CIHM Microfiche Series (i\/lonographs) iCMH Collection de microfiches (monographies) H Canadian Inttituta for Historical IMicroraproductions / Inttitut Canadian da microraproductiona hiatoriquaa 1995 Technical and Bibliographic Notes / Notes technique et bibliographiques The Institute has attempted to obtain the best original copy available for filming. Features of this copy which may be bibliographically unique, which may alter any of the images in the reproduction, or which may significantly change the usual method of filming are checked below. r~l Coloured covers / '^^ Couverture de couleur I I Covers damaged / — ' Couverture endommagee I I Covers restored and/or laminated / — Couverture restauree et/ou pelliculee I I Cover title missing / Le litre de couverture manque I I Coloured maps / Cartes r"* - nraphiques en couleur I I Coloured ink (i.e. other ttian blue or black) / Encre de couleur (i.e. autre que bleue ou noire) I I Coloured plates and/or illustrations / — Plancties et/ou Illustrations en couleur I I Bound with other material / — Relie avec d'autres documents I I Only edition available / ' — ' Seule edition disponible [ I Tight binding may cause shadows or distortion — along interior margin / La reliure serr^e peut causer de I'ombre ou de la distorsion le long de la marge interieure. I I Blank leaves added during restorations may appear within the text. Whenever possible, these have been omitted from filming / II se peut que certajnes pages blanches ajoutees lors d'une restauratlon apparaissent dans le texte, mais, k)tsque cela 6tait possible, ces pages n'ont pas ete filmees. L'Institut a microfilme le meilleur examplaire qu'il Iji a 6te possible de se procurer. Les details de cet exem- plaire qui sont peut-etre uniques du point de vue bibli- ographlque, qui peuveni modifier une image reproduite, ou qui peuvcnt exiger une modifications dans la meth- ods normale de filmage sont indiqu6s ci-dessous. I I Coloured pages / Pages de couleur I I Pages damaged / Pages endommagees I I Pages restored and/or laminated / Pages restaurees et/ou pellicul^s rp> Pages discoloured, stained or foxed / — Pages decolorees, tachetees ou piquees I i Pages detached / Pages detachees r^ Showthrough /Transparence I I Quality of print varies / ' — ' Qualite inegale de I'impression I I Includes supplementary material / Comprend du materiel supplementaire I j Pages wholly or partially obscured by errata slips, tissues, etc., have been relilmed to ensure the best possible image / Les pages totalement ou partiellement obscurcies par un feulllet d'errata, une pelure, etc., ont 6te filmees a nouveau de fa?on a obtenir la mellleure Image possible. [ I Opposing pages with varying colouration or — discolouratlons are filmed twice to ensure the best possible Image / Les pages s'opposant ayant des colorations variat>les ou des decol- orations sont filmees deux fois afin d'obtenir la meilleur Image possible. D Addtional comments / Commentaires supptementaires: This Ittm is f ilmad it th* rtduction ratio chtckwl below/ C« dooimint nt filoit mi uux de cMuction indiqiK ci-desious. lOX 14X 1«X q: XX 22X 2SX J Th* copy filmad har* hu bMn raproduead thanki to tha ganaroiity of: Stauffer Library Quean's Univenlty Tha imagat appaaring hara ara tha baat quality poaaibia conaidaring tha condition and lagibility of tha original copy and in kaaping with tha filming contract apacificationa. Original copiaa in printad papar eovara ara fllmad baginning with tha front covar and anding on tha laat paga with a printad or illuatratad impraa- aion. or tha back covar whan appropriata. All othar original copiaa ara filmad baginning on tha firat paga with a printad or illuatratad impraa- aion, and anding on tha laat paga with a printad or illuatratad impraaaion. Tha laat racordad frama on aoch microficha ahall conuin tha symbol —^ Imaaning "CON- TINUEO"). or tha aymbol V (moaning "END"), whichavar appliaa. Mapa. plataa. charts, ate, may ba filmad at diffarant raduction ratios. Thosa too larga to ba antiraly includad in ona axpoaura ara filmad baginning in tha uppar laft hand cornar, laft to right and top to bonom. as many framaa aa raquirad. Tha following diagrams illustrata tha mathod: L'axamplaira fili-l fut raproduit grtca t la gtntrositt da: Stauffer Library Ouaan's Univenlty Las imagas suivantas ont att raproduitas avac la plus grand soin, compta tanu da la condition at da la nattata da I'aiampiaira filmt, at an eonformitt avac laa conditions du contrat da filmaga. Laa axamplairaa originaux dont la couvartura an papiar aat imprimia sont fllmas »n commandant par la pramiar plat at an tarminant soit par la darnlAra paga qui eomporta una amprainta d'imprassion ou d'illustration. soit par la second plat, salon la caa. Toua las autras axamplairas originaux sont filmte an commancant par la pramitra paga qui eomporta una amprainta d'impraasion ou d'illustration at an tarminant par la darniira paga qui eomporta una talla amprainta. Un daa aymbolaa suivants tpparaitra sur la darniira imaga da ehaqua microficha. salon la cas: la symbola -^ signifia "A SUIVRE", la aymbola V signifia "FIN". Laa cartas, planchas, tablaaux. ate. pauvant itre filmte k das taux da rtduction difftrants. Lorsqua la document est trop grand pour itra raproduit an un saul clicht. il aat film* a partir da I'angia supariaur gaucha. da gaucha i droits, at da haut an baa, an pranant la nombra d'imagaa nacassaira. Las diagrammas suivants illuatrant la maihoda. 1 2 3 4 5 6 MiaOCOn NISOIUTION TIST CHAIT lANSI and ISO TEST CHART No J) 1.0 IrKS 1^ 1.1 N 1^ ^ '-" III 1.8 1:25 i 1.4 1.6 /HPPUED \M/V3E Inc »VEC HK ° t I r . T .. L'EUCHARISTE Aliment de la Vie Surnaturelle I >IS< < n w?^ l-i(i>\«iN< i' V \niNriii';M. i.i; i"> •*i;i-ii:miu(i; turn At * IIM.Hi:- I.I * IIAUI-lHjl 1. L'HonoraSle Juge ROUTHIER ■ ■ ,o, ■ MiiN'IIIKAl, l.llll;.\ll!IK l!KAI IIIKMIN l.ivni T'.t. lUr M .ImilUr-, 7'.' r.ii I L'EUCHARISTIE ALIMENT DE LA VIE SURNATURELLE l'eucharistie;. ; '\ AUMEN"^ OE LA ViE SURNATURELLK i:)ls('OT'Hs ■ •llOMI^if'K .% MO.N-rUI-'lAI. I,K IH M|.;iTKMIIHt-: Mllll L'Hoikorable Juge ROUTHiER '~<*?5?JR3£i?fe«^ MONTRfcAI. LIHRAIRIE HEAUCHE.V.iN LnnriiE 79, rue St-Jncque?. 79 1911 L'EUCHARISTIE ALIMENT DE LA VIE SURNATURELLE DISCOUkS I'n.ii.ii.i. ,\ M.iiiin il i,. in»^|.lciiilir.- I'M.' l.'lloimnilili' .liiKi- l«>l'Tllli:it MdNSKIciSKIIl J. I I'lllSlllKM. 1.0 j;raii.l -iii'ctiuli' ai ikrlatanti' iiiainrtriliitinn cette vitnlite ii;> rmiis rl nite, pile (Init l»i)'n (■turirii Hu'i-lcs proplii'tispril fla liri ('•tonne's y La irtu'rii- iprils liii'l liiiii- a-i>l.ii ■|,iii, .|iialiv JMiire I'^l iijic !'■ la Vii.ilil,'. (I,- , , i^,, ; ,.( gi 1,1 |Mii«iis i|iii ...vons I'lTniomcnl i aa ilivi- •■,-n\ ,|iii n'> iriiiont pas ot ipii drpiiis i|,.< priHliainc. Kt cntiiniont nc «t'rnii'rit-il- 'ui l'..iil riV.l-|.|lc- pas rciriiiiila pa. IIU rs- sante? Sps (•imcMiis ni- ?ont-il» pa- intionibrubles et tout-puUeantj? Vc se vnnti'nt-ilB p.u .■i.nstanunpnt d- iviii porter siii- cllr ,!,■ n toircs? CommiMit ; ' lail-il ilnno c|m. larit (I'l'iiiicmis, -i l,ii.n amies et vain- queurs siir tant dp champs ,le batailles. ne reiississe.it pas i la detriiire'' Quel est done )e seerpt de ea fnree '.' — Ah ! Mossienrs, I'Kflise n'a pas de .eei-et. Kile est toi.l Foppeae ,le la l< rane-Ma?onnene ; et dans pes qnel(|iips j.iurs jrloriellx .iiii Mii sont lionnca siir la tprre du Canada, elle le dpvoile a tons, an prand ionr le myatprc de aa force. Elle plevp dans Ips airs I'ostensoir radieiiv (lui e'nn- tipnt le pain de vie descpndn du eiel. et. plus vraiment inspinv one les aybllle.s antiques, pile dit an mondp etonne: "Pens, em Prus'' nion Dieu, Toili mon Dien ! O'pst lui qui est mn force et ma vie. f'est lui qui perpetuc ma vitality, en mp nnurrissant de sa chair et de son san" ' Kst-il hicn vrai. Messieurs, i|iio rKiicIiaii^tie soit un aliment de vie et (rimniortalite? C'est ce que je vais essavor de vous demontrer. Tout ce i^ui touciie a Dieu est necessairenient myst^rieux. Toutes lea veritea divines sniit plongees dans le myslere, eomme Tor et lea pierres preoieuses sont i-acliees dans les entraille? de la terre. T-e rnineur qui erense le sol ne voit pas le metal precieux (|ii"il clierrlie, niais il eroit a ?a presrnce cachee. et il Iravaillo h. le d^ouvrir, Faisons enninie liii. Allunions d'abord dans nn-j fiines la lainpo de la foi, si bien s\Tiil)oli5ee pnr la lanipo du sanctuaire, pendant la nuit, et fixons nos rejrards aur le taberiincio qui se dessine myst^rieusement dans Tombre. Xntre faiblo intelligence ne nous [>erinettra pas d'y voir les rayons du soleil eueliaristique, inni? peut-etre y verrons-nous les luenrs d'aube et les rlartes d'aurore qui ontonrent ee <:rand mystere d'amour et de vie. 1 \'i\r('. M('s,-i('iirs, vivr-f etenii'lleineiil. c'est le eri de riiunianite, t'est le n-i d<' la iiatiin' lout etitiere. !{e<:ardez-Ia, etudiez-la, et vous verrez (|uell(' jH'iiic elli' .e donne et ([uc! travail die s'impose. pour vivre Iciu- joui's. Mais eette lutle [H.ur la vie serait vaine, si Dieu n'avait pas n.is a hi disposition des itUv ■ \i\ams i|iril a ereea toutes les varietes dali- iiieiits. qui eonvienueiit a leur uatiiri; v\ an izvnrv de vie qui les distingue lei- uurf des autres. l*"t I'ieti ne deniontre uiieux I'imuu'nse auiuur du Createur pour sa i reature que cette merveillenae distribution d'aliments dans le jrrand bampict de la vie universeile. C'liaque convive y trouve non seulement la nnurriturc neeessaire a sa vie. niais aussi d-lle qui con- vient a son developpeinent et a sa fin. Rt si nous avions le temps d'etudier les lois de I'alimentation dans les deux regnes des etres vivnnts sur la terre, nous pourrions vous les nion- trcr eomnumiant ensendile k la table de la nature, et se nourrissant mutuellenient les uns les autres, par le sacrifice de leur propre vie. .Tetons seulement un coup d'ceil sur la plante. Kile cherche d'abord sa nourriture dans la teiTe oii elle est nee pour former son corps. C'est la vie inferieure, ten^breuae, toute mat6rielle. Mais voici qu'olle sort de terre, qu'iOle s'eleve, qu'elle s'elance comme nous, vers la himi^re, vers lo soleil. vers le ciel. On croirait qu'elle entre, comme nous, dans la vie intelleotuclle, car elle va faire de Tart, supe- rieur aux reuvres des plus grands artistes, pour remplir aa fin. qui est d'orner la creation. AloFB lea sues que see racines (tuisent dans le sol ne suffiBent pluB k son aliriienlation : car son etre a grandi : ell" aspire n un ideal de beaute qu'elle realise dans ses fleurs, et meuie a une vie future, qu'elle atteindra en produisant des semences et des rejetons. Kile se nourrit alors par la lete, par les branches, par les feuillee. qui absorbent u la fois les gaz repandus dans Pair, la cliftlenr et la Inmii'-re qui rayonnent du soleil, et lea ond^es vivifiantes qui lui riennent du ciel. Kile a besoin, comme nous, d'une nourriture cele^^te, ct ollc |ji rwherclie avec plus de zele que nous. Mais, remarquez-le bien, le boI tpii lui a donne la vie, continue de lui donner tri nourritiirr son corps ct ^a substance. Sytiibole tn-s frappant de rEuoharistiel Toute la nature vivanti' pourraii nous olTrir do? leijons du niOmo jjenrc, si noud avinns le temps dVn etudigr lea pbetioniC'nes. Mais (Vst la vie de riioninie (pii doit aI)!iorbfr toKtf nntre attention. II f'oinine la plante et i^oiiituf la pinpart dis aiiiinaiix saii-i raisou. il est d'abord cuiiteiHi dans iin geniie, nii aein myslerieux de la nature. II v prend vie, il sy developpe. et dans line reelle roiiimunion, i! s'y nourrit de la pul)>itanee menie reux sp^imens. Eh bien ! la differpnce n'est pas moina renian|uable entrt; la vie de Tesprit, ou intellectuuUe, et la vie surnaturelle de lanit'. La premiere peut etre pleine de viguoiir ct d'eclat alors (lue la seconde eat eteinte; et malheureiisement, il y a trop d'liommes illustros dont la vie intellec- tuelle est intenee, qui eblguisseni rinunanite par leiirs discours et leurs ecrits, et chcz lesqueU I'impiete et la corruption ont coiiipleteinent dt- truit Ja vie de I'linie! Et pourtant cost la vie superieiire dc I'liomme, et la phu^ important'' puisque c\>sf celle qui le rapproche de Dieu. On 1 'appelle aurnaturelle parce qu'elle n'a rien do la nature et puree quelle constitiie I'homnie en grace et en union avec I'ien. Eh ! bien. Messieurs, k chacune de cea trois vies qui distinguent I'etre humain, il faut une alimentation qui soit appropriee n ?a nature et a f^u fin. Xous arreterons-nnus a ralimentation de la vie corporelle!' \on. C'est la vie inferieure qui ne se distingue gufere de la vie v^getale et de la vie aniniale. Plaiirnons seiilenicnl Ics niaiiieureitx qui cmient que tout rhonime est la, et qui ?e rabaissent eiix-memes au rang de la brute. L'alitnoTitation de la vie intelleetuelle serait heaueoup plus digne de notro attention. Et, si j'en avais le temps, ie pourrais vous nioutrer ipie la vie intel- leetuelle elle-meme, quand elle veut s'elever au-desniis de I'nrdre natnrel, est forcement obligee pour se nuurrir, de reeourir — non pas au paiu eucharistique — niais a renseignenient de Jesiis-Clirist. Oui, Messieurs, i'esprit humain par ses seules forces, peut bien planer dans les liauteurs du monde ideal. Mais %'i\ veut monter plus haut, et penetrer dans Ie nionde aurnaturel pour bien connaltre Dieu et les Veri- tas divines, le \'erbe de Dieu sera le lernie et raboutis=enient ueeeTiSinrf de ses etudes. La parole divine rcoueiliio dans !e nierveilleux livre des Evangiles de- viendra aa nourriturc obligee; car jusqua ,T6sus-t'hrist les. plus briDaniy repr6sentants de la raison humaine n'ont pu donner a riinmnie la vie intelleetuelle superieure et complete qui enibrasse I'ordre surnaturel. Les sages do la Greee et de Home. Socrate, Platon, Ciceron et les autres, avaient en vain jete a tous les echos d'admirables paroles, I'eaprit humain se niourait d'inanition, el la vie de Tame allait seteindro quand le Messie parut. Lui seul put accompiir ee miracle d'enseigner a la fois les ignorants et les savants et do repandre dans Ie monde, toutes les verites neecssaire;:, que les esprits les plus bornes comprennent et que les genies les plus 61ev6a proclament adniirables. Et c'est ainsi ([u'il a pu donner a riiommc Paliment necessaire au perfectionnement de sa vie intelleetuelle. C'est ainsi qu'il a pu adresser a tous lo-i clierclieurs de bonne foi, cette parole extraordinaire: Je suis la V6rite! Ill Mais il a dit aussi : " Je suia la Vie " ; et par cette parole il n'a voulu designer ni la vie du corps, ni celle de I'esprit, mais la vie surnaturelle de I'Ame. De meme que par son enseignement il voulait saiisfaiie la suit de ve- nte qui d^vorait I'eaprit humain ; de mtme il a voulu donner a riime un aliment qui convint a sa nature e pi'opagea cbe?, tous les penples de Fantiquite. et no+amment chez les In- diens, les Perses, les Egyptiens, les (Jrccs et les Romains.' Chez les Perses on offrait a la fois axi dieu Ormuzd du pain et de la chair et on y buvait apres consecration, la seve d'un arbre qu'oii appelait " I'arbre de vie." et qui preservait de la mort. Quel etait le merite de ccs sacrifices? 11 est evident que les plus m6- litoires etaicni ceux qu'ou offrait coiunie symbole du supreme sacrifice qui devait racbeter le monde, et dont la victime devait etrc lo liedemp- teur fiitur que tous les peuples nttendaient. Or, ne I'oublions pas, il y aviiit dans ccb sacrifices cultuels iiiie manducation reelle de la chair des victinies consacrees a la Divinite, c"est-a-dire luie cominunion symbolique qui entretenait la vie flurnaturetle de laine avc^ lUeu, en meme temps qu'un sacrifice (lui expiait les pecbes. Mais evideinmeiit, ces sacrifices expiatoiros el tes eommunions avin- boliques etaieiit fraj)i.:!s (rinipcrfcclion, ei la vie surnaturelle de Tame humaine deperissait. C'est pourquoi, le jour vint oil Jehovah fit savoir aux juiffi par la voix des prophctes qu'il ne voulait plus de leurs sacri- fice-', et riloiiune-Dieu apparut mnntant au Calvaire, et portant sur ses epaules le veritable arbre de vio dont le fruit divin serait Taliment sur- nntiirel dos ames. Desormais les sacrifices figuratifs sont finis, et cost le Fils de 1' u r)ui sera la victime augusto dont le sang lavera les peches du monde. et dont le corps sacre donne en nourriture a Tame humaine lui eonservera la vie pour Teternitc. Cost le dernier perfectionnement de Talimenta- tion surnaturelle. Cost le couronnement de tous les miracles d'amour ct do puissance accomplis par Dieu pour le salut de I'homme. IV Vniis savez eonimcnt Jesus-f'lirist institua cette merveille des mer- veilles, que Ton appelle Eucharistie; et vnus connaissez ces paroles vrai- riient pxtraonlinaires que le monilr n'avait jamais entemiues: •".To suis le pain de vii' jo suis le pain vivant dcsi-enilu dii ciel, afin que celui r]ui en mange no moure point... H re pain quo jo donninii. rVct inn chair, livreo pour le salut flu niomle."' lios Juife snnt revolts*. IMu!>ii'urc discipUs nit'nio* rRpoiissont irtti- parole cornmi' trop dure. Rt .Twuji-niri3t reprend: " En vrrite, on viirito, jo vmis le dis. si vous ne nianjioz la oliair du Kils de I'llommo, ot no liiivoz son san;:. vous n'liuroz point la \io on vona-ni^nios. Cohii qui manfro ma oluiir et boil inon f^an^ a la vie eternollo, et nioi, je lo ro!>sii9oiterni au dornicr jour." Tl est impoapiblo d'emplover don paroles plua claire^, plug eiioniiiiues. plus absohios. CVst uno loi quo .lesus-Christ va pnmiulcuer. II voui la publier sous toutos los formes possibles. Tl so repeto. il multiplio los phrases pour dire la memo olioso, afin qn'il ne puisse pas y avoir ainbi- jruiW ou maleiitondu. Et oepetulant. il parait oraindro i-ncoro que Ton no donno ii ses paroles nn sens lifiiiro, ot il ajouto: ''oar nia chair est vraimenl une nourriture, et mon sang est vrainiont un breuvage." Oil no pent plus doutor de la n'aiito dr rettr nlJTrionlatinn mervoil- lonsn; mais quolle vie donnera-t-ello? (V .sera une vio qui no finira pas. (V sera une vio eurnatiirelle, puisquVllo consistera dans uno union in- timo avec Diou, " Celiii, dit-il enonre, qui mange nm olinir, ot bnit mon sang, demeuro on moi. et moi on lui.'* Cost uno vio, quasi-divino, ajouto. a la vio naturelle de rhomnio, et qui se perpetiiera apros oollo-re 8an);lanlu miunii' au Calvairc. II lera aussi tM, mait par un miracle de .Iraiis-rtiri-t 11 s'arconiplira sous la forme et |p» appa renees du pain et dii vin. Est-ce quo tout eela nv^t pas raisonuable ct d'uno gajresse Bouverainc? Et ce que je viens de dire du sacrifice B'appliquo a la manducation de la victirno sacrififc, c'est-A-dire k la communion. Elle augd existait avant Jesus-Christ sous la forme sanglanle, et elle continuera d'eiister apr^s lui, aussi rfcllenient en substance, mais sous la forme non lanslante de rEuchariatie. Et pourquoi doit-elle continucr apri'.s Jesus-rli.-ist? Pdn-e qu'apris iui comme avant lui, elle est I'aliment n^cessaire de la vie surnaturelle de 1 ame. Grace au sacrincc divin perpituellement renouvel^ dans le monde du sauveur 4 la fois victime eipiatoire et nourriture surnaturelle, dee mil- liers d ames vivront, toujours en union avec Dieu. et rEjrlise. qui est la !oci«e de ces ames, possfdera toujours son immortelle vitality. S'il «tait permis do jujrer Ic? acles divins dans le memo laniraBe que les actes humains, je dirais (|ue Pinstitution eucharistiquc fut tine ^rande habilcte, puisqu'clle permet a .Traus-Ohrist de vivre au milieu des hommes sans les cxposer k conimettrc un nouvcau deirido. H6las, s'il revenait sui- terre dans sa chair mortelle, les hommes le tueraient encore. Mais sous la forme eueharislique il est avec nous jus- qu k la consommation des siicles, et ses ennemis ne pourront plus le fairc mounr. Quand il serait chassi de ses temples, fermis ou dSmoli= le prMre I emportera dans sa mansarde, ou dans sa tente dc missionnairc ct lui pcrmettra de vivre avec rEglise son Spouse, dans tons les pavs du monde ct jusqu'i la fin des temps. Messieurs, pour fclairer la terrc et nos terrestres demeures, Dieu a cr« deux astres: le soleil qui fait le jour, et la lune qui illumine la nuit Mais la clarte lunaire n'est qu'un reiiet de I'eclat du soleil. Pour le monde des ames le CrSateur a fait mieux. Dans Ic grand jour 6ternel qui suit la mort, c'est le Dieu-Soleil qui fclaire les ames jouissant de la vie surnaturelle ; ct dans cette nuit qui pricide la mort et qui est la ne liumaine, c'est Jfeus-Hostie qui fclaire nos tinjbres' Mais ll n est pas un simple reflet de la Divinity ; et, sous les piles appa- fences du pain il est aussi Dieu que le Dieu-Soleil de I'Eterniti -J«*eS!-