1'ouverture une marche un peu descendante ; ouverture piriforme, aigue a sa partie supe"rieure, evasee a sa partie basale ; columelle courte, un peu arque et tronque"e a la base ; pe"- ristome droit et aigu ; bords marginaux reunis par une faible cal- losite". Hauteur : 23 mill. ; diametre : 8 mill. ; hauteur de 1'ouverture : 14 millimetres. Cette espece, voisine quant a sa forme de la Glandina compressa de Mousson, a e"te" recuelllie par M. Joba dans les calcaires blancha- tres de la colline du Tele"graphe , au-dessus de la source Ain-el- Hadj-Baba. 303. Bythlnia Jfotoae BOURGUIGNAT, PI. XXIX , fig. 37. (B. Job Bourguignat , Paleontologie des Mollusques terrestres et fluviatiles de I'Algerie, p. 101 , PI. V, fig. 7et8). Coquille de forme conique , allongee, un peu ventrue, a test fra- gile , pourvue d'une petite fente ombilicale ; spire conique, a som- met assez aigu ; cinq tours et demi a six , convexes , s'accroissant rapidement et se"par6s par une suture profonde. Les trois premiers tours sont lisses, tandis que les trois derniers sont ele~gamment c6- tele"s. Les c6tes , saillantes surtout vers la suture, sont longitudina- les, continues sur chaque tour de spire, a 1'instar des c6tes que Ton remarque chez les Scalaria; ouverture assez arrondie, un peu an- guleuse a sa partie supe"rieure ; peristome continu, simple, aigu , a peine epaissi et r6f!6chi seulement sur la columelle. 335 Hauteur : 4 mill. ; diametre : 2 mill. Cette interessante Bythinie a ete recueillie par M. Joba dans les environs de Constantine. 304. Planorbis JTobce BOURGUIGNAT, PI. XXIX , fig. 34, 35. (P. Job Bourguignat, Pale'ontologie des Mollusques terrestres et fluviatiles de I'Alge'rie , p. 83, PI. IV, fig. 1 Get 17). Coquille renfiee, de forte taille, ombiliquee au-dessus et offrant au- dessous une large depression ombilicale profonde et en entonnoir ; cinq tours convexes , arrondis , s'accroissant avec assez de rapidile et s'etageant proporlionnellement ; ouverture oblique, arrondie, peu echancree, un peu subanguleuse a sa partie superieure et munie d'un pe"ristome simple, aigu, dont le bord superieur arque en avant paratt un peu anguleux. Diametre : 15 mill. ; epaisseur : 7 mill. Cette espece a ete decouverte par M. Joba, pres de Constantine. 305. vuio cirtannw BOURGUIGNAT, PI. XXXV, fig. 11 et 12. (U. cirtanus Bourguignat, PaUontologie des Mollusques terrestres et fluviatiles de I'Algerie , p. 109, PI. VI, fig. 13et14). Coquille a test 6pais , assez grossierement stride ; bord cardinal rectiligne ; bord palpal pr6sentant une double sinuosite" ; partie an- terieure courte , arrondie ; partie poste"rieure Ires dilated , grande , arrondie, bien qu'anguleuse ; valves offrant une depression ou plu- t6t un sillon courbe tr^s prononce , qui va en s'e"largissant a partir du sommetjusqu'au bord marginal ; sommets renfl6s, pro6minents, a nates petits et recourbes ; dent cardinale forte, epaisse, trigonale; dent lateralepeu allong6e, d'une taille mediocre. Longueur : 63 mill. ; hauteur : 31 ; e"paisseur : 22. Cette espece est Ires re"pandue dans un gres subordonne aux argi- les a H61ix, dans le voisinage du Polygone, pres de Constantine. Je 1'ai recueillie aussi aux environs de Smendou ; mais le mauvais elat de conservation laisse des doutes sur son identite. 336 ETAGE MODERNE. 306. IHelanopftis maroccana MORELET, PI. XXX , fig. 25, 26 et 27. (M. maroccana Morelet , Cat. Moll. Algerie , Journal conch , t. IV, p. 297. Bourguignat . Pale'ontologie des Mollusques terrestres et fluviatites de I'Algtric t p. 4 05, PI. VI, fig. -1-4). Cette espece a 6t6 observ6e dans les travertins du Hammam de Biskr'a. SUPPLEMENT CATALOGUE DES FOSSILES DAM* I.-AFRIQIE FRANCHISE ETAGE DU LIAS JMOYEN. *22 bis. RHYNCHONELLA MERIDIONALIS H. Coquand, pi. 35, fig. 13. 14. 15. Ouarencenis A. Provence. 22 ter. R. TETRAEDRxd'Orb., Prodr., 1. 1, p. 258, n 265. Ouarencenis A. Europe. ETAGE RHOTOMAGIEN. *192 bis. AMMONITES PAULI H. Goquand, pi. 35, fig. 1, 2. Environ d'Aumale A. *192 ter. A. NICAISEI H. Goquand, pi. 35, fig. 3, 4, Environs de Boghar A. *200 bis. TORRILITES AUMALENSIS H. Coquand, pi. 35, fig. 5. Environs de Boghar A. *241 bis. CORBULA AUMALENSIS H. Coquand, pi. 32, fig. 5, 6. Environs d'Aumale A. 249 bis. ARCA GALLIENNEI d'0rb.,ftr.crtft.,.t. 3. p. 218, pi. 314. Tenoukla G. France. *296 bis. RADIOLITES NICAISEI H. Coquand, pi. 17, fig. 12. Aumale A. (1) () Cette espece, dont M. Nicaise a d^couvert de magnifiques specimen, n'appartient pas k l'6tage santonien, mais bien a 1'^tage rhototnagien ainsi que 1'a constat^ tout r6cemment ce z616 g6ologue. Le rudiste santonien appartient au genre SpMrutite que je ne possfide que dans un 6tat trop incomplet pour pouvoir etre figurt;. 338 *298 bis. TEREBRATULA SAPORT* H. Coquand, pi. 32, fig. 14 - 18. Djebel-Guessa A. *301 bis. HOLASTER BARRANDEI H. Coquand, pi. 35, fig. 18, 19. Environs de Boghar A. #302 bis. H. TOUCASI H. Coquand, pi. 35. fig. 16, 17. Environs de Boghar A. *307 bis. HEMIASTER NICAISEI H. Coquand, pi. 35, fig. 22, 23. Route de Setif a Oued-Okris A. *307 ter. H. VERRUCOSUS H. Coquand.pl. 35, fig. 20, 21. Environs d'Aumale A. *313 bis. PHYMOSOMA ALGIRUM H. Coquand, pi. 29, fig. 44, 45. Environs du Djebel-Guessa A. ETAGE PROVENCIEN. *404 bis. CERATITES VERNEUILLI H. Coquand, pi. 34, fig. 1, 2. Tebessa C. ETAGE SANTOMEN. 426 bis. TURRITELLA CARENTONENSIS H. Coquand, pi. 33, fig. 2. Refana C. Gharente. 426 ter. T. BOUCHERONI H. Coquand, pi. 33, fig, 3, 4. Refana C. Charente. 459 bis. INOCERAMUS CHAM^FORMIS H. Coquand, pi. 34, fig. 4, 5, 6. Refana C. Charente. ETAGE CAMPANIEN. 485 bis. Fosus BAYLEI H. Coquand, pi. 33, fig. 1. Djebel-Doukkan C. Charente. 485 ter. F. NANCLASI H. Coquand, pi. 35, fig. 3. Djebel-Doukkan C. Charente. 493 bis. LIMA BAYLEI H. Coquand, pi. 33, fig. 5, 6. Djebel-Doukkan C. Charente. *509 bis. OSTREA RENOUI H. Coquand, pi. 35, fig. 9, 10, 11. Djebel-Benat C. *509 ter. 0. JANUS H. Coquand pi. 35. fig. 6, 7, 8. Djebel-Fegnouna A. 509 quat. RHYNCHONELLA VESICULARIS H. Coquand, pi. 34, fig. 8, 9, 10. Djebel-Doukkan C. Charente. 339 509 quinq. TEREBRATULA CLEMENTI H. Goquand, pi. 33, fig. 7, 8. 9. Djebel-Doukkan C. - Charente. 515 bis. MICRASTER CORANGUINUM Agas., Catal. system., p. 2. Au S. du Kel-ben-Alia pres Boghar. Europe. ETAGK SUBAPEXMX. *583 bis. HELIX GYRIOXYA Bourguignat, pi. 29, fig. 38, 39. Environs de Gonstantine G. (1) *585 bis. GLANDINA JOBJE Bourguignat, pi. 29, fig. 36. Ain-el-Hadj-Baba G. *586 bis. BYTHINIA JOB^I Bourguignat, pi. 29, fig. 37. Environs de Gonstantine C. *586 ter. PLANORBIS JOB^E Bourguignat, pi. 29, fig. 34, 35. Environs de Gonstantine C. *588 bis. UNIO CIRTANUS Bourguignat, pi. 35, fig. 11, 12. Polygons pres de Gonstantine G. Terrain Moderne et Contemporain. 589. ZONITES CANDiDissiMcsMoojiin-Tandon. ( Helix candidissima Draparnaud. ) Cap de Garde pres de Bone C. 590. HELIX ASPERSA Miiller. Depflts sablonneux du Cap Ferat presde Bone C. 591. HELIX PACHYA Bourguignat, Amen, malac., t. n, p. 180, pi. 21, fig. 6 -9. Depdts du Gap F6rat pres de Bdne G. 592. HELIX MELANOSTOMA Draparnaud. LaCalleC. 593. HELIX PUNCTATA Miiller. Cap Ferat G. (1 ) M. Bourguignat a de"crit et figure" sous le nom & Helix rechodia 1'espece que j 'ai ddcrite sous celui A'Helix Boblayi (p. 263). Le texte de la description geologique et pale"ontologi- que de la province de Constantine a e"te imprime au mois de septembre 1862, Jl une ^-poque ou je n'ai pu avoir connaissance de 1'excellente publication de M. Bourguignat. J'ai du indiquer cette circonstance dans le supplement que je public en d^cembre 1862 et substituer a mon Helix Boblayi le nom d'H. rechodia, en faveur de laquelle existent U-> droits de priority. 340 594. HELIX SOBCANTIANA Bourguignat, Paldontologie des Mollu&ques terrestres et fluviatiles de V Algerie, p. 56. ( L'espece que M. Bourguignat inscr-it sous cette appellation est une coquille qui, bien que semblable par sa forme, son aspect et ses caracteres a I'H. Cantiana Montagu, en differe d'une facon tres- notablepar son ombilic beaucoup plus large}. Galcaires du Cap de Garde pres de B6ne G. 595. HELIX VARIABILIS Draparnaud. Environs de la Calle, Cap de Garde C. *596. HELIX ROZETI Michaud. Calcaires rScents du Cap de Garde C. ' ;.,<*{. * 597. HELIX TROCHLEA L. Pfeiffer. Cap de Garde C. 598. HELIX CONOIDEA Draparnaud. Cap de Garde C. 599. HELIX ACUTA Miiller. Cap de Garde C. 600. BULIMUS PUPA Linnoeus. Cap de Garde C. : 601 . FERUSSACIA SUBCYLINDRICA Bourguignat. Ouargla C. 602. CYCLOSTOMA SULCATDM Draparnaud. Cap de Garde C. 603. MELARIA TUBBRCULATA Bourguignat. Travertins du Hammam de Bisk'ra C. 604. MELANOPSIS MAROCCANA Morelet, pi. 30, fig. 25, 26, 27. M . Maroccana Morelet, Catal. Moll. Algerie, Journ. de Conchyl. t. iv, p. 297. Bourguignat, Paleontologie des Mollusques terres- tres et fiuviatiles de I' Algerie, p. 105, pi. 6, fig. 1 - 4. Travertins du Hammam de Bisk'ra. On voit en resum que les nouvelles dScouvertes faites dans 1'Afrique fran- jaise depuis la redaction de mon dernier memoire elevent le nombre des espe- ces fossiles recueillies dans cette int6ressante contr6e aun total de 656 especes, dont 309, qui sont toutes figurees dans notre Atlas, lui sont speciales, tandis que 347 se retrouvent dans diverses parties de 1'Europe. Le tableau qui figure a la page 313 se trouve done modifii de la maniere suivante : 341 Distribution mthodlque den epece fomlle* dans les etages. Stages, Articulfis. 1 } ! 0! i ! I 1 | > j Silurien . | 1 \ \ 4 D^vonien JD XI i 5 \ 6 Carboniferien.. Sin^murien. . . Liasien 1 2 3 }> i i 9 4 i i 3 4 8 h Oolithe infer.. Kellovien Oxfordien . . . . Corallien . . 4 8 10 9 11 i i )) 1 2 1 \ i 5 6 10 12 7 Kimmeridgien. N6ocomien . . . 21 1 2 2 4 1. 1 7 1 5 5 39 K Urgonien . . . A 6 4 \ 1 1 13 Aptieu 21 1 7 1 30 Albien 19 9 3 3 \ 27 Rhotomagien. . Carentonien . . Angoumien . . . Mornasien Provencien.. . . Santonien .... Campanien . . . Dordonien. 1 . .. Suessonien Parisien 28 3 4 1 4 1 12 6 19 5 8 9 15 1 85 12 19 8 39 22 4 24 1 2 3 5 2 3 1 9 9 6 2 i 20 12 i 11 8 6 4 )> a * 2 2 5 1 149 36 3 53 19 67 42 4 45 8 Falunien i) kit 4 n i 4 17 Subapennin.. . 9A 26 Moderne TOTALX 1 139 127 245 14 38 79 10 3 646 ERRATA Page 17 ligne 3, au lieu de : Vatton, Uses : Vatonne. 3612 tout d'origine, lisez : tous deux d'origine. 39 26 proposition, lisez : proportion. 42 29 d'elles par, Uses : d'elles passe par. 47 4 nullemeht, lisez: re'ellement. 48 4 m'attendaient, lisez : m'attendait. 105 La premiere ligne doit etre retablie de la maniere suivante : la dissolution du sulfate de chaux et de I'fiboulement. 111 ligne 16, au lieu de : loevivagata, lisez : complanata. 122 7 et 8 , au lieu de : Cardita Sablieri et C. Porchati , lisez . Lucina. 127 La coupe marque par erreur entre les lettres H et G une discordance qui n'existe pas dans la nature. 140 ligne 10 , aw lieu de : sous les noms, Uses : sous le nom. 153 26 lesquelles, Uses : lesquels. .157 dern. qui, lisez : que. 161 16 tellement, lisez : tant. 161 20 recouvertes, lisez : recouverts. .161 21 - elles, lisez : ils. 163 32 est place, lisez : principalement placee. 224 n 183, la Radiolites Nicaisei des environs d'Aumale est rhotoma- gienne et non santonienne. 236 n 204, la Terebratula Nicaisei est rhotomagienne et non albienne. 257 ligne 10 , n 233 , au lieu de : PSEUDODIADEMA , Uses : PYGASTER. 287 Le n" 176 doit 6tre transports dans l'6tage rholomagien. 300 n 401 , au lieu de : Pseudodiadema , lisez : PYGASTER. 304 Le n 472 doit etre plac6 dans 1'etage rhotomagien. PROCES-VERBAUX Proces-Verbal de la Seance da 3 Janvier 1862. PRESIDENCE DE M. COQUAND, PRESIDENT. Sont regus membres de la Societ6 : MM. BLANC, Benoist , presents par MM. Coste et Matheron. DE VILLENEUVE, pr6sent6 par MM. Coquand et Matheron. M. Cival expose a la SocietS le resultat d'experiences qu'il a faites sur le diamant et desquelles il semblerait rfisulter que ce corps n'est pas du carbone pur. Une discussion s'engage a ce sujet entre 1'auteur et MM. Mien et Coquand. M . Coquand signale la presence, au-dessus du calcaire a Chama, d'un 6tage caracteris6 par le Scaphites Ivanii, et mineralogiquement par des silex empales dans du calcaire. Get 6tage, que Ton peut voir a 1'anse des Catalans, est surtout represents a Bareme, dans les Basses-Alpes. M. Coquand propose de lui donner le nom d'etage Barr6mien , ainsi qu'il 1'a fait dans sa publication insSree dans les m&noires de la Societ6 de I'ann6e pr6c6dente. Le Secretaire , Le President , L. JULIEN. H. COQUAND. Proces-Verbal de la Seance du 6 fevrier 1862. PRESIDENCE DE M. COQUAND, PRESIDENT. Le proc6s-verbal de la derniere seance est lu et adopte. A la suite des presentations faites dans la seance precedente, sont proclaims membres de la Soci6t6 : MM. TISSOT, ingenieur des mines a Batna. ROUSSEL, Jules, negociant, rueBreteuil, 33. 346 MM. VILLAR, docteuren medecine. SAPET, inspecteur de 1'octroi, boulevard du Muy, 47. JUBIOT, docteuren me"decine, boulevard de Rome. CHAUMELIN, Marius, boulevard Lonchamp, 29. PROU-GAILLARD, ne"gociant, rue Jemmapes, 20. NATTES, Charles, proprie"taire, rue Montgrand, 34. BRUNEI, Joseph, negotiant, rue des Convalescents, 16. BOEUF, proprie"taire, rue Dauphine, 52. DE PRESERVILLE , verificateur des douanes , boulevard Long- champ, 35. JEANBERNAT, Jules, negotiant, traverse Nicolas, 3. BARTHELEMY, docteur en medecine, rue Thubaneau, 11 . DE LAROQUE, secretaire particulier de M. le Se"nateur. FANJOUX, secretaire general de la prefecture. DE LAPOMMEHAYE, Edouard, avocat, traverse du Chapitre. M. le President annonce la prochaine publication du1 er tome des Memoires de la SocUte d'dmulation. II sera dislribue" aux souscripteurs de 1'annee 1861 . II lit ensuite une lettre par laquelle MM. Arnaud et Comp., im- primeurs , acceptent 1'impression des travaux de la Soci6t6 aux conditions suivantes : 4 Recueil de la Socie"te", sur format grand in-8, texteen philo- sophic, avec notes en gaillarde : La feuille de 16 pages, a 500 exemplaires, avec couverture , 60 francs, brochagecompris. Chaque centaine d'exemplaire en sus, 7 francs . La feuille de 16 pages, a 500 exemplaires, sans couverlure, 50 fr. Chaque centaine d'exemplaires en sus, 6 francs. 2 Impressions tiroes a part : Une feuille de 16 pages, papier, pliage, couverture, brochage, etc 1 feuille de 16 pages 3/4 de feuille. . . 12 . 1/2 feuille 8 . 1/4 de feuille. ..4 Pour tous me'moires ayant plus d'une feuille d'impression, la 2 me feuille et les suivantes, chacunea Ces propositions sont acceptees a 1'unaniinite. 25 50 100 200 500 exempl 8 10 12 20 34 francs. 8 10 12 19 30 4 s 5 12 20 4 5 5.50 7 12 7 9 12 18 30 347 M . Favre expose les requitals de ses recherches thermochimiques surles melanges. II 6tablit d'abord la distinction d'une combinaison et d'un melange, puis il de"montre que dans tout melange ifya de"gagement de chaleur. M. Favre fait hommage a la SociSte de son m6moire , qui sera imme'diatement public" et joint au volume de l'anne"e 1861 , qui n'a pas encore paru. M. Barthe"lemy-Lapommeraye lit une communication tres-inte"- ressante sur I'acclimatation des alpagas , des lamas et des vigognes du Pe"rou, et montre, par des exemples, que le deplacement brusque et les longs voyages sont de"favorables a I'acclimatation et qu'il faut, comme 1'a fait M. Ledger, faire les voyages par e" tapes et permettre aux troupeaux de se refaire en route . M. le President annonce que MM. Gandolfe et Rieux offriront bientfit a la Socie"te" le catalogue des le"pidopteres du de"partement des Bouches-du-Rh6ne, et M. Peyron le catalogue des co!6opteres du meme de"partement. A propos de ce, M. Barthelemy dit qu'il est tres-important , pour faciliter les recherches des naturalistes , de citer , dans les catalogues de cette nature, les locality et les 6po- ques oil se font les chenilles. M. Gandolphe re" pond que ce soin a e"te pris pour les catalogues des tepidopteres et des coleopteres. Le Secretaire , Le President , JAMET. H. COQUAND. Proces-Verbal de la Seance da 6 mars 1862. PRESIDENCE DE M. COQUAND, PRESIDENP. M. Cival lit un nouveau m6moiresur la composition du diamant. Dans ce travail, 1'auteur persiste dans la conclusion qu'il a donn6e a la stance du mois de Janvier et considere le diamant comme un corps compose". M. Julien re"pond en citant les experiences classiques qui ont porte les chimistes a considerer le diamant comme du carbone pur et cristallise", et il ajoute que jusqu'a ce quo des experiences, faites avec soin et me"thode, capables d acque~rir 1'assentiment de juges - 348 competents, viennent infirmer ce re"sultat, il n'y a pas lieu de donner suite a la discussion . A la suite des presentations faites dans la derniere stance , sont nomme"s membres de la Societe" : MM. GAILLARD, Adolphe . MARTIN, Louis. USSLAUB, Georges, rue Breteuil, 102. BARTHELON, Louis. DE TOURNEFORT, Rene" . BERTRAND . CLOT, rue Sylvabelle, H5. MOINE. ISNARD. CANQUOIN, lithographe, rue Napole"on . BROSSIER, inge"nieur civil aux Messageries impe"riales. MILLE, Marius, numismate, rue Monlgrand, 6. < LAFFITE, Paul, rue des Petites-Maries, 48. SALTET, Mathieu, dessinateur principal au chemin de fer. Le Secretaire , Le . President , JAMET. H. COQUAND, Proces-Verbal de la Seance da 3 avril 1862. PRESIDENCY DE M. MATHERON , VICE-PRESIDENT. Le proces-verbal de la derniere stance est lu et adopts. A la suite des presentations faites dans la derniere stance, sont nomme"s membres de la Socie"te" : MM. CLAIR, Honore", conseiller ge"ne"ral a Aries. BILLOT, Frederic, avocat a Aries. JACQUEMIN, Louis, avocat et archSologue a Aries. MENIERE, Charles, pharmacien a Angers (Maine-et-Loire) . RONQUILLO , Jose - Oriol , docteur en pharmacie , calle des Ernbajadores, f3, a Madrid. URGELLIEZ, Augustin , baron de Tovar , calle de 1'Hostal-del- Sol, n < 1 , a Barcelone . 349 M. Matheron prend la parole et expose les requitals deses recher- ches geologiques dans le d6partement de 1'Aude. II etablit, en s'ap- puyant sur la methode palgontologique, lesynchronisme des terrains tertiaires de ce dSpartement avec les terrains tertiaires de la Pro- vence, et principalement avec ceux des departements des Bouches- du-Rhdne et de Vaucluse. Cette communication n'Stant d'ailleurs que le resume du memoire public" dans le 1 er tome des travaux de la Soci6t6, nous y renvoyons pour plus de details. Le Secretaire , Le President . L. JULIEN. H. COQUAND. Proems-Verbal de la Seance da 1 r mai 1862. PRESIDENCE DE M. COQUAND, PRESIDENT. Le proces-verbal de la derniere seance est lu et adopts. M. Coquand propose de convoquer les membres a domicile , par le moyen le plus commode et le plusSconomique. La proposition est adoptee. M. Roux, m6decin a la Charite, signale un cas fort remarquable de teYatologie observe" sur un enfant nouveau-ne". Ce cas paralt ren- trer dans ce que M. Geoffroy Saint-Hilaire a d6crit sous le nom de nantuicSphale. Le crane Detail forme" de deux cavites distinctes re"unies par une ouverture faisant conduit. L'enfant a v6cu jusqu'a ce que cette ouverture ait et6 fermSe par les progres de 1'ossifica- tion. M. Roux offre a la Soci6t6 une photographic du sujet. M. le docteur Flavard donne quelques apergus sur les maladies propres aux hommes d'une taille extraordinaire. En general ils n'arrivent pas a un age tres-avanc6. M. Fontana communique a la Societ6 le resultat d'un grand tra- vail qu'il a redig6 sur la topographic de 1'antique Marseille, ainsi que sur des vestiges de monuments d'origine grecque qu'on re- marque encore dans la rue Trigance de la vieille ville. Cette commu- nication donne lieu a des observations de la part de plusieurs mem- bres. M. Fontana propose de guider, sur remplacement des 350 anciennes ruines, la commission que voudrait bien designer la Societe". Cette proposition est accueillie. La stance se termine a 1'heure ordinaire. Le Secretaire, Le President, L.JULIEN. H.COQUAND. Proces-veibal de la Seance da 3 juin 1862. PRESIDENCE DE M. COQUAND, PRESIDENT. Le proces-verbal de la pre"ce"dente stance est lu et adopts. M. le President place sous les yeux de la socie"te une partie des planches des fossiles de l'Alge"rie, destines au 2* volume et dont 1'impression a e"te" vot6e. M. Reynes, qui vient de visiter re"cemment les departements de la Sarthe et du Loir-et-Cher, communique les observations qu'il a e"t6 a m6me de faire sur la station d'un fossile, YInoceramus proble- maticus , tres-re"pandu dans le groupe de la craie moyenne et qui dessine un des horizons le plus nettement deTmi sur tous les points ou ila6t6 rencontre". M. Cival lit, sur la composition et les propriety du diamant, un me" moire dans lequel il differe de 1'opinion de tous les chimistes qui le considerent comme e"tant compost de carbone pur. Cetle lecture souleve de nombreuses reclamations de la part de plusieurs mem- bres et surtout de MM. Aoust et Coquand, qui, contrairement a I'ldSe 6mise par M. Cival, soutiennent que les experiences de M. Dumas ne laissent aucun doute sur la nature chimique de ce corps qui est v6ritablement du carbone pur, et qu'on ne saurait se fonder, pour adopter un sentiment oppose^, sur le re"sidu que le dia- mant laisse, apres la combustion , chaque mineral, m6me en appa- rence le plus pur, offrant toujours a l'e"tat de melange quelques parcelles de corps Strangers emprunte~s gSnSralement aux gangues dans lesquelles il est contenu. Apres cette discussion dans laquelle M. Cival reproduit ses pre- miers arguments, la seance est leve"e. Le Secretaire, Le President, JULLIEN. H. COQUAND. 351 Proems-verbal de la Seance da 20 novembre 1862. PRESIDENCE DE M. COQUAND, PRESIDENT. M. Cival lit une reclamation sur laquelle la societe passe a 1'ordre du jour. M. Favre communique a 1'assembiee le principe de la construc- tion de 1'appareil fort simple qu'il a imagine" pour reconnaltre la presence des projectiles dans les blessures d'armes a feu. Ce n'est pas ici le lieu de decrire cet instrument, d'un emploi si facile, d'en faire connaitre les avantages. Les journaux de Paris, de Turin, de Marseille, qui s'en sont occupe"s, ont et6 unanimes pour lui donner la pr6f6rence sur tous ceux qui sont destines au m6me usage. M.Parocel fait hommage, a la Societe, AesAnnalesde la Peinture. II a r6uni dans ce livre, dont il lit la preface, une se"rie d'articles qu'il avail public's dans le Nouvelliste. Ont ete nommes membres de la Societe : MM. SARLIN pere , entrepreneur. SARLIN fils. DUBREUIL , etudiant en medecine. DEVE , capitaine du ge"nie. LUCY fils. BOUQUET, Maurice. AUDOUARD , homme de lettres. M. Dufosse fait hommage a la Societe d'un crustace du genre Otion, parasite qui s'attache aux plaques qui remplacent les dents de certains poissons, que Ton rencontre aussi fix sur le corps des baleines ou a la carene des navires. L'assemble~e passe ensuite au renouveltemennt du bureau. Tous les anciens membres, moins deux qui ont donn leur demission, sont reelus : M. Coste, vice-president, est remplace par M. Morren, doyen de la faculte des sciences, et M. Caillol, vice-secretaire, par M. Rieux. Le Secretaire, Le President, MERMET. H. COQUAND. 352 Proems-verbal de la Seance du 29 decembre 1862. PRESIDENCE DE M. MATHERON, VICE-PRESIDENT. Le proems-verbal de la derniere stance a ete" lu et adopte" . M. Barthe"lemy-Lapommeraye lit un me"moire sur les baleines. Les classifications proposers jusqu'a ce jour, les modifications qu'on pourrait y introduire, les divisions de cet ordre des c6tac6s, sont 6tudie"es avec soin dans ce me" moire. M. Barthe"lemy termine son travail par 1'historique des baleines qui ont 6te" de"pose"es sur les cOtes de la Provence depuis le commencement du siecle et il cite plusieurs faits des plus inte'ressants se rattachant a cette etude. Comme le me" moire doit 6tre insure" dans le prochain volume des Memoires de la Socie"te", il serait inutile d'entrer a ce sujet dans de plus longs developpements. M. Julien expose ensuite quelques observations ge"ologiques sur les terrains triasiques et jurassiques de la Provence. II 6tablit con- trairement a 1'opinion re^ue jusqu'a ce jour que l'e"tage des marnes irise"es si de"veloppe" dans le Tyrol, la Lorraine et la Franche-Comte", se trouve nettement repre"sent6 dans la Provence par des gisements dolomitico-gypseux d'une grande puissance. On n'a pour s'en con- vaincre qu'a visiter les terrains de Roquevaire, d'Auriol, d'Allauch, de St-Julien, de Ge"menos et de Cuers. Ces marnes reposent, comme on peut le voir dans cette derniere locality sur un calcaire grisatre a Terebratula vulgaris , Gervilia socialis, etc., done appartenant au muschelkalk : leur position ne peut 6tre douteuse. M. Julien examine ensuite les divers caracteres lithologiques de cet 6tage et ses relations avec les Stages supe"rieurs. Ces details seront consigned dans une publication prochaine. L< Secretaire, Le President, JDLIEN. H. COQUAND. STATUTS DE LA SOCIETE TITRE PREMIER. But de la So< . proprietaire. Aouwf. professeur a la Faculte des Sciences , membre de 1'Acadetuic. Armaiul . membre de la Chambre de Commerce. . naturaliste au Museum. Ariiand. imprimeur. Antler, professeur, a Aix. Aultln , pbarmacien. Audlbert, negociant. Aufaii.neveu. AIIU- de LasfiiiH, receveur parti- culier, a Poligny (Jura). Ballon* directeur des Mines. Barllc, Jules, imprimeur. Barile. Louis, impritneur. Barlallor. Adolphc, imprimeur Barlader. Emile, publiciste. Barllieleniy. docteur en mcdccine. .r. A.. 3ii Eta la i , me'decin de 1'Hopital de la Conception. Condamlii , ingenieur civil. Coquancl, professeur a la Faculte des Sciences. Corse , docteur en medecine. Corao, architecte. t?ostc, directeur de TEcole de Mede- cine. Cowtc , Joseph , geologue. Costc, Maflus, pharmacien. CoKte . Pascal, architecte , membre de rAcademie. < mir!, V., ndgociant. Court, fils, negociant. CoiiKiiiery. Coiirnaud, E , dessinateur-archi- teclc. Cremien.%, J. Cristliie, proprietaire. Crouxet, conchyliologisle. Cueurny, M., negociant. Curcl (de), ingenieur civil. Cxernlrkl , a 1'Ecole Polonaise , a Paris. Daniel , Achille , fabricant de pro- duits chimiques. Dardoiiln , aine , entomologiste. Das^y (fabb6), directeur de I'lnstilut des Jeunes Aveugles, membre de 1'Acad^mie. Daumas d'All^on, fabricant de savon. Deleull, Joseph, proprietaire. Dellne, professeur au Lycee. Demonchy, fils, imprimeur. Denlw, ancien depute, a Hyeres. De normandre. De Possel, negociant. Denies , professeur a la Faculte des Sciences. Dervlen, aine", ne"gocianl. Dev^ , capitaine du ge"nie. Dleulafalt, professeur, a Toulon Dony, ingenieur-chimiste. Dubreiitl , etudiant en medecine. Dufosse, professeur a 1'Ecole de Me'decinc. Dufonr, proprietaire , a Paris. Duniaat , Emilien , geologue , a Som- mieres. IuitiM, Ernest, professeur au Lycee. Diiphelsi, courtier de commerce. Enicric- Party, conseiller muni- cipal. e'ludiant en mMecine. Fahre, pharmacien, i Aries. Fabre, Eugene, ingenieur civil, an- cien eleve de 1'Ecole Centrale. Falcon, ancien payeur, a Sl-Tropez. Falqiie. aim' 1 , adjoint au Maire. Fal<|iie, Louis, archilecto. Faiijou^ , secretaire general de la Prefecture. Farcy, J., proprietaire. 362 Favre , professeur a la Faculty des Sciences , membre de 1'Academie. Fcrrler, architecte de la ville. Ferry (de) , J.-B., professeur a 1'ins- titulion Donadey. Flavard , Eugene , medecin des Hos- pices de Saint- Jean-de-Dieu. Floucst, procureur imperial, a Semur (C6le-d'0r). Flolte . courtier du commerce. Fo^x, ingenieur civil. Fonscolombe (de), E., membre de la Societe Geologique. Fontvert (de), conseiller a la Cour Imperiale , a Aix. Fournler, Felix , industriel. Forest, docteur-medecin , conchylio- Fralsslnes, docteur-medecin. Fralaslnet , Albin , negociant. FralMMlnet, Eugene, negociant. Francois, Marius, horloger. Frantz * conseiller municipal. Fresquet (de), professeur a 1'Ecole de Droit , a Aix. Gabriel* Francois, conseiller hono- raire de Prefecture. Gandolfe, Etienne, entomologiste . Gassend , ingenieur de la ville. Ciautler, Albert, rentier. Gautler. Camille, agent de change. Cavot. notaire. Gay, Leon , armateur. Gayet , Jules negotiant. Geffrey, professeur de mathe'ma- liques. Gemy, entrepreneur menuisier. Gendarme de BeAoUe, inge- nieur en chef des Ponls-et-Chauss^es, a Avignon. Gentet, Victor, agent-voyer. Cilbert , medecin des chemins de Fer. Glerra , verificateur des Poids et Mesures. Glllet, etudiant. Glmbal, induslriel. <-liule, pharmacien. 4. 1 m in IK , president du Tribunal de Commerce. Glnlez , propri^taire. Glrard, Albert, metallurgiste. Glrard , docteur-medecin. Glrard, Armand, metallurgiste. Goiraml, docteur-medecin , a Aix. Goiidol . courtier. Gondran, fabricant. Gouln , directeur des Postes. Gounelle , fabricant de savon. Gourjon , Amedee , negociant. Goust, rue Folie-M^ricourt, 22j Paris, Gouzlan, docteur en inedecine. Grand , inggnieur des Mines. Grandval , raffineur de sucre. Grandval, Alphonse, raffineur de sucre. Grandval , Jules, raffineur de sucre. Granet , professeur au Lyce'e. Guallllard, ingenieur des Hauts- Fourneaux de Saint-Louis. Gues, professeur a 1'Ecolede Medecine. Gulbert , ingenieur-architecte. Gulcbard-Cholslty, conchyliolo- giste. Gulg;ou , adjoint au Maire. Gnlllaume , inspecteur general des Ponts-et-Chausse"es. Guillemot . capitaine du (ienie. Gulol , Joseph-Clement , fabricant de produits chimiques. Gnlnot, Melchior, ancien courtier de commerce. Gullbem , Eugene , metallurgiste. Giillhem, Mariano , directeur de 1'Usine metallurgique. , A. Jlonral fits. Hubar, Frangois, docteur-medecin. Hubert , negociant. Imbert , ancien eicvc des Arts e Metiers. lanard , negociant. Isiiard , Aime. 363 - iMimrcl , Pierre , president de la So- ci^te des Sauveteurs du Midi. Ill or, receveur principal des Douanes, merabre de rAcade"mie. Jacquemln , archeologue , a Aries. lamet, professeur au Lyce'e. leanaollen , directeur du Ve>itas. Jimbcrnat , Jules , negotiant. Jordan , inge'nieur. f ouque , Charles , commis. louve, professeur de mathemaliques. lou vln , raffineur de soufre. Jultiot D., docleur en m&lecine. luge, M., ingenieur au Corps impe- rial des Mines , a Nice. f ullen , professeur au Lyce'e. Inlllenne (de), secretaire de 1'Ecole de Droit , a Aix. Klna , ingenieur, i Greasque. ra huii x (de). Lacoiirrege , professeur de mathe"- matiques. Lnlaiidc , ingenieur, a Aubagne. Lagrange , ingenieur . a Fontai- nebleau. Lambert , directeur des Contribu- tions directes. Lanet , pharmacien. Lapommeraye (de) , Edouard , avocat. Largiiler, fabricant de savon. Larguler, tils. Laroque (de), proprie'taire. Latll , Fortune , fabricant de produits chimiques. Laugler, employe & la Bibliolheque . Laurent* , Gustave , pharmacien. Laurent , Joseph , chimiste. Laurln, negotiant. l.anrot , chimiste. Laval (de), ingenieur civil. Lejourdan , directeur du Jardin Botanique. Letourneux , conseiller, a Alger. Long, Mathieu, nogociant. Loubon, directeur du Musee des Tableaux. Lucy, receveur general. Lucy, fils. Luck, Emile, propri^taire. Luck, Gustave, propriy, Louis , professeur a la Faculty des Lettres , a Aix. Mennler, garde-mines. Meynler. Michel , pharmacien. Michel , pharmacien , a Aix. Michel , Desire , negotiant. Mllllau , jeune, fabricant de savon. union , docteur-m&lecin. Molne , negotiant. Molronx , chimiste , a Porquerolles (Var). Monnlcr, directeur de 1'usine a gaz , a Arenc. 364 Moreau , Octave , rentier. Ilorcl, dirccteur du Conservatoire de Musique. Worren , doyen de la Faculte" des Sciences , membre de 1'Academie. Morse, J.-W., vice-consul am^ricain. Mortreull, juge-de-paix, membre de 1'Academie. Mouren , Edouard , architecte. Mattes, Charles, proprietaire. Havelle , fils , negociant. Neyran , professeur. Nonlemalre , ingenieur des mines , a Paris. Mlcalse , garde-mines, a Alger. Mlvlere (Baron de), a Paris. Xoel , E., negociant. , mineralogiste. Olive , rentier. Oiivlere , Francois , astronome. On vre , professeur A, la Faculte des Lettres , a Aix. Palazzl, concessionnaire des Mines , a I'lle- Rousse (Corse). Parct, pharmacien en chef des Hopi- taux. Parrorel , E., homme de leltres. Pascal , E., fabricant de stearine. Pascalls , ingenieur civil , directeur du Canal. Pascault , Fre"de"ric , raffmeur de sucre. Pastre , Eugene , negotiant. Pastre , Pierre , negociant. Patot , Henri , professeur. Paiil-Auguste , Albert. Pelleii , avocat. Peragallo, negociant. Pcrrier, ingenieur en chef des Ponls- el-Chaussees. Peyron , entomologiste. Peyroii , docteur eii m&lecine. Piroiicll . professeur a 1'Ecole de M^decine. , professeur au Lytfe. Planner, courtier de commerce. Planclie , agronome , membre de 1'Acade'mie. Pons, docteur-m^decin, a Aix. Pontler; D., directeur de 1'Asile des Alienes , a Aix. Poucel. Pourccl, fils. Praclelle, proprietaire. Pr^servllle (de) verificateur des Douanes. Prou-Ciaillard , negociant. Pulgno, Eug., courtier de commerce. Qucllar (du), chimiste. Qnelrel , Auguste , interne des H6pi- taux de Marseille. Quetiii, ingenieur civil, entomolo- giste, a la station de Miramas. Racine, Auguste, negociant. Ramagnl, ills, commissionnaire. RambaiMl , negociant. Rampal , professeur a 1'Ecole de M6decine. Renoiil , Pierre. Regacl, ingenieur civil Rcj^is, ain6, negociant. Rcinaud , Charles, negociant. Renard , fab. de prod, chimiques. Rame, adjoint au Maire, a Aries. Rcuv , professeur, a Draguignan. Ry, capitaine de fregate en retraite. Rey, employe a la Mairie. Reymoiire , negotiant. Sen x, professeur a 1'Ecole de Me'decine. SIcarcl , docteur-medecin. Signorello. Soucliere (de la), chimiste. Soucli^re (de la), docteur-medecin. Sfapfer, rentier. Suclre , chimiste. Suqiiet , directeur du Jardin Zoolo- gique. TaciiNwol, directeur du Teiegraphe. Tamlslcr, professeur au Lycee. Tan /.In, Ingenieur aux Mines du Plan- d'Aups. Taxll , avocat Teisaier, negociant. Tempior , secretaire perpetuel de 1'Academie , avoue. Thomas , Albert, ingenieur civil. Tlollier, contr6leur des Douanes. TiMKot , ingenieur au Corps Imperial des Mines, a Batna (Constantine). Tollon , juge au Tribunal. Tournalre , notaire. Tourgon , ingenieur civil, a Ispagnac (Lozere). Tribout , medecin-major au 55 de ligne. Tuiignaud , ingenieur civil. Turc , negociant. Uliler, ingenieur civil. Vasselon, Emile. Vasseur , employe dans les services Ma ri times. Telten , brasseur de biere. Verlaqne , direct des constructions navales de la compagnie des Forges et Chantiers de la Mediterran^e , & la Seyne. - 366 Vlrany, directeur du Musee de Nice. Vlale , negotiant , a Menton (Alpes Mari times). Vfdal, L6on, secretaire -general de 1'Union des Arts. Vldul , Leopold , proprietaire. Vlgruter, Joseph, negotiant. Vlllard , docteur. Vllleneuve , fils. Vlllenenve , professeur b 1'Ecole de M^decine. Yllleneuvc (de), II., Ills. \% a<-iiitiirii , Alexandra , negociant, entomologiste. \YoiMki , ingenieur des Mines , a Auriol. FIN DU TOHE SECOND. AVIS Les Membres n'ont lo droit de recevoir quo IRS volumes dos nnmVs pour lesquelles ils ont paye leur cotisation. Le prix de la cotisation est de 10 francs par an. Tout Membre qui aura n6glige do payer sa cotisation pendant plus 'I'unr- annee , pourra etre considers comme demissionnaire. Les lettres et les envois do ton to nature serorit adresses au President dn la SocietS , H6tel de la Faculte des Sciences , a Marseille. Les Membres qui changeraient de domicile sont pries instamment d'en donner avis . pour ne pas eprouver de retard dans' 1'envoi des publi- cations. C I -G' Phys.Sci. QE329 Coquand, Henil C66 (text) Geologie et paleontologie 000632591" Physical Sciences Library University of California Riverside