>meucc„.nt ,e ces ,uel,ues p„,es tcrites ,ans le sUcncr cfn clotlre et consacr^es , la ..e,noire ,c M,r Cooke, .,,. micr h'^que des Troh-Rivih-es. r:inter,t ,ue vousporte. a notre co»nnu„„u(S „^i„eUn, ^cro^re que vous accueillere^ favorahle,nent celte ,noctestc offmnde que uous deposons h vos pieds. Monsieur PAdministrateur, yotrcfiiu: rhsoumise, SojUR Marie de Jesus, Suptrieure. MoNASTfeRE DES UrsuuneS, Trois-Rivibres, 28 aofit, en ia/Sie de St-AugusUn, 1898. v« INTRODUCTION On < un temps oil n y , K. P. ^ACOItOAIKB. le (jeg umes Uatis „„ tempg ort il y ,.„ II 8l pen ■ " A '.o.Kl,.« ,a ,,n„„c.„.se, a„ pi„, ,,,,„ ,,„„,,„„ ,,, ccuciUa.t, dans Ics phs i,„,„ac„lcs ;.• s-, blanclic robe l-i fAf., , '^^- la tue csaiiolantee ck- son pore, c„ -cnan. . c'e. la t.tecr„„ saint. eW,eeef r r;n'' '^^"'^^ '''" -^^-- '--t a Ma.-.,J fille de Thomas Morns. ' c^'i:;"'t':"^''""'^^'^'^-"-i---'-,io- c- cslro.s-Ru-,..esn,ontaitanciel. U denil etait .^:nincl an nionastd-re, dans k vill. . , . , ''^ ' ''^^ ^'^ ^'^"■•'^ tont le diocese. Pauont, on vencrait, on ain.ait M-r Cook. ,t r . c,.« file. ., • . '^ '-ooke, et I'nn de •''ts his ponvait ecrire : - Le n,->r)„- - J^^ "la.bie nest pas necessaire 1'""' q"^' son souvenir denienre • le sainf ' - vim^ . le saint e\'eani^ l l)i:.s i-ourv<< ^r, ■ "\d'- '■■ JvK ""XTp"' '""""" vohnne de „os a„- "'il.Sala„„eer835, Houstronvonslaville ^1^ -M. Ic Craud \-,caire Tlion.as Cooke copal de Quebec ; son coadjuteur ^t m1 - ■ciu,.eiai„de^:r:;i;,,!^:^^^^^^^^ ^^-^^^'-^^ professes et trois novice" ' '"'''' ^'■-'^-^l-'-'^tre ;^" clcliors, le nionde politi(,ue s'loju. rv .'■■an. .s„ .uance, .,.,„.,„lo,„ J .^ ,,.u ",'"'"- 4 HISTOIRK DU MONASTERK nom.„^e ; et M. Fred Elliott, ]'„„ des membres, ecrit 4 la Secrdtmrene de Lo^dres : "Temps brunieux ■ nit^ .s^clairci.ssant du cot^ du vent " ' La main de Dieu s'est appesantie snr nous et par deux Heurensement le fldan s'est dloi^n^ ; et la note joveuse de 1 ac ,on de ,n-aces se confond pour ainsi dire i^ec le' chant In^ubre du ///^rra. Cette hyunie funebre se fait entendre dans toutes les parorsses pour les nualbeureux chol6iques part pour aenme, sans que TKoHse ait pu verser suHeumo n |-^laros^eb,enfaisantedespne.esdelalitu,^ieJ;::^. U cr^pe funebre qui voilait la patrie s'ecarte pen d M. Mathew Bell, n.en.bre du Club des Barons, est e ro, des Porches et n>^ne aux Trois.Rivi^.-es le rat cles Lords anjlais. A Pepoque des ehasses A eon" lanstocrat-e du pays se reunit t. sou castel de la ' Dseent^nesde renards, eleves et uourris aux For. ' sont lancds dans les ehanips de la Baulieue. C'etait un quai, sans avoir obteuuunretr, "^ """'^'^ ""''^^^^ «" rives Plusieurs^ho h;uVs :T:; It^^^^^ ^"^"^ -^ "- du Bureau en ,83., uaourut du choT a en fs,T ' ""''"'" es, ecrit a iix ; inais t par deux nipriniaiit eur et de te jo}-eti.se 'e a\ec le toutes les I'tis pour nirs toui- ■j^ie clire- DBS URSUUNES DRS TROIS-KIVIKrrs cavaliers et a,„a.6 e ^ S" ' ,""'°'""''' "^ ™- "^'er Autre theatre, nouxcau d-mr • I. i ■ •'^e,iouruent daus 1 1 ville '' ^'■""I'^-'' '■"^•''^l^s 'ante fait retent r u ' "r "",.'""-'-" P'— te et bril. ^lefilent e„ face dn^na.N "''''■ '^" ^^"^^""'^ ^'" K- Cap Lieuteuan,^^ " u^^i "r""""" '^^ ^^"' -^ '^ 8:ent in.structeur (nie \l,rr r i I- ^"'■^' ^'" ■'^^J'- ".".". »„s ,e «,,,„„„ ,, ';^;*: <-' «» rte Ma,, c^ait la po.Klricre aviil ;■■,: " ™" "" '^c "-""ve f-»Ma.s,-':;t ::;■:;:; ,f >■".■*■ ".a."™v,.e. I.a dnrOe de revvrci,-,. . '"""." ™ns,g.ie inilitaire. fa«i,„, ,.e;;; ;, ;: '"^■™'-'"' ■■"•^ 'a Kn,vi,^ de I'i,, A cenai e^ ^X ' f;';- ■' !»-- ".all,e„„.?,., «;«--.oa.eie»;;;,s:2xr^^-""-*'"- saiut Pierre. Cette anucV I-^, " ''''''' ''^"' '' ''^ ler bataillou dn eoune de St v •^''"" '"'"'^'^^"i^' ^1" ciens. fit la revue t,r t f ''""''' '^"'"P^^^''^ «" mili- 1 ^ 'c\iR sui je premier cotenn A /^ i es troupes etaieut co„„„audees pat le 'i r ''•'"• = V^zina. ''^' '^ I^ieutenaut Ed. niSToiKi.; nr monasthrf. r:i I>- la place d'artncs, dcsccndons a„ par(,„et p,.„,- acclaincn sur le l.anc jndiciaire, TJicnorable Joseph RO- ">• \ allR.res. que Lord I)„rluu„ a proelan.e officiellen.enl e ...a,nstrat le plus eu>i„eut et le preuner juriscon- ulUde sou pays." Panui les „,cu,bres du harreau se tX'UNe .M. .\uj,n,ste-I)avid Hosteriek, C. K. A sou dcces arr.ve au u.ois de septeuihre, il f„t reu.place par m' UTre N..,„aqui, axaut <,arde sa conuuissiou pendaut I>luMeurs auuees, put couseiller le roi et la reiue. Les anm.s au.cu. sout MM. Thou.as B,„-u, Kdouard Ha.- nam, Louis-Charles Cre.sse. Pierre-P.eujau.iu Duu.ouliu, 1 olette et Pierre-Iuiouard N'eziua. -M. C. H. C<)f?lu est protouotaire et -reffier, M. Isaac- (rouverueur ()o;deu, sli^rif. (i) M. Tlu.uuis Coffiu preside les .se.ssious de la paix • et le corouer ,K.ffier est Da^■id Chilsou, ; .raud vover,' M. Hu-h Heuey; .o^raud coustahle, Philippe Hums ■ Jjcoher R.ehard (;i„„i.s ; erieur des eours et ..rdieu du' palais de justice, Pierre Portuj^ais. Le uotariat eou.pte daus ses rauj,s MM. Joseph et M.chd Hadeaux, Williau, P.uru, Laureut-David Crai- saac-huunanuel I.uu.ouliu et Deuis (k.uest La Barre' Les uiddeems sout les hal,iles docteurs Carteret Ki.nher Lc c.,„,te de St-Maurice est represeute par MM. Dr P.ou- tmher et ValCre (Quillet. Le R. M. L. Wood est le ■nunstre de Pe^lise au^licaue. Les priucipales u.aisous le counuerce sout eel les de MM. Joau Desfosses, Joseph (■crvais, Jeau Poihicr, etc. ' Axant.anon>,nat,on. ,1 avait vt6 capitaine dans le 56C>n e iS^e it tc de .son loyal .sujet, Ja couronne b,itanui<,ue nomnia M I safe OK.len, juge de la Cour Supcrieure a Montreal corporation „„,:i:;pr' ::;;^;r^"^ ^-'''-o-'ne ''-' ^lircction eclair^ d„ i„le v n 'm''^""^'^ ^^ -'- '«'• tres honorable cl.an .f]' !' T' "'^ "'^^"'^'^"^ ^^- •"•vrir "rr. "'^^""^"^ ^^'-^ ^'ats dn. 8,^.„,e R^iw ,;;''''''"^-!"-'^' 49 braves sol- Pete^on, y perdirent'„SbL:;:';";> ^^^^---^^ Passenr Corbin et les i„fr/ "^ ''''"•'' ^''^ ''^ - ton.be a ses cotes ; ,o-race a cette intervention, le brave chevalier put se reniettre aussitot h la tete de ses troupes. U- chef Metzalaboutette a passe a ses des- cendants ses titres et sa niddaille de Chateanc,nuiv, que ces derniers conservent avec un Iciritiuie or^ueil. ' Tons ces sauva^es etaient tres devoues a M. de Niverville cpn ayait etc lenr capitaine, et qui de son cote lenr rendait tons les services en son pouvoir. (I) C'^tait par exemple le sieur Louis Tomoquois, chef Abdnakis .enieurant en cette ville, .lou^ d'un bou jugement, ]ion sur le champ de bataille, adroit a la chasse ; pieux et croyant. Son epouse. Ursule Mdkinac, parlant de la mort de son mari, survenue dans le haut du St-Maunce, disait a M. le Grand Vicaire Rheault : " II a fait nne belle nioit. II y avait deux jours qu'il avait fait sa communion de d^sir " }■ ■' !■ [•eois de la ■; d'ccorce. It presqne Miiarquait at M. (h rvention, a tcte dc 1 ses des- nay, que 1. Tons ivcrville 'ott lenr CHAPn'KK I[ M. le Grand Vicaire Thomas Cooke Superieu.-,luMo„ast^rc.le,Ur.smi„e.s ' Abdnakis, " le champ se, Ursule le haiit (111 t une belle de ddsir." ■". l™. ,™r cIMn Pr«e„,a,i,,,, ,,; sw -Piedd..sa„t.I.s. "^'''""""""^"^^' •^f- '<-' (hand Vicaiiv f\„>b -e,n,, de ■ v.i„„ <, '1 '-J^\f ;:."•;'"■" "'-■- ■» ■sauce. ' '-'■ "<- 't'coiinais- 9 lO HISTOIRI.; or MONASTKKK !;i. ft " Misdaiiics, - Par cc-ttc ccrunonie iinposante cjui laisscra dans mon cc^nr n„ souvenir ineffa.ahl.. ^■o„s ..n.y. "t''d!r^ T:.Z/ ^'""^ -— derai avant '■■"uast^re ^ su to r " " '" ^'"'"'"^^ <'^ -^- '■'-'t, inais surtotit dans vos c(i'iir« r, i • V"-- 1.1 I.a.„,iiTc- ,x.„s«. "'"l'^'i.-c„ -fill I. .roisii,,,,, ,.,„ .neoree ,,'(«•'■'"■ ^ Lean .nodilc ,le tomes ks , ,7 ' '"" ^''■■'^■' '-■'■' «..i.e.e,„np,:C'4;r^;;:''';';'-"-^ 7i".es.„,e,,svs>:-'::::,,:--;-;«*^^^ "^-"*-"'-"'.ifcu ». ••'vec s, pv,, df vvrfis rt de c„„n.„.5 , """"'• ei. votre divi„e I>rovide„cI. ?, ;,•'•' ■''' ""' ""'"^' ™^«.i.ied.,,a.di,,.vJt::r::;:r'T'H -iprocp.es.. ,.aeco,,.p„sse,,,err\.t:::tlrr f 12 HISTf)IRK I)f MOXASTKRK ■i| nnens plus faciles. ()„i, votre fidelity A ces r^^les a ccs constuutions vcn^-ables sous lesquelles, par le ^lus^e..^-- rt-ux cles sacnHccs xous ^■uus etes enjraj.i rHtrJisf; q„i se distiii-nc j.ar , des canirs .n.tjiiica iiiiic de- ays, (les ^nic par lu' c-rv ales (II- francis- ; leiirs. "HS tK.Sl-I.IM.;s I.HS TKoiS-KrVrHKHS ' ,5 titresetpnviI^«es,len..l.U.sseMn-leelKnnp.lc.l,ata,iIe -o„n.aUaK.„tda„s.aeavalene->^^ _. - - • • .c-eo,n,a,ssanee il avaUcp,.useMa,^aretMo,vy,.|'on„„eOeossaise I n u.cule.u hien pn.videmiel se I.n.dnisii n,,' j„„, ,,„ ;-;'■" '--»' '•'• sei,„e„,- M..,nn„,., a k, P.i.u J„l;: ; ?'" ^™--- -x l....,s p..ils, auv pattes v , ' n.J.uneretsVffoavpa,-sesab<.ie,„ents,sesiLi tlo,«„e a .l.fterentes reprises et finale.nent I'eeond.nt av cycles coups. Mais le Inave ani.nal revient a k. eha e ■1 .sa,nte, redoab,, .ses instances, et finit par entra inert '-■;•;>-•' an hord de la chatrssee, pr^. de Teeing ,, nal henreux p^re reconnait, avec stupefaction, da ^ nn penu.nKjsseM,erte, son enfant a,ededenxans CPU e on,be a I .u:, et c.ne son fiddle ^ardien a^•ait Lp^i^ r^s so,ns uuelh^ents et cnpresses sont donnes a du^ p cp„ renent pen A pen a la vie. La desolation dl urents ,se chan.^e en nne ^•ive alle^rcsse et, panni les c ■rfir'"^^"^^"^''^^^^^"^'•--I- ut anu f dele n ava.t potutant pas con.scienceqn'il venait desanver les jonrs dn pren.ier eveqne des Troi -Riv^ e Mon.s.enr Jean-Thon.as Cooke, p^^re d.t fntnr n e L " eta,t ne en Irlande, , Usle, conUe de Cork. n " t' re, n s-etau expatrie, ne pouvant plier .son ca cte" fier, ^U et alt.er .suns la discipline .Severe d'nne ^e " ^f^: i6 insToiRK nr moxastkrh ,^ ;nnnda,se, foncn.cnt app.nce dc I'autoritc patcrnclle iiictK'i (If iiiciinier. '^ Plus tanl, 1. Sci,,,u.,n -^lonu.,,,- rappdaa la Pointe-d„- ^^ac. lout u, "-urant sac de. farine- et sac d. hie Ic "onvca„vc„nnc„Kuun,apasdcfaircn„l..i„; ;' Madc,n.„sdlclsabclk.(;uav, fill,, du C-u,i.-n-n V ' .....ave.,.^^ ; ISC. I^s parens "c' voyaient pas le jcunc l,o„„„e ^1 "■■ '-" •^■'1 : -„ lUrc dV..,a„ovr Icur etait particul i i-eiiicnt aiitmalhiduc m-,;. i,. ; iLiaUKulic- <^nic (.aoiion j,c,m cc iiiaria-e, ct le nere ,1,. 1", do^m. ., do„a„. a sa fill, „„..,.,,-,,, 4 snHc.:;^^ fle e a , arpcUs a Puncst dc Te^lisc. Us jc„„.. .p,'" s et bl„c„t en cc hcu cVst la aussi c,ue .uu „it. ,„/ "" d ed,, , icvncr , ;,.., Thonnne c,„i, A lui sen , .iJvait Z >nsu.r son village .pK- tons les sci,ncn,-s ;^^^!^^ pins d nn s,cclc, ravaient. precede en cc lielun La 1° Thomas, cvOciue des Tiois-RiviC.res • Corporano,.\£ ,a C^^l'ri:^:;Z ^^^"""'^^^' ^^"'^""■^ ''^ '^ a'- Amlrc, baptise ;e ii tic cnijiP i-^- ii 4" Marguerite, baptisfe'e 6 5eptM„t)'ei7Q« TTIU - IxUcnicllLv l^Iottissant ICC pour Ic am oc- I)i.„ de Xa;:areth. ''^ ''""■"^' <"' ' ='vaU lait Kaita- le Le iu)iivcan-nc ()I)iint la oracf ,],■ 1., ,.- - . • ti-alc L. i„„:- ,„0„„ .,. .: I'J' ^J^';:IT" "T ,«~is.e,:i,;::,;;;: tJ■i:;^;::'';^'f'■'-r- villao-e la cro-.e a la main, i . . " -•- V, .1 u, in;i:ii 1 ^L" (''-1 •.>(•" , ■ • '" ' -'''^' -^ "^ ^i..^;t;„ ,^,r:,;:: ;:: 5° Pierre, baplise le 2 oclobre ivon n de la I'rovideace ; ^''"''"' '" "'^^'f^' ^-'"^^ les Dames 6° Jeatj-Raptiste-Richard, baptise le re f^ ■ o Janvier rS26 a Mil. JC.iiie fJou il fl ^ ''■'"■ '^°'' ''''"■''■ ^^ i° autres enfanls, „. (1 s Ridn 7^ • ' °'°""'' '^^ '86,, laissant entre '«96. Nous s:„„„.s ;.d '; ;' rt" "°"'^%"'-- •■•^ '^' vine en sur sa fainille ; '' " 'nous.enr de uonibrouses totes ae bon,;:;':^;;;; ^ ^;,::r:^- ''-'■ '^ -'- ^- - '-« ^i- ^cvoue,„e.U pour Mgr Cool. ^^""" '" ■^"•"' ^" P'"« ^rateraol Wl i8 autre n 'efface HiSTorRK m- MoxAsricRH Ouaiul il repaiulra ses 1 scs visitcs pastorales, coiiniie il (Ic bc "ir ces champs, ccs vallons d\ni le S iKMiedictioiisdaiis sera consolant i)otir hii tire pour en f M. I I're 11 u onvrier (le ''knieur lavait (ku rbaiii ()'-fr Sa lllOlSSt)!!. ■()\', noil dans ]. a\ant sncce' I cure- !c la I ■Ue en 1797, ;\ M tenr de qnelqnes enranls d de se reiiorter par la pensn canipn,<;ne, d'y voir le 1 la t'oi, enloiire d'n (>nile-(!u-I,ac fit 11 voisina: precep- est lonchaiit e lion cure, \ers ce pan vie presh\-tere dc :elre Irancais exil Cook e soul an iioniha' " .i^ronpe (renl'anis. Tl e pour lomas el And re taiice tons par ses t; des elC's es ina.is T! constante a|)plication. I,cs I ;ileiits, son o-oui ponr ionia> Jtn les dis- de et sa snffisent pas, il en dci one chanipetres anxqiids ses ])areiUs am icnres de dasse ne hii qnelqnes-unes anx tra\anx Ass IS snr le bord du lac, il dr Client \-oi! Qui dira 1 evorait en silence sc 11 1 occnper. Ics inspirations recue aiUeiin I 'Ins tard ne ])onrra-t-il pas cl 's en ce hen |H)e'li(ine? Ces liaiits tali Ce Sont L,e r qu au iia\ iWteur ball pas chanter avec I.ainarLiiu leaux sont, r\ i:o(ie a.ne aliiiaiile i ic'ves (lores (j 1 pat- la touniifiile. 11; lui moulient de loia ivage chtjii, de son bonlieiir te iiioiu. Sa mere ciel .' a\orisait ses di s'en melait. I/adolescent allait positions pour I'etnde, et zieiiie annee, (jiia dan Cook nd M. I )rassard entrer dans sa dou- s sa paroisse, les foiidemcius d e fnt dn premier M. Rainibanlt coins. :\I. R se troiuait nil I'ntnr veiicher. iirein ses prolVssenrs ; parmi cure de Nicolet, jcta, 'nn eolle-e. Thomas onpe, sons-diacre, et exeqne dans le ses confreres, jenne Xorbert Pro- II est certainc ■sanies pi-ivil(:>uiee..s snr diii I) onlenrs vi\es et des Panbe de la \ie, nne de ces d Ruantes .pPelles portent jusqn'an tombean ' " '1 coui) / ^ ^""'' ,1^ '^ recon- "honnenJ^r 1 , '' '"" ^'''' ferme. - Onelle '>oniie mere le ciel in'avait donnee • " ic cic 111 et de doulenr mouhliahle. li est nnnrl,' ^ute hate an lo.is paternel. Onaiid il ar^e t:" t.e ,u,„- des „„„ts, il ,s„ivu „ ,„;.,, ,„ c, ,^ " ■■vrnt ,|eW „„ !„„„,,„, ,„„„„ ,„^ ,, „, ,' <|" ."- evii... ,,„„„„ „, ,„„, ,^., ,„„ \ ™" : ; -■' cons ,1. „d.>,.e, 0.,.,i.„, nnstOriu.x ; 1„ l,n du- , »l.s k.„r f„„n-,„-c. ,n,e,-rai,K., cis al|i,& , 't '7''""- •.;.. -soldi .„. e,.,i™, „,i„„,,„„. „„ ^, , ■ ,■;;;;■' I"'"- .]" .1 .... cv,ss:,.t cIc rtp„„-ae.a„e;;de lo^ZT ''" """'^' """^ -*'"■ - P.H. ™. ce„e .e..., dep,!i, ,r:',,^;::; '- "O lac ! I'annce a neino o g • Ft nr^s ri. 1 ? ^ ^ '^"' «a carri^re ^•t presdes bonis' cheris nil Vll«-i v de sa n.^re : ^ ^ ^^^"'^ Desaulniers, soeur " C/uVr 7a„/r, ^^'^^^^t, 28 octobre 1807. " Je suis parti de Xicolet le 14 aonf T • ^1- plus belles. T^r est) ;■■< '".^^'•-'-- - ^t^ le cort^^se j„,sq„'i ]-,< j;,^, . . ' ' " "7 ^'^ -''coompa^nie que le ,„i„ist,, s'cHait .s,np ".''^ ' 'T' ^""- ''" "' '^ ^^^ tristes faisait retcntir Tair Vl. . T, "'^ "'"'^'^''^ ^es plus i'-co„.pa,„.:,e,l'ir:^^; ;«;;'^- d^iv^i,, eulerre i 8 on 9 pieds de M. M "' ^f T,"' ' '"^ -at, les .oldats firent ph.ienrs d L;^'^'^ '^"^^^^^- fi tie si legi- >"se, h Vh6- ie calnie et '"'^Ilt.s. Par \I- Tlionias ; parini les fin jenne V etc., eva- oiis le toit ec aiclenr. " nil lon-r > oil poser ■ en etait Te emi pro- wls, soeiir I^KS rRSUI.IX HS DKS trois-rivikrks 2 r enn,?^"" T"" "' ""'''. '' '"^'"^ J""''"^-' - J- "- siiis P^ni;"^';:!""'^' ''""■"" ^"'^ ^^"^ '^^ —i- Je se,a,.s pau ce matui ; i„ais le vent m'en a en.pcclie " Qnand ,,,,nt le ,jonr des mons. il sentit le b i„ 1 ^'paiichei- le trop plei„ de son cce.,r dans cehii 1 ^cnt . Le voila done de retour eet anniversaire inalhen reux cpii n.-a eanse tant de donlenr et dont je n "s , " souvenir qii'en versant des tonents de lannes. ^ "c K^regrettenu sans ccsse et ,ni tonjoiirs .m^^^'Z coe„r-_Q„ece moment fnt crnel pour „,oi • et com bien il nra cause de douleurs. Oh ! jour fnu'e^e Z «^e n est pas un tel amour, ma ch^re tante, qu'il faut avoir pour celle qne nous avons aimde. - Je ie is \t demaiider d'lmir vos pri^res aux iniennes pour o en r d n)a bonne ni^re uii lieu de paix et de repos " 1807. este aux <\ I'en- e a ete corps, npagne ni'a dit es pins 'q^lise, 'i il fnt nterre- !.' CHAPITRK IV ■»x,,s,>,„x,u :;o';;■;""^"""'■-'- H ('. To. 1807-1814 ■avail -lai^r,,,; ,",,';;' n"'''""''-' ""'"■"■'■'■•• f •'JO'- I'm, ,k.s ,,.,„,v ,"""""" Cooke serai, „„ "-ap..iiosc,p,,ie:n:,i^;:;;:-,7-''"'--eet,,,,ier ^^J^™ke a,ait.,l peri .k- |,, ,„.„■„ 22 KRK. _ ST- I'ciiiarque colet, cet instniire. inaire, il ierait un - I'e^-lisc e fai.sait ctiulier "KSfRS.-MXKST.KSTRolS-KIVIKRKS 27, «<].,,-„„ associc de reputation dont.use ? U |itn s.rv,a.„t ^M'-Hvo„s.„,„H pas u-,!in- iciann-voixavcclepo^te: _ Plots profonds rerJoutes des inC-res a -enou^ ' ^_ E tc est re q.u vot.s fait ces voix desespcVecs Que vo„s av.v le soir qua.d vo„s venex vers nous." U'sennnanst. avail alorss.i..a„s. Sa lnnnan,e„.ponvait.eti..c'.taitpen.L;^^^^ Sa forte const^it.uion „e p,u soutetnr ce c1k.c ; il en fit n- ^rave ,na ad,e. Da,.s „ne de ses lettres A sa ^nt. etobl,^.c de larsser le sennnaire le 17 Janvier. Je „,e -nve nnenx et jVspere ret.nrner la s^nline proch i " Je fais -ras pendant le carenie euenestteu,oiuetneIaisserapascetteat^; sa reco„,pense. P„ur nu>i, je n,'en souviendrai toujou^ e -jan.a,s,esu,senetatdevonsten.oi,„eru,arer;^ 24 •'^'iJico, jf le fe IlIST(JIkl.; I.I- AfoXAs TKKK iiias C()()K-c • latent les ascei 111111 l)!e et tre> ■t'ssiis (les ■'^'"t^- (III iiiaitre. J ii'^ioiis siiccessives di It'll '<.'s aiiK ten ■<-'. par ses <.e„ P'-^'<'(-ciij,ati„„.s terrestres, il ''"' '"' ■^m.iit coiifi" ^^' ca-ur libiv, el e\e J^iinialiu-els d aiiiiet ^•-•iKreiix- et iioml !<■■ .'^on sacerd ces ■ >i'<-'n.\ sacrifices 1 (-•iitraiiiera \ers il depose en <'<-' piiilos(j|)InV. t t-'iiillie piiiir aider M. (; "Cf (jni sera m, ap, <-i'iiiii]t'e, il est t's siicces "-•^e naissam. avait inspire de pi qui depiiis iSo '"'ciii, et qui (lev uitre dec n'uard dans Pa- ustolat. Son <-""V(.ye a St-Hva- Inreiiient •ote.i'-er ii\-i-c de son col- P'^^'tiv a (jiii Dieii 5 <-'iait 111 ciiiiL' 'I'lioiiias, M Orf,, '■^Moiinaire a C pent effcetner c iiicrs, son tntei ■lit reveiiir cettt ■^' dcsir. M. Cook ^iiaqiiet et a Mi ra- Oifr ■o\' qui pas troine. pa oblij^- •^<-' porte bien '' '■t''^" Iiiiidi, nne I ='""^'c ail Caiiad; ^ ^crit a M. Desaiil- 1, lie \'( tout, dt'ci(l(j ■t-' de denieu '■ iiiK-' I'atale i ">ais \ais-je le dire ^ lettre de M. 'ecessite, de i yant (ju'il nv p,,„ '■^•" a la liaie-des-Chal 11 ayaiit 'aliment, il est les f, a >■ resler it-iii'iies aiissi Ion passer im an ■'^ion j)oiir de la niissi a\ec liii. lit i-cvenircet aut( leiiips qu'il p„„ curs. Ce iPest j IXIS I'l II lis il Jiiiiie, il s'est I'l'a soiiten '" '"vite nieine a all ir Irer •es et ^^''11 '- son luen. Knvoyez-le a Onebee, et lors.p.'il v ^sera, je 1 enverrai cherelier. Kepose.-^oi,s snr n.oi pon'r •sou edneatUM." M. Cooke annonee la l^onne non elle a son tntenr : y, choisis Andre et si vons trouve. qnel- que ol)stacle a son depart, parlez-en a M. de Calonne Mes antres ireres sont jennes. Or, tronvera dans la snite avec la cjraee de Dien d'anlres nioyens de les faire ins- tnnre. \ ons ne dontez pas .p.e si nion panvre p^^re vivait, Andre partirait inunediatenieut. Vons nons ene. hen de pere. C'est .\ vons d vons faire obeir. J ose n,en.e d.re qne vons y etes obli,.e. Je „,e repose stu vons. Donnez-nioi an ]>lns tot des nonvelles. Alaska 28 no\enibre iHio." ' Le jem.e ecclesiastiqne est proc.n-enr dn no,n-ean col- le^^e; en Imer, il vient faire sa provision de poisson an. Trors-Ru-,eres. II se plaint a la Pointe-dn-Lar d'etre sans nonvelles, pnis il ajonte : ■> Le temps est ehannant Nou,sson„nesan ,6 avril, et les sanenees sont finies' he ble est tonjonrs a don.e livres. Prof^tex le pins qne vons ponrrez dn bonhenr c,ne vons a^e. d^uoir M de Calonne ponr enre, ear beaueonp envient votre .rt 16 avril iKii." Kn IS, 2, M^r Plcssis le rappelle a Ouebee, on tont en ctudmnt la theolo-ie, il professe les belle.s-lettres. Par- 26 HISTOIRH UV MOXASTKRK (:l ^'t Pierre B^^Zl^''' ''''''"^''^^ •^'"-^< I^^^'-- Tlu.n.as " ^l^r Plcssis deiiienrait nlnr« ■ ,. c ' • • ''-;avec„nparei,„.odci::!:^.\,^r;;;-/^;Qf '^t-'-tes il a prolite a nuTveil , V '^ ^'P>sc<,,)at, et "■^^■t'-e. Dans ses c n /^ " '^'':;'"'' ^'^' •^"■' '•""■''t'-e <|o„nait cha,rr:;:L':'^-;;:;;::,;'^^-^^^^ ^''-^^^ 'lans Ic ca.„r tie ses eccl^«,,l- "^"l"^"'-'' '' cpm.clidt « ^01. ,e .•a,x„.:,« t r 'iH'ir:;;';' "•;.*"-'"^- "'.Tin.iraie |>I„., .,i„c-i,,.n,..„r l. "'P''' •'^■"' ^•t ■•"..e cles'j„,V, d"^ : ^r'fil f '"" "'■ '-^"^'-' 'l"'" avail .•e,,,eriiS '':"'" ■"''''■',• ™''l*'--"" ^^-'l- pen.,ai. a,,:' U^, ^^ t^- , l' «» ^"-^ .a,„e, -! Je nes. Que m enverre/-von«> t ^ "^^^ ^^'■^"- Petit pot de bo, e„n ^" "' '""' ^''^'"''^"^'^^ ^1"'"" 1 i I ue oon beune pour niou deieuner t^ fiounerai eii retour oueln,,,. .1, "<^.]euntr. Je vous to,,., les j„„rs. SanscehS T " P'«" 'Ci pre.,q„e '--■ e,,*oi.,sd,,.,,df "':':;:::""'' •"■'■» p'- :^--!~5™^-<.:ia::=r::;; "HS '•KSI-MXKSI.KSTROIS-RIVIKKKS 27 xros .1 oran.ls chCa-s, dc- pins cl ,1. sapins-cV.st s„ cv - - ; HKU^rc tout c.da, i. „rapcr,ois .p. ^ pa.s clRv voii.s. ^ suptL-mhrc iSi^ " Kn juilM, ,S,.p M. C.K.kc., diam., ccrit ;>'■ •'^<:s''K•nta,ts. > nc vons en vcux nnllcMnent, ct '^ 1'^ ixvnnciv occasion - p^t-ctrc cct antonuK— je ne ■•■-1.-., pas d allc- cl.. vons nrinfonncr ,,c votre ^ccv,,safTa,res;dcs A present,, Mais ].sv.cnxlcs ra la nan.ere dont vons n.-ave. rc.u, il y cpuatrc ct cin,, ans. Jc nc croua, ja.nais q„e Ic tcn.ps ait pn afTaihli les sentnncntsde ..ratitnde cp.c j'cpronvc ponr Ics hontcs que vons n,avcx tcn.oi^nces les annces passces ; n'ave. "'lie cra.nte. J'anrai ponr vons les e^ards cpu. 'ai ton- mrs ens et II fandra U.chercrentn.rtontle profit possible. Tne lectnre fail: ji Haute xo,x tons les soirs en fan.ille, vons fera nn .rand taen et ^ons aulera a faire do vos enfants de hons chS jdL'l.n!"'' """" ''"""''" ^-'s. - Qnebec, 10 Vendrcdi, le 9 septend,re rHi.,, an lendemain de la ^atn•.te u etan onlonne pretre par Mur Plessis, et il P-va,t chre a^•ec PAdoratcnr dn Tres Saint Sacren.ent : Chaque jour, l.el Knfant, sous ccs blanches espcces Je rev-ois de tes mains de divines caresses • Et conune Simeon, je feleve en mes bras' Sous les yeux .les mortels, ,,ui t'adorent tout bas. Ne suis-je pas Jesus, comma autrefois ta mere Ton sacrificateur?. . . Ne suis-je pas ton pere ' I uisque je te fais naitre et vivre sur I'autel ' Dans la chair et le sang que tu revets n„ eiel CHAI'ITRl-; V !''•- MCAKi.vr I,,.; ,..v K,v,KR,.;.(),.,..,,,,. , , CATION KT I'KTtnr ''•'''•';•- '-^ VAXCTIK,- .1 M.KI.,... _I^^ I'l<,.:„KATl,,x — I,,- MIMSTlvKK. — I),V,.,u"t .1 nc s'ccana ia.nais, et ,ne U »=S";::-:s-£'-r;f£;; "> (.•x,«,scT,i.z a pnrirc la l,„„„e „,„■,„•„„ „„„ i.„ , . ""■" co„,„e ,1. v„„s « *. v„... bonnc'vl;,;! " ' '"""■■' AuK.tot iaslallc a„,,rt, ,|e in-r I'a.Kl M |- , 2.S "Hs iKsiuNEs i„.:s th,ms.huij.:ki.:s j, -ions .law, ,1c. I„ Kiviirc-Ouellil ,,''""■ '"• Toussni.u c , ' *'"""'^ ^'•'•"■'^ 1 octave (Ida. te„f i • .Moi 1 aiiet, le jenne pretre 1 iii i 30 HISTOIRK i,c MOXASTKRH bru.t de 1 a<,,tat.on ; „,ais la correspondanc. ,lcs dcx c^ccJnes I'nntuut an «ouven.e,nc„t d'une colis. c-t ckVc^ loppau en ]„i IVsprit do pln,„.sophic. - d;,,,,,, j, , ; " connnc v,aure, .n plein ,„i„i.stere actif. - >o„ ,,^' , ' (-oUc et de la Haie-dcs-Clialeurs De Quebec, .M. Coke adrcssc, a la date dn ^o sen tembre iNr;, cet adieu a ses parents: -■], ,„,. f,;";"; .nnKlsreprochessi,iepanaispour„„,L i'::,^ sans vous do„„er de ,„es no.nelles, avant „u.n de^ n \onsvousdontexbien que „,a saute est bouue puiscue -. .ne ,u.e capable de reu.plir uu u.iuister au^^ P-nble que cehn pour lequel je pars deuuaiu. J'ai e " ron deux cents lieues de cheunu a faire snr la u.er "ur 2 '•;-""^l'-e; cnu, on six postes eloi^nies de dix liene les HIS des antres, qn'd faut qt,c je deserxe. Je troux-erai l\ des sauva,es que ie nVutends pas, des an jais san!" • K-.OU ; uiais t„, oraud n.nnbre d'aeadiens tres houuetes .eus et fort vertuenx. Ce sera de quoi u,e dedo.:;; at de u.es pe.ues et de uies fati^ntes, si toutcfois j'eu ai '^ II appreuds avec plaisir eu ce nu.u.ent que toute la tan .lie est eu bonne sante, ,,ue n.es freres et scmu. so disfu^neut par kn,r u.odestie, leurs talents et leur apnli- catu.n. Je souhaite ,p,e cela dure. Je ^-ous pHe ^Pavcir son, deu.es scaurs, je vous soula^erai uu jouV a veuir • car je ne su.s pas ],our tonjours " eu bas." ' [e pars r«ur tnns aus ; eependant j ai la pennission .\W renter tant^que je voudra., i^enuissiuu dont je n'userai pas, a n.oins que laconduitedeuiafaniillenenrN ublioe. "^ v.,us nfeerivex. x ous p,,urrez .ulresser .os lettres c he. M. Au.^ustin Aniiot, u.arehand a la Basse-\-ille de Quebec, pour etre reuiise a Missiounaire a Cara "KS rRsruxKs i,ks trois-rivierks 31 cjuet clans la Baie-des-Chaleurs, ,uV>„ devrait pinto, appe- l^r la ba,e de la fraichet.r. Vans „,e plai^nex peutJtre pars content ; tout ce qne je ^•ons dcn,ande, c'est 1 "i qneDK-n bcnisse „,on voyage et n,e rende nt le x pativres liabitants de la Baie sanct.he,. J espere qne vons ne donnerez ancnn sniet de necontenten.ent a votre non^•ean cnre, et qne ie • . ! ^ouvera.enbonnesa„tean,o„.eton;. sZ.t ^ "o. nies denx petUes soenrs ; eontinnez >r lenr donner de bons pnncipes et >x les bien dlever. " Adie,, nies chers parents, adien, je pars ponr lon^.- te".p.s , n.a,s je „e vons onblierai pas, adien, adien. "^ Votre affectionne neven, Qnebec, 20 septenibre 1 81 7. '^" ^'^'*'''-' ^'"'^ ri,^' rtT T' '■"™"""'-'"<'°"'' '''"voir l«,„co„p ,1. cha- "te et , e pat.ence p„,„- ,,,„.. reucire mile- a„x pa„vr,^ t *,„t pl„s,c„rs families so„t fi.&, 4 Xepisk, !, ^ ii'iii CHAPITRK Vl Lh MISSIONXAIRK.-SA CCRRHSPOXDAXCK. ■ii I ' !l i8 1 7-1823 )"KNFANT de cluxntr, devemi pretre, a quitte le saiictuane on il balaiivait renceiisoir, Tantel de sa prcniicM-e incsse, Jesus lui a montrc la croix -^ '-'^ ^'-"i-^- »»e, la simple croix de hois, la Kuande cro.x du Cahaire. II lui a dit : " Enfant, donne- no. des anies. . . Les a.nes sont la-bas, la-bas, bien loin ; va lenr parler de mo., va leur montrer n.a croix ; dis-leur que je les aime. Pretre, quitte ta famille, sors de ta patne, ^■a au o,n fau-e aux petits ce que j'ai fait pour ./^' }' ^''y''' '-'' P'^>-^'- On a plcure autour de ' n ... .1 a pleure aussi, n.ais il est parti. . . . il est loi,i ce tons ceuxqu-il a conntrs enfants, loin de la uuaison paternelle, .on, de son vieux clocher. 11 pleure encore parfois, UKus U chante loujours, II chante son Calice il chante son Ciboire, il chante son Kncensoir. . . Son Kncenscnr, ce sont les ames ; il y allnn.e le feu de Panionr d.vn,, ,1 y met Peucens des vertns chrdtiennes; il les ^.>. monter vers lecieletil chante: Sauver des *""^' ^•'''^q"^ .I""'-' il chasse le demon ehaque 32 I^KS URST-I.IXKS l.KS TROls-RiviKKf^S ^^ "ipiR. II est seiil, iiiais a Dien il ., rv tout " ^i J.'itu, il a Dieu et i] a font ,„„, i ■, ™'" P'™-.-"^'!".-. cl,a„„e ,i„„,.V, .^^rand flcu- ■ -' ' ' ' '-'"-ables anntic^s et notre Ixnu, -- - ^>^:" s- 'ipotie v^t I icrre, a\ant iv>nt-'p;i ' • i -'-.v„„i;::: ';,;^-r,';-';"-.''-"' ..„„. esprit SI'S i«,ni,.^ ,1, „. , '■ " '"ivail ,lai,s „,„ ^■'— an r r"'-^" r" -^ ^■' ^' '"""—- '-...ia"su„';:;7, :'::;■:;:;, *^! :— >"- «•■", k.fmi.l la„|„i, ■ " '"'^ "" Parro.s anssi Ic (') Seiiidinede Viviers. I i 34 insToiRK nr monastkre surtout les consolations solidcs dn saint niinistere. Coninie il ctait \i//s/r/ir, " \'otrelcttre datC-e du 8 septenibre ne ni' est par\euue que le H uoxenibre. \'ous ne pouvez douter du plaisir qu'elle ni'a cause, ainsi qu'a toutes les personnes respec- tables de notre pays a qui j'en ai fait jxirt. A I'endroit de votre lettre on \ous nie dites que \otre pa\s est agrea- ble, je n'ai pu nreinpecher regrettant beaucoup de n'avoir pas accompli mon grand projet ; mais comme \-ous m'observiez, il faut jirendre patience. (I) M. Pierre-L^andre Boisseau, diacre en novenibre 18:7, ordon- nd le 21 (lecenibre 1817, i Quebec est heureux tes d^::r;n;;:' ''?" '^ ^'^^p^' °"^ ^^^'^-" -"ten. -al^ n:^";^^-^^^^^^^- ^^- J-bnstonest respects „• ; ' ""' '''■'''"''-^'' '^^'^ ^res humbles itspects, ainsi que niadanie Cas.rrain W T ..f. yuchec. anil de tons ceux qui souffrent, p^re !|it 36 lUSToiRK \n- MOXASTHRK cles i,„ssK>n,uures, avail snrto.u vou^ aux nnssions du ,^c>ltc. u.i uncret t.,itt personnel. C'etait son l,onheur de tan^ passer a eette e<,lise si pa,n-re de lai^es anniones, c de In, a.lresser tout ce qne son xele infatit^al^le et sa chantc inj^rcnieuse pouvaient h,i pn.cnrer. Ses lettres sont des preuves non O,,uivoc,nes /c(\ " Onel)ec, lo no\enibre rSi-. ;' \'otre fresate, n,e dit-on, Ic-Ne I'ancre et je trotive a peine nn moment ponr dire : ; 1° yue,ievousadresse,parlecapitaine Giasson, nn trep.ed ciont vons vons accdmmoderex pent-etre, ,vv,//. ponr chandeher pascal. Cost tont ce qne Je pnis vou^ ottni ponr le moment. " 2 ^ .\ I'eoard de voUv eujis, f,ui„-e ( Petro), j'ai consnlte i>l...s.enrs nua^ons qni s'accordent a dire qne po,u- cette -ntreprrse nn hon onvrier ne snffit pas ; cpfil l„i fa„drait cmmeneraxeclnidenxon trois bons compa,non,s, qni. a 1 aide de xos mr„'HSlKSr;.,XKSnKSTROls.,<,VIHKKS 37 K ibre rSi-. jc troiivc a (iiassoii, 1111 Cnre, onr/Zs, puis voiis 'ai consulte pour cette iii faudrait t-nons, qui, plir I'objet " I-i dessiis, prt'iic/; voti-e ivirtl .,,. -■-- h- ..-ai rio„ a i™ , ' . , v:': '"■^"■- 1™-"- iiiissionna rt-s. r,. ,i„,„, '" ''^'^ •'•ncieiis " Je vous pi-icde preiidrLsoin d'uiu. I.n!. i - . Je vais liii l^^,■ f^' "" 'T""' •"'"'"" '"^— -'-- reniplaccr cc ^ ui < ^^T'V'"''^''""^ ^'^ ^^^'"^ I^-" ">'""i.s A toiites' OS ''"■'' ' '''''' ^^'^•"'■■'^". Je ccenr, ^ "^ """"^ apostolicp.es et s„is de tout " \'utre dcvoue, " J- J)lv.SJAR|)I\s "' A la Pointe-dn-Lac. Lc p^re de C T' ^"'"'' ""' ""^'"^'^ a.ix Trois-Ri^-i^,es . tv^ , ' ''"J'"""'^' ''^'^•^'•^'it la MC.-e Ste-Ch "\ c '^°'"- ""^'-'^-fnntc Supcrienrc, ^i^vede^r.^;;:^;^ r-^-ti^v'.;^^^'-^"^-^^- M. Jacques Pauet -i f ' '"'■"' ''" ^'-^^°^''' ""^^"-•. J 4"c,>, i autt, a ] oidouuauce AdiVt, t ^ ■ rais pas s le teuins n<^ ,„ , i -^"leu- Je ue hui- I '•< 38 HISTOIRK nr MONASTKRK i: r 'li En arrivant .\ Caraq„et, M. Codke y tro.ua les habi- tants en frais de construire nne eglise. II donne des no,i- velles des travanx a son eveqne : M. COOKK A MOR. PI.ESSIS " Caraqnet, 20 decenibre 181 7. " Monseigneur, j'esp^re que nons alloas batir tn pai.x et contenter \ otre (irandeur par notre so.nnission. Pour 11101, je n ai jamais en d'autres desseins." Qninze jonrs plus tard : " Mes gens de Caraqnet niontrent le plus grand /^le ' Llnpagan est aussi en construction d'eglise \ Pock" inonche, les sauvages' veulent contribuer .\ condition qu us auront des bancs. Les Acadiens ^• consentent, nuais je crams que cette reunion ne cause' une trop grande fannhante entre les deux nations, et qu'il u'en Pesulte beauconp de nial. D'ailleurs. \'otre Grandeur a annexe ce petit village ambulant a la mission de //..r;//.r////;r// dependant, les sauvages se plaignent qu'on les maltraite quondemeure cb^z eux et qu'on ne vent pas les souffri,-; Je profite de cette occasion pour renouveler, an commen- cement de cette annee, les vanix que j'ai toujoufs forme, pour la conservation de Votre Grandeur. J'ai appris votre 111c hsposition a ines paroissiens : ils en out ete tr^s affliges et tout tons les jours des pri^res pour le retablissement de votre saute. Si elles sont exaucees, ils esp^^rent, sui- ^•ant votre proinesse, avoir encore la consolation de voik voir dans quatre ans, et ils se flattent que vous aurez la bontede consacrer leureglise et de nous marquer quelles precautions il faut prendre pourcela en la batis.sant Les gens d'en haut s'efforcent de meriter de plus en plus les iva les liabi- iine des iioji- bre 1S17. itir en paix ssion. Pour "'^SfKSruXKSnKS,;r-i.Ac " Caraqiict, KT mai jgjj^ "le desemmver nn pen ie dis nn , "^ ''"'"' temps de n.ennnver 1 eiuconp t"' ^ ^^ "''^^^ ^^^'^ '"^ confesser dans trente cCTv ^' . ^ """'^ Personnes a iours .1 aller d' ^ t t de "" '^'"'""- ^^^ "^^'^ ^^^"^ ""ellen,ent on a bo de '"""' ' '"•^'■^^- ^'-ti- ■snr le chemin tanS T' ^' ''''' P''''^''' ^oujotn-s -qnette; n! ^ H iV:L 1 '"^^'^ "^ ^^""^' ^'^^"^"^ ^^ "■odite oti nualai e ?e s „r ^' '"'"'' '"'""' "^^""- 40 HISToiKl.; ),!■ MONASTKKK '.'mi -I' avcz sui„, ,j, „,, ,k. s„r ^..,„s. (irac. a Dieu. d'aprts les ""-•ycllcs .,uc. j'a. rcvnc-s, ,;c- n'ai cju'A „„■ loucr dc leur coiiduite ct (k> la votre. ;; OnoK,„, k. j,.„r de 1 an suit pass(?, il .„ faut faire les cercnu,„K.s ; nucux vant tan! .,,:c jamais. Yous ne doutex pas dcs v,.„xc,ne je fais pour k h,>„l,enr spirituel et tcnporcl articulicre.nK.„t pour v..ns: carvousaurcz toujonrs la .neilleure part, co,„„,e •'>''"t ^H le ph,s (k peine. Je vons prie ,k- faire ,„es c<..npl„ne,Us et n.es hons s,.„lKuts a „„s antres parents'- cliex ,„o„ oncle .Michel et chex n.ononcle .Andre Te MHdunte a .Vntoi,. et a IVanc;ois la sa^esse et la sonni n^.aknrspereetn,ere,e'estkn,oyendetrebe„i .^•^■'•- Jy^-nhaUe a Ma.i^deleine et a Li.ette la nu,- clest.e et 1 ohers,sance an.x avis de lenr niC-re. ; ■ scuhaite a n.es denx petites scenrs Xane^ et Uahy de se faire an-.ier par lenr bonne conduite : elles en <,nt hesoin pnis- qn 'I n ya pins pers.nnie ])..nr avoir soin d elks. Pnissent |..-v.ei,x etreexanees. Dans denx ans, j'inu en voir 1 aecon.phssen.ent. Hn attendant, je ne cesserai de prier P-nr vons. .\diai, adien. n.es chei's ]xu-ents. " \otre servitenr .Mi.ssionnaii-e, "Thomas Cooki;, />//■< r M. DKSJARDIXS .\ M. COOKK C 'lir> •y nioiisinii\ " Qnebec, 24 jnin iSiS. " J'apprends que le brave capitaine Poirier doit partir aujonrd'hni axec niadenioisclle Notre .sa-nr. Je ne p,n.s . (I'aprcs les oiKT tie leiir an I faire It-s IS lit' (loiUez spiritticl et •mcnt pour art, com me ' fairt- mes vs parents : Andre. Je la sonmis- :retre Wni tte la nio- ' • sonhaite le se faire esoin ])ni.s- • I'nissent ai en xoir li (le prier re, rtr,r i.SlS. )it parti r lie puis "KS IRSl-UNKs ,„,S TRO,S-K,V,i.;„K,, ^, ^■rick- cloture ntr •^"f.'"slln |„ri., „^„: ' '", '■"■- ("■^■-^■"t l'<""- "bole. <>(. en est vot„,';ce :,:::■ T """':' "'"■' ■■""• '«>" I>1..« q..e ,o„. ee ,, i' h„e , e ',"""" '■"""'■ „ .""'i'"^ -^IM. I'oHKrtet M. BoLseau re, I T tr - "';""""»■" ix""' l'»i...able st-Tho,„as. f ,;:"""■ '■"'""' ^"^^ - "-'••"■. A We.,, „„„ ,,|„, „„ V'"" ^'""-^ »"cee«e„,-, ..v-si ,„, ten„l„er ,so„s l,„i,a,',e A -P ,'"■'," "' "''''^ I"''' <'"' est dan, la rivler CI, a',,',,, '"'"''"- -''^- «• ''^ Sakles Van;;, est re„d„ A Ka,;,o,,rSr , '„ f? ""^^ ,-''' " J- Desjardins." ^^£^^1:. ptt^ete'leT'""" T '^'""»^'' ■»" 'e co..ra,er. S'il ™,:r'S rr;t;-; ;■ ™- -yen. bo,.. sc,^.e„irs a.i/C: ^rS fatf ^-="^- ^'^ viennent de moi." ^^' ^"^ ^^ sou- 42 lllSToiui.; i,|- M()\.\sri.;Ki.; M. CY)()KF. A M(;k PIJCSSIS " Molts, /i^//,/ll\ " Cara<|iK't. 13 jiiiUft iSiS. Tant <,nc nus ,,an,issiu.s Tonl pas hcsui,, .k. 'sacr,- "K-nts, ,l.s n. t.,„t rie„ pour IV-Wisc. < )„ „, p,,„ ,,, .-cnct pendant cc tnnps-IA Ponvn.^c. arrctc : cVst c. qu'ils dcsirent. " U I'etit-Rocher nc s. sent .,„. tn.p d„ voisina^a. de Cascapc-va ct dc Carlctcn. , ,n a h.anc-onp dc pein. a v -npcchcr 1. Inx. ,ui conviuu pen adcs cl„-etL J des ,,cns M panvrcs. L.nr cj^lis. .st ass.x Ik.]!. ' Vipi- siqtut n.ente tot.jonrs !cs plus ,n-ands clo,a.s : k. l,al. - tarns dc cet .ulrou cunsmcnt Icnr pic-tc an nnlk... dcs An^hus et dcs Atnencains, en. I. conunuce d. hois a att.rcs Che. eux. Je „'ai ph.s ricn >. dire an snjet des an as nussions, sinon qn'il est difficik- ,k- de^servir imlle connntnuams dans Pespace de trente-einq lienes II est „.ort cet luver deux personnes sans sac en.eu s' qttoique ,, a,e faU plusieurs fois k- voya,.- de Xipisica i •' ina:s la distance est si .rande que les n,ala le Ct' mors,souventn.O„.eava„t,u'onaitappn. le„r„^ M. DHSJARDINS A .M. COOKE " Quebec, 14 aofit iSr8. " Salutau Reverend Patriarche de Caraqt,et, en lui adressai^t les .ncluse.s et le priant, : o ,, ^.^^ ^\ ^ > de la dottane, M. Desinarest, ,le Nipisiquit, que le Tl I let rSrS". 'Ics sacif- tc : c'ust cf i>isiiia^a- de e peine a \- cticiis ft a •lie. Xipi- : Ifs hahi- iiiiliL-u dfs (If Ijois ;i 1 Slljfl (IfS dfssfrvir iiq lifiifs. icrfiiifiits, 'ipisiqtiit ; ades sont leur niala- t 1818. t, en Itii ollecteur ;ie le M. ■"^SrRSn.lXKSI.HSTKoiS-RlVIKKKS 43 Kosherr^• auqnel ,J s'adressait pcnr des terres. est n.ort ft ain retonr de M. I)f,„er.s. ' '" " fiipn»iiptii ]. D." M. COOKE A MGR I'LKSSIS ^ "Caraquet, leroctobre r8iS. pins faire que des dloires [1 ,,',„ . •■ I * e.u^ts. II 11 ( II est pas ains de M i^ , son conipac,nion ,va£re TWt 1 ^ lia.it de la paroisse S, , '^°'^^''"'' ^'" / . ' 1 , ^'^'^"'■^^^- >^i ■^'^s IJons consels eussent e^fr' ccoutes, le hois de lM,.i; -. • ■■' cu.sseni cte , if (xis de I eghsf croitrait encore. II est vm," A present, I sj-^ de savoir s, un pere pent refuser a son fi,s a „e ceUe t conde part, et si .son fils aJne c.ui „', ,,., d'nnn- nue celiii riv.t,-^ 1 f:i . . ' " a pas d autre nierite que celu, d ctie le fils anie, pent en exi.^.erdeux parts ^ La chapelle de la (irande-An.se est achevee Les K.buauts de Chipaoan connnenceut , travaille pour h leur. R,en d'etran<,e dans les atUres u.issious " ^ M. DKSJARDIXS A M. COOKK "Quebec, 5 noveuibre iSi.S. "Saint a M. le Missionnaire de Caraquet dont j'ai rec„ autre fo,s, a I ause. Je profite aujourd'hui de Poccasion ' se sont- : vendues ;icore, \-u la loi, on ■i ont tra- retendues querelle, laider ; i] mission- ille doit nt point fJe plus le ? Son- pere de slle pas I'antre 'ao-it de ;ette se- merite larts ? ■e. Les pour la 8i8. li re(;u ai line casion "KS IRSULIN-KS i.ks TROIS-RIVIKRKS 4,^ pressante de M. J. Poulain qui ne n,e donne que le teu.os n.% ^^"^'■oiten seront les porteurs ; donnna.^e qu Is n ayent pas id les fonds pour les paver • "^ Quand N-ous el^vere. une cot,pole ou elocher sur xotre e ectnqut. Faute de cette precaution, I'e-lise de \Vr clieres ^•,ent de bruler par le tonnerre. " J- IJl':SJAKI)l\,s."' " /^-S"— Xos dic.„es Prelatssen.blent tr^s bien portents pour n.o,,,,e suis .v^Avw. ./.,.,,, r/..X " !"t' -M. DKSJARDrXS A M. COOKE " C/in- .]/. c ho/,r, " ytiebec, 12 novenibre r8i8. " J'ai rc(;u vus a-r.'ables details du 12 inillrf nt A ^ <1 Pet r;^H '"'°" "'*"■■'•''"" * profiler des „ens u Peft.Rocl.er po„r y e.uoyer le eo,nple,„e,u „ib,e.,de ; cibojre avena,,., ...a, pa„ ,.,;::', p^./.X™'?!"™ ne forte so„„„c a„.,,,i a venir pour ,„Ide d.Uaberna le ) a. parte, de. „,^,„„ire. 4 ,„,,„, j.a,te„dfd?;!:,,: 46 HISTOTRE I)U MOIt ASTER K Point du tout . . . Je deineure Claude conime jadis, et ne suis pas trop ^difie des comniissions trop oiiereuses poiif moi. " Je ine suis cliar Les priver des sacrements, il. . n .„ .out pas plus, ils se borneut a se plaindre et I'ou- vrage a ax-auce pas. Je crois cepeudant avoir trouve uu ">oyen pour eucourag:er et faire tra^•ailler les uus et les an res ; ,, Votre (Grandeur I'approtn-e, j'ose eu attendre le plus ,n-aud succes. Les baucs se veudent ici ttn eertain pnx, eusmte ou „e paie plus que deux chelius et six demers de reute auuuelle. L'ar,.ent est extre,ue„.eut are Les habitants feraieut tout pour ne pas douner des reute et quaraute piastres eu ar^eut pour leurs baucs. f)u pourrait, ce u,e seuible, profiter de cette disposifou pour les faire travailler eu leur prouiettaut que ee qu'ds fouruirout de plus que leur part Lra estinxd a pnx d arjrent et applique sur I'achat de leur banc et que personue n'aura de banc avant qi:'il ait fourni' sa part en entier. Par h\, les bancs se vendront tres cher et chacun travaillera avec plaisir cro>-ant les avoir p;ur nen. En uu uiot, j'y trouve I'avantage de Pejrlise la tranquillity du curd et la satisfaction des habitants ' " U calcul que \ otre Grandeur fait par rapport' aux bancs est juste, niais je prdvois une guerre terrible si nous n en trouvons pas davantage. Les Acadieus ne sont pas des gens a trainer les allies. Au reste, on bdtit des eghses ici pour avoir des bancs, et si onprdvoit n'en point avoir, on ne veut pas travailler. Je crois que ce sera un b..u jeu h la fin si on ne trouve pas un moyen pour les contenter.' ^ 4" DES URSUrjNKS OES TROIS-RIVIKRKS 49 M. COOKE A MOR PLKSSIS /,naV/r et quoique je sa^a/Z/r encore avec une petite ^amd///^ je i nKS I-KSri,I\KS DKS TROIS-RIVIERKS 51 I 1 ni'estime henreux de ponvoir vaquei a ma bcsostie. J'adinire, - .er capitaine, vos etonnants prof>-rc.s en tons k^enres cK bonnes cenvres. \'ons a\-e>: pacific les denx w^;;/./r,v de Caraqnet, vons tirez des w/jus dn Petit-Rocher, NOUS perfectionnerez .V/nrf/z/r/// sans dotitc. Rendez, s'il vons plait, a vos bonnes ames de Xipisiqnit nies tendres sonvenirs ; tons mes sonhaits a Pocknionche, a Tracadie, Nigaweck dont la piense Josette et son fidele Michel Alain nrinteressent. M. utlvo a-t-il rdgle ses affaires de famille a\ec IVIlle Venerande, sa soenr d'ici ? Le pauvre M. French est a New- York, on il fait de son pis, dit-on. On me demande des informations snr sa conduite dans vos parages? M. Morisset a en le scrnpnle de ne vouloir en rien ecrire. Dites-nioi senlement s'il a appliqne anx eglises de vos en\irons les grosses collectes qn'il a faites pom- elles ? Les nonvelles politiqnes m'echappent, mais I'etatde I'Eglisc gallicane est alannant. A peine si la foi se maintient, la discipline est ebranlee . . . , le schisme r.v bat'tc c/n-i\ imipit. Oremns p,o Saiida Mater N. ct bro N. Pio Pape. ^ " ]'ah! fratci; mcvicnto met. "J. D." " M. Belanger est en mission d Nicolet avec ]\Igr de Saldes qni ne \ons onblie pas. \'ons me rendez jasenr inalgre moi. Je vonlais vons offrir une grande sainte Anne ponr Buntt-Clmrch, un saint Jean Ev. ponr Tra- cadie, nne banniere ponr St-Pierre de Caraqnet, nn saint Polycarpe ponr le Petit-Rocher, nne Vierge ponr Pock- monche. Nons avons de bons peintres qni demandent de I'emploi. Parlez, je vons aiderai." 52 HISTOIKK m- MOXASTKRK MGR 1,,.; SALDKS A M. CODKE " Monsieur, "Quebec, lo septembre 1819.. celled',,,, ,'!,,!? ■''■ '"■°""" '■""<• ■■"■,i<..,rd1„,i ,|e •-cuL u un jcmie hoiiinie, nomine Vrnfln'm, 1 que j'ai connn .I.pnis Ion ^tanp .^•ec i " ^•''■^""' - ;^u^, fi.ie. r„„e ., i>oc.e„;:":,.t'detn;:;,;;r:: ;.e,.. :t-:~r:,rs--t:™t;;:- "\o„ssa„rezq„cM. Orfroi vient erf J c, ,7 „• et qu'il es, ,e„,|,lace ,«,■ .M. Cad'", IL ^ ^^""'"' «n.„ea„ de S.-S„,piee'„,., va S ttei,,' '^^^ , , j...qn>a cejCr '^'-««"™" <.»! o„t e„ lie,, ■• Vo„., appreudre. la ,„„r, de „o,re go„ver„e„r, le DKS URSULINKS UHS TKOIS-KIVIKRKS 53 Due de R,cl„„o„d, dans son voyaj^e d„ Haut Canada. M. Monk, le grand juge de Montreal, va C^tre adniinis- rate.ir dn gouvernement de Qnebee jnsqn'a la noniina- lion a un antre gou\ernenr. " HKRXARi, Ci., AWyur ,ir SaMc.r nie ^r. cooKK A m(;r panet •N'OTKS SIR LA AIISSIOX I.K .MIRAMICIII "Jnillet 1S19. " A seize lieues de Caraqnet, dn cote snd, se tronve le village de X.gaweck, on connnence la mission de Mira imcln Ce village est eon.pose de rS fanulles acadiennes A qnelqnes exceptions pres, on pent dire qne ces habi' tants somdelK,ns Chretiens qnivivent dans la .^pS^ propre a lenr etat. La senle chose qn'on pnisse le eprocher asse. generalenient, ce sont des dissensions .sans fin ponr les n.oindres snjets. lis ont nne petite chapelle ponr fa.re la pri^-re pnhliqne en I'absence cle M le ^o.^, , „,ais ils vonta la n.esse A BunU-Clunrl,. Ihnnt-L Innrl. est a nne liene pins hant qne le snsdit village, a renibouchnre de la riviere Miranilchi. C'est le village sanvage le pins considerable de ces cantons. C est la qne les sanvages des enx-irons se rendent tons les ans ponrfeter la Sainte-Anne. Cette ann^e 18x9,' j'a conipt^ pins de cent cinqnante families. PannT ces sanvages, il y a phisienrs ivrognes qu'on tient en x-ain des ann^es entieres hors de Peglise ; mais le plus grand nombre a nn fonds de religion et fait paraitre nne fd qn 54 HISTOIKK in- MOXA.STKRK ii'ei. cede -ncrc h celle des Irlandais. U est surnrenanf qn'etant sans cesse avec les A„«laisj, nV :;, :;:~ plus j,ra„d no,„bre de ni^chants. Dept.is nn a„, deux fdks senlcnent out etc co„dan,„ees pour nuunaise conduit. • .MX sauva^es, pour ivro^nierie scaudaleuse ; vingt honnnes et douze fennues out etc nn's I.ors de Pe^Wise durant K niois pour s'etre enivrds une ou deux fok H , '" p -^ .sent dans ce villa,, une eglise de pierre quiu'e.;t pas" encore fin.e ; on pent neann,oins v dire la „Le ; il V manque que le crepi et la vofUe. Elle a ^te co.istruite par les satts-ages et les Acadiens de Ni,.avveck. M.r I l.s,s.sdanssav,suede .8:a avait ordonne qu'aussitSt qu 1 eghse neuve seraU en ^at de servir, les sanxvages ct les habitants prendraient le bois de la vieille e Jse pour coustnnre uu presbytere ; nmis ils sont si lat de louvrage qn'ils ont fait, qn'ils ne se sentent pas la force de metre la main a Pcen^•re. Cependant, i „'v a pas de presbytere lo.eable ni , //....-cL./, ni , Ni^awe k Depuis qu',1 y a eu un missionnaire r&ident dans cette " Cinq lieues plus hant, dans la riviere Miramichi, sur une channante pointe, est placee Pej^lise neuve de la Bar abog, ou s'assemblent des ecossais dont le plus nr^s est a phis d'numillede^, eta une riviere , trL'" M. le Missionnaire en voit quelqnes-uns d la messe et uT 'tr ': ''''' ''' ^^"^ -^^"-^ -^^- -- ^"^ -v II est impossible de vivre la sans mourir d'eniuii II v a pourtant un petit presbjtere de dou.e pieds de laro-e 'en charpente, on Pa crepi i, y a deux ans, inais les rats v out fai une quantite d'onvertures. Au reste, quand neme 1 serait bon, il n'y a pas de missionnai;e pour rester la seul, exposd d etre pill^ par les malfaiteurs qui abondent dans Miramichi depuis un an. Les catholique I'KS tUSl- LINKS DKS TROIS-KIVFKRKS 55 de CL- lien M.nl .,l,liuc-,s cic viviv avec Ics Iicrc'tiqitcs • cv qi" -ccasionnc l.canc.ui, 'l^' (k'sordres. s„nuut W, le 'IcTiner villa^a- de la .Mission. On v conipte envin.n vni-t-enu, lial)Uant> qni ne sont pas les n.eillcnrs de ces cantons. lis „\,„t pins qn'une apparence dc reli^non Jai reste hu.t jours dans ce lieu: on a vu couununier qnelques fenunes et filles, pas nn seul honnne ; cepen- c'u est nn pen avare. Jc taclierai de \-ons"pn.eurer an.ssi des lurets aiiu-lais. J'etai.s tellenient i.re.sse le 2 septembre.en vous pacinetant vos li\res, (,ne j'eu ai e-are a note. Wnillex n.'eu dire an uioius le nionlant pour 1 exactitude de mes comptes. Je me troiue pour le con]) votre redexable, n'ayant encore pu -lepeu.ser vos /^--lo rectus pour Xipisicjuit. Xotre orlex re est si occnpc qu'il " a pn nous satisfaire. Cc .sera :-vous a la (kande- An.se ? saint Thomas ranimerait lenr foi ! Donnez-nous de 58 inSTOIKJ.; 1)V MOXASTHRK c St ic.Khc Ic IS a Pans, sd..n I'itincraia. ann„„cc I a o fen. pose anx Missions Ktnu,,eres,.n,„^^ at d po„. p ,„,,^. ,,^^,^^^^,_^. ^_^ ^^^^j^^^^^^^ Capuole. Je prcs„„,e c,ne ,no„ fr^,, sera de la ixirt^ si.st^"Vv'^ ""'^^-^ '^^^'--^ ^'" "-•>-'• I'ureau ecele- ^t H AI r " ^^-^'-^oin. M. Desforoes res^ ^ r^veidn, M. Cadieux est a,.x Trois-Rivieres, M HnnKu, a Beauport, M. Martin, a St-Snlpice, M. I en e T^' ^d:::r"'^"- ^^; ^^'•^'-- ns.e-anx.con:^; m: lHopUal-(,enera], potir s'y refaire. MM. I)ecoi<.„e e Manchet sont vicaires ici a (^uchcv \r r^i ■ , cane a St-H>acu,tl.e, M. I.efranc;ois n- est ^te-Lroix, mi des 1 ' • , -v "^ ^ v^aldos se porte a iiiervcille • il i DKS l-KSl-I.IXKS J)I-:s TROI.S-RIVIKRKS 59. • I'offraiule, sans le trousseati de drap d'or, etc, a prodi.it £50.^ Tons nos messieurs en bonne sante vons saluent. Le P. Daule nous reserve son nouveau cantique pour nos etrennes. II cliante, preclie et rime h faire plaisir Pour niou je fretille et j,muibille a faire pitic. Maitre Au«ustin a du vous envoyer des calendriers, cliapelets, etc. II est plein de zele pour vos intdrets et plein d'attaclieme-t pour votre persounc. Au reste, il n'est pas le seul et quoique clopinant j'esp^re n'etre pas le moius devoue' de vos amis. Vale fratcr ora pro mc. Tuns]. I). " ri y a eu dernierement deux incendies a Montreal, et fie plus, un coup de tonnerre a mis le feu au clocli r'de rc-hse paroissiale de Ville-Marie. Leur bonne patronne les a prote-es des suites si alarmautes. II n\a eu que la croix de l,risee et pen de douuna-e a la fld'cbe. Ou nous annonce le Comte Dalhousie, (pii est si clieri a Halifax, pour notre futur -ouverneur. La rccolte a ete -renerale- "lent boune. M. Joyer m'ccrit cpie votre jjetite soeur a tait sa premiere communion. Je salue votre urandc saiute. J'ai VII avec plaisir M. et .Mine Mouero." M. DKSJ.ARDINS A M. COOKK *' Af()its/nti\ " Quebec, 6 mars 1S20. " J'ai rec;ii \-otre deniiC're \ia New I ms avoiis de ses lettrcs datees de Mil "ctohix', on sa piete a troiive l^ieii d :ui, 22 tioii. II a (In 1", Roi lire Ic pclerinayf dc 1 es snjets dc consol IK- par la sni)crbc \illc dc I<1 rorcttc ct reveiiir dc ^fiirc. Mais la sollicitud orcncc, si richc en tout point, qnc nons I'attcndons tont e pastorale ,e i^rcssc a nn tel Cham. Re (lonhlons < an nioins en jnillct pro- a dn xoiis doniicr nnc ni <-' pnercs pour Ini. M. ,\ traite dc CIis Doncet :in\aise anticnne a ce snjet de prendre dcs fond qni est non-i)a\ct n<>ustin an snjet de la j'ai etc obliire .^enc et des panvre Char Is a credit. Jnoe/. de notn nio>-ens rcqnis pom- >■ renicdier. Jc plains h les snr Iccinel rcconn Tacl clianic navigation, car tant necessaircnient a !iez dc nous einoxcr du sonna/i/, a la l><)nr vous. M. ( ),-froi est donbl nons souinies tons fort voir pro- a la c cette i\ec .M. Borneuf, de ais coinbien d'antr an ni Qnatr nee le tribnt dn clei'^'-e 'c CCollCD ■es (pi on enterre ici cliaqne Maillot, I entr'antres depnis la ix'ti-aitc ! Petit-Cl jour onrnicr et Hnot, t air. ^I,^T de Saldes a fait des ordiu Aiiiiot, Fraser et ons externcs de cette ville. ations, .MM. .\ubn, Deli.sle rapidemeiit tlranlt, K( nil anti-e (pii luY'cliappc, ont (ti6 eleves I pretrise. MM. Keller-, (lilbert, I en\cr, Pa(jnin, .senior, sont >ou- presque an (/ej^ni ajns donne, me dit-(jn, d ainsi que luoi. M. Fln\i,>n I '^^"■'' J^'M"-- uoiine, iiie flit-on, dans son canton de ,,r„ .ds snjets d'esper-ance et de con.solation '; M^n- de Sale es est retonriK:. pour disposer .ses ^.ens an -"ps pa.sca Tout va ici a Pordinaire. M. L.^eques est vicaire dc Qiu^bec. M. De Coigne se prepare per Ift pro- xies i-Rsri.ixKs DKs TRr)is-P:viHRi.:s 6r le voya^^e de la Ri^•iere-Ro„cre. M. Proxcnchu- u, a ecnt dn icr octobre d'une n.anicrc a fair, craindu- hi.,, dc- la nnscrc pour I'hivcr. M. IM), onVoi dc'sirc ck- ^•os "oiuc-lles ot de celles dc- ^•otrc fre.e. Je saU.c xotrc 1)o„nc. sc^ur axec tcnUe la fuTcntc chrctientc de Caracp.et, a.tant pour Nip.siquit, Pctit-koclKr, n,cn,enK.nt a ock„,ouche et Tracadie. I'„i.s,je oublier Xio.a^veck et Ic^ brave M,chel Alain ^ Madeleine, fenune de Julien ^^uuaoe, vu-elleeneore^ MiHe souvenirs at,x Mardoek Hay et a Urns les ocus de vos eantons <,t,i se souvieuneu; H" pen de n>oi ; adieu, n,on eher capilaiue. |e vous son- liaite continuation de prosperite, el de tout neur. " \ otre affectionne' confrere, "J. Dksjardins." " hf Dr Heaure^^ard est parti pour k- Misi^sipi." M. DKSJARDIXS A M. COOKE ( '//(•/■ M. c ookr. 'Quebec, S inai [S20. 'Vous recexrez eiilin par le capitaiiie Mercure le reli- qua de votre cliaire apostolicpie ; nienie loriflainnie du \ r nee des Apotres, pour rinaustiration de xotre nou- velle basihque. Cette banni^re est un don gratuit de M .n-ouard, dc pieuse mdn.oire A Caracjuet. J'aurais vouh; •sen dctendent de leur niicux ; tachcz de .aoner ce n,or- ceau du cure de StA'allier, celui de la Pointe-du-Lac a 62 HISTOIRK DU MOXASTKR' $ plus droit de s'en excuser. Je crois que M. Kelly va vous etre d^pechd pottr voiis aider dans la mission de Miraniiclii. Point de nonvelles de notre digne Prelat, Mgr Fiessis, depuis le 28 novenibre de la capitale dii monde chr^tien ; nous en attendons incessaninient et le supposons en partance d'Kurope jwur nous rejoindre. M. de Coijrne -ient de nous quitter pour aller prendre hauteur -i la Rivi^re-Rouge ; d'ou M. Provencher doit descendre cet autonine. M. Jacques est pretre et vicaire de Quebec. M. Aniiot est vicaire de Machiclie, dont le cure est niourant. M. Boudrault vivotte encore a PHo- pital (;en<:M-a]. .M. (iibert se ravio-otte et fait seul sa beso^nie. M. Serrant aide M. Keller qui s'est casse la cnisse. M. Flavien Lajus est revenu sur le bon ton et il exerce. Ici, tout va ;\ I'ordinaire. yu^r de Saldes se porte a 'uerveille ainsi que tons nos messieurs qui vous saluent. — Nous presumons que M.M. Mcl^acliern, :\Ic- Donel et Cie, seront sacrds ici au retour de M<,n- Plcsis. Nous attendons le di,srne eveque de Hostoi? ()ui doit venir chercher ses relic,neuses. Le Comte Dallious- est bien desire, pour arranjrer nos alTaires parlementr ,ts. Adieu, Cher capitaine, je vous souhaite coutinuatir , de prosperite, et suis de tout coeur, " \'otre de\(jne serviteur, "J. Dksjardixs." _ " Adressez-moi prixement les fonds que vous me des- tiuez, car le brave Augustin fait ordinairement si bien sa ])art, qw'il ne me reste que les miettes du chanteau. M. ()rfroise porte au mieux et le Fere de Calorne aussi. J'ai (les reliquaires et autres petits ornements qui appar- tiennent au tabernacle du Fetit-Roclier, je vous les ferp' passer, et vous les rendrez ;\ leur destination. .Mes cU^ nns rKsi;i,ixKs dks trois-rivikr'i-.s 63 Imnihks saints a Messieurs les patriarches du Xord. M. Prinieau vk-nt dv partir potir Tadoussac. Savez-\-ons les Dlles Cas,^:rain inariees ] unc an frere de .M. :\IcGnire I'autre a M. P. PaiK-t ? Point de nonvelles dn Dv Lam- bert-" ' m(;r paxkt a m. c(,)okk Mo)!sicin\ " Quebec, 24 niai iS?<). " \'()ns aurez la bonte de faire parvenir a M. Klavien Leclere, niissionnaire a Bona\enture, les ^10-10 que NOUS aviez entre les mains, provenant des coinponendes, pour aider ce monsieur a faire les frais de son voxage a la mission de Perce. S'il vous reste encore quelque chose des componendes, vous les -arderez, jusqu'a ce que Mon- seigueur de Quebec soit arrive et qu'il en dispose. Nous avons re(;u des nonvelles cpril etait a Lnou, le S mars dernier, sur son retonr de Rome ; et nous Pattendons ici vers la fm de juiii on an c( 'iiencement de juillet. Je vous souhaite nne bonne sa.re et snis avec uii sincere attachenient, " Bhrxaru, Ev. dk S." .M. DHSJARDIXS A M. COOKK "Quebec, i.S niai 1820. " vSalnt, lioiineur et ])euediction. Konjour, bonne ceuvre Cher capitaine Cooke. Par le travers des occupations de 64 IIISTOIKK \)V MOXASTlvRK la Pentecote, j'appreiid'^ que I'occasion presse pour la Haie. J'cn profits a la volee pour repondre de m^noire a votre aiinablc epitre de Miramichi. (irand incrci de sos pienx nicmer.to de Caraijuet. Pnisqii'on m\ t^moif,nu taut de cliarite, il faut user de represailles ! Retenvz ^5 snr les foiids (jue \oiis me dt-stiniez, <.i ,s,^ratifiez-en, s'i! \ons plait, la fahrique de St-Pierre. Quant li la navvtte de Tracadie, xous en a\ez bwn devine !a de-'ination et I'offrande crratuite ' Je ne ni'en tiendrai pas \h . ertes, pour de> -ens si di<.rnes de lonanjres et d'encour;'.ireinent ! I'n tabl. in patron.r,, e\an,-cqi.ste, se prepare pourdecorer an nioin.--, u:u. .Muniere jn;>jetee. J'espere de Purbanite du etire de y'-^'.ilier, K- cadeau de la croix du clocber qui ])<>uss<- prcsrk- i.uisier. J'ai nn tableau de la Ste-Fiunille et des chan.kliers en chantier, i)our le t/in//r de Xipisi- quu.,..rn Niint Bernard nieditant une croisade. un pelerinau-e vers Xioaweck. etc. Le solitaire saint Jcrcine, a \ -itre dexotion. " -M.qr Piessis sent tout le ])()ids de vos pressantes ins- tances ])our Miraniichi, c-t les ])reteudus arrer lues de M. Morisset ne sont i)lus en question. Mais le dij^me pr^Lit (lit torn de bon (ju'il n'y a que vous (jui puissiez lA, niettre les ehoses snr le bon i)ied ; cjue vous y feriez niieux que l)ersonue, et <|Ue si ^•ons xoulie/. vous y fixer, il vous en- verrait nn prOtre pour CaracjUet. Snr ce, deliberez et repondcx. l-n attendant \os boites, voici des salutes liuiles. OiR- I'csprit de .t,n-ace soit avec \-ous ! " /'. .S'. — M. Ciiroux est pretre de huit jours. M. Au(,'-er ]xisse a la Cliapelleuie de la Congre-^ation. M. Dnfre.sne re.ste a St-Xicolas. M. Lacas.se menace mine prochaine. Mes sciisibles coudoleanccs an bon Michel Alain, et a tons les .siens. Je n'ai px M. Blanchet, votre voisin, I'lnformant que son tabernacle poussc bien les cahces, lion ; I'orf^x-re ne pent snffire anx deinan'des \ oici nn mot ponr le grand Karic Crro^non et des circu- laires a acheininer. La future eglise mimrbana de Ville- Marie est a la veille d'etre fondee entre les faubourgs de Quebec et St-Laurent. M. Toussaint Papiueau est diacre Holmes, sous-diacre. Les nouN-elles de France soiit alar- inaiites. Le commerce reprend ici vigueur. Le bl^ est a 6s. Tons nos messieurs vous saluent. Priez pour nous et surtout pour le " BEQL-ILI.EUX." ^ " Le cadre de Pockmouche est a la dorerie. Mille choses a vos chers messieurs et a tons \-os braves gens." M. DKSJARDIXS A M. COOKE ''Moil r/irr .]/. Cooke, " Quebec, ler juin 1820. '; J'ai vn avec satisfaction Pentrepreneur de votre eelise et je profite h la hate de son occasion pour r^pondre pro^ visoireinent, succinctement h la nyneie h moi de vos »mdn//ers et s>„dics. Arichel Landry qui a redige cette piece a monte ses adjoints d'une inani^-re channante lis paraLssent tons n-ous etre fort attaches et redouter de 66 HISTOIRK DU MONASTKRK vous perdre. Je suis bien edifid de leurs alannes ; lieu- reusenicut pour eux, elles ne sont pas fondees, an inoins MgT de Saldes in'en a assure. \'ons ponvez done rassii- rer vos braves gens, et entreprendre tanl (pi'il vons plaira pour I'auKjlioration de votre mission apostoliqne. " Je viens de rece\oir une lettre de Mgr Plessis de Rome, de Tan dernier, pour M. Kelly. II est parti bravement pour Madawaska ct doit se rendre d JSIirami- chi, de la ri\iere St-Jean. Je presume que \ous trouve- rez mo> en de le joindre dans \os alentours on de I'attirer k la St-Pierre de Caraquet. Je prends done le parti de vous adresser la lettre que je lui destinais par FVedericton. Nous attendons Mgr J. (). Ple.ssis dans le mois prochain. Mgr de Saldes vous .sonhaite continuation de prosperite. M. Boudranlt .soutient pas.sahlenient ; pour moi, je vais faire un .saut k Montreal a la rencontre de Mgr de Boston avec M. Rub>'. MM. Orfro\- et Joyer sont tres ^difi^s de vos succd's, ainsi que M. Huot et M. Oirouard, donateurs de votre belle i)anniere. M. Decoignc a echoue a Mont- real on il reste malade. M. Piquart, vicaire de Maska, le remplacc pour le \-oyage de la Rivi^re-Rouge. Adieu, frere, croyez-moi, "J. D." " P. S. — Ales bons souvenirs a vos braves de chaque canton, sans oublier votre interessante petite famille." DKS L'KSLT.INKS IUCS TROIS-KIVIK KKS 67 M. DESJARDIXS A M. COOKR " Clicr Capitainr Cook;\ "Quebec, 29 juillet 1820. ' VonsmcTiiezlecrrade ports. Dieu soit lone de x-os -enerenx efforts et dn conconrs si ddi- hant de yos braxes ^^ens. J'ai re(;n vos asreables lettres Jin 13 jninetdn 3 juillet. Je vons ren.ercie ainsi que lobl,^.eant Pere Landri, de vos fonilles, pour les terres si vantees ,c. de vos endroits. Cependant, pour fotirnir votre cont,„«:e„t an cabinet muscnn, dn Sennnaire, tache. d en laver qnelques ecbantillons, d'en faire brfiler en nattire et de nous en faire passer quelqnes onces de toutes coulenrs. J'ai porte ce jour a x-otre decbarge 280 messes nouvelles, outre les xoo antres du X2 „.al dont a, dn vons parler. Defions-nons des onblis, m^prises ! ,1 en fais belas ! tons les jours, conime des pas de cote • "ia,s e clopinant se tire d'affaire, an ,noins cette ann^e' ayec le bon Ano^nstin qui est pins complaisant que jamais Vons save, qu',1 est devenn «:ros proprietaire ? Que vons chraHedenouyean? Je snis si pen ponrvn de mdmoire et ,, a attendu a un samedi pour mes d^peches ! j'arrive avec Maitre An^n.stin d'nne partie de St-Henry • nous ax'ons rencontre a St-Charles tons les cnres dn xcL „age n-ne l.nchne, le cher M. Orfroi. Tons xons ont pfo clause le coq de la Baie. Nous avons des nouvelles /pis- copales du 3r nuai, de Londres. Notre tr^s eminent I elaten deya.t partir le 10 juin. Le 30 avTil, Mgr Plessis ava:t etc f..-orise d'tn.e audience secr^.e de \oL 68 III MONASTKRK XVII I. Le 2t. iiu.i, vSa (Irandeur a ete presentee i notre !nonar((H .- Georj^e IV. Nous supposons le cortege apostolique a New-YcJik, ct tioiis en .ittendon.s informa- tion d'nn jdiir -i I'autre. Mgr et M. Tnrgeon ont passe quelqucs jours de la seniaine saintr "'' '\' '--ns, dans ma famille. lis y ont appris la niort de M. Horneuf, puis celle df M. Richard. Les gazettes vous auront annonc^ depuis un mois celle de M. Riviere. Vous aurez prid dou- bleinent pour M. Kcuycr. II etait de la Caisse Ecclesias- tiqii* et de la socidte des trois me.sses. M. Joyer .se porte U\, \hy i la Pointe-du-Lac. M. Cadieu fait merveille aux Trois-Rivit^res. On le suppose k juste titre, sur les rangs pour I'episcopat. Mgr dc Saldes arriv^ depuis huitaiue de la Riviere-Ouelle, doit \ous euvoyer copie de sa reponse egaree. Tons nos messieurs .sont en parfaite sante ici. On dit M. Davehn- as.se/. gravement indispose d Ste-Croix. M. Thomas ROdard en arfi\e ; il est tou- jours fort cnroue et pre.scjue invalidet\ I'Hopital Oeneral. Le pauvre M. Boudranlt ne s'y retablit point ; non plus que moi qui traine tonjours la gambille. Cependant, je n'ai pas le merite des souffrances, Dieu epargnc ma fai- blesse de vertu. Adieu, cher capitaine, amiral, cummo dore, vaillant mi.ssionnaiie, mcs souvenirs ei vos bons paroissiens dout le zele, la liberali • nous touchent sen- siblenient. Ne ' 'is pre sez pas les affliger par votre voyage projcte. Ivlalgre le vrai plaisir que nous aurious de vous voir ici, on y serait surpris de votre apparition avant votre jeme uunei. de mi.ssiorr.aire. Me., felicita- tions d votre excel lente sceur et nies saluts aux voisins confreres. " Je demeure to'i ^ vons, i \ Desjardins." DKS rRSL-I.INES DKS TKOIS-KIVIKKIiS 69 " M. Decois-ne, missionnaire dchon^ de la Rivi^re- Rou^e, est Chez M. (lirouard, oii il remplace M. I'iqiiart de Trois-Maisons, (|ue nous croyons retidu an inoiiis an Grand Portage, le Fort William. Nons avons des nou- velles dc MM. Provenclier vt Dnnioulin dn ^3 mai. lis ont mange de la vac/w tout le carenie, sans pain ni patate. Henrensenient que ce n'dtait point de la vache enragee. lis ont en de la consolation de lenrs Metis, P.ois-brnIes ; niais ils craignen- mie guerre entre les Sau\-iges. Nous esp^rons M. le(irand Vicaire Pn.vencher cet antomne. On paile menie de le niitrer. (Ju'en pensez-vons ? II faudra pour le coup des portes extraordinaires pour son passage. N'cn dites rien. Le jemie abb^ Aniiot se laniente, dit-on, de la desserte de Machiche. M. Orfroi, de son c6t^,' vous c:xlerait bien Perthier. Mais ce sera pour un inva- lide. \'otre fr^re Michel est ici, je ne sais trop p„urqnoi Votre petite scenr est restee anx Trois-Rivieres. \'otre -argon denienre anssi. Ainsi, vous aurez nioins de inonde ■lUe^vous n'cn attendiez. Je vous sonhaite etc., etc. Re- meJe contre les niouches, brulots, niaringouins : un pen <1'espnt de t^rdbentliine mel^ avec dn saindonx on autre graisse,'' t on se frotte chaque jour. Ayez-en et recom- mandez-, M. le Missionnaire a fait un voyage an Canada c'etait sans donte pour revoir Mgr Ple.ssis. A son retoni ^ Caraquet, il ecrit il son eveque : M. COOKE A MGR PLESSIS " Caraquet, 30 septembre 1820. " Depuis que je suis arriv^ de Quebec, il v a treize jours, j'ai totijours 6t6 nialade et je n'ai pu dire la messe ro mSTOIKK l)V MOXASTKWK cju'iuii.' sctile fois. Je iic poiirrai pas la dire encore deinain. Cepeiulant je coinmence A aller inieiix, et j'espereetre cii etat hieii \ite d'alicr inettrt- les jjens de Nipisiquit en hivernenient. M. (kijrnon est rendu A hon ])<)rt. On dit que M. Leclerc, auqnel j'ai fait rcniettre la lettre de Votre (Irandeur A Douj^'-lastown, a aussitot laisse ce poste pour se rendre i\ Honaveuture on il est actuellenicnt, se l)reparaut :\ nionter dans une dizaine de jours. " M. Morisset a eu la <,'encrosite de s'oiTrir pour Mira- niichi ; il sent conune nioi, la uecessite d'nu jiretre lii. Je nie joins a lui pour \ ous supplier de ne pas abandonner plus lonj^-tenips ce poste. Les nouveau.x convertis se re- froidissent, et sf)U\ent sout tt-ntes, n'ayant rien a faire le dimanche, d'aller ecouter un des deux uiiuistres qui prechent dans Miraniichi. La relij^-ion y perd tons les jours, an lieu (|ue du temps de M. Morisset, elle v jra^nait beancou]). " Ayant apjiris que \'otre (irandeur sedisposait a venir dans la Haie Tete procliain., pourrais-je .savoir si nous aurons riionneur de vous \<)ir a Caraipiet? " M. COOKK A -M. DKSAl'LXIKRS " Caracjuet, lo octobre 1S20. " .1/0// chrr oin/r rl ma dure laiiU\ " J'ai raconte avec plaisir a I\Lari:s ti • Je sms toujc.rs bien portant, assurer tontc la fa- ""lle de „,es .ueillet.res amities. Kessouvene.-vous de ce s'"r! 's!' n' rT-^']'' -' -'i^^ '>^ -es deux petites , Muns. s. Hahy des.rau aller A Tdcole, n.etteJla • je ixuera, pour elle. Mar-n.erite vous salue. Adieu me chers parents, je suis presse, je pars pour „.es n.issio^ " \'otre affectionue ne\eu, "TnoM.vs CooKK, />/n:, " Missioiiiiairc.''' M. CoOKli A .M(;r iT.KSSrS " M0)IScijiril('lll\ "Nipisiquit, rSoctobre 1820. Sai t , '""•^"•""'^^^'^^^"-'- '^ '-M-le la Baie bamte-Mane, u.ais uon pas certaineu.ent avec toutes les particulantes que je puis vous eo,u„muiquer L n nioas.eur qui arrive de Saiut-Jeau, X.-H ,„'a dit qne le ra septeu.bre deruier, uu feu eLv ut pa ut la les bo,s derriere le village >.u deu.eure M. Si.^ne En pen dheures,ce feu pousse parun .^rand vent s'es rend anx etabhssements, a brule les elot^res, les iisi(iti\ " J'ai rec;u avec votre lettrc du 30 septembre, les trois doublons apportes par I'ierre Richard. " \'otre indisposition touclie a sa fin, et je m'en rejouis. II n'en est pas ainsi de ma maladie commencde depuis plus de trois ans, le medecin dit qu'elle n'est pas encore rendue ;\ la moitie, et mon etat actuel 'ue le persuade. Mauvaise circonstance pour projeter de nouveaux voyajj^es. Le sud de la baie n'entre point dans mon plan DES URSULINES DES TROIS-RIVIERES n 'ois partout nn grand zele pour tout ce qui pent procurer la gloire de Dieu, menie au Chipagan dont les habitants sont devenus les plus dociles du nionde. lis out bSti, I'hiver dernier, une petite chapelle de vingt-deux sur vingt-huit pieds qui servira de presbyt^re bien vite, car ils sont mainte- nant occup^s ^ preparer le bois pour une ^glise de trente pieds sur cinquante-cinq, qui doit conimencer au prin- temps ; par ce nioyen, on viendra a bout de civiliser les Chipagans naturellenient bons. Pour ob^ir ^ votre lettre pastorale, les soixante habitants de Tracadie se sont DES URSUUNES DKS TROIS-RIVlfCRES 77 D." obliges de me remettre chacnn im louis cet ete afin d'avoir un chaqjenticr ponr fairc Icur ef,^li.se en char- pente. "Je comprends bien, Moiiseijrneur, qu'il est p^nible ponr vous d'allotifrer votre vo);!^^'. Mais ((uelle satisfac- tion et quel encouragement ponr nous, si vous ^tiez temoin de ce que nous avons fait ])ar vos ordres ! Une jonrnee au moinsdans cliaque poste. J'ose Tesperer. " Les bancs de I'^glisede Caracjuet ont ^te crids le ler Janvier. Tons les comptes se sont trouves en ordre et les affaires bien reglces, — ce que les habitants ont fourni pour I'eglise ayant 6te evalue d prix d'argent a forme la somme f'e /1440, — qui, partagee entre (luatre-vingt-dix habi- tants, donnerait ^16 pour la part de chaque fournisseur. On a rabattu sur I'achat de leur banc ce qn'ils avaient fourni de plus que les ^16, comme je I'avais promis avec votre pennission. Ceux qui n'etaient pas rendus ^ ^^'16 ont ^te obliges de s'\- rendre avec leur bourse pour avoir droPt de mettre sur les bancs ; quelques-uns n'ayant pas voulu s'y rendre n'ont en que le quart, on demi,'ou trois- quarts du banc. Ainsi cliacun a en suivant son travail et tout le monde est content. Les bancs (pii ont rcst^ ont ^t^ appel<;s />a;/is de realise et seront mis a la criee tons les ans, et rapporteront au dela de ^^6. La vente des autres bancs s'est montee a /350, chose prescpie in- croyable ; nous \-oild au dessus de nos affaires. f " Thomas Cooke, Ptycy i 78 HISTOIRE 1)1- MOXASTHRK M. C()(JKE A M(iR PLHSSIS " Afonsei)jf/nir^ " Nigaweck, lo f^vrier 1821. " Je vifiis ck" terminer la mission de .Miramichi Les cathohqnes de I'endroit ont ete bien exacts d assister h la •sainte niessc. I.'^^c.]i.se de la Bartabog avait peine d con- tenir le grand nom])re de catlioliques et antrr. qui s'etaient rassembles ])onr assister a I'office dn dimanche J'en puis dire antant an sujet de la confession; ce sont deux articles dont on s'acquitte assez bien. Mais du reste vivant avec des gens de toute sorte de denominations les catlioliques de Miramichi sont pen scnipuleux sur' les lois et les usages de I'Eglise catliolique. Au sujet des dunes : Y a-t-il pour les Anglais uiie obligation de payer la dime? S'il n'y a d'autres regies que la volontd du fidele, il est difficile de les croire en conscience. Le plus grand nombre nc doiine rien ; d'autres h la tete d'une nombreuse faniillecroient faire beaucoupen donnant dix chehns. Knfin, cliacnn fait comme il I'entend, de sorte que la dime de Miramichi suffirait h peine si les gens chez lesquels je me retire exigeaient du payement." I\I. COOKE A MGR PLESSIS '' Caraquet, 23 octobre 1821. J'ai €i€ tr^s lieureiix dans mon vwage de Quebec An bout de vingt-lniit jours j'etais de retour, et aucun de mes paroi.ssieiis n'avait eu besoin de inoi. Je lie trouvai il mon arrivee ni mort, ui lualade. DES URSULINES DES TROIS-RIVIEKES 79 M. COOKE A M(;r PLESSIS " Caraqnet, 14 fdvricr 1822. " J'ai envoye a la Chambre d'Asseniblee nne requete demandant I'incorporation dn niissionnaire ct dfs niar- guilliers de Caraqnet, a I'effet d'acquerir, possedcr, etc., des biens imnienbles. M. Mnnro a Its instructions n^ces- saires et fera ses efforts pour que le bill reniplisse les vues de Votre Grandeur, on il le rappellera. 11 presentera aussi les deniandes des Sauvages sollicitant ;^i50 pour achever I'eglise de Bitrnt-Chtirch, pauvre chapelle qui tombera en mine avant I'ete aclieve. "Thomas Cooke." M. DESJARDINS A M. COOKE " Cher M. Cooki\ " Quebec, x-j mars 1821. " J'ai regu, il \ a quelques jours, votre trt^s agrdable missive du 25 Janvier, a laquelle je reponds a peine par des sauvages qui partent aussitot. Monseigneur a sacr^ deux eveques : Mgr McDonel, de Resine, pour le Haut- Canada, et :VIgr Lartigue, de Telmesse, pour le district de Montreal. Aujourd'hui, ordination de quatrc sous- diacres, MM. LeDuc, McDonel, Baillargeou et Fapineau. Nee plus ultra. > " En depit des devotes de la Neuvaine dont demain est la cloture, il vous faut vous dire (|ue nos affaires par- ^^.-^n/DKNT^' ^^^^ II 8o HfStoiKK DU MONASTERK lementaires x-ont tri.stenient. Les dei.x Chatnbres Haute et Basse lie .s'eiitendentetnetirent point d'accord pour' lebien., MouseiKniei.r se porte h inerveille et sontient ^nniieniuient sa difr„ite. 11 se propose d'aller vous visiter a^i pnntemps, ct voudrait ni'y entraiuer, uiais pauvre Claude que je suis, h quoi vous serai-je bon ailleurs qii ici ! I.e brave Auj^ustiu Amiot a re^u votre cpitre et y fera droit. Agr&z ses nieilleurs souhaits. Faites passer ' aussi les notres 4 vos messieurs missionnaires voisins Si vous d^.^rez etre de la Caisse ecclesiastique, il ^• a une fonuule h signer et A presenter. Envovez-inoi du' nioins votre si-naturc en blanc pour votre capitaine Mercure messager de la Baie. M. Orfroi .se porte bieii ainsi que tons nos autres messieurs ; faites-en de ineiue. \dieu Saluts trds luiinbles an clier Patriarclie de Carleton et Cie. U jour, le moment ne me perinet pas de lui repon- dre k I'ai.se. M. B^dard a re?u votre derni^re lettre II vous a ^crit pen de jours auparavaut par Madawaska Lisez la feuille ci-contre et faites-li, s'il vous plait, passer en dih-ence h Caraquet. On me pre.sse, on me harcelle. /' a/cas opiiiiii frolci- /mis. "J. D." " Aux soins de Francois Condeau, Second chef du village de Ristigouche." DES URSUUNES V\ - TROIS-RIVIERKS 8l MGR PLESSIS A M. COOKP: " Qtidbec, 14 mars 182 1. " Je bdnis Dieii des succe.s dont il a couroime \o.s en- treprises a Caraquet et de cenx qii'il voiis fait esperer a Chipaj^ran et a Tracadie. " Sans nrengafrer a traverser la baie, j'espere bieii n'en pas revenir sans vous avoir rencontre qiielqne part. II sera le niois de jnillet lorsque j'arriverai d Perc^. Ainsi, vons avez tout le temps de faire vos missions. Rappelez- vous ce que je vons ai ccrit an sujet de celle de Miranii- chi et me croyez bien affectueusement, "J. ()., /^>'. fl'r Quebec:' % MGR PLESSIS A M. COOKE ' Monsieur^ " Qnebec, 12 mai 1821. " Ci-incltis la dispense que vons avez ddsiree par votre lettre du 21 fevrier re^ne en avril. Vons n'exigerez que huit on dix piastres de componende et rien dn tout, si vous avez lieu de croire que les gens consid^rent les di.s- penses conime nn moyen de gagner de I'argent. Dans nn endroit parseme d'autant de .sectes que Miramiclii, or, est astreint ^des considerations qui ne seraient rien aillexirs. Qnand vous y retournerez, je desirerais que vous convo- quassiez une assembl^e des catholiques ^ Bartabay et ime autre a Malcolm's Chapel, que vous prissiez note du nombre de families et de celui des individus de chaque 82 HISTOIRE DU MONASTKRK Pi endroit, q»e votis les interrogeassiez sur les d^sirs d'avoir un pr^tn-, que vous sussiex ;\ quelle somnie ils seraie«t capables de se cotiser pour son entretien, si mieux ils nannent lui porter la ving^t-sixi^me partie de tons leurs grains et patates. La dime ou quelque chose qui en tienne lieu est assurdnieiU due par tons les cultivateurs de ce diocese, et cette loi suffisamnient notifiee par les ordon- nances des dveques et par leurs rcpouses unifonnes lors- qn'ils ont 6t6 mterroges surcet article. Vous avez Ijonne grace a prendre ces infonnations, lorsque x-ous leur dire/ que ce u'est pas pour vous, niais pour un autre mis sionnaire qu'on a dessein de donner a cette riviere mais qui n'y sera envoyc qu'autanl (,u'il v pourra vivrJ sans se faire payer par confession ou par communion J aimerais mieux raablissement de la dime qu'une con- tribution volontaire, ordinaireinent inal pav^e sauf \ y ajouter par mani^re de supplement, une portion de' la rente des '..r.cs de I'dglise. /;;/,vv>;/, je n'entends pas qu un pr. tr, .-ai dessert ces fiddles par voie de mission re9oive r.KHiS.iu'il ne faut pour le defrayer honnetement de son vo\«s^rf. " C'est an long abandon de ces pauvres cliretiens qu'il faut attribuer leur ignorance des emjiechements d^ ma- nage et apparemment dc beaucoup d'autres choses qu'ils devraient savoir. A'oira/r cri^o Dominum mrss/s, etc. " Vous avez tres bien fait de representer contre' le niar- guilher sauvage qui, de sa propre autorite, a ose xendre line partie de I'emplacement de I'eglise de Burnt-Church. C'est une affaire a ne point lacher jusqu'a ce qu'elle ait ete jugee par une cour comp^tente, a moins que le cro,,. verneur Smyth ne veuille prendre sur lui de cha'^sser roccupant ot de remettre les choses in statu quo. " II sera la fin de juin lorsque je partirai pour la Baie des Chaleurs. Croyez-moi bien parfaitement, " J. O., Et: dc Quebec.'' irs d'avoir Is seraieflt mieux ils tons leurs en tienne ?urs de ce le.s ordon- mes lor.s- •ez bonne lenr direz litre mis ere, niais ivre sans iniunion. une con- saiif a y on de la ;nds pas mission letement ens qu'il s de nia- es qu'ils , etc. le inar- f vendre Clinrch. 'elle ait le j*^ou- chasser la Baie 'bee.'' DES URSULINKS DKS TROIS-KIVIiatF.S M. COOKH A M. DKSAULNIERvS «3 " Caraquct, 26 niai 1.S21. *' Man citcr Oiulc d n/a r/z/vv 7'aii/(\ " Depiiis que je vous ai ecrit I'aiitonine derni^ /ai ^te souvcnt nialade : Cependant j'ai toujonrs fait nion ouvra^-e, ct je soutiens encore dans nies voyajres. — Je vous assure (jn'i] ne fant pas heaucoup s'cconter quand on se trouve cl-.argd d'une mission d'environ cinquante lienes. — Mais Dieii soit lone, nous ne devons faire en tontes clioses que sa sainte volonte. " J'ai marie Marguerite cet liiver avee un nonime Louis Allain, fils aind et lieritier de Michel Allain qui demeure k Nigaouaique, seize lienes plus loin que Cara- quet. Je la crois bien jjour son saint et pour sa vie. An moins, elle parait bien contente. Kile m'a charo-d de vous faire ses meilleures amities, ainsi qu'ases parents e„ vous et qu'en „,ok La divine Providence n.'a nus hor" d aat de ni'acqnitter nioi-menie de cette obli,.ation mars je vous prie de leur servir de p^re, de „,^re ei de' r^re, et cliarge.-vous aussi de faire nies conipli.nents k touf^ nies parents. ^ ^s a "A Antoine et Francois, je souhaite qu'ils fassent deux habitants docUes d leur pasteur et qu'ils prennen pour module et pour coinpagnie les gens de bien qu'il y a dans 1 endroit. Ce sera votre consolation et la niienne A vos filles, Magdeleine, Babe, Nancy, vons dire, que je deniande ^ Dieu pour elles la niodestie et la docilitf Cela vaut bien niieux que les rubans, la dentelJe et mille joujoux auxquels s'amusent trop les jeunes personnes. Je desirerais beaucoup savoir des nouvelles de la ann le Q„e fait Andre? Ou est Peter? Qu'estdevenii Ritchel ? et ,,e n'ai en ni vent ni nouvelle d'eux depnis que je les ai vus. Encouragez done Andre h m'ecrire au moms, si le capitaine Mercure a fait sa commission' Adieu, mon clier oncle et ma ch^re tante, adieu. Je ne sais quand je vous reverrai. Je suis avec consideration " Votre tr^s affectionn^ neveu, "T. Cooke. /^/rr.'» E inande encore et '■ vons prendrez tre espoir qu>en ce n;'a mis liors !tte obli^ration ; , de ni^re et de compliments k ■ qn'ils fassent qu'ils prennent de bien qu'il y '11 et la niienne. >'is direz que je et la docilite. entelle et mille ?s personnes. oiivelles de la Qn'estdevenn ? d'eux depuis re jl m'ecrire, la commission. adieu. Je ne consideration, )KK, P/n.'* DES URSULINES DES TROIS-RIVIERKS 85 M. DKSJARDINS A M. COOKK " Quebec 26 mai 1821. " Jai re^u le 8 mars, chc^r Capitaiue-Amiral, Commo- dore, votre Bulletin du 25 Janvier. J'ai fait droit a toutes vos demandes, mais le coquin de Ouertin ne m'a pas encore satisfait pour le compte de Xipisiquit ; attendez la^ premiere autre occasion. Vous aurez a Tinstar de I'eglise favorite de St-Roch, une superbe Resurrection pour votre maitre autel, tableau orij,rinal de Verdier qui a tres bien rendu la solennitd des solennites, puis un pendant de votre St-Pierre, sur les justes raisons et tres judicieuses dimensions que j'ai re9u de vous. Le jrrand Fnlycarpe est en chantier, ainsi qu'un fondroNanl vSt- Michel ; je pease meme a Tine Ste-Anne pour I'eglise des sauvages de Miramichi. Quel est le patron de Niga- weck, de Tracadie, &c., &c. II scrait important de faire travailler nos artistes, tandis que nous sommes pour\-us de bons original' x k copier. " Je doute que le grand Karie, qui uerevient gueresur ses grands projets, puisse etre servi cet automne A si grand frais par les Ursulines. La main d'oeiu-re et le prix de I'or sont doubles par la colle. Je crois riiuile plus solide et preferable en tout sens surtoiu contre I'liu- inidite et les brouillards salins. Je voudrais pouvoir m'entretenir avec vous longuement ; mais vous recevez nos gazettes, que vons dirai-je de nouveau ? Alonseigneur se porte bien, il a dfi vous ^crire qu'il ne visitera en jnillet que le nord de la Baie. II voudrait m'v entrainer ; je doute que j'y puisse etre bon h quelque chose, trainant toujours la b^quille. la/,^ fmler, ora pro Claudo J. Dcsjard. J'apprends que vous avez mari^ Mademoiselle 86 HISTOIRK DU MONASTERK I '■ otiesa^uraunfils de notre excellent Michel Allain • Miuejosette et co„,pac,nne. 0„ dit que vous oenseTt revenir ic A deiiieurp ? t ^ • pense^ d Orfrn,- r.r '^''^"'.^"'^e ? Tant pis, tant inietix. M ( hfoi leleye A peine de son rlnnnatisnie doulonrenx M. P^nnault est ,,onttenx, M. B„a„.er cacoc he "l" pon.nons,.„L.:;j;;^:::'-,;"r^^^^ de paux-res p^lerins. Je vais von. ^rW ■'^"""^•''. ^"^ u,..-i T . . -^ ^°"-^ adresser des saintpc Huiles. he vigilant Guertin pourvoira '^, v. I besoins. Tons nns \T« ■ P^^'^^oira a vos autres conWres de -o,.,, les rivages, ,„e. «„„ve„i^ afflc.„e , "-t o., p,e„.x assocife de 1„ b„„„e ,„„,, j, ^ehera de I.r ...ernonal de notre engase.nent r&ipr„q„e QuteT vo.,sfa,.du petit ,„o„,„„e„t de ,„„„ fiddle cS a, et ,' Iael,ezdefa,re passer des salutes H„iles 4 RiH, h ■o.. et Jedaiek, ,„«,„e , Me,„ra,„k„„k M.'p<^ j^' ^^^J »..paq„et? .\o„s attendo ■, r McFache™ n eo„s&ratio„, o„ croit q„'il .'en ,e d'H I "^ f N-ouvea„ Bn,„.,.,ek, sl,s atttre" dZ' ion "If P^ -e ," ^H:rTrt;d::^--x;n^:;;r'r- K"e«r ..a„i,n,e de„,e„re , PHatel-nL, d ' ntrftT'n 1' e jeune Bonrfja, s„„s-diaere po„r secrto re V , MeDo,„,elI arpente le (llengarv e, le pa" H^ tt f .-. /.e bon Jo„„ ^,eDo,ta,d est ^S "^ e r'« J^ino-ston. I\ons a\ons c nn nrptr.. u i • . -nc,.ant,and™,an.,,,,,ant,;;i';-::;:^st::i'::: DES URSUUNKS DES TROIS-RIVIIJRES S- €t qTii doit probablement y retourner ; il recule k la pens^e des missions du Golfe. U tonnerre a fracass^- ]e cloclier de M. Lejanitel et son ^glise. Etes-vons anne d'une branche electrique ? //rnnn vale, frater, Ehni Pane iiiihi.'''' "J. D." • M. DESJARDINS A ]\I. COOKP; " Man Cher M. Cooke "Quebec, i8 juin iftai. " Deux mots d la hate par faveur de M^n- McKacliern qui cingle vers nos parages. , \ vent x etre le precnrsenr de notre tr^s dminent Pr^lat qui se dispose d profiler de range Poirier ponr vons visiter. Je doute pourtant qn'il tonche les bords du sud, ne voulant faire qn'un voyage de six semaiv.es. Mors, cela nous donne nn pen de repit pour vos decorations magnifiqnes ! Soyez assure qne je ui'occupe a vons seconder etsatisfaire ; niais les ouvriers, les artistes, di.-je, de tout genre, que j'emploie ponrvous,' semblent s'entendre pour exercer notre patience. Tout avance lentement. Rien, je le crains, ne sera pret A point de profiter de I'ange conducteur de nos cliers argo- nautes. J'ai beau vider ma bourse, m'anner de mes bequilles, stimuler le peintre, le sculpteur et doreur • on" ue me satisfait qu'd demi ! Je le serais encore bien moins si, comnie on le repand ici, vons etiez r^ellement liors de combat et sur votre procliain retour. Qne vons dirai- je ponr votre consolation ?. . . Mgi- McEachern, M. Bon- oherville et Cie snppleeront a nion pen de memoire, en vons assnrant que je demeure toujours invalide et votre tres affectionne confrere, "J. L. DK.SJARDINS, Pde:'' 88 HISTOIRE DU MONASTKRE M. DKSJARDINS A M. COOKE ' "Quebec, 26 jiiin 1821. " Deux mots pour vous dire que Mgr doit partir d'ici dans trois jours, le soir de la St-Pierre. Sa Grandeur ue se propose pas de vous visiter ; cependant, qui sait si la faini, I'occasion, le zephir ne I'y porteront un instant pour vous enlever d Ristigouche ? Tachez d'avoir des gens au guet, au t^H-graphe de la Pointe Mission, pour signaler le convoi apostolique. J'ai engag^ M. C. Aubri a vous attirer chez Ini. Mais quel serait votre d^pit et le mien SI Mgr passait chez vous en votre absence ! Prenez con- seil de votre bon Ange, pour rencontrer le capitaine Poi- rier, qui se pavoise ddjd pour etre bieu reconnu. "J. D." M. DESJARDINS A M. COOKE " Mons. Cookc\ " Quebec, 15 sept. 182 1. " On vous annonce, on vous desire, et pourtant on craint que vous manquiez votre passage comme la caisse oubh^e. . . Venez on non, votre tabernacle est encaiss^ avec precaution, par M. Thomas Baillargd en personne " M. Amiot m'annonce M. Cooke, et pourtant je suis mcr^dule comme saint Thomas, d moins que je ne le voie. . . rien de nouveau ici que la mort de M. Gatien .Senin, cure de St-Eustache. II n'etait que de la Soci^te . i DKS L'RSl'I.IXKS DKS TROIS-RIVIKRKS 89. KE ) jnin 1821. it partir d'ici, Grandeur ae qui salt si la It un instant ivoir des gens pour signaler Aubri a vous >it et le mien Prenez con- apitaine Poi- inu. "J. D." E ept. 1821. pourtant on me la caisse ?st encaiss^ n personne. tant je suis ue je ne le ! M. Gatien J la Soci^te des 3 Messes. Monseigneur de Qudbec a ete bien con- tent de la batisse de Caraquet et de la reception qu'il y a eue en passant. MM. H(^^dard et Cie en parlent avec clialenr. . . Monseigneur arrive dn Hureau de la Caisse, tenu h St- Francois du Lac. . . M. Lefran<;ois junior doit descendre inces.sannnent avec P. Poirier, pour liiverner k Bonaventure. On ne sait rien des autres arrangements ecclesiastiques. Le bourgeois senible fort einl)arrasse et inquiet de ses mauvaises janibcs. II est en ce moment h I'Hopital-Ci^ncral. "J. D." M. DKSJARDIXS A M. COOKE " Quebec, 2 nov. 1821. " L'/ur Ciipitaiiif C 'odk'c. " Je suis encore desappointe a votre snjet. Vos Robi- chaux, Landri, Poulain ])artent, dit-on, an premier jour, et je n'ai rien, non rien de pret a leur donner pour \otre ^glise ! II nous tarde de .savoir connnent vous \ous etes lendu chez vous? Qn'avez-vous fait de mon bon Paddy? Avez-vous ete content de votre tabernacle ? J'ai regu informntion de Tranquille Blancluird qui me satisfait a cet egard. " Mgr Conwell, Ev. de Philadelphie, est ici a la quete. Oui, il est reduit a la plus grande detresse. Vous avez entendu parler de la divisitju de sou eglise et de Tinsur- rection des Trusters^ de rexcomnumical. . . d'un jenne Reverend ? Tout cela n'est cjue trop vrai, et nous creve le ccEur. Malgre notrc pemirie en tout genre, il faut 90 niSTOIRE DU MONASTKRK :en asMster ce patUTe Prdlat Hj-bernois. Quant at.x o ueles pro,„ot,o„.s ecclesiastiques, vous saurez q.'a Anne de la Parade ; M. Gingras est parti poi.r Me,„ra,„- Ijooke a^•ec le tabernacle et le tableau dn c,ranc, Kanr. M. KniRiiet est en partance pour Madawaska. M. I abelle est rendu aux Eboulements ; M. Demers junior A St- ^re.o:re; M. Audelin an St-Ksprit ; M. Paquin junior a St- ez eutierenient satisfait. Fiat, fiat. "J. D." 93 lIISTorUE DU MONASTERE MCxR PLKSSIS A M. COOKK Monsieur, " Quebec, 28 f^vrier 1822. " La uialle dc Risti<,M)iicIie tie nous a point apport^ de vos nonvelles. I^Ik- repart anjonrd'liui ct niv laisse pen i\ vous due, sinon que vons deuienrez charcrc, coninie ci- devant de la desserte de Mirmnichi on vons vons rendre/ je suppose, de Ix.n printenips. Je dj-sirerais que vons al- lassiez jnsqn'A Malcolm's Chapel et qne vous v fissie/ quelqne acte de proprietc sur les douze acres de terre qui •n'>- o,it ete donnees par M. F. French, sa.is doute pour 1 ntihte de la mission. Je crains qne qnelqn'nn ne s'en empare, et je me reproche de ne vous en avoir pas mis le ^/^vv/ en main, pour etre enrcT-j^nstrd dans Toffice public du comte. C'est un coup manque. " Vous re^^retterez pout-etre de n'avoir pas accepte 1 offre que je vous faisais, I'automne dernier, de rester en Canada. II m'aurait dtd pins facile de vous donner un successenr, qn'il ne le sera cette annde on il faut remnla- cer MAI. Moll, Cecile, Madran et Gaulin par je ne sais qui. " Je vous souhaite fervenr et sant^ et snis bien parfai- tement, Monsieur. " \'otre tr^s ob^issant serviteur, " J. O., Ev. dc ^." DKS URSL'LIXKS DES TROIS-RIVIKRKS 93 MGR PLEvSSIS A M. COOKE. " Otiehec, 2 niai 1.S22. Monsieur^ " J'ai re^ii en son teuips votre lettrc du 14 fcvricr, de Miraiiiichi, que vous abandonnez, et qu'il vaut peut-ctre mieux laisser on il en est, que de vous y tronver, en op- position avec Mji^r de Rose. " La requete des habitants de Nipisifjuit viendra quand elk pourra. Je ne me suis pas en^rage a leur tronver un pretre A leur detnande, quoique nion ddsir de le leur procurer soit aussi ardent que celui qu'ils out de I'avoir, le proverbe est ton jours vrai : Xouo Hat (/nod no 11 hahcl. Voild que trop de niissioiniaires reviennent cette annee : Messieurs J. P. Oagnon, et Moll, et Cecile, et Madran, €t Ganlin. Ou prendre pour reniplacer taut de nionde ? Aussi ne vous aviserez-vous pas de quitter aussi ; avant d^'cline de le faire, Tannee derniere lorsque je vous I'offris. Ajoutez que les constructions d'eglises de Tra- cadie et du Chipagan deviendraient bien autrenient p^nibles pour un nouveau niissionnaire. " J'attendrai avec impatience le succes de la motion de M. Munro dans votre parlenient provincial. " L'occasion ..*> laquelle je vous ecris est la seule qui parte ce printenip.s pour la Bale des Chaleurs. Puisse la presente vous tronver en bon etat de sante et de ferveur. " J. O., Ev. dr Qy 94 msroiKi.; DC MONASTlvRK M. COOKH A M(;r I'LKssIS iP " Mtiiisiii^)i(iii\ " Xipisi(jiiit, 22 iiiai 1S22. ii \ U ettrc que- j'ai cu l'l,o„,K.„r ck- vo„.s adresser ck- M.rannch, a ,1m vcus satisfairc s„r tons les p„i„ts ,k„u voMs ,„. park., .lans ^„ta. dcMniCTc-. cxceptc sur Particle '•<-" reto„r clans la IJaie c,n. 1V.„ rc^^ank- co,„n,c libre et dcpenclant ent.creu.ent do nu.i. Je sais qu. vo„s avex c. la ho.uc dc. ,ne laisser lihrc de r.stcr .„ Canada on de i^tourncrAla Ha.c ; „,ais aussi vous „'i,n,ore. pas cp,e vous ,„ ave. tcM.u.i^nic d'abc.rd nn ^.ra.ul desir que je retournasse, A raison de la desserte de Mira.uiehi pour laquclle vous u'axiez personue eu xue. Ce teuioi- knia^e de yos desirs etait un ordre pour nioi, aprC^s lequel je re^nxrda, toutes les ulTres de X'otre (Irandeur, quelque honorable et avanta^eux qu'ils fussent, eonnne'autant d exetises. De sorte que c;a n'a ete que par envie de lendre ser\ice que je suis revenu ici. "Mais tout ee que j'endis u'est pas le desir que j'ai den part,r. J'v resterais !)ien dav-anta,.e pour le „,e,ne ">o,f qu, m'y a fait retourner, si de fortes raisons de sante ne „i obh^eaient (rao:ir autrenient. Non, Monsei- J,nieur. je ne suis point revenu dans la Haie par fantaisie ct ce n est pon.t non plus par caprice que je prends la l.berte d'user du pnvile,.e que vous n^avez accorde en vous annon^ant nion retour pour cet autonine. T'v suis orce ; je cra.ndrais de n.anquer de prudence si je'ne le taisaispas. J'esp^re que \otre (Grandeur ne n,e saura "lauvrns. <,re de la presente, et qu'elle ^•otKlra bien n,e aire honneur de n,e compter au nombre de ses tr^s Innnbles serviteurs." DKS TRSILINKS UES TROIS-RIVIKRKS 95 M. DP':SJARniNS A M. COOKI-: *' ( lur XT. Cooki\ " Qu(;bec, icr iiiai 1S22. " Deux mots a la hate, ])ar luie occasion (Hii part, dit- 011, h. rinstant. J'ai re(;u votre aj^.-cahle Icttrc- datce du 14 fdvrier. Je vous ferai dcs coinptcs, 11011 d'apotliicaires, etc. " J'ai nil tal^leaii de saiiite Anne, pour vos sanvaj,'-es : s'ils finisseiit lenr ejrlise, si iiial coiiiinencee. Je vou- drais profiter de votre sejour, et de inon pen de vij^nicnr l)our ^arnir ces pauvres paraj,'-es, car, apres nous, je le crains, les Pkossais ne feront rien de i)assable. Priez ponr le panvre M. Hondreanlt decede a rileanx Coiidres. Le Seniinairc doniie vacance ponr nn an an Petit vSenii- naire qn'on ddtnolit pour le batir, tant soit pen mieux. Monseijrnenr est nienac^ de la jrontte en depit d'nn cau- t^re. II doit sacrer sons pen M. Provenclier anx Trois- Rivieres. L'abbe Orfroi se porn.' a.ssez bien. Tachez de placer moii Hybernois. Dn nous anuoncc nne non- velle revolution en France, cela ineritc pourtant confir- mation, et j'en douen, a I'aide de quelques amis, de -ratifier vos sauvaK-es et compa<,nv- de nu.itie. . . (;mtffra>,ws omm-s ' On vous a seconde , .ir votre catlu-dralr, trouvez bou qn'ou encoiu-a-e aussi dans I'occasiou ces pauvres cha- pelles. J'esp6re c-alenient obtenir ciuelque cho.se pour St-Jerome el la belle Madeleine en perspective. Mcme je couipte sur un saint Heruard poiu" Xijxaweck. A.ssurez- t'u, s'll vous ])lait, le bon Michel Allaiu et .sa pieu.se Josephte, ainsi que de mes meilleurs .souhaits. Ou en est re^H.se nouvelle des .sauvax toutes les per.sonnes obli- K^eantes qui veuleut bien .se .souvenir encore ,\xx vieuv boiteux. M. \'iau remplace M^^r Provencher d Yama- clnche ; M. Angers, nouxeau pretre, des.sert provi.soire- nient St-Nicola.s. M. Houcherville s'affai.s.se de plus en plus ; M. Cadieux menace mine par la goutte remontee louitdenouvelles de Pari.s, .siuon de Pierre Beaubien qui y fait floras. . . J'ai re<;u des nouvelles du grand Kane, le patriarche de Jedaic. [e voudrais bien lui envoxer une petite cais.se contenant ses petites statues ,i 98 HISTOIRK 1)1- .MONASTKRE dorees, niais j'attendrai uiie occasion directe on sa venue pour les lui delivrer. " Veiiillez acheniiner rincln.se vers INI. Oingras, de iMeniranicook, et ne pas m'onblier anpres de vos dignes niessienrs niissionnaires apostoliques de tontes les pro- vinces. " J. Dksjardins." M. DKSJARDINS A M. COOKE " Clicr Monsieur, " Quebec, jnillet 1822. " J'ai re(;n, par votre bon paroissien Terian, votre gros paqnet d'especes fonnant la sonnne de cinquante-nenf lonis dont j'ai reniis vingt-cinq lonis a :\I. (Austin, sui- vant vos desirs. " Qnel \-ide vons allez laisser dans le siid de la Baie ! Nos gazettes vons anront appris la niort de M. Ganvreau et celle de M. Jean. Ora pro cis.. M. Janvier, pretre dn Detroit, nous arrive pour coii\-o\er trois de nos Ur- sulines h la Nonvclle-Orleans. Le VhxQ Vincent nous adresse trois de ses Tracadiennes, postulantes pour les Soenrs de la Congregation. II nous arrive des Hibernois ad socH'tatcm. Je vons remercie bien de \-os pienx mementos et de ceux que vos gens vondraient perpetuer pour nioi. Croyez-moi cordc ct affcctu tttus. " L. J. Dksj.\rdins." " P. S.— M. Jan\ier, pretre L\onnais, arrive du Detroit, te on sa venue . (Tingras, de de \o.s digues tontes les pro- SSJARDINS." uillet 1822. an, votre gros inqnante-nenf [. (instin, sni- d de la Baie ! M. Ganvreau mvier, pretre s de 110s Ur- k'incent nons ites pour les es Hibernois e \-o.s pieux -nt perpetuer IJARDINS." e du Detroit, DES URSUIJNKS DKS TROIS-RIVIRRKS yy avec tn.is postulantes qn'il doit joindre a nos trois mis- sionnaires Ursulines, ix)nr la Nouvelle-Orleans ; n.ais le convoi mumin ne doit partir que cet antoinne. " Nos gazettes nous annonceut quelques tunuiltes dans la Riviere .'Miraiiiichi, de quoi s'agit-il ? " Vous avez trop l)ien traite nion jjarasite Hibernois 11 est temps que xous lui donniez couge, et qu'il apprenue a gagner sou pain, gi.'il „, revieuue pas iei on nons regorgeons de ses tristes auinlrvwni. " M. Cadieux se releve enfin'd'u.ie grave lualadie ; M Boucherv.lle traine en laugueur. Pour moi, je lu'affaisse dans tontes nies facultes. Ora pro Clnudo. ' " Tibi dcroto. L. J. DivSJAroixs." ,^ant. " ^^- ^- — ^'otre tableau statique est clai Mgr Din>lessis est a Matane ; pei^^^Jir.i^^^hap Chat. Nos Messieurs du Seiuiu^^l^duJa ^^.re, les Cliapelams et nos saiutes Dames |e toftt.^fes comnni- naut^s x.,ns saluent. Maitre ^^^l^rf^^^^^ ti otte a Sainte-Aune pour ses iuterc-^fc v6tres " M. Rol)en est eu deuil. Madame Xormand ^ ient de mourir. ( )n enterre ici a foisoii. "J. D." M. COOKE A M(;r PLESSIS ,, ,^ . "^liramiclii, II aoilt 1822. MonsrigncKi'^ '; Depuis ma derni^re lettre datee de Xipisiquit le 20 "lai, daus laquelle je vous anuon9ais le de.ssein *,ue ^ I Of) HISTOIRK ni' MOXASTKRK j'avais de retonnier en Canada, je n'ai pas en I'honneur de recevoir ancune lettre de \'otre Grandenr. Le.s- rai- sons (jne j'avais alors sont encore les nienies, niais je nie ironve accablc d'ouvrage. Tont le nionde crie apres nioi, de sorte qne je ne ponrrai pent-etre pas nionter i\ Qn^-bec anssitot qne je le ddsirerais. II est dej^ le 5 d'aont, et je ne snis qn'tl Miraniichi, on j'ai ete entraine par les ])rieres, sollicitations et iniporttniites des Anglais, cpii ayant appris qne je ne vonkiis pas aller a Jhinit C/iinr/i s'y sont rendns en fonle ponr recevoir les sacrements ; mais coninie j'avais dtjd trop a faire Ja, et desirant nie dcharrasser des derniers venus, j'ai e'te oblige de lenr proniettre nne jjetite visite a la Bartabay. II est vrai cine je n'en ai pas de regret, les panvres gens sont si affa- nies de la jiarole de Dien cpie lenr assiduite, la satisfac- tion qn'ils font paraitre, en assistant a la niesse, dedoni- niage bien de la ])eine qn'on a il se rcndre cliez enx. J'ai sonhaite niille fois, hier, qne Votre Grandenr \>\\\. voir ce qni se passait a Bartabay. Un penple nonibrenx venn dans plnsienrs goelettes, barques, berges et canots, reni- plissait I'eglise et I'entonrait par dehors a plnsieius rangs. " Apres le baptenie des enfants, an nonibre de \'ingt- denx, je reyus donze deputes qne la niajorite avait clioisis pour former nn coniite h I'effet de faire nne sons- cription, d'en lever annnellenient le niontant, et de la remettre an niissionnaire qn'ils sont snr le point de deniander a Votre (irandeur, dans nne humble requete, car c'est I'objet de tons les gens de Miraniichi, nieme des heretiques, qui disent tont hant qn'un pretre eatholiqne tiendrait mieux la ])aix dans Miraniichi, que tons les niagistrats; qu'il serait menie de la sagesse dngouveriie- ment de s'interesser ^ cela, qne s'il >■ eiit en nn c/fij^v- »iiin^ les derniers troubles n'anraient certainement pas en riioniieur !iir. Les- rai- s, inais je me rie apres inoi, Iter i\ QiK^bec • 5 d'aout, et raiiie par les Aiig-lais, (lui 'iiirii/ Cltitith sacreinents ; d^sirant me )Hj^e de leur II est vrai IS sont si affa- te, la satisfac- iiesse, dedom- hez eux. J'ai ir put voir ce iibreux vemi caiiots, rem- a plusieurs ire de vinj>^l- ajorite a\ait ire line sous- ant, et de la le point de ible requete, lii, meme des e catholique que tons les du gomerne- 11 un clc) gv- inement pas DKS UKSi'MNKs DKS TROIS-RIVIKKKS lOI en lien. Knfin, on sent le besoin d'un pretre, et si vons avez la l,onte d'en envoyer nn, je ne crois pas qu'il sonfTre an moins dans les premiC'res annees. " L'abolition de !a procession de la grande saintc Anne avait fait nn tort spirituel incrovable a la nation Micmac. C'etait leur senl point de reunion, le seul tem|)s ,.n on put I.s voir tons et les instruire. L-annce ccerniere, d'apres I'avis de Votre Ckandenr, je fis la cere- inonie le dimanche apr6s la Sainte-Anne, et je rannon- <;ai pour les annees suivantes a perpetnite. Cette noii- velle causa nae grande joie a tons les enfants de sainte Anne <,ni, cette annee, vientient de tons cotes d la file et s'en retourn^Mit charges d'instnictions et de bons propos. M. Blanchet est venn m'aider : nons avons emplove dix .lours a confesser tons les Micmacs, depuis I'ockm'onche a Houctoncl.e. I] v avait nue instruction a chaque messe: tons les sanvages y assistaient ; nous faisions le cateelnsme deux fois par jour : ce qui nous a mis en ctat de recevoir ])our la premiere conimnnion trenie-denx petits sauvages ; et le soir, il y avait la prit^re pnblique suivie d'nne instruction et de la correction des mechants Cette mission a tellement pin a M. Hlaiicliet ; il en a si bien senti I'litilite, (piMl se propose d\- ameiier tons les aiis ses sauvages. I nis AI. Cooke informe Mgr Plessis que I'eglise de Lhipagan sera benite le 15 d'aout, que celle de Tracadie est converte, qu'il y a 1111 presbvtere a Miramichi "Cette lettre, ajoute-t-il, est ecrite c\ la hate et an milieu des plaintes des Irlandais qui se sentent encore mi pen de leur rial. Us avaient entrepris de faire no>-er deiix marchands. Les principaux agents sont condam- ues, les uns A deux ans de prison, les antres ^i moins. Un 11 a pas ose en peiidre quoiquc denx paru.ssent le menter. Tiiu.i .M.V,S C (H-KK, Ptn-y 102 HISTOIRK I)U MOXASTKKK MCiR PLESvSIS A M. COOKE i\ " A/(»fs/r/n; " Quebec, 2 septeinbre j822. P I " Vous avez du recevoir enfiu ma lettre dn 2 niai, dans laquelle je vous enj^ao^eais a ne pas revenir cette annec, parce qu'il y a deja trop de niissionnaires a reni- jjlacer, et que les habitants de Nipisiquit que vous avez si bien soutenus, ddsirent un pretre. Si celui que je de- sire leur envoyer etait oblige de se partager encore dans dans tons les postes que \-ous avez desser\-is jusqu'a ce jour, il aurait lui aussi trop d faire. Ainsi, demeurez nne anuee de plus. Lai chose devient facile, puisque \otre desserte est raccourcie de tout ce cnii se trouve au-deld de la grande anse. "^Je benis Dieu dcs consolations dont il a conible vo- tre niinistere, tant a /^//r/// Cliiirch qu'a Bartaba)-. Les fiddles de Miraniichi out bien nierite de nioi par leur eni- pressenient, niais non encore assez pour avoir cette an- nee un pretre resident. J'en suis depourvu, et c'est nia premiere raison. La seconde est qu'axant de prendre confiance dans leurs proniesses, il faut eprouver leur fide- lit^ d tenir leurs anciens engagements. A nion avis, ils ne doivent pas nioins de soixante-dix louis d'arrerages a M. Morisset. J'exige que prealablement, ils lui rem- boursent cette soninie, apres quoi je m'occuperai d'eux pour I'annee prochaine. C'est la reponse que je dois donner demain a leur depute, M. Taylor, que je n'ai pa.s encore vu. Interim, vous tacherez de leur donner en- core une mission d'hiver et une mission d'ete, et les en- tretenir dans Tesperance d'etre pourvu I'automne sui- vant. ibre j822. 2 du 2 niai, eveiiir cette laires a rciii- e vous avez li que je dd- encore dans > jitsqti'a ce eineurez inie lisque \otre live au-dela coinble vo- tabay. Les par leur ein- lir cctte an- et c'est ma de prendre ver leiir fide- iion avis, ils I'arreras'es a ils Ini reni- iperai d'eux que je dois e je n'ai pas donner en- ?, et les en- utonine sui- DHS [•KSn.rXKS I)1.;.S TKOIS-klVIKRKS 103 " Ce n'est pas ;\ Passeniaquodi, niais entre New-York et Boston (,ue Tabbe Ff. a fait naufra^re. si j'avais su que NOUS dussiez retourner d Hartalxn-, je me serais ef- fc.rce de trouxer une occasion sfire, et de xous transmet- tre la donation des douze arpents de Malcolm's Cluipvl pour etre enre<,ristree an -reftc de Miramicbi. "J. ()., Ih: He Q:' M. COOKK A M(;r PLKSSIS " Mo/txi'i^r/tri/r, " Quand j'eus riionneur d'ecrire h \'otre Grandeur le 15 inai dernier, je croyais, h raison' d'infirmite, particu- herement de rlunnatisme que j'ai dans la tete, ne pouvoir plus rester dans les missions, et je le crois encore. Je me serais accuse d'imprudence et de temerite, si je u'avais solhcite mon rappel, connne je I'ai fait. " Mais puisque mal^re mes sollicitatious et mes rai- sons que je croyais considerables, \-otre Grandeur m'en- gao:e, oti plutot m'oblio^e h demeurer plus lon-temps charo;i/(ii/it\ " On est fort edifie ici dii retard dti vaillant capitaine qu'on attendait sons pen, et dont on admire la saj^^csse. . • bien d'autres s'en rcjouiront sans doute, jiisqu'a Mira- michi. Priez, cher monsieur, pour ma chere belle-sanir de Nonnandie, et le pauvre capitaine Fouruier (|ni s'est noye aux Scpt-Iles. L'abbe Bouclierville traine faible- ment. Le <,n-aiul Karie s'est done ra\ise ? II n'a pas montie le nez ici " M. Orfroi vous felicite d'etre rcste a Caraquet. Je vous reniercie d'avoir acliemiue mon Hybernois aux lies. M. de Calonne est mourant. M. Majrnireest cl Xew-Vork, y conduisant Its Ursulines professes et trois postulantes, en pelerinaj,^e pour la Xouvelle-Orleans. M. Dufresne est rendu a St-Xicolas. M. Bouro^et s'acheniine vers les Trois-Pistoles ; M. Poirier dans les profondeurs de Maska. M. Madran s'epanouit a Chateauguay. M. Moll se con- sole a Ste-Anne de la Perade. M. Mercure est vicaire de Varenne ; M. Labelle, junior, de Ste-Genevieve. " J. Desjardins, /V;y." Si lil I DES URSUUxXKS DRS TROIS-RIVIERIiS 105 M. COOKK A MOR. PLKSSIS ,, ,, " Caraquct 4 octohre rS22. " II serait bicn necessaire d'avoir aussi tin mot de Votre Cirandenr sur uti sujet (,ni est la cause de beauc.up de desordres dans la paroisse. W.us savez qu'mie cer- tame partie de la paroisse ineprise I'aiitre sous prdtexte que leurs ancetres se sont allies avec des Sauvages. Cer- tain vieiUard passe son temps a composer des -c-nealo-ies, afin de prouverqne toutes les families, excepte la sienne' out (In sauvairr. Les enfants (jni re-ardent leur pC-re comme Toracle du pays, rqxnent ses instinctions, insul- tent tons les autres, les traitentde sanvanes. Ces derniers se fachent, la qnerelle s'elexe. Kt cet ete, pour la pre- miere t..is dans ce paxs, on en est venu i, se frapper a plnsieurs reprises ; et deux families composees de plus de Villon-cinq personnes out passe deux iiiois dans une rancune implacable, a cause du sot or-ueil de quelques- nns. A moil arrivee de Mirainiclii, je troiuai la paroisse dans le plus grand ddsordre, mais j'ai humilie les uns console les autres, puni les coupables, et grace ri Dieu' Tordre est retabli. ' " Si Votre Cxrandeur me fait I'honneur de iirenvoyer une lettre pastorale, ce que je crois tout a fait necessaire il taudrait, pour detruire toutes les objections du niauvais parti, qu'Klle prouvat que Dieu regarde les Sauvages comme les autres hommes, que I'Kglise „e refuse point de les admettre an nombre de ses ministres, qu'un p^re ne pent point empecher le mariage de son fils unique- nient parce qu'il pense qu'il y a en, on parce qu'il va eu en efTet quelqu'un des ancetres de la fille, au quatri^me ou cinqui^Miie degre, en ligne directe ascendante, allie avec les Sauvages " Thomas Coukk, Pmr rll if io6 niSTdlKl'". DP MOXASTPIKK BILLET I)K M. DHSJARDINS A M. COOKI-;' " OuObfc, octohrc 1S22. " M. Cecile est ici en rctraitc. MM. DoIIanl ut Catilin soiit en route pour rcvenir par Hoston. M()iisci,i,nR'ur est bien uiieux de ses jauibes. Oia pro f)atiT /yio r/c Ca/oiiiic ilcjiimto ifta luijits imiisis. II etait des trois messes. "J. Dhsjakdins." M. DKSJARDINvS A M. COOKK " Moil i/icr r.,pi/aiiic Cook<\ " Je voudrais pouvciir repondre a tOte reposee a \-os acrreables lettres des 7, 22, 29 .scpteinbre. \'()tre petit plan de decoration a etc admire par nos messieurs, sur- tout par M. ( )rfroi qui trouve que vous avez fait des pro- dif,res a Caraquet. Xous le jirechons ]X)ur votre j^rand Chipaj^^an, mais il est pre.sse par tant d'antres demandes pie.s, qu'il ne sait trop a laquelle reponch-e efficacement. Je vous ai cherche un maitre d'ecole, pas nioven d'en iiigarricr .sur vos donnees incertaines. M. Antava, qui e.st revenu de I'lle St-Jean, avec M. Cecile, .se .serai t peut-etre decide a vous aller joindre, s'il eilt pu savoir vos conditions. Fas moyen non plus de vous fondre ici une clocl'.e, nienie de trois cents livre.s. " Pom- cela, \ous feriez mieux de vous adrcsser a I'a- jrent de M. Robin. Celles de Bonaventure et de Paspe- biac out et^ achet^es i\ Jersey. J'apprends que M. Mc- DRS URSULINES DES TROIS-RIVIKRKS 107 Ke«-ny partant d'ici \xn\r reniplacer .M. Dollanl an Cap Breton, \ient de faire iiaiifrajrc an port. Ju perds par sa K^'iucherie et cclle de son capitaiue, une caisse dont il inVst ])L'iiil)]e dc faire le sacrifice. M. Boitclierville e.st toujours lan-uissant. M^rr Ple.ssis est alle aujotir- d'lnii le \isiter. Tons nos messieurs sont ici assez vi- Kotiretix. M. Orfroi vons dira sans donte <|iril est enfin decliar• est place en at- tendant niieux. \'ous avez tres hien fait de j^arder vo- tre Haie, car je doute qne vons enssiez tronve bonne chance en ces cantons. M. Lecoiirlois, en retraitc conmie invalide, s'est cantonne a Saint-Lanrent, ile d'()rleans. .M. (kinlin est attendu r/)r Boston, pour Saint-I.nc ; M. Madran est a Clialeauj^ua)-, attendu (pie le cur(:- de Ste-Tli^re.se a pvcicrc ne ])as ijouj^er. " Sur ce, je vous souhaite le hon soir, juscprau revoir. " L. J. Di'.sjAUDixs, /'/n: " Nos compliments a tons vos braves u Ic survdller A inon jrrd. Tout cc (,ui nic ras.si.rc. cVst (UK ' ' Ma^^iiirc (|ui arrive dt- New- York ct Pliila- i zcle que cciix dt- ^fir.ltlljclli. CfU\-ci, ail ii()inl)re dc trois, soiit (riiiif tltioiiti-ric cxtrciiif. Aprt's avoir iiiiporttinc ks catliolicnn-s iiiala- (k's, ils accoiiipaj^niLMit ks corps jiiscpR- (fans rL).rl:-,c cl assistfiit a rofiicc- dcs iiiorts ({\iv John I'",ii^r]isli rc'citi-. C'cst cc (pii c-st dcja arrive i)lusicnrs fois, ft t-iuori- il \ a quinze jours, a rfiitcrriiiKiil du iiiarj,niiir,T iii cliarj^rf de la Hartahaw k- l)rav(.' I'eUr, /r/rr Missiounaircr " Mt oiiscignciir^ M. COOKK A m(;r plkssis " Caraquct, 27 juin 1823. "J'ai en I'honneur de recevoir votre lettre du iS mai C est avec une grande satisfaction que je vois que X^otre 112 HISTOIRK UV MONASTERK Grandeur compatu a,i triste etat de la ,„i.s.sion de Min "ucln. J'a, he„ d'esperer que daus votre sa.^e 'e vous trouverez uioyeu de soulager cette cl.retieute ^rlZ Q"aut.^,„oi j.,naitpour Miramichi eu p r^^S f our les „„ss,o„s eu ^eueral, autaut et n^emep^Z; t epouvais. Aceable u.aiuteuaut de u.aux I Xa d infinu.t^s de lonj^ue d.^ree, j'use saus scrunul 1 perun-ssiou de retouruer a Quebec Lu s . ' J'auraisdn.treentrelesu,ai;sd:sj:^.'rrr adresera\otre(,ra„deur I'autou.ue dernier en font fo>. S, ,na consaence „,e reproche quelque cbo. Ce d etre reste trop lon,.teu.p,s dans t„,e n,i,sln de plu K c:ncjuante heues, peuplce conuue vous save, ^t J- " n.ent d,ffi,ne a desservir. Tout ce cp.e Vp^if f^ namtenant pour elle, c'est de prier Dieu cpi' il ^ond de se plus abondantes benedictions, et de supplier ^•ot Grandeur d ajouter detux nnssionuaires a ceh qu'FUe deja envoye pour la dite uiissiou. ^ '; U fete de sainte Anne qui, Che. les Micnmcs dure q;n;^e,^rs,n.en,p.cheraderen.onteravantleL-'d: " T. CooKK, Pn^re Missiounairry Mr. ja. blachall to the re\-krknd THOMAS COOKK. " Caraquet, vSeptember 27, 1823. " J'it'vcroKi n)u1 Drar Sir "Cousitlering tl,e slu.n time vo„ have to preotre f,,,- >.mr ,„.e„ded vovage. thete i., „„ d„„„. .J^^^'l^^^ DRS rkSri.INKS DES TROIS-RIVIKRKS 113 0)1 mil re. little embanassed, which is tlic reason I luive not called on >on i)ersonnall\- before >onr departure. Ho\ve\-er, I cannot let this opportnnity escape withont expressing to \()n my sorrow at your departure — at the same time I am <,rlad for \our own sake, as >ou ctrtainh- can be placed in no situation where yon will be subjected to so much privation, trouble and fati.^ue as >ou have had in this quarter for so many \ears, fati-our dut>-, in ever>- situati(jn in which >ou have been placed, Willi iliat independance of spirit whicli charac- terises the wise and the good in spite of the wickedness, malice and revenge of a few individuals who have doubtless, with all your fortitude, embittered \o\\x cup not a little, —one who acts independantly in anv public capacity must la\- his accouiU to meet with a few such in almost e\er>- society, — but a few black sheep don't constitute a flock. Although a few may be glad vou are going, >et In- far the greater ninnber of ^•our coiigrega- tion and amongst them the best and most respectable regret your departure siucereK-, and let me assure \-ou that not only they, but also all those of other denomina- tions of Christians, who have had the pleasure of your acquaintance, and none more so than myself ; althou<>h owing to indisposition and other causes, "l have enjoyed less of >our company than I would have wished, I will remember the many pleasant lunirs I have spent with >C)U. Sincerel >■ wishing yon a s])eed>-, safe and agreeable passage to >f)ur desired port and the gratification of >our uiost sanguine wishes, on yom- arrival, I remain with respect, " Reverend and dear vSir, " Yours truly, "JA. lir.ACliALL." ■ ^^4 mSTOIRi.; m- MOXASTKKH M. COOKE A Mf;R PLKSSIS "Caraquct, 20 octobre iS--:! " II serait trop lone, cl'entreprendre de ^•o„s exnc.ser '1'. COOKK, /^;r//v Miss 10 II II a in-.'''' -© DKS l-RSUrjNF.S DKS TROIS-RIVIERES 115 s tt)bre 1823. ^■"tis cxposer a Caraqnet tre (iraiideur ' quV-llc m'a I mission de ^er, exposant ion et menie aration, j'at- \otre ])art. lis denienre iy- pent-etre que ntilite. icherie, j'ai )nte de nie 11- le niienx, ' fie \ otre nil aire.'''' chapitrp: VII La cure dk St-Ambroisk. — Ixstam.atiox. — Orai- SOX FUXKHRK UK Mc.R Pl.KssiS. — L^.S HrROXS DK LORKTTK. — Lk ccrK MODKr.I.;. 1824 a 1835 XFIX I'hivcr est passe ! Voici le radieux prin- temps. Quelle joie pour le niissionnaire d'apprendre par Mgr Plessis qn'il est des- tine a la cure de St-Ambroise (i). H en est henreux pour Ini-nienie et pour ses sceurs, qui vont enfin a\-oir un chez-soi. — Ce que la plus jeune n'a jamais connu. Cette epoque de onze annees passees a St-Anibroisc, nous i^arait la penode la plus heureuse de la vie de M^x Cooke ; sans donte, plus tard aux Trois-Rivieres, il connaitra des joies pures, de donees consolations ; uiais la responsabilite est plus grande et I'epine se trouvera liien souvent a cote de la flenr. — A St-Ambroise, pen de nnage : il n'v a que la note gaie. — 11 raconte ainsi son installation : (I) Mars 8, 1824. " Jusqu'd revocation de notre part ou de celle de nos successeurs evSques, vous etes charg^ par la pr^sente de des- servir la mission sauvage de la jeune Lorette et la paroisse de St-Ambroise, dont I'dtablissement irlandais de Valcartier doit etre consid^rd comme faisant partie. Vous exercerez. dans ces diff^rents postes, les pouvoirs respectivement attribu^s par les r^glements du diocese, soit aux cur^s, soit aux missionnaires des sauvages. avec droit aux dimes et oblations, du moment de votre arriv^e dans I'en- droit. Prenez le temps n^cessaire pou-- .oug y preparer. " t J. O., Ev. de Quebec:^ ii6 HISTOIKK DU MONASTKRK M. COOKK A M. DHSAULXIHRS i t n " >'^t-AiiiI)r()isc, 22 avril 1824. " Mc \()ici cnfiii arrcte lofrr' fifoKi; gann de .nc:.„a,.c.re.s, h„rea,.x, tables, horlo^es, et "f et n„e bassc-co„r cnnplete, ponies, c.njs, ^i^., ^' ^^^ x;eau, v..ches, chevaUtc., etc., c„ „„ J.t , ;. ",: "^ -n u:, ,ne votre con,pa,„ie. Aussi e„ paHe-trr vent, n no sc passe pas de jonr qne I'on parle cent fois de vons et de votre ain.able fanulle. l.a bonne KH bet ne yons onbhera pas de sitot ; <,uand elle parle de on c'est tonjonrs che.-nons la-bas. Cependant elle ne s' ' et ks nonvelles de la nuuson, il fant parler de la paroisse Co„„„en,ons par re^^Iise, c'est nne des pins belles TX; du pays, I'or brille partont ; la chaire el le banc-d'^euv e snrpassent cetux de la cathedrale de Onebec ] [ vo Ite can^tee doree et flenrie fait penserin p^di ' ^ ' cette e^^hse est presqne parfaite. L'ordre et les cere no' tont retcnt.r les lonanj^es de Dieu sons cette snperbe onte^Jnenudtitndedechannantspetitsen^^^^^ tant robe, snrphs et rabat, servent a I'antel, avec nne adresse et nne habilete adn.irables - et cela tm s I aqucs. Tandis qne les cbantres et les servants faisaient cie lenr n„enx dans le chcenr, nne belle qnetense se pro inenau dans les allees et an ..and profit dri^Xe eniphssait la tasse de pieces blanches. Le bedean h c m'' du.sa,t en ceren.onie, parce qn'elle etait dtran^ ^^ ^^ ^ onna,ssaU pas encore l'nsa,.e dn pa^•s, ce n'Jtait ponr taut pas nne an^laise, encore bien nioins nne allenJnd • I 1>KS rusiMNHS DKS TKc )IS-kIVIHRKS II' c'ctail votre petite fille l<:iizaI)L-tIi. On I'a condiiite : on Ta cliari^cf d'un jrros consin acconipajrne cretoiles ; de nianierc que la clierc enfant est revenue a la niaivon enflee connne nne sonpe an lait ; Xaney etait jalouse, et ce n'a \x\s ete la sctde fois ; niais la jalousie n'a jamais trouble la ]iaix du uiena<,re. " I/e^dise eanadienne et l'e<,^lise sauva,t,re sont a dix arpents I'line de I'autre. I.a route cpii conduit d'une esrlise ^ rnu.tre est droite, lar. sarcler, de la toile >. e mplover des lu-res a hre, des filles a <,ronder, ete. Si e t^ oI>hp d'en,plo3-er d'atttres personnes, je ^•ot,s pom- en aonnna,., belle chose ! entre parents' Mais l^Z IcK-vous, chactn: a besoin dn sien. Badinage a part vene., je vons attends -si vons ne venez pas - tout esi fini : vons bnse. les vitres et la paille et qui sait o ponrra les raccon.oder. Ma ch^-re Elizabeth no', p rons que vons vous etes rendue henreusen.ent ; nons a vons" pne r),eu pour ^■otre henre.ux voyage ; sans do^'e ons a exauces. Puissie.-vous avoir bien du plaisir L xote promenade et revenir contente. La cuisine e partagee et arrangee snivant ^•os desirs. Les g aine que vous ave. sendees ^■ons attendent pour ^-ous don e des fleurs de toutes les eonleurs. Le berceau renotu d vous offre tn. ombrage charnuant potu- ^•ous reposer Paprl "ndi ; et ^•otre arbre re^•erdi devient I'asile de 'n He cnseaux qu, scnblent repeter le bean non. de Beb/ou Betsey. Que d,rons-nons des petits oiseaux ? ILs chan DHS TRSUUNKS DI'.S 'rK(.)IS-RIVIKRKS 119 tent, ils turluiL'ut a faire emit'." Cepcndant ct-ttc ainitic ne fut point sans nnajrc. M. W cure vonlant ixTfcctioii- nc-r rinstniction ck- sa scLMir, Ini a\ait mis vn mains livrcs, pinnies et encre. La jennc filk- n'avail ])as nn front bicn prononce ponr retudc : an contraire, elk- sem- ble mettre pen a profit les leyons de son prcceplenr. An (Icbnt, le frere \ met de la patience. C'est cliar- niant de liresnr nne lettre a Madame iMrmin Desanlniers, mere adoptive de Mile Cooke." C'est mon maitre d'ecole qni vons ecrit. J'arri\e des noces sanyajres. " Xons avons en un jrrand plaisir. J'ai santc, dan,se, manjrc — le festin etaitchannant, nous etions (jnatre-vin " "' 'l'"=l- "... l.elle terre U,„.c fai.e avec une ,„ai.s.,, de ,. ,, an,! .1 ■-■iniro,, „„ <|„ar, ,le lie,, ,Ie l'<;,,H,e .„r I,. ,,, ^ "^^'•: ...™e A g„el,ec e, =1 rA„eie„„e t ;> J ";'",;"." a»«. =,va,„af,.e„. ,,„„. ,,,i,e,- la j,,l. ,sie irr ■c. I.,„t„i, „„e, p|„s al,„„e oi,e le, •„„„.« . , dro,, le „a,,„„ a M oblige cle la de„„ei- 60 p,astre.s |>„i,r lever le i.,„i,-., v .... .se... i,,..e,„e„.. T.,,,. ,e ,,,'„,::;:; ;rr;:':;' chantait, riait ; enfin c'etait bean • fl „ content, presqne d^j^ fait la grande den.ande, ^pL^^l.^' ' est content de la fennne de Ricluard-de ,n U l^ H "' pec^sdes affections, tont ce ,ne vous Z^^^Z de la fannlle de St-A„.broi.se. Tout A vons, ete ' La„neesuivante,un deuil public, mais tont"particu. IIKS rRSri.INKS l)i:S TKolS-klVlKKKS 121 lierement ressenti par M. le i-iirc du St-Aiiibroisc, fut la morl de Mj,rr I'k-ssis. Mjr,- I'aiut, qui connaissait ses sentiments ponr le ^^mind eveqne, hii ecrivit I'annee sui- vantc : " \'oici inie occasion (|ui se prcsente on \ous pourrez donncr nnc ])rmivc piil)liqiie de votre attache- ment pour ce dij^nie jjrelat. Wms vo\ez deja oii je veiix en venir. Hh hieii ! je xons inviie a faire son eloj^^e fun^bre jl son service anniversaire (pii aura lien Inndi, (jnatre dii nitjis de decenihre prochain, jour de son deccs. II ya lonl MONASTKKK -, si votis veni.. e„ voisin prendre h oui^ an presbytcre, .a„s c^rciiio.iie, nn jour c,^^" , J a votre coi„„,odite, die. votre tr6s Inn ible ^ " Dans nne antre circonstance, il l„i confie e nvnil ""Portant dc revoir et corri^er certaines parti s In AV ^ qu'on inipnnie. Sa (;randenr le felicit ■ ph" d^^^^^^^^ h perfection cjni a etc donnee d Pcnvre. I. Cook li ^nn eetinodeste JainaisilneseprevalntX^^^: meni II ent vouln passer sans bniit " coninie Pinsecte sons n^be,.„ais tat on tard le vrai nitrite bri^r Un de ses apostolats A cette epoc,ne fnt Ponvertnre desletties, et nne antre, cp.i donnera an pavs les denx eveqnes Racine, M. Anclair etr I ,>v 'r tr-"' "enx ' -^""-''"i, etc. iA'seleves se sentant i)i:s rKsi-i,i\i;s i»i;s TK(Ms-kn'ti;Ri;s 123 aiin^'s pay^reiit Ic l)()ii cmr- dc rttoiir. Ucs amitic^'sqiii sc sonl iioiuVs dans ct-tU- ccole de presbytiyrc out d\n6 la vie. M. Aiiclair, a I'aiinoncc d'uuc nialadii' dc Mj^r Cooke, C'crivait :\ Mllf Cooke-, aver I'afTcctioii d'mi fils .|ni mlontf la iiiort d'liii pcTv. La veneration dti sau- vajje (lonzajrne Vincent etait hie-ii loncliante. Vn ccrivain distinnuc- a ivlrace dans nn style cliar- niant les annecs (pie M. Cooke a jjassees a .St-Ainhroise : " Ce bon cnr^, (|ni devint pins lard evecpie des Trois- Rivieres, se prit d'affection pom phisienrs jennes Ilurons et lenr enseij^na le Fran<;ais, I'Anj^lais et les elements de la lanjrne latine. Onatrc de ses eleves \i\ent encore— 1S79 — ils simt : Klie Sioni, iM's-Xavier I'icard, Conza- <,nie \'ineent, institiitenr et niaitre-cluintre, et Thomas Sioni, trapi)enr, chassenr et pechenr. " One de donees, d'aj^reables clioses A niettrc sons la plnme, an snjet de M. Cooke, qni snt se faire aimer ici de 1824 a 1835 a ca-iir qne ven.\-tn, antant par ses ver- tns sacerdotales (pie par sa vaillante maiiiere de prendre la vie. N'ctait-il pas franclienieiit Tami (Its Diiehesnav, des Salaberry et antres joyenx homines du li.-in])s, nllant avec enx faire nn tour de i^-che an lac vSt-Charles, en aniatenr et connaissenr et en bon conipaj,nu)n, tont en se rdservant des points d'informations ponr ses onailles (pii ponrraient avoir besoin de Ini dnrant ces qiiekines lienres de dtl'lassement qn'il se pennettait. Le pechenr d'hom- mes pr^valait tonjonrs snr le i)echenr a la trnite. Jamais, il n'ent consenti a se meltre hors d'acces d'nn malade sollicitant les derniers seconrs de son ministere. " Mais il fant entendre les j^ens iioiis rappeler comnie il etait gai, taqnin, chansonnier meme, dn moment qn'il avait inis le pied dans nn canot de peche, snrtont lorsqne le pape etait an o^onvernail. \'raimeiu, on ent dit alors qne le brave cnix- se cro>ait dans la barqne de saint Pierre. 1 124 HISTOIRK 1)V MONASTKRH I' " II faut bieii noter ici que le pape, un M. Rhcanme age de qnatre-vingt-cinq ans, est le pechctir le-endaire dii lac St-Charles, ,.ii il a fait niaintes et maintes peclies miraculeuses. Un de ^es frC^res, ramiral, inort il y a qnelqiies annees, savait egalenient tirer a\ec siicces sa ligne du jen. " Suit avec le jjape, soit avec ramiral, M. Cooke et ses amis etaient toujoiirs silrs de coaler has leurs rivanx messieurs les officiers de rarmee on aiitres ; aussi, i,e niaiuinaient-ils pas de s'eii donner a c.eur joie. Kt les gens crapplandir aiix succes de leur hon ciire. On ne saura jamais dire de combien de tendresse est petri le souvenir de M. Cooke dans I'esprit des populations de St-And^roise et de la jenne Lorette." Gette affection gene'rale qu'on temoignait h M. Cooke, ce respect univcrsel dont on Tentonrait, sa prudence et ses autres vertus I'avaient depiiis longtemps recommande aupres de Mgr Signa>-. Ses belles (pialites, son savoir- faire vont I'enlever ;\ ceux dont il est aime et le trans- porter sur nn nouvcan tlidatre. Aux Trois-Rivieres, M. le grand xicaire Cadieux trou- vait le fardeau dur et il demandait il en etre decharge. II est exauce et le iS septembre 1835, Mor de Quebec mfornie M. Cooke des nouveaux hoiuieurs qu'i] Ini con- fere et des devoirs importants qui vont Ini incomber : " Monsieur, " Quebec, iS septembre 1835. " Depuis nn niois, epoque on je jetai, coninie Ton dit, des pierres dans votre jan'.in, j'ai r^fleclii serieusement an projet que je nonrrissais, des le temps de ma visite et dont je NOUS ai fait part depuis, et le residtat de toutes mes reflexions, formees devant Dieu, est qu'aujourd'liui DF.S rKSn.INKS DKS TR()IS-KI\-1HRKS 125 je dois vons declarer que, fnialenietit, je v ous ai clioisi et que je vons clioisis pour succeder a M. Cadieux, eu sa qualitc de cure des Trois-Rivieres et (hi Caj) de la Madeleiue. d L't (U e j^raud \icaire i)()ur le district du uieuie uoui Nicolet. " D'apres ec que ui'a expriuie, sur ce clioix, alors pro- jete, Tuti de \-os plus res])ectables et de xos plus affec- tionues amis, et aussi d'apres ce (jue vous ui'avez temoi- ,<,nie si cordialeuieut, dans uotre dcniiere eutrevue, je ne doute nulleuient (pie, uoiidhstaut les r(5pu^iiaiices que peut faire uaitre uu fardeau de cette iuqxjrtauce pour le poste auquel vous etes appelt;, vos dispositicjus a reiidre service a la relio-it)]i et I'esprit eccl<>siasti(iue cpii a tou- jours aninuj \-os d(^Miiarclies, ue \-ous fasseut faire }>;6nc- reuseiueut le sacrifice qu'exij^e dans ce luoinent votre (!'veque, eu uieMue temps qu'il vous t(:Miioi<,nie des maniues si seusibles de la coufiance particulidTc (pril repose eu vous. " 11 faut ix'user a vous pix'parer saus bruit, a prendre a la fin de ce mois, possession du nouveau poste que la Providence vous destine. Coninie il y aurait trop a vous dire, par (5crit, sur divers sujets ([ui out rajjjxjrt aux arrangements (pie vous aiirez a faire, soit ])our I'epoque mention iK-e, soit pour le commenceineut dVx^obre, il vous .sera plus avautaoeiix, et, pour inoi, i)lus sati.sfai- sant, que vous fa.ssiez, au i)lus tCA uu uoineau vo\a<'e en ville. " Je suis, bien afTeetueusemeiit, eu X. vS. et avec une .sincere e.stime, monsieur, " \'otre ties humble ser\iteur, " Jo.s., /•;.-. t/r On/'/urr m i 41 126 HISTOIKK DU .MOXASTEUI-; A ce bean panco:yriqne trace par niie phnne episco- pale, il nous suffit d'ajouter que M. Cooke avait un port inajestueux, une fi<,nire male, un aspect iuiposant et quelque pen severe. vSon langage, son attitude traliis- saient bientot un ccjeur d'or, une sensibilite exquise, tan- dis que sa piete, sa cliaritc, en un mot ses vertus austeres et si francliement sacerdotales axaient orne son large front d'luie aureole de noblesse et de dignite, bien avant (jue la neige des ans eut blanchi ses clieveux. Monsieur le Orand Vicaire fut done le bienvenu an milieu crune ville dout il allait etre bientot le pasteur aime. En laissant St-Ambroise M. Cooke laissait de bons amis. M. Dominique Lefrangois, instituteur, entretint longtemps a\ec lui une correspondance active. De fois a autres, M. Cooke retournera a son ancienne paroisse, ce sera toujours un \oyage agreable. Deux ans apr^s son depart, ^Mlle Cooke alia rendre visite a ses amis, son frere lui ecrit : " Tu etais done dimanche a ce cher St-Ambroise I L'as-ut bien prie pour nousd .ix? J'y etais aussi, je t'ai vu marcher de I'eglise jusqu'a la mis- sion et te promener devant la maison au petit clocher, niais en esprit, car de corps j'e'tais au Cap. Continue h. te bien anuLser, j'aurai peut-etre mon tour, moi aussi." DKS rHSfl.IXKS DKS 'rKOIS-RIVIHKSl-: 12: CHAPITRH VIII iioi aussi. Aux Trois-Rivierks. — Lk gkand vicairk au cexa- CLE 1)1- I'REsiJVTERE. — .Mademoiselle Cooke. — Lettres de messieurs les abbes Dai'le et Desjardixs. 1835-1853 A noinination de iM. le (irand Vicaire Cooke parut rencoiitrer les vucs nniverselles. II arrivait aux Trois-Rivieres dans un temps critique, mais par ' son habilete, sa ferniete, I'ascendant qu'il sut prendre sur son peuple, il fondit bientot tons les partis en un senl, et sous pen on pourra dire : " .Mon- sieur le C.rand Vicaire conduit sa paroissc connne une comnninaute." Son presbytere etait un veritable cenacle : le seul pretre qui denieurait avec lui pour le moment (^^tait le di<.ne .M. Jacques Harper, vicaire de la ville, qui quatre ans plus tard, en allant porter la parole du saint aux sauvajres du Saint-Maurice, trouvera la mort dans ces eaux qui roulaient d^jil, sons leurs va^iu s homicides, le corps du R. P. Rutcux. M. Joyer, jjretre retire, an- cien missionnaire de Caraqnet a\ait un double titre pour avoir ses entrees a la maison curiale ; aussi, v etait- il le bienvenu : On aimait sa oravc distinction et sa grande dignite. M. Rartlielemi Fortin, Cliai)elain du monastere, venerable veteran du sanctuaire, completait avec M. Hospice Lajus, jjretre nialade, la societe eccle- siastique qui se reunissait tons les soirs au presb\tere. C'est entre les mains de sasocur, Mademoiselle Cooke, que Monsieur le (irand \'icaire a\-ait remis Pintendance et le gouvernement teiuporel de sa demeure. F:ile ne ' tl \ I; j , 128 UISTOIRK \)\: MONASTKRK flit pas infcrieurc b. la taclit- ■ DES URSULIXES DES TROIS-RIVIKRKS I2g anniones ; elle connaissait le iioni de tons les malades de tons les indigents. Elle fnt avec Madame Lainontagne, la premiere scenr de charite de notre ville. De phis' conime la femine forte, elle avait le relief que doiine la force dn caractere et I'agrement de I'esprit. Son role dans cet interienr ecclesiastiqne est reste nn bon souve- nir ponr tons les liotes qui y sont passes. Monsieur le Ch-and Vicaire Cooke se fit tont d'abord reniarqner par son activite prodigiense dans I'exercice dn saint nnnistere. Kn cela, il fera pins tard le desespoir de ses collaboratenrs, snrtont anx epoqnes de grand con- conrs. C'est dans ces moments, on la nature accablee cnait merci, qn'il voulait voir la joie briller stir toutes les figures. A I'eglise, plusienrs fois le jour, il mnltiplie la parole evang^Iique. Le dimanche, il preclie jusqu'a quatre fois : h la basse messe, h la grand'messe, d I'archi- confrerie, et en anglais ponr la population Irlandaise. De plus, il etait tr^s assidu an confessional. II se donne il se depense, puisant dans les fatigues de la veille, les Energies dn lendeniain. On le reconnait an portrait suixant peint par Lamar- tine : M'arrgtant plus ou nioius un pen sur chaque seuil. A la femine, aux enfants, disant un mot d'accueil • Portant partout un peu de baume d la soufifrance, ' Aux corps quelques rem^des, aux Times I'esperance Un secret aux malades, aux partants un adieu, Un sourire a chacun, a tous un mot de Dieu ! ' lonsieur le tribuer les Cette large tendresse qui le faisait se devoner ponr son troupeau s'etendait jusque sur ses Ursulines dont il ^tait le pere et I'appni. II aiinait a venir an inonastere, d visiter les classes des eleves, d donner aux religieuses conseils et encoura- gements. I 130 HISTOIRE nu MOXASTERE Arrive anx Trois-Rivieres an mois d'octobre, sa iiio- destie le porta a dissinuiler, pendant un certain temps, ses pouvoirs de snperieur. L,e 12 novenibre, Mgr Signay ecrit : " Ma Rcvhrndc Mh-c, " Depnis longtenips, Monsieur votrc nonvean Grand Vicaire est en possession du diplome qni le constitne votre Superienr. C'etait sans donte par Immilite qn'il ne vous en informait pas. C'est nn monsieur d'nn bon conseil, qui ne manquera pas de \ous ttre d'nne grande ressource dans Toccasion." Parole prophetique qui a en sa pleine realisation. Lorsque ses amis de Quebec venaient anx Trois- Rivieres, leurs visites etaient pour M. le Grand Vicaire des heures de donees et intimes jouissances. Les lettres suivantes de MM. Daule et Desjardins nous le disent aimablement : " Seminaire de Quebec. " Cher Monsieur^ " Je profite de I'occasion de M. Laberge pour vous envoyer dc mes nonvelles, comme je vous Pavais promis. Arrive a Quebec, le mardi an soir,- jour de mon depart, le mcrcredi se passa as.sez bien ; mais je fis ensuite une longue maladie. En un mot, mon physique est bien dimituie. Le tombeau est-il loin ? C'est une question a resoudre. Ouoiqu'il en soit, je donte fort que je puisse ailer vous voir Pan prochain. " Je \-ous prie de saluer M. Fortin de ma part et de lui donner ce cantiquc pour nos Meres, auxquelles il prcsentera mes respectueu.v saluts, en leur demandant une part dans leurs prieres. II remerciera pour moi, Mademoi.selle Dumoulin. DKS URSULINES DKS TROIS-RIVIKRKS 131 " J'ai re(;u en hoii etat tons les effets quo vous in'avez envoyes, et je vous reinercie de votre attention. Mes compliments an bon M. Harper, votre vicaire, a Mile votre sanir, an bon ami M. Joyer ; n ibliez pas le cher M. Coffin. Je prie M. Harper de faire mcs compliments anx families Conrval et Garceau, et an fils de M. Coffin. Je pense k vous, cher Grand Vicaire, k votre ville et a tout ce qui vous interesse. Croyez-moi pour tonjours, " Votre tr^s humble serviteur et ami sincere, " Daulk, T'/m" M. DESJARDINS A M. COOKE " Quebec, 21 decembre 1837. " Moitsieiir Ic Craiid I 'icaire, " La fete apostolique de ce jour m'a rappele la votre ce matin .^ I'antel. Je m'empresse de vous reiterer les meillenres intentions de M. le Chapelain et de toutes nos Meres en union de tons mes respectuenx souhaits, anciens et nouveaux ! " J'anticipe, sans cereinonie pourtant, inais par une heureuse occasion snr la future annce, ]xMir vous offrir mes hoininages, et \-ous prier d'assurer MM. dn vene- rable clcroe dc votre lo>ale cite, et vos tres Revercndes Ursulmes de mes ,>,emc,tto ijarticuliers de la saison. " Permettez que je vous recommande le rouleau ci- joint destine pour :\r. Leprohon. " J'ai riionnenr, etc. " L. J. DiiSjAKDixs, Pin:' i 132 HISTOIRK 1)U MON*.STERE " P. S. — II )• a en reunion aujourd'hiii cliez M. Th. B^dard, et vous ti'avez pas ^te oublie. M. Hebert est niieux, M. Maguire aussi ; je taclie de le suppleer h la sainte grille. J'ai ecrit au grand ami Rend, et je le ferai encore, mais je siiis trop presse et treniblant anjoiird'hui. La Soenr St-Panl vous presente par tnoi son bouquet et ses nouveaux honnnages de la future nieilleure annee. On dit sa soeur IMarie (jadis Sanir St-Tlionias) tou- jours langoureuse. II y a encore d St-Ambroise certains nuages d'orages fortuits. ... On vous y regrette de plus en plus. " Le confrere Daule n'a plus gu^re de dents, niais il paye de la langue et du gosier. On le dit vermeil et d'une ferveur angelique. Nous remercions le bon Dieu de ce que les fleaux revolutionnaires soient enfin calmes. — J'ouvre encore ma lettre pour y retirer celle de M. Le- prohon et la mettre sous .sa propre adresse. " Excusez le vieux Talonnciix. Le cher Pere Fortin n'a pas encore repondu au sujet du cadre de nos Meres. . . le tintin voudrait I'avoir pour rien? Eh bien, je taclierai d'etre son avocat. " J. Dksjardixs, /7/r." Un souvenir de cette epoque est la grande retraite prechee par i\Igr de Nanc)-. Elle avait ete desiree par M. Cooke. Le succes depassa son attente. Ecoutons un temoin oculaire nous dire les impressions durables et salutaires de ces jours de grace. CHAPITRK IX SoL'VKxiR DK ki:traitk. (Suppldment des Melanges Religeux, 30 mars 1841.) )E sept du present se termina, dans rerrlise parois- siale de la ville des Trois-Rivi^res, par le cliant niajestnenx du Tk Dki'm, la Retraitk solen- — ^ nelle coniniencee en cette paroisse, le ler fevner, par Mjrr Chs Conite de Forhin Jangon, Eveqiie de Xancy et de Tonl, Prin.at de Lorrauie, etc., etc Un -eux des auditeurs, la retraite toute entiere avec ses exercices, ses avantages et ses fruits. Cette cerenio- nie et ce discours, rappelant tant de consolants souvenirs ont donnd ini nouvel elan aux Amotions et aux impres- sions causees par la retraite et contribueront a en perpe- tuer la menioire. ^ Qnelques details sur la niani^re dont la retraite a ete faite en cette ville ne seront pas deplaces ici et pour- ront servir h I'edification des fiddles en general. Une retraite, promise depuis six mols, k la ville des Trois-Rivieres par Mgr de Nanc>', ,!tait attendue avec une .samte impatience. Aussi I'arrivee prochaine du venerable pr^lat qui devait la prdsider fut-elle re9ue avec des transports de joie. Ce fut un vrai triomphe pour les cito>-ens de tons les rangs. Toutes les personnes nota- bles de la \-ille, les principaux menibres du Barreau, les honnnes en autorite et les citoyens marquants allerent a •f. J i !t M iiiil 134 IIISTOIKI' ])V MONASTKKH la rencontre de Sa (kandcnr jnscjn'an Port vSt-Fran^ois. A deux liciies et dcniie dv la ville. Los messienrs du Barreuu, dc diverscs croyances rt'lij^deusfs, rcmiis i)our la circonstance, presentcrent an noble ct illnstre prclat Tadrcsse snivante jxar la honchc dc k-nr doyen Pierre Vezina, Kcr : " Monseij^nenr, nons nons sonnnes rdnnis ponr feliciter Votre (Irandenr snr son henrense arriv^e an milien de nons et Ini tenioiffner notre reconnaissance ponr I'hon- nenr qn'Elle nons fait enconsentant d denienrer qnelqne temps e.i cetie ville. Nons esp^rons qne votre sdjonr dans ce district sera anssi avantagenx L la religion que I'ont ^t^ les retraites qne vons avez d^jd donn^es d Que- bec et d Montreal, etc., etc." Sa Grandeur a daign^ r^pondre : " Messieurs, je vons reniercie de votre visite et de votre adresse. Je suis tres flatt^ de cette attention de votre part. L'union, qne je vois r^gner entre vons, me cause une vive satisfaction ; I'aime h croire qu'elle sera dura- ble et qne nicnie elle deviendra plus intime. > os ^tats, messieurs, ont ensemble de grands rapports ; nons soni- mes les uns et les autres des honimes de robe ; nous tra- vaillons pour la justice ; nous devons nous efforcer de la faire regner partout. Souvenons-nons, messieurs, que nous avons les uns et les autres nn juge qui jugera nos justices. Oni, messieurs, nous allons passer quclqne temps avec \'ous, travailler de concert avec \'otre clerge an saint des ames ; j'espere que je vons rencontrerai. . . et que je tiouverai en vons I'appui qne pent donner a mon ministere la bienveillance et le bon exemple des per- sonnes constituees en autorite." lye soir menie rouvertnre de la retraite se fit an milieu d'un conconrs extraordinaire. L'eveque, accompagne OKS URSL-IJXES DHS TROIS-KIVIKRKS 135 crnn „o,„I„enx clerge, ou Von vovait prcs,,,,. tot.s les cures d„ d,slr,ct, f„t conduit a Pc^lise an son'des cloches avec ons Ics l^.tnu-nrs dns h I'cvcqnc- di.,ccsain. M \, Grand V.cancdu district clcnre de la vill. Ic rea.t 1 1 entree et In, adressa a pen pres ces ,>aroles : , ;: Monsei^n.enr, cVst en (,nalite de pastenr de cette e,hseetannonMle.anudtitnde,niren,plitcete. que J a 1 honnenr d'adresser en ce n„„nent la parole a \ote(,randenr U- respect dn an lien saint en,>c-c, ces fideles d'exprnner enx.nen.es les sentin.ents d.nt ■sont annnes ; ds attendent de nun cp.e je serai en cette occasion lenr interprete et quej'aceon.plinu envers \o (^randenr nn devoir cp.'ils n'osent et ne penvent ren.'l enx-n,emes Je serai done lenror^^aneetje le fais d'anta P us volont.ers qne lenrs sentin.ents et lenrs va-nx so aus. les nnens. Oni, Monsei^nenr, votre arrivee an nuhen de nons remplit nos c• a laisse une crainte salutaire pour les uns et pour les autres. Quel coeur assez dur aurait pu n'etre pas sensible aux gemiasements d'une multitude repentante qui pleurait son infidelite aux promesses faites a Dieu dans le saint bapteme et qui promettait un attachement inviolable a J^sus et k Marie. Les vofites du temple semblent retentir encore de cette voix bruyante et majestueuse de tout un peuple qui rdpete trois fois a I'envi ce bel engagement : " Je me domie a Jdsus-Christ et pour tou jours " on cette profession de foi de la maternite Divine de Marie. " Je crois que Marie est veritablement mere de Dieu," on cette consecration solennelle a Marie : " Je me consacre a Marie et pour toujours." Qui de ceux qui out assiste • h cette ceremonie imposante pourra oublier I'impression qu'ont faite sur lui ces milliers de voix reunies qui ren- daient ensemble a Dieu, A Jesus-Christ, d la religion et A Marie un hommage si public, si eclatant et si solennel ? La benediction des enfants presenta une scene diffcrente, mais non moins attendrissante. Rien de plus edifiant que I'empressement des meres d apporter leurs enfants a I'eglise pour les faire participer aux axantages de la retraite. Le noniI)re de ces petits innocents fut si grand qu'il fallut faire a deux reprises la ceremonie de la bene- in HKS rKSn.IXHS DKS TKOIS-RIVIKRKs 139 diction ; et_ les l)o„nes tn^rcs s'en retottr„aie„t toutes fieresd avoir obtc.nt pour la fainille, Ics priercs, les v<...t.x et \a benediction de I'hoinine de Dieii. Tons les citoyens sans distinction de reli<,n-()n se fai- saient une vraie fete de ^■ellil■ assister a ces 'sermons et cenx qni avaient entendn une fois I'eloquent oratenr voulaient I'entendre encore. Le savant, I'i.norant ij ^^randet le -vtit se dispntaient une place an sermon De panvres pa^■sans passaient a I'eglise tont le jonr sans prendre de nonrritnre afin de consorver lenrs places et revenaient le lendemain s'exposer anx memes fatipnlation Pariiii les paroisses ^loign^es on remarqnl le .ele des habitants de St-Stanislas, de I.abaie dn Febvre I' T|0 HISTOIRE DU MONASTE;rE et de St-Frangois du Lac, qui arrivaient en ville par centaines. Les sauvages, sortis de leurs forets, accou- raient de tons cot^s. Les chantiers, siir le St-Maurice, etaient abandonn^s par les ouvriers, qui faisaient quiiize et vingt lienes pour se rendre h la retraite. Tons les jours, environ vingt-cinq confesseurs etaient occupes depnis cincj heures dn matin jusqu'd neuf heures du soir a entendre les confessions ; et la foule ne dinii- nuait pas : plus de 10,000 personnes avaient comninnie et les tribunaux de la penitence etaient egalenient assie- ges. Le jour du depart de Sa Grandeur, la foule ^tait encore la nien^e. Ln cette occasion, la ville et la banlieue donnerentune nouvelie preuve que ce n'est pas en vain que les Cana- diens out la reputation d'etre hospitallers. La popula- tion se trouva quadruplee par les nouveaux venus ; et ces etrangcrs furent traites coninie des freres. lis trou- vereut logenient non seulement pour eux, nuiis encore pour leurs chevaux. Nos freres separes se preterent d"un grand coeur a cette oeuvre de charite et ouvrirent leurs niaisons et leurs autres batiments pour I'usage des etran- gers. Ces nouveaux freres uieritaient tons les egards par leur couduite edifiante : joints aux citoyens, ils assie- geaient TegHse aux heures de I'office ; dans I'intervalle ils reniplissaient les rues, observant un silence inoui jus- qu'Jl ce jour. Les niaisons d'entretien public et autres on ils logeaient, jusqu'au nouilire quelquefois de cent cinquante, etaient deveuus coninie autant de chaijclles, oil les pri^res etaient communes et cliacun s'effor^ait de rapporter aux nouveaux venus, les instructions qu'il avait entendu«es. Jamais pareil spectacle n'avait embelli notre ville. L'oeuvre de Dieu s'operait si visiblement que nos freres separes en temoignaient tout haut leur etonne- menl et ne pouvaient .se la.sser de I'admirer. DES URSULINES DES TROIS-RIVIERES 141 Le presbyt^re offrait aussi iine sc^ne bien touchante. Une troupe d'infortnn^s en reinplissait les avenues, les corridors et les escaliers, depuis le matin jusqu'au soir. Tout ce qu'il y avait dans les environs et nienie a une grande distance, d'aveugles, de sourds-niuets, d'infirnies se faisaient apporter pour se reconiniander aux prieres du saint ^veque et recevoir sa benediction. Plusieurs avaient vu leurs nianx et leurs souff ranees disparaitre et lui faisaient honnna^e de leur suerison. L^s autres, ani- ni& par les plus ^•ives esperances, soupiraient aprds le moment ou ils seraient presentes h Sa Grandeur. Qu'il aait beau de voir le venerable Prelat, debout, vetu de ses li ibits de choeur, entoure de toutes les infinnites qui sont le partaK-e de la nature humain- ' II prenait part aux luaux de I'un ; donnait dcs paroles de consolation a I'au- tre ; pleurait avec celui-ci ; imposait les mains sur celui- la ; priait pour tons, les benissait tons ; donnait A tons des avis conformes h leur situation, rendait a tons sinon la sante du cori>^, du moins celle de Pame. Ilaccompa<,niait ses discours de petits presents : d'images, de medailles ou de chapelets. Cette bonte lui a gagne tons les coeurs ; ces avis se sont graves ix)ur toujours dans la memoire de ces infortunes et ces presents sont pour ceux qui en out ete favorises, un tresor anquel ils attachent le pins .rrand prix. '^ Ce fut entre ces ocuvres de charite et k predication des ventes eternelles que se partagerent les heures et les jours que .Mgr de Nancy passa an milieu de nous. One son sejour nous parut de courte duree ! I.a veille de son1le]»rt, il regut de la ville, tuie adres,se remplie de temoignagcs de reconnaissance, d'attachenient inviolable, de ddsir^de se revoir encore en ce monde, etc. Cette ailre.sse fut j^rc'- sentce par deux deputes des diverses classes de la socictd Monseigneur repondit avec sa bonte et son urbaniteordi- § 142 inSTOIKK DL- MOXASTKRK A\ naires, qu'il se proinettait le plus grrand plaisir de revoii; ses cliers et Ijraxes Canadiens, si la Di\-ine Providence en disposait ainsi ; niais qu'un cliretien devait etre pret k tons les sacrifices et a toiites les prixations ; que c'etait an ciel qu'il fallait desircr uue reunion qui ne serait plus tronblcc par les vicissitudes de cette vie ; que le souvenir des retraites, (ju'il avait donnees en Canada, adoucirait les anierttnnes de sa vie et serait la consolation de ses vieux jours ; qu'il ne deuiandait pas de nioinnnent de pierres ni de niarbre en uienioire de la Retraite des Trois- Rivieres, inais seulenient une societe de Tkmpkraxce bien organisee, niouunient qui ne coiiterait rien a per- sonne et qui serait utile a tons, en procurant la gloire de Dieu, le bien spirituel et teniporel des families, I'honneur du pays et la consolation de leur nieilleur ami ; quoi- qu'eloigne d'eux, il apprendra avec la plus vive satisfac- tion que ses amis du Canada se souviennent avantageuse- ment de lui ; qu'il se recommandait a leurs prieres et que pour lui il n'oublierait jamais un peuple qui avait nion- tre taut de foi et tant de bonne volonte. Son depart eut lieu le 12, en presence du jDeuple qui s'etait assemble pour le voir encore une fois. Les )eux se baignerent de larmes et suivirent longtemps la voiture qui eulevait celui qui avait su, en si pen de temps, gagner I'affection des grands et des petits, du savant et de I'ignorant, du riclie et du pauvre. II emporte avec lui les regrets, I'amour et les bons souhaits de tout le monde. Cependant nous osons nous flatter que son esprit de piete est reste avec nous. Sui\ant sa recommandation, la societe de temperance s'est formee et la retraite a ete continuee avec un etonnant succes. Quelques jours seu- lement apres, celle-ld comptait dejd 10,000 associes et des le lendemain de son depart, celle-ci commen5ait k se reproduire de tons cotes et allait bientot former autant DES URSUUNES DES TROIS-RIVIERES 143 de retraites que de paroisses dans le district. L'impul- sion sainte etait donn^e oar une main habile, la multi- tude, en se dispersant, porta partout I'esprit de retraite qui se communiqua rapidement et qui, seconde par MM. les Cur^s, donna le beau spectacle de tout un pays en retraite. Chaque curd se trouva dans sa paroisse k la tete d'une retraite et eut la consolation de voir se renou- veler en faveur de ses paroissiens toutes les graces et tons les avantages de la retraite generale. Pen de pdclieurs qui ne se soient convertis. Pen de personnes dans les environs et au loin, qui n'aient profite de cette retraite pour se reformer, avancer I'ceuvre du salut et tranquilli- ser leur conscience. Disons-le, en somme, le bien qu'a produit la retraite, en ce district, est immense. C'est le 7 de mars qu'elle a dte terminde par le n Dcum et le son des cloches dans les vingt-cinq paroisses qui forment le district des Trois-Rivieres. Mgr de Forbin Janson laisse ici des souvenirs eternels • toutes les bouches parlent de lui ; tons les cceurs sont pour lui ; son nom passera aux generations futures. Ses sermons se rdp^teront longtemps dans les families et continueront ^ procurer la gloire de Dieu, unique objet de ses ddsirs, de ses travaux et de ses voyages si longs et si pdnibles. Puissent ces lignes parvenir jusqu'd lui et gtre un temoignage de la reconnaissance durable de la ville et du district des Trois-Rivieres. Un Citoyen. ij 1 i -«t CHAPITRE XI I/'Bveque. Bellk ckrkmoxik vv sacre. — VisiTK Av Pknsiox- x.AT. — Action kpiscopalk — Erkction de la PARoissE DE Saint-Thomas de Pierreville. — VisiTEs Pastorales. — Saint-Janvier de Wee- don. — Ovation au retour de l'Eveque. 185a VE 18 octobre 1852 niarquaif pour la cite triflii- vienne mi'- de ces dates memorables quon ins- crit en lettres d'or dans les annales religieuses d'une nopulation. Ce jour-ld ingme, le ven^r^ pasteur qu'elle entourait d'une affection toute filiale, ni^rit^e par tant d'annees de d^vouement, de travaux et de sollici- tude, allait recevoir I'onction episcopale et prendre rang panni les princes de I'Eglise. Ce fut un jour de grande fete et pour la ville et pour les campagnes environnantes, d'ou Ton accourut en foule nianifester la joie qui debor- dait de tons les cceurs. Une bri.se autonmale agitait les branches des grands ormes aux teintes multicolores ; Pair etait renipli des acclamations du peuple et I'^cho repercutait au loin le bruit de la fanfare. Un cicl d'azur, un soleil radieux dorait de rayons ^tincelants le cortege pontifical qui lais- sait le presbyt^re pour se rendre k I'dglise paroissiale. II est splendide, pr€cM6 d'une riclie banniere aux armoi- ries du m^tropolitain et du suifragant ; les Freres de la Doctrine Chr^tienne et leurs ^l^ves, les autorit^s civiles, 144 Pknsiox- )N DE LA VILLE. — DR WeE- •UE. ltd triflu- ;;iron ins- eligieuses 6 pasteur ^rit^e par ie sollici- idre rang :le grande oniiantes, [ui debor- es grands inpli des II loin le radieux 1 qui lais- iroissiale. IX armoi- ^res de la s civiles, DES URSULINES DES TROIS-RIVIERES 145 le barrean en uniformc soixante-dix pretres, six princes de I'Eglise et fennant la niarche, I'eveque elu, la tete inchnee, la demarche grave, I'air imposant sons son riche costume. Pie IX, le Papede I'Immactilee Conception, avaitericr^ le nouvean diocese des Trois-Rivieres, et c'est dans I'eglise paroissiale qui a pour titulaire ce glorienx privil^c^e de la blanche Vierge, que Mgr Turgeon, le venere fonda- teur de noire diocese, va faire descendre I'huile sainte sur le front de I'elu qui deviendra I'Oint du Seigneur II est luiit henres et demie. La ceremonie du s^acre se deroule majestueuse et imposante. Mgr Turgeon, arche- x-gque de Quebec, est le prelat consecrateur ; Mgr Bail- largeon, eveque de Tloa, et Mgr Prince, eveque de St- Hyacinthe, sont les eveques assistants. Lorsque I'^lu eilt revetu les habits pontificaux, Mgr Bourget, eveque de Montreal, monta en chaire et avec une onctueuse Elo- quence, il dii la mission de I'Eveque ; son action doctri- nale, sa paternite qui Ini fera tenir k son peuple le Ian- gage des divines energies, les obligations de sa charge pastorale qui requiert un coeur misEricordieux et tendre une ame sensible qui rende le pasteur accessible an pau- vre, a I'oppriniE, h la veuve et a I'orphelin. Cette allocution prononcee avec une foi affectueuse et la noble simplicity qui distingnait I'eveque de Montreal a laissE Mgr Cooke tr^s emu. L'hosanna de son triom- phe ne Papas enivrE ; an contraire, il semble que le Pontife Cnt.v dc Cntce ait laisse tomber, en ce jour, une parcelle de sa croix, en I'ame de notre pasteur. II crut entrevoir pour sa petite Eglise des ombres et des orages • ma:s un regard sur la Vierge ImmaculEe, premiere patronne du diocese, et un autre sur saint Pierre notre second patron, rendit d I'athl^te son courage viril En effet, sa devotion envers le Chef de I'Eglise etait telle- 'M ? :i 146 HISTOIRE DU MOXASTKRK inent grande qii'on pouvait lui appliqner ces paroles de Gr^oire VII : " II f„t un veritable ami et un soldat ndele du prince des Apotres." Apr^s I'offrande de cire, de pain, d'eau et de vin, tons les pontifes presents s'nni.sseiit pour la celebration des saints niyst^res. L'orgne, sons I'habile direction de M. Garcean, fait entendre d'harnionienx accords ; alors il monte des ames vers le ciel nn encens de priSre et d'amonr ; nn sonffle de foi, de reconnnaissance, courbe tons les fronts et secone tons les coenrs. A I'issne de la messe, Mgr I'Arclieveqnecondnit Mgr des Trois- Rivieres a son trone. Mgr de Quebec dit anx fiddles a^•ec nn accent vibrant de joie et d'einotion, qn'il les felicite de I'henrenx evenenient qni s'accoinplit ponr enx. I] fait Tclo-e dn pa.^enr que le ciel leur a donne : Bcnedictus qtdvcnif III nomine Domi li. C'est d Dien qn'il fant rendre graces. Te Deiim laudamus chantent des voix belles, vibrantes et sonores. Les choenrs chantaient tons d I'nnisson et pendant cette hymne magnifiqne, le nonvel ^In, accom- pagne des prelats assistants, parconrt I'^glise et r^pand snrson penple les pr^mices de ses benedictions De grosses larmes roulaient comme des perles sur son male visage, et les fiddles regardaient lenr ^veqne avec ce regard qni montre qne le coenr parfois se fond comme la cire dans une emotion qni n'est pins de la terre. Ponr tons, c- St nn spectacle inonbliable, nn grand et fortifiant sonvenir. Pnis vient la belle et imposante ceremonie de I'obddience dn clerg^ diocesain qni se gronpe sons la lionlette dn nonvean pastenr. C'est a la sacristie que fnt In I'acte dc prise de posses- sion du si^ge episcopal des Trois-Rivieres. Le 18 octobre 1S52 devait avoir son prolongement sous les voutes du iiionastere. Notre digue Preiat v entrait solennelleineut an lendeiuaiu dc son sacre. Sa visite fut OKS rRSI'I.IXKS DKS TROIS-RIX-lKRr'S m; line oxatioii. .Mtrcs et enfaiits etaieiit hctireuses dc rece- voiir sa benediction et d'acclanier leiir pastenr. L'adrcsse snivanu- lui fnl presentee : " Moi/sfii^iKiir, " U l)onte tonti' particnliere dunt X'otre Crandenr a toujonrs lionore I'enfanee, nons donne anjourd'lini la confiance qn'Elle ne dedai-nera pas notre 'respectnenx honinia-e. Anssi est-ce dans f.nte la naivete de notre a-e qne nous reclanions I'ljonneur d'nnir nos voix enfan- tnies anx accents redoubles de vos heureux diocesains, pour nous rejouir de voir le pastenr, clieri de tons cenx qui out I'avauta-e de le connaitre, le premier superieur ecclesiastique du district des Trois-Ri\-ieres, notre pre- mier et principal superieur h nous-menies, eleve ;\ une dignite qn'il merite a si juste titre. Nous ne pouvons congratulerdignenient VotreCkandeur sur une promo- tion si ch^re anx hal)itants de votre ville episcopale et de tons les amis du bien, de la religion et de la vertu • promotion si avantageuse a toutes les classes de la societe • ■car nous avons le bonheiir de trouver en votre personne vdneree, le p&re du panx-re et de I'orphelin, coninie le guide dn savant et de Populent ; le directenr des institu- tions rehgieuses, conime le promoteur de la vertu et de la science. Xon, .Monseigneur, il ne nous est pas possible de vous fehciter comnie il conviendrait, niais perniettez- nous de nous feliciter nous-menies d'etre sous la tutelle d'un tel pastenr. Quelque jeunes que nous .sovons, nous comprenons la magnaniniite des motifs qui' eiunurent \otre Grandeur h se charger de la haute respons^d^tlite qn'impose la sublime nomination que le Souverain Poii- tife, dans sa sagesse, N-icnt d'en faire pour une dignite si haute et une mission si sainte, si etendue ; en un mot pour une mission apostolique et di\ine. ' *k! 1 1^- 'U \ if Wt.i 148 HISTOIRK DU MONASTKRE f! I < ( I " Om, I^Ionseigneur, la moiiidre, k plus faible partie de votre troupean, Ics enfants confines d votre vigilance pastorale, il vos soins tendres et paternels, accotttnin^es d^s le bas age d voif que chez vous, I'int^'ret des anies dont vous etes le directeur, est toujours le plus puissant mobile de yos d-marches, coniprennent et savent apprd- cier la vaste ctendue de x-otre gdu(:^reux d^vouenient h la gloire de Dieu et au bonheur de vos ouailles privil^giees et c'est de tout leur coeur qu'en venai.i vous en temoi- gner leur joie, elles prient Dieu de verser sur \'otre Grandeur en abondance les graces les plus choisies Plaise ^ sa bonte d'exaucer nos faibles prie^res, votre car- nere episcopalc sera longue et heureu,^. Oli ! puissiez- voiis trouver toujours en cliacun de vos diocc'sains, une brebis souniise et obeissante, une anie docile, un chretien fidele et fervent, car c'est le ddsir bien connu de Votre Grandeur. " Fasse le ciel, que comnie I'aurore de cette uouvelle et nnportante carri^re est toute pure et sans nuages de menie la suite de x-otre vie publique et priv^e soit sans ombre et sans orage ! Que les sollicitudcs, les soucis et les peines attaches A votre grand et sublime niinist&re vous^ soient toujonre epargnes ! Que le plus heureux succes couronne vos saintes entreprises pontificales. Ou'il nous est doux, Monseigneur, de voir le premier si^^ de votre conseil episcopal occup^ par notre bien aime direc- teur, de vous voir remplace dans k- vicariat general par Celui que ses nitrites rendent si digue de vous repre- senter et que nous respectons si legitimement. Comme vous, nous sommes lieureuses de savoir et de dire ici c'est a la grande satisfaction du clerge comme A celle de tout _ce qu'il y a de distingu(:^ parmi les laiques ; nous ne pouvons pas, le complimenter sur sa nomination, mais nous esp^rons sous sa garde tutdlaire, gtre les digues filles n ;i DES URSL'LINES DES TROIS-RIVIERKS 149 de SI bons pasteiirs. () Dieu, notrc Maitre, le Rcnuin^ra- teur de tons les biens exerccs en votre Noin, dai^mez b^nir ceux que vous nous donnez d'une niani^re encore plus solennelle pour superieurs et pour pcres ; et vous Monsci^Mieur, veuillez bcnir vos enfants respectueusenient agenouillds pour iniplorcr, avec votn- sainte benediction, la grace d'un souvenir dans vos ferventes prieres." II est facile de deviner quelles furent les pieuses enio- tions de sa sanir, niadeuioiselle Elisabeth Cooke lors- qu'ellevit le fardeau de I'episcopat impose A son fr^re. Bien des fois, sous le toit de cet humble eveche, les pre- tres furent les t(:nnoins emus des scenes de mutiielle ten- dressr et de nnituelle veneration entre la saMir et I'eveque Pen apres son sacre, Mgr Co<,ke avait demande, en France, des vases pour la consecration des Saintes Ilniles. lis furent expedies ; niais le vaisseau h bord duquel ils avaient ete places fit naufra-e, et la cargaison fut perdue Une caisse adressee ix revccpie des Trois-Rix-iCires deriva sur les cotes du Maine, pres de Boston, recueillie par d'honnetes personnes, elk- fut expediee h Mgr Cor.ke. Les vases, apri^s a\oir passe ])lnsieurs mois dans la mer" n'etaient mdlcment endonima-es ; ils serx-ent actuelle- ment a la consecration des Saintes Hniles. Mgr Cooke, dc\-enu eveque, s'attacha davantage i son peuple. II resta cure, et chacune de ses ouailles pouvait dire : " Monseigneur me porte beaucoup d'interet." Sous le souffle deson coeur et par un travail sans treve, son dio- cese va grandir et prosperer. Son secretaire, M. Leandre Hamehn, venait de Quebec, et avait d^jd quelque expe- rience dans la chancellerie. Monseigneur lui-meme etait verse dans les affaires episcopales, aussi des le debut tout dans ce jeune diocese marcha avec beaucoup de regulante. Le culte divin fut rehausse par des ceremo- nies plus imposantes, et la ville etait orgueilleuse et fi^re I50 lUSTOIKl.; DC MOXASTIvRI.; il.u — ; ; ; - de son pastet.r. Sa .nodcste n.aison episcopale ^ait bie.i a inais,,,, dc tons, ouvertc a toi.tes les doiUeurs, hospita- hcr. a to.ttes l.s tristesses ; l'a,„e, q„i allait se rcpcscr pres de ce a.nv paternd, en rapportait paix cl consolation U premiere pan.isse (,n"il cri.^ca fnt niisesons la irarde dc son sa„u patron. Avec sa mission sanva^e, Saint- ai.omasde PierrevilK- Ini rappdait scs ancienncs n.is- •sionsdn CoUe et de Lorette. (iarde, 6 Saint-Thomas le sotivenn- d'nn cve(,nc cp.i versa snr toi ses n.eillenres et ses premieres benedictions ! U chapelle dn monastere conserve un bean sonvenir • le 23 octobre 1S53, Monsei-nenr v conferait la i)retrise ^ im enfant de la ville, AI. Hnbert Lassisera^•e. II x- ent niesse pontificale et deploiement solennel de^ ceremonies itnr^nqnes. M. Lassiseraxe, enfant de cluein", avait longtemps servi la messe de nos anciens Chapelains. Cetait done une joie, nne all^gresse K^enerale ponr les rel.o;,enses de le voir nmnter A I'antel. Ce bon pretre annait, dans ses visites an monastere, h revenir snr cette aurore de sa \-ie sacerdotale. _ La fete de I'Kxaltation de la Sainte Croix, 1854, est nn jonr marqnant dans la vie de M-r Cooke. Notre eveqne avait re.soln d'avoir nne Cathedrale, et il v avait ce jonr- la benediction de la pierre ansnlaire. M^r Tnr^reon Archeveque de Qnebec, dit nne mes,se basse, dans I'eVHse paroissiale, assiste par M. le Grand \'ieaire Loranger et M. Parent, ancien Snperienr dn Seminaire de Onebec Mgr Bonrget etait present. Le sermon fnt doiTn^ pa; M. Olivier Caron, pr^fet des dtudes an Seminaire de ^icolet. L'oratenr rappela dans ce bean lan<,raKe ora- oire et chretien, qni Ini ^ait familier, le symbolisme de la pieri^ angnlaire. Le clerge se rendit ensnite proces- sionnellement .snr le lien de la ceremonieou M-r I'Arche veque officia. La collecte atteignit denx cents lonis ' r 'if e ^tait bieti IS, hospita- SL' rcpost'r onsolation. us la j^^ardc aj^e, Saiiit- x'liiics mis- it-TIioiiias, nicilleures souvenir : la prctrise II \- eut 'ert'iiionies s-'ur, avait hapclains. s pour les 3on pretre " sur cette 54, est nn re eveque it ce jour- Turgeon, IS I'eglise rauger et Quebec, oune par inaire de ,^afce ora- )Hsuie de e proces- • TArche- ts louis. DES URSUUNES DES TROIS-RIVIERKS 151 C'est une belle offrande si I'on tient compte que la ville avail d6ih souscrit quatre niille louis. Cette ceuvre coui.nc toutescelles qui sout b^nies de Dieu, devait ren- contrer la contradiction. M. Pabbd Chabot, qui con- cluisait les travaux, avait coniptd, en achetant des terrains, sur une sp, on remarqnait le R. P. A. Gravoneille, S.J., Vignon, S.J., Billandele, S.T. Anbert, O.M.I. ' •' ' 4° Le barreau en costnnie. 5° U fonle, phis compacte, phis dense qne dans ancune antre circonstance. On eUt dit le diocese entier accouru ponr acclanier I'oenvre par excellence de son premier eveqne. An nombre des acohtes se tronvait I\I. Lonis S^v Rheanlt, qni ne se dontait nnllement qne toute sa vie allait s'ldentifier ax-ec cette dglise consacree en ce joiir an Seignenr. La cerdmonie de la consecration dnra quatre henres ; elle fnt snivie d'nne me.sse pontificale M. Lafl^che, qni donna le sermon, vonlut en etre exempts vn la longnenrde I'office ; mais son eveqne insista etpour la premiere fois il nionta dans cette cb.aire qni retentira SI sonvent plus tard de sa noble eloquence. Le pain benit a qninze etages, etait le don d'un bienfaitenr de I'cEuvre' M. Edonard Normand. Le Tc Deum fnt entonn^ par Mgr Cooke. Qni redira les accents de reconnaissance et d'amonreuse affection qui s'^lev^rent en ce moment de son ame vers la Jerusalem celeste. L'orgue, constniit par M. Ovide Paradis, ^tait tenu par M. Ernest Gagnon II iunes ayant aiix a^ites joie, d'alle- tour : J'ivc :es de leurs latre mem- :et, Prince, e, Farrell, •re de dix. larqnait le idele, S.J., que dans :ese eiitier ce de son ouis Sdv. ite sa vie 11 ce jour ion dura 3ntificale. exempt^, :a et pour retentira lin benit, Toeuvre, 5nn^ par isance et nient de truit par non. II DES URSUUNES DES TROTS-RIVIERES 1 53 preludait d nne carriere musicale qui honore sa piete et ses talents. Le diner fut pris a Tecole des Fr^res. An nombre des iniposantes solennites qui ont marque les offices de la catliedrale, les registres de I'^veche, ainsi que les journaux du temps signalent la messe de miniiit, 1859. I^e niaitre des ceremonies etait 1- R. M. Cliabot. An dehors, pourservir de prelude, an ciei etoile qui ravit le coeur vers lessaintes regions. En entrant dans I'eglise, le cantique des Anges, qni se fait entendre au-dessus de I'autel, dit aux hommes de bonne volonte : " Gloria in cxirhis Deo:' A ce sonhait trois foi repete, des enfants pasteurs, nn cierge a la main, chantent du fond du sanc- tuaire : " Venez pasteurs, accourez tons." A cette heure, rillumination de la nef, des galeries etaient generales : douce illusion de la grande Inmiere qui se repandit an premier Noel sur la plaine de Betlileem. Les bergers adorent, puis prennent leur rang an chceur. La messe est cel^brde par .AL le Grand Vicaire Chs Olivier Carou. Un gigantesque pain benit a vingt-cinq etages est distri- bu^ aux fiddles. C'est le cadean des enfants de la ville k I'Enfant-Jesus. Le zele de Mgr Cooke s'est surtout revele dans ses courses pastorales. II ne se contente pas de visiter les paroisses principals, il parcourt tout son diocese, bra- vant les intemperies et les inclemences de I'hiver et de V€t€. Les populations heureuses et ravies venaient d sa rencontre et s'inclinaient avec bonlieur sous sa main benissante. Les Bois-Francs, avec leurs routes h. peine tracees, le virent accourir pour benir, encourager les premiers colons. M. Venant Charest, dans sa belle his- toire de St-Janvier de Weedon, raconte la premiere visite de :\Igr Cooke en ces lieux : " Remarqnable par le bien " immense qu'elle avait operc' parmi les colons, cette " visite ne le fut pas moins par le froid siberien quisevit ^ll '54 HISTOIRE DU MOK.ASTiiRE avec v,(;„em- pendant ces q„elqne.s jonrs. I,a chanell, eve.,,esenen,e„.cle.,o„ n.ince lan.bris de , S ' c a,i pa. tenn.nfe a I'interienr e, connne „n v„ laS fe„ de cyclope q,n rousksait le poele et le, tn,anv e tendre les conle,.;.n,,, les pr«tre., fnvent oMi,* d'e- •■ %Zn "" """""•' <'•"" '"'<• - vif et si " I.'e,C.q„e, qui „e ponvait revitir en „,«nie ten,,,, ses •• ^.T^ritreSri; i, r'"""» ""^ "■■«•' " lonctemm T o .''^, ''°"^ i' '^e re.ssentit pendant o»^te nps J a mission de Weedon n'etait pas encore ^.^//...., c'est-a-dire qn'elle n'a^■ait pas enco e de dtu saint ot la sainte qni en serait le proteetenr ' AHis pour cela, Mgr Cooke ne chercha pas longt nps da s tenante sanit Janvier ponr patron : noin si<,niificatif et propre a rappeler les rignenrs de cette nufe epoque >' seif :r^"'/"'°'"'.'^"^ '^ ^-^^' —it ses con- seils, ses aMs. Apres avoir voyage par montset par vaux S O.andeur arruait d St-Tite, sur les rives eloignde dn St-Mannce. Partont le pienx Prelat ^ait re,,? canine envoye du c.el, et de retonr dans sa ville episco.xl on 'acclainait eonune nn pd.-e, co„„ue nn bien aite Ui ois entre antres, il revenait de St-Etienne, derniere 1 ^le la visite pastorale : les enfants des Fr^ es echelonnS snrle premier ootean, etaient veiins , sa r. ct ^ soc lete harmonique faisait entendre ses accents jo^eu tonte la population dtait la, dans cette lon,„e ne e: Gorges, se nioiuant entre denx haies de sapi^s, de pavH ^a chapelle, e planches, 11 n \ulaux, le Pour en- ihges d'en- eterie, afiii ■i vif et si DES URSn.IXKS DKS TROIS-RIVIHRES ^55 Ions et d'oriflannnes. L'Eveque arrosa cette route de ses benedictions et de ses larmes. " Mon bon peiiple ni'ainie bien, mais j* I'ainie nioi aussi ; " et disant cela, .Monsei- Rneur essuyait les c^rosses lannes qui lui baignaient la figure. temps ses randeinent aux pieds it pendant oas encore e de titu- choisir le 11- ! Mais, ■nips dans :e, seance lificatif et epoque." ses con- par \aux, gnees du u coinnie opale on ■ur. Une ere etape helonnes ontre, la i joyeux, rue des :le i)a\-il- 'fe%#5' CHAPITRK XII (Suvres diocesaines. L'ADORATIOX PERPETl-KLLK. - I.ES COXKRKRiks _ I a Pkopagatiox dk la Foi. - La Saintk-Enfance. " ARM I ses noinbrenses oeuvres de zele, Mgr " Cooke as.icrnait d la pri^re le premier ran- La pnere ctait d ses jeux la force la plus necessaire dans ini diocese. En prenant charo-e de la paroisse, il ax-ait vn axec conso- lation que la confr(!rie de la bonne niort et de 1 adoration perpetuelle etait en pleine floraison C'etait un souvenir de la visite pastorale de Mgr Plessis en 1814 M. le Grand X'icaire Cooke s'et-it aussitot fait inscrire an nonibre des assocife, et c'etai .ne consolation pour lui de venir cliaque vendredi fail son heure d'adoration b il ^tait absent, il ccrivait d sa soeur, la priant de le reiuplacer. II forino nne nouvelle section. AI Roupe du Seinmaire de Saint-Sulpice, Montreal, en lui adres- sant, en 1849, des billets, I'iuforine que .sa section portera le noni de " Veritaljle Pain." Notre villc avait uiie autre devotion iinplantee sur notre sol, le 30 aoilt 1665, par Mgr de Laval. C'etait celle du Saint -Scapulaire. Mgr Cooke engagea ses ouailles d ne pas negliger de niettre d profit les noinbreu- ses iiidu:gences iiiLses d la disposition des fideles. Son amour filial pour Marie se inanifesta ^ar I'ardeur qu'il niit a enroler sa paroisse dans I'arr - . r^rie du Saint Canir de Marie. II s'en fit le direc.cnir, e "l cedait rare- DES URSULINES DES TROIS-RIVIERKS ^57 tiES. — La NFANCE. zele, Mgr inier rang, cc la plus 1 prenant \'ec conso- inort et de I. C'etait sen 1814. it inscrire tion pour adoration, ant de le I. Roiqje, hii adres- >n portera antee sur C'etait agea ses lonibreu- es. Son ear qu'il dn Saint iait rare- ment a nn conWre le privilege de presider les exercices. C'etait en versant d'abondantes larnies qu'il reconinian- dait an Cctnir conipatissant de Marie la conversion de "ses peclieurs." La proclamation du dogine de I'Innnaculce Concep- tion, en 1854, consola sa pidte, tout en rejouissant son cceur d'^n-eque. " Faisons en sorte," ^crivait-il dans uu de ses niandements, " que les deinonstrations de notre " joie, dans cette occasion, ne le cedent en nen a celles " des autres pays : et prouvons en toute nuini^-re que nos " ccEurs sont profondement touches des benedictions que I' le ciel r^pand h grands flots dans ces jours, sur lasainte " Vierge et sur nous. Ces jours sont des jour.^ -le grace • " elles nous sont oiTertes avec profusion an noni de Marie • " la terre en est reinplie. . . . Regardons son culte conune " le plus bel heritage (lue nos p^res nous aient laisse." Et ce fils aimant conseille d ses diocesains d'orner d'une statue ou d'un tableau de cette Mere Ininiaculee leurs ^glises, leur oratoire ou la chanibre 011 probable- nient ils niourront. II etendait son de\-ouenient au-deld des frontieres de son diocese. H donne ses soins i\ I'oeuvre de la Propac^a- tion de la Foi. M. C. F. Cazeau lui ecrivait le 27 nuai 1844: "Je viensde recevoir les argents de la Propaga- " tion de la Foi, presque an moment du depart de^la I' poste. Je n'ai que le temps de vousenvoyer unesommc " de quarante louis, pour vous mettre en (!tat de faire " face aux demandes de vos missionnaires du St-.ALaurice " qui sero'^^ peut-etre chez vous demain. Je vous prie " d'avoir la bonte de leur faire tenir conipte de leurs " depenses, et en attendant leur retour de me dire quelles mains." Et clans " somnies vous leur avez mises entre les une autre occasion : " Les depenses de St-^Laurice et *' d'Abbitibi .sont enormes. ... Oh ! la miserable affaiie 11 m Ill i i5« HISTOIKI.; 1)1- .M()\.\sr!-;i.M', quo d avoir A te.iir Ics co,„ptcs, lauv t^.ns les aebonv-..^. cle _ia Propagation de la Foi ! Cst /; ,,'cn -.h.s fn,-'/ " Su. perds la tcte, Vcuvu- y sera pour t euibrasser plusieurs oeuvres ; mais il ,.t k patriarche et> ce pa>-s, de celle du raehat des enfants dans les pav^ U Sainte-Enfance ne conipfe nulle part de directeur pusd^voue que M. I'abbe R iuniel, du seminaire de St-Snlpice Montreal. II a vu la fondation de I'oeuvre, il en a celebre les noces d'or. Lorsq^.'il vint en notre ville pour en etendre les ramifications, ^ rencontra la bonne "ladame Lamontagne, forte et vertncuse chretienne, dont le souvenir est reste en benediction panni nous. M. I'abbe Daniel n'eut pas de peine a la jra^mer a sa cause. Aussi lorsquil se presenta a Peveche, Mgr Cooke lui dit'en' sounant : " \^ons et madaine Lamontagne, vous rax-age. mon diocese." Mais on sait quelle reconnaissance Mon- seigneur avait vouee au saint eveque de Nancv et comnie la Sainte-Knfance etait nne emanation de la foi et du xele du Prelat exile, Mousei<,nieur des Trois-Ri^•iC.res accueilht sou dele^ue avec cette exquise urbanite qui lui Ma^nia un ami de plus pour toujours. M. P'.-X LoraiK-er al«'rs chai.e]ain du monastere, seconda .son eveque • fit\-s hnnneurs du convent a Phote de Peveche et Pinvita a clonner uue conference a la conimunaute. M Pabbe OamJ accepta, et tout en faisant connaJtre Pcruvre de la Sainte-Kufance aux cle^■es et aux rdigieuses. il trouva "loyen, dans une touchaute alloc," d'e.xalter le bou- l-'liis finir. |UL" Cl!0:,c.'' cceur. I] a fle.s petits te ;i,s,socia- ,:eincur. II I /tie lui a Mtriarche, i.s les pays. ' directetir linaire de 'oeiivre, il lotre ville la bonne ;nne, dont M. I'abbe e. Aiissi, ni dit en s ra\age/. nee :\Ion- ;t comnie foi et dii -Ri\iei-e.s te qui hii yoranoer, le ; fit les 'in vita a [. l'al)bc envre de il trouva ■ le bon- DKS rRSII.IXKs DKS TK( )IS-KIVIIvRI-:s 159 ^I- l.'AiiDK !•. D.wiKl I^O HISTOIRE DU MONASTERE heur de la vie religieuse. Sujet eloquent qu'il traita avec ampleur et qui laissa des impressions durables dans I'auie' aes heureuses recluses. iM. le cure Toupin ne se niontra pas nioins sympa- thique au rachat des petits Chinois. Bref, apr^^s lu.it jours 1 oeuvre etait fondde, organis^e et en pleine opera- tion 1 fut resolu que le jour de la premiere communion serait la fete pnncipale de I'oeuvre. Dans I'apr^s-midi une procession soleunelle s'organise : tons les enfants de la VI le y prennent part. Le cortege part de Pexternat des Ursnlines : les ^l^ves des Fr^res des Ecoles Chre- tieiines ouyrent la marche qui se fenne par une statue de 1 Enfant Jesits, portee triomphalement jusqu'a la catlid- drale. L„ trone a 6t6 elevd, an balustre, au divin petit Roi Des chants frais et .harmonieux retentissent sous les arcades gothiques. Le silence se fait. On dcoute des dia- logues de circonstance ; de tout jeunes orateurs se font entendre. Les parents sont Id qui applaudissent ; puis vient 1 acte de consecration k I'Enfant Je'sus. C'etait ui e c^r^monie touchante ; aussi, quand les petits Chinois et les petites Clnnoises promendrent leurs bourses d'all^es en allees, abondante fut la quete. Une benediction soleu- nelle clotura la fete et I'on redigea por- les annales de 1 oeuvre, le r6cit que nous venous de lire. Cette oeuvre s'est continuee ; le Directeur actuel est le Tres Reverend L. S^v. Rheault, Vicaire Gdndral. Cestde cette ^poque que datent les rapports de notre communaute avec M. I'abb^ Daniel. Ce'pieux et sin cere ami est natif de Coutance, en Normandie, terre de nos aieux. II quittait, en 1847, parents et amis pour la gloire de Dieu et le salut des ames. Le sacrifice fut penible k la nature ; il laissait un fr^re ain^, pretre vertueux, qui mar- chait k grands pas dans la voie de la perfection sacerdo- DES URSULINES DES TROIS-RrviERKS i6r tale ; ,„ais „'dco,tta„t que la ^vAc, il „,et entre h.i ct .. plas. R.en de.s fo,s, d. la patrie vicMidra „„c- i„v tatioi, pressante de retourner a,, pays natal, de revoir nni^^ bre de la tannlle que la ,nort a ,uarque de son e^ ;i'" ^■eut revo.r avant de nionrir, nn /rere ain,e. . at e sacnfice etau consonune. Jan,ais, le n.issionnaire , ' regarde en arriere. 11 n'est pas retonvne dan eUe H-ance s, eh^^re et si ainiee. J] a snn-ecn h ous . 1-cl.s. Dans sa patne adoptive, i, conqj^ l^^:; anus dans tons les ran^s de la societe. \ ses no s d .v — a;.sM..nr.allniadress.nneeonn,nned:,:::: er e I^T \ ^ " '^'"^ ^"''"" ^'"'^- l^"" -^1- Canada, ses forces, sa sante, son labenr. L.-s Co.nnn. nantes reh^,e,.es du pays et des Etats-U^is sj som"" ' a ce concert de felicitations: notre monastere v n " it ::ti;::::^r^^^"---^^^-annon.r::: F ClIAl'ITRI.; xiii Action- ui; >: , ^.-..kh .^ik s-x ci.i'.kck. — Khtraitks KCCr.KSIASTlyrKS. -- Lks RkTKAIT.WTS DK I.S55. — Trois \'iCAii<|.;s(,K\iVii.tci ks dchccs fh, cvuach ctait inu. dc ses consol-i (les 1 lois-Rivicrcs, TI,..,nas Can,,,. s„|rf,'i,„r ,|„ ,Sa„i„„i„ ,|e Nfe„|,, ;' ',,r ; '?■ ";"■ ""'"'"'■'"■ '"■ "■•■--■ p'^ ■ tateui cle la ixtraite, K-X Cote, archiprOtrc, cure ,le Stc-Cicncvi^ve M. Charru;,-, archiprctre, cnredc la Haie d„ F.i; re ^.-l.I-ort,er,archipretre,cnredeXicoIet, J. Harper, cure deSt-Cre^roiiv Chs l3ion, procMrenr du se„,i„;ure de Xicolet, ^- ). Caron, n„ des directenrs d„ seminaire de X h.-I.. Malo, cure de Hccancnir, J.-H. Sirois, cure de St-liarnahe, A. Charest, cure de St-Xarcisse,' (l.-Kd. Hois, ctirede Maskinon^r^, J-H. Dorion, cure:" (rVaniacIiiche, C.-J. Uhnin, cure de St-Michel I). i;aradis, cure de la Poi„te-d„-Lac, V keroack, cure, du Cap-de-la-Madeleiiu. J. Raile>-, cure de vSt-Manrice, I). Marcoux, cure de Chauiplain, W. Frechette, cure de Ritiscau H. Tourigny. cure de St-Prosper, L.-H. Dcstie, cure de Geiitilly, . C. Mar<|uis, cure de St-Celestin. rf! 164 JIISToiKK Dr MONASTHKI-; i; MM. A. Rousseau, (.ua- dt Ste-Moniquf, J. Maumiult, cure de St-TIioiuas-df-Fierrevillf. !-.-< ). Dcsilets, curt- de St-C.uillauine, J. Paradis, cure dc St-Frau(;ois-du-Lac, X. Helk'iuaro, prcfet des etudes au s^iniuaire de N., < ). Hclcour. cure de Drummondville, N. I'cllcticr, curiT- de Staufold, h. Trahau, cure tie Sliiptuu, I'. 'i'ur<4;eon, cure- dc St-I)idace, J. -15. Leclerc, cure de Durhatu, 1'. Koy, cure de Kiuosev, R.-.\. Xdiseu.x, vicairc aux Trois-Kivieres, .\.-H. I,assisseraye. vicairc a Vaniachiche, C.-Z. (Kirceau, \icaire a la Riviere-du-Loup, Is. (luillenielte, \icaire a vSt-Cirej^'-oire. I/auuee siiivaule, Mj^r Cooke couvoquail la pieuse niilice des Cautoiis de TEst a se reuuir au presbytere de M. Luc Trahau. niissiouuaire dc vShiptou, pour .suivre en conuuun dans uu lieu solitaire Ics saiuts exercices de la retraite. A la fete de saint Thomas, 1S5;, Mjr,- Cooke avail coufere le titre de oraud vicaire a MM. ( Hivier et Thomas Caron et a M. Ls-Frs Lafleche : helle pleiade de noms chers au diocese des Trois-Ri\icres. Kn annougant cette uouvelle a M. Thomas Caron, vSa (iraudeur ecrit : " Je suis llatte d'a\oir cette occasion " de reconnaitre les services (pie, pendant vinj^4 aius, vous " ave/. rendus au clerj^e et a notre jeuue.sse canadienne. " Mes.sieurs les cures, reunis ici en orand nombre, a " I'occasion de la fete anticipee de nt)tre commun saint " patron, out souscrit bien volontiers a votre promotion, '' et en ont accneilli la proclamation avec enthousiasme. " Cette demonstration est d'un augure favorable et me " fait beaucoup esperer pour notre avenir. Vous etes UKS ITRSIIUNKS I.KS rKC.IS-kl\iKi<,,;s ,^,- " appeli? a purta^rcr la di«:„itc c-t la.itoritc' dc I-cvcc|Uc • " tnais attendex-vo„.s A partaf^fr aussi scs traxaux et st-s pniK-s. Cepcndam. soyons cotua^rcx da.is la c-arri^-ri- ' qui s'„nviv dcvant ik.us ; „cm.s travaillons pcnr la siumv h«-h.sf, c.i.joinU'Uinit avxr s,.., divin fondatciir qui saura hiui no„s tcuir compU' dc- ii,,s sacrifices - Soyun.s mils ct sons iK.trc diurtiou, k- dicnsc- pros- •' pcRTa sous tons U's rapi^orls. " ' Thomas, /::•." "A M. LoriS-FKANgoiS LAI.'I.KCHK, " I '/ni/rr (unlral, Xlcoi.K'l'. "Ti()is-Ri\i,:.rc-s, r; dtcLnihrc' 1X57. •' Monsi, Id /(• Craud I Vra/rc, -Cc litre nc- vo.is est pas ctrauj^cr ; vous I'avez ddia poru. av-cc lioi,iK.nr pour v.n.s .t avautaj,. pour I'H^li^c de St-Boiutacc, aussi lou^tuups ,,11. vos f<,rccs vous out pernns de supporter les tra\anx de cette vasle et penible inissK.,,. Reveuu anjourd'hui dans votre patrie avec tine Mnt^. delal.ree, il est juste quVlle reconnaisse vos ser- vices et ipie vous y tromie/ o/n,w an,, ,iiir„itatr '' Aussi suis-jc heureux, maintenant cpie vous ave/ fixe vo re resu lence dans le dioeese, de po.n-oir vous eontintier Ic titre de ( ,rand Vicaire. et vous aecorder en cette mialite pour le diocese, les pouvoirs extraordinaires attach^-s \ cette dio-nite. " Puiasiez-vous, pour le bien de votre diocese, iouir ]<'"gteinps de ces privileges et contribner an bonhenr tf 1 66 HISTOIRK DU MONASTKRH (rune inaisoii qui a lieu de se jrlorifier de vous compter panni les eleves qu'elle a formes. " <-'t" temoijrnaj^e de reconnaissance et de confiance sera sans doute asi^ree ])ar vos nombreux amis. " \'()tre devoue serviteur, " t Thom.\s, E7<('<]iic dcs T.-Rr M. Charles-Olivier Caron etant sur les lien.x, son eveque lui avail remis personuellement ses litres et i>rivileoes. MM. Tache et Drumniond venaient rendre vi.site a Ic'veque des Troi.s-Riviercs, ils etaient toujours les hieu- venus sous le toit hospitalier de Peveche. I,e major Wolff, a qui Monseij^nenr avait en.seijrne le frangais d St- Ambroise, venait aussi de fois a antres re\-ivre le temps passe ; il n'est pas ju.squ'aux Micniacs de Ristiiroucln. qui n'aient tenu a honneur de venir .saluer leur ancien missionnaire. Cette delegation causa un bonheur ineffa- ble A notre digue eveque. Benjamin fnt invite l\ chan- ter la me.s.se Bordelai.se a la cathedrale ; c'etait uu maitre- chantre tres distingue, et tons ceux qui renteudirent furent dans radmiration. Le bra\-e saiuage rei;ut force felicitations qu'il accueillit a\ec une .stoicite remarquablc. Un jour, une dame inconnue .se iw.seute a Pevechc ; elle demande a voir Monseigneur. Ce dernier la regoit et lui dit de decliner .son noni. — Votre .sa'ur, Madame Allain, de la Baie des Chaleurs. II y avait quaranteans (jue le frcre et la sanir ne s'etaient pas \'us. r.es paroi.ssiens de St-Ambroise venaient aussi de temps a autre, (ionzague Vincent annonce sa visite a ]\Iademoi.selle Cooke : UKS rRsii.i\i;s ID'S tkois-rivikrks 167 " Jenne-Lorctte, 14 mai 1S57. *' / '('iihahlc Pn)/riin'((\ h' prends la libertc ck- x-ous ecrirc quelqties lio-.K-s pour ^•o„s laire connaitrc cine vos proteges, grace an J^e:g.K.,n-, s. portent bien ; ,„ais vous, venerable denioi- sele, eonunent etes-vons ? Monseignenr, le bien-ai.ne de no re ccenr, est-il bien? Connnent se parte M. Chabot '""M que tons les antres niessienrs de I'eveche > Nons l^us pnons. n>a fennne et nu.i, de denuander pon"r no.,s la bened,et:on de Mgr Cooke ; dites-lni qne nons Ini lai- sons nos pl„.s affectnenx respects, q„e nons sonnnes ses cnfants les ph,s sonniiset les pinsain.ants, qne nons espc- n.ns tonjonrs de rester nn jonr avec Ini lorsqn. ses cili- hces seront enges ; dans tons les cas, si Monseignenr vent de son Vn.cent, il I'anra qnand il vondra, n.ovennant la xolonte de Celn, qni est n.aitre de tont. Nons prions k- vSeignenr tons les jonrs ponr nos bienfaitenrs, protectenrs ct sanxenrs ; nons lenr devons tant. Ma fennne vons hut ses respects les pins a£fectt,enx, elle co.nptc ^•ons alk-r voir cet etc. Dites, s'il ^•ons plait, A Monseignenr qne son Vincent a hate de voir le Jonr on il ponrni lire ces edifiantes lnsto,res des bonnes religicnses dn Canada. Cher breviaire, ,,e ne t onblie pas. i)ites anssi >, Monsci- ..enr de n,e preparer de Tonvrage ponr qne je n.'occnpe ^uruu ton le tenps qne je serai anx Troi.s-Rivieres. hmtcs, s,l vons plait, nies tr^s hnnibles respects .\ M k- ( .rand \ icane et a tons les nie.ssienrs de I'eveche X„s oi si i'o.sc von.s^k.nan: dci tant de choses . vons avez tant de bonte qne jW compter qta- ^•ons ,ie vons offen.sere. point; n,ais que 1 68 HISTOiRE DU MONASTERE vous aurez cgard a mes deinandes et a ines coiiunissions. J'ai I'honneur d'etre, venerable demoiselle, avec respect. • " X'otre tres humble et tres obeissant serviteur, " JoS-(i()\ZA(;rK \'INCHNT." Mj^T Cooke avait orj^aiiisc mi comite de dames chari- tables pour lui \-euir en aide dans ses (eu\-res pies : elles furent toutes tres devouees a leur eveque. M^r Cooke les \isitait deux ou trois fois Tan et encouraj^eait ainsi lem- zele et leur devouement. On sait cpielle veneration lui portait madame Vallieres. qu'il avait convertie a la foi catlioliqne. Madame Kdonard Tnrcotle ne lui en cedait .i^uere. One de mets savoureux et delicats prepares par elle pour la table de I'eveqne. En retour, lorsqu'un sau- mon frais arrivait d'en bas dn fleuve pour I'eveche, Monseij>neur partageait avec les families Turcotte. Guillet, etc. II en etait de tneuie a Pautomiie pour les liuitres de Caraquet. CHAPITRK XI\- M(.R_Co„KK KX A,.PKKXAVr ,HS orTRAOKS .AITS •\f \'ATICAX. 1859-1860 A'l^. '■l< HLANCHHT, archeveqi.e. ck- I'Orc- ,1,^011, ctait vein, an Canada, tcndre la •>'ain en favenr de son pai.-rc dioces.. Anc.ens confrens dans les missions dn <;"lie, yh^r Cooke- et Mj.,- Hlancliet etaient ant cette demonstration de piete filiale par une offrande de .six mille quatre cent cinqnante-deux dollars. DKS-URSULINES DKS TROIS-RIVIERKS 171 ADRESSK A XDTRK SAINT PRRE LH PAPF PIE IX " 7'ns .S,i////-/>h-r, Ir.s'fiHM"""' ',' ""*■"■'■ '" "''"'"'^ '''■ '•■• ^■'■"'- episcopal, ct P-ed».-res,„K. „„„s l,ai»„„,, av.c a„',o,„ T „ ..li nelle auss, .acrec cp,e celle de, Souvcai,. Poutifer la rcbeJlu)!! , ,1 offrait un autre spectacle qtiand i] a-ns salt hbrcnent, co„„„e brs de la ^isite de Xo^Z^^ 'lans ses dcnaine.s. Nous reconnaissons que la\S ab cause des uualheurs qui troubleut I'ltalie ue se 1' I- ^ bus l'adunuistrat,ou des Etats Po, ti a" ^^ : daus les passious d'une populace e^naree par Ts^aei ions et daus des doctrines sub^•ersives souteuue le P „ fli.ence et de la force etrau^^res. " Qnaru aiw titres de la Panaute -^ 1-, tenipordlp il. sout trnf /f •.' «">\eraincte Ontr. ^""^ J""^^'" ^^ inattaquables O, tre rec ,rs spoutaue .^ la protection et a PautorUe <'-s Pap., de la part des populatious sans cesse attaquccs t i ! ^ n 172 IlISTOIKK })V MONASTERK ]jar les harhares et al)andonnees des Kinperenrs ; outre la cession et la restitution a saint Pierre des provinces qui composeut aujourd'hui les p:tats de I'Ejrlise jxir les princes qui en furent les conquerants et les niaitres, le fait, eclatant aux \-eu.\ de tons, d'tiue possession d'au dela de dix siecles, suffirait a lui seul, du consentenient nucininie, ])()nr les etablir parfaiteuient. Ainsi, nous proclanions (|ue la Souverainete Papale afferuiic par les honinies, les siecles et rintervention visible de la Provi- dence, est la plus respectable cpii soit snr la terre. De plus, et nous nous plaisons a I'avoner hautenient, Ic vSouverain Pontile est le Roi par excellence, celui qui a sauve le nionde de la barbarie et de I'esclavaj^re, (pii k- retient encore coutre ses, tendances dcsorj^anisatrices, et enfin le re])resentant de Celui qui a dit de lui-nieme : J'ai etc (^^tabli Roi par le vSei;e, niais nous croyons aussi avec le nionde catholique et les honinies d'p:tat digues de ce noni, (jue le Pape doit necessairenient etre souverain teinj^orel, pour avoir la ]>lenitude de la liberte et de I'in- dependance couveuable a Pexercice de sa mission divine. " Xous axons bien couipris que dans letn-s attaques contre Votre .Saiutele, les lioninies de la revolution n'eii veulent pas prinei]);denient a votre personne saeree, ni seulenient a ses Ivtats, uiais a I'Kglise nienie ; aussi, sentons-n(Jus parfaiteinent que, dans la lutte acluelle, Votre Saintete ne defend ]xis tant sa propre cause tjue celle de ses enfants et en nienie temps cellc de Pordre, de la justice, du droit et de la vraie liberie dans Punivers eonnne \ient de le proclamer si energiquement le nionde catholique dans sa manifestation universelle eu faxeur de \'otre vSaintete. ; outre l;i iiict's qui ■ par les I ait res, le siou d'ati eutenient isi, uous e par les la Provi- ■rre. De 'Uieut, k- lui (pii a c, (pii Ic trices, et li-nieuie : roc (les x-rte des avec le is de ce ouverain t de I'in- II divine, attaques :i<)n n'eu icree, ni ? ; aussi, actuelle, uise (jue r>rdre, de 'univers L^ uionde :i\-eiu- de nns URsurjxKs dks trois-rivirres i-, " C'est po,u- nous, eufauts de I'K-lise, une douce et nnpeneuse ohli,atiou de ^•ous expriu,;, Tres Sai.m, po"tane,„eut et publiq„e„,eut, uos se„tiu,euts de , n.: fonde veneration et d'aniour filial, dans les circoustances l.^eut.s.^votrec.urpaterne,esteuproiearafflt:;^ ^fe me^ r "r '" """"" '''"'' ^'^'^ -'-reier de a ftniete et du zele avec lesquels vous ay,-, defeudu et •lefeudez encore uos droits et ceux de toute TK-dis nous assurons X'otre Saintete que quelque lon.^. e ;. ien^ que sou la lutte, nous ue cessero.L de faL inon ontiuuellenieut vers le ciel. uos pl„s ardeutes supp^^. -tious pour le tr.oniplie de rH«lise et !o/rr venerable Frere Thomas^ " Kve^ue r/es Tnus-Rn'ieres, ,v, ( 'anada. " Venerable Fr^re. saint et benediction apostoli.,„,. renu^ur""""':; """"^' "'""'" ''-■ '-- ^^-'- re?« tout lecennneut de votre part, xenerable iM-ere -t .\, es lettres en date du .5 avril dernier. I.a fideliu'- affection, P.nour et le respect distingue c, ; us du^cesains ave. pour Xous et pour c^Sie^ de i"r^ > btillent de toute part. De toute par, v edatent ^-o e ffs 174 HISTOIRK J)r MONASTKRK protondc ct connnniie douleur, Pafflictid, et rindiimation qii exctent les attentats inipies et sacrileges contre iiotre autonte civile et celle de ce Siege q.i'elle possede, ue craignant pas de fouler aux pieds to„s les droits divins et hiiniains. Xons avons ^e singuli^reinent touches de ces seutunents si beaux et veritabletnent digues de tout eloge que partageut avec vous vos ouailles ; et au milieu i tout x-otre clerge et h tons les fiddles confies a vos soins. " Donne a Rome, au \'atican, le 19 juillet r86o et de Aotre pontificat I'an quinzieme. " PiK IX, Pap<: " CHAPITRK XV I/Eprkuvk. - McR CooKK appei.uc un aidk.- U-rn- KNTRK I.'HtJMn.lTK KT I.'OBKISSANCK. — EnTRK- TIKNS DK DKfX SAINTS. I86i |ONSEI(iNEUR est frappc dans son palais episcopal par iine longue et doiilourense nialadie. Le poids des ans, les infinnites, — y les nonibrenx devoirs de sa charge, tout lui commande de s'adjoindre nn auxiliaire. II appelleun de ses grands vicaires, nn fils de son diocese, connu et aime de son clerge, M. Lonis-Fran^ois Lafleche. Ecou- tons denx saints s'entretenir coenr a coenr. Semixairk de Nicolkt, io sept. 1861. " Mouseignetir^ " Je sens parfaitenient bien la necessity on se trotue \otre Grandenr, dans I'^at d'affail)lisscnient de sasante d appeler anpres d'Elle qnelqn'nn q,ii puisse hii veniren' aide en partageant le fardean de Padininistration dioce- saine. Je ddsirerais de tout mon ax-ar et je in'estinierais heurenx de ponvoir en cette circonstar.ee vons rendre ce service, et ^•ons donner cette marque de reconnaissance ponr le bienveillant accneil que j'ai re<;n de Votre (irar- deur an retonr des missions et ponr tons les temoigna-es de bonte, d'estime et de confiance dont Elle n'a cesse^le m honorer depuis lors. Mais, Monseignenr, plus j'v r^fle- *• Ml 176 HISTOIRK l)i: .MONASVi;KK cl.is .t plus la chose n,e paratt au-dessus d. .nes forces, ii est vrai que j'ai toujuurs ainic >i reconuaitre l-i -ontcdc Dieu dans celle de .nes superieurs 1^ s^^ •suKs-je b,en cunva.nci c,ue j'a,ns suivant votre ^■olon ^'e' ;i"e,,acco„.pl,sundevoi, en vous faisant connaitre ,! Kusons ,,u. ,K. „K„u,uero„t pas ,le faire con.prendre Votre Urandeur cue je „c suis unllen.ent quaifie pon I^- poste atujuel Kile avait pense A nfappeler et de f r ;;;...H.rsonclK>i.su.„ne autre persoiep,.;;:;:,^^^ In. u. dre es serv.ces .lout Ellc a hesoiu en ce n.oLu -^t^t-pter uur charjrc dout on ue pent en toute „rn' «b,hte ren.p,ir les devoirs, est assurenleut vlnTu^Z ten,era>reM ,r telle est UK. positum, MonseUur-cu" .echra,pas,u'il.stseuleu,entprobable:n.ais, t \otre (,randenr les services do„t Kile a besoiu presente -njt cprKlle attend de n.oi en n.appCanl i:;!!^ '' Je ne parlerai pas de la qualificatiuu intellectuelle et ^teraire, pu,s,u'il est de nu>de et UK-u.e de convenance -.e dire que personne n'est ju^e pour soi en cette u.at Tre ependant ,,e ne puis u.Vn.pecher de dire , \-otre ra, t .1 faut qu'une partie peut-etre considLble de la re 1>KS rkSn.INKS l.KS TRDis-klVlKKKS ,77 ,>u,,^>ilit^ ck. I acl,ninistrati..n cHocesain. „H. ,-.to„,he ••V..trf Oramle,,,- n'isnore pas ncn pli.s ',,,k'' je ^..i, parta.te,neut Otran^er an .ouverue„.e„t\les pluoiLl Cc-s rcnso,,s, ^fo„sc■i^^K•^r, d pi nrs autrcs q.u- i'ai J - a confiance .pHCllc- ..ra to,„l..,. ...„ d./nx sur ce , ::;!T:;r "'"■■'''"^■- ^" ' '"^'^-^ "••- -- ^•i- '' Tomc-f<.is. MuMsci^ncur, je ur. cn.is oblige de .iir. a nuT ressort .„ cctte affair. Mes snperi.urs !.,u U>„jo s et^- pour n,o, un tribunal superieur ., j-esp^r. avec a .;^d^,,K..p.n.„seraU>„,ioursaiLi^,sX "H.rt S, douc, nouobstant ces raisons, \'c.tre (irandeur ms^tau cncc>r. jc „. resisterai pas daxanta^e ct ^1Z onjuurs pre! a obeir a ses ordres, uk- rappela U Z 1 obeissance est k- sacrifice le plus a^reable !\yj ' Jc- dois en terminaut, s.,us de.nander pardon d'avoir ^.te.,.^l..,.„...,^ " Jedeineure bieu sincerenient et pour la vie, " Monseigneur, " I)e \-otre Craudeur, le tres Inniible " et tres obeissant serviteur, " A 8a (irandeiu- Mor T. Cooke, "/Tr-. ^/('s Trois-A'/rihrsr If *l I IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) 'A 1.0 I.I 1.25 ■-121 M 2.0 M. IIIIII.6 /^ baences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, NY. 14580 (716) 872-4503 178 HISTOIRK DV MONASTKRK THOMAS COOKK " Par la niisericorde de Dien et la grace d„ Saint-Sie.e Apostohque, Eveque des Trois-Ri^.i^re,s, etc., etc. " A Notre bien aiine Vicaire (General, Lot.i.s Lafl^che supeneur dn sennnaire de Nicolcl, salut et henedic^ tion en Notre vSeigneur. " 7>Av r/trr Frhr el Ami\ " Depids „euf ans et nuilgre Notre grand age, \ons avon.s porte a pen pr^s .senl le lonrd fardeau ^V,^. pat. Les trais con.s,derable,s anxqneLs Nons Nons e^tions condanmes ponr la con.strnction de Notre cati^^-dra ".od:c.t^deNosrevenn.s,et le petit no,nbre de j e^lr de Nou-e d.oc^se Nons en.pechaient d'angn.enter on n " Nons l'a,:non.s ddsire, le personnel de Notre eNeche Xons avons essaye dans tonte la niesnre de Nos forces desnffire in T^^^ ""r" ^^"""'^ P'°'°"-^^ ^'"^'■^^ t'-'-^vail pent- are ati deia des bornes qne Nons tra.ait la prndence Nons reposant snr la pen.see qn'il n'y a den de pins 2i ajre qne d'abreger ses jonrs an .service de Dien.' An o^- cl hni ,1 Nons fant partager le poids. Une 1 18.52 AdmnKstrateur de notre Diocese en ca.s He ".aadie, d'absence, d'incapacite on de dec s I notrc part et vous accordons tons les pouvoirs J I t," ixxss.ble de ^•o^s co,nnnnnc,ner en pareil cal ' I^"""^auxTrois-Rivi^res, sons Notre seing le sceau c Nos annes et le contreseing de Notre sec eta.re " a I'oeil vif, ri la plivsiononiie intelli- gente. C'est un orphelin. " Venez, mon enfant, die/, moi, vous serez mon lecteur, et je \ous dotuierai vos fournitures classiciues." Ce banibin heureux et fier avail nom Henjaniin vSulte. Sou convent des Ursuliues lui etait cher : Sa (hau- deur conuaissait persounellement les eleves du pensiou- nat et a celles de I'externat, il portait un iuteret double Son bonheur etait grand de les voir passer sous ses feuetres, an sortir de Tecole. Lorsque I'institut nai.vsant de la Congregation dc rA.sson,ption s'etablit A St-Gregoire, Mgr Cooke, qui desirait la diffusion de I'instruction dans les campagnes en conipnt tout de suite le cot^ pratique ; il le benit I'encouragea et donna aux pieuses fondatrices sa haute' approbation. II ^tait heureux quand, des yeux de la foi 181 I 82 HLSTOIRK nil MOXASTKRE hn fondant ce semimivp \r^., • Le pain sacrd de la science • lis auraientle sang demon'coeur. onnes soeurs souriant, d ecoles ; par- nne ame k DES URSUUNES DKS TROIS-RIVIERES " Nicolet gardera sa place Et verra des jours glorieux, Mais Trois-Rivi^res sur ses traces Doit se faire un nom radieux. ^83 -s vSa'iirs (le rite qui lui ■ inaitresse iclation du Cooke 1111 rs actes de ■ (J-'iivre lie 1 ue lui a ■oueiiients, ; iiienacec a cote de liivieii ses des coups c^de aux id il etit ontife, se enfants." einent de ies fils de i devroiit ig divin. " O saint Joseph, il ton amour de pere .I'ai confid I'ceiivre de mes vieux ans ; Conserve-la de ta ma'r tut^laire ; Tous ces enfants, Joseph, sont les enfantp." A cette (euvre dii vSeininaire se rattaclie Ic nom de rhonorable Joseph-Kdouard Tnrcotte qui, de concert avec son eveque, aida a doter la \-ille de cette florissante institution. Son titre de second fondateur lui donne des droits k la reconnaissance des Trifluviens et le Seniinaire a inscrit a juste titre son nom a c6te de celui de Mj^r Cooke. TTonneur a leur memoire ! Nous I'avons dit, si Monseijrneur portait un vif inte- ret an monastere, en retour, nos meres ne negli^reaieut aucnne circonstance de lui e.xprimer leur filiale recoii- iiai.ssaiice et leur profonde veneration. L'an nouveau ouvrait la s^rie des visites h jour fi.xe (lui, pendant pres de trente-cinq ans a dte gard^e invio- lablenient. Le dernier jour de I'annee, une lettre por- tait a notre eveque Texprcssion des bons .souhaits formes pour vSa (irandeur et le desir d'avoir part a la benedic- tion qu'il donnerait a .son troupeau en cet anniversaire. vSa vi.site ^tait fixee an 2 Janvier : Mon.seigneur cdlebrait la me.s.se de communaute, dejeunait en compagnie de M. le Chapelain et de M. le Cure, puis il recevait an pen- sionnat et a I'externat compliments et bons .souliaits. " Quand revient le 9 fevrier, anniversaire de votre nai.s- sance, ecrit la m^re Superieure, bien des cceurs aiment a faire echo an concert d'liumbles et re.spectueux hom- mages, de bons .souhaits et de filial devouement formes u 184 HISTOIKK 1)U MONASTjfRE >"r Votre .randeur. Pnisse I'encens de „os faible. P res vo„s tre aussi agr^able q„e le serait le parfum In bo„q„e „„eux assorti. Si la nature ingrate s. U belle fete de Paques faisait-elle entendre son joveux a lebna. Mc.nse.gnenr venait an lende„.ain de la Qua . -H'o "<>.>s pc.rter la paix dn Seigneur. Avant de par" pour ses courses apostoliques, Monseigneur se rendait nu ...onastere. Kn ,866, M,r. de Chantal lui ecrwlu On nous du que votre depart est fixe A n,ercredi e est bien long, u„ „,oi.s d'abseuce, pour s'v souniettre sa^savo,rrec;u votre benediction. '-_>^ ^>"i' "" "'ois d'ab- ence est b,en long pour moi ; n.ais le devoir nPappell. i faut iHen niarcher. Je vous verrai avant n.on d'pa n our n,e reconnnander alix pri^res de votre connnunaute que je n'oubherai pas dans n,on vovage." Au cours ^1-; v-te des lettres s'echangeaient : '■' Qne le e ^pt ong dans la ville, quand le p^re est absent. Puisse'tTe honnes d.pos:tK>ns des penple,s, les henreux succes de o re sublnne n„.ssu.n. vous soutenir an ndlieu des tatignes, contnbuer an soutien de votre saute. C'est le voeu de chaeune de notis, et tons les jours il s'exprinie en -nnnuu an p,ed des autels." - ^. Us Dames Ursulines e e bons cbret,eus en general out bien de la bonte de .s nteresser a n.a sante et a ma conservation. J'ai le pbKsar de leur apprendre que grace a Dieu tout va bien an sp:ntue et au tempore). Nos messieurs prechent et confessent a se faire mourir et suffisent , peine A con- tenter les popttlations qui d&irent profiler de la mission " Monseigneur presidait tons les exa,nens, puis au uS octobre annuer.sa,re de sa consecration episcopale, Pon veprena,t le th^n.e des voeux et des felidtatLs " n e X oulant lausser passer aucune circonstance favorable sans offnr a notre e^-eque I'expression de notre d^vouement." ^ iios faible.'^ ait le parfum e ingrate se floraison." re son joycux de la Qiiasi- iiit (le partir ie rendait an ui ecrivait : a inercredi. \v souinettre in niois d'ah- r m'appelio, nion depart >nnnnnaute, I conrs de la enips parait I^iissent les X sncces de milieu des e. C'est le exprime en Vsnlines et ^ bonte de )". J'ai le )nt va bien rechent et ine a con- L mission." wis an ifASTKRK \ e„x plains de lar.ncs. . . . l-,,,' < ermerc absolution fnt do„„^c> A la ve.iercc- n.onrante par M k. cure 1 oupin, pt.is MonseiKnieur colla sur les Icvres de sa su-ur I'in.a^e du Christ. C'etait un^ scc^ne touchante. . . Lorsque la nonvelle de cette n.ort si preciense devant Dieu arnva an nionastc^re, M^-re de Cl.antal, qui etait snpenenre, se Lata d'offrir h notre I'relat affli.i^e les con- doleances de la C()uitnnnaut c'est pom- Otis prie et 1 de I'dine a iiK^inoire (le sympa- iers jours, . . j'anrai's le, car elle .'U proiiiet ait sur hi s en pen- ciel. .^e de iios 'pect a\-ec ante, Tai,, u'-ncurf.'' CHAPITKK -Wir Jl'BILK SACKRDOTAI. UK .Mc;k Co„K,i. _ I MPOS X NTK CKRKMONIK.-Al.RKaSKS DC BARKKAr, I.H 1 \ CoK- I'ORATK.x v.r i,Hs Protkstants. — Rkpoxsks. '8 octobre 1864 (/)<• l-'hrr Xoii7'(llr) A cite des Trois-Rivi^res a xu, cette seniaine, nn dc- ses pins o^rands jours. Mardi dernier a dtc celebre, en eette cite, le cinqnantidnie anniver- m^ saire du sacerdoce de Mj^r Thomas Cooke no re venerable evecjne. et le do,ui^.,„e de son episeopat. Cette tete excitait le pins vif interet die. tons ks c.toyens de la ville, dont il est le cure- depnis pres de trente ans ; dans tout le diocese dont il est le premier eveque, et sans ancnn donte dans tonte rKo-lise dn Canada, dont il est I'nn des chefs. Aussi, nous Tvcms en ce jour-ia le bonhenr de voir antour de Sa (Grandeur un nnmen.se concoiirs des fidCdes de la ville 'n der^a. de ce- diocese, des diocC^ses etran-ers, enfin d. s cveques de la province eccldsia.stique du Canada. Certainement ce jour fera epoqne panni nous, tant a cause de la pompe qui y a ete deployee, qn'a cause des .souvenirs qn'il reveille. Qui „'a ete frappe de la grandeur et de I'eelat de cette fete? Qni des diocesains n'a parfaitement com- pns que celui qui, depnis douze ans, constamment les instru.t, les guide et les soutient, par I'entremi.se de ses pretres, dans le chemin dn .salut, n'a les traits du Bon 187 l88 HISTOIKI.; Dij MONASTKRK J^tstcnru ,K. ,„eritc sin^rnlicrcM.nt s,.„ .c-spcct et s„„ ^'"--T? gnels so.u cenx d'cutrc les fulC.k.s .k U "• i;->r...ssc- surt.mt, qui „'«„t bien scti c, leur ac.r cn.e '»>"'M„K. .,,u, pe.Klant prC-s ck- trcUe anndes s'est .t con-nK. cure- .t conuu. cvCquc, consacrc .^ k-ur serCi ^M pour n.x ,,„ ,,r. cheri .u'ils u. sauraiout .ia.nais ;• • n u y a pas jusc,u'A nos Wres scpar.?s cp.i n auut etc cu.us a„ spectacle ck. uotrc lc,nti„,c rc^jouis- ^ancc cc c,u. u'a.cU voulu la parta;,er, en a.ssociaut leur vois a iK.tre concert de felicitations. Mars si celebrer le cinquantien.e an rev.du ,ln sacer- «loce ,le n<,tre premier pasteur est ponr nous nn ^^rand ^-lK.ur cnel l.onneur n'est-ce pas pour cc ven^able cvcqu.. (1 avoir parcouru difjuenient une si loni-ne et si "nportantecarriere? U-s fatigues, les tribulations, les souffrances ,nen,es ne Ini but i^ourtant pas .nanc,ue. Sa vie a etc souvent penible et t VL-nerublc iii.t;iK' ct si latioiis, les |iic. Sa vie se. Apr^s pliisietirs I Haie des ixantc-dix \illaj^re (Ic doiize alls ue diiiiau- 1 rcpoiidit 'ins (Ic la iiomhrenx i premier rle fonder le le voir ^•ec Taide ses soiiis. d'ej>:]ises itc et nil I bcso^ne DES URSII.INKS l^ics TUolS-KIVIKkHS IH9 conrante et jouniahere de PC-vOqi-e et du KcMivermMuent se Quelle di^nite, quelle .n^nde.u- da.ls I ^tlt tnde el le monidre de leiirs aotes ' T ,. ,-. t 1 ctait re.npli de nnV f^<" 'e.ste du clurMir einpi, ,ic pK.tK>s, qui se tenaiein jiiscHrau -sanctuaire, sur cinq li.mes mnllM,.. .1 , •'"•^^1" '^'i p,,„„; , ' "'^"'■■'^ paiallcles, de eliaque cote lann, ce „o,nhre„x eler,.e o„ rouanp.ait u„ ho, „o„,hrJ danciens pretn.s, a chevenv M-.n,.. • ""i""'^- 'OCCS.S o.s.ns, et do„t nous ne connaissons pas k-. "on,s Ma.detait facile deeon.prendre que c-Ot it n specialenient la fete de la .ieillesse On recounaissait anssi, an n.ilie,. des antres, tons les veterans dn dioceso rlf- T,-,^,; u- -v rus avenn, 7 T , ^^"'•^"^^•^'^^^'•^•^ 'I"' ^taieut accon- n" ;c^\r^ t '"'•■"' ^^ '"'"" ^^^-^ ^'- "--•»- 'ancs ties .ccnies des townships de I'Hst, rendre les ^-.nj^esdns ale.. Chef, etlefeliciter^ apostolat. U- nouibre total depassait 90 ; et sans dont^ '>"- aunut a.npte nn plus ., -and nondM-e encore, s^t: ;^ e,.nns n enssent pas ete dans un etat norrible, e p.^,- -"s, d,re nnpassahle. II Test pas neann.oins don c^ ..^•cnu a cette cite, de ionir du spectacle d'nne a^: nice aussi unposante. La sraud'uiesse a ete chantee par M.,- de Trois- Ru-ieres, avec toute la pon.pe possible en u^o,. .,ans les ni seininaiiv I diocese de Tascherean, lis les stalles -■-y. Haillar- irchidiocd'se, dc Toronto, ieiit .\ioT [. lies, eveqiic •intlie ; Moi- coiij) dVeil I)riiices iK- ns lenr atti- dii clujeiir t jnsqtt'aii lacnie cote. )on nonihre \eiius des ns pas les ■ e'etait la s, tons les ieiit aceoii- s niissioii- rendre les son lonu aiis donte, -'ore, si les ", et pour ns doniie le asseiu- de Trois- daiis les UK.S l-K.SUI.IXES DK.S T-.OIS-RIVIiCRli.S igj offices ponlineaux. Sa Orandeur avait la voix ferine et forte coninie .// AW; vvr;./ " de Hyan, a rofferloire. et - /,'./.-. / -mo., " de Gluck, apres la consecration. II y a de nienie dans 1\ ,uble des ceremonies d,. cite catholique, dans ces niouven.ents lents. rciruhers, niode.stes et si natnrels et si expressifs des officiers .saeres et des clercs, surtout a,:x omndes fetes pontihcales, quelque cho.se qui touclie Tame, cpii I'eRne qu, la porte a Dien, et qu'on ne rencontre, crovons-nous' s rKvangile, Mj^r de Tloa est niontc en chaire ct a fait le sermon. II a pris pour texte ces paroles : " 0„L\ pontijvx. ex howiuihns as,„mpi„s, pro liomiuihus con^ti- n„h,r n, ,,na- sunt ad J)nn„, nt oftcral dona ct sacnflaa Propcaatis. Tout pontife, pris d'entre les hommes est etabh pour leur avantage, dans les ehoses qui re-ardent Dieu, ahn cjuMl offre des dons et des .sacrifices pour les IK'ches. ' Nous avons d^jc^ entendn Sa (irandeui parler IH. bliqnement a Trois-Rivieres. Mais nous de^■ons dire nialure la cramte que nous avons d'alarmer sa modestie qn'elle Ta hut. connne par le pa.s.se, d'une maniere bien' di«ne de son anjruste caractere et de la ^rrandenr de la tete. hlle a admirablement tire parti de la circons- tance. Son di.scours etait d'une tr^s c^rande .solidite d nne extreme ,ju.ste,s,se de raisonnetnent le tout corroborc' 192 insToiRK nr monastkkk (k- nonibrenx textes de I'Ecriture Fll^ V. e „ieme absohnnent a„ snjet q„'elle traitait. 11 est s„r Prenant c,„e sans a^•oir pHs „„ ton l^ien eleve cl e a uU pa.|a.c„.ntcntendnedansto„t.s,.spanie:;,el:::^H" u^^Zr^r '^"""^ '"" '^ con,pte-rc„du don- "c, unc analyse de ce d.sconrs, n(n.s en din.ns ,iean„,oins quelqnes n.ots ponr cenx dc nos abounds c,ni n V " " en I'avantacre de Tentendrc ' D'abord, Sa (irandetir en connnentant les paroles ;lc 1 Apotre ci-dessns citees, a fait ^•oir qnVlle "e^^h^^ a ;^Ue dn pontife et la saintete de Ion ^.i^^ q cUes con^•ena,ent bien, conseqnennnent, A la sol^^ n.te qm nons rennissait anx pied.s des nntels solennS ">sp,ree par la piete et la reconnaissanee d, ';tlZ ex^e des Tro.s-Rivieres, a qui Dien axait acco^ celdbrer sa c,nq„antien,e annee de pretrise. ,1 a nVont- -mb.en etaU belle une carriere de 50 annees de s^e' ^-.conronneepardou^e annees de^^ontiS t ^ ^ ctaient henrenx cenx qni avaient nn tel sort, niaisque le ombre en eta,t petit, d canse de la bri^vete de laTa '^ te de la v.e et des sollicitndes pastorales : qne I'^^e des T,o,s-Ru.^res avait ce privilege connnnn avec Pan- cienne e,.hse de (Jnebec. sa n,ere, de eelebrer le cinqna - t.^n,e annu-ersaire de sacerdoce de son prenner pX t nu de M^r Laval : qne ce jo,tr etait done menmrable on le dtocese et la ville ; qne c'c^tait nn jonr de fete e ac.oj.d.,^ees;qn'.cesnietlesev4^^ nee, le clerge de ee diocese, plnsienrs pretres des dio- ceses vo.snis et cette immense fonle de nd^les s'etaienl rcnn.s ponr f^hciter notre premier pastenr dn ,rand irononce rle ce qui con- i convenait n est sur- > (-'lie ait ^tc flc la cathe- ■rondu don- ncaiiinoins n'ont pas' es paroles revelaient inistere, et 1 la soleii- , solennite venerable Lccorde de a niontre s dc sacer- at: Qu'ils laisque le e la fragi- iie I'eg-lise avec I'an- ' ciiiquan- r pastenr, cinqiian- eiuorable ■le fete et " la pro- des dio- s'etaient rand don DES URSUUXKS DKS TROIS-RIVIKRKS 193 que le eiel hu avait fait, ponr ren.ercier Dien de cette ns Rne favenr, et le prier de prolonger ses jonrs I] . a,t ,insten>ent ranarqner qne cette fL n'eta t "^^ se le- me.t ponr le pontife qni avait ete con.hle des grace'dn Senear pendant nne si longne earri^re, uA ene^^ c penple qni ava.t profite de ses services. Afin de le f >re nnenx con.prendre, il a ete an.ene X considl^r a d.^nnte dn pretre, la grandenr de sa n.ission, et le 1. cl a plen.ttide dn sacerdoce. Telle a ete la division de son I'-sconrs en trors parties, qn'il a ensnitedeveloppee.ee beancoup de bonlienr. ^loppces a\ ec En tenninant, Sa (kandenr a en I'henrense pensee de e a>.e P.nterpr^te dn clerge et des fidC^les dn dio le en^oigner a notre digne Kveqne, an non> de tont de sentnnents de docilite, de respect et d'an,onr c d t ann,.nt;p.„.Kllelniaden,ande,enretonrc;:i^^^^^^^ filiale, ponr les pretres et ponr les ouailles, nne benedic on spec:ale et tonte paternelle qni dnt attirer s , tronpean tont entier les favenrs de Dien pom- son dio; '"'"''^\' ""^" ''^•^^^^-' sa benediction cles^a>onsdesoleU,leqnelnWai^ ^^^ E^me on chanta le 7W;™, qni „,iMin f. la cerel De retonr a I'eveche, Monseignenr des Trois-Rivi^res e^. n Barrean, de la Corporation et des Protest fd la Mile, .e.s adresses qne nons liror.s ci-dessons. h mrt'de ' r*'^ '"''' ^' -seniblables felicitations de la part de son clerge et dtt college des Trois-Ri^•i^.res Ces adresses ont sans donte ete agreables a Sa Gran- 194 HISTOIRK DU MOXASTKRK leur lour celles des catholiques, ses cnfants, il devaif •s y attendre ; „uus celle des protestants, qn'il n'attendait pa., a d„, ,o,,s nn certain rapport, le flatter davantage. Cellola ne poi.vait arriver, en effet, cjne parce qn<. ses cnnnentes qualites avaient ete jnstenient apprccie'es pa ceux qui en avaient le nioins I'occasion Des salves, tiroes par les conipac,Miies de volontaires de la ville, couronn^rent toute la fete. Quecessortes de fetes sont belles! Elles resserrent' les hens qui unissent les ouailles anx pasteurs, et les pasteurs entr'enx. Or, ces liens sont vraimeut d^s liens •siutout Canadiens, notre force et notre salut. Puissions- nous ne I'oublier jamais. '"-^^lons II ne nous reste plus itiaintenant, A I'occasion de cette T, i ?;! '\ ^^'•^^^"t-'- ^ ^^ ^-randeur, MoiLseigneur des To,s Rivieres les vcux que nous fonnons pour que Dieu ui accorde encore de noinbreuses ann^-es de sdjour an milieu de nous. ■• A SA GRANDEUR Mou THOMAS COOKE, Moiiscigiu'ur^ Evcqnc des 'I rois-Riri^n-s, etc., etc. ^ Le barreau de \-otre ville episcopal d'avoir en ce jour I'occasion de vons felici nient de votre cinquanti^Mue annee de sacerdoce"et^'cle votre douzieine annee d'epLscopat. c est lieureux iciter sur Pavene- S il devait' ii'attendait rla vantage. ;e que ses ^ciees par •ntaires de resserrent irs, et les : des liens ons, nous Piiissions- 1 de cette ^neur des pour que de sejour )KK, dr., etc. Iieureux I'avene- c et de DKS URSULINES DKS THOIS-RIVIKres a k'Sr^T ^'!"' ^"' """■'^' ^^^-"•'^^'^"eur, ne prend part a la fete dont vous etes aujourd'ht.i I'objet ear nous "^l^lwf T'1-'""^^-^^ ^'^ tons genres dont ::: xotre episeopat, et que vous avez prodigues plus partt Pnheren.ent a eette ville, pendant les trente annee de pretnse que vot.s avez passees an nnlieu de nous Co„,b,en d'entre nous, Monseigneur, dont vous ave. ete le pasteur et le guide depuis leur na:issance. r a plupart des catholiques de eett« ville out reou le on :::;u "^ '"""^ "^ "^'^^ administration om grand, sous vos yeux et sous votre direetion pater- Conibien de nos concitoyens ont ete assistes de vos sonis sur lem- lit de niort. Conibien de veuves eonsolees, conibien d'orphelins soulages, par les soins assidus de Votre Grandeu' Et po,irnons-nous ici, entre niille autres bienfaits iNous reniercions sinc^renient le eiel de vous avoir ^nserve an nnlieu de nous ^.qu'ace jour :ZoX l^uisse-t-il conserver encore longtemns celni n„ v^i-^LLc, juge c ti. j.-t,. Tm-cotte C v> t,vi n PPQatj j t^ "i>-uuL, v^.-i .-ivci. Barnard -r.-C.-b.-A. Bondv, E.-.AI Hart r n tj 1 '"""^', A n^, .. ,^> : ^— u. nart, U-Cr. Bourdag-es. L-TT A. Genest, Severe Dunioulin T T n p 1, ouaieault, A.-I.. Desaulniers, N.-A. Duberger, A.-B. «[ / n 196 HISTOIRE DU MOXASTKRK Cressd J.-M. Desilets, J.-H.-O. Du.nont, C.-H. (;ene,st, I.-K. Panueton, J.-R-I.. Honld, I.-(;.-A. Frio-on I^ X (iuillet, HA). Malhiot. " ' ' " Trois-Rixi^res, iS octobre 1864. Messieurs, C'cst avec line satifaction bien vive et bien sincere que je reyois en ce moment I'expression bienveillante de vos sentiments de reconnaissance et de respect Vous me felicitez de I'avenement de ma cinqnanti^nne annee de pretrise et de ma dou.i^nie d'episcopat C'est sans doute un .o^rand bienfait de la Divine Providence qu une aussi longne carriere, et s'il ^■ a lieu pour moi den benir et remercier le Seigneur, il n'en est pas moins vrai que j'y trouve en mC-me temps un juste suiet de crainte. ■• Vous relex-ez et etalez ax-ec complaisance le pen de bien^ que j'ai pu faire au milieu de vous et dans ce diocese, en ma qualite de cure et d'eveque. Oh ' sans doute que c'est un ministere bien consolant celui de recevoir Penfant h son entree dans la vie et de Pelex-er -\ a subhme dignite d'enfant de Dieu, d'allumer et de faire bnller aux x-eux de cette jeune ame le flambeau de la toi, de lui donner ensuite le double aliment de Pintelli- gence et du coeur dans le pain eucliaristique et les in- structions preparatoires, et apres Paxoir dirige dans les sentiers glissants de la jeunesse, de benir sou union au jour on Dieu Pa appele h prendre son rang dans la so- ciete, de consoler les malades, les encourager et les aider ti. ( idlest, ron, I-.-X. ncere que te de \'o.s uanticine It. C'est 'ovidence :)oiir nioi as luoins sujet de ' pen de dans ce •h ! sans celui de clever a de faire an de la I'iiitelH- ; les iii- laiis les lion au 3 la so- ;s aider mS UKSUUNKS l>K.S Tl,Oia.R,v,KR,.,, ,57 ie nS- , • , ^ ' "'^ ^ trou\ez nn sujet d'elo vois qu'un trop juste sujet de crainte. ^^ ' mictions sur ce diocese, puisque sou clerc^e et le i,on,hr. J,^rand noiiibre autour de nioi et a son rl4 ' courager ee les co„seiller dans les ,„o,„e„ts A^~ l'" cause de Pediieatioii, voiis le save? Messipnr- ,l. v ! serve avec a„ta„. de .,le ,„e celle l'^:Z;i^^:r 198 HISTOIRK DU MOXASTERE Kh ! bieii, Messieurs, voilA en pen de mots le secret dii developpement reinarquable que ce diocese a pris en si pen de temps. Qnant an magnifiqne temple dont vons parlez, il de- menrera la, j'en ai la confiance, pendant des si^cles, ponr redire aux generations il venir, la generosite et I'esprit de sacrifice de ce mt-nie clerge et des fideles de cette citd et de ce diocese. Merci, .Messienrs, de votre bienveillante adresse, merci de vos bons sonhaits, ponr I'avenir ; et j'ai la confiance qne vos ferventes prit^res feront dominer dans mon ccenr le sentiment de la confiance snr celni de la crainte. A SA GRANDEUR MGR THOMAS COOKE, Eveqiic des Troi\s-7\ivibrcs, etc., etc. Monseigueitr., Permettez aux officiers municipaux de votre ville ^pis- copale, tant ponr enx que pour leurs concitoyens, de venir d la suite des premiers dignitaires de I'Eglise et de votre nombreux clerge, pour vous feliciter a I'occasion du demi siecle de sacerdoce que vous avez si bien rempli an service du Roi des peuples et des nations, et aussi a I'occasion de I'anniversaire de la donzieme ann^e de vos utiles travaux comme premier eveque de ce diocese. Mandataires des interets temporels de nos concitoyens, nous avons toujours senti fortement, qu'd moins que Dieu ne defende lui-meme une cite, c'est en vain que veilleront ses gardier.s. ; secret du pris en si rlez, il de- ;cles, pour et 1 'esprit cette citd sse, merci confiance non ccEur nte. OKE, , c/c.^ etc. •ille epis- ij'ens, de lise et de 'occasion n rem pi i aussi a :e de vos ese. :itoyens, lue Dieii eilleront DES URSULINES OKS TROIS-RIVIKrks 199 . De man.e, Monseij^neur, avons-nons tonjonrs senti ^rten.ent con,bien nous devions apprecier tout ce :_ par vqtre zele nicessant, votre sollicitude et vos c^i,,,.,. ,,x sacrifices d. toutes sortes, vous a^•e. accon.pli'^ " , "^ paKx la prosi^ritd et le honhet,r dcs habitant def Troit Rivieres, pendant les trente a.n.ecs de votre n.inisterc , sen. de notre ville un ten.ple qui en fera touiours 1 Wue e^p us tard, ,uand notre cite, suivant I'exen.ple d^ ^ •sceurs, s a<,rand:ra par de beaux et niajestueux edifice^ on s. souv,endra avec bonheur que not/e prenderX l^ ,e a ^t^ le prenner ouvrier de cette nouvelle prosperity Vous avez compris que notre ville n'etait que la tete du .ocese confie .^ ,,, ,,;„, ^, ^^ 1 ert,les forets, qui se trouvaient sur tons les points de ::;!^^^'^^^-'^^>--^^^'^desn,en.bresvi,:J:t .vet'^uwT"' """'■ ^'^^""^ ^ '^ colonisation, et vous a e on o> e de nouveaux ou vriers d la vigne du Sei<,neur • ct la, ou naguere on ne trouvait que des forets soHtaires on rencontre aujourd'hui des populations heuret^ qTe on vo,t accourir en foule an son gai de la c oc he le ^ur,K.,..lle,gl,eb.niteparvos;,ains.;:.^^^^^^^ a\e/ beni et encourajre les trnvn„v rU „ colons. tia\aux de ces nouveaux Merci, Monseigneur, niille fois nierci, pour tant de bo,^ exeniples dans Po^uvre du bien et de la prosed Puissiez-vous longtemps vivre encore an nilia de nous pour en eloigner toutes dissensions, et continLl accroitre notre prospdrite et notre bonhenr Pnisse le ciel nous conserver longten.ps encore cehti I 200 HISTOIKK or MON'ASTKRK qui nous est si cher, ct coinme premier prelat, et coiiinie citoyen. • Hoiicher de Xiverville, inaire ; T.-K. Xonnand, Severe Duiiioulin, Pierre (Hiilleniette, J.-C.-H. Craig, F. Belle- feiiille, J.-M. Desilets. J.-\. (lodin. Trois-Rivieres, 19 octohre 1H64. A SOX HOXXHUR LK MAIRK KT MESSIEURS LES COXSEILLERS DE LA CITE DES TROIS-RIVIERES Afcssieiirs^ E'adresse si bienveillaiite, je dirai ineiiie flatteuse, que vous voulez bieu nie presenter en cette circonstance du cinquantieme anniversaire de nion ordination an sacer- doce, et du donzienie anniversaire de ma consecration episcopale, me touclie ])ien vivement ; je Taccepte avec plaisir, et vous prie d'cn ajjreer nies meilleurs remercie- ments. Cinquante ans employes an service du Roi des nations, voilA certes un beau titre a. la munificence de ce Roi par excellence, dont vous aimez en ce jour, a ne reo;arder que la l)onte et la geuerosite. Mais, ]Messieurs, en ce jour plusqu'en tout autre, je regarde en arriere, et en quelques instants je parcours de la pensee cette longue carriere d'un demi-siecle, et, faut-il vous le dire, an lieu d'v trou- ver un point d'appui pour reclamer una recompense, je n'y trouve helas ! que trop de motifs de crainte, en me rappelant cette parole terrible de nos livres saints : , et coiiiiiie md, S^'vere r, I'. Belle- vSSIKURS DKS tteiise, que istaiice du au sacer- nsecration cepte avec reincrcie- ;.s nations, :e Roi par jarder cjne ■n ce jonr 1 quelques e carriere ; d'y trou- iipense, je te, en me ■s saints : I";S IRSUMNKS DKS TKOIS-RIVIKKKS 20I autor te Je me sens surtout presse isc- ricorde de notre commun maitre ^•ous n.e dites, Messieurs, que c'est en vain que les prd.ens ve.lleront A la surete de la eite, si le Seioueur ltu-n>eme „e la ,arde. Ah ! Messieurs, je suis heur . de vous entendre en ee nu.nent proelan.er eette verite c lune s, ,.rande portde civile et sociale, vous que la Divine I rovulence a eonstUuds les ,.„-dieus et les p[otecteurs de notre eUe. On, votre vi-nlauee <5elairee et soutenue par la sajjesse et I'appui de la vi<,nlanee di^■ine, procurera certamemetit la tranquillity, la prosperite et le salut de cette cue. C'est ainsi que j'ai tonjours con,pris la"n i io^ du pretre et de Teveque dans le nuMule. II i'est pas eul ment rhonnne charge de travailler a la sanctinLtion de lame de chacun, iudividuellement, mais il est encore cette sent,nelle char^^ee an non, et de la part de Die d exercer cette vigilance et cette j,arde sans lesqt.elles on' ne pent m edifier, ni conserver, ni sauver la cite etla socdte. II m'est extremement agreable, Messieurs, d'avoir ^ vous rendre ce tdmoignage aujourd'hui que j'ai toujours rotr.^ dans ^•ous et dans vos predecesseurs en offic d honnnes qui ont veille A la garde et au salut de la cite d apres ee gr.nd principe de notre sainte religion, et qui m ont grande.nent facilite I'accomplissement d^ cette partie si nnportante du ministere redoutable confie a mes taibles mains. Le developpement si reniarquable que n-ous vous plai- se^ a signaler dans nos cantons naguere encore si soli- aires n'est dfi qu'^ I'application de ce grand principe La religion est la pierre d'aasise de toute organisation •sociale, aussi I'homnie social par excellence est-il le pietre. En consequence mon attention constaute a ete 2c)2 HISTOIRK 1)1- MONASTKKK jie le clirijfcr vers ccs c.-iira^^euv colons qui affrontaieiit In r.ngxifs ct Ics dures privation 'u'iuipose le (ItT-frichc. mem d( nos iininenses forets. Toujoiirs la croix piautce par le pretre a 6t{' pour eux le si^rnal <1., rallieuient, k- prijicipc (I'orK^'inisation civile, et le si^r„e d,, salui social amanl .pic dii salut ctcniel. Le z6Ic h toutc epreuve des dignes prctres de ce dioccXse les ayaiit toujours Mmtem.s dans I'acconiplissenient de ce ptT'uible ininistcre, j'ai pu procurer ;\ tous les nouveaux etablisseuients ce secours indispensable ;\ Icur prosperite. Voil-\, Messieurs, le secret de ce develo])penient si consolant pour notre bieii aiinee patrie, que vous vous plaisez i\ sijr„alcr en ni'eti attribuant le principal nierite. Quant an nionuuient qui s'est 6lev6 au milieu de votre cite, vous savez aussi bien que nioi h (p,i nous en sommes redevables. J'ai hi douce confiance que la Divine Provi- dence le conservera pendant de bien longues ann^-es, pour redire -1 ceux qui viendront aprcs nous et votre g^- nerosite, et celle de vos concitoyens, la g^n|rosite et I'esprit de sacrifice de notre bien aimd clerge, et de tous les fideles de ce diocese. P:ncore une fois. Messieurs, mille renierciements pour votre bienveillante adresse et les bons souhaits que vous me faites pour ma conservation et mon bonlieur. {Prom the /my/t/n'/'.) Friday, October, 21st, 1864. Last Tuesday was quite a gala day in the good old city of Three Rivers, the occasion was the fiftieth anni- versary ' t/ie priesthood of .Monseigneur Cooke, R. C. ni:s t-Rsn.ixKs dks trois-rivuVrks 203 Bishop of Three Rivers. Subjoined is a short address fro-njl. Pn,testa.Us of the cit>, .ith His I^oni!;!;;;: Wc, the iVoicstant inhahitams of the Citv of Three- Rivers, heannj, that o„r fellow christians over whom "an> >ears We havino- observed yonreondnct for a verv long penod, dnr.n,. which >on not onh- have just v ^ledte love of your own flock but also obtaini;^^^^ espcct of all other christians i„ this diocese, we there- fore w,sh toofter yon our con.n-atulations and express our ierveiu wish that you ,na^• Ion. enj<,v the bles i" of this hfe and hereafter bliss eternal. " TO I. G. OODKX AND ()THI.:r RKSPKCT VHI K MEMBERS OP THE PR()TEST {vr coM MUXITV IX THREE RIVERS. " " Gentleman and good friends^ Amidst the impressing, solemnities of this dav vour fnendly congratulations, your delicate attention to"^ old fnend, j-our fervent wishes for my present and futur -ppjne., are no small addition to the feelings wUl viuch my heart overflows. The kindness co n fared o me c anns an acknowledgement which I make mos cheerfully and with the most heartfelt satisfaction Be always happ> , your beloved families and friends • THOMAS, Ev. des Trois-Ririeres. CHAPITRK XVIII TemOICXACU. KIUai. Dl- CLKR(;K.-CAl.KAr FT I.RK- SKXTATIOX m- PORTRAIT 1,K MdR CoOKK. _ La vST-1 IIOMAS. i86s ■ {^■! I Moiiseianeur aiinait ses pretres, il en ^tait ainie, et sou clerge le lui pronva en niaintes circotistances. Les jonniatix de I'epoque le constatent adniirablenient. Lisons ce conipte rendu d'une fcuille locale :" Jendi dernier 2^1 decenibre 1S65, jour de la fete de saint Thomas, patron de Mgr I'eveque des Trois- Rivieres, uue foule de pretres se pressaient antour de Sa (Grandeur pour lui douuer un uouveau tcn.oisnage de respect et de devoueuient. La teuipete qui sevissait avec fureur ce jour-hi, rendait la traversee im- possible devaut la ville, et empechait tons les messieurs du cler-e du sud de pouvoir se rendre a la fete " Le clerse de tout le dioc^^se s'dtait entendu porr causer une a^^reable surprise d Monseiguetn-. Aiissi, apres e dmer, Monseigneur fut conduit dans une des salle.s de 1 eveche, et en ouvrant la porte, il se trouva face h face avec un magnifique tableau qui le representait dans sa grandeur naturelle. Inutile de dire I'impression profonde que produisit un pareil spectacle sur le ^•euerable evOque ^l le (Irand Vicaire Caron, chapelain des Dames Ursu- hnes, presenta le tableau et prenant la parole au nom du 204 I' KT I'RK- )KK. — La 1 en dtait n maintes epoque le ce coiiipte i dernier, ■ de saint :le,s Trois- jressaient iiouveau npctc qui ersee ini- messieurs idu poi:r ■ssi, apres salles de ce a face dans sa jrofonde eveque. es Ursn- noni du DES URSULINES DES TROIS-RIVIERES 305 clerge, pronon^a I'adresse snivante anssi elegante dans la forme, qn'eloquente dans la ])oucl]e de I'orateur : ^ "Je viens remplir, en ce moment, aupr^^s de Votre ' Grandeur, Monseigneur, nn mandat bien agreable pour '' nioi. An noni de mes veneres confreres ici presents ^^ plus heureux en cela que vingt autres que la tempete ^^ affreuse qui nuigit retient k lenr grand regret sur I'autre rive; an noni de votre clerge si bien representc par ' cette nombreuse couronne de pretres accourus des ex- " trenntes chi dioc^^se, je viens vous presenter des hom- " mages aussi sinccres et aussi profonds qti'ils sont una- ^'^ nnnes et spontanes d'une veneration et d'un devonement " tout filial pour votre ijersonne. " Veteran dans le camp de Dieu, xous a\-ez blanclu d " I'cEuyre et les amies A la main. Inutile de rappeler ce zele brulant, cet invincible devonement anx ames et h " Dieu, cette ardeur soutenue que n'ont pu refroidir ni ' les fatigues, ni les maladies, ni les annees et cette piete " tendre. . . Mais puurquoi blesser au vif votre inodestie " votre humilite? Tons s'inclinenl devant la dio-„ite et " le niente du Pontife et tons decouvreut en "ous un " canir de pere. Pennettex done, Monseigneur, que j'ose " yous presenter, avec les \ccux les plus ardents de bon- " heur et d'amples moissons de nierites, un temoigna-e " de notre veneration et de notre affection profonrfe "Cette toile animee-j'allais dire qui respire, - vous I' redira tons les jours et longtemps encore, nous osons I esperer, ce que ma fugitive parole a voulu exprimer • " le respect et I'affection de votre clerge." " Monseigneur, profondement emu, rc'pondit k neu pr^^s en ces teniies : '' Messieurs, ce teinoignage de sjnipathie de la part du clerge du diocese n'etait pas du tout nd- " cessaire pour me faire connaitre les boas sentiments " qui I'animent a mon egard. Depuis treize ans que le 2o6 HISTOIRK DU MONASTERK o„ d fardeat, de Pepiscopat p^se sur mes faibles ^pa,des s est presente Imch des occasions ou le clerge ce ,„on chocese i„'a do„n^ les n.eilleures marques i d^vone .nent notan„„ent qtuand il s'est agi L :„e ven rTi nn be exemple de sencrositc et n'a pas h&ite A s'in,- Po-seressacnfices les pins considerabirs. Ceten,o:> "e de votre affection n'est qn'nn annean de pins a a^ontf able. Cette to.le red,ra .^ cenx qni hons snivront les bonnes syn.pat lues qni ont existe entre vons et n,o "RiS:: r'"^^^'-'" '''-'' ^" diocese des Tr;£ Ruieres. Ainsi, mess.enrs, nierci, et niille fois nierci " " La stance qni ent lien le matin chez les Dames Ursn inteiessante. D.sconrs qn, renfermaient les pins beanx sentnnents, p: ces de vers elegannnent tonrn/es et c ^ ees avec sncces, adresses de felicitations re^•etne de on^ es channes possibles, chansons de circonstance pe dramejoneavec beanconp d'entrain : telle fnt ir;eance donnee an convent, , Poccasion de la Saint-Tl omis 1865) ~^^"'''"''^'''- ^-.->^'W.W., i6decembre Mademoiselle Florette Tnrcotte (nmdame H. Valli^res) y avait declame la po&ie suivante dclose sons le smSe ms^enrdnpo.tedncloitre,notrev6,.rj:Ml^t DES URSULIXES DKS TROIS-RIVIKRES 20: is dpanles, fe de moil le devotie- ? venir en € a donne te h s'iiii- iiioignage a ajouter snis rede- vront les 't inoi, et es Trois- '•> nierci." es Ursn- nit-a-fait s beaux et d^bi- i de tons :;e, petit I seance ^bonias. anndes apports iication ceinbre llieres) souffle ere de A L'OCCASION DK LA SAINT-THOMAS Quand revient ce beau jour, les cliants du roi i^ropliC-te Les caiitiques sacres, et les liyiiines de fete Alternent ici-bas ; Chez cent pcuples Chretiens, les eclios retentissent Avec elifusion des iiiille voix s'unissent Pour chanter le grand saint Thomas. A I'heure on le Soleil sur les vagues s'incline Kt que ses derniers feux empourprent la colline, Quand la fete finit la-bas ; Sur nos paisibles bords coimnencent 110s cantiques Tout sourit de bonlieur sous nos voiites antiques A I'aube de la Saint-Thoinas. Perinettez, IMonseigneur, qu'en iiies vers je poursuive L'illustre apotre saint Thomas ; Et que volant de rive en rive Je revienne a nos Canadas. Helas ! niieux que la vieille Asie, Notre catholique patrie Sait celebrer la Saint-Tlioinas. Sur les pas de I'apotre un donx attrait m'entraine ; Je quitte volontiers I'erable, le grand clieiie, Orgueil de nos bords canadiens, Bientot, vojageuse legere, Traversant la terre etrangere Je touche aux monts galileens. m 2o8 HISTOIRK DV MOXASTERK C'est la que se leva cette pure huuih-^ QmbnlIerasurl'I„de,et.surpl„.sd'n„eterrc Kevelera le doux Jdsii.s. C'cst la que des flenrs de I'enfance 1 liomas iiionta a I'adolescence Et grandit en rares \-ertu.s. Didyme, qui dira la divine tendresse ' Que te donna Jesus. Sa supreme sagesse Sm- toi voulut fixer son choix Docile a la voix qui t'appelle ' ^echeur, tu laisses ta nacelle ; Tu preferes precher la croix. ' Non loin de la cite U^are est h\ sans vie • Et Jesus attnste marchait vers Bethani. ' Restez : la liaiue pent sevir. Thomas assiste h ce prcsa^re ■ Mais I'aniour dit h son coura-e • Allons! mourons, s'ilfautmourir! Un jour, le dot.x Sauveur epanchait sa pri^re Ajoutant qu'il fallait retourner ^ son p^re Les cieux devaient le posseder Tout eperdu Didvme ecoute Maitre, montrez, montrez la'route • lourvoussuivre, oufaut-ilaller?' Jesus sort du tombeau d^s la troisieme aurore II apparait aux siens ; Didynu- doute encore Coninie I'ornbre combat le jour Son amour croit, sa crainte hesite • Mais le Seigneur qui le visile Eait germer la foi de 1 'amour / / DF.S URSUI.INES DES TROIS-RIVIERES Desonnais transfonne, docile, Innnble et fiddle I. mnvers tout entier, n'e.st pas trop po„r son ile 11 ira proclaiuer la foi Partout, de valine en vallee Loin de sa cliere Galilee Lcs peuples subiront sa loi. Des flots de verite jaillissent de sa bouche • 11 annonce, il n.enaee et dn tyran farouche JVapotre arrete la furenr ; Et les idoles seculaires On la foule accourait nao-ueres Tonibent a la voix du vainqueiir. Ses pas ront fait atteindre aux pavs de I'anrore Oudespeupesnon,breuxdanslanuitsonteTcore. 11 illuinine I'Orient -Mal-re les deserts, les orages, II \oit la region des niacres Adorateurs du \'erbe-Hnfant. Sur le,irs fronts couronnes, de sa main bienfaitrice Thomas a fau couler I'eau regeneratrice Deia, de niaints peuples voisins • Pen^tre en Perse, en Ann^nie Parcourt la Mesopotaniie Et le pa)s des Abyssins. Affaibhrait les faits de sa noble carri^re Piiissent de plus puissants accords Redire aux citds, aux empires Au son des guitares, des Ivres Quels lurent pour eux ses' efforts ' 209 I 2IO HISTOIRE DU MOXASTKRE Jonissez nations, chantez, chantez sa (jloire ! En tons temps, en tons lienx brillera sa mdmoire Anx froids coninie aiix brillants cliniats. Nous redisons dans I'allegresse Avec une egale tendresse Vive I'apotre saint Thomas ! Lono;temps vivez anssi, vivez, Venere P^re, One le ciel embellisse votre sainte carriere Que le bonheur suive vos pas Et d'allefj^resses radieuses Nous clianterons, enfants heureuses, Les refrains de !a Saint-Thomas. ' IF: ire Its, CHAPITRE XIX A NlCOLET. — UXE DKRXIERK FeTK. 1866 )KS atinees out succede aux annees. Tout autour du \eteran du sanctuaire chaiite Vlic Missa est Depuis cinquante-denx ans le vieil apotre sert les « .^.""'-T'' '^ "" ''''""" I'eprenve am^re, il a -souffert du froid de I'indifference, de I'oubli, de ]'i„c.ra. titudejinais il a vu aussi des jours radieux, et c\st pour lui faire revivre les annees dcoulees q,ie Dieu lui a menage un jour de joie unique, une fete du caur Le Seuiinaire de Nicolet a convie ses fils a se reunir sous le toit hospitalier de VAlma Mater. Un clianelet de nonis celebres a repondu a cette invitation- ils yiennent de loin, ils accourent de partout. Mgr Cooke elevedu premier cours,appuyesur une caune, oubliani ses yieux ans se dirige lui aussi vers ce lieu aime Et voici comment il traduisit les impressions de son cceur restd jeune, affectueux et fort sous les glaces de Page : Messeigncurs, Honorablcs Messieurs et mes Enfauts, Mon age et mes infirmitds ne me permettent plus gn^re de parler en public. Cependant, dans une rircons- tance aussi solennelk, il est bien difficile pour I'eveque de ce diocese, et pour un des plus anciens ^l^ves du s^ninaire de Nicolet, de ne pas dire quelques mots. Je 211 212 HISTOIRE DIJ MOXASTKKK r a- 5 *' Ml le tenterai done. II me semble d'aillenrs, que le senti- ment du devoir dans cette grande occasion, ainsi que les souvenirs du passe, me donnent de ncnvelles forces. C'est avec un grand bonheur, messieurs, que je vous vois tons reunis ici, pour offrir en ce moment, h la mai.son qui nous a nourris du pain de la .science et formes h la vertu, dans nos jeunes annecs, un temoignage commuii de reconnai.ssance. Ce sentiment vous a toujours animes, sans nul doute, depuis votre depart de cette mai.son, niai.s vous n'avez pas voulu qu'il demeurat comme ft I'etat latent, et vous etes venus aujourd'hui de loin, lui donner I'eclat d'uiie manifestation publique et extraordinaire. Cette demarche tourne a votre honneur, pui.sque la reconnai.ssance est un des plus nobles sentiments du coeur de I'honune ; d I'honneur de cette maison, qui re(;oit un pareil temoignage ; et enfin a I'lionneur de la religion qui I'a fondee et qui la dirige, et an nom de laquelle, comme eveque de ce diocese, je vous offre, en ce moment, mes plus vifs et mes plus sinceres remerci- ments. Cette mai.son est bien digue d'un tel honneur, k tons les titres : a cause de .son origine relevee et de ses progres, k raison de ses remarquables et respectables directeurs et par rapport aux bienfaits signales qu'elle a produits. Conimencee par un pretre gen^reux dont le nom ne sera jamais oublie, elle a ete fondee et soutenue par les eveques et le clerge du Bas-Canada. Elle est done I'ceuvre de PEglise et du pa>-s. Quelle attention ne lui portaient pas Mgr Plessis, Mgr Panet, Algr Signay, qui ont fait pour elle les plus grands .sacrifices? Elle etait I'objet bien connu de leurs predilections. Comment n'aimerion.s-ncus n'honorerions-nous pas ce que ces digues Pontifes ont si singulierement chdri ? Elle n'a pas cessd d'etre, vous le le voycz encore, la bien-aimee de I'Episcopat, puisqu'au DKS URSUUNES DES TROIS-KIVIKkhs 213: qiu premier signal donne, nos Reverendissinies Seigneurs de Tloa et de Montreal n'ont pas hesite a laisser leitrs sieges et lenrs graves occupations, pour \c-nir se joindre il nous honorer cette manifestation de leur i)resence, et donner ainsi une marque non equivoque de leurs scrciments. Quant A moi qui ai eu le bonheur de rccueillir ce bel heritage des eveques de Ouebec, en recevant, malgre mon nidignite, la mission de gouverner l'P:glise des Trois- Rivieres, si je n'ai pas fait pour elle tout ce que mon c(£ur anrait desire, cela est du h mon indigence et an besom des temps. Quel plaisir aurais-je eu a potu-oir ajouter d sa force et a son eclat, si la chose cut ete pos- sible. Mais pourquoi parler ainsi ? Cette mai.son a-t-elle encore besoin de tutelle et de patronage comnie dans sa jeunesse? Xon, ce temps est passe. Kile a grandi et elle est devenue une mere, une J/„m Va/n; ainsi que voms votis plaisez A I'appeler. A voir sa belle, nombreuse et riclie progenitiire, comme on en a le jjrecieux avantage en ce moment, on ne saurait jamais la considerer connne mie md^re pauvrc et souffrante. De plus elle s'est dejA reproduite d'nne maniere honorable en contribuant par les sujetsqu'elle a donnds, h la formation d'^^tablissenients nouveau.x, et elle le pourra encore a I'avenir avec non moms d'avantage, quand la marche progressive de la population et de la colonisation le rendront ndce.s.saire' Amsi, I'on pourrait dire d'elle avec a.s,sez de justesse' comme de I'Eglise dont elle est la servante : fV/ur f„',ij, latere snrgrnt. " Tes filles surgissent de tons cotes " de meme que I'on dit aujourd-hui avec beaucoup d'apropos et de vente, quoique non plus dans un sens prophetique- lulu tu, dc longc vcnicnt. - Tes fils sont accourus de loin, les voici arrives pour te rendre vi.site." Quoique les aimees .soient un fardeau, je me rejouis A riieure qu'il est, d'en compter un grand nombre. J'ai'ie U; I V'. 9>9 I' * h 214 HISTOIRK Dl- MOXASTKRK privilege, pe.it-ctre .miqiie cntre tons Ics inemhrcs de cctte n(.nibreuseas.seniblee,cravoir.suivi le premier conrs (jui se soit donnt' an .seininaire de Nicolet. d'avoir \n de mes yeux le berccaii menic de cet etablisseuient, et de ponvoir faire ainsi mie exacte coinparaison entre les deux extreniitcs de sa carriere. Jc puis voiis assurer ciu'il a marche a pas de gdant. Kn effet, (juel cliaugeineut et quel progres ! II hit un temps on trente-six eleves seulenient se rangeaient autour de deux professeurs, dans des chambres de (juinze pieds carrds : c'ctait la le semiiiaire de Nicolet avec ses facnl- tds et ses nio>ens. Portez maintcnant les regards sni cette immense construction, sur le nombrenx personnel de retabhssemcnt, sur ses classes, ses biblioth^ques ses cabinets de physique, ses jardins, ses bocages, sa floris- sante communaute, et jngez vons-meme s'il ^• a de qnoi •se rdjonir, et conime clirdtien et cominc canadicM, et Nicoletain, et de qnoi motiver une grande fete de famille' En se rendant ici, messieurs, un grand nombre d'entre vous out en I'intention de revoir et de reniercier leurs genereux directenrs et professeurs. D'antres, coiiime inoi, lie peuvent plus s'acqnitter de ce devoir ; le temps leur a ravi ces objets de leiir veneration. Ou'il me soit permis d'y suppleer autaiit qu'il est possibleT tant en moii nom qn'en celni des plus anciens eleves, en leur preseii- taiit en ce jour, dans la personne de Monsieur le Snp/^- rieur actuel de ce Seminaire, leur legitime successeur le tnbutdenotre respect et de notre reconnaissance 'je dois ici cette justice et cet lionnnage aux premiers direc- tenrs et professeurs de cette niaison, notamment k M J.-Bte Roupe, pretre de St-Snlpice, et M. Jos.-On. Lepro- hon que plnsieurs de x-ous out en le bonheur de con- naitre, de declarer publiquemeiit que leurs travaux, leur charite, leur devouement et leurs luiiiieres, ont .servi non DKS I'RSUUXES DKS TROIS-RIVIKRKS 215 •inhrcs de nier coiirs ■oil' \ii de ^nt, et de ? les dcux ^caiit. II fut nil lit aiitour ize picds ses facul- ^ards siu )ersoniiel qttes, se.s sa floris- de quoi idicM, et famille. l' d'ciitre er leurs comine e temps me soit en mon presen- e &np<^- senr, le ce. Je s direc- it a M. Lepro- ie con- x, lenr ivi non senlement ;\ consolider 1'etabli.s.sement snr ses bases, mciis encore A le ddvelopper et a amenerles henrcnx fruits que nonsvoyons: qn'ils ont transmis tl knirs snccessenrs le fen sacre qui les animait ponr I'edncation de la jennesse, et que cette flamnie constaniment accrue s'est commniii- qnde de generation en generation, jnsqn'^i la presente qni nons le voyons, n'en brille (|ne pins ardemment ponr le grand bien de la societe. Ontre rintention de payer nn jnste triJMit de recon- naissance an seininaire de Xicolct, Ti vos directenrs et professenrs, vons avez A pen pres tons nn autre motif tres legitime dans votre visite : celni de rencontrer (r-m- ciens compagnons de classe on d'etndes, qni sont pour ainsi dire de vrais freres. Pour cette satisfaction, elle m'est tout h fait refnsee, et on n'y pent siijipleer. ' J'li beau Jeter les yenx antonr de nioi, je iraper(;ois ancnn de mes anciens camarades. One sont-ils done deveinis > Helas ! ils sont tons disparns. La inort les a nioissonnes ponr nne vie nieilleure, il faiit I'esperer. Je ne m'arre- terai pas, a les plenrer, puisque je dois bientot les rejoindre Mais je le vois en ce moment, plus sensiblement que jamais, la figure de ce monde passe. Me voici seul comme nn vieil arbre an milieu de la plaine, penche sur sa base et pret de tomber. Cependant je beiiis le ciel d'avoir vu ce jour ; car j'ai sous les yenx nn spectacle qui aurait excessivement rejoni mes confrt:«res, s'ils en avaient et^, coinnie moi, les henreux temoins. Qui lenr aurait dit en 1806, alors que nons n'etions qu'une poi gnde d'enfants assis sur les bancs d'une pauvre ecole qu'un semblable concours aurait lieu en r866, dans ce vaste monument consacre a la religion et au'x b-aux arts, ils auraient ete stupefaits et ne I'anraient pointTrir Grace a Dieu, c'est une realite que je contemple pour ma consolation. (3ui, je vois presentement les fruits de 2l6 HISTOlRl.; m- MONA.STKRK rarhiv plaiite atiticf..is c-u ma presence et arrosc? (k- taut ik- siicurs. II ctait petit alors coiimic I'arhre de I'Kvaii- Jfile. il couvrait a peine (,uel(iiie.s pieds de terre, il JtcUd inaintenant ses branches et ses raiiieaiix cliai>,a's de fruits soiit riclies ct varids. Jc vois des cve(,„es, an uond.re des(|ncls je n'< ,e compter, des lioiu.rahles jujrcs des conseillers leK.slatifs, des deputes, des magistrals, des mddecius, des avocats, des imtaires, des journalistcs, des marchands, des aj,^riciilteiirs, des militaires, et que d'aittres hons cit.)yens de tons les ranjr.s et toutes les classes de la soeic^te. Tels sunt les fruits ,,„e nous avons actnellement sous les yeux. Ht (p-e d'autres encore sout tonibes murs, on out ete cneillis an ramean par la main du Pere de Famille? I'nisque Ton doit jn^a-r de I'arbre par ses fruits, il n'e.st pas difficile maintenant de con- iiaitre celui-ci, et de dire (pielle est sa seve et sa vi^neur. Pouvait-on espcrer de plus beaux resultats ? Oh ! si les fondateurs et les bienfaiteurs de ce seminaire pouvaient les apercexoir de leur conche fun^bre, je le sens, ils tres- sailliraient d'allejrresse dans la poussitjre de leur torn- bean. Quel espoir de I'avenir donne un tel passe et qnel encouragement pour les zeles continuateurs de leur CEiivre. Je ne finirai pas sans vous fdliciter, messieurs, dn plus profond de mon c(eur, sur votre attachement a iios coin- munautes relisieuses. L'acte si solennel et si catholique que vous venez d'accomplir sera une de mes plus douces consolations, dans la pdnible carri^re episcopale. II sou- lage et fortifie I'ame dans les jours mauvais que nous traversons. Comment ne pas bien angurer d'une famille dont les fils sont sensibles et reconnaissants ? Comment aussi, ne pas bien angurer d'uu pays dont les enfants sont si attaches aux institutions qui les out formes ? Xos institutions, vous le comprenez, nous le savons. DKS UKSl'UNKS DKS TKOIS-KIVlivKKS 217 niais ncaiuuoiiis iioiis Ic rt'pcU'roiis pes, ks cicatrisera infailliblenient, on cjloif^rnera Paction du nial i)ar dej^^ent;- reuses pulsations. Tout notre niallienr serail de hle.s.ser ces in.stitutions elles-nienies, d'ouvrir ces art^re.s, dV'teindre ces foyers, de fenner ces fontaines ])icnfai- .santes. Dans des pays autrefois catliolitiues on a ost; se porter h. ces exces et aujourd'hui la socit^tt:' >• ^nl pale, conster- iK'c et defaillante. Le trouble et la perturbation sont dan.s tonte ror• avoir pour des enfants de decliirer le sein de lenr bien- faisante mere, d'une . //wr/ .]/a/rr. Nous ue eomprenons pas (|u'il puisse entrer dans lenr ame d'autres sentiments que ceux du remords et de la liontc, sinon celui de I'en- durci.s.senient on de la perte de tonte sensil)ilit(:- du cceur. N'est-il pas niille fois plus ajrreable et plus doux, dc se reunir en son sein comme des freres, ainsi que nous le faisons aujourd'hui ? Qui, nous le sentons ])articuliere- 2lS HISTOIRK in- MOXASTERK et ment en ce inoinent, le boiiheur est dans I'nni I'anionr des Wre.s et la pratiqne de la pidte filiale. Aussi ponvons-nous A bon droit et dans nne eonviction pro- fonde, nons eerier a^•ec le prophete ro^•al : Eccc quam /wi,,,,/ ct q/iaw j„a„i(iu,n hahilarc /hi/,rs in in„i,„. " Qti'il est bon et qu'il est doux ponr des freres d'habiter ensemble " ; etsnrtont, ajonterons-nons, quand c'est sur le toit maternel. Avant de terminer, j'ai line demande a vons faire qui est sans doute dc'ja tout accordee : c'est anx <.ens du monde, anx p^res de famille. pour leurs amis et leurs enfants, et anx pretres pour leurs ouailles, de leur com- inuniqner I'attaclienient in^branlable dont ils sont animds pour nos maisons religieuses : c'est enfm de conserver ce dont nous avons I'espoir et en quelque sorte le -arant dans I'dclatante manifestation de ce jour, c'est de conser- ver, disons-nous, totijours aussi vifs et aussi purs les niemes sentiments dans vos cceurs. Par h\, nous pourrons o])tenir de continuer tons ensemble Paimable fete d'au- jourd'hui dans un lieu on rien n'est fugitif connne ici- bas. Cette fete est extremement belle, mais excessive- inent courte, et d'autant plus courte qu'elle est plus ma- Rnifique. Mais la, la foi et I'amour nous reuniront dans un banquet permanent on nous n'aurons pas, comme en ce jour, le penible devoir de nous separer. 77/^ /'.■«, journalliu^raire, public 4 Montreal et redlgd avec un rare talent par J. K. Foran, Lit. D. LL. B., contient (Vol. I, No i6) un article trfis diabord sur la fatnllle Cooke. Les " Cook " y est-il dit. sont anglais et protestants. tandis quo les " Cooke " sont irlan- dais et catholiques. 1 union et iale. Aussi iction pro- Eccc iji/aiii ill II II Kill. s d'liabiter c'est snr le > faire qui -- gens clu s et leurs leur corn- lit aninies iiserver ce le garant le conser- purs les pou irons fete d'au- )iiiine ici- 'xcessive- plus ma- ■ont dans )innie en : avec un I, No i6), " y est-il ont irlan- CHAPITRK XX Lk ciioix kt lk Sacre ])k Mgr Laflhchk comme COADJUTEUR. — :\IoiSE SUR I.A MOXTAC.XE. 1867 'KPRKUVE atteignait Mgr Cooke : la niala- die le clonait snr son fantueil, il denianda un coadjuteur qu'il trouva dans un ami fidele, le compagnon de ses travaux ct I'ap- pui de son devoueinent pastoral. :\roiis pas a bhiir 219 220 HISTOIRK DU MON'ASTEKE n ^^ celui que I'K-lise elle-ineme a solennelleinent consacrt:' ^^ Nous „'en elevens pas moins la voix vers le Seigneur ^ pour le prier instaninient de rendre au centuple an nou- ' vel adniniistrateur ce qu'il a fait pour Nous, et Nous " espdrons que ce cri de Notre anie sera entendu Pen- I' dant que Ugv PAdniinistrateur descendra conime Josue ^ dans la plaine, et vous conduira au combat, connne uu ^' autre Moise, Nous ne cesserons de prier sur la niontas-inidi, les restes niortels du premier eveqne des Trois-Rix-ieres qnit- taient I'eveche pour se rcTidre a la cathedrale.* La levee du corps fut faite par M. le grand vicaire Olivier Caron administrateurdu diocese. Larue BonaVenture etait une ongue allee en deuil : les drapeaux sur les edifices ,)u- bhcs talent hisses A mi-mat. Dans les rues, on n'enten- dait que le son des prit^res liturgiques et les accents d'une marche fun^bre Le cortege s'avanga dans I'ordre suix-ant • 1. Un piquet de soldats. 2. Croix paroissiale et acol\tes. 3- Eleves de la Doctrine cliretienne. 4- Eleves du college et les professeurs insigni);^""'''"' ''^ ^'^'"'°" St-Joseph avec banni^re et 6; Un piquet de huit soldats. 7. Societe harmonique. 8. Croix de la cathedrale et acolytes. 9. Les chantres. 10. Le clergc. 11. Monsieur PAdministrate.u en chape, et assistants. 12. Le medecni du defunt. v.n"^" ^^/°''l^';i'^7^ Sanii de crepe, traine par deux die- \au.x, entourede la Garde d'Honneur. 14- Les membres de la famille du defunt 15. Les citoyens. Le corps porte par MM. H. Lacerte, J. X. Godin T Cai-on, J.-B. Thivierge et L. Lampron. Les coins du poele port^s par MM. L. Aubry, cure de St-Leon • W 224 HI6TOIRK DU MOXASTftRK Frechette, cure de Batiscan ; H. Suzor, cure de St-Chris- tophe ; N. Pelletier, cure de Stanfold ; A. Noiseux, cure de Ste-Geuevieve et E. Paunetou, superieur du college des Trois-Rivieres. La cathedrale avec ses tentures de deuil resseuiblait h un vaste touibeau et les cierges A la lueur blafarde qui illuuiinaieut cette souibre demeure etaieut counne autaut de larnies touibees sur ce triste decor. Toute la uuit, la foule se pressa autour du catafalque, chacun venait sileucieux, recueilli, faire ses adieux a son pasteur aime. Les anges du sauctuaire etaieut les nuiets teuioins de ces regrets amers, de ces laruies versees daus le sileuce et I'onibre de la uuit. Le leudeuiaiu, le service fut chaute par Monsieur le grand vicaire Casault, Toraison funebre prononcee par ]\Iousieur le grand vicaire Carou ; les cinq absoutes chan- tees successivenieut par les graut^ vicaires Langevin, Truteau, Carou, :\Iaurault et Casau't. Cent soixaute- dix pretres venus de tons les dioce.ses etaieut reunis pres de cette touibe aimee. Sou corps fut depose dans la chapelle de St-Tlionias oii uu touibeau uiaguifique lui avait ^te prepare. Dorniez, pieux pontife, .sous les dalles de cette cathe- drale dout vous avez et^ la vie et roruenient. Les meres chretiennes, les chefs de faniille, vos pretres viendront s'ageuouiller sur votre tonibe, et votre nieuioire sera toujours en houueur au milieu de nous. ^^ Nous devons & I'obligeance de M. I'abb^ L. A. DuRablon la comma- nication de nombreux documetut^, correspondacces, etc., ayant appar- tenu vl Mgr Cooke. Nous offrons a ce Monsieur nos iinc^res remer- ciments. Table des Matleres Imprimatur DemcAce vi VII iNTRODUCTrON .. CHAPiTRHier.-L;;w:R^i,;;y-;;-;83-:rco;;p^ ' 1 hon.ou d„ monde politique. - Le Roi des Fojs - Manoeuvres des troupes reguli^res. _ Au par.ue * et dans la viUe. - l,e pret.... y-^^'inn et Chapitke IL - M. le grand-vicaii^ Th;;„;asCo;;ke"supdH;;;;r ^