key: cord-0945229-9j8jfhe1 authors: Chabasse, Dominique title: Le nécessaire dialogue entre le patient et le biologiste date: 2021-12-27 journal: Rev Francoph Lab DOI: 10.1016/s1773-035x(21)00341-5 sha: 5f10e36f8ea1f4d27342a9d2d22627713fc32bab doc_id: 945229 cord_uid: 9j8jfhe1 nan . Les abonnés sont autorisés à effectuer des copies des tables des matières, ou établir des listes d'articles comprenant des extraits pour un usage interne à l'intérieur de leurs institutions. L'autorisation de l'éditeur est requise pour toute revente ou divulgation en dehors de l'institution. L'autorisation de l'éditeur est requise pour tous autres travaux dérivés, y compris les compilations et les traductions. L'autorisation de l'éditeur est requise pour saisir de façon électronique tout élément contenu dans la présente publication, y compris tout ou partie d'un article. Prière de prendre contact avec l'éditeur à son adresse indiquée ci-dessus. À l'exception de ce qui est indiqué ci-dessus, aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, saisie dans un système de sauvegarde, ou transmise sous quelque forme que ce soit, électronique, mécanique, par photocopie, enregistrement ou autre, sans l'autorisation préalable et écrite de l'éditeur. La responsabilité de l'éditeur ne saurait en aucune façon être engagée pour tout préjudice et/ou dommage aux personnes et aux biens, que cela résulte de la responsabilité du fait des produits, d'une négligence ou autre, ou de l'utilisation de tous produits, méthodes, instructions ou idées contenus dans la présente publication. En raison de l'évolution rapide des sciences médicales, l'éditeur recommande qu'une vérification extérieure intervienne pour les diagnostics et la posologie. Si on insiste beaucoup en biologie médicale sur l'importance des échanges avec le médecin prescripteur, ce dernier est, en revanche, souvent curieux, voire interrogatif, sur les « nouvelles » techniques de diagnostic mises en oeuvre . Quant au biologiste, il a parfois besoin d'échanger avec le médecin pour connaitre un peu mieux le contexte clinique et épidémiologique du patient, afin, éventuellement, d'orienter ses analyses. On insiste moins en revanche sur le contact « direct » avec le patient. En effet, il n'est pas rare que ce dernier, lorsqu'il vient récupérer « ses résultats » sollicite un commentaire, voire une explication souvent absents. Est-il besoin de rappeler le rôle central du biologiste médical dans la prise en charge et le parcours de soins du patient ? Certes, ses missions classiques sont largement reconnues ; qu'il s'agisse des prélèvements sanguins et autres liquides ou tissus biologiques, de la réalisation de l'ensemble des techniques analytiques et microbiologiques en accord avec les normes actuelles d'accréditation, enfin de la diffusion d'un compte-rendu rapide des résultats auprès des prescripteurs et du patient lui-même. L'épidémie actuelle de Covid-19 a révélé, en autres, que les laboratoires de biologie médicale (LBM), de par leurs multiples sollicitations, font désormais partie intégrante du paysage médical. Nos compatriotes, sensibles à la disponibilité rapide des tests de dépistage, se sont littéralement rués vers les laboratoires où on a pu chiffrer à environ un million de tests RT-PCR et antigéniques réalisés en France en quelques mois à l'acmé de l'épidémie. Cependant, certains patients ont parfois regretté l'absence de disponibilité du biologiste, voire du secrétariat, le plus souvent débordés. Une enquête [1] , réalisée avant l'épidémie de Covid-19, avait révélé que les patients, plutôt satisfaits de leur LBM, exprimaient un réel besoin d'information. Ils disaient mal connaître le travail du biologiste, les processus d'analyse et estimaient avoir besoin de plus d'assistance pour interpréter leurs résultats, de même pour leur suivi thérapeutique. En clair, ils souhaitent que le biologiste soit plus impliqué dans un dialogue et une relation pédagogique avec eux. On a beaucoup disserté pendant la mise en place de l'accréditation des LBM, c'est à dire offrir un service « technique » de qualité, mais n'a-t-on pas un peu délaissé le patient et son besoin d'écoute ? Les biologistes et la santé des Français, enquête réalisée par BVA pour les JIB, octobre 2019 Dominique CHABASSE (Angers), Éric GARNOTEL (Marseille), Sébastien HANTZ (Limoges) MEMBRES : Valérie BARDET (Paris), Céline BEAUVILLAIN (Angers), Marie-Laure DARDÉ (Limoges), Claire DEBACK (Clamart), Sylvain GODREUIL (Montpellier), Paul HOFMAN (Nice), Saïd KAMEL (Amiens), Laurence LABAT (Paris), Christophe MARTINAUD (Clamart), Marc MAYNADIÉ (Dijon) Claude GUIGUEN † (Rennes), Michèle IMBERT (Créteil)