key: cord-1003961-zg3xnj0a authors: Sahnoun, I.; bougacha, M.; Moussa, I.; rejab, S.; jebali, R.; maherssia, C.; Chaker, A.; jamelleddine, S.; maâlej, S.; Douik El Gharbi, L. title: Impact à long terme de la pneumonie à Sars-CoV-2 sur la fonction respiratoire date: 2022-01-31 journal: Revue des Maladies Respiratoires Actualités DOI: 10.1016/j.rmra.2021.11.398 sha: c9e3705f748dc763487a8f180552de1ff0543496 doc_id: 1003961 cord_uid: zg3xnj0a Introduction La pneumonie à Sars-CoV-2 est pourvoyeuse de séquelles respiratoires avec un retentissement fonctionnel respiratoire. L’objectif de notre étude est d’évaluer le retentissement fonctionnel respiratoire à 3 mois post pneumonie à Sars CoV-2. Méthodes Étude rétrospective longitudinale incluant 70 patients ayant présentaient une pneumonie à SARS CoV-2 confirmée par une RT-PCR et qui ont consulté à 3 mois (M3) post hospitalisation pour l’épisode aiguë. Ces patients ont été recrutés au sein de la consultation de suivi post Covid, au service de pneumologie D de l’hôpital Abderrahmen Mami de l’Ariana, durant une période allant de janvier 2020 à août 2021. Résultats L’âge moyen des patients était de 60,83 ans (28–85 ans) avec une prédominance masculine (58,6 %). Les comorbidités étaient dominées par l’hypertension artérielle (52,9 %) et le diabète (38,6 %). L’obésité a été notée chez 38,6 % des patients avec un IMC moyen à 30,43kg/m2 [20,99–63,4kg/m2]. La dyspnée d’effort à M3 était notée dans 34,28 % des patients. Les valeurs moyennes des paramètres fonctionnels aux explorations fonctionnelles respiratoires (EFR) à M3 étaient respectivement: CVF à 90,94 % (58 %–121,7 %), VEMS à 92,84 % (45 %–125 %), CPT à 88,4 % (64 %–118 %) et DLCO à 76,23 % (35 %–118 %) de la valeur prédite. L’EFR était normale dans 38,6 % des cas. Elle a montré un trouble ventilatoire restrictif chez (5,7 %), un ventilatoire obstructif (2,9 %) et un trouble de la diffusion (44,3 %). Le TM6 a montré une réduction du PM dans 27,1 % des cas. Les patients avec une atteinte sévère (au moins 50 %) au scanner initial avaient une valeur de VEMS moyen plus basses (87,4 versus 97,7 % de la valeur prédite; p =0,01). Cependant les valeurs de la CVF (p =0,2), CPT (p =0,2) et de la DLCO (p =0,16) étaient similaires quel que soit la sévérité de l’atteinte initiale. Conclusion La baisse de la DLCO constitue l’anomalie fonctionnelle la plus fréquente. Les anomalies fonctionnelles respiratoires persistantes à 3 mois d’une infection à SARS-CoV-2 justifient un suivi large et à long terme. leur évolution. L'objectif de notre étude est de déterminer la corrélation entre de la sévérité radiologique de la pneumonie à SARS CoV-2 et la sévérité clinique. Méthodes Étude rétrospective et comparative incluant 278 patients hospitalisés pour une pneumonie à SARS-CoV-2 confirmée par une RT-PCR au service de pneumologie D de l'hôpital Abderrahmen Mami de l'Ariana durant la période 2020 à 2021. Ces patients ont été répartis en deux groupes: groupe1 (G1) : patients avec une pneumonie étendue à 50 % et plus du parenchyme pulmonaire (n = 143) et groupe 2 (G2): patients avec une pneumonie étendue à moins de 50 % du parenchyme pulmonaire (n = 135). Résultats Comparativement aux patients du G2, les patients G1 avaient plus de verre dépoli (99,2 % versus 93,3 %; p = 0,01), de condensations (74,4 % versus 55,8 ; p = 0,002) et d'épaississement septal (38,3 versus 17,5 % ; p = 0,0001). Les patients du G1 avaient moins de comorbidités respiratoires (9,8 % versus 28,9 % ; p = 0,0001) notamment moins d'asthme (1,4 % versus 7,4 % ; p = 0,01) et présentaient plus de dyspnée (74,5 % versus 60 %; p = 0,01) que le G2. Le délai de consultation était plus long dans le G1(10,33j versus 8,88j ; p = 0,01). Des D-Dimères positives (55,3 % versus 42,6 %, p = 0,05) et un taux élevé de LDH (90,6 % versus 77,3 %p = 0,003) étaient plus fréquents dans G1. La ferritinémie moyenne était plus élevée (771,56 versus 555,72 ng/ml ; p = 0,01) et la protidémie moyenne était plus basse (70 g versus 72 g; p = 0,02) dans le G1. Une forme clinique sévère (86 % versus 37 % ; p = 0,001) avec une saturation en air ambiant inférieur à 90 % (70,2 % versus 40,9 % ; p = 0,0001), un débit d'oxygène plus que 6l/min à l'admission (59,2 % vs 26,7 % ; p = 0,001), le recours à la ventilation non invasive en aigue (10,1 % versus 3 % ; p = 0,01) et le transfert en réanimation (31,7 % versus 18,5 % ; p = 0,01) étaient plus fréquents dans le G1. La durée moyenne d'hospitalisation était plus prolongée (12,9j versus 9,61j ; p = 0,01) dans G1. L'âge moyen (p = 0,41), la fréquence du sexe masculin (p = 0,49), la lymphopénie (p = 0,13) et le taux de fibrinogène (p = 0,2) étaient comparables entre les deux groupes. Conclusion La sévérité radiologique de la pneumonie à SARS-CoV-2 est associée à la sévérité clinique avec des besoins en oxygène plus importants et des hospitalisations en réanimation plus fréquentes. Déclaration de liens d'intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2021.11.396 465 Apport de I'imagerie thoracique des pneumonies COVID-19 sévères : à propos de 537 patients Introduction L'imagerie thoracique est un examen clé dans l'évaluation des pneumonies SARS-CoV-2 sévères notamment pour l'estimation des lésions pulmonaires et le dépistage de certaines complications. L'objectif de notre travail était de préciser l'apport du scanner thoracique dans la prise en charge des pneumonies COVID-19 sévères. Méthodes Il s'agit d'une étude rétrospective portant sur des dossiers de 537 patients hospitalisés dans notre service entre mars 2020 et juillet 2021 pour insuffisance respiratoire aiguë en rapport avec une pneumonie COVID-19. Résultats Nous avons colligé 537 patients avec une prédominance masculine (Sexe ratio 1,29). L'extension lésionnelle parenchymateuse au scanner était supérieure à 50 % dans 58 % des cas. Les plages de verre dépoli bilatérales et périphériques ont été observées dans 89,7 % des cas, associée à des condensations dans 66 % des cas. D'autres anomalies moins typiques ont été notées: un épaississement bronchique (35 %), une distorsion bronchique (6,7 %), des adénomégalies médiastinales (4,6 %), et un épanchement pleural (2,9 %). Sept patients avaient une péricardite (1,3 %), 4 un pneumo médiastin (0,7 %) et 3 un pneumothorax (0,5 %). Des lésions radiologiques pulmonaires méconnues ont été révélées par l'imagerie : un emphysème chez 91 patients (15,7 %), une fibrose pulmonaire chez 11 patients (1,9 %) et une masse pulmonaire suspecte de malignité chez 4 patients (0,7 %). La durée médiane d'hospitalisation était de 8 jours . L'évolution était favorable pour 470 malades (87 %). Conclusion La place de l'imagerie thoracique au cours de l'infection à COVID-19 est primordiale pour estimer l'extension lésionnelle de la pneumonie notamment lors du bilan initial. Le scanner thoracique permet également de dépister des complications associées et peut parfois révéler des pathologies méconnues. Déclaration de liens d'intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2021.11.397 466 Impact à long terme de la pneumonie à Sars-CoV-2 sur la fonction respiratoire Introduction La pneumonie à Sars-CoV-2 est pourvoyeuse de séquelles respiratoires avec un retentissement fonctionnel respiratoire. L'objectif de notre étude est d'évaluer le retentissement fonctionnel respiratoire à 3 mois post pneumonie à Sars CoV-2. Méthodes Étude rétrospective longitudinale incluant 70 patients ayant présentaient une pneumonie à SARS CoV-2 confirmée par une RT-PCR et qui ont consulté à 3 mois (M3) post hospitalisation pour l'épisode aiguë. Ces patients ont été recrutés au sein de la consultation de suivi post Covid, au service de pneumologie D de l'hôpital Abderrahmen Mami de l'Ariana, durant une période allant de janvier 2020 à août 2021. Résultats L'âge moyen des patients était de 60,83 ans (28-85 ans) avec une prédominance masculine (58,6 %). Les comorbidités étaient dominées par l'hypertension artérielle (52,9 %) et le diabète (38,6 %). L'obésité a été notée chez 38,6 % des patients avec un IMC moyen à 30,43 kg/m 2 [20,99-63,4 kg/m 2 ]. La dyspnée d'effort à M3 était notée dans 34,28 % des patients. Les valeurs moyennes des paramètres fonctionnels aux explorations fonctionnelles respiratoires (EFR) à M3 étaient respectivement: CVF à 90,94 % (58 %-121,7 %), VEMS à 92,84 % (45 %-125 %), CPT à 88,4 % (64 %-118 %) et DLCO à 76,23 % (35 %-118 %) de la valeur prédite. L'EFR était normale dans 38,6 % des cas. Elle a montré un trouble ventilatoire restrictif chez (5,7 %), un ventilatoire obstructif (2,9 %) et un trouble de la diffusion (44,3 %). Le TM6 a montré une réduction du PM dans 27,1 % des cas. Les patients avec une atteinte sévère (au moins 50 %) au scanner initial avaient une valeur de VEMS moyen plus basses (87,4 versus 97,7 % de la valeur prédite; p = 0,01). Cependant les valeurs de la CVF (p = 0,2), CPT (p = 0,2) et de la DLCO (p = 0,16) étaient similaires quel que soit la sévérité de l'atteinte initiale. Conclusion La baisse de la DLCO constitue l'anomalie fonctionnelle la plus fréquente. Les anomalies fonctionnelles respiratoires persistantes à 3 mois d'une infection à SARS-CoV-2 justifient un suivi large et à long terme. Introduction Le long COVID-19 est défini par la persistance des symptômes au-delà de 12 semaines sans diagnostic alternatif après l'acquisition de l'infection, quel que soit le statut viral. Dans le long COVID-19, les séquelles cardiorespiratoires, notamment l'incapacité ne sont pas encore bien élucidées. Le but de ce travail était d'évaluer l'aptitude aérobie sous-maximale (via les données du test de marche de six minutes (TM6)) des patients ayant présenté une pneumopathie hypoxémiante à COVID-19. Méthodes Cinquante-cinq patients atteints d'une pneumopathie hypoxémiante à COVID-19 étaient inclus. Les données anthropométriques (âge, indice de masse corporelle (IMC)) étaient collectées. Une spirométrie simple et unTM6 étaient pratiqués. Les données suivantes étaient notées: volume expiratoire maximal en une seconde sur la capacité vitale forcée (VEMS/CVF), distance de marche (Dm6, m, %), fréquence cardiaque (FC, bpm, %), saturation pulsée en oxygène (SpO 2 , %), dyspnée (échelle visuelle analogique (EVAd)). Les définitions suivantes étaient appliquées: Dm6 anormale (Dm6 < à la limite inférieure de la normale), désaturation (chute de la SpO 2 > 5 points), dyspnée anormale (dyspnée à la fin du TM6 > 5), insuffisance chronotrope (FC à la fin du TM6 < 60 %), réponse cardiaque excessive (FC à la fin du TM6 > 80 %). Résultats Les moyennes d'âge, d'IMC, et du rapport VEMS/CVF étaient, respectivement, de 59 ± 8 ans, de 30 ± 5 kg/m 2 , et de 0,79 ± 0,08. La moyenne de la Dm6 (m, %) était de 574 ± 73 m (97 ± 14 %). Les moyennes de la FC (bpm, %) et de la dyspnée de repos étaient, respectivement, de 78 ± 11 bpm (55 ± 7 %), et 1 ± 1. À la fin du TM6, elles avaient augmenté d'une manière statistiquement significative avec des moyennes de 115 ± 23 bpm (67 ± 13 %) et 3 ± 2. La moyenne de la SpO 2 de repos était de 96 ± 2 % et a diminué d'une manière statistiquement significative à la fin du TM6 avec une moyenne de 94 ± 4 %. À la fin du TM6, 16 (29 %), 12 (22 %), 7 (13 %), 4 (7 %), et 4 (7 %) patients avaient, respectivement, une insuffisance chronotrope, une Dm6 anormale, une réponse cardiaque excessive, une désaturation, et une dyspnée anormale. Conclusion Les patients atteints du long COVID-19 semblent avoir une altération de l'aptitude aérobie sous-maximale. Un programme de réhabilitation respiratoire pourrait restituer cette altération. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2021.11.399 468 L'apport de la mesure des résistances pulmonaires par interruption de débit en milieu pédiatrique Introduction La mesure des résistances pulmonaires par interruption du débit (Rint) est une technique simple, non invasive requérant peu de coopération. L'objectif de ce travail est d'évaluer la faisabilité de la mesure de Rint chez des enfants sains âgés entre 2 et 8 ans Méthodes Nous avons procédé à une étude transversale colligeant des enfants sains âgés entre 2 et 8 ans. Cette étude a eu lieu à Sfax au Sud-est de la Tunisie sur une période d'un an et demi. Une spirométrie simple et une mesure de Rint par méthode expiratoire (Rint(e)) ont été réalisés par tous les enfants à l'aide d'un spiromètre portatif et d'un micro-Rint. Les paramètres suivants ont été collectés: le VEMS (l/s), la CVF (l), le DEMM (l/s) et la Rint (e) (KPa/l/s). Les données collectées ont été analysées à l'aide du logiciel SPSS 20. Une valeur de p inférieure à 0,05 est considérée significative. Résultats Deux cents enfants ont été inclus dans notre étude avec un sex-ratio égal à 1. La faisabilité de Rint(e) a été estimée de 82,5 % (N = 165 enfants) soit 2,5 fois supérieure à celle de la spirométrie (p < 0,05). Parmi les enfants ayant mesuré leurs Rint(e), 61,9 % soit 101 enfants ont eu une spirométrie inacceptable. La médiane de Rint(e) a été de 0,64 KPa/l/s (0, 37 Introduction La spirométrie ou la courbe débit volume est d'un grand apport dans le diagnostic et le suivi thérapeutique des enfants avec problème respiratoire. Cependant, sa réalisation requiert beaucoup de coopération et d'effort. Le but de notre travail est d'évaluer la faisabilité de la spirométrie chez des enfants âgés entre 2 et 8 ans et identifier ses facteurs prédictifs. Méthodes Nous avons procédé à une étude transversale analytique qui a eu lieu à Sfax au Sud-est de la Tunisie. Cette étude s'est déroulée sur un an et demi allant du mois de mai 2018 jusqu'au mois de janvier 2020.Nous avons colligés des enfants sains âgés entre 2 et 8 ans inscrits aux jardins d'enfants (publics et privés) et aux garderies scolaires. Une spirométrie simple a été réalisée par tous les enfants à l'aide d'un spiromètre portatif « Micro Medical limited, superspiro ». La manoeuvre a été acceptée si les tests réalisés ont répondu aux critères d'acceptabilité et de reproductibilité Résultats Deux cents enfants ont été inclus dans notre étude avec un sex-ratio égal à 1. La médiane d'âge a été de 5 ans. La faisabilité de la spirométrie a été estimée de 34,5 % soit 69 enfants. L'âge a été le seul facteur déterminant. 54,4 % des enfants âgés plus que 6 ans ont réussi leurs spirométries contre 24,2 % des enfants âgés moins de 6 ans. Au contraire, le sexe, le statut obésité et l'exposition au tabagisme passif n'ont pas eu d'influence. Conclusion Une attention particulière doit être prise lors de la réalisation d'une spirométrie simple chez les enfants âgés moins Masmoudi Service de physiologie et d'explorations fonctionnelles Adresse e-mail : rimkammoun@yahoo.fr (R. Kammoun) Masmoudi Service de physiologie et d'explorations fonctionnelles, Sfax, Tunisie * Auteur correspondant