key: cord-0998740-p9pqxh0o authors: Bouaziz, Noomane; Rejeb, Hamadi Ben; Ateb, Sarra; Fourati, Taoufik; Chammas, Francesca; Baha, Djamel; Rosetti, Raluka; Kalalou, Khalid; Saba, Ghassen; Benadhira, René; Januel, Dominique title: Réflexions autour d’une évolution favorable d’une COVID-19 chez un patient présentant une schizophrénie résistante et sous une association clozapine et Palipéridone palmitate date: 2020-05-21 journal: Encephale DOI: 10.1016/j.encep.2020.05.009 sha: 2d50f798a790d6560f81b72b7bf4692cd78a3ce2 doc_id: 998740 cord_uid: p9pqxh0o nan This is a PDF file of an article that has undergone enhancements after acceptance, such as the addition of a cover page and metadata, and formatting for readability, but it is not yet the definitive version of record. This version will undergo additional copyediting, typesetting and review before it is published in its final form, but we are providing this version to give early visibility of the article. Please note that, during the production process, errors may be discovered which could affect the content, and all legal disclaimers that apply to the journal pertain. d'une évolution favorable d'une COVID-19 chez un patient présentant une schizophrénie résistante et sous une association clozapine et Palipéridone La clozapine est l'antipsychotique le plus efficace et la molécule de référence pour le traitement de la schizophrénie résistante [1] . Cependant, l'épidémie actuelle de COVID-19 pose la question de l'initiation ou du maintien de sa prescription dans cette indication. En effet, son action immunosuppressive, l'hyper sialorrhée fréquemment retrouvée et le risque d'agranulocytose pourraient augmenter le risque d'infections bactériennes ou virales [2] et aggraver ainsi l'infection par COVID-19 [3] . Ces éléments peuvent dissuader les cliniciens d'initier cette molécule pendant cette période, les inciter à diminuer la posologie des prescriptions en cours, voire à les arrêter par précaution. Peu de données dans la littérature sont à la disposition du clinicien pour l'aider à prendre la décision la plus adaptée. Nous présentons le cas d'un patient traité par clozapine associée à un antipsychotique d'action prolongée, qui a présenté une forme d'évolution rapidement favorable de COVID-19. Il a alors été transféré à l'unité « Covid+ » de notre hôpital où il a bénéficié d'une surveillance clinique et biologique (tableau 1) avec une dose de clozapine diminuée à 400 mg dès son arrivée. L'évolution clinique a rapidement été favorable et 14 jours après le début des symptômes (le 9 avril 2020) le patient est revenu dans notre unité. Une exaltation thymique constatée à son arrivée a été facilement maîtrisée par un retour progressif aux doses habituelles de clozapine (600 mg/jour). Ce cas clinique illustrant une évolution favorable d'une infection avérée COVID-19 chez un patient sous un antipsychotique à libération prolongée associé à la clozapine et deux thymorégulateurs, constitue une donnée rassurante qui nécessite d'être confirmée par des données complémentaires. Nous pouvons néanmoins émettre quelques hypothèses concernant cette évolution favorable. La clozapine, par son potentiel effet immunosuppresseur pourrait exposer les patients à un plus grand risque de contracter la COVID-19 mais pourrait aussi en prévenir l'évolution grave. En effet, une des hypothèses des évolutions sévères de la maladie COVID-19 serait un emballement immunitaire, médié par un orage cytokinique (hypersécrétion des interleukines 6) [4] . Or, la clozapine a un effet immunomodulateur complexe. Elle aurait un effet pro inflammatoire en entraînant une augmentation initiale (les deux premières semaines de traitement) de l'IL6 puis, à partir de la cinquième semaine de traitement, un effet immunosuppresseur avec une augmentation retardée et durable de IL-1RA [5] . Ainsi, si la question de l'instauration de la clozapine en phase d'épidémie peut se discuter, la clozapine déjà instaurée aurait toute sa place en situation épidémique. De plus, son efficacité clinique permet une réduction de la durée et du nombre d'hospitalisations [6] , limitant ainsi la surcharge des services et potentiellement le risque de contagion intra hospitalière. Il n'y aurait donc pas lieu d'arrêter complètement la clozapine par mesure de précaution en cas d'infection ou d'épidémie. Les mesures de précautions habituelles concernant la clozapine devraient suffire. En revanche, Il est important de suivre les recommandations de diminuer les doses de moitié en cas d'épisode fébrile, afin d'éviter un surdosage de la clozapine [3, 7] . En conclusion, ce cas clinique illustre l'évolution souvent bénigne de la COVID-19 chez les patients atteints de pathologies psychiatriques et suggère l'existence de facteurs de protections liés aux effets immunomodulateurs et antiviraux des traitements psychotropes et de la nicotine. Elevated clozapine levels associated with infection: A systematic review Clozapine is associated with secondary antibody deficiency Consensus statement on the use of clozapine during the COVID-19 pandemic How does COVID-19 kill? Uncertainty is hampering doctors' ability to choose treatments In vivo immunomodulatory effects of clozapine in schizophrenia The impact of clozapine initiation and cessation on psychiatric hospital admissions and bed days: a mirror image cohort study Clozapine prescription in the wake of the coronavirus (SARS CoV-2) outbreak: What measures? Why? Smoking, vaping and hospitalization for COVID-19 Low incidence of daily active tobacco smoking in patients with symptomatic COVID-19 Coronavirus cell entry occurs through the endo-/lysosomal pathway in a proteolysis-dependent manner Lithium chloride inhibits the coronavirus infectious bronchitis virus in cell culture