key: cord-0939301-h1xdfjml authors: Bessis, S.; Schnitzler, A.; Mascitti, H.; Duran, C.; Dinh, A. title: Surmortalité dans les maisons de retraite pendant la pandémie de COVID-19 date: 2021-08-31 journal: Infectious Diseases Now DOI: 10.1016/j.idnow.2021.06.137 sha: 2903bc63afd64648f5941c704c9450aa44859879 doc_id: 939301 cord_uid: h1xdfjml Introduction La maladie à coronavirus (COVID-19) est associée à un faible taux de mortalité global d’environ 2 % dans la population générale. La gravité et la mortalité du COVID-19 varient largement en fonction de plusieurs facteurs de risque tels que l’âge, la présence d’une insuffisance respiratoire chronique, l’immunosuppression et les facteurs de risque cardiovasculaires. La pandémie de COVID-19 a mis en évidence la vulnérabilité des résidents des établissements de soins de longue durée (ESLD), les patients âgés très dépendants étant les plus exposés au risque de décès. Cependant, la surmortalité en maison de retraite par rapport aux années précédentes n’a pas été entièrement étudiée. Nous avons cherché à comparer le taux de mortalité par semaine dans un réseau national français de maisons de retraite en 2020 aux taux de mortalité des années précédentes. Matériels et méthodes Une étude de cohorte rétrospective multicentrique a été réalisée auprès d’un réseau national de 28 maisons de retraite, également réparties en France, sur une période allant du 1er septembre 2017 au 31 novembre 2020. Les données ont été extraites d’une base de données centralisée (Netvie), où la mortalité toutes causes du réseau était rapportée chaque semaine, avec le sexe et l’âge des participants. Résultats Au cours de la période d’étude, un total de 4029 résidents de maisons de soins infirmiers ont été identifiés ; parmi eux, 1972 (48,9 %) étaient décédés. Au cours des périodes 2017, 2018, 2019 et 2020, 4599, 4946, 5268 et 4722 résidents (p >0,05) vivaient dans les maisons de soins infirmiers de l’étude, et 2238 (48,7 %), 2568 (51,9 %), 2561 (48,6 %) et 2679 (56,7 %) étaient décédés, respectivement. L’âge médian de l’ensemble de la cohorte était de 89,0 [intervalle interquartile (IQR) : 84,0–93,0] ans, et l’âge médian de la population décédée était de 90,0 [IQR : 85,0–94,0] ans. Le rapport des sexes (M/F) dans l’ensemble de la cohorte et dans la population décédée était de 0,39 et 0,44, respectivement. Nous avons remarqué une augmentation du taux de mortalité jusqu’à 9,1 % durant les semaines 13 à 16 de 2020 par rapport à un taux de mortalité de 1,7 % en 2018 (p <10−5) et de 1,7 % en 2019 (p <10−5) durant la même période. Au cours des semaines 13 à 16 de 2018, 2019 et 2020, l’âge médian de tous les résidents était de 90,0 [IQR : 85,0–94,0], 89,0 [IQR : 84,0–93,0] et 89,0 [IQR : 83,0–93,0], tandis que l’âge médian des résidents décédés était de 89,0 [IQR : 86,0–96,0], 91,0 [IQR : 88,0–95,0] et 89,0 [IQR : 84,0–93,8], respectivement. Au cours de ces semaines, le sex-ratio (M/F) dans l’ensemble de la cohorte était de 0,33 en 2018, 0,36 en 2019 et 0,36 en 2020. Parmi la population décédée, le sex-ratio était de 0,17 en 2018, 0,29 en 2019 et 0,55 en 2020. Conclusion Ainsi, nous pouvons conclure que la mortalité a été multipliée par plus de 5 lors de la première vague de la pandémie de COVID-19 dans les maisons de retraite, sans différence concernant le sex-ratio et l’âge avec la population décédée des années précédentes. Plusieurs rapports ont mis l’accent sur la mortalité élevée chez les personnes âgées, notamment dans les ESLD mais peu de données sont disponibles sur les maisons de retraite. Le personnel, les résidents et les proches doivent rester vigilants pour prévenir l’introduction et la propagation du SRAS-CoV-2 dans leurs établissements. Infectious Diseases Now 51 (2021) S56-S74 chés à l'établissement ont été inclus. Les données démographiques et cliniques au diagnostic ainsi que l'évolution intra-hospitalière ont été recueillies de manière consécutive et prospective jusqu'au 24 e jour après le début des symptômes. Les symptômes ont été considérés « typiques » ou « atypiques » selon l'avis du Haut Conseil de Santé Publique du 20 avril 2020. La mortalité et le devenir à 3 mois ont été recueillis rétrospectivement pour tous les patients de 75 ans et plus. L'échelle Activities of Daily Living (ADL) a été renseignée pour les patients hospitalisés dans la filière gériatrique de l'établissement (services de médecine aiguë et de soins de suite gériatriques). Introduction La maladie à coronavirus (COVID-19) est associée à un faible taux de mortalité global d'environ 2 % dans la population générale. La gravité et la mortalité du COVID-19 varient largement en fonction de plusieurs facteurs de risque tels que l'âge, la présence d'une insuffisance respiratoire chronique, l'immunosuppression et les facteurs de risque cardiovasculaires. La pandémie de COVID-19 a mis en évidence la vulnérabilité des résidents des établissements de soins de longue durée (ESLD), les patients âgés très dépendants étant les plus exposés au risque de décès. Cependant, la surmortalité en maison de retraite par rapport aux années précédentes n'a pas été entièrement étudiée. Nous avons cherché à comparer le taux de mortalité par semaine dans un réseau national franç ais de maisons de retraite en 2020 aux taux de mortalité des années précédentes. Matériels et méthodes Une étude de cohorte rétrospective multicentrique a été réalisée auprès d'un réseau national de 28 maisons de retraite, également réparties en France, sur une période allant du 1 er septembre 2017 au 31 novembre 2020. Les données ont été extraites d'une base de données centralisée (Netvie), où la morta-lité toutes causes du réseau était rapportée chaque semaine, avec le sexe et l'âge des participants. Résultats Au cours de la période d'étude, un total de 4029 résidents de maisons de soins infirmiers ont été identifiés ; parmi eux, 1972 (48,9 %) Conclusion Ainsi, nous pouvons conclure que la mortalité a été multipliée par plus de 5 lors de la première vague de la pandémie de COVID-19 dans les maisons de retraite, sans différence concernant le sex-ratio et l'âge avec la population décédée des années précédentes. Plusieurs rapports ont mis l'accent sur la mortalité élevée chez les personnes âgées, notamment dans les ESLD mais peu de données sont disponibles sur les maisons de retraite. Le personnel, les résidents et les proches doivent rester vigilants pour prévenir l'introduction et la propagation du SRAS-CoV-2 dans leurs établissements. Déclaration de liens d'intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts. https://doi.org/10.1016/j.idnow.2021.06.137 Dépistage du personnel de santé exposé au SARS-CoV-2 dans un hôpital universitaire France Introduction Dans le cadre de la pandémie mondiale au SARS-CoV-2, les personnels de santé (PS) sont professionnellement exposés à ce virus. Dans ce contexte, cette étude présente les données de surveillance de 5704 travailleurs exposés au SARS-CoV-2 d'un centre hospitalier du 17 mars au 20 avril 2020. Matériels et méthodes Les PS symptomatiques, les cas contacts et ceux présentant une forte anxiété ont été testés Parmi ceux-ci, 8,0 % (138/1735) étaient infectés par le SRAS-CoV-2. Parmi les PS positifs au SARS-CoV-2, 21,7 % étaient asymptomatiques. Dans les unités COVID et les unités non COVID, le nombre de personnes infectées par le SARS-CoV-2 était respectivement de 5,8 % (13/223) et 8,2 % (125/1512) (p = 0,2)