key: cord-0970606-xz0dalan authors: Pouget, M.; Clinchamps, M.; Lambert, C.; Pereira, B.; Farigon, N.; Gentes, E.; Miolanne, M.; Picard, M.; Tyrode, A.; Alligier, M.; Dutheil, F.; Boirie, Y. title: Effet du confinement sur les comportements et les habitudes alimentaires des français lié à la covid-19 (étude COVISTRESS) date: 2022-02-28 journal: Nutrition Clinique et Métabolisme DOI: 10.1016/j.nupar.2021.12.064 sha: 273ae971dd1f2d60a31c552298096a3e61dc14e7 doc_id: 970606 cord_uid: xz0dalan Introduction et but de l’étude Le confinement imposé dans plus de la moitié des pays du monde pour stopper la propagation du virus Covid-19 est une mesure de santé publique dont l’impact sur la consommation et les comportements alimentaires est mal connu. En France, le premier confinement a été mis en place entre le 17 mars et le 10 mai 2020. L’objectif de cette étude était d’examiner les habitudes alimentaires des Français lors du premier confinement par rapport aux habitudes avant la pandémie et de les définir. Une enquête épidémiologique ouverte, observationnelle et descriptive a été mise en place grâce à un auto-questionnaire numérique à partir du logiciel REDCap sur le site COVISTRESS.ORG. L’étude a été examinée et approuvée par le CPP Sud Est VI (clinicaltrials.gov NCT04308187). Matériel et méthodes Pour chaque catégorie d’aliment (e.g. viande, légumineuses…) était demandé la fréquence de consommation par semaine avant et pendant le confinement. Ces fréquences ont été décrites par des médianes et quartiles, et la variation des consommations (entre avant et pendant le confinement) sous forme d’effectifs et pourcentages (consommation égale, diminuée ou augmentée). L’évolution des autres critères recueillis sous forme d’échelle visuelle analogique (EVA de 0 à 100) (e.g. le stress, émotions, qualité du sommeil…) a été évaluée par le test des rangs signés de Wilcoxon. Résultats et analyse statistique Au total, 671 participants (74 % femmes, âge moyen 47±13 ans, IMC 23,5±4,5kg/m2) ont participé à l’enquête et répondu intégralement au questionnaire. Sur le plan alimentaire, le taux de répondants n’ayant pas modifié leurs fréquences de consommations alimentaires était élevé et variait de 60 % pour la consommation de boissons alcoolisés à 87 % pour la consommation de céréales. Les principaux changements observés lors du premier confinement sont : une diminution de la qualité du sommeil (50 % [27 ; 83] vs 70 % [48 ; 94], p <0,001), de l’humeur (50 % [30 ;76] vs 78 % [50 ;92], p <0,001), de l’activité physique (2 heures [0,5 ; 5] vs 3,5heures [2 ; 6], p <0,001), et une augmentation du niveau de stress dû au COVID-19 (64 % [23 ; 86] vs 3 % [0 ; 18], p <0,001), du comportement sédentaire (+1,5heures par jour, p <0,001) et du temps passé sur les réseaux sociaux (p <0,001). Les émotions se caractérisent par plus de colère (56 % vs 31 %, p <0,001), d’excitation (50 % vs 42,5 %, p <0,001), d’ennui (32 % vs 14 %, p <0,001) et moins de sentiment de joie (50 % vs 72 %, p <0,001). Conclusion En conclusion, si la plupart des participants n’a pas changé ses habitudes alimentaires pendant le confinement, une minorité a modifié de manière significative son comportement alimentaire. Ces données suggèrent que les réponses comportementales adaptatives durant la pandémie peuvent être très hétérogènes et incitent à rechercher des clusters phénotypiques considérant de nombreux aspects aussi bien nutritionnels que physiques, émotionnels et psychosociaux. Introduction et but de l'étude Au cours de l'infection à COVID-19, la dénutrition semble être un facteur pronostique de morbidité et de mortalité. Les objectifs étaient d'étudier l'état nutritionnel des patients admis avec COVID-19 à l'admission et son évolution jusqu'à la sortie, (ii) de comparer les patients ayant perdu plus ou moins de 5 % de leur poids, (iii) d'étudier les facteurs associés à la perte de poids de plus de 5 % au cours de l'hospitalisation et à la durée du séjour. Une dénutrition était retrouvée dans 32,8 % des cas à l'admission et augmentait à 49,1 % à la sortie (p = 0,07). L'EA et les CNO était plus prescrit en cas de perte de poids de plus de 5 % (86,7 % vs 48,7 % ; p = 0,01 ; 86,7 % vs 51,3 % ; p = 0,03, respectivement). Néanmoins, les autres supports nutritionnels ne différaient pas entre les deux groupes. Les patients avec une perte de poids de plus de 5 % pendant l'hospitalisation étaient plus souvent des hommes (73,3 % vs 41,9 ; p = 0,04), avaient un poids d'admission plus élevé (80,0 kg vs 65,8 kg ; p = 0,019) et une durée d'hospitalisation plus longue en unité conventionnelle (13,0 jours vs 9,0 jours ; p = 0,03). Une perte de poids de plus de 5 % était positivement associée à un risque de durée de séjour plus longue en soins de courte durée (RR = 1,70 ; p = 0,04). En analyse multivariée, les facteurs associés à une perte de poids supérieure à 5 % étaient le sexe masculin (OR = 3,8 ; p = 0,04). En analyse multivariée, les facteurs positivement associés à la durée du séjour en soins conventionnels étaient des antécédents de maladie coronarienne (ß = 4,74 ; p = 0,001), une lymphopénie (lymphocyte < 1,2 G/l) (ß = 3,4 ; p = 0,01) et une NP (ß = 9,96 ; p = 0,02). Conclusion Une infection au COVID-19 présente un risque majeur de dénutrition dès l'admission à l'hôpital et avec une aggravation au cours de l'hospitalisation. Une perte de poids de plus de 5 % pendant l'hospitalisation était associée à la durée d'hospitalisation en unité de soins conventionnels. U1153 Inserm, U1125 Inrae, Cnam