■,%. IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) V.x 1.0 I.I 1^128 ■ 50 ™^ 2.5 20 18 1.25 1.4 1.6 — = _ •^ 6" ► Hiotographic Sciences Corporalion 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 872-4503 ^ ,-\ iV :\ \ ^^ V ^v- i/j CIHM Microfiche Series (l\/lonographs) ICIVIH Collection de microfiches (monographies) Canadian Institute for Historical Microreproductpons / Institut Canadian de microreproductions historiques Technical and Bibliographic Notes / Notes techniques et bibliographiques The Institute has attempted to obtain the best original copy available for filming. Features of this copy which may be bibliographically unique, which may alter any of the images in the reproduction, or which may significantly change the usual methcd of filming, are checked below. Coloured covers/ Couverture de couleur I I Covers damaged/ n Couverture endommagee Covers restored and/or laminated/ Couverture restauree et/ou pelliculee I I Cover title missing/ D Le titre de couverture mar^que Coloured maps/ Caites geographiques en couleur Q Coloured ink (i.e. other than blue or black)/ Encre de couleur (i.e. autre que bleue ou noire) n Coloured plates and/or illustrations/ Planches et/ou illustrations en couleur □ Bound with other material/ Relie avec d'autres documents n D n Tight binding may caiui)ir.s memory, iition, ii certain English ; others L'ttcr K in the led, in order to i. Editors have 'I je le trouve. e, in order to rs. PliOGliESSIVE FKENCII KEADEK. LA PETITE FILLE ET LES ALLl^METTES. ^ Cornme 11 faisait froi.l ! La m\.^ tonil.aiL, ot la nuit nctait pas loin: cetait le dernier s(,ir de I'annee li veille du jour de I'an. Au milieu de ce froid et de retLe obscurite, uue pauvre petite fille passait dans la rue la tete et les ,,,eds nus. Elle avait, il est vrai, des pi'in- touHes en (,uittant la niaison, niais elles ne lui avaient pas servi lon-tenips ; c'etaient de ^rrandes pantouHes nue sa mere ava.t d^ja usees, si ^rrandes ,,ue la petite hlle les perdit en se pressant .le traverser la rue entre jleux voitures. L'une fut reellenient perdue; ,K,ant ^ 1 autre, un jranun leniporta avee I'int'intion d'eli faire un berceau pour son petit enfant, ipiand le oiel lui eu donnerait un. " La petite fille cheminait avec ses pieds nus (lui ctaient rouges et bleus de froid. Elle avait dans' son vieux tablier une grande quantite d'alluniettes, et elle en portait h la niani un pa.juet. O'etait pour elle une nauva.se journee ; pas d'acheteurs, done pas le nioindre sou Elle avait bien fann et l)ien froid. Pauvre petite : Les Hocons de iieige tonibaient dans ses lon^s cheveux bk.nds, boucles autour de son c..u ; mais son- geait-elle seulement a ses cheveux bouck^s ? Les lumieres bril aient aux fenetres, le funiet des rotis s'ex'- halait dans la rue; o'etait la veille du jour de I'an • voila a (]uoi elle songeait. Elle s'assit dans un coin entre deux inaisons. Le roid la saisit de plus en plus, mais elle n'osait pas re- touriier che^ elle; si elle rapportait ses allumeUes et Tdu w ^ / ^if ^' monnaie.son perela battrait; et, du reste. chez elle, est-ce qu'il ne faisait pas froid 2 PROGRESSIVE FRENCH READER. aussi ? lis logeaient sous le toit, et le vent soufflait au travers, qiioique les plus errancies fentes eussent 6t6 bouchees avec de la paille et des chiffons Sespetites mains etaient presque engourdies de froid. Helas ; qu une petite alluniette lui ferait du bien ! Si elle osait en ti-er une seule du paquet, la frotter sur le niur, et r6- chauffer ses doigts ! Elle en tira une ; nteh ! conmie elle t^clata ! conmie elle brula ! C'etait luie tlamme chaude et claire comnie une petite chandelle (luand elle la couvrit de sa main. Quelle lumiere bizarre' ii semblait a la petite fille quelle etait assise devant un arand poele de fer orne de boules et surmonte d un convercle en cuivre luisant. Le feu y brulait si magni- fique, il chauffait si bien ! La petite etendait dc.ia ses pieds pour les chauffer aussi ; la Hamme s eteigmt le poele disparut : elle etait assise, un petit bout de lallu- mette brul(5e a la main. Elle en frotta une seconde, qui bnUa, qui brilla, et la ou la lueur tombait sur le mur, il devmt transparent comme une gaze. La petite pouvait voir jusque dans une chambre ou la table etait couverte d une nappe blanche, (^'l)louissante de porcelaines, et sur laquelle une oie rotie, farcie de prunes et de ponimes, fuinait avec un parfum di^dicieux. Tout-a-coup, I'oie saiita de son plat etroula sur le plancher,la fourchette et lecouteau dans le dos, iusqu'a la pauvre petite tille. Lallumette se- teignit; elle n'avait devant elle que le mur epais et ^°En voila une troisieine alluinee. Aussitot elle se vit assise sous un magnitique arbre de Noel; il etait plus riche et plus grand encore que celui qu elle avait vu a la Noel derni^re, a travers la porte vitrde chez le riche marchand. Milles chandelles brfdaient sur les branches vertes, et des images de toutes couleurs comme celles (,ui ornent les fenetres des magasins, semblaient lui sourire Ii petite ('leva les deux mains; lallumette ^'(^teignit: toutes les chandelles de Noel inontaient, montaient, et elle s'aperi^ut alors que c etaient les ui» b soufflait assent 6t6 es petites as! qu'ime ; osait en [lur, et t6- 1 ! comme le ttamme |uand elle ;arre ! II devant un lonte d'un , si niagni- it doju ses jteignit, le b de I'allu- )rilla, et li\ ransparent isque dans une nappe iquelle une lit avec un ie son plat iiteau dans aniette s'e- ir epais et ) elle se vit L etait plus avait vu, a lez le riehe es branches imme celles blaient lui I'alluniette montaient, 'etaient les PROGRESSIVE FRENCH READER. 3 ^wS. lYde ''"" ^""'^'^ '' ''^'^^ "- ^-«- -e de . " C'est quelqu'un qui meurt," se dit la petite ear si yiei le grand'mere, qui n'etait plus, n.ais qui seuie ava't ZtrV"' '"^' ^"^ '^^^^^ «°^^vent " Lor qu'une etoi le tombe, c'est qu'une Ame monte k Dieu " ^ Ji-lle frotta encore une alluniette sur le mur II se I^quera,l.n.ettes.tJlnc^,,in:S\u:rn;^^ plus, lu disparaitras comme le poele de fer r^nmmf loie rAtie, conrme le bel arbre de ^Cl ' ' ' '™"'' vn 1 V \'' P^oniptement le reste du paquet car elle mSe n'^vait , f .' ' T ^' J°"^"- '^'^^^^^^^ ^^ g^and'- ,wu ill 1 ' ■'' ^''''"^^e ni si belle. Kile prit H jo^euses au milieu de ce rayonnement, si-haut si hint- morte ce troid, le dernier soir de I'anne^e Le our dp ] an se leva sur le petit cadavre assis Kt avec .isallu Meille grand'mere dans la nouvelle annn(5e. Hans Andersen. Faiaait-il froid h,Vr " ^ ! , - ^, ° °" au-dessous de yAvn ? fera froid demah7? '^ *''"' '^^"'^ ^ Pensez-vous qu'il Ya-t-ildelaneigesurlaterre? Y en a-t-il beaucoup ; En 4 PROGRESSIVE FRENCH READER. .uelle saison esfc-ce que la neige tombe ? TombeJ^-elle en ^t6 ^ur les hautes montagues i Eu quel e ^'^i^"" «f -«^,.j"fi ^ H U tombe ^ Pensez-vous qu'il neigera (pleuvra) aujourd Imi ^ A t il %^ti^X^r!:S:t rann.e1-Jour de la semaine 1 Qu^el estle pre,;fer, le deuxieme, le troisieme jour de la semame. r'£ t en hive n'est-ce pas ] Comment savez-vous que c^taifc entve?" 'pSWvous. Jn chapeau ou une -q-^^XSu Vi In nptite fille .lu'avait-etle sur U tete ! WIe ^\-)^^^ ,;: ■ i U tto Hletoit nu.rtte, iStait-elle „u-i.ie;„^"^\';: i,^^"¥hr iJl^s were shining in the S;S, t^Z^ ^ ^^ 'nt into the s^eet : it was New Year's eve. That is what she was thinking of. lie en 6t^ le la pluie uil A-t-il semaine 1 a semaine, obscurite ? que c'^taifc I en hiver 1 [lit rien sur Qu'^taient minient les ves ou des [ivez-vous 1 ^u'avait la a la main ? [s aont-elles eur etaient ns le 25 de- alus grande ies Anglais, was not far r's eve. In )!• little girl b. She had i not served had already hurrying to sally lost ; as intention of rheu heaevn ;, which were ipron a great them in her )uyer,) (and) ry and very ler long fair vas she even lining in the treet : it was if. I PROGRESSIVE FRENCH READER. HYMNE DE L'ENFANT A SON EEA'EIL O PERE qu'adore inon pere I Toi, qu'on rie nomme qu'a genoux ! Toi, dont le nom terrible et doux Fait courber le front de ma mere ! On dit que ce brillant soleil N'est qu'un jouet de ta puissance • Que sous tes pieds il se balance Comme une lampe de vermeil. On dit que c'est toi qui fais naitre Les petits oiseaux dans les champs, Et qui donne aux petits enfants Lne Time aussi pour te connaitre. On dit que c'est toi qui produis Les lieurs dont le jardin se pare, Et que sans toi, toujours avare, ' Le verger n'aurait point de fruits. Aux dons que ta bonte mesure Tout I'univers est convie ; Nul insecte n'est oublie A ce festin de la nature. Et pour obtenir chaque don, Que chaque jour tu fais cclore, A midi, le soir, u I'aurore, Que faut-il ? prononcer ton nom ! Au Dieu ! ma bouche balbutie Ce nom des anges redoute. Un enfant meme est ecoute Bans le choeur qui te glorifie ! On dit qu'il aime u recevoir Les voeux presenters par I'enfance, A cause de cette innocence Que nous avons sans le savoir. Q PROGRESSIVE FRENCH READER. Ah ! puisqii'il entend de si loin Les vceux que notre bouche adresse, Je veux lui deniander sans cesse Ce dont les autres ont besoiii. Mon Dieu, donne I'onde aux fontaines, Donne la plume aux passereaux, Et la laine aux petits agneaux, Et I'ombre et la rosee aux plaines. Donne au malade la sante, Au mendiant le pain qu'il pleure, A I'orphelin une denieure, Au prisonnier la liberte. Donne une faniille noml>reuse Au pere qui craint le Seigneur ; Donne a moi sagesse et bonheur, Pour que ma mere soit heureuse ! Que je sois bon, quoique petit, Comme cet enfant dans le temple, Que chaque matin je contemple, Souriant au pied de mon lit. Mets dans mon time la justice, Sur mes Icvres la verite ; Qu'avec crainte et doeilite Ta parole en mon coeur miirisse ! Et que ma voix s'eleve i\ toi Comme cette douce fumee Que balance I'urne embauuiee Dans la main d'enfants comme moi ! Lamahtine, LE BON CHASSEUR. Un ministre protestant etabli a Smyrne, M. Kuhn, homnie tres-grave et tres-tlegmatique, se determina pourtant un jour a suivre a la chasse quelques per- sonnes de sa connaissance ; il s'etait fait accompagner '*1 les, i! MAIITINE. , M. Kulm, determina ilques per- conipagner PfiOGRESSIVE FRENCH READER. 7 lecture anros .vm,. ,. ^ ^^ P^^^, il commenra sa celui-ci eilt pose so. liVr! '^\] , '^'"' '^^^"^ l^e da t ijravenieiif 1p r.wi . Partie.— Mon ami, rdpon- placa" P^^teur, J en aurais fait autaut I sa B'&'-Sit\"e^iV.:;^S:^ a-is? De qui son po8te ? Que deS kf ur« f ?l ^«''«'1» «» l'» eut assigne avaifc raison ? Quelle en ffcariS? • i Trouvez-vous qu'elle A vez- V0U8 un fusil? <£l ^""™ ,*^" l'*^'^^"'' ? n^et-onenpreidTnsleCTriron'^^^^^^^ "'} ^"«" ^ Q"« En quelle saison va-t on a la r'hll^ "''"'"P ^"^ ^ibier par ici ? aux perdrix ? Y a t-i dp^ U, T '''f'' '''"'"^'''^^ sauvages ?- vince ? Y en avait-iV ZieS^^T ^'' ^'"''' ^« '"''^ P'o- piskjlet? Vousgtes-vourfaSh'ir'"''''",' ^^^'^ ^'^^ »» gereux de se battre en duel ^fv a ? n " ^" ^1*"^ ^ Est-il dan- ce pays ? Vivent-ila de la chasse ?pTJfr '^'' '^"^'^g«« ^ana la pSche ? A vez- vous iama^s S Ji ^'^^^.^''^^-vous la chasse ou ■ J'lraais et6 a la peche aux truites ? DIX MILLE LIVEES DE EENTE bi^Xlii^?:!;:;:^:;^-^ C^ --pane d-une epo.ue sortant des baSl i'Jta ?on '^'''^'^ ^? "^^^«- ^^ grand pauvre quSt ^J^f^ " Se '« t^' ^^ ttTe/-'' r"^ '"^ monsieur:""' ). ^'^'^i 8 PROGRESSIVE FRENCH READER. Un iour ,,ue je payais inon tribut a Aiitoine (cV^tait ,e^raenUie^.n,ai^ilv^ E sieui ' '' Le passant s'aneta, et, apres avoir consi- S ,uel, papier. Au rien les chif- une cliarrette mille francs, der, qui m'as- 2 n'avait pas j'etais actif, je lis. A I'heure is, et j'ai cede 'ai euseigiie de ill de la perse- ous deviendrez issaut Antoine sereiit sans en- :.a charite, s'il les, j'entrai un [uelques livres. fc dans le niaga- PHOaiiESSIVE FREXCIf READER. 9 sin et donnait des ordres k cinq ou six conunis. Nous lous regardan.es I'un lautre comnie des gens ,,ui su s pouvoir se reconn.utre, se rappeluient cependait q" 1th fin",: fif ^■^^^^«/l"«l IQ PROGRESSIVE FRENCH READER. n • <5f.U IV-vCiue de Worcester? Etait-il tres savant? Qui ^tait 1 6VM1UC ae > • ^^ instrument possedait-il ? QueUtaitsoncaractere? '^"^\'="", ' ^'j^^^rature Quel ina- Avec quel instrument '"f "f]"* ,'' J^^ .^Hiesure la pression trument mesure e g";!- ^f f/^^^ «^.' \':^^^^^ du docteur W ^hfstst a .8s1" En comHen de morceaux s'est-il casse ? Hugh { S est-U C.18SL n- i e baisse dans un baro- Est-ce un signe de pUue 'l^'^^^Ypbon docteur riuand il vit son metre ? Quelle remarque ht le bon Uocceur "ee, fit Jean Et iU^nv? •' "I'^^'^'oncerai pas Men moi-mSnie r'u Et II avan(,^a vers la porte de communication. " deMlC/^""' ^'"' ''''' ^^w,-dit le mousquetaire ;; ^st-ccla con^ner^ demanda Jean Bart. co,.n>sa>« le regardaieut avec st2p«aetio„ '"" ^ hi£j°Z {fT ■"''"'"'"'•' """^i**" k capitaine de 12 PROORHSsivB Fiiescn nuAuen. ■ MouHieuv 10 c,H>iui„e,Mrog,ue..ievais£«e oblige • *■ " Ah I ie rollfi CH(l<'Jl(^ '^^^"- 1'nvnn« flit riant. Ati . J> ^ comme nous lavons an, Et en ettet, ce » ^'^^^^^ i^^^'v ' " Uart a la porte ; de chose facile nuede '-^^^ ' X ' "rloutSe inoins deux maux choisissant 1« "^^'^^f ^^i. .< sire, il y a dans dangereux, Vomeier ^^l^'^^^^^^f^^ ^^ .Hne qui funie. qui votie antiehanibre un "«^^^^^^^ ' ^ ^ uous declare qu'il s'inclina. „ ^^^^ i^,,,,i, XIV., " d faUes- " Laissez-le tinu sa pipe, eusement Louis XIV. 3 ^^ ^^ trouvait ew Jean Bart Mm ^"'^tf/Xi^* qu'il manoeuvrait de- >.• du roi avec la viemeadu^^t ^1^ . ^^ eonversa- iant les escadres ^nnemi^s. 1 ondm ^^^^^^^^^ ^, ^ tion a travers les ^ueds 1 s passes,^^^ ^^^^^^^^^^^ , voulait I'amener ; « ^^^".^-^''^i^^^^ sortie du port de scfa^-eMeJ^rce^o.^n^ ^^ bloque par 1^ Dunkerque ou il ^ . ' lus de quatre-vmgts bati- Anglais ; sur l^n^^ndie de plus ae q ^^^^ ^^ ^^_ .neSts ennemis qu'il bru a en nrer et ^^^^^ ^^^^^^ ^^ cente a Newcastle-- 1 mit^^^^g^^^ ^, Peyser, son en duel. . . t „„ T^^ri- one I'aniitie fraternelle conjura! „,. t ,;-. YTV « ie vous accorde ce que "Jean Bart," ditLoms XI\ ., .lev j'ai refuse a Toiirville. ^ ISj 1 i H. ts etre oblig<5 eau I>art en B I'avons (lit, la porte ; de out le moina .Q^ \\ y a dans qui hxWG, qui i declare qu'il tie donna pas A\. L'otticier [V., " et faites- ta dans la che- Mais a peine luant respectu- se trouvait cw nauoeuvrait de- nt la conversa- s rochers, ou H commence par ,ortie du port de Ijloque par \es atre-vingts bati- eniin sur sa des- L terre devant le e de Keyser, son ue son adversaire imititi fraternelle ent, pria, adjura, )us accorde ce que PHOailESSIVE FHNNCH READER, 13 " Sire," ri'pondit Jean Hurt, " niou pere, deux de mes freres, yiiif,'t autres nienihres de ma famillc, soiit morls au service de voire Mujestc'. Vous me doniiez aujour- d'hui la vie de mon matelot, je vous doniie quittance jiour celles des autres." Et Jean Jiart sortit, plcurant comme uu enfant, et criant : " Vive le roi ! " a fur-fr/,:-'^ II fut alors enveloppc par tons Ics courtisans dt'sircux de faire la cour a un homme (|ui ctait demeure jdus d'une denii-heure en audience privec avec Louis XIV., et ne .sachant comment sortir de ce cercle vivant (lui commen<;u. MV. ;Sdon into the'V;:! '^'Taccept the seals again, then sa.d che chancelh^r, fire purifies everythmg. LA MERE 1)E WASHINGTON. Parmi les meres qui out pu regarder leurs tils comme la'^^^^e de le^lr vie, cU ^"^^^fZ^^. certainement une des premieres P^^^^f . ,f P^fJ,'^^^^^ •V cette vieille race virginienne, que sa piett sinipic h. ceiie Mt , ^^^ laborieuse. avaient tov^' m , Ttimn.' lleK son tils Georges dans les habitudes distin^iKC eiiL d(:'VOuement. Lorsque ce stouiues du a^a^l et a ^^^^ .^ ^^^^^^^^ ^S^e ^tla^^- -yale; mais elle s'y opposa, en vi: \ ^'\\ (^evait vivre parmi ses concitoyens, t^^:,. ;:^".u^rLnsforn;?r le pays, et mettre au Svt^o t. :e dernier tu tc. les forces et toutcl intelli- gence qu'il avait re(^ues de Dieu. 1 'iR. ehercher lea je veux. I.e Ua les It'ttres, celui-ci eu les plus." Louis ta an t"<'U les X, dil alors le ed that a villain of pardon, came >," said he to him, mot grant letters hem," replied the I and fetch me the hancellor brought avo them back to enlacing then\ on u." Loui8 XIV. ew the letters of 'ain, then said the TON. leurs tils comme shington occupe s. Apparteiiiint, , piete simple Sii avaient ton h.. ans les habitudes int. Lorsque ce } ans, il voulut He s'y opposa, en ses coneitoyens, )ays, et mettre au ; et toiitc Fintelli- PKOOHESSI VE FRENCH RE A DER. jg Cetten'solution Lata peut-etre raflranchisscu.'nt do mmmm '!"'-■ l'im«ali(,,! .;..s russo v,.t ^ - • '" ';'"'°""" nii.oricainc : nmis ,■ h Z h.n, """I""'"" '■' ""'sf^ Wa»hin,t„u,r;:.„,:,';,li,':,,^ri;!;;',i;'- r-..- o,nK.c.l,er avrat ',;™''en;;;,.v;.':'ft''v-''v '■'''""'' ^" "•" «■"-« «K..s sans fSw"s«: ' "'' '"""="'' '"''''^ inqukHu.le, enne^r.is ont tro„ titemlu !,n s '., -i ' f*""''- " ^™ «,n'„' fn™"''""' '? .''""'™' " «»'I""'ta nne vietoire <,ui messieurs " dit-plip . o,. ^7 V t-^'C (le la ilatterie ^ ^it elle , eu redevenant surieuse : " Georges IQ PROGRESSIVE FRENCH READER, se rappellera, i'espore, les le.-ous que je lui ai dounees ; il n'oublieia pas qu'ilest tout siinpleuieut uu citoyen de rUnion, (lue Dieu a fait plus heureux que es autres ! Lorsqu'elle sut la prise de 6'or/N^«//^s•,^ elle ne soii^ea pas a la doire de sou tils, elle s'ecria siuipleuieut, Dieu soit loue^! uotre patrie est libre, et uous allous avoir ^ uTriche uiariage avait fait de Washiugton un des proi)rietaires les plus opuleuts de I'Union ; il voulut bieu des fois decider sa uiere a venir denieurer d,uis sa belle habitation de MoiH Vcrmn,' uiais elle resta touiours a Fredericksh,uy,' surveillaut a petite ferme qui lui etait restee pour douaire. A I'age de quatre- viuKt-deux ans, on la voyait encore monter a cheval tous les matins, parcourir ses champs, et donner des ordres Ses revenus etaient des plus modestes, mais administres avec tant d'economie qu'ils lui permettaient de secourir un grand nombre de mallieureux. _ Jamais, dans ces temps de troubles, un compatnote ruine par la rs(iue les arniees combinees furent de retour de ^ew York, Washington put prendre la route de' tredericks- bur.-- II envoya en avant un courrier pour taire deinander a sa mere comment elle voulait le recevoir. " Seul," repondit la mere. , . . Et le commendant en chef des troupes amencaiucs, le marechal de France, le liberateur de sa patrie, le pleinent, " Dieu iis allons avoir PliOGliESSIVE FliEXCH READER. yj Mistress AVashinrrtoii rerut sot. flJo o, simple. ^ ^' '^" '^ '^'^'"^'^ ^^"^ ^"^ S'-^^'^Wait tout -f p:tit nr ai;l?,r r;;: ?• :? ^" ^'^^^^^^^^-^ i- fois des honneurs rei h^ .... '"^^'^^'"^'^ 1''^^ u„e seule dependant l^rsn u W v n f^ r "^^ au sauveur de I'Union. ^on,pli,„.„te ,1c tout k..,OKTou'e'L't^^ «'"'"' '"' tours, |,iii,, se retirn ''■■ "' ai'elques ot.^e:;'''";;;^:!^!?'";-' -"'■»■«'"■' "'-"■" -"« f„,.c.e "eo...Iuit par",,,, ^eti( fl, ir™ ''*' *""' K''"""!. i- mar,„is Je U Fa,ette aper,„t alors la more de 18 PROGRESSIVE FRENCH READER. SOU ami, qui travaiUait a sou jardiu. Le marquis parla L heui-eux etlets de la revolutiou, du gloneux avem nui s'offrait a I'Amerique regeuen-e, et paya sou ti but rl'amitic:' et d'aduiiratiou a Washiugtou ; mais a tous ies elo<^es qu'il tit de celui-ci, sa uiere repoudit smiple- meut '' qu'elle u'etait poiut surprise de ce que Ceorges avait' fa t, parce qu'elle I'avait toujours couuu vrai- ment bou." Aiusi cette auie uaive avait couipris que toute trraude actiou vieut du coeur. ^ La Fayette ue quitta Mistress Wasluugtou quapres lui avoir deuuxude et avoir rec^u sa beu.dietiou, conuue s'il se fut agi de sa propre uiere. ^ - ■ i ^ i i„ Lorsque Washiugtou eut ete uomuu- pr^'sideut de la nouvelle republitpie, il viut voir sa uu;re. " Le peuplc, lui dit-il, " ui'a choisi pour premier magistrat dt. Etats-Uuis, et je vieus vous faire uies adieux , . " Le peuple," ■ uia oZ\f]' \ T J""'" ^^ P^"s ? t.rer de s..n e.nbirms ? De qx/i ^S T ""'''"' 1'"^"" 1'""'' •^'^ ce que son petit-tils Jui oxnlim^ w , ''''''"'"^''^Sne ? Qu'est- JHinais Hssiste a une soa ce cu Kl ' ''i. «'''''»oe ^ Avez-vous "^•ateur? Etait-il tres e^^^^^^ iV;"^" ^eaucoup appLuuli ihscours politique 1 ' '^'"l^e'it ^ Avez-vous jamais fait un LES QUATEE HEXPJ. qui liabitait m Jx' . : . r ' V"'^l 1'^''"' ^^^^'^^^'ro, et GernKun,ente;;di '^" ta^Si' '\^^^^ ^'^ «-"t- ^^•-ela.pef..eCeL^.^;;-Suu^^^^^^^ i 20 PROGRESSIVE FRENCH READER. tilhomme La persoune disait la jeunesse, I'habit disait rqS. La vieille femme alluma du feu et demanda au gent Uionnne s'il desirait manger quekiue chose L u pSonvic de seize aus est comnie un ccmir du nieine age, iTa^ide etpeu difficile. Le jeune honnne accepta Uiie bilbe de frmnage et un morceau de pain no r sorSre^ la huche? c'6tait toute la provision de la ""'^^^Je n'ai rien de plus, dit-elle au jeune gentilhoinme voilk ce que me laissent a offrir aux pauvres voyageu s K dhne les aides, la gabelle : sans compter que les ma- ^n^'^lur me disent sorciere et We au d^K pour me voler, en sfiretc de conscience, les produits at "^^nSi:d?iT gentilhomme. si l^ ^^^ roi de France, je supprimerais les impots et ferais ins '"!!!Dl™'entende, repondit la vieille. A ce mot le geSomme s'approclul de la table poin: manner mai^ au meme instant, uu nouveau coup frappt a la Trte I'arrka La vieille ouvrit et vit encore un cava- Tr nerS de pluie. et qui demanda I'hospitalite. L hos- iTtalkTlu fut accordJ^ et le cavalier etant entre, d se SouJa qi" c'etait encore un jeune homme, et encore un gen^iUioinme ^^. ^ ^,^^^^ _^^^^. ,. ^ ,, To^ deuVs Wl^^ie»t Henri. La vieille apprit dans S^^etien\ ulls etaient d^ine lumibi^se p^^^ chasse, menec par le roi Charles IX., et que ioia^t ''!!^lf 'Se: dit le second venu, n'as-tu pas autre chose a nous donner ? —llien, repondit-elle. —Alors dit-il, nous allons partager. le Sier Henri fit la grimace; mais, regardant rif S el la prestance nevveuse du second Henri, il dit d'une voix chagnne : Partageons done ! J& )ER. 3, 1'habit disait teu et (lemanda [ue chose. Uu ■ (In mOme age, oiuuie accepta. de pain noir provision de la e gentilhonime, ivres voyageurs ter (pie les ma- ^ouee au diable, les produits de levenais jamais ts et ferais ins- ille. A ce mot, ! pour manger ; oup frappe a la encore un cava- ,pitalite. L'hos- litant entre, il se me, et encore un lenri, dit I'autre. eille apprit dans ibreuse partie de ., et que I'orage I'as-tu pas autre ; mais, regardant lu second Henri, PROGHESSIVE FPEXCir HEADER. o] V, . •• \^'tagcons de peur qu'jl ue pren le tout " c?ta t 'tS-^^f. r^'^" " ^' ^"'""^- ^^ ^■^"^''"tre 1 "-l"-'^ .1 cotL. Le troisienie Henri sourif ficit'nem""""' """'" ■'"■'"' --""S" J« «>!«-. et dit co,;;;,S"''™ W-tient-il ;, cehu ,ui .sait „ie„x le pect des I'Di'ps ni7o« ;i ■;.. i , ^^'^ ^'^^loauit. Alas- ?^'2::ers ny'''»ti''"' «^^^^^^ renverscs ,me la ne te T r '"'=™ '"' "^"" "'""'t fci-, lis .e';;'e:;:i.?V;;rt':e'dis:;;';''"^ ^'«""-' "« ii 22 PROGRESSIVE FRENCH READER. -Allons, soupons de bon accord et sans ra« Alais lors(iu'il fallut trouver le souper il etait pai temT^^n^ iux pieds, souiUc de s.mg. Si miuce qu i ffit in le re-retta. D'un autre cote, la cabane etait aivastie et la vieille, assise dans un coin, fixait ses yeux ffinves sur les (luatre ieunes gens. !!-Qrs-tu t nous''regarder? dit le premier Henri. '^"iri^lr^^'lstinees ecrites snr vos fronts. ^'^ton.! Sri lui coininanda '—*■''; iiiiulaiii,. (moutmiil ,„„■ clef I<>'n'fi)i.(l to a hev hamjiucj from sometimes ten ?-()h . ">' '""' ^ '' I •;„^^r bvea.l, aiul try to /,nk./0 there is '%-'\\^^,',,^J;"^K^'rwoulcl believe those Sr:;;; ui^:s:s;:;;t '^i i:;rw wh.t must feoa them for a ^'^*^^-" 1 * . *■„..,.<. Kv fhis storv. DUt ten ?<>"is into The princess, moved to teais by tins story ^ the hand of tliis poor mother, saying' to hei . (^ive (then) little more bread to your children. LE llEQUIEM. Uu iour que Mozart t'tait plonc,a> dans une profonde r^yevd il e. teiulit uti carosse s'anvter a sa p<.rle. () [n ai no ce un inconnu, .lui .leniande a lui parler : on rf^e U-er; il voit nn h.nnnie cVun certaui age fort bien mi OS manieres Ics plus nobles, et nien.e quelciue Ze Vlinposant: "Je suis charge, monsieur, par un tZ..'"^^ considerable, de veni.^ vo- _^-ve. ()uo\ est cet Iwmme? mterrompit Mozart. — n ne ■eut ias live connu."-"A la bonne heure : et qiu^ PorviTOser uu rciuiem pour ce service. Mozart se sS V vement rappe de ce discours, du ton grave r^V^udt prononc^ de 1'- -ysteneux qui seni^^ r^^i^andu sur toute cette aventure. I\,l"^^;; ^^/^VTet Ip reouiem L'inconnu continue: Mettez a cei ouvraH tvotre genie; vous travaillez pour un Zn^sseur en nuusique.-Tant inieux.-Conibien de connaisseu e 1 ^^ ^^^^^^^ .^^^jaines.-Eh bien, temps aemanoe/. MJU.-D . ^ n,,,ii ,>viv iiu>ttez- ie reviendrai dans quatre semames. Quel piix ^"cttez voiis T'otre travliU-Cent ducats. L'mconnn les .n ni.te sur la table et disparait. Mozart reste plonge ^^r moments dans ^^rofondes reflexions ;i^is ?out I coup demande une pUune, de lencrc, du pa ic. , et mtl^re les reuiontrances de sa femme, il se nut . DElt. hev hdnijiiig from breful, find try to i,iil(\ believe those list fuotl tliein for a , put ten Joiiix into V : "(live (then) a ans uiie profonde r a sii porte. On i\ Ini parler: on 1 certain age, fort , et nienie (lueliiue monsieur, par un ir vous trouver. Mozart. — II ne ne heure! et que me personne (jui loire lui sera eter- Y tons les ans sa vous (leniande de •vice." Mozart se )urs, du ton grave 'rieux (jui seniblait II protnit de faire : " :Mettez a cet ravaillez pour nn [m,x. — Conibien de nnaines. — Eh bien. Quel prix niettez- its. L'inconim les Mozart reste plonge les reflexions ; puis 3 lencrc, du papier, feninie, il se mit a PliOGRESSIVK FRENCH UEADEU. 25 .'erire. Cette fougue de travail continua i.lnsieurs jours: il eoniposait jour et unit, et avec une ardeur .,ui seinUuit augiuenteren avanrant: niais son corps, d,',Vt jiible ne ],eut rcs.ster a cet entliousiasn.e ; un n.atin, il t..niba enhn sans connaissance, et fut oblig(5 de sus- ])endre son travail. '^ _Deux on trois jours apres, sa fenuiu-, cherchant a le di.tiare des .sond.res pensces qui I'occupaient. il lui lepondit brus.iuenient: " Cela est certain, c'est pour moi que je iais ce re.iuieni : il servira a nion service niortuaire. hen ne pent le dctourner de cette idee A niesure.iu d travaillait, il scntait ses forces diininuer un inendiant puissant an ciel ! Victor-Hugo, (Lesfeuilks cVcudomm.) IXCEXDIE DIJ "KEXT" milieudeh M, ri "W^^^'^t mcen.lie eclata an I ?a u„e seine ,n,;„° i. , ' "f r' " f''-." '=°"'™"- inmif /f •*. ' I'^n^'^&'^t; toute deseriDtion Tp pont etait convert ,le six k sept eents criatnr^ 28 Ph'oanEssiVK frexcii header. hmiiiiiiies, (lout vlusitnirs, i[\iv. le iiml do mer ayait reteimoH dans kmr lit, .sV/rnV//^ r/^.-.s* fnm'es de sentuir sans v(Heuients, et c(.urai»'nt (;a t-t la (■heichant un pere, \m niaii, des enfaiits. Les uns attendaient leiir sort iivcc lino ivsi^niation silcncieuse on une in,sensil)Uit6 stu])ide ; d'antres se livraient ii tontc la fivnosie dn (le- sesix.ir. Les feinnies et los enfiints des solduLs utaient venus ehercher nn refu<,'o dans les cliandaes des ponts superieurs et la ils priaient et lisaient I'Kenture samte avec les feninies des ottieiers et des passajrers. Paruu elles, deiix so'urs, avec nn recueillenient et une presence d'esitrit iidniiral)les, ehoisirent a ce moment i.armi les psaumes, celni ({ni convenait le mieux h leur danjrer, et se mirent i\ lire i\ luinte voix iilternativement les versets suivants : — " Dien est notre retraite," disaient-elles, " noire torce, notre seconrs dans les de tresses. " C'est pourqnoi nous ne craindrons point quand mSnir^ la terre se bouleverserait et (pie les montagnes se renverseraient dans la mer : ^ " Quand ses eaux viendraient a bruire et a se troubler et que les montagnes seraient eljranlees par la force de sesvagiies; i i,- j^ " Car I'Etevnel des armees est avec nous ; le Dieu de Jacob nous est une haute retraite."— Ps. xlvi. Dans ce peril extreme, le capitaine fit montcr' un homme au petit mat de luine, " souhaitant plus qu'il ne I'esperait, (pie Ton put dticouvrir quelciue vaisseau secourable sur la surface de I'occ'an. Le matelot, arriv6 a son poste, parconrut des yaix^ tout I'horizon ; ce fut pour nous un moment d'angoisse inexprimable ; puis tout a coup, agitant son chapeau, il s'ticria : " Une voile som le vent ? ' Cette heureuse nouvelle fut reQue avec un profond sentiment de reconnaissance, et Ton y r(_'pondit par trois eris de joie}'' Le vaisseau signale (:'tait un brick anglais (^ui, metfant toutes voiles dehors, vint au secours (lu Kent. Alors commen(:a une nou- velle scene. Le transbordement etait difficile a cause * § 1 les, " uoLre force, PHoanEssivE fuexuii reader. 29 em violenco de la n.or ; // ,Inmt dtre hnvj}^ et cepen- . Qu'acheta-t-il avec I'argent ? Aimez-vou8 les cerises ? Mieux ((ue les banaues ? Faisait-il chaud, ce jour-la? Est-ce i iHions cUrigi's z mere Barberin. nibrasser, c'etait ;ance envers elle, enient et a trop ([uelque chose ^ ais uu cadeau. PROGRESSIVE FRENCH READER. o, renmf n^ '"'' ^''/'''''^ ^^ ne cherehai pas lon^- eiups. II y en avait un qui plus que tout la ren rdL J^eureuse; non seulenient dans I'lieure pre ente a , pour toute sa vieillesse-une vaehe, qui\4 m larl h pauvre Pioussette. ^ ^i^^qjiac^.n i.i Quelle joie pour mere Barberin, si je pouvais lui donner une vache, et aussi quelle joie pour ill Avantdarriver a C'liavanon, j'achetais une vache et qu^le^ous^n^ne'"'^''' '''''' ^^^""-' ^'^ -- vache ii di: ^p- ^ir" ^'"^^ ^^""^'^^' "^ -Non, nuulame, vous etes bien madame Barberin de Chavanon ? Eli bien ! c'est cliez n.adame We '}ue le prince (comme dans les contes de fees nH^ de conduire cette ^-ache qu'il vous oflre ^ — Quel prince ? Q>nel beau reve : Seulement, pour le reili.or il fallait pouvoir acheter une vache rtaiisei, il Combien cela coutait-il, une vaclie ? Je n'en aval. Lesse itiel pour le moment, c'etait done de connaitre le pnx des vaciies. La premiere fois que j adte ai nr^ ;im.t.^i a un bouvier, on me repondit^n^.^. W^" 'u,.. Alais je ne me laissai pas demonter . Apres aroir epuisc' toutes ses plaisanteries il voulait ' en nie repondre sc3rieusement et meme ent -e en ? cussion avec moi. *^'^ — II avuit justement mon rtffahr, ^ ime xache douce lonnant beaucoup de lait, un lait .pu etait u e cr me" e e mauo-eant pres,pie pas; si je voulais lui albn"e; ? r ' •""' ^r"T '""■ ^^ '''^'' ^^ vache etaii a inl^ gros^etomnr"^ '■^"^^' ^''^'^ ^^^ ^^'-'^ "- - ■--F- MWIWMMMHMaM 32 rUOGh'ESSIVE FUENCll HE AD Eli. — Etiiit-il iiiii)ossil)lo de le \i:.v^\wx ( Tl nic .soinblii i, nous avait-on OHT Ics bctifiaii.r.'^ allions ])()UVoir nous parlions si fait do si rudes que le plaisir de beau ([ue notre re vache serai t lie serait rousse, uvre Uoussette ; seaux de lait, vverie passer a !onnnen(^ait. certitude qu'elle (hnt nous nous a qtu'lfi sif/ncs on ttia etfiit aussi lotre incjuietude nt nous avions Conibien de ces , nu'uioirc pour foire une vache PROailKSSI VE FliKNCII RE A DEU. 33 qui a la plus belle ,,ueue .,ue jamais vache ait e.ie • il l.t vo i,el e na plus de .,ueue ,lu tout; celle qui pe.idiit . eru-reellesi nol>lement avait etc colk'e k u. n ^k^ terrible, au ..oins a hjard da .anZTZul t Au ,njl,eu do notre en.barras, .... nou. arreMnns a « pa>h:^ e nous continuinnes alors Lraicnient frl S- Jf '""^^ r^'.^^ ^-'^- du Mont-lW^ -ur u.iincs-nous do ])onne lieure a Ussel ^^. -Aiais A n'y a pas de vaches savantes dans L ,,ays lin iiueI(iuos mots je lui expliquui ce n„e ip v-,,1 • faire de cette vaolu'. ^ ■> ^""'a's -Vous ctes de beus gar,;o„s, dit-il ; je v„„., aeeom- 34 PROGRESSIVE FRENCH READER. pao-nerai demain matin sur le champ de foire}^ et je vous promets que la vache (lue je vous choisirai naura pas une queue postiche. Ni des conies fausses ? (lit Mattia. —Ce sera une belle et bonne vache; mais pour acheter il faut etre m itat rff" payer. . , , , Sans r:pondre, je denouai un niouchoir dans lequel etait enferme notre tresor. , , — C'est parfait ; venez me prendre demam matni a sept heures. . . , , __Et combien vous devrons-nous, mon.sieur le vetc- —liien du tout ; est-ce que je veux prendre de I'ar- (tent a de bons enfants conune vous ? ^ Je ne savais comment remercier ce brave homme. * La ville d'Ussel, si trunquille le soir, etait le Imdemain matin pleine de tapage et de mouvement; avant le lever du jour'' nous avions entendu dans notre chambre un bruit incessant de charrettes roulant sur le pave et se melant aux heivnissements des chevaux, aux meuglements des vaches, aux belements des nioutons, aux eris des paysans qui arrivaient pour la foir© Apres \me demi-heure de promenade, nous avions trouve dix-sept vaches qui nous convenaient toutji tait, eelle-ci pour telle qualitS, celle-ltt pour telle autre ; ■ trois parcequ'elles etaient rousses,deux parce quell esetaient hlanches ; ce qui, Men entendu,'^ souleva une discus- sion entre Mattia et moi. , , • • A sept heures, nous trouvames le vetermaire qui nous attendait, et nous revinmes avec lui au champ de foire en lui expliquant de nouveau quelles qualites uous exigions dans la vache que nous allions acheter. —En voici une qui doit etre bonne, dit Mattia en d^sifnant une vache blanche. . ^Je crois que celle-lc\ est ineilleure, dis-je en montraut une rousse. >* DER. de foire}^ et je choisirai n'um'a ;he ; mais pour loir dans lequel demain matin a lonsieur le vete- prendre de I'ar- orave homme, 3 soir, etait le de mouvement; tendu dans notre ettes roulant sur nts des chevaux, : belenients des rrivaient pour la lade, nous avions naient tout i\ fait, telle autre -^^ trois rcequ'ellesetaient .ileva une discus- le vett^rinaire qui 3 lui au champ de 1 quelles qualites 5 allions acheter. ine, dit Mattia en 2illeure, dis-je en PHOGIiESSIVE FRENCH READER. 35 rV.or ^/^"tre.mais en allant :\ une troisieme — Trois cents francs. Fnfin 1 7 . • ' ^® P''"'^'^'^" descend t a 280 cent';,* trt:ermr"r""'*' " ^"■'™ ^ ""- louze francs cVhi^n'' " '' ^ '■"'"^ I'™'' ^^nt Pendantce tempfACfA f™'' r'"""* P"" """^ dSa. "'"^ " "^""^ ''" P'"'-" t.'ela me .ouTm ^"'"" ''"'■" "™' ^™^^ &»"«. Ji^-je, croyant ,.a^.'i'tt:,rcS:v;" ^'"""-^ '^ '™"'^' -^'^ ■" vi|?2:;i™ci;l.ra?;L^i"^"^''--"-p- ~:fer?a'i:^''--^^'^p"^- "e La longe nous couta nos vin-^t, derniers snn<, m -^ 36 PROGRESSIVE FRENCH READER. Nous avions une vache, mais nous "'^^'^^"^^ P^^;^^^^;\^^ sou, pas un seul pour la nourrir et pour nous nournr "'!!NtrallonB travaiUer, dit Mattia ; les cafes son t pleins de monde; en nous divisant, nous pouvons jouer dans tons, nous aurons,une bonne recdte ce 'on^, Et apr6s avoir conduit notre vache dans lecurie de notre auber^e on nous I'attachauies avec plusieurs noeuds. nous lis ^ntn^es a travaiUer, et le soir quand nous nmc le comj>tc cU notre rccette^ \^. trouvai que ceUen« Avec sept francs cinquante centimes, nous etions riches Mais la joie d'avoir gagne sept francs en i uante Saitbien petite comparee a la joie que nous ^prouvions d'en avoir depense deux cent (juatorze. Cs decidames la fiUe de cuisine k traire notre vache et nous soupames avec son ait ; jamais nois en avions bud'aussibon. Mattia declara qa il eta t sucrt et qu'il sentait la tleur dWnge comme cel^^^^ qud avait bu a I'hopital, mais bien meilleur. Et dans notie :nthousUme,;ious allames embrasser ^J^^_ son mutle noir ; sans doute elle fut sensible a cettc ca resse car elle nous lecha la figure de sa langue rude. -!!tu sais qu'elle embrasse ? s'ecria Mattia ravi. Le lendemain matin nous etions leves avec e soleil et toi^tde suite nous nous niettions en route P-r Chava^om Nous avions decide de partager notre .lournee cU. marche en deux parts, et de la coaper P'^J^^J^^ ner}^ surtout par le dejeuner de notre vache, qui con sistait en herbes des fosses de la ^^^^^^/l^ ^!^^ Pf J^l k Vers dix heures,ayanttrouve unendroitou Iherbe eta verte et epaisse, nous mimes les sacs a^ bas, et nous fime8 desccndrc^ notre vache duns e fosse. ■^ Tout d'abord. je voulus la tenir par la longe, mais elle ^ monlra s tranquille, et surtont si applmic a JiL.y ue bientot je li\i entortiHai la longe autour des corne et m'assis pros d'elle pour manger mon pain. .it ■M. iiili! g [DEB. I'avions plus un ur nous nourrir , ; les cafes sont IS pouvons jouer ; ce soir. dans I'ecurie de plusieurs noeuds, soir quand nous iivai que celle de ite centimes et la mes, nous etions francs cii luante e nous eprouvions le k traire notre jamais nous n'eu 1 qu'il etait sucro amnie celui qu'il r. Et dans notre sr notre vache sur usible a cettc ca- sa langue rude. Mattia ravi. res avec le soleil et ite pour Chavanon. notre journee de r par notre cUjeu- re vache, qui con- ite qu'elle paitrait. :oitou I'herbe ^taii. ,cs a bas, et nous fosse. par la longe, mais tout si appliqit^e a la longe autour des nger uiou pain. PROGRESSIVE FRENCH READER. 37 Naturellement nous eAmes fi„i de maiK^er bien mit a fondnr Iherhe d gramh coups de /am/ne'* commp pour nous dire qu'elle avait enco/e fain, — Attendons un pen, dit Mattia. .^ -liyie sais done pas qu'une vache mange toute la — Un tout petit pen. truments!' '"'"'*'"'' "°"' ''^''''''' ""« «^«««t nos ins- —Si je lui jouais un petit air de cornet ^ r.i<5«-nn ? a;^ Aux premiers notes, notre vache leva la tete • nni, C'(5tait deux JcilomMres^7 environ avant d'arriver k un Alors nous ralenthnes un peu notre conr<,P • nnfr. ^ehe ne se,ait pas perdue ;^.ousL'uirn:qi^w: ^ache, mais, au lieu de me la donner, on nous ento,^! «t 1 on nou. posa question sur question : D'oi venions "ous, ou avions-nous eu cette vache ? -^o^^emons- i 38 PROGRESSIVE FRENCH READER. Nos reponses etaient aussi simples que faciles; ce- pendant elles ne persuaderent pas ces gens, et deux ou trois voix s'eleverent pour dire (jue nous avions vole cette vache qui nous avail echappe, et qu il tallait nous niettre en prison. . Sur CCS cntrcfaitcs^ un orendarnie arriva ; en quelques mots, on lui conta notre affaire, et coninie elle ne lui parut pas nette, il d(5clara (lu'il allait mettre notre vache en fourriere et nous en prison ; on verrait plus Eii arrivant a la prison, on nous fouilla, on nous prit notre argent, nos couteaux, et nos alluniettes. Alors on nous laissa, et la porte se refernia sur nous avec un bruit de fcrraillc^^ "^Yiiiment tv'Agu\ne. Nous etions en prison. Pour combien de temps ^ Comme je me posais cette question, Mattia vint se mettre d'evant moi en baigsant la tete : —Cogne, dit-il, cogne sur la tete, tu ne frapperas jamais assez fort pour ma betise , , •• _Tu as fait la betise, et jc I'm laissd fairc f ] &i 6te aussi bete que toi. ., . -a —J'aimerais mieux que tu cogues, j aura^s moms de chagrin ; notre pauvre vache, la vache du prmce ! Et il se mit a pleurer. r „„f Alors cc flit a moi'' de le consoler en lui expliquant que notre position n'etait pas bien grave, nous n avions rien fait, et il ne nous serait pas bien difhcile de prouver que nous avions achetd notre vache, le bon veterinaire d'Ussel serait notre temoin. Et si I'on nous accuse d'avoir vole 1 argent avec lequel nous avons pay(^ notre vache, comment prouve- rons-nous que nous I'avons gagne ? tu vois bien que ouand on est malheureux, ou est coupable de tout. ^ Mattia avait raison, je ne savais que trop bien quon est dur aux malheureux ; les cris qui venaient de nous axjcompagner jusqu'k la prison, ne le prouvaient-ils pas — Et puis, dit Mattia en continuant de pleurer, DER. que faciles; ce- ^eus, et deux ou ous avions vole [u'il fallait nous va ; en (|uelques unie elle ne lui it mettre notre on verrait plus 11a, on nous prit iuniettes. Alors 3ur nous avec un bien de temps ? Mattia vint se tu ne frapperas js^/am';^° j'ai ^te j'aurais moins de du prince ! en lui expliquant ive, nous n'avions ifficile de prouver [e bon veteriuaire ole I'argent avec comment prouve- tu vois bien que •able de tout, e trop bien qu'ou venaient de nous prouvaient-ils pas mant de pleurer, PROOHESSIVE FliENCn HEADER. 09 quundnous sortirions do cette prison, quand on nous — rounjuoi ne la trouverions-nous i)as ? one 'la Hu'!? H*' T' '''"' ■^'"' """' "'''^'"^^ 5 ^'^'^ait vrai que la more Barberni avait pu niourir, car ie savais n-.r exp^^nence qu;on pent perdre ceux quV. iin^ Com ment cette uk'e ne UiV'tait-elle pas venue doia ? ^^^-Wquo. nem'as-tu pas ditcela plus tot.de- Parce que, quand je suis heureux, jc n'ai one des idoes gaies dans ma tote stupide, tanli' que o ami ie sms malheureux, je n'ai c^ue des idoes tristes' C^ js 1 heureux a la pensoe d'offrir la vache a ;,a n)ore Bar- benn que je ne voyais que Ie consentement de mere fomme":'r£;" ^^^'^^^ ^^"^ '^ -'^-' «^ ^'-^ ^> Plusieurs heures se passorent dans ces tristes pen- iinfin notre porte s'ouvrit - .c un terrible bruit et nous rrouT^^'on" ""'^^ """t"^ '' ^'— blancs don i an ouyeit et bon nous rendit tout de suite I'esperance ^^'l^^^i^'-'''''^' ''' '^ ^-^-' ^^ -pon- sic.7e^au'So;?'f ^1'"' '^'' ^'r^' '^' P^^^ ^" ^«i«ant Xceb^^ 7 '/f-''''f"^'-^" me charge d'inter- ? aarSel ;^~ -T'^^^^^'^^. '^'' ^^«^>^" ^mmenez I'autre et gardez-le, je 1 interrogerai ensuite. — Comme moi, monsieur Ie juge de paix dis-ie il vous racontera la vdrite, toute la vdrite ^ ^ ' — t est bien, c'est bien, interrompit vivement Ie iuae de paix comme sll voulait ... couper la parol!*' ^ ^ Mattia sortit. -On vous accuse d'avoir vole une vache, me dit lo JUge de paix en me regardant dans les deux yeux Je rdpondis que nous avions achete cette vache k la ii hi * 40 I'noaiiESSiVE fuencii reader. foire d'Ussel, et je iioiiimai le vetorinaire qvii nous avait assistc' dans cet achii t. — Cela seva vuriHi'. Je I'espere, car ce sora cette VL'rificatiou qui prou- vera notre innocence. — Et ilans quelle intention avez-vous acliete u^o vache ? — ?our la conduire a Chavanon et I'offrir a la femme qui a t'tf! ma nourricc^ en reconnaissance de ses soins el en souvenir de nion affection pour elle. — Et conunent se nomnie cette feninie ? — Mere Barberin. — Est-ce la femme d'un ouvrier inac-on qui, il y a quelques annees, a et('? estropie a Paris ? — Oui, monsieur le juf];e de paix. — Cela aussi sera verifie. Mais je ne repondis pas a cette parole comuie je I'avais fait pour le veterinaire d'Ussel. Voyant mon embarras, le juge de paix me pressa de questions, et je dus r^pondre que s'il interrogeait mere Barberin, le hut que nous nous Hions propos4 se trouvait manqud ;*'' il n'y avait plus de surprise. Cependant an milieu de mon embarras, j'eprouvais une vive satisfaction : puisque le juge de paix connais- sait mere Barberin, et qu'il s'informerait aupHs d'elle de^ la v^rit(^ on de la faussete de mon recit, cela prou- vait que mere Barberin etait toujours vivante. Cela me rendit si joyeux que je trouvai des paroles persuasives pour le convaincre que la deposition du v(5terinaire devait suflire pour prouver que nous n'avions pas vol^ notre vache. Et ou avez-vous eu I'argent necessaire pour acheter cette vache ? — Nous I'avoiio gagne. —Oil ? Comment ? J'expliquai connnent, depuis Paris jusqu'a Varses, et depuis Varses jusqu'au Mont-Dor(^, nous I'avions gagn<^ et amass^ sou h sou. DER. e qui nous avait iatiou qui prou- ous achete uno iffrir i\ la fenime :e de ses soins el ,e? K'ou qui, il y a )arole comme je I. Voyant mon ! questions, et je ; Barberin, le hut manqui ;*'' il n'y irras, j eprouvais de paix connais- 'ait aiiprds d'elle reeit, cela prou- ^•ivante. )uvai des paroles la deposition du ine nous n'avious aire pour aclieter usqu'a Varses, et lus I'avions gagn6 P ROOK ESS I VE FRENCH RE A DER. 4 ^ Quand j'eus acheve mon ri^eit, le ju^e de paix n,e r^garda longuement uvee .les yeux doux et attendris. . e mnnagmais quil nlluiL me dire .lu'il nous rendait la 1 erte, nmis il n!en pt rien ;« sans ni'a.lresser la parole .1 me laissa seul. .0 restai assez longtemps livre^tmes MaUia°"'' "'"'' ^" ^" ^' '^''^' '^' I""^ ^'^^^"'t avec — Je vais /aire prendre des renseignements^ k Ussel dit-il, et si, comme je Tespore, ils confirment vos r^cits' demain on vous mettra en liberte. — Et notre vache ? demanda Mattia. — On vous la rendra. atT.^'® "'■'^^'^ V^"" ""^^^ 'l"e je voulais dire, rc^plioua Mattia, qm va Im donner k n.anger ? qui va li Se" — bens tranquiUe!'^ gamin. Mattia aussi etait rassun' —Si on trait notre vache, dit-il en souriant est-ce quonnepourrait pas nous donner le lait ? cela serait bien bon pour notre souper. Ausntot que le juge ae paix fut parti, j'annoncai a Mattia la grande nouvelle qui m'avait fait' oublier que nous etions en prison : m6re Barberin vivante Mi^tia"! ^^""^^ "^'^ ^""'^ ^^^"^ '°" ^''^''''^ triomphale, dit Le geolier ne tarda pas k rentrer nous apportant une grande terrine toute pleine de lait-le la^t de notre vache-mais ce n'otait pas tout ; avec la terrine, il nous donna un gros pain blanc et un niorceau de vein hZ qui, nous dit-il, nous etait envoye par M. le juge de Jamais prisonniers n'avaient M si bien traites ; alors en mangeunt le veau et en buvant le lait je revins de mes id^es sur les prisons; decid^^ment elles valaUnt munx queje ne me I'dtais imagin^}'^ Ce fut aussi le sentiment de Mattia • Je voulus lui faire peur. i 42 PnOaRESSIVE FUKXClf HEADER. — Et si le veti'viiiaire etiiit inmt tout ii cou]), lui (lis-je, (lui u'nioigtierait pour nous { —On n'a do ces idi'es-la (juo (|Uiin(l on est nialheu- reux, dit-il sans so faclier, et ce n'est vrainient pas le moment. A huit heures du matin notre porte s'ouvrit, et nous vimes entver le ju.t;e de ])aix, suivi de notre ami le ve- terinaire, cjui araif mnhi^* venir lui-meme nous mettre en liberte. Quant au ju«re de paix, sa sollicitude pour deux prisonniers innocents ne se borna ])as seulement au diner ([u'il nous avait oftert la veille ; il me donna un beau })apier timbre. — Vous avez ete des fous, me dit-il amicalement, de voiis eviburqucr ainsi siir Icti (jrai\(h c/wmins ;*° yoici un passe-port, ce sera votre sauvegarde desormais. Bon voyage, les enfants. Et il nous donna une poignee de main ; quant au ve- t(5rinaire, il nous embrassa. Nous etions entres miseral)lement dans ce village; nous en sortimes triomphalement, menant notre vache par la longe et marchant la tete haute, en regardant les paysans par-dessus nos epaules. * * * Encore dix kilometres, encore huit, encore six ; chose curieuse, la route me paraissait pb >s,.vez-vou8 compter en franJaTs ? enallemand? en italien ? ,- ,,-vou8 tonir des livrea ? Huifc pmtes a trois sous la pin! , ■ .,. hien cela fait-il ? Trente pStes au nieme pnx ? Trent.-tro.s pintes et un tiers I A vaft e lie assez d argent pour acheter une poule? Est-ce qu^me pou e pond en hiver ? toute I'annee ? Combien d'o^ufs (de pouleta) une poule peut-el e faire eclore ? Qu'est que PerrettecC Lit n entionT ^'c W ' ^ ^''-'' ^"' ^■"^ }'^'^' ^^^^^ ^^ ^^^e Ivec ^\: DAMON ET PYTHIAS. Damon et Pythias c'taient unis par les liens de la plus sincere et de la plus constante amitid. Pythias ayant ete condanmi^ k mort par Denys, tyran de Syra- cuse, denianda la faveur d'aller dans son pays pour v regler ses affaires, promettant d'etre de retour hui't jours apres Denys lui accorda sa demande a la con- dition qu il laisserait quelqu'un a sa place. Damon soff-rit a cet effet. Tout le monde attendait avec im- patience I issue d'un cHonement aussi extraordinaire f J""^^^e approcliait. pt Pythias ne paraissant pas chaciin blamait I'imprudente amiti.^ de Damon, qui iom de tcmoigner la moindre inquietude, disait, avecla 48 PROGRESSIVE FRENCH READER. plus grande tra^-quillite, qu'il etait certain que son ami reviendrait. Ea effet, 11 arrlva le jour marque. Son arriv<^e exclta Tenthouslasme de tout le monde; et Denys meme, touche d'une si rare fidelite, accorda la vie a Pythias, et demanda aux deux amis la faveur d'etre admis en tiers dans leur amitie. Comment s'appeLaient lea deux amis ? Lecjiial fut condamn^ a morfc? Par qui ? d .nbieii de temps demanda-t-il 1 Quar.d est-ce qu'il promit d'etre de retour ? Est-ce (jue le tyran ac- corda sa demande ? A quelle condition 1 Est-ce que Pythias pj'Tut longtemps avant le jour fixe ? Est-ce que Damon etait inquiet de voir Pythias revenir ? Est-ce que Pythias arrive a temps ? Et Denys, pardoniia-t-il a Pythias ? C'est une tou- chante histoire, n'est-ce pas 'I Avez-vous jamais connu des amis aussi iidfelesque Dainon et Pythias ? Pourriez-vous faire comme Damon ? LE LABOUREUE ET SES FILS. Travaillez, prenez de la peine : C'est le fonds qui manque le moins. Un riche laboureur, sentant sa mort procliaine, Fit venir ses enfants, leur parla sans temoins : Gardez-vous, leur dit-il, de vendre I'heritage Que nous ont laisse nos parents : Un tresor est cache ded? is. Je ne sais pas I'endroit, mais un pen de courage Vous le fera trouver ; vous en viendrez a bout. Remuez votre champ, des qu'on aura fait I'aoiit ; Creusez, bechez. fouillez, ne laissez nulle place Ou la main ne passe et repasse — Le pere mort, les tils vous retournent le champ Deqa, dela, partout, si bien qu'au bout de Fan II en rapporta davantage. D'argent, point de cache ; mais le pere fut sage De leur montrer avant sa mort, Que le travail est un tresor. La Fontaine. A Fontaine. PROGRESSIVE FRENCH READER. 49 CORRESPONDAXCE COMMEllCrALR Montrp:al, 4 decembre, 1893. Messieurs Johnson et Cie. Messieurs, Je viens d'apprendre par Monsieur Greenshields de la maison Greensluelds & Cie. de Quebec »/c//^. — Vous avez servi i —Dans le troisieme d'artillerie pendant la Ilepu- biique et plus tard dans la garde, pendant tout le tremblement JY-tais a JanmapcAt a Waterlo,' Ttrr-loiiV "''''^' '''' ^''^'^''"'' ""^ '' I'enterrement de Je le regardai avec etonnement. daiV ^'^ "^"^^ '^"^ aviez-vous done k Jemmapes ? deman- — Mais qiiebpie chose comme (juinze ans, dit-il — M vous avez eu I'idee de servir si jeuiie ? alors dans la bimbeloterie, sans penser que la France ut me demander autre chose que de lui fabriquer des damiers, des volants et des bilbo.piet.s. Mais 'avals k Vincennes mi vieil oncle .pie j'allais voir, de 'loin en loin, unamien dc Fonhmijf arramji dam man qmrc' mais un savant qui en eiit reinontr(5 a des marc^chaux Malheureusement, dans ce temps-1^, il parait que les gens de rien narrivaient p,-vs ,\ la vapeur. Mon oncle qui avait seryi de maniere k etre nomine prince sous l>.mpereur, etait alors retrait^ comine simple sous- hij PROORESSIVE FliENCIl HEADER 5w lieuteimnt. Mais il falluit le voir avec son uniforme, sa croix d*^ Sainl-Louis.sa janilto de bois, ses moustaches blanclios yt sa lielle tigare ! . . . On out (lit un portrait (le ees vieiix Iktos en clieveiix juKuhx's qui sonb a Versailles I Toutes les fois (jue je le visitais, il nie disait des choses (lui me restaient dans I'esprit. Mais un jour je le trouvai tout serieux. - J(^ronie, me dit-il, sais-tu ce (|ui se passe a la frou- ti6re ? — Xon, lieutenant, n'pondis-jc. — .Eh bien, reprend-il, la patrie est en p('ril ! Je ne comprenais pas bien, et cependant (;a nie fit (pielqne chose. — -Tu n'as peut-(*tre .jamais ])ens(^' a ce qu'est la patrie, reprit-il, en me posant nne main sur lepaule ; c'est tout ce qui t'entoure, tout ce qui t'a ('lev(! ot nourri, tout ce que tu as aime ! Cette cam])agne ([ue tu vois] ees inaisons, ces arbres, ces jeunes filles qui passent l)i en riant, c'est la patrie! Les lois qui te prot(^'gent, le pain qui paie ton travail, les paroles que tu (.'changes, la joie et la tristesse qui te viennent des homnies' et (les choses parmi lesquels tu vis, c'est la patrie ! La petite chambre on tu as vn autrefois ta m(jre, les sou- venirs qu'elle t'a laiss(3S, la terre on elle repose, c'est la patrie ! tu la vois, tu la respires partout ! Figure-toi, mon_ fils, tes droits et tes devoirs, tes afiections et tes besoins, tes souvenirs et ta reconnaissance, rc'unis tout ^a sous un seul nom, et ce nom-i^ sera la patrie ! J'(3tais tremblant d'emotion, avec de grosses larmes dans les yeux. — Ah t j'entends, m'ecriai-je ; c'est la famille en grand, c'est le morceau de monde ou Dieu a attaches notre corps et notre ame. — Juste, Jer(-nne, continua le vieux soldat ; aussi tu coniprends, n'est-ce pas, ce que nous lui devons. — Parbleu ! repris-je, nous lui devons tout ce i^ue nous sommes : c'esit une affaire de cffiur. P /{OGRESS I VE FRENCH READER. 01 ^ — Et (le i)robiU', nioii enfant, acheva-t-il : le nieiuhn? (runo faniille qui n'y apporte pas sa ))art do serviccH, de iMMiheur, niancpie k ses devoirs eL est un niarvais parent; I'as.socie qui n'cnrichit pas la conmiiinaute de toutes ses forces, de tout son coura,<,'e, de touLes ses bonnes intentions, fraude son pays de'ce (pii lui appar- tient et est un niallionnete honinie; de nienie celui (jui jouit des avantat,'es davoir une patrie sans e\ '-nepter toutes les cliarges, forfait a I'honneur et es* lui ni,<.!vais citoyen ! — Et que faut-il faire, lieutenant, po t -Ire 1 on citoyen ? deniandai-je. —Faire ])our sa patrie ce qu'on ferait poui oon pere et sa mere, dit-il. Je ne replicpuu rien sur le moment, j'avais le cojur f^onHe et le san^npii me houillait dans le eerveau. Mais en revenant le lon,ir du cliemin, les paroles de mon oncle etaient, [,our ainsi dire, ecrites devant mes yeux. Je repetais:— Fais pour ta patrie ce que tu ferais pour ton pere et pour ta mere Et la patrie est en p(5rii ; les etranr,'ers I'attaquent, tandis (pie moi, je tourne des bilbo(piets ! . . . Cette idee-la me travailla si bien dans I'esprit toute Ja nuit, (pie le lendemaiu je retournai a Vincennes pour annoncor au lieutenant (pie je venais de m'enr(")ler, et que je partais pour la frontii-'re. Le brave liomine me serra sur sa croix de Saint Louis, et je men allai fier^c(^mme un reprraentant en vns^ion}^ y()ila comment, voisin, je suis devenu volontaire de la Eepubhque avant d'aA'oir fait mes dents de sagesse. Cette esp^ce de d(:'sinteressement d 'amour-propre m'a toucb('. J'ai prolonut^ ma visite et i^' lui ai montrii une grande confiance, afin de nR-riter'la sienne. Au tout d'une heure.il savait ma position et mes habitudes; J etais d(^ji\ pour lui une vieille connaissance. de lui ai meme avoui- la mauvaise humour (pie la lueur de sa lampe m'avait donncie quelques instants auparavant. II a requ ma confidence avec cette "ait(5 58 PROGRESSIVE FRENCH READER. l\ afllectueuse des coours bien kits qui prennent toute chose (lu bou c6t(i. II ne ni'a parl(^ iii du besoiii qui 1 obligeait au travail ciuand je prolouireais mon sonimeil 111 du denueuieut du vieux soldat oppose:' a la mollesse' (lu jeune couiniis ; il s'est seulenieut frappu le front en 8 accusant d'c'tourderie, et il ni'a proinis de garnir sa porta de bourrelets ! Le vieil artilleur a beaucoup vu et raconte volontiers Voyageur arnie pendant vingt ans a travers I'Europe, il a tait la guerre sans haine et avec une seule idee ; 1 honneur du drapeau national ! (7'« ,W" la sa supersti- tion, 81 Ion veut; mais (;'a ete, en m^uie temps, sa sauve-garde. Ce inot de France, qui retentissait alors si glorieuse- nient dans le inonde, lui a servi de talisman contra toutes les tentations. ; Avoir a soutenir un grand noni pant seinbler un fardeau aux natures vulgaires ; mais pour les forts, e'est un encouragement. _ — J'ai bien eu aussi des instants, me disait-il I'autre jour, on j'aurais ete porta a faire du nial. La guerre nast pas pracisement une ecole de vertus champetres A force de brfiler, de demoliv et de tuer, vous vous racornissez un pen a I'endroit des sentiments, et quand la baionnettavous a fait roi, il vous viant parfois des Hlees d autocrate un pen fortes en couleur. Mais a ces nioments-la, je me rappelais la patrie dont m'avait parle le lieutenant, et je me disais tout bas le mot connu • loujours Fran(;ais ! On en a ri depuis ! Das gens qui teraient da la niort de leur mere un calemlwur, ont tourne la c'aose en ridicule, coinme si le noin de la patrie ii etait pas aussi una noblesse qui oblige ! Pour luoncompte, je n'oubliarai jamais de combien de sottises ce titre de Fran(;ais m'a preserve^. Quand la fati<^ue prenait le dassus, que je me trouvais en arriera du drapeau, et que les coups de fusil petillaiant a I'avant- Karde ) entendais bien parfois uno voix qui me disait a ! oreille ; Lii!3se les ,-.uLres se debruuillar, at pour aujourd hui menage ta peau ! Mais ce mot Fran^ais ' PROGRESSIVE FRENCH READER. 59 grondait alors eu nioi, et jo courais au secours de la brigade. JJ'autres fois, quand la faim, le froid, les blessures m'avaient agact5 les nerfs, et que j'arrivais ciiez quelque nieinherr maussade, il me prenait bieu une deniangeaisou dereiiiter I'lioLe et de bnller la baraque ; iiiais je me disais tout bas : Francjais ! et ce nom-Ia ne pouvait rimer ni avec incendiaire, ni avec meurtner. J'ai traverse aiiisi les royaumes de Test a I'ouest et du nord au midi, toujours occupe de ne pas faire affront au drapeau. Le' lieutenant, voyez-vous mavait appris un mot magique: La Patrie ' II ne s'agissait pas seulement de la defendre, il fallait I'a- grandir et la faire aimer. Je lui demandai si les deux memln-es dout il etait prive avaient ete perdus a la meme bataille. -Non pas, non pas, m'a-t-il repondu : le canon ne mavait pris que la jambe ; ce sont les carrieres de Clamart qui m'ont mange le bras. Et comme je lui demandais des details : C'est sinqole comme bonjour, a-t-il continue Apres la grande debacle de Waterloo, j'etais demeure trois mois aux ambulances pour laisser a ma jambe de bois le temps de pousser. Une fois oi mcsm-e de rdemhotter kpas^^^Q pris conge du major et je me dirigeai sur laris, ou j'esperais trouver quelque parent, quelque ami ; niais rien.tout etait parti, ou sous terre. J'aurais ete moins etranger a Vienne, a Madrid, a lierlin ! Ce- pendant, pour avoir une jambe de n oins a nourrir, je n'enetais pas plus a'mon aise; I'appetit (5tait revenu',et les derniers sous s'envolaient. A la verite, j'avais rencontr(^ mon ancien chef d'esca- (Iron, qui se rappelait que je I'avais tire de la bagarre a Montereau en lui doniiant mon cheval, et qui m'avait propost^ chez lui place au feu et a la chandelle. Je savais qu'il avait epouse, I'annee d'avant, un chiiLeau et pas rnal de fermes ; de sorte que je pouvais devenir a perpdtuite brosseur d'un millionnaire, ce qui n'etait pas 60 PliOaiiESSlVE FliKXCH HEADER. •sans douceur. Itestait a savoir si je u'avais rien de mieux a faire. I'n soir je me mis a ivHechir. — Voyons, Cliaufour, (jue je me dis, il s'agit de se conduire comme uu liomme. La place chez le comman- dant te convient; mais ne peux-tu rien faire de mieux? Tu as encore le torse en bon etat et les bras solides ; est-ce que tu ne dois pas toutes tes forces a la patriei comme disait I'oncle de Vincennes ? Pourciuoi ne pas' laisser quelcine ancien ])lus demoli (pie toi prendre sa retraite chez le commandant ? All(jns, troupier, il ne faut pas se reposer avant le temps. Sur quoi j'allai remercier le chef d'esendron et offrir laes services a un ancien de la batterie (pii etait rentrd a Clamart dans son foyer respecrif, et (pii avait repris la pince de carrier. Pendant les premiers mois, je tis le metier de con- sent, c'est-a-dire plus de mouvements que de besogne ; mais avec de la bonne volonte, on vient a bout^'des pierres comme de tout le reste : sans devenir, comme on dit, nne tete de colonne, je pris mon rang, en serre- file, parmi les bons ouvriers, et je mangeais mon pain de bon appetit, vu que je le gagn'ais de bon conir. C'est que, meme dans cet humble nietier, vovez-vous, j'avais garde ma gloriole. L'idee que je travaillais, pour ma part, a changer les roches en maisons, me Hattait in- terienrement. Je me disais tout has : —Courage, Cliaufour, mon vieux ; tu aides a embellir ta patrie. Et (^a me soutenait le moral. Malheureusement, j'avais parmi mes compagnons des citoyens un pen trop sensibles au\ charmes du cognac ; SI bien qu'un jour. Tun (\e\\\ (jui voyait sa main gauche a droite, s'avisa de battre le briquet pres d'une mine chargee : la mine prit feu sans dire gare, et nous envoya une mitraille de cailloux (pii tua trois homnies et emporta le bras dont il ne me reste plus que la manche. — Ainsi, vous etiez de nouveau sans etat? dis-je au vieux rioldat. PROGRESSIVE FRENCH READER. Gl — C'est-a-dire qu'il fallait en changer, reprit-il tran- quillement. Le difJicile etait d'en trouver un qui se contentat de cinq doigts au lieu de dix ; je le trouvai pourtant. — Ou cela ? — Parrni les balayeurs de Paris. — Quoi : vous avez fait partie ? , . , — L)e I'escouade de salubrite ; un peu, voisin, t ce n'est pas niou plus mauvais temps. Le corps du balay- age n'est pas si mal compose (jue malpropre, savez-vous ? 11 y a la d'anciennes actrices qui n'ont pas su faire d'economies, des marehands mines a la Bourse ; nous avions me me un professeur d'humanites qui, pour un petit verre. vous recitait du latin ou des tragedies, a votre choix. ^ Tout ce mondc-ld nitaii guirc vertimix}^ mais la misere faisait pardonner les vices, et la gaite consolait de la misere. J'etais aussi gueux et aussi gai, tout en tachant de valoir ,un peu mieux. Meme dans la fange du ruisseau, j'avais garde mon opinion que rien ne deshonore de ce qui pent etre utile au pays. ^^ — Chaufour, que je me disais en riant tout has, apres I'ep^e, le marteau, apres le marteau, le balai ; tu dc^- gringoles, mon vieux, mais tu sers toujours ta patrie. — Cependant vous avez fini par quitter votre nou- velle profession ? ai-je repris. — Pour cause de reforme, voisin ; les balayeurs ont raremcnt les pieds sees, et I'humidite a fini par raviver les blessures de ma bonne jandje. Je ne pouvais plus suivre I'escouade ; il a fallu deposer les armes. Voila deux mois que j'ai cesse de travailler a I'assainissement de Paris. Au premier instant, qa m'a etourdi ! De mes quatre membres, il ne me restait plus que la main droite, en- core avait-elle perdu sa force ! il fallait done lui trouver une occupation bourgeoise. Apres avoir essaye un peu de tout, je suis tombe sur le cartonnage, et me voila fabricant d'etuis pour les pompons de la garde na- tionale ; c'est une oeuvre peu lucrative, mais a la portee 62 PROGRESSIVE FRENCH READER. de toutes les intelligences. En me levant a quatre heures et en travaillant jusqu'a huit, je gagne soixante- cinq centimes ! le logement et la gamelle en prennent cinquante, restent trois sous pour les depenses de luxe. Je suis done plus riclie que la France, puisque j equi- libre mon budget, et je continue k la servir, puisque je lui economise ses pompon; , A ces mots, le pere Chauf' ir m'a r.^garde en riant, et ses grands ciseaux ont re ;onimence a couper le papier vert pour ses etuis. Je suis rest(5 attendri et tout peusif. E. SOUVESTRE. LE GLAND ET LA CITROUILLE. Un philosophe de village se promenant dans un bois, critiquait I'oeuvre de Dieu. II voyait la citrouillei grosse comme la tete d'un boeuf, oouchee sur la terrei attar.hee a une tige menue, et le gland qui n'est pas plus gros que I'^il de I'animal, au haut du chene. Moi, j'aurais pendu la citrouille au cliene, tel fruit;, tel arbre ; et le gland aurait bien fait de s'attacher k cette tige rampante. Tout en eut etd mieux. Notre philosophe, absorb(5 dans sa meditation, s'arreta sous I'arbre ; il s'y coucha pour se livre^ plus k son aise k la sage reflexion qu'il venait de faire. ^v gland tombe du haut de I'arbre sur le nez du reve u. II porte la main a son visage, se frotte la nez, et deniche de sa ^arbe le gland qui s'y (5tait refugie. Oh ! oh ! dit-il, si c'eut ete la citrouille, j'aurais eu le ne? ecrase. Je vols bien que j'ai eu tort de critiquer la sagesse du Crdateur. Vous promenez-vous quelquefois ? Ou vous promenez-vous ? Y a-t-il un bois prfes de Montreal ? La citrouille est-elle plus grosse cjue le gland ? Be.aucn„p pl„s grosse ? Loquol est couch^ sur la terre ? Lequel est attach(5 k la branche d'un arbre i Quel arbre produit dcs glands ? Ou se coucha lo philo- PROGliESSIVE FRENCH READER. 63 sophe? Qu est-ce qui arriva ? Ponrquoi se frotta-t-il le nez? ,nVA f\" " ^^''f ^'T^^^ '"'■ ^''' "g"'-''' ^"i Hurait-elle fait critic ues? *^"'' philosophe reconnut la f<;lie de sea FOH RETRANSLATION. This philosopher was taking a walk in the wood. Will vou critic.se this work l A pumpkin is larger than the eye of an animal. D(•( rder au moins hr.it jours au dindon avantiiuil cut FLnnneur d'etre mange par elle, pour qu'il put inipregner lo\-ale- ment se.-^ chairs du parfuni savoureux des trufl'es. ' . Le prince TiUterrompit. — Si ^x.us venez me fuire la nomenclature de tout ce que nous pourrions manger si nous I'avions, ce sera long et pen nourrissaut. Od .lit que iious n'avons que des pommes de terre, e'eii done avec des pommes de terre qu'il faut me faiie m diier.—liien n'est plus sage que^ le raisonnement de votre Altesse, dit le maitre d'hotel, et je ne lid deniande que cinq minutes pour chercher comment je vais lui accommoder ce modeste repas. Le maitre d'hutel alia encore rever sous les arbres, pais 11 revint.— Prince, j'ai notre affaire ; puisque nous n'avons que des pommes de terre, il faut faire un plat de pommes de terre, mais il y a quatre-vingt-trois manieres d'accommoder les pommes de terre.'' C'est done a moi, par mon art,de donner en saveur a ce mets ce qu'd ne depend pas de moi de lui donner en variete. Entre les quatre-vingt-trois manieres connues d'accom- moder les pommes de terre, j'ai decide que je vais vous faire des pommes de terre a la polonaise. Puis se recitant la recette a lui-meme a denii-voix : " Vous prenez des pommes de terre ; vous les faites cuire dans I'eau avec du sel, vous les pelez, vous les coupez par tranciies et vous les servez avec une sauce blanclie aux capres, avec des cornichons coupes par petits morceaux et des filets d'anchois." — Bonhomme, dit-il au bucheron, vous allez me donner ce qu'il me faut pour la saune blanche ; d'abord du beurre. — Je u'en ai pas, dit le bucheron.— De la PROGRESSIVE FRENCH READER. 65 le maitre : que ces que nou.^; erais. li sions pas jun ;.>rder i'liunneur ir loyale- fl'es. . . . e tout ce 1, ce sera vons que mines de plus sage 3 maitre tes pour inoileste 3 arbres, jue nous un plat agt-trois i. C'est ce raets variete. I'accom- ais vous ni-voix : ;s faites rous les le sauce pes par lez me d'abord -De la farine ?- -li' n'en ai pas.— Deux oeufs ?— Je n'en ai pas. — Kt des ( apres, des cornichons et des filets d'anchois ? -Je nV-.a ai pas.— Diantre ! dit le prince.— II n'ya pas moyen d'appreter les pommes de terre a la polonaise alors, dit le maitre d'hotel, et c'est bien niallieureux : comment peut-on n'avoir ni anchois, ni beurre, ni ccufs? _ II rt rtdchiD un moment, puis il dit :— Allons ! faisons simplement des pommes de terre en boulettes.— Ah ' 111 btre ! . . . pardon, Altesse . . . c'est que je pense que pour les ponnnes de terre en boulettes, il faut quatre reufs, de la crenie, de la muscade. II faut encore re- noncer aux pommes de terre en boulettes, c'est pourtant un mets excessivement simple et agreable. Cherclions autre chose. L'ecuyer impatiente disparut. Le maitre d'hotel passa en revue d'autres fac;ons de plus en plus simples d'accommoder les pommes de terre, mais il manquait toujours quelque chose an biicheron qui n'avait que des pommes de terre.— C'est dommage, disait-il, qa serait excellent. Le prince commeni^-nit a se facher Eh bien ! dit le maitre d'hotel, faisons un plat horrible- ment vulgaire,— un plat qui n'a jamais ose paraitre sur la table de votre Altesse,— des ponnnes de terre frites f veuillez les excuser et moi aussi.— Bonhomme, dit-il an biicheron, allons, promptemeut une poele et de la graisse.— Je n'ai pas de poele et je n'ai pas de graissJ ditje bucheron.— Comment se fait-il, dit le maitre d'hotel en colere, (pie vous n'ayez ni poele ni graisse ? — J'ai vu des gens pauvres ; mais il faut mi'{\ la pauvrete vous joigniez du desordre et quelque vice pour n'avoir pas des choses aussi pen couteuses et aussi peu indispensables ! ^ — Ah ; maitre d'hotel, s'eci'ia le prince, c'est tres fort ' Eh quoi : non-seulement vous ne me faites pas a manger quand je meurs de faira, mais encore vous me debi'tez des discours ennuyeux ; je vous admets des anjourd'hui a faire valoir vos droits a la retraite et k vous retirer dans vos terres, car on m'a dit que vous etes devenu 66 PROGHESSIVE FRENCH HEADER. tros riclie !— Altesse, j'obi'iiai avee douleur et respect, et iiialgre la rignpur de votre dc'cision, je ne me rap- pellerai que vos bienfaits dans ces terres (Hie je dois a votre luuniticeuce ; mais il ii'en est pas moius Vrai (pie, si vous ne pouvez faire un repas aujourd'hui, la faiite en est a cet hoiunie, qui niantpie des ustensiles et des denrees les plus vulgaires et les plus necessaires a la vie. — La faute en est a vous, dit le prince, (pii n'avez pas eu le bon sens de vous dire : " ruis(jue je n'ai (pie des ponnnes de terre, il ne faut pas m'obstiner a faire un dindon truffe, ni toutes sortes de niets savoureux, dont je n'ai pas les elements." I'ourquoi, au lieu de quereller ce bonhomme qui nous donne de bon coeur tout ce qu'il possede, ne querellez-vous pas les ponimes de terre de ce qu'elles ne sont pas des cotelettes d'agneau on des filets de chevreuil ?^Mais, prince . . . —Mais, maitre d'hotel ... Ici le prince allait, sans aucun doute, pul- veriser le faible raisonnement du maitre d'liAtel, en lui demontrant de la fac^'on la plus humiliante pour le maitre d'hotel, et la plus triomphante pour lui-meme, que tons les torts (^taient de son cote. Mais I'ecuyer survint qui, par son seul aspect, demontra les torts et I'absurdite du maitre d'liAtel plus victorieusement en- core que n'aurait pu le faire la facoude du prince, si toutefois j'ose emettre cette opinion un pen bardie. Tanilis (pie le nuiitre d'hotel imaginait des perfections impossibles a donner aux pommes de terre, tandis que le prince faisait de magnificpies discours contre la folie (hi maitre d'iiotel, I'ecuyer s'etait glisse dans la cabane, et il avait tran(piillement fait cuire les ponnnes de terre sous la cendre chaude du foyer et il les apportait toutes fumantes. Et le prince dit souvent qu'il n'avait (le sa vie fait un meilleur repas— et il (')ta de son cou IV'lephant bleu, I'ordre le moins prodigue de ses etats, et il le passa a I'ecuyer— et toujours depuis il I'appela a' ses conseils dans les circonstances difficiles. A. Karr. PROGRESSIVE FREXCH READER, LE CORBEAU ET LE EENAKD. Maitre corbeau, sur un arbre perchd, Tenait eii sou bee im froinage. Maitre reuard, par I'odeur alleche, ^ Lui tint a pen pres ce language : He ! bonjour, uionsieiu- du corbeau, Que vous etes joli ! (|ue vous me seuiblez beau ! Sans nientir, si votre rauiage ^ Se rapporte a votre plumage, Vous etes le phouix des botes de ces bois. A ces mots, le corbeau ne se sent pas de joie ; Et, j)our montrer sa belle voix, II ouvre un large bee, laisse tomber sa proie. Le renard s'en saisit et dit : " Men bon monsieur, Apprenez que tout Hatteur Vit aux depens de celui qui Tecoute : Cette lei^on vaut bien un fromage, sans doute." Le corbeau, houteux et confus. Jura, mais un pen tard, qu'ou ne I'y prendrait plus. La Fontaine. 67 NAPOLEON ET LUCIEK Si vous voulez me suivre maintenant dans les rues tortueuses de Milan, nous nous arreterons un instant en face de son dome miraculeux ; mais, comme nous le reverrons plus tard en detail, je vous inviterai k prendre promptement a gauche, car une de ces scenes qui se passent dans une chambre et qui retentissent dans un monde est prete a s'accomplir. Entrons done au Talais-Iioyal, montons le grand es- caher, traversons quelques-uns de ces appartements qui viennent d'etre si splendidement decores par le pinceau dAppiani: plus tpn], nous nous arreterons devanfc ces tresques qui representent les c^iv re parties du monde et devant le plafond o\i s'acjo.aplit le triomphe d'Au- 68 PROGRESSIVE FRENCJj klLiDEB. i \ guste ; mais, a cette heure, ce sotu aes tableaux vivants qui nous attendent, c'est do I'histoire moderne que nous alloiis oerire. Entre-baillons doucement la porte de ce cabinet, afin devoir sans etre vus. C'est bien : vous aperc^-'-, z un homine, n'est-ce pas? et vous le reconnaissc/ a Ja siniplicite de son ■uiiforme vert, u son pantalon collont de cacheniire blan( , a ses bottes souples et montant jusqu'au genou Voyez sa tete niodek'e comme un niarbre antique : cette etroite meche de cheveux noirs qui vas'amincissf nt surson large front; ces yeux bleus dont le regard s'use a pereer I'avenir ; ces levres pres- sees . . . Qihl cahne ! — c'est la conscience de la force, c'est la s(5renit(' I'ui lion. Quand cette bouche s'ouvre, les peuples ecoutent; (]uand cet oul s'alhune, les plaines d'Austerlitz jettent des Hammes comnie un volcan ; quand ce sourcil se fronce, les rois tremblont A cette heure, cet honime conimande k cent \ingt millions d'honnnes, dix peuples chantent en choeur I'hosanna de sa gloire en dix langues difTerentes ; car cet honune, c'est plus que Cesar ; c'est autant que Charlenuigne ; — c'est JSTapoleon-le-Grand, le Jui)iter tonnant de la France. Apres un instant d'attente calnie, il fixe ses yeux sur une porte qui s'ouvre ; elle donne entree a \m honime vetu d'un habit bleu, d'un -antalon gris c^ "lant, au- dessous du genou duquel mox out dus botte.^ a la hus- sarde. En jetant les yeux sur lui, nous lui trouverons une re,';semblance primitive avec r-evus depuis Austerlitz, jeterent I'uii sur I'autre un .'1 es regards qui vont fouiller les ames ; car Lucien ^t le ul qui eiit dans les yeux la nieme puissance que .^lapokitn. II s'anfi; apres avoir fait trois pas dans la chambre. Napoleon marcha vers lui et lui tendit la main. "Mon PROGRESSIVE FREyCff READER. 69 frere," s eciia Lucieu en jetant les bras autoiir du cou tie son aihu ; " mon frere ! (jue je suis heureux de vous revoir ! " " Laissez-nous seals, messieurs," dit I'eniperenr, fai- sant sij2;ne de la rnain a un groupe. Les trois homnies qui le forniaient s'inclinerent et sortirent sans murmurer une parole, sans repondre un mot. Cependant, ces trois hommes (pu obeissaient ainsi a un geste, c'etaient Duroc, Eugene et Murat: un marechal, un prince et un roi. " Je vous ai fait mander, Lueien," dit Napo^ 'on lors- qu'il se vit seul avec son frere. " Et vous voyez que je me suis empresse de vous obeir connne a mon ain(^'," rc'pondit Lueien. Napoleon fronc^a imperceptiblement le sourcil. " N'importe ! vous etes venu, et c'est ce (^ue je desi- rais, car j'ai liesoin de vous parler." " Jecoute," '('pondit Lueien en s'inclinaut. Napoleon pr . avec I'index et le pouce un des bou- tons de I'iiabit .<3 Lueien, et le regardant fixement • " Quels sont vos pr« -ets ? " dit-il. "Mes projets, " i.nl" reprit Lueien etonn^ : "les projets d'un homme qui it retire, loin du bruit, dans la solitude ; mes projets hever tranquillement, si je le puis, un poeme que j'ai commence." " Oui, oui," dit ironiquement Napoleon, " vous etes le poefe de la famille, vous faites des vers tandis que je gagne des batailles : quand je serai mort, vous me chan- terez ; j'aurai cet avantage sur Alexandre, d'.ivoir mon Homere." " Quel est le plus heureux de nous deux ? " '• Vous, certes, vous," dit Napoleon nn laehant avec un geste d'humeur le bouton .[u'il tenait, " car vous n'avez pas le chagrin do voir dans votre famille des mdififerents, et peut-etre des rebelles." Lueien laissa tomber ses bras, et regarda I'empereur avec tristess* ° " Des inditferents ! . . . Rappelez-vous le 1 « brumaire 70 PROdliKSSlVE FRENCH UEADEIi. .... (les rcl)ellos ! et ou jiimuis ni'avez-vons vii evo(iuer la n'luillion V "Cost iiiio ivbellioiKiuc (lu i, • point mo sorvir: v{'\\\\ (lui n'est point avoo nioi est contre nioi. Voyons, Liicien ; tii sals (pie tii os \)i\v\m tons nie.s frore.s coliii (pie j'ainie lo inieux 1 "-— il lui prit la main,—" le soul (pii puisne contiinuT mon oMivre: voux-iu rononcor a Top- position tacito rpie tu fais ? . . . . Quand tons les rois (le I'Europo sont a i^'onoux, te croirais-tu humilic' (V^ baisser la tote an milieu du corteoe tie Hatteurs (pii accompa,<,nient nion char do trioinphe / Sera-ce done t(Jiijours la voix de mon fivre (pii me criera: 'Cesar, n'oublie ])as (pie tu dois niourir ! ' Voyons, Lucien,' veux-tn marcher dans ma route / " " "Comment Votre Majesti' I'entend-elle ?" n'pondit Lucien en jetant sur Napoh'on un re<,'ard do dc'tianco. L'empereur marelia en silence vers une table ronde an milieu de la chambre, et jxjsant ses deux doigts sur le coin d'une j?rande carte rouk'e, il se retourna vers Lucien, et lui dit : ^ " Je suis au faite de ma fortune, Lucien ; j'ai oonquis I'Europcil me reste de la taillera ma fantaisie; je suis aussi victorieux qu'Alexandre,aussi puiss;int (ju'Auguste, aussi grand que Charlemagne ; je veux et je pins' . Eh bien ! . . ." Tl prit le coin de la carte et la deroula sur la table avec un geste gracieux et nonchalant. " Choisissei: le royaume qui vous plaira le mieux, mon frere, et je vous engage ma parohi d'enipereur que, du moment ou vous me I'aurez montr(3 du doigt, ce roy- aume est a vous." " Et pourquoi cette proposition a moi, plutot qu'i tout autre de mes freres ? " " Parce que toi seul es selon mon esprit, Lucien." " Comment cela se peut-il, puisque je ne suis pas selon vos principes." " J'esp(!'rais que tu avals change depuis quatre ans que je nc t'ai vu." " Et vous vous etes trompo, mon frere ; je suis tou- PROQRKSfilVE FRKNCir HEADER. 71 ■vous vu nia vers jours \ii inniio (lu'eii 1799 : je nu U(j(|uei;ii pas ma chaise cunile euutre uii trAiie." " Niais ut iiisenst'," dil Xiipoh'on, en se luettant a marclier et en se parlant I'l liii-nirnu!, "insense eL aveu;,'le, qui ne voit ias(iue jt! suis envoys par le deslin pour enrayer ce tonihereau (h; la <,Miilloline (ju'ils out pris pour un char rcpul.licain !" I'uis, s'arrctant tout a coup et niarchant a son frere : " Mais laisse-nioi done t'enlever sur la niontaLfue eL te monirer h-s royaunies de la terre : le(piel est niur pour ton reve sublime ? Voyons, est-ce le corps p!rmani(iue,ou il n'ya de vivant (|ue ces universites, espcce de [.ouls n'pul.licain (pii bat dans un corps mouarchique i est-ce rivs[)a<;ne, catho- li(iue d( j)uis le treizieme sicele seulement, et chez la(|uelle la veritable int('r{)rctation do hi parole divine germe a peine ] est-ce la Jfussie, dont la tele pense peut-etre, mais dont le corps, P du r '.riment il setaitend,arrasse les pieds en Jourant et itil t ^ di! sur son nez ,,n'il .Vtait horriblenient eeoreln^ T k grande joie de ses canmrades. On riait beaueoup de lui qui lie riait de personne. de sorte (|u'il y avait dans ses habitudes une reserve et une sauvigerie bienml^s Cest que le pauvre gar<"on n'avait pas de chance et ne reussissait a rieii. Les soldats s^iniusaient sans nn^n J' '"' '^''"' "'^ ^'^■'''^^'"'^ ^^-^'^ plaisanteries conti^ nuel les sur son nez (,ui disaient-ils, depassait I'alicn.e- pus, au lieu d.^ fmpper avec la main, les uns i renaieiit des cein turons, sans en oter la boucle. d'autres slrniaL laenie de leurs souliers a gros clous pour iouer Le pauvre Bilbocpiet qui ne devinait janiis, pleurait !^ lage et de douleur, et le lendeniain recevait encore des coups de canne du tainbour-niaitre parce que ses baguettes \ous c.niprenez .pie le inaliieureu.v petit tambour .^tait dc'go.Uc des plaisirs militaires auss .ommeje vous le disais tout aVlieure, il c^tait tre S communicatif et se tenait ton jours a I'ccart ^ .In,,.'' r"'' "^f^ ^^. ^'i"J?t-.sept juillet mil huit cent douzeje general rec;oit de TEmpereur lordre de s'en ' parer d une position qui etait de I'autre c6tt5 d' m ^norme ravin C. .avin /tait defcndu par une battede de SIX pieces de canon, qui enlevait des files entieres de PROGRESSIVE FRENCH READER. 75 soldats, et pour arriver a rendroit qu'avait desigiK' FEmpereur, il fallait s'eiiiparer de cette batterie. A ce moment, le rc'giiiient de l^>ill)0(|uet etait sur le bord de la Dwina; car I'histoire (pie je vous rap})orte s'est passi'-e dans la fauieuse campagne de llussie. Tout-a-coup, on voit arriver au grand galop un aide-de-camp du geni'ral, qui apportait I'ordre a deux compagnies de voltigeur.s de s'eniparer de cette batterie. C'etait une operation bardie ou les tr(jis quarts de ceux que Ton y envoyait ne reviendraient plus, aussi les voltigeurs, malgre leur intrepidite, se regardrrent-ils entre eux en secouant 'a tete et en liaussant les epaules : on en eutendit meine quelques-uns et des plus anciens, qui dirent tout bas en gi'ognant et en montrant les canons : — Est-ce quil croif, Ic r/^ndnd, qur ces caddH-lii'^''^ Gradient des ponimes cuites ? Ou bien, est-ce qu'il a en vie de nous servir en liacliis aux Cosaques, (pi'il nous eiivoie deux cents coiitre cette redoute ? — Soldats ! secria raide-de-canip, c'est I'ordre de FEmpereur ; et il rej)artit au galop. — II fallait (lone le dire tout de suite }^ dit alors un vieux sergent en assujettissant sa baionnette au bout de son fusil ; allons, alloiis, il ne faut pas faire attendre le I'etit Caporal ; quand il vous a dit de vous faire tuer, il n'aiine pas qu'on hesite. Cependant il y avait encore ([uelque hesitation dans la compagnie, et deja deux fois \,t capitaine (pii com- mandiiit avait donne I'ordre au tanibour-maitre de prendre deux tambours, de se luettre en avant, et de battre la charge. Celui-ci restait appuye sur sa grande canne, hochant la tete et peu dispose k obeir. Pendant ce temps Bilboquet, a clieval sur son tambour et les yeux leves sur son chef, si Wait un air de tifre et battait le pas aeed(^r(^^^ avec ses doigts. Enfin I'ordre veiiait d'etre donne une troisieme fois au tambour-maitre. et il ne paraissait pas plus dispose k ob(Ur, lorsque tout-a- coup, Bilbo(|uet se releve, accroche son tambour a son cote, prend ses baguettes, et passant sous le nez du 7(J PROGRESSIVE FRESCH READER. tainbour-maitre, il U torn avec orgueil}^ lui rend d'uii senl mot toutes les injures qu'il avail sur le ccmir, et lui (lit :— Viens done, grand poltron ' Le tambour-maitre vent /era-'* sa canne, niais iUik Bilboquet etait a la tete des deux couipasnies, battant la charge eonnne un enrage. Le.s soldats, a cet aspect s avancent apres lui et courent vers la terrible batterie' -fc^lle decharge dun seul coup ses six pieces iece de vingt francs au pauvre Bilbocjuet, qui la regarda sans penser a la prendre. II sdait fait un grand silence dans^^ les rangs et cliacun le coiisiderait attentivement ; lui, demeurait itumobile devant le general et de grosses larmes roulaient dans ses yeiia^^'' ( ,'eux qui s'etaient le plus moques de lui paraissaient attendris, et peut-etre allait-on elever une reclamation eu sa faveur, lorsqu'il 78 PROGHESSIVE FRENCH READER. releva vivement la t^te, conime s'il venait tie prendre line grande resolution, et il dit an general • foir*^"''^ ^''''' ^''''''''' ^'''"'J^urs^' ce "sera pour une autre Et sans plus defagons^ il niit la piece dans sa poche et sen retourna dans son rang en silHant d'un air delibere et satisfait. f^X-^ '^'^ ^*^ J*""'' °" "'^ ^^ "10^ '^'1 Pli'« autant du petit Bilboquet, niais il n'en devint pas pour cela plus comnunueatif; au eontraire, il seinl^lait rouler dans sa tete (luclque fameux projet, et, au lieu de tlepenser son aigeni avec ^es caniarades, connne ceux-ei s'v atten- uaient, il le serra soigneusetnent. Quelque temps apres.les troupes fran^aises entrerent a bniolensk, vietorieuses et pleines d'ardeur; lUll)onuet en etait, et le jour nienie de I'arrivee, il alia se pro- mener dans la ville, paraissant tres content de ])resoue tons les visages (pi'il rencontrait ; il les considerait d'un air riant ot semblait les examiner comnie un amateur qui choisit des marchandises. II faut vous dire cei)en- clant, quil ne regardait ainsi que les paysans qui portaient de grandes barbes. Elles etaient sans doute tres longues et tres fournies, niais d'un roux si laid quapres un moment d'exainen Bilborpiet tournait la tete et alJait plus loin. Enfin, en allant ainsi, notre tambour arriva au quartier des Juifs. Les Juifs a .Smolensk, comme dans toute la Pologne et la Ifussie vendent toutes sortes d'objets et ont un quartier parti- culier. I)cs que Bilboquet y fut entri^, ce fut pour lui un yer;t;ible ravissement : iinaginez-vous les plus belles barbes du nionde, noires comme de l'el)ene • car la nation juive toute dispersee qu'elle est,parmi les autres nations a garde la teinte brune de sa peau, et la couleur noire de ses cheveux. Voila done notre Bilbo.juet enchrnte. Enfin il se dt^cide, et ent.e dans une petite boutique ou se trouvait un marchand magnifiquement barbu. Le luarcaand sapproche de notre ami et lui demande humblenient en niauvais franc^ais : PROGRESSIVE FRENCH READER. 79 e jirendre line autre sa poclie d'un air lutant (lu cela plus v dans sa enser son ^'y atten- sntrerent >ill)0(]uet . se jjro- presque rait d'un amateur •e cepen- ians qui ns doute si laid, rnait la si, notre Juifs a Iiussie, r parti- pour lui IS belles car la s autres couleur Iboquet J petite uenient et lui quut. Que voulez-vous, men petit Monsieur ? Je veux ta barbe, repondit cavali<^renient Bilbo- rirc — Ma barbe ? dit le niarchand stui)c'fait ; vom voulez -— Je te dis, vaineu, que je veux ta barbe, reprend le vaiuqueur superbe en posant la main sur son sabre; niais ne crois ^ pas que je veuille te la voler ; tiens^^ voila un napoleon, tit me nmlms mon resfe.^"^ Le paiivre marehand vuulut faire entendre raison au petit liilboquet,mais il etaitentete eonime un clieval aveugle, et le bruit de leur dispute attira l)ientot quel- ques soldats. lis entrerent pour s'informer du motif de la (pierelle, et ils trouverent I'idi'e du tambour si drole, qu'ils obligc-rent le pauvre Juif a lui ceder sa barbe, et I'un d'eux Gascon et perruquier du regiment, tira des rasoirs de sa poche, se mit a raser le niallieu- reux niarchand sans eau ni savon et remit solennelle- nient la toute i\ liilboipiet qui I'emporta en triomphe. En arrivant au regiment, il la tit coudre ])ar le taillcur sur un morceau de peau d'un tambour creve, et sans rien dire de son dessein, il la mit au fond de son sac. On en causa pendant (pielques jours, mais il fallut bientot songer a autre ciiose. On'se mit en marclie, et personne ne pensait plus au petit JUlboquet, quand'on arriva a Moscou. Alors il arriva d'affreux malheurs, le froid et la devastation privereut I'armee fram^aise de toutes ses ressources, la famine I'atteignit, et bientAt il fallut se retirer a travers un pays desert et des neiges sans fin. Je ne veux pas vous faire un tableau de cet horril)le dosastre ; c'est une chose trop vaste et trop cpouvan- table a la fois, pour en pailer dans cette histoire : qu'il vous sultise de savoircpie chacun s'en retournait connne il^ pouvait, et qu'il restait a peine quelque regiments reunis en corps d'armcc ot obeissant aux g(Micraux, Celui de Bilboquet ctait de ce nombre. II etait de I'arri^re-garde, qui empechait des milliers de Cosaques. 80 PROGRESSIVE FRENCH READER. qui suivaient la retraite de I'arinc'e, de massacrer les nialheureux soldats isoles. «»scitrer les Un jour, ils yenaient de franchir une petite riviere essaye de faire sauter^ deux arches d'un pont de bois quonvenait de traverser; n.ais les tonneaixde poudre avaient ete poses si preeipitannnent, que I'explosl e produisi que peu d'effet : les arches furent cepeiu It ^ (lemantibulees,,aais toute la charpente appuyait Jncore sur une grosse poutre qui la retenait/et qui, sf^es enneiuis fussent arrives, cut hientot ■permis de^ rec, u! struire le pont. Le general (pii connuandait, voyant nue le salut dune partie de I'arn.ee dependait de la destruction de ce pont, voulut euvoyer quelques sapeurs pour abattre cette poutre et entrainer le' reste'de la^luutnte mais, au moment ou ils s'appretaient a s'emban uer' lennemi arriva de I'autre cote de la riviere, et com men^.a nn fen si terrih/e de eoups de fusil ^ ,Jile paraissait pas probable qu'aucun sapeur pfit arriver vivant jus.,UH la fatale poutre. Aussi libit 'on t retzrer en se defendant, iLque toutico p on' d 1 epaule ; il plonge et reparait bientot, et k sa grande barbe on reconnait que c'est nn sapeur qui se dj e au salut de ton. Tout le regin.ent^ittentif le su yeux tandis qu il nage et que les ennenus font bouillon- er lean autour de lui d une gr^le de balles ; mais le bra^e sapeur n'en avance pas nioins vigoureusement Enhnil arrive apres des efforts inouis, nionte sur le pied de la pile, et, en quelques coups de hache, abat le reste de la poutre qui de loin semblait enorn e ma s qui etait aux trois quarts brisee. Aussitot la cha n "nte des deux arches s'abime dans la riviere, I'eau j.5 ii en I air avec un fracas terrible, et I'on ne voit plus le bmve sapeur Mais tout-a-coup, parmi les debris qui sur! nagent, on I'apercoit so diriaeant. vers la rive Toul L monde s'y elance, renipli d'admiration et de" joie car PROGRESSIVE FRENCH READF. :, 81 malgrd tant de niallieiirs, on etuit joyeux de voir faire (le si nobles actions; on tend des' perches an nageur, on I'excite, on I'enconrage ; le general Ini-nienie s'ap- proche jusqn'an bord de I'ean, et n'est pas pen etonne de voir sortir Uilboqnet avec une grande barbe noire pendue au nienton. — Qn'est-ce que cela ? s ecrie-t-il, et que signifie cette niascurade ? — C'est nioi, dit le tanil)()ur, c'est lUllxjcpiet, u qui vous avez proniis qu'on lui donnerait la croix, (piand il aurait de la barbe au nienton. En void luic qui est, fameuscj'esptrc.^ . . . Alhz, allczjr nij ai rim dimrgnd ; il y en a pour vofrc argent, et vos ringt francs y out passer Le general demeura stupefait de tant de courage et de finesse a la fois. II prit la main a lUlboquet, conime s'll eiit ete un homnie et lui donna sur-le-cliamp la croix que lui-nienio portait a sa boutonniere, et qu'il avait gagnee aussi, a force de bravoure et de services. I)epuis ce temps, les anciens du regiment saluaient iidboquet avec amitio, et le tambour-maitre ne lui donna plus de coups de eanne. E. Marco de Saint-Hilaike. LA MAPiSEILLATSE. Allons, enfants de la patrie, Le jour de gloire est arrive : Contre nous de la tyrannic L etendard sangiant est leve. Entendez-vous dans ces campagnes Mugir ces feroces soldats i lis viennent j'uscpie dans vos bras, Egorger vos tils, vos compagnes ! Aux amies, citoyens ! formez vos bataillons .' Marchons, marchons ! 82 PROaiiES!^,lVE FRENCH READER. Qu'un sang inipur abreuve iios sillons ! Marchoiis, inarchoiis ! Qu'un sang inipur abreuve iios sillons ! Amour sacrd de la patrie, Conduis, soutiens nos bras vengeurs ; Liberte, Liberto cliurie, Combats avec tes defenseurs ! Sous nos drapeaux que la vietoire Accoure a tes niflles accents ! Que tes ennemis expirants Yoient ton triomphe et notre gloire ! Aux amies, citoyens ! formez vos bataillons ! Marcbons, marclions ! Qu'un sang inipur abreuve nos sillons ! Marchons, marchons ? (t>u'un sang impur abreuve nos sillons ! llOUGET DE l'IsLE. LA J)EKNli::i{E CLASSE. i{6ciT d'un petit alsacien. Ce inatin-la, j'etais tres en retard pour aller a Vicoh} et j'avais grand peur d'etre gronde, d'autant que M. Hamel nous avait dit ({u'il nous interrogerait sur les participes, et je n'eii savais pas le moindre mot. Un moment I'idee me viiit de manquer la classe et de prendre ma course a travers les champs. Le temps etait si chaud, si clair ! On entendait les merles sitHer a la lisiore du bois, et dans le pre liippert, derriere la scierie, les Prussians i\}x\ faisaient Vccevckc? Tout cela me tentait bien plus que la r^gle des participes; luais j'eus la force de resister, et je courus bien vite vers I'ecole. En passant devant la mairie, je vis qu'il y avait du PROGRESSIVE FIIKNCII RE A HER. gj moiule arrete pres des affiches. J)opuis deux an.s, c'est de la que nous sout venues toutes les niauvaises nou- vel es, les batailles perdues, les mjuisitions. les or.lres de la eonnnandature ; et je pensai sans m'am'ter- t^i est-ce qu'il y a encore ? " Alors, coniine je traversais la place en courant. le orgeron Wac hter qui c'tait \k avec son apprenti c;. train de lire^ 1 alhchc, nie cria : "Ne te dcpeche pas tant, petit, tu y arriveras tou- jours assez tot k t.)n ccole ! " Jecrus qu'il se nu)quait de nioi, et j'entrai tout essoulHu dans la pi-tite cour de j\r. Haniel. D'ordinaire, au conmiencenient de la classe il se taisait un grand tapa-e (jn'on entendait juscnie dans la rue, les j.upitres ouverts, ferini'vs, les lecons (,u'on repetait tres haut tons ensend.le, en se bouchant les oreilles pour niieux apprendre, et la grosse regie du niaitre ([ui tapait sur les tables : " Un pen de silence ! " Je comptais sur tout ce train pour gagner nion bane sans etre vu ; niais justenient ce jour-la, tout etait tranquille, comme un matin de dinianciie. Par la ienetre ouverte, je voyais mes caniarades deja ran^c^'s a eurs places, et M. Haniel, (pii passait et repassaTt, la terrd.le regie en fer sous le bras. 11 fallut ouvrir la porte et eiitrer au milieu de ce grand calme. Vous pensez si j'dtais rouge et si j'avais joeur ! Eh bien, non. M. Hamel me regarda sans colere et me dit tres doucement : " Va vite i\ ta place, men petit Franz ; nous allions commencer sans toi." J'enjambai le banc et je m'as^is tout de suite a mon pupitre. Alors seulement, un pen remis de nui frayeur je remarquai que notre maitre avait sa belle redin^^ote verte et la calotte de soie noire brodee qu'il ne meftait que les jours d'inspection ou de distribution de prix I hi reste, toute la classe avait (p elque chose d'extraor- duiaire et de solennel. Mais ce (^ui me surprit le plus IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) V. ^ ^ K ^ Va "H 1.0 I.I |50 ""^" «f B4 lllll^ US IM 11-25 111.4 Pliotographic Sdences Corporation 2.5 2.2 2.0 18 1.6 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 872-4503 iV :v \\ <^\^ ^\ WrS "^ ^ %<> '0 :• «' .V>,%" Ki !/. '^ 84 PROGRESSIVE FRENCH READER. i ir;ir ce fut de voir au fond de la salle, sur les bancs qui res- taient vides d'liabitude, des gens du village assis et silencieux comme nous : le vieux Hauser avec son in- come, I'ancien maire, I'ancien facteur, et puis d'autres personnes encore. Tout ce monde-la paraissait triste ; et Hause avait apportd un vieil abec(5daire mange aiix bords qu'il tenait grand ouvert sur ses genoux, avec ses grosses lunettes posees en travers des pages. Pendant que je ni'etonnais de tout cela, M. Hamel dtait mont^ dans sa chaire, et de la menie voix douce et grave dont il m'avait rec^u, il nous dit : " Mes enfants, c'est la derniere fois que je vous fais la classe. L'ordre est venu de Berlin de ne plus en- seigner que I'alleniand dans les (5coles de I'Alsace et de la Lorraine. . . Le nouveau nuiitre arrive demaiii. Aujourd'hui, c'est notre derniere le^on de franc^ais. Je vous prie d'etre bien attentifs." Ces quelques paroles me bouleversorent. Ah! les misdrables, voilti ce qu'ils avaient affiche k la mairie. Ma derniere le^on de fran(;ais ! . . . Et moi qui savais i\ peine ecrire ! Je n'apprendrais done jamais ! Ilfaudrait done en. rester Id !* . . . Comme je m'en voulais maintenanf du temps p'M'du^ des classes manquees a courir les nids on a faire des glissades sur la Saar ! Mes livres que tout a I'iieure encore je trou- vais si eiinuyeux, si lourds a porter, ma grammaire, mon histoire sainte, me semblaient a present de vieux amis qu'il me ferait beaucoup de peine a quitter. C'est comme M. Hamel ! L'idee qu'il alluit partir, que je ne le verrais plus, me faisait oublier les punitions, les coups de regie. Pauvre homme ! C'est en I'honneur de cette derniere classe qu'il avait mis ses beaux habits du dimanche, et maintenant je comprenais pourquoi ces vieux du village ^taient venus s'asseoir au bout de la salle. Cela semblait dire qu'ils regrettaient de ne pas y etre venus plus souvent a cette ecole. Cdtait aussi comme unefa^ton^de remercier PROGRESSIVE FRENCH READER. 85 s qui res- I assis et !c son tri- i d'autres it triste ; lange aux , avec ses A. Hamel )ix douce vous fais plus eu- ace et de demaiii. qais. Je Ah! les (lairie. )rendrais . Com me !S classes iades sur •■ je trou- ininiaire, de vieux quitter, rtir, que uuitions, I'il avait 3nant je it venus re qu'ils Livent a jmercier notre maitre de ses quarante ans de bons services, et de rendre leurs devoirs k la patrie qui s'en allait. . . J'en Mais Ici de mcs r^Jiexions^ (juand j'entendis appeler inon noni. C'etait inon tour de reciter. Que n'aurais-je pas doune pour pouvoir dire tout an, lon^ cette fanieuse regie des participes, bien haut, bieu clair, sans une faute ; mais je ni'enibrouillai aux premiers mots, et je restai debout a me halancer dans mon banc, le cmur gros^ sans oser lever la tete. J'eutendais M. Hamel qui me parlait : " Je ne te gronderai pas, mon petit Franz, tu dois etre assez puni. . .Voila ce que c'est. Tons ies jours on se dit: Bali! j'ai bien le temps. J'apprendrai demain. Et puis tu vois ce qui arrive. . . Ah ! (;'a ete le grand malheur de notre Alsace de toujours remettre son instruction a demain. Maintenant ces gens-la sont en droit de nous dire : " Comment ! Vous pretendiez etre Franqais, it vous ne savez ni parler ni ecrire votre langue ! ". . . Dans tout qa, mon pauvre Franz, ce n'est pas encore toi le plus coupable. Nous avons tons notre bonne part de reproches a nous faire. " Vos parents n'ont pas assez tenii^'^ a vous voir in- struits. lis ainmieiit inieux vous envoyer travailler a la terre ou aux filatures pour avoir quelques sous de plus. Moi-meme, n'ai-je rien a me reprocher ? Est-ce que je ne vous ai pas sou vent fait arroser mon jardin au lieu de travailler ? Et ([uand je voulais aller pecher des truites, est-ce que Je me genais pour vous donner cong4 .?". . ." Alors d'une chose a I'autre, M. Hamel se mit a nous parler de la langue franc^^ise, disant que c'dtait la plus belle langue du monde, la plus claire, la plus solide, qu'il fallait la garder entre nous et ne jamais I'oublier, parce que, quaiid ua peuple tombe esclave, tant qu'il tient bieu sa langue, c'est comnie s'il tenait la clef de sa prison. . , Puis il prit une grammaire et nous lut notre logon. J'etais etonne de voir comme je compre- nais. Tout ce qu'il disait me semblait facile, facile. 86 PROGRESSIVE FRENCH READER. Je crois aussi que je n'avais jamais si Men ecoutc? et que lui non plus n'avait jamais mis auiant de patience k ses explications. On aurait dit qu'avant de sen allei' le pauvre liomme voulait nous donner tout son savoir' nous lefaire cnircr dans la teie d'un seid cotqy ^^ La lecjon finie, on passa a I'ecriture. Pour ce iour-la M. Hamel nous avait prepare des e.xemples tout neufs' sur lesquels dtait ecrit en belle ronde: France, Alsace France, Alsace. Cela faisait commc des jyetits drapeav I's qui flottaient tout autour de la classe, pendus a la tring e de nos pupitres, Ilfedlait voir'* comme ehacui'i sappliquait, et quel silence ! On n'entendait rien (uie le grincement des plumes sur le papier. Un moment des hannetons entrerent ; mais personne n'y fit atten- tion ; pas menie les tout petits qui s'appliquaient a tracer leurs hdtons, avec un creur, une conscience comme si cela encore etait du fran(;ais. . . Sur la toiture de 1 ecole, des pigeons roucoulaient tout bas, et ie me disais en les ecoutant : "Est-ce qu'on ne va pas les obliger a chanter en allemand, eux aussi ? De temps en temps, qunnd je levais les yeux de dessm'^ ma page, je voyais M. Hamel immobile dans sa chaire et fuvant'^ les objets autour de lui, comme s'il avait voulu emporter dans son regard toute sa petite maison d ecole. . . Pensez ! depuis quarante ans. il dtait \k k la meme place, avec sa cour en face de lui et sa classe toide parcUlc}'' Seulement, les banc, les pupitres sdtaient nolis, frottc'-s par I'usage ; les noyers de la cour avaient grandi, et le houblon qu'il avait plante lui- meme enguirlandait maintenant les fenetres jusqu'au toit. Quel creve-coeur (;a devait etre pour ce pauvre honime de quitter toutes ces choses, et d'entendre sa scEur (pu allait, venait, dans la chambre au-dessus en train de fermer leurs malles ! car ils devaient partir le lendemain, s'en aller du pays pour toujours. Tout de meme, il eut le courage de nous faire la classe jusqu'au bout. Apres I'dcriture, nous eilmes la PROGRESSIVE FRENCH READER. 87 ecout^, et e patience ! sen aller, on savoir, .2 ce joiir-li\, out neufs, ICC, Alsace, kIus a la (le chacun rien que moment, fit at ten - luaient a )nscience, la toiture et je me anter en yeux de e dans sa mme s'il sa petite s, il etait lui et sa pupitres e la cour mte lui- jusqu'au i pauvre iendre sa essus, en partir le faire la Slimes la le(^on d'histoire ; ensuite les petits chanterent tons ensemble le Ba Be Bi Bo Bu. La bas, au fond de la salle, le vieux Hauser avait mis ses lunettes, et, tenant son abecedaire a deux mains, il epelait les lettres avec eux. On voyait qu'il s'appli([uait, lui aussi; sa voix tremblait d'dmotion, et c'etait si drole de I'entendre, ([ue nous avions tous en vie de rire et de pleurer. Ah ! je m'en souviendrai de cette derniiTo classe. . . Tout a coup, riiorloge de I'eglisc sonna midi, puis I'Angelus. Au meme moment, les trompettes des Prus- siens qui revenaient de rexerciee ^clatHrcnt^^ sous nos fenetres. . . M. Hamel se leva, tout pfdc, dans sa chaire. Jamais il ne m'avait paru si grand. " Mes amis, dit-il, mes amis, je. . . je. . ." Mais quelque chose IV'touttait. 11 ne pouvait pas achever sa phrase. Alors, il se tourna vers le tableau, prit un morceau de craie, et, en appuyant de toutes ses forces, il ecrivit aussi gros qu'il put : " Vive la France ! " Puis il resta la, la tete appuyc'e au mur, et, sans parler, avec sa main, il nous faisait signe : " C'est fini . . . allez-vous-en." Ai.PiiONSE Daudet. L'HUITIIE ET LES PLAIDEURS. Deux pelerins niarcliant sur la plage, virent sur le sable, a quelques pas devaiit eux, une huitre que le flot y venait d'apporter. La trouvaille dtait mince, mais ils n'avaient mange depuis la veille, et quand on est a jeiin, une huitre est quelque chose. lis se la montrent du doigt avec avidite, et deja ils I'avalent des yeux. L'un se baissait pour la ramasser ; I'autre le pousse et dit : " Un instant, camarade, reste a savoir a qui en est le droit." On contestait, on dispulait : chacun voulait I'avoir vue le premier. L'un disait : " Je I'ai vue avant M 88 PROGRESSIVE FBENCIJ READER. vous parole cl'lionneur." " Ma foi," ,lit I'autre, " jo I'ai ■sentie a c.n.inante j.as W'ici." An f„rt de la dispu k cour. C n le prend pour .juge. H s'avance entre les de«x prc-tendants, entend les plaidovers, preml? mitre Avez-vous jamais 4t6 au bord tie la mer ' rn.nhi«n ,i^ f V avez-voua ii-i«s,: ^ t .. , i I n , ' '^'^"""len de tennis qu on les pfiche i. la ligne ? (Jnt-elles deTnlgeohesV ' *'''-^^' Combien de temps le docteur Tanner -i ^ il i„A„/ 7 r. s'appelle cette saison de rnuarLitr ., us m , .iJ f l ^""V"^"^ jeftne ? Quelle grande fSt'e vient a J « d C u- neT' A v '"' nous cong,5 le vendredi saint? le Inndi de Pa< me 1 An" grande fete est-ce qu'on mange des (« s \ oTllo r/ ''"^"' t-on souvent de la dinde ? ' ^"'"'' ^''^*^ '"'"'S'-" LE PAYSA^ ET L'AVOCAT. Un jour, un ferinier, noinnii:. Bernard, .'taut vemi •, liennes pour ses affiiires et voyant qu'il hu 1' ./ quelques l.eures de loisir, pensa qu'il ferait bien de ie employer a consulter un avocat. On kii nv.it «nnJ f parl^ de M. Poitier de la Genuondaie/dont t rSa lonetait si grande que I'on croyait un pro,.^«?a"n,' lursqu on pouvait suppuyer ch^ son opinion. Le paysaii PROGRESSIVE FRENCH READER. 89 (Icinanda son adrcsse, et se rendit chez lui, rue Saiiit- ( J Gorges. Les clients t'taient nonihreux, et Bernard dnt at- tendre longtenips ; enfin son tour arriva, et il fiit intro- duit. M. de la CTerniondaie lui tit signe de s'asseoir, posa ses lunettes sur le bureau et lui denianda ee qui I'anienait. —Par ma foi ! monsieur I'avocat, dit le fermier, en tournant son chapeau, j'ai enteudu dire tant de bien de vous que, comme je me trouvais justement a Kennes, j'ai voulu venir vous consulter, afii'i de profiler de 1*00- casion. — Je vous remercie de votre contiance, mon ami, dit M. I'oitier de la Germondaie, mais vous avez sans doute (juelque prores ? Des proves ? par exemple ! je les ai en abomination, et jamais Pierre Ikn-nard n'a eu un mot avec personne. — Alors c'est unr lifjuyhifion, un partagc de familk ^ — FoAks ivrciisf',^ monsieur I'avocat, ma famille et moi nous n'avons jamais eu a faire de partage, vu que nous puisons a la menie bourse, comme on dit. — II s'agit done de quelque contrat d'achat on de vente ? — Ah Men oui I* je ne suis pas assez riche pour ache- ter, ni assez pauvre pour revendre. — Mais enfin que voulez-vous de moi ? denumda le jurisconsuite etonne. — Eh bien ! je vous I'ai dit, monsieur I'avocat, reprit Bernard avec un gros rire embarrasse, je veux une cov- mltc (consultation ecrite) . . . pour mon argent, bien entendu . . . puisque je suis deja a Rennes et qu'il faut profiter des occasions. j\I. de la Germondaie sourit, prit une plume, et de- nianda au paysan son nom. —Pierre Bernard, repondit celui-ci, heureux qu'on I'eut compris. — Votre age ? — Quarante ans ou approchant. 90 PROGHESSIVE FRENCH READER. — Votre profession ? —Ma profession ? . . . Ah • oni, qn'est-ee que je fais ^ . . . Je sins ferinier. ^ L'avocat ecriyit deux lignes, plia le papier et le remit a son etrange client." — C'est cleja fini! secria Jk'rnard ; eh l)ien ' a hi bonne heure ; on n'a pas le temps de s'imi.atienter. tombien done est-ce que (;a vaut, la ronsuUc, monsieur — Trois francs. Beniard paya sans n'^clamation, m//^r^, cht pivd' et sor- tit enchant e d 'avoir ^^rofite ih V occasion Lorsqn'il arriva chez lui, il etait deja quatre lieures la route I'avait fatigue, et il entra a la'maison, bien icsolu a se reposer. , Cependant ses foins etaient coupes depuis ])lusieurs jours et completement fanes: unles oarcons vint de inander s'il fallait les rentrer. " ^ . — Ce soir ! interrompit la fermiere, qui venait de re- .joindre son mari : ce serait grand peeiie de se mettre .ilouvrage si tard, tandis que demain on pourra les ramasser sans se gener. F^uiui le^ Le gar<;on objecta que le temps pou^•ait changer, que es attelages eUiient prets et les bras sans empfoi. La termiere repondit .pie le vent se trouvait Men plnci>' et «iue SI 1 on commeneait, la nuit viendrait tout inter- ronipre Bernard, .pii ecoutait les deux plaidoyers ne ^^pi::r^:\?:;::s;^^^'^-^^^ -Minute ! s eeria-t-il, j'ai la une consulte, c'est d'lni {":!'f 1 ^"^ '"\\^°^^^te trois francs: ^-a doit no (/umte^ toi (pu lis toutes les ecri tares deu;?l!^nesf"' ^*''' ^' ^'^^''' '' ^"'' ^" ^^'^^' ''' rZ'^f''' BEHNAin., XE REMETTEZ JAMAIS AU LENDEMAIN CE QUE VOrS ]>OUVEZ FAIHE A L'iNSTAXT ME^fE /^ 1/ a cela F s'ecria le fermier, frapp(i de 1'^ propos • PROGRESSIVE FRENCH READER. 91 le je fais ? t le remit ien ! u la ])iitieiiter. monsieur rf^et sor- e lieures, son, bien plusienrs i vint de- lit de re- Q niettre Hirra les (O'er, que )loi. La plaa^^ et It iuter- >yers, lie '■' a coup, 'est d'vn )it nous e qu'e/le ant, ces 'DEMAIN propos ; alors, vite les cliarrettes, les filles, les garrons; et reu- trons Ic foiii. Sa feiiinie voulut essayer encore quelques objections ; mais il declara (lu'on n'aciietait jms une rumiiltc trois fraiics pour n'cu rieu faire, et qu'il fallait suivre I'avis de Tayocat. Lui-menie donna Texeinple, en se mettant alatete des travailleurs et en ne rentrant qu'apres avoir rainasse tons ses foins. L'c'yenement seni1»la vouloir prouver la sagesse de sa conduite, car le temps changea pendant la nuit, un orage imprevu eclata sur la vallee, et, le lendemaiu, quand le jour parut, on aperqut dans la prairie la ri- viere^ debordee, qui entrainait les foins receniment coupes. La recolte de tons les feriniers voisins fut eompleteinent aneantie ; Bernard seul n'avait rieii perdu. Cette premiere experience lui donna une telle foi dans la consultation de I'avocat, qu'a partir de ce jour, il I'adopta pour regie de conduite et qu'il devint, grace k son ordre et a sa diligence, un des plus riches fermiers du pays. II n'oublia jamais, du reste, le service que lui avait rendu M. de la Gerniondaie, auquel il apportait tous les ans, par reconnaissance, une couple de ses beaux poulets ; et il avait coutume de dire a ses voisins, lorsqu'on parlait des homines de loi, " qu'apres les com- mandements de Dieu et de I'Eglise, ce qu'il y avait de plus profitable, c'etait la coimdic d'un bon avocat. L'EXILfi. Combien j'ai douce souvenance De joli lieu de ma naissance ! Ma soeur, qu'ils etaient beaux, les jours J3e France ! men pays ! sois iiies amours, Toujours ! '.Wm' 02 PROORESSIVE FliEXCir READER. • Te souvient-il (jue iiotre nii're, Au foyer de notre cluiuniiiTe, Nous pressfiit siir son cdour joyeux ]\Ii; chere ? Efc nous baisions ses Idancs clieveux, Tons deux. Te souvient-il du lac tranquillo Qu'etHeurait riuroiulelle agile, Du vent (jui courbait le roseau Mol)ile, Et du soleil coucbant snr I'enu, Si beau i Ma soeur, te souvicnt-il encore I)u cliateau que baignait la Dore, Et de cette taut vieille tour J^u Maure, On I'airain sonnait le retour Du jour ? Te souvicnt-il de cette ainie, Douce conipagne de ma vie ? Dans les bois, en cueillant la fleur Jolie, Hi'lene appuyait sur mon cceur Son coeur. Oh ! qui me rendra mon Helene, Et la montagne, et le grand chene ? Leur souvenir fait tons les jours Ma peine. Mon pays sera nies amours Toujours ! CHATEAUnRIANR PROGHESSIVE FRENCH READER. LE rp:iNTJIE DAVID ET LE COCHEll. 93 David avait exposi' uii de ses plus boaux tableaux c^t se trouvait ])ar hasard confoudu dans la foule (jui I'ad- mirait. II roiuarque uu homnic dout lo costuiiio auiion(;ait un cocher de liacre et dont I'attitude iiidi- ([uait le dc'daiii. " Je vois que vous n'aiinez pas ce tal)leau, lui dit le peiutre. — ]\Ia foi, non. — (J'est pour- tant uu de ceux devaut lesquels tout le luonde s'arrete. — II n'y a pas de quoi. Yoye/ cet iuibt'cile de peiutre ({ui a fait un cheval dout la bouche est toute couverlc d'('cume et qui, pourtant, n'a pas de mors." David jyii etaf de eonihattre^ et que le rests de la population irait demander un refuge anx peuples voisins. On travailla done avec activiti u. approvisionner la citadelle d'armes et de vivres : on y transporta For eu I'argent des temples : chaque famillc y mit en d4pdt ce quelle 2yos-sdIaU de 2')lii-s 2'>rhieux,* et les chemins commencerent a se couvrir de fenimes, d'enfants, de vieillards fugitifs. Cependant la ville ne demeura pas entierement deserte. Plusieurs citoyens que retenaient I'age et les intirmites, on le manque absolu de ressources, ou le desespoir et la honte d'aller trainer a VHranger le speciaele de lettr lu'u.h'ej' resolurent d'attendre une prompte mort an foyer domestique, au 94 PROGRESSIVE FRENCIT READER. I- ) sen de leurs fannlle«, ,,,u refusaient de Icsal.an.lonner Ceux (lentro eux ,,ui avaienl ren.pli des clmmes publnines se parerent des insignes ,le leur ran.^ et coin.aedans le.s ..ccasions .solennclles, se i.lacorent sui' leurs sieges onu-s d .voire, un l.Aton d'ivoiVe i\ la n.ain lelle eLaiL la situation interieure de Koine, lors.nie les eclaireurs gaulois s'avaneerent ,ius,,ue sous les murs de la ville, le soir du jour (|ui suivit la hataille. A la viie de cette eavalerie, les domains erurent I'heure fatale urrivee, et se renfennerent precipilaininent .lans leurs maisons. Le jour rontinuant a haisser, ils penserent que lennenn ne ditlerait (jue pour profiterde la lumicVe douteuse ,lu crepuscule, et I'attente redoublait la fi-ayeur ; inais la frayeur fut a sou comble, (pmnd on vit la nuit savaucer. " lis out attendu les tenehres, se disait-on, ann dajouter a la Ic's lior- (.lans ces '< le bruit 5 Oaxilois 5 les rues 3 precau- 'jninii^ et ent aper- iit, et les garnis ; ''S a eux gros de qiielques l.jacentes u peiqile effrayes )nnaient, >viste, ils ans oser les mai- 3 portes nytaient point ferniecs : et ils se hasardcTent a y p(-iu'lror. lis toiivrrcnt dans le veslihule intri'ieur des vieillards assis,(|ui ne se levaient i)()int a letir ajiproche, aient en grand nonibre a ces maladies, et des buchers etaient allumes jour et nuit sur les hauteurs pour briller les morts. Les soulTrances n etaient pas nioindresdans I'iuterieur fie la citadelle, et chaqne moment les atffri'avait ; ni renforts, ni vivres, ni nouvelles qui soutinssent le courage, rien n'arrivait du dehors. Les assieges etaient reduits, pour subsister, a faire l)ouillir le cuir de leurs chaussures. Camillus ne paraissait point. Ses scru- pules etaient leves, les ditticultes aplanies ; ce general avait vu accourir autour de lui la jeunesse romaine et latine ; il ne comptait pas moins de quarante niille hommes sous ses enseignes ; et cependant aucune ten- tative ne se faisait pour deblocpier on secourir le Capitole, soit qu'il eut assez de proteger la campagne contre les bandes affaniees qui I'infestaient, soit (pie les milices latines et etrusques, qui avaient des combats journaliers a livrer a leurs portes meme, .sv soucument pea (Vahandonacr Icurs fot/crs a la merd (Vnn coup de main^ pour aller tenter, sous les decombres de Rome, une bataille incertaine. Dans cette communaute de miseres, les deux partis etaient impatients de negocier. Les sentiuelles du Capitole et celles de rarmee ennemie commencerent les pourparlers, et bientot il s'etablit entre les chefs des communications regulieres. Mais les demandes des 104 PROaUESi^IVE FRENCH READER f i Gaulois parurent aux assie'ges trop (hires et trop Imiuili- antes. (Joiuiae elles avaient puur foiideiuent I'etat de disette (jui forcait les Eoinains de capituler, on racoute que, dans la vue de denientir ce bruit, les trihiins mi/i- taircs^ tirent jeter, du haul des niurailles aux avant- postes, quelciues pains qui leur restaient. II est pos- sible que ce stratagenie, ainsi que le pretendent les historiens, ait porte le brenn a rabattre de ses preten- tions; maisd'autres causes inHuerent plus puissanmient sans doute sur sa determination. Inforine que les V(!)uHeH'^ s'etaient jetes sur les terres des Bo-ics^'' et des Lingons?^ et (jue, du cote oppose, les montacrnards des Alpes in(iuietaient les provinces occidentales de la Cisalpine, il s'empressa de renouer les negociations, se niontra nioins exigeant, et la paix tut conclue. \'oici quelles en furent les conditions : T que les Eoniains payeraient aux Gaulois niille livres pesant d'or : T qu'ils leur feraient fournir par leurs colonies ou leurs yilles alliees, des vivres et des nioyens de transport : 3° (pi'ils leur cedaient une certaine portion du territoire" romain, et s'engageaient a laisser, dans la nouvelle ville qu'ils batiraient, une porte perpetuellement ouverte, en souvenir eternel de I'occupation gauloise. Cette capi- tulation fut juree de part d d'auive^ avec solennite, le 13 fevrier, sept mois accomplis apres la bataille d'Allia. Alors les assieges reunirent tout ce que le Capitole renferniait d'or; le fisc,les ornenients des temples, tout fut mis a contribution, jusqu'aux joyaux que les femmes a leur depart avaient deposes dans le tresor public. Le brenn attendait au pied du rocher les commissaires romains, avec une balance et des poids. Quand il fut ([uestion de peser, un d'entre eux s'aper- (^ut (jue les poids etaient faux, et que le soldat gaulois qui tenait la balance la faisait ih-nclm^"^ frauduleuse- ment. Les lioinains se recrierent contre cette super- cherie ; mais le brenn, sans s'emouvoir, detachant son epee. la pla^a, ainsi que le baudrier, dans le plat qui contre-pesait I'or. " Que signitie cette action ? demanda PUOGliESSIVh FRENCH liEADE't. 105 avec surprise le tribun niilitaire Sulpicius. — Que peut- elle signitier, r('i)ondit le brenn, sinon malheur aux vaineus ? " (Jette raillerie parut intoleral)le aux Ko- maiiis: les uus voulaient ([ue Tor fut enleve et la capitulation rt'vfxpa'e, luais les plus sages conseillereut (le tout soufirir sans niurmurer : "La honte, disaient- ils, ue coiisiste pas a douner plus (pie nous n'avons l»roniis, elle consiste a donner; r(!'signons-nous done a des affronts (pie nous lie pouvons ni (.'viter ni punir." Le sii^'ge I'aant levt', Tarnic'e gauloise se niit en niarche par diffi'rents chemins et en plusieurs divisions, atin, sans doute, (pi'elle put moins ditticilenient se procurer des suhsistances. Le brenn, a la t(He du ])rincipal corps, st)rtit de la ville par la porte (labinienne, a lorieut du Tibre. Les autres prirent,sur la rive droite du tleuve, la direction de I'liltrurie. Ami^db^e Thikhky. LEOXIDAS AUX THEKMOPYLES. Le roi Xerxt'S s'approchait des Therniopyles, a la tete d'une anme de plus de trois cent mille homnies. II trouva ce (k'fik' garde par trois cents Spartiates sous L(ionidas. Xerxd's fut (^'tonne de la tran([uillit(3 (jui r(ignait dans le camp des Lact''denioniens. II attribua ce calnie plutAt a rind(!'cision de ses adversaires, qu'a leur resolution de s'opposer a son passage. II attendit done trois jours pour leur laisser le temps de la iv- tiexion. Au bout de ce temps il (icrivit a L(!'onidas : "Si tu te Goumets, je te donnerai I'empire de la Grece." L(3onidas lui repondit : " J'aime mieux mourir pour nia patrie (pie de I'asservir." Le roi lui envoya une seconde lettre, (]ui ne contenait (jue ces mots : "J{ends- moi tes arnies." Tx'onidas ecrivit au-dessous : "Viens les prendre." Comment s'appelait le roi de Perse ? On etait-il tlans ce mcjineiit ? Y a-t-il un roi sur le troiie d'Angleterre I Daua la lOG rnOGHESSIVE Fh'LWC// h' HAD EH. bafaille (le \V,itei]..n, ,,„i etait a la tete do larniee fuighviae ?- cW f \ en a-t-il plus de dix ! Y en a-t-il uunm de cin- quante/ Qui Kar.kit le detikW Cnibien d'huniMies avait-il '^l"-, ' T ' ^'.'V''"*''' '!« ^^'»'PS Httendit Xerxt's ! Qu'est-ce ..u'il onnt a L('(,nidas en ri'c()nii)en8e de sa aouniission / One re- pondit Lennidasl De .pielle nation etait-il ? Etait-il c.ura- pnx ! La secunde lettre de Xerxes eut-elle plus de .succes (,ue a prenuere/ Les Si.artiates etaient-ils .-en.nnn.es pom- la bnevete de leurs reponaes ! iN'ont-il.s pas d.mne leur nou. a un mot (lui siginhe brievete ? scfvVK 1)1^ i}ori;(;E()is (^extilhommk Acte II, scene i,i :n — Apr 'I'M. V pour suvoir ,jn;if ' ]) y a d,. la lui a j)oint. •oils m'.ipi.ic/xlrez ralnuuiiicli, u', et (luand ^ ii'y e 11 en vovolles, ainsi 8 vuix ; et en Le niiiitre de ph.— Suit. I'our I.ion .suivre votre pens(v, et traiter cette n.uti.'.re un philosoph... il faut C'oniMienc.'r sel.^n I'ordre des cliose.s, par line exacte connai.s.sance di' la nature de.s lettre.s et do la didrrente nianicre do les pn.n.,ncer toutes. Kt la-dussus j'ai a vou.s dire (|ue le.s lettres .sont divi.sees en ) dites V()yelie.s, j.aree ig holes in the ship and let in the sea. 4 to be about to sink. 5 had been. «) although. 7 sent aloft. 8 scanned. J> to leeward. 10 cheers. 11 setting all sail. 12 it would necessarily take a long time. 13 of course. LA VACHE DU PRINCE. 1 we had made for. 2 could 1 make her? 3 but then (couldn't we afford it) >. 4 laughing in my face. 5 the thing for me. 6 there was t(j be a big cattle-fair. 7 all the virtues we liked to adorn her with. 8 how you tell. 9 at least as far as the cow-dealer was concerned. 10 we made up our minds to do this. 11 we took two days to make the journey. 12 even then. 13 we went in (juest. 14 to win over people. 15 what in the dickens do you want a cow for. 16 over the fair-ground. 17 able. 18 dawn. 19 this one for one good quality, that one for another. 20 of course. 21 settled our dispute. 22 what he would sell his cow for. 23 then he began to bargain (haggle) with the peasant. 24 coming down a little at a time. 25 who kept moving aljout behind. 26 let fly a kick. 27 All right, I'll give. 28 will take a good deal before night. 29 counted up what we had taken. 30 what Mattia had taken. 31 have our breakfast in the middle. 32 drove. 33 busy feeding. 34 to eat the grass in big mouthfuls. 35 before I could get to her head. 36 you will punch me. 37 a kilhometre equals 3,281 feet, ulmost two- thirds of a mile. 38 Hereupon. 39 an awful grating noise. 40 I allowed it to be done. 41 it was my turn now. 42 she may have died. 43 the more sad and lonesome we became. 44 he pointed at me. 45 to cut short what I was saying. 46 who brought me up. 47 our plan would be spoiled. 48 and that he was going to inquire from her about. 49 nothing came of it. 50 to have incpiiries made. 51 Don't trouble about that. 52 they were better than I had thought. 53 that's luck. 54 had been m good as. 55 to start travelling through the country like that. 56 and we would be at. 57 from the. 58 you are talking (there is question). 59 went towards the. 60 I had, during several months, promised myself the treat. 61 we went briskly to work to pile up. 62 which didn't take long. 63 I'll sit down beside the fire. 64 began to tremble. 65 how you are changed ; how you have grown ! 66 Let us go PROGRESSIVE FRENCH READER. IV.\ he })fitriotisiu l.'J A French ler-iuiigazine. st in the sea. ugh. 7 sent 1 setting all 3 of course. 3 but then 5 the thing II the virtues 9 at least as nade up our the journey. over people. l8 All right, give it along. 29 without more ado. 30 are you jokin<' >■ 31 look here. 32 you will give me ])ack my change. 33 blow up. 34 would have made it possible .soon to. 35 so terrible a fire of musketry. 36 Here's a pretty fine one, I should thiiik. 3< 1 tell you 1 spared no pains to get it ; here's your money's worth, that s where your twenty francs went. LA DERNIER CLASSE. 1 late starting for sciiool. 2 were drilling. 3 busy readin.' 4 1 should have to st.jp there. 5 How angry I was witli myself on account of the time I had lost. 6 It was a sort of way, too 7 I had got as far as that with my reflections. 8 right through. 9 swaying in my place, my heart full 10 were not anxious enough to. 11 did I mind giving vou a holiday 12 put it into our heads all .at once. 13 they looked like little flags. 14 you should have seen. 15 from 16 look- ing hard at. 17 unchanged. 18 sounded. 114 PROGRESSIVE FRENCH READER. 1 i ! i LE PAYSAN ET L'AVOCAT. 1 fortify himself with. 2 a settlement, a family division of property. 3 I beg your pardon. 4 Just so ! (not at all) 5 niade a curtsy. 6 was in tlie right (juarter. 7 wliat tc decide upon. 8 it is by a famous man. 9 what it says (sin^s) 10 Is that there ? j \ n / LES GAULOIS A ROME. ^ 1 The affair of the Allia. In the year 390 B. C. the barbarian (lauls, wlio had swept in rapid course over Northern Italy encountered and utterly defeated the Romans at the Allia a small river a few miles from Rome. The Gnuls immediately advanced against this city. 2 in a moment of sudden inspira- tion. 3 capable of bearing arms. 4 each family deposited in it Its most sacred jjossessions. 5 to exhibit their wretchedness to foreigners. G Fvrta ColUnu. This gate was situated at the most northern point of the fortifications oi Rome. 7 Fonm Macjniun. A Forum is a popular moeting-2)lace, especially for courts and markets. There were several such fvm in R(jme, of which this was the chief. They increased in number with the growth of tlie city. 8 The Capitoline Hill derived its name from the citadal, which was situated on it. Rome was built on seven hills and is sometimes called the city (jf the seven hills the engagement of the Allia. 10 dealt the soldier such a heavy blow. 11 of any size to si)eak of need yield to nothing but. 12 Cisalpine Gaul— Gaul on this side of the Alps. It comprised the greater portion of the north of Italy. 13 After tl-.d subjection by the Romans, the name of tliis tribe disappeared from history. 14 Lower Sea, Tyrrhenian Sea. 15 under the very walls of the city he lived in. 10 sleeping on the ground 17 he was not kept long waiting for it. 18 Latinus was a small territory lying to the south oi the lower Tiber, commonly supi)osed to have derived its name from King Latinus, but probably connected witli latns (a side) and meaning tlj.t land. 19 Etruvia was in the western j)art of central Italy. At the time of these events, Rome and Etruria were engaged in mortal struggle. 20 Veil, an Etruscan city, had been overthrown and plundered oy Camillus, in 39(5 B.C., after a siege of ten years' duration. 21 On account of assistance rendered to Rome on this occasion, Caere was rewarded with the right of citizenship 22 put everything in motion. 23 Tliere was mingled with it, unknown to himself. 24 entitled to discuss public measures 20 could not but be. 2fi with the lielp of i)ieces of cork. 2, no news had reached tliem. 28 Brennus is a Celtic word meaning chief ; a title, not a name. 29 exempt from attack. ' division of not at all). 7 what to says (sings). le barbarian hei-n Italy, the Allia, a nnnodiately leu inspira- laposited in fetchodness lated at the 7 Foruw ipecially for n R. p. of ajKrceroir, perceived. Aplanir, to level, smooth. Appartement, m. apartment. Appartenir, to belon;/, appertain. Appauvrir, to impoverish, beg- (jar. Appel, ?H. a/)pe(d, challenge. Appeler, to call, send for ; s' — , to be cfdled, to be nained, call one's self. Appetit, TO, appetite. Applauclir, to applaud, approve, 2>raise. 118 PROaiU'JSSIVE FliENCH READER. Appli(|ut5-e, intent, diligent. . s'Appliquer, to apply one' if self, labor at. Apporter, to bring, iwocure, ad- duce. Appremire, to learn, teach, hear of. Apprenti, m. e, /. apprentice. ApprC'ter, to prepare, yet ready, cook; s' — , to prepare one' a self. Appns-e, p. ]). of apprendre, learned, taught. Approcluint, prep, near, about. Approche, /. approach, accesa. Approclior, to appro(a-h .adcance, Approvisioniieineiit, tinpjjly, vie- tucdling. Appuyer, to lean, bear vpon, rest : s'— , to confide in, depend upon. Aprt'^s, after, afterwards. Arbre, m. tree. Arbrisseau, m. shrub, bush. Arc, m. bow ; — en-ciel, rainboic. ; Arclulucliesse, /. archduchess. Arcbe,/. arch, ark, Archevealancc, /. scales, balance. se Balancer, to swing, rock. Balayage, m. sweeping. lialayeur, m. scavenger, street sweeper. Balle,/. bullet, .Hckler. over, bubble It-ball. 'e, u]),<>L't; so. >f/ to a citi- in, middle iJiion. 11. otirse. k bout (le, ! fiole. '>irherd. ick. rave. qidlnntry. d, scrap. riefness. n. .sparkle, striking a to -strike a ces, crtish. adorn. I5ras.s(:ur, ?». ojfirer's servant. Uruirc, to loar, rustle. IJniit, ni. noise, report. llruler, to burn, sroreh, bhist. 15i'iiiiiairc, vi. lirumaire, .^lond vxmth of ealendiir nf fir.tt Frenrh Jie/iublie, Get. \.'.'dh to Kiiv. ..'I.tt. Uriin-e, br'nrn, dark. 15rus(|m;iiioiit, bluntli/, roiujhli/. 15ni.\flles, Bru.'isels. ' Hftclicr, m. inrnMed, fiintral pile. Buchero!!, ni. iroodcuttcr. Hudget, ,n. bndi/et, statenidit <>f receipui and LV/jeoditure. 15i!ftiui, m. offlre, dixk. V>immt, J >a.>rs. In, i/ouid. 'in, hrifiht ; ightly. Claase./. class, rank, school-room CM, f key. Client, in. client, customer. CoeluT, VI. couch mil n ; cochei (le fiiicrt', cnbinun, Cwwy, m. heart ; du boii _, 'irithiiH one's heart. ("ogiiao, in. c<>!iiiiie, brandy. Cognur, to strike, hit. l.oitle,/ headdress. Coin, in. corner. Colire, /«. anyer, rage, fun/. (ollant-e, tight, dosrjitting. Coller, to piLHte, Ji.v. CoUinc,/, hi/l. Colonic,/, colony. Colonno,/. col u inn. Conibiit, in. coinbol, fight, Coniltattru, to fight, oppose. Coml)ien, hoir'much, hoir many. Combiner, to combine, unite, contrire. Coniete,/. comet. Connnaiidant, 7«. commander. Coniniandature,/. headquarters. Comniande, / order. Comniandenient, vi. command, rule. Commander, to command, bid. Comme. as, like, so, since, because. Commencement, m. beginning. Commencer, to commence, begin. Comment, how, why, wherefore, what! indeed! Commerce, m. commerce, trade. Commercial-e, commercied. Commis, m. clerk. Commissaire, m. commissary, commissioner. ' Communaute, /. communitu, so- ciety. Communicati-f-ve, social, talk- ative. Compagne, /. fem(de companion, playmate. C^ompagnon, m. companion. ( omparer, to compare. C'ompatriote, m. f compatriot. Compenser, to compensate, make up for. Conipilai-enr, m. compiler. (Vimpl-et-otc, complete, entire. Comj)l(''tement, completely, thor- oughly. Compliment, m, compliment, pi. congratulutions. Cduiiwsvi; toeonipose,compound. Comprendre, to understand, in- clude. Comprise, p.p. of comprendre. Compromcttre, to compromise, e.rjiose. Compte, m. account, reckoning; pour moil —,for my part. Compter, to count, reckon, settle accounts. Concevoii', to conceire, e.ipress. ("oncitoyen, m. fe/low citizen. Conchire, to conclude, close. Concoiirir, to concur, compete, conspire. Coiicouis, «j. resort, concurrence. Concurrence, /. competition. Condamner, to condemn, blame. Condition,/, condition, nature. Conduire, to conduct, lead, drive; se — , to behave. Conduite, /. conduct. Conference, f. conference, lec- ture. Conferer, to confer. CoiiHance,/. confidence, trust. Confidence,/, secrecy. Confondre, to confound, confuse, mir. Confua-e, confused, mired. Conge, m. leave, discharge, ho- lidsides, above. Destin, m. destiny, fate. Destinee,/, destiny, doom. Destructeur, m. destroyer. Detaciiement, m. detachment. Detacher, to detach; — un coup, io give a blow. Detail, m. detail, retail, parti- cular. Tietermination, f determination, decision. se Determiner, to be resolved, determine. Detour, m. mnding,byway, turn. Detourner, to turn aicay, dis- suade. Detremper, to dilute, soak. D^tresse, /. distress, misery, soi'- row. Deti (Uer, to dethrone. Detniire, to destroy, ruin. Dette,/. debt. Deux, two. Deuxi^me, second. Devant, before, infrontof, ahead. T>eva.at&tion,f.devastation,havoc. Devaster, to devastate, ruin, lay waste. Developper, to develop, unfold. Devenir, to become, grow. Devoir, to owe, he hound to, should, ought, must. PllOGliESSIVE FRENCH HEADER. J 27 Devoir, m. duty, task. Dtivorer, to devour, consume. Devouenieiit, m. dcvotedness, de- votion. Devoiier, to devote, dedicate. Diable, ni. devil. Diantro ! int. the deuce ! the dick- ens! Dictateur, m. dictator. TJictature, /. dictatorship. DiHe, f. diet, abstinence. Different-e, different. Difficile, difficult, hard, parti- cular. Ditficileinent, with difficulty. Difficulte, /. difficulty. Digne, worthy. Diligence,/, care, diligence. Dimanche, m. Sunday. Dime,/, tithe. Dimiimer, to diminish, reduce, impair. Diminution,/, redaction. Dinde, /. turkey. Dindon, m. turkey-cock. Diner, m. dinner. Diner, to dine. Diocese, m. dioccv-. Dire, to s-peak, sa.,,, tell; on dit, they say; — la jeunesse, to show youth. se Dire, to be said, call one's self. Direction, /. direction, conduct. Diriger, to direct, conduct; se — , to go towards, make for. Disant, p. p. of dire. Discoiirir, to discourse, speak. Discours, ?«. .speech, discourse. Disette,/. scarcity, want. Disgrace, /. disgrace, doionfall. Disparaitre, to disappear, vanish. Disperscr, to dispc-s, scatter. JJisposer, to dispose, prepare. Dispute, dispute, quarrel, debate. Disputer, to dispute, argue. Distinguer, to distinguish, make eminent, discern. Distraire, to distract, turn from. 1 Jislribuer, to distribute, dealout. Dit-e, p. p. of dire, said. Divers-e, diverse, various. Diviser, to divide, separate. Divin-e, divine, heavenly. Dix, ten. Dix-sept, seventeen. Docteur, m. doctor. Doigt, m. finger. Doit, pres. ind. of devoir, (I)owe. Dome, m. dome, cupula. Domestique, m. domestic, ser- vant. Dommage, m. damage, injury ; c'est — , it is a pity. Done, then, consequently, there- fore, since. Donner, to give, present vith ; — le jour a, to give birth to ; se — , to give one's self up, abandon. Dont, of which, of whom, whose, whereof. Dorrnir, to sleep. Dos, '/ft. back. Doter, to endow, give a dowry to. Douaire, w. doicer, marriage settlement. Doubler, to double, line. Doucement, gently, softly, slate- ly, calmly. Douceur, /: sweetness, kindness. Douleur, /. grief sorrow, jmin. Douleureu-x-se, painful. Doute,/ doubt. Douter, to doubt, suspect. Dou-x-ce, siceet, calm, gentle, charming. Douze, twelve. Dramatique, dramatic style. Drap, m. cloth, sheet. Drapeau, m. flag, Hiandard. Dresser, to erect, net tip ; se — , to stand, jixe tip. Droit, m. right, law, title. Droite, i-iijht, .straight, direct. Droite,/. right hand. Drule, adj. queer, funny, m. rogue, rascal. Du, (for de la), of the, from tJw, by the, with the., some, any, Due, m. duke. Duchesse, /. duchess, Dunkerque, Dunkirk. 128 PROORESSIVE FRENCH READER. Duquel-le, of n-hich. Dur-e, hard, erne/, hurxh. Durable, durable, fantiiiij, Durant, duriiKj. Tliiree, /. duration. Durenient, .•sharply, rouijhiy. Uiirer, to /a,st, coutluHt. T)urete,y'. hardness, sererity. Dut, p. dcf. o/deroir, (he) ought, had to. E Kau,/. water. Ebene, m. thony. ^iblouir, to dazzle, fascinate. Ebouler, to fall, tumhle douni. Ebranler, to shake, disturb. Ecailie, f. shell. Ecartant, pres. ]). removini/, irirleuiix/, s'Ei'arter, to turn aside, ramble. JiJchancrer, to slope, hallow out. ^changer, to exchan;ie. J^]chaiii,iIioix, ?H. sample, jmttern. i^Jchappe:-, to escape aroid. ihchec, m. heel; drf-'ut. J5]clair, n>. liijihtniinj. Mclah^r, ij lio skim over, (/lance at. Effort, m. effort, exertion. Ert'rayer, to frii/hten ; a'—, to be fri(/htened. Egalenient, equcdly, alike. Egard, m. regard ; k V— de, as to, respectimj. s'Egarer, to lose one's way, mis- take. Egayer, to enliren, make cheerfa'. Eglise,/. church. Egorger, to kdl, cut the throat. Eh ! int. ah ! u-ell ! — bien ! oh, well ! s'Elancer, tobound, dash, spring. Elegant-e, elegant. Eloment, m. element, principle. Eleyer, to raise, to rear ; s'— , to rise, arise. l^lite,f. choice, flower. EUe, she, her, it. Eloge, ./'. praise. ^]loigne-e, remote, distant. Eloigiiement, m. removal, aver- sion. s'liloiguer, to go away, withdraw. Elo(iiient-e, eloquint. Etnbarqiier, to embark, engage in. Einbarras, ?». 2}er»lexity ; tirct- ^ d'— , to get out of the difficulty. Enibarrasser, to embarrass, puz- zle ; s' — , to get entangled. Embellir, to embellish, adorn, beputify. Emijiassement, m. embrace, ca- ress. Einbrasser, to embrace, kiss. s'Embrouiller, to be confused or perplexed. 6mettre, to emit, give out. Einiiient-e, eminent. illuMrious, Emtnener, to carry or take away. s'Emouvoir, to be moved. s'Emparer, to seize, take posses- sion of. PROGRESSIVE FREXCH READER. 129 huiUliiig. nh oaf. •rpose ; en — , ■y, efHckncy. nrr, (/lance (it. •ertioii. '11 ; s' — , to ha I, alike, k V — (le, f(.v le's icay, 7ni-i- nake cheerful. f the throat. — bien ! oh, (lufih, uprinj. If, principle, mar ; s' — , to :er. lista)if. '.moral, aver- 11/, vithdraw. hark. engar/e lexity ; tircr the dijfictilti/. harrain, puz- 'ifaiKjled. 'Huh, adorn, embrace, ca- ice, kiss, confused or •e out. illmtrious. r take away, jred. take posses- Empecher, to hinder, prevent; s'— , to forbear, refrain from. Empereur. m. emperor. Empire, m. empire, command. Emplir, to fill, fill vp. Kmploi, m. employment. Employer, to em/^'loy, vae. Empoisonner, to poison. Emporter, to carry away, take away. Empreinte,/. im/mssion, mark. Empresseineiit, m. eca/enie.fs, alacrity. s'Empresser, to hasten, he ea(/er. En, pron. of him, of her, of it, of them, .some, any.' P]n, prep, in, info, on, to, at, like. Enceinte,./', enclosure, precinct. Enchanter, to enchant, charm., please. P]nconibre, m. imjyediment, obsta- (■/■. Encombrer, to obxtmct. Encore, yet, again, eren. Encourager, to enconra(/e. Endommager, to damage, injure. Endormi-e, asleep, sleepy. Endorniir, to lull asleep. P^ndroit, m. /dace, /mint. :finergie, /. energy, rigor. Enfance, /. infancy. Enfant, m. f. chih'l. Enfermer, to shnf np, lock up, conceal. ; Enfin, at last, at length, finally. s'Enfnir, to rnn anny, esca/K. Engager, to en(/age, induce ; s' — , to enter tipon, enlist. Eng'iirlander, to decorate with a garland, adorn. Enhardir, to embolden. s'Enivrer, to ;/ef drunk. Enjamber, to stride, stride over. Enlever, to carry away, sweep off. Ennemi-e, m. f. foe, enemy, adj. hostile. Ennni, m. tiresomeness, annoy- ance. Ennuyeu-x-se, tiresome, tedious. Enorme, enormous, large, K Enrage, m. madman. Enrager, to go mad, be enraged. Eniayer, to stem, moderate.' Enrichir, to enrich. s'Enruler, to enrol one's yelf, enlist. Enseigne,/. ensi(/n, colors. Enseigner, to teach, -thow, inform. Enseml>le, together. s'Enseveiir, to he buried, be swal- loired np. Ensuite, after, afterwards, (hen. Eritasser, to pile nji, heap. Entendre, to hear, listen ; — frapper, to hear a knock ; s' — , understand, mean. Enterrement, m. burial, Entete-e, stubborn, obstinate. Enthousiasme, m. enthusiasm, ecstasy. Enti-er-6re, entire, whole, com- plete. Entierement, entirely. Entorse, /. sprain, v:rench. j'!iitortiller, to wrap. P^ntourer, to surround, enclose. s^Entr'aider, to help one another. Entrailles. /. pi. entrails, boirels. PJntrainer, to carry away, drair. PJntre, hetu-een, amongst. Entre-bailler, to half open, open ^ softly. Entree, /. entrance, entry. Entrefaites,/. pi. interred, mean- time. Entreprenant-e, enterprising, hold. Entreprendre, to undertake, at- tempt. Entreprise, /. enterprise, under- taking. P]ntrer, to enter, go or come in. Entretien, m. discourse main- tenance. Entre'ouvert-e, p.p. half open, Pintr'ouvrir, to half open. Enveloppe, /. cover, vrapper. Envelopper, to surround, enclose. Envers, towards, to. En vie,/, desire, envy ; avoir — , de, to have a mind to. 130 PROGRESSIVE FREXCH READER. Envier, to wish for, desire. Lnviron, about, nearly. Environs, m. ;>/. enrirom,vicinity. 8 Envoler, tojy an-ai/. Envoyer, to wwl, transmit. Epais-se, thicl- ; miit — se, ijloo- my or dark nii/ht. Epargner, to sjiurc, economize. Eparpiller, to .witter, spread. Epaule,/ shoulder. Epde /: sword. Epeler, to spe/l. Epier, to imtch, spy. Epoque, /. epoch, period. Epouse.y: iri/e. tpouser, to marry, wed. Epouvaiitable, frinhtfid, dread- fid. Ipouvanter, to terrify, fri,jhten. Epi-euve,/. trial, proof. Eprouver, to try, prove. Epuiser, to exhaust, waste. Equilibre, m. equUibrium. E, to be ;—h, to belomj to. Etroit-e, varrou), close. Etroitenient, narrou-ly. Etrurie, Etruria. Etriis(iuu, Etruscan. Ktudier, to study, jiraclise. I'^tui, 7n, ce(se, box. Eu-e, /), p. of avoir, had. Eiix,^ pi. of lui, they, them ; — meines, themselves. Evanouissenient, m. su'oon. Eveuenient, m. event, occurrence. Evoque, w. bishop. ]^2viter, to avoid. Evoquer, to evoke, raise up. PiXalter, to exalt, extol ; s'— , to be elated. Examen, w. examination, surrey. Examiner, to examine, explore. P/m(7RKSSIVE FREXGll liEAJ)Eli. m Excellent-e, nxccJhnt. Exc^'s, w. txctnH, riot. Excessivement, exceeili)iolo Exiger, to exact, require. Exil, TO, exile, banishment. Exile-e, m. f. exile. s^Exiler, to exile one":* self. Expansi-f-ve, unreserved, open- hearted. Expansion, / expansion, unre- serredness. Expirer, to expire, die out. Explication, / explanation. Expliquer, to explain. Exploit, m. exploit, deed. Explosion,/ explosion; faire — , to blow up. Exposer, to show, exhibit. s'Exprimer, to express one's self, declare. Extenniner, to exterminate. Extraordinaire, extraordinary, unusual. Extreme, extreme, titmoat. F Fable, //oWe, story. Fabricant, m. manufacturer. Fabvique,/ manufactory, mill Fai^riquer, to manufacture. Face, / face, aspect, front ; faire — , to oppose, face. Facher, to an,jer, ojfhid ; sc — , to be anijry, ,jet int^, a passion'. Faconde, / loquacity, eloquence. I^acteur, ?«. 7naker, postman. Faction, / faction, quard. I'aible, u-eal: Faiblesse, / weakness. Faim,/ hunqer; avoir ■ -, to be huni/ry. Faire, to male, do, create, per- Jorm; — des (eufs, to lay eqqs ; — mt^tier, to follow a 'trade ; 11 en rien — , to no purpose. se Faire, to be done, happen, to be, l)ecome. Fait-e, p. p. of faire. Faite,/ summit, heiqhf. Falloir, (impers. ), to be necessary, be needful, must, be wantinq. Fallut, p. def of falloir. t ameu-x-se, famous, notorious. Fiimille, f family. Faner, to fade, spread hay. Fange, /. mud, dirt. Fantaisie, / fancy, iniaqination. ^ardeau, m. burden, load. Farine, / flour. Fasse, pres. subj. qf faire, (he) may do, Faste, m. pomp, display. Fatal-e,/ate/. ^ Fatigue, //a^,y/«e, toil. Fatiguer, tofatir/ue, tire. Fa,u8aei6, f falsehood. Faut, pres. ind. of falloir, Fa,ute,f. fault, mistake. ^auteuil, m. armchair. Fauve, tawny ; bete — , deer. ^au-x-sse, false, counterfeit. Faveur, / favor, kindness. Federal-e, federal. Fee, /. fairy. '^^,^f^f,f.fairy.play,enchantment. ^e icite,/ happiness, felicity. ^eliciter, to congratulate. Femine,/ wife, woman. Fendre, to split, cleave. Fenetre, / window. Fente, f. slit, cleft. For m. iron ; — a cheval, horse shoe. ?^^: t^^:r...„, ,,„,. ?sr5f r,r"' ^■^'"•- i;',2 rnoaiU'JssirE rnExair re.iD /•:/,'. Ferme. /. farm. Fermer, to cIom', nhiif,fatifeii. Fermete,/. fnnmi^s, constancy. Fermier, m. farmer. Fenni^re, /. farmer's irife, Foroce, /eroc/o;M, fierce, Ferraille, /. otd iron. Fete,/ feast, holhhuj, ftntiral, birthday. Feu, m.fre. Fevrier, m, February. Fiacre, j». hackney-coach. Fichtre ! int. the deuce f Fidele, faithful, true. Fidelity,/, fidelity, loyaJty. Fi-er-ere, -proud, hauijht'y, hold. Fierernent, proudly, boldly. Fievre,/. fever. Fifre, m. fife, fifer. Figure, /. fujure, form, face. se Figurer, to suppose, fancy. Filature, spinning, cotton mill, rope walk. File, /. file, rank. Filet, VI. striny, fillet, cutlet. Fille,/. girl, daughter, maid. Fils, m. son; petit — , grandson. Fin, /. end, object. Fin-e, fine, delicate, shrewd, cunning. Finesse,/, shrewdness, ingenuity. Finir, to finish, conclude. Firent, p\ def. affaire, [they) did. Fisc, m. fisc, treasury. Fixe, fixed, steady. Fixer, to fix, fasten, determine. Flacon, m. flask. Flambeau, ?H. torch, Flamme, / flame. se Flatter, to flatter one's self. Flatterie, / flattery. Flatteur, m. flatteuae, /. flat- terer. Fleau, TO. scourge, plague. Flechir, to bend, siibmit. Flegmatique, phlegmatic, slug- gish, cold. Flegmatiquement, coldly. Fleur, / flower. Fleuve, m, river (that flows into the sea. ) Fiocon, m. flair. Flot, m. u-are, billow, title ; a — s, in torrents. Flotte, / fleet. Flotter, to float, waft. Fluet-tc, thin, spare. Foi, f. faith, belief ; par nia — , upon my word. Foin, m. hay. Foire, f fair, market, Fois, / time ; h la — , at once, at the same tiine: une — , once. Folie, / folly, m , tide ; ii — s, ft. par ma — , 4. — , at once, me — , once. ess. u, pi. duty, round, fur- oroiifjhiy. Nation, basis. ?ik, fall or Ital. loicer ; h — mpel, stuff. ail ill one's \itJi. me ; se — , hold, height, ery much, c'est trop ?. Health, mad, m. f. >r. 'e, search. nple, er. Foyer, m. hearth, firvmlc. Fracas, m. crash, 'iioise, din. Fracasser, to break to pieces, shatter. Fra-is-iclie, fresh, cool. Frais, m. pi. charge, expense. Fraise, /. strawberry. Franche, fra/ik, open. Fraiic'ais-e, French. Francliir, to leap, cro.ts, pass. Frapper, to strike, beat, impress. FraterneUe,fraternal,brotherh/. Frauds, /. fraud, deceit. PrMuhilememtiut, fraudulently. Frayeur,/. frig7it, terror, dread. tredouner, to hum. Fr.^gate, /. frigate. Fn'-nesie, /. frenzy, raving. h rcquent-e, frequent. Frbre, m. brother. Fresque, /. fresco. Frit-e, p. p. of frire, fried. J? roifl, /. cold ; avoir — , to be cold. Fromage, m. cheese. se Froncer, to contract, icrinkle; se — les aourcils, to knit one's brow. Front, m. brow, foi-ehead. Frontiere, /. frontier, limit. Frotter, to rub, scour. Fruit, m. fruit, profit, advan- tage. Fugiti-f-ve, runaway, fugitive, transient. Fuir, to -fly, run away. Fumee,/. smoke. Funier, to smoke. ■ Fumet, m. flavor. Fumeu-x-se, smoky. Funeraille, /. funeral. Fureur, /. rage, passion, fury. Fusil, m. gun, musket. Fusse, imp. subj. of ctre, (I) might be. G Gabelle, /. gnhel, duly on salt. Oagner, to gain, earn, reach. Gai-e, gay, cheerful. Gaicment, gaily, rhecrfully. (iaietu,/. gaiety, chce'rful/tr.'is. (•alant-e, gallant, courteous. (ialoj), m. gallop; grand — full gallop. ' < ialvaniser, to galvanize. (iamelle, /. mess (milit.), wood- en bowl. (iamin, m. urcJiin, lad. (Jarc'on, m. boy, bachelor, imiter. (iarde,/. watch, guard. (iarder, to guard, keep, protect. Gare ! int. take care ! look out! (Jarnir, to furnish, jirovide, adorn. Garnison,/. garri.ion. Gauche, left, left hand. Gauloia-e, Gallic, Oaltish. Gaze,/, gauze. Geler, to freeze. Gendarme, m. policeman. Gendre, m. soii,4n-law. se (iener, to incommode one's self, disturb, trouble. Geni'ral, m. general. Genereu-x-se, generous. G^nie, m. genius. Genou, m. knee. Genre "^ kind, manner, sort. Gens, m. p. people ; — de rien, ^ people of humble origin. Gcntilliomme, m. gentleman. Gentiment, prettily, gracefully. Geolier, m. iioMe), jailer. GeiTOanique, Germanic. Gerine, m. bud. Germer, to sprout, bud. Geste, m. gesture, sign. Gibier, m. game. Glacer, to freeze, chill. Glacial-e, icy, frozen. Gland, m. acorn. (xlissade, f. slide, slipping. Glisser, to glide, glance over ; une luenr ,?lisse, a light steals; se — , to s'dp, steal in. Gloire,/. glory. G lorieusenient, (jloriously. Glorieu-x-se, glorious. Gloriole,/, vanity. Gober, to gulp down, sicallow. 134 rRO(,'/,'i<:ssivE French reader. ( Jorger, to gorge, glut. Goiifler, to swell. (ioiU, m. taste. Ooiiveriier, to go rem, rule. (iiaee, f. grace, pardon, favor, graeefnlness ; faiie — , to par- don; actions tie graces, tlutnks- giciiig. ( ; aciuu-x-se, gracious, graceful. (Jrade, m. grade, rank. ( iraduellenicnt. gradua ly. (Jraisse, f. fat, grease. (Jranuuaire, /. grammar. (Jranres. coud. of alter, (u-e) should go. Irlande, ./'. Irelaml. Ironi((ueinent, ironically. Irriter, to irritate, provoke. Isabelle, light hay color {of horses), dun. Isoler, to isolate, detach. Issue,/, issiie, . Jurer, to xircar, roir, Jurisconsiilte, w. hiiryir. Jusijue, ju.s([u';i, up to, troi, an far an, till. JnBte,jvMt, la II fill, . xart. Justement, jii.'itly, j.ri'cisdy. Justice, /. jmti'a: ; faire — , to rc'lrc.i.s, pitnuh. K Kiloini'tre, m. kilomcttr, (10114 yardn. ) La, art.f of I,, pi. A.v, the. La, /. pron. her, it. Lk, adr. till re, thither : — bas — dessus, .ire, bas, desaus. Labourcur, m. hitxhandman, jiloiii/hman. Lac, m. lake. Lacet, tn. /ace, braid. Lucher, lo let go, slarken. Laehete, cowardice, baseness. La-luuit, aboir, vp there. Laid-e, mjly, homely. Laisser, to leave, permit, let. Lait, m. milk. LaititTc, ./'. milkmaid. Laiiipc, /. lamp. Lancer, toflituj, throw. Langage, m. lanitnage, speech. LanLnie, /". toiniin , lamnuuiR, Laquais, m. I achy, foot man. Lacjuelle, /. ofleqael. Large, wide, great, broad. Larine, /. tear. Le, art. the, pi. lis. Le, jiroii. him, it, pi. (ch, Li'clier, to lick. Lw(n\, f lesson. Le(!turc, /. reading, Lugion, m. ligiim. Lciideniain, m. next day. LenteiiieKt, sloir/y. Lfijuel, irho, irhoni, that, n-hich, Les, art. pi. ofle, la, Les, pron. /il. ofle, la. Lesijut'ls, les(iuelles, pi. of le- 'piel, laqiii III', Lettro,/. litter, pi. literature. Leiir, their, theirs, to them, Levain, m. leacen, remains. Lever, in. rising ; — du jour, duicii of day. Lever, to raise, lift ; so — , to rise, get up. L-'-vrc, /. ///*. Liard, m. Hard, {half a farthing). Libi lat-eur-rice, m. f, liberator, dilicerer. LiberttS /■ liberty. Libraire, ni. bookseller. Libre, free. Licou, m. halter, Liege,/, cork, corktree. Lien, m. band, bond, fetter. Lieu, m. place, sfrnf. Lieutenant, 711. Hetitenant ; sous — , ensign. Ligne, /. lim . Ligue, /. liaijih , faction, Limiter, to limit, bound. Li(]ui(l: tion. /. setlltmeid. Lire, /(, ruul. Lisiere, /. cerge, outskirt (of a icood. ) Liste, /. list, catalogue. Lit, m. bed. Livre, 7n. book,f. pound, franc. Livrer, to delirer, gire up ; — bataille, to join tiattle ; se — , to surrtndi r one's self, Lncalits', /. locality. Logemcnt, m. lodging, Loger, to lodge, stable, Logique,/. logic. 138 PROGRESSIVE FRENCH READER. Loin, far, far off; de — , from afar ; au — , at a distance. Loiair, m. leisure. Long, m. lenqth; le — de, alom], longe,/. teJher. Longtemps, lovrj, lonrj tijne, Long-ue, m. Ion;/, tedio7(s. Longuement, at length. Lorgnette, /. y/asx, ojKj-a glass. Lorsque, when. Louer, to praise. Louis, m. lonis [a coin ivorth afjout -$4.50). Loup, m. wolf. Lourd-e, heanj, airkirard. Loyalenient, loyally, honestly. Loyaliste, m. loyalist. Lucrati-f-ve, lucratire. Lueur, /. li;iht, filimmer. Lui, he, him, to him, her, to her, to it. Luisant-e, shinimj, glossy. Lumi^re, /. light. Lundi, m. Monday. Lune,/. moon. Lunettes, /. sjwctaclcs. Lut, p. d(f. of lire, (he) read. Lutte, /. struggle, contest. Luxe, m. luxury. M M, {abbreviation of monsieur.) Mr. Ma,/, ofmon, my, Miicho'we, f jair. Macon, m. mason. Madame, /. madam. Mademoiselle, /. miss, young lady. Magasin, 771. store. Magiijuc, magic. Magistral-e, magisterial, impe- rious. Magistrat, m. magistrate. Magnifique, magnifcent, splen- did. Maigre, lean, spare. Main, /. hand ; en venir aux — s, to come to blonds. Maintenant. non\ Maintenir, to maintain, sustain. Maire, m, mayor. Mairie, /. mayoralty, toicn hall. Mais, hut. Maison,y. house. Maitre, m. master, owner ; en — , as a 77iaster; — d'hotel, steu-- ard. Maitrlser, to overcome, subdue. Majeste, /. majexty. Majorite,/. majority. Mai, m. evil, ill, harm ; faire — i\, to hurt ; — de mer, sea-sick- ness. Mai, adv. ill, badly. Malade, sick, ill. Maladie, /. sickness, illness. Maladroit-e, clumsy. Male, male. Malediction,/, malediction, curse. Maigre, in spite of, notwithstand- ing. Malheur, m. misfortune ; — aux vaincus, woe to the vanquished. Malheureu-x-se, unhapjry, tin- fortunate. Malhonnete, dishonest, uncivil. Malle,/. trunk, mail. Malpropre, dirty, slovenly, Malveillance, /. ill-will. Manian, /. mama. Manant, m. peasant, clown. Manche, m, handle, f, sleeve. Mander, to n-ritefor, send for. Manage, m. horsemanship, by- play. Manger, to eat, feed. Maniere, /. manner, style. Mand'uvrer, to manwuvre, work (a ship). Marbre, m. martile, Marchand, m. merchant, Marchandise, /. merchandise, goods, Marche, /. march, walk. Marche, m, market, market-place. Marcher, to walk, step, Marcichal, m. mar-'hal, farrier. Marguerite, /. Margaret. Mari, m. hnsliand. Mariagc, ?». marriage. Marine, y". navy, sea-service. PROGRESSIVE FREXCIT READER. 139 /, town hall. tvner ; en — , I'hotel, >tfcir- m, subdue. h in ; faire — iier, sea-sick- iUness. Hction, curse, lotwithstand- ime ; — aux rmiqnished. hapjyy, un- st, uncivil. I orevly, nil. , cloini. f. sleeve. , send /or. anship, by- style, ituvre, work ant. lerchandise, nlk. arket -place. P- tl, farrier. iret. e, wrrice. Marque, /. mark, sign. Man^uer, to mark, stamp, note. Marquise, /. marchioness. Mars, m. March. Marteau, m. hammer. Mascarade, /. masquerade. Masquer, to mask, conceal. Massacrer, to ma'isacre, sla iKjhter. Matelot, m. sailor. Matiere, f. matter, reason. Matin, m. morning ; de grand — , very early. Matinal-e, early, early rising. Matinee, /. morning. Maure, tn. Moor. Maussade, sulky, dull, sullen. Mauvais-e, bad, wrong. Me, me, to me, myself, to my- self. Mdchant-e, wicked, evil. Meche, /. wick; — de oheveux, lock of hair. Mefaire, to do evil or wrong. Meilleur-e, better, best. Meier, to mix, mingle; se — de, meddle with. Membre, w. member, limb. Meme, adj. same, self, ado. so, likewise. Memoire, /. memory. Menage, m. housekeeping, house- hold. Menagement, m. discretion. M(5nager, to husband, be care- .f til of Mendiant, m. beggar. Mendier, to beg. Mener, to lead, carry. Mensonge, m. falsehood. Mentir, to lie. Menton, m. chin. Menu-e, slender. M(5priser, to despise, scorn. Mer, /. sea. Merci, /. mercy, pity. Merci, adv. thank you. Mercure, m. mercury. Mere, f. mother. Mtiriter, to deserve, 7nerit. Merle, / blackbird. Merveilleu-x-se, marvellous, wonderful. Mes, pi. of man, ma, my. Mesure, /. measure, e.ctent. Mesurer, to measure. Messieurs, pi. of monsieur, gen- tlemen, Messrs. Metal, m. metal. Metier, trade, calling. M^teore, m. meteor. Mets. m. (nie) dish, food. Mettre, to put, jmt on, bring, place; — a nieme, to enable; se — , to begin ; se — dans la tete, take into one's head. Meuglement,m. lowing, bellowina. Meugler, to loic. Meurt, pres. ind. of mourir, (he) dies. Meurtrier, m. murderer. Midi, m. noon. Mien-ne, mine. Miette, /. crumb. Mieux, adv. better, rather; j'aime — , I prefer. Mieux, m. better, best. Mil, thousand. Milioe, /. militia. Milieu, m. midst, middle. Militaire, military. Mille, m. mile. Mille, thousand. Millier, m. a thousand. Million, m. mi'lion. Mince, thin, small. Mine,/, mien, look; faire bonne — , to look pleased. Mine, /. mine, ore. Minth'al, m. mineral. Ministre, m. minister. Minute,/, moment, minute; — , int. a moment ! Minutieu-x-se, minute, trifling. ^i-ira.c\ileu-x-se,miraculous,mar- vellous. Mi" e, p. p. of mettre; bien — . toell clad. Miserable, wretched. Mist5rableinent, wretchedly, mis- erably. Mis6re,/. misery, trouble, icant. i; if- 140 PROGRESSIVE FRENCH READER. se Mit, p. def. of se mettre, {he) began. Mitraille, /. grape or case shot. Mobile, unsteady, unstable. Mode, /. fashion, style. Modeler, to model, shape. Moderation, moderation, abate- ment. Moderer, to moderate, restrain. Moderne, modern. Modeste, modest. Moi, me, to me ; k — , help ! Moignon, m. stump. Moindre, less, least. Moins, less ; au or du — , at least. Mois, m. month. Moiti^, /. half. Mollesse, /. softness, indolence. Moment, m. moment, instant. Mon, adj. my, pi. mes. Monde, m, world, people ; tout le — , everybody. Monnaie, /. money, change. Monsieur, Mr. gentleman, sir. Mont, m. mount. Montagne, /. mountain. Montagnard, to. mountaineer. Monter, to mount, ascend, rise ; — a cheval, to ride. Montrer, to show, point out ; se — , to appear. Montreur, m. showman. Monument, monument, tomb. se Moquer, to mock, laugh at, ridicule. Moral, m. mind, spirit. Morale, /. ethics, morals. Morceau, m. piece, fragment. Mors, TO. bit {of a bridle). Mort, /. death. Mort-e, dead. Mortuaire, mortuary, funeral. Moscou, Moscow. Mot, TO. word, saying. Motif, TO. motive, cause. Moue, /. pouting ; faire la — , to pout. Mouchoir, to. Jiandkerchief. Mourir, to die. Mousquetaire, m. musketeer ; — de faction, sentry, Moustache, /. mustache. Mouton, TO. sJieep. Mouvement, TO, motion, move- ment. Moyen, to. meana, manner. Mufle, TO. muzzle, snout. Mugir, to bellow, roar. Munir, to fortify, supply. Mur, TO. icall. Miir-e, ripe. Muraille, /. wall, rampart. Murmurer, to murmur, mutter, Muscade, /. nutmeg. Musicien, to. musician. Musique,/. music. Mutuellement, mutually. Myst^rieu-x-se, mysterious. N Nage,/. ammminy, Nageoire, /. fin, Nager, to steim, Nageur, m. sicimmer. Nai-f-ve, naive, candid. Naissance, /. birth, c'lwn, rise. Nappe, /. tablecloth, cloth. Narguer, to set at defiance. National-e, national. Naturel-le, natural, plain, Natureliement, naturally. Ne, no, not ; ne. . . .pas, ne, . . , point, no, not at all ; ne . . . . que, only. Nf^cessaire, necessary, needful. Negliger, to neglect, omit. N(5gociation, /. negotiation. N^gocitr, to negotiate, Neige, /. snow. Neiger, to snoio. Nerf, TO. nerve, sinew. Nerveu-x-se, nervous, vigorous. Net-te, clean, neat. Neu-f-ve, new. Neuvi^me, ninth. Neveu, to. nephew. Ni ni, neither — nor, Niais-e, simple, silly. Niaiserie, /. silliness, nonsense, Nid, TO. nest. Noble, noble, great. PROGRESSIVE FRENCH READER. 141 Noblemjnt, nobly. Noblesst, nobility, nobleness. Noce, /. wedding, nuptials. Noel, m. Christmas. Nteud, m. knot. Noir-e, black. Nom, ni. name. Nombre, m. number. Nombreu-x-se, numerous. Nommer, to name, elect, Non, no. Nonchalant-e, careless. Nord, north. Nos, pi. oj noire. Note, /. note, mark. Notre, adj. our. Notre, jnon. ours. Nourrice, /. nurse. Nourrir, to nourish, feed, sus- tain. '^onvvitwve,/. nourishment, food. Nouveau,nouvel-le, new, recent; de — . anew. Nouveaat^, /. novelty. Noyer, m. walnut tree. Nu-e, naked, plain, bare. Nuit,/. night. Nul-le, no, not any. Numero, m. number. O Ob^ir, to obey. Obeissance, /. obedience. Objecter, to object. Objet, m. object, motive. Obliger, to oblige, compel, favor. Obscurity, obscurity, gloom. Observer, to observe, notice. Obstin^-e, obstinate, persistent. s'Obstiner, to be obstinate, per- sist. Obtenir, to obtain. Occasion, /, occasion, opportu- nity. Occidental-e, western, occidental. Occupant, m. occupant, possessor. Occupation, /. occupation, busi- ness. Occuper, to occupy, employ; »'—, to be busy, attend to, Oc^an, m. ocean. Odeur, /. odor, smell. Oeil, m. eye, pi. ytux. Oeuf, m. egg. Oeuvre,/. loork. Offert-e, p. p. of offrir. Officier, m. offlcer. OfiFrir. to offer, tender ; s'— , to offer one's self, propose. Oie, /. goose. Ombre, /. shade, shadow. On, one, people, they. Oncle,/ uncle. Operation, operation, perform- ance. Opposant, m. opponent, aduer- mry. Opposer, to oppcne, plead ; s' — , to he opposed, resint. Opulent-e, pulent, wealthy. Or, ••■ , ■ HO 10, but. Or J d. Or u ■ in. storm. Orateur, m. orator, speaker. Ordinaire, ordinary; d'— , or- dinarily. Ordonner, to order, command. * Ordre, m. order, class, plan. Oreille, /. ear. Organiser, to or(janize. Orgie, /. orgy, pi. orgies, revels. Orgeuil, m. pride. Orient, m. east. Ornement, m. ornament. Oriier, to adorn, ornament. Orthographe, /. orthography, spelling. Qser, to dare, venture. Oter, to take aivay, remove. Oa, conj. or, either, else; — bien, or. On, adv. where, in which, whither, to which. Oublier, to forget ; s'— , to for- get one's self. Ouest, m. west. Oui, yes; oh bien — , not at all. O'ltre, further ; en outre, be- sides. Ouvert-e, p. p. of ouvrir, open. Ouverture,/. openin'g, hole. Ouvrage, m. work, performance. 142 PROGRESSIVE FRENCH READER. Ouvrier, m. workman. Ouvrir, to open; s' — , to open, disclose. Page, /. page. Paie, /. see paye. Faille, /. straw. Pain, »/i bread. Paire, /. pair. Paitie, to graze, feed- Paix, /. j^eace. Falhis, m. palace ; — de justice. court house. Pale, j)a?e. Panier, m. basket. Pantalon, m. pantaloons, trous- ers. Pantonfle, /. slipper. Papier, m. paper. Piiques, paque, Easter. Paquet, m. package, parcel. Par, by, tlirough, out of, about. Paraitre, to appear, seem,beseen. Pafalysie, /. paralysis. Parapet, m. parapet, wall. Parbieu ! int. forsooth! zounds! Pare, m. park, sheep-fold. Parce que, because. Parcourir, to travel over, run over. Pardieu ! int. bless me! well! Pardon, m. par doti, forgiveness. Pardonner, to pardon. Pareil-le, like, equal, similar. Parent, m.f. relative, pi. parents. Parer, to deck, adorn. Paresse,/. id/ene.'is, doth. Parfait-e, perfect, complete. Pai'faitement, perfectly. Parfois, i^ometiines, occasionally, noir and then. Parfuin, m. perfume, odor. Parier, to icaqer, bet. Parlement, m,. parliament. Parier, to speak: Parrni, among, amidst. Parole, f. •.mvd, apf.er.h. Part,/, share, part, side; quel- que — , somewhere. Partage, m. xhare; - de faniille, division of family property. i'artager, to dicldt, share. Parti, m. party, side, resolution. Participe, m. participle. Particuli-er-ere, j/articular, pe- culiar. Partie, /. part, play or game. Partir, to sd out, depart, start ; h — lie ce jour, froin this day foru:ard. Part'tion, /. division, score {in mi,.6ic). Partout, everywhere ; — oil, wherever. Paru-e, p. p. ofparaitre. Parvenir, to arrive, attain, suc- ceed. Parvii.t, p. def of parvenir. Pas, adv. not ; ne pas, not. Pas, m. step, stride. Passage, ?«. passage, crossing. Passager, m. passenger. Passag-er-ere, passing, transient. Passant, m. passenger, passer- by. Passe, /. situation, pass. Passe-port, m. passport. Passer, to pass, cross ; se — de, to do without; se — , pass away, happen. Passi-f-ve, passive. Passion, /. passion, love. Patieniment, patiently. Patience,/, patience, end- ranee. Patrioien-ne, patrician. Patrie, /. native land, home. Patriote, m. patriot. Patriotisme, m. patriotism. Patrouille, /. patrol. Patte,/ paw. Pauvre, poor. Pauvrete, /. poverty. Pave, m. pavement. Paye, /. pay, salary. Payer, to pay. Pays, m. country. Paysan, m. peasant, country- man. Peau, / skin, hide. Peche, / fishing. PROGRESSIVE FRENCH READER. 143 Pech^, m. sin. Pecher, to fish, angle ; — ^ la ligne, with rod and line. Peine, /. punishment, labor, trouble ; k — , scarcely. Peintre, m. painter. Pele-mi'le, pell-mell. Peler, to peel, pear. Pelerin, m, pilgrim, traveller. Pencher, to bend, lean, slope. Pendant, during ;— qna, whilst. Pendre, to hang, hang tip, sus- pend. Penetrant-e, penetrating, sharp. Penetrer, to 2)enetrate. Pensee, /. thought, idea, mind boarder. Percer, to bore, pierce. Perclie, /. jierch, pole. Percher, to perch. Perdre, to lose, wast"-; se — , to be lost. Perdiix, / partridge. Pere, m. father. Peril, m. peril, danger. Penr, to perish. Periiiettre, to permit, allow, let ; se — , to permit one's self, suffer. -" Perniis-e, p. p. ofpermettre. Perpetuellement, jierpetually. Pei-petuite, /. perpetuity : a — , for ever. Perruque, /. wig. Perruquier, m.' wigmabu^ hair dre.s/o/ice ; bonnet de — , foruyiiKj cap. Politique, political. PoUuer, to defile, pollute, Pologne, f. Poland. Polonaise, Polinh; i la — , Polish fashion. Poltron, TO. coward. Pomme, /. apple ; — do terro, potato. Pompon, m. ornament (of a head-dress). Pondre, to lay eggs. Pont, TO. bridge, deck, Populaire, popular. Porcelaiiie,/. china. Porte, /. door, gate ; mettre t^i la — , to put out of doors. Porter, to bear, carry, wear; se — , to be, do, (of health). Portion, /. portion, part, share. Portrait, m. portrait, picture. Poser, to place, set, lay down. Position, /. position, situation, Posseder, to possess, haw, own. Possible, m. utmost, possibility, Poste, m. post, J)ost-hous6, Postiche, sha7n, false. Pot, TO. pot, jug. Pouce, TO. thumb. Poudre, /. powder, gunpowder. Poudrer, to p)owder (the hair), Poule, /. hen. Poulet, 711. chicken, Pouls, (poo) TO. pulse. Pour, for, on account of, in order to, though; — que, conj. in order that, so that. Pourparler, m. j)«rfc;y, confe- rence. Pourquoi, 7Dhy, wherefore, 07i xchat account. Poursuite, /. suit, pursuit, Poursuivre, to pursue, hunt. Pourtant, however, nevertheless. Pousser, to push, shove, sprout, utter. Pouasiere, /. dust. Poutre,/. beam. I'ouvoir, TO. power. Pouvoir, to be able, can ; se — , to be possible, may be, can be ; cela se peut-il V ca7i that be .^ PrairiC; /. meadow, prairie. Pratique, practical. Pre, ■//<. meadow. Precher, topreach; — d'exeniple, to set the example. PBOGBESSIVE FRENCH ItEADER. 145 - do terre, ent (of a ; mettre .'i doors. <'ry, wear; health), xirt, share. , picture. \y down, situation, 'lave, own. oossihility. .ouse. unpowder. he hair). mt of, in : — que, so tJiat, 'ley, confe- '.nfore, on rstiit. ;, hunt, everthcless. ive, sprout, in ; se — , >e, can he ; , that he 'i rairie. d'cxoinple, Pr^cieu-x-se, jivecimis, costly. Precipice, m. precipice, abyxs. Precipitannneiit, hurriedly. Preciseiiieiit, precisely. Prediction, /. prediction, ^m)- phecy. Prefecture, /. prefecture. Preferer, to jirefer, Prelat, m. prelate. Prenii-er-ere, first. Premieremeiit, firstly. Prendre, to take, seize; — garde, to take care; se ~,to he taken, caught. Preiiom, m. christian name. Preoccupe-e, absorbed. Preoccuper, j^reoccvpy, prepos- sess. Preposer, to set over, charuart, m. quarter. (^uartier, m. quarter, ward. (,>uatorze, fourteen. (iluatre-viiigts, eit/hty. (^uatrieme, fourth. (^ue, pron. whom, that, v;hich, what. Que, conj. than, that, as, hut. (^uel-Ie, what, which. (,)uelque, adj. .some, any, afeir; — cliose, something ; — , adv. howfnr, (Juelquefois, sometimes, (2uelqu"un-e, someone, somebody, anyone, anybody. Querelle, /. quarrel, broil. 'lUiereller, to quarrel, wrangle. (iuestioii,/. question, query. (i>ueue, /. fad. Qui, n-ho, lohich, that, what. Qniron-^uo, "/i ■••" Quinze, /y/fci..'. Quittance, /. receipt. Quitter, to leare, depart from. Quoi, what, u-hirh ; — qu'il en soit, howerer that may he ; il n'y a pas de — , there is no reason fur it. Quoique, fhouifh, (dthough, R Rabattre, to abate, /tumble. Race,/, race, stock. Eaconter, to relate, tell, narrate. se Racornir, to grow hard. Radieu-x-se, radiant, shining. Raide, steep, stiff. Raie, /. line, streak. Raillerie, /. raillery, jest, Raisonnable, reasonable, ration- al. Raisonnement, m. reasoning, argument. Ralantir, to abate, lessen ; — sa course, slacken his pace. Rallumer, to light again. Raniage, m. singing, warbling. Ramasser, to collect, pick up. Rainpant-e, creeping, cringing. Rancune,/. ill-icill, malice. Rang, m. rank, row. Ranger, to put in rank. Ranimer, to reanimate, revive. Rappeler, to recall, remind ; se — , to remember, recollect. Rapporter, to bring back, report; se — , to agree. Rapprocher, to draw near again ; se — , to come near. Rarement, rarely, seldom. Raser, to shave. Rasoir, m. razor. Rassurer, to reassure, secure. Ravage, m, ravage, devastation, Ravi-e, delighted, charmed. Ravin, ni. ravine. Ravisseinent, m. delight, rap- ture. Raviver, to revive, cheer. Rayonnant . shining, beaming. Rayoniicniciit, m. radiance, Realiser, to realize, Rebarbati-f-ve, crabbed, cross. PROGRESSIVE FRENCH READER. 147 Rebelle, disobedient, m. f. rebel. Rehuter, to repel, reject. Receiiinieiit, recently, lately. Receiit-e, new, recent. Reception, /. receipt, reception. Recette.y. receipt. Recevair, to receire, accept. Rechauffer, to imrm ai/aiii, re- kindle. Recherche, /. .search, jnn-mit. Rt'cit, m. recit(d, narration. Reciter, to recite, repeat. Reclamation, complaint, claim. Reclainer, fo claim hack, de- mand. Reclusion, /. conjinement. Recolte, ./". harrest. Reconinuuuler, to recommend, de.iire ; — , le secret, to enjoin necrecy. Recomniencer, to htijin atjain. Recompense, /. recompense, re- vard. Reconnaissance, /. i/ratitnde. Reconnaitre, to reco(jnize, ac- knoirlethje. Reconnut,' p. def. of reconnaitre. Reconstruire, to build vp ui/ain. Recours, m. recourse, appeal. se Recrier, to exclaim, cry out. Recu-e, p. p. ofrececoir. Recueillement, m. conletnpla- tion, rejlection. Recueillir, to ijather, reap. Reilevenir, to become again. Redingote,/. greatcoat. Recloul)ler, to redouble. Redonte,/. redoubt. Redouter, to fear, dread. Reduire, to reduce, compel. Rcellement, really. Ri-emboiter, to reset ; — le pas, to lock up (in marching). ReHechir, to reflect, consider. Reflection,/, reflection, thought. Reforine, /. reform, discharge. Refrani, m. refrain, constant theme. Refugie, m. refugee, emigrant. se'Rehigicr,totakerefuge,sMter. Kefus, m. refusal. Refuser, to refuse, deny ; se — , to object. Regagner, to regain, reach. Regard, 7h. looK; glance. Regard er, to look at, behold, consider; se — , to look at each other. Regenerer, to regenerate. Regiment, m. regiment. Regie,/, rule, order. Regler, to regulate, settle. Regner, to rule, reign. Regretter, to regret, lament. Reguli-er-ere, regular. Reine, /'. queen. Rejoindre, to reunite, overtake. se Rejouir, to rejoice. se Relaclier, to grow remiss, to rela.c. Relation, / relation, respect, account. se Relever, to rise again, stand up. Remarquable, remarkable. Remarque, / remark. Reinanjuer, to notice, observe. Remerciement, m. thanks. Remercier, to thank. Remettre, to put back, restore; se — , to recover, resume. Remontrance, / remonstrance. Remontrer, to show again, teach again, adcise. Rempart, m. rampart. Remplacer, to replace. Remplir, to fill again, fulfil. Remporter, to carry back; — la victoire, to gain the victory. Remuer, to reniore, turn up. Renard, m. fox. Rencontre, / meeting. Rencontrer, to meet. Rendre, to render, return; se — , to surrender, ijo, repair. Renfermer, to shut up, contain. Renfort, m. reinforcement. Renomme-e, renowned, famous, noted. Renommee,/. renown. Renoncer, to ijire up, renounce. Renouer, to renew, remme. 148 PROGRESSIVE FRENCH READER. m Renseignement, m. information. Rente, /. rti uuc, ytarhj in- come. Rentrer, to enter ayain, return, take ill. Renverser, to orertin'n. Repandre, to spread, scatter ; se — , to be spi/t, lie iliffmed. Reparaitre, to reappear. Reparation, /. reparation, umentln. Reparer, to repair. Repartir, to xet out arjain, Repas, m. repast, meal. Repasaer, to recross. Repeter, to repeat. Replace!-, to replace. Replier, to fold again. Repli(|uer, to reply, rejoin. R^ponilre, to answer, reply. Reponse, /. reply. Repos, m. rest. Reposer, to repose, rest ; se — , to rest ones self, confide in. Repousser, to repel. Reprendre, to retake, resume, return. Repreaentant, m. repre/tentative. Representer, to shoiP, produce. Reprit, ^. def. of reprendre. Reproche, m. reproach. ae Reproclier, to reproach one's self. R^publicain-e, republican. Rtipublique, /. republic. Repugnance, /. dislike, reluc- tance. Biipiitiitionf. reputation,repute. Requete, /. request, petition. Requiaition, /. requisition, ap- plication. Reaignation, /. resignation. 86 Resigner, to submit. Reaister, to resist, teithstand. Reaolu, p. p. of resoudre, re- solved. Resolution,/, resolution, deter- mination. R^aonner, to resound. Reapect, m. respect, regard. Reapecti-f-ve, respective. Re.spectueuaenient, respectfully. Respectueu-x-ae, respectful. Respirer, to breathe. Repriae, ^. ;j. of reprendre. Reaenihlance, /. resemblance, likeness. Reaaeinhler, to resemble. Resaortir, to go out again, set off. Reasource, /. resource, expe- dient. Resaouvenir, m. recollection, re- sentment. Reate, m. remainder; au — , fi- nally ; du — , nevertheless. Rester, to remain, stay. Reaultat, ni. result, c(msequenee. Retard, m. delay; etre en — , to be late. Retarder, to delay, hinder. Retenir, to get again, retain. Retentir, to remund, re-echo. se Retirer, to retire, irithdrau: Retomljer, to fall again, re- la] /se. Retour, 7n. return. Retourner, to return; s'en — , to go back: Retraite, /. retreat. Retraite-e, peimoned off, super- annuated. Retranchement, in. entrench- ment. Retrouver, to find again. Reunir, to reunite, collect. Reve, /. dream, fancy. Reveiller, to awake, arouse. Reveler, to reveal, disclose. Revendre, to sell again. Revenir, to return, come back, recover. Revenu, m. revenue, income. Reverie,/, reverie, dream. Revers, m. backstroke, misfor- tune. Revetir, to clothe, invest. Reveu-r-ae, m. f. dreamer. Revint, p. def. of revenir. Revoir, to see ariniii. Revolution, /. revolution, change. PROGKESSIVE FliEXCII HEADER. 149 Revoqiier, to revoke, recall. Revue,/, revieir ; passer en—, to think over. Ri, p. p. of lire, laiifjhed. Riaiit-e, siiiiliun, cheerful. Riche, rich, weiiUhy. Richesse,/". rkhe», icealth. Ridicule, ridiculons, in. ridimle. Rien, m. nothing, tnfle. Rigueur,./: rignr, severity. Rimer, to rhi/me. Rire, m. laugh. Rile, to hv'iqh ; ~ au nez, to laugh in ones face. Rive,/, bank. Riviere,/ river. Robe, /. dress, gown. Roljuste, rvbusi, hardy. Roche,/ rock. Rochcr, ?w. rock, cliff. Roder, to roam, ramble. Roguer, to clip, prune. Roi, m. king. Roide, rigid, numh. Role, m. part, roll, list. Romain-e, Jioman. Roud, m. circle, ring. Rond-e, round. Roseau, m. reed. Ruti, m. roast, roast meat. Rotir, to roast. Roucouler, to coo (like a dote). Rouge, red. Rougir, to blush, redden. Rouleinent, m. rolling, roll (of a drum. Route,/ road, way ; en — , on the way ; se niettre en — , to start off. Rouvrir, to open again. Rou-x-sse, reddish. Royal-e, royal, noble. Royaunie, m. kingdom. Rude, hard, rough, severe. Rudeinent, roughly, rldentlv. Rue,/ street. Ruine,/ ruin, decay, fall. Ruiner, to ruin. Ruisseau, m. brook, stream,. Russie,/ Russia. 8a,/ of son. Sable, m. saud, gravel. Sahre, m. sabre, hroad-sirord. Sac, m. sack, knapsack. Sacliant, jires. p. of savoir, knowing. Saci'ti-e, siiered, consecrated. Sage, wise, sage. Sagesse, / wisdo/n. Saiu-e, sound. 8aiiit-e, holy, vi. f. saint. Saisir, to seize, lay hold of. Saison, /: .oeason. proper time. Salo-e, salted, salt. Salle,/ hall, room. Salon, m.jKirlor, drawing-room. Sahihnte, / salubrity, health- Juluess. Saluer, to salute, bow to; — du pied, bow and scrape. Salut, m. safety, salvation. Salutation,/ .salute, boic. Sang, nt. blood. Sanglant-e, bloody. Sans, without. Sapeur, m. sapper. Satisfait-e, satisfied, contented. Sauce, / sauce. Sau-f-ve, safe, secure. Saurais, pres. cond. of savoir; Je ne .saurais (ju'y fairc, / corild not help it. Sauter, to leap, jump ; faire — to blow up. ' SauN'age, savage, wild. Sauvagerie, / unsoeiableness. Sauve-garde, / safe-guard, pro- tection. Sauver, to save, rescue. Sauveur, m. iSaviour. Savant-e, m. f. scholar, wise man, adj. learned. Saveur,/ savor, relish. Savoir, m. knoicUdge, learning. Savoir, to knoic, be acquainted with, be able. Savon, m. soap. Savoueu x-se, savory, sweet. 150 PnOGItESSTVI'J FliENCIl HEADEH. ■1 Sceftu, (so) ni. seal. Sct'lt'rat, m. Kcomnlrel, viUuin. Sceller, to fii'al. Sc^'ue, //(. xi'ciic. Science, /. uriinrf, hnoitledge. Scierif, /'. sawiniU. Scnipule, _/'. Hcniplv. doubt. Se, vrivH .self, him, her or itself, one (iHothvr, ('(tch other. 8i5aiice, /. nemoii, mcetiiiff. Scant, m. nitti>ir/ ii/)rif/ht. Sean, (ho) in. pdil, I urket. Sec, si'clic, (//'//. Secher, to dry, irithcr. Second-e, second. Secourable, hclpfnl. Secoiirir, to succor, help, assist. SecoutSj ;/). help, relief. Secivtiiiro, m. f secn'tiiry. Seigneur, in. lord. Seize, sixteen. Sel, m. suit. Selon, according to, agreeably to. Seniaine,/. irerA'. Sembler, to seem, appear. Sdnat, )ii. senate. Sena, ?«. sen,sr, understanding. Sensible, sensible, sensitive. Sentence,/, sentence, decree. Sentiment, m. sentiment, feel- ing, opinion. Sentinelle,,/'. sentinel. Sentir, to feel, snw/l ; se — , be conscious or sensible of. Seoir, to become, suit. Sept, seven. Septit-nie, seventh. Sera, fut. ind. of Hre, (he) will be. Serein-e, serene, placid. S^renite,/. serenity, calmness. Sergent, m. sergeant. S^rieusement, seriously. Serien-x-se, serious, grave. Sernient, m. oath. Serre-tile, ;/;. last man of a file, {mint. ) Serrer, to press, lock up, grasp. Sei't, pres. ind. of streir, (he) serves. Service, m. service, duty. Servir, to serve, serve up, wait on. Ses, pi. (f sun, sa. Seuil, wi. threshold. Seul-c, alone, single, one, only one. Seulcnicnt, only, .solely, but. Sevrrenient, severely. Si, eonj. if, irhcther, adv. so. so much, however. Sif-'cle, m. century. Sied, pres. ind. of seoir, (it) be- comes, suits. Siege, //(. siege, seat. Sit'ger, to sit, be seated. Sien-ne, his, hers, its. Sirtlcnient, nt. irhistHni/, hissing. Sitiler, to whistle, warble. Signaler, to signal. Signe, m. sign, mark ; faire — , to motion. Signitier, to signify, ntean. Silence, in. silence, stillness. Silencieu-x-se, silent, still. Sillon, m. furrow. Simple, simple, plain. Siniplenient, simply, only. Simplicite, f. simplicity, plain- ness. Sincere, sincere. ^h\gu\i-t:v-i're,singular,peculiar. Sinon, otherwise, else. Sire, m. sire, (title given to kings and j)rinces.) Situation,/, situation, state. Six, six. Sniyrne, Smyrna. Societe, /. partnership, society. Sanir, / sister. Soie,/. silk. Soif, ,/". thirst ; avoir — , to be thirsty. Soigneusement, carefully. Soin, 7H. care, attendance. Soir, in. evening. Soit, adv. be it so, well and good. Soit, jrres. subj. ofctre, (he) may be. Soixante, sixty. Soldat, in. soldier. .Soldatesque, soldier-like. r/ioonKssmc FiiKxcir rkadkil l."l Soleil, 111. ftun ; — foiiclmnl, »etUn!/ sun ; — levant, rmnr/ sun. Soleiint'l-le, solemn. Soleiinellenient, sulemnly. Soleiiiiitc', ./'. solemnity. Solidu, solid, .strong, linn, stead- fast. Solitude,/, solitt/de, loneliness. Solliciter, to solicit, induce. SoUiciteur, m. solicitor, petition- er. Soliciludi'. /". solicitude. Somhie, ditrk, snd, gloom;/. Sonilirer, tofonnder, go down. Soiiiiiie, /. sum, etinonnt. Soinnieil, )n. sleep. Soinptiieu-x se, sumptuous. Son, his, her, its. Songer, to dreiiin, think. Sonner, to ,'rep. according to. Suivant-e, following, ne'.it. Suivre, to follow, pursue, at- tend. 152 PROGRESSIVE FRENCH READER. Sujet, m. subject, matter. Superbe, proud, haughty, splen- did, superb. Siipercherie, fraud, cheat. Superflu-e, sux)erftuous, need- less. Superieur-e, superior, -upper. Supporter, to support, sustain, endure. Suppi-inier, to suppress, abolish. Supreme, suprerne, highest. Sur, lirep. on, upon, over, con- cerning. Sflr-e, sure, certain, safe. Silreinent, safely, certainly. Surete, /. security, safety ; — de conscience, n safe con- science. Surface, /. surface, outside. Surmonter, to overcome, sur- mount. Surnager, to float over, swim tipo7i. Surnoninier, to surname, Surprendre, to surprise, aston- ish, overtake. Surpris-e, p. p. of surprendre. Surprise. /'. sui'jmse ; faire des _ surprises, to surprise. Sursaut, m. start; se reveiller en — , to aicake with n stai't. Surtout, above all, especially. Surveiller, to superintend, look after. Survenir, to happen tmexpect- edly. Suspendre, to suspend, delay. Susse, imp. suhj. of savoir, (I) might know. Symbole, m. symbol, creed. Syinpathie, / sympathy. Sympatiiiser, to sympathise. Systenie, m. system, plan. Ta, /. of ton. Tabac, m. tobacco. Table, /. table. Tableau, m. picture, blackboard; tableaux vivants, real life. such que, Tablier, m. apron. Tabouret, stool, footstool. Tiicher, to try, cndeai-or. Tacite, tacit, implied. Tailler, to cat, ran-e, ciil out. Tailleur, ni. tailor. se Taire, to be silent, remain silent. Talent, tn. talent, ahiliti/. Talisman, talisman, amulet. Tambour, m. drum, drummer ; — maitre, ■«(/, sorrouifnl. Tristesso../. sadness, melancholy. Trois, three. Troisieme, third. Tromper, to deceire ; se — , to he misiakiu. Trompette, /. trumpet, trum- peter. Trone, m. throne. Trop, too, too mucii, too many. Troquer, to barter. Trou, m. hole. Troui)le, m. trouble, disorder, Troubler, to trouble, disturb, an- iioy ; se — , to qroir thick, he orercast. Troupe, /. troop, company ; en- fant (le — , soldier's child. Troupier, m. trooper. Trouvaille, /. thin;/ found, god- send. Trouver, to fnd, think, like ; se — , to be, be founil, happen. Truffe, /. trujih: Truite,/. trout. Tu, thou. Tuer, to kill. Tuf, m. tufa, soft yrarel stone. Tumulte, m. tumult, confusion. se Tut, p. dvf. of se l.aire. Tyran, m. tyrant. Tyrannie, /. tyranny. U Un-e, art. a, an. Un-e, adj, one. Unaninie, unanimous. Uniforme, m. uniform, regi- mentals. Unir, to unite. Univers, ?n. universe. Universal, m. universal, pre- dieahle (logic). Universite, /. university. Usage, m. use, custom. Use-e, worn out. i.fireadbare. s'User, to tcear out. Ustensile, m. utensil, implement. Utile, useful. Utopie, /. Utopia. Va, j)res. ind. of aller, (he) goes. Vache, /. coic. Vague, /. wave, billow. Vain-e, vain, fruitless; en — , vainly, to no purpose. Vaincre, to vanquish, overcome. Vaincu-e, p. j>. of vaincre. Vain. def of voir, {they) saw. " Virginie, /. Virginia. Visage, m. face, visage. Visite,/. visit, call; faire une — , to make a visit. Visiter, to visit, inspect. Vit, i>. def of voir, {he) saw. Vit, pres. ind. ofvivre. Vite ! int. quick ! make haste ' Vite, adv. quickly, rapidly, fast. Vitre-e, of glass, glazed. Vivant, pres. p. of vivre, livino, alive. Vive ! imperat. of vivre, lono live ! '' Vivenient, lively, keenly. Vivre, m. food, pi. provisions. Vivre, to live, subsist. Voici, see here, behold, here is. Voie, /. road, way ; faire une -— d'eau, spring a leak. Voihi, behold, se." there, that is. Voile,/, sail. Voir, to see, view; se — , to find one's self. Voisin, m. neighbor. Voisin-e, neighboring, next. Voisinage, m. neighborhood, vicinity. Voiture,/ carriage. Voix, /. voice, opinion, vote ; a denii — , in an undertone. Volant, m. shuttle-cock. Volcan, m. volcano. 156 PROGRESSIVE FRENCH READER. ■it ,1(1* i^' p- Voler, to steal, plunder, rob. Volontaire, m. volunteer. Volontairement, voluntarily. Volonte,/. will, wish, pi. whims. Volontieia, willingly. Voltigeur, m. soldier of a ligM com'pany. Voluptt5, /: voluptuousness, plea- sure. Vos, pi. of voire. Votre, your. Votre, yours. Voudra,/M^, ind. ofvouloir. Vouer, to devote, vow. 'Vo\i]ez, pres. ind. ofvouloir. Vouloir, to wish, be willing ; en — a quelqu'im, to bear any one a grudge; — dire, to Tiiean. Voulu, p. p. ofvouloir. '• Vous, you. Voyage, m. journey, voyage. Voyageur, m. traveller. Voyant, pi'es. p. of voir. Voyelle, /. vowel. Voyons / int. see ! look here ! Vrai-e, true, real, genuine. Vraiinent, triily, indeed. Vu-e, "^.p. of voir. Vue, /. Jgtit, view. Vulgaire. nlgar, common. Vu que, seeing that, considering. Y, pron. to or for him, her, it, them. Y, adv. there, thither ; il y a, there is, there are ; il y a vingt ans, twenty years ago. Yeux, m. pi. of ceil. Z^ro, m. nought, ciplier. ADDENDA TO VOCABULARY. Aurore,/. dairn, east. Avare, avaricious, nujgardly. Balbutier, to stammer! Bouche, /. moxith. Brillp,nt-e, brilliant. Cesse. /, ceasing ; sans — , iMces- santly. Contempler, to contemplate. Docility, /. docility. Don, m. (ji/t. ficlore, to hatch, bring forth. Embaumer, to embalm, perfi.me. Festin, m. feast, banquet. Fontaine, /. fountain. Front, »M. forehead, face. Glorifier, to glorify. Hymne, m. hymn. Insecte, m. insect. Jouet, 7n. plaything. Laine,/. u-ool. Malade, m. f. sick person. Mesurer, to measure, measure out. Milrir, to ripen. Naitre, to be bot ,., ( Hse. Oiseau, m. Inrd. Onde, y. leave, billow, Passereau, m. sparrow, Pleurer, to weep, weep for. Presenter, to jn-esent. Puissance, /. power, dominion. Ros^e,/. dew. Urne, /. urn. Verger, m. orchard. Vermeil, m. silver-gilt. Voeu, m. vow, wish. ommon. INDEX. La Petite Fille et les Allumettes Hymne de I'Enfant ;\ son Reveil Le Bon Chasseur (R) . Dix Mille Livres de Rente . Le Barometre du Docteur Hugh (R) La Pipe de Jean Bart . Le Feu Purifie Tout (R) . La Mere de Washington Embarras d'un Philosophe (R) . Les Quatre Henri . Marie Leczinska (R) . Le Requiem . Ce que les Femmes ont de plus Preeieux (R)" Pour les Pauvres . Incendie du Kent Le Fer a Cheval (R) . La Vache du Prince . La Laitiire et le Pot au Lait (R) . Damon et Pythias (R) Le Laboureur et ses Fils Correspondance Commerciale (R) Correspondance Amicale (R) Letter Endings (R) . . . . Mon Voisin .... Le Gland et la Citrouille (R) Une Poignee de Veritea Paoe. 1 . 5 6 . 7 9 . 10 . 13 . 14 . 19 19 23 24 26 26 27 29 30 46 47 48 49 51 53 53 62 63 158 PROGRESSIVE FRENCH READER. Paqk. Le Corbeau et le Renard U7 Napoleon et Lucieii . ' 67 Le Petit Sapeur 73 La Marseillaise 81 La Derniere Classe 82 L'Huitre et les Plaiilcura (R) 87 Le Paysan et TAvocat 88 L'Exil(i 91 Le Peintre David et b Cocher (R) . . . ... 93 Les Gaulois h Rome 93 Leonidas aux Thermopyles 105 Scene du Bourgeois Geiitilhomme 106 Notes Ill Vocabulary . . '. 115 Addenda to Vocabulary 156 ■'■Hi V Paok. . 07 . 67 . 73 . 81 . 82 . 87 , 88 . 91 . 03 . 93 . 105 . 106 . Ill . 115 . 156