key: cord-0970448-lfsifsb4 authors: Jarrar, A.; Benzarti, W.; Omrane, A.; Gargouri, I.; Knaz, A.; Abdelghani, A.; Aissa, S.; Hayouni, A. title: Long COVID : qu’en est-il de l’évolution nos patients après 3 mois de leur sortie ? Résultats préliminaires date: 2022-01-31 journal: Revue des Maladies Respiratoires Actualités DOI: 10.1016/j.rmra.2021.11.195 sha: e51aa51bb59e3f5c2da601ad712d99575de550e3 doc_id: 970448 cord_uid: lfsifsb4 Introduction La persistance de symptômes des mois après l’infection au SARS-CoV-2 et leur diversité sont reconnues par l’Organisation mondiale de la santé, qui déclarait en septembre 2020 : « La COVID-19 peut entraîner une maladie prolongée et des symptômes persistants, y compris chez les jeunes adultes et chez les personnes qui n’ont pas ou peu d’antécédents de santé chroniques et qui n’ont pas été hospitalisées ». Objectif Déterminer les effets à long termes de l’infection COVID-19 3 mois après une atteinte aiguë. Méthodes Étude prospective menée au service de pneumologie de l’hôpital Farhat Hached – Sousse et incluant les patients aux antécédents d’infection COVID-19 depuis 3 mois. Résultats Quarante patients ont consulté dans les 3 mois qui suivent l’atteinte COVID ; 23 étaient des hommes et 17 étaient des femmes. Soixante-dix pour cent ont rapporté la persistance des anomalies cliniques. Les symptômes les plus rapportés étaient, la fatigue (63 %), les céphalées (48 %), les troubles neurocognitifs (38 %), une toux sèche (24 %), la dyspnée d’effort (21 %), des douleurs thoraciques (18 %), un trouble de sommeil (15 %) et une anxiété (12 %). La majorité des patients ont déclaré que cette symptomatologie persistante était similaire à celle vécue au cours de la phase aiguë de la maladie (92 %). On a remarqué que ces plaintes fonctionnelles étaient majoritairement décrites par les femmes (78 % versus 43 % ; p =0,001). Conclusion D’autres études s’avèrent nécessaires afin d’établir des définitions claires et précises de l’évolution à long terme de cette maladie ; permettant ainsi de poser une stratégie de prise charge précoce et multidisciplinaire. Introduction La médecine du travail est essentiellement une médecine préventive permettant de préserver la santé des travailleurs notamment en milieu de soins et particulièrement en cette période de pandémie COVID-19. Dans ce cadre, une campagne de vaccination a été organisée au sein des services de médecine du travail des hôpitaux, destinée pour le personnel de soins des secteurs public et privé non encore vacciné. Notre étude avait pour objectif de déterminer l'apport de la médecine du travail hospitalière dans cette mesure préventive. Méthodes Étude descriptive transversale ayant intéressé le personnel de soins non vacciné de deux centres hospitalo-universitaires publics (hôpital Charles Nicolle et hôpital Habib Thameur) et trois cliniques privées qui s'est présenté au service de médecine du travail de l'hôpital Charles Nicolle au cours de la campagne. Résultats Au total, nous avons colligé 824 personnels non vaccinés. Notre population ayant reçu le vaccin anti-COVID 19 était composée de 454 personnels (55,1 %). Le personnel avait un âge moyen de 39,66 ± 10,03 ans et était à prédominance féminine (72,7 %) avec un sex-ratio H/F de 0,36. Ils travaillaient dans 72,2 % dans le secteur public et occupaient des services à caractère médical dans 34,9 % des cas. La catégorie professionnelle prédominante était celle des ouvriers (27,4 %) suivie de celle des infirmiers (20,1 %). Conclusion Notre étude a mis en évidence un taux de participation à la vaccination supérieur à la moitié du personnel au sein du service de médecine du travail. Ce taux pourrait refléter le rôle important que joue cette discipline dans l'information et la sensibilisation du personnel à la vaccination anti-COVID 19. Par ailleurs, un renforcement de ces actions est nécessaire afin d'aboutir à une participation quasi-totale du personnel non vacciné. Introduction Le stress est un mécanisme d'adaptation, une réaction saine mais plus ou moins intense à des situations de notre existence. Le stress post-traumatique (SPT), quant à lui, se manifeste à la suite d'un événement traumatisant. Ce syndrome est déjà documenté chez des patients réanimés intubés dont le pronostic vital a été engagé. Cette étude a pour objectif d'analyser le SPT chez les patients COVID-19 réanimés intubés. Méthodes Il s'agit d'une analyse de patients COVID-19 admis au centre de réhabilitation respiratoire Dieulefit Santé, France, suite à leur séjour en réanimation pour détresse respiratoire sévère aiguë. Une analyse quantitative avec des questionnaires et une autre qualitative par entretien psychologique ont permis d'évaluer le SPT de ces patients. Résultats Trente-six patients (24 H, 12 F) ont été inclus dans cette étude. L'âge moyen était de 65 + 12 ans. Le score moyen de SPT en utilisant l'échelle PCLS est de 27,8 + 8,3 et le score moyen de la détresse psychologique sur le thermomètre visuel de 0 à 10 est de 4,4 + 3,0. Suite à l'analyse qualitative par la psychologue, les symptômes les plus reportés sont : fatigue (72 %), essoufflement (67 %), anxiété (42 %), trouble du sommeil (42 %), troubles cognitifs (42 %) incluant des troubles de mémoire, de langage et de concentration. Les autres symptômes moins communs sont : irritabilité (25 %), peur de l'avenir (25 %), perte d'intérêt (22 %), perte d'appétit (14 %), et cauchemars (3 %). En moyenne un patient présentait 4 de ces symptômes. Quarante-quatre pour cent des patients (groupe A) ont été diagnostiqués par la psychologue comme souffrant d'une détresse psychologique sévère et probablement du stress post-traumatique. En comparant leurs scores à ceux non diagnostiqués (groupe B), nous trouvons une différence significative (p < 0,001) au niveau de la détresse psychologique 6,9 + 2,7 groupe A versus 2,4 + 1,1 groupe B, avec un score au PCLS de 32,7 + 8,4 groupe A versus 23,6 + 5,7 groupe B. Les facteurs associés au risque de développer un SPT sont l'anxiété, la peur de l'avenir, et les troubles cognitifs. Conclusion Un patient COVID-19 réanimé intubé présente en moyenne 4 symptômes de détresse psychologique. Un risque élevé (44 %) de développer un stress post-traumatique est observé chez ces patients. Une prise en charge adaptée est nécessaire pour répondre aux besoins spécifiques de ce groupe de patients. Déclaration de liens d'intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts. https://doi.org/10. 1016/j.rmra.2021.11.194 Introduction La persistance de symptômes des mois après l'infection au SARS-CoV-2 et leur diversité sont reconnues par l'Organisation mondiale de la santé, qui déclarait en septembre 2020 : « La COVID-19 peut entraîner une maladie prolongée et des symptômes persistants, y compris chez les jeunes adultes et chez les personnes qui n'ont pas ou peu d'antécédents de santé chroniques et qui n'ont pas été hospitalisées ». Objectif Déterminer les effets à long termes de l'infection COVID-19 3 mois après une atteinte aiguë. Méthodes Étude prospective menée au service de pneumologie de l'hôpital Farhat Hached -Sousse et incluant les patients aux antécédents d'infection COVID-19 depuis 3 mois. Résultats Quarante patients ont consulté dans les 3 mois qui suivent l'atteinte COVID ; 23 étaient des hommes et 17 étaient des femmes. Soixante-dix pour cent ont rapporté la persistance des anomalies cliniques. Les symptômes les plus rapportés étaient, la fatigue (63 %), les céphalées (48 %), les troubles neurocognitifs (38 %), une toux sèche (24 %), la dyspnée d'effort (21 %), des douleurs thoraciques (18 %), un trouble de sommeil (15 %) et une anxiété (12 %). La majorité des patients ont déclaré que cette symptomatologie persistante était similaire à celle vécue au cours de la phase aiguë de la maladie (92 %). On a remarqué que ces plaintes fonctionnelles étaient majoritairement décrites par les femmes (78 % versus 43 % ; p = 0,001). Conclusion D'autres études s'avèrent nécessaires afin d'établir des définitions claires et précises de l'évolution à long terme de cette maladie ; permettant ainsi de poser une stratégie de prise charge précoce et multidisciplinaire. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2021.11.195 Introduction Certains patients gardent des symptômes plus longtemps en particulier les formes sévères de pneumonie COVID-19 mais les conséquences pulmonaires à long terme n'ont pas encore été bien élucidées. Trois mois après l'infection aiguë, un sous-ensemble de patients présente des anomalies tomodensitométriques résiduelles. Les données évolutives à 6 mois sont moins nombreuses. Le but de notre étude est d'évaluer les séquelles radiologiques à 6 mois et rechercher les facteurs qui y sont associés. Méthodes Il s'agit d'une cohorte de 300 patients hospitalisés entre septembre 2020 et mars 2021 pour pneumonie COVID-19, avec recueil rétrospective de données. Tous les patients ont consulté à 1 puis 3 à mois. Parmi eux, 60 patients ont bénéficié d'une TDM thoracique à 3 mois. Les patients symptomatiques ou présentant une atteinte radiologique persistante ont été revus à 6 mois. Deux groupes ont été comparés G1 et G2. G1 regroupe les patients présentant des anomalies radiologiques en faveur de fibrose pulmonaire. Les patients n'ayant pas de lésions sont inclus dans le groupe G2. Résultats Trois cent patients étaient revus à 3 mois, seuls 60 patients ont bénéficié d'une TDM thoracique à 3 mois montrant une atteinte interstitielle pulmonaire persistante chez 20 patients. À 6 mois, 9 patients avaient des lésions persistantes (G1). Tous les patients ont gardé une asthénie et une dyspnée d'effort (stade 3 mMRC chez 2 patients et stade 2 mMRC chez le reste). Les lésions radiologiques les plus fréquentes étaient les opacités en verre dépoli (75 %) suivies des bronchiolectasies (45 %) et épaississement septal (35 %) et distorsion scissurale (30 %) et bronchique (20 %). Comparativement à G2, G1 avaient une moyenne d'âge plus élevée (p = 0,037), une durée d'hospitalisation plus longue (p = 0,03), un score de gravité tomodensitométrique plus élevé lors de l'examen initial (sept patients ont une atteinte parenchymateuse supérieure à 75 %) et un taux plus élevé d'admission en unité de soins intensifs (6 patients) (p = 0,04). Il n'y avait pas de différence significative concernant les paramètres biologiques le taux de leucocytes, taux de lymphocytes, CRP et LDH (p > 0,05). Conclusion À 6 mois du suivi, certains patients garderaient les anomalies radiologiques pouvant cadrer avec fibrose pulmonaire débutante. Une atteinte initiale étendue à l'admission en soins intensifs, une longue durée d'hospitalisation seraient associées à une plus grande prévalence de séquelles pulmonaires de COVID-19. Déclaration de liens d'intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts. https://doi.org/10. 1016/j.rmra.2021.11.196 265 Évaluation de la fatigue au décours d'une pneumonie COVID-19 sévère : à propos de 273 cas Introduction Quelle que soit la forme initiale de l'infection au SARS-CoV-2, la fatigue a fait partie des symptômes résiduels les plus fréquemment rapportés par les patients dans plusieurs études. Le but de notre travail était de déterminer la prévalence de la fatigue et ses caractéristiques suite à une pneumonie COVID-19 sévère. Méthodes Il s'agit d'une étude prospective portant sur des patients hospitalisés au pavillon B de l'hôpital Abderrahman Mami entre mars 2020 et juin 2021 pour une pneumonie COVID-19 sévère avec évolution favorable. Tous les patients ont été vus en consultation un mois après leur sortie du service pour un questionnaire et un examen physique. Les caractéristiques de la fatigue ont été déterminées en utilisant le score de fatigue de Chalder. Résultats L'âge moyen de nos patients était de 63 ans [18-94 ans] avec une prédominance masculine soit un sex-ratio de 1,16. Sur 273 patients colligés, 68 % ont signalé une fatigue persistante avec une prédominance féminine (210 femmes contre 130 hommes). Deux cent six patients ont dit que la fatigue était surtout matinale avec un retentissement sur l'activité quotidienne (75 %). Cent cinquante patients avaient une anxiété associée (55 %). Par ailleurs, il n'y avait pas d'association entre la gravité de l'infection initiale, les marqueurs de l'inflammation initiale et l'asthénie post-COVID-19. Les personnes ayant des comorbidités étaient surreprésentées parmi les personnes souffrant de fatigue (p = 0,001) surtout pour les pathologies cardiovasculaires et le diabète. Conclusion Nos résultats démontrent une prévalence élevée de fatigue post-virale chez les personnes infectées par le SARS-CoV-2 après la phase aiguë de la maladie. Le sexe féminin ainsi que la présence des pathologies sous-jacentes semblent des facteurs de risque d'asthénie prolongée. Une réadaptation précoce à l'exercice et un soutien psychologique permettent de prévenir cette complication. Déclaration de liens d'intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts. https://doi.org/10. 1016/j.rmra.2021.11.197 Adresse e-mail : marzouki.sophie@gmail.com (S. Marzouki)