IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) 1.0 I.I 1.25 1M liy 11^ ^ la IIIII2.0 1.4 1.8 1.6 V] 23 WEST MAIN iTREk-T WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 872-4503 &P ■/.^ i^. Q>- C/j \ ^. y "^- CIHM/ICMH Microfiche Series. CIHM/ICMH Collection de microfiches. Canadian Institute for Historical Microreproductions / Institut Canadian de microreproductions historiques J Technical and Bibliographic Notes/Notes techniques et bibliographiques The Institute has attempted to obtain the best original copy available for filming. Features of this copy which may be bibliographically unique, which may alter any of the images in the reproduction, or which may significantly change the usual method of filming, are checked below. □ Coloured covers/ Couverture de couleur □ Covers damaged/ Couverture endommagee □ Covers restored and/or laminated/ Couverture restaurde et/ou pelliculde □ Cover title missing/ Le titre de couverture manque □ Coloured maps/ Cartes gdographiques en couleur n Coloured ink (i.e. other than blue or black)/ Encre de couleur ii.e. autre que bleue ou noire) D Coloured plates and/or illustrations/ Planches et/ou illustrations en couleur Bound with other material/ Reli^ avec d'autres documents Tight binding may cause shadows or distortion along interior margin/ La reliure serree peut causer de I'ombre ou de la distortion le long de la marge intdrieure Blank leaves added during estoration may appear within the text. Whenever possible, these have been omitted from filming/ II se peut que certaines pages blanches ajout^es lors d'une restauration apparaissent dans le texte, mais, lorsque cela dtait possible, ces pages n'ont pas 6t6 filmdes. L'Institut a microfilm^ le meilleur exemplaire qu'il lui a 6t6 possible de se procurer. Les details de cet exemplaire qui sont peut-dtre uniques du point de vue bibliographique, qui peuvent modifier une image reproduite, ou qui peuvent exiger une modification dans la mithode normale de filmage sont indiquds ci-dessous. I I Coloured pages/ Pages de couleur Pages damaged/ Pages endommagdes I — I Pages damaged/ □ Pages restored and/or laminated/ Pages restaurdes et/ou pelliculdes I — "/Pages discoloured, stained or foxed/ I ^ Pages d6color6es, tachetdes ou piqu^es □Pages detached/ Pages d^tachdes Showthroughy Transparence Quality of prir Qualit^ in6gale de I'impression Includes supplementary materii Comprend du materiel supplementaire Only edition available/ Seule Edition disponible I I Showthrough/ I I Quality of print varies/ I — I Includes supplementary material/ r~| Only edition available/ D Pages wholly or partially obscured by errata slips, tissues, etc., have been refilmed to ensure the best possible image/ Les pages totalement ou partiellement obscurcies par un feuillet d'errata, une pelure, etc., ont 6t6 filmdes d nouveau de fapon & obtenir la meilleure image possible. n Additional comments:/ Commentaires suppldmentaires; This item is filmed at the reduction ratio checked below/ Ce document est film6 au taux de reduction indiquA ci-dessous. 10X 14X 18X 22X y 12X 16X 20X 26X 30X 24X 28X 32X The copy filmed here has been reproduced thanks to the generosity of: ails du difier jne lage Morisset Library University of Ottawa The images appearing here are the best quality possible considering the condition and legibility of the original copy and in keeping with the filn'ng contract specifications. 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The following diagrams illustrate the method: L'exemplaire film6 fut reproduit grdce d la g6n6rosit6 de: Bibliothdque Morisset University d'Ottawa Les images suivantes ont 6X6 reproduites avec le plus grand soin, compte tenu de la condition et de Is nettetd de l'exemplaire filmd, et en conformity avec les conditions du contrat de filmage. Les exemplaires originaux dont la couverture en papier est imprim^e sont filmds en commenpant par le premier plat et en terminant soit par la dernidre page qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration, soit par le second plat, selon le cas. Tous les autres exemplaires originaux sont film^s en commen9ant par la premidre page qui comporte une empreinte d'imprer.sion ou d'illustration et en terminant par la dernidre page qui comporte une telle empreinte. Un des symboles suivants apparaitra sur la dernidre image de cheque microfiche, selon le cas: le symbole — »> signifie "A SUIVRE ', le symbole V signifie "FIN". Les cartes, planches, tableaux, etc., peuvent dtre film6s 6 des taux de reduction *»^ "i^ ^ ^i^jf^t.* f J 'isi«^ "^ ^"^ fk^ft'^'i LE CHIEN DU CAPITA INK I. v.-« ^ ■'^ " Oili done est Z^rot demanda Joan Pigaiilt k sa femme,^ * lorsqu'il eut fini de manger sa soupe ; je,.suis^i accoutume h. le voir ici quand jious dinons, que son absence me fait un vide. — Je I'ai enfenn^,^ repondit, un peu s^chemeht peut-etre, celle k qui cette question ^tait adressdeet qui n'dtait autie que '^'' Mme Pigault elle-meme, ^en son noin QlQ 'jeune''felle MUe Lise Lehalleux, n^ d'un^Sre cul'tivateur dans les environs de la jolie petite ,ville d'Honfleur.,et marine depuis environ six mois • / , AA7^ji (f .. . >-'-, f ^m> " Viens, mon pauvre vieiyc. ,dit Jfiau Pigault, eu le fljUtant de la main et de la voix, quand ils furent aortis tous deuxde ^a 5 ''"^^^'^ ' salle h, manger ; tu snis bien que nous ne faisons plus ici ce que nous voulons ! Ce n'est pas comme autrefois, quand j'^tais r. r/A ,^-V'^ II enferma le. chien dana une sorte de buanderie, attenant & la maison. et don^ il ^tait certain que.personiTe n'irait ouvririo la pgrte penaant Je dirjer ; puis il rentradaiis la salle, l,a t^te c/^ ' basse, visiblement attriate, et, sans rien dire, il alia' reprendre sa place. Cependant la figure de Jjiae n'avait pyir;t I'l^spect irrit^ que son mari avait parlli crrihdre; el' 4^mblait, ,iu contraire, is '-i^^ "'adoucit' par son triomphe, ce qui nrftr^r) rouvatt point une mauvaise nature. Mme Pigault, en ennemie g^nereuse, avait d^sarm^ aprfes la victoire. II ne fiit pas nialaisd de s'apercevoir que le mari fut heureux de ces dispositions nouvelles et plus cl^mentes. II se dit, sans doute, qu'aprfesao tout, il serait bien insens^ de laisser un chien troubler la paix de son manage, et il regarda sa femme avec des yeux qui ne demandaient qu'i signer un traits de paix. Mme Pigault ^tait vive, mais elle n'^tait pas mechante ; fille d'honnetes gens, honnete elle-meme, elle aimait son mari : 25 c'est le grand point, sans doute ; mais si elle I'aimait beaucoup, elle ne I'aimait pas ^tou jours bien. II y avait, en effet, dans son affection, un peiif ae l^g^rete, assez de caprice, et beaucoup de tyrannie. Bonne au fond, §t avec des qualitds plus solides { - ji* QM'on n'eut peut-^tre et^TCttTO de Lb croireiau pl^emi^r^^bord: 30 "•^^^toM qu'elle dtait, son^ari l^dorait. *^^" ^ ^.<.Xk> y-k. ' ^^ i^ J^n Eigault formait avec Lise Lehalleux le contraste le plus^a^JpantT c'est peut-etre pour cela qu'ils s'^taient plu. Jean ^tait le type du IcSpaemor : large d'^paules et de poitrine, y ^JlSUIaL J poii^nne, 1 MAMiM^ikKMItea I f' m/.^ it 8 le front bronzj^ar toua les soleils, I'oeil bien ouvert, glaufj.ije .^^ LB CtllEIf Dt; CAI>ITA1N£. jiantes, la bouche large, mais avec une expression de f rar^chise i,l'out d^uite, vous prenait^le coeur; la parol^Miore ec le comme les vagues qu'il avait si souvent regarddes, les pommettea lani^t *7tv-» d^Vvs Ca,^k"^ / < v( /n, LE CIIIEN I^U CAPITAINE. " J ^ compris qu'il ne^pai^jmdrait jamais k conqu^rir les bonnes gr&ces de cette personne/ dimcne, et comme il avait sa dig^iti^ de chien, il se retira sous sa tente, je veiu^ 4ire dan* et prit le parti de ne pas plus tenir compte du ni a^ ■df'^* 20 / •t/^ Madame que si elle n'avait jamais exists ; de fait, elle 5 n'exista plus pour lui. v' • v-^ . ; ._ Cette mdsintelligence entre deux creatures aui lui dt^ienji. y chores, bien qu'a des titrips diff^rents, n'avait pu ecHappier i^ ' "/^ Jean Pigault. Le*Drave capitaine en avait ^prouv^ uiie contrarit^t^ vive, car il aurait voulu voir la bonne harmonie lo r^gner toujours entre ceux qui vivaient aupres de lui, prinoi- palement entre sa femme et son chien. Ce n'^tait pas du"c6t^ du chien qu'^tait venue la resistance ; Pigault le savait bien, et coflime c'dtait une excellente nature, il avait essav^ de reparer les torts de Lise, en aimant Z^ro dfivantage. Cette i5 visible recrudescence de tendresse, qui partait d'un bon copur, / / mai^ au'il eiitfalbi. ca^er, n'^tait pas faite ponr'rkfe^i^' Xise ^ V cles sentiments m^ll(^urs. Contre toute' vi-^isemUance, et contre toute raison, elle pr^tendait qi^B la part d'affection que .I'on donnait au pauvre animal ^taif prise sur la sienne, et son ' antipathic contre lui s en accrut encored Z^ro, cause involontaire de cette regrettable mesintelligence, ne semblait point au prejnier abord m^riter la faveur de Tun des ^poux, ni justifier. la- craiiite de I'autre. Comme beaucoup d'honpmes de notre connaissance, il manquait absolument de 26 prestige. La nature lui avait refus^ les qualitds exterieures. II n'avait pa§ de brillant. II avait re9u en^paY{a'ge^un*^^'nd coeur mais ce coeur ^tait mal log^ il n'avait meme pas le type bien caract^ris^ d'une race : un peu long, bas sur jambes, la tSte iiinorme, avec une moustache heriss^e, et une «o sorte de toupet qui lui retombait sur les yeux, il avait du moina one physionomie originale, qui I'empechait de ressembler it personne. Son poil n'^tait pas moins m^l^ que «on sang. II 4tait poiyre et sel, oomme la barbe d'un homme de cinquante- r 10 LB CHIEN DU CAPITAJNB. cinq ans ; tantdt lisse et tantdt .iris^, i^, &vlj les reins et les cuisses, avec une sorte de palalihe jnaht^e dans le cou et retombant sur les ^paules, qui iui donnait je ne sais quel aspect l^onin. Tout cela formait un ensemble probablement 6 Strange, mais qui n'avait rien de flatteur. 11 ne serait venu k personne I'id^e qu'un pareil chien put ^tre compagnon pr^f^r^ d'une jolie femme, et Ton comprenait bien qu'il efit ddplu k Mme Pigault. Et pourtant, si on I'avait bien connu ! Jamais chez aucun lo^tre les ddfauts visibles n'avaient ^te rachet^s par un tel ensemble de qualitds internes, les plus pr^cieuses et les plus rares. L'intelligence p^tillait dans ses yeux pleins de malice et de ruse ; il avait de I'esprit b, en revendre k dix chiens ; quant k son coeur, M. de Buffon, en manchettes de dentelle, en 16 aurait fait I'^loge en pleine Academic. L'affection qu'il portait k son mattre avait tous les caract^res d'un attachement passiorm^. Le capitaine Pigault ne I'avait ni achet^, ni re9u, ni ^levd, ni trouv^. La fa9on dont il dtait tomb^ entre ses mains avait, au contraire, un certain c6t^ romanesque. , 20 QueJque temps avant son mariage, lauquel, du reste, il no i pensait pas encore, le capitaiue se promenait m sojr sur la T^iet^e de Hoiifleur, ,pouc suryfeiUer" de%inT^ et la sortie deg /lavy^res. /Ues .passe-^mps sonp c^ers aux marine / re t^'eSi^ qui fa tefreTigVme donne la i^osTaigie de la mer, qiiitt^e Loujouni 26trop t6t. ti^ (J-^ttriJ Son attention fut attir^e tout k coup par les cris et les rires briiyant^syd'une douzaine de polissoris, qui jetaient des pierres dans leflew/ey^et qui plmssaient des exclamations joyeuses quand leurs coups avaient port^.^K^t-ui!^ ^'^^^ ><-<>* 80 Pigault savait que cet age est sans piti^, comme a dit le ^ pofete : il soup9onna quelque rorfait eV o'apnroc|ia d^ la berge poui voir quelle (^tait la victime de ces jeux cf'u^ts.'*'' ^^f^^JtJ^'^3^ distance do la rive^^l aper9ut un , wtuvre / chien luCfanVavecpfei^^ le oourant, tr^s fort en cet endn^ ^ * H aurait, cependant, i LE C^ICN LIU Sffeail y 11 // t ' fini par at^trder, car il nageait bien et vigoureusement ; mais, cha^que fojig. qu'il ^tait sur le poii^ de ^Vendre terre, il se voyaiLimpitoyablemeiit repouss^ paries cris, les menaces et les coups^e^ ses f^roces ennemis. II ^tait Evident que ces jeunes drdles voulaient se donner le b^rbare f t plaisir d'a^sister h, la noyade de la pauvre bete. 2 \ V^^C^ ](S^^^ lis ne paraissaient p;as deypyr attehdre cette joie bien long- temps, car^l'animal,"vaincu par la fatigue, d^courag^ peut-dtr^ par les inclines proc^d^s auxquels il etait eii ^butte, s'^puisait ' ^«*-*-<<£/ en st^riies efforts, e^ te moment n^^tait pas loin oii il allait io succomber. . . ,j f ^ • > P'ne g^n^reuse colore et une douce compassion remplirent 'I'^me.du capitaine. "^ ''*'Tiis,de gamifisT s'dcria-t-il, si vous ne tournez immediate- meat les mloAs, je vous jette k I'eau h. la place de ce malheureux u chien, dont vous ne valez pas les quatye fers ! " I TJn geste ^nergique ^tant rfenu appuyer cette parole, la troupe barbare se dispersa, sans demander son reste, comme une bande d^moiiieaux effarouch^s/ -■ ' ' ' Le chien vit bien qu'on lui laissait le champ libre, et il eom-so prit que ce nouveau venu ^tait pour lui un sauveur. Ce secours moffil lui rendit des forces \ il^i)agea/avec une ardeur nouvelle, et, malgr^ le courant, il'r^ussit k gagner le bord. Ce fut 4 ce moment qu'il donna au capitai^^ la i)remi6re, ^// ' ^reuve d'un^ intelligence dont celui-ci devait etre si soiivent 25 1 irapp^ par^ la suite. II avait sans doute entendu d^^ dans le M- monde chien ) quttrien ii'^tait plus d^sagr^able que le voisinage d'un ^ TOOuiIl^ qui 86^'secoue, Aus$i, au lieu d'aller tout de H c* /♦ V comme quelqu'un qui^a 9u d^s ma^heurs, et que sa mauvaise fortuxne condami^e k se '^die^er des^'utres, et plus encore de lui- mdme, ilrevint i pasknts vers le marin. 18 LB CUIEN DU OAPITAINE. Comme s'il n'oiit pas os^ daj^an^^ge, il s'arreta discretemen^ quelqir^s paji du capitaine^ battant la terre da sa qiieue ^^'*S[ et fixant sur lui un regard vif et brillant. k longue jH/!. ourniei qui exprimait tous ses sentiments avec pluSj d'i^lpquenc^ que f n'auralent pu la faire les discours les plus pompeux Merits en style Mri.^V''' (^^^ ,^ Pigault comprit ce muet langa^e, 'et il en fut aussi touoh^ que des demonstrations les plus Druyani;es, — peut-§tre m^me damnl^e. Aussi, d'une voix caressante, et avec cette bonne 10 physionomie ^i rexpression de laquelle un chien ne se trompe jamais, faisant de la main un (appel sur sa cuisse '.~j/.jk^ " Allons ! viens ici, mon pauvre vieux.. lui dit-il, 'qu» nous fassions un peu connaissance, toi et moi ! " L© chien comprit, car il se rapprocha encore ; mais pas k pas, 16 peu k peu, avec une crainxe visible, et il s'arreta de nouveau k quelque distance, regardant toujours I'homme avec ses grands yeux fixes, qui demandaient gr&ce et piti^. " Que le pauvre diable a du souifrir p«. ar montrer tant de peur k quelqu'un qui ne lui veut pas de mal I se dit le brave aoJean Pigault, .dont I'l^me.y^tait vraiment compatissante et bonne. A-t-irTe nanc x:T&iikT^ Je crois qu'il y a longtemps qu'il n'a mangt?. Allons ! viens, bonhomme ! ajouta-t-il avec son large rire, je veux faire un heureux aujourd'hui. Je vais i t'offrir k souper ! . . . . as-tu d^jeun^, seulement 1 '/ ^^^ fJ ^^. 21 Le capitaine etait homme d'action, et nepayaii cle mora ni j- les autres ni lui-m|me. II alia droit au chien, et, bien qu'il fftt encorri^tiisselant d'eau et souill^ de vase, il le caressa doucement, en lui adressant de bonnes paroles que celui-ci ^j4^paraissait comprendre. " Tu n'es pas beau ! lui disait-il : . ix^ais tu n'as pas IW auraipeut-6tre moyen de nous entendre, m^ohant non plus i est encore wiak 6s\)Sim- sei itaceras mon pauvre B^k, dont la ^„^ , . Allomi L ^eiUi ^laintenantl il est ipt heures : nous trouverons la nappe mise, et la soupe sur frr. ; vais •ts ni/~ quil ressa ui-ci LB CniEN DU CAPITA INE. i , V \*> la table. Mais Jeanneton ne veut pas quronla fasse attendre, Le chiftn resta quelques instants immobile k la mSme place, comme s'll eut r^fl^chi et ^^lib^^ <^fi lui-m^me. J*"'is bientOt, jugeant sans doute sa^^*TOfte "^auMisamment; ^{(.y^, il parut prendre un grand parti, fit demi-tour k gauche, et retournant V-^' IXa. \ vers lajtjerge, il fixa obstindment sei* ^eux vers le large, du c6te de J^^5^^t oh l'^^. ^/W'0(y('^-<.-wvwao ....Adieu, mon beau navire, ~ ' Aqx granda m^ts pavoises, Je te quitte, et puis dire : Mes beaux jours sout passes I le capitaine enfon9a sea deux mains jusqu'aux coudes dans les26 ?he§ ttrofondes d'un pantalon de gros drap bleu, large comme s des Gaulois nos peres, tourna les talons, haussa les ^paules, et reprit le chemin de sa maison. /u 14 LE OHIEN DU CAPITAINB. 11 J^' r>-J :\ MyK^ f,"Boi)soir,,capitaine! Vous causiez,doiic avec Z^ro : qifest-co . %(rc. \ I crl^cd '-C^^^.xA^ ^M^ ' n A^^. 11,.., que vous pouviez bien liii dire 7 il n j parle que hollandais ! / demanda k Jean Pigaplt-le vieux qimrtier-maitre, Michel Yver, '/J ' .charga 5e lentretlen 4" petit Nphaire qui guide les pilotes, k slentree d'un port toujoun? difficile. * ' ,* cf '^ — rAh ! dit le capitaine, le particune^ s*appelle Z^ro ? je suis bienl aise de le savoir, et je trouve que c'est tout juste ce qu'il vaut. Je ne lui fois j)fiis compliant de sa politesse ! Je le tire dea mains d'une oand'^ de vaiirifenis' qui allaient le noyer, 10 je I'invite k souper, et il ne me fait pas I'honjieur d'accepter .... II ne me r^pond m§me pas ! . . . . ^outa le capitaine en riant. — Ah ! pour ce qui est de cela, j'avouequ'il est dans son tort, et que je n'aurais pas fait comme lui ! dit Michel Yver : mais/' que voulez-vous F c est ndele fell diable; 9a ne connait que son 16 mattre 1 ■> — ]^ ,c,e .maltre, quel eiit-il ? ""■ — T3n pas gfa'nd^cnose! un certain Norkind Yan-der ^romp, mattre timonier k bord de la Reine-Sophie, grosL^lfgr^.^ollan- dais qui est venu prendre icjl ^n chargement de pbmmes qu'on 20 lui a envoy^es du pays' '^ V« • o* ilseje^terait? S'^fejUi- . . • et a 1 eau pour lui . . if % '^^— -^OA InWifait plus SOT W^'g^ dit Jean Pigault avec ,' ^, un jgTos^ira et j^,cojfip,ais pien des gens qui ne le valent pas i '^-' - < -+-Je le crois parbleu "bien ! Mais regarded done, capitaine ! qi^'est-ce qu'il peut avoir k courir ainsi c6mn|e'un affol^ sur lai» berge V Jean Pigault se retourna, et il ape^ut Zivo qui allait et venait le long du fleuve, s'arretant de| tempk i 'autre, pour regarder du c6t^ de la mer, en p'oussanl; des hurleni^hts d^seS^-^ p^res, puis recommen^ant sa course msens^^e, et s'arretant de 15 nouveau, comme s'il n'eut pu prendre, une fois pour toutes, une resolution definitive .... Enfin, apr^s deux ou trois minutes de deliberation ayec kli^ meme. Zero decida sans doute quelque chose, car il prit son elan, et, d'un bond vigpureux, se precipita dans la Seine, et20 nagei(, resolumei^t vers le large. ^ ^ "Je t'en souhaite! dit Tinvalide avec un geste insouciant; si tu crois qu'avec tes qui marche vent arrifere, elle va, et qui a deux lieues d'avance sur toi . . . . tu te trompes, 26 mon vieux ! Tu vas boire un coup avant cinq minutes d'ici, ' ou je t'attache le reste de tes jours avec des saucisses ! Mais voyez done, capitaine, le courant I'entraine du c6te du Havre : quand il voudrait reveiiir, il ne pourrait dejk plus ! . . . . C'est comme 9a que les deux frferes Langlois se sont noyes le 10 du so mois passe. . . .N'importe! c'est tout de meme mal k Norkind de n'avoir pas voulii I'emmwier . , . . et c'est ^ea bete aiL{tputou L risquer sa peau pour un ivrogne qui ne leL^mieme tfuere . : : . ' ,'0' . . ^-.^W ~..WW — Q^^_^ ...^^^ ~, , pattestu vas reioindre^a Eeine- Sophie^ ^ ~ 3, quvme ses douze nce'uds du traindont ■■, n ,yl de risquer sa peau pour u: Ah! tenez, le voila ijl^ couie ! . . . . Noiif il nage en(fore .... Quels vik^ -I rir'iinMam»iM» 16 LB CHIRN DU CAPITAINjB. ^, m X£-.,V^ ^orvW' ! c'est ^ni !, yoilii qu'il totir Dillonne 1 . . . ndra^t coups d^ rgj'iy'J »,• ^ • 4^1iL9'®^t ^^ hJ'^^^ ^^'^ ^ Non ! U r0paratt1 a^lla vie "^otire V^5Vrai,^ut de m^me, 9a me fait encore quelque chose, et je oonher^is Dien quatre sous de ma poche pour pouvoir jeter une, corde 4 cette pauvre b^te » II est si malm, ce Z^ro, qu'il eniiapperait le bout et revien* a terre certainement ! , / — Tomierre de Brest! je ne veux pap qu'il meure, ce satan^ chien ! . . . . dit le capitaine avec un jiiron dnergique, que le bon Dieu lui pardonnera, parce qu'il dchappait k I'indignation 10 d'un coeur chaud et gdrnJreux. J'ai sauvd des hommes qui ne lui allaient pas k la cheville. . . .je le sauverai aussi, nom d'une pipe ! ou nous boirons le dernier coup ensemble . , . .k votre santd, Michel Yver!" Plus prompt que la parole, avec une agilitd que Ton ne se 16 serait peut-§tre pas attendu k rencontrer chez un homme de son &ge et de sa carrure, Jean Pigault sauta dans une barque, et maniant I'aviron avec la vigueur et I'habiletd d'un rameur sans pareil, il gagna de vitesse sur le chien en detresse, le ddpassa de cinq ou six brasses, revint sur lui en se laissant 20 porter par le courant, et, au moment ou Zdro allait disparaitre pour la troisi^me, et probablement pour la dernifere fois, il le saisit par la peau du cou, I'enleva k la force du poignet, et le jeta au fond de la barque, ou le malheureux chien resta un moment immobile, couchd sur le flanc, et rendant par la 26 bouche et les narines les torrents d'eau qu'il avait avails. Get exploit une fois accompli, et plus vite que nous ne I'avons racontd, le capitaine fit aisdment virer sa Idg^re em- barcation, et abordf* en quelques coups de rames. Yver, qui I'attendait, se chargea d'amarrer la barque, et Jean Pigault. 80 compatissant jusqu'au bout, souleva le chien encore tout dtourdi, et le ddposa doucement, avec toutes sortea d« prd cautions, sur la rive comme il eut fait d'un noyd sauvd par lui. Zdro avait du temperament, et une certaine dnergie de oaract^re. Aussitftt qu'il se vit de nouveau sur Ja terre ferme, LK CBI&N DU OAPITAINB. 17 il se sentit un autre homme, — c'est un autre chien que je voulais dire. II se fit en lui comine une r^vulution soudaine, complete et inattendue. La conduite de son maitre se pr^senta k son esprit sous son veritable jour; il comprit qu'un particulier qui I'avait abandonn^ volontairement ne valait vraiment pas 6 qu'il s'exposat une troisi^me fois k la mort pour lui ... . d'autant plus que ce sacrifice serait completement inutile, car il voyait bien maintenant qu'il ne parviendrait jamais k rejoindre la Heine-Sophie, alors qu'elle courait vent arri^re. II s'assit done sur son s^ant, ra^lancolique et reveur, dans I'attitude qu'un lo peintre pourrait donner k un chien philosophe, qui connait trop les hommes pour attendre rien d'eux, et qui a d^j^ trop d'ex- p^rience pour esp^rer quoi que ce soit de la vie et de la destinde. II devait sans doute beaucoup de reconnaissance au gen^reux inconnu qui venait de le sauver avec tant de 16 d^vouement ; mais celui-la meme croyait sans doute avoir ddji fait assez pour lui, et il devait etre r^solu maintenant k I'abandonner a son malheureux sort. II n'allait done plus ^tre qu'un chien errant sur la terre ^trang^re, un vagabond en rupture de ban, sans papiers, sans asile et sans pain, n'ayantao plus ni feu ni lieu, avec la perspective de coucher et de souper k cette auberge de la Belle-Etoile qui n'est guhre meilleure pour I'espece canine que pour I'espece humaine. Ces reflexions p^- nibles mais justes lui mettaient n^cessairement du vague dans I'ame, et ses impressions d^courag^es se peignaient avec une 26 ^nergie singulifere dans sa contenance douloureuse et sur sa physionomie expressive. II avait aurtout une fa9on d'allonger la l^vre inf^rieure qui ne permettait pas de douter de Tamer d^couragement dont son coeur de chien devait etre en ce moment rempli. ao Jean Pigault le regardait avec une attention et un int^r^t dont lui-m^me s'^tonnait, mais dont il n'eut pu se defendre. On eiit dit qu'il devinait tout ce qui se passait dans I'ame de Z^ro, et qu'il sti rendait compte de ses plus intiuies pense'es. 18 LB OHIBN DU OAPITAINB. " Void, se dit-il en inanifere de roHexion, un animal (|ui n'est pas le chien de tout le monde. Cela serait dr61e s'il pouvait ^rire, ou seulement raconter tout ce qu'il pense .... Mais voil4 sept heures et deraie qui sonnent k Notre-Dame : il va me faire » manger ma soupe froide . . . . et Jeanneton va bien me recevoir ! .... pourtant je ne puis pas le laisser \k, ce pauvre diable, qui me fait I'effet de n'avoir plus que moi au monde !" En achevant ces mots, le capitaine se tourna vers le chien, toujours immobile k la meme place, toujours plongt? dans ses 10 reflexions, et s'adressant k lui, comme s'il eut ete capable de le comprendre : " AUons ! mon gargon, lui dit-il, tu dois bien voir que tout est fini avec I'autre. N'y pense done plus, et suis-moi !" Et, comme s'il eut voulu appuyer cette injonction par une 15 demonstration plus efficace, Jean Pigault passa son mouchoir dans le collier de Zero, qui, cette fois, se laissa erainener sans resistance. La C6te de Grace, au pied de laquelle Honfleur est bilti, est certainement un des sites les plus charmants de ces beaux 2orivages de Normandie, qui, k chaque detour des routes capricieuses, nous montrent des paysages faits a souhait pour le plaisir des yeux. NuUe part horizon plus large ne s'offre k nous sous des aspects plus grandioses ; nulle part la vegetation n'etale avec plus d'orgueil et de splendeur les 25 magnificences de sa seve plantureuse. Ne tout pres de la k Villerville, d'une race de marins, Jean Pigault, dans ses voyages lointains, avait toujours emporte au fond de I'arae I'image de ce coin de terre ou s'etait passee son enfance. Nulle part il n'avait rien vu qui eflfa9at chez lui ce 80 radieux souvenir. Tout lui avait paru moins beau que ce pli du rivage ou il avait ouvert pour la premiere fois les yeux a la lumi^re. Aussi s*etait-il toujours dit que, plus tard, si, a force de travail et d'economie, il parvenait k cette precieuse aisance que Ton appelait autrefois la midiocritd dor^Sf et qui est le but LB CRIBN DU OAPITAIMB. Id si legitime de tous ceux dont la vie est un long e£Ebrt et un rude labeur, ce serait \k qu'il viendrait abriter ses derniers automnes. .„AU> ^ ^ iiajf^ avait eu le "bonheur /si rare de voir son vceu s'accomplir. Ami-cnermn de celterncmt^e un peuapre, aui commence j^ ux f demises maisons d'Honfleur, et qui aboutixau 'plateau meme (Da s'eleve^ette cMpene'de la YiSfiSgik^^*' sacr^ de tant de I p^i^pinagefe! et toute remplie des onnmdeil des matelots recoA^'^'^'^^ naisaants, Bauves^dirtilM^^ celle qu'ils implorenteomme I'Etoile de la Mer, — "Ave^ maris stella" comrae cnante Mpieux 10 cantique — il avait eu la bonne fortune de.trouver.une maisogi que Ton pouvait regarder comme la cfemeureij«^2!un sage et d'un marin. Elle ^tait petite, mais ^^mode. ."Xa .cour )uri£ et, m yri v«" d'un c6t^, le jardin de I'autre ; ici la campagne plus loifL la Seine, large comme un beau lac, av^c le Havre OtiS . , les'coreaux d'Ingouville et de Sainte-Adresse, coramenronaafe ^^^^ tableau, et sur la gauche, immense et infinie, toujours nouvelle, et toujours la meme, la .vaste mer ! la mer sans laquelle ne Jjeut « celui qui a pass^ sa main d'enfant dans la crmiere de la vague, et qui, plus tard, homme fait, dans la so ude de sa force, s'eat senti, pendant de longues ann^es, % ^ dans^bjQalme, ou bslrotteclansla tempdte, sur leBem^*^^ large et jmBwanp'de I'Oc^an ! h ill Jean P^ault^en^tait .encore k la lune de nnelae sa vie de propri^taire et ae miiierr^ II ^tait depuis six mois seulement26 dans l£u y^U^i d^St Roches-Blanche^ (ainsi s'appelait sa^mais ft la^tte^, ^cu^onnant ses rosiers, cueillant ses h^isjp, ^ lalxTOS, et lisant le Messager du Havre /s^viTcnoi par son unique servante, Jeanneton, dont le plus grand m^rite ^tait de savoir faire la matelote normande et d'avoir ppurso son mattre un profond attachement. " Ah ! monsieur, comme vous rentrez tard ! dit la brave fille, en cdvrant la porte au capitaine ; huit heures moins dix ! 20 LE CHIEN DU CAPITAINE. Wt^ 'erne ! J^^^o 9St t^\ j^^e§t €ttitQnau,Adit Jjftn Pigault; s'il y a dcjs Is pour raoitf^compte 1111018 servez vite. .V, 5eH, eft^tenjue me voiIaTje J'ai ^t^ obligee deJ*eiiieW.re la soupe sur le feu, une soupe k la cr^mei ai elle^^t ttorn^e, 9a sera voire fauteet pas la n^ienne^*/) .esi je ai couru ees, et," cer que me voua, je uieurs de faim ! . 'rjrjj( — Eh ! bon Dieu ! continua Jeanneton, yi se penchant"' de c6t^, qu'est-ce que vous tramez done comme cela c vous 1. . . . — C'est un ami que j'ai invito k souper ! dit le capitainoiav^ ^ire que Ton entendit dans toute la jnaispn ; maisparc la porte, et derri^re UH ri ••^■^^^ret) ! car vpua me f aitea rester ]k sur le ••****^rey! car^vpua me faitea rester U Jeanneton s'eifaQa, et le capitaine entra, suivi de Z^ro. ^t pas beau, votrevinvit^! dit la bonne, ' avec tout le monde et avQc son maitre. — C'est possijljlt; ! raais vous verrez qu'il est bon L| En tout 8, pour sa Dienveniie, vous allez lui ffiiKe june bonne patee. *' Eh ben ! vrai ! il n'est 16 qui avait son franc parler cas, pou|r -M'est avis qu!il eh a.beamn t. Jeanneton en regardant . , ^ , , ^ qu^. 20 Mais comme, au fond, ce n'etait pas une raauvaise creature, la souifi'ance dveillait toujoars la compassion chez elle : son premier mouvement la portait au secours de toutes les raisferes comme de toutes les douleurs. Elle prepara done un confor- table et cDpioux repas pour le nouveau venu. 26 Z^ro soupa ce soir-1^ comme 11 n'avait pas soup^ depuis longtemps. La maison lui parut bonne, et ce fut seulement pour la f'^i'We qu'pfi lui passa une chaine au cou, en le con-, duisant k sa nichej, 11 n'avait pas envie d'abandonner de sitiSt ce'^^^oit hospitalier.i'V iJ-^>-^^j^JL. 80 Que se passa- t-il alors dans cette t^te de chien, k laquelle, np mancuiajent ce^tes ni la iumi^re de I'intelligence, ni la cna- leur du senttment 1 C'est,. en Vjdrit^, ce que perspnne n'aurait pu dire avec une certitudeabsorue, car Zero, discret par nature, KS'DOur le matelot, et ce n'est pas oute nouveile qui commenca pour ^ dans ft N yeux jsirs pour lei LB CHI EN DU OAPITAINB. t A ^1 et plus r^aerv^ encore depuis c[u'il avaityCu de8nl(all^ur8^ec^^j^^ fit de^oWuref^es & persoiine. H est '^l^ciant pirn]aB"Qe croire qu'il finit par se dire qu'entre un maitre qui I'avait abandonn^ et un autre qui I'avait sauv^, qui le soignait, qui le nourrissait, qui le ^aresstut et q>ii lyliimait, son choix ne pouvaii t pas ^tre^doufeux. II eeporta done sur le capitaine toute I'affection qu'il avait^eue peu dire ! Ce fuJb une vie''' lui. II se donnat^nti^rement ^ Jean Pit?ault, comme serviteiir " fit comme' ami. Tous les morens l^ii furent bons pouru temoigner sa ^tenjiresse et son^^evoujement au propri^taire de la ViUa. dea Roches- Blanches, qui ^tait aussi le sien. Aaa^^ II vivait avec lui. ne^leL-jguttant pas d'une seconder les yeux /^ianties pensjSes. ^^t a'efforcant de .aeyiner ses , af^smire./^Il i^ccompagnait dajis toi^tes sesiB promenades, lefeuivarc partout, et dormait sur uiTtapis au pied de son lit. II n'y avait pas dans toute I'Europe un homme mieux gard^ que notre capitaine. Saint Roch et son chien si c^l^br^s dans la l^gende dor^e, ne formferent point une paire d'amis plus inseparables. «0 Mais Z^ro ne bomait pas 1^ ses attentions et ses soins : il ne n^gligeait rien pour faire preuve de sa bonne volont^ et de son vif d^sir de se rendre utile et agrdable. II rapportait au logis les mouchoirs de poche que I'insouciant capitaine semait un peu k droite et a gauche, dans la cour et dans le 25 jardin ; ii veillait a ce que la porte exterieure fut toujours ferm^e, et il d^ployait une veritable habilete dans la fa9on ing^nieuse dont il soulevait la clanche pour la laisser retomber ensuite dans la g&chette ; ii apprenait la politesse aux petits drdles qui se permettaient de parler k son maitre sans seso d^couvrir devant lui. II leur mettait r^solument une patte sur chaque ^paule, et avec douceur, mais avec fermet^, leur donnait une le9on de savoir-vivre en cueillant delicatement une casquette obstin^ sur une t^te mal apprise. / ii.'JJ£i.Liii.i::iS0i£uiS'.miettSia^^':^inm 22 LB CHIEN DU OAPITAINB. Oe n'^taient point Ik, du reste, ses seules attentions. II avait remarqu^ Tempressement avoc lequel le capitaine lisait, chaque matin, le Mesaager du Havre, qui le mettait au courant de toutes les affaires maritimes de I'Europe et de I'Am^rique. 6 Eh bien 1 pour lui donner quelques minutes plus tdt la joie de cettfi lecture favorite, Z^ro allait attend re le facteur au bas de la Cote de Grace, recevait de ses mains le pr^cieux journal, et le rapportait au logis, en arpentant la route aussi vite que ses jambes pouvaient le porter. 10 Jean Pigault, qui n'avait jamais ^t^ tant gS.td, trouvait qu'il ^tait bon d'etre aim^. ainsi, m§me ^ar un cliien, et, tr^s reconnaissant et tr^s touch^ des preuves sans fin de cette affection sans bornes, il aimait lui-mSme chaque jour davaiitage ce serviteur, ce compagnon, cet ami ! 16 Ce fut pour Zdro une pdriode d'existence vraiment id^ale. II n'avait jamais d^sird, jamais rev^ un bonheur plus complet que celui-lk. Mais h^las ! un proverbe cruel I'a dit : " Ce qui est beau est de courte durde !" Ceci est vrai, parait-il, pour les chiens comme pour les 20 hommes. Le capitaine se maria et, ndcessairement, Z^ro n'occupa plus la premiere place dans la Villa des Rochea-BlancJies, ni dans le cceur de son maitre. LB OHIRN DU OAPITAINK. 23 les chats et n'aimait pas les La aouvelle marine aimait les chiens ! Si du moins le chien du capitaine eiit en pour bii r^l^£|ance ou la beauts, il aurait peut4tre conquis, '^a» mmt^,^ ses faveurs. Mais il n'en ^tait point ainsi. Le roaiheureux Z^ro n'avait pour lui ni la forme ni la couleur. II n'ayait qjje ses qualit^s intimes, ' que Ton' ne voyait point ^ut d'abord:,si cceur cnaud et loyal, et son intelligence soiipte et creTiiMi. ^ n'^tait pas assez -"'""" *-'-" ^- «^^^,a+.> a^ „- ^^ — «ii^ .«„«4- Le^auvre chien un compte||ekact cle la situatio: jj, Z^ro n^tait jpas un chien^&ra^knt :^ tenait le milieu entre ^ caiiiclie pli^n de dignity et un' barbet tr^ susceptible Quand une fois il fut bien certain de n'^tre point appr^ci^ k sa juste valeur par^^la nouyelle Mme l^gault, pour laquelleis cependant il n'eii't pas demand^ mfeux que de f aire des f rais, cay il ^tait naturellementf^^lanif, U se fit un point d'honneur def' ne pai^' s'imposer;' il attendit qu'il plCit k cette belle d^aigneuse de nwenir k des sentiments meilleurs et plus Justes. , . » { On oonviendra qu'il eiit ^t^ difficile k un pjbden de tenir une conduite plut; irrdprochable, et je crois que bien d^ gens ayant "^^"'V^ re^ une Education plus brillante que Z^ro ne se seraient point tir^ plus habilement d'une position si delicate. Get ^tonnant ikersonnage doniia m^jne une preuve de tact plus2S surprenante enporei To^jLen conservant pour son maitre le^ ^ mdmeaffQct^i^nJ et il sestott bien que cette affection ne nniraii qu^^c sa ^e, il mit beaucoup plus de r^rve et de discretion dans Texpression de sa tendresse. II s'^tait montr^ jusqu'ioi 1,' 1 24 LE CniEN DU CAPITAINE. , '^ fexpansif & I'excfes, comme on Test naturellement dans le t^te-it tete avec un etre aime, quand on n'a rien & craindre de per- sonne. Tous les pr^textes lui paraissaient alors bons pour t^moigner ses vrais sentiments h. celui qui en ^tait I'objefc. 6 Mais h, present, comme s'il eut compris qu'il y avait Ik quelqu'un ojii avait Ja droit d'etre jaloux, il sut se contraindre et mettre /}^;:*^ne sourcane'i 80^^ est vrai que, lorsqu'il avait le bonheur de se retrouver seul avec son maitre, il prenait sa -i.A \ Oi^ Ces d^ticat'gss^s ' n'^^chappaSent point a celui qui en dtait I'objet : il en devinait tout le m^rite, et il en ^tait profond^ment touch^. II caressait alors le pauvre animal avec une tendresse iBqui.donnait 4^elui-ci du bonheur pour le ^;este delajourn^e. '^'^'^'^"V raiment, se disait-il alors, si :^a femme ain^aii mon chien, tous les capitaines en retraite erivieraieht mon soi^t, et moi, ne deinandai^t, plus ri^n,, au Ciel, je vivrais entre ces deux etres san$ plus me. soucier du reste du monde que de 1^ coque d'un 2(jvi6u5c bateatl!" Mais Lise n'aimait pas Zdro : c'j^tait un fait.sur lequel il/' ^^ 1 , n etait pas permig^ ae se faire lamomtlre illusion, et Ihomme ne s y trompait pas plus que la bete. i-Zi^Qi '' T7 * \^ f^ 2j^ L'impartialit^ nous oblige de reconnaitre *que Z^ro ne laisait ?>^^± k^ ' JW; ''^•"^•' '■"^- 1 1 26 rien pour rameoer a lui son ennemie. ^tSi, dans les premiers temps du sejour ae Mme Pigault k la Vitla des Jioches-Blanchesj il s'etait montr^ dispose Ji faire toutes les concessions imagi- o -tUv^ nables pourj,yiyre qn bonne intelligence aveg elle^jauand il vit ses avances r«^pouss'S6i^, il prit le parti de la^^iiter comme une 80 ^trangere, et il ne parut meme plus s'apercevoir de sa pr^g^ace. A ce moment^difficile de son existence, Z^ro, qui dtait un jnporfii^ sur sa Doucne,— chacun a ses d^fauta, et celui-ci ^tait peut-^tre pardonnable cbez ug, chien qui se voyait tout k coup 4 une bonne table apr^ avwtoiigtemps jeiin^, — Z^ro, disons-nous, vjenpo [fy/tO yXuL'KkAX^ ,'-vX^W i^^.^-^^' LE OHIEN DV CAPITAINE. 25 I 3 B 1. 1 .t it le 3. h ''tit i- t e a t ^- eut le malheur d'etre expos^ a une tentation, et d'y succomber. Cette iaute devait ^tre pour lui la source de bien cruelles mfortunes. ^ O. 4t Mme Pigault, un peu friande, avait I'habitude de dejeuner /7 d'une>couple d'ceufs fraie>, que deux poules de Cr^vec(i3ur lui 6 ^^^^^'TponOTitent chaque matin avec cette exactitude qui est la poli- « ■ O; tesse des poules. ^^ j^ ^ V^ ^ ^ ^ C-X<.^,^u^J] s ^^ y> ^ Or 11 arriva qu'un jour J^nneton, distraite ou maladroite, ' rlaissa tomber un de ces xeufs sans pareils en traversant la cour. InutileLd^ dire que sa coquF fragile se brisa ais^raent sur leio pavl'^Cen^e fu^p^^^ un^ipuf perdu pour tout k^ond|, c|^^ Z4m.qm ^anaat da^is. les' en^ronsL, flg^ra une bon^^bame', etf J c*- en HA V ideux CQufca de fangue, yous lapa ^rorfj^tement, sans inouil- lettM, et lejaune et le ola^^ Lelestin de Mme Pigault lAit / '^^^^-fx^taii de cinquanCe pour cent ; Jeanneton confessa sif f&,ue(?w Te^e avoue, peche parflonne: ^ iren barIa.pT"° T.,?rj4^^?w,.,+ . bcmne ponSee^. L Mais le regaiP^tait trouv^*^^" V^-fi^yos. I Leie^d^^iiH, il n'eutpas demand^ mieuk que de se ^^ vec ceTm morceau : I'oeuf ft«,is lui a£|r^ait/ beaucoup plus que 1§ verre d'absinth^ ou a^Vermouxh, cher20 o ■•'%iix estomacs paresgfeux. II vint doncraireile quart, k I'heure |Mr^cise pu, la ^eille, Jeanneton avaitjaisse |cnoir la mOTi^ du dejeuner desa maitresse. II ^pmtait sans doute que le meme accident lui AV^udrait le meJne Donheui*. Mais tous les jours ne sont pas Jour»^e fete. J^nneton. ce.matin-lii, ne fit ppint ^ d'omelette dans lasco^ivet Zero fuc p6ur,ses fraisde con- xA^^''^ "^ Voitise. II n'oaa point reclamer. Jeanneton eut 4t4 capable de lui rire au n^ ^^ ,^ ^ ^^ >,,, ._ Mais, comme il ^tait profond^ment observateur, ainsi, du reste, que dmtTJtre tout chien qui veut faire son chomin dans ^^'"^'^ff Bttonde, ir^a fort attentivement les allies et venues de la ^Donne, et il ne tarda point k s'apercevoir que, chaque fois qu'elle rapportait les ceufs k la maison, elle sortait d'un certain cellier oii les poules, qu'on laissait toujours en liberty, avaient so »> -v mmm i '■''-J- it S{ 26 LB OHIBN DU OAPITAINB./.^ I'habitude de ponare dans de^netife ^ * milieu des barriques et des tonneai^fE. /^Profitant d*un momeiii; ^ , pu oivne Je resardait pas, notre bng&lid en herbe j^ entra, ^ soumo^emfent, apres elle, mais trop tard] la etiemette etait 6 d^ji lairo;' il trouva lea nids chauds, mais vides ! II en fut fort disappoints sars doute, ijna^s pas d^courag^ le moins du monde. Quoiqu'il n^tit ' pas faii^ sa philosophie, il n'en^avait pas moins un veritable talent d'argumentation, et il /^ "^^avait tirer des premisses les consequences qu'elles contiennent. 10 II se dit que, puisqu'il ne trouvait plus d'oeufs au cellier quand Jeanneton y allait avant lui, ce serai «, elle, au contraire, qui n'en trouverait point s'ii y apait ^avant elle. Quand un chien ^st ans^rort/en Jogiq^e, on pent dire qu'il est dSjk suria pente au crime ; le momdre cH^penilT Fy faire 16 rouler. Bien qu'il eiit naviguS assez longtemps, Zdro ne savait pas voir I'heure au soleil, et, ne pouvant se procurer un chrono- m^tre chez I'horloger de la marine, il d^aignait les simples montres. Mais il avait des moyens h. lui de se rendre compte 20 du temps ; moyens stirs qui lui permettaient de n'dtre jamais en retard. Aussi, le lendemain, devan9a-t-il de cinq bonnes minutes la visite de Jeanneton au cellier. Ce £ut lui, ce jour- 1^ qui arriva bon premier. H u'eut pas de peine k trouver le nid, ou, pour mieux dire, les nids, oar il y en avait deux, qui S6 n'Staient autre chose, nous !' avons dSj^ dit, que deux petit>es hottes d'osier, tapiss^ d'un foin muelleux f)t doux, sur lequel chaque matin nos cocottes Staient assez k I'aise ptmr dSposer, apr^ une attente plus ou moins longue, le dejeuner de leur mattresse. 30 ZSro touchait done le but ! mais, 4 oe moment, il lui arriva ce qui arrive souvent, dit-on, au malheureux qui va commettre son premier crime. II eut, par avance, le remords du mal qu'il allait faire. 3a conscience lui oria, oomme jadis oelle de CMsar, LE CHIEN nU OAPITAINB. 2r J- an moment oil le futur maitre de Rome allait franchir le Rubicon : ** Vd. pas de plus serait un crime 1" L'idf^e du ch&timent, sous la forme d'un fouet redoutable, au bout d'un bras terrible, se pr^senta avec tant de force k son 6 esprit qu'il en fut vivement impressionnd. Je ne sais quel bruit suspect, venu du dehors, fut aussi pour lui comme un second avertissement qu'il ne put m^priser tout k fait. II alia done jusqu'4 la porte du cellier, et, de Ik, ses yeux per9ants fouil- Iferent les environs. H^ias ! il n'avait d^jk plus son beau regard lo d'honnete chien, franc et loyal, sftr indice d'une conscience tranquille. 11 y avait, au oontraire, dans sa prunelle troubl^e, je ne sais quoi de f urtif et d/inquiet, qu'un physionoraiste aurait trouv^ de bien mauvais augure pour Tavenir de sa vertu. La chose n'^talt, en effet, que trop certaine : du moment oii il ^8 tournerait au mal sa rare intelligence, Z^ro deviendrait promptement un profond sc^l^rat : un chien oomme lui, s'il faisait jamais le premier pas dans la voie du crime, irait n^ces- sairement jusqu'au bout. !N otre voleur, car il I'^tait d^jii d'intention, ne d^couvrit rien 20 de suspect a''Ix)ur de lui : la porte de la cuisine dtait ferm^e, ainsi que la barri^re du jardin. La oour ^tait ddserte. Jamais Fheure n'avait ^t^ plus propice ni I'occasion plus favorable pour commettre impundment un attentat contre le bien d'autrui. II y a dans la vie des instants o^ tout semble conspirer pour 26 ^touffer au fond de nos &mes ce qui pent nous rester encore de sens moral. Les hommes savent cela presque aussi bien que les chiens. Zdro se pr^cipita dans le cellier aveft la violence du malfai- teur qui sent que I'heure des hesitations est pass^e, et qu'il lui 30 faut maintanant agir, s'il veut assouvir sa passion. Tout coacourait, du reste, pour le perdre, en excitant encore sa convoitise. .-,-V>„>.l.».,>.,.»-M.Wir> ■;■:>...« 28 LE CHI EN DU OAPITAINS. Les deux oeufs ^taient 1^, chacun dans sa hotte, blancs parmi le foin verd4tre, si frais qu'ils en ^taient chauds ! Z4ro les flaira un instant, comme si, k travers leur coque ^clatante et mince, il les eiit d^j^ savour^s. II semblait r^fl^chir encore ; 6 mais, tout t\ coup, un voile passa sur ses yeux, et la lumi^re qui 6clairait peut-dtre encore quelque recoin de sa conscience s'^teignit tout a fait. II perdit la notion du bien et du mal .... et, qui sait? peut-Stre aussi la responsabilit^ de ses actes, aurait dit son d^fenseur en cour d'assises. II saisit un des 10 oeufs, le fit disparaitre sans peine dans sa large gueule, et, brisant la coque d'un seul coup de dent, le goba avec la sensuality d'un gourmet auquel il n'est pas besoin d'apprendre ce qui est bon. Nous devons toutefois reconnaitre que le remords suivit le crime de bien pr^. Il lui resta des fragments de la coquille 16 dans les dents. Comme notre premier p^re, Adam, apr^s la pomme fatale, il eut voulu pouvoir se cacher. Mais, au milieu meme de ses iniquit^s, il eut un bon mouvement dont il serait injuste d« ne lui point tenir compte. II se dit, sans doute, que le crime a ses degr^s, ainsi que la vertu, et que ce 20 n'^tait pas une raison, parce que I'on avait commis une premiere faute. pour aJler jusqu'au bout sur la route du mal. Peut-^tre aussi pensa-t-il que c'^tait assez d'avoir privd sa mattresse de la moiti^ de son dejeuner, et qu'il n'^tait que juste de lui laisser I'autre. Son premier oeuf aval^, Z6ro jeta au second un regard 26oi!i la convoitise se m^lait au regret, mais, se rappelant k propos la maxime du sage : " Qui aime le p^ril p^rira I" il s'^loigna rapidement du nid tentateur, et il alia faire un tour sur le port, ^toire deprendre Tair, et de di^^r^r son foi^ait. Jeanneton,^ c^pendant, venait de rentrer du march^ avec sa 80 provision de la journ^e. EUe consul ta le coucou de la salle k II 'marquait huit heures moins un quart. La manger. >s dere n'avait done plus que quinze minutes pour mettre son ^x, et preparer le ddjeuner de sa mattresse. Exacte comme / •il juontetre dont le capitaine se servait jadii^ k son bord, -v^l. LB OHIBN DU 0AJ>ITA1NB. 29 Madame VQtilait faire sonprQmior f^Pa^ ^ huifj heures praises, et si les oeufs n'^taient paj^ sur la table k ce moment-l&, son humeur s'en ressentait le reste de la jpurn^e. Elle avait I app^tit inttansigeant et ne pardonnait pas uu retard de dix secondes v^U^ i!s§7*i^ ^**^ estomac sur son coucou. Elle ^tait (Tailleurs tr^s iru^ale : une"ta(s8fe .de lait, a^oc ces cTeux ceufa, et le milt de la s^ison, la conduisaient jusquau diner, qui avait lieu 4 une heure, comme dans beaucoup de bonnes families de la Dourgeoisie nurmande, encore ndeles aux usages de nos CV^ ^-if-^ p^res. .-t^u^. -ii X , I Jeanneton courut done au cellier pour y prendre les oeufs 'I attendus. Inutile de dire qu'elle n'en trouva qu'un seul. Sa 10 Iff'' \ sun)rise fut grande, car on Stait dans la saison ou les poules pondent, et Blanchette et jN'oiraude, g^n^rtiuaement nourries, n'avaient pas I'habitude, deiaillir a leur devoTr. line catas- 16 trophe soudain§^bouleversant la nature ; un tremblenient de teire cransportant la C6te de Gr&ce de l^^p c6i^ deHa Seine, / pl^tant la Villa des Roches-Blanches sur leS talaises de Sainte- Adresse, et mettant Honfleur & c6t^ d'HarHeur, ne Tauraient pasdtriMibl^e da vantage. Elle n'en voulait pas croire ses veux ; ^ elliMwxa le nid de Blanchette et le trouva bien reetlement viae/' Elle soUleVa et fouilm le torn ^doront. Fas plus d oeuf que 8ur>»^ 1 main! y " Voili qui xMt dr^ie., pensa-t-eUe, et c'est vraiment k n' nen comprendrel ,cest, pepuis trois mois, la premiere foia au pareiUe chose arrive .... Jslanchette se p9rte bien pourtant, et ce matin, quand je suis all^e ^'FiBtidre du charbon, je I'ai vue sur son nid . . . .S'il ne faut plus croire aux poules k present, k qui croira-t-on t. . . . Mais ce n'est pas toutfcela qu'est-ce que Madame va diret Elle n'^tait d^j& past si contente avant-8o hier !" Naturellement, Madame fut encore^om&contente ce jour- 1^. Elle tenait k ses habitudes, et ralfeialt des amia trais. ° '^ Cette fois, Jeanneton n'en fut j^cl'quitlbe pour une exkuS^ en*'^ nrmr I 80 LB OHIEN DU CAPITAINS. Qv^i^^A, ! 1, air, et ce f ut» au contraire, uu interrogatoire en forme qu'il '- lui ne car, Elie ^M^W^,S, Interrogatoire bieg^^i^ile^assui^^«nt, rsachant neni la pauvre fille ne.pouvait rien dire. dtait all^e air^^tner ^ I'heure accoutiim^e ; seulement, au lieu i d'y trouver deux oeufs comme ^ I'ordinaire, ellen'en avait tripuv^ qu'un seul . . . . il' ne' fallait pas lui. «n demander dkvantage. ,' 'Yoil^, dit Lise, quelque chose d'assez Strange, et ^ quoi, , je ne me serais pas attendue. . . .Des poules si bien ^ / />— y ! . . /Ten pleme saison, c est a tie plus croire 4 ^f^<.' .Ut. ^-^emeut sur un petit lit de varecii, les ^ recouvnt de la serviette,' pm&j entrain^ sans doute par la force & de I'habitude : " Et avec cela V dit-il k ce chaland d'une nouvelle esp^ce. . ^ H^^rOj, qui ^tait de bonne maison, trouva la question soiie et ^^ ^eplac^e ; il savait ce dont il avait besoin, le demandait du ^ premier coup, et ue tenait point, quW l'excit3,t k la d^pense. lo I j Cependant, comiiafe il n aimait pomt a etre desugreable aux ^ens, / il garda ^ette retleyion * pom* lui,' touma les talons comme un , serviteur consciencieux (I'espeoe en est rare!), qui li'^imepas^ ' . per^re son temps quand il est /atcendu par ses maitres, et remuiita la s^ote ue (jrrace ami pas assez rapide, sans counr is ■ ,u>utefois casuels. . . . ^ Cqarger de borter dei jsez rai sans cou .^•.•^ it^ 0^ C'dte ae uraceaim pas 31S, car il savait mieux que personne qtie les ceufs sont ^ 5 y oeufs uh chijBn qui les aimait ±ant, ^ ^ 'arder au loup. Biei; que le billet , par lequel Jeannetoii faisait sa commande lyt reste tout ouvert, fo, / / „ ^ Zero, qui etait la discretion meme, ne s etait pas permis de le i/ lire : il ne savait done point ce qu'il allait chercher. Maisy^ y quand ilyit ce que Ton mettait dans son panier, I'eau lui' vint '^^alaWuwie, et toutes sortes dejniauyaisea pens^es se prdsent^rent n esprit. Les d^sirs^coilpabtes prirent une intensity plus 26 loe a Inestire qu il montait la cote, et la tents tentation emprunta . Le demon [•e Jeanneton . ^ . ^ . ,-~ . -.r . , M , f~ J'if'i* '^^ trouver bien contente sTil lin en rapportait un sur les deux . . . . Et so I'occasion ^tait si tentante, et le p^ch^ si facile !....N*^taient-ils point Ik, k port^e de sa dent, ces oeufs fascinateurs % II n'avait vraiment qu'ii se baisser P^^'^^JiiJ'^P^I^fL- • -I^ r^sista cependant, comme s'il e^t compris qu'un aepotcoim^ est chose saor^ pour LB CHIRN DU CAPITAINB. verait encore en r ^ . ifa'^W^®*^" lui^argna, X>»y4/ *^ luttes; car. i^i peu inqui H^.J^^' «<- tilonn^par llieure, elle n argna, du reste, langoisse des dernieres nqui^te de ne pas le voir arriv«MV et d^ji / angoiRse ? le voir ne craignit point d'aller k sa rencohlre sur la route. En soulevant d«^licatement la serviette, et en apcrcevant 10 les deux oeufs, que le chien apportait intacts comme on les lui avait donnas, la bonne cuisin'^e fut ravie. ^^^^uv^e !" s'dcria-t-elle. Sitelle avait eu un peu plus de litt^rature, elle eut ajout^, comme dans les drames k la mode : " Merci, mon Dieu ! ! ! " 16 La brave creature se faisait illusion^ et ellein'^tgit pas sauvde taj^t que cela! Mme Pigault, -qui aV^H 16 gouf'nn, n'eut pas plut|^t tfeiiip^ la premiere nioumette dans le premier oeuf, qu'elle s'^cria : " Ces ojufs-lk ne sont pas les oeufs de mes poules ! ji^AJi^-U^ — Pas possible! dit le capitaine, avec un ^tonneraent sincere. — Ce n'est peut-6tre pas possible, raais c'est vrai ! ~rx — II faut avouer, dit Jean Figault, que tu as le gout singu- li^rement d^licat. ^^\y^ .1 i.^.,. anda mais 26 Madame, en preofint unef Voix de tete qui n annon^ait jai rien de bon. — Tu sais, ma ch^re enfant, qu'ai'ec toi je ne me plains jamais de rien. J'admirais la d^licat/esse de ton palais, qui te permet de reconnaitre si un oeuf a ^t^ pondu par telle poule ou 80 par telle autre. Yoil& tout ! — Et cela t'^tonnait sans doute t — !l^tonner n'est pas le mot dont je m'<^tais servi, dit Piffajilt, d[^cid^ k marcher de plus en plus r^oKkment dans cette foie des /#/^''^ncessions, qui, dit-on, a souvent perdu les gouvemements, LB OBIBM DU OAPITAINI. 36 la lis te >u mais qui, souvent aussi, a sauv^ la paix des manages ; o'est oelui d'admiration qui s'^tait prdsent^ tout d'abord k mon esprit." ■''^^ Cf.-v ^vi>iA j^ Lise, en entendant oes mots,irelevi^ yiv^empnt JIa t^te, et fi^a • . sur son mari le regard clair et !piBr9ant de ses jolis yfeiix Weua^ s \ On eAt dit ,qu.'e]le n'^tait pas bien certaine qu'il fiit s^rieux en ^r ^'irexpi^ ainsi, et qu'elle youiait s'assurer de la sinc^rit^ de ses paroles. \ . ^>>a.,-*'A Mais son examen, atrentif jusqu'^ la s^v^rit^, ne lui fit dAjouvrir aucune expression suspeote suir- ce visage ]oy%\^At lo franc. yAussi ce fut d'une voix prompteriient raJouc- „ ,.^ repnt r^CT eSt'^gal'! cela ne se passera pas ainsi en cpnversa- r.i^'n • iA xrom-v An a.v/vii* lA nrrtii** riAt*. At*, nnvrkii* all iiiarA I ' r> i u f ,r\i xa tion ; je veux en a^iirle C(Bur ilet, et savoir auTusterhistoire de ces OBufs !" I '» ^^;^ Jeanng ' epomijSene J^'^iaitflle pas "ilemenfc l». ? '' "''"'"'"'ant des2o suis ^ prenne: ^on office- 6^nTBt-^s1ui ^ir-0ii3tance.? • C i(yj»ig-i'^Qn/oeil intelligent_et malicieuXy et, apres .ayoir^-— ' ^^— [lembr^et b^Ielargement, il se retSrna^ur sa^^lfe ^7 "^Kjig* §n se dipant, avec une ^fuptdydaparesseux, qu'il avait 5 endweletempsaeraire lins^Sme. ^'''^^' ■ plut^i quadans son salon, parce qu'elle pouvaif ^'ISsurveiller *— n plus^l^ement sa maison. Eile grj^so^ SS^^m^\ ^^"^ -^^ qS^P^^i'^^ 10 naissait elle*fnra, consciencie et demie, ne parut point a 'oeDDut, — Jeanneton ne ev^nements Jeanneton *^Hm) etonn^e lescendit a six de voir Madame 15 s'^tonnait de rien,^lui demandjrses ordres, prit son panier, et s'en alia en ville, car c'etait le jom^au inarch^. Lise continua une tapisserie de P^^lop^ commencee le lendemain de son mariage, aestmee air meuDieae son salon, mais qui devait bien lui demander une dizaine d'ann^es, tant elle ^tait considerable, 20 difficile et compliqu^e. Cependant, tout en travaillant con- scienci^useraent, elle jetait bien souvent les yeux dans la cour, et'^urveillait surtout la porte du cellier, thes,tre suppose du drame qui I'intf^ressait si fort, toute prete 4 se pr^cipiter uu secours de Bla^ichette ou de Noiraude, des qu'elles pousseraient 26 le^preiaier cri d'alarme. Un peu avant sept heures, son attention fut attir^e par un l^ger bruit qui se fit dans la cour. Elle regard a, et vit Z^ro, cet abominable Z^ro, son ennemi intime, qui sortait ifurtivs- ment de sa loge, et qui se dirigeait avec precaution vers le 80 cellier. Un soupgon ter;rible t^ay«rsa son esprit, avec une prompti- tude d'^clair, et ae jformula tout aussi^fit en ces mots accusa- teurs, qui s'dcnappSreni de ses l^yr(ps serrdes :' ^ " Ah 1 le miserable .... c'etait doriif lui ! Je vais le 86 prendre en flagrant d^lit, et lui dire son fait 1" / £^ I V t3^^f4>^.^ ^A r^ '.U I LIS CHIEN DU CAPITAINE. 41 V. ■X'Vy^ i- ^^ Impetueuse par caractfere, impatiente par nature, et mal haoile h. se cont^nir, Lise se leva, ou plutot bondit de sa .chaise, et voulut s'^laiicer sur les traces du chien. Potfrtant une reflexion I'arreta. Si elle arrivait trop vite, elle empecherait Z^ro de fournir lui-mdme la preuve de son crime. II fallait lui laisser le teipps de montrer jusc^u'ii quel point il ^tait sc^^rat, et, en7ej)renant^a^aCte dans le sac, le mettre'dans '' rimpossibllit(^''(fe'pIai(ler ^*^n6n coupable !" Mme Pigault resta done quelques minutes encore dans la salle, puis, retenant son souffle, et marchant feur la pointe du lo pied, elle alia doucement jusqu'k la porte du cellier. Mais ce Cartouche et ce Mandrin de la race canine, Z^ro, qui avait v^ritablement plus de malice qu'une personnft-nraisonnable, avait eu la precaution de la refermer, pouir\^quer plus tran- "xjimlei^ent a ses affaires; j v^jj^^ ^ i^ Malheureusement pour lui, il n'avait pu bAu^jfiei; lesfentes ^ \^\^ ^rj.^^ de la porte, d^ii viQille, et qui avait jou4 sous Teffort'des ans. Ce f ut li ce qui le perdit. ^ . ^ Lise regarda par la plus large ;de ces fentes, et le spectacle le plus strange fr4pa s^yeux jiAc^gnk^ '^^' . , ^^ ^^_ ^ ',!< ^"^.J '-^^ Z^ro, le criminel Z^ro, Wise contrfc terre, le ventre h, platj l^ tiambes de derri^reramass^ sousjui, sa longue queue ' ^de p%Sir et" battaiit le sol, mainleriait immobile entre ses 7MM% 7 iiSttes de Levant I'mfortun^e Blanchette. ' ^^Xiise se reiin^ i», tjuatre pour ne pas ouvrir brusquement la porte. Elle voulait se pr^cipiter sur le coupable, le saisir en pleiii crime, la chose ^tait bien facile, et lui infliger imm^diate- ment le ch&timent dii k ses forfaits. Mais une curiosity plus forte oncore ^ue la colore la retint ua moment sur le seuij. 26 42 LE CHIEN DU CAPITA1NB. EUe ne'eut pas longtemps k at^endj^j^ Ar< Lo coupable Z6ro guettait I'oeuf ; il I'aida m^^ ,& yei\ir au nionde et se donna la joie, bien gagn^, de I^vaTer tout chaudr Un coup de d^nt brisa la coque, qui f ut OTgloucielCson tour 5 comme un corps Tie delit comproi^eitant. * / Mme Pigault ^tait f urieuse, et vraiment elle avait quelques raisons de I'etre. Mais noua devons avouer, ccpendant, que sa colore irall^ pomt sans un certain melange de plaisir. Elle s'indignait, sans doute, a la pens^e que, ce matin encore, elle lon'aurait pas d'oeufs fmis k son dejeuner. Mais, du moment oh il y avait ui?SM^aDle^eUe ^tait charmde de pouvoir se dire que ce coupable ^tai^rle^c^&ieh maudit, qu'elle avait tou jours abhorr^, alors meme qu'elle ne savait pas encore k quel point il m^ritait de I'fitf^.Sa Laine, k present, se cdlorait airisi d^ prSlfexte 15 Elle eiit bi iinisirar au.( VO|llll , bv&r' toute yiespeice, de jugemeijt,, y-, i u ^^^ vM^^i^- - JVgempjt inquant une punition sominaire et jirealable. / itxe a Fexpliquer apr^s. Mais Z^ro, qui ^tait pnysiwiwnifSJ*'^ sans doute cette intention charitable dans les yeux de sa 2omaitre^, car, en ra ^^rcey^flt. i j^ ^prouva une envie dimesui^e* a^Sr'lela^^ jAnla, jc^me une balld, par la porte que l8%ressevenaix^enxr'ouvrir, et, trouvant la cour fermee, ■^ntra dws la cuisine, ^bj^de Ik, sauta dans la rue par la fendtre, au graim ebariiss'ement de Jeanneton, rcntrant tout juste de 25 son marcli^, et qui ne lui connaissait point ces habitudes de chien mal ^levd. JJne fois'' dehors, il d^fila sans attendre aucune explication^' et arpenta la Cdte de Gr&ce, aussi vite que ses jambes pouvaient aller. ^ Depuis qu'il s'^tait retir^ des affaires' et de la vie f^ ^Y J/SkJUf j 30 peu nr^atur^ment peut-etre, et fen se condamnsmt, trop j euife, ^^ ^ yfc U n'^tait pas fait^^le-ijapitaine, om^ ' k un6 oisTvifet^ pour laquelle U it^Je-^amtame, flpLk trouvait le temps long, rognait sa journ^e paries deux bouts, ^ la coromen^ant le plus tard et la finissant le plus ^t Pjjg^^'j^ /j *o*n^^ ^ a^... LE CHIEN DU CAPITAINB. '^^ n avait d'nilleur&i la co figjcienc e tranquiU c^mi Iju a^uraiOin sommeil fa cil^^. liiP^^nc^ ress(^^ des eeiZs moccapeflT UBti 43 [t: le lit est maison <• rinettre de laire lise, qui avait toutes les qUalit^s de la femtne^crin lui en laissaitypreadre & son aise, et veiUait ace que la flit en ordre avant qu'il ae parAt a I'horizon. M ellejiva^ trpp da choses & lui dire pour lui permet j^^eimtin^e^^tl faUait qu'elle donnj l t un libre ^urs l^re ejEcitee e n jlle jpa^ ^a adcouver te^uJc rTme oeZ^ro ; 11 faUait aussi qu'qlle soujigeat le'depl que lui avait caus^ sa lo faute impufiie. ^ EUe entra comme unouiwan, poussa la porte aveo une certaine violence, ef cmb^ a un fauteuu "♦■• deux chaises q^^ *r1gojmjjie ^^ r son cnemm. Le dormeur f ut reveuleensuraaut. II ne nt qu'entr'ouvrir un oeil ; mais ce f ut assez pour qu'il w aper9ut sa femme, et qu'4 Texpression de sa physionomie il devinat tout de suite qu'il y avait de I'orage dans I'air. II fit comme Z^ro ; il feignit de n'avoir rien vu, referma la pu,upi^re et parut continuer son somme. Mais Lise ne fut pas dupe de ce petit manage. Elle avait surpris le tressaillement des 20 muscles sur le visage d© SQn mari; elle avait vu lalueur humide O^^ fiit ^vent^, et par consequent inutile. ^ . *^6-va^€^ lW^ du regard dans sa'prunelTe. C'en ^tait assez pour que la ruse fiit ^vent^, et m ^^^^ ^ iPa peur, pensa-t-elle ; il fera toufce que je voudrai 1 " Elle s'approcha du lit, et, sans lui donner le temps de seg reprendre, posant sur I'^paule du capitaine sa petite main fine et nerveuse : j ^ j j^m* ! reveille-toi 'tout k fait, lui dit-elle ; c'e^t a^sez lormtt cOtnme cela. Tu as bientdt fait le tour du caclfan .... T&che de m'^couter un peu : j'ai des choses graves k te dire. ao — Et tu ne pouvais pas remettre cela jusqu'ii huit heures t -Non 1" 44 LB CHIEN DU CAPITAINE. Jean Pigault vit bien qu'il ne lui serait pas facile d'^viter la sc^ne i^att^due que sa femme venait lui faire, k un moment oil Ifftmte ^tait absolument impossible. II se souleva un peu, mit son coude sur I'oreiller, sa t^te dans 6 sa main, et d'un air r^sign^ : "Eh bien! parle, dit-il, je t'dcoute ! — J'ai vu le voleur de mes oeufs. — ^Ah bah ! tu en es siire'? Eh bien ! il fallait le faire arrSter 1 10 — Ce n'est pas I'envie qui m'a manqu^ .... mais il a pris la f uite .... — Tu le connais t — Je ne connais que lui ! (L — Alors pr^viens le maire et les deux adjoints, le garde 16 champ^tre et la gendarmerie ! Veux-tu que je mande la chose au procureur de la R^publique, qui reside k Pont-rEveque ? — Nous n'avons pas besoin de tant de raonde que cela, fit Lise qui regardait fixement son mari, ne sachant trop s'il ^tait s^rieux, ou s'il n'entendait point se rire d'elle, ce qui lui arrivait 20 quelquefois . . . . Si tu le veux bien, tu suffiras k toi seul a me faire rendre justice. — Certes que je le veux ! Mais dis-moi comment ! D'abord, le nom du coupable ? — ^Le coupable est ton chien, r^pondit Mme Pigault avec une 25 assurance qui ne permettait pas de douter. — Z^rol — ^Lui-mSme ! — Z^ro voleur t Eh bien ! non, voilk ce que je ne puis pas croire. C'est impossible . . . . tu auras mal vu . . . . tu te seras 80 tromp^e ! Qu'est-ce qu'il en pourrait done bien faire, de tes ceufs ! Est-ce que, par hasard, il esp^re les vendre au march^? — ^Non; mais il les mange. ' LE GUIEN DU CAPITAINE. 45 me es — H lea mange ! r^p^ta Pigault, comme un dcho; et k quelle sauce, je te prie? En omelettes, farcis, brouill^s, au jus, aux pointes d'asperges ? " L'oeil de Lise s'anima : un petit fr^missement fit trembler ses Ifevres. ^ "Je t'avertis, monsieur Pigault, que ces plaisanteries me semblent d^plac^es et de mauvais gout, dit-elle de cette voix grdle que Jean n'aimait pas. Quand je prends si k cceur les int^r^ts de la maison, je m^rite de trouver chez toi autre chose que de la raillerie ou de riiidif^t^reiice." lo Pigault aimait trop sa femrne pour vouloirla faclier serieuse- ment. II ne jugea done pas k propos de continuer plus long- temps cette petite guerre, dont il savait bien qu'il paj-^erait les frais, lors de la signature du traite. 11 fit done une retraite prudente, et ce fut d'un ton trfes grave qu'il r(?pondit: is " Ainsi tu es bien sure que c'est ce miserable Z6ro qui avalait tes ceufs, et qui dejeunait k ta place 1 — Puisque je te dis que je I'ai vu ! " fit Lise, qui raconta par le menu la petite scfene k laquelle, un moment auparavant, elle avait assiste, prot^g^e par la porte du cellier qui lui permettait 20 de tout voir sans attirer I'attention du coupable. Nous devons dire qu'au grand ^tonnement de sa femme, le capitaine ne te'moigna, en entendant son r^cit, ni colore ni indignation. On eut dit plut6t qu'il admirait I'exploit surprenant accompli par son cbien. ^^^" 25 " Je savais bien, dit-il, que ce coquin de Zero avait beaucoup d'esprit, mais je n'aurais jamais cru qu'il en eut tant que cela !" Get ^loge du criminel dans la bouche de celui auquel Lise venait de d^noncer ses attentats, en criant vengeance, eut pour eflfet imm^iat de Jeter la jeune femme dans une veritable so exasperation. La patience n'^tait pas sa quality dominante, et elle ^puisait assez promptement la dose, d'ailleurs tr^s piodf^ri^e, ^ue le ciel lui avait d^partie de cette pr^cieuse vertu* 3-:*mfi9 f^i»!9»*m>'mf,\ 46 LE CIIIEN DU CAPITAINB. En pareil cas, son unique ressource, c'^tait de faire une 8c6ne k son mari. '< Vraiment, dit-elle, je crois que tu saisis avec empressement toutes les occasions que tu peux trouver de m'dtre d^sagr^able! 6 — Ch^re amie .... nomment peux-tu supposer 1 — S'il en ^tait autrement, tu ne t'obstinerais pas, malgr^ mes priferes, k garder pr^s de toi, chez nous, entre nous .... — II n'y a rien, il n'y aura jamais rien entre nous, ma ch^re Lise, sache-le bien! dit le capitaine avec un peu 10 d'^motion. — Oui, k garder entre nouSf reprit la jeune femme avec plus de force, un miserable chien, laid, presque diiforme .... sans race .... — Dame ! cela, vois-tu, ce n'est pas sa faute . . . . ce serait 15 k ses parents .... — Un chien qui n'a que des d^fauts .... — Oh ! pardon ! ch^rie, ici je t'arrete ; car ce pauvre Z^ro possfede au moins une quality .... — Laquelle t 20 — La plus grande de toutes k mes yeux ! — Lui ! — Oui, lui ! il m'aime ! — ^Tous les chiens aiment leurs maitres ! — Tu crois 1 25 — .T'en suis sure ! Tu en aurais un autre que ce serait la meme chose ! Qui sait? peut4tre t'aimerait-il encore da vant- age! et il serait jeune, beau, docile. . . .et il ne mangerait pas mes (jeufs 1 .... " Quand Lise ^tait une fois lanc^e, il devenait difficile de col'arr^ter. Le capitaine le savait bien; aussi prenait-il le parti le plus sage, qui dtait de la laisser aller jusqu'au bout. Ainsi fit-il ce jour-lli. La jeune femme profita de la licence qu'on lui donnait, pour prononcer centre Z4ro un veritable r^quisitoire, dans lequel se LB CillEN DU CAPITAINE. 47 ne nt le! iv6 na eu ec « • lit ro trouv^rent exposes tous les torts et tous les crimes de sou ennemi. Elle ne parla pas seulement du inal qu'il avait fait, mais de celui qu il ferait encore, maintenant qu'il ^tait lanc^ dans la voie du crime, oil les chiens vont parfois aussi loin que les hommes. Elle savait bien, pour son compte, que si on ne 6 la d^barrassait pas d'un pareil voisinage, elle n'aurait plus lui seul moment de repos. Et tout cela fut dit comme les femmes savent dire, tour a tour avec emportement et avec douceur, avec des colferes insens^es et des calineries irr^sistibles, et d'uiie voix qui prenait lo tous les tons, et qui mariait hubilernent le reproche k la pri^re. Kous devons rendre cette justice au capitaine que, iii^me devant cette attaque v^h^mente, il r^sista longtemps sans l&cber pied, continuant k dt^fendre courageusement son ami. Mais il le d^fendait de plus en plus mollement, uti peu 4 la t'a^oii i6 de ces avocats, nomm^s d'office, qui savent que leur client est coupable, qui n'esp^rent plus d'acquittement, et qui s'estime- raient heureux d'obtenir des circonstances att^nuatitea. Lise ^tait trop fine pour ne pas s'apercevoir qu'elle gaguait peu k peu du terrain, et elle avait trop de tact pour ne pas 20 vouloir profiter de ces premiers advantages. Elle fit donner ses reserves. " Ah ! s'^cria-t-elle, en essuyant une larme qui vint k propos mouiller ses yeux, je vois bien que tu n'as plus d'affection pour moi ! . . . . Qui sait 1 peut-6tre n'en as-tu jamais eu . . . . 26 Suis-je assez humili^ ! . . . . suis-je assez malheureuse ! tu me pr^f^res un chien....tu me sacrities & un caniche. . . .qui n'est qu'iui barbet ! moi, moi ta femm ' . .et nous ne sommes pas mari^s depuis six mois ! — ■ Ah ! Lise, si tu peux dire ! so — Tenez ! je le hais votre chien, je le hais ! je I'ex^cre ! et vous me forcez k le garder, k le voir tous les jours. . . .a vivre avec lui i et si Tun de nous deux devait quitter la maison, et c^er la place k I'autre. . . .ce qui arrivera peut-dtre un jour 48 LK CHIKN DU CAPITAINB. .... ah ! je le vois bion . . . . ce sera moi qu'on renverra ! ** s'dcria la jeune femme avec une explosion passionn^e. Ici, Lise s'arrdta comme si elle eiit ^t^ suffoqude par r^motion, et qu'il lui eiit ^t^ impossible d'en dire davantage. 6 Mroe Pigault pleurait bien. Sa douleur, qui veiiait surtout de ses nerfs surexcit^s, n'dtait pas assez grande pour la d^figurer. . . .C't^tait \k le t Hssentiel, et I'on avait envie de recueillir, comme des perles fines, les pleurs coulant sur ses joues, qui avaient la couleur lodes roses blanches. Comme tous les hommes d'action qui ont d^pens^ beaucoup de leur ^nergie avec les hommes, et contre eux, le capitaine n'en avait plus beaucoup k son service dans ses petites luttes intimes avec sa femme. II se souleva k demi de son lit, et 16 bien doucement : " Tu sais bien, Lisette, que tu feras toujours tout ce que tu voudras de ton pau^'re Jean Pigault." LU CUIEK DU CAFlTAllfB. 41) i'» VI. On ddjenna gaieinont aux RocliRS-Blanches ce jour-lk, bien qu'un peu plus tard qu'i I'ordinaire, ot Ton ne parla point de Z6ro. Les deux epoux semblaient etre en parfaite intelligence. Madame ne se plaignit point des ceufs, bien qu'ils vinssent encore de chez I'dpicier. 11 est vrai que Monsieur redoublait 6 de gr&ce et d'araabilit^ pour lui faire oublier ce petit d^sagr^ ment " qui ne se renouvellerait plus " — il lu: en donnait sa parole. Cependant, chaque fois que Ton ouvrait la porte de la salle k manger, le capitaine jetait un coup d'oeil furtif dans la lo cuisine, comme s'il se fut att< adu k voir paraitre son chien. Mais cette attente fut trompee: il n'aper9ut de Z^ro ni la queue ni les oreilles. II est vrai que le pauvre diable n'entrait plus gufere dans cette pi^ce dont les rebuffades de Lise I'avaient exil^ peu h peu ; mais on pouvait etre s6r qu'au moment du 16 dejeuner il n'^tait jamais bien loin. II avait meme choisi, avec le discemement qu'il mettait r. toutes choses, une place dans la cuisine, d'oii il pouvait apercevoir son maitre. Pour qui connaissait le coeur des chiens en general, et celui de Z^ro en particulier, 11 ^tait bien certain que I'intelligent ao animal, ^clair^ par le regard indign^ que lui avait jete sa maitresse au moment ou il perp^trait son attentat, commen^ait k se rendre compte de I'^normit^ de sa faute, et qu'il jugeait k propos de laisser aux autres le temps de I'oublier. Ce revolts n'osait pas encore demander I'amnistie. 26 Pigault ne s'en disait point aussi long. Seulement, comme son chien n'avait pas I'habitude de s'absenter aux heures de repas, qui lui valaient toujours quelque bonne aubaine, il se demandait ».^g 50 LR OHlKJf nU fJAPlTAlMa. oii il pouvait bien ^tre maintenant. Mais, comme il se sentalt observe de tres pr^s, il se le demandait tout bas, tout baa. A la fin du dt^jeuner, Lise s'approcha de son mari, et comme elle savait qu'il faut battre le fer pendant qu'il est chaud : 6 " N'est-ce pas que tu vas t'occuper de ce mauvaia chien 1 lui demanda-t-elle, en lui pingant d^licatement le bout de I'oreille, petite marque de faveur h laquello le loup de mer, que Ton n'avait pas trop gat^ jusque-lJi, ne se montrait jamais insensible. — Puisque c'est promis ! dit-il avec une nuance d'embarras. 10 — Oh ! oui, et bien promis encore ! r^pliqua la jeune femme, en le regardant dans lea yeux. Je sais bien qu'il m'en veut maintenant, et je n'aurais plus une minute de tranquillity s'il restait ici, — Tu le calomnies, dit Pigault avec un l^ger mouveraent isd'^paules. Je puis t'assurer que le pauvre animal est bieii incapable defaire du raal h. personne. . . .i toi moins encore; pour peu que tu t'en fusses donn^ la peine, ajouta-t-il aA'ec \n\e nuance de mi^lancoli'^, tu I'aurais rdduit aussi aisement que moi. ..." 20 Lise ne releva point cette derni^re assertion, et, ne voulant ni I'admettre ni la combattre, elle 't comme si elle ne I'avait pas entendue. Jean Pigault comprit bien qu'il ne lui restait plus qu'^ s'ex(^(!uter. Tl prit son chapeau, et sans trop savoir ce qu'il 26 allait faire, (Mifon^ant ses fortes mains dans les poches profondes de sa veste ronde en drap pilote, laissant derri^re lui cette pittoresque C6te de Gr&ce, avec sa magnifique avenue de grands ormeaux, de hetres et de platanes, ii deacendit rapidement vers le port : habitude de marin ! Dans les 80 momfints ernbarrassants, c'^tait toujours Ik qu'il allait chercher ses iiispiraoions. Tl n'avait point encore fait cent pas stms ces grands arbrea aiix raineaux s^culaires, quand Z^ro. qui se livrait en ce moment au plaisir de la maraude dans les contre-alli^es, I'ayaTit reconnu, LE CHI EN DU CAPITAINEJ. 51 vint k Ivdf et se pr^cipita dans ses jambes avec une telle impetuosity, qu'il faillit le renverser .... Mais il s'arr^ta tout k coup au milieu de ses expansions par tiop turbulentes, et jeta un regard en arri^re pour s'assurer qu'il n'^tait pas suivi. Puis, quand il f ut certain qu'ils ^taient bien seuls, il se livra de » nouveau aux foUes ardeurs de sa tendresse, enla9ant, pour ainsi parler, le capitaine dans les bonds joyeux qu'il d^crivait autour de lui, lui sautant presque jusqu'au visage, ou lui l^hant doucement les mains. " Le moment est bien choisi, pauvre bete ! dit Jean Pigault lo en lui posant sur la tete une main caressante. Jouis de ton reste, malheureux, car nous allons dtre longtemps sans nous revoir." On eiit dit vraiment que le chien comprit ce qu'on lui disait, car sa physionomie — et vraiment, il en avait une, — changea is tout k coup d'expression : on eut dit un autre chien. II regarda son maitre avec une certaine hesitation, comme s'il se fAt demand e s'il devait le suivre. "Allons ! viens, puisque te voili I lui dit le capitaine; raais je te pr^viens que tu aurais mieux fait de ne pas m^ rencontrer 20 ce matin." Le chien baissa le nez et embolta le pas derriere son maitre. II se doutait de quelque chose .... Nous avons dit que Pigault descendait vers le port. Z^ro avait v^cu assez longtemps dans ces parages, avec Norkindas "Van der Tromp, k bord de la Reine-Sophiej et il n'y avait pa.s ete fort heureux. Cette partie de la ville ne lui rappelait done que de p^niblea souvenirs, et il n'y etait jamais revenu. li regarda les bateaux d'un oeil defiant. II n'avait pas eu le mal de mer ; mais il a'en fallalt que ses traversdes eussent et^ so exemptes d'ennuis. II se trouvait k I'dtroit dans ces maisons fiottantes ; rordiuaire des matelots lui paraissait insuHisant, et il regrettait d« n'y pouvoir ajouter les supplements que, sur la o^ L£! CHIKN t>t7 CAMTAINB. K'^ 4^ terre ferme, d'une manifere ou d'une autre, son industrie parvenait toujours k lui procurer. Cependant le capitaine marchait vite, comme un homme charge d une ennuyeuse besogne, et qui veut s en tirer le plus 6 t6t possible. De temps en temps il se retournait pour voir si son chien le suivait toujours, precaution qui, dans toute autre circonstance, lui auraitparu fort inutile, car Z^ro n'^taitj^^iS .capable de le perdre en c ttxeqiril allaix, f^re, et qirireiit'rouffi ,ae lui donner en' cft ox/QiL-' Mais, romme sil eiiVeu 1[e^rem(M9sae . __ ^ J^ ®^ qu il eut rmigi de lui^ donner en' cft^ , ^'^'^■^^'^i^om^t des preuvfis d'affection qui n'eussent ^t^ qu'une "^s* .e d'hypocrisie, il n'eut point avec lui I'abandon et la familiarity qui faisaient le charme de leurs relations dans I'intirait^. Z^ro lui en voulut un peu de cette reserve, dont les vrais 15 motifs lui ^chappaient. II lui semblait que, du moment oill personne ne le genait, sou maitre aurait pu revenir k ^leurs ■^. habitudes d'autrefois, et se montrer un peu plus expMtsrc -^ Mais, en chien bien appris qu'il etait, il garda cette r^tiexi^ ' pour lui, et continua de suivre le capitaine en^ ofeervant} ses^ 20 distances. \i}J^ , , ;, Celui-ci, laiasant k sa droite le bassin ou les navires vienhent se riiettro a quai pour prendre ou deposer leur chargement, se dirigea vers I'ajVant-port ou se trouvaient trois ou quatre bateaux' en paftance. Parmi ces derniers, il y en avait un, 25 encore tout pres du bordj mais auquel is'amarrait di\k ie jremorqueur qui devait le raettre au large. Cfe fut vers celui-lii que Jean Pigault tourna ses pas tout d'abord. II n'avait pas eu besoin, pour le reconnaitre, de lire son nom " La Jeune-Alix," ^crit en grandes lettres rougqs sur r, ^ «oune bande blaiic^ la plaiitti;^^ / tion dej^es |nats, la dispositiofi de ses agr6s, dont aucun detail n'^chappait k Toeil ek^rce ou marin, le lui auraient fait distinguer entre mille. \ brie me lus Lie ce, >le ■e EklS (A irs !k^ it 36 [•e ^e t e \jU- LE CHlftN t)U CAPltAlNE. 53" II enjainha lestement la muratlle du bateau qui ne s'elevait pas h. un metre au-dessus du quai, puis 11 se retourna vers son chien. Dans toute autre circonstance un obstacle aussi insig- nifiant n'aurait pas arrets bien longtemps Z^ro : 11 I'efit franchi d'un bond joyeux, et fu^arifiv^ avant son maitre ; mals 6 ce jo^r-14, 11 manqualt d^cid^ment aentraln. ' II n'avalt pas ose s'enfuir, bien qu'U en eiit fortement envie ; mals, craignant quelque fS,cheuse aventure, et ne voulant pas qu'on put lul demauder un jour " ce qu'U dtalt all^ faire dans cette galere," 11 s'^talt assis tranquillement sur son s^ant, dans une attitude lO assez melancolique, et 11 regardait vaguenent autour de lul, attendant de nouveaux ordres. II semblait croire que son maitre ^talt ei) vlslte, et qu'U n'avalt pas besoln d'entrer, pulsqu'on ne I'en prlalt point. Le capitaine connaissalt trop bien son chlen pour ne pasU douter de ce qui se passalt en lul. II comprlt done ses pre- occupations, ses soucis et ses craintes. II ne put pas douter que le condamnd ne devin^t parfaltement de quol U retournalt pour lul, et cette seule id^e lul fit gros cceur. " S'll n'ob^issait qu'ii son Instinct, se dlt-il, comme 11 aurait 20 vlte fait de retourner h. la maison. II ne reste ici que pour m'etre fidele jusqu'au bout — jusqu'a la mort peut-etre ! " Cependant 11 n'etait pas venu si loin pour reculer au dernier moment.^X/4j*a111eurs sa parole ^talt donnee! ce qu'U ne feralt pas aujuuid'hul, 11 faudralt le falre demain. . . .autant en finlr26 tout de suite. " Ici, Zero ! " fit-11 de sa voix de commandement. Le chien prit son elan, sauta lestement par-dessus le bord, et viut toraber aux pieds de son maitre. "Couche! " dit Jean Pigault, qui ne voulut nl le regarder — so 11 n'en avalt pas le courage — nl le caresser, car une caresse, en un parell moment, lul eftt semble odleuse comme une trahison. De son cOt^, le chien fixait sur lul son grand ceil clair, doux et profond, qui semblait dire : %i 64 LE OHIBN DU CAPITAINE. " Tu m'as appel^, me voici ; maintenant que faut-il faire ? — Couche i ** r^p^ta Jean Pigault pour la seconde fois, en faisant de la main un geste qui ordonnait le repos absolu et Timmobilit^ parfaite. 6 Z4to touma deux fois sur lui-m^me, comme s'il eUt voulu choisir sa place ; puis il se coucha en rond, ferma un ceil, ouvrit I'autre et attendit. )r" "J'aime mieux cela! se dit Pigault. J'aurais redouts une sc^ne de sentiment; les scenes sont inutiles. . . .et puis 9a fait 10 dumal !...." .v2^.../- i -f<.U(-^- J^ caj^U^aine de la Jeune-Alix 4t&it debout suir sa passerell^, surveillant les derniers apprSts de son appareillage, car on allait partir. Oomme Jean Pigault, Tautin ^tait de la race des loups de mer. Dans leur jeun^se, . ils . avaient navigu^ 15 ensemble; mais Tautin avait fait^ pelote moins vite que d excellents amis, se revoyantf toujours avec plaisir. " Bonjour, vieux ! dit Tautin, en tendanjb la pain h. Pigault. 20 Quel bon vent famine 1 -/-v^iy ^ 14-^7 ' A^C/ , — Un service que je viens tfe demander. — Mercil c'est fait! mais parle vite! tu \ois que noua n'allons pas coucher ici ! — Je viens te demander un passage. —Pour toil — ^Non, pour un ami. — ^Tu sais oii nous allons ! — Au S^n6gal, m*a-t-on tliti — Juste ! c'est Ik que veut se rend re ton monsieur t — Oui .... c'est-k-dire non ! — Oui, non ! lequel des deux 1 — Eh bien ! il ne tient pas pr^cis^ment & faire un aussi long voyage mais il faut qu'il le fassel / 26 80 LB CHIEN DU CAPITAINE. 65 — Ah ! je comprends ! c'est un indiscipline, a qui I'on manage un tour du monde . . . . de correction. — Non ! reprit vivement Jean Pigault, c'est au contraire un tr^s bon enfant. Mais il est la cause de grandes divisions dans la fainille. 5 — Entre le pfere et la m^re 1 — Pas prdcis^ment, mais entre le mari et la femme, et on le sacrifie pour avoir la paix ! — Pauvre diable ! J7 -^ r-^jjJ^J^ — n est k plaindre, en effet, et je te demanderai tes^nt^ lo pour lui. — n les aura, cela va sans dire ! Mais je te prdviens que nous ne sommes pas trop bien outill^s du c6te de la cambuse ; je ne m'attendais pas k I'honneur d'avoir des passagers, et notre ordinaire n'est pas riche . . . . tu connais 9a, toi 1 15 — Ceci n'est qu'un detail auquel je ne m'arrfite pas. Le particulier auquel je m'int^resse n'est pas difficile ! — Qa se trouve bien ! mais va le chercher ! il est dans les environs, j 'imagine 1 nous d^marrons dans cinq minutes. Ce port est difficile en diable ! tu le sais mieux que personne. Si ao je ne profite pas du jusant pour sortir, il faudra que je me fasse trainer jusqu'en pleine mer. Cours done et reviens vite ! — C'est inutile ! le passager est d^ji k ton bord. — ^Tiens ! je n'ai vu entrer que toi 1 — Et mon chien ! fit Pigault en riant. li — Quelles bourdes me contes-tu \k t — Pas la moindre bourde 1 o'est le voyageur que je famine! Ecoute-moi ! — Je ne fais que cela 1" En termes ^loquents, parce qn'il ^tait sous I'empire d'une so Amotion rdelle, Pigault raconta I'histoire de son chien . . . . et celle de sa femme. EUes ^taient si ^troitement m^l^es I'une It I'autre, qu'il ^tait vraiment impossible de les s^parer. II dit comment il avait sauv^ Zdro, et comment il I'avait aim^. H 56 LE CHIEN DU OAPITAINB. i^: peigni- toute la tendresse de son chien pour lui, et ne cacha point I'antipathie de sa femme pour son chien. La vie k trois devenait insupportable ; il fallait done que I'infortun^ Z^ro quitt&t la maison. 6 " C'est toujours comme cela ! dit Tautin, avec un gros rire, qui ^largit la patte d'oie autour de ses yeux ; c'est toujours comme cela, quand, k nos Ages, on Spouse des jeunesses. II vaut encore mieux blanchir ensemble ; ce n'est peut-^tre pas aussi amusant, mais c'est plus sur. 10 — Cela se peut bien ! r^pliqua Pigault avec un peu de brus- querie ; mais ce qui est fait est fait, et il n'y a plus k y revenir. II faut done que le chien s'en aille ! Mais, vois-tu, c'est plus fort que moi ! en me s^parant de lui, je ne cesse pas de I'aimer. C'est bon, c'est aifectueux, c'est intelligent, cet animal-hi ! 9a iBm'est un cr^ve-cceur de le voir, et j'aurais encore plus de chag- rin si je le savais malheureux. Je viens te I'oflrir ! en veux-tu? c'est un cadeau que je fais. II t'aimera, et te servira comme tu ne I'as jamais ^te .... par un chien. — Tope-1^ ! dit Tautin, c'est affaire faite. Je I'emm^ne. Nous 20 allons voir le S^ntJgal en 'emble. La trotte est bonne, et nous aurons le temps de nous accoutumer I'un k I'autre. En reve- nant je I'enverrai k Grandcamp, ou je ne tarderai pas k m'en aller planter mes choux. Ma femme aime les chiens : comme ca se trouve, dis done ! et si le tien lui temoigne un peu 26 d'amiti^, il ne sera pas trop k plaindre chez nous. Tout cela est bien entendu ! Maintenant, file ton cftble ! car si tu restes ici cinq minutes de plus, au lieu d'un passager, j'en emm^ne deux. Je suis parti ! mais encore un mot. Je vais le faire des- 80 cendre k fond de ci^le. Enferme-le, et ne le laisse remonter sur le pont que quand on ne verra plus la terre ; autrement il sauterait par-dessus le bord, et il n'y aurait rien de fait ! Sois tranquille ! je ne le Iftcherai que de I'autre c6t^ du LE CHIEN DU CAPITAINE. 57 Finist^re . . . . Mais, va-t'en- tonnerre de Brest! le flot baisse d'un mfetre par minute; tu vas me faire manquer ma mar^e." Pigault descendit lentement de la passerelle et s'approcha de son chien. " Ici, Z^ro ! " Zdro crut qu'on allait repartir. H se leva comme si un 5 ressort I'eut pousse, et, au risque de tout culbuter autour de lui, mais pourtant sans culbuter rien, il se mit k bondir k droite et k gauche, en avant, en arriere. Pigault calma toute cette fougue avec un mot et un geste de commandeinent, et le chien revint aupres de lui, calme, docile, soumis. On eut dit lo qu'il \ oulait se faire regretter ! j ^ „ , , ^ A. ce moment, le mari de Lise, que les circonstances con- i de cale m^" i en lui xna^-nt : ".Apporte ' " ) n avait pas rhabitucfe de cede O-'U ^ri- V. . pas inaDituae ae (J^der^a, part, de ces leux-lii. n se pr^cipita k la suite du mouchoir, Sauta sur une pile de sacs, rebondit surges barils (re salaisons, et glissa le bout de \ son museau entre deux pott de beurre ou le mouchoir avait20^ roul6. ,j, ^ ^^^,v ^ ^ ^?>.r- ^>,/. .,yR Mais, pendant qu'il mettait tant d'ardeur k prouver son eusfa, sur un intelligente ob^issance et sa bonne volontd jwei signe de Pigault, un matelot poussa la plancne qui fermait ' r^oUtille, et Z^ro se trouva prisoHnie;^^on point sur parole, 25 mais derri^re une bonne et solide^^Moture. II ^e cojKiprit pas tout d'abord ; mais, se voyant enferm^, il pousSa iaeux ou trois aTx)iements sonores, comme pour demander qu'on lui ouvrlt. Puis, comme on ne lui ouvrit point, il se jeta avec une sorte de rage contre I'obstacle qu'on venait de lui opposer, s'effor^-ant de le repousser ou de le briser. H^las ! tout f ut inutile. Le navire ^ ^tait solide dans ses details comme dans son ensemble. Rien / no c^da. Z^ro comprit qu'il ^tait perdu, et sa douleur s'5cMia^JjJ]xji dans un horlement lamentable. Ce grand cri, ou Ton edt cru 58 LB CHIEN DU CAPITAINB. reconnattre quelque chose qui ressemblait k I'accent de la voix humaine, f rappa I'oreille de Pigault, au moraent ou, apr^s avoir F. fait au capitaine de la Je'".ne-Alix un dernie^ signe d'adieu, il s'^Iangait 8U]C le quai. H lui retentit aans r&me«,coi geinissemeWsuprSme d'uiiami 1 api^Biaim ^ son secours. ^^ /au sc nonte i^ coiume hl'b. son sec ndre ^mpte de J3^ qw jl e ^le JLostinctivement, sans trop se i^ndre ^mptye de ce qw'il/ pieds le olouaieiip ,ajiJL soj.' y II 6tait ydyidenlT'd^'il liesifait ericOTe: mais il sem^ te a lui-meme de cette faiblesse, et, dun pas ferme, sans ' ^./-«ls de la C6teyde Gc^ce. -Blanches ou on Dn lattendait. ' V' ^ u e Dermejbtre aujpromeneur de jouir un moment d une echap^^ee i6,de vife's^r ^ ^®^^v • X W tj^Ju. -^vc ;■ ,.^ >/'%>»,< .'- Av/.^ Pigault s'^ta-it arrit^ \k bien sou vent; il s'y arreta une fois encore et regarda. La Jeune-Alw^ abandonn^e par sQn. remornueur, mais en-^ train^ par le jusanl, ses voiles g6nn^es par u^Jrent favoraplOj, ,^ ^^ aoeOe^W) tourn^ yers le graim large, devait en ce moment filer ses di± lieues a Iheure. " A present tout est fini, se dit le capitaine : Lise va ^tre contente, c'est tou jours cela! Mais moi, je ne le suis pas! Pauvre bfite ! Quel cri, qua^d elle a senti q^e je^.quittais ha s»borid. . . .Ah! ce cri-14, il me semble que je I'entendrai l6ng- temi^. . . .Mille tonnerres ! je ne suis done plus homme k pr^sei^it. . . .ydflS que j'ai la larme k I'oeil. . . .Est-ce qu'on J- (x.t jvt-' — i — ^^feurfe' pour i^' cliien ? " PiffaultTtira sa montre et niira 'sa^^monrre et regarda I'heure. H ^tait midi so cinquante. On dinait chez lui k une heure • il so/secouaj passa lui sa manche sur ses jyeux,--le, pauvre Z^rp^ne mi tw^ait paqf rapporte son mouch(Jir, el pour cause, — et il reprit, en hfttant- 'cU ■f- Je pas, le chemip. de la Villa (hi Roches- Blanches, tu^ /^icj-^ M'^-c ^^tkX . ■X^A- '^'^jSa-v L LB CHIEN DU CAPITAINE. 59 t* OjliL^tyW VII. Pigault trouvawcn rentrant, le cpuvert mis, la soupe tremble Qe qui rattendait, tout en travaillant c brem] dans la salle k mI et sa feiume qui Son premier regard fut pour le coucou, qui marquait una heure et une minute. ' . 6 " Je crois" quil avarice ! dit-il, coinme s'il se f At senti en J faute, et qu'il eut voulu se defend re/ alors meme qu'on ne ^ 1 attaquait pas. — Je ne crois pas, r^pondit Mme Pigault, non sans quelque vivacite; il va comme I'^glise, qui va elle-meme comme l'li6tel lo de ville, lequel va comme le soleil: il est r^gl^ par un horloger du Havre ! — Le soleil ? — Eh non! le coucou! Mais tu n'es pas en retard. J'ai failli attendre, mais je n'ai pas attendu ; c'est le principal, is Settlement, ajouta-t-elle, en fixant sur le visage de son mari son oeil pale, singulierement scrutateur, je voudrais bien savoir ou tu as pass^ ta journ^. — Tu devrais dire : ta matinee ! — Soit ! je ne chicane pas sur les mots ! Tu es parti aprfes ao le dejeuner. . . .et, depuis lors, on n'apercevjiit, sur le tapi^ c[ue I'on n'avait pasv encore eiilevd, la p plack inoccupee, il ^prouvait quelque chose comn^e un Y^ue ^-^-^aise^I^ nom du pa^ 0m^l jejf jj^on^c^j^ seule lois mr lui ; mais, s il n fen pg^rlait point, il y pensait. ^ Lise, qui, au tond, et ses emportements mis a part, n'^tait pas une mauvaise femme, ^t qui q'ailleu son en9a iS^ m mg-ri, jie put fermer les yeuk sur son chagrin ; jbILb^,^ t a9a jKf-r s en irriter, lui l-eprpchanl tout has de tant / acnei* jnme pete quand il avait^une iei~ smtacheinnme pete quand il avait. une femme : mais, quand elle ^^it que cette tristesse augmentait, sans que pour cela boii i LB OHIEN D0 CAPITA INK. 61 /UMjt. slle les 'avoir pour elle les mfimea numeur s alter&t, ou qu il cessat as lances aelicatea et les memes attentions gracieuaes, elle a quelquerchose qui pftuvaitcessenibler a un remords. Elle 86 reprochait d'avoir priv^ cet hominA excellent d'un r-/ compagnon auquel il avait tant de raisons d'etre atta«h<^. / i_ 5 Jj& capmiinegieTO.rda point a ressentir le contre-coup de ce qm fie passait en .elle, et, en voyant s^iemptie d'huraeur plus lommes bien *^<^ ^-tj^-<*y-f'i^^£'^ Mais, souvent aussi, ce souvenu* lui revenait tout a, coup, lo • avec un6 vivacit^^ ainguliere. Il«se demandait alors qu etait ce^^ ^ pauvre Zero ; cequiletait devenu : comment on le tmitait : / , c .siletait bien malheureux: et, (lecteur^ vpua lifi rirez pas si - vous avez un cmen !) s il pensait encore a lui. 11 avait beau y . vouTou" cachercetj^^^^oycupation k Mme Pigrult, il y ayj\it des is moments o^, naalgr^ ses efforts, elle per^ait et setaisjiit* jour sur son visage. ^ * ^ . ^*^ nen me dire. C est touiours comme cela ! Je ne sais que faire ! -^-««'^ que f^ . a passer se dir|geant vers laVant-port^. ___ ._ coeur net, et je m'y''rencis pour me renreignei'/ '^ *' ^^i"-'**-^^^ , , ," J'9,i \k qiielques amis/un entreautres, Auzoufe (du Havre), ^ surveillant du grand bassm, qu\ est venu plusieurs fois a bord de la Jeune-Alix. et qui connaft Z^ro. Je I'interroge : iLesib j-^iv -tf^.x-( rh,.j-y ^-^.'— ^^ ^ y''^-^*" ;4»rr*' ^^. ^"^ /.' / bi^n persuade qu il a vu, en enet, passer ton chien, mpn chien, 16 '^^hotre chien ! suiya^t un matelot appartenaht k I'dquipage des Deux-Amis, un. s1q(^p de Dieppe, capitaine Franqueville, gui a ■ >^V y fait ran passe trois voyaj?es it Honfleur, et qui etait depuis deux jours en partance pour Mjarseille. Ay;:? ^^"11 parait jque Z^ro n'avait I'air ni-^^contraint ni force, le 28 gueujx ; b^n lorn de \k\ il marchait sur les talons du matelot^ comme "s'ilavait suivi 6on maitre. *''Cela m'a donn^ un coup ! ■ / ' L^Ij^U^JT J i' Si c'^tait, en effet, \» ,Hollandais, son ancien patron, Z^ro ^ • serail perdu pour nous! me suis-je dit; mais nen nest plus 25 * f&cue Ik savoir. Je, vais aller trouver Franqueville et lui — demander des renseignements. £ntre c^itaines, on se rend t.'xJL' bien ces services-Ik. '^^-*^* ' ' . t. ,H' ••'./■ parbi depuis , . . . , ^ pour Marseille, ave^ «scate i (^adix et Ik Gibraltar. . . .Tout cela m'a ohiffonn^ je ne m en cache pas ; je commensals Ik 68 LB CHIEN DIJ CAPlTAlNE. _, / v^un^t a tor t^envoila del^rrasse. . . .si'je ne '^^♦■^^''trOTiipe, o^est a ceia que uitefiais 'le "^^tus ! Jlxcuse-moi si / aimer le poll de lajbete, et ie sen^ que J39 >pauvre Zero ^ ine ,» »i$iireiaiite. / Quj^^jt a tol^ t^env"^ '^'^ — --a-< ::tK^ ^-^ — me -n^oi SI. je ?J^ n'ai pas fait mieux, 6t sois bien certain que j ai fait du moms 5 ce que j'ai pu. "^" " Saint-Louis du Senegal, 12 mai 1878." /. LE CHIKN DU CAPITAINE. 69 VIII. idvor^ cet/te lettre en un clin Le capit.aine ^igault, qui avait < d'ceil, en reprit ensuiie la lecture, lentenient, phrase par phras«, ligne par ligne, et presque mot par mot ! puiS il \k laissa tout ouverte sur ses genoux, hocna la tete a aeux ou trois reprises, et dit k demi-voix : . " X>M moment o\jl je I'^vais envoy^ de la maison, cela deyait finir ainsi !. ^ ^ ^^ . ^L , > U'^^^ / / A ce moment un Kijer bruit de^feuilles , f roiss^es et de / . ^/ \ Drt^nches^carteBs derriere lui, et des pag 93^*^^ rapprochaienx,', /v**^ { ""^ '^ Tui"^reiit*^tourner" la £ete. II se trouVa face k face avecsaio mrner" la tete ," Toi icj ! dit-il .doucement. ' , — j f^"^^ — jQe qui'' est cette lettre? demand^ la jolie cr<$ature, dmii' leS sourci^ se fronc^rent subitelri:-=>nt. * ' ^ ^ — Efle est de Z^ro ! dit Jean Pigault, tout k sa pens^e. i ^ ^f^ — Ah ! Z^ro ^cril done, k present % r^pondit Lise avec un VibuV'emfehl/^'^pattles.'' , y^T" ' i-^ / « — Je voulais dire du capitaine Tautin, k qui je I'avais — Et qui t envoie de ses nouvelles ? / 20 — Pr^cii^ement ! Mjais toi-meme, par quel ha.^ard es-tu ^ci ? / ; /^ — C'est bien simple, ditXise, qui tout k (mKid eta'lt recteveiiue /^*' fort douce, et qui venait de sasseoir syr le banc ruktique, k cote de son man. J •< es scry ce matin un pen plus tOt que ' dTiabitude,' k ce qu'il m'a ^^mbl^ ; je .faj , vn marclier vite;2 I tu avals Fair pr^ccup^ : j^ai cru qu ily avait quelque malh'eur ^ ^^ ,,T^ pans rair, et je till suivi. ,, . * \ j rrA ' — ^as uant de malheur qiie cela! fit Pigault avec secneress^; ^t_ Tautin tv perdu Z^ro, \oil6, tjout J" JUL> 70 LE CHIBN DU CAPITAINE. r-io Lise aurait pu r^pondre k son mari que, du moment odi il ne ' Tavait plus, peu lui importait que son chien f^t k celui-ci ou k celui-1^ ; mais elle n'osa point, tant il paraissait contrari^. Elle prit done, sans rien r^pliquer, la lettre que Pigault lui 5 tendait, et elle la lut tout bas. " C'est bien malheure.ux ! dit-;elle, en , la lui rendant, avec une certpine emotion. C^ui aurait pu pre voir cela ? — On ne pr^voit jamais!" dit Jean Pigault, sans l£breg9.rjder; Trois ou quatre mois se pass^renj;,.et Tautomne'Iauiiit ^^ se pass^rent, et lautomne'jaumt < net res, des platanes ^t des prme^i 'i ^%^ ci^^orerit lea belles^ /[)eut• *> incioient vint et. Pas une seule fois le nom de Z^ro n'avait ^t^ prononc^ par ' tt Vuh' ou paf Tatitre. Si le capitaine gardait du pass^ un souvenir '"^^ p^nible, il avait du moins la discretion de n'en iamais rien laissfc- //i^,^ '«»• ' n'avait pas prdvus si grands, elle se montrait avec le capitaine 20pleine de gentillesse et de grace. II y avait la un cnangement^ je dirais volonti^rs une conversion morale, qu'il eut ^td injuste de m^connaitre. II suffisait qu'elle put croire qu'une chose etait agr^able a son mari pour qu'elle s'emi)ressS,t de la faire. Pigault avait perdu un chien, mais il avait trouv^ une femme. 26Peut-^tre, parmi nos lecteurs, s'en rencontrera-t-il qui ne le plaindront j)as. Lui-meme ne se plaignait point, y^ Seulement il se demandait parfois ce que Z^^ro ^tait devenu; et, dans ces moments-Ik, une ombre assombrissait son front. Mais il essayait de chasser loin de lui cette pens^e importune, so et se reprochait k lui-mSme ce qu'il appelait une faiblesse indighe d'un homme. Lise devinait alors ce qui se passait en lui, et elle restait triste jusqu'k la fin de la journ^e. I Cependant elle s'occupait de sa maison comme la meilleure I des mdnag^res, et Ton pouvait dire qu'il n'y avait pas dans tout ^..v' LE CHIBN DU OAPITAINE. 71 tie k ui ec r- —J LX '." / IS j,^ X. ir ir t e 'I e ). Honfleur un interieur mieux tenu que le sien. Sans avoir line graude fortune, k force d'ordre et d'^conomie, par un judicieux emploi de ses ressources modestes, elle arrivait k le faire mieux viyre que la plupart des riches bourgeois de la ville. II ne faut pits croire que tous les hommes soient indiflfi^ronts k ces m^rites- » \k chez mesdames leurs Spouses. Mais que de peines la brave petite femme se donnait pour obtenir ces r^ultats ! Les jours de march^, par exemple, elle se levait avec I'aurore, et suivie de Jeanneton, qui portait le panier, elle achetait de premiere main oe que les paysannes ap[)ortaient de meilleur au ohef-lieu lo de canton. Un certain samedi, qu'elles revenaient ainsi toutes deux, avec une foule de bonnes choses, charm^es de faire des gftteries au capitaine, qui dormait encore, Lise, qui marchait la premiere, aperQut devant sa porte couch^e en travers, une forme Strange, 16 dont tout d'abord, et k premiere vue, elle ne distingua point la nature. On edt dit d'une masse sombre, or nme d'un tas de polls noirs et gris, qui ne remuait pas. Elle recula, avec un sentiment de crainte plus instinctif que justiii^, — car cette chose sans nom semblait inoffensive,— et so elle appela sa bonne. " Jeanneton, Jeanneton ! qu'est-ce que cela pent bien dtre f regardez done ! " Jeanneton, fiUe des champs, robuste et bardie, passa devant sa mattresse, qui venait de faire deux pas de retraite, et toucha ts du pied I'objet inconnu. On entendit un murmure plaintif, oomme un g^missement. Puis lentement, p^niblement, la chose se souleva, accentua ses lignes, et les deux femmes virent devant elles un chien. " Dieu ! madame, mais c'est Z^ro ! " s'^cria Jeanneton, qui, so dans son saisissement^ fJEullit laisser tomber le panier aux pro- visions. Z^ro, car en effet o'tftait bien lui, Z^ro^ en entendant pro- noncer son nom, remua douoement la queue, comme pour faire 72 LB CHIEN DU CAPltAtNfi. voir qu'il avait compris ce que Jeanneton venait de dire. Mais, en reconnaissant Mrae Pigault, le pauvre animal se ressouvint, hdlas ! que la maitresse de la maison ne I'aimait pas, et timide comme les malheureux, portant bas I'oreille, sans 5 se plaindre, mais en lui jetant un regard navr^, qui serablait demander grA,ce, il se traina lentement, peniblement de I'autre cC)t6 de la route, et se coucha au bord du foss^, les yeux fix^s sur ce logis dans lequel peut-etre il ne rentrerait jamais, mais au seuil duquel il (^tait revenu mourir. 10 " Ah ! madame, dit Jeanneton, dont le cceur ^tait compatis- sant et I'&me tendre sous sa rude enveloppe, voye/ comme il est maigre ! ses os cr^vent sa peau ! — Oui, dit Lise, on voit qu'il a souffert." Puis elle ajouta ; " Je n'aurais pas cru que cela put me faire autant de peine ! " 15 Le regard de I'infortuu^, si craintif et si douloureux, plus Eloquent qu'aucune parole humaiue, entrait comme un aiguillon dans le coeur de la jeune femme, ou il enfon^ait la pointe du remords. " Faut-il que j'aie ^t^ mauvaise, pensa-t-elle, pour qu'il ait si 2opeur de moi ! " Elle I'appela. Zdro se souleva comme pour aller k elle ; mais, comme s'il n'avait pas cru que ce fut vrai, il se recoucha a la meme place. La jeune femme comprit ce qui se passait en lui. 26 " Allons ! dit-elle d'une voix affectueuse et bonne, je vais k toi, puisque tu ne veux pas venir k moi ! " Elle tra versa rapidement la route. Z^ro se rasa contre terra, craintif. Mais elle, pour le rassurer, prit dans ses deux petites mains cette grosse tete, qui n'^tait pas devenue plus belle en GO voyageant, mais qui ^tait toujours reside si intelligente, et elle la flatta, la caressa, en donnant les plus doux noms k celui qui n'avait jamais re9u d'elle que de dures rebuffades, et qui n'avait conuu que ses dedains. LE CHIEN DU CAPITAINE. 73 Le ohangement ^tait si grand que, tout d'abord, Zdro, rendu defiant par I'exp^rience amfere de la vie, n'y voulut paa oroire. II regarda son ancienne maitresae k deux fois, coin me pour s'assurer qu'elle ne le trompait pas. Peu k peu copendant il se laissa convaincre, et, tout recon- 6 naissant, il lui leclia les mains, et la regard uvec des yeuxqui la remerciaient et qui lui disaient clairemt t» "C'est bien vrai, n'est-ce pas? Tu ne voudrais pas troraper un pauvre chien qui ne t'a jamais fait de mal ? " Jeanneton cependant veiuiit d'ouvrir la porte de la cuisine, lo et Z^ro se sentait de f urieuses envies d'entrer. Mais il h^sitait encore, et, toujours immobile a la m^me place, il regardait I'interieur brillaiit de cette maison ou il avait jadis et^ si heureux, et dont on I'avait si cruellement chass^. " Allonrj! viens!" lui dit Mme Pigault, qui devinait toute sai5 pens(^e, et qui voulait se faire pardonner ses torts. Elle entra : il la suivit. Mais il ^tait telle nient epuise par la fatigue et le besoin, qu'i peine arrive dans la cuisine, il se coucha sur la premiere dalle, comme s'il n'avait pas eu la force d'aller plus loin ni de 20 se tenir debout. "II meurt de faim!" dit la compatissante Jeanneton. lise prit la tourte, et, elle-meme, coupa une tranche de pain, ^paisse et large, et la divisa en trfes petits morceaux qu'elle lui donna I'un apr^s I'autre .... L'affara^ n'en faisait qu'une 26 bouch^e. lis disparaissaient comme si on les eftt jet^s dans un gouflfre. II aurait d^vor(^ la miche tout entiere, et Lise etait si contente du plaisir qu'elle lui faisait, qu'il n'aurait pas fallu la prier beaucoup pour qu'elle la lui donnat. " C'est assez, madame ! dit la prudente cuisiniere. II ne so faut pas qu'il mange trop, apres un si long jeune. Ce serait capable de lui donner une indigestion. .. .Je lui ferai une bonne soupe tant6t." Cependant Zdro, le cri de restomac apais^, se souvint qu'il ( 74 LB CHIBH DU CAPITAINB. avait un cceur. H proinena aufcour de lui des yeux qui chcrchaient partout, et ce qu'ils cherchaient^ on le savait bien ! U alia flairer les habits du oapitaine que Jeanneton, la veille au soir, avait d^pos^s sur une chaise tout pr^s de ia chemiz^^e, • et son odorat si fin ne le trompa point sur leur provenance, i^ ' Certain d^sormais de la presence de son maitre, il regarda tour k tour Lise et Tescalier qui conduisait b. la chambre de Jean Pigault, comme s'il avait voulu lui demander la permission de monter. 10 " Ah I madame, fit Jeanneton, en joignant les mains, que Monsieur va done 6tre content, lui qui avait tant de chagrin ! — Oui ! bien content ! et je ne veux pas retarder son bonheur. . . .la joiene'fait pas toujours peur ! Allez ouvrir doucement la porte de la chambre ; c'est Z^ro qui va le 16 r^veiller." Z^ro avait ^cout^ tout ce dialogue avec une telle attention que I'on eftt dit vraiment qu'il en comprenait le sens. H monta lentement derri^re la bonne ; mais k peine eut-elle ouvert la porte, qu'il se jeta dans ses jupons, au risque de s'y emp§trer 20 et de la culbuter, et il se pr^cipita dans la chambre. II vit sou mattre, bondit vers le lit, et tomba comme une masse sur la poitrine du dormeur. Jamais, on peut le dire, homme ne fut r^veilld plus brusquement. Le ijapitaine poussa un l^ger cri, avant m^me d'ouvrir les 25 yeux, et le chien, qui craignait sans doute de lui avoir fait du mal, redescendit du lit aussi vite qu'il y ^tait montd. Jean Pigault, oependant, complfetement r^veill^, regarda autour de lui, et voyant dans sa chambre celui qu'il croyait k I'autre bout du monde, il se demanda s'il ne dormait point encore. Mais Z^ro, sosautant pour la seamde fois sur son lit, put le convaincre, par la r^lit^ de son poids, de la v^rit^ de sa presence. La folle ardeur de sa joie acheva victorieusement la demonstration. Quel autre que ce pauvre Z^ro I'aurait douc tant aime et s© LE CIIIEN DU CAPITAINE. 76 A serait livr^ k de tels transports en le rovoyantl On ne rencontre pas deux chiens corame celni-la dans sa vie. Le capitaine enfon9a ses deux mains dans la crini^re emm^l^e de Z^ro, qui, depuis quelcjues jours, avait assez visiblement neglig^ les soins de sa toilette, et le regardant 6 fixement dans les yeux : "Oui, c'est bleu toi, lui dit-il enfin, tu n'es pas plus beau qu'autrefois, mais tu as toujours I'air aussi bon. . . .Ah ! d'oii viens-tu, comrae cela'l" Zero eAt bien voulu rdpondre h i oiites ces questions, mais lo Jean Pigault les lui faisait en franQais, et le chien de Norkind Van der Tromp ne parlait aucune autre langue que le bas- alleniand : c'est ainsi qa*4 Berlin on appelle le hollandais. II dut done se contenter de le'clier les mains de son maitre et de le regarder avec toute la tendresse qu'il est perniis a un chien is d'exprimer par signes. Mme Pigault eut la d^licatesse de ne pas monter tout d'abord. Elle ne voulait point troubler par une presence importune le plaisir que les deux amis eprouvaient k se retrouver ensemble. Mais, au bout d'un moment, craignant qu'une plus 20 longue abstention n'eut quelque chose d'affect<'. elle entra, souriante et gaie, et d'une gaiety tres sincert-, en femme heureuse du bonheur de son mari. J), Le capitaine, en I'apercevant, ramarqua pour la premiere fois que Z^ro ^tait mont^ sur le lit et qu'il n'avait pas i)ris un 25 bain de pieds ce mfitin-lH. Aussi, pour eviter un oragt* qui pouvait assombrir si tristement les premieres lieures du retour et du revoir : " Veux-tu bien descendre, malheureux ! dit-il, en prenant le chien par la peau du cou ; tu ne vois done pas que nous avons 30 les draps blancs d'hier 1 - Laisse-le, va ! dit Lise, involontairement attendrie ; vous etes si contents tous deux que cela vaut bien un lilancliissage." -^ Ces paroles contrasta-ient si fort avec la premiere uiauiere If 76 LB OH I EN DU CAPITAINB. H- de sa fprnme, que le caf)it;iirie, enchants, mais non moins surpris, la regarda k deux fois, pour s'aasurer qu'elle ^tait sincere. Lise coniprit ce regard, et rdpondant k ce que son mari pensait, mais ne disait pas : 6 "C'est raoi qui I'ai retrouv^ et qui te I'ai envoy^ ! fit-elle ; ne t'occupe done pas de ces miseres-li. . . . Je ne veux pas qu'elles trou'oleiit notre bonlieur k tous trois ! — A tous trois ! dis-tu vrai 1 demanda le capitaine, qui n'en pouvait croire ses oreilles. 10 — Oui, k tous trois ! r^p^ta Mme Pigault avee une certaine fermet^. J'ai ^t^ bien dure parfois pour ce pauvre chien, ajouta-t-elle, en passant sa jolie main blanche et fin-^ sur la tSte de Zdro, qui ne s'^tait jamais vu k pareille fete .... Mais, que veux-tu, raon ami ? ce n'est pas ma faute ! je trouvais que tu 16 t'en occupais trop ! — Ch^re enfant ! certainement que j'aime bien cette pauvre b6te ! mais cette affection peut-elle se comparer a celle que j'ai poijrtoij" Les jolies joues de marbre blanc de Mme Pigault prirent 20 une teinte ros^e, et ses yeux bleus se relevk-ent sur son mari, puis se baisskent de nouveau. ^^' ^ ' < t^vf..^>^tL }U^^ cl^^<-^^L^ "S'il faut tout dire, continua Lise, autrefois je ne le trouvais pas beau ; ii present, il me semble superb ! — Ce qui prouve que I'amour est aveugle ! fit le capitaine en 26 riant de son large rire, car le pauvre diable est plus laid qne jamais 1 — Eniin s'il me^ parait beau, k raoi, tu n'y peux rien, j 'imagine ! Je ne suis pas une mauvaise, va ! poursuivit la jeune femme, et tu sais que j'ai de I'affection pour toi, mon 80 cher Jean ! . . . . Aussi, quand j'ai et^ bien certaine que tu ne me pr^f^rais pas ce pauvre toutou .... — Encore, Lisette ! — Et que tu avais bien voulu le renvoyer k cause de moi, yrai ! cela m'a chang^ tout 4 fait les id^esl. . . . Je m'en suis ■ I \ ?■■ 'If LB CHI EN DC CAPITA I NE. 77 -ij^^ -^L/t^K) ' A<'<-<^^ 10 16 70u1u de ,1'avuir ftyit c,hasser de la maison pour une couple d'wufs . . . . u'autant plus que ceux de IV'picier ne sont po^si raauvais que cela !. . . .Puis, quand j'ai ^td t^nioin de la peine , jque te faisait son absence, qunnd j'ai vu avec quelle douceur tu rtais ton chagrin, ^vitant meiiie de me lo faire voir, j'ai eu de v^ritables remords . . . . Vrai ! si j'avais su oill le trouver, je serais all^e le chercher raoi-nienie, et je te I'aurais ranien^ par I'oreille. . . .Et, maintfiiant qu'il nous est rendu, tu peux 6tre bien certain que je ne lui ferai plus jamais de misferes. . . . Je veux qu'il m'aime aussi, moi ! Grois-tu qu'il voudra bieni — II t'adorera! g6,rde-toi d'en douter ! fit Pigault en riant; je suis 80r, & present, que c'est moi qui vais etre jaloux ! — Alors, nous allons' tnei^Qy i^iie bonne petite vie tons ensemble ! " dit Lise en frappant joyeusement ses deux mains mignonnes I'une contre I'autre ! , / EUe avait dit vrai. Rien n^ gata plus les joies innocentes, rien ne troubla d^sormais la paix heu reuse de ce trio d'amis. Z^ro, qui n'avait p&ti que pendant quelques jours, reprit bien vite son emb' npoint respectable, et par son affection, sa gentillesse et son intelligence, il fit le bonheur des deux ^poux, 20 qu'il aima k peu prfes ^galement 11 aftectait memo parfois uye / cert,aine pr^f^rence pour Madame; mais on a toiir lieu cl^ . / croire que ce n'^tait 1^ qu'une simple galanterie, car il glisf^ait"^^^^ parfois du c6t^ du mari un regard tr^s fin, qui lui diuait clairement : 25 " N'en orois rien I tu sais qu'au fond c'est toujours toi que j'aime le mieux; mais il faut flatter un peu les femraes!" Jean Pigault trouvait que son chien avait raison, et n'avait garde de se plaiiidre. u fi^i^smasiBSsaBaaKiKisssa 78 LB CUIEN DU CAPITAINE. IX. Cependant le retonr du chicn perdu dans la ViHa des Roches- Blanches prit bientOt l«vs proportions d'un dvuiKiinent, non seulement a Honfleur, mais dans les environs, Le bruit en fut repandu avec zhle par Jeannoton, qui ne semblait pas avoir 6 moins d'affection que sos maitres pour I'inteiligent animal qui faisait si bien ses commissions. L'honnete cuisiniere, qui n'dtait que de seconds force en g^ographie, disait partout qu'il ^tait revenu du S^ndgal d la nage. "La preuve, ajoutait-elle, qu'il (3tait encore tout raouilld loquand nous Favons trouve k la porte, Madame et moi !" Je dois ajouter (jue cette version ne fut pas admise par les matelots, qui, vu la distance et la dilficultd de se procurer des vivres en route, n'ont jamais cru a la possibility d'un tel exploit. 16 On n'en rait pas moins d'empressement a venir voir le Wros d'une si ^♦^rango aveiiture. Pendant plus de liuit jours, la villa ne desemplit pas de visiteurs. On se doute bien que les questions ne tarissaiont point. On demandit le comment et le pourquoi de la chose. D'oii veiiait-il ? Qui I'avait ramen^ 1 to Etait-il bien possible (ju'il eut retrouve sa route tout seul 1 Figault rdpondait invariableuient : " Ne me demandcz rien, car je ne sais rien I Tl dtait parti ; il est revenu, et nous en sommes oharmds : voila tout ce que je puis vous dire. Comment cela s'est-il fait ? Vous seriez bien 26aimable de me I'appendre, . . . .car je n'y ai rien compris raoi- meme, et j'aurais grand besoin que Ton prit la peine de me donner cuelques explications." Ces explications, le maitre de Zero les «)buint quand d^jifc il ne les espdrait plus. LB CHIKN DU CAPlTAI^iB. 79 Un jour qu'il se promenait sur le quai avec son chien fiddle, qui mainteaaut ne le quittait pas plus que son ombre, il se croisa, pr^s du petit phare, avec Picn're P&ris, capitaiiie de Yl/tilej uue jolie go^lette qui avait pour port d'attache le petit bassin d'Isigny, sur la riviere d'Aure, k Test de la baie des t Veys. Z^ro alia droit k lui, et, sans Taccabler de demonstrations exagerdes, il lui fit du moins quelques politesses a sa fa^on. Les deux homraes de mer n'dtaient pas etrangers I'un a I'autre, et ils avaient plus d'unc rois pris ensemble, dans dt; lo bons endroits, ]e oaf^, le gloria, la rincette et le pousse-cafd Us s'abord^rent. " Vous connaissez done mon chien. . . . ? fit Pigault k Pdris, apr^s lui avoir donn^ la main. — Un peu ! . . . .c'est-k-divo que je le connai sans lew connaitre .... Mais je ne savais pas qu'il fiit k vous, sans (juoi je '0U8 I'auraia renvoy^ moi-meme. — Merci ! mais vous ■ 'oyez que c'^tait inutile ; il est bien revenu tout seul ! fit Jean Pigault en riant, et de ]')in encore ! je vous en doivne raon billet. Mais faites-moi I'amitij^ de me 20 dire ou vous I'avea rencontrd. .' X — C'est une bien d*'61e d'histoire ! Imaginez-vous qu'il y a environ six seni*** le.- j'^tais k Marseille, ou je venais de deposer un chargeme?)t de beurre, k la marque de Michel Levigoureux, quand je i>^ncontre, sur Je quai de la Joliette, le second du 26 sloop les Deux-Amisy qui arrivait du St^negal. Votre chien le suivait. II avait la tete basse et I'air melancolique d'un monsieur qui ne s'amnse pas. Nous allaraes, le second et moi, prendre un mel^-cassis au caft^ de I'Orient. Le cMen vint avec nous, bien entendu. Arriv^ 1j\, il s'assit sur son derriere, en 30 nous regardant d'un air qui semblait dire : "Ah94! vous autres, est-ce que, par has.inl, vous en avez pour longtemps 1 Moi, jo voudrais bien m'eu aller." u^^^uM^^vUin 80 LE CHIEN DU CAPITAINE. " n me parut si dr61e avec sa mine renfrogn^e, que je lui donnai un morceau de siicre. Alors, doucemeiit, il vinfc poser sa tete sur moii genovi. ^1 me sembla que c'etait une luaiiiere comnie une autre de me dire : Merci /. . . . 6 "— C'est k vous, ce chieu-la 1 fjue je deinaiulai au second. " — C'est a raoi et pas a moi ! (ju'il lue repond. II a]yr»arti- ent i tout le monde et a personne. . . . " — Comment cela ? " — La cliose est bien simple ! Le jour mr-me ou nous 10 partions du Senegal, il avait suivi, sans qu'on ait trop su pounpioi, un matelot de IfonlliMir, qui etait tiirionier en second a bord des Denx-Amis. Lf;s /JeuxAmis, c'est mon bateau. Le tinionier, qui aimait les betes, demanda a I'emmener, ce qu'on ne lui refusa [)as. Mais le pauvre diable est mort en 16 route, par le travers de (iibrnltar. Alors le chicn sans maitre est devenu comme qui dirait le: chien de I'tMiuipage ; il est aiin(5 de tout le monde, parce qu'il a b )U caiactere. Quant a lui, on voit bien qu'il n'a guere de pi-efcrences : il va comnie i^a se trouve, tant6t avec I'un, tantot avec I'autre, le nez au vont, Ml'oreille aux (5coutes, I'a'il au guet. II est certain qu'il chcrclie quelqu'u'i, mjiis que ce quelcju'un-li il ne le trouve pas. Je n'ai jamais vu un chien devisager comme cela les nouveaux venus. ]Ntais assez caus^, cajjitaine ! nous })ai'tons d(Mnain pour Oran; je n'ai pas une minute a perdre. . . .Enchanted de vous 26 avoir revu." "Le second des DeuxAmis s'en alia. Le chien le suivit, ou du moins il en eut I'air ; mais il dtait aise de voir (pi'il n'y mettait pas beaucoup de zele. Une heure apres je rentre k mon bord. Je me retourne. Qu'est-ce (jue je vols 1 le barbet 80 sur raes talons 1 " Voil^, me dis-je, un chien qui aime mieux aller en Normandie qu'en Afri(iue I " Cela me paraissait si drole de lui voir demander ainsi son passage, tautOl sur uu bateau, tautut sur uu autre^ que, ma Ut CHIEl? DU CAPITA mi. 61 foi ! je voulus le lui dofiiier sur V Ctile^ comme il I'avait eu siir les Deux- Amis. . . .s'il proinettait de n'etre pas trop difficile pour la nourritnre. " La chose panit lui convenir, car il ne quittu plus men bord s " Quatre jours apr^s, je partais pour Caen avec un charge- ment d'huiles J'etais fier de nion nouvel ami. J'en aurais assez volontiers fait parade sur le port ; mais, le lenderaain de notre arrivee, il dt^sertait sans tani])our ni trompette, et moi, ne sachant ce qu'il dtait dev(Mm, je no lui ai pas accord^ plusio de regret qu'il n'cii nieritait. . . . Cepen ' localit^s ; pour un gaUlard comme lui, c*^tait assur<(ii]ient peu '■^■^' de chose, presque un jeu, une veritable promenade, et H a fait ^ bren plus fort que cela dans sa vie. .." .Seulement, comme Vbus < /t -<- i ^ moiti^ mort d< bien remplurae ! — II me parait mieux aimer votre cuisine que celle de VUUle, et je doute qu'il me demande k rembarquer de sit6t. < ., r 16 — Je crois, en eflfet, dit Jean Pigault en prenant cong^ du capitaine Paris, que lui et moi nous voici 5. terre pour le restant de nos jours ! " / / . J '"' Ainsi finit I'histoire v^ridique et merveilleuse du Chien du Capitaine. Un jour viendra peut-ltre ou elle passera h, I'^tat 80 de l^gende, agr^men't«5e de quelques details nouveaux, mais qui ^^^ auront le tort' c(§tre molks vrais que ceux que nous y^hin^ de raconter. Z^ro vit toujours, et/no\:^s avons I'honneur de le compter '^parmi nos amis. Les baigiieuTs de Trouville, de Villers et 86 d'Houlgate, en excursion sur la C6te de Grdce, ont certainement vu, Tan pass^, dans la cour presque toujours ouverte de la Villa des Rochea- Blanches j un joli bdb^ de deux ans, blond,- blanc, rose : c'est rfi^ritier de Jean Pigault. II est encpre , . ./r tout petit ; mais il passe d^ji, une part^ de son temps k tirer (j w la queue et les oreilles dun chien, mi-parti de camche et de ' ^ barfeet : c'est Z^ro, un peu plus gros, un peu pluT^ww, tin peu ' plus gris qu'autrefois, mais tou|ours aussi bon. II adore lefil8»*^1^^ de son mattre, et se laisse taquiner, torturer, tourmenter par lui, avec une patience iualttirable. Parfois le jeune M. •^t/*^ -^k«t» -0/ •o, qui se laisae faire avec bonle: le jeune brave eniouce ses /* ins potelees dans lai toison frisee, ou elles dispara,issent tout * XK CHIEN DU CAPItAlNE. 83 Pigault, cavalier inexpi^riment^, mais intrepide, sent le besoin de faire une promenade sur, son chien. II etiiourcnel>ravement Z^ro, mains entiferes, ou bien encore, s'il a peur de tomber, il s^lre^dana seS" 6 deux petits bras le cou du bon chioii^ cmj^ sedoue" paisiblement la tete, quand il sent que b^b^ yiT T^tO*affer. On commence alors une interminable cnevaucnde autour de la cour. Blanchette et Noiraude, qui viv^nt t^ujpurs, et qui pendent plus que jamais — on a plac^ leur^ nottes \ deux metres du sol, lo pour ^viter h. Z^ro de trop ^angereuses tentations, — ont soin poul(^s quand elles ont peur. Mais Z^ro, qui les couvre de son is dedain, ne les regarde merae pas. q .> fi^t_y^^^8iifiii&' LA FEE. PERSONNAGES. LE OOMTE HENRI DE COMxMINGES, trente- deux ans LE VIOOMTE HECTOR DE MAUL^ON, trente ans MADEMOISELLE AUEORE DE KERDIC, Boixanteans; cheveux gris ; unnuagedepoudre; toilette de son fige, mais tr6s soignee FRANCOIS, son domestique, octog6naire ; appar- euces de la decrepitude ; cheveux et sourcils blancs ; il est en culotte et en bas noirs ; souliers k boucles YVONNET, domestique du vicomte ; livree La Bcdne se passe de nos Jours, en firetagne, sur la lisidre eitt la fordt de Brocelyande. (Cette forSt est c^iebre dans les vieilles l^gendes bretonnes ; on y montre encore la foutaine de I'euchanteur Merlin.) 92 a/ci \x. ^^s^^^^^^ff LA FEE. Chez mademoiselle de Kerdic. Un petit salon de campagne. D^cor tres peu profond. Au fond, porte k deux battanta De chaque c6t6 de cette porte, une fenctre garnie de petite et grands rideaux. X droite et h gauche, une porte en pan coup£. Au premier plan 4 druite, une chemin^e ; sur la cheminee, pendule, vases rustiques gamis de bruyfere ; & droite de la pendule, un pied de lampe carcel ; 4 gauche, une lampe carcel allumde sur son pied et avec un abat-jour. Au premier plan k gauche, un piano ; dessus, une lampe carcel allumee, avec un abat-jour ; k cdt6, une j elite corbeille i tapisserie avec laine et ouvrage commence, une etoile k devider la laine. A c6t6 du piano, un porte- musique. Au fond, k gauche de la porte ;\. deux battants et k hauteur du soubas- sement de la fenetre, un buffet; dessus, dos couverts, une cuiller k potage, des couteaux, une pile d'assiettes, une bouteille de vin et une carafe, deux verres k pied. A droite de la porte k deux battants, une petite table <^ manger garnie de sa nappe, dessus, deux assiettes plates et deux a potage, deux petits pains et trois serviettes. A droite de cette table, un siege, chaise ou x. A droite et i\ gauche de la porte k deux battants, une chaise ; devant le piano, un tabouret tournant ; a c6t^, un fauteuil. Pr^s de la cheminee, une chauffeuse ; devant, un petit coussin de pied. Sur un petit meuble de fantaisie, entre le piano et la porte laterale, & gauche, papier, plumes et enore. SCi:NE PREMlijRE. LE COMTE, FRANQOIS. (Le joiur baisse. Au lever du rideau, Francois semble sortir de la porte laterale de giuche, il va& la cheminee.- -Le oomte de Comminges entre, par le fond; il entre bru8(iuement ; il est tr^s pftle ; il prom^ne rapidement ses regards autour du salon. Apercevant Frangois.) ;a^^ i^x.^t-" fis. LE OOMTE* ,/ 1 Ah ! voici enfin un visage ! (il regards Frangois qui, 4 deml courb^ loconsid^re de don ctM d'un ooil ouneux : le oomte, pendant toute cette sc^ne et pendant la moiti6 de la scene suivante, conserve un front soucieux et impassible, ne •ouriant jamaiB.-A part.) Singulier petit ^ vieillai'd. (Haut) Pardon, * Le oomte, Frangols. 91 94 LA FEE. Monsieur, pui&JQ yous demander si vous 6tes le propri^taire de oette maisonnette t FRANCOIS, grondant: una roix lente et oass^e. Hon! maisonnette! — ^Une habitation, entre cour e^J^(|in, • avec/ d^paissance pour deux vaches^ boulangene, colAmolfef, / "^^ ^^ivennes et autres d^pendunces, seigneuriales. Maisonnette I—- Eb ! Seigneur! Monsieur oabite le palais des Tuileries, apf^a-^^ remment 1 LE COMTK. 10 Je n'ai pas pr^tendu vous ofienser, Monsieur: 6tes-vous le propri^taire de ce petit chftteau ) FBANgois. Propri^taii-e ! . . . . Non, Monsieur, je ne suis pas propridtaire ; je suis domiesti(^ue. . . . Je suis domestique, pour vous servir ; — I6c'est-it-diwr pourvu que oela ,n^ me'^^Sae^as trop, car Je/suis d'un &gu a ne me gdAer pour pei^onn^e, Monsieur, horbis pour ma maitresse. LE OOMTE. C'est trop juste, mon ami. Et votre mattresse est probable- a . ^ment la dam^ vpil^e qui vient d'entrer dans cette maison. ^ ^aurais diSsiii lui presenter mes excuses ; je crains , de Vavoir / efiVay^e. Le hasard me I'a fait rencontrer, k la nuittombante, dans la forSt voisine, — ^la fordt de Brocelyande, je crois, — pr^ de ceite fameuse fontaine des F^s. . . .de Merlin. . . .je ne sais 2B comment on Tappelle .... FBANgois, M dMdADi. ^r^ U. La fontaine de Merlin. . . .de I'enchanteur Merlin. . . .Maii vais endroit pour les rencontres, jetiuie ^omme. ^. .Eh 1 ehl (D fit en vieillanL) "^ ' jSingulier vieillardi (Haut) La supposant ^;ar^ j'ai voulu ui offrir mes services. . . . bix FRAMg0I& Ah 1 ah 1 jeune homme 1 Eh ! Seigneur / A. .■/,,^.Vi.^,.v.-^-^-^^ k^^ ::^' 9'6 J, get ce malenten(^u nous a con- >-- cUiits , jusqu'ici, elle se sau vant, mbi la'pcursuivant . T^ . PensessK' [^ _ vous qu'elle consente it recevoir mes explications 1"^ '' ^' " '' ■f^y'uyi.ei'LUi. K'. qu ^ FRANCOIS, trtegrnudeuz. i e le penslB, jeune horn me. Je m'en flatte. Eh I eh ! (n rit en le regardant diu air d'intelligence et le dirige k droite Ters la porte lattode*.) LE OOMTE, 4 part Ce yieillard se moque-t-il de moil yoycns done. (Haut)io Dites-moi, mon ami, comment s'appelle votre mattresse 1 FRANCOIS. Elle s'appelle mademoiselle Auioie de Kerdic, bien qu'on la nomme le ])lus Houveut dans le pays la F^ de Brocelyande. '/^ H LECOMTE. Q^ ^I^^T 16 i^/^^ f^ La fde ! . . . .(X part) Voili qui est; bizan-e. . ./. (iiaut.) Ii»i .. f(6e. . . .dis-tu 1 Et elle est jolie, j 'imagine, en c^tlie i^iuilit^ ) ^ "Vn FRANgOIS. Oh I charmante, Monsieur, du moins k met, jreux. LE OOMTE. 2U Ello est jeune, n'est-ce pas ? FRANgOIB. Oui, Monsieur, elle est jeune, du moins relativement. LE COMTB. Relativement. . .It quoif 15 FRANgOIS. Relativement h moi. LE COMTE. Mais tu as au uioins cent ans, toil FEANCOIS. I ^■ Soixante-dix-neuf settlement, Monsieur, vienne/la Noel. LE OOIITB. ' Bt la mattresse se fcrouve avoir \ ce compte 9. . . . * ytant^ois, Ifl oointe. to *n.--*i,m£:-ui^A,::. I if'i . 1!; r;'' 96 LA fAe. ?71ANC0IS, gracieusement (.'inquante-neui ans, Monsieur, viennent les roses. LE COM^, viveme^it^ afai» %vwigr^vM. II est inutile de la oeranger, mon ami. Toutea reflexions fifaiies, elle n'a ddj4 que trop %onnort de mpn itnpoMmrf^O (A Dart,' d08cendant.an peu 1» aq^n^.). Est-ce una my^tiflca^on 1 — est-CG un mecnant calpnce du basard qui ma conduit en presence do , / b C£Vpi oe vieillard idiot 3 au ttasard qui ma conduit en presence tlo et yd'ujuB^vieill^.fille dej province, . 4 rfemt "jV^ folle probablement 1. . . •. - Peu mimport^ t% \x^Je ne me don- 10 Tierai pasremiui ^% p^n^trer ce mystfere .... Ce qa'il y a de certain, c'est que je ne porterai pas plus loin le Ltrd^aii d'une existence odieuse .... Elle ne tenait plus (l#pui§ trois mois qu'i un fil . . . . — La curiosity .... Le voilii roiflpur. . . tout est dit. (A. Francois, lui donnant de Targent.) Mon bonhomme, prends 15 ceci ; prends, — et adieu, (ii fait un pas etse retoume.) Dis-moi * . . . . (X part.) Oui, I'id^e me pjait . .^ . i fflaut.) Gette fontaine de Merlin est-elle profonde, q^ron sa^i^V^"^''^'*'^ ' <^ ' * * ^ FRANCOIS, le regardant en dessons. ' Assez pour qu'un chien s'y noie. W L& COMTE, fixant nir lui un regard attentif . Que veux-tu dire % FRANQOIS, son accent de vieillard le marque d'une nuance de fetmet^ dam cette fln de sc6ne. Qu'un ohrdtien qui se noie ne vaut pas mieux qu'un chien. U LE OOUTE, vlolemment. Comment sais-tu que je veux me noyer] Tu es ftpost^ . . . . tu es pay^ pour me dire cela ! . . . . FRANQOIS. Yous vous parlez tout haut k vous-mdme : il ne faut pas dtre 80 Border pour deviner vos projets. ... Eh ! Seigneur ! on a Men rr.i8on do le dire: Cheque temps a aes moBurs. . . . Lt grandp^m * lit oomte, PnuiQoia. I ^ e L- e e s Lt is e rii) 97 et le pire de Moncrieur se sont fait tuer sur quelque champ de bataille, — pour leur pays, — et Monsieur va se noyer dans une mare, — pour son plaisir .... VoilA ce qu'ils appellant le prd- gr^ .... eh i eh 1 f LE OOMI Miserable vieillard !^ FHANgOIS. Il Eh ! oui> Bans doute, je suis un miserable vieillard . . . . un miserable vieillard qui a eu dans sa longue carri^re plus d'une belle occasion de maudire Texistence et de jeter sa ddfroque sur lo la route ; — mais qui n'en a jamais eu la pens^e, Monsieur, parce que, s'il a nianqu^ de pain quelquefois, il n'a jamais manqu^ de cceur. LECOMTE. Dr61e 1 . . . . Qui es tu ? Qui t'a pay^, encore une fois, pour me i6 parler ainsi 1. . . . Mais tu n'es qu'iin agent subalterne dans Tin- trigue qui m'enveloppe . . . ce n'est pas k toi que je m'en pren- drai. . . .j'irai jusqu'aux machmatj^irs^d^ cettj outrageante ao- a m^ie . . . . ils sauront qu'il en peuT^oufer WrerTle rire^ mes J^ "Mr^%^peps . . • . Oii est ta maltresse *].... 'Maintenant, je veux la « ^ voir.... FBANgOIS. La voici, jeune homuie. (La porte lat^rale de gauohe s'ouvre oiMUe de Kerdio pantt.) made- * Francois, le cx>mte. .'V-^' :•■ TTH 98 LA riE, ! SCfeNE 11. Les MtMRs MADEMOISELLE DE KERDIC, ■'arrttant, k peine entrte.* (Mademoiselle de Kerdio et PranQois, par les eignes d'intelligence qu'ils tehangent dani le ooui-8 de la pitee, laissent entrevoir au public le secret de la oomidie qulla Jouent 6 vie-i-vis de M. de Comminges.) LE CX)MTE, d'un ton bruique. Ah 1 c'est bien 1 Madame, ou Mademoiselle. ... (n fait vioiem. mentdeux pa* Ten elle, et tfarrft tg^^ggt ,^ coyp^y nune frapp^de la dlatinotion et de U digniti que rtrUent leg traite eraoemreaeiavieille dame ; 11 sinoline.) 10 MADEMOISELLE DE KEBDIO. Que veut Monsieur, Franyois ? FRANgois. Mademoiselle, il veut se noyer. MADEMOISELLE DE KEBDIO, d'un ton eaturel et digne. IS Qu'est-ce que c'est done ) (Le comte les regarde tour 4 tour aveo^un ■• n , melange d'embarras et de miroriwwuD^n^use.) Monsieur, une fois r&MJt^^^^'^^ f^^ •*ofi^z moi, j'esp^rais 6tre ft TaDri dMinerperJecuiton .... vraiment inexplicable. J'ai beau rappeler mes souvenirs, je ue vous oonnais pas. . . . Que me voulez-vous ) tE GOMTB. i'^'v 10 Mademoiselle, je ne puis coiicefoir. . . .11 est impossible. . . . (II la r^:arde encore.) MADEMOISELLE DE KERDIO. Yotre ext^rieur, ly^oivsieur, semble auuoncer un homme dont 25 1'esprit est sain, et oependan^. .' * . ~ '■' LE OOMTE, trtepdLf^ Qonduite est aussi foUe qu inconvenante, n'est-il pas vrail tafiVeumez me croire sur parole, Mademoiselle, les circonstances * Mademoiselle de Kerdio, FranQoia, le oomte. t M«<(IemoiNUe de Kerdio, le oomte, Fnu ■ (ois. €^*jfciS^^tffiB! LA riK. 99 ULidi let justifient ce guJ 'ii^ /procidea.-Pli singuli^r^s dont je sms le^jouet justifient CO Qui vous paratt 8 mexcusaDie' cmrS u^i^^^ Stre'K^pItEs'TnexcusaBfe clarS •ffi^/procSTSsT^ll m*a suffi, au reste, de vous voir en face un seul instant, pour 6tre assui-^ qu'une personne comme vous n'aiainais treinp^ dans una intri- gue — et pour regrettwameremen^^^discr^tion obstin^ — dont t je me suis rendu coupable envers vous. MADEMOISELLE DE KEBDIO, souriant 16g6rement. y ^ Je /jrois, en ejPPet, qu'il vous a suffi de me voir en face, pour '^''^^^ ^ptetJf^f^trt'^iiiS^pe regret de votreVoiiitime: ' bien des femmes, m§me de mon d>ge, Monsieur, vous pardonneraient plus dificile- lo ment peut-6tre votre contrition d'k pr^ent — que votre offense de tout k I'heure .... Quant k moi, Dieu merci, je vous par- donne de grand coeur Tune et I'autre .... LE COMTE. Mademoiselle, vous me faites s^rieuaem^nt inj^rajt fi vous/is iz avoir ^ en'putte i la galanlerie banale d\in tat. . . . Je siiis, comme j ai eiiTnonneur de Vous le dire, le jouet de ci^n- stances vraiment extraordinaires au deimier point, et . . . . i osr 'u. tin^^ ■4-}-W MADEMOipLLB DE KEBDIO. W / 4,7 _ „ . , II Bujit, Monpipur: chacun a ses' affaires. — Mais enfi^, quelsio' ^u^en Boit ie motlf^ vous avez fait uhecoursf) forode: voulez-vous VOUS reposer un peu I \ U-^-* , ^ l» /y V ous ne me genez pas , . . . au contraire : on aime a f oir de U > ., ^ , MADEMOISELLE DE KEBDia i ? mon ai^ol Eh ! Seigneur, si-Volas^tiez lorceer daJlu- ItC^-jaL/^ u pour les autres, yous ne geleriez pas t^pt.t ■■^'^ , >' MADEMOISELLE DE KEUDIC. aveo douceur. > j 16 Aliens, tais-toi. (Au comte.) V ous n^tes pas / de ce pays, Monsieur? ' }f . LE COMTK Non, Mademoiselle : j'habite Paris. Je n'^fcais mSme jamais venu en Bretagne. 20 FRANQOIS, agenouille devant le feu. Du bois vert, avec 9a ... . Je vous I'avais bien dit qu'il ne se- rait jamais sec pour I'hiver, votre bois .... mais, quand on est le mattre, on a toujours raison, — et puis, apres 9a, on gMe. . . .eh I Seigneur, voili ! S6 / , , MADBJfOISELLE DE KERDIO, traijquillement. /, ., J ,^ / Vous devenez terrible, Fran9ois ! — Je ""vous demande pardon/ i/'pour lui, monsieur de Uomminges, cest un vieux serviteurf (X Francois.) YoYons,, dtcj^oi de la. . . . Je vais vous faire bon feu . . . . un peu de |)atience. (Elle se live.) ,rteA '. - >L)E OOMTE, se levant aans se/d6rider encore. \/.^y^ Souffrez que je tVous epargne ce som, Mademoiselle. * FranQois, le comte, mademoiselle de Kerdia t L« oomte, mademoiMlIe de Kerdic, Francois. ■'1 S U ' / / t LA PAr. 101 ^> , ,.>. MADEMOISELLE DE KEB.40. * i , f -^ ^ Nun, y^^iment. . /. vous n'etes pus habitue k oes details de mdnaige. ;;^/t>u' y/- LE COMTE. / Je -iToua en prie....a la guerre com me a la guerre.... s (H 86 met k genoux gravement et aooommode le feu *.) -U.ci' MADEMOISELLE DE KERDIO. assine. A.^ V> • Ainsi, Monsieur, vous u ebiez jamais veuu uanH notre pays I y , Puisque voue aviez le d^ir «e visiter la Bretagne, permoltez- de vous dire que voua Avez mal ^choisb vptre saison ; W , L-etagne^ en plein niver,; onre de faibles ' agrements aux ristes.' "^ i LE COMTE, toil jours agenouill6. 1 C - !Non...-des circonstwces ipyst^rieuses, et qui ne sont paa sans line nuance ode ridicule, mont seules determine -a ce «.t ' * / rrAwarrex aiimial t At.Qia H aiiruT^f; P|11R< lOUl Q^ riOnOAl* mm %'/cxn ieux . f . et plu 'y t' vOyaee auquel , jetais a autant plSk 1 /<^« < »* -m^<^^ ^;''-^^,' V«» '~-«Tv ^ixf a Ji.:^-^ meditais un beaucoup plus serieux Q ,/ ^ MADEMpISELLE DE KERDIO, T>an8 te Nouveau Monde % c^ \Q Denver, que j'en us/iomtain. 20 7 "^ Av^v^in, simplement. V ^ ^LE COMTE, l^rempt, en ee raaieyant. f Oui, (fans" lin mon(^ tout^lEwtmUJL>Le^ . ^ . (Chanjceant de tom> K de .vouw^entreynlp fir fc^ jou6 mythologie nfttionale ? . ^/, / 7' * Frangois, mademoiselle de Kerdio, le oomtei ^./irU 102 LA F^B. MADEMOISELLE DB KEBDIC, souriante et douoement irontqu* : o'ait aon , accent ordinaire. / / K / / w£Xf ' En effet, Monsieur J ^c^la noiis compose m^'oifi un yoisiiuige 7^ / . * ^ assez inipommode. Nous ne pouvons nous atytarder dans lessen- i^^ 6 virons, mon vi^ux Francois et moL Ban» nous _ezposer^. k d'lS- /^ ti'angee mortifications. .. .La superstition locale^ aitjee du ere- /- v'puscuJe- nous prfite une teinte merveilleuse, qui eri y^n^niJ fait ' fair ^es passantii ... . . II est vrai (aaiuant) qu'elle les attire qu< quefois, ce qui forme une agr^ble compensation.^^ ^'^'''^' qupl- t' 10 LE COMTB, la regardant fjxement Yous connaiasez mon aventure. Mademoiselle t t^ i Je ne cc MADEMOISELLE DE KEBDIO. ,w ^ ^ A i ^ iT je n'^prouyf . - -. ,-^ . ^ ir - ,^ ^ 16 Mais 11 est evident, queldiie, pe*n^ quejaie a concilier cetle tvj ^ ^^fd^e avec la parfaite raison dont vous me semblez done, il est Evident que vous avez cru suivre en ma personne je ne sais quelle apparition surnaturelle. . . .une fde sans doute. . . .H^las ! Monsieur, poui'ouoi n'^tait-ce qu'une illusion ! Vous ne le d^- ^ 10 plorez pas plus am^rement que moi .... Les f^es raJQunissaier^i . LE COMTE, Bouriant Mon Dieu, Mademoiselle? je if^e suis ni d'un caract^re ni dans une situation a oebiteT'des "rodeurs ; vous pou^'pz done me croire sincere, loi'sque je vous declare que plus je vous vois 26 et plus je vous entends .... '^z;^ t FRANQOIS, s'avanrant. L'heure du diner de Mademoiselle esc sonn^. MADEMOISELLE DE KERDIO, ee leylkt. All 1 Fran9ois, ce n'est pas bien. Vous etes indiscret envers 80 monsieur le comte, et cruel envers moi. ... A plimeut perdu ne se retrouve vers moi .... a. mon age, un c;pnir paa. . A^-'^ l\Jri h^YiAJU LA F^E. iOd 5- It 1- uLci it Au/ B. , St is ;! 6- V LK COMTE, qui s'est lev«. Mille pardons, Mademoiselle. .. . Je me i-etiro. . . . (Uiam.) maia vous u*y perdrez rien. . . . Je voulais dire, Made'.noisulle, que vous me forcez de recoiuuiltre une v^i-it^ dont j'avais dout4 r^temelle, qui se nomme la giS,ce. ... (ii la saiue.) jusqu'^di. . . .o'est qu'il y a pour certaines fenmies uno jeutif 11 td / ;sse I ^"-^ ai- MADEMOISELLE DE KERDIC, riant Avei-Tous faim, monsieur le comte 1 J>UK./- - LBOOMTE. Moi, Mademoiselle 1 H^las ! je n'ai jumais faim. 10 M / ■'" MADEMOISKLLR DE KERQia j ,■ . -A -fU ^' < Tant mieux. Je n^lt^site mus h. vous proposbr de pai tager un "^ ^ diner d^ermite. M(!ts deux^uverts, Fran9ois. FBANQOIS, une Bervietta sur le bras, a d^jil pose une nappe aur la tfehh qu'il a apport^e prta du '^ II paraft satisfait de ce qu'il entend ; tou*. e^u cssuyant 15 lentement une assiette, il s'est lais^^ glissersur un 8i£.«:e, et suit la conv jrsation, en applaudissko'' delatete. - LE COMTE •. X, .^ Je ne saiH y^ritablement,/, Mademoiselle, .coQimeDt vous re- mercier d un accueil si obiigeai;^t et si peu merite. ' { j/ / yK.. 4i\ A *' -ir^^^f ^^1^ 11 LG is MADEMOISEliLE DE KERDIO. Ne "ra*en remerciez' done pas, d'autant i)lua qu'il entre, je vous lavoue, ui> gram de curiosite dana ma politease . . . . Eh bien, Fran90is, est-ce que tu dors, rnori ami ? f FRANQOIS, N l^T* dHin air soucieux ; ra prendre, en grondanti dee aaeiattefl et des U verrea dana le buffet. M-- Eh \ Seigneur. . . . il est triste, k mon fi,ge, de ne pouvoir goA- ter irfie minute de I'epos .... (Le comte depose dana un coin aon chapeau, ■a oanne et son paletot, conune un horame qui sUnstalle.... Frangois, appuy6 des deux mainaBor la table, pourauit: ) II faut cOfiv^ir que les riches sont heureoxl.... "^^^^L, / * Mademoitelle de Kerdio, le comte, PranQois. t Le oomM, tnademoiaelle de Kerdio, Francois assia dana le grand (autcolL 80 w oU CrJ, 104 LA TkR. MADEMOISELLE DE KBRDia Que veux-tu dire, voyona 1 Explique-toi. FRAMgOIS* Mademoiselle oubUe aue ie ne^suis pas comme elle au B temps de la vie ; il ne taut pas exiger'd nn d'un porte^Biix et la viv»eit6 d'un page. MADEMOISELLE DE KEI^MC , , ^^ ^ , octo^renaire la force Tu as raison, va. Laisse-moi finir ta besogiie ici, et va-t'en voir n tou^ est pr^t en baa. Va dbuceinept purtoja^. .. , ,< Qu^k.^- iO ^ { TBANgOIS. ' Oui, Mademoiselle. Soyez tranquille. (Pr6« de sortir, ii m retoum" et ajonta:) SLcwez sages, jeunes gens ! (U sort.) t^ LA Fl^E 106 SCENE III. MADEMOISELLE DE KERDIC, LE COMTE. ns rient tous deux. MADEMOISELLE DE KEBDIO*. Je suis une heureuse vieille, comme vous voyez, monsieur de Comminges : j'ai toujours sous les yeux un miroir qui s'obstine 6 k me rendre mes quinze ans. . . . Mais, voyons, quitte k choquer la d^licatesse de vos mceurs, 11 faut, si nous voulons dtner, que j'ach^ve de mettre ce convert moi-mSme. . . . (Eiie va an buffet) LEOOMTEt. Mademoiselle, daignez au moins agr^r mes seivioes. lo MADEMOISELLE DE KEBDIO, gaieraent Volontiers .... Eh bien, portez 9a. (Elle lui donne dee assfettee, des sriitauz, eto.) LE COMTE, allant et venaDt da buffet & la table. Gaiement. Mais, pour Dieu ! 5, quoi vous sert ce vieux domestiquelii ? it MADEMOISELLE DE KERDIO. Vous voyez bien qu'il ne me sert paa. LE OOMTE, m4me Jeu. Sans doute. Mais alors pourquoi le gardez-vous 1 Car enfin, il tient autant de place qu'un bon. so MADEMOISELLE DE KEBDIO Et m6me davantage, je vous assure. — Mais je le garde, Monsieur, d'abord parce que, s'il me sert mal, il a bien servi mon pfere, et ensuite, afin de tenir en haleitie chez moi cortaines vertus chr^tiennes dispostt^es k sommeiller, comme la patience et25 I'humiUt^ ! * Le oomte, mademoiselle de Kerdio. t Mademoiselle de Kerdio, le oocnte. jmmMM 106 LA F^B. ^ LB OOMTE. Oh I je n'ai plus rien k dire. HADEMOISELLB DE KERDIO. Je le crois. (EUe examine le oouvert.) Comment! mais voos avez 5 fait tout 9a tr^s bien. — Je vous remercie. (Le oomte plaoe des si^es des deux cAtte de la table; FranQois reotra portant sorun plateau le potage etle p&t^ chauds.) 5 i-i -^ mQ C Is^ LA F^B. 107 ^/ SCi]NE IV. Lks MftMES, FRANCOIS. II fail le service pendant le diner, sortant par intervalles, changeant lea aMiettes, etc. <2(yV.*2-,.,¥APf^'OISELLBDEKEBDip. ,. • ^ f ,^,,^^^ V^ ^^ ' Tenez, asseyea-vous la?" Vous avez bien gagn^ voire diner. 6 (Elle Nrt le potaere.) Eh men ! Maaemovi(eUe,/ie vous proteste que je me sens ime v MADEMOISJELLE D^ KRBDIO. ' ; peut-etre jamais autant travkillei (Elle le lere. pointe d'app^tit, ce qui ne m'^tait pas arriV^^depuis un temps immemorial. to '^^ Vous naviez peut-et Petites o^r^moniei de table.) . r, * LE COMTE, dont la gaieti persiste. ^ V ous avez prpnonc^ tout k I'heuie le mot de curiosity, Ma- u fA mienpe. (^n^ois enl^ye le ^tage.) C'|a3v demoiselle un . miraci ie ; excusez ja mienne. (Rrancois eni^ye le ADtage.) u e3y ^ icle surprenant que de M'ouver en . ifcetf e .Tljebelde'. , ^•^ siniwji^u.ne personne qui senibTe a^ jQien faite pour ai)precier / / %/- ^■^, tousles, cnaumes .de la vie XJlviIlseey (Francois enlfeve,le8 assiettea) /) ~ erpour V aiDUter .... (Mademoiselle de KenUo s'incline.) V OUS ne Vivez 80 pas ioujopi3 oans cette sohtudei '\-J^^.^ A - ^ MADEMOISEIXB DE KERDIC, servant ie p4t6. , ^j^ o , . ,^ Monsieur, ie nojBcupe , cette maison que depuis qudques mois. 1 / , aepuis la perte d ime peraonni^ien chme, Mai^ (piv ^ yeuan^ • j %, ianW fait que cbwiger de retraite ... .j^ p ^ ^^^*"*^/loln3u moiicie . . . . Un |)eu d*pat<$ chaud, monsieur de Com minges 1 (Elle lui pr6aente I'aasiette.) y^cri. ort p< oomte vena 4 boira.) v/ Fort peu, je vous prie. (Francois sert la Moanrine et enl6ve le pflt4. Le 80 iA 108 LA F^B. .MADEMOISJCLL KERDIO. /v*i^^- 7 Mais vous pariiez de miracle, monsieur le oomte. . . .il n en est pas de plus inon'i que de rencontrer . . . . un mardj, Jcmr ^ "^reie'ver encore cle t&lryeraonne. (Biie boit) LE COMTB, aprts s'fitry bicUn^/aveo onjoupir. 4 // /• r I TIT. J : ii_ i_ ;!_ ' ' •_'i_ 111 leune /J UlS s^ pour les t*MA^ ^'^a Mon Dieu' Mademoiselle, je sens que.ie.Yous dpis mOn istoir^,,' .cast 1h seule explication honorable oue le vpus puiase vS it ± ./,^ Queue 81 vous IS, acpuis ae&.annees. ... (n i» regrarde.) je ne saii ngifliere puissance vous ly aviez^aappele.— -Pour 16 d^re tout en un mot, je suis un homme malneureux, Mademoi- selle. Idgerement ironique. j)f^DEMp/SELLE DE KERDIO, aveo un^tpa.de oompassion Vraiment? — Un peu (Je b^cassjine. monsieur, lo comte,. . kid * 1 7* 4' ^*^ -^ '^^ ^^ -J-'j. '\-^ Decassme est un oiseau triste ] . . . peu (Insistant plaintivement.) La 20 (EUe pr^sente I'assiette.) , ^heureux, et yoici pourqiioi :-TLanc^ fort joune dans le touu^. billon dcv la, vie parisieiine^ " " ,v .^x.tv/>x ««. *«, ..V 1- ,.^.iney\*. .(II hisite.) Mademoisejle, vos,^ 26 oreilles soiit peut^tre mal habituees a de si in voles re ^citsl ^<-'^>^4 ^"^r^x, dWle d^but, pr< ^, ^;^ ^MADEMOJSELLiB pE KBRDI9. ^j, ('^.• >, <* tt.i.<^ i lltsyle c k^&t^f^'\X^Cc • Y^^^^ J| PTvM< A^^ wt (^sinner la natuM. d§ vos corifiuMipgg, at ' ^ vous en q3argner les chapitres les plus epineux'. . . .Apres avoir 4 aopoursuivi de salon on salon,— — et qui .sait mime 1 d . 1 tements lue neiltTcQncevoir et d assez bonne mine, vous vou setesl asse d*une ^^---Kco HUM 1 ,-^ 3t :i^ous allei vous faire , trapp^te i J I ^^^^[en r^mpl^ cependant,- . . . est-ije cela 1 (EUe boit.) v j j ^^^J^ , CC. n , . , . , , LE OOMTE, 6tonn«. C'eet de la divination . . . . Oiii, Mademoiselle, c'est fort h, peu prte cela,— sauf l6 d^noument ! car ma lassitude et mon d^goiit 6 en sent venus k ce point, que la porte d'un clottre ne me sem- blerait pas, entre la vie et moi, une barri^re suffisante. MADEMOISELLE DE KERDIO, aimplement Ah 1 c'est d'un bon suicide, en ce cas, qu'il s'agit ?. . , . Encore cet aileron, monsieur de Comminges ? lo LE OOMTE. Je suis confus, Mademoiselle. . .je mange comme an oanni- bale...Oui, Mademoiselle, j'ai I'intention de quitter la vie ; je n'en fais ni parade ni mystfere .... Dfes longtemps je penchais vers cette extr^init^, lorsqu'il y a dix-huit mois un remordsis poignant est venu doubler mon fardeau, et pr^cipiter sans doute ma resolution. MADEMOISELLE DE KEBDia Un remords, Monsieur 1 LE OOMTE. 20 Un remords, qui du moins ^chappera h, votre aimable ironie .... (ii cease de manger.) Tandis que je menais h. Paris Tesp^ce d'existence .... que vous venez d'esquisser .... ma m^re, — une fenime qui eiit ^t^ digne d'etre connue de vous, Mademoiselle, — ma mfere habitait, au fond de I'Auvergne, 26 notre vieux ch&teau de famille.... Je I'aimais, bien que j'aie I'amertume de penser qu'elle en a pu douter.... Oui, malgr^ les appai-ences — et au milieu des dissipations sans trfive qui d^voraient ma vie, — je I'aimais d'une pieuse tendresse . . . Yainemoiit, pendant dix ans, je la suppliai de venir demeurer so pr^ de moi .... MADEMOISELLb DE KERDIQ St que n'alliez-vous la rejoindre ] it i no LA FiE. LE COMTE. Vous l*avoiierai-je 1 . . . Je ne trouvai pas dans mon l&che coeur la force de rompre le lien des habitudes parisiennes, qui m'en. chatnait do toutes parts .... Ma mfere, k plusieura reprises, dai- »gna traverser la France pour embrasser son enfant ingrat. . . , Mais, dans ces derni^res ann^es, la vieillesse et la maladie lui avaient interdit cette consolation. . . .elle m'appelait pr^ d'elle avec instance .... Certainement je serais parti .... Mais ma pau- vre m^re, en ni'attirant d'une main, me repoussait de I'autre 10 sans s'en douter. . . . Elle ddsirait me marier pr^s d'elle, k je ne sais quelle provinciale. . . . Ses lettres dtaient pleines de ce pro- jet, qui me constemait profond^ment .... MADEMOISELLE DE KERDIO. Cela se oon9oit. LE OOMTB. 16 Ma m^re me paraissait si follement Uprise de son choix et de sa cbimfere, que je n'osais lui envoyer un refus positif . . . . Le lui porter moi-mfime, ne la revoir que pour an^antir du premier mot ses plus chores esp^rances, je pouvais encore moins m'y decider.... J'h^sitai done de jour en jour.... 20 (Sa Tolx 8'altere.) J'h^sitai tiop longtemps. . . . Je la perdis*. (n 86 l^ve en se mordanb les l^vres, et fait quelques pas dans la chambre. Apr^s ub siienoe.) Excusez-moi. (D'un ton indiflfOrent.) Vous comprenez bien. Mademoiselle, que de telles circonstances n'^taient point de nature k me r^^concilier aveo la vie .... 26 MADEMOISELLE DE KERDIO, se levant. Je V0U8 demande pardon, je le comprends mal . . . . je ne sache pas que, pour avoir manqu^ k un devoir, on soit dispense de tons les autres. . . .(Souriant.) Mais. . .enfin 1 LE OOMTE. 80 Enfin. . .mon d^couragement s'accrut Je me trouvai comme scell^ dans un ennui de plomb, n'ayant plus un ddsir, une eRp^rance, uu sourire, et voyant [passer les plus vives seductions * Le oomte, loademoiselle de Kerdio, Fran^oift i LA fAe 111 de ma jeunesse avec une glaciale insouciance. Ma sant^ m6me k'alt^ra; je ne connus plus ni I'app^tit, ni le somineil . ... Je craig- nais que la folie ne fut au bout de cotte mort ^veilMe .... Bref, aprfes quelques luttes int^rieures, je pris le parti, — d^sorniais immuable, — de biiser ma coupe vide, et de mourir tout & fait. 6 (FranQois rentre apportant le caf6.) MADEMOISELLE DE KERDIO. Assurdraent, vous en 6tes le maltre .... Mais tout cela ne me dit pas en vertu de qtielle fantaisie vou.s avez choisi la Bretagno pour tli^S.tre de cet dv^nement tragique 1 lo LE COMTE. Permettez, j'y arrive.... La fantaisie n'y fut pour rieu. (FranQois a pos^ sur la table un plateau et des lasses ; il sort ensuite.) MADEMOISELLE DE KERDIO. Vous prenez du cafd, n'eat-ce pas 1 it LE COMTE*. Volontiers, Mademoiselle .... II y a aujourdliui trois mois et un jour, Mademoiselle, j'avais r^uni quolques camarades dans un petit salon de restaurant. C'dtait un diner d'adieu. Je ne le leur cachai pas. On essaya de combattre mon desscin par 20 divers arguments plus on moins sp^cieux. . . . Mais je vais vous initier, Mademoiselle, a des propos de jeunos gens. MADEMOISELLE DE KERDia Allez. . . .allez. LE COMTE. lis se rasseoient 86 Quoi ! me dit-on, tu veux mourir ! Ta main, ta Ifevre, ton coBur, sont-ils done fl^tris par la \ ieillesse 1 N'y »-t-il plus de fleurs. . . .n'y a-t-il plus de femmes sur la terrel — Non, 11 n'y en a plus pour moi, r^pondis-je. . . . Je ne voia plus, et ne con- 9ois plus mSine, sous le soleil, une fleur qui i)ui8se attirer ma M main....un amour qui puisse tenter mon coeur. Fleurs et femmes n'ont plus [>our moi qu'un seul et meme parfum devenu ^Mademoisene de Kerdfc, le comte, Francois. 112 LA F]&E. banal et fastidieux k force d'uniforrait^ . . . .Tontes me paraissent se re3sembler entre elles an point que je lea confonds d^sormais dans une commune mdiff(^ience. . . . Bief . . . .11 n'y a plus a uies yeux qu'une femme sur la terre. . .et je ne I'aime pas I ft MADEMOISELLE DE KEBDia Fort gracieux pour nous, tout cela. . . . LE COMTE. Je n'avais pas I'honneur devous connaitre, romarquez bien .... Enfin, ajoutai-je, j'en suis \kf mes amis : il est done clair que je 10 ne peux plus vivre. MADEMOISELLE DE KERDIO, versont le caK. C'^tnit clair, en effet, attendu que la vie n'a d' autre fin, 4vi' demment, que de cueillir les fleurs et d*aimer les dames. . . . Uu peu de Sucre, monsieur de Comminges ?. . . .et au bout de cela, 16 vous ne vous tu&tes point, d^cid^ment. (Eiie boit.) LE COMTE, se rdcriant vivement, avec beauoonp de s^rieux. Pardon I .... c'est-i-dire je demeurai in^bianlable dans ma r^olution, et je I'aurais ex^cut^e d^ le lendemain, si cette soiree n'e^t eu des suites tout k fait impt-^vues .... (n bolt.) W MADEMOISELLE DE KEBDIO. Ahl LE OOMTE. Dans cette suprdme expansion des adieux, j'avais os^ confier k mes amis une bizarre pens^e qui tourmentait parfois men 25 esprit, et qui touchait k la d^mence. . . . Je songeais souvent en effet que j'aurais voulu vivre au temps de ces heureuses su- perstitions qui permettaient aux hommes I'espoir d'un amour surnaturel. . . .au temps des dieux et des nymphes . . . .des g^niea et des f^es....(ii s'exaite.) Je sentais qu'alors je me seraia 80 rattach^ k Texistence par I'ardente ambition d*une de ces ren- contres myst^rieuses. . . .d'une de ces liaisons enchant^s qui charm^rent tour k tour les jeunes bergers de la fable et les jeunes chasseui's des l^gendes. . . . Qui. . . .une (ie seule edt ^t^ mmmm maam LA Fis. 113 capable encore de me faire esp^rer, aimer et vivie ! (a« lerut oomme inspirt.) Je Bcntais que mon coBur, assouvi d'amours ter- restres, pouvait se mniraer et palpiter encore sous un de ces regards ^tranges, et plus qu'humains, au froissemeut de ces robes de vapeiir, au contact de ces mains imiaortelles ! i MADEMOISELLE DE UEKDIO. Mais c'est de la folie 1 LE OOMTE, froideiiient, se rasseyant. Je vous I'ai dit. — Le lendemain, dans la mating, comme j'achevais d'^crire mes demi&res dispositions, un inconnu re- lo mettait chez moi ce billet parfum^. (n tire de son seln an bUlet qn'il donne k mademoiseUe de Kerdio.— FranQoii est rentr6 en sc^ne, et tooute.) MADEMOISELLE DE KERDIC. Voyons dona (EUe lit.) *' Mortel, tu te crois un fou parmi leB sages, et ta es un sage parmi les fous. Entre la terre et le it ciel, il est une region interm^diaire peuplde d'dtres sup^i-ieiiis k I'homme, inf^rieurs k la divinity. Jo suis un de ces Stres. Je suis une f^e. Tes secrets hommages m'ont toucb^. Mon destin m'appelle loin d'ici. Mais de ce jour en trois mois, k la nais- sance du cr^puscule, trouve-toi seul, si tu en as le courage, dans 20 la vieille for^t armoricaine de Brocelyande, pr^s de la fontaine de Merlin. J'y serai." (En aohevant cette lecture, mademoiselle de Kerdio ■oarit. Francois fait entendre un rioanement singulier. Le comte les regarde. Mademoiselle de Kerdio reprend:) Mais c'^tait une mystitication mani- festo I (Francois ae retire. lis se Invent et viennent au milieu.) fs LE OOMTE. Je n'en doutai pas plus que vous, Mademoiselle, et cepen- dant. . . .telle fut la curieuse faiblesse de mon esprit que j'at- tendis, et que me voici. (Il reprend sa lettre.) MADEMOISELLE DE KEBDia jq Et Ates-vous venu seul k ce rendez-vous redoutablel LE OOMTE. « C^tait mon dessein. Mais un de mes amis, seul confident de oe myst^re, le vicomte Hector de Maul^n, mauvaise tdte et 7 r I 3 w 114 LA fAb. brave c(Bur, a voulu xn'accompagner jusqu'h. la lisi^re du bois. II a d'ailleurs k son service un g&rqon Ti4 dans ce pays, qui devait nous tenir lieu de guide et d'inteipr^te, et qui n'a fait que nous impatienter par sa poltronnerie supei'stideusa Je les • ai laiHs^ dans ma voiture. Mais d^lermin^ comme je I'^tais & ne sortir en auoun cas de cette fordt, j'ai fait promettre au vicomte de quitter la place apr^ une heure d'attente. Je sup- pose done qu'il est ddj4 loin et maintenant, Mademoiselle, me pardonneroz-vouB I'importunit^ ridicule dont je vous ai loreodue viotimel MAOEMOISELLE DE KEBDia Ainsi, j'avais devin^ ! . . . .vous m'avez prise pour une fi^. ... mais aprki tout, pourquoi pas) L'histoire nous dit que les f(^s se plaisaient k revdtir, dans leurs rencontres amoureuses, i« un ftge et un costume peu avantageux. . . . vous devez me remer- oier de vous avoir du moins ^pargn^ les haillons. . . . LB OOAITB. Vous allez rire, Mademoiselle. . . .mais en v^rit^, depuis que jo Buis chez vous, votre peraonne, votre langage, si parfaitement w» iuattendus bu fond des bois, certains details singuliera de votre iiit^rieur, et enfin je ne sais quel prestige inexplicable dont je lae sens comme envelupp^ en votre prince, tout cela m'a fait me demander vingt fois si je n'^tais pas dans le domaine de la l^i^ende, ou du moins de la vision. 15 MADEMOISELLE DE KERDIO, atcc un aourire ^uivcqus. VraiiUHiit 1 (Pransols entre.) LA lift. 116 SCi:NE V. Lbs MiMKs, FKANQOIS. (On oominenoe k entendre tomber U pluie.) FBANgOIS*. On vient en toiite li&te chercher Mademoiselle de la part du 5 pauvre Kado, ce vieux biicherou quo Mademoiselle est all^ visiter ce matin .... II est bien mal, Mademoiselle. MADEMOISELLE DB KERDiat Comment, bien mal) FRANgOIS. 10 II est repris du tremblement, at la tdte n'y est plus, 4 ce que dit sa petite Marie. MADEMOISELLE DE KERDia Oh I c'est un acc^s que j'attendais : je vais couper oela. LE OOMTE. se Comment 1 vous 6tes done m^decin, Mademoiselle f MADEMOISELLE DE KERDIO. Est-ce que les f(^es nWt pas ^t^ de tout temps vers^es dans la connaissance des simples 1 — Ecoute, Frangois, je vais te donner une potion, avec des instructions par ^crit. . . .tu vas y 10 aller. FRANgoia Eh 1 Seigneur, Mademoiselle veut done qu'on m'enterre demaini Je ne ferais pas qninze pas dehors sans dtre assomm^ par la grfile ou eniporttf par I'ouragan .... Ecoutez done le vu- 25 cai-me. . . .de la neige, du vent et du tonnerre tout k la fois. . . . o'est comme qui dirait un bonlevei^enient de la nature. * Mademoiselle de Kerdic, le comte, Francois, t Le cutnte, mademoiselle de Kerdio, Fraii9oii. 116 LA rijL M ADEHOISELLB DE KBRDIO. qal est all«e k U tenetre. II est certain que le temps ne paratt pas beau .... Tii as rui- son, mou ami. . . .11 ne faut pas que tu sortes. ... A ton &ge, ce ne serait pas prudeot , . . .(Eiie rtfl^chit.) J'y enverrais bien la I vieille Marthe, mais elle est trop b§to ... Je vais y aller, moi, tout bonnement. . . . Voiis vondrez bien m'excnser, monsieur de Comminges, n'est-Ce pas ) (Elle prend dans un tiroir de sa chiffonniere une flole el un papier.) LE OOM'lE. 10 Mais, Mademoiselle, ne puis-je vous rendre ce petit service 1 MADEMOISELLE DE KEKDIC. Vous ! oh ! grand Dieu ! (Fransole sort par la porte latArale de drolte.) LE OOMTE. Je vous jure que vous m'en rendrez un veritable h moi- 16 mfime, en me fournissant une occasion de vons 6tre agrdable. . . . car je succombe sous le poids de ma reconnaissance .... Voyons, est-il done si difficile d'administrer cette potion ) MADEMOISELLE DE KERDia Vous y tenez, s^rieusement 1 » LE OOMTE. Je vous Patteste. MADEMOISELLE DE KERDIO, aprfts un peu dTi^sltation. J.^^dL\ . Eh bienj ♦sait. Rien n'est plus facile. Voici la powonT^ (Elle lul donne la fiole et le papier.) et voici la manifere de s'en servir. 25 Malhenreusement aucun de ces pauvres gens ne Eut lire Vous leur expliquerez ce qu'il y a i faire. Francois va vous conduire jusqu'ii, la petite |y)ite^ j^ mon jar^n • (On entend i# tonnerre.) VOUS trouverez \h, un sentier qui vous menem directe- ment 4 la chaumifere du malade : c*est un biicheron nomm^ to Kado ; il n'y a pas de iie sans biicheron, voub savez I . . . . Frangois .... Eh bien 1 oii est-il 1 FBANQOIS, rentrant aveo une lantern* alltimte et \m grand manteao. Tenez, Monsieur. . . .prenez 9a,— ou jamais vous oe vous en tirerez vivant .... LA wit. 117 LE OOMTE.* Meroi bien, mon bonbomme. (Il prend U Untarn* et m ooutk du gnmd tnanteau.— A. part, se voynnt duu U glace.) Me \bi\k bieil ^quip^. . . . je resaemble k BiQi^bnQ. . . . AUons, partons 1 MADEMOISELLE DE KEBDia Vous reviendrez ] FRANgOI8.t Parbleu I ne faut-il pas qu'il rapporte notre raanteau et notre ianteme f LE COMTE. j„ Oui, certainment. . , .je reviendrai vous faire i^es adieux, fll sort aveo FranQois par la petite porte de droite.) * Ir . omte, PranQois, mademoiselle de Kerdla fLe oomt*, mademouelle de Kerdio, Fraii^oiab ' 1] 118 LA FJ&B. i ■ SCiJNE VL MADEMOISELLE DE KERDIU, wule un Instant ;-puU HECTOR DE MAUL^OX, YVONNET, FRANgOIS. MADOrOISELLE DE KERDIO. pensive. 6 II faudrait 6tre, je le crain.s, plus gu'une f^ .^ . il faudrait Stre un an ge/igjig e du Seigneur pour retirer un homme d'un si profond abline .... (On ewtend des coups violentB frappte du dehors contra la porte de la malson.) Q^elest^J^it % (I^s coups se rdp^tent.) C'est k ma porte 1 Qui peut venira cette neu re 1 (EUe court vers la grande 10 porte du fond qu'elle entr'ouvie, et pr6te roreille : on entend des bruits de voix.) Le vicomte de MauUon ! . . . . Ah ! cet ami dont il me par- lait. . . . Faites monter, Marthe. (Elleprendviteunouvragedetapissene et ifMseoit. Entre Hector, suivi d'Yvonnet Hector est en costume de chasse et porte deux pistolets para^^s dans sn reinture ; Yvonnet setient un peu en arri^re et 15 parait intimid^ ; tous deux proni6nent uii re^rard curieux autour du salon : inaile- moiselle de Kerdic, qui s'est lev^e pour reiidre i Hector son salut, se rassied et con- tinue de travailler a sa tapisserie, tout en purlant.) HECTOR.* Madame, je suis un peu confus de forcer votre porte j mais 80 un devoir imp^rieux m'y a contraint. — Madame, je me nomme .... MADEMOISELLE DE KERDIO. Le vicomte Hector de Maul^on, je pense ] TVONNET, qui se trouble de plus en plus, le tirant par la manche. ST EUe sait votre nom, Monsieur ] HECTOR. Qui, Madame, je me nomme Hector, et j'ai le malheur, je V0U8 en demande pardon, de rappeler, par les c6t^s lea plus {ftcheux de 8on caract^re, mon illustre et bouillant homonyms ^Mademoiselle de Kerdlo, Hector, Tvonnet. La fAe. 119 MADEMOISELLE OE KERDIO, grnTement Le fils de Priam 1 — Jeune homme un peu emport^ inaia cu fond excellent. HEOTOR. Vous I'avez peut-dtra connu, Madame Y s MADEMOISELLE DE KERDia Peutrfitre. HECTOR. En ce cas, Madame, il y a fort k parier que vous n'ignorez pas le genre d'int^rSt qui m'am^ne ici 1 lo MADEMOISELLE DE KERDIO. Fort possible, en effet. HECTOR. Quoi qu'il en soit, je vais vous le dire. YVONNET, 4 demi-voiz. is Cest bien inutile, allez, Monsieur. HECTOR. V©ux-tu te taire, toi 1 YVOITNET. Vous n'en serez pas le bon marchand, Monsieur, croyez-moi. so Je suis Bas-Breton de naissance, et je auis {erv6 k glace sur ces histoires-l& . . . . Monsieur, je vous en prie, 1&, raisonnons un peu ensemble .... Je ne tnanque pas d'instruction, Monsieur, tel que vous me voyez, et si ce n'est la lecture et I'^riture k quoi je n'ai jamais pu mordre .... 26 HEOTOR. Animal ! YVONNET. S^i'iensemcnt, Monsieur, en conscience, j'ai reroarqu^ une chose tr^ importante. (ii le tire un peu & r^cart.) Monsieur, il y a 8( deox esp^s de ph^nom^nes dans la nature, ceux qui sont naturels — et ceux qui ne sont pas naturels. (Impatienoe d'Heotor.) Eh bien, Monsieur, tout ce quo nous voyons ce soir nVst pas nature!. Cette sombre for^t, '^ p^tit et le sommeil, en atiendant wieux. . . . laissez-vous faire, allez. . . .cela vons d^tendra. . . .voyons. . . . je vais vous aider, b (L'oroheitra prA]ude.) (Mademoiselle de Kerdio obante, ftvao an aooompognement tr6s doux d« rorahMtra lea parolee de la ballade.) BALLADS.* L Dans la brume du soir to Qui dort sous ce vieux cii(lue 7 G'est Roger Beaumanoir, Le jeune capitaine .... Pendant qu'au fond des bois Oourent ses chiens danois. u (L'orchestre reprend la ritoumelle de I'air.) LE OOMTB, 4 deml-voix. Encore, je yous prie. Ci\ /endort peu A peu.) MADEMOISELLE DE KERDia u. •> n effeuiUe, en rdvant, Dans la verte fontaine, II efifeuille, en rdvant, Des fleurs de marjolaine. . . . Pendant qn'an fond des bois IB Ck>urent ses chiens danois. (Le oomte est endormi ; mademoiselle de Kerdio se Ihve doucement, et le regards, pcnuhie sur lui ; puis elle reprend d'une voix de plus en plus faible t • nL O mon jeune amourenx, M Des fleurs que ta main s6me, Dit la f ^e aux yenx bleus, Je tresse un diad^me. ... Pendant qu'au fond des bois Courent tes chiens danois. "^ * Voir la musique de la ballade & la &n de la pitos. t Le oomte. Mademoiselle de Xerdic. 132 LA Fis. LE OOMTE, s'6veillant corame en suraani. Ah ! oili suis-je doncl. ... (n m live 6tonn6.) J'ai r^v6. . . . c'^tait bien vous qwe je voyaia cependant. ... (n l» regarde aveo surprise ; mademoiselle de Kerdio semble avoir rajeuni ; aes rides ■'effacent, sm 5 cheveux sent presque noirs.) C'est extraordinaire. MADEUOISELLE DE KEBDIO, souriant Qu*y a-t-il done ? LE OOMTE. Vous n'avez plus vos soixante ans t 10 MADEMOISELLE DE KERDia Bah ! vous me voyez k travers les deruiers rayons de yotre rdve. ... LE OOMTE. Oela se peut. . . .cela doit dire. . . .et cependant je jurerais 16 que vous 6tes plus jeune de vingb ann^es. MADEMOISELLE DE KERDIO. Eh bien I qu'y aurait-il It cela de surprenant, monsieur de Com- minges ? Les annales de la faerie ne sont-elles point remplies de pareilles aventures 1. . . . Je me flatte que vous avez coqqu pour 20 moi un peu d'affection. . . . vous savez qu'il a suffi en tout temps de I'amour intr^pide d'un jeune chevalier pour rompre le cliarme qui voilait la beauts de la f6e sous les rides de la vieille d^cr^ pite. . . . Vous n'en 6tes encore malheureusement qu'k I'affec- tion. . . .et c'est pourquoi je n'ai rajeuni qu'4 moiti^. . . . Peut-dtro 26 un sentiment plus vif am^nerait une metamorphose plus com- plete. LE OOMTE. Qu'4 oela ne tienne. . .aussi bien cet Strange aveu brdle mes l^vres .... Qui que vous soyez, Mademoiselle, et 11 y a des 80 instants o{k ma tdte s'^gare jt Bondt;r oe myst^re. . . .qui que vous soyez, je n'ose dire que je vous aime. . . .c*est un mot que j'ai trop profan^. . . .mais jamais femme ne m'inspira rien qui ap- pi-oche du respect profond . . . . et passionn^ dont votre presence, dont votre langage, dont votre regard me p^n^trent. ... Je ne 1 LA F^. 133 1 vous aime pas. . . je suis prte de vous adorer. . . . oui. . . .pour cette seule soiree de simplicity, de calme, de y6nt4 que je vous at due .... pour ce doux attendrissement dent vous avez refratcbi mes yeux. . . .je voudrais vous d^vouer toute mon ftme retrou- v^. . . .je voudrais. . . .si ce n'^tait pas de I'^goisme encore. ... 6 enchatner k jamais ma vie k vos cdt^s. . . .non. . . ,k vos pieds ! (n tomb* k gaoouz.) MADEMOISELLE DE KERDIO, avec Amotion tt dignity, le regarduit en taoa. Est-ce vrai, monsieur de Commingcs 1 LE OOMTE, s'asseyant 10 Sur mon honneur, c'est la v^rit^. MADEMOISELLE DE KERDIO. £ih bien ! . . . . (Elle le regarde aveo une s^r^nit^ sourionte.) Eh bien !. . . • je sens que le char me fatal est rompu au-dedans de moi .... mais j'ai oubli^ les paroles sacri:nientelles qui doivent reiidrei* le miracle visible aux yeux de tons .... II faut que je con- suite mon grimoire .... (EU« lui sourit encore et disparait par la port* laMrtlt.) mmi mKmsasim7immm\ HWiMW&gaa Id* LA F££. SCtoE XI. LE COMTE, seul, puis FRANgOIS. LE COMTE, stupdfait Quelle est cette femme ? — Mon cerveau est trouble .... J'ai 3eu trop de fatigues. . . .trop d'^motions . . .je suis hallucind. . . . je suis visionnaire. . . (n se Wve et descend.) Voyons, essayons de penser un peu de sang-froid. — II y a Ik quelque supercherie .... Mais non ! une telle femme ne pent dtre une aventurifere. . . . une intrigante .... cela est plus absurde k supposer que tout 10 le reste .... Mais au fait I il n'y a de miracle que dans ma pauvre tfite. . . . Ce pr^tendu rajeunisseraent n'est qu'une illusion de mon demi-sommeil .... elle-mSme me le disait .... (Francois rentre.) C'est simplement une bonne vieille qui, me voyant malheureux, a eu piti^ de moi, et qui essaye de me gu^rir en caressant ma 16 fblie *. FRANCOIS, d'utie voix inAle.— II a vin(ft aiis de luoini Monsieur, votre serviteiii. LR COMTB. Qu'cst-co que c'est 1. . . Qui es-tu 1 %f FRANq^OIS. Je viens ofliir mes remerciements k monsieur le comte. Je suis le vieux Fran9ois. J'^tais captif sous le m^me charme que ma maitresse, et j'en ai ^t^ d^livre en m^me temps qu'elle. J'ai encoi-e cinquante ans, monsieur le comte; niais quand vous 26aurez ^pous^ Mademoiselle, j'esp^re bieu n'en avoir plus que trente. LE OOMTE. Ali 9a 1... .oi!k diable suis-je icit di s'approohe) C'est bieu le • Franqoip, le comte. I tA ri«. m mdme visage. . . Maid ceci d^passe ma cr^dulit^. . . Voyons, moii ami, tu te moques de moi ; mais je te lo pardonue, et je fais plus, je t'enrichis, si ta m'apprends sans una minute du d^lai le mot d'une ^nigme, — oil mon es})rit se perd, j'en ccmviens. FRANCOIS. 5 Monsieur, vous dtes trop initio aux moeurs de notre race pour que j'aie rien k vous apprendi'e. Je suis un ])auvre diable de g^nie subalteme, enchant^ jadis par le pouvoir de Merlin aux c6t^ de la noble fte, ma niaitresse. Nous attendions dans cette forfit, depuis un si^cle entier, la venue d'un jeune gen-io tilLomme, assez d^licat pour pr^fi^rer les sol ides quality de ]'d.Tiie aux gr&ces d'une beauts p^iissable : voil& pourquoi je vo>ii ai accueilli tantdt avec une joie mal dissimul^e, pressen- ttinti . ' ^|ue Merlin te vienne en aide 1 car, de par le ciel t ma pati<«n<% mt, a bout I. . . . (Il veut I« aaiair au ooUet.) fBANOOIS, Inl ftrrttantit bnid'oat palwuita «treint*. u Silence ! . . Ov -OUtez ! (L'orcheitra Jou* en Murdine I'alr de la baDade. l« perte dv fond tfowm; une lomitoe telaUnte remplit le ■alon.^Le ombU m re-voume.) I it i ssa!B!SBBBBiB9SHKmBl?S!?mSSs 136 LA F^K. SCtNE XIL Les wt\fm, MADEMOISELLE DE KERDIO ; elle a ringt uib : elle est v^tue de blano et porte un diad6ine de fleure sauvagfes; elle s'avance lent^ ment, tenant 4 la main une baguette de tie. Arriv^e k quelques pas du comte, ella 5 laisse tomber sa baguette *— Frangois sort et rentra un instant aprte ne paraissant plus avoir que trente ans.) MADEMOISELLE DE KEBDIO, dv ton d'on* Jeuna fllle. Monsieur de Comminges, je dois d^pcser devant vous les in- signes d'un. pou voir qui n'est plus; cai ' '*'3st plus une f(fe, 10 — h^las I c'est presqueune suppliante qui a parle. — Je suis, Monsieur, cette provinciale qu'une amiti^ trop indulgente avait jugtfe digne de porter votre nom. LE OOlfTB. Mademoiselle d'Athol ! . . . . If MADEMOISELLE DE KERDIO. Jeanne d'Athol. . . . oui . . . .Vous me trouverez bien bardie et k peine excusable, Monsieur, d'avoir os^ m§me avec la sanction efc la oomplicit^ d'un fr^re. . . . (Eiie montro Franfiois.) d'avoir os4 employer des moyens de theatre pour obtenir une conversiion so qui fut le VGBU. . ..la pri^re. .. . le dernier ordre d'une mau- rante .... LE CX>MTB. Mam&rel.... MADEMOISELLE DE KEBDia 16 Ma tS,che serait remplie, Monsieur, si je vous ayais prouvi que vous vous 6tes tromp^ de ohemin, qu'il est une vie plus digne d'un bomme et de celui qui la donne, — qu'il est des furies plus r^elles et plus douees que celles oi!k votre imagi- nation vous attirait.... Oui, ma tftobe serait remplie.... lt(Atte on accent tma et triste.) et jo serais heureuse. . . . quand mdma ^FranQois, madamoiseHt dt Kodio, !• ooMia. LA F^E. 1S7 oe moment et celle qui vous le pr^para ne devraient 6tre pour voire coeur qu'un r6ve oubli^ demain . . .un seciet, Monsieur, que je laisserais sans craiiite k la garde de votre loyaut^. LE OOMTE, en extase. De gr&ce .... que ce r^ve ne finisse jamais ! (n lui prend la main et s ilnolina JoBqu'i terra.) MADEMOISELLE DE KERDIO, secouant la t£te. !N'est-ce pas k la fi^e encore que cet honimage s'adresse ] LE OOMTK Non .... c'est k I'ange ! (Il poee aon frout, comme pour oaoher aon dmo 10 tion, BUT la main de la Jeune fllle.) MADEMOISELLE DE KERDIO, k Francois qui I'interroge du regard. II pleure . . . . il est SaUV^ ! (La musique Joue douoement Juaqu'il la fln). FIN. mm wmmmmmmmmmmmmmmmmm LA FEE. CHANT. PIANO. Modern to. ;g; :h- % ^^^m^ -I — (-- t/ - 1- :8: ^^^ t— p— r— p- ••R- «# ^^W :^-i^ :w.\ ^?:^fceEE?EEtH=SE Dans la bru - me du -^-■ --j- tj dim. J ^ I 1 — ^ S lifll^ I — 1 — ifc: I , —^-j — -t- :t : ^zitz- soir ■ ^ ^.^P, ^-.- [= ^-(L; V — Qui dort sous ce vieux clie - - ne C'est ores. virs. --t- --■^ cirs. i^£3_- :tr-t:r-t:-'^izi_^HTZi-_=:^.-zzizg--E ^r-f—r — 4^-"-i— • — ^-^ ;) -p=p fl H ^ ^--fe/ tai - - ZllLZ— lie ! Pen - daiit qu'au fond de? bois, Con --A- ^.J ^ -7^.^-- in '/ P PP r — ^ — r l^^&^ --(Nl y y :^EEE^- ^ mzzzi: =i-t^ g^^^ . fimnwmmiBaimBBsam II .iima-.m.mmmmemm T^OTES TO LE CHIEN DU CAPITAINE. This edition of Le Chien du Capitaine is printed from the Paris edition of 1879, with uoUation of the new editions (Jenkins, 1890), edited hy Frederic Sumichrast and (Haohette, 1892) by Henri Bu^. Annotated editions so far published are the editions by Sumichrast and Bu^ already noted, by Squair (Gage & Co., Toronto, 1890), and by Mclntyre (Copp, Clark Co., Toronto, 1890). References in the notes to the two texts in this volume make use of the following abbreviations: — Diet. Acad., Dictionnaire de I'Acudemie frangaise, Paris, 1878 ; Litt,, Littr4, Dictionnaire de la laivjue frangaise, Paris, 1863-72; N E D., A New English Dictionary, ed. Murray, Oxford, 1888— ; H S (!., '1 he High School French Grammar, Fraser- Squair, Toronto, 1891; L Fr., Letmons in French, Part II., Sykes, Toronto, 1890. Pa^e 5, line 1. — Ou done est Z^ro? Done, with questions often, as here, indicates surprise ; cf. the English ' Where can Zero be ? ' Page 5, line 3.— son absence me fait un vide. ' I feel his absence,' 'I miss him.' Page 5, line 6. — nom de jeune fille. ' Maiden name.' Page 6, line 7.— n6e d'un p6re OUltivateur. 'Daughter of a farmer.' Page 5, line 8. — Honfleur. Honfleur is a town of less than 10,000 inhabitants, situated on the south bank of the estuary of the Sein . u ;ing Havre. The port is good, but accessible only at high water, i'o the west of the towr. extends the C6te de Grace (cf. 18, 18), a hill on which rises, among ancient elms, the church of Notre- Dame-de-Gr^ce (cf. 13, 16), built about 1660, and still sought by pilgrims, and enriched by gifts and ofiferings of thankful sailors. From the hill a beautiful view extends before one, embracing the sea, the distant towns of Havre, Harileur, tbe hills of Ingouville, the Seine, etc. (se6 p. 19). 144 LB CHIEN DU CAPITAINB. Page 5, line 9. — ancien. 'Retired,' Page 5, line 9.~oapitaine au long COUrS. A voyage de long cov/rs is a long sea- voyage ; hence un capitaine au long courn is the master of a ship making voyages to distant parts, a 'sea captain.' Cf. maUre au grand (petit) cabotage, master in the coasting marine. Tlie d in the phrase introduces the adjectival modifier, II SO., § 531, 4; L Fr.,§ 275, 4. Other instances are to be found, 20, 1 ; 32, 23, etc. Page 5, line 10. — honnSte aisance. This phrase and its eijuiva- lent fortune honnUe—*a. comfortable independence,' 'a modest compe- tency,* Page 5, line 12. — I'aS-tu enferm^. Note the use of ta between intimate relations. I'igault later speaks to the dog Zero, "Si tu crois qu'avec tes pattes," 15, 23, using tu, as is customary, witli lower animals. In talking with Michel Yver, the polite vous, however, is used : " Vous causiez done arec Zero," 14, 1. Page 5, line 14.— I'avoir dans les jambes. ' Have him at one's heels,' * in one's way.' Page 5, line 15. — au moins = ''c* moins (9, 31), ' at least.* Page 5, line 18.— bonne k tout faire. 'Maid of all work;' cf. domestique d tout faire. But note likewise C'esi un hoinme d tout faire. He stops at nothing. The omission of the article is due to the appositive parenthetical relation of "bonne" to '* Victoire." Cf. " campagnarde, " 6, 17; "habitude de marin," 50, 29; "precaution," 52, 7; "chose strange," 61, 19, etc.; H SG., 408, 4 ; L Fr., 57, 3. Page 5, line 19.— 4 Seule fin. ' For the (sole) purpose,' * merely.* Page 5, line 20.— matelote normande. The matelote is a fish stew — fish stewed d la matelote, in sailor fashion, with wine, onions, parsley, etc. Page 5, line 22.— assez ^rande. * Pretty big.' Page 6, line 2.— fit — le tour — en courant. ' Ran round.' Page 6, line 4.— oire rougfe.. A red wax used to give a polish to tiled floors. Page 6, line 6.— par teiTe. * On the ground.' Page 6, line 14.— ras6 COntre terre. Se rasevt in the language of the chase is used of an animal that crouches flat on the ground, so Ml 'j^. N0TE8. 145 not to be seen, etc. Hence, 'crouching liat on the ground.' See aluu 41,21. Page 6, line 15 — tremblant qu'on ne.... The verb of fearing requires ne ; the que. ...ne may be rendered by English 'lest.' P^e 6, line 17. — voix de t§te. In imitating a woman's or chihl's voice, a man uses a 'head-tone,' known as votx de tSte, as distinguished from voix de poitrine, chest-tone ; here the phrase is used loosely for a high-pitched shrill tone, — ' shrill treble.' Cf. 34, 25. Pagre 7, line 29.— au fond. ' At bottom,' ' at heart.' Cf. 60, 28. Page 7, line 30.— au premier abord. This is one of numerous phrases d'abord, tout d'abord (23, 7), de prime abord, meaning en premier Ueu, au premier instant, du premier coup (8, 29), *at first,' 'at the outset.' {Abord = meeting, encounter.) Page 8, line 4. — ^tout de suite. Be suites Fun apris l' autre or sans interruption; hence tout de »uite = 8an8 ddlai, aw-le-champ, 'at once. ' Page 8, line 4.— VOUS prenait le CCBUr. ' Won your heart.* The French preference for the article with parts of the body, senses, etc., may be noticed here and in 8, 5 : 33, 12 ; 34, 16 ; 35, 13, etc. Page 8, line 6.— prendre ees aplombs. Aplomb, Eng. 'plumb,'- • upright * ; so perdre son aplomb, to be out of plumb, or (fig. ) to lose one's self-command ; prendre ses aplombs, get a firm footing. Page 8, line 11. —en ^ventail. Note this value of en, 'like a,* and cf. the Eng. * i&n-shaped.' Page 8, line 11.—^ I'am^ricalne. Note this phrase abbreviated from d la fagon (guise, maniire) amdricaine, * American style.' Of. "drames k la mode," 34, 13. Page 8, line 14.— de son gO^t, Or d son goiU, * to his taste.' Page 8, line 15.— vent arri^re. *A leading wind, — *with the wind astern.' Page 8, line 18.— It tout prendre. 'Taking everything into account,' ' altogether. ' Page 8, line 20.— grain. In sailors' language 'squall,' grain blanc, the white squall of the Tropics. The autlior puns on the other meaning of grain, grain of corn, seed, which though little can produce much. 146 LE CHIKN DU C'APITAINE. Page 8, line 24.— A force de. * By dint of.' Cf. 18, 32. Page 8, line 24. — avait flni par. Fiidr par, lit. 'end by,' but usually rendered in English by 'come to,' 'end in,' 'finally,' 'in the • end ; ' hence elle avait fini par le croire, ' she came at last to believe it.' Cf. 21, 3 ; 30, 28 ; 38, 15, etc., and "commen9a par," 60, 31. Page 8, line 25.— prendre en grippe. Grippe, fancy, mania, hobby, is used in this phrase = ' conceive a dislike for.' (Note avoir la grippe, 'to be ill with influenza.') Page 8, line 25.— qui n'en pouvait mais. Mais in this one phrase shows its original meaning, Lat, maijis, more ; m'c» pouvoir mais, cannot help it, not to be responsible for it. Page 8, line 29. — du premier coup. See note 7, 29. Page 9, line 2. — dignity de ohien. An instance of the brief expressive constructions that abound in French. In p]nglish they are usually turned into adj. and noun, cf. " royal dignity ; " sometimes by *' — ship ; " here perhaps best rendered 'his dignity as a dog,' 'his canine dignity.' ra^je 9, line 3.— il se retira sous sa tente. A jesting allusion at the Greek hero Achilles, »vho at the beginning of the sie^/j of Troy withdrew to his tent and refused to fight because his commander Agamemnon had insulted him by seizing his captive Hippodameia. —Iliad, Bk. i. Page 9, line 5. — Madame. ' His mistress.' The mistress of the French household is always " Madame." Page 9, line 5. — de fait. 'In fact,' 'really.' Page 9, line 12. — du c6t6 du chien. '^>» the dog's part (side). Note this use of de with c6U ; cf. lo, 14 ; 15, 28, etc. Page 9, line 17.— n'^tait pas faite pour. 'Was not of a kind to,' * was not apt to.' Page 9, line 20.— 6tait pHse sur la sienne. /S'ttr is used with prendre, etc., giving the notion of taking away from one's share, due, etc. : prendre tar aes (jnges, take out of one's wages ; prendre sur sa tiourriture, to take away a part of oiie's food. Page 10, line 2.~une sorte de palatine — 'A sort of tippet set abou^....' The tippet or cape, made fashionable (lu7>») in • }.^iiim-mj i NOTES. 147 Prance by the Princess Palatine, wife of the Duke of Orleans, brother of Louis XIV., received from her its name (Litt.). Page 10, line .'i. — un je ne sais quel. *An indescribable * or, rendering the whole clause, ' making him look curiously like. . . .' Page 10, line 13. —il avait de I'esprit k en revendre. Revendre is lit. 'to sell again,' * to sell at second-hand ; ' hence avoir d'une chom d revendre, lit. ' to have of a thing (some) to sell,' is familiarly = ' to have enouj^h and to spare. ' Page 10, line 14.— M. de Buffon. Georges Louib Leclerc, comte de BuflFon (1707-1788), a great French naturalist, director of the Jardin du Roi in Paris, author of an Ilistoire naturelle, etc. He was admitted to the French Academy in 1753, when he made a famous adilress, Discours 8ur le style. As a nobleman he would wear the court dress with lace cuflFs ("en manchettes de dentelle "). Page 10, line 15. — en pleine Acad^mie. * Before the Academy in full session.' The French Academy was begun in 1628, and organized by Richelieu in 1635, for the purpose of regulating the language and taste of France. It consists of forty members, chosen for literary or scholarly eminence, who meet weekly. Page 10, line 30. — cet age est Sans piti4. An allusion to the lines of the poet La Fontaine (1621-1695) in his fable Les deux pigeons, Bk. IX., ii., 54. "Mais un fripon d'enfant, cet ilge est sans piti6, Prit sa fronde, et du coup tua plus d'4 inoiti^, La volatile malheuruuse." Page 10, line 31.— berge. Berge is the embankment; c6te (6.3, 25), the coast, shore, as seen from a ship ; hord (11, 23), edge, margin ; rive, the bank of a river or stream ; rivage (18, 31), the bank or shore of a river or sea. Page 11, line i6.~dont vous ne valez pas les quatre fers. I'he expression na pas vafoir les quatre fers d^un chien is pro- verbial, 'not to be worth a straw.' The fer is the shoe (of a horse, etc.), and as a dog is not shod, the expre8si«^n means ' worth nothing. * Pigault turns the phrase ; say, 'compared with whom you are not worth a straw. ' The whole expression is a vigorous way of 3aying ' you worth- less rascals ! * Page 11, line 18.— sans demander son reste. Cf. 36, 26. 148 LR CHIEN DU CAFITAIKe:. Beate, remainder, rest, is used in the language of business, — II lui a pay4 son reste, He paid him off (paid him what was due of his wages) ; hence pariir sans demander son reste is 'to leave without saying a word,' or more generally, 'without replying,' 'without waiting for more,' ' at once. ' Cf. 11 n'a pas attendu soti reste, He did not wait for a reply. Page 11, line 30.— faire un bout de toilette. Bout, end, is frequently used = a small portion, a bit; U7i bout de corde, a small piece of string ; un bout de sermon, a bit of a sermon ; hence '/aire un bout de toilette,* ' tidy himself up a bit.' Page 11, line 30. — Dieu sait. The French use of Dieu, diable, etc., has less force than the corresponding English words ; hence render * goodness knows. ' Pag^e 12, line 12. — ^Allons! Here used as an interjection, — 'Now then!' Cf. 18, 12. Page 12, line 15. — de nouveau. 'Again,' 'anew.' Page 12, line 21. — A-t-il le flanc creux ! One of the commonest of emphatic forms is this interrogative form, — ' Isn't he thin ! ' Cf. 16, 2. Page 12, line 23.— je veux faire un heureux aujourd'hui. Allusion to the saying of the Emperor Titus as recorded among others by Suetonius in his Duodedni Caesnres, Titus, § 8 : " Once at supper, reflecting that he had done nothing for anyone that day, he uttered that memorable and rightly praised saying: 'Friends, I have lost a day' {Amici, diem, perdidi)." The saying was expanded by Racine (1639-1699) in his Birdnice, iv., iv. : "0\li sont ces heureux jours que je faisais attendre? Qiiols pleura ai-je s6ch(is? Dans quels . veux satisfaits Ai-je dejA goftt6 le fruit de rues bienfaits? L'univers a-t-il vu chancer ses destint^es? Sais-je combien le ciel m'a compt6 de journeesf Et de ce peu de jours, si longtcinps attundus, Ah, raalheureux ! combien j'en ai d6ja perdus ! " English literature contains many allusions to the memorable exclama- tion ; Addison, Young, and others turned it to account. Page 12, line 25.— ne payait de mots. i)e= * with.' Je le payerai de nion samj, I shall pay for it with my blood. Payer de paroles, payer de belles paroles, payer de rmtts, ' to pay with fine speeches.' Page 13, line 12.— de force. * By force,' ' forcibly.' NOTES. 149 Page 13, line 12. — par ezemple. Interjection, — ' I can tell you,' colloquially 7ion, par ezemple, ' not by a long shot.' Page 13, line 16.— Bonsoir la compagnie. ' Good night every- body,' 'good-bye to you.' There is a touch ui a familiar sense of bon- soir in this, to indicate that an action is ended and has been perhaps vain ; cf. 7hut td dit, bonsoir ; n'en parlons plus (Diet. Acad.). Page 13, line 15.— un beau cierge. One of the most frequent oflferings of Roman Catholics in gratitude for an escape from peril is a wax-candle of greater or smaller size to be burnt before the shrine of some favoured saint. Page 13, line 16.— Notre-Dame-de-Gr^ce. See note 5, 8. Page 13, line 21.— Adieu, mon beau navire. In 1835, Hippo- lyte Monpou (1804-1841), already successful as a composer of songs, represented at the Op^ra-Comiqtit, a light opera in one act entitled lea deux Reines, the words of which were by Fr<^d6ric Souli6. One of its airs Adieu, mon beau navire, achieved instant popularity. Masson has reprinted the words in his Lyre fran^aiae, p. 114. Adieu, mon beau navire, Aux granda m&ts pavois^a, Je te quitte et puis dire : Mes beaux jours sont passds I Toi, qui plus fort que I'onde, En sillonnant leg flots, il tous les bouts du monde Porte nos matelots ; Nous n'irons plus ensemble Voir r^quateur en feu, Mexique oii lo sol tremble, Et I'Espagne au oiel bleu I Adieu, mon beau, eta Quand ^clatait la nue, Et la foudre h nos yeux, Lorsque la mer ^mue S'^lanQait jusqu'aux cieux ; Sous nos pieds, sur nos tetes, Quand (rrundaient mer et vent, Eutre ces deux tempetes Tu passais triomphant 1 Adieu, mon beau, eta Plus de courses paisibles, Oti I'espoir rit au coeur ! Plus de combats terribles Dont tu sortais vainqueur I Et d'une main bardie Un autre k mon vaisseau, Sur la poupe ennemie, Plantera ton drapeau I Adieu, mon beau, eta Page 13, line 27.— les braies des Gaulois nos p^res. The country now France was called by the Romans Qallia, and its inhabi- tants, who were chiefly Celts, Oalli. The dress of all the barbarians, as distinguished from the Romans and Greeks, who wore the toga or hima- tion, was in part always breeches. Strabo says specially of the Galli that "they wear breeches which they call brakas." The Celtic word (Breton) bragez, French braie, Lat. braca, is preserved likewise in Eng. * breeches,' Scotch 'breeks.' m 150 LE CHI EN DU CA^lTAINlt. II. Page 14, line 1.— Vous causiez done. Cf. the use of done 6, 1 and note. Here, — ' And so you were talking.' Page 14, line 1. — qu*est-ce que bien. Note the value of the periphrastic question and bien, — ' what in the world could you say to him?' Page 14, line 12.— pour ce qui est de cela. Lit. 'for what concerns (is of) that,' — ' as concerns that,' ' on that point.' Page 14, line 12. — dans SOn tort. * In the wrong.' Page 14, line 13— mais que voulez-vous? Cf. 1. 24 below. This phrase is idiomatic and cannot be rendered literally in English. Understood with the phrase is "(que voulez-vous) qv! on fame (dise),^* denoting that things are so, and one cannot help it. The nearest corres- ponding English is, * What can one do about it ? ' ' How can one help it ? ' Page 14, line 14. — fldMe en diable. Cf. " ce port est difficile en diable," 55, 20. "En diable" (lit. 'as the devil') is frequently used, as here, as an adverbial phrase, — 'extremely.' Cf. " La nuit est noire en diable," — Beaumarchais, Mar. de Fig., v. iii. In English some speakers are addicted to a similar use of the equivalent adverb. Readers of Domhey and Son will remember that Major Joseph Bagstock was "tough, ma'am; tough is J. B., — tough and de-vilish sly!" Render, ' faithful as can be. ' Page 14, line 14. — ^a. For cela (with soft c, hence pa), (^a gives a little touch of familiarity or contempt not suggested by il. Page 14, line 16. — quel est-il? Quel here refers to the character, nature, etc., of the man, not like qui, to the name, position, etc. Page 14, line 17. — Un pas grand'chose. This i)hrase imitates the word vaurien (1. i)), a good-for-nought — tin homme qui ne vaut rien; so "un pas grand'chose "= un homme qui ne vaut pan grand' chose. ' He doesn't amount to much.' Compare " uu rien du tout," 14, 21, ' utterly worthless fellow;' " un propre hk rien," 39, 22, 'a good-for- nought.' grand'chose. With certain nouns grand does not take the e of the feminine. In O. F., adjectives derived from Lat. adjectives in — m had but one form for the two genders. Thus Lat. -jrandis (m. and /.) grande (n.) became in 0. F. grand (m. and/.). Under the influence of adjectives derived from Lat. adjectives in — us, which had two forms in NOTES. 151 O. F. (e.g.f Lat. bonus, bona, bonum g&vebon m., bon(n)e/.), the one- form adjectives began to assume two forms {grand, grande). Nevertheless^ certain well marked survivals of the single form maintained themselves. Early grammarians, ignorantly thinking these were contractions, used an ' to denote the omission, as they thought, of the e. Some of these sur> vivals are grand' chose, grand'chire, grand' f aim, grand' soif, grand' peur, grand'mire, grand' tante, grand'messe, grantTpeine, grand'pitid, grand'rue. Page 14, line 20: — pays de CaUX. The elevated part of ancient Normandy lying along the Channel, from the Seine north to the Bresle. "Lacampagne mSme est plant^e d'arbres k fruits alignes, qui n'empSchent pas que I'on n'y fasse d'excellentes r^coltes, tant la terre est fertile. Partout ce pays offre des sites agr^bles et varies et de cha* mants paysages," — de Saint Fargeau. Page 14, line 22. — H passe pour = e«< r^puti, — 'He has thereput»< tion of.' Cf. // passe pour I'auteur de ce roman, He is reputed to be the author of that novel. Page 14, line 25. — tout de mSzne. ( Tout) de mime (=dela nUme, semblable mani&re), a common adverbial phrase, — *all the same.' Page 14, line 25. — Faut le VOir. Colloquially il is frequently omitted before /ai/<. Cf. "m'est avis," 20, 18. Page 14, line 25. — emboiter le pas. A military phrase to denote marching in close files, so that the foot of the man behind follows on in the place the foot of the man in front leaves. Fleming in his Diet, renders this ' to cover the step ; ' the technical name of the step in English is, however, the 'lock-step' (Wilheim's Military Diet.) ; almost equivalent (of dogs) is the expression "to come to heel," in the sense of following hard on the steps of the dog's master. Page 14, line 26.— II ne paye pas de mine. " Payer de mine" (cf. 12, 25), denotes ' impress favourably by one's looks/ — * He isn't much to look at.' Page 14, line 29. — et mdme da vantage. Note the use of dot- vantage rather than plus at the end of the phrase, H 8 O. % 497> 3 ; Xr Fr., § 261. Pagf> 14, line 29. — II ne lui manque. Manquer is impersonal, — Jl me manque quelque chose, / lack something ; hence, ' He li^sks. . . .' "Page 15, line3.— escofirriflfe de Norkind. Escogrife, a land- shark, a shabby, ill-looking fellow, — 'That lout of a Norkind.' Note mmam 152 LE CHIEK DU CAPITAINIB. that the appositive n('un with de omits the indefinite article. Of. L Fr., § 27C, 3. Page 15, line 4.— allez. Interjection ; cf. 12, 2 ; 18, 12 ; 75, 32 ; 76, 28, etc. Render it in harmony with the context ; here, 'I can tell you.' Page 15, line 6. — se jetterait au feu. Se jeter (se mettre) au feu pour quelqu'un is the ususl French form of the proverb corresponding to the English *to go through Jire and water for any one.' Page 15, line 7.— On n'en fait plus sur ce gabarit. Oabarit, model of a ship, — 'They don't build that kind any more.' Page 15, line 9.— Je le crois parbleu bien. Parblcu (euphem- ism for par Dieu) is a mild oath, but here merely an adverbial strength- ening of " bien," — * Well I should think so,' or more freely, * You had better believe it.' Page 15, line 9.— Mais regardez done. Cf. 5, l ; 14, 1, and notes. Here with the imperative "donc"=ju8t, pray, — *but just look.' Page 15, line 10.— Qu*est-oe qu'il peut avoir h. courir? " Avoir " here = * to be the matter with,' — ' What can be the matter with him running ? ' Page 15, line 13, — de temps k, BMtre=de temps en temps, 'from time to time.' Page 15, line 19. — prit SOn ^lan. Cf. 53, 28, 'made a spring.' Page 15, line 22. — Je t'en SOUhaite. J^n souhaiter is used collo- quially, to wish a person something you know he will not get, — * I wish you may get it,' 'I wish you luck of it' (ironically). Page 15, line 24. — marohe vent arriere. * Is running before the wind.* Page 15, line 24. — file. * Is spinning oflF.' The metaphor is from the turning of the wheel, on which the rope is wound, when the log is cast into the water. Page 15, line 24. — du train. * At the rate.' Page 15, line 25. — d'avance. 'Of a start.' Page 15, line 26. — boire un COUp. ' Drink a draught,' 'take a drink,' euphemism for " drown." Page 15, line 27.— je t'attache le reste de tee jours avec 4 NOTES. 153 den saucisses. This odd expression arise'* from the familiar phrase attacker nea chien» avec ilea saucisses, to throw money to the dogs, to spend foolishly. Pigault means therefore, that he is so sure the dog will be drowned that he engages to pamper him for the rest of his life if he escapes. Page 15, line28.— le COUrant. Some editions read "ce satand courant. " Page 15, line 28.— le Havre. Formerly called le Havre de Ordce^ 'the harbour of Grace,' hence the use of le. It lies on the north bank, at the mouth of the Seino. It has a population of 116,369 (IS91), and carries on a quarter cf the commerce of France. Page 15, line 3K— N'importe. Cf. 14, 25, note. Page 15, line 31.— mal k Norkind. ' Unkind o/Norkind.' A at times denotes source. Page 15, line 32. — toutOU. Usually written tou-tou, a child's word for dog; cf. 'bow-wow.' Du Maurier in Trilby {p. 309) defines toutou as "a nondescript French lapdog of no breed known to Englishmen (a regular little beast ! ). " Page 15, line 34. — tenez. Cf. aller used as an interjection, 12, 2 j 15, 4, etc. — 'see now.' Page 15, line 34. — le voildi Qui COUle. Note the constructions with void, voild. Lit. 'see him there who is sinking,' — 'there, he's sinking.' Cf. 16, 1 ; 82, 16. Pagre 16, line 1.— coups de reins. 'Strokes' One of many French phrases with coup, usually indicated in English by one word, — coup-cTcsil, glance, coujy de pied, kick, coup de couteau, stab, coup de dent, bite, coup de fusil, (gun) shot, coup de vent, squall, etc. Page 16, line 1.— voil4 qu'il tourbillonne. 'There, he's gohig down in the eddy.' Page 16, line 2.— a-t-il la vie dure! Cf. 12, 21, and note. ' Doesn't his strength hold out ! ' ' Doesn't he die hard I ' Page 16, line 2.- -9a me fait enoore quelque chose. 'That concerns (affects) me somewhat still,' ' I don't altogether Uke it.' Page 16, line 3.--je donnercus bien. Bien has intensive force,— •I'd willingly give.' 154 LE CHIEN DU CAPITAINE. 111 Page 16, line 7.— Tonnerre de Brest. Cf. 57, 1. The wr-4 *' tonucne " is used in b'lciich as in English ' thunder ' is, us an exclama- tion. So tonnerre/ mille tonnerres I (cf. 58, 2G) and even tonnerre de Dkul — "Tonnene de Dieu 1 n'allons pas fumer sur le tonneau (cask) de poudre," — Balzac. The captain's exclamation is modelled on the last — the thunder of the cannon of Brest furnishing a comparison w^ell known to the Norman sailors. Brest. A town of 75,854 inhabitants (1891), in the n. w. of France, important for its commerce and manufactures, but esx)ecially as a military port, one of the finest in Europe. Page 16, line 7.— qu'il meure, ce satan^ chien. Note this order of pronoun, followed by the explanatory noun — an order character- istic of colloquial French. Cf. "le laisser \k, ce pauvre diable," 18, 6; "il n'est pas beau, votre invito," 20, 14, etc. Page 16, line 8. — le bon Dieu. The French, like the Germans (cf. der Hebe Qott), are fond of using the adjective with the name of the Deity. In Eng. simply *God,' or *God Almighty.* Page 16, line 10.— qui ne lui allaient pas k la cheville. The expression II ne. lui va pas d la cheville {dii pied), (lit. ankle-bone) is proverbial to express that one man is inferior to another. Cf. * He doesn't begin to compare with him,' 'He can't hold a caudle to him,' etc. Page 16, line 11. — nom d'une pipe. This and the equivalent phrases nom d'tin petit bonhomvie, nom d'lin nom, are all slang euphemisms of the oath [au sacrf) nom de Dieu! "Nom d'une pipe ! si vous m'approchez. .!" (M^lesville, 1830, in Larchey). Cf. Trilby, p. 43. Page 16, line 18.-11 gagrna de Vitesse. 'He rapidly over- hauled,' ' outstripped.' Page 16, line 19. — se laissant porter. 'Letting himself be carried,^ — the simple infinitive with passive force, cf. H S O., % 363 ; L Fr., § 185. Other examples are to be found, 37, 7 ; 73, 5. Page 16, line 22.-4 la force dil poignet. 'By sheer strength of arm.' Page 16, line 26.— plus vite que nOUS ne The negative is due to the affirmative comparative that precedes. H S O., § 496, 3; LFr.,%264,'S,e. Page 16, line 32.— comme il ett fait d'un noy6. 'As he NOTES. 165 would have done with a drowning man.' Noy^. may me:in either dead or in danger of death from drowning — It a rappeh le noyS d la vie, He restored the drowned man to life. Page 16, line33.— Z6ro avait du temperament. Not 'tem- perament," 'constitution' (cf. 64, 2), but rather 'character,' 'spirit.' Page 17, line 2.— II se fit inattendue. " H " is here im- personal. Comme here =}nr.siitie, en quehiue sorte, and may be rendered 'something of the nature of,' 'a sort of,' or 'as it were," — ' A revolution, as it were, took place within him.' Page 17, line 4.— SOUS son Veritable jour. '/» its true light.' Page 17, line 9.— il s'assit donc sur son s^ant. 'He sat down therefore.' Cf. 5, 1 ; 14, I ; 15, 9 and notes. Page 17, line 13. — quoi que Ce SOit. Lit. 'whatever it might be,* — 'anything whatever.' Page 17, line 19. — en ruptui'e de ban. Ban is here banishment, outlawry ; rompre (break) son ban, to return to a place from which one is banished ; rupture de ban is the action of returning while under ban. This phrase 'to break one's ban' has come into English. — "Arran, hearing alarming rumours, broke his ban at Kinniel and hurried to court," — Burton, in N E D. Hence render, * who has broken his ban.' Page 17, line 20.— sans papiers. The 'papiers ' here refer to the passport, certificate, etc., certifying the civil standing of the bearer. Page 17, line 21.— n'ayant plus ni feu ni lieu, ^'avoir ni feu ne lieu is a very old phrase, 'to be without local habitation,' — * without hearth and home,' ' homeless. ' Maia moi, grdce an destin, qui n'ai ni feu ni lieu, Je me loge oii je puis et comme il plaft au Dieu. — Boileau, Satire vi. Page 17, line 22.— auberge de la Belle-Btoile. Coucher {loyer) d la belle Stoile, to sleep in the open air ; hence " I'auberge de la Belle- ^ioi/e," 'the Starlight Inn.' Page 17, line 24.— mettaient — du vague dans Tame. VagV/e here =" maZo/se buUfinissable de I'&nie." Hence 'gave him a certain uneasiness of spirit,' 'tinged his soul with gloom.' Page 17, lin3 29.— OCBUr de chien. Cf. " dignite de chien," 9, 2, ftad noto. 156 LE CHIEN DU CAPITAINE. Page 17, line 32.— dont il n'eiit pu se d^fendre. The verb is here the 2nd form of the conditional {L Fr.,% 225, note 2) ; cf. "Ou edt dit," 17, 32; 26, 27 ; 45, 24, etc. 'Can,' 'must,' etc., not having any participle in Eng. , the perfect tense is made with the infinitive ; hence, 'which he could not have guarded himself from.' Pagre 18, line 1 .—en mani^re de reflexion. * In a reflecting way,' ' as a sort of reflection.' Page 18, line 4. — Notre-Dame. See note 5, 8, and 19, 7 £f. Page 18, line 6. — qui me fait TefCet • • . . ' who seems to me as if he ' Page 18, line 12.— Allons ! Cf. 12, 10 and note. Page 18, line 13. — I'autre. That is, his former master. Page 18, line 18.— 06te de Qr&ce. See 5, 8, note. Page 18, line 21. — ^ SOUhait. Phrases such as this, common in French, are rare in English (cf. ' to order,' ' to command') ; they must usually be rendered by a clause '(as (beautifully) made) as one could wish,* — 'ideal.* Page 18, line 23.-s*oflfre k nous. Cf. L Fr., % 167, 3. Page 18, line 26. — Villerville. A fishing village on the (llhannel, built on a cliff, a few miles S. w. of Honfleur ; its inhabitants 4mmber (1891)978. Page 18, line 34.— la m^diociit^ dor^e. 'The golden mean.* From Horace, OdeSy ii., x., 6: Auream quisquis mediocritatem DUigit. Golden is the middle state ; Love the middle gifts of fate, Not the sloven squalid cot. Proud and envied palace not. —Gladstone. Page 19, line 2.— «es demiers automnes. 'His declining years. ' Page 19, line 10.— Ave, maris Stella. Lat. 'Hail, star of the sea.' Page 19, line 13. — COUr. The eour is the court or area, usually paved with flagstones, extending from the house to the street, from f NOTES. IC which it IB generally separated by an iron fence. The expression "maison entre cour et jardin," is the comniun deHcription of a house standing bet^^een such a court and the adjacent garden. Page 19, line 16. — IngfOUVille. Sinco 1852 a part of the town of Havre, but formerly a separate commune. It consists in great part of houses and gardens of rich merchants of Havre, who can enjoy there from the lofty hill slope so enchanting a view of Havre, its shipping, and the Seine, that one poet has exclaimed : " Apri-'s Constantinople, il n'cst rien do plus Injau I" Page 19, line 10.— Sainte-Adresse. A small town in the depart- ment of Seine-Infcrieure, near Cape La Hevo, and about three miles N. w. of Havre. Hills rise near by, crowned by forts for the defence of Havre. Page 19, line 19.— la criniere ^parpill^e de la vagrue. Com- I tare liyron's lines : , *' And I have loved thee, Ocean ! and my joy . Of youthful sports was on thy breast to lie Borne, like thy bubbles, onward : from a boy 1 wanton'd with thy breakers— they to n'.e Were a delight ; and if the freshening; sea Made them a terror— it was a pleasing fear. For I was as it were a child of thee, And trusted to thy billows far and near. And lf>.id my hand upon thy mane— as I do here." —Childe Harold, iv., olxxxiv. Page 19, line 24.— en 6tait encore. En etre,' to be, with the idea of progress. Oil en somv}e.s-Hoxis? How far have we got ? Page 19, line 25.— II 6tait depuis six mois. 'He hcul been for six months.' This diflFerence of tense in French and English is dis- cussed, //i Moli6re, I'Avare, ii., i., "Acheter cher, vendant k Ixm march^, et rnrinyeant son bid en /tcrftc " = consuming one's income in advance. Moli^re's line is directly taken from Kabelais, Oaryantua and Pantagruel, iii., ii. Page 26, line 7.— il n'eiit pas fait sa philosophie. In university parlance faire sa philosophie or /aire son cours de philoso- phie, to take the lectures in philosophy, to be a student in philosoph) . Page 26. line 19.— des moyens ^ lui. The emphatic possessive, ' means of his own.' Page 26, line 23.— bon premier. ' A good first.' Page 26, line 27. — COCOtteS. A child's word = ;>oM/e«. Page 26, line 30.— Z^ro touchait done le but. Toucher It but, atteindre d son but^^rduitsir, 'gain one's object/ ' obtuiu one's end ' I' 162 LE CHIEN DU CAPITAINE. Page 26, line 33.— C^sar le Rubicon. 'The Rubicon,' a small Italian river near Rimini, was during tlie times of the Roman republic, the boundary between Italy and ('isalpine Gaul (Northern Italy). Julius Gaesar (b. c. 100-44), while proconsul in Gaul and Illyricum, found the times ripe for his seizing supreme power over the Roman empire. Taking advantage of the excuse offered by the expulsion of Antony from Rome, Caesar Ijegan a civil war against his great rival, Pompey, by crossing the Rubicon, b. c. 49, and marching on the capital, an enterprise that resulted in his finally making himself perpetual dictator of Rome. "To cross the Rubicon" has therefore become a proverbial expression to denote the first decisive step in a hostile enterprise. Page 27, line 13.— je ns sais quoi de f irtif. The render- ing of JK ne sais tiiioi as a phrasal adjective l)y * indescribable ; ' cf. 10, 3, note, and 37, 23; 'something indescribably furtive.' The use of une bonne famille. Page 33, line 16. — toxitefoiB. =ndanmois, cependant, ' however.' Page 33, line 17. — casuel. Properly 'casual, accidental, precarious,' but here 'fragile.' M. Littr^'s remark on this last sense is worth noting: — "Depuis quelque temps I'usage s'est introduit de donner ^ camel le sens de fragile ; la porcelaine est casuelle. Mais rien, ni dans I'etymologie, ni dans I'emploi ancien, ne justiiie cettc acceptation qui doit 6tre 6vit6e." Page 33, line 18. — Charger c'^tait. The repetition of the sub- ject infinitive by ce is to be noted. The expression ik proverl)ial, = viettre au pouvoir de quelqu\in qiiclque chose qui conrt grand risque avec lui. Page 3.3, line 23.— I'eau lui v*nt k la bc>uche. Watered.' His mouth 166 LE CHIEN DU CAPITAINB. ; I Page 33, line 30. — un SUr les deux. Sur here =y>ar//ii, 'among/ •out of.' Pagre 34, line 7.— talonn^e par I'heure. Tatonner, to follow on the heels (talon), follow close ; hence, ' hard pressed for time.' Page 34, line 7. — aller k sa rencontre. *To go to meet him.' Page 34, line 14.— iiiarci, mon Dieu ! * Thank heaven I ' Cf. 11, 30. One critic writing of 1830 says : — "Les m^lodrames de 1830 four- millent de ' merci, mon Dieu ! ' pas une pi^ce de cette ^poque qui n'ait ^chapp^e a cette contagion." Th^ophile Gautier writing of 1837 says : — " II n'existe plus aujourd'hui ni pieces, ne rdles ; chaque com^dien un peu c61ebre, et tons sont c^l^bres, a son rdp6rtoire de mots k eflfet qu'il demandent a I'auteur ; les uns disent fort bien : ' mon Dieu ! mon Dieu! MON DIEU!' U'autres sanglotent avec une grdce parfaite cette phrase : ' Je suis malheureuse, allez ! ' " — Hiat. de Vart dramatiqiie, I., 47. Page 34, line 15.-436 faisait illusion. Se /aire illusion =8^ abuser 8oi-mime, * to deceive oneself.' Page 34, line 15.— elle n'^talt pas sauv^e tant que cela. "Cela" stands for the idea expressed by "sauvt^e," — • She was not so safe as she thought herself.' Page 34, line 16.— le gO^t fin. 'A critical taste.' See H S (?., § 406, h; L Fr.,% 43, 3. Page 34, line 27. — ma ch^re enfant. The French and the Ger- mans use enfant, Kind, as a term of endearment, especially the older husband to the young wife. Pagre 35, line 12.— C'est 6gal. ' All the same,' ' WoU, no matter,' *I don't care.' Page 35, line 12. — passera. ' Pass ofiF,' — ' it won't end in talk.' Page 35, line 13. — en avoir le COBUr net. 'Clear up the whole matter * (lit. ' have my heart clear of it ' ). Cf. 67, 10. Page 35, line 13. — au juste, = nvec precision, 'precisely.' Page 35, line 16. — moiti6. =/''""«ns>td an rouleau, ' as if rolled out smooth,* Page 38, line 9.— C'est k moi de le trouver. ' It is for me (it is my place) to find him.' Page 38, line 13. — dominie par elle. "Dominde" refers to Lisa, ••elle" to "I'idee prdsente " Page 3S, line 24.— avait — le sommeil I6ger. Cf. 18, 4; 34, 16 ; ' she was a light sleeper.' Page 38, line 25, — toujours aux ^COUtes. 6coute, 'place to hear unseen ;' ^tre aux ecoutcs, 'to be on the watch, on the alert.' Page 38, line '28.— d6s I'aube. 'At dawn.' Pagre 39, line 5. — tangue. A M-hitish grey earth or sand cast up by the tide at the mouth of streams, especially on the Norman coast, and greatly used as a valuable fertilizer for the fields. Page 39, line 10.— puisqu' — et qu'il ne s'^chapperait pas. Que is here used, as is customary, in place of puisque repeated. Cf. 52, 10. // SG.,% 535, 2 ; L Fr.,% 23G. Page 39, line 20. — tout sera dit. ' That will settle it.' Page 39, line 22. — un propre 4 rien. Cf. 14, 17, and note. Page ,39, line 28.— comme bon lui semblait. This order of words is found in various tenses of semhler : si bon lui (leiir) nemble, comme bon nous (vous) semblera, etc. 'As she pleased.' Pa^e 40, line 4.— une volupt6 de paresseux. 'An idler's delight.' Page 40, line 5. — un SOmme. Notice the gender as distinguished from une somme, sum or burden. Page 40, line 11. — tira SOn aigfuille. 'Kept on sewing.' Page 40, line 17. — tapisserie de P^n^lope. Penelope {pe net' 6 pe) is represented in Greek story as the wife of Odysseus (Ulysses). At the end of the ten years' siege of Troy, Ulysses did not return home, and suitors began to beset her, saying her husband was shipwrecked. Virtually a prisoner in their hands, she was obliged to promise that she would marry one of them as soon as she had finished weaving a shroud for her father-in-law. But she put off the evil day, by undoing at night her day's work, until, after twenty years, her husband returned to deliver her. (Homer, Odyssey, Bk. ii., S. ). Hence the proverbial expres- NOTES. 169 ■ion in French (TttA Pouvrage de P4n4lope, to denote a work that though ever begun is never ended. English refereuues are to ' Penelope's web.' Page 40, line 36.— prendre en fla^ant d^lit. The Latin phrase fiagrarUe delicto, Fr. en flagrant d6iU, lit. 'in flagrant crime. ' English uses to denote this, 'to be caught red-handed,' 'in the very act.' Page 40, line 35. — lui dire SOn fait = /«» dire ce yiieje ^"uhb de lui, •^fait having here the force of conduite, — 'tell him what I in o*' him,' 'give him a piece of my mind.' V. Pagre 41, line 7.— prenant la patte dans le sac. In the very act of pilfering, so 'red-handed.' Cf. 40, 35. Page 41, Une 7.— le xnettre dans rimpossibilit^. 'Make it impossible for him.' Page 41, line 12.— Oartouohe. Louis Dominique Cartouche (169.3- 1721), son of a wine-merchant, was reared by gipsies who had carried him off. He became a soldier, and on his discharge made himself head of a band of robbers infesting the streets of Paris. Captured at last, he was broken on the wheel, ending his life with great bravery. As a sort of Claude Duval, Cartouche enjoyed a considerable popularity, so that he has become the hero of several literary works. Page 41, line 12.— Mandrin. Louis Mandrin (1724-1755), a notori- ous French bandit, who after service in the army termed a troop of rob- bers to pillage the provinces of Savoy and Dauithigny, and even attacked strong towns. Thanks to his kindness to the people, and his bravery and local knowledge, he was able for years to defy the royal troops. At last betrayed by his mistress, he was captured and broken on the wheel. Page 41, line 17.— jou6 SOUS I'eflFort des ana. 'Warped with the strain of years.' Page 41, line 21.— le ventre k plat. A plat=8ur la terre mime, tur le sol m4me ; hence ' flat on the ground.' Page 41, lino 25.— se retint k quatre. A quatre (i.e., d quatre personnes) is used in various phrases to denote the great resistance to be overcome. II /aid le tenir d quatre. There is the greatest difficulty in holding him. So se retenir d quatre =/aire un grand effort sur aui-mSmef * to have all one can do to restrain oneself. ' Page 41, line 26.— en plein crime. Cf. 40, 35 ; 41, 7. 170 LB CHIEN DU OAPITAINB. Pafife 42, line 4. — corps de d^lit. The chief evidence, such m the corpse of a man shot, the broken door in a burglary, is called le corps du (Ulit, the main proof ; hence xm corps de d4lit compromettant, * an in- criminating piece of evidence.' Page 42, lino 13. — de I'Stre. Le represents here the notion of ahhorrd (1. 11). Page 42, line 17.— quitte k s'expliquer apr^s. Qnitte, free, quits, going free ; hence, * which an explanation later would justify.* Page 42, line 20,— gagfner le largre. * Gain the open.' Page 42, line 21. — venait d'entr'ouvrir. Venir de, 'to have just * So in 45, 29 ; 60, 14 ; 69, 23 ; 72, 1. Cf. venir (/aire, etc.), to come to (do, etc. ), 44, 2. Page 42, line 31.— rognait sa journ^e par les deux bouts. * Shortened his day at the two ends.' Page 43, line 4.— femme d'int^rieur. 'Good house- wife.' Page 43, line 5.— lui en lalssalt prendre k son aise. En refers to lit (1. 2), — 'let him enjoy it to his heart's content.' Page 43, linn 7.— faire la grrasse matinee. Dormir {or /aire) la grasse madnde, 'to sleep late in the morning.' The expression arises from the notion that sleep helps one to grow fat. Page 43, line 14. — r6veill6 en sursaut. 'Awaked with a start.' Page 43, line 29.— Tu as bientot fait le tour du cadran. Lit. * made the round of the dial,' ' you will soon have slept the clock around.' Page 44, line 13.— Je ne connais que lui 'I know nobody better.* Page 44, line 14.— le malre et les deux adjointa Each commune in France has at its head a mayor (maire) and one or more deputy-mayors (adjoints). Page 44, line 14.— le gfarde champ^tre et la gendarmerie. The public peace is enforced in France (1) by the gardes champitres, or country 'Constables, one of whom at least is maintained by every com- mune. They look after public order in the country districts. (2) The gendarmes, or military police, mounted and on foot, who have a military . organization and equipment, are the main force throughout France and the colonies for the maintenance of public order and safety. NOTES. 171 Page 44, line 16.— prooureur de la R^publique. When a criminal case comes into court, a public prosecutor with the title of procureur de la liiimhlique (compare our Crown Attorney) takes charge of the prosecution. Page 44, line 16. — Pont-l'lfivSque. A town of over three thou- sand inhabitants, twenty-eight miles E. n. b. of Cnen, at the junction of the Touques and the Calonne. It owes its name to an ancient bridge that one of the first bishops of Lisieux had' built across the Touques. It is the seat of the law-courts for the arrondissemcnt of which lion* fleur forms part. Page 44, line 18. — ne sachant trop. * None too sure.' Page 44, line 22. — Certes que je le veux. Que strengthens the expression, 'I certainly do wish it.' Page 44, line 29.— tu aureis mal vu — tromp^e. The future here has a eui^hemistic force in softenin*; the assertion, — ' you no doubt got a poor view.' So "tu te sera trompee," ' you are surely mistaken.' See HSO.,% 343, 3 ; L Fr., § 226. Page 44, line 30.— en. . • faire, de tea oeufs. See note 16, 7. Page 44, line 31.— Bst-ce que, par hasard, il esp^re. ' You don't think, now, he expects.* The periphrasis '.^•^Cf' qm adds a touch of surprise to the question. Page 45, line 2.— farcis, brouill^s, au jus, aux pointes d'aspergeS. (Enfs farcU, eggs boiled hard and the place of the yi Ik filled with force-meat, tr with breadcrund)S, butter, and the yelk chop]i»;d fine, ' stuffed eggs ; ' cru/s brouillds, ' scrambled eggs ; ' oet^s au jus, * fried eggs' (fried in butter or gravy); aufs aux jmnten d^aspergeSf eggs cooked with asparagus, a favourite breakfast dish in France. Page 45, line 18. — par le menu. Le menu = le dStail, les petitea eirconstances, hence par le vienu, 'in detail.' Page 45, line 20. — assists. Note that the primary meaning of assister is * to be present at.' Page 45, line 26. — ce COquin de Z^ro. ' This rascally Zero.* Note the use of de only in appositives of this sort — 'rogue of a Zero.' L^r.,§276, 3. Page 46; line 1. — faire une scene. Cf. ** faire une vie," 31,' 11, and note. Faire une wine denotes ' to attack with violent language/' * load with abase.' 172 LE CHIEN DU CAPITAINR. i Page 46, line 13. sans race.— 'A cur,' 'a mongrel.* Page 46, line 14.— Dame. An abbreviation of the common Old French interjection Dame-Dieu, from Domine Dens, Lord God. It is used collocjuia ly for emphasis ; Mais, dame, out, Why, yes, indeed I A similar usage in older English was that of " Marry" (i.e., the Virgin Mary), " Marry, will I ; kneel and repeat it." — Shakspere, Tempest, iiL, 2. Page 46, line 24.— Tu crois ? ' You think so ? ' Page 46, line 25.— Tu en aurais un autre que oe serait. This construction is equivalent to Ce trnrait si tu en avain un autre. Inverted, the conditional moods are used as in English, 'You might have another and it would be ' Page 46, line .34. — r^quisitoire. A legal term denoting the address made by the public prosecutor at the conclusion of the evidence, review- ing and developing the grounds on which the prisoner is accused. The meaning is extended to any series of reproaches gathered together against a person. 'Prosecutor's address,' or, freely, 'an indictment.' Pagro 47, line 5. — pour son COmpte. 'As concerned herself/ 'as far as she was concerned.' Page 47, line 16.— avocats, nomm^S d'oflQce. The prisoner, too poor to employ counsel, is defended by a barrister {avocat) appointed by the court. Page 47, line 21.— Elle fit donner ses reserves. * She had her reserves brought up.' Page 47, line .30. — si tu peux dire! Si has here interjectional force, ' How can you say such a thing ! ' Pagre 48, line 16.— feras — oe que tu voudras. ' That you (will) wish.' Notice the logical correctness of the French tenses. VI. Pagre 49, line 3.— en parfaite intelligence. * On the best of terms,' 'in perfect accord.' Page 49, line 5. — redoublait de griice . . . . Jiedoubler de soins, etc. , to be doubly attentive, etc. The captain ' was doubly gracious and Amiable.' Page 49, line 23. — 86 rendre OOmpte. See 23, 10, and note. NOTKS. 173 Paj'.e 49, line 26.— ne s'en disait aussi longr- !'>*•. *d "ot ■ay all this to hinmulf in such detail ; ' hence ' did not think of all this.' Page 49, line 23.— valaient toujours quelque bonne au- baine. Cf. 25, 12 ; ' always brought him souio piece of luck (some good windfall). Paere 50, line 4.— battre le fer pendant qu'il est chaud. This proverb, which is found in all the (lernianic and Koinanic nations (English, "Strike while the iron is hot," — Webster, Weatward Hoe, ii., 1), is tirst recorded in Latin, — Ferrum, dum candel, tundendum, 'One must strike the iron while it is white.' Page 50, line 11. — il m'en Veut. ii'/t vouloir d, qwlqiC un = avoir conlre qiwlqiCun un sentiment de rancune, 'bear anyone a grudge.' (Jf. "Zero lui en voulut un pen," 52, 14. I Page 50, line 17.— pour peu que tu t'en fusses donn^ la peine. Pour peu qiu'.—ponr quelque petite quantite, ever so little, how- ever little ; — 'if you had taken ever so little trouble.' Page 50, line 24. — s'ex^CUter. S'exdcuter — se rdmndre d faire quel- que chose, 'make up one's mind to do something.' Cf. // s'tst bieii ex^- cutd, 'He did the thing handsomely.' Page 51, line 3.— par trop turbulentes. Par (like Lat. per in pervuignus) strengthens the modilied word, —par trop = beaucoup trop, ' much too. " Page 51, line ll.—Jouis de ton reste. 'Enjoy your few re- maining days,' 'make the most of your time (left).' Page 51, line 16.- -on edt dit un autre chien. 'You would have thought him (said he was) another dog.' Page 51, line 22. — baissa le nez. ' Bung his head.' Page 51, line 22.— emboita le pas. See 14, 25, note. Page 51, line 30. — il s'en fallait que ... Lit. ' there was lacking that ' Render, ' His voyages had been far from ' Page 51, line 31. — d< I'^troit. 'Cooped in,' 'in close quarters.' Page 52, line 10.— et qu'il eiit rougi. Cf. .39, 11, and note. Page 52, line 19. —en observant ses distances. ' While keep- ing his distance,' i.e., at a respectful distance. Page 52, line 21.— bcbssin quai avant-port. A French 174 LE CHIEN DU CAPITAINE. i i Channel port like Honfleur presents itself to the eye somewhat in the following details. Quays {quais, 52, 22) for the loading and unloading of vessels surround the floating docks {basains d flot), which permit the ships to remain afloat when the tide is out. Without these docks is the stretch of water (if the tide is ia) called the avant-port, where the vessels wait the favourable momcmt to enter the bassins d Jlot or lie on the point of sailing {en parlance, 52, 24). At the entry of the avant- port run jetties {jctccfi), to prevent the obstruction of the passage by sand, and on the jetties stand pliares (14, 4) to guide the mariners at night. Tugs (remortpwurH, 52. 26) are employed to tow vessels from the bansin tlirough the avant-port out to the offing (fe large) beyond the har- bour {mettre au large, 52, 20), and to the open sea (la haute (pleine) mer, 13, 10). Page 52, line 22.— 88 mettre k quai. ' Moor alongside the quay.* Page 53, line 9.—" ce qu'il 6tait all6 faire dans cette tjal^re." An allusion to the celebrated scene in ks Fourberien (knavish tricks) ik Scapin (ii., xi.) of Moli^re (IG22-1673). Scapin tries to scjueeze money from the miserly (jt onte by fabricating the story that Geronte's son Leandre has been carried oflf in a Turkish galley, and is held for a ransom of live hundred crowns. The old man is torn by natural affection and avarice, and from time to time breaks in on his denunciations of the Turk with the question " Que diable allait -il faire dam cette yalere?" which has become a proverbial question when a man has got into trouble by going where he has no business to be. Page 53, line 18.— de quoi il retoumait pour lui. Retoumer is used impersonally with de quoi as in Vona ve savez pas de , 24, and note. Pago 53, line 24. — elle a S6Iiti. A7/e preserves the gender of h^U. Page 58, line 26.— Mille tonnerres. Cf. 16, 7, and note. Page 58, line 27. — Voila que j'ai ... ' There ! I have. . . .* Page 58, line 29. — midi 'jinquante. Abbreviation for midi et cin- quavte minutes; cf. our 'twelve fifty.' Cf. " huit heures moins dix," 19, 33. Page 58, line 32. — pour Cause. * For a good reason.' VII. Pagre 59, line 1 .—la SOUpe tremp^e. Tremper la soupe denotes to pour the soup over pieces of sliced bread put in the soup-dish. Page 59, line 12.- du Havre. For the town of le Havre, see 15, 28, and note. Page 59, line 14. —Eh non ! ' No, indeed ! ' Page 59, line 14.— J'ai failli attendre. 'I came near having to wait,' 'I waa all but kept waiting.' An aliusiou to the alleged sayin'j; (Fournier doubts it) of Louis XIV. (1638-1715), who thought that ■; 178 LB CHIEN DU CAPITAINE. ! people should come earlier than their due time in order to be respectful. Once his carriage came up precisely on the stroke. The king with a tone of reproach exclaimed, "J'ai failli attemfre." Page 59, line 15. — c'est le principal. ' That is the main point.' Page 59, line 20.— Soit. ' Be it so.' , Page 59, line 28. — laissons cela. 'I^et us drop that,' 'have done with that.' Page 59, line 28. -J'aime autant ne pas en parler. 'I had just as lief not speak about it.' Pagre 60, line lO.-d'un ton bref. 'Curtly.' Page 60, line 15.— fit des frais d'amabilit^. Cf. 23, 16; ' took pains to be agreeable. ' Page 60, line 15.— ne laissa point que d'y mettre du sien. Laixser used negatively takes an infinitive with t't' t;> mean ' to do a thing in spite of difficulties.' Y mettre du sien is a phra8e=y contrihaer rfe Hon argent, de sa peine, etc. Hence, ' Nevertheless did not fail to add his share (do his part).' Page 60, line 28. — mis k part. 'Apart from her ,' 'Setting aside her....' Pagre 61, line 1.— s'alt^rAt. S'alterer, alter (for the worse), im- pair, spoil. Page 61, line 14.— H avalt beaU VOUloir. Avoir heau, to do in vain, — * In vain he wished to. . . .' Cf. 6.3, 15 ; 63, 29, etc. Page 61, line 16.— se faisait jOUr. Se /aire jour=se /aire ouver- ture et passage, ' to break throuj;h and show itself. ' Page 61, line 23. — les Sorel. Proper names as such are invariable. H S O. It 390 ; L Fr. Ii 36, I. Page 61, line 24.— je tirerai une bord^e. Bord(^.e is a tack or sideward direction of the ship sailing against the wind, a board ; courir des hord(4es), to sail to windward by tacks ; tirer une hordee, ' to make a board (tack).' Page 61, line 22. — Oherbourgf. A fortiHed port on the Channel, at the mouth of the Divette, and a commercial city of some importance ; inhabitants 37,013 in number. VOTES. 179 Page 61, line 23.— pour arrdter mon r^grlement de compte. jRiglemerU de compte denotes the passing of an account, as a proper one to settle ; ' to arrange (settle) my accounts.' Page 61, line 23.— je prendrai terre. Prendre terre = d4barquert aborder, 'land,* 'go ashore.' Page 61, line 24.— Isigrny. Cf. "le petit bassin d'Isigny," 79, 6. A small port of about three thousand inhabitants, nineteen miles W.x.w. of Bayeux ; "it has a small but excellent port." It was at Isigny, in 1824, that the writer of this story was born. Page 61, line 25. — Grandoamp. See 56, 22, note. Page 61, line 26.— PouT peu que Taini Tautin — exacti- tude. See 50, 17, and note. ' However little my friend Tautin had made a point of punctuality,' 'If . . . .had taken even the least pride in being punctual.' Page, 61, lin3 29.— le COUirier du matin. * The morning's post.* Of. 67, 2. Page 61, line 33. — Saint-Louis. The capital and chief port of the French colony of Senegal. It is built on an island at the mouth of the Senegal River, having a population (1891) of 18,925. The full name of the town is "Saint-Louis du Senegal," cf. 68, 6. "Page 62, line 5. -de Choses et d'autres. Parler (catuer) de chosen et d'autre8=farler de diverses chores, 'talk about one thing and another.' Page 62, line 6. — au ^and air. *ln the open air.' Page 62, line 11. — quartier de roche. Quortier de pieire or de roche, 'large massive piece of stone or rock.' Page 62, lino 16.- un phraseur. A popular word=/ViweMr de phnuea, bavard, 'a babbler,' 'over talkative.' Page 62, line 17.— Mon bon vieux. Cf. 54, 19; 'dear old man,' (term of affection). Page 62, line 18.— pour te COUCher par 6crit. Coucfter qudque chose en 6crU = meUre par dcrit, ' to set anything down in writing,' Gf. the English, "letters couclied in such terms." Page 62, line 19.— tu peux m'en savolr firr6. ' You may be gratefjii to me,' *you ought to thank me for it.* i 180 LR CHIEN DU OAPITAINE. t ! I'age 62, line 20.— ne SOnt pa43 mon fait. * Are not in my line.' Page 62, line 21.— ma bourgreoise. Mon bourgeois, ma hourgeoise, are familiar words among the peo|)le for mon mari and ma femme. They correspond to 'my old man,' 'my old woman, ' the 'missis." Page 62, line 24.— primo. A Latin word, ablative case of piHmus with loco understood, — 'in the first (place),' naturalized in French :=0n premier lieu, jm ini^rement. Page 62, line 25.— la Manche. The English Channel, so called from its resem))lance to In mtnichi', the sleeve. Page 62, line 26. — n'a fait que. 'Did nothing but.' Page 62, line 30. — Le SOir venu. Absolute construction, ' when evening had come.' Page 62, line .33. — d. seule fin. See 5, 19, and note. Fage 63, line 1.— il a tourn^ de Toeil. 'He turned up his eyes.' The notion of instrument expressed by , and note. Page GG, line 10. -un grand danois. The chien danois is a hunting dog, having shoit hair usually of a white colour with black spots. The breed originated in Denmark. It corresponds closely to the beagle or harrier. 'A big Danish dog.' Page Gti, line 25. — sur le lest. ' In ballast,' 'light,' {i.e., without cargo, having only ballast to steady the ship). Page G6, line 27. — II s'agit de. 'It is a qi.;;dtion of....' 'the cargo in question is.* Page GG, line 27.— bois de COUleur = /'oiw de teiiiture, dye- woods. Page GG, line 28. — Caen. Ancient capital of Lower Normandy, on the Orne and the Odon ; present population (18i)l) 45,*201 ; consider- able manufactures of leather, stutl's, etc. Page GG, line 28. —Cherbourg. See CI, 22, note. Page GG, line 28. - Cela m'irait. 'hat would suit me.' Page 67, line 1.— sabords. Lit. 'port-holes,' here as an inter- jection, — 'shiver my timbers ! ' Page 67, line 4.— Plus de chien ! ni vu ni connu. Lit., No more ilog ! neither Sicn nor known ! — ' Mo dog left, not a sign or trace of one !* Page 67, Hue 7.— Je me donne au diable, qui ne veut pas de moi. '*5V donmr au dinbie has several meanings in French; (1) prendre heaucouiJ de pe'me, ' to take a devilish lot of trouble ; ' (2) «e dewt^perer, ' to be plunged in despair ; ' (3) as in l')ng., — Je me donne au diahle si , ' Devil take me, if ' A variation of (2) seems here the sense. Render, ' I invoke all the powers, but it does no good.' Sumi- chrast renders, " I swear away, but thr.t does no good." Page 67, line 9.— plus de malice qu'il n'est gros. 'Has more mischief (trickery) than size.' The ne is due to the comparison; see 16, 26, and note. IT ■^ 184 LE CIIIKN DU CAPITA INK. Page 67, line 10.— en avoir le ooeur net. 'See 35, 13, and not«. Page t>7, line 17. — Dieppe. A pretty town on the Channel, at the mouth of the River Aniuea, having about twenty-three thousand inhab- itants ; noted for its lisliing fleets and eominerce with England. Page 67, line 19. — Marseille. Marstilh'S, the chief sea-port of France, and a great manufacturing centre ; 376, 143 inhabitants. Page 67, line 21.— marchait SUr les talons. ' Keeping cloae to the heela of. ' Page 67, line .32. — aveo escale. Escale, stay, — 'calling at.' Page 67, line 32. — Cadix. In the 8. w. of Spain, one of the oldest ports of Europe, now recovering its former prosperity ; the city has a population of 62,r)30 inhabitants. Page 67, line ,32. — Gibraltar. Gibraltar is not only a fortress but a beautiful port and town of 19,860 inhabitants, not including the troops in garrison. Ships stop here from all parts of the Kast and West. Page 68, line 1.— aimer le poil de la bSte. L*- poif, figura- tive for the animal itself, cf. 'to love liiu sight of the animal.' Page 68, line 2. — faire faute = inaiKiticr, 'fail,' *be mis.sing.' VIII. Page 69, line 25.—^ ce qu'il ' As it * Page 70, line 1.— aurait PU r^pondre. 'Could have answered;' notice that the absence of a past participle to ' can ' in English compels the use of the perfect of the infinitive, ('f. 70, 7. Page 70, line 17. — eilt eu k CCeur. Avoir a aeur = preiulre an vif int^rit, — 'she had set her heart.' Cf. prendre a cwnr, 45, 8. Page 70, line 19. — si grands. Knglish prefers a clause to the predi- cative adjective, — * would be so great.' Page 70, line 25. — s'en rencontrera-t-il. // is impersonal, and follows the verb because of peiU-elre coming first in the sentence, ESQ., §317, 3; L Fr., § 206, 4; 'there will (may) happen to be some.' Page 71, line 9-— de premiere main, i- e., de la main de celui qui a le premier recuedli uu /'ahrique, ' At first hand.' NOTEH. 186 Page 71, line 10.— oe que — de meilleur. See 27, 13, and note, * the best that.' Page 7 1 , line 1 1 . — canton. The local government of France begins with the commune. There are in all (1891 ) 36, 144 coinniunes, which vary in size and population from less than 1,500 inhabitants to a few that have over 20,000. After the commune comes the canton, which contains an average of 12 communes, has its chief town and its justice of the peace. Thus Honfleur is the chef-lieu of the canton of Honfleur, which comprises 14 communes, having a population of less than 20,000. 'I'hore are (1891) 2,881 cantons in France. Then the nt-ronduMementA (302 in number) unite the cantons ; and finally a varying number of arrondissements constitute a lUpartement, there being 87 such. Each d^partement has its official head, a "prifet, who represents the central government ; each arrondisseinent a aous-itrd/et ; each coniiuuno its inaire and adjoinla (44, 14) by local choice. Page 71, line 13.— faire des ?S,teries au capitaine. Odteriea are little attentions, here of the palate, — ' to spoil the captain with good things. ' Page 71. line 17.— On eAt dit d'une masse sombre. * You would have taken it for,' 'it looked as if it was.' Litt. explains this curious construction dire de as follows : vous diriez (on dirait) d'u7i ftiu, d'un hojume ivre (drunken), c^eat-d-dire U se conduit, il parte comme nil dtaitfou, ivre {Ui locution s^explique par une ellipse: on dirait d'unjou^ c'est d dire on dirait cela d'un fou, on dirait que ce qu'il dit ou fail est d'un fou, et, elliptiquement : on dirait d'un fou). Page 71, line 22.— qu'est-ce que cela pent bien fitre? The periphrasis expresses here surprise, — ' whatever can that be?' Page 71, line 30. — Dleu. • . .mais. ' Why ! gracious ! ' Page 72, line 4.— portant bas I'oreille. Of. *' baissa le nez," 61, 22 ; 'hanging down its ears.' Page 72, line 12.— or^vent sa peau. Crever, to burst, ' to come through.' Page 72, line 19.— Paut-il que.-- For the value of the inverted form, cf. 12, 21, and note, — 'How ill-natured I must have been.' Pagfe 73, line 23. — tourte. Properly a pie {tourte de pigeons, a pigeon-pie) : but in some country districts of France used as name of a -,%. t^'^ IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) k A {./ .^^'wj. ser par le travers de, to cross ftihwart. . . . Hence 'while passing Gibraltar,' 'off Gibraltar.' NOTES. 189 Page 80, line 16.— comme qui dirait. Cf. La F4e, 95, 27. This phrase has a counterpart in Elizabethan English, though not in modem English. Cf.: " There are a sort cI men whose visages Do cream and mantle like the standing pool. And do a wilful stillness entertain, With purpose to be dressed in an opinion Of wisdom, gravity, profound conceit, «., As who should say, ' I am Sir Oracle,' And when I ope my lijw, let no dog bark." — Shakspere, Merchant of Venice, I., I. This, colloquial comme qui dirait = en quelque sorte, une sorte de: 'the dog, so to speak (of the crew),' or *in a way,' or ' a sort of.' Page 80, line 18. — comme 9a se trouve. 'As luck has it,' 'just as it happens.' Cf. 56, 23, where the tone alters the meaning Page 80, line 19.— le nez au vent, I'oreille aux ^coutes, I'OBil au gfuet. Cf. 8, 4 note ; 'sniffing the wind, his ears pricked up, his eyes on the watch.* Page 80, line 23. — assez caus^ ! Note the imperative force of the perf . part. ; cf . ' enough said ! ' Page 80, line 24. — Oran. A sea-port in western Algeria, capital of the department of Oran ; its population (1891) is 73,839 ; its trade is extensive. Page 80, line 27. — il en eut Pair. 'He seemed to.' Cf. 75, 8, and note. Page 81, line 6. — Caen. See note 66, 28. In going to Caen, Cap- tain Pigault (cf. 82, 2, fiF) would follow the main road south from Hon- fleur to Pont-1'EvSque (15 miles), then west to Caen (28 miles). Page 81, line 9.— sans tambour ni trompette. A common phrase to signify ' secretly.' Cf. " II faut aller au secours de cette place sans tambour et sans trompette," Voltaire (in Litt.). Page 81, line 12. —tout 4 I'heure. 'Just now.' Page 81, line 20.— a fait la rencontre. 'Fell in with,' ' ran across. Page 81, line 22.— se faire rapatrier. ' Be brought back to his native land. ' Page 81, line 25,— il e© fClt butt^, BtUter (of horses), to stumble 190 LE CHICN DU CAPITAINE. \, against obstacles on the road ; generally ' stumble against ; ' hence, 'had stumbled on,' ' run up against.' Page 81, line 28.— fait le tour du monde. Of. 43, 29 ;— 'gone round the world.* Page 81, line 30.— il aurait plutot navigu^ — que de re- noncer. PlutCt in a comparison with an intinitive is followed by que or que de. ^SLge 82, line 3. — II aura reconnu. ' He no doubt recognized.' HS0.,%Si3,Si LFr., §226. Page 82, line 12. — remplum^. Se remplumer, lit. to get feathers again (after moulting), is used in familiar ^iy\Q=refja(jner son embonpoint {apris une maladie), 'to thrive,* 'togetfat,' *to till out.' Page 82, line 21. — auront le tort. 'Will have the drawback.' Page 82, line 24.— baigneurs de Trouville, de Villers et d'Houlgfate. The towns mentioned are favourite fashionable resorts for sea-bathing. TrouviUe is situated on the Channel at the mouth of the Touques, about ten miles s. w. of Honfleur. It has beautiful villas, a splendid beach ; population, 6,308. Villers lies six or seven miles further west on the coast ; its cliffs and villas are picturesque ; population, 1,342. Houlgate or Benzeval-Houlgate is about three miles west of Villers, with hills and villas, and a population of 1,065 inhabitants. A pleasing description of Trouville and the Calvados shore, which are much frequented by the English, may be read in Blackwood's, Octcb'jr, 1871. Page 82, line 30.— mi-parti de caniche, etc. 'Half poodle and ,' * a cross between a poodle and ' Page 83, line 13.— trainant I'aile, tirant la patte. Imitated from La Fontaine's fable of the Les deux pigeons. The pigeon that goes oflF to see the world is hardly used, and Trainant I'aile, et tirant le pied, Demi-morte, et demi-boiteuse. Droit au logis s'en retourna. —Fables, XL, U. Page 83, line 18.— sourit au capitaine. Distinguish sourire d, which denotes to smile approbation from sourire de (60, 69), to make light of. Page 83, line 20. — Mou vement du port. A newspaper paying special attention to the arrival and departure of vessels — 'the Shipping News.' NOTES TO LA FEK This oomedy was published (or the first time in the Revue des denx Mondes, 1854, vol. 6, p. 375 ft. It was first represented on the stage of the Vaiideville Theatre, Paris, on the 26th of August, 1856, with the cast of characters as given on page 92. The present edition follows the text of the new edition published by Calmcn Uvy, Paris, 1885, but careful collation of the earlier and later editions has made it possible to oorrect the errors and misprints of the edition of 1886. Pagfe 92, line 15. — Bretagne. The most westerly of the ancient provinces of France. The Romans of the time of Caesar included it in the larger district called Armorica. When the Angles and Saxons con- quered England, fugitive Britons emigrated into Armorica, and especi- ally into the peninsular part of it, which consequently by the seventh century was called Bretagne, Brittany. The superstition of the Breton, says M. de Saint Martin, *s not less proverbial than his ignorance ; he is accused of believing in fairies, dwarfs, and sorcerers. Certain it is that marvellous stories are told in every village. Now it is the wind, the dust, the smoke from the hearth, the direction of which towards such a point of the heavens announces a fortunate event or its contrary ; again it is the chariot of death in its rapid course which dries up the fresh verdure of the meadows ; it is a spirit hidden in the depths of the wood Ihat maliciously repeats words uttered near him ; moreover there are springs and foiintains whose beneficent waters h3al chronic diseases. Page 92, line 16.— la forSt de Brocelyande. Or Broc4liande. A vast forest of ancient Brittany, either between the present towns of St. Brieuc and Quintin (on the north coast of the peninsula), or about Paimpont (depart. Ille-et-Vilaine), further east and inland, and cele- brated even in the twelfth century as the wood in which Merlin was brought under the spell of Vivien. "And touching Breton sands, they disembark'd. And then she followed Merlin all the way, Bren to the wild woods of Broceliande." — Tennyson, Merlin and Vivien. The forest of Paimpont has the greater reputation to-day as the scene of [191] 192 LA F^E. Merlin's enchantment. On the western border of the forest near Ijam- bmn, is the famous fountain of Baranton, a few drops from which once were reputed to work miracles. To-day when it roars people say a storm is coming, and to it, in times of drought, processions wend their way to ask rain from heaven. ' Page 92, line 18. — Merlin. A British prophet and magician during the English invasions. In Geoffrey of Monmouth he is fabled to have sprung from a demon and a Welsh princess, but, baptised, he turned all his magical gifts to good, in the service of Arthur. The poets seized on him and invented the story of his amour with Vivien. Overcome by the M'iles of this enchantre&s, he fled with her to Brittany, to the forest of Broceliande, and there dwelt as a savage. Legends of Merlin were probably carried by fugitive Britons to Armorica ; yet native Breton traditions maintain that he was cradled in the Isle de Sein, a low sand-bar in the stormy Bale des Trespasses. There is even an early metrical life of the enchanter based on Armoric materials. Pag'e 93, line 2, — ^Au fond. The expressions au premier plan (93, 4), au second plan, aufond, indicate the relative distances of objects on thesti^e. They correspond to 'foreground,' 'middleground,' 'back- ground,' in English. Page 93, line 6. — porte en pan COUp^. The meaning of pan will be clear from these phrases : une tour a, six pans, a tower with six faces ; «n pan d'habit, the skirt of a coat ; un pan de mur, a pannel of a wall. The pan coup6 is defined as surface qui rcmplace Vangle d la rencontre de deux pans de mur, a ' cant ; ' hence a porte en pan coupi, * a door placed cantwise', * a corner door.' Page 93, line 7. — lampe carcel. The name of the French inventor is taken to describe his lamp. Bertrand-Guillaume Carcel (1750-1812) was a poor watchmaker of Paris, who by dint of skill and patience accomplished his design of inventing an improved lamp. By "lampe carcel " is meant a lamp in which the oil is pumped up to the wick by clockwork. It was introduced into England about 1 845, and goes under the name of French or mechanical lamp, or more frequently "carcel lamp." Cf. "In the bright white light of the carcel lamps," Miss Braddon, Asphodel, v. 60 (Murray's New English Dictionary). Lamps of this kind are pronounced, on account of their intricacy and ezpensej NOTES. 193 objectionable for domestic purposes, but are valuable for light-houses. See Knight's Diet, of Mechanics, Art. "Mechanical Lamp." Page 93, line 16. — chaise Oil X. An x or an ixe, as name of a piece of furniture., is a small stool, the crossed legs of which have the shape of the letter x. SCENE I. Page 93, line 27. — le comte.* The foot-notes show the position of the actors relative to one another. Pagre 94, line 4.— habitation entre cour et lardin. See 19, 13, note. Page 94, line 7.— palais des Tuileries. A palace with magnificent gardens in the middle of Paris, on the right bank of the Seine. It derives its name from the first location of the villa of Pierre des Essarts, near tile- works {tuileries). Catherine dei Medici chose it as the site for a palace begun in 1566. Successive rulers, Henry IV., Louis XIII., Louis XIV., Napoleon I. and Napoleon III., greatly enlarged and embellished the original structure, so that it is now one of the chief edifices of the French capital. Page 94, line 10.— je n'ai pas pr^tendu vous offenser. Prdtendre + h&Te infinitive = avoir Fiiitention, to intend. Page 94, line 21.— aurais d^slr^. This is a euphemistic Puture Imperf. (Coudit.). It softens politely the exprevion of desire. 'I should have wished.' Cf. 82, 3, and note. Page 94, line 22.— d, la nuit tombante. 'At night-falL' Pa^e 95, line 31.— vienne la Noel. J^o^l is masculine, and is here only apparently feminine, since la Noel is only a contraction of la fSte de Noel. The use of the subjunctive vienne may be compared with the word in the corresponding Eng. colloquial phrase, 'come Christmas.' In each case the subjunctive represents a dependent relation, perhaps a supposition or wish, — 'provided ', perhaps a vague imperative. Pagre 96, line 10.— Oe qu'il y a de certain. See 27, 13, note. Page 96, line 17.— que I'on sache. This peculiar employment of the subjunctive savoir ia this construction should be noted. It repre- sents well the vague force of the mood, indicating a modification of the meaning of the verb. Cf. II n^est pas Id, que je sache, He is not there 194 LA F^E. 09 far ctB I Jcnoiw, It is even used in indicative constructions, 110, 26, to express modified statements. Paere 97, line 10.— Jeter sa d^froque. Difroqm it connected with ddfroquer, to deprive a monk of his frock, but its signification is enlarged. It is used in two senses : (1) II ctnne toute sa dS/roque d ses domestiques, He gives all his cast-off clothes to his servants ; (2) II m'a laiasden mourant toute aa d^froqu*', He left me when dying all his wearing* apparel and chattels. Render, 'put an end to it all.' Page 97, line 16, — avoir 6t6 en butte. ^tre en btitte = Stre expoai. Page 97, line 17.— que je m*en prendrai. Cf. 99, 4. Se prendre d qtielqu'un {de quelque chose) ~le querelle.r d cause de, le rendre respon- aahk, lui imputer le tort, ' whom I shall hold responsible.' SCENE II. Page 98, line 9.— que r^v^le les traits. Note the effect of this change of order by which the unqualified verb in the dependent sentence is placed at the beginning rather than the end of its clause, adding greatly to the melody and force of the sentence. Page 98, line 28.— veuiUez me croire. The two imperative plurals of vouloir are voidez-vous and veui/lez, with a decided difference in meaning. Voidez-vous vous taire, Please be quiet, Be quiet, will you (cf. 75, 29). VeuiUez le /aire, Be so kind as to do it. Page 98, line 28.— sur parole = ««»* la gnrantie de ma bonne fox. The distinctions between parole and mot are as follows: parole — {I) word, in the sense of significant discourse, — la parole de Dieu, the word of God ; (2) power of speech, — Dieu a donn4 la parole aux hommes, God gave speech to man ; (.3) promise, — II a gardd sa parole, He has kept his word. Mot — {\) word, independently considered, les deux mots sui- vants, — the two following words ; (2) notable remarks, un bon mot, witti- cism ; (3) answer to a riddle, etc. — "le mot d'une enigme," 135, 4. Page 99, line 6.— envers vous. Distinguish the use of vers and envers. Vers denotes (1) direction in space— vers la riviere, towards the river ; (2) about — of time — vers deux henres, about two o'clock ; (3) (sanctioned by good authors but condemned by the Academy) ( = eni;gr»), with respect to. II a'est montr4 perfide vers (better envers) son ami. Ihver9 means as regards, towards, referring to persons. II s'est montrei / kOTES. m eompaiissant envera leg pauvrea, he showed himself compassionate to the poor. Page 99, line 11.— contrition d*k present. The adverbial phrase A present, now, is here used as a noun. For this construction, cf. lea maura d'aitjourd'hui, the morals of to-day. Kender, 'your contrition in the present moment.' Page 99, line 13. — de (?rand OOeur. The idea of 'willingly,' ' with pleasure,' may be expressed by the following equivalent expressions, de grand cmur, de hon coetir, de tout mon [ton, son, etc.,) coeur. ' Page 99, 15. — injure. Injure means (1) injury, wrong, as in Ilfaut pardonner lea injures, We must forgive injuries ; (2) insulting remarks, insult, as in II voua a dit des injures. He insulted you. The latter meaning is the meaning of the text. Page 99, line 28. — gfrand'peur. See 14, 17 and note. Page 99, line 28.— It moins que ne SOient. A moina que, *lest,' requires the subjunctive with ne without negative meaning. H SG.,% 351, 3 ; 2/ /v., § 264, 3 h. Page 100, line 21.— avec 9a. *In addition,* 'into the bargain.' See also 33, 7, and note. Page 101, line 5.— d, la guerre comme 4 la guerre. A French proverb, which signities that in certain affairs we must be pre- pared to accept the privations, etc., that are their inevitable accom- paniments. Page 101, line 11. — en plein YiV^QV^aupliiafort de Vhiver, * in the depth of winter.' SCENE III. Page 105, line 6.— quitte k choquer. See 42, 17, note. Quitte has its primary meaning in such phases as Je I'ai pay4, me voild, quitte, I have paid him, now we are quits ; Nona aommes quittea. We are quits. It has a secondary meaning, Voua Stea quitte de votre parole. You are released from your promise : II en est quitte d hon marcM, He comes off cheaply. The phrase in the text varies most from the primary meaning ; a similar phrase is Voua le ferez, quitte d Stre puni, You will do it, even if you are punished afterwards. Page 105, line 10.— agr^er mes services. Not * agree,' which is eonvenir de, bnt 'accept,' accueillir favorabUmenl. So in ending a letter 196 LA F^K. we commonly write Agriez Vexpremion de ma rincire amitid, etc. As a neuter verb agrSer—ptaire: La vie est un metn qui n'agrie que par la sauce. Life is a dish that only the sauce makes agreeable. Page 105, line 17. — il ne me sert pas. This pun on the two meanings of the verb — aervir, to be useful, and aervir, to serve — can be brought out by rendering "sert" in 1. 15, ' is of service, ' and in 1. 17» * serves.' SCENE IV. Pagre 107, line 9.— une pointe d'app^tit. • A touch of appe- tite.' Pagt! 107, line 17. — Th^baide. The ancient Thebais constituted much of what is now "Jpper and Middle Egypt. It was the first in- habited and civilized portion of I^^gypt, with its capital at Thebes. In the Thebais lived the first Christian hermits and anchorites. "Page 108, line .3.— mardi, jour d'ltaliens. Italiem here refers to the Th^&tre-Italien or Theatre- Ventadour of Paris. Similarly we find " Aux Italiens," as a title to Owen Meredith's poem. Cf. the common phrase, On a joud oujourd^hui Don Juan, aux Italiens, ** Don Juan " was played to-day at the Italian Theatre. The Th^dtre-Italien is the most fashionable opera-house in Paris, made illustrious by Kossini, Donizetti and Bellini, and by the singers Rubini, Mario, Tamburini, Lablanche, Grisi, Persiani, and Malibran. Performances are on Tues- day, Thursday, Saturday. Page 108, line 11. — il m' en CotLte. En generally accompanies ee parade la part de, on behalf of. It is a construction of O. Fr. , in which the possessive de with proper nouns was usually not expressed. (Cf. Hdtel- Dieu= Hotel-ile- Dieu. ) The construction is preserved in such expressions as de par le roi, in the king's name. Render, 'in the name of heaven.' SCENE XII. Page 136, line 4. -bagruette de f6e. The wand of the fairy or magician, used to trace the figures of magio. u, jm\»,.-}i I • J . -.«";^*^W!^pp jsssssssssssssassaas^Bm V)Pl^HiiPI f APPENDIX. EXERCISES FOR TRANSLATION INTO FRENCH. Much of the material for translating these sentences will be found in the text of Le Ghien du CapUaine, according to the page indicated. (3) 1. "When shall we dine?" he asked his wife. 2. We shall miss you. 3. The young girl's father was a farmer. 4. She was still speaking when the door opened. 5. The door had to be rather large to let them in. 6. The rest of the day we both had peace. 7. He entered the dining-room solely to ask questions. 8. The earth is not large enough for him. 9. The dog ate the chowder. 10. Open the door ; yon have shut us in. II. (4) 1. He ran round the house. 2. The dog put his paw on the edge of the chair. 3. He stopped when we met him. 4. We are really obliged to you. 5. He trembled lest he should be sacrificed. 6. Choose between him and me. 7. Which will you have ? 8. I know it well. 9. Do you know her ? 10. Are you for me or against me ? 203 MMM m :,:'!'».' ',\f.i^Vi:.', ."n.wwp 204 APPENDIX. III. (5) 1. What do you wapt ? 2. I do not know what I want. 3. She answered me in a whisper. 4. The dog rose and followed his master. 5. When I was a bachelor I did what I liked. 6. He resumed his place without saying a word. 7. That is the main point, of course. 8. It is not difficult to notice that. 9. He looked at his enemy with an air of triumph. 10. Let us sign a treaty of peace. IV. (6) 1. Tyranny is never good at bottom. 2. He was broad-shouldered. 3. Can you carry a bag of flour ? 4. His beard was cut in the American style. 5. At the age of sixty, he retired from business. 6. Taking everything into account, they lived happily. 7. A lioness has no mane. 8. Do you find this to your taste ? 9. The ocean of life conceals many rocks. 10. That is what the captain told me. V. (7) 1. I think they wronged him. 2. He reproached his friend for his disdain. 3. Madam was not mistaken. 4. The man resolved to retire. 6. I do not understand that. 1EZBRCISB8. 6. I should have liked to see them. 7. It was not from him that resistance had come. 8. The dog escaped from his master. 9. I do not mean that. 10. She was very dear to them. VL (8) !• The child's affection increased. 2. She pretends that she gave them none. 3. He was totally lacking in humour. 4. One was as good as the other. 5. He was a man of fifty-one years of a/|e. 6. And yet no one would have thought him forty. 7. His defects were redeemed by many good qualities. 8. He resembled his brother. 9. He did not even have a moustache. 10. All that prevented me from going. 205 I 11 VII. (9) 1. Buffon was a Frenchman, a distinguished member of the Frendi Academy. 2. Captain Pigault did not buy the dog. 3. I was not thinking of that. 4. One evening we were walking along the tow-path. 5. We threw stones into the canal. 6. The sports of children are sometimes cruel. 7. He went up to the boys. 8. The dog swam vigorously, and finally reached land. 9. They were driven away by threats and blows. 10. The poor beast was overcome by fatigue. tiff- iiip 306 APPENDIX. VIII. (10) !• The captain's soul was filled with generoas compassion. 2. "You set of rascals," he cried. 8. " Are you going to drown the dog ? " 4. The swallows became frightened and scattered. 6. We have heard it said that he offered no thanks to his rescuer. 6. I do not know whether he has need of it. 7. Instead of going slowly, he ran. 8. That dog is suspicious of us. 9. That man can express his feelings with much eloquence. 10. Go and offer your thanks to him. IX. (11) !• I do not understand the language of signs. 2. The French language is very expressive and clear. 3. Ton are mistaken, we have never made his acquaintance. 4. I shall try again. 6. What must he not have suffered. 6. Thvj mean us no harm. 7. lin't he hungr/ I 8. Have yon paid the man ? 9. Haye you paid for the meat ? 10. Have yon paid the man for the meat f X. (12) 1. Remain a few minutes in the same place. 2. He resolved to ask in what direction they were going. 8. The Gktuls wore very wide breeches. 4. Let OB take our way home again. 6. Do yon know the captain's song ? EXERCISES. 6. Yon will find it in the Notes. 7. Learn it by heart. 8. It is a very fine song. 9. The captain was sorry to leave the old ship. 10. It had carried him to the ends of the earth. 207 XI. (13) 1. He asked the captain who it was that was speaking to him. 2. His name is John. .3. I do not think much of his politeness. 4. He did not even answer me. 6. As far as that goes, you are in the wrong. 6. The captain went there to get a cargo of coaL 7. That poor fellow is always drunk. 8. Does he behave as well on sea as on land ? 9. Between you and me he is of no account whatever. 10. Yon ought to sc ^ him walking behind his master. XII. (14) !• He wants only money to begin. 2. She understands Italian, German, and Dutch. 3. He never makes a mistake. , 4. Many people do not believe it. 6. We noticed a man walking along the embankment. 6. He stopped again, as if he had changed his mind. 7. He took a spring and plunged into the water. 8. The ship was going before the wind, towards the open sea. 9. If we hasten, we may catch up with them. 10. They have a mile the start of xm. 208 APPENDIX. XIII. (15) 1. Even if he wanted to come back, he couldn't now 2. On the 1st of last month we came here. 3. It was wrong of you not to come. 4. There he is coming. 5. I do not want him to come. 6. They have escaped the danger. 7. I should not have expected it. 8. We shall wait for you. 9. We shall expect you. 10. The ourrent carried them to the bridge. XIV. (16) 1- The dog remained for a moment undecided. 2. He seized it for the second time and took it away. 3. The deed was done more quickly than I can tell it 4. He remained faithful to the last. 5. As soon as I saw him again I knew him. 6. His conduct was seen in its true character. 7. His experience was completely lost. 8. I have just seen him. 9. Your father has just come. 10. Where is he ? He h^ just gone. XV. (17) 1* He was a stranger without home or friends. 2. He had a habit of stretching out his left hand. 3. I do not doubt the difficulty of the situation. 4. He was astonished at it. 0. One would have thought that he ooold have defended himself. EXERCISES. 6. Tell me all that he said. 7. It would be strange if I could not leave him then. 8. Listen ! the seven o'clock bell is ringing. 9. He has only us in the world. 10. Let us address him ; he will understand us. 209 XVL (18) 1. Let us not think any more of it. 2. Let us follow him ; he is our friend. 3. That is an ideal landscape ; let us look at it. 4. His childhood was passed in Villerville. 5. It was formerly called by another name. 6. Do all those who work hard obtain wealth ? 7. His wishes were gratified. 8. Midway up the steep ascent rose the Chapel of the Virgin. 9. The houses were quite filled with sailors. 10. Last autumn by dint of work and economy he paid for his farm. xvn. (19) 1. That is she who was saved from shipwreck. 2. We had the good fortune to find the sailor at home. 3. On one side was the yard, on the other the garden. 4. How vast and beautiful is the sea ! 5. He was a sailor for many years. 6. What was the cottage called? 7. It was caUed the Villa of the White Rocks. 8. He had been gathering strawberries for an hour. 9. It is your fault, not ours. 10. He was late in returning, and the soup was spoiled. 210 APPBNDIl. XVIII. (20) 1. Whom hmva yon invited to supper f ^ 2. Who is following UB? 3. What did you hear in the house ? 4. It was not the captain who was invited. 5. You will see that we shall be welcom^. 6. In him, suffering always awakened compassion. 7. He does not wish to go home. 8. What is going on there ? 9. Nobody oonld have done it with more intelligenoe. 10. Neither warmth of sentiment nor clearness of thought was wanting. XIX. (21) 1. Let va not tell our secrets to anybody. 2. We may believe that his choice was already made. 3. All the affection which he had had was gone. 4. Do not leave him for a second. 5. May I accompany you in your walk ? 6. Saint Roch waa bom at Montpelier in 1296. 7* He fell ill of a plague that was devastating the country. 8. He would have died had-it-not-been-for {aans) a dog that brought him food. 9. Always try to make yourself useful and agreeable. 10. See that the outer door is always dosed. XX. (22) 1. Boys, you must take off your caps before ladies. 2. Newspapers keep us informed every day of what is going on. 3. The maritime affairs of Europe, and especially of England, are interesting and important. 4. The dog ran as fast as his legs could carry him. mmm BXBROIBBfl. 211 5. He WM Tory grateful for the kindness of his friend. 6. The proof of the man's innocence was complete. 7. The letter-carrier stopped at the foot of the hill. 8. What is good is heautif uL 9. The truth of the proverb is recognized. 10. He will ocoupy no longer the first place in his master's affection. XXI. (23) 1. I do not like either dogs or cats. 2. Unfortunate Zero could not win the favour of his mistress. 3. Setters are not appreciated at their just value. 4. They a^*. intelligent, handsome, and affectionate. 5. Wait till I come back. 6. He withdrew from his difficult position with great sagacity. 7. Many men give no proof of a liberal education. 24) 8. While testifying gratitude to his master, he did not show it to excess. 9. She has no right to be jealous. 10. You oannot escape a long constraint. XXIL 1. I ask nothing more of heaven. 2. They did nothing to bring him back to a better existence. 3. Tou are mistaken, if you permit yourself to believe that. (25) 4. He resolved to treat her as a stranger. 5. He did not show himself disposed to notice it. 6. The temptation was strong and he yielded to it. 7. This temptation was to be for him the cause of many cruel mis- fortunes. 8. Oroasing tho yard, she let fall one of the eggs. [] >-^K««wt. >watMyBtei«*vjf>i|.iaii iiiMWJiiai mv 212 APPENDIX. !! 9. The price of that article is reduced ten per cent. 10. She confessed her fault, and nothing more was said of it. XXIII. (26) 1. The evening before, they all were on the watch. 2. Every day is not a holiday. 3. They will not dare to protest. 4. She was a profound observer. 5. To make one's way in the world, one must be honest. 6. He was not long in noticing that. 7. The hens came out; oi the stable. 8. He found the casks empty. 9. We are disappointed, of course, but not discouraged. 10. He has studied law and philosophy. XXIV. (29) !• He can tell the time by the sun. 2. What time is it by your chronometer ? 3. I can't keep track of the time without a watch. 4. It was he who arrived first. 5. You will have no trouble in finding the place. 6. They are nothing else than plain watches. 7. They are not chronometers. 8. "One step more will be a crime ! " his conscience cried. 9. The whip descended with so much force that he screamed with pain. 10. He went to the door of the house, hearing the noise from out* side. XXV. (28) 1> There was something very mysterious in his conduct. 2. If he ever began, he would go to the end. EXERCISES. 213 3. The thief found no money in the kitchen. 4. There are occasions when everything seems to conspire against us. 5. The hour of hesitation has passed ; we must act. 6. Through the slender shell he saw the light. (29) 7. There is no need of telling us what is good. 8. Vice, as well as virtiie, has degrees. 9. It would not he right to deprive him of his hreakfast. 10. He who loves danger will perish. XXVI. 1. I have only ten minutes to set the table. 2. On board the boat we dined at eight o'clock exactly. 3. There ic often a delay of ten minutes before the train goes. 4. S he ran to the kitchen to get the axe. 5. An earthquake plunged the city into confusion. 6. That is something I can't understand. 7. I was not well this morning. 8. She went to get coal, but found none. 9. What will the master say ? 10. We can't believe in anything noiw, XXVII. (31) !• He had to undergo a formal examination. 2. Instead of finding two eggs as usual, dhe found only one. 3. That is something rather strange. 4. I should not have expected it. 5. It seems to me you might have done something. 6. What do you say about it ? 7. You f{ive me but little time. 8. She was in a rather bad humour all day. 9. She looked at him twice to see whether he was laughing at her. 214 APPENDIX. XXVIII. (32) 1. This scene might be more dangerous than the first one. 2. There was a storm for two days. 3. Three times in succession she called Zero. 4. Those whose consciences are not clear are unhappy. 5. Without seeming to do so, he was watching her from a distance. (33) 6. The worthy sailor suspected nothing. 7. What can he want of me this morning ? 8. He went for supplies, which he brought nome untouched. 9. Pronounce these words slowly and distinctly. 10. The tobacco-dealer and letter-carrier were both well known to Zero. XXIX. (34) 1. Go away immediately and do not linger on the way. 2. I like to see a customer coming who does not beat down prices. 3. Each one must take his turn. 4. He selected two eggs out of a box. 5. ** Anything else ? " asked the grocer, by force of habit, 6. Do you know what you want ? (35) 7. He did not know what he was going for. 8. The higher he ascended the hill, the stronger the temptation became. 9. She was pressed for time and uneasy at not seeing the dog come. 10. The dog brought the eggs as they had been given him. XXX. (36) 1. It is net possible perhaps, but it is true. 2. It must be confessed that you have a delicate taste. 3. They know that we have often complained of it. i. That wft8 not the word I used. fiXEkOISES. 215 5. One \70uld have thought that she doubted the sincerity of his words. (37) 6. He would like to be able to change the subject. 7. The bell is not within my reach ; I cannot ring it. 8. She waited for the question that her mistress was g"ing to ask. 9. I think I have a right to demand that. 10. Where do these eggs come from ? They come from the grocer's. XXXI. (30) !• How long have you been buying eggs from the grocer ? 2. I should like to know what you have been doing ? 3. Thou canst not say I did it. 4. All that I know is that she gave me a week's notice. 5. She thought it prudent to retire. 6. What had better be done in such a case ? 7. Be very careful not to let the horse feel the bit. 8. They left the dining-room after a few minutes. 9. I want to see clearly into this matter. 10. I do not wish to be deceived. , XXXII. (39) 1. They could not get any higher. 2. That is something really strange. 3. In the nest likewise, she found traces of disorder. (40) 4. Who is that man ? 6. When she wants a thing she must have it. 6. There is absolutely nothing to do for the present. 7. Her sleep was usually light. 8. She would have been a vigilant treasure-keeper. 9. He rose, dressed himself quickly, and went out. 10. Let us walk round the house. ^j^^j^^i^MMateiiii^ ^^gH 216 APPENDIX. XXXTII. (41) 1- There was no possibility of doubting it any longer. 2. She could not stop there. 3. ' ' How foolish I am ! " she said to herself. 4. This dog is useful, but ours is good for nothing. 5. Impertinence is a kind of rudeness. 6. He recognized in her the mistress of the house. (4.9.) 7. He is not a man who can flatter. 8. Run to their rescue as soon as they utter the first cry of alarm. (43) 9. She heard a slight noise that was made in the yard. 10. The young rascal ! I'll have it out with him. XXXIV (44) 1. She rose from the chair and rushed after the dog. 2. I should like to know how far he was guilty. 3. He held his breath and walked on tip-toe to the far end of the room. 4. Cartouche and Mandrin were well-known bandits. 5. She needs more time to attend to her work. 6. That was what ruined him. 7. Look out of the window and tell me what you see. (45) 8. Shall we have long to wait ? 9. She was very angry, and really she had reasons for it. 10. She would have liked to punish the rascal at once. XXXV. (46) 1. Once outside, he rr.n as fast as his legs could carry him. 2. The captain had retired somewhat prematurely from an active life. 3. His conscience was quiet and bis appetite good. 4. Learn to be a good housekeeper. EXERCISES. 217 5. See that the house is tidied before I come down. 6. He pretended not to have seen anything. (47) 7. He is afraid ; he will not do what I want. 8. Wake up, you have slept long enough. 9. Can't you put it off till to-morrow ? 10. Never put off till to-morrow what you can do to-day. XXXVI. 1. Boil the eggs till they are hard. 2. Remove the shells. 3. Cut the eggs in two with a sharp knife. 4. Separate the yolk of each from the white. 5. Put all the yolks together. 6. Mix them well with some minced tongue or ham and a little butter. 7. Put in some parsley. 8. Season well with pepper and salt. 9. Fill the whites again with the minced yolks. 10. i hat is what they call "stuffed eggs." XXXVII. (49) 1. He replied in a grave tone of voice. 2. It is [vawi] better to show patience than to give way to [ae mettre en] anger. 3. Every opportunity he can find, he testifies his astonishment. 4. In spite of her prayers he kept the dog. (50) 5. What good quality does the dog possess ? 6. No other dog could do that. 7. The captain did not know what resolution to take. 8. Once a man has launched into crime, he cannot stop. 9. He has not a moment's rest. 10. I wish I oould get rid of it ;] HI ilvf m I ■I 218 APPGNDIX. XXXVIII. (51) 1- Oentleness is far stronger than reproach. 2. We must do him the justice to say that there were extenu- ating circumstances. 3. The enemy were giving way, and our soldiers were gaining ground. 4. I see clearly that you prefer a dog to me. 6. They have been married ten years. 6. I shall be the one who will be sent away. (53) 7. You have come later than usual to-day. 8. Although we often complain, he always forgets it. 9. He glanced at the dog. 10. The rebels finally asked pardon. XXXIX. (54) !• She has a habit of staying away on examination days. 2. I wonder yet how he came to know it. 8. Strike the iron while it is hot. 4. He bears us a grudge ; he will do us harm. 5. Do you know what you are going to do ? 6. That last assertion cannot be admitted. (55) 7. When they came to me they suddenly stopped. 8. It will be a long time before we see one another again. 9. Do you understand what I say to you ? 10. I warn you that it would have been better not to have met me this morning. XL. he sailor's brother was sea-sick during the whole passage. % Li y tio g«;t out df it as soon as possible. 3. Now and again he had remorse for what he had doae. EXERCISES. 219 4. He resented their familiarity. 5. He soon returned to hia former habits. 1^. He kept these proofs of affection to himself. 7. In any other circumstance she would have been ashamed of her hypocrisy. (57) S. Tugs are small steamboats that take vessels out to sea. 9. The vessel came to land and discharged her cargo. 10. There was no need of writing your name. XLI. 1. The captain saw the vesseL 2. He directed his steps to it. 3. He arrived at the vessel. 4. The vessel was on the point of sailing. 5. The captain sprang over the railing. 6. The railing was only a foot above the edge of the wharf. 7. He turned towards the dog. 8. The dog did not follow him. 9. He was afraid to go on board. 10. The captain understood the fear of the dog. XLH. (58) 1* The animal obeyed his instinct. 2. He was faithful to his master to the last. .3. One may do to-morrow what one cannot do to-day. 4. Courage is seldom found with treason. 5. On his side he had not the courage to look at his master. 6. You have called us ; here we are. _ 7. The doctor orders absolute rest. 8. Choose your places and wait. 220 APPENDIX. 9. I do not care for scenes like that. 10. The captain's vessel was about to leave. XLIII. (69) 1. They were excellent friends and were always pleased to see one another again. 2. I want to aak you a favour. 3. Do you know where we are going ? 4. I do not care to tell you. 6. So great a sacrifice must not be made. 6. When do you wish to go, sir ? 7. He is to be pitied. 8. I want you to be good to him. 9. The poor fellow was sent to Senegal. 10. He did not want to go, of course. XLIV. (60) 1. He was not expecting them. 2. I am interested in it. 3. We shall stop within five minutes. 4. The tug will have to tow the boat as far as the lighthouse. 5. The passengers are already on board. 6. That is always the way ; the children must in the end leave home. 7. Such a life would be intolerable. 8. He told them how his enemies had separated them. 9. Go and get him if he is in the neighbourhood. 10. This is the story I promised to teU you. XLV. (61) 1. That may be so indeed ! but what is done id done, and there is no help for it now. -. .^.-.^ '^...*.'-.-^^ EXERCISES. 221 2. If I knew him to be unfortunate, I should be sorry. 3. We shall have time to become accustomed to one another. 4. I shall be back without delay. 5. Say, isn't that fortunate ! 6. If you stay here five minutes longer, you will be late. 7. One word more ; do not let him go down into the hold. 8. Never fear ; you will never see him again. 9. The tide is rising ; let us go away. 10. The dog sprang orerboard and swam to the shore. XLVI. (62) 1- The captain took his handkerchief out of his pocket. 2. He made it into a ball. 3. He threw it down into the hold, and said to the dog, ** Fetch it. " 4. The dog rushed after the handkerchief. 5. He found it between two pots of butter. 6. A sailor closed the hatchway and Zero was a prisoner. 7. The dog barked loudly three or four times. 8. He sprang at the obstacle with a sort of rage. 9. He realized then that he was lost. 10. He uttered a long melancholy howL XLVII. (63) I. That resembles something I heard long ago. 2. They are calling to us to help them. 3. About half way home he hesitated and stopped. 4. You can catch a glimpse of the sea from here. 5. The ship was sailing towards the open sea at ten knots an hour. 6. "It is all over now," he said to himself. 7. My wife will be satisfied ; that is so much. tl in Ml, M li 222 APPENDIX. 8. It seems to me I shall never forget it. 9. " Look, whether he has not turned his colour and has tears in his eyes ! " 10. It was half-past twelve, and dinner was to be at one. XLVIII. (65) !• When she thought that her husband had long enough enjoyed his new existence, and that there was danger [d craimlre] lest he should forget the taste of sorrow, she changed her tone. 2. One day when he had not returned home exactly at th« minute, she received him with a frown. 3. " Dinner has been kept waiting for you [voua attend depnis] an hour, my dear." 4. " I am very sorry for it, but why did you wait, my dear ? " 6. *'I am really very sorry I am so late, but" (looking at his watoh) "it is only half- past six by me [d ma montre]." XLIX. 1. " It is seven by me." 2. They presented their watches to each other. 3. "I think your watch is too fast, my dear," said the gentleman. 4. "I am very sure yours is too slow, my dear," said the lady. 5. " My watch never loses a minute in the four and twenty hours," said he. 6. " Nor mine a second," said she. 7. "I have reason to believe I am right, my love/' said the hnsband, mildly. 1. '* Reason f exclaimed the wife, astonished, *' what reason can you possibly have to believe you are right when I tell you ' I am certain you are wrong ? " 2. " My only reason for doubting it is that I set my watch by the tun to-day." » KZBRCISB8. 223 3. "The sun mnst be wrong then," cried the lady hastily. 4. You need not [il n'y a pas de qaoi] laugh, for I know what I am saying. 5. The variation, the declination, must be allowei^l fur [il faut tenir eompte de . . . . ] in computing it with [/aire la coiuputalion avec . . . . ] the clock. 6. Now you know perfectly well what I mean ; though you will not explain it for me, because you know that I am in the right. 7. " Well, my dear, if you know it, it is sufficient. Are they bring- ing up dinner ? " 8. "I am sure I cannot tell whether they arc, or not." ^MiflMiMMi^i^^^^ ■ ■ - - ■ ' .^j^a^^ifci^j^^iiia^^j^ ^^^^^jl^^^j^j^^^^^^^^nn^^^^^-..^-. ...,.: .. .-.>^^-a:.^.-.jr--il?z-:,...._^., i^i-ji..^. VOCABULARY. LIST OF ABBREVIATIONS REQUIROG EXPLANATION. adj adjective. adv adverb. Ar., Arab. . . Arabic. A. S Anglo-Saxon. Celt. Celtic. colloq colloquial. cond. conditional mood. conj oon junction. def. art. .... definite article. dem. demonstrative. dert derivation uncertain. Eng'. English. f. or fem. . . . feminine. fara. familiar. fut future. Gael Gaelic. Ger. German. Gk. Greek. Goth. Gothic. Heb Hebrew. *h h aspirate. imp imperfect. Imiier imperative. ind indicative mood. interj interjection. intr intransitive. irr irregular. It. Italian. L Latin. L.* Latin not classical. ra. ormasc. masculine. M. H. G.. .. Middle High German. Neth Netherlandish. O. F Old French. O. H. G Old High German. p., part participle. Pers Persian. plu plural. poss possessive. prep preposition. pres present tense. pret. def preterite definite tense. pron pronoun. Prov Provengal. rel. pro relative pronoun. Soand Scandinavian 8. f substantive feminine. sing — .... singular. s. m substantive masculine. Sp Spanish. subj subjunctive. Teut Teutonia tr transitive. v. a. verb active. V. n verb neuter. V. r verb retlexive. J^^^ VOCABULARY. a, prea. indio. 8. sing, of amir; il y n, there is, there are ; il y a six mois, six months ago. i,, prep. [L. ad] at, to, in, for, of, from, on, by, into. (For phrases with d, as in d la hdte, etc. ; see hdte, etc.) abandon, a.m. [a+O. F. band;^roM.t, take up, e't'oitely oooupy. VOCABULARY. abstention, s. f. [L. abstentionem], abstention, abstaining, refraining, tarry- ing, keeping away, delay. absurde, adj. [L abmrdus], absurd, nonsensical, irrational, preposterous. abuser, v. tr. [abus, from L. abiisus], to abuse, misuse, take advantage of, de- lude, impose upon, misemploy, to use (unfairly) ; abuser de, to take advantage of, make use of. Acaddmle, 8,f [L. acudemia], French academy ; see note 10, 15. accabler, v. ir. [O F. a + caable, L* eaddbulum. Or. *aTa^o.\ij], to overwhelm, cru' h, dishearten. cu^calmie, s. f. [calme], lull. accent, s. m. [L. accetitus], accent, stress, pronunciation, emphasis, voice, lone. accent uer, v. tr. [L.* accantuare, L. aceentug], to accentuate, make more distinct, emphasize. accepter, v. a. [L. acceptare], to ac- cept, receive, bear, take. acc^S, s. m. [L. accessiis], access, en- trance, approach, admittance ; attack, fit accident, s. m. [L. aecidentem], ac- cident. accommoder, v. a. [L. accommo- darci, to adapt, accommodate, mend, improve, adjust, suit, fix, trim, arrange. accompagrnement, s. m. [accom- piir-ner], accompanying, attendance, ac- oontpaniment. accompa^rner, v. a. [O.F. compaing — L. cxim, pani»\, to accompany, attend, wait on, go with. accompli, e, adj. [p.p. of aceomplir], complete, accomplished, gone by, done, finished. aceomplir, v, a. [L.* accomplere\, to accomplish, effect, complete, finish, fulfill, make good, realize: s'accomplir, to be ftooomplished, performed, fulfilled, real- ised. accord, s. in. [aceorder], .agreement., accord, bargain, convention, contract, settlement, consent, concurrence ; 6tr« d'accord, to agree, to be agreed ; d' accord, granted, done ; d'un commun acccrd, by common consent. [D is never heard in accord. ] aceorder, v. a. [L.* accordare, from L. ad, cord(em), heart], to grant, tune, blend, reconcile, accord, vouchsafe ; s'ae- corder, v. r. to agree, tally, be in tiine. £U;coster, v. a. [L.* accostare—L. wl, eoxta], to accost, come alongside, reach, approach. S'accoter, v. r. [d, cote —cotir — L. (per)cutere], to lean on anything, support one's self, prop one's self, lean against a wall. s'accouder, v.r. [d, coude], to lean on one's elbow. accoutume, e, adj. fp. p. of accou- turner], usual, customary, accustoniod, used to. accoutumer, v. a. [a, coutums]. to accustom ; a'nccontumer, to accustom one's self, become aooustomed. aucrocher. v. ». [cro:— N^th. trU], to hai^g up or upon, hojk, grapple, catch, run • nto, run ever, kncxsk over ; s'accro' eher, to oatch in, hajig on, lay huld of. accroissement, » m. [accroitre], in- crease, enlargement, gri>wth. accroitre, v. a. irr. [L. accresc^re], (for conjugation see croltre) to increase, enlarge, amplify, augment; a'aceroitre, to increase, grow. accrut, 3 8., pret. ind. of accroitre. B'a,CCroupir, v. r. [d + croupir — crottpe— Norse kroppr], to sit down upon the heels, to squat, crouch. accueil, a.m. [aecueillir], reception, welcome. aecueillir, v. a. irr. [h. aceoUigere], (conjugated like cdeillir), to reueive, make welcome, entertain. aooul^i e, [p. p. of occufer], at bay. VOCABULARY. on his haunches (of a '*og), driven into a corner. a.CCilldr, v.a. [d, cut], to bring to bay, to push. accumuler, v. a. [L. aecumulare], to heap up, accumulate. siccusateur, trice, s. and adj. [L. accusatorerti], accuser ; accusing. aucuder, v. a. [L. accusare], to ac- cuse, impeach, complain, own to, indi- cate, point out. acheter, y.a. [L.* adcaptare~h. ad, eaptare], to buy, purchase. achetexir, euse, s. lax;heter], pur- chaser, buyer. achevd, e, adj. [p. p. of aehever], flnuhed, thorough, oomplete. aehever, v. a. [d chef, in sense of *end'J, to finish, close, end, conclude, terminate. [Written achiv- when followed by e ^ute.] aoier, s. m. [L.* acierium—h. aciea, a point], str?!. acquerir, v.a. [L. aequirere], (acqrU- rant, acquis, j' acquier8,f acquis, j'acquer- rot, que f acquire), to acquire, purchase, obtain, get, achieve, attain, gain. acquiescer, v. n. [L. acquiescere], to acquiesce, agree, assent, yiild, comply. [C becomes j; I efore a and o.J aCQ'^ Hellion, B.f. [L. aequisitinnem], aooa, getting, Mquiring attaining, acei-ation. 'idiou, I. adv. [A + DUu], adieu, fare- well, good-bye. 2. s.m. parting, leave: /aire se$ adieux, to take one's leave. adjoint, s, m. [adjoindre], deputy (of the mayor), coadjutor, assistant; Fad- joint du maire, the deputy mayor. {Uiinettre, v. a. [L. admittere] (see mettre), to allow of, to admit. administratif, ve, adj. [L. mate, put life into; tfanimer, to grow animated, brighten up, get excited. axinales, s. f. pi. [L. annates], annals. ann^e, s. f. (L.* annata], year, apoth^ose, 8.f. [Ok. awoB4»tri.i\, apo- theosis, glorification. aziniversaii'e, adj. and8.m. [L. anni- vermriua], anniversary. annoncer, v. a. [L. annundare], to announce, tell, declare, inform, proclaim, advertise, publish, give out. annuel, le, adj. [L. annualis], annual, yearly. antichambre, s. f. [L. arUe+cham- bre], ante-chamber, hall. apiioiement, s. m. [apitoyer — d, pUii\, pity, feeling of pity. aplattr, v. a. [a, plat], to flatten, make flat; s'aplatir, to be flattened, become flat aplomb, s. m. [a wall ia said to be built d plomb when it is shown by the lead (plomb) or plummet to be perpendicu- lar], hence aplomb, plu. aplombs, means "perpendicularity," balance, equilibrium. aposter, v. a. [d+poater—poate— it. posto], to secrete, place in ambush, place as spy. apparelller, v. a. [d, pareil], to match. apparenmient, adv. [apparent — L. apparentem], apparently. apparence, s. f. [L. apparentia], appearance, sign, semblance. apparition, s. f. [L. apparitionem], apparition, appearance, appearing. appartement, s. m. [L.* appartia- iiMnpuyer, to lean upon, to lie or rest on. &pre, adj. [L. asper], rough, harsh, sharp, hard, rugged, uneven, severe, crabbed, peevish, violent. apr^S, 1. prep, [d + prts], after ; d'apriB, after, from, according to. 2. adv., afterwards, after. 3. conj. (with que, ind. mood) after, when. araigrn^e, s. f. [L.* araneata\, spider. arbre, s. m. [L. arbor], tree. arc-bouter, v. tr. [arc (L. arcut) + bout (M.H.G. b6zen)\, to buttress, prop, support (e is pronounced in arc, exc«pt in arc-bouter). arche, s. f. [L. archia, from areus, a bow], arch. archltectvire, s. f. [L. architectural, architecture (pronounce ch as sh). ardent, e,adj. [L. ardentem], ardent, hot, burning, fiery, vehement, zealous, passionate, earnest. ardeur, a. f. fL. ardorem], ardor, heat, ardency, warmth, fervency, intensity, eagerness, spirit, passion. arg^ent, s. m. [L. argentuvn}, silver, money. argenterie, s. f. [argent], plate, silver- plate. argrU-inent, s. m. [L. argumenJtum], argument, reasoning, proof. areruiaentation, a. f. [argument], arguing. arithm^tique, n. f. [L. arithmetica], arithmetic. arme, s. f. [L. arirui], arm, weapon ; arme dfeu, firearm. arm^e, s. f. [ormer], army. armer, v. a. [L. armare], to arm, fur- nish with arms ; s'armer, to arm — fortify —secure one's self. armolre, s. f. [L. armarium], closet. armorioaln, s. m. [Oelt. ar ' oo ', mor ' sea '], Armorican (relating to lower Brit- tany). arpenter, v. tr. [arpent, L, arepen- nis], arpent means a division of land, au acre ; hence a-rpenter, to measure, survey, walk over, run over, cover (of distances) ; to rush, scamper, scurry along. [See note, 22, 8.] arracher, v. a, [L. ab, radieari], to force from— out of—off, pull away, snatch, extract, wring, wrest, tear, take down, remove. arrangrement, s. m. [arranger, 4+ ranger], arrangement, disposing, setting in order. arranger, v. tr. [d+rang], arrange, settle, put in order ; s'arranger, to settle one's self ; to manage. arr§ter, v. a. [L. ad, restare], to arrest, stop, make fast, detain, keep back ; a'arriter, to stop, pause, rest, stand still. arridre, l. s. m. [L. ad, retro], the back part ; en arriere, behind ; en arriire 8ur, behind. 2. adv. behind. arriv^e, s. f. [arriver], arrival. arriver, v. n. [d, rive], 1. to come to land, come to, arrive at, attain. 2. to happen, come to pass, chance, occur ; arriver a sea fins—d son but, to obtain one's end. arrondir, v. a. [A, rond], to make round, to round. arrondissement, s. m. [arrondir], arrondissenient, district. arroser, v. a. [L. adrorare], to water, irrigate, besprinkle, wet, soak, bathe. arsenal, s. m. [Sp. ar«ena;— Arab. ddr, ' house ', cind'at, ' trade '], arsenal. art, s. m. [L. artem], art. [2* is never pronounced.] article, s. m. [L. articulus], article, matter, thing, subject, point. articuler, v. tr. [L. artieuUtre], to artioulate. VOCABULARY. artiste, a. m. f. [L. artista], artist. artlstique, adj. [artiste], artistic (a word of recent introduction). as, 2nd sinff. pres. ind. of avoir. asile, 8. m. [L. asi/lum], refuge, shelter, home. aspect, 8. m. [L. aspectus], aspect, sight, look, point of view, (pronounce a-spi; un a-sp^k-odieux; des a-spi-z- odieux). aspergre, s. f. [L. asparaffvs], aspar- agus. assaut, 8. m. [assailKr — L. assalire], assault, Btomi, onset, onslaught, attack, shock. assembler, v. tr. [L. adsimilare], to collect, assemble ; t'assembler, to gather, collect, assemble, meet. assentiment, s.m. [assentir — sentir], assent. asseoir, v. a. irr. [L. aduidere]. (asse- yant, assis, fasniedn, j'assig, fasnidrai. qttefasseie), to seat, set, set in a chair ; s'angeoir, to sit, sit down ; to be seated. assertion, s. f. [L. assertionem], as- sertion. s'Eisseyaient, 3rd plu. imp. ind. of s'asneotr. assez, adv. [L. ad, gatin], enough, suf- ficiently, rather, tolerably. assiette, s. f. [L. ad, situs], plate. assis, e, past part, [asseoir], seated. assise, a. f. [p.p. of asseoir], course (of atones), layer, row ; plu. assizes. assistant, s. m. [assister], epectator, bystander. assister, v. n. [L. adsistere], to be at, be present at, attend, witness, take part in. S'assit, past def. of s'asseoir, 3rd sing. assombrir, v. a. [A, sombre], to dark- en, make gloomy ; s'assornbrir, to become dark— gloomy ; to darken. assonamer, v. a. [d, somme, ' load '], to beat or club to death, to overpower, Ovarwhelm, ke»t down (originalljr applied to a mule crushed by the weight (somme of the pack-saddle). assourdir, v. tr. [sourd], to deafen, muffle, deaden. assouvir, v. a. [L.* assopire], to glut, saturate, clog, surfeit ; s'ansouvir, to 1)6 satibfled, glutted, surfeited. assurance, s. f. [assurer], assurance. assurement, adv. [assun'], assuredly, surely, to be sure, doubtless, certainly. assurer, v. a. [d, sitr], to assure. atelier, s. m. [attelle—h. hastella], workshop, study, studio, office. a Ctabler, v. tr. [d-\-table], to place at table ; s'attabler, to sit down at the table. attache, s. f. [attacker], tie, spring ; a I'attache, tethered ; port d'attache, home-port. attachement, a m. [attacker], at> tachment, affection. attacher, v. a. [a+tacker— Celt tack, 'nail'], to fasten, make fast, attach, fix, stick. Join, affix, bind, tie, associate with ; s' attacker, lo lake hold, hold to, fasten on, <;ling, cleave, stick, adhere, be at- tached, have an affection for. attaque, a. f. [attaquer], attack. attaquer, v. tr. [Picard form of ct- tacher], to attack. attarder, v. a. [A, tard], to delay. atteindre, v.a. and n. irr. [atiingere}, conjugated like craindre), 1. to touch, strike, hit. 2. to reach, attain, arrive at, come to. 3. to overtake, catch, join. atteint, p. p. of atteindre. attenant, e, adj. [L. attinentem], adjoining. attendre, v. a. and v. n. [L. attendere], to wait for, stay for, look forward to, expect, await, attend ; wail, stay ; s'at- tendre (d), to rely upon, trust, expect, look forward to ; faire attendre, to keep waiting; en attendant^ meanwhile. VOCABULARY. attendri, e, adj. [attcndnr], moved, affected, touched. attendrir, v. a. [a, tendre], to make tondor; a' attendrir, to yrow tender, be moved, pity, relent, soften. attendrissement, ». m. [attendrir], comparison, fjmntion, tenderness. attendu que, conj., since. attentat, e. m. [attenter, from L. attentare], crimf, offence. attente, 9. f. [attendre], expectation, waiting, delay. attentif, ve, adj. [attention— It. at- tentionem], ai.ientive, mindful, studious, diligent, careful. attention, s. f. [L. attaitionem^ at- tention, care. attentivement, adv. [attentif], at- tentively. attenuer, v. tr. [L. attenuare, od-f- tenuis, thin], to weaken, extenuate, ex- cuse. attester, v. a. [L. attestare], to attest, certify, swear, affirm, declare, at^sume. attifer, v. a. [d+0. F. ti/er, ' to deck ' — Flora, tippen 'to trim the hair'], to dress up. attirail, s. m. [d, tirer], l. apparatus, implements. 2. gear, tackle. 8. baggage, equipage, outfit, array [plu. attirails]. attirer, v. a. [d+ tirer], to attract, draw, gain over. attiser, v.a. [L.* atticinari], to make up, stir up, poke (the fire). attitude, s. f. [L. aptitudo], attitude, posture. attrait, s. m. [attraire—L. attrahere], allurement, attraction, charm. attraper, v. a. [A, trappe], to entrap, ensnare, take in, catch, take, pick up. attrister, v. tr. [a+triste], to make and ; attrvit4, grieved, downcast, sorrow- ful, low-spirited. au, contraction of a le, to the. aubain, s.m. [rfer.P], a foreigner who had not bnoome naturalised. aubaine, s. f. [aubain], the right of succeHsion to the property of an aubain ; a luck3' find; un<:xpeot«d good fortune; pickings, piece of good luck. aube, 8. f. [L. alba], the dawn. auberge, s. f. [0. H. O. hereberga, army-shelter], inn, tavern. auctin, e, adj. [L. aliquin, unus], 1. any. 2. none, no one, not any, no (with ne). audace, s. f. [L. audada], boldness, audacity, daring. au-dessous, adv. [d + '« + dessmu (de8+gou8, under)], below, beneath, under; au-dessona de, prep., under, etc. au-dessus, adv. [a + le + dessus {des + nug, L* 8U8um)], above, over, over- head ; au-de88u»de, prep., above, over. auditoire, s.m. [L. auditorium], con- gregation, audience. augrmentation, 8.f. [augmenter-h. augmentare], augmentation, increase, en- largement, addition, rise. augrmenter, v. tr. and intr. [L. augmentare], to increase, grow. augrure, s. m. [L. augurium], auguiy, sign, outlook, lookout. auftuste, adj. [L. augusttts], august, sacred, venerable. aujourd'hui, adv. [au jour de hui (L. hodie)], to-day. aumdne, 8.f. [L. ehemosyna], alms, charity ; /aire Faumdne, to give alms. auparavant, adv. [au+par+avant], before, first, heretofore. aupr^s (de), prep, [au+pria], 1. near by, close to. 2. ^\-ith, in, in the mind or opinion of. auquel, pro. [&-\-le-\-quel\, plu. aux- quels ; tern, d laquelle, plu. auxquellea, to \Nhoni, to wliich, for whom, for whiobf etc. Vi ▼OCABULART. aura, Srd ting. fut. ind. of avoir. auraient, aurait, from avoir ; oond. mood. aurore, 8.f. [L. aurora], sunrise, day- break, dawn. ausBl, 1. adv. [L. aliud sic], too, also, likewise. 2. conj. therefore, but then, and so. aU8Bit6t, adv. fnuHsi+tdt], immedi- ately, directly, forthwith. autant, adv. [L. alittd tantum], as much, as many, as well, so much, so many, as far ; d'autant plus, the more so, the rather ; d'autant moins, so much the less ; dFautant que, seeing, more especially as. autel, s. m. [L. altare], altar; un dessus d'autel, an altar cloth. automate, S. m. [Gk. avTOiiaros], automaton. autoxnne, s. m. [L. autumnis], autumn, harvest, [m is not pronounced.] autorit^, s. f. [L. auctoritatem], au- thority, legal power, rule, sway, credit. autour, 1. prep, [au+tour], about, round, around. 2. adv. around. autre, l. adj. [L. alter], other. 2. pron., another, other; tout autre, any other, any one else ; Fun Fautre, one another, each other; tris prhs Fun de Fautre, very near one another, in close succession ; ni Fun ni Fautre, neither; vmis avires, see note 79, 32. autrefois, adv. [autre+fcis], former- ly, of former times, of old. autrement, adv. [autre], otherwise, after another manner, else, or else. autrui, pro {autre], others. aux, umtraotion of d leg. avalt, imp. isd., Srd sing, of avoir • il n'y avait plus, there was no longer. avaler, v.a. [aval— d-f-va^, to swallow. avance, s. f. [avancer], advance; ePavanee, in advance, beforehand, in anti- oipation; deux lieue$ d'avonce, two leagues' start ; par avanee, in autioipft* tion. avancer, v. a. [avaruer], to advance, put forward, hold out, stretch out, set forward, to be ahead of time or fast; ^avancer, to advance, move forward, make up to, draw near, stand forth, come up. avant, l. prep. [L. ab atUe], before. 2. adv. far, deep, forward, farther ; en avant de, before, in front of ; avant de, avant que, before. avant-hier, s. m., the day before yesterday. avant -port, e. m., outer-port. avantage, s. m. [avant], advantage. avantagrer, v. a. [avantage^avant], to give or allow an advantage, to favour. avantagreuz, se, adj. [avantage], advantageous, profitable, beneficial. avarice, s. f. [avare — L. avarus], avarice, greed. avaries, s. f. [L.* havaria], damages (to a cargo). avec, prep. [L. apud hoc], with ; avee fa, in addition, to boot ; " any thing else?" avenir, s. m. [L. advenire], future, prospects ; d Favenir, in future. aventure, s.f. [L. adventurus], ad- venture. aventurexiZ, se, adj. [aventure], ad- venturous, venturesome, venturous. aventurier, s. m. -l^re, s. f. [aven- ture], adventurer, adventuress. avenue, s. f. [avenir^ > . lue. avertir, ▼• *• [L. aaiv it/c], to warn, caution, inform of, give notice of, ad- monish. avertissement, s. m. [avertir], warn- ing, caution. aveu. s. m. (d-f voeu], avowal, confes- sion, acknowledgment. aveufirle, adj. fL. ab, oeulut], blind, sightless, deluded. U VOCABULARY. aveugrler, v. a. [aveugle], to blind, make blind, dazzle; tfaveugUr, to blind one's self, shut on's eyes, be blinded. aviron, s. m. [O. F. vire, L. viria, a drole], oar. avis, 8. m. [d+vi», L. vmim\, opinion. 8'aviser, v. r. [d+viacr], to tliinlc of, oonsider, take it into one's head, bethinlc one's self, conceive the thou(^ht. avocat, 8. m. [L. advocatus\ advocate, attorney, lawyer. avoir, v. a. [L. habere], (ayant, eu, fax, feus, faurai, qitej'aie), to have, get, be the matter with ; il y a, there is or are ; il y aun an, a year ago ; avoir affaire d, to have to do with ; avoir vue sur, to front, afford a view of ; avoir trente-cinq ans, to be 35 years old ; avoir pear, to be afraid ; avoir lieu, to take place ; on a beau lui parler, it is useless to speak to him ; avoir chaud, to be warm ; avoir /aim, to be hungry; avoir besoin de, to need, want. avouer, v. a. [d,+vouer], to confess, avow, own, acknowledge, grant, allow; favouer vaincu, to confess one's self vanquished. ayant, pres. part, of avoir. a.zur, s.m. [L.* lazur, Pers. Idzur], sky- blue, azure. B. babiller, v. n. [babil—Qer. babbeln], to prate, tattle, babble. basragre, s.f. [O.F. bague, Bret, beach], baggage, luggage. bagfuette, s. f. [L. baculu^], switch, rod, wand. bah, inter j., bah I pshaw 1 baie, s. f. [L. baia], bay. baigrner, v. tr. and int *. [L. balneare], to bathe. balller, v. n. [L.* badare], to yawn, gape, open. bain, 8. m. \baigner\, bath ; bain de pMLa, foot-bath. 12 balser, l. v. a. [L. bannre], to kias. 2. s.m. a kiss, salute. baisser, l. v. a. {bat], to lower, let down, hang down. 2. v. n. to lower, go down, decline, be on the wane, flag, droop, fall. balai, s. m. [Celt. bald\, broom, brushy balancer, v. a. [balaiuie—lj.*bilaneia], to balance, swing, wave ; se balancer, to swing, rock, balance one's self. balayer, v. a. {balai], to sweep. balbutiement, s. m. [balbutier}, stuttering, stammering. balbutier, v. a. and n. [L. baV>utire\, to lisp, stammer. [Pronounce t like s.] ballade, s. f. {bailer— balle—0. H. Q. balla], ballad, song. ballant, e, adj. [bailer], waving, swinging, loose, limp ; il murche les bras baUantK, he swings his arms in walking. balle, s. f. [0. H. G. balla], bullet. ballot, 8. m. {balle], bale, package. ballotter, v. tr. {ballot, balle], to shake, toss, buffet. balustrade, s. f. [It. balaustro], rail- ing, balustrade. ban, s. ra. [O. H. G. bannan], orig- inally a command imposed by a feudal lord ; ban, injunction. banal, e, adj. [ban], common, com- mon-place, mercenary. banc, s. m. [O. H. G. banc], l>enoh, seat, bank. bande, s. f. [Ger. bande], band, flock, bande, s.f. [O.H.G. band], strip, band. bandeau, s. m. {barule], headband, fillet, bandage, veil. banlieue, s. f. [ban+lieue], suburbs. banni^re, s. f . [L.* bandwn- Qer. band], banner, flag. banquette, s. f. {bane], seat. baptdzne, s. m. [L. baptisma], bap- tism, christening, {p is not pronounced. ] i ▼OOABULAIIY. 1 I barbare, adj. (L. barbartu], bsrbar- oui, cruel. barbe, s. f. [L. barba], beard ; te /aire la barb«, to nhave. barbet, h. [barbe], water Bpaniel (bo called from its frizzly hair). barll, 8. m. [barre], barrel. barque, s. f. [L. barca], hark, boat. bairatre, n. m. [barr«], dam. barre, s. f . [of Celtic origin ; Bret, bar, a branch], bar, tiller (bar or lever for working the helm). barreau, a. m. [barre], bar. barrer, v. tr. [barre], to stop, shut, bar; to cross; barri, barred, ribbed, crossed in parallel lines. barridre, s. f. [barre], rail, bar, bar- rier, stile. barrique, a. f. [barre], cask, hoirs- head. baryton, s. m. [Ok. /Sap^.o^of], bari- tone. bas, 1. adj., fern. bSJSSe, [L^bassvK], low, lower. 2. s. III. lower part, bottom, foot. 3. adv. down, low; en bas, below, down-stairs. 4. 8. m. stocking. Bas-Breton, s.m., a native of lower Brittany. bas-fonds, s.m., plu., shallows, ■hoalB. basque, s. f . [der.f], basque, skirt. bassin, [L.* bacehitwn, of Celtic ori- gin], basin, dock. bataille, s. f. [L.* battualiu], battle, fight, engagement. bateau, s. m. [O. F. batel, from bat, both a German and a Ueltic word], boat, barge. b&timent, 8.m. [bdtir], building, pile, structure, edifice. bfttir, T.tr. [der.f], to build, oonatruct. bt^tisse. i.t. [bdtir], a buUding. li baton, 8. m. [L.* boMtotiem], stick, itafl. battant, s. m. [battre], l. clapper (of beliri). 2. leaf, side, wing (of a table, door or window). batterie, s. f. [battre], battery ; bat- terk de euiinne, kitchen (iteiiHil.s. battre, v. a. [L. bnttuere], to beat, strike, thrash, whip. bavarder, v. n. [bave—onom.], to prattle, chatter, tattle. beant, e, adj., pres. part, of bier or layer [L. badare], gaping. beat, e, adj. [L. beatum], plunged in devotion, saintly, excessively pious, trans- flgurece of one's infancy, homestead. bercer, v. tr. [der.f], to rock. berceur, se, adj. [bercer], rocking, swinging, waving, cradling. b^ret, s.m. [Beam patois, L.* berre- turn], beretto, flat cap, cap. herge, s. f. [L.* berga\, steep ::yu.nk of A river, bluff, erab:*nkment. bergrer, s. m., fem. bergr^re, [L.* herbicariwi\, shepherd. besogne, s. f. [doublet of &e«otn], work, business, labor. besoin, s. m, [origin unknown], need, want, occasion, necessity. bdte, 1. s. f. [L. bestia], beast, brute, fool, blockhead, stupid creature. 2. adj. silly, nonsensical, dull, aimless, Btupid, foolish, lifeless, inert, unprotest- ing. bdtemeat, mIv. [b6te], like a fool, foolishly, stupidly, childishly. bdtise, s.f. [bite], silliness, nonsense, tomfoolery, stupi«vity, a piece of folly, a stupid bl inder. beurre, s. m. [L. buAyrum], butter. beurrer, v. a. [beurre], to butter. bien, l- s. m. [L. bent\, good, benefit, welfara ; plu., goods, good things, wealth. 8. sdv. well, right, proper, straight, comfortable, much, truly, indeed, quite, very, \ery much, many, great many, ^ readily, willingly ; bien des yens, many people. bien-aim^, e, adj. f&ien-f aivii\ be- loved, well-beloved. bien-dtre, s. m. [bien-\-6tre], well- being, comfort. bien que, [Men, que\, although, though (with subj.). bientdt, adv. [bien-^-tdt], soon, shortly, bienvenue, s. f. {bien-\-venue\, wel- come, reception. bl6re, s. f . [O. H. G. bier], beer. bilan, s. m. [It. bilandd], balance- sheet. billet, s.m. [L.* Mlla\, note, letter, bill. biniou, s. m. [from the Celtic], biniou, bag-pipes. bizarre, adj. [Sp. bazarro], odd, jmh tastic, strange, whimsical."^ ■ bizarreiP'^nt, adv. {bizarre], oddly, curiously, fanustically, whimsically. blanc, he, adj. [O. H. G. blaneh\ white. Blanchette, s. f., Whitie. blanchexir, s. f. [blanc], whiteness. blanchir, v.a. [blanc], to whiten, make white, grow old ; te blanchir = blatichir ton linge, wash for you. blanchiSBaGre,8.m. [blanchir], wash- ing. bl6, 8. m. [L. bladum], wheat, com, grain. bldme, adj. [O. Scan. bUmi, 'blue'], sallow, pale, pallid, wan. blesser, v. a. [M. H. Q. hlebtm], to wound, cut, hurt, offend. bleesure, s. f. [blesser], wound, sore. bleu, e, adj. [0. h. o. bldo], blue ; bleu olatV, dear biue, light blue. blond, e, adj. [origin unknown], flaxen, fair, light. 14 ^ VOCABULARY. blottlr (ae), t. ref. [originally applied to a falcon when on Ito perch (blot)], to crouch, huddle. blouse, d. f. [0. F. bliaiU], smock, frock, blouse. boire, v. a. and v. n. irr. [L.* bibere], (buvaut, bu, je bois, je btu, je boirai, que je boive), to drink ; boire un coup, to have a drink ; to drown (colloq.)< bois, s. m. [L.* boictu—Qet. btueh\, wood, forest. bolt, 3rd aing. pres. ind. of boire. bolte, B. f. [Qk. irv^it], box. bol, s. m. [Eng. bowl], bowl, basin. bombd, adj. [p. p. of bomber, L. bom- bus, Gk. fiofifitn], swollen, full. bon, bonne, adj. [L. bonus}, good, kind, bond, s. m. [bondir], bound, spring. bondlr, v. intr. [L.* bombitare], to bound, leap, spring. bonheur, s. m. [bon-^heur—L. augu- rivm], happiness, prosperity, welfare, good-fortune, good luck. bonhomie, a. f. [bonhomme], good- nature. bonhomme, s. m. r&on-f Aomme], good, easy man ; kind, good-natured man; ' my good fellow ' (plu. bonshommes). boi^jour, 8. m. [bon + jour], good morning, good day. bonne, s. f. [bon], nurse, maid ; bonne d tout /aire, general oervant. bonnement, adv. [bon], plainly, rimply. bonnet, ■. m. [L.* boneta, 'a cloth '], cap. bonnoir I good evening 1 bontd, B. f. [L. bonitatem], goodness, excellence, kindneBS, goodheartedness, favour ; plu., acts of kindness. bord, I. m. [Neth.], board, edgtv side- board, vessel, deck ; d bord, on board ; d fon bord, on boMd hia vesaeL [d is never bMrd.]^ U bordagre, s.m. [bord], side (of a ship). bordee, s. f. [bord], broadside, tacking. borne, s. f. [O. F. bonne— L.* bodina, Bret, boden], limit, bound, boundary, landmark. bomer, v. tr. [borne], conflne, linut, end. bosseler, v. a. [basse— h.* bocia—Oer. Batz], to dent, indent, emboss. botte, B. f. [L.* botta, O.H.O. buted], boot. botte, e. t [O. H. 0. bdzo, a fagot], bundle, truss, bale. bottine, s. f. [botte], half-boot, lady's boot. bouche, 8. f. [L. bucca], mouth. bouch^e, s. f. [bouche], mouthful. boucher, s. m. [bouc, goat], butcher. boucherie, s. f. [boucher], a butcher's shop. boucle, 8. f. {L. bucula], buckle, ring, curl, ringlet, lock. boudoir, s.m.[&ou(fer), boudoir, lady's private room. bonder, v. n. [origin unknown], to pout. boue, 8. f. [a Celtic word], dirt, mud, mire. bouffant, e, adj. [pres. part, of bouffer (onomatopoetic)], puffed, loose fitting. bouffl, e, adj. [bouJUr — onomat.\ puffed, swollen, chubby. toouffonnerie, s. f. [bow/on -it. bvf' /one], buffoonery, drollery, justing. bousreoir, s. m. [6ot«7er (because mov^ able)], candle-stick, faper-stand. boxiger, v.n. [It. bvlicore—h. ballirel to stir, budge, move. bougie, B. f. [Bougie, a town in Al giers where wax candles used to be made], wax-candle, wax-light. bouillant, e adj. [bouiUir-L. btU- lire], boiling, boiling-hot, flvy. VOCABULARY. bouillotter, v.n. [bouUlir], to siiuiner. boulangrei*. b. m. [origin unknown], baker. boulangrerie, s. f. [botUanger], bake- house, bakery. boule, 8. f. [L. bulla], bowl, ball. boulet, B. m. [boule— h. bulla], ball, bullet. boxilette, s. f. [botile], little ball. boulevard, s. m. [Oer. Bollwerk], boulevard, rampart. boiileversement, s. m. [boulever- ser], destruction, overthrow, overturning. bouleverser, v. a. [boule + verser, ' turn like a ball '], to overthrow, subvert, upset, unsettle. bouquet, s. m. [L.* bosehettum], tuft, bouquet, clump, patch, [t is never heard.] bouquetidre, s. f. [bouquet], flower- girl. bourde, s.f . [der.f], a falsehood, ' yarn.' bourdonnement, s. m. [bourdon- tier], hum. boiirdonner, v. tr. [bourdon, der. ?], to hum, buzz. bourgeois, i. s.m. bourgreoise, s.f. (L.* burgeniiiH—L. burgus, O.H.G. Burg], burgess, citizen, townsman, master (used as equivalent to our slang term ' governor' or ' boss '; the fern, corresponds to 'missis'). 2. adj., belonging to a citizen, citizen, tnty, burgher, citizen -like, private. bourfiTOOisie, s. f. [bourgeois], citizen- ship, respectable middle-class ; see 29, 9. bourrde, s. f. [bourre, hair, stuffing], brushwood, sticks. bourrelet, s. m. [0. P. bourre], pad, padding, wadding. bourrer, v. a. [bourre— h. burra], to stuff, wad, AM. bourrique, s. t. [L. bu,rricux], a she- ass, donkey. bourru, e, adj. [bourre], cross, peev- ish, moody, vexed, chagrined. bousculade, s. f. [bouscuUr], crowd, throng. bousculer, v. tr. [der. f], to jostle, elbow. bout, s. m. [ftou^cr— M.H.G. bdzen], end, tip, bit, last ; faire un bout de toilette, to tidy one's self. bouteiUe, s. f. [L.* buticula], bottle. boutique, s. f. [It. battega—h. apo- theca], shop. bouton, 8, m. [&out], button. boutonner, v. a. [bouton], to but^p, braies, s. f. plu. [L. braca, of i .ic origin], bree<;hes. braise, s. f. [0.0. bras, fire], embers, coals. branche, s. f. [L.* branca], branch, bough, stick. bras, 8. m. [L. bra^hium], arm. brasse, s. f. [bras], fathom (the dig* tance measured by the outstretched arms). brave, adj. [It. bravo], brave, gallant ; (placed before some nouns), true, honest, good, kind, worthy. bravement, adv. [brave], bravely, stoutly, valiantly, manfully. brebis, s. f. [L.* berbicem — L. veroi- eem], a sheep. bredouiller, v. intr. [der. f] to stam- mer. bref, 1. adj., fem. br^ve [L. brevis], brief, short, succint, concise. 2. adv., in a few words, in short, to be brief. Bretagrne, s. f., Brittany. breton, onne, adj. and s., a native of Brittany, Breton. br^Vlaire, s. m. [L. breviarium], bre- viary. bride, s. f. [O.H.O. brittil], bridle. brigand, «. m, [brigade— it. brigata], brigand, robber, thief. w YOCABULARY. briUant, e, adj. [briller], brilliant, shining^, sparkling ; s. ni., brillianuy, polish. bliller, v. n. [L. berillus], to shine, glitter, sparkle, glisten, blaze, gleam, glare. brin, s. m. [a Celtic word], blade •prig, shoot, bit ; brin d brin, bit by bit. brindille, s. f. [6nn], sprig, twig, shoot, bit. briser, v. a. [O.H.O. brestan, or Celt. brit], to break to pieces, burst, crack, shatter, shiver, crush, bruise ; ne brvier, to break. Brocelyande, Broceliande, an an- cient forest in Brittany. broncher, v. n. [0. F. branche, 'branch', It. bronco, 'tru.k', whence broncher, to strike against the trunk of a tree], to stumble, trip. bronzer, v.tr. [bronze— it. bronzo], to bronze. brouillard, s.m. [brouiller], mist, fog. brouiller, v. a. [breuil, a Celtic word], to throw into confusion, to mix, blend, scramble, stir up, shakn, set at variance, confuse. bruire, v. n. [L. nujire], to rustle, rattle, hum. bruit, 8.m. [bruire], noise, bustle, din, sound, racket, clamor. briilant, e, adj. [br&ler], burning, scorching, hot, eager, ardent. brCller, v. a. and V. n. [L. per, L.* u»tttUare], to burn. brume, s. f. [L. bruma], fog, haze. brun, e, adj. [O, H. O. brUn], brown, dark. brusque, aJj. [ft. brusco], blunt, abrupt, gruflf, sudden, brusk, harsh, rude, rough. bniBqueinent,adv. [brunque], blunt- ly, abruptly, gruffly, hastily. brutalement, adv. [bn/fa/], brutally, roughly. brutality, s. f. \jbnUal], brutality, violence, roujjhness. brute, 8. f. [L. bruttu], brute. bruyamment, adv. [bruyantl, nois- ily. bruyant, e, adj. [bruire], noisy, blustering, clamorous, loud. bruy^re, a. f. [a Celtic word], heath, heather. bu, part. p. of boire. buanderie, s. f. [bu4e, lyo], wash- room. btiche, s.f. [L.* bosca], stick of wood, log. bClcher, v. intr. [bi%che], to rough- hew ; to toil, work hard (colloq.). bdcheron, 8.m. [buche, a doublet of bois], woodcutter, chopper. buffet, 8. m. [origin unknown], cup- board, sideboard. bulletin, s.m. [It. bulletina], bulletin, report. bureau, 8.m. [bure— L.*6urraJ,oflSce. bureaucrate, s. m. [bureau, Ok. Kparelv], bureaucrat, clerk in a public ofhce. bureaucratie, s. f. [bureaucrate], bureaucracy. bureaucratique, adj. [bureaucrate], bureaucratic. buste, 8. m. [It. bvHto], bust, head and shoulders. but, s. m. [doublet of ' bout ' ], mark, object, end, aim, purpose, design, view, goal. [( is pronounced.] buter, V. a. [a doublet of bouter], to stumble against. butte, 8. f. [O. F. fem. of hut], knoll, mvound ; itre en butte d, to be exposed to. butter, v.tr. [butte], run against, drive against, to stumble on. buvait, imp. ind. 3rd sing, of boire. buvez, '.nd plu. ind. and imperative o| 6o], a cap. * casser, v. a. [L. quaasare], to break, crack. casserole, s. f. [eaM»— O.H.Q. cAezi], sauce-pan. caste, s. f. [L. eastus], caste. casuel, le, adj. [L. casualis], casual ; accidental; subject to accident, fragile (colloq.). catastrophe, S. f. [Gk. xarao-rpot/ii}], catastrophe, calamity. cause, s. f. [L. causa], cause, case ; d cause de, because of ; pour cemte, for a jood reason, 58, 82. cavLser, v.a. [cause], to cause, occasion, gi\'e. I» n VOCABULARY. causer, ^ ■ n. [L. eausare], to chat, telk. causette, 8.f . [causer], chat, chatting. cavalier, l. s. m. [doublet of cheva- lier], knight, horseman, rider, cavalier, trooper. 2. adj. (fem., -itre), free and easy, haughty, supercilious, high-minded. cave, s. f. [L. cavus], cellar. ce, demonot. pron. [L. ecce hoc], he, she, it, they ; &est, it is, it was. ce, cet, m., cette, f., ces, plu., dem. adj. [L. ecce hoe, ecce iste], this, these ; that, those. ce qui, ce que, that which, what, which, ceci, dem. pro. [c«+ct], this. C^cit^, s. f. [cceeitatem], blindness. C^der, V. tr. and intr. [L. cedere], to yield, give w{^. ceindre, v.a. irr. [L. cingere], (conju- gation similar to that of craindre), to en- close, encompass, surround, bind, fence, encircle. ceinture, s. f. [L. cinctura], sash, firdle, belt. cela, demonst. pron. [ce+la], that. C^l^bre, adj. [L.celebrem], celebrated, famous, well-known, noted. cel^brer, v.a. [L. celebrare], to praise, extol, sing, celebrate, record. [Written cdlibr- before e mute.] Celeste, adj. [L. ccelestis], celestial, heavenly. celle, dem. pro., fem. sing, of celui. cellier, s. m. [L. cellarium], strictly, A cellar on the ground floor; a store- room ; an outhouse, hen-house. celui, m.s., celle, f.s., ce\ix, m. plu., celles, f. plu., dem. prons. [L. ecce tile, ecce ilia], he, him, that, she, her ; they, them, those. ceDdre, s. f. [L.' cinerem], ashes, em- bOFB. cent, adj. [centum], hundred. centaine, s.f. [cent], a hundred, about a hundred. centime, s. m. [L. centeaimus], cen- time, the hundredth part of a franc. cependant, adv. [ce + pendant], in the meantime, however. cercle, 8.m. [L. circulus], circle, ring, orb. c^remonie, s. f. [L. cSt.ov], a barge, lighter, flat-boat. chaland, s. m. [der.f], a customer. ch&le, 8. m. [Arab, schdl], shawl. .. Chaleur, s. f. [L. ealorem], heat, hot- ness, fervency, neal, ardour, warmth. 8Q VOCABULARY. ohaloupe. i. i. [It. $eialuppn], a long- boat, launch, shallop. chamarrer, v. tr. [Sp. chamarra, lace-work], to trim with lace. Chambre, s. (. [L. camera], chamber, room, apartment champ, 8, m. [L. eamptut], field, piece of ground; champ de bataille, field of battle ; itre aux champs, to be in the country. [Pronounce chan ; un chan aride ; des chan-z-arides ; p is never heard.] ChampStre, a>ij. [L. campeHrw], rural, rustic ; country (as an adj.). chance, s. f. [L. cadentia], hazard, chance, luok. chandelle, 8.f. [L. candela], a candle. change, e. f. [changer], ex(!hange, change. Changement, am. [changer], change, alteration, variation. changer, v.a. and v.n. [L.* cambiare], to change, exchange, alter, turn ; il changer d' expression, his expression changed ; se changer, to be changed converted ; to alter, to change. chansonnette, s. f. [chanson], ditty, little song. chant, 8. m. [L. cantus], singing, strain, song, air, melody. chanter, v.a. and v.n. [L. eantare], to sing, chant. Chanteuse, s. f. [fem. of chanteur— L. eantatorem], singer, vocalist, chantress. Chantonner, v. n. [chanter], to hum. chantre, s. m. (L. cantorem], singer, chorister, chanter. chaos, s. m. [Ok. x'^o<]< chaos, con- fusion. [Pronounce ka-6 ; ka-6-z-in/orme. ] Chapardeur, s. m. [of unknown deri- vation ; ehat-pard. has been suggested ; A slang term among soldiers], plunderer, marauder, boodler. chapeau, 8.m. [ehape—L.*eapa], hat. ohspelle, s. f . [L.* tapOta], ohapeL chapitre, s. m. [L. capitutum], chap* ter. chaque, adj. [L. gui*rg«c],each,ever}*. charbon, s. m. [L. carbonem], coal, charcoal. charge, s. f . [charger], load, freight, burden, charge, custody, care ; femme de charge, housekeeper. chargement, s. m. [charger], cargo, load, boat-load. charge, e, adj. [charger], loaded, weighted, laden. charger, v. a. [L.* earricare—L. ear- rus\, to load, charge, burden, to weigh down, entrust ; se charger (de), to take charge of, charge one's self with. charitable, adj. [chariU], charitable. charitablement, adv. [charitable], charitably. charity, s. f. [L. caritatem], charity, love ; faire la chariti, to give alms. charmant, e, adj. [charmer], charm- ing, delightful, agreeable. charine, s. m. [L. carmen], charm, spell, attraction, delight. charmer, v. a. [charme], to charm, enchant, bewitch, fascinate, captivate, please, delight. charmeur, l. s. m. fem. chcu> meuse (fig.) and charmeresse (lit.) [charme], charmer, enchanter. 2. adj. charming, enchanting, bewitch- ing. charpentier, 8.m. [L. earpenfantw], carpenter. charrette, s. f. [ehar, L. carru»\, cart. charrier, v. a. [L. earrieare], 1. to cart, bring in a cart. 2. to drift, drag. charroi, i. m. [charroyer — char\, waggon. chasse, s. f. [ehaaser], chase, hunt^ himting, pursuit. 21 Vocabulary. Ohasser, v. a. [L. eaptare], to hunt, to chase, to pursue, drive away. chasseur, s. m., fem. chasseuse, L.* eaeciatar], hunter, sportsman, hunts- man. \ chaste, adj. [L. eastus], chaste, mod- est, pure, virtuous. Ohat, 8. m., fem chatte [L. eatus], oat. ch&teau, s. m. [L. castellum], castle, fort, citadel, country seat, mansion. ch&tier, v. a. [L. castiijare], to chas- tise, punish. Oh&timent, s. m. [L. cantigare], chas- tisement, punishment. chatouiller, v. tr. [L. cattuliare], to tickle. chaud, 1. adj., fem. chaude [L. cali- du8], hot, warm. 2. 8. m., heat, warmth ; avoir chaud, to be hot, warm. chauffer, v. tr. [L.* caleficare—h. calere, to glow— /oc«rc, to make], to make warm, hot ; se chauffer, to warm one's self. chaufferette, s. f. [chauffer], foot- warmer, ohaflng-dish. chaiiffeuse, s. f. [chauffer], a low chair placed near the fire. chaumi^re, s. f. [chaume—li. cala- mus], thatched house, cottage, cot. chaussde, s. f. [L.* calciata {via), from calx, lime], causeway, thoroughfare, road, street. chausson, s. m. [chausser—L. cale- eare], sock, under-stocking, light shoe, foot-gear. chef, s. m. [L. caput], chief, head. [/ is pronounced, except in chef-d'oeuvre.] chemin, s. m. [a Celtic word], way, road, path, course ; chemin de fer, rail- way ; d moitii chemin, A mi-chemin, half way. chemin^e, s. f. [L. caminata], chim- ney, fire-place, mantel-piece. cheminer, t. tr. ■nd'lntr. [cleminj, to walk or plod on. chemise, s. f. [L.* camisia (Arerit.)], shirt. chdne, 8. m. [L.* camua], oak. chenil, s. m. [L.* canile], a kennel. cher, 1. adj., fem. ch^re [L. carus], dear, beloved ; dear, costly. 2. adv. dear. chercher, v. a. [L. circare], to seek, look for, search, get, endeavour, attempt, try ; venir chercher, to come for ; venir le chercher, to come for it ; envoyer Is chercher, to send for it. chdri, p. p. of cMrir (cher), dear, darling. ch^tlf, ve, adj. [L. captivus], lean, thin, pitiful, piteous, puny, sorry, bad, mean, wretched. cheval, s. m. [L. eaballus], horse. chevalet, s. m. [cheval], easel. chevalier, s. m. [cheval], knight. chevauch^e, s. f. [L.* eaballieare], circuit, course. chevelure, s. f. [L.* capillatura], head of hair, hair. cheveu, s. m. [L. eapUlug], hair ; ea cheveux, the hair (of the head). cheville, s. f. [L. clavieula], peg, bolt, plug ; la cheville du pied, the ankle-bone. chevron, s. m. [L.* eaprionem, L. eapra, a goat], a rafter. chevrotant, e, adj. [chevroter], tre- mulous. chevroter, v. n. [chevrot—chivre, a goat], to sing or speak in a treraiUous ▼oice. Chez, prep. [L. casa], at, to, in one's house, at the home of ; in, with, among ; Chez 801, at home; aonchezsoi, ont'ahomo; rentrer ehez aoi, to return home; chez rdpicier, at (to) the grocer's; d« chez Vipicier, from the gncooer's. chicaner, v. intr. [Ok. r^aKiviov^ » kind of game], to cheat ; cavil, quibble. S2 TOCABULART. chien, 8.in. , fem. chlenne, (L. eanis], dog. chiffoner, v. tr. [ehiffor*], a rag, to raffle, break up. Chifflre, 8.ni. [Sp. e^fra— Arab, safar], figure, number, total amount, cipher. chimdre, 8.f. [Ok. x^Maipa], chimera, idle fancy. [Pronounce eh as »h.} chimerique, adj. [ehimire], chimeri- cal, visionary, fantastical. Chine, a. f., China. chiquenaude, B.f. [origin unknown], fillip, slap, tap, buffet, blow. choc, 8.m. [It. deoco], shock, collision, clashing together. chOBur, 8. f. [L. ehorut—Qk. xop^flt chorus, choir, chancel ; V enfant de chceur, the little ohoriat, singing boy. choir, V. intr. [L. cadere], to fall. choisir, v.a. [Goth. kautian—O.U.Q. ehiotan], to choose, make choice of, pitch upon, pick oiit, seleot. Oholx, 8.ni. [ehoitir], choice, choosing, option, selection. ch6magre, s. m. [ehdmer], being out of work; rest from labour; having nothing to do. ehdmer, v. intr. [L.* eauma, the heat of the day ; see calme], to quit work, to be out of work. choquelr, v. a. [choc— it. eicoco], to shock, strike, dash against. chose, s. f. [L. causa], thing, matter, business, affair, deed; grand! chose, a great deal, much ; autre chose, something else ; qu^lque chose, s. m., something. chou, s. m. [L. eaulis], cabbaGfe. Choyer, v. a. [origin unknown], to take great care of, be fond of, pamper, fondle, pet Chretien, ne, s. and adj. [L. ehritt- ianus\. Christian. chronom^tre, s. m. [Qk. xp6voi^ ;tce, i. f. [contenir], counte- nance. contenir, v. tr. irr. [L. contenire], (conjugated like tenir), to contain, hold ; imply; restrain. content, e, adj. [L. contetitus], con- tent, satisfied, pleased, in good humour. con tenter, v. tr. [content], to satisfy. center, v. tr. [doublet of compter], to tell, relate, narrate. contester, v. a. [L. contestari], to contest, dispute, contend, debate. contienuent, 3rd plu. pres. ind. of contenir. continuer, v. a. and v. n. [L.conlinu- are], to continue, keep on, go on, run on, extend. contradiction, 8. f. [L. contradiction' em], contradiction. contradictoire, adj. [L. contradie- tortus], contradictory. contraindre, v. a. irr. [L. conttring- ere], (conjugated like crairulre), to con- strain, compel, force, make, drive, neces- sitate, impel. contrainte, s. f. [contraindre], con- straint, compulsion. contraire, a. m. [L. eontrarius], con- trary, opposite ; au contraire, on the contrary. 8T VOCIABULAKY. J oontrarier, ▼. a. [L. eontrarius], to oontradiot, gainny, thwart, baffle, op- pow. contrariety, b. f. [eontraire], annoy- ance, vexation. contraste, s. m. [It. eontrasto—L. eontra+ stare], contrast. contre, prep. [L. contra], against, contrary to. COntre-all^e, 8.f. cross-lane, alley. COntre-COUp, s. m. [contre-eoup], re- ■otion, rebound. contrition, s. f. [L. contritianem], contrition. COntrdler, v. a. [contr6le—e. f. [L. eonvuUwneni\, Convulsion, fit. copain, s. m. [colloquial contraction of compa^jnon], fellow, mate. copie, 8. f . [L. copia], copy, transcript, task. copieux, se, adj. [L. copiotus], copi- ous, abundant. COque, 8. f. [L. concha], shell (of eggs, fruits, pearls) ; hull (of a ship). coquelicot, s. ra. [O., F. coque'ieoq (fioq), onomafopoeftc, from the cro'vi g of the cock], the wild poppy (wh' "^ is red, like a cock's comb). coquille, s. f. [cogite — L. cig a deduc- tion], a corollary. corps, 8. m. [L. eorpiis], body, corps de dilit, see note 42, 6. [Pronounce kor\ un kor aninii.] correct, e, adj. [L. correetus], accu- rate, correct. correction, s. f . [correct], correction. correspondance, s. f. [L. oorrespon- dere], correspondence, communication. corrupteur, trice, adj. and noun [L. corrv.ptorem], corrupt, corrupting, corruptor. ' VOCABULARY. OOnage, s. m. [O.F. cars, ' body ' ], trunk (of the body), chest, body (of a dresa), waist. corv6e, s./. [L.» corvadn—L. corrogata opera], statute-labor, toil, drudgery, un- pleasant duty. costume, 8.m. [it. costume], customs, nuuiner, usaf^es, costume, dress. c6te, s. f. [L. eosta], rib, side, coast ; edte d edte, side by side. c6t6, 8. m. [L.* coatatum], side, way, party; d cdU de, by, be^^ide, along side of; duedU de, towards, in the direction of, on the same side as ; de eCU, to one side. COteau, s. ni. [c()C«], hill, hillock, slope. COUChant, adj. [pres. p. of coucher], lying, couching ; chien couchant, a setter. COUChe, 8. f. [coucher], bed, couch, layer, coating. COU, 8. m. [L. eollum], neck. coucher, v.a. and v.n. [L. collocare], to put to bed, lay down ; to lie, sleep, lie down to rest ; u coucher, to go to bed, lie down : coucher en derit, to write (62, 18). COUCOU, pi. 8. s. m. [L. caculug], a ouckoo, a cuckoo-clock, a clock. COUde, s. m. [L. eui>itu8], elbow. COudre, v.a.irr. [L. constiere], {coti^atii, eousu, je couds, je counix, je coudrai, que je eow*), to sew. COUler, v.n. and v.a. [L. colare], to flow, run, glide, slip, sink, fall; cuuler bmi, to founder. COuleur, s.f. [L. colorem], color. coulisse, s.f. [fern, of coulis—couler], groove, side-scene ; behind the scenes. coup, s.ni. [L. culaphwt], blow, shock, stroke, flash ; drop, draught (of li(|ui(ls), act ; pour le coup, nonsense ! repotisser a coups de pierreg, to stone back ; tout a coup, suddenly ; coup de vent, gust of wind ; coup d' aeil, glance ; coup d' itat, a bold stroke of stateraanship ; coup d' Eloquence, flash of oratory ; coup de rame, 9troku (of an oar) ; du premier coup, at S9 the first effort, off-hand ; tout d'un coup all at once ; coxip de Mton, whack ; boire un coup, to have a drink ; to drown, [p always mute.] COUpable, l. adj. [L. culpabili»\, culpable, guilty, in fault, sinful. 2. s.m.f. guilty person, culprit, coupe, s.f. [coup], cup. couper, v.a. [cotip], to cut, cut off. couple, s.f. [L.* copula], couple, brace ; s.m. (of ]>ersons), couple, pair. coupon, s. ni. [cou;>], remnant, cou- pon. COUT, 8.f. [L.* eurtis—lj. cohors], court, yard. couragre, 8.m. [L.* coraticuin\ cour- age, spirit. couraereusement, adj. [courage], courogeouHly. courant, 1. s, m. [courir], current, course, midstream ; inettre au courant, to inform ; tenir quelqu'ttn au courant, to keep some one infonned. 2. adj. current. courant, pres. p. of courir. COurb6, e, adj. [courber], bent, stooped, leaning. courber, v.a. [L. eM-rare], to bend, warp, ma'ice crooked, curve ; «e courber, to bend, bow, stoop, bow down. courir, v.n. irr. [L. eurrere], (courant, count, je cours, je couius, je courrai, que je cuure), to run. couronner, v.a, [L. coronare], to crown. COUrrier, s. m. [courir], courier, mail, post. courroie, s. f. [L. corrvjia], a strap. courroucer, v. tr. [L.* < ruptiare, h, corruiltuf], to irritate, incense, pro- voke, make angry. cours, s.m. [L. cironounoed always as cuilltre.] CUiller6e, s. f. [cuiller], spoonful. Cllisine, s. f. [L. coquina], kitchen, cookery ; faire la cuisine, to cook. CUisiner, v. intr. [cuisine], to cook. cuisinier, s. m., idre, fern, [cuisine], cook, cuisse, 8. f. [L. coxa], thigh, hip. cuivre, s. m. [L. cuprum], copper ; plu. coppers, brass instruments. culbuter, v. tr. [eul-\-buter], to over- turn, throw down, upset. culotte, s. f. [cul—L. cuius], small dothes, breeches, knickerbockers. cultivateur, trice, adj. [L.* ciUti- vare], agricultural ; engaged in farming. cultiver, v.a. [L. euttu«], to cultivate, improve. cur6, s.m. [cure, L. euro], vicar, rector, parish priest, cur6. curieux, se, adj . [L. curiosus], curi- ous, inquisitive, interested, anxious. curiosity, s. f. [L. curiosUatem], ouri- osity. cuve, s. f . [L. cupa], a vat, tub. daigrner, v. n. [L. diffnari], to deign, condescend, vouchsafe. dalle, s. f. [der.?], flagstone. dalld, e, p. p. of daller [dalle], to flag, pave. dame, s. f. [L. domina], l<\dy, married lady. dame ! intr. [L. domine], well ! for* sooth 1 ^ • I jL VOCABULARY. ■ F dangereux, ae, adj. icUmfter—L. doininiarium], dangerous. danois, e, adj. [Dane (m«(rX;)],Dani8h; 8. 111., a kind of hound, with short hair, usually white, mottled with black ; a beivgle, harrier. dans, prep. [L. de intus], in, out of, from, into. danser, v. n. [O. H. O. danson], to da^'ce. date, 8. f. [li. data, plu. neut. of da- tus], date. davantage, adv. [de, avantaffe], more, longer. de, prep. [L. de], of, from, by, with, to, in, for phrases with de.aade m&me, du reate, de suite, etc., see mSine, reste, suite, eto. d6, 8. m. [L. datum, ' what is thrown on the table '], die, thimble. d^balla^e, s. m. [diballer], unpack- ing (said of pedlars' goods). d^baller, v. a. [d6-^haHe\, to unpack, unfold. d^bandade, s. f. [diba,nder—d4, ban- de], confusion ; d la drbandade, in confu- 8ion, helter-skelter. ddbarbouiller, v. a. [d^+barbouiller — barbe], to clean, make clean, waah the face ; ae dibarbouiller, to wash one's face. ae d6bara>sser, v. r. [dibarraa—di, harre], to disentangle, extricate one's self from, rid one's self of, get clear. d^barcaddre, s. m. [dfbarquer\, a wharf, depot, station. d^barquer, v. tr. [di-\-barque\, to un- ship, unload. d^barras, a. m. [dd-{-barre\, riddance. d^barrasser, v.tr. [dibarra^], to rid, free, deliver. d^battre, v.a. [di^battre]Xj«debata), to debate, discuss, argue ; se dtbattre, to Btruartrle. d^bauchOt s. f. [d^-t- O.F. bauehe, •workshop'], debauch, wasteful excess, carnival. d^bitant, 8. m. [dibit, L. debitum], dealer, seller. debitor, V. a. [debit, L. debitum], to sell, retail, utter. deblayer, v. tr. [L.* debladare], to clear away. d^bordant, e, adj. [p.p. of d^border], overflowing, exuberant. d^border, v. intr. [di+bord], to over- flow, run over. d^boucher, v. intr. [di+bouche], to issue from, appear from. debout, adv. [de+bout], upright, on end, up, standing. debris, s. m. [d4\-bris — briser], re- mains, rubbish, wreck, ruins, waste. d^but, B. m. [di+but], lead, first oast or throw, onset, debut, first appearance, beginning. [Pronounce un di-bu ; un di- bn-t-heuretuc ; des dc-buz-hetireux.\ decembre, B.ni. [L. decembrem], de- cember. d^chalner, v. tr. [d4-\-chaitie], to un- chain, to set loose, to set free. d^ciiargrement, s. m. [decharger], unloading. decharger, v. tr. [de-\- charge], to un- load.- d^chet, s. m. [dechoir], loss, waste, shrinkage, shortage. d^chirement, s. m. [d^chirer], tear- injf, crash. dechirer, v.tr. [d4-\-0.U.a. gkerran], to tear. d^cid^ment, adv. [dicidi— didder], decidedly, positively. decider, v. a. [L. decidere], to decide, determine. ddcime, a. m. [L. deeima], a decime, [the 10th part of a franc (19g cents), hence, 'a penny']. d^ision, 8. f. [L. decinonem], deoi- Bion, determination. U VOCABtLAllY. declamation, s. t. [L. dedama- tionem], declamation, elocution, declaim- insf. d^clamer, v. a. and v. n. [L. deda- tnare], to declaim, recite. declarer, v. a. [L. declarare], to de- clare, make known, proclaim, certify. d^COiffer, v. a. [d^+caiffer], to take off a head-dress, undress the hair ; te d4- cviffer, to undo one's head-dress, take off one's cap. d^COl^rer, v. intr. [de + co/^re], to lose anger, to allow one's anger to sub- side. d^cor, 8. m. [dicorer—L. decorare], decoration. decourafirement, s. m. [di, courage], discouragement, despondency. decourager, v. tr. (de-\-courage], to discourai^e. d6couverte, s. f. [d£eouvrir], dis- covery. d6couvrlr, v. tr. {dA+couvrir], to discover, to And out ; to uncover, to take off the hat. d^cr^pit, e, adj. [L. deerepitus], de- crepit. decrepitude, 8.f. [ddcripit], decrepi- tude. decrire, v. tr. irr. [L. de^iribere], to describe. decrocher, v. tr. [de+croc], to un- hook ; to take down, out, off. decroissant, e, adj. [dicrottre], de- creasing, diminishing. decroltre, s. n. [d4-{-croitre], (conju- gated like eroUre), to decrease, diminish. dedaifirner, v. tr. [L. di \-dignan], to disdain, despise. dedaifirneusement, adv. [didaig- netix], disdainfully, scornfully. dedaigneux, se, adj. [d^daigner], disdainful, scornfuL dedaln, 8.in. [d4daigner], disdain, oontempi dedans, l. id df-^dang], withtn, in, inside; li't-dedar.f therein, in that. 2. s. m. the inside, interior. dedommager.v. tr. [d^+dommage], to indemnify, to make up for, to make good. deesse, s. f. [dteu], goddess. defaillir, v, n. [d4+/aillir], (conju- gated like/at7^ir), to grow faint and weak, to fall, swoon, faint away. defaire, v. a. Id4+faire], (conjugated like /aire), to undo, rip, unknit, unravel; se defaire, to get rid of. defaut, s.m. [d^+faut], defect, ault. defendre, v. n. [L. de/endere], to de- fend, forbid ; «e difendre, to defend one's self, excuse one's self from doing a thing, protest, object, decline, to resist, help, re- frain, forbear. defense, v. tr. [L.* defema\, defence, injunction, prohibition. defenseur, s. m. [defense], defender. deference, s. f. [dffirer'], deference. defiant, e, adj. [pres. part, of difier], suspicious, mistrustful. defier (se), v.r. drf+yler], to mistrust, suspect. deflgrurer, v. tr. [d^-f yf^rttrgr— L. figurare], to disfigure. deflnitif, ve, adj. [L. definitiimt], definite. deflraSchlr, v. a. [de+frai«], to de- stroy or take off the brilliancy, gloss or freshness of a thing; se dijratchir, to lose brilliancy, freshness. dei^oque, s. f. [di+froc, O. H. O. hrock], the money and movables which a monk leaves at his decease; cast-off clothes, old garments. deflint, e, adj. [L. de/unetut], de- funct, deceased. degourdl, e, adj. [ddgourdir], quick, sh arp, acute. d^gourdir. v.*. [i«i i b n < t i ' ifi ▼OCABrLART. en, revive, sharpen ; digourdirtn jambes, to stretch one's limbs. degrotlt, 8. m. [di+goAt], disgust, dis- like, distaste. [Pronounca di-goA ; un di' goOL-t-affreux ; den dS-fjoH-z-affreux. ] d^goUt^, e,adj. [d^goHter], disgusted. d^^oAter, V. a. and v. n. [dSgoUt], to disgust ; to look n<;vilsive ; se digouter, to take a disgust, a dislike, a distaste to ; to nauseate, dislike. • . degfr^, 8.m. [L. de, gradus], degree, step. d^grringoler, v. intr. [der.?], to go down, roll down, tumble down; to go down hill (flij.). ^ d^gruenilld, e, adj. [di, guenille, ♦ rag' ], tattered, ragged. degruster, v. tr. [L. degustare], to taste, to enjoy the taste of. dehors, adv. [de+hors\, out, without, out of doors ; au dehors de, outside of ; outside, outspreiul ; en dehors de, outside of, beyond. [» is always silent.] dej&, adj. [des+jd^li. jam], already, before, yet. dejeuner, l. v. n. [d6+je&ner—L. je- junare], to breakfast. 2. s. m. breakfast. del&, prep. [de+l(l], beyond, farther than, on the other side of : au deld de, par deld, beyond. delai, s. m. (L. dllatum], delay ; dans l« plits bref delai, with the least possible delay. se ddlecter, v. r. [L. delectare], to take delight. deliberation, s. f. [d4libirer], de- liboration. deilb^r^ment, adv. [delibiri—dili- hirer], deliberately, boldly, resolutely. d^lib^rer, v.n. [L. deliherare], to de- liberate. d^licat, e, adj. [L. deliea^us\, deli- cate, dainty, nice, tMtidioug. ddlicatement, adv. [dilieat], deH* catcly, daintily. ddlicatesse, t. f. [diUeat], delicacy, tenderness; dea dilicatessea, delicate touches. delice, s. m. sing. [L. delieium], de- light, deliciousness. ddlices, s.f. plu. [L. delidae], delights, pleasures, joys. d^licieusement, adv. [delieieux— L. delicio8us], deliciously, delightfully. ddlicieux, se, adj. [d^lices, L. deli- cicB], delicious. delier, v. a. [d4+lier], to unbind, un- tie, liberate, release; dilii, untied, sharp, shrewd, cunning. delinquent, s. m. [L. delinquentem], delinquent, culprit. d^lirer, v. intr. [L. delirium], to be delirious, to rave, to wander. d^lit, s. m. [L. delictum], misde- meanour ; en flagrant dilit, in the very act ; corps de dilit, piece of direct evi- dence. deiivrer, v.a. [dA-\-livrer\, to deliver, release, set free, rid of. domain, 8.m. [di+mane\, to-morrow. demander, v.a. [L. demandare], to ask, beg, request, require ; se demander, to wonder ; faire demander, to send for ; demamier son reste, see note 11, 18. d^marrer, v. tr. and intr. [d^-f amarrer], to uniMoor ; to leave the moor- ings ; to loose from land ; cast off. demSler, v. tr. [di-\-m6ler], to disen- tangle. demenagfement, s. m. [ddminagett de+m^nage], moving, changing residence, breaking up house, taking furniture from one house to another. demence, s. f. [L. dementia], insan- ity, madness, lunacy. ddmesure, e, adj. [d4+mesure], be« yond ordinary limits, excessive, immod* erate, euormous, huge. wmm mmm ■^ VOCABULARY. d6xnesur6ment, adv. [di7ne9uri], immoderattily. demeurant, s. m. [d&meurer], re- mainder, residue; au demetirant,in other respects, after all, besides, for the rest. demeurer, v.n. [L. demorari], to live, reside, continue, remain, stay. demi, e, adj. [L. dimiditu\, half ; d demi, half. demi-jovir, s. m., twilight. demi-tour, a m., half-turn, demi-VOix, s. f., whisper. demission, s. f. [L. demissionem], resignation. demoiselle, s. f. [L. dominicella], young lady. d^mon, 8. m. [L. donnonem], demon. demonstration, s. f. [L. demonstra- tionem], demonstration. d^noncer. v. tr. [L. denutUiare], de- nounce, [g before a and o.] denouer, v.tr. [dS+nouer—L. nodare], to untie, loose. denree, s. f. [L.* denerata — L. dena- ring], originally, articles worth a denier ; ■tuff, cash. dent, 8. f. [L. dentem], tooth. denteie, e, adj. [ilentelle], notched, Jagged, denticulated, toothed, indented. dentelle, s. f. [L. denticulus], lace, lace-work. ddpaiSBance,8.f. [df, pattre], pastur- age. depart, 8. m. [ddpartir], departure. d^partir, v.a. and irr., to allot, divide. d^passer, v.a. [L. dii+ passe >■], to go beyond, exceed, surpass, to pass. ddpatrier, v.tr. ld/+patrie], to leave the country, district, neighbourhood. a^pdche, a. f. [dipicher], a despatch. d^pdcher (se). v.r. [L. dis+pactare], to make haste. d^pendance, s. f. [d/pendre—L. de- pendeie], deiiendunce, appendage; d^- pendnnces geigneuriales, manorial append- ages. d^pens, 8. m. pi. [dipemlre], expense, cost. d^pense, s. f. [L. depeimim], expense, expenditure, outlay. d^penser, v. a. [di-p^nse], to spend, expend, consume. deplt, 8. m. [L. despectus], spite, vexa- tion, exasperation ; en di'pit de, in 8[tite of. '• d^placer, v. tr. [di+place], to mis- place, to put oiit of place. ddplaire, v. intr. [L. dispUcere], to displease, be disagreeable to. d^plorer, v. a. [L. deplorare], to de- plore, bewail, lament. deployer, v.a. [de+ployer], to unfold, unroll, unfurl, set out, display, o))en, show, stretch, spread. deposer, v.a. [di-^poser], to lay down, lay aside, deposit. dep6t, 8. m. [L. deposittun], a deposit, trust; storehouse, dep •' depuis, prep, [de+pm's], since, for, from, after; depuis que, conj. (with ind.), since. depute, 8. m. [d^puter—L. deptttare], deputy. deraidir, v. tr. [d^.-\-raidir, (raid)')], to take away the sf.iflfriess of ; se deraidir, to lose the stiffness, to relax, to become pliant. derangrer, v. r. [di+ramer], to de- range, discompose, incommode, disturb, se d^ranger, to disturb one's self, to be unwell, unsettled, to have something wrong, to be out of sorts or order. derate, s.m. [d4-\-rate the spleen), a racer (from an old notion that the removal of the spleen gave dogs increased power of speed). See note 65, 19. se d6rlder, v. n. ld4-\-rid«rl, to un- bend one's brow, cheer up, regain cheer- fulness. derive, s. f. Idttioer, L. de-{-ripa\, •6 VOCABUl-ARY. drift, leeway ; ifen alter d la dirive, to drift away. dernier, dre, adj. [L. de, retrod last, hifirhest, greatest, utmost*. ddrober, v. a. rde+ O. F. ret:eath. 8. ■. m. the lower part, the under ride. deRSUS, 1. •.m. [de+tu$ or iur], top. upper part; au-dettus de, over, above, un de$»us d'autel, an altar cloth. 2. adv. and prep, above, on, upon, over. destin, s.m. lde$tiner—L. de«tinare\, destiny, doom, fate, career. destination, s. f. f. [L. dettinationem], destination. destin^e, 8.f. [dettiner], fate, destiny, doom, career. destiner, v. tr. [L. deatinare], to des- tine, intend. detacher, v. tr. [d^+Bret. tach], to detach; te detacher, to come— work- move off ; to ap|)ear, he seen. detail, 8. m. \d6taUler—d6-\-tailler], detail, particular, circumstance. d^tendre, v. a. [di-ii-tendre\, to un- bend, slacken, relax, loosen. d^termind, e, part, [diterminer—lu deteitninare], detennined, decided, fixed, determinate, definite. ddtester, v. tr. [L. dttestare], to detest. ddtour, 8. m. [detoumer], turn. ddtoumer, v.a. [de+tuumer], to turn away, turn aside, turn off, lead off. ddtresse, s. f. [O. P. destrecer—L.* de—ttrietiare], distress. dette, 8. f . [L. debitum], debt, obliga- tion. deuil, 8. m. [douloir—L. dolorem], mourning, grief, sorrow. deux, adj. [L. duo], two ; tout dfvx, totiK let deux, both. dovancer, v. tr. [devant], to antici- pate, precede, go before. devant, l. prep, [de, avant], before, in front of. 2. adv. before, ahead; pattes de devant, fore paws. devanture, ■. f. [d*.vant], front (of buildings). d^vaster, v. a. [L. demntare], to de> vastate, lay waste, spoil, destroy. d^velopper, v.a. [origin unknown], to open, unwrap, unfold, develop, ex- pand. devenir, v. n. ir . (/ ^ttynire], (con- Jugate like venir), to is, grow. devenu, past part, of devenir. divider, v. a. [de, vide], to wind (into skeins). deviendra, 3rd sing. fut. of devenir. deviner, v.a. [devin- L. divinun], to divine, foretell, predict, guess. devint, past def. 3rd sing, of devenir. ddvisager, v. tr. UU+vieage], to dis- figure. d^voiler, v.a. [di+voiler], to unveil, discover, unravel, uncover. devoir, l. v.a. I L. debeiv], to owe, be bound to, have to, ought, be to, be fated to. 2. s.m. duty, task, exf n^ise. ddvorer, v.a. [L. devorare], to devour, eat up, destroy, consume. d^vouement, s.m. [devouer], devo- tion, dcvotedness. devouer, v.a. [dS+vouer], to devote, dedicate. diable, s.m. [L. diaboltig], devil, fellow; for en diable, see note 55, 20. diablement, adv. [diable], horribly, awfully. diad^me, s.m. [L. diadema], diadem. dialogfue, 8.m. [L. dialogue], dialogue. dict^e, B.f. [dieter— L. dictare], act of dictating, dictation. Dieu, 8.f. [L. dew], God ; mon Dieu I goodness! acomnion expression in French for Ood is le ton Dieu. difference, s.f. [L. differeiUia], odde, difference, diversity, contrast. different, e, adj. [diffirer], differenti dissimilar, various, divers, opposite, oov trary. VOCABULARY. diffiSrer, T.n. [L. diferre], to be dif- ferent from, differ from, [diffir- before « mute.] diffloile, adj. [L. difflcilisl diffloult, hard, critical ; hard to please. difflcilement, adv. [diffldle], with ditHcully, with much ado, Tiot easily. difficult^, 8.f. L. dijicullatem], diifl- rtulty. difforme, adj. [It. diffonne—L. defor- milt], deformed. diff^rer, v. tr. [L. dijerere], digest. [(it,7^r-before e mute, except in fut. and cond.] dierne, adj. [L. diffmts], deserving, worthy, dignified. digrnitd, s.f. [L. difjnitatem], dignity, et&teliness. diffue, 8.f. [of Teut. origin, Neth. dyk], embankment, bank. dilater, v. tr. [L. dilatare], to dilate, expand, enlarge. diligrent, e, adj. [L. diligentem], dili- gent, quivik, assiduous. dimanche, 8.m. [L. (dien) dominica], Sunday. diminuer, v. tr. [L. diminuere], to diminish, lessen. diminutif, a. m. [L. diminutioua], diminutive, falling inflection. dlner» l. v.n. [di, L. coenare], to dine. 2. 8.m. dinner. Diogr^ne. Diogenes, the Grecian philo- sopher. dire, v.a. irr. [L. dieere], (disant, dit, je dis, je dirai, que je dise), to tell, say, state ; c'ent-d-dire, thar is to say ; sc dire, to call one's self, style one's self, say to one's self. directement, adv. [direct— L. diree- tus], directly, straight-forwbrdly. dirig'er, v. tr. [L. dirigere], to direct. se diriger, v.r. [L. dirigere], to direct one's steps, go towards, make for. disalt, disant. See dire, discerument, s. m. [diacemer—L. discemerel, discernment, disoretioa. discours. s.m. [L. ditcurnu], speech. dlscret, ite, adj. [L. dwcr«(iM], dis- oreet. discr^tement, adv. [diacrey—L. dit- eretut], discreetly, cautiously, warily, prudently. discretion, s. f. [L. discretionem], discretion. discussion, s. f. [L. diseuirionem], discussion, debate, dispute. disloguer, v. tr. [L. di8-{-iocare], to dislocate, displace. disparaltre, v.n. irr. [dis+j)arattre], (conjugated Hke paraltre)^ to vanish, dis- appear. disparu, past part, ot disparaltre. disperser, v. tr. [L. dispersare], to disperse, scatter. dispense, s.f. [dispenser], dispensa- tion, indulgence, exemption. dispenser, v.a. [L. dispensare], to exempt, dispense with, dispense, render unnecessary. dispose, e, past part, [disposer], dis- posed, inclineil, reatly, prepared. disposer, v.a. [dis-\-poser], to dispose, order, lay out, prepare, make ready, in- cline. disposition, s.f. [L. dispositionem], disposition, arrangement, provision, dis- posal, method. dissinxuler, v.a. [L. dissimulare], to dissemble, conceal, hide, feign, take no notice of. pretend nut to do something. dissipation, 8.f. [L. dissipationem], dissipation, wasting, waste. distance, 8.f. [L. distantia], distance. distinctement, adv. [distinct— h. distin^us], distinctly. distinction, B.f. [L. dittiiuAiofMnil, distinction, division, difference. distinguer, v.a. [L. distinguerel, to discern, distinguish, dLtcriminate. distraction, s.f. [L. digtraetiontml, amusement, rblaxatiou, diversion. 88 I TOCABULART. distralre, r.%. Irr. (L. dittrahere], {di$trayaiU, dittrait, jt dittrau [no pust def.],>0 dittrairai, que je distraie), to aeparate, divert from, distract, divert, entertain, turn from, to pve one aome- thiusr else to think about : se distraire, to divert one'a Attention, divert one's self, amuse one's self. distrait, e, adj. [diatraire], absent- nunded, abwrbed, inattentive, heedless, wandering. distribuer, v. tr. [L. dUtrHnure], to distribute. dit, e, p. p. of dire. ditea, 2nd plu. pres. ind. vaA impera- tive of dir». divers, e, adj. [L. diverms], diversb, various, different, divers, sundry. dlvin, e, adj. [L. divi/nus], divine, Ood-like, heavenly. divination, s. f . [L. divinationem], divination. divinement, adv. [diving divinely, heavenly. divinity, 8.f. [L. divinitat€m\, divinity, deity, division, s.f. [L. diviaUmem], division. dlx, adj. num. [L. decern], ten. dizaine. 9.f. [dix\, ten, about ten ; it stands related to dix as dozen and acwe in English to ttoelve and twenty. docteur, s.m. [L. doetorem}, doctor. dogue, s.m. [Eng. dog], mastiff, house* dog, bull-dog. doigrtt 8.ni. [L digitus], finger. domaine, s. m. [L. dominium], do- main, estate, possession, property, region. domestique, s. m. [L. domeetieu$], servant, domestic. dominant, e, adj. [pres. p. of domi- ner], dominant, ruling. dominer, y. tr. [L. dominari], to dominate, role, swaj, move. dommaflre, a.m. [L.* damnatcum], damage, injury, pity. don, s. m. [L. donum], gift, donation, preuent, endowment. done, conj. [L. de unquam], therefore, pray, accordingly, then, consequently; entrez done, pray come in. donner, v. a. [L. donate], to give, to be situated; $e donner au diable, see note 67, 7. dont, pron. [L. de unde], whose, of which, of whom, for whom. dord, e, p. p. of dorer ; gilt, golden. dorer, v. a. [L. deaurare], to gild, gild over. dorloter, v.tr. [d«r.|] to nurse, coddle, to take care of delicately. dormeur, se, s. m. [dormir], sleeper. dormir, v. n. irr. [L. dormire], {dor- mant, dormi, je dora), to sleep, be asleep. dortolr, s. m. [L. dormitorium], dor- mitory. . dorure, s. f. [dorer], gilding, gold lace. dOS, s.ni. [L. dorgum],hack. [« is silent except in dos d dos — dd-za-d6.] dose, s. t. [Ok. 6u>8 one's self. dresser, v.a. [dret, a doublet of di-oit], to erect, straighten, raiae, aet up ; He dres- ser, to stand on end, rise. droit, e, l. adj. [L. directus], straight, right ; d droit, right, to the right. 2. 8. m. right,' equity, law, authority. 3. adv. atraight, atraight on, directly. drolte, a. f. [droit], right hand, right ; d droite, to the right, on the right. drdle, l. adj. [Eng. rfroW], droll, Jocoae, ludicroua, comical, strange, odd-looking. 2. s. m. rogue, rascal. drdlerie, a. f. [drdle], drollery. dresser, v. intr. [drogse, Sp. troza, a kind of rope], to drift (along the ahore). du, art. m. [contraction of de le], of the, from the, by the, acme, nny. Citi, due, part, [devoir], due, owed. dupe, 8.f. [O.F. dube, origin unknown], dupe, gull. dut, iHiat def. Srd sing, of devoir. duquel, pron. [de+lequel], of which. dur, e, adj. [L. duruK], hard, tough, harsh, merciless, unkind. durde, 8. f. [durer], duration. durant. prep, [durer], during. durer, v. n. [L. durarel, to last, wear. B. eau, a. f. [L. aqua], water. dbahi, e, adj. [e«, bah!], wondering, aghast. ^bahissement, s. m. [I'bahir, bah I], anmzement, astonishujent, bewilderment. 6bat, 8. m. [ebattre], sport, frolic, amusement, gambol. S'^battre, v. r. [es, battre], to sport, take one's pleasure. ^baucher, v. a. [eg, O. F, bauche, • mortar'], to make the first draught, draw an outline of, sketch, rough-hew, deli- neate. eblouissement, s. m. [Mouir], daz- zling ; brilliant display. ^branlement, s.m. [ihranler—en->f brnnler (Qer. Brand)], shock, concussion, shaking, perturbation, trouble. s'ebrouer, v. r. [origin unknown], to snort, sneeze. 6cart, a.m. [iearter], step aside, digres- sion, error ; d V^eart, separate, outspread; d I'ecart de, remote from, [t is never pro- nounced ; un i-kar habile.] ^cartd, e [icarter], wide apart, separ- ated. ecarter, v. a. [es, carte], to aet aaide, remove, dispel, widen, scatter. eccl^siastique, adj. and n. [L. eecle- «ta«tteu«], ecclesiastic ; clergyman, priest. ^chanfire, 8.m. [m, change], exchange, barter. 40 VOCABULARY. ^chsngrer, v.a. [iehante],U>txo\ukngt, Interchange. tehapp^e, a. f. [ichapper], a Klinipse, a frolic ; echappie de vue, a vista, opening, view. dctaapper, v.a. and v.n. (L. exeapare], to escape, get away, avoid. ^chauffer, v.n. [eg+ chauffer], to grow wann, grow angry, fly into a passion, chafe, fume. 6chelle, s. f. [L. scala], scale, ladder, ascent. dcheveau, s.m. [L. grapellug], skein. dchouer, v. intr. [derivation uncer- tain], to strand ; tffchouer, to run aground, to be astrand, wreclced. dclabOUBSer, v.tr. [derJ], to splash, dash, to throw mud at. ^lalr, s.m. [Mairer], flash, flash of lightning. ^Claircie, s f. [Maireir], glade, clear- ing, vista, opening. 6claircir, v. tr. y->rclair], to clear up, to throw light upon. dclairer, v.a. and v.n. [e»-\-clair\, to light, give light to ; illuminate, sparkle, shine, brighten. 6clat, s.m. [iclater], sliver, splinter, brightness, radiancy, glitter, clap, crash, noise, lustre, richness, magnificence ; rire aux iclatg, to burst out laughing, [t is never pronounced.] 6clatant, e, adj. [Mater], bright, sparkling, glittering, brilliant, radiant, dazzling, explosive, hearty. dclater, v.n. [O. H. G. gkleizan], to split, sliver, break in pieces, burst, crack, clap, shine, sparkle, glitter, flash. 6clOS, ©. p. P- of eclore [L. exdudere, hatched. 6cole, 8. f. [L. gchola], school. holier, s. ra. 6coli6re, s.f. [e'cole—h, aehola], school-boy, schoolgirl, pupil, scholar, learner. dconomie, 8.f. [L. oeeconomia], econ- omy, thrift, saving. dconomiser, v.a. [ieonomie], to economize, save, husband. Scorcher, v.a. (L.* exenrticare], to flay, skin, gall, fleece. ^COuler, v.a. [eg, couler], to pour away, flow by, to run off. 6courter, v.a. (L. excurtare], to shorten, crop, rurtail. ^COUte, 8. f. [f'couter], place for listen- ing unobserved ; aux ^cunteg, on the alert, listening intently. dcouter, v.a. [L. augndtare], to listen, hear. ^COUtille, 8.f. [derJ], hatchway, hatch. dcran, s.m. (Ger. gchragen], screen, hand-screen, flre-screen. ^eraser, v.a. (O. Scand. crassa], to crush, ))ruise, overwhelm, bear down. a'6crier, v.r. [eg, crier], to cry out, ex- claim. 6crire, v.a. irr. [L. geribere],(^crimtit., /crit,j'i'crig, j'icrivis, j'ecririii,quef tacrine), to write, set down. 6crit, s.m. [derive], writing, written agreement, mettre—cuvcher i>ar ^crit, to set in writing, [t is never pronounced ; un ^-kri-t'lt'ijaiU.] dcrlt, e, part, [eerire], writ, written. ^criteau, s.m. U-crit,], a notice, sign. 6critoire, s.f. [scriptorium], ink-horn, ink-stand. Oritur©, s.f. [L. gcriptura], writing, hand-writing, scripture. 6crivit, 3rd sing, past def. of icrire. 6crouler, v. intr. [6+crouler (L.* corotulare)], to fall in, to break up, to crumble. 6cu, 8.m. [L. sctitxim], shield ; crown- piece. ecueil, s.m. [L. gcopulug], rock; pi. rocks, dangers. ^cuelle, s.f. [L. gcutella], a bowl, porringer. ^cumoire,8.f. [6eunu—0.U.Q. aeUm], skimmer. VOCABULARY. ^U88on, 8. in. [^cu — Jj. Mcittum], euoutoheon, shield, coat of arms. ecusBonner, v. tr. [icvuson, ieu], to bud (artificially). Education, 8.f. [L. edtieationem], education. effacer, v. tr. [/a-A], to efface, rcinove, erafle ; t'effacer, to disappear. eflbrement, a.m. [effarer], bewilder- ment, distraction, dismay. effarer, v.a. [L. eferare], to frighten ; ^effarer, to become frijfhteiied. effaroucner, v.a. [us, farotiche], to BC'Are away, startle, terrify. eflfet, 8.m. [L. cffi'ctum], effeofc, per- formance ; plu. goods, things ; en efet, in reality, indeed ; <> effet, for show, for effect, [t is never pror.ounoed.] eflfeuiller, v. a. le«, J'euUle], to strip off leaves ; a'effeuUler, to lose its leaves. etficace, adj. [ejglcacem, ctficacious, eflfective. effllochement, a.m. {effi,loeher\, un- ravelling. etlllocher or efflloquer, v.a. [««+ Jilochc], to ravel out, undo; tJilochS, ^JfHoqui, tattered. efflanquer, v. tr. \jUtnc\, to render lean, thin, poor; efflanqu4, lean, thin, poor. effleurer, v. a. [en+fleur], to take off the surface, graze, touch upon, brush, rub, effluve, P.m. (!i. effluvium], effluvium, etHux, emanation, ellluence. s'effonclrer, v.r. [e#, fond], to fall in, give way. s'eftbrcer, v.r. [L.* ex/ortlari'], to strain, strive, make an effort, exert one's self, struggle, endeavour, attempt. eflfort, s.m. [i iJ'o^(jer], effort, exertion, endeavour, for< e, itrength. [t is never pronounced.] eflft>action, B.t. [L. effraetiomm], • breaking in, a forciUe entnuioe. etbrayer, v.a. [L. eafrigidarel to fright, frighten, terrify. eflOroi, 8.m. [efrayer], fright, ten-or, oonsternation. eflFtont^, e, adj. [front— L. frontem], bold, daring, audacious. eflfroyable, adj. [effroi\, frightful, dreadful, horrid, horrible, shocking, prodi* gious. dgral, e, adj. [L. oeqiialis], eqaal, simi- lar, uniform, like, alike ; tfett igal, it's all the same. ^gralement, adv. [£gal], equally, ^grard, s.m. [t/arder], regard; d Vigard de, with respect to, as to. (§garer, v. tr. [4-\-garer, to put into dock, O. H. O. wnron], to lead astray ; ^(jar4, wild, oewildered. B't^grarer, v.r. [e8-\-garer—0.H.Q. tear- on], to lose one's way, stray, err, mistake, go astray, egayer, v.a. [«', gai], to enliven, di- vert, make cheerful, lighten ; itigayer, to cheer up, brighten up. ^grilse, s. f. [L. ecclesia], church. ^erolsme, [L. ego], egotism, selfish- ness. dgout, s.m. {igontter, i¥goutU\, a sewer. eh ! interj, oh 1 eh bien I well ! elan, s. m. [ilancer], start, spring, fligiit, biirst, outburst, impulse ; prendire un 4lav, to take a spring. Planed, e, adj. [^lancer], tall, slim, slender, ^lancer, v.r. [i+laiuisr], to bound, shoot, rush, dash, spring; ttMaiwer, to rush, ^largrir, v,a. [i, large], to stretch, wi«len, make wider, let out, enlarge, re- lease. elargrissement, s. m. [ilargir], % widening, enlarging, opening out. ^l^gance, s.t. [L. eUgantia], ele8:anoe. VOCAHULARY. Urgent, e, adj. [L. ehgavtem], ele> ffant, fashionable. dl^ve, 8. ni. f. [Clever], pupil. Clever, v. a. [S+lewr], to raise, lift up; f (lever, to rise, ascend, (fo up, increase. [il^v — before c mute.] 61ire, V. tr. [L. eligere], to elect, select, choose. elle, pcrs. pro. fem. [L. ilia], she, her, it. dlOGTO, 8. m. [L. eloifium], praise, eulogy. ^loiern^, e, adj. (p. p. of iluhjner], distant, far off, remote. dloigrnor, v. tr. [i^loin], to remove ; M'iloigner, to go away, to move off. Eloquence, s. f. [L. eloqmmtin], elo- quence. Eloquent, e, adj. [L. eloarraii, to h(f in st-aiifbtcni-d circumstanceH. [Pronounce nu-bfj-ni; uii- eii'bn-ra-zeii n ii yeiir l embarrasser, v u. |,v(/((incixl, to em- barrass, encoiim r, obstruct, binder, puz- ale, trouble, confouml. embaticher, v. tr. [en i hnvche, a worltsiiop], to en^ajfe, bire, L'ni])lov. embaumer, v. a. and v.n. [em f biiiiin- 1IH' It. bithnviiini], to enibabu, )>urfumo, scent ; togivoout a fragrant o.t1. exnbolter, v. tr, [boltre], to fit ; em- hotter le pas, to march in close file, see note 51, 22. embonpoint, s.m. [«n^hon^-point\, stoutness, obesity, roundness. emboucher, s', v. ref. \bouehe\, to discbarge, empty into (of a river) ; Men embouchi', having a ready tongue. embouchure, s. f. {embroil, confuse. einorvelller, v. a. [»', merwille], to astonish, amaze. s'6meut, pres. ind. .3nl sing, of »'i'm- vuvoir. emietter, v. a. [»•, mktte], tocmmble; s'lUniitter, to crumble. emmdle, e, tut j. [emmtl •„ J, entan- gle«l, tn-nglwl. emmdler, v. tr. [en+mfler], to en- tangle. emmener, v. a. [en, viener], to carry, take, lead, fLlcb away. emoi, s. m. [L. ex, n.O. )nagan], emo- tion, anxiety, flutter. emotion, s.f. [L. «»ioN'(>h^»/i|, emotion. emousser, v.a. [mounne], to blunt, dull ; s'liitoumier, to grow (!ull, become blunt , become diwlened. emouvoir, v.a.irr. (L. emorere], (con- jugated like mouioir), to move, stir up; H'l'iiwuvoir, to rise, be roused, be stirred up. s'emparer, v.r. [en, jmrer], to jtosseNS one's self of, si-ize, secure. emp§cher, v.a. |L.* i mi 'act are], to oppose, j)revenl, biruler, iistruct, impede. emperler, v.n. [en, pede], to orna- ment vvilli i)carl8. enipStrer, v. tr. [im + h.* paiitoriwti, a clog for holding horses when at * pas- ture '], to entangle, embarrass, hamper. 48 VOCABULAUT. 1 Ompller, v.a. topilc, stoc-k ; s'empiler, to pile up, rise up in a pile. empiro, s.m. [L. impfirium], empire, rule, cloniinion. 6mplir, V. a. [L. iinplere], to fill ; H'em- plir, to All. emploi, 8.in. [empliiyer], eiuploynient> use. employer, v.a. [L. impHcare], to em- ploy, use, liestow, 8|M!nd. empocher, v. tr. \poche], to iKxiket, to put into oneV pocket. empoifiTtier, v. a. to ^rasp, seize, lay hold of. empolsonner, v. tr. [en^ pouit. enchanter, v. tr. [L. incantare], to enchant, delight, charm. enchanteur, tevise, l. s. [enehan- t/ r], enchanter, enchantress. 2. adj. enchantiii);, bewitching;. enclin, e, adj. |L. inclinis], inclined, prone, addicted, disposed. encombrer, v. a. [L. in, cfimuZtis], to obstruct, encumber, embarrass, load. encore, l. adv. [L. hanc horam], yet still, more, even, a^ain, once more, further, moreover, besides; encore un, one more. 2. conj. even, yet; encore qtie, even though. encouragroment, s.m. [encourager], encourapeiiient, incentive. encourager, v. a. [en, cotiragc], to encourage, stimulate ; s'encoureiger, to encourage one's self. encre, ». f. [L. encaustum], ink. endetter, v. a. [en, dette], to run into (Ifht, involve in delit. endolori, e, adj. [en, douleur], pain* ful, aching. endormi, e, [past part, ott'endormir], sleeping, asleep. endormir, v. a. irr. [en+dormir], (conjugated like dormir), to lull or rock to sleep, to put to sleep ; n'endormir, to fall aslt>ep, go to sleep, slumber. endroit, s. m. [en+droit], place, paa* sage, point, locality. VOCABULABT. ^neriflO, a. f. [Ok. ivipytia], ener^-. ^nerfiriQUe, adj. [&nergie], enerKetic, TigorouB. enflance, s. f. [L. iii/antia], infancy, childhood, childishness. enflEmt, b. m. f. [L. infantem], child, infant ; aa a term of affection from an older person, ' my dear.' See S4, 27. enfantelet, s. m. [en/ant], little child (referred to in Littre's dictionary as an obsolete diminutive of en/ant). enfantUlafirOi s. m. [en/ant], child's play, ohildishness. enfantin, e, adj. [en/ant], childish, infantile. enfariner, v.a. [en,farine], to sprinkle with flour; 8'(n\fariner, to get covered wit!i flour, to powder as with Hour. enfer, s. m. [L in/emum], hell. (Pro- nounce r.] enfenner, v. a. [K'n+/ermer], to shut. «hut in, shut up, lock*, up, enclose ; con- tain, comprehend, comprise- enfilade, s. f. [etifiler, fit], row, file, succession, series. enfin, adv. [en-f^n]. Anally, at last, after all, in short, at all events, in any case, well now ! enflammd, e, past part, [enjlaintncr] ; on fire, aflame, ablaze, i(fnited. enfoncer, v. a. [en, fond], to sink, thrust, drive h' ,ne, plunge, bury, stick, drive. enlourcher, v.tr. lJovrche—L./urca], to bestride, straddle. S'enfXllr, v. r. irr. [en+fuir], (conju- t^ted like fuir), to run away, take flight, escape, make off. encrloutir, v.a. and r., to swallow up. enfiraerement, s. m. [emjayer—en, gage], engagement, promise. enGrOUffi*er, v.a. [en, gcuffre WV.. niKwoi], to engulf ; t'engouffrer, to rush into a narrow puasage or blind alley (suid of the wind). engrourdl, e, adj. \eng<»irdir\ numb, benumbed, torpid, heavy, dull engrovirdir, v. a. [m, gourdi — L.^ gurdun], to benumb, make torpid, make languid, enervate. engoxirdissement, s. m. [engour- dir], numbness, torjmr, enervation. enhardir, v. a. [en, hardi], to em- bolden ; s' enhardir, to make bold, grow bold. ^nigroae, s. f. [L. (gnigma], enigma, riddle. ^nivrant, e, adj. [en, ivre], intoxi- cating. en^Jamb^e, s. f. [enjamber—en, jam- he], stride. enjamber, v. tr. and intr. [jambe], to stride, walk over. enlJMJer, v. tr. [en-i^-lacrr, from L. laqueus\ *o entwine, clasp. enlevement, s. m. [enlever], abduo- tion. enlever, v.a. [en+tewr], to lift, raise, carrj', carry off, rescue, remove, sweep off. enneml, e, s. and adj. [L. inimieu»\, enemy, foe; hostile, unfriendly. ennui, s. m. [L. in odi6\, tediousness, weariness, exhaustion, dullness, >■ :>her, troiible. [Pronounce en nasal.] ennuyer, v. a. irr. [ennux\, to tire, weary, be tiresome, be tedious, tease, annoy, bother ; a'ennuyer, to be tired, to find things dull and uninteresting. ennuyeux, se, adj. [ennui], trouble- some, aimoying, tiresome. 6norme, adj. [L. enonnis], enormous, huge. ^normdment, adv. [inonne], errone- ously, hugely. 6nomiite, s. f. [L. enonnitatem], enormity. enqudte, ».f. [L. inyuitiita], iiivcHtiga- tion. ennchlr, v. a. [en, ncA«J, to enrich, umke rich. ? >t VOCABULARY. J enrouler, r. tr. [rouler], to roll, fix, /asten, twist. enseiernement, ■. m. [emeigner], a lesson. ^ enseigrner, v. a. [L. ingignare], to teach instruct, show, inform. ensemble, l. a;gre- gation, totality. ensevelir, v. a. [«n— L. sepelire], to put In a shroud, bury. ensevellsaement, s. m. [ensevelir], burying, Imrial. ensolelllement, s.m. [en, soleit], sun- shine, hriKhtnera. ensorceler, v. a. [en, sorcier], to be- witch. ensuite, adv. [en-\-8uite], afterwanls, next, then. entasser, v. a. [en, tas\, to heap, pile, hoard, accumulate. entendre, v. a. [L. inHir\ blowing, expansion, unfolding, blooming. ^pargne, s. m. [ipargner], economy, saving. ^pargrner, v. a. [origin unknown], to save, lay up, lay by, spare, economize. ^parpiller, v. a [L. ex, papilio], to scatter, strew about, spread, throw here and there ; iparpilU, scattered; dishevel- led. epaule, s. f. [L. spatula], shoulder. dpave, s. .f. [L. expavidus], waif. 6p6e, 8. f. [L. spatha], sword. ^peler, v. tr. irr. [O.F. enpeler, O.H.O. spellim], to sjiell [t'peU—hetoTe e mute.) 6perdu, e, adj. [O. F. enperdre], dis- tracted, dismayed, aghast, bewildered, frantic. ^perdument, adv. [iperdu], dis- tractedly, desperately, wildly, frantically. epice, 8. f. [L. spi'cien], spice. Spicier, s. m. [ipice], a grocer. 6pier, v. tr. [O. H. O. gpehen], to spy, watch for. dpineux, euse, adj. [fpine — li. spina], thorny, prirklv ; Itnotty. dpingle, 8. f. IL. »puiula], pin. epingfler, v. a. l^jnngle], to pin. ^pltre, 8. f. [L. epintola], epistle. ^plucher, v.a. [li, peluche—L.* piluC' dus], to pick, cluati, sift. ^ponere, 8 f. [L. spongia], sponge. Sponger, v. tr. /.ponge], to sponge. ^poque, 8. f. [Ok. iiroxvi], epoch, period, time. ^poua^e, 8. f. [iipimiier], bride, wife. ^pouser, v.a. [L. sponsare], to marry, wed. tSpousseter, v. a. [es, potisse—L. pul- vis], to dust, wipe off the dust. ^poQVantable, adj. 'I'pom^nter — L. expaventare], frightful, 'ire...dful, tro mcndous, awful. 47 VOCABULARY. ^POUX, B. m. [L. spontuf], husband; plu. man and wife ; 4pouge, wife. S'^prendre, v. r. Irr. [4+prendre], to beoome enamoured. ^preuve, s. f. [dyn-ouow], trial, proof, test, ordeal, experiment. ^pris, e, past part, [fjn-endre], taken, smitten, captivated, talcen up with, in love with. 6prouver, v.a. [^+prnumr], to try, prove, feel, experience. dpuiser, v.a. [4-^imiMr], to exhaust. dqulpafire, 8.m. [iquiper—Ooih. skip], crew. dqulper, v.a. [i, Ooth., akip], to equip, lit out, stoclc, furnish. Equivoque, adj. [L. equivocim], equi- vocal, ambi<;uou8, doubtful, uncertain. drailler, v. tr. [L.* exrallare], to un- ravel, fret, rub, wear away, scratch. ermite, s.m. [L. eremita], hermit. errer, v. intr. [L. errare], to wander, stray. 68, est, prcs. ind. 2nd and 3nl sin^. of Hre. eacabeau, B.m. [L. gcaoellum], stool. escalade, 8.f. [It. scalata], a climl)ing over or sculintr of a wall. escale, s.f. [it. scala], putting in of a ship at intermediate stations ; avec escale d, touching at. escaller, 8.m. (L.* scalarium], stair- case, stairs. escarpolette, s.f. [It. searpoletta], swing. escoffrifife, 8.m. [derf], one who takes boldly without asking, a sharper, rogue, rascal, ' shark,' ill-looking fellow. escorter, v.a. [escorte— it. scorta], to escort. espace, s. m. [L. spatium], space, room, place, volume. esp^e, 8.f. [L. Bpeeien], speoies, kind, ■orU espdranc ,, s.f. [^sp^rer], hope, con- fldenee, ex|H!Ctation. esp^rer, v.a. [L. tperare], to hope, expect, trust. [e«p^r-hefore e mute.] espoir, 8.m. [L.* npereo], hope, expect- ance. esprit, 8.m. [L. npiritus], spirit, soul, mind, intellect, intelligence, wit. esqvilsser, v.a. [It. achizzo], to sketch, outline. essayaere. s.m. [esaat—h. exaffium], trying on. essayer, v.a. [eaaai-h. exaffium], to try, try on, essay, attempt. essentiel, lie, adj. [L. eaaentiatvi], eH.sentiiil ; exaentiel, s.m., the chief thing, thi main iM>liit. essentiellement, adv. [esaentiel], esseiitially. essoufQd, e, past part, [ea+amijfler], breathless, out of breath. essouffler, v. tr. [aoujffler], to put out of breath. essuyer, v.a. [L. exsnccare], to wipe off, wipe away ; to sustain, bear, undergo, experience. est, 3rd sing. pres. ind. of etre. est, a.m. [Teut.], eaut. estampe, s.f. [It. ntampa], print, en- graving, cut, stamp. estimer, v. tr. (L. ceatimare], to esti- mate, esteem, reHi>ect. estomac, a.m. [atomachua], stom- ach, [c 18 not pronounce*!.] estropier, v. tr. [It. atroppiare], to maim, cripple. et, <'onj. [L. et], and; et.. .et, both . . . and. [t is never pronounced.] ^tabli, s.m. [(^tablir], bench (of tailors), 6tablir, v.a. (L. stabilire], to establish, set, flx, erect, set up, institute ; a'ttablir, to settle. etagrOi 8.m. [L.* atalicum], story, floor, flight of stairs. VOCABULARY. 4tait, ^talent, 4tant, bcc oonjufra- tion of itre. ^talage, s-m [Staler], display, shop- window, stall. staler, v.a. laal—O.U.O. ital], to ex- pose for sale, to put in the shop-window, to spread out, display, parade ; t'etaler, to be displayed, spread out. ^taxnbot, s.m. [itam (O. F. estant, standing) + bont], stern-post. dtat, s.m. [L. statuf], state, condition; coup d'Etat, bold stroke of state policy. 6t6, past part, of Hre. 6td. s.m. [L. cegtatem], summer. ^teindre, v.a. irr. [L. ex»tinguere\, (conjugated like eraindre), to extiuKuish; t'Heindre, to be extin),''ui8hed, go out, die away, diminish, decline. dteint, e, (part. iteindr«\, extinct, dead. ^tendre, v.a. [L. extendere], to spread, stretch, expand, distend, lay out, lengthen, prolong, draw out. ^temel, le, adj. [L. cetemaliH], eter- nal, everlasting. etemenement, adv. [Stemel], eter- nally, forever. dtinceler, v.n. [^Hncelle—L. scintilla], to sparkle, flash, gleam, glitter. ^tlrer, v.a. [i+tirer], to stretch, draw out ; ti'itirer, to stretch one's self. ^toffe, B.f. (Oor. «(«/], stuff, cloth. ^toile, B.f. [L. ttella], star, star-wheel, reel (in spinning). ^toiler, V. tr. [etoiU], to star, be- spangle, cause to twinkle. dtonnant, e, adj. [pres. part, of ttonner], astonishing, wonderful. ^tonn^, e, adj. \itonner], astonished. ^tonnei&ent, 8.m. [itonner], astonish- ment, amazement, admiration, wonder. ttonner, v.a. [L. ex, tonare], to aston- ish, amaze, startle ; a'itonner, to be aston- ished, amazed, startled. ^toufPer, v.a. and v.n. (Ok. t0^o<], to suffocate, stifle, choke. ^tourdi, e, l. adj. [Stourdir, et + L. torpidut], giddy, light in the head, dazzled. 2. fl., madcap, romp, ral tie-head. ^tourdir, v. tr. (L. extorpidirel, to stun, daze, make dizzy or giddy. 4trangre, adj. (L. extraneus], strange, odd, (|ueer, novel, uncouth. dtranerement, ad. [Grange], strange- ly, oddly, queerly. 4tTB,nge\\ s.m. and adj., ^trang^re, f. |L.* extranearius], stranger, strange, foreign, alien. ^tratlfirler, v.a. and v.n. (L.* strangu- tare], to strangle, throttle, choke, stifle, suffocate. ^trave, 8.f. [Du. xteven], the stem (of a ship). 6tre, 1. v.n. irr. [L, eatie, J'ui, stare], (Hant, Hi, je gui«, je fv», je serai, que je sois), to be ; ils itaient, they were ; itrt en visite, 68, 13. 2. s.ni. creature, being. dtrelnte, 8.f. ytreindre—L. stringere], knot, clasping, pressure, embrace. ^trolt, e, adj. (L. strictun], narrow, tight, straight ; d Vitroit, confined, with- out room enough. dtroitement, adv. [Hroit], narrowly, closely, intimately. ^tude, B.f. (L. ntvdium], study. ^tudier, V. a. and v. n. [itude], to study, eu, eue, past part, of avoir. eurent. past def. 3rd plu. of avoir. Europe, s f. [L. Kuropa], Europe, eut, eClt, see conjugation of avoir. eux, pers. pro. disjunctive (L. illos], them, they, s'^vanouir, v.r. (L. ex, vamis], to faint, swoon, vanish. ^veill^, e, adj. [f.veilUr], awake, alive, living, brisk, sprightly. 48 -Jii YOOABULART. ^veiUer, v. a. [L. exvigUare,], to waken, rouse ; ifiveUUr, to awake, wake up, get animated. dvdnement, 8.m. [It evenimento], event, ooourrenoe. dventall, 8.in. [Sventer, vent], fan. dvent^, e, adj. [vent], fanned; (iddy, li(fhb-headed, rattle-brained. 6 venter, v. tr. [uent], to fan, air, ventilate, bring to light, divulge. 6ventrer, v. tr. [oeiUre, L. ventrem], to disembowel ; to empty out. dvSque, s. m. [L. episcoiius], bishop. s'evertuer, v.r. [vertu], to struggle, strive, exert one's self. dvidemment, adv. [evident], evident- ly, manifestly, clearly, plainly, obviously. Evident, e, adj. [L. evidentem], evi- dent, manifest, plain, clear, obvious. evitar, v.a. [L. evitare], to shun, avoid, evade. exact, e, adj. [L. exactun], exact, ac- curate, correct, precise, punctual. [Pro- nounce b-ifzakt. ] exactement, adv. [txacle], exactly. exactitude, s. f. [h* exactUtido], exa what is to l)e done ? faire peur A, to frighten ; faire la charit^; to give charity ; faire la cuisine, to cook ; t7 fait beau, it is fine weather ; faire la lecture, to read, give a reading ; se faire tuer, to get killed ; faire le ser- vice, to serve as a waiter ; se faire, to be- come, to grow into, to get to be ; faire boil (imp.), to be pleasant. faisant, pres. p. ot faire, making. faisons, 2nd plu. pres. ind. of faire. fait, 8. m. [L. factum], fact, act, deed, case ; Hre au fait de, to be acquainted with, to be aware of ; tout d fait, entirely, completely, quite ; si fait, yes, indeed ; de fait, indeed, in truth ; par le fait, in- deed ; etre son fait, to be in his line. ftlit, e, past put. [L. /acftu], n\ad«, done, lit, qaalifled. fblz, ■. m. [L. fascio\, burden. fttklr, s.m. [Arab, faqia, ' poor'], fakir. feilaise, s. f. [O.H.O. feli$d\, cliff. ftilbalas, s. m. [der.f\ furbelow, flounce. fttUait, imp. ind. Srd sing, of faUoir. falloir, v. imp. irr. [L. fallere], (fallu, ilfaut, il fallut, il faudra, qu'il faille), must, should, ought ; to be necessary, be obliged, need, want. fftllu, past part, of falloir. flbmeuz, 86, adj. [L. famos%is\, fa- mous, famed, celebrated, renowned, noto- rious, capital, excellent. fiamlliaiitd, s. f. [L. famUiaritatem], familiarity. famllier, ere, adj. [L. familiaris], familiar, free, intimate, unconstrained. ftunllle, s. f. [L. familia], family ; en famille, at home. tB.rx6, e, adj. [faner], faded. ftmer, v.a. [L. foenum],lo spread grass, fade, tarnish. fanforon, i. adj. fem. fanfaronne, [Sp. fanfarron], blustering, boa8ting,brag- ging, swaggering. 2. s. blusterer, boaster, swaggerer, brag* gart, bully. fantaisie, s. f. [It. fantaeia], fancy, imaginative fancy, odd fancy, fantastical- ness. farcir, v. tr. [L. fardre], to stuff. fiardeau, s. m. [origin unknown], bur- den, load, weight. farfadet, s. m. [origin unknown], elf, goblin, spirit. fttrouche, adj. [L. ferocem], wild, fierce, unsociable, shy. fascinateur, trice, adj. and noun [fa^eitier—L. faeeinare], fascinating, tempting. fthsciner, v. a. [L. faaeinare], to faaci- nate. »2 VOCABULARY. fasslons, 2nd plu. pres. suhj. of /aire. fastidieux, se, rulj. [L. femtidiugwi], irksome, tedious, wearisome. fat, 1. adj. (L fatuus], foppish. 2. 8. fop, ( lurid y. [t is pronounced ; fat has no fem. form.] ftltal, e, adj. (L. fatalis], fatal. fatalement, adv. [fatal], fatally. fatigant, e, adj. [fatiguer], fatit,'uin(;, tiresome. ftltigrue, 8. f. [fatiffuer], fatigue, evil, hardship, weariness. fatiguer, v.r. [L. fatigare], to fatigue one's Helf, tire one's self. foubourg, H. nj. [h.* foris + biir-juH], faubourg, suburb, quarter. faucher v. a. [L. falcare], to reap, mow, cut down. faudra, faudrait. See falloir. fausser, v. a. [L. fatmre], to bend, lie war|>e^ % 6^ '^^ i/ji f I I VOCABULARY. f6te, B.f. [L. /««/uni], holiday, festival, celebration, saint's day, festivity, feast, merry-making; jcur de aa fUe, one's birth -day. feu, s.m. [L. foeut], fire. feuille, s.f. [L. folium], leaf, sheet. feuilleter, v.a. [feuillet— feuille], to turn over (the leaves of a boolc). fi^vrier, s. m. [L. februariuH], Feb- ruary. fiacre, 8.m. [St. Fiacre, an hotel in Paris, A.I). 1640: the first carriages for hire were stationed there], a hack. flangailles, 3.f. pi. [fiance -fier—h. ftdere], betrothbig, affiancing, engage- ment. flanc^, s.m. fem. flanc^, [fiance], person affianced, betrothed. ficelle, s.f. [L. filum], pack-thread, twine, string. fichu, 8.m. {origin unknown], necker- chief, fichu. fiddle, adj. [L. fidelig], faithful, true. fid^lit^, 8.t. [L. ftdelitatem], fidelity. fier, fi^re, adj. [L. feruf] proud, high-spirited, haughty, bold, gallant, grand; high, fierce. fi^rement, adv. [fier], proildly, arro- gantly, haughtily. fiert^, s.f. [h. feritatem], pride, haugh- tiness, arrogance, boldness. fi^vre, s.f. [L. febris], fever, feverish- neas, restlessness, inquietude. fi^vreux, se, adj. [fi^vre], feverish. fi^rer, v.a. [L. figere], to congeal, freeze, ■tiffen, harden. flflTure, s.f. [L. fi&urd], figure, form, •bape, countenance, faoe. fli, a.m. [L. filurn], thread. [Pronoimoe the I.] filer, v.a. and v.n. [fit], to spin; to fope, file, be off, to go away in file, to pay out or slip (cable); to glide, shoot, run; UfcmtJUgr, we must be off. fille, s.f. [L.filiti], girl, daughter, msdd. flllette, s.f. [fille], lass, young girl, maid, fils. 8.m. [L. filius], son. filtrer, v. intr. [filtre—L.* Jlltrum, felt], to filter, strain, penetrate through. fin, 8.f. [L. finis], end, conclusion, ter- mination, issue ; d la fin, at last, at length, in the end ; a Kvle fin de, for the sole purpose of. fin, e, adj. [L. finitw]. One, thin, deli- cate, shrewd, sly, sharp, keen, cunning. finir, v.a. and v.n. [L. finire], to finish, complete, end, terminate. fiole, 8.f. [L. phiala], vial. fit, 3rd sing. pret. def. otfaire fixe, adj. [L. fiaus], fixed, settled, steady, certain, stationary. fixement, adv. [fixe], fixedly, steadily. fixer, v.a. [fixe], to fix, fasten, settle, determine. fiacon, B.m. [L.* fiasco], fiagon, small bottle, vial. fiagreoler, v. tr. [L. fiauta, through the Pro v.], to tremble, shake (of the knees). flagrrant, e,adj. [L, fiiigrantem], na- grant. fiairer, v. tr. [L. flagrare], to scent out ; to sniff, smell. fiamand, e, adj. and noun, Flemish, Fleming. flambant, e, adj. [flami)er], blazing, fiaming, bright, brand-new; flambant neuf, brand-new. fiambeau, s. m. [flambe—li. flam- mula], flambeau, taper, torch. fiamber, v.n. [flambe], to blan, flame, be inflamed, light up. flanc, 8.m. [L. flaceus or O.H.O. fian- eha], flank, side ; en plein flame, fall in tl\e ribs. fl&ner, v. intr. [flandrer, from the Ozech], to lounge, loiter, loaf, saunter. 64 VOCABULARY. flA]ierie,8.f. l/tdner], lounginfr, sannt- ering, loitering^. fl&neur, se, adj. and noun [Jldner], idler, loafer, lounger, loiterer. flaque, 8.f. [Flem. vlaque], puddle, pooL flatter, v.a. {O.H.O. flaz, ' united'], 'm \ flatter, fondle, pat. flatteur, se, adj. and noun [flatter], flattering ; flatterer. fl^U, 8.m. [Kflagellum], flail, scourge. fldche, 8.f. [i/LB-.G. flitgch], arrow. fl^hir, V. intr. [L. fleetere], to bend, bow, give way, yield. fl^trir, v.a. [L. flaccere], to wither, dry up, blight, blast, tarnish, blemish, stain, dishonour. fleur, s.f. [L. florem], flower, bloom, blossom; d fleur de, even with, level with. fleuri, e, part, [fleurir], flowery, in bloom, covered with flowers. fleurir, v.n. [L. fl,orere], to flower, blow, bloom, blossom, flourish, prosper. fleuve, 8.m. [L. fluvius], river. florissant, e, adj. [doublet of *fleurit' tant '], prosperous, flourishing. flot, 8. m. [L. yitictus], wave, flood, water. flotter, V. tr. [flot], to float. flotteur, 8.m. [flotter], a raft. flottille, B.f. [flatter], fleet, flotilla. fliit^, e, adj. Ifl^tt—lu* flatUa], like a flate ; soft and low. foi, a.f. [L. fidem], faith. foin, s.m. [L. /oenum], hay. fois, 8.f. (L. vieem], time (repetition) ; d la foit, all together, all at once; dettx /oi$, twice. [Pronounce foi; de foi-z-d autre.] fol&tre, adj. [/oil. giddy, wild. tolie, «. f. [foil madness, foUy, lunacy, trensy ; piece of folly. fblle, fern, of fim. fbllement, adv [fot\, madly, foolishly, extravagantly. fond, 8. m. [L. /undtM], bottom, ground, foundation, heart, further end ; au fotui, ill the main, at (the) bottom, at heart, back-ground ; /aire fond, to form a back- ground. fondre, v.a. [L. fundere], to melt down, melt away, dissolve, burst. font, pres. ind. 3rd plu. of /aire. fontaine, s.f. [L. * fontana], fountain, spring, font. force, s.f. [L.* fortia], strength, might, force, power ; d force de, by dint of, by strength of. forcdment, adv. [fore6], forcibly, by force, compulsively, necessarily. forcen^, e, l. adj. [L. foria, 'out of', Oer. Sinn, 'mind'], furious, mad, en* raged. 2. 8. madman. forcer, v. a. [force], to force, compel, constrain, break open, break through. forestler, 6re, adj. [0. P. foreet-F. forit], forest ; of forests, of forestry. fordt, s. f . [L.* foreeta], forest, forest- land, wood-land. [( is never pronounced.] forflalt, s.m. [forfaire—L. foria + facere], misdeed, crime. forme, s. f. [L. forma], form, shape, figure. formel, le, adj. [/ormalis], formal, imperative. former, v. a. (L. formare], to fotm, frame, fashion, make. formulaire, s. m. [formule—L. for-, tMiXa^, formulary, books of forms. formuler, v. tr. [/ormttte— L. foir- mtt/a], to formulate, state, draw up, set down. fort, e, 1. adj. [L. fwtU], strong, stout, powerful, firm, loud, good. 2. s.m. strongest part, thickest part 8. adv. very, very much, hi|^i]|]r, «• tremely, strongly. VOCABULARY. fortement, adv. [fort], strongly, deeply, deep, hard, sharply, loudly. fortune, s. f. fL. /ortuna], fortune, chance, risk, hazard, wealth. fortune, e, adj. [L. fortunatti»\, fortu- nate, lucky, happy. fosse, s. f. [L. fossa], hole, pit, grave. foss^, 8. m. [L.* fossatum—h. fossaj, ditch. fossette, 8. f. [L. fosse], little hole, dimple. fou, fol, folle, 1. adj. [L.* follis], mad, foolish, wild, insane, frolicsome, playful, excessively fond. 2. 8. madman, madwoman, madcap. fouet, s. m. [L. fagus], whip. fougrue, 8. f. [It. foga], spirit, fire, ar'mation, impetuosity, ardour. fouiller, v. tr. [L.* fodiculare — L. fodicare], todig, search, rummage, rumple, ruffle. foule, s.f. [fotUer—Ij.*fullare, to 'full doth'], crowd, throng. fourchette, s. f. [fourche—h. furca], fork, fourneau, s.m, [L. furmllus], stove. fourni, e, adj. [fournir], stocked, thick, close, bushj'. foumir, v. a. [O.H.O. frumjan, 'pro- cure'], to furnish, provide, supply, stock. foumisseur, s.m. [foumir], con- tractor, supplier, purveyor, caterer, fur- nisher; shopkeeper. fourragfer, v. a. and v.n. [fo^irrage— O.F.fourre—Ooth. fddr],to forage, pilfer, plunder ; to rummage, ruffle. fourr^, e, part, [fourrer], furred. fourr6, s.m. [fourrer], thicket, fourrer, v. a. [O. F. ftiere], to put, thrust, stuff, line with fur. fbyer, ». m. [L. focus], firegrate, hearth, hearthstone. flragile, adj. [L. fragilis], fragile, brittle, frail. treigment, 8.m. [L. fragmentum], fragment. ft^Icheur, 8.f. [Jrais], coolness, fresh- ness, bloom. frais, Iche, adj. [A. S. fresc], cool, fresh, new, youthful ; de frais, afresh ; 8. m. freshness, coolness ; au frais, in the cool (of the evening or morning;, frais, 8. m. plu. [L.*fredttm, from the old German], expenses, charges ; faire des frais, to go to expense or trouble. | See note CO, 15.] fraise, s. f. [L. fragea \, a strawberry. franc, s. m. [L. francus], franc (a French coin, the stand.^rd of value in France, worth about 19J cents). franc, he, adj. [L. francus], free, un- constrained, frank, downright, open, sin- oare. ft'anpais, e, adj. and noun [L.* Jran- censis], French ; un Fran^ais, a French- man. franchement, adv. [:franc\, frankly, freely, openly, plainly, sincerely, franchir, v. tr. [franc], to cross, pass over, leap over, clear, surmount, rise above, franchise, s.f. [franc], frankness, candour. Fran(;ois, s. m. [0. F. form of Fran- pfiMJ, Francis. flapper, v. a. [Scand. hrappa], to strike. fraternel, le, adj. [L. fralemus], fra- ternal, brotherly. frayeur, s.f. [L. frigorem], fright, terror, dread, fear. fir^gate, s.f. [It. fregata], frigate. fr^missement, s.m. [ fr^mir—L. fre- inere], a shudder, ihiver, trembling, shaking. ft^quemment, adv. [friq%ient—li. frequentem], frequently, often. fir^re, s. m. [L. frater], brother. 56 VOCABULARY. flret, •. m. [0. H. G. freht], freight, fresque, adj. O.U.O. frige], (risky. fr^tillexnent, 8.m. [fretUler—'L.*fre- tillare], (risking, wriggling. fi*4tiller, v.tv. [L.* frictillare—l.. fri- care], to wag, (risk, wriggle. firiand, e, adj. [frire—h. fri{jere], dainty, (ond o( dainties. fricot, 8. m. [der.?], a stew. ftileux, 86, adj. [L.* friijiduloms], chilly. flripon, ne, l. adj. [friper - O. F. fripe, * rag ' ], knavish, roguish, rascally. 2. 8., rascal, rogiie, knave, ttiser, V. tr. [der.?], to curl, (rizzle. fMsotter, v.a. [friserl, to curl, (rizzle. fMsson, v. tr. [L.* frictionff>v\, a shiver, shudder. fHssoner, v. n. [frisson], to shiver, shudder. frivole, adj. [L. frivolus], (rivolous, trifling. frold, 8. m. [Ij. frigidumY cold, cold- ness, chillinesfl. [d is never pronounced.] froid, e, adj. [L. frigidue], cold. firoidement, adv. [froid], coldly. froissemeilt, 8.m. [frm'sser], bruis- ing, rumpling, clashing, rustling. froisser, v. a. [L. fricare], to bruise, strike, dash, clash with, rumple, crumple, offend, hurt. ftt>nc©r, v.a. [L. frontem], to contract, knit, wrinkle, [f be(ore o and o.] front, 8. m. [L. frontem], (orehcad, brow, (ace, (ront. .firotter, v. a. [L. frictvm], to rub, rub down, wipe dry, polish. ftrou-ftrou, s. m. [onomatopoetic], rust- ling of silk, etc. filtlfiral, e, adj. {L. frvgalis], frugal. finilt, 8. m. [L. fruetus], (ruit. [t is never pronounced.] flruiti^re, 8. (. [(em. of fruUierl, (ruit- ■ellsr, green-grocer. K ftlir, V. n. irr. [L. fvtjerf], (fiiyant, fui, je fuis, je fuU, jefvirai, que jefuie), to flee, take flighl, run away, avoid, shun. fulte, 8. f. [fuir—L. fvpere], flight. fumer, v. n. [L. /wmare], to smoke. ftltnet, 8. ni. [finner], flavour. \t is never pronounced.] fun^bre, adj. [L. funehris], (uneral, mournfiil, melancholy. furent, 3rd plu. pret. de(. o( itre. furet, 8. m. [dim. o( /«r— L. furo], (erret. fureter, v.n. [fnret], to (erret, (erret out, search out. [Written /ureM- ovfinrH' be(ore « mute.] furieusement, adv. \furieux\, (uri- ously, prodigiously. furieux, se, adj. [L./«rto»M«], (urious, mad, enraged, raging, fierce, fury. furtif, ve, adj. [L. /ttrtiw*], furtive, stealthy, secret, slv. fut, 3rd sing. pret. de(. o( itre. fdt, Srd sing. imp. sub. o( ttre. futaie, s.f. [/fit— L. fustis\, forest ; un* haute Jutaie, a forest of tall trees. futur, e, a ^j. [L. futurus], future. fuyalt, 3rd sing. imp. ind. of fuir. fuyant, pres. part, of fuir ; fleeing, receding, shifting. G. gabarit, s.m. [gabarre— It. gabarra, a lighter], at flrst a model for the construe* tion of a gabarre, afterwards a mod«I for any kind of ship. Grd,chette, s. f . [gdehe—0. H. O. xoaa- kan], the catch of a lock. gagner, v.a. [O.H.O. weidanjan, 'to pasture ' ], to gain, make, earn, gew, win ; gagner de vitesse, to overhaul. gai, e, adj. [O.H.G. gahi], gay, meny lively, mirthful, cheer(ul. gaiement, adv. \gail gaily, merrily, cheerfully. VOCABULARY. gralet^, ■. t. [gai], gaiety, merriment, mirth, glee, cheerfulness, merriness. graillard, s. la. [Sp. gallarda— Celt.], a sprightly, lively, merry fellow ; a wag. gpala, 8. m. [It. gaia], gala, rejoicing. gralant, e, l. adj. [pres. part, of 0. F. galer—O.H.O. geil\, honest, civil, gener- ous, gallant, courteous. 2. 8. m. a gallant, spark. GTAlanterie, s. f. \ffalant], politeness, gallantry. eral^re, s. f. [It. galera], galley, boat. firalllnacd, e, adj. [L. gallinaeetut], gallinaoeans (hen family), fowls. salon, 8. m. [galonner, der.?], lace (of gold, silver, etc.). gambade, s. f. [it. gambata], skip, gambol. gamin, s. m. [origin unknown], boy, lad, urchin, street-boy, rascal gant, s. m. [Swed. toante], glove, [t is never pronounced.] ganter, v. a. [gant], to glove ; at gan- ter, to put on one's gloves. garantlr, v.a. \garant—O.B..G. toaron, 'to caution'], to guarantee, warrant, vouch tor. gar^on, a. m. [origin unknown], boy, bachelor. garde, s. f. [garder], keeping, defence, watching, guard, custody, charge ; pren- dre garde, to mind, take care; n'avoir garde d0, to take care not to. garde, s. m. [garder], a guard, keeper, warden; garde ehampttre, a constable (for watching crope or property in the country). garde-manger, s. m. [garde-\-ma;n- ger], buttery, larder, pantry. garder, v.a. [O.H.O. warten], to keep; M gMrdeir, to keep, beware, take care not, abstain, refrain, guard. gardien, ne, s. m. {garde], guardiaa ; gturditn de te paix, policeman. gare, interj. (imperative of garer], clear the way, make way, take care, look out. gare, s. f. [garer], railway station, depot. gar^nne, s. f. [garer], warren. garer (se), v. ref . [O. H. O. waron], to keep out of the way, get out of the way. garni, e, l. part, [gamir], garnished, furnished, trimmed. 2. s. m. a lodging, furnished room. gamir, v.a. [A.S. toamian], to furnish, supply, provide, stock, ornament. gars, s. m. [der.?], boy, lad. [« is not pronounced.] Oascogne, s. f. [L. Vaseonia], Ckus- cony ; le golfe de Oascogne, the bay of Biscay. gftteau, 8. m. [M.H.G. wastel], cake. g&ter, V. a. [L. vastare], to spoil. gftterie, 8.f. [gdter], indulgence ; /aire dee g&teriee d, procure dainties for. [See note 71, 13.] gauche, l. adj.[O.H.O. wstt, 'weak'], left. 2. 8. f., left haud, left hand side ; d gauche, on the left, to the left. gaz, 8. m. [invented by the alchemist Van-Helmont], gas. gazoulUement, s. m. [gazouUler], chirping, warbling. gazouiller, r.n. [gaeer—Prov.gasar], to chirp, warble, prattle, twitter, lisp, murmur. geignait, imp. ind. 8rd ling. of geindre. geindre, v. n. irr. [L. gemere], oonju* gated similarly to eraindre], to whine, moan. geler, v.n. and v.a. (L. gelare], to freeze [gil- before e mute.] g^mir, V. n. [L. gemen to groan, moan, sigh. g^missement, u. m. ^imir—h. g0. mereX groan, groaning. VOCABULART. gendarme, s. m. [fjeng d'arme], man- at-atms, gendarme, constable, policeman, guard. gendannerie, s. f. [ffens d' arme], armed police. gdne, 8. f. [contraction of gehenne — Hebrew j7^-Amnom, 'vallej'of Hinnom'], rack, torture, constraint, inconvenience, annoyance, trouble, embarrassment, pe- oiiniary difficulty. , Srdner, v.a. (V/^n«], to impede, obstruct, trouble, inconvenience, incommode, be in the way of. GT^ndral, 8.m. [L. peneralUi], general. g^n^ral, e, adj. [Ii.j;«»M!raii«], general; en giniral, in generr J, generally. ST^n^ralement, adv. [ffdndral], gen- erally, in general. gr^n^reux, se, adj. [L. generosus], generous, noble, liberal, benevolent. g6nie, s.m. [L. genius], genius, spirit. genou, B.m. [L. genu], knee. genre, s-m. [L. genus], genus, species, kind, sort. gens, 8.m. [L. gens], people, persons, men, attendants. gentil, le, adj. [L. gentilis], pretty. gentilhomme, 8.m. [gentil-\-homme], nobleman, gentleman. [Plu. gentilshom- mes.] gentlllesse, s.f. [yentit], gentleness. gentiment, adv. \gentil], prettily, sweetly. gentleman, 8.m. [Eng.], gentleman. er^graphie, 8.f. [L. geographia],g6o- graphy. g^m^trie, 8.f. [L. geometrid], geo- metry. germer, v.n. [L. germinare], to shoot, spring up, spout, bud. gr^eir, v.n. [L. jacere], to lie. [gdsir is used only in the imp. gisais, etc., and the following :— pres. ind., t7 git, no%ts gisons, vous gisez, ils giseat ; pres. part., gisatU.] geste, s.m. [L. gestyu], gesture, action, ' movement, sign. gesticuler, v.n. [L. ge»tieulari\ to gesticulate. gtte, 8.m. [gisir], home, lodging-plaoe, lodging, quarters. glace, s.f. [L. glades], ice, glass, look- ing-glass. glac^, e, past part, [glaeer—glaeel, frozen, frosted, iced, icy, chilling, cold, icy cold. glacial, e, adj. [L. glaeialis], frozen, glacial, icy, frigid. glauque, adj. [L. glaueus], sea-green. glisser, v.a. and v.n. [Ger. glitsehen], to slip, slide, glance, dip in ; se glisser, to slip, slide, creep, steal in. globe, s.m. [L. globus], globe. Sloria, s-m. [Gloria Patri, from the Liturgy], gloria, name of a drink made of coffee, sugar and brandy. glorleux, se, adj. [L. gloriotus^ glorious, vainglorious, boastful. gloriole, 8,f. [L. gloriola], vain-glorj, vanity and conceit. gloussement, 8.m. [glouster—lu* glodare], cackling. gober, V. tr. [from the Celt., gob, the mouth], to swallow, gulp down. goelette, s.f. [goeland, a gull, (from the Celtic)], schooner. goguenard, e, adj. [der.?], bantering. golfe, 8.m. [It. gol/o], gulf. gonfler, v.a. [L. conjlare], to swell, puff up, inflate. gorge, s.f. [L. gurges], throat. ' gorger, v. tr. [gorge], to gorge, to feed full. gosier, 8.m. [origin unknown], throat [r is never pronounced.] gosse, s.m. [der. ?], fellow, youngster, urchin, imp. gOUfire, s.m. [It. go(fo—Qk. x^irot], abyss, whirlpool, gulf. VOCABULARY. ffoarmaad, e, l. adj. [origin uncer- tain], greedy, gluttonous. 2. glutton, good eater. firourmandlse, s. f. [gournumd], glutton}', greed. Crourmet, s-m. [for groumet, dim. of t).F. grouiM, boy], Judge of wine, epioure. groflt, 8.m. [L. gust^t-g], taste, savour, liking, style. gottter, v.a. and v.n. [f/oM], to taste. gOUtte, 8.f. [L. gutta], drop. gOTivernail, (pin. s), s. m. [L. guber- naeulum], helm, rudder. gouvernement, s. m. [gouvemer], government. gfouvemer, v. tr. [gtibemare], to steer, govern, guide. grabat, 8.m. [L. grabatus], pallot, cot. [( is never pronounced.] gr&ce, s.f. [L. gratia], grace, favour, pardon, mercy, thanks ; de grdce ! for merpy's sake ! pray ! I pray you ! erracieusement, adv. [gr ribly, horridly, shockingly, hideously, frightfully. 'hors, prep, [fort— It. foris], out, out of, outside of, beyond, but, except, save. [« is never pronounced.] hospitaller, ^re, [L. hospitalarius], hospitable. hospitality, B. f. [L. hotpitalitatem], hospitality. hostile, adj. [L. hostilit], hostile, un- friendly. hdte, s. m. f L. hospitem], host, land- lord, guest. hdtel, s. m. [L.* hoapitale], mansion, residence ; hotel, inn, tavern ; hdtel de ville; town -hall. 'hotte, s.f. [Swiss-Oer. Aotte], basket, oreel. •houleviz, se, adj. [Aou;«, (Celt./, a billow], swelling, tumbling, swollen. 'houppe, s.f. [L. upupa], tuft, top- knot, tassel. 'hourra. interj., hurrah. 'houspUler, v. tr. [der.q, to mol^ worry. 'huer, V. a. and v. n. [hue—onomaUh poetic], to shout after, hoot at, hoot. hulle, 8. f. [L. oleuml, ^^ VOCABULARY. huit, num. adj. [L. oeto], eight, eighth (of months, eto.). [Pronounce le ui-t ; ui't-hommea ; ui ehevaux; h is mute in dix-huit and vingt-huit.] hiunain, e, odj. [L. humanug], hu- man. humanity, s.f. [L. humanitatern], humanity, human nature. humeur, s. f. [L. humorem], humour, temper, mood. hiunide, adj. [L. humidug], hiunid, watery, damp, wet, moist, liquid. humilier, v. a. [L. humUiare], to hum))le, humiliate, take down, bring down. humility, 8. f . [L. humilitatem] , hu- mility, humbleness, meekness. 'hiirlement, s.m. [hurler], howl. ' hurler, v. n. [L. ululare], to howl, yeU. ' hurlant, e, adj. [pres. part, of hurl- er], howling. hypocrlsie, s.f. [L. hypoerigis], hypo- orisy. hypothdque, s.f. [L. hypotheca— Ok. viroOqxn]* mortgage. I. id, adv. [L. eeee hie], here ; d'ici Id, from here to there, between this and then ; jusqu' ioi, till now, up to this time, hitherto. Id^aJ, B. m. [L. idealis], ideal. id^aliser, v. a. [id4al], to idealize, make ideal. id^e, 8. f. [L. idea— Ok. iSta], idea, no- tion. idiot, e, 1. adj. [L. tdtoto— Gk. ifiiwnjs], idiotic, foolish. 2. 8. idiot, fool. ignorer, v. a. [L. ignorare], to be ignorant of, not to know or recognize, be unacquainted with. il, pron. [L. itle], he, it, there ; »7 y a, there is, there are. illumination, s. f. [L. illumination- mn], illumination. illusion, s.f. [L. t7/v«iV)TU'i/) I, illusion, elf-deception, delusion ; ee/aire iUutum, to dv^ceive one's self. lllustre, adj. [L. illuetrie], illustrious, eminent. ils, per. pro. maso. plu. [L. illog], they. imafire, s. f. [L. imaffinem], imatfe, likeness, picture, vision. imafirinable. adj. [L. imaginabilit], imaginable. imaglnatif, ve, adj. [L. inuigtnati- vug], imaginative. imagrination, 8.f. [L. imagitwUionetn], imagination. imagriner, v.a. [L. ima(jinare\, to im- agine; gHmagitier, to fancy imagine, sur- mise, figure to one's self. s'imbiber, v. r. [L. imbibere], to im- bibe, soak, drink in. imbecile, noun and adj. [Ij. in^- dllug], imbecile, idiot ; silly, idiotic. imiter, v. a. [L. iniitare], to imitate, copy, mimic. imm^diat, e, adj. [L. immeditUug], immediate, instant. imm^iatement, adv. [immSdiat— im-^mMiat—L. mediatug], immediately, directly. immemorial, e, adj. [im, mdmoire], immemorial, out of mind. immense, ' ''I. [L. immengus], im- mense, vast, huge. immobile, adj. [L. immobilig], im movable, motionless, firm, fixed. immobiliser, v.a. [i'm+inobUiger],to convert personal property into real estate ; to render fixed, immovable. immobility, s. f . [L. immobilitatem], immobility, immovability. immod^r^, e, adj. [L. immoderatus], immoderate, intemperate. immortel, le, adj. [L. immortalitl, immortaL VOCABULARY. Immuable, adj. [tm-t-muoftfo], im- mutable, unalterable, unchan((cable. impartiality, s.f. [hnpartitU—L. hn- partialiH], impartiality. impassible, adj. [L. impambUiH], impassive, stolid. impatiemment, adv. [impatUnt— L. impatientem], impatiently, eagerly. impatience, s.f. [L. impatienlia], im- patience, restlessness, eajfemess. > impatient, e, odj. [L. impatientem], impatient. ^ impatienter, v. a. [impatient], to make impatient, put out of patience, provoke; ^impatienter, to grow im- patient. impenetrable, adj. [L. impenetra- blia], impenetrable, inscrutable. imperieuz, se, adj. [L. impenu ,\tx], imp«»Hoiv.. haughty, supercilious, domi- neering, lordly. impertinent, e, adj. [L. im,pertinen- tern], impertinent, senaeless, improper. imperturbable, adj. [L. impertur- bahilis], imperturbable, unmoved. Imp^tueilX, se, adj.[L.* impetuosua], impetuous, wild, uncontrollable. imp^tuosite, R.f. [L.* impetuosita- tern], impetuosity. impitoyablement, adv. [in+pitoy- able (piti4)+ment], remorselessly, piti- lessly, cruelly. implorer, v. tr. (L. implorare], to implore, beseech. impoli, e, adj. [L. impolitus], im- polite, unpolite, discourteous, uncivil, rude. importance, s. f. [important], im- por'Ance, consequence, moment, con- ^deration. Important, e, adj. [importer^ im- portant. Importer, ▼. imp. [L. importare], to matter, be of consequence ; n'importe, no matter, never mind. Importun, e, adj. [L. importunuM], importunate, obtrusive. Importunity, ».t. [L. importunita- tem], importunity, presumption. Imposer, v.a. [im+poter], to lay on, impose, enjoin, presorilie, lay, tax, charge, impute, thrust upon, force upon, place upon or over ; n'impoKer, to impose (a duty) upon one's self, to impose one's self upon, to intrude. impossibility, s.f. (L. imposaibilita- tern], impossibility. impossible, adj. [L. impoisibUie], impossible. Impre j.i i ion,s.f. [L. impreeationeml, imprecation, rse. imprettdion, s.f. [L. impretnionem}, impre s m. impressicnftr, v. tr. [impremon], to impress, maki i>v impression upon. impr^v n, e, adj. [im-^privu], unfore- seen, unexpec+Ci', unthoughtof, unlocked for. improviser, v. tr. [It. improvinarf— L. improvism], to improvise, deliver ex- tempore. imprudent, e, adj. [L. imprvdeftttem], imprudent, rash, heedless. impulsion, s.f. [L. imptUsionem], im- pulsion, impulse. impun^ment, adv. [impuni\, with impunity. impuni, e, adj. [L. impunitus], un- punished ; with impunity. inaccoutume, e, adj. [in^accm- tum^, unaccustomed, uncustomary, un- wonted, unusual. inalterable, adj. [in + alterable (a(t4rer)], unalterable, fixed, unchange- able. inapaise, e, adj. [in+apais^, unap- peased. inattendu, e, adj. lin + eUtendu], unexpected, unforeseen, unhoped for. VOCABULARY. Inavouable, adj. [in+avouabU], not to be acknowledged. inavou^, e, part. [in+avotU\, unco.'i Incapable, adj. [tn+eopo&Js], incap- able, unable. incertain, e, adj. [in+eertain], un- certain, questionable, unsettled, unsteady, inconstant. ' incident, s.in. [L. ineidentem], inci- dent, occurence. incliner, v.a. [L. incUnare], to incline, slope, stoop, bow, bend ; a^incliner, to incline, bow the head, baw down. incoherent, e, adj. [L, incohoeren- Urn], incoherent. incommode, adj. [L. incommodits]. inconvenient, importunate, troublesome. inconnu, e, l. adj. [in+connu], un- known, strange. 2. 8., stranger. inconscient, e, adj. [in+eonscient], unconscious, unfeeling inconsciemment, adv. [inconscient], unconsciously. inconvenance, s.f. [in+L. convent- entia], impropriety, unseemliness, inde- corum. inconvenant, e, adj. [in+conven- ant], improper, unbecoming, unseemly. ind^is, e, adj. [L. in+deeums], un- decided, doubtful, hesitating, uncertain. ind^flni, e, adj. [L. indefinittis], in- definite, unlimited, undetermined. . ind^flnissable, adj. [in + definui- table— L. definire], undeflnable. indice, s.m. [L. indieium], indication, mark, index. indidble, adj. [tn-fL. dieert], inex- pressible, unspeakable, ineffable. indifliiremment, adv. [indifferent], indifferently. Indifl^rence, s.f. [L. indifferentia], indifference. indiff(^rent, e, adj. [L. indiffermtem}, indifferent, unconcerned, immaterial, un- sympathetic. indifirestion, s-f. [L. indiffestionem], indigestion. indigrnation, 8.f. [L. indignationem}, indignation. indlsrne, adj. [L. indi^nus], unworthy, undeser^'ing, worthless, scandalous. indiirnd, e, adj. [past part, of »"{»■ digner], indig^nant. indlfirner (s'), v. ref. [L. indignaril to become angry. indiquer, v.a. [L. indicate], to indi- cate, show, point out. indiscipline, adj. [L. induclplinattu], undisciplined, wayward, beyond control. indiscret, ^te, adj. [L. indiserettu], indiscreet, inconsiderate, unwary, inquisi- tive, injudicious, impertinent, rude. indiscretion, s.f. [L. indincretioitem], indiscretion, inconsiderateness, impru- dence, presumption. indispensable, adj. [in, dispenser], indispensible. indulgrent, e, adj. [L. indulgentem], lenient, indulgent, considerate. Industrie, 8.f. [L. industrial, skill, ingenuity, manufactures, industry. in^branable, adj. [in, ibranler], im- movable, resolute, unmoved, unshaken, steady, firm. inelegance, 8.f. [L. ineleffarUia], in- elegance. inexcusable, adj. [L. inexmisabilis], inexcusable, unjustifiable, unwarrantable. inexperiinente, e, adj. [in+expiri- menter—L.experimentare], inexperienced, unpractised, inexpert. inexplicable, adj. [L. inexplieabilit], inexplicable. infiamie, s.f. [L. it^famia], infamy, ignominy, baseness. inflfttifirable. adj. [L. infatigabilitl indefatigable, unwearied, unweary. «6 VOCABULARY. Inf^rleur, e, tAj. [L. ir^fen'mrem], in- ferior, subordinate, lower, nether, under. inflni, e, adj. [L. inftnitua], infinite, boundless, endless. inflifirer, v. tr. [L. in/ligere], to infliot. influer, v.n. [L. injluere], to influence, ■way. informer (s*). v. ««f. [^L. tr trepid, dauntless, undaunted, fearless, resolute, bold. Intrigrant, e, l. adj. [intriguer— L. intrieare], intriguing. 2. s., intriguer. intrigrue, 8.f. [intriguer], intrigue, difficulty. intrigruer, v. intr. [It. intrigo], to perplex, puzzle. Inutile, adj. [L. inutilis], useless, fruitless, profitless, unnecessary, unavail- ing, vain, of no use, good for nothing. invalide, adj. [L. invalidus], invalid, infirm,' disabled ; s.m. pensioner, retired soldier or sailor, cripple ; Udtel det Invalides, Ho ne for old soldiers. invariablement, adv. [invariable, in+variaMe—L. variabilis], invariably. inventor, v.a. [L. inventum], to in- vent, find out, contrive, devise. Inv^t^r^, e, part, [invitirer—h. in- veterare], inveterate, rooted. invincible, adj. [L. invineibilis], In- vinoible, insuperable, unconquerable, in- rarmountable. lirvlelble, adj. [L. invieibilis], invisible. Invitation, ■.(. (L. invif4$tionem], in- vit»ti(m. invito ••m. (p. p. ol imrfUr], gneat. inviter, t. tr. [L. invUare], to invitii involontaire, adj. [L. involontariug] involuntary, unconscious. involontairement, adv. [involon- taire], involuntarily. invraisemblable, adj. [in + vrai- eemblabley, unlikely, improbable. ira, irait, irons. See aller. irait, cond. Srd sing, of aller. irascible, adj. [L. iraseUnlis], irascible, hot-tempered. ironie, s.f. [L. tronto— Qk. tlftCvtial, Irony. ironique, adj. [Gk. ctpMvtx«S«]. ironic, ironical. irradier, v.n. [L. irradiare], to irradi- ate. irr^usable. adj. [L. irrecusabiliH], unexceptionable, unobjectionable. irregrulier, 6re, adj. [r^yufiVr— L. regularie], irregular. irr^gruli^rement, adv. [irrigulier], irregularly. irr^sist^ible, adj. [L. irredHtibUia], irresistible. irr^prochable.adi. [reproeher] irre- proachable. irrespectuesement. adj. [irregpee- tutr+reiipectueux ], disrespectfully. irreverence, s.f. [L. irreverentia], irreverence, disrespect. irriter, v. tr. [L. irritare], to irritate. isoie, e, adj. [It. inntlaUui], isolated, lonely, detached, solitary. Isolement, B.m [isoler], isolation, loneliness. isoler, v. tr. [II. isolare], to isolate, detach. ivoire, s.m. [L. eboretu], ivory. ivrogne, s. m. [ivre—h. ebritu], ft drunkard. J. Jacasaer, v.n. [jaeoige—jacquot, *» parrot'], to chatter. VOCABULARY. Jadis. adv. [L. jam diet], of old, in times of yore, fonnerly, once. [Pronounce ja'di ; ja-di-z U y avail ] jaloux, se, l. adj. [L. zefosiM], jea- lous. 2. ■., a Jealous person. jeunais, adv. [jd— L. jam+maw— L. magU\, never, ever. Jambe, 8.f. [L. gamba\, leg; d m<- jambeg, to the knees. Jappement, 8.m. [japper], barking sharply, yelping. Japper, v.n. [onomatopoetie], to yelp, to bark sharply. Jardin, s.m. [Oer. garten], garden. Jardinet, s.m. [jardin— Ooth, gards], small garden. Jardiniere, s.f. l. [jardin], garden- er's wife, garden-woman. 2. flower-stand. Jasmin, s.m. [Sp. jagmin], jasmin. Jaune. adj. [L. gaUrinus], yellow ; 8.m. the yelk. Jaunir, v. n. [jauru], to grow yellow, turn yellow. Je, J', per. pro. subject of verb [L. ego], I. jet, s.m. [jeter]. Jet, ray, throw. Jet^, 8.f. [jeter], Jetty, pier, mole. Jeter, v.a. [jet—L. jactus], to throw, oast, fling, hurl, throw down, oast down, shoot, send forth, utter ; se jeter, to throw one's self, cast one's self, fall on. [Written jett- before e mute.] Jeu, s. m. [L. joevu], play, sport, fun, game. Jeune, adj. [L. juvenis], young, youthfuL Je^ine, 8.m. [L. jejunium], fasting, deprivation. Jeunesse, 8.f. [jeuius], youth, youth- ful days, youthf ulness ; used also familiarly to mean a young girl, a lass. joie, 8.f. [L. j^audiuM], joy, joyf ulness, gladness, glee, mirth. Joisrnant, pres. part, otjoindre. Joindre, v.a. irr. [L. jungere], (conju- gated like eraindre), to join, put together, unite, fix together, clasp. Joint, e, part. ljoijtdr»\, joined, united, clasped. Joint, s.m. [p.p. of jotndr«]. Joint. Joli, e, adj. [O. Scan, jul, 'feast 'J, pretty, pleasing, neat, genteel, fine, good. Jonfflerie, 8.f. [jongleur— L. joeula- t<»\, juggling. Joue, s.f. [L. gabatay cheek. Jouer, v.a. and v.n. [L. joeari\, to play ; (of wood) to shrink and oraok, to warp. jouet, s.m. [jeu], plaything, toy, jest, sport. iouir, V. intr. [L. gaudere], to enjoy. [Requires de.] louissance, s.f. Ijouir—L. gattdere], enjoyment, pleasure. Jotir, s.m. [L. aiumus], day, light ; «« /aire jour, to make one's way into the light, to understand dearly. journal, 8.m. [L. diumalis], journal, newspaper. Joiimalier, 6re, l. adj. [journal], daily. 2. 8.m. Journeyman, day-labourer. Joum^. s.f. [O.F. jom], day (with respect to its duration), day's work, day's wages ; toute la journii, all day (long). JoyeilX, se, adj. [joie], Joyful, merry, cheerful, mirthful. Jucher, v.n. [origin uncertain], to roost, perch. Judicieuz, se, adj. [L. judieiotua], Judicious. Jllge, s.m. [L. judtcem], Judge, Justice; juge d'instructum, examining judge. Juffement, s.m. [jugtr], judgment, opinion, view, sentence. luger, v.a. [L. judieare], to Judge. 70 ■'IIHHiWi«MliiM.iiii VOCABULARY. Jupe, B.f. [Anh.jtM>efl pettiooat, ooat, skirt Jupon, i.in. [jup»], pettiooat. Jurer, t.h. [L. jurare\, to iwear, m- BUN. Juron, t.in. [jurer^ oath. JUB, 8.in. [L. ju#l, juioe, gnvy. (Pro- nounoejA; un ju-z-i-pau.] Jusant, 8.m. [jtu, an O. F. adverb meaning downwards — L. deonum], the ebb-tide. jusque, prep. [L. de tuque], to, even, as far aa, till, until, up to, to the extent of ; jtuqu' d ee que, (with subj.) until Juste, adj. [L.juttut], Just, right, up- right, righteous, correct, exactly, pre- cisely; tout juste, barely; jusque lA, till then, before. juatement, adv. [juste], just, pre- cisely, justly, exactly. Jvistesse, s. f. [juste], justness, accu- racy, exactness. Justioe, s.f. [L. justitia], justice, fair- ness, law. Justifler, v. iL [L. justificare], to jus- tify, vindicate, prove, make good. juvenile, adj. [L. juvenilis], juvenile, youthful. r, le or la, before a vowel. la, 1. art. f. [L. ilia], the (see le). 2. pron. her, it (see le}. 14, adv. [iUac], there, here, down ; Id' bos, down there; Id-haut, above, up there; Id-dedans, within; erationem], de- liverance, discharge, riddance. liberty, s. f. [L. libertatem], liberty, freedom. libre, adj. [L. lUmim], free, at liberty, unguarded, clear, open. licence, s. f. [L. Hemtia], license, liberty. lie, s. f . [origin uncertain], lees, dregs, grounds. lien, 8. m. [L. ligmen], band, rope, tie^ bond. lieu, 8. m. [L. loetu], plaoe, spot, home,, grounds, occasion; au lieude, instead of; avoir lieu, to take place ; chef -lieu, < aief town. lieue, 8.t. [L. lenea], league (about ft miles). li^vre, «.m. [L. Isportm], hare. Ugne, 1.1 (L. Untal line, nnk. ^^s^BMOnatenMn VOCABULARY. llmite, 8.f. [L. Umitem], bound, bound- ary, limit. lincre, fi.m. [L. Unteum], linen, oloth. lion, B.in. [L. Uonem], lion. liqueur, «.f. [L. Uquorem}, liquid, liquor, spirits. liQUidation, s.f. [L. liquidationem], liquidation, settlings, settlement. lire, v.n. irr. [L. fegere], {lisant, lu, je li$,je lit,J0 lirai, queje lise,) to. read. lis, pres. ind. Ist and 2nd stng., and imperative 2nd sing, of lire. lis, s.m. [L. lilium], lily. [« is pro- nounced, except in fleur de lis.] lisant, pres. part, of lire. lisible, adj. [lire], legible. lisi^re, 8.f. [li$t»—0.ia.Q. ligta], bor- der, skirt. lisse, adj. [O. H.O. ;i««— Ger. lei«e], sleek, glossy, smooth, shining. lit, s.m. [L. lectus], bed, bedstead. [( is never pronounced.] litt^rature, s.f. [L. litteratura], lit- erature. livre, 8.m. [L. librum], book ; livre du bord, log-book. I ivn5 0, 8.f. [livre— Kvrer—L. liberare], livery. livrer, v. tr. [L. liberare], to deliver, hand over, abandon, dievote, expose, offer, afford, present. local, e, ad]. [L. loealit], local locality B.f. [L. localitatem], locality. locataire, s.m. and f. [L. loeatarius], tenant, lodger, occupant. lOOation. B.f. [L. loeationem], letting, lettiny out, renting. locro> ».t.[lu* laulria-0. H. G. laubja, 'hut'], lodge, house, coop, kennel, box, booth, cell, den. loffer, V. tr. and intr. [loge], to lodge, place, locate, house; hold, contain; se logrr, to lodge, to take up one's lodg- ings. lofireur, 8.m. fern, lofireuse lb>gei], lodging-house keeper. logrlque, 8.f. [L. logica], logic. logris, 8.m. [loger], house, dwelling- house, dwelling, lodging-house. loin, adv. [L. longe\, far, far off, a great way off, at a distance, remote, distant; de loin, in the distance, far away. lointain, e, adj. [L.* longitantu], remote, distant, far-off, far-reaching. longr> Oi 1- adj. [L. UmgHt], long. 2. 8.m. length ; tout le long, all along; le long de, along ; tout du long, from be- ginning to end; tout du long de, the whole length of. lon^rtemps, adv. [lor^+tmnpt], long, a lonr; while, a great while. loque, 3.f. [O.H.O. loe], tatter, rag. lors, adv. [O.F. Fore-l'heure], then; dig lors, from that time, at the time of ; lora de, at the time of. [» is never pro- nounced.] loraque, oonj. {lor» + que\, when, while. lot, s.m. [Eng. lot], lot, destiny, prizea [t always silent.] loterie, s.f. [lot], lottery. louable, adj. [louer — h. laudare], laudable, praiseworthy, louer [L. laudare], to praise. louer, V. tr. [f-. ioeare], to rent, let, hire. lOUfirre, s.m. [Eng. lugger], lugger. loup, s.m. [L. lupus], wolf; loup de mer, sailor, sea-dog, Tar, Jack Tar ; eonnu eomme le loup blanc, a proverbial expres- sion meaning 'known by everybody'; le loup blane, an old wolf well known for its depredations. [See note, 66, 24.] lourd, e, adj. [L. luridus], heavy. loyal, e, adj. [L. legalis], loyal, true, honest. loyaut^, s.f. |L. legalitettem], loyalty, honesty, integrity. 79 iggili VOCABULARY. lu, put part, of lir9. lueur, ».t [L.* lueorem—lh lueem], light, gleam, glimmer, glow. lui, pen. pron. [L. ^i huie], he, him, her, to him, to her, it ; lui-mitiM, himself. lulre, V. intr. irr. [L. lueere], to shine. luisant, pres. part, of luire. lumidre, 8.f. L. luminaria], light lumineuz, se, adj. [L. luminotual, luminous, bright, illuminated. lune, s.f. [L. luna], moon. Itistre, s.m. [Iu8trer—L. lustrare], lustre, chandelier. lut, 3rd sing. pret. def. of lire. lutte, 8.f. [L. lueta], wrestling, strug- gling, contest, strife. lutter, V. intr. [L. ^uetan], to struggle. luxe, s.m. [L. luxus], luxury. luzuevix, 86, adj. [luxe], magnificent, rich, sumptuous. M. M., abbreviation of Monsieur. va.', contraction of me. ma, fem. of tnon [L. meam], my. maQOn, s.m. [L.* maciotietn], mason. machinalement, adv. [machinal— tnachiiie — L. maehina]t. mechanically. znachinateur, s. m. [L. machina- torem], machinator, plotter, contriver. madame, s.f. [ma-\-dams], madame, Mrs. [Abbreviated into Mme.] mademoiselle, s.f. [ma+demoitelU —lu* dominieella]. Miss. [Abbreviated into Mile.] masrasin, s-m. [Arab. meMizen], shop, warehouse. mafirique, adj. [L. magieut], magic. mairister, 8.m. [U magitter], oonntry schoolmaster, pedant. maern^tique, adj. [L. magtutieml, niagnetic. magnificence, ■.f.[L. magnifieent%a\, magnificence, grandeur. magrnlflque, adj. [L. magnifieus\, magnificent, grand. maisrre, adj. [L. maerum], lean, thin, spare. main, 8.f. [L. maurw], hand ; poigrUe de main, shake of the hand; tout la main, ready at hand ; de premitre main, off-hand, direct ; pat plus que sur lamain, lit. ' no more than on the hand,' ».«., not at all. [n is always nasal.] main tenant, adv., [matntontr— main +tenir], now, at this time, at present, by this time. maintenir. v. tr. irr. [matn+tentr], to maintain, keep up. maire, s.m. [L. majcrem], mayor. mais, conj. [L. magis], but, why; mats oui, why yes ; mais m known], tomuttei, mumble. marque, 8.f. [Qer. mark], mark, token, gign; d la marque de consigned to marQUer, v. a. [morgue— Oer. mark], to mark, stamp, brand, trace out, note. marraine, s. f. [Prov. mairina—L.* mairina], godmother. marron, 8.m. [it. marrone], chestnut. maSQue, B.m. [It. masehera, of Arabic origin], mask. masquer, v. tr. [masque], to mask, oovor, hide, conoeaL massacre, a. m. [massacre— Low. Qer. nuutken, ' strangle ' ], massacre, . butdieiy, daughter, havoa IPASQe, ■. t. [L. maata% maaa. 70 m&t, s. m. rOer. mast], mast ; mdt de fortune, jury-mast, [t is never pro- nounced.] matelas, s. m. [from Arab, al matrah, through Sp. and Prov.], mattress. matelot, s. m. [der.?], sailor. matelote, s. f. [matelot], a chowder. m&ter, v. a. [mat, from the Persian Shah m,at, ' the king is dead ' ], to check- mate. matemel, le, adj. [L.* matemcUis], maternal, mother. matin, s.m. [L. mututitnum], morning, noon, forenoon ; adv., early. matinal, adj. [matin], early in rising ; morning. mating, b. f. [matm], morning, fore- noon ; dormir la grasse matinee, to sleep late in the morning. maturity, s. f . [L. mtUuritatem], ma- turity, ripeness. maudire, v. a. irr. [L. maledieere], (see conj. in Grammar), to curse, impre- cate. maudit, e, adj. p. p. of maudire, [m.al-\-dire], cursed, wretched, hateful. mauvais, e, adj. [origin unknown], bad, ill, evil, mischievous, wicked, old. maxime, B.f. [L.* maxima], maxim. me, m', per. pro. direct and indirect obj. before verbs [L. me], me. m^hant, e, adj. [meschant, part, of O.F. macheoir, 'to have bad luck'], bad, old, tattered, wicked, sorry, ill-natured, mischievous, unkind, ill-dispoeed, cross, angry, malicious. m^onnaltre, v. tr. irr. [mts+eon- naitre], to misunderstand, misjudge, slight, disregard. m^decin, s. m. [L. medieinus], physi- cian, doctor. m^diocrit^, s. f . [L. medioeritatem], mediocrity, moderate means. m^diter, v. a. [L. meditari], to medi- tate, think over, oontemplate, plan. V. VOCABULARY. m^flance, s. f. [indfler], mistruat, 8U8- pidoD. m^fler (se), v. ref. [L. minua+h.* /dare], to doubt, mistrust, hold in sus- picion. meilleur, e, adj. [L. melioreml better (comparative of bon). m^lancoUe, s. f. [L. melancholia], melancholy. m^lancollque, adj. [L. melancholi- eiu], melancholy. m^lancoliquement, adv. [milan- colique], mournfully. m^lanfire, a. m. [mller—L.* minculare — L.* mincere], mixture, mingling, med- ley. mdl^- cassis, s. m. [mil4 + e0'r le menu, in detail. menuisier, adj. [menuiser—h.* min- utare—h. minutua], joiner. m^priser, v. tr. [mig+priger—L. pre- tiare], to despise, scorn, mer, a. f. [L. mare], aea. merci, a. m. [L. merceg], thanks ! thank you ! Dieu m^frci, thank God. mdre, a. f. [L. mater], mother. m^rite, a. m. [L. m^ritmn], merit. m^riter, v. a. and v. n. [m4rite—h. meritum], to deserve, merit. merveille, s.f. [L. mirabilia], wonder, marvel. merveilleux, se, adj. [tnerveille], wonderful, wondroua, marvellous. m^sintellifirence, a. f. [m4s-\-intelli- gence], misunderstanding. messafirer, a. m. [meggage, L.*mis- aaticum], messenger, . 77 VOPABULART. ^ masse, a. f. [L. wina\ xMm. messieurs, s. m. pi. \me»-\-me\wn\, gentlemen, messn. (pi. of moimeur). meeore, ■. f. [L. «n«nnira], measure, dlmeneion, bound ; oulr^ mesure, ex- oeMirely, beyond meMure; d me«ure qut, M, In proportion m. mesurer, t. tr. [L. menturare], to measure. metamorphose, ■. f. [L. nutamor- photia], transformation. metier, s.m. [L. ministerlum], trade, handicraft, business, callings, craft, pro- fession, employment, occupation, [r is never pronounced.] mdtre, s.m. [L. m«trum— Ok. jr^Tpof], metre (the unit of French measure, about 89 inches). mets, 8. m. [L. migsus], dish. [Pro- nounce m^; un nU-z-exquia.] mettre, v. a. irr. [L. mittere], (iiut- tant, mit, ie meta, je mis, queje mette), to put, place, lay, use, set ; te mettre, to put one's self, to sit down, to begin, set about, to dress, to be conceited ; 8« mettre en route, set out ; mettre la nappe, to set the table; mettre au eourant de, to in- form. meuble, s. m. [L. mohilis\, household furniture, piece of furniture, utensil; (plu.) furniture, pieces of furniture. meule, s. f. [L. mttuUi], millstone. meurs, Ist and 2nd sing. pres. ind. of mourir. xneurt, 3rd sing. pres. ind. of mourir. meurtri, e, part, [meurtrir], bruised, black and blue, contused. meurtrir, v. a. [meurtre—Qoih. maurthr], to bruise, contuse, to make black and blue. mlche, s. f. [Flem. mieke], loaf (weigh- ing 1 or 2 pounds). mi [L. mediua], in compounds means half, partly. mi-ohemin. See chemin. mioloB. See clos. mi-iMurt) See partL mldl, s. m. [li. m$diu»-\^dUti\, noon, south. mie, 8. f. [abbreviation of amis], dear, sweet, love, nurse (used only with pos- sessive adjectives). miel, 8. m. (L. mel], honey, mien, poss. pro. |0. F. men, variant of mon— L. meum\, mine. miette, h. f. [mie—L. miea\, crumb, little bit. mleuz, adv. [L. melius], better, rather, best ; je ferai de m^m inieux, ^ shall do my best. mignon, ne, s. [O. H. O. minnia, 'love'], darling, fondling, favourite, little girl ; adj., delicate, dainty. migraine, s. f. [L. hemieranium], headache. milieu, s.m. [mi+lieu], middle, midst; au milieu de, in the midst of. militaire, adj. and s. [L. militariit], military ; soldier. mille, s. m. and num. adj. [L. mille], thousand. mille, s. f. [L. mUlia], mile. millier, s.m. [L. milliarium], thousand (collective numeral). mimer, v. a. [mime—L. mimus], to mimic. mince, adj. [origin unknown], thin, slender, puny, slight, delicate. mine, 8.f. [it. mina], look, aspect, looks, appearance, countenance. ministdre, s. m. [L. ministerium], ministry, administration, department. minute, s. f. [L. mtnttfa], minute. mioche, s. m. f . [mie, L. miea], little fellow, brat, patch, chap. miracle, s.m. [L. nUraeulum], mir- acle, wonder ; d miracle, miraculously, extremely well, wondrously well. mirer, v. tr. [L. mirari\, to a\m at, to 78 VOCABULARY. hold up to the liflrht ; to mirror, ihow or ■m reflected as in a mirror, reflect. miroir, i.m. [mirer— L. mirari\, mir- ror, glMi, looldng-glaN. mis, e, p. p. of mettn. miserable, adj. [L. mi$«raMlii], miierable, wrotohed, wicked mis^re, i. (. [L. migeria], misery, distresi, case of distress, wretchedness; poverty (extreme); want; a mean or small action ; a trifle. mission, s. t. [L. missionem], mission. mit, 8rd sinfc. pret. def. of mettr0. mitre, s. f. [L. mUra], mitre. Mile, contracted from MtulemoiteUe. Mean, contracted from Itadame. mobility, s. f. [L. mobUit(Uem\, in- constancy, variableness, mobility, rest- lessness. mode, s. f. [L. modtuil, mode, fashion, vogfue ; d la mode, stylish, fashionable. mod^rer, v. tr. [L. moderari\, to moderate, restrain, control, diminish; modiri, moderate, limited. modeste, adj. [L. modettus], modest. moelleuz, se, adj. [moelle, 'narrow', L. medulla], soft, mellow. moBlirs. s. f. pi. [L. mores], manners, morals, [s is pronounced.] moi, pers. pron. [rnihi], object after verbs and preps., subject in emphatic positions, I, me, to me. moindre, adj. comp. and superL of petit, [L. minor], less, least. moinebU, s.m. [moine—L.* monitu— Ok. fjiovlat], sparrow. moins, l. adv. [L. minttg], less; d moint que, unless. 2. 8.m.,Iess, least; au moitu, at least, at all events. mois, s. m. [L. memis}, month. [Pro- nounce moi; un mm-z entier.] moisi, 8. m. [moisir], mouldiness, mould. molslr, T. tr. [L. mueen], o mould. moiti^, s. f. [L. mediatatem), moiety, half, helpmate, better half. molle, adj., fern, of mou. molleroent, adv. [mou— L. m f. [L.* Ttaricuto], nostril. narquois. e, adj. [nargM«r— L.* nari- «iM, 'who wrinkles the nose'], cunning, ely. narrer v. tr. [L. nt»,rrare\t to narrate, relate, tell. national, e, adj. [nation], national. natte, s.f. [L. motta], mat, matting, straw-mat, plidt, tress. nature, s. f. [L. natural, nature. naturel, le, adj. [L. natwnais\, natural. naturellement, adv. [tuiCureq, na- turally. nauft*age. « m. [L. na'vfragium\^ shipwreck. navigruer, v. tr. and intr. [L. navi- gore], navigate, saiL navlre, s. m. [L.* navaritim, from navis], ship, vessel. navrer, v. tr. [Scand. n^:^far], to wound, break (the heart) ; navr4, pitifuL ne, adv. [L. non], first part of negation; ne — pas, not ;ne jamai$, never, etc. n^, e, part. [naitre\, bom. n^anmoins, adv. [nian$, mottM], nevertheless, howerer, for all that, yet. n^ant, s. m. [L. ne, entem], nothing, nought, nothingness. n^essaire, adj. [L. neeet$ariu$l, necessary. n^essairement, adv. [nAseemire— L. nece«$ariu8], necessarily. n^llfiremment, adv. [nigligent], negligently, carelessly. n^lifirent, e, adj. [L. negligentem], negligent, neglectful, remiss, careless. n^llfirer, v. tr. [L. negligere], to neglect. nclCTOi ■• '• [I'* nivea}, snow. nerf, s. m. [L. nermu\, nerve ; avotr »fs nerfs, to get into a pasrion ; une atta- que de lur/i, hysterics, [/is pronounced in sing., but not in plu. ; ais not pro- nounced in plu.] nerveusement, adv. [nervtuxl, ner* vously. VOCABULARY. nerveux. se, adj. [L. nervonu}, ner> V0U8. net, te, Mdj. [L. nitidut], cleui, neat, clear ; net ; plaJn, ahort, free. nettexnent, adv. [net], dearly, clean- ly, plainly, neatly. nettet^, s.f. [n«t], cleanness, neatnesc. neuf, num. adj. [L. novem], nine. [Pro- nounce neVif ; neu ehevaux ; neu-v-ans ; nev/etdemi.] ^ neuf, ve, adj. [L. noviu], new, newly made. nez, a. m. [L. neuus], nose, [zis never pronounced.] ni, oonj. [h. nee], neither, nor, or. nials, e, adj. [L.* nidacem, 'caught in the net '—L. nidu«], silly, simple, simple- ton, ninny. niadsement, adv. [niais], sillily, fool- ishly. niche, 8. f. [It. nieehia], niche, dog- house. nld, s. i^. [L. nidtw], nest, [d is never pronounced.] niveau, s. m. [L. libella, from libra, a balance], a level. noble, adj. [L. nobilis], noble. noce, 8. f. [L. nuptiae], wedding, mar- riage. Nodi, 8. m. [L. natalia], Ohristmas. nOBud, 8. m. [L. nodus], knot. ncient, 8rd plu. pres. ind. and subj. of noyer. noir, e, adj. [L. niger], black, swarthy, cheerless. noiz, 8. f. [L. nueem], nut. nom, 8. m. [L. nomcn], name. nombre, s. m. [L. numenu], number. nommer, v. a. [L. nominare], to name, call, nominate ; «« nomtMr, to be called, to state one's name. uon, adv. [L. non], no, not ; non phu, neither. tt nord, 0. m. [Oer. nord], north, normand, s. m. and adj. [£ng. North- man], Norman. n08, plu. of notre. nostalerie, s. f. [Ok. i'o tbod. orgue, 8.m.; orgfues, s.f. ph'. [L. or' ganum], organ. orgrueil, 8.m. [O.r.G. urguol], pride, arrogance. , orient, s.m. [L. orientem], east, orient. origrinal, adj. [L.* originalis], origi- nal, odd. ormeau, s. m. [crme — L. tUmug], young elm, elm. omer, v.a. [L. omare], to adorn, orna- ment, decorate, grace, embellish. orpbelln, e, s. and adj. [L. orphanui — Gk. 6p<^ai'6s], orphan. orphellnat, s.m. [orphelin\, orphan- age, orphan-asylum. orthographe, s. f. [Gk. op04(« -f Ypat^cif], orthography, spelling ; mettre Men rorthofjraphe, to write words cor- rectly. OS, s.m. [L. 08], a bone, [s is not pro- nounced.] OSer, v.a. [L. au8um], to dare, to .en- ture, hazard, presume. osier, s.m. [Gk. oCtroi], osier, willow. oter, v.a. [L. obstare or hati&tnre], to take away, to remove, to deprive-, wrest, deliver ; s'fUer, to remove, get away, take one's self away. OU, conj. (L. aut], or, either, or else. ah, adv. [L. ubi\, where, in which. ouater, v.a. [<.wafi— O.F. one, 'goose'], to wad, pad. oublier, v.a. [L. oblitum], to forget; s'vublier, to forget one's self. ouest, s.m. [Ger. west], west [Pro- nounce both 8 and t] OUfI inter, [onomat.], oh! (indicating sudden pain, choking, or pressure). oui, adv. [hoc illud], yes. ouraflran, B.in. [Sp. huraean], hurrl* OMM. 9} VOCABULARY. ours, 8.m. [L. umu], b?ar. [siaiisually pronounced.] outiller, v. tr. [otitU, a tool), to supply with tools, provide, fui-nish, equip. outragreant, e, a..j. [outrager— out- rage — outre], outrageous, contumelious, reproachful. outre, prep. [L. uUra], beyond, be- sides, over, above. OUVert, e, part, [ouvrir], open, opened. OUVragro, 8.m. [otivrer—L. operari], work, piece of work, workmanship, job. OUVrier, 8.m. [L. operarius], work- man, artisan, mechanic. Journeyman, labourer. ouvrir, v,a. and v.n. irr. [L. operire], (conjugated like- couvrir) to open. P. padflque, adj. [L. padfieua], pacific, peaceable, peacetul. pagre, 8.m. [L. pagina], page. pafire, s.f. [origin unknown], page, paille, s.f. [L. palea], straw, paillette, 8.f. [paille], spangle. pain, s.ta. [L. panis], bread, loaf, paire, s.f. Ipair—L. pa"], pair. palslble, adj. [paix], peaceable, good- natured. paisiblement, adv. [paisible], peace- fully, peaceably, quietly. pedz, 8.f. [L. pa^em], peace. palais, 8.m. [L. palatmm], palace. palais, s.m. [L. paiatum], palate. palatine, a fur t'ppet. [See note, 10. 2.] P&le, adj. [L. pallidut], pale, wan, pallid, ghastly. IMtletot, f.m. [Du. palstrok], paletot, great-coat, pilot-coat. pAlir, v.n. [L. peUlere], to grow, turn, become pale, to fade. pftlisaant, e, adj. [pdlirl, fjuling, growing dim, vanishing. p&lot, te, adj. [pdle], palish, pallid. somewhat pale (colloq.). palpiter, v.n. [L. palpitare], to palpi- tate. pan, 8. m. [L. pannus], flap, lappel, fold, piece, skirt; porte en pan eoupi, corner door. [See note, 93, 5.] pancule, s. i. [it. panata\, sops. panier, s. m. [L.* panariun—l*. paniif], basket, creel. pan :;alon, s. f . [It. pantalone, a baf> foon], trousers. pantoufle, s. f. [it. panta/ala], slip- per. papa, 8.m. {onomatopoetie—h. pappa], papa. papier, 8.m. [L. papyrtis], paper, [r is never pronounced.] - papillon, 8. m. [L. papitionem], but- terfly. paquet, s. m. [L.* paeeus, of Oeltic origin, Gaelic jxic], packet, parcel, bundle, mail ; des paqtietg df mer, large, heavy waves shipped by a vessel during a storm ; quantiies of water. See note 124, 10. par (de), prep, [part], from, iu the name of (as in d« par le rot). par, prep. [L. per], by, through, in, at, across, according to; par-detnu, over, above; par-desaus le murcM, into the bargain, to boot. par-devant, prep, [par + devant], before. parachever, v. a. [par+aehever], to finish, end, compLte, to bring completely to end. parade, s. f. [Sp. parada], parade, show, state, pageant. paraipe, s. f. [der.q, quarter, plu., quarters, parts. paraltre, v. n. irr. [L. parire], (con- jugated like contMUre), to appear, be seen, seem, look. parapet. s.m. [It. parapetto], parapet. parbleu, a oorruption of par lH$it>. ■r VOCABtTLABT. paro, ■. m. [L.* pareiu], park, pen, ■heep-fold. [Pronounce parit.] I>arce que, oonj. [par ee que], because. paroourir, v. tr. [L. pereurren], to go over, run over, look through. - pardon, s. m. [yardonner}, pardon, forgiveness. pardonnable, adj. {jxtrdonner], par- donable. pardonner, v. tr. [L.* perdonare], to pardon, toigive. pareil, le, adj. [L.* pariculxis], like, alike, equal, similar, such ; mns pareil, matchless, champion. parent, s. m. f. [L. partmtem], rela- tion, relative, kinsman, kinswoman ; plu., parents, relatives, relations, kindred. parer, v. a. [L. parare], to adorn, set off, deck, embellish, guard, parry, ward off, dear (of a cable, anchor, etc.) ; pare A virer, a commanc given by the captain to make ready for turning the ship; se parer, to adorn one's self, dress, diess one's self out. paresse, s. f. [L. pigritia], idleness, sloth, laziness. paresseux, se, ndj. [pareste], idle, Utfy, slothfuL parfait, e, adj. [p. p. of parfaire—par +faire], perfect, finished, complete. parfiadtement, adv. [pttr/aitl, per- fectly, completely, exactly. parfois, adv. \par-\-foi8], pometimes, oocarionally, now and then. parflxm, s. m. Iparfumer}, perfume, odour, scent, fragrance. parAimer, ▼. a. [par+/wner], to per- fumrt, sweeten, scent. .aiier, T. a. [L. parir.re], to bet, lay a ■rsg.'sr. l.oris1'3tn, ne, s. and adj. [Pom], parler, v.n. UL.'* parabolare], to speak, tidk. parmi, prep. [L. per medium], among, amongst, amid, amidst. parole, a. f. [L. partriwla], word, speech, language, saying, sentiments, promise, parole. parquet, s. m. [dim. of pare], wood floor, inlaid floor, flooring, [t is never pronounced.] parrain, 8.m. [Ij.*patrimu—L. pater], godfather. part, 8. f . [L. partem], share, part, por- tion, division, interest; de la part de, from, on behalf of ; quelque part, some- where ; nuUe part, nowhere, [t is never pronounced.] part, 3rd sing. pros. ind. of partir. partage, s. m. [partir], share, parti- tion, distribution, division, portion, lot ; en partage, as one's share. partagrer, v. a. [partage], to share, divide, parcel, portion, distribute, partake of. [e is retained before a and o.] partance, s. f. [partant], sailing, departure; en jtartance, about to set sail. parti, 8. m. \partir], party, side ; de- fence, part, resolution ; mi-parti, partly, half. particulier, ^re, adj. [L. partieu- torn], particular, peculiar, private, special. particulier, s. m. [L. partteularie], individual, fellow. partie, s. f. [partir], part, match ; en partie, partly ; /aire partie d«, to be one of, to form a part of. partir, v.n. irr. [L. pairtiri], (pre8.ind. je pars) to set out, start, spring, go, go away, depart, be off ; d partir de oe jour, from timt day on. partout, adv. Ipar+tout], every- where, parut, 8rd sing. past. def. of paraUn. parvenir, v. n. irr. [L. parvenire], (conjugated like tenir), to attain, anive, come, reach, succeed. 86 tiX^A^UtiARt. IMUB, 1. 8. m. ri<> poMUt], step, pace, footstep, stride, walk, gait ; pas A pat, step by step ; with ne, peu forms the nega- tive ; sometimes ne is sappressed. 8. adv., no, not, not any. passagre, a. m. [j)asser], passage, pas- ring, fare, way, berth. passa^er, s. m. [passage], pa<»enger. I>a88Ctnt, 8. m. [paster], passenger, passerby. paase, s. m. [patmr], pass, channel, passage. passd, s. m. [patterl, the past. passer, v. n. and v. a. [L.* passare], to pass, pass oh, go, put on, slip ; se panser, to pass, pass away, happen, take place, do without, be represented ; se passtr de, to do without. passerelle, s.!. [passer], footbridge, gangplank, ship's bridge. passe-texnps, s. m. [y ogserA-temps], pastime, amusement. passion, s. f. [L. pasnionem], passion, love, fondness. passionn^, e, adj. [passionner—pat- sian], passionate, impassioned, passion- ately, fond. passionn^ment-, ofdv. [passionnS], passionately, fondly. pastoral, e, adj. [L. pastoralis], pastoral. pfttd, s. m. [O.F. jMMto— L. p€Uta], pie, pasty. pftt^e, 8. f. [pdte—L. pasta], a mixture of crumbled bread and chopped meat for dogs and cata ; mess, dog's meat. patemel, le, adj. [L. patemus], pa- ternal, fatherly. patiemment, adv. [patient], p»> tiently. patience, 8.f. [L. patientia], patience, endurance, forbearance. patient, e, adj. [L. patientem], patient ; ■. m. a luflerer. p&tir, v.intr. [U* patiri], to be in pain, suffer. p&tissier, s. m., fern., patisaidre, [pdte], pastry-cook. patron, s. m. [L. patronus\ patron, master, oaptdn, skipper. patte, 8.f. [origin unknown], paw, foot, daw, dutch. paume, s. f. [L. pabna], palm (of the hand). paupi^re, s.f. [L. palpsbra], eyelid, eye-lash. pause, s.f . [L. pausa], pause, stop, rest. pauvre, adj. [L. pauper], poor, needy, wretched, paltry. pav6, s. m. [paver— L.* pavare (origin u.iknown)], paving-stone, pavement. pavois4, e [p. p. of pavoiser (jntwis, a shield — It. pavesse), originally to set up emblazoned shields], to dress (a shipX to adorn with flags. payer, v. a. [L. paeare], to pay, pay for, pay off ; payer de mine, to have a good appearance, to be showy ; payer de motH, to put off with empty promises. pays, s. m. [L.* pagensis—L. pagus], country, special part of country. paysafire, s. m. [pays], landscape. payscm, ne, a. and adj. [pays], country-man, oountry-woman, peasant. peau, s.f. [L. peUem], skin, hide. p^ch4, s.m. Ipicher], sin, trespass. prober, V. intr. [L. peceare], to sin. p^dagogrue, s. m. [L. pa^agogtis], pedagogue, school-master. peigrne, 8.f. [L. peetinem], oomh. peigrner, v.a. [L. peetinare], to comb. peigrnit, 3rd sing, past def . of peindre. peigrnoir, s.m. [peigner], dressing- gown. peindre, v.a. irr. [L. pingere], (con- jugate like feindrt) to paint,pourtniy,des- oribe, depict. 87 VOCABULARY. peine, n. f. [L. pcena], punlHhrient, pain, affliction, trouble, anxiety, paiiiH, distress ; d peine, hardly, scarcely. peiner, v. tr. [peine], to pain, vex, grieve. pelnt, e, part. [L. peindre], painted. pelntre, s. m. [L. pktor], painter. pelnture, s.f. [L.* pinetura—L.pie- tura], painting, pictur*. p^lefrin, a.m. [L. peregrinus], pilgrim, traveller. pelerine, ».t. [pHerine], tippet. P§lerinage, 8.m. [pilerin], pilgrim, age ; alter en phlerinage, to go on a pil- grimage. pelote, 8.f. [L. pild\, ball, pile ; faire aa pelote, to become vell-oflf by saving. penaud, e, adj. [peine], abashed, sheepish. pencher, v. a. [L.*^ pendicare—L. pendere], to incline, lean, bend, stoop ; ne pencher, to bend, bend over, stoop. pendant, prep, [pendre- h-pendire], during. pendant que, conj., whilst, while. pendre, v. tr. and intr. [L. pendere], to hang. pendulQ, s.f. [jiendule, a pendulum — L. pendulum], time-piece, clock. p4n6trer, v.a. [L. penetrare], to penetrate, pierce, pervade. [Written p4n^tr- before e mute, except in fut. and cond.] p^nible, adj. [peine], painful, labouri- ous, troublesome, distressing, wearisome. p^niblement, adv. [pt'nible], pain- fully, labouriously, wearily. pens^e, s.f. [penser], thought, idea, reflection. penser, v.n. [L. pensare], to think. pensif, ve, adj. [penser], pensive, thoughtful. pensionneire, B.m.f. [penaion — L. pensionem], boarder, pensioner. pente, s-f. [pendre], slope, incline, deolhlty, descent, ascent. percalo, 8.f. [der.?], cambric, muslin, perc&r, v. tr. [der.VJ, to pierce, pene- trate, break through. perclie, s.f. [L. jertica], rod, pole, perch. percher, v.n. [jierche — iu pertica], to perch, roost. perdre, v.a. [L. perdere], to lose, be deprived of, waste, ruin, undo; ne perdre, to be lost, lose one's way, stray, disap- pear, die away. p6re, s.m. [L. patrem], father, parent. p6ril, s. m. [L. jjericulum], peril, danger. perfection, s.f. [L. perfeetimei..], perfection. perfectlonner (se) v. r. [perfec- tion], to perfect one's self, improve one's self, in>prove. pericliter, v.r. and v.a. [L. perielit- ari], to be in danger, to endanger. periode, s.f. [L. pcriodvn], period (of time or measurement); s.m. period, pitch (of degree). perlr, v. intr. (L. perire], to perish. perissable, adj. [pMr—L. perire], peritihable. perle, s.f. [L.* perula—L. pirum, a pear (?)], a pearl. permettre, v.a. irr. [L. permittere], (conjugated like mettre) to permit, ^ow, suffer, give, leave, let. permls, past part, of pennettre. permipsion, ».f. [L. j emm-fiiotieml, permission. perpetrer, v. tr. fL. perpetrare], t^ l)eii)etrate. perpetuel, le, aersonnel, s.m. [personel], equip- ment, complement (in men), staff, person- nel, crew. perspective, 8.f. [L.* perspectimis— L. perspeetus\, perspective, view, pros- pect, outlook, distance. perspicace, adj. [L. perspicacem], perspicacious. perspicacity, 8.f. [perspicace], per- spicacity. persuader, v.a. [L. persuatiere], to persuade, convince, satisfy ; se persuader, to persuade, convince one's self, be per- suaded. perte, s.t. [L. perdita\, loss, ruin, waste. perversity, s. f. [L. perversitatem], perversity, waywardness. peste, s.f. [L. pestis], plague, pesti- lence, pest, torment. p^tiller, V. intr. [pet— L. peditus], to crackle, sparkle. ];>etit, e, l. adj. [orig^ unknown], little, small. 2. s. little child, little one. p^trifler, v.n. [L. petra, facere], to petrify. peu, adv. [L. pauei'»]. little, few ; peu dpeu, by degrees, little by little ; pour peu qtie (with subj.), if only. peupl^, e, adj. [peupler], peopled, Btooked. peuple, 8. m. [L. popultis], people, nation, multitude. peupler (seX v.r. [peuple], to become peopled. peur, s.f. [L. pavor], fear, fright, dreaia], a philosopher; adj., philoso- phical. photogrrapb.ie, s.f. iphotn+ypitjtttv], photography, ptiotograph. phrase, s.f. [Gk. <^pao-i«], sentence, phrase. phraseur, B.m. [phraser, phrase], phraseologist, wordy writer. physiogrnomonie, 8.f. [fftwioyimito- via], physiognomy. physionomie, s.f. [contr. of physi- ognomonie], physiognomy, countenance, aspect, look, expression, face. physionomiste, s.m. [physionomie], physiognomist. piano or piano -forte, 8.m. [It piano-\-/orte], piano-forte. picorer, v.n. [picorie—Sp. pieorea], to go marauding, plundering. picoter, v.a. [piquer], to prick, tingle, peck, irritate. pidce, 8. f. [L.* petium], piece, bit, apartment, room. pied, s. m. [L. pedem], foot ; pied die lampe, lamp-stand. pidge, 8. m. [L. pedica], snare, trap. pierre, s. f. [L. petra], stone. pierrot, 8.m. [dim. of Pierre, 'Peter"], house-sparrow. pleuz, se, adj. [L. jntw], pioas, godlj, religious, holy. VOCAJULART. piflreon, s.in. [L. ptponem], pigeon, dove, pigeon-hole. plgnon, 8.tn. [It. pignone—Ii. pinna], gmbit) end. pile, •. (. [L. pila\, pile, heap. plller, v.a. [L. pUare], to pillage, plunder, raniaok. pilote, V m. [It. pUota}, pilot ; drap d9 pilote, pilot oloth. plnce, 8. f. [pineer], pinoh ; plait (in dress-making); pliers, nippers, tongs. pinc^, e, adj. [pineer], affected, stiff, tight. pineer, v. a. [Neth. pitsen], to pinch, nip ; play (on a harp, Ac.). [Written with f before a and o.] pipe, 8. f. [piper— L.* pipare], pipe. piquer, v. a. [pie, a Celtic word], to prick, stick, spot, patch, sting, goad, ■pur, shoot, dive, make for, head for; piquer une Ute, to dive, take a plunge or 'header.' plrouetter, v.n. [jHlrouffe— origin unknown], to piroutte, turn about, whirl, ■pin round. pis, adv. [L. pejus], worse, worst (com- parative of moQ. pistolet, 8.m. [Pinole, a town in Italy], pistoL [( is never pronounced.] piteux, se. adj. [L. piteosus], piteous, I^tiable, jdtiful, wotuL piti^ Kf. [L. pietatem], pity, com- passion. pittoresque, adj. [It piUoreMco—'L. pietvr\, picturesque. pivoter, ▼.Intr. [pivoe— it. j>{«a—L.* pipa\, to pivot, turn, swing. place, s.f. [L. platea], place, post, office, room, stead, square. placement, 8.m. [plaee], placing, InTsstment. placer, v. a. [plaee], to place, put, ■eat, set ; se placer, to plaoe one's self, to obtain m situation. [Written with f before • andoX placid, e, adj. [L. plaeidu$l pladd, quiet, tranquil, composed, unruffled. plafond, s-m. [plat, fond], ceiling. plaider, v. a. [plaid— h.* plaeituml, to plead (at law), to argue. plaie, s. f. [h. plaga], sore, wound. plaifipnit, 8rd sing. pret. det. of plaits dre. plaindre, v. tr. irr. [L. pkmgen] (conjugated like eraindre), to pity; •• plaindre, to complain. plalntif, ve, aAJ.[plaint— plaindre], plaintive, querulous, complaining, dole* ful. plaintivement, adv. [plaintif}, plaintively, mournfully, dolefully. plaire, v.n. irr. [L. plaeere],(plav>ant, plu, je plais, je plus, je plairai, q%ie je plaise) to please, be agreeable, delight ; se plaire, delight in, take pleasure in, like, love. plaisanter, v.n. [plaitant- plaire}, to Jest, Joke, sport. plalsanterie, a.f. [plaitant], plea- santry. Jesting, Joking, fun, amusement. plaisir, s. m. [O. F. inf. plaisir—L, placere], pleasure, delight, Joy; /aire plaisir, to give pleasure. plait, 8rd dng. pres. ind. of plaire, plan, s. m. [L. planus], plane, plan, scheme, ground, perspective. planche, s. f. [L. planea], board, plank. plancher, 8.m. [planehe—L. planea], floor. planer, v. n. [L. planarel, to hover, tower, soar. plantation, s.f. [L. plantationem}, plantation, planting, setting. planter, v. a. and v. n. [L. plantare], to plant, let, fix. plantureox, se. adj. [O.F. plentor— L. jMnAotom], plentiful, abundant, copi- out, fertile, vigorous. 80 VOCABULAKY. plat, ■.m. [plat], dish, [t li never pro- nounced.] plat, e, adj. [Oer. platt], flat, shallow. platane, s. m. [L. platanux]. plane- tree, ^younore, buttonwood. plateau, b. f. [plat], wooden scale, waiter, tray, tea-tray; upland, table-land, plateau. plein, e, adj. [L. plentu], full, filled ; d pltines mairu, by handf uls. plenitude, B.f. [U* pUnitudenem], plenitude, fulness. pleurer. v. n. [L. plorare], to cry, weep, bewail, mourn ; whine. pleura, s. m. pi. [pleurer], tears, weepintf. pleuvoir, v. impers. irr. [L. pluere], {pleuvant, plu, U pleut, il plut, il pleuvra, qu' il pleuve) to rain. pU, 8. m. [plier—L. plicare], a strip, fold. plier (se), v. r. [L. plieare], to be fold- ed, bent ; to bow, bend, yield. plomb, 8. m. [L. plumbus], lead. plongrer, v. tr. and intr. | L.* plutnbi- cart — L. pluvnbiim\, to plunge, immerse, dip, duck, dive. ployer, v. tr. [L. plicare], to bend, fold, bow. plu, past part, of plaire. pluie, s.f. [L. pluvia], rain. plume, 8. f. [L. pluma], feather, pen. plupart, 8.f. [plus+part], most, the majority, the'most part, the greater part. plus, 1. adv. [L. plus], more, also, most, further ; de plua en plus, more and more. 2. s.m., more, most. plusieurs, pron. and adj. plu. [L.» pluriores — L. plures], several many. pldt, 3rd sing. imp. subj. of plaire. plutdt, ad\:[plug-\-tdt], rather, sooner, first, else; if you like, now. [t is never pronounced.] 91 poche, a.f. [A. S. poeeo— Oaelic, pooo, a 'bag'], pocket. poAle, or poile, s.m. [L. pentiU}, stove ; s. f. a pan, frying-pan. podlon, 8.m. [pofle], a Muoe-pAO, trying-pan. po^sie, 8. f. [L. poeMt], poetry. po^te, 8. m. [L. poeta], poet. po^tlque, adj. [L. poetieua — Qk. «roii)T(Kb, cheek-bone. poznper, v. intr. ( pompe, Ger. plum- pen—L. jdumbtim], to pump. pompeuz. Be, adj. iimtipe—L. pompa], pompous. pondeuse, s. f. I pouUrc], layer, hen. pondre, v. tr. [L. ponere], to lay (eggs), pout, B. m. [L. pontem], bridge; deck. populaire, adj. [L. popnlaris], popu- lar, vulvar. porcelaine, s. f. [it. porcelana—L. porea], porcelain, china, china-ware. port, 8. m. [porter], port. portant, e, adj. [porter], bearing, carrying ; il est Men portant, he is in good health, hearty. porte, ■• f. [L. porta], (fate, gateway, door-way, door; porte d deux battantk, folding doors; mettre quelqu'un d la porte, to turn any one out of doors. port6, e, part, [porter], carried, di- rected, inclined, dibposed, struck the mark ; Stre porti d, pour, aur, to have an inclination or liking for. portde, B. f. [porter], reach, range ; d portie de, within reach of. portefiaix, B.m. [porte+faix], porter. portefeuille, s. m. [porte-^/ueille], portfolio, pooket-book, 92 portemanteau, 8.m. [portt+tnan- teau], portmanteau. porte-musique, ».n\. [parte ■\-mu$i- que], a musiostand, a Canterbury. porter, v. a. [U portnre], to carry, wear, bear, induce, persuade, reach, take effect. portrait, s. m. [portraire—L. protra- here], portrait, likeness, picture. [Pro- nounce porfr^ ; un por-trh exctllent; det por-tri-z-excellen tK. ] poser, v.a. [L. paunare], to place, set, lay down, put, lay, state. positif, ve, adj. [L. poaitivuM], posi- tive, certain, practical. poss^der, v. a. [L. posgidere], to pos- sess, own, have. [Written po«»^rf- before e mute.] possibility, B. f. [L. posftibilitatem], possibility. possible, adj. [L. pnm'bilis], possible. poste, s. f. [L. poiita], post, courier, post-office, mail ; s. m. post, station, ofPce, guard-house. pot, s. m. [L.* potug, Celtic], pot. potaere, 8. ni. [pot~L.* pottis], soup, porridge. potagrer, s. m. [potaue], kitchen, garden, soup-bowl, dinner-pail. potel4, e, adj. [pote, 'lame-handed 'J, plump, chubby. potion, 8.f. [L. potionem], potion, dratight. pcmoe, s.m. [L. policem], thumb. po'idre, 8. f. [L. pulverenil dust, j'OM'Jer. poule, s.f. [pulla], hen. poup^, s. f. [L. pupa], doll. poupin, e, l. e. [L. pupa], a persoo affectedly smart in dress ; a dandy. 2. adj., dashing, spruce, smart. pour, prep. [L. pro], tor, on account of. in order, to ; pour que, oonj. (vftb subj.) in order that, so that. Vocabulary. pourpre, l. nJ. [L. purpara], purple. 2. adj., purple. pourquol, adv. [pour+qm{\, why ? wherefore? what tor ? POurra, 3rd sing. fut. of pouvoir. potirrlr, v. intr. [L. putrcre], to rot, bcoome rotten, dc^cay. poursuite, 8.f. [pourstu'vre], pursuit, ohase, prosecution. pourstlivre, v.a. Irr. [pour-\-suivre] (conjugated like auivre), to pursue, hunt, chase, follow on, go after. pourtant, adv. [pour+tant], never- theless, however, still, yet. pourvu que, conj. [pourmt—pour- voir], provided that (with subj.). pousse-caf6, s. m. [pousger+ea/e], glass of brandy after coffee (colloq.). pouss^e, s. f. [potisser], pushing, thrusting, push, ^mpuise, thrust. pousser, v. a. [L. ptilsare], to ^ush, • shove, urge, grow up ; utter. poussi^re, s. f . [ pousse — pomser], dust, powder. poutre, 8.f.[L.* pulletrum—li. pullus, • 'colt'], beam. pouvoir, 1. v. n. irr. [l,.* poterr—h. ponse], (pouvant, pu, je pnix, je pus,je pourrai, que je puisse) to be able, can, .may. 2. s. m., power, sway, authority. pratique, adj. fL.* practicus], pi-acti- cal. pratiquer, v. a. [ pratique], to prac- tise, exercise, make. pre, s. m. [L. pratum], meadow. pr^alable, adj. [pre+alkr], prelim- inary, previously necessary. pr^ambule, s. m. [L. preamtnUum], Introduction, preliminary remarks. precaution, 8.f. (U preeauHi/nem] precaution, caution. precedent, e. adj. \prie4det], prece- dent, preoreci8ely, exactly, just, just so. pr6coce, adj. [L. praeeoct^m], preco- cious. preference, s. f. [ /.ivf/rfrerj, prefer- ence. pref^rer, v.a. [L. prteferre], to pre- fer, choose. [Written pr^Pr- before e mute, except in fut. and roiid.] prdlasser (se), v.u. [prelat~h. prce- IdfuH], to assume an air of affected gravity, dignity or haughtiness. prelude, 8. m. [pi'dlnder- L. pne- ludne], prelude. prematurement, adv. [primaturi— h* prcetnattrratux], prematurely. premier, 6re, adj. [fj. primarius], first foremost, chief,, principal. premisses, 8.f. plu. [L. prcemiam], premises (in logic). prendre, v.a. irr. [L. prendere], (pre- nant, prin, je prenda, je pris, je prendrai, qtieje prenne), to take; a'en prenlre d, to blame, to lay the blame on. prenom, s.m. [L. prcenomen]. Christ- ian name, prenomen. preoccupation, s.f. [L. pneoecii- patioiiein], preoccupation, prepossession, prdoccuper, v. tr. (L*. preoccupare], to preoccupy. preparer, v.a. [L. prceparare], to prepare, fit, provide, make ready. pres, prep. {L. pressus], by, near, nigh, close to ; d peu nrks, pretty near, nearly ; de pris, closely. VOCABULARY. presence, 8.t. [L. prcesentia], pres- ence, Right, view. present, 8.m. [fyregenter], present, present time ; present, tritt ; d present, at prtisent. presenter, v.a. [L. prcesentare], to present, ofifer, hold out, introduce. presque, adr. [prba+que], almost, nearly, all but. presse, s.f. [presser], press, crowd, throng. preset, e. adj. [jrreaser], in haate, in a hurry, urgent, eager. pressentiment, s. m. [ presse ntir], presentiment, mistriving. pressentir, v.a. irr. [L. proesentire], (oonjuga. jd like sentir) to have a pre- sentiment of. pressor, v.a. [L. prensare], to press, squeeze, crowd, throng, hasten, hurry, urge, haste, push. prestigre, s.m. [L. proestightm], en- chantment, awe, fascination, power, dig- nity, spell, prestige, personal niaH:neti8in. pr^sumer, v.a. [L. prcesutncre], to presume, infer, conjecture. prfit, pr6te, adj. [L.* prcestus], ready, in readiness, prepared. pr6tendl*0, v.a. L. prcetendore], to pretend, lay claim to, maintain, intend. prdtendu, e, adj. [prdtendre], pre- tended, feigned, sham, alleged; intended. prfiter, v. a. [L. imvstare], to lend, q^ive, attribute; prater Foreille, to give ear, listen. pr^texte, s.m. [L. pretextus], pretext, pretence, excuse. prdtre, 8.m. [L. presbyter], priest. preuve, 8.f. [L.* pro&a— L. i>robare], proof, evidence. provenance, s. f. [privenant, pri' vent'r], kind attvntion. prevenir, v. tt. [L. vrmwnire], (con- jugated like venir) to precede, prevent, anticipate, hinder ; to inform, warn. prevenu, a. m. {prevenir], prisoner (before trial). pr6vo!i', v.a. irr. [L. prcevidere], (con- jugated liite voir) to foresee. pr6vu, adj. [past part, of pr^eoi-l, foreseen. Priam, Priam (a king of ancient Troy). prier, v.a. [L. precari], to pray, en- treat, beseech, beg, implore, request. Invite ; je rous en prie, I beg of you. pri6re, s. f . [ prier], prayer, suit, re» quest, entreaty. prime, s.f. [Eng. premium], premium, bounty ; the best, choicest. primo, adv. [L. primo], a Latin ordinal numeral, meaning first. princesse, s.f. [prince — L. jrrinceps], princess. principal, adj. [L. principalis], prin- cipal, chief. principalement, adv. [principal], principally, chiefly. principe, s.m. [f^. prindpium], prin- ciple , pi. principles, nidinients. printemps, s. m. [ prime, temps], springtime. prirent, 3rd plu. pret. def. of prendre. pris, part. [%)rendre], taken, caught. prison, s.f. [L. prehensionem], prison, jail, imprisonment, confinement. prisonnier, 8.m., i6re, f. [prison], prisoner, captive. prit, 3rd sing. pret. def. of prendre. privation, s.f. [L. privationem], pri- vation, deprivation, hardship, bereave-, meat. priver,.v. tr. [L. prlvarc], to deprive, prix, s.m. [L. pretiutn], prize, prioe, value. probable, adj. [L. probabilis], pro- bable, likely. probablement, adv. [probable], pro- bable, likely. M VOCABULARY. -procddd, 8.m. [proC'SfUr—L. proee- dere], proceeding, behaviour, way of act- injf, process, operation, procedure, step, effort. proc6dure, fl.f. [proeMer], proceed- ings (in law), procedure. proofs, s.m. [L. proeeaaus], trial. p rocession, s. f. [L. processionem], procession. prochain, e, adj. [ proche), near, near- est, next, approaching, near at hand, nigh, approximate, proximate, neighbour- ing, [proche is general, indefinite; pro- chain, imminent, intense.] proche, adj. [L. propitin], near, next, near at hand, neighbouring, nigh. prociirer, v. tr. [L. procurare], to procure, obtain. procureur, s.m. [L. procuratorem}, agent, purveyor, solicitor, attorney. prodigality, s. f. [L. prodigalitatem], prodigality, extravagance, act of prodi- gality or of extravagance. prodififue, adj. [L. prodigua], lavish, prodigal. profaner, v. a. [L, profanare], to pro- fane, defile, pollute. professer, v.tr.[pro/ia—L.profeaaus], to profess, declare. professeur, s. m. [L. profeaaorem], professor, teacher, lecturer. profession, s. f. [L. profeaaionem], profession, trade, callini,', occupation, ▼ocation. proflter, v. Intr. {prafit—h. profeetua], to profit. profond. e, adj. [L. %:rofundua], pro- found, deep. profond^ment, adv. Iprofond], pro- foundly, soundly. progrr^S, s.m. [L. progreaa^ia], pro- gress, advancement, i'nprovement, pro- ficiency ; faire dea progria, io make pro- gress. progressif, v, adj. [pr^/ria], pro- g^reflsiv*. prole, «.f. [L. praeda], prey. projet, s.m. [L. projeetua], project, scheme, design, plan, [t is never pro- nounced.] prolonger, v.a. [L. prolongarel, to prolong, lengthen, protract, lengthen out, draw out. [e is preserved before a and 0.] promenade, s.f. [promener], walk- ing, walk ; walk, promenade, drive, air- ing. proznener, v.». [por+mener], to take out for a walk, to take, cast, put forth ; ae promener, to walk, take a walk, go for a walk (for pleasure). [Written promin- before e mute. ] promeneur, 8.m. [j>rom«n«r], a walk- er, rider, pedestrian, saunterer. promettre. v. tr. irr. [L. promittere], to promise. promis, past part, of promettre. promit, 3rd sing.pret.def .of promtltre. prompt, e, ad j . [ L. promptua], prompt, ready, quick. promptement, adv. [prompte], promptly, readily, quickly. promptitude, s.f. [L.* promptitv- dinjm], promptness, speed, quickness, readiness. prononcer, v.a. [L. pronundare], to pronounce, utter ; ae prononcer, to pro- nounce one's self, de 3lare one's self, ex- press one's sentiments. [Written with p before « . nd o.] propice, adj. [L. propitiua], propi- tious, favourable, genial. proportion, s.f. [L. proportionem], proportion. propos, 8. m. [I,, propoaitnm], dis- course, talk, pur^>08 3, resolution, design; anything said in conversation, word, sentence, speech ralk; purpose ; d propoa, seasonably, opportunely* pertinently; A projios dc, T/ith resi^ect to, talking of. pi „ ' (er, v. tr. [pro (L. pro)^pour\, to i^ropon*, offer, proffer ; M propoaer, to 85 VOCABULAr.Y. propose one'i self, be proposed, propose, purpose, interest. proposition, 8.f. [L. propogitionem], proposition, motion, proposal. propre, adj. [L. propritm], own, very, same, proper, neat, fit, clean ; propre d Hen, good for nothing. propret^, s. f. [propre], neatness, olea'iliness. propri6taire, s. m. f. [ L. proprie- tortus], owner, proprietor, landlord. prosterner, v.a. [L. prostemare], to prostrate ; se prosterner, to prostrate one's self, fall down. protecteur, trice, s. and adj. [L. protectorem], protector, protectress, pat- ron, protective, protecting, fostering. protection, s. f. [L. protectionem], protection. prot^gd, 8. m. [prot4f/er], protcgi, ward, a person under another's care. prot6firer, v.a. [L. protegere]. to pro- tect, defend. [Written protkg- hetore e mute, except in fut. and cond. ; e is pre- served before a and o.] protester, v.a. [L. protestari], to pro- test, vow. prouver, v.a. [L. probare], to prove, show, make good. provenance, s.f. [t>rvvenir—L. pro- oenire], production, source, origin. proverbe, s.m. [L. pi-overbium], pro- verb. province, s.f. [L. provinua], pro- vince, country; lea gens dt province, country people. provincial, s. adj. (L. provin^^inlis], provincial; une provinciale, a country tfirl provision, B.f. [L. provisionem], pro- vision, store, i*uppl.v. provocant. e, or provoquant, e, adl. (L. provoearel, provoking. prudent, e, adj. [L. pnidentem], prudent. prud'homme, s.r.i. {prude— \.. rru- deng+homme], a good man, a wise and worthy man. prunelle, s.f. [prune— L. prunum], eyeball, pu, p.p. of ponvoir. public, que, l. adj. [L. pvblicua] public. 2. s.m. public. pueril, e, adj. [L. puerilisl juvenile, boyish, puerile, childish. puis, adv. [fi. post], then, afterwards, after that, next. puisqtie, conj. [puis + que], since, seeing, seeing that, inasmuch as. puissance, s.f. [puissant], power, dominion, sway. puissant, e, adj. [L.* possentern}, powerful, potent, mighty, strong. puisse, pres. subj. ot pouvoir. pults, 8.m. [L. ptiteus], well, hole for water, pit, shaft. [Pronounce always as put.] punir, v. tr. [L. punire], to punish, chastise. punilion, s.f. [L. punitionem], pun- ishment. pupitre, s.m. [L. pulpitum], pulpit. pur, e, adj. [L. purv^], pure, gf nuine, mere, simple, put, pret. def. of pouvoir. quai, s.m. [a Celtic word], quay, wharf. quality, 8 f . [r.. qualitatem], quality, qualiflcation, capacity, accomplishment, title ; en quality de, in the capacity of, in the character of. quand, adv. [L. qtiando], when, when- ever, if, even if, though. quant (k), adv. [L. qwuUum], a« to, m for, with regard to. • VS^.-fti|- VOCABULARY. quarante. num. adj. [L. qitac'ra- gint(i\, forty. quart, 8.in. [L. qttartus], quarter, watch; /air le quart— tk naval expres- Mon meanin^c to do sentinel duty, b^ on guard, watch— the watch being a fourth part of the day. quartier, 8.m. (L. quartarius], quar- ter, part, piece, section ; quarter (of city or town), district, ward, neighbourhood, locality; quartier -mattre, quarter-master. quatre, adj. [L. quatuor\, four, fourth; fe retenir d quatre, see note 41, 25. que, 1. rel. pro. [L. quod], whom, which, that, whether, what. - 2. interrog. pro., what. 3. oonj., that, so that, whether, than, since, as, why ; que is used to avoid the repetition of other conjunctions ; ne .. .. ■^ue, only. quel, le, adj. [L. qualig], what, what sort of, what a; quel que (with subj.), whatever. quelque, adj. [quel-]rque\, some, any, a few ; quelque chose, something. quelquefois, adv. [quelque +/018], sometimes. quelqu'un, s. in., quelqu'une, fc'lf. [timlque+un], somebody, someone, ufii btxly, anyone ; plu. quelqwa-uas — quarelle, s.f. [L. querella], quarrel. q A«>r iliar, v.r. [querelle], to quarrel ■Kith, to fall out with. question, s.f [L. questionem], ques- tion ; de quoi ext-il question / wluit's the matter? il est qu^tion de, it is in contem- plation to. questionner, v. tr. [qu^ction], to question, queue, B.f. [L. eauda], tail. qui, rel. pron. [L. qui], who, whio*!, whom, that; qui que, whv.o<^er, whoso- ever. quinze, num. adj. [L. qtiin arms. rappeler, v. a. [re-{-appel«r], to oall again, call back, recall, oall to mind ; M rappeler, to recollect, remember, recall to mind. [Written rappell- before « nmte.] rapport, s. m. [rapporter\, report, respect. 08 VOCABULAHY. rapporter, v. a. [re + apporter], to bring again, yield, bring in. rapprocher, v. a. [re+approcher], to draw near again, approach again, draw together, bring nearer. rare, adj. [L. rams], rare, uncommon, scarce, thin, scanty, unuHual. rarement, adv. [rare], rarely, sel- dom. ras, e, adj. [L. rasus], close-shaved, ahorn, close, bare, smooth, open, flat ; au ras de, on a level with. rasade, s. f. [raser], a glass full to the brim, a ' bumper '. ras4, e, adj. [p. p. of raser], shaved, lying flat on the ground, crouching. raser, v. a. [ras], to shave, shave off, lay flat, graze, touch . skim over ; se raser, to shave over, be shaved ; to crouch. rassemblement, s. m. [rassembler, re+a-membler], a gathering, crowd, col- lection. rasseoir (se), v.a. irr. [re, asseoir], (conjugated like asseoir) to sit down ^ again, be seated again. rassurer, v.a.[re, a««itr«r],strengthen, remove one's fears, tranquilize, reassure, to make firm ; se rassurer, to compose one's self, to set one's feelings at rest. rat, 8. m. [O.H.G. rata], rat. ration, s. f. [L. ratwnejn], allowance, ration. rattacher, v. a. [re, attacker], to tie again, tie up again, fasten again, connect, attach ; se rattacher, to be tied, fastened ; to fasten upon, be attached to, connected with. rattraper, v. tr. [re+attrapper], to cfttoh, catch again, overtake. ravager, v. a. [ravir], to ravage, lay waste, spoil. [Retains » before a and o.] ravl, e, v. tr. [ravir], delighted, en- raptured. ravlr, ▼.•.[!*. roper*], to carry off, take away, obwrm, deUght, enrapture. ravissement, s.m. [ravir], transport, raptures. raye, e, part, [rayer], striped, ruled. rayer, v. a. [L. radiare], to scratch, erase, streak, stripe, mark. rayon, s. m. [roi«— L. radius], ray, beam. rayonner, v. n. [rayon], to radiate, shine, beam, brighten up. re or t6 [L. re], prefix denoting repeti- tion. r^aliser, v. a. [L. realis], to realize. real'te, s. f. [L. realitatem], reality. rebondir, v. n. [re+bondir], to re- bound. •. rebut, s. m. [rebuter—but], refuse, remnants. rebuffade, s. f. [It. rebuffo], repulse, rebuff, rebuke. recevoir, v.a. [L. redpere], to receive. rechapper (de), v. intr. [re+ichap- per], to escape from, to recover. rechauffer, v. a. [re+dchaufer], to heat again, make warm again, reanimate, rekindle. rechercher, v. tr. [re+chercher], to seek for, to covet ; rechercM, esteemed, valued, sought for. r6clt, 8. m. [reciter — L. recitare], re- cital, relation, account, narration, state- mcnt. [t is never pronounced.] reclamer, v. a. [L. reclamare], to implore, entreat, reclaim, claim back, de- mand, claim. recoln, s. m. [re + coin], nook, corner, recess. r^olte, 8. f. [L. recolleeta], harx'eat, crop. recommencer, v. a. and v. n. [re-f- commencer], to recommence, begin again. [Written with f before a and o.J recompense, s.f. [rieompenaer—r»+ eomp€nter—L. eompensare], reward, re- compense, compensation, indemnity. 90 VOCABULARY. .reconciUer, v. a. [F*. rectmdliare], to reconcile, conciliate, n>ako friend? again. reconduire, v. tr. [re+conduire], to take back again, reconduct, to go back with, accompany back. reconforter, v. a. [re, comforter— eon +for(], to cheer up, strengthen, fortify, comfort. reconnaissance, s. f. [reconn^As- mnf\, gratitude, thankfulness, recogni- tion, acknowledgment. reconnattre. v.a.irr. [re-\-connaltre], (conjugated like connaltre\ to recognize, know again. And out, acknowledge, ad- mit. recoucher (se), v. ref. [rc4-co«cA«r], to lie down again. recreation, 8.f. [r^cr^cr—h. recrcare], recreation, diversion, amusement ; recess, intermission. reorder, v.a. [L. reerefinj, to tecreate, divert, amuse. r6crier (8e)i v. r. [re, icrier], to ex- claim, utter an exclamation, cry out, clamour. r6cri2nination, s. f. [r4criminer~L. re-\-crimmari], recrimination. recriminer, v. intr. [L. re+critrdn- are], to recriminate, answer one charge by making another; to protest, object strongly. recrudescence, s. f. [L. recrudes- cere], recrudescence, relapse, breaking out again, return, Viecoming raw or sore again ; return (of a disease). recueillir, v. a. irr. [L. recolligere], (conjugated like ctuillir), to gather, get in, reap, collect, pick up, receive, cull. recvder, v. n. and v. a. [re+ctiler— L. culun], to go back, fall back, draw back, retreat, recoil ; to shove back, push back, pub off, defer, keep at a distance. re9U8Sent, Srd plu. imp. subj. of reeevoir. redesoendre, v.intr. [re+descendre], to go down again. redevenir, v. n. irr. [re+devenir], (conjugated like venir), to become again. redingrote, s f. [Eng. riding-coat], frock-coat, surtout. redoubler, v. a [re+dotibler], to re- double, increase, reiterate. redoutable, adj. [redouter], formid- able, redoutable, imposing. redouter, v.a. [re+douter], to dread, fear. redresser, v. a. [re+dresser], to make straight, straighten, set up again, redress ; se redretsmr, to become straight again, stand erect, lift one's self up. r^duire, v.tr. [I,. reducere], to reduce, subdue, win over, make friends with. reel, le, adj. [L.*reaiw!— L. r*m], real. r^ellement, adv. [,'eel—h. realis], really, in reality. refermer, v. a. [re+fertner\, to shut again, close again ; se referwer, to shut again, close again. reflechir, v. n. [L. rejlectere], to re- flect, think, consider, ponder ; rifliehi, thoughtful. reflection. See reflexion. refl^ter, v. tr. [1.. re/lectere], to reflect (of light). reflexion, s.f. [L. rejtexionem], reflec- tion, thought, consideration. refouler, v.tr. [re+fotiler~L* full- are], to drive back, repel. refourrer, v.a. [re+fovrrer], to thruit — put— stick in again (colloid uial). refirain. a. m. [O. F. refraindre — L. re- fringere], refrain, burden (of a song), chorus. refroidir, v. tr. [re-\-froid], to cool, chill. refus, s. m. [rejuser], refusal, denial. reftiser, v.a.(lj. re future or rerasare], to refuse, deny, decline; #« refuter, to deny one's self, avoid, withstAnd. 100 VOCABCLAKY. regrafirnor, v. tr. [re+gagner], to re- gain, win back. refiraln, s. m. [re-f grain], aftermath, after-grass, second crop ; revival (of youth, health, etcX r^gol, 8.m. [rigaler—Sip. regalar], ban- quet, entertidnment. rdgaler, v. a. [ri. gala], to regale, feast, entertain, treat ; se rigaler, to feast, entertain one another. regard, s. m. [ngarder\, look, gaze, stare, glanoe, survey, eye. regraz^er, v. a. [re-\-garder\, look at, behold, face, consider, regard, conoem, view, survey ; se regarder, to look at one's self, look at each other, consider one ' another. resr^neration, s. f. [L. regeneration- tm\, regeneration. regrimber, ▼. n. [origin unknown], to kick, resist, rebel, rdgrion, s. f. [L. regionem], region. r^GTle, s. f. [L. regula], rule, order. rdsrlement, a.m. [rigler], rule, ruling, determining ; rhglement de compte, defin- ite approval by competent authority of expenses incurred ; settlement of claims or accounts. r^ler, v. a. [L. regiUare], to rule, regulate, order, settle, determine. [Writ- ten rkgl- before « mute.] r^grner, v. intr. (L. regnare], to reign. regret, h. m. [L. re, gradus], regret ; d regret, with regret, with reluctance, [t is never pronounced.] regrrettable, adj. [regretter], lament- ed, regrettable, regretter, v. a. [regret], to regret, rdgulier, ^re, adj. [L. regularis], regular, exact. r^guli^rement, adv. [rigulier], regularly. rein, s. m. [L. renem}, kidney ; plu. reins, back, loinB. reine, 1. 1 [L. regtna], queen. rejeter, v a. [r«-\-j«t«r\, to tiuow again, drive back, throw back, cast out, throw away. [Written rejett- before « mute.] reijoindre, v. a. irr. [re+joindre], (con- jugated like joindre), to rejoin, join ag»in, reunite, overtake; «e rejoindre, to join again, reunite. r^jouir, v. tr. [r4+jouir], to delight, cheer, gladden ; «e rtjouir, to rejoice, be glad. rel&che, s. f. [reldeher], intermission, cessation (from work), rest. rel&cher, v.tr. [L. relaxare], to slack- en, loose, release, let go, abate, relax, reldeher A, to call at, stop at, pull up at. relatif, ve, adj. [L. relativua], reli tive, comparative. reiu'^^'^n, s. f. [L. relationem], rela tion, reference, respect, account, state> ment; plu., connection, intercourse. relatiyement, adv. [relaiif], rela- tively, comparatively. relever, v. a. [L. relevare], to raise again, lift up again, restore, enhance, pick up, take up, restore, cle .'ate. [Written reltv- before e mute.] relier, y. tr. [L. religare], to bind, connect, unite. rellquat, B.m. [L. reliquatum], bal ance, remainder, remains, [t is never pro- nounced.] relique, s. f. [L. reliquice], relic. reluire, v. n. irr. [L. relucere], (con- jugated like luire), to shine, glitter. reluisant, adj. [pres. part, of reluire], shining. remarquer, v. a. [re+marquer], tc mark again, note, observe, notice, remark, distinguish. rembarquer, v. tr. [re+ernbarqtter] re-embark, ship again, put on board i^^ain. rembourrer, v. tr. [boture], to stuff out, to pad. rembourser, v. tr. [re+embourser (bourse)], reimburse, refun'*., repay. 101 VOCABULARY. remerdment, b. m. [remereier], thanks. remereier, v. a. [re + mercier], to thank, return thanks. remettre, v. a. irr. [L. remittere], (conjugated like mettre), to put again, re- store, deliver, forward, return, put off, delay ; ae remettre, to resume, recover, compose one's self. remeubler, v.a. [re+wwufcfer], to re- furnish. remonter, v. n. [re + monter], tore- ascend, go up again, rise, rise again. remontrance, a. f. [remontrer], re- monstrance. remontrer, v. intr. [re+montrer], to show again, remonstrate. remords, s.m. [L. remorgum], a feel- ing of remorse, remorse, compunction, [d and 8 are never pronounced.] remorqueur, s. m. [remorque—L. remukum], a tug, tow-boat. remoudre, v. tr. [re+moudre—L. molere], lo grind again. remplacer, v.a. [re, en, place], to take the place of, act as substitute for, supersede, get another. remplir, v. a. [re, ewplir], to fill again, fill up, stuff, supply, furnish, fulfil, discharge, perform, replenish. remplumer (se), v. ref. [plume], to get new feathers ; to become stout again. remporter, v. tr. [re+emporter], to carry back, take back, carry off ; to win, gain. remuer, v. a. [re+muer—l,. mutare], to move, stir, rouse, turn up. rencontre, b. t. [re, eneontre], en- counter, accident, chance, meeting, oc- currence ; alter d aa rencontre, to go to meet him. rencontrer. v. a. [re. contre], to meet, meet with, ftJl in with, light upon, find. rendezvous, s. m. [rendez+vowi], rendezvous, meeting, appointment, place of meeting. rendormir, v. tr. [re+endormir], to lull to sleep again ; se rendormir, to fall asleep again. rendre, v. a. [L. reddere], to render, refund, deliver up, return, restore, do, pay, give, make ; se rendre, to make one's self, render one's self, become, turn ; go, repair, proceed, resort ; yield, s^irrender, give one's self up, betake one's self. renfrogrner, or refirogrner (se), v. ref. [O. F. frogner, Scand.], to frown, scowl, knit the brows. rengaifer, v. tr. [re-\^ engager (e;i-|- gage Teut.)], to re-engage. renfifOrprer(se),-V.a. [re, en, gorge], to carry it high, carry one's head high, bridle up, draw one's self up, to put the throat forward and the head back (so as to look graceful or proud) ; to lift one's head or draw one's self np proudly. [Written with ge before a and c] renifler, v. intr. [re + O. F. nijler (Teut.)], to sniffi renommd, e, adj. p. p. of renommer. renoncer (&), v. n. [L. renwntiare], to renounce, give up, surrender, forego, relinquish, disclaim, waive, revoke. renouveau, s. m. [re + nmiveau], spring-time (poetic and familiar). renouveler, v. a. [re, notivel], to re- new, renovate, revive, resuscitate, refresh. [Written renouvell- before e mute.] renseifoiement. s. m. [reneeigner, re+engeigner], indication; (plu.) infoi!nna- tion, intelligence. ^ renseigrner, v. tr. [re+enae'gner], to teach again, inform, instruct, direct. rente, 8.f. [rendre], yearly income^ revenue, annuity, stock, funds. rentier, 8.m. [rente, retidre], fund- holder, stock-holder; gentleman of meMiR or leisure. 102 VOCABULARY. rentrer, v. n. [re+erUrer], to entei •gain, return, oome in again, go in again, re-enter. fAlmost always oonjugated with etre.] renversd, e, part, [renveraer], in- verted, thrown bade, leaning back, re- clining. renverser, v. a. [re, enters], to re- verse, upset, overturn; se renverser, to fall down, throw one's self back, fall back. renvoi, s. m. [renvoyer], return, dis- missal, discharge, sending-back. renvoyer, v. tr. [re-\-enrwyer], to send back, return, dismiss. repaltre, v.n. and v. a. irr. [re-i-pattre — L. pascere] (repaissant, repu, je repais, je repus, je repaUrai, gu« je repaitse), to eat, feed. r^pandre, v. tr. [re+ipandre], L. expandere], to spread, pour out, diffuse, scatter, expand. reparaltre, v.n. irr. [re-\-parattre], (conjugated like connattre), to reappear, to appear again, to make one's appear- ance. r^parer, v. tr. [L. reparare], to repdr, mend, restore, redeem. repartir, v. intr. [re+partir], (con- jugated like partir), to set out .^ain. repas, s.m. [re-|-O.F. past — L. pasttu], meal, repast. repapser, v.n. and v. a. [r«-f jpa«8«r], to pass again, to pass back and forth. r^p^ter, v. a. [L. repetere], to repeat, aayagidn, tell again. [Written r^pM- before emute.] repl&trer, v.a. [re+pldtrer—h.* plat- trvm], to replaster. replier, ▼. a. [L. r^lieare], to fold •gain. rdplique, ■. f. [ripltquer], reply, answer. rdpliQuer, ▼. a. and v. n. [L. rgfUr carel, to reply, answer, r«Join, ntom. r6pondre, r. n. [L. re^pondere], to answer, reply, respond. r^ponse, s.f. fL. responnum], answer, reply, reporter, v. tr. [L. reportare], to carry back, take back, transfer. repOB, s.m. [reposer}, rest, repose, quiet, peace, stillness, tranquility. rei>08er, v. a. [L. repausare}, to place again, rest; «e reuoner, to rest one's self, reiM)se, lie down. repousser, v. a. [re -f- pousser], to repel, drive back, beat back, force back, thrust back, resent, rebuff, repulse, spring again, thrust back, spurn, reject. reprendre, v.a. irr. [L. ref.rehenderc], (conjugated like prendre) to take again, seize, return, recover, resume, set to right again ; se reprendre, to correct one's self, take one's self up. repr^senter, v.a. (L. reprcesentare}, to represent, show, depict. reprise, 8.f. [re uprise], taking again, recovery, renewal, resumption; arb. rhythme, s. m. [L. rhythmus], rhythm. riant, e, adj. [rire], laughing, joyful, merry, ch'i/^v!, smiling. ricanement, s. m. [rieaner— origin unknown], chuckling, sneering. riche, adj. [<3er. reieh], rich, wealthy, opulent. richesse, s. f. [riehe], riches, wealth. ride, a. f. [rider— M. H. G. rtden, 'to twist'], wrinkle. lidesu, 8. m. [ride], curtain, screen. 106 VOCABULARY. ridicule, 1. 1. m. [L. ridiculxu], ridi- cule. ~ 2. «dj., ridiculous. rlen, ■. m. [L. rem], nothing, nought ; (with ne), anything. rlncette, 8.f, [n'ncer— Scand.](co1loq.), a antall quantity of brandy poured into a oup after coffee has been drunk out of it (as if to rinse the oup). rlre, l. v.n. irr. [L. ridere], (riant, ri, je rU, je rig, je rirai, que je rie), to laugh, be merry. 2. s.m., laugh, laughter, laughing. risque, [Sp. riseo, 'a reef], rislc, haz- ard. risquer, v. tr. [rigque], to risk, hazard, venture. ritoumelle, s. f. [L. ritomello], ntor- nello, flourish. rivagre, s.m. [L.* ripaticum—L. ripa], shore. rive, 8.f. [L. ripa], shore '>ank, border. river, v. tr. [of Teut. origin, Danish rive, ' to flatten' ], to rivet. riviere, s. f. [L.* rtparia], river. riz, 8. m. [It. Him], rice, [z is never pro- nounced.] robe, s. f. [It. roba—O.H.Q. roubon], gown, robe, dress, frook. robuste, adj. [L. robtutue], robust, hardy, stout-hearted, sturdy. robustesse, s. f. [robtute—L. robut- tui], stoutness, vigour. roche, s. f. [L.* rupiea—L. rupem], •ook. rocher, s. m. [roehe], rook (high and steepX r6der, v.intr. [Prov. rodar—L. rotare], to rove, roam, wander, prowl. rogrne;', v. tr. [rotid], U) out, pare, clip, round off. ro^rnure, s. f. [rogner], dipping, cut- ting, remnant. roi, s, m. [L. regent], king. | roide, [old form of raide], stiff, rigid. r61e, s. ni. [L. rotulus], roll, list ; part, character. roman, s. m. [L. romamu], novel, romance. romance, s. f. [roman], ballad, song. romanesque, adj. [roman], romnn- tic. rompre, v. a. [L. rompere], to brealr, snap. rond, e, l. adj. [L. rotundue], round, even, chubby. 2. s. ra., round, orb, ring, circle. ronde, s. f. [rond], round ; /aire la ronde, to make an inspection. rondement, adv. [rorul], roundly, fast, fairly, fairly and squarely. ronfler, v. n. [onomatopoetie], to snore, snort, roar, peel, hum. ronger, v. tr. [L. rumi^fare], to gnaw, nibble, eat away. roquet, s.m. [of historical origin, f the legend of St. Koch and his dog av. quet], a pug. rose, 1. s. f . [L. rosa], rose. 2. adj., rosy, pink, rose-coloured. ros6, e, adj. [rose] roseate, rosy. roser, se, v. a. [ro$e], to flush, blush, redden. rosier, s. m. [f.. rogariHtn], rosebush. rossigfUOl, 8.m. [L. luaeiniolug], night- ingale. r6tisseur, s. m. [r6ter—O.H.Q. rotti- jan], keeper of a cook-shop. roucouler, v. n. [onomatopoetie], to coo (pigeons), warble. roue, 8. f. [L. rota], a wheel rougre, 1. adj. [L. rubeug], red. 2. 8. m.. red, rouge, redness, blush. rotigeaud, e, adj. [rouge], ruddy, red-faced. rouge-gorge, ■. m. [rouge-gorge], I robin, redbreast. 108 ' VOrARlTLARV. rouGTlr, v. n. Iroutjc], to reddeti, blush, Srrow reel, colour, be asbtinicd. rougrissant, e, adj. [r^uyir], redden- in?. roulexnent, a.m. [router], roll, rolling. rouler, v. a. and V. n. [L.* rntulare], to roll, rtivolve, wind to roam about ; (slang), to cheat, swindle ; se rouler, to roll one'a self, tumble, wallow. rousaotte, adj. [roux], reddish, russet. route, 8.f. [L. rupta, {ma)], way, road, ]tath. rouvrlr, v. tr. [re+ouvrir], to open again. roux, rousse, adj. [L. rusms], red- dish, red-haired, russet. royal, e, adj. [L. regalis], royal, regal, kingly, kinglike, ruban, s.m. [origin unknown], ribbon. rude, adj. [L. rudig], rude, rough, harah, rugged, sharp, hard, severe, un- couth. rudesse, 8.f. [rude], harshness, rough- ness, ruggedness, severity, austerity. rudoyer, v. tr. rude], to treat rudely, to be rough with (in words). rue, 8. f. [L. ruga], street. ruer, v. intr. [L. ruere], to hurl, tiirow, strike, deal, kick. iruiner, v. tr. [ruine—L. ruina], to ruin. ruisseau, s. m. [L.* rivicellue -L. rivus], stream, creek, gutter. ruisselant, e, adj. [ruisseler], stream- ing, trickling. ruisseler, v.n. [O.F. ruiasel — L. rivua], to gush, stream, trickle. [Written rttissell- before « mute.,] riise, 8.f. [ru«er—L. recusare], artifice, wile, deceit, craft, ruse, ounninf, trick, stratagem. rued, e, adj. [ruterl, cunning, crafty, tricky, sly, designing. rusticity, n. t. [L. rurtieitatetn], rxwiU city, uncouthness. rustique, adj. [L. ruitietu], rustic, rural, country. 8. sa, fem. of son ; his, her. sabbat, s. m. [L. sabbatum — Ileb. schabat]. Sabbath. aabler, v. tr. [»able, sand— L. iabu- lum], to cover with sand. sabord, s. m. [der.?], a port-hole. eabot, s. m. [origin unknown], sabot, wooden shoe, clog, [t is never pro- nounced.] sac, s.m. [L. naeeug], bag, sack, pouch. sachant, prcs. part, of savoir. sache, from the imperative and subi. of mvoir. sacramentel, le, adj. [L. Maeramen- tttm], sacramental ; Us paroles sacramen- telleg, words necessary in concluding a bargain or a treaty. bacr^, e, adj. [L. saeratusl, sacred, holy, consecrated. sacrifice, s. m. [sacrijicium], sacrifice, offering. sacrifler, v. tr. [L. saeriftcare], to sacrifice, devote. sagracite, s. f. [L. sagadtatem], sagacity, shrewdness. sasre, 1. adj. [L.* tapius], wise, dis- creet, sage, well-behaved, good ; itre sc'je, to be good (referring to a child). 2. 8. m., a wise man, sage. saerement, adv. [sage], wisely, pru- dently, discreetly, sensibly. sasresse, s. f. [sage], wisdom. saigner, v.n. [L* sar^guinarel, to bleed. saillant, e, adj. [pres. part, of 8aiU%r\, projecting, prominent, high. saillir, V. intr. irr. [L. aalire], to guib, pour, spurt. 107 VOCABULARY. sain, e, adj. [L. tanu$], sound, healthy. . saint, e, i. adj. [L. sanctujt], holy, ■acred, godly, sainted, Baintly. 2. 8 , saint. (SaiS, 1st and 2nd pres. Ind. of ravoir. saisir.v.a. [L.*«acir«— O.H.O. mzjan], to seize, catch, lay hold of, take hold of, gnsp. saisissement, s. m. [saisir], start, shock, chill. salson, 8. f. [L. sationem], season, time, moment. saletde, s. f. [It. salata], salad. Balaire, s.m. [L. salarium], %\ages, pay, hire, recompense, reward. salalson, a. f. [L. salationcm], salt meat or fish. sale, adj. [O.H.O. salo], dirty, filthy, squalid, foul. salle, 8. f. [O.H.G. ml], hall, room ; itUle d manger, dining-room. salon, 8. m. [salle], drawing-room, Mloon, parlour. saluer, v. a. [L. salutare], to salute, greet, bow to. salut, s.m. (L. salutem], safety, salvation, salute, bow, salutation, greet- ing, [t is never pronounced.] Samaritain, e, B. and adj., Samari- ten. samedi, s. m. [L. sabbati dies], Satur- day. sanction, a. f. [L. ganctionem], sanc- tion. sanctuaire, s. m. and adj. [L. sane- tuarium], sanctuary. SeriSr, s. m. |L. sanguis], blood ; sang- froid, coolness, nerve. [Pronounce san ; un san-k illuntre.] sanfiTlot, 8. m. [L. singultxtt], sob ; (plu.) sobbing, sobs, [t is never pro- nounced.] •angloter, ▼. n. [sa/nglotl, to sob. sans, prep. [L. sine], without, but for ; sans que, conj., without santd, s.f. [L. sanitatem,], health, healthiness, soundness. saphir, s.m. [L. saphirns], sapphire. sapin, s. m. [L. sapintis], fir, spruce. satand, e, adj. [satan], worthy of Satan, ungodly, confounded (vulgar). satin, B.m. [L.* setinus], satin. satisfaction, 8.f. [L. mti^actionem]; satisfaction. satisfaire, v. intr. irr. [L. satisfaeere], (conjugated like faire), to satisfy, make content, gratify. satisfait, e, adj. [sati^aire], satisfied, contented, pleased. sauce, s. f. [L.* salsa], sauce, sauclsse, s. f. [L. salsitia], sausage. sauf, 1. adj., fern, sauve [L. salvus], except, safe, unhu.l ; sain et sauf, safe and sound. 2. prep., saving, but, except. saura, 3rd sing. fut. ind. of savoir. sauter, v. n., [L. saltare], to leap, jump, skip, spring. sautiller, v. n. [sauter], to hop, skip. sauvage, l. adj. [L. m'lvatims], sav- age, wild, uncivilized, barbarous. 2. s., savage, wild nmn, barbarian. sauvagezie, s. m. [sauvage], wild- ness. sauvegarder, v. a. [sauve+garde], to protect, guard. sauver, v. a. [L. salvare], to save, deliver, rescue, keep ; se sauver, to escape, run away, make off, abscond. sauveur, s. f. [L. saporem], deliverer. Saviour, savait, 3rd sing. imp. ind. of savoir. savant, e. l. adj. [savoir], learned, scholarly. 2. •., a scholar, scientist, learned man. saveur, i.L [L. taptrtml savour, relish. 103 VOCABULARY. savoir, T. a. irr. [L. taper«\, (saxhant, tu, je sait, je sus, je saurai, que j« sache), to know, have air.iowledge of, be aware of. savoir-vivre, a. m., good breeding, genUemanliness. savoir-faire, a. m., management. savourer, v. tr. [saveur], to savour, nliah, enjoy, taste. sc61drat, o. m. [L. se^erattuX crimi- nal, scoundrel, rascal. sceller, ▼. tr. [L. tigillare], to seal, make fast, confirm. scdne, s. f. [L. seena], scene, stage, scenery. soeptre, s. m. [L. sceptrum], sceptre. scle, I. f . [^ 80curit6, 8. f. [L. aeeuritaUm], seour- ity, safety. seduction, s. f. [L. gedyutionem], a» duction, seductiveness; plu., attraction. sdduire, v. a. irr. [L. gedtteere], (con- jugated like eonduire), to seduce, delude, beguile. s^uisant, e, adj. [gMuire], seduo- tive, delusive, bewitching, tempting. seigrneur, s. m. [L. aeniorem], lord. seifirneurial, e, adj. [geignew], seig< neurial, manorial. sein, s. m. [L. sintu], breast, bosom. seine, s.f. [L. gagena], a drag-net. S^Jour, 8. m. [g4joumer—L.* subdi' umare], ab;xle, habitation, dwelling, stay. sel, 8.m. [L. sa2], salt. selon, prep. [L. aublongum], accord* ing to. I semaine, 8.f. [L. geptimana], week. semblant, s. m. [gembler], appear* ance, semblance ; /aire gemblant, to pr«* tend, feign. sembler, v.n. [L. gimutare], to oecm, appear, resemble ; eomme bon lui gembte, PS he sees fit. semelle, 8.f. [origin unknown], sole (of shoes), foot (of stockings). semer, v. a. [L. geminate], to sow, scatter, spread, sprinkle. [Written »hn- be- fore e mute.] 100 yoOABULARY. ■ens, ■.m. [L. MtttiM], »eiue, under- standing, Jadgment, MnUment, meaning, way. [Pronounoeran; un«0n-2act. nolemnisl, solemnly, gravely. SOlide, adj. [L. aolidtu], solid, strdng, firm, steadfast. SOlidement, adv. [aolide], solidly, firmly. solitude. B. f. [L. solitude], solitude, loneliness. solive, 8. r. [L.* aoUva—h. tubUvare], Joist, beam. solution, B. f. [L. $oltUionem\, solu- tion. sombre, adj. [Sp. aombra], dark, sombre, dull, gloomy, overcast, melan- choly, sad. sonunaire, adj. and noun, [L. turn- marium], summary ; short, prompt. somme, s.m. [L. «omnu«], a nap, snooze. somme, s. f. [L.* salma], a burden. somme, s.f. [L. »umma], sum, amount. SOmmeil, 8.m. [L. lomntis], sleep. sommeiller, v.n. [aommeil], to slum- ber. sommes, Ist plu., pres. ind. of itre. somptuevix, se, adj. [L. lump' tnoftus], sumptions, bountiful. son, B. m. [L. tonui}, sound. son, fem., sa^ plu., ses, poss. adj. [L. tuum], his, her, its, one's. sonder, v.a. [L. aubundare], to sound, tiy the depth, fathom, explore, probe, seMToh. SonffO, s.m. [L. somniutn}, dream (leM irrational than riv$). songer, v. n. [1*. Motnw'are], to dream, muse, think, mean, intend, devise. songreur, i. s.m., fem. sonflreuse, [tonger], dreamer. 2. adj., thoughtful, dreamy. sonner, v. intr. [L. gonare], to sound, ring, strike. sonnerio, s. f. [sonner— L. tonare], ring of bells, bells. sonnet, s. m. [It. sonneto], sonnet. [( is never pronounced.] sonnette, s. f. [sonner], bell, hand- beU. sonore, adj. [L. sono-us], sonorous, sounding, echoing, ringing. Borcier, s.m. [L.* sortiaritis], sor- cerer, wizard, conjuror, magician, en- chanter. SOrcidre, s. f. [L.* scrtiarnu], witch. sort, s. m. [L. sortem], fate, lot, des- tiny, spell, charm, magic, enchantment. sorte, 8. f. [It. sorta], sort, kind, species, manner, way. sortie, s. f. [sortir], going out, depar- ture, egress, leaving, outlet. sortir, ▼. n. irr. [L. tiirgere or sortiri], (sortant, sorti, je sors), to go out, go forth, come, come out, come forth, pro- ceed. sot, te, adj. [der.q, foolish, silly, senseless. BOttise, s. f. [sot], folly, silliness, fool- ishness, senselessness. SOU, s. ni. [It. soldo— L. soldus}, sou, cent, half-penny. * soubassement, e.m. [«otM-fIt. bat- semento], basement, sub-basement. souci, s. m. [sotusier], care, trouble, anxiety, solicitude. souder, v. tr. [L. sollieitare], to cause anxiety ; m soueier, to care for, be anxious. soudeux, se, adj. [wueisr— L. solli- eitare], anxious, full of oare, oarewom, solioitoui, worried. U2 TOOABOLAttT. aoudain, e, adj. [L. »tibitaneu$, from MiMrf, to oome stealthily], sudden. [See aubU.] aouffert, p. p. of wuiHr. souffle, 8.in. [$oujll0r], breath. aouffler, v.n. [L. ioufflartl, to breathe,' whisper, t>low, blow out Boufflet, s. m. [louJUl, bellows, [t ia never pronounced.] aouifranoe, s. f. [$otiiffHr], sufTeringr. aoiliXMr, y. a. irr. [L. tuf«rrt\, (conju- gated like eouvrir) to suffer, endure, resist, permit. souhait, 8. m. [$ouhaiUrl, wish ; fait d souhait, ideal. Bouhaiter. v. a. [«otM+O.F. haitier— O.H.O. heizan, 'to coll'^ to wish, wish for, long for. souiller. v. tr. [aottilU—lt. auiUtu, from 3uvent, adv. [L. tubinde], often, frequently. Bouvenu, p. p. of souvenir. special, e, adj. [L. apeeialia], special, peculiar. sp^oieux, euse, adj. [L. $peeiosu»), specious, plausible. spectacle, 8.m. [L. spectaeuhim], play, theatre, spectacle, performance, sight. Sphinx, s.m. [L. aphiiut]. Sphinx (a fabulous monster that devoured those who were unable to solve a riddle it pro- posed). [Note 30, 33.] splendeur, s.w. [L. Bplendorem], splendour, brilliancy. spontand, e, adj. [L. $pontanetu], spontaneous, voluntary. stagrnant, e, adj. [L. stagnantem], stagnant. station, s.f. [L. stationem], standing, stay, station, stopping-place. statue, s.f. [L. ttatua], statue. stimuler, v.a. [L. sHmulare]. to stim- ulate, excite, rouse. stdrile, adj. [L. sterilis], sterile, bar- ren ; fruitless, unavailing, hieffeotual, useless, vain. Store, 8.m. [L. atorea], spring-roller blind, blind. stupdSaction, s. f. [L.* atuptifae- tiontfnt], stupefaction, bewilderment, dis- may. Style, 8.m. [L. itytua], style. stup^flait, e, adj. [L. stup^aelm], stupefied, astonished. stupide, adj. [L. atupidus], stupid. 8U. p.p. of $avoir. Bubalteme. l. s.m. [L. tubaltemui], mbaltem. 2. adj. subordinate, inferior, subaltern. sublr, v.a. [L. aubire], to undergo, submit, suffer, sustain, support, be afleot* edby. subit, e, adj. [L. tubttw], sudden, unexpected, [aoudain is elevated style, tulrit is ordinary.] Bubitement, adv. [aubit], suddenly, unexpectedly. succdder (4), v.n. [L. succedere], to^ succeed, follow. [Written mccid- before e mute, except in fut. and oond.] auCC^, s.m. [L. nuseeastia], success. Buccomber, (k), v.a. [L. aueeum- bere], to sink, fall, fall down, yield, sue* cumb, die, perish. Sucre, s.m. [L. aaccharum], sugar. sucrer, t. tr. [auere], to sugar, sweeten. Bud, s.ni. [Qer. aud], south. suer, v.n. [li. audare], to sweat, per- spire. SUfflre, v.n. irr. [L. auffleere], (mifi- aant, auffi) to suffice, be enough, be suffi- cient. BuflAsamment, adv. [auffiaant, aufir], sufficiently, enough. sufflsant, e, adj. [aujfflre], sufficient, enough ; consequential, conceited. Buffoquer, v.n. and v.a. [L. aufiu»\, superstitious. superstition, s.f. [L. mpergtition- em], superstition. supplement, s. m. [L. tupplement- um], supplement. suppliant, e, adj. [pres. part, of aiu,ppUer\, supplicating, beseeching. SUpplice, s.m. [L. aupplieium], pun- ishment (corporal), pain. supplier, v.a. [L. gupplicare\y to be- seech, entreat, supplicate. supporter, v.a. [L. supportare], to support, sustain, uphold, endure, sufFiT, tolerate^ bear with. supposer, v. a. [L.* mbpatuare], to suppose, gri^nt, infer, conjecture. supprimer, v.a. [L. Hupprimere], to ■oppress, pass over, put down, abolish. suprdme, adj. [L. supremus\, su- preme, last. 8\ir, prep. IL. mper], upon, on, over. sAr, e, adj. [L. ««curtt«], sure, certain, iafe, secure. sClrement, adv. [«ur], surely, cer- teinly, safely. surexoiter, v. tr. (nur+eaciter], to •xcite excessively. surfthce, s.f. [twr,faee\, surface. surffir, v.n. [L. t,%trgire\, to rise, sprinf up, rise up. surmonter, v.a. [sur-vmonUr\, to surmount, overtop, rise above, conquer. sumaturel. le, adj. [iur-\-witwr€l\, supernatural. surprenant, e, adj. [turprendttl surprising. surprendre, v. a. irr. [»ur+prendre], (conjugated like prendre) tq.jmjCBEia«, overtake, astonish, amaze, cBtdl^^me upon. surpris, adj. [p. p. of aurprendre], surprised. surprise, s. f. [turprendre], surprise, amazement. sursaut, s. m. [eur+aautl, 3tart; t^ivHUer en eureaut, to awake with a start. (( is never pronounced.] sursauter, v.n. [siirfaut], to start suddenly. surtout, adv. [«ur-f (out], above all, especially, particularly. sxu'veillance, s.f. [mr-f «et/fer], sup- erintendence, inspection, supervision, guardianship, vigilance. survelllant, s.m. [$arveUler\, super- intendent. surveiller, v. tr. [awr-\-teiUer], to watch over, look after, inspect, superin- tend. 8\urvenir, v.n. irr. [ntr+twntrj* (con- jugated like venir) to supervene, com* on, happen unexpectedly, come unex- pectedly. susceptible, adj. [L.* mgeeiitibUia]^ susceptible. suspect, e, adj. [L. s\upeet\t4i\, sus- pected, suspicious, doubtful, ambiguoua svispendre, v. tr. [L. tmspendere], to suspend, hang up. sut. Slit, 3rd sing, past ind. and 3rd sing, past subj. of savoir. svelte, adj. [It. fwelto—L. ex, vellere], lif^ht, hlender, slim, elegant. 115 VOCABULARY. SVelteSf^e, s. f. [svelte], slendernew. syllabe, s. f. [L. tylldba}, syllable. symptAxnet a.in. [Ok. oviinrmiia], qrmptom. T. t«a, poM. pro. fcm. [L. tuam], thy, jour. tatac, B.m. [Sp. tabaco, of Indian oriffin], tobacco, snuff ; dibitant de tabiie, tobacconist. table, 8. f. [L. tabula], table, board ; te mettre d tahle, to sit down to eat. tableau, s.m. [table], painting, pic- ture. tablier, s.ni. [L. tcUmlarium], apron. [r is never pronounced.] tabouret, 8.m. [O.F. tabour, 'drum'], stool, footstool, [t is never pronounced.] tachor, v. tr. [L. taxare], to stain, ■pot. t&cher, v.tr. [tdehe], endeavour, strive, try. tacite, adj. [L. taci(u«], tacit, implied. tcwsitume, adj. [L. taeitumus], taci- turn, silent, moody, reserved. tact, s. m. [L. teutua], touch, feeling, tact, prudence, skill. taille, 8. f. [tailler—h. tdlea], cutting ; out, size, shape, waist, height, stature ; prendre 4 la taille, to take by the waist. tailler, v. tr. [L.* taleare], to cut, hew, carve, trim, prune. taiUeur, s.m. [tailler], tailor, cutter. taire, v.a. irr. [L. tacere], (taiaant, tu, je tats, je tut, je tairai, que je taise), keep anything quiet, not to say, conceal ; ae taire, to be silent. talent, s.m. [L. talentum}, talent, power, ability, weight. talon, s. m. [L. talus], heel. talonner, v. tr. [talon], to ponnie atoeely, urge, press, crowd, shove. tambour, a.m. [Pers. tambOr], drum. tamlser, v.a. [tamis—l>u. tenul, to sift, pass through a sieve. tandis (que), oonj. [L. tarn diss], while, whilst. tangrue, s. f. [der.?], a kind of white sand or marl deposited at the mouth of rivers and creeks in the north of Franoe ; it is used as a fertilizer. tant, adv. [L. tantus], so much, so many, as much, as many, both ; tant qus, as long as. tant6t, adv. [tan+t6t], a moment ago, just now, presently, hj and by, sometimes, now, soon, [t is never pronounced.] tapagre, s.m. [taper], noise, uproar, row, racket. tape, s. f. [taper], rap, slap, tap. taper, v. a. [L.O. tappe], to strike, hit, slap, tap, pat. tapis, s. m. [L. tapes], carpet, rug. tapieser, v.a. [tapis], to hang with tapestry, deck, adorn, to carpet, line. tapisserie, s. f. [tapis], tapestry, hangings, upholstery. tapoter, v. a. [taper], to pat, tap. taquiner, v. tr. [taquirir-Sp. taeatid], to tease, torment. tard, adv. [L. tardus], late ; t&t ou tard, sooner or later. tarder, l. v. n. [tard], to delay, loiter, be long, defer, stay. 2. V. impersonal, to long for; il m» tarde de lefaire, I long to do it. tarir, v. intr. [O.H.G. tharrjan], to drain, dry up, exhaust. ta^, s. m. [O.H.O. ta$ or Gael, taj], heap, pile, lot, troop, squad. [Pronounce td ; un td-z- inorme.] > teinte, s.f. [teindre—h, tingere], tinge, tint. tasse, 8.f. [It tazza—Ar. thaea], aap, tasser, v. tr. [tas], to heap, pile npk shove close. tftter, V. tr. [O.F. tattei, L.* taxitmi* - L. Uutarel toieel, taste, tiy, fumbto. 116 VOCABULARY. t&tonner, ▼. intr. [tdter], to trrope, feel in the dark. te, pers. pro. obj. before verba [L. te], thee. tel, le, adj. [L talin], suoh, like ; tel guel, such as it is (or was). tellement, adv. [tel], so, in such a manner, to suoh a degree. tdmoigrner, v. a. [L.* testimoniare], to testify, show, to witness. tdmoin, s. m. [L. ttstinonium], wit- ness, evidence, testimony, proof. temperament, s. m. [L. tempera- tnenium], constitution, temper. tempdte, s.f. [L. tempegtoii], tempest, storm. temple, s.m. [L. templum], temple. temps, s.m. [L. tempus], time, season, weather; quel temps fait-il? what sort of weather is it? tenace, adj. [L. tenacem], tenacious. tendre, adj. [L. tenerem], tender, soft, delicate, fond, affectionate, loving. tendre, v. a. [L. tendere], to bend, atretch,^ spread, lay, strain, hold out. tendrement, adv. [tendre], tenderly, •ifectionately. tendresae, s. f. [tendre], tenderness, affection, love, fondness; plu., tender caresses. tenez, 2nd plu. imperative of tenir ; Onterj.) hold ! here! there! tenir, v. a. and v. n. irr. [L. tenere], (tenant, tet%u,je tiens,je tms,je tiendrai, que je tienne), to hold, keep, to hold out, keep, cling to, care for, adhere, stick, hold fast ; se tenir, to remain, stand. tentant, e, adj. pres. part, of tenter, tempting, enticing. tentateur, trice, adj. and s. [L. tentatorem], tempting ; tempter. tentative, s. f. [L.* tentativa], an Attempt. tentation, >. t [L. tentationm], temptatkMi. uy tente, 8.f. [L.*trHta L. tendeif], tent. tenter, v. a. [L. tentare], to attempt, try, tempt, entice. tenture, s. f. [tei.dre], tapestry, hang- ings. tenue, s.f. [tenir], holding, attitude, dress, dejwrtnient, carriage, bearing. terme, a. m. [L. tenuimiii], term, word, bound, limit, time. temir, v. a. [O. H. G. tarnjan], to tarnish, dull, deaden, sully, stain. terrain, 8.m. [L. terrenum], ground, soil. terre, s.f. [L. terra], earth, land, soil, ground ; par terre, on the ground, on the floor. terrestre, adj. [L. terre«tri.8], terres- tial, earthly. terrible, adj. (L. terribilia], terrible, dreadful, awful. terrifler, v. tr. [L. terrificns], to ter- rify. tdte, s.f. [L. testa], head ; vnal de Ute, mal rt la tfie, head-ache ; tete-d-tSte, private conversation, face to face ; inter- view, a tete-i-tete. tdtu, e, adj. [tite], headstrong, ob- stinate, stubborn. texte, s.m. [L. textus], text, the, s.m. (Chinese tcha], tea. the&tre, s.m. [L. theatrum], theatre, play-house, stage. Th^balde, s.f. , Thebais, a desert place in Egypt into which Christian hermits re- tired ; a desert, solitude. theor^me, s. m. [Gk. 9cwpi|fita], theorem th^orie, s.f. [Ok. dcopia], theory, speculation. tidde, adj. [L. tepidus], lukewarm, tepid, indifferent. ti^deur, s.f. [tikde], lukewarmneas, coldness, indifference, warmth. tlendraiti 8rd sing. cond. of tewir. VOOABULART. tlens, tnd sing. ind. and imperative of tenir ; (intefj.) why ! tient, 8rd sing. pres. ind. of Unir. t\gaaSBe, ».t. [teigne\, (colloq.) old wig ; mop of liair ; matted fleeoe. tillao, s.m. [Soand. thUia, a floor], the poop-deok, stem-deok. timbre, s.m. [L. tympanum], bell, voice, tone, mask, stAmp, postmark. timbrer, v. tr. [timlyre], to stamp; vne voix bien timbrie, a rioh musical voloe. timide, adj. [L. timidus], timid, timorous, shy. tixnidement, adv. [timide], timidly, shyly, bashfully. timonier, s.m. [timon—L. temonem, a carriage-pole], a shaft-horse; steers- man, wheelsman ; timMtier en second, second wheelsman. tirade, s.f. [tirer], tirade. tlrailler, v.a. [tirer], to pull, tug, .ukul, twitch ; tease, bother. tirer, v.a. [Ooth. tairan], to draw, pull, take, puU out, free, extract. tiroir, ^.m. [Hrer], drawer. tisonn^r, v. n. [ttson—L. titUmem], to stir or voke the fire. titre, s.m. [titulus], title, right ; d ee titre, m that capacity. toi, pfon. [tibi], thee, thyself, thou; you. toile, 8.f. [L. tela, cloth, linen-cloth, linen, curtain, sheet. toilette, s. f. [toile], toilet, dress ; dressing-table. toi-mdme, ref. pro. comp., thyself. toison, s.f. [L. tonsionein], fleeoe. toit, 8.m. [L. tectum], roof, top. [t is never pronounced.] tolirer, v. tr. [L. tolerare], tolerate, put up with, Midttrt, bMur. [toUr- before • mutt.] tit tombeau, s.m. [L. tumbeUu$, dim. of tumba], tomb. tomber, v.n. [O.U.O. t4m&n], to faU, fall down, tumble, drop, sink down; ton, ta, tea, poss. adj. [L. tuui\, thy, your. ton, 8.m. [L. tonut], tone, voioe, aiy cent, manner, strain, style, taste. tonique, 8.m. [ton], tonio. tonneau, ». m- [totuu—OJP. tonnst, der. f\ a cask, tun, vessel. tonnelle, s.f. [tonnei], an arbour. tonnerre, s.m. [L. tonitru], thunder; Tonnerre de Brett ! Thunder ! (sug- gested by the roar of the batteries thereX toper, V. intr. [It. toppare], to agree. [Originally, to make an equal stake at dice.] tordre, v.a. [L. torquere], to twitfe, wring. torrent, s.m. [L. torrentem], a tor> rent. tort, 8.m. [L. tortus], wrong. tortillement, s.m. [tortUler], twist- ing, shuffling, shifting. tortiller, v.a. [tortU—L. tortilet], to twist, wind up, shufSe. tortvire, s.f. [L. tortura], torture^ pain, rack. torturer, v.a. [torturs], to torture, pain, rack. tot, adv. [L. tostut], soon, shortly. [Pronounce td ; td-t aprha.] touchant, e, adj. [toucher], touch- ing, affecting, moving, pathetic. toucher, v.a. and y.n.[O.H.Q.zuchon, •to tug'], to touch, handle, feel, pkiy; toucher du piano, to play the piano ; m Unusher, to touch one another. toxjjours, adv. [toua, jours], always, ever, still, anyhow, at least. toupeti ■•m- [Low Qer. topp], a toft (ofhiar),fOr«lo6k. [See note 66. U.] ▼OOABULARY. toupie, 8.f [of Tout, oriffln : Eng. top], top, apinning-top. tour, B.m. [L. tornwi], turn, trick ; revolution, round ; chacun d nan tour, everyone in his turn ; tour d tour by turns; d tour de brat, with all one's migrht ; faire un tour (de promenade), to take a walk. tour, 8.f. [L. turrem], tower, tourbillon, 8.m. (L. turbo\, whirl- wind, vortex, eddy, whirlpool. tourblllonner, v.n. {tofurlAllon], to •ddy, whirl, wind. tourlste, 8.111. [Engf. tourist], tourist. tovjrmenter, v.a. [tourwent — L. tor- mentum], to torment, torture, rack, trouble, harass, annoy, tease, worry. tournant, 8.ni. [tourneill^iQm, tum- injf, windinjf. toximer, v.a. [L. tomare], to turn, turn round, wind, revolve ; toumi, spoil- ed (said of milk, wine, soup, etc.). toumeur, 8.m. [L. tornatoren\, tamer. toumure, s. f. [tourner], figure, tthape, turn. tourte, 8.f . [L.* torta, ' rolled 'J, a flat loaf, scone. [See note 73, 23.] tourterelle, s. f. [L. turturella], turtle, turtle-dove. tOUS, masc. plu. of ^out. tout, 1. adj. ; fern, toute; plu. m., tous, plu. f. toutes [L. totus], all, whole, each, any, every ; tout le monde, everybody ; tous les jours, every day ; PnU en faisant, while making. 2. adv., wholly, quite, completely, all ; tout d I'heure, just now. 8. i.in., whole, all, everything. toutefois, adv. [toute + fois], never* theless, yet. toutou, B.m., dog (in the language of diUdren). trace, «.f. [tracer], traoe, track, foot* •tapb vtlntt mark, ImpnNion. tracer, v. tr. [L.» tract iare—h. traC' tuH, p.p. of trahere], to trace, outline, n:ark, engrave. trasriQUe, adj. IL. tranicus], tragic, tragical. trahison, s. f. [L. traditionem\, treachery, treason, perfidy. train, 8.m. [L. trahere], pace, rate ; float or raft ; train, suite, attendants ; train (railway) ; en train de, busy. trainer, v. tr. and intr. [train], to drag, tow, draw, move ; drag, remain be- hind. trait, s.m. [traire—L. trahere], arrow, dart, bolt, shaft; trait, trace; feature, lineament, [t is never pronounced.] traitement, 8.m. [trait], treatm ent, reception, entertainment, usage ; salary, pay, wages. traiter, v. a. [L. tr«ictare], to treat, U8e,^behave towards. tramer, v. tr. [trame—h. trama], to weave, plot. tranche, s. f. [trancher], slice. trancher, v. a. [L. truncare], to out, cut off. tranquille, adj. [L. tran'^tillus], quiet, calm, still, tranquil, peaceful, easy, composed, even, unruffled. [Pronounce the ;.] tranqiiillement, adv. [tranquille], tranquilly, quietly, peacefully, calmly, sedately. [Pronounce the I.] tranquillity, s.f. [L. tranquUlitatem\, tranquillity, calmness, evenness. transflgnu'er, v.a. [L. transftgurare], to transfigure. transformation, s.f. [L. tran^orma- tionein], transformation. transformer, v.a. (L. transformare], to transform. transi, e, part, [frofwtb-— L. (rafwire], chilled, benumbed. transport, s. m. [trtmaporterl, tmi»> port, MOMi, piuMion, npture, toitaogr. 11» VOCABUtARY. transporter, ▼. a. [L. trannportare], to transport, convey, transfer; enrapture. transversal, e, adj. [trangverae—h. traiitvertvi], transversa), transverse, cross. Trappiste, s. m. [la trappe], Trappist. traquer, v. tr. [of Teut. oritrin, Du. trekken], to beat (for game) ; hunt, drive into a pit or enclosure. travail, s.m., plu. travaux, [L.* trabaeulum—L. traba], labour, work, toil, travailler, v. n. and v. a. [travail], to labour, work, toil ; to work upon, distress. travers, s.m. [L. tratiersuti], breadth ; de traverg, crosswise, wrong ; d travers, through, across ; d tort et d traverg, at random, aimlessly, [s is never pro- nounced.] traversde, s. f. [traverser], passage, voyage (across the ocean). traverser, v. a. [travers], to cross, pass over, travel over, traverse. treillis, s. m. [L.* tralicium], trellis, lattice, lattice-work. treize, num. adj. [L. tredeeim], thir- teen, thirteenth. tremblement, s. m. [trembler], trembling, quaking, trepidation, shaking, shivering; tremblement de terre, earth- quake. trembler, v. n. [L. tremulus], to tremble, shake, shiver, quake. trempd, e, part, [tremper], soaked, wet. tremper, v.a. [L. temperare], to dip, soak, steep, drench, wet. trente, num. adj. [L. triffinta], thirty, thirteenth. tr^passer, v.n. [trdpas— it. trapasao], to die, depart this life. tr^pigrner, v. n. [O.F. tripen—Du. trippen, ' to trip'], to stamp. trds, adv. [L. trans], very, most, very much. tr^BOri 9%ia. [L. the$auru8], treasure. tressaiUement, 1.01. trnsaiUir], * start, leap. tressaillir, v. n. [trit+saitlir'i, to start, leap, trenib'c, be startled. treeser, v. a. [L.* tricciare], to plait, weave, trdve, 8. f . [Goth, triggua], truce. tribulation, s. f. [L. tribulationeml, tribulation, trouble, distress, trial. tricot, s. ni. [tricoter], stocking-net, knitting. tricoter, v. tr. and intr. [der.?], to knit. trimbaler, v. a. (origin unknown], to trail, drag about. trinquer. v. inir. [Oer. trinken], to clink glasses. trio, s. m. [It. trio], trio. triomphe, s. m. [L. triumphus], triumph. triompher, v. n. [triomphe— h. tri- timphus], to triumph. triste, adj. [L. tristis], sorrowful, sad, melancholy, homesick, gloomy. trlstement, adv. [trinte], sadly, sor- rowfully. tristesse, s. f. [triste], sadness, mel- ancholy, dejection, dreariness, dulness. trois, num. adj. [L. tres], three, third, troisi^me, num. adj. [troisi, third. tromper, v a. [trompe — It. tromba], to deceive ; se tromper, to make a mis- take, be mistaken. trompette, s. f . [trompe], trumpet. tronc, s.m. [L. trunam], tn">k. tr6ne, s. m. [L. thrm. 1. ' one. trdner, v.a. and > nc], to sit on a throne, be enthrone trop, adv. [L.* iroppuii] too t oh, too many, too. [Pronounce trd ; i va tuhp avant.] trottiner, v. n. [trot—L.* tolutart— L. ire tolxUim], to jog on, go on « Jog- trot. ItO VOCADULARY. trottolr, •. m. \trotter—L.* tolutare], sidewalk, f<)ot)tath. trOU, 8. ni. [L.* trauffum], hole. trouble, ndj. [L. tnrhulun], turbid, cloudy, dim, thick, dim;olourvd. trOUbler, v.a. [ttouhle], to trouble, disturb, ruttte, discompose, make thick. trouer, v.a. [trou], to bore, pierce, make a hole in, tear, rend, ttplit, perfor- ate. trou];)e, ■. f. (L.* troppim], troop, crowd, flock. trouver, v.a. [L. turbare], to find out, discover, like, think; se trouver, to liud one's self, be, feel. tu, pers. pro. [L. tu], thou, you. tuer, v.a. [L. tuditare], to kill ; se luer, to kill one's self ; ae faire tuer, to get killed. Les Tuileries, s.f. [tuile—L. tejfula]. The Tuileries (a palace in Paris). tunique, s. f. [I.. tunica], tunio. turbulent, e, adj. [L. turfmlentus], turbulent, noisy, rude, boisterous. turent, 3rd plu. pret. def. of taire. turpitude, s. f. [L. turpitudinem], turpitude, misconduct, dis^^raceful con- duct. tut, 3rd sing, pret def. of taire. t^rannie, s. f. [tyran—L. tyrannua], tynmny. U. un, une, 1. s.nt. [L. unus], one, unit. 2. num. adj., onu. 8. art, a, an, any. 4. pro., one. uniforme, s. m. [L. uni/ormia], uni- form. union, s. f. [L. unionem], union, oon- ooid, agreement. unique, adj. [L. unietw], only, sole , dngle, imique. uniquement, adr. [unique], soMy, •nly. unir, v. tr. [L. unire], to unit*, gather, collect. unit^, s.f. [L. unitatetn], unity. USatfe, 8.m. [L.* uaatieum], custom, practice, use, usage, habit. user, v.a. [L. uhuhI, to use, consume, wear out, use up, spend, waste ; s'mer, to wear out. UBure, s.f. [L. luura], using, wear and tear, wear, wearing. utile, adj. [L. utiYw], useful. utillser, v.a. [utile— L. utilia], to find UHe for, turn to account, avail one's self of. utility, 8.f. [L. utilitatein], usefulness. V. va, from pres. ind. and imperative of aUer. vacance, s.f. [vacant— L. vacantem], vacancy ; (plu.) vacation, holidays. vacarme, s.m. [Flem. wach 'woe to' +arin, 'poor'], hubbub, tumult, uproar. va^whe, s.f. [L. vaeca], cow. vaciller, v. intr. [L. vacillare], vaoil* late, totter, stagger. vasrctbond, e, s. and adj. [L. vaffa- bundus], vagabond, vagrant; vagrant, wandering. vagrabonda^re, sm. [cxgabond], va- grancy, wandering, roving. vagfue, adj. [L. vagus], vague, indefi- nite, loose, uncertain ; 8.m., vagueness. vagfue, s.f. [O. H. O. todcf, wave. vagrud, e, adj. [p. p. of vaguer], un- fixed, restless; billowy, surging. vagruement, adv. [vague], vaguely. vafiTuette, b. f. [vagu*], wavelet, ripplj vaillamment, adv. [vaUlant~va- loir], valiantly, stoutly, valorously, cour- ageously. vain, e, aJJ. [L. vanut], vain. 181 VOCABULARY. vaincre, r.a. irr. [L. vineere], [vain- guatU, vaineu, je vaines, je vaincus, je vaiiusrai, que je vainque,] to vanquish, conquer, overcome, outdo, surpass, excel. vaineu, part. [vainere\, vanquished, conquered, beaten. vainement, adv. [vain — L. oautM], vainly, fruitlessly, to no purpose. vais, Ist pres. ind. of oiler. vaisaeau, s. m. [L.* va»ceUum\, a vessel, valeiir, B.f. [L.* valorem], valour. valine, B.t. [It. vallata\, valley. vallon, ikin. [It. vaUone], valley, ravine. valoir, v.o. irr. [Ij. valere], (valant, valUfje vauin, je value, je vaudrai, queje vaille) to be worth, as good as, equal to ; to yield, bring. vapeur, a f. ]L. vaporem], vapour, ■team. vaquer, (k), t. intr. [L. vacare], to have leisure for, to atten(*. to, mind. vafech, s-m. [A. S. vrdc—Eng. vrrack], seaweed. vas, 2nd sing. ind. of aller. vase, s.t. [L. vasum], slime, mud, mire, vase, 8.m. [L. vas], vase, vessel, urn. Vaste, adj. [L. vastrta], vast, great, spacious. vaudralt, Srd sing. cond. pres. of valoir. vaiirlen, s.m. [valoir+rien], a good- for-nothing, scamp. vaut, Srd sing. pres. ind. of valoir. v6ou, p. p. of vivre. v6ff6tatlOD, 8.f. [L. vegetationem], vegetation. v^h^ment, e, adj. [L. vehementem], vehement, violent, furious. vteut, Srd sing. pres. def. of vivre. velUe. s,f. [li. vifUia], watoh, watoh- iu)$ ; eve, vigil, day before, sitting up, night before. veill6e, 8.f. [veille], sitting up, night attendance. veiller, v. a. and v.n. [L. vigilare], to watch, watch over; sit up, wake, lie awake, take care, see, attend, be on the watch. vell^itd, s.f. [L. velle], slight derire, inclination. velours, s.m. [L.* velvetum], velvet * [« is never pronounced.] vendre, v.a. and v.n. [L. jendere], to sell. vengreance, s.f. lve.*ger], vengeance, resentment, animosity, rancour, male- volence. venger, t. tr. [L. vindieare], to re* venge ; te venger, to take revenge. venir, v.n. irr. [L. ventre], (conjugated in simple tenses like tenir; in com- pound tenses takes etre) to come;. venir de, to have just ; venir A, to hap- pen ; je viene de la voir, 1 have just seen him ; il vint d arriver, he happened to come ; /aire venir, to send for, call in ; viens ! come along ! vent, s.m. l^. wnttts], wind, gale, breeze. vente, 8.f. [L. vendita], sale. ventre, s.m. [L. ventrem], belly. venu, p. p. of venir. venue, s.f. [venir], coming, arrival. verd&tre, adj. [L. viridus], greenish. verdoyant, e, adj. [verd\, verdant, green. verdure, s.f. [verd\, verdure, green fields, plants, leaves. verger, s. m. [L. veridarium], or- chard, fruit-garjlen. [r is never pro- nounced.] vergogne, s.f . [L. vereeundia], shame. v^ridique, adj. [L. veredieut], vera- cious, genuine, authenticated, authentiob I^ TOOABULART. ▼Writable, adj. [v4rxt4[, tnr,;, genuine, pare, real, veritable. vdritablement, adv. [viritabUl really, truly, in reality, indeed. v6rit4, B. f. [L. veritatem], truth, verity. vermouth, 8.in. [Oer. Wermuth], vermouth, wormwood-wine (a white wine in which fome absinthe has been infus- ed); bitters, [th pronounced tat.] verni, adj. [p. p. of vemir], varnished, gUued. vemir, r. tr. [L. vitrum], to varnish, glaze. ^ verrait, cond. Srd sing, of v^Jir. verre, s.m. [L. oitrum], glass ; verre dpied, wine-glass. verrez, 2nd plu. fut. of voir. vers, s.m. [L. ve"inu], verse. vers, prep. [L. verstis], towards, about. [« is never pronounced.] Versailles, Versailles (a town near Paris). vers6, e, adj. [verser], skilled, con- versant. veirsement, B.m. [verser], payment, instalment. verser, v.a. and v.n. [L. versare], to pour, pour out; v&rter d boire, to pour out the drink. vert, e, adj. [L. viridis], green, fresh. vert, 8.m. [vert], green. vertebral, e, adj. [oertibre-L. ver- Ubra], vertebral, spinal. vertu, B.f. [L. virtus], virtue, veste, s.m. [veste—L. vestis], Jacket. vAtement, s.m. [L. vestimentum], garment ; pi., clothing, dress, wearing apparel. vAtir, v.a. irr. [L. vtgtire], (pres. ind. jtvHa) to clothe, dress. v6tu, p. p. of vliir. veaf. ve, adj. (L. vtdi(u«], lonely, widowed ; veuf, (8.m.) widower ; oeuve, (9.f.) widow. veuilles, Omperative U vouloir) be ■oUndaa. veut, Srd dog. prea. ind. vouloir. veuz, iBt ring. pres. ind. of vouloir. Vlande, if. pt. vivande], meat. vice, s.m. [L. vitittml, vice, fault, blemish. vicomte, 8.m. [viet, eomte], viscount. victime, §.t. [L. vietima}, victim, sufferer. Vlctoire, s.f. [L. vietoria], victory. vide, adj. [L. viduxu], empty, void, vacant ; (8.m.) void, vacancy. vider, v. tr. [vide], to empty. vie, 8.f. [vita], lifetime, livlihood, living. vieillard, 8.m. [vieil], old man. Vieille, l. adj., fem. of viettx, old. 2. s.f., old woman. vieillesse, s.f. [vieil], old age. Vieiller, v.n. and v.a. [vieil], to grow old ; to make old ; m vieillir, to make one's self look old. vlendra. viendraient, vlennent, viens, vient. Se« venir. vieux, vieil, vieille, l. adj. [U vetultu], old, aged, ancient, venerable. 2. s.m., old man ; mon vieux, old fellow. Vif, Vive [L. vtru<], alive, live, living, quick, lively, eager, keen, nimble, brisk, active, quick-tempered. viffilant, e, adj. [vigilantem], watch- ful, vigilant. vigrne, s.f. [L. vineo\, vine, vineyard. vieroiireusement, adv. [vigoureuz], vigorously, energetically. vigoureux, euoe, mi].[L.vigorotu4i], vigorous, stout, hardy, energetic, forcible. vigrueur, s.f. [L. vigoretn], vigour, energy. vil. e, adj. [L. vUia], vile, odious. villa. s.f. 'L. vUta], villa, countejr* housOi 198 i^w" VOCABULARY. village, ■.m. (L.* vt7;aftci«m],Tillage. VlllaireoiBi e, «dj. [village], village, oountry. ville, 8.f. [L. vtUa], town, city. vin, B.m.[L. frinutn], wine; marchand de vin, naloon-keeper. Vingt, num. adj. [L. viginti], twenty, ■core, twentieth. [Pronounce as vin ; vin-t hommes ; vin-t et un.] vinrent. Srd plu. prtt. def. of venir. vint, 3rd sing. pret. def. of venir. vlolemxuent, •dT.[vu*2ent],violently, Mverely. violence, s.f. [L. violentia\, violence, severity, force. violent, e, adj. [L. violentH»\, violent. Vi Olet, te, adj. [O. P. viole—L. viola], violet. Violette, 1.1. [O.F. vioU—L. viola], ▼iolet. Virer, v. intr. [L. viria, a ring], to turn, turn about ; virer de bord, to put about, swing round. virent) Srd plu. pref. def. of voir. Viririnal, e, adj. [L. virginaUs], vir- ginal, maidenly, maideri. visage, 8.m. [O.F. vig—L. vifuis], face, visage, countenance, aspect, lo< k, air. Vi8-4-vi8, prep. [O.F. vui—L. visus], cppofdte, over-against, towards. visible, adj. [L. vinbUit], visible, to be seen, evident, manifest. Visiblement, adv. \L.vun'ble], visibly, evidently, manifestly, plainly. Visi^re, s.f. [vis, from L. vistis], visor, peak (the part of a cap that projects over the forehead and eyes). vision, B.f. [L. vinonetn], vision.sight, fancy, phantom. visionnaire, L adj. [vision], vision- My- 2. B., a dreamer. VisitOt 8.f. [visiter], visit. visiter, y.a. and v.n. [L. visitare], to visit. Vit, Srd sing. pret. def. of voir. Vlte, 1. adj. [origin unknown], swift, quick, speedy, fleet, rapid. 2. adv., quickly, fast, speedily, rapidly. Vitesse, s.f. [vite], quickness, nimble- ness, speed. vitre, s.f. [L. vitrum], window-gl^ss, pane. vivaclte, s.f. [L. vivaeitatem], viva- city, liveliness, sprightliness, briskness, brightness, ardour. Vivant, e, adj. [vivre], living, alive. Vive. See vif. Vivement. adv.[t>lu. of ceU; eyea. zdle, 8.m. [L. zelwi], zeaL Z^ro, 8.m. [It. zero— Arabic eifrum], zero, naught. As proper name, Zero. m