ti>. IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT.3) k /, z < <^ <. u. R 1.0 I.I L50 ■^* MHi 1^ m 02.2 ^ lis. 12.0 i!L25 lllll 1.4 6" 1.6 V^ <^^ &. % > ';' Photographjc Sciences Corporation 23 WEST rmiN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 873-4503 't,*'.A( meaning "CON- TINUED"), or the symbol V (meaning "END"), whichever eppliee. Legislature du Qu^tMC Quibec Lea imagea suhrantee ont it* reproduitee avac le plus grand soin, compta tanu de le condition et de la nattet* de I'exemplaire filmA, et en conformit* avac lea conditiona du contrat de fllmage. Lea exempleiree originaux dont la couverture en pepier eet imprimie sont filmis en commenpant par le premier plat et en terminant soit par la darniire page qui comporte utw empreinte d'Impreaaion ou d'illuatration, soit par la second plat, aelon le caa. Toua lea autrea exempleiree originaux sont flimis en commen^ant par la premiire page qui comporte une empreinte d'impreetion ou d'illuatration et en terminant par la darniire page qui comporte une telle empreinte. Un dee symbolee suh/ants apparaftti sur la damiire image de cheque microfiche, selon te caa: le symbols — ^ signifie "A SUIVRE", le symboie ▼ signifie 'FIN". IMapa, platee, charta, etc., may be filmed at different reduction ratioa. Thoae tort large to be entirely included in one expoeure Mre filmed beginning in the upper left hand corner, left to right and top to bottom, aa many framea aa required. The following diagrama illuatrate the method: Lea nartea, planchaa, tabiaaux, etc., peuvent ttre filmie k dee taux de reduction diffirenta. Lorsquo ki document est trop grand pour Atre reproduit en un seul clich*, il est film* A partir de i'angle supirieur gauche, de gauche * droite, et de haut en baa, en prenant le nombre d'Imagee niceeaaire. Lea diagrammes suivants illustrent la mithoda. 1 2 3 1 2 3 4 5 6 DISCOUESE DELIVERED IN THE CATHEDRAL OF ST. MICHAEL. TORONTO. BY THE UEVKllEND FATHEK R. J. TELLIER, S.J.. ON THE FESTIVAL OF ST. JOHN THE BAPTIST, 24th June, 1851. BEFORE THE SOCIETY OF ST. JOHN THE BAPTIST. TRANSLATED BY THE SAME UEVBREND FATHIJR. "Union, cemenUi-l by Religion, is the (Mily safe Mipjicit of Human Society." TORONTO: rniNTEU UV ROLLO CAMPRELL, SIAiCOE STREET, I H.') I . D I S C O U 11 S PRONONC^. LE JOUR DE LA FETE DE ST. JEAN-BAPTISTE.* " Ecce dedi te in luccm gentium, ut sis salus mea usque ad extremum terrro." " Voilii que je voos ai dtabli pour 6tre la luiTiifere des nations, et lo salut que j'onvoie jusqu'aux extrdmit^s de la terre." — Ces paroles sont lirdes de r<5pitre du jour. (Isaie, 49.) > C'jcsT le proph^te Tsaie, Messieurs, qui annonce aux peuples de la terre le Messie si ardemment d6sire : plongeant son regard d'aigle a travers les siecles et les nations, il s'ecrie : " Ecoulez, lies, et vous peuples 61oignes, pr^tez I'oreille : le Seigneur m'a dit : c'est peu que vous me seiviez pour relever les tribus de Jacob, et pour me convertir les restes d'lsrael ; Les Gentils sont aussi mon domaine : et voila que je vous des- tine a etre la lumiere des nations, et a porter jusqu'aux extre- mit6s de la terre le bienfait du salut." Paroles magnifiques, que I'eglise applique en ce jour au divin precurseur, et qui, partant des coUines de la Judee ont prolonge leurs echos jusques sur nos rivages lointains. En nous groupant autour de la ban- niere de St. Jean-Baptiste, nous saluons la croix ; et le monde TiITc^iadicns doivent de sincferes rem .Tciments au Reverend Pfere Tellier, qui pr^venu la veille seulement du jour de la Saint-Jean-Baptiste, a consenti it preparer pour la calibration roligieuse de notre fete nationale ce discours qu'il a impiovisd plui6t qu'ii ne I'a ^crit. • ^ ( DISCOURSE DELIVERED ON THE FESTIVAL OF ST. JOHN THE BAPTIST.* " Ecce dedi te in lucem gentium, ut sis salus tnea usque ad cxtremum terrse." •' lieliold I have given thee to be the light of the Gentiles, that thou mayectt be my saWatinn, even to the farthest part of the earth.' — These words are to be found in the Epistle of the day. (Isaias, ch. 49.) % ^ I -f ^ It is the Prophet Isaias, gentlemen, who sheweth to the nations of the earth the Messiah so ardently desired. Darting his eagle glance through the vista of ages and nations, " Give ear," he exclaims, " ye islands, and hearken ye people from afar, the Lord has spoken it to me : it is a small thing that thou shouldest be my servant to raise up the tribes of Jacob, and to convert the remnant of Israel : the Gentiles are likewise my dominion ; and behold I destine you to be the light of the Gentiles, that thou mayest be my salv.ition, even to the far- thest part of the earth." Sublime words, which the Church applies, on this day, to the divine precursor; and which, first heard on the hills of Judea, have prolonged their echoes to our remote shores. •" The Canadians are deeply indebted to the Rev. Father Tellier, for the follow- ing discourse, delivered on the Anniversary of their Patron Paint. He being solicited to preach only on the previous evening, this Sermon must be viewed more as an e.\teuiporaneous, than as a studied discourse." 6 doi. oomprendre jae la Sociel6 do St. Jean-Ba,,tisto est. et n, peu. «tre qu'une association catholiq'ue. Originaires du royaume tres^hrcen, du beau pays do France, nous avons re,u de la naissanco ou du bienfait dos lois une nouvelle patrie : et Fran co-Canadiens, nous portons en nous lo double caract^re dc la fo. antique, qui a distingue la mire-patrie, et do la bravoure chevaleresque, qui a immortalisfi la eolonie. Co sont, si je „e me trompe. Messieurs, ces premioes de I'esprit national, si pur et s, noble, que la Soeiete St. Jean-Baptis.e est appele a sauve- garder dans 1 elite de notre population franco-canadienne, et dont nous recommandons aujourd'hui lo pr&ie„x d^p6t t la puissante intercession de St. Jean-Baptiste. L'esprit National ne pent se conserver qu'a I'aide d'une vo- ontc orte, e. c'e.t I'union qui fait la force. L'union, quand elle est portoe a son plus haut point de perfection, quand elle est mamtenue avec finergie et perseverance, quand elle cm- brasse les principes et les hommes. l'union alors renverse tons les obstacles, paralyse tons les germes de dissolution, et em- porte tout ; a moins que I'adorable Providence, qui gouverne le monde, n'en ait decide au.rement. U„ pays considere A ce I'omt de vue s-cxplique ais6ment ; et au.K yeux de I'observateur -ant sou peu atteu.if, les diverses phases de sa .randeur e. de sa decadence coincident avec le resserrement oole rolachcmen. du na.ud sacre de l'union nationale. Est-il possible d'^ablir et de n,a,n,cni,- cette union parfaite au milieu d'un grand peuple, ou nccessairement il y a conflit de vues, d'intercts, d'ambitions » y a.t.,1 une main assez forte pour guider, pour regler, pour ha. ".on,ser tant de mouvemcnts divers ? Evidennnent, Messieurs lo seul pr,nc,ped'une union intimo et reelle, d'une union durable et acfve, c est le principe qui subjugue tous les egoismes, qui gj les forces et les rossources d'un poupic, qui .suit e de- veloppe les plans et les vues de la Providence. Vous avez i I \ ' Whilst rallying round the banner of St. John the Baptist, we bow to tlie cross ; and the world should understand that the Society of St. John the Baptist, is, and can only be a Catholic Association. Descendants of the most Christian Kingdom— from the fair land of France— we are gifted by birth, or by the benefit of the laws, with a new home ; and as French Canadians, we bear within us the double character of thatancient ftiith, which has distinguished the Mother Country, and of that chivalrous bravery, which has immortalized the Colony. To protect, among the elite of our French Canadian race, this germ of the national spirit, so pure and so noble, for the precious deposit of which we are this day soliciting the powerful intercession of St. John the Baptist— this, gentlemen, if I mistake not, this is the object of the Society of St. John the Baptist. The national spirit cannot exist but with tlie aid and sup- port of a strong will ; and that which gives strength is Union. Union, when carried to the highest point of perfection — when upheld with energy and perseverance — when embrac- ing principles and men — Union then breaks down every obstacle, removes every germ of dissolution, and carries all before it ; unless that adorable Providence, that governs the world, has otherwise ordained. Considered from this point of view, a country is easily understood ; and to the eye of the most casual observer, the various phases of its grandeur and decay coincide with the tightening or slackening of the sacred knot of national union. Is it possible to establish and preserve this perfect union in the midst of a great people, among whom there is unavoidably a conflict of views, of interest, of ambi- tion? Is there a hand sufficiently powerful to guide, to control, to harmonize such a diversity of movements ? Evi- dently, gentlemen, the only principle of an intimate and real union — of a union at the same time lastmg and active-— is the 8 prevenu ma pens6e : la religion scule est Ic lien ferme de i'u- nion ; et plus la religion est librc, plus elle est complete, plus die est pratique, plus elle est generale ; plus aussi la salulaire influence de son action est-elle assuree. Les epoques de prosp6rit6 et cie gloire du Canada, comme de tout autre peuple, sont les epoques ou la religion domine ; cette religion pure et sans tache aux yeux de Dieu, dont parle si bien I'apdtre St. Jacques (ch. 1. 27) ; cette religion qui vi- site les orphelins et les veuves au sein de la tribulation, ct qui en m6me temps preserve de la corruption du siecle les umes droites que le tourbillon des affaires y retient. C'est elle, la religion sainte, qui inspire le legislateur, et imprime aux lois le sceau de I'equite et de la moderation. C'est elle qui consacre Tepee du guerrier, et abrite sous le drapeau national Tamour de la patrie, le respect du droit et de la propriety. C'est elle qui rehausse les professions, qui dessine les habitudes, quimoule les coutumes et les moeurs d'un peuple. C'est elle qui cree et multiplie les institutions aussi diversifiees dans leurs fins qu'uni- formes dans leur principe. C'est elle qui donne a une langue et k una contr6e cette physionomie propre et charmante, qui sied si bien. C'est elle qui suscite les hommes, qui developpe les talents, qui feconde le genie, qui vivifie I'imagination, qui em- baume le cceur. N'est-il pas vrai que quand ces influences religieuses existent et agissent, non point a un degre, et dans une mesure circonscrite, mais en pleine liberie et dans toutes les branches d'un bon gouvernement^ il en r^sulte un bien-^tre delicieux, une force d'harmonie et d'union invincible ? J'en appelle aux premieres epoques de la colonic : j'cn ap- pelle k cet esprit, qui, tout sature qu'il 6tait d'une forte teinte d'aventureux et de chevaleresque, avait pourtant un fonds si riclie de religion. Voyez les succ^s qu'il obtient et le magni- fique avenir qu'il prepare sur Timmense ligne qui joint I'em- >> . '^ i / 9 principle which overthrows all egotism, which evolves the strength and resources of a people, which seconds and developes the plans and views of Providence. You have already antici- pated my idea — Religion alone is the firm bond of union ; and the more free, the more complete, the more practical, the more general she is, the more also is the wholesome influence of her action insured. The epochs of Canada's prosperity and glory, as of every other people, are those epochs in which Religion prevails ; that Religion pure and unspotted before God, of which the Apostle St. James so admirably speaks (James i. 27), that Religion which visits the fatherless and widows in their tribulation, and at the same time keeps undefiled from the world those upright souls which the vortex of business retains in it. It is this holy Religion, that inspires the legislatoi*, and imprints upon the laws the seal of equity and moderation. It is she, that hallows the warrior's sword — and shields, beneath the national flag, the love of country — the sacredness of every right and property. It is she, that enhances the professions, traces the habits, and moulds the customs and manners of a people. It is she, that creates and multiplies institutions, as diversified in their objects as uniform in their principle. It is she, that infuses into a language and a country that proper and charming feature that becomes them so well. It is she, that raises men, developes talents, fertilizes genius, quickens the imagination, sweetens the heart. Is it not true, that when these religious influences exist and operate — not partially, and in a limited measure — but In full liberty, and through all the branches of a good government, they produce an exquisite hajipiness, and an invincible force of harmony and union ? I appeal to the first epochs of the Colony : I appeal to that spirit, which, saturated aa it was with a strong tincture of adventure and chivalry, was however characterized by a suU- 'itantial basis of Religion. 10 bouchurc du St. Lauroiit u ccllc du Mississipi : Visiloz, par exemple, les belles creations de Tndoussac, de Quebec, de Montreal, de Kaskaskias, de laNouvello-Orldansotdes millicrs d'autres ! Et croyez-vous, Messieurs, quo si I'epoquo si (bn- ci^rement religieuse du grand monarquo nc fiit pas dcvenuc la proie de Tignoblc r6gcnce et d'un libertinage faineant, la flour de lys se serait ainsi faneo, aurait si misfirableincnt peri sur Ic sol am6ricain ? Montcalm, ta grandc dme et ta jeunesse (48 ans) m6ritaient un sort meilleur ! Mais c'etait trop de vcrtu pour une pareille 6poque. Aussi le ciel ne le condamna-t-il pas a survivre a une domination qui s'aflfaissait sous la moUesse, h un pouvoir qu'un philosophisme impic devait bientot fairc voler en eclats. Uepuis cette journ6e ^ jamais memorable, qui vit desccndrc dans la tombe deux heros. Tun aveclcs douceurs de la victoire, I'autre avec les consolations plus solides de la foi et de la reli- gion, deux h6ros, en qui deux grands peuples so disputaient les destinces futures de la colonie ; depuis lors, Messieurs, nous ne sommes plus tout a nous ; nous sentons qu'une direction 6trang(^re commande nos mouvements. Cette revolution de 1763 etait-elle une benediction ou une calamite pour la colonie ? Les malheurs, qui depuis ont desole la m^re-patrie, ne permet- tent gu^res de penser q»ie ce fut une calamite. Mais si le pouvoir qui a succ6d6 ett ete plus uniformement paternel et plus sympathique, le probl^me eut 6ie evidemment resolu en favour de la catastrophe. Quoiqu'il en soit, Messieurs, I'union plus que jamais, I'union basee sur I'influence religieuse, est notre unique force : c'est I'avenir de vos femmes et de vos en- fants ; c'est la vie de nos institutions ; c'est le salut du pays. Mais cette union n'est plus, eomme autrefois, le resultat d'une fusion d'elements homog^nes. Qu'importe apres tout ? Un amalganie bien entendu d'elements het6rog6nes peut pro- t i ■i { I I I I I 4 11 Behold the success which it obtains, and the mngnificcnt future which it prepares long the vast line that joins the mouth of the St. Lawrence to that of the Mississippi. Visit, for instance, the splendid settlements of Tadoussac, of Quebec, of Montreal, of Kaskaskias, of New Orleans, and a thousand others. And do you think, gentlemen, that if the epoch so thoroughly religious of the great Monarch had not fallen a prey to the ignoble Regency and to a droning debauchery, would the Flmir-de-Lys have faded as it did — would it have perished so miserably on American soil? Montcalm, thy noble spirit and thy youth (48 years) were worthy of a better fate 1 His virtues were too sublime for such an epoch. Thus Heaven doomed him not to survive a domination fast sinkins beneath effeminacy — a power, upon the brink of being shat- tered to atoms by an impious pseudo-philosophy. Since that day, for ever memorable, which witnessed two heroes descending into the tomb, the one with the delight of victory on his brow, the other with the more solid comforts of Faith and Religion in his heart — two heroes, through whom two mighty nations contended for the future destiny of this Colony ; since that day, gentlemen, we do not belong altogether to ourselves ; we feel that another impulse directs our movements. Was the Revolution of 1763 a blessinjr or a calamity for the Colony ? The disasters, which have since laid waste the Mother Country, would scarcely permit us to think that it was a calamity. But had the power which has succeeded been more uniformly paternal — more sympathetic — the problem would have been evidently solved in favor of the catastrophe. Be that as it may, gentlemen, union more than ever — union grounded on Religious influence — is our only- strength : this is the future of your posterity ; this is the life of our institutions ; this the salvation of the Country. 12 (hure iin tout parlkitement compact, de bon et meme de meil- leur, de tres bon aloi. Sachons reconnaltre, estimer, aimer la noblesse d'une autre race, la fermete d'un autre caract^re, la bouillante activite d'un autre sang. Sachoas, puisqu'il le faut, entrer en fusion, Nos institutions nationales, auxquelles nous nous I'aisons gloire d'etre attaches, tout en revendiquant les benefices d'une epoque de progres ; nos anciennes traditions, auxquelles nous voulons rester fiddles, seront respectees, se- ront sacrees, coiiform6ment k une insinuation bienveillante tombee nagu^re clu hant du trone (*.) En attendant, nous quadruplerons nos forces dans cette fusion si desirable. Mais ne nous faisons point illusion, ne prenons point Ic change : le principe religieux tout seul est I'element d'une cohesion perma- nente, de la prosp^ritt^ publique, du bien-etre universel. C'est sur les bords, c'st au centre des grands lacs, que la solenmite de St. Jean-Baptiste nous reunit en ce jour. Oh ! Messieurs, que de souvenirs touchants, que d'emotions, je dirais presque alarmantes pour la modestie chretienne, se pressent dans nos ames ! Nos peres n'ont-ils pas ete ici les premiers pionnicrs de \z religion, de la civilisation, de I'humanile ? Et quand je dis nos peret>, j'entends parler des colons, des mai- chands, des officicrs, des gentilshommes aussi bien que des missionnaires de la colonic. Que de travaux n'eurent-ils pas k endurer, que de dangers n'eurent-ils pas a courir poui' remonter ces rivieres et ces lacs, sur lesquels la vapeur nous fait voler '( c'etait sous des torrents de sueurs qu'ils fesaient ces longs por- tages, lii ou de ma^^nifiques canaux nous bercent aujourd'hui. \ I c * The peoplo of Ca .ada, while they justly appreciate the requirement^ of an age o*" progress, are attached to their institutions, and faiihful to their early tra- duionJi; and I am confident that you will endeavour, in humble reliance of the divine blessing, to promote in this spirit their best interests. Lord Elgin's speech, 20ill .riay J 1 c5 la la } \ \ I c )\\ Yet this union is no longer, as in former times, the result of a fusion of homogeneous elements. What matters it after all ? A well understood amalgamation of heterogeneous ele- ments can produce a perfectly compact whole of good, and even of better, of the best alloy. Let us know how to acknowledge, to esteem, to love the nobleness of another race — the firmness of another character — the boiling energy of another blood. Let us know — since it must be — how to amalgamate these conflicting elements. Our national institutions, to which we glory in being attached, while justly appreciating the require- ments of an age of progress —our early traditions, to which we desire to remain faithful, will be regarded — will be held sacred, in conformity with a generous suggestion lately fallen from the Throne.* In the mean time we will quadruple our strength in this so desirable a fusion of races. But let us not labour under an illusion — let us not mistake the point : the Religious principle is the only element of a permanent cohesion — of public prosperity — of universal happiness. It is on the shores, encircled by these vast Lakes, that we are assembled to solemnize, on this day, the Festival of St. John the Baptist. And oh, gentlemen, how many touching remembrances, how many emotions — I would fain say, alarming to Christian modesty — rise and crowd on our souls at this reflection ! Were not our fathers here, the first pioneers of Religion, of civilization, of humanity % And when I say our Fathers, I mean the settlers, the traders, the officers, the noblemen, as well as the missionaries of the Colony. What hardships had they not to endure — what perils had they not to encounter, in rowing up these Rivers and Lakes, on vfhose waters steam now wafts us with lightning speed ? Large por- tages were made by them, while torrents of perspiration flowed down their toil-hardened features, on those steep tracts of land, where now we are rocked on grand Canals. The Cities in 14 Les villes ou noiiis dictons aujourd'hui des lois, les bourgades que notre commerce et notre Industrie font naitre et acrgran- dissent tous les jours, n'etaient, il y a deux siecles, que d'in- terminables for^ts, ou nos p^res venaient planter a tout hasard une pauvre hutte au milieu des Sauvagea inhumains et dcs betes feroces, qui se disputaient I'empire de ces immenses con- trees. Ne sont-ce pas nos peres qui ont cimente de leur sang les pauvres chapelles, les forts improvises, qui devaient abriter pour la premiere fois la religion et I'humanite dans ces riches . parages ? ne sont-ce pas nos p^res qui ont fait connaitre au monde les mers d'eau douce ? ne sont-ce pas nos peres, tels qu'un Joliet et un Marquette, qui ont reconnu la hauteur des terres, et revele k I'univers les sources du Mississipi et du St. Laurent, ces rois des fleuves ? les rives du lac Huron, a quel- ques milles de cette cite, dans cette province meme,n'ont-elles pas vu les affreux buchers ou nos hommes apostoliques ont ete brulcs a petit feu avec tous les raffinements de la barbaric la plus brutale ? n'ont-elles pas ete inondees du sang de vos pre- miers colons, de vos meilleurs allies, de vos plus braves soldats ? Plus d'union, plus d'energie religieuse nous auraient assure le fruit de ces prodigieux travaux, de ces heroiques devoue- ments : plus d'union, plus d'energie religieuse nous auraient transmis, non seulement I'heritage d'un grand nom, d'une gloire reelle ; mais encore la jouissance de droits achetes si cher, d'immenses domaines : plus d'union, plus d'influence religieuse auraient brise I'egoijsme, bride la cupidite, sanctifie les ambi- tions, concentre les forces, consolide les pouvoirs, civilise et peupl6 ces vastes regions au profit de la France, pour la pro- pagation de la foi, et pour le salut eternel de ces infortunes Sauvnges. La zizanic a ete jetee dans le champ du pere de 4 t 15 4 4 k which we now enact laws, the towi vhich our trade and in- dustry raise and enlarge every day, , two centuries ago, but un interminable forest, in which our .thers ventured to erect at all hazards their humble hut in the midst of inhuman savages and ferocious beasts of prey, who contended for the sway of this immense Country. Were they not our ancestors, who cemented with their blood the lowly chapels and the rude fortifications which, for the first time, afforded shelter to Religion and humanity in these fertile regions ? Were they not our ancestors, who made known to the world these fresh water seas? Were they not our ancestors, such as a Joliet and a Marquette, who first discovered the elevation of the land, and revealed to the universe the sources of the Mississippi and the St. Lawrence— those kings of waters? Were not the shores of Lake Huron, within a few miles of this City, in this very Province, witnesses of the frightful execu- tions by which our Apostolical men were burnt over a slow fire with all the refinements of the most brutal barbarity ? Were they not crimsoned with the blood of your first settlers, of your best allies, of your bravest soldiers ? A closer union, a higher degree of Religious energy, would have secured us the fruit of these astonishing labours, of these heroic sacrifices — a closer union, a higher degree of Religious energy, would have transmitted to us, not only the inheritance of a great name — of a real glory — but even the enjoyment of rights so dearly purchased, and of immense dominions — a closer union, a higher degree of Religious energy, would have broken down selfishness — curbed cupidity — sanctified ambition — concentrated streng*^h — consolidated power — civilized and peopled these vast regions for the benefit of France, for the propagation of the Faith, and for the eternal salvation of those unfortunate savages. The cockle has been sown in the field of the Father of the family, and his hopes have been blighted. IC famme, et se, esperances ont Ho de,»c,. Voulon.nous avoir part aux debris de oette immense fortune ? L'un.on c.mentee par la religion est la seule garantie qui nous reste. Que ce esprit, qui vivifie et qui r^pare, I'esprit d'union et de fo>, SOU vL de nos lois, I'dme de nos administrations, I'dme de notre Education, rdme de notre commerce, de notre industne de notre agriculture, I'^me de nos institutions 1 que cet espr.t de vie se rfevele dans nos moeurs et dans nos 6crits: qu .1 domme dans nos grandes cit6s, dans nos villos et dans nos campagnes : nu'il se propage de g6n6ration en generation dans toutes nos families: qu'il v maintienne cette foi, cette paix domest.quc, cette am^nite de caractJre, celte temperance, ces inclmations charitables et bienveiUantes, cette droiture et celte s.mphc.te d'or qui ferment les traits saiUants du beau type franco-cana- dien, du caraotere national ! et I'histoire nous consacrera quel- ques pages honorables, et la civilisation nous donnera place parmi les peuples dignes d'eloges, et le ciel nous benira, nous et nos descendants. Dai.ne le plus grand d'entre les onfants des hommes, notre glorieux patron St. Jean-Baptiste, faire desceudre du ciel sur nous ces Unfidictions de choix, et nous obtenir du divm Agneau cette union delicieuse que consacre la religion, et qu. est un avant-gout de celte paix 6lernelle, qui est reservce a la per- severance dans le bien. Ainsi soit-il. avoir aentee ,ue cet )i, soit 3 noire rie, de iprit de domine )agnes: ites nos estique, inations mplicite 20-cana- jra quel- ra place ira, nous les, notre 1 ciel sur 1 Agneau jui est un a la per- » 17 Do we wish to secure our share of the shattered remains of this immense fortune ? Union, cemented by Religion, is the only guarantee left us. May that Spirit, which vivifies and revives, the spirit of Union and Faith, be the soul of our laws — the soul of our administrations — the soul of our education — the soul of our commerce, of our industry, of our agriculture — and the soul of our institutions ! May this spirit of life shine forth in our manners and in our writings ; may it pre- dominate in our large Cities, in our Towns and rural districts •,. may it be propagated from generation to generation in all our families ; may it preserve in them that Faith — that domestic peace— that amenity of character — that temperance — those charitable and benevolent inclinations — that uprightness — that winning simplicity, which display in bold relief the pro- minent features of the beautiful Franco-Canadian type, of the national character ! and history will consecrate to us some honorable pages, and civilization will give us a rank among the nations worthy of praise, and heaven will bless us — us, and our posterity. May the greatest nmongst the children of men — our glorious patron, St. John the Baptist — cause these choicest blessings of Heaven to flow upon us, and obtain for us from the Divine Lamb that sweet union which religion consecrates, and which is a foretaste of that everlasting peace, which awaits persever- ance in well doing. Amen.