key: cord-0924159-9qwb9tny authors: Hansen, Jan-Cedric; Carpentier, Jean-Philippe; Martin, Romain title: COVID-19: doit-on se faire vacciner ? Fantasme du risque et risque fantasmé date: 2021-01-06 journal: nan DOI: 10.1016/j.pxur.2021.01.001 sha: 20eb65786796fb334ecb927d8cc4b882326174d1 doc_id: 924159 cord_uid: 9qwb9tny nan La vaccination est le meilleur moyen de protéger une population des épidémies (du grec epi = au-dessus et demos = peuple). C'est donc une mesure de santé publique qui vise à empêcher la propagation soudaine d'une maladie infectieuse à l'ensemble de la population mais qui n'empêche pas l'apparition de cas sporadiques. Il s'agit d'une protection collective qui minimise l'impact sanitaire et économique de toute maladie infectieuse qui peut en bénéficier. En semaine 51 de 2020, l'évolution de l'épidémie de COVID-19 est très préoccupante du fait de l'augmentation de la circulation du SARS-CoV-2. Durant cette semaine, la France connait une augmentation de 23 % du nombre de cas confirmés, avec une très forte augmentation de l'activité de dépistage (+74%) principalement chez les personnes asymptomatiques. En milieu hospitalier, les nombres de nouvelles hospitalisations et d'admissions en réanimation sont stables pour la 2 ème semaine consécutive, mais le nombre de patients hospitalisés pour COVID-19 reste à un niveau élevé. Le 22 décembre 2020, 24 964 personnes atteintes de COVID-19 sont hospitalisées en France, dont 2 728 en réanimation. Le taux national d'incidence des cas confirmés par RT-PCR de COVID-19 est de 148 cas/100 000 habitants. Ce taux global recouvre plusieurs réalités notamment au niveau des classes d'âge (64/100 000 habitants chez les 0-14 ans, 177/100 000 habitants chez les 15-44 ans, 150/100 000 habitants chez les 45-64 ans, 112/100 000 habitants chez les 65-74 ans et 216/100 000 habitants chez les 75 ans et plus) dans un contexte où le taux d'incidence a augmenté par rapport à la S50 dans toutes les classes d'âge. L'augmentation la plus marquée était observée chez les 65-74 ans (+33%) suivi par les 15-44 ans (+26%), les 45-64 ans (+24%), les 0-14 ans (+15%) et les 75 ans et plus (+12%) [1] . Compte tenu du rythme de plus de 660 000 nouveaux cas/j en moyenne sur les 30 derniers jours au niveau mondial, les 100 million de cas pourraient être franchis vers la fin du mois de janvier 2021 [2] . La situation est donc loin d'être totalement sous contrôle par les seules mesures barrières. L'arrivée de vaccins fin décembre 2020 revêt, dès lors, une importance cruciale. Cependant, la campagne de vaccination antiCOVID-19 qui débute, a ceci de particulier, qu'arrivant après le fiasco communicationnel de la pandémie H1N1 et d'autres qui ont suivi, elle réactive plusieurs types de fantasmes du risque et de risques fantasmés. La peur du vaccin est un courant de pensée aussi vieux que la vaccination. A l'origine de la vaccination, il y a une démarche empirique de lutte contre la variole qui a déchainé les passions, du siècle des lumières (XVIII ème ) aux travaux de Louis Pasteur (XIX ème ). Cette démarche consistait à infecter volontairement la maladie à partir de formes atténuées. Cependant, la mortalité était non négligeable même si, moins fréquente que par l'inoculation spontanée du virus de la variole. Par la suite, on eut recours à la vaccine, une maladie de la vache (Vacca en latin qui donna Vaccin, puis Vaccin) causée par un virus proche de celui de la variole qui néanmoins, pouvait être responsable d'une mortalité non négligeable. À l'époque, inoculer une maladie animale à des humains est apparue inconcevable à beaucoup, ce qui a entrainé le premier mouvement anti-vaccinal d'ampleur, notamment en Angleterre. Cependant le mouvement anti-vaccinal a toujours su s'adapter aux évolutions techniques. Ainsi, la vaccination a servi de substrat inattendu de la théorie du complot avec la peur d'une possible prise de contrôle, voire d'asservissement, de la population qui rappelle la peur du contrôle de l'individu par la magie Vaudou (mythe de l'envoutement à partir d'un fragment de l'individu, de la contamination par une inoculation et de la transformation en mort-vivant dépourvu de tout sens critique totalement asservi à son maitre). A cela il convient d'ajouter que la crise de la COVID-19 a amené la population mondiale à chercher des informations sur la maladie sur les réseaux sociaux. Ces informations brutes et sans filtres favorisent la manipulation. La machine à produire du faux s'emballe et enclenche la machine à reproduire, diffuser, commenter, avertir, confirmer, contester, désinformer tout azimut. Des flux d'attention énormes pour capter idéologiquement ou commercialement les esprits, sont ainsi générés [3] . Dans ce contexte, il est essentiel de garder une transparence dans les données transmises et une ligne de conduite claire lors de la mise en place de cette campagne de vaccination qui, rappelons-le à un caractère exceptionnel. Les deux raisons principales de la non vaccination ont été parfaitement identifiées pour la grippe. Ce sont la crainte des effets secondairesréels ou fantasmésdans 60% des cas chez les personnes ayant un niveau d'éducation supérieur et un doute sérieux sur l'efficacité de la vaccination à prévenir la maladie dans 44% des cas chez les autres [4] . Il est intéressant de noter que ce sont exactement les mêmes valeurs qui sont annoncées et diffusées pour le vaccin antiCOVID-19. Le principe de fonctionnement des vaccins antiCOVID-19 est, quelle que soit la technique utilisée (vecteur viral ou ARN messager), basé sur l'injection dans l'organisme de « motifs spécifiques » du virus responsables de la maladie. Cette injection déclenche une réponse immunitaire, c'est-à-dire génère des anticorps qui ont pour fonction de détruire tout intrus présentant les mêmes « motifs spécifiques » que ceux préalablement injectés. Dès lors, si d'aventure le véritable virus SARS-CoV-2 s'introduit dans l'organisme, les anticorps reconnaissent les « motifs spécifiques » présents à la surface du virus et le détruise avant qu'il ne se reproduise et n'envahisse l'organisme. Se pose donc la question de la dangerosité potentielle intrinsèque de ces « motifs spécifiques » du virus SARS-CoV-2. Les risques fantasmés les plus fréquemment allégués sont que la vaccination engendre des états débilitants, qu'elle est responsable de l'autisme, qu'elle provoque la sclérose en plaque ou le diabète d'une part, que les vaccins contiennent des contaminants (mercure, aluminium), voire qu'il existe une conspiration pour masquer la vérité sur les effets catastrophiques engendrés par les vaccins, etc. [5, 6] . Concernant les vaccins antiCOVID-19 des résistances apparaissent déjà [7] . Une partie de ces résistances découlent de la crainte que la sécurité des vaccins a pu être sacrifiée pour permettre un développement compressé sur 12-18 mois, voire moins [8] . D'autres proviennent de la perception par le grand public d'un risque accru avec les nouvelles technologies ressenties comme « exotiques » [9] . Ces risques fantasmés aboutissent à une sélection partiale des informations disponibles qui conduit à minimiser les bénéfices de la vaccination à l'échelle individuelle et collective d'une part, à mettre en exergue et à généraliser les évènements indésirables exceptionnels d'autre part [10] . 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 On se trouve devant les caractéristiques typiques de la rumeur identifiées par Allport GW et Postman L [11] dès 1945, cités récemment par Nyilasy G [12] :  La réduction : les allégations sont assertives, lapidaires, non étayés et ne permettant pas d'explorer un cheminement de cause à effet cohérent  L'accentuation : les allégations concernent des faits graves extrêmement anxiogènes  L'assimilation : les allégations respectent une cohérence intrinsèque voire tautologique qui renforce la conviction de ceux qui les colportent (auto-intoxication). 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 vaccin d'AstraZeneca à permette effectivement de diminuer l'incidence des cas cliniques soient transposables à la population générale mondiale. Par ailleurs, l'article indique que le taux d'incidence des PCR+ dans la population vaccinée est de 68 / 5 807 = 1,2%, contre 153 / 5 829 = 2,6% pour les personnes contrôles (non vaccinées). Ce point est en faveur d'une immunité conférée par le vaccin dans les limites de la durée d'observation moyenne de la population de l'étude [16] . Les données collectées dans l'étude Pfizer du 27/07/2020 au 14/11/2020 dans six pays (USA, Argentine, Brésil, Afrique du Sud, Allemagne, Turquie) telles qu'on peut les consulter dans l'article du NEJM [17] Il semble en l'état, sous réserve de tests statistiques adaptés, que le comportement de la population non vaccinée dans l'étude Pfizer (884/100 000 habitants) ne soit pas conforme à celle de la population générale concernée (USA + Argentine + Brésil) (2 013/100 000 habitants) sur la même période et que donc les conclusions de l'article sur la capacité du vaccin Pfizer à permette effectivement de diminuer l'incidence des cas cliniques soit plus difficile à transposer sur la population générale mondiale [17] . La comparaison des études issues des deux articles montre qu'au stade de l'avancée des données transmises, les vaccins semblent diminuer l'incidence des cas cliniques. Cependant, on ne connait pas la durée de l'immunité acquise par cette vaccination sur le long terme. Il est à noter des différences remarquées dans ces deux articles qui peuvent induire des biais de compréhension (Tableau I). En d'autres termes, il est essentiel d'avoir une lecture critique et éclairée de celles-ci. Il est indispensable de définir les termes employés dans l'objectif de fournir à la population générale le plus de transparence et de compréhension des données exprimées. Les risques réels de la vaccination en général sont identifiés et bien connus des médecins. Ils regroupent des manifestations aspécifiques banales (fièvres, frissons, céphalées, douleurs musculaires, etc.) et des effets secondaires rares dont le plus connu est le syndrome de Guillain-Barré dans un contexte où celui-ci survient surtout après un épisode viral. Les risques réels de la vaccination antiCOVID-19 commencent à être connus. En pratique, les effets indésirables les plus fréquemment rapportés dans les études sont les maux de tête, la fatigue, la myalgie, les frissons et la douleur au niveau du point d'injection [19] . Ce sont donc des effets indésirables typiques de toute vaccination. L'arrivée d'un nouveau vaccin interroge toujours sur les éventuelles responsabilités en rapport avec les effets du vaccin. En ce qui concerne le vaccin contre le SARS-CoV-2, les contrats d'approvisionnement ne sont pas rendus publics dans leur intégralité par l'Union Européenne, qui justifie cette attitude par la nécessité de protéger ses données commerciales Il n'exclut pas la responsabilité des professionnels de santé et notamment du médecin toujours responsable personnellement de l'acte médical qu'il pratique (article L1142-1 et suivants du code de la santé publique) [30] et en matière vaccinale, sa responsabilité ne peut être engagée qu'en cas de faute autonome, notamment, en cas de défaillance dans le recueil du consentement éclairé (article R4127-35 du code de la santé publique) [31] , faute renforcée en cas de nonrespect des recommandations de la HAS [32] . Dans un contexte où d'autres responsabilités peuvent également être recherchées, se pose la question de celle de l'Union Européenne dont l'attitude en la matière demeure ambivalente puisqu'elle précise qu'afin de compenser les risques potentiels pris par les fabricants en raison du délai exceptionnellement court pour la mise au point des vaccins, les contrats négociés actuellement prévoient que les États membres indemnisent le fabricant pour les éventuelles responsabilités encourues uniquement dans les conditions spécifiques définies dans ces contrats [33]. L'ensemble de ces risques et imprécisions sont de nature à alimenter la défiance vaccinale tant au niveau des médecins que de la population concernée. [34] . Il est à noter qu'une organisation adaptable, évolutive et répondant aux besoins des populations ciblées favorisera cette acceptabilité [35] . D'autres éléments entrent en jeu dans l'acceptabilité de la vaccination notamment pour les professionnels de santé chargés de mettre en oeuvre la campagne vaccinale comme le manque de transparence, ressenti ou réel, sur les essais cliniques, sur les protocoles utilisés et sur le partage des données, sur l'efficacité exacte de ce type de vaccin, mais aussi sur les contrats passés avec les industriels et sur les prix qui peuvent soulever des questions et des questionnements et contribuer à renforcer la résistance à la vaccination [36] . Il est important que la population ciblée par la campagne de vaccination soit le plus éclairée possible avec toutes les informations expliquées et explicitées par le médecin afin de revenir au but premier de celleci : la protection de la population. De manière surprenante, travailler dans le secteur de la santé n'influence pas de manière significative l'acceptation ou le rejet d'une éventuelle vaccination antiCOVID-19. Les médecins ont leur part de responsabilité dans ce manque de clarification vis-à-vis de la vaccination car ils sont eux-mêmes influencés par leur propre degré de savoir ou d'ignorance extrêmement inhomogène et, ils ne savent pas toujours comment proposer la vaccination à leurs patients [37] . Pourtant le meilleur facteur prédictif d'une bonne couverture vaccinale est la prescription vaccinale par le médecin traitant [38] . La défiance vaccinale résulte de la crainte, de la méfiance envers le vaccin pour des raisons « intuitives », « irraisonnées », mais extrêmement prégnantes, comme par exemple la certitude qu'on « n'est pas sûr » ou que le vaccin « semble présenter un risque, un danger ». Or, en ce qui concerne la défiance vaccinale, comme d'autres types de défiance, plus le gouvernement et la communauté scientifique essayent de convaincre la population générale de l'innocuité et de l'efficacité des vaccins, plus la défiance semble se renforcer. correspond à l'éclatement brutal du cadre référentiel du hérosqui seul autorise la construction d'un nouveau référentielest précédée de la crise, qui constitue le noeud de l'action dramatique, caractérisé par un conflit intense entre les passions, qui doit conduire au dénouement de la tragédie qui se joue. L'instauration d'une analyse précise de la défiance vaccinale et des lignes directrices de sa genèse d'une part, la recherche d'un consensus à l'intérieur du colloque singulier médecin/consultant d'autre part, permettent de scénariser cette tragédie, de lui donner un sens, une lecture et donc de la dépasser malgré son caractère inexorable. Souvent c'est la manière de faire glisser la conviction du danger inexorable engendré par le dilemme ressenti (responsables d'une véritable aporie) vers l'identification/clarification des tenants du dilemme, qui autorise la mise en place d'une véritable catharsis, seule possibilité de dépasser cette situation de défiance vaccinale et d'aboutir à l'acceptation de la vaccination tant au niveau individuel que collectif. En toute hypothèse, le passage par le stade de catastrophe tel qu'il est défini ci-dessus ne doit pas être considéré comme un échec mais bien comme une étape possible et probablement nécessaire. Par conséquent, le message est très clair : il convient que, dès lors qu'elle est disponible et autorisée, chaque citoyen et résident sur le territoire national demande à son médecin traitant d'évaluer l'intérêt de la vaccination antiCOVID-19 pour lui et ses proches et de suivre sa prescription en la matière. Le médecin traitant assurera cette vaccination ou dirigera les patients vers des centres dédiés en fonction de l'organisation de la campagne de vaccination territorialement retenue pour chacune des phases telles qu'elles ont été définies . 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 COVID-19 Point épidémiologique hebdomadaire du 19 novembre 2020 Société Française de Médecine de Catastrophe 2020 Influenza Vaccine Refusal in Israeli Young Adults. Military Medicine Vaccine Criticism on the World Wide Web Here we go again: the reemergence of anti-vaccine activism on the Internet A future vaccination campaign against COVID-19 at risk of vaccine hesitancy and politicisation From COVID-19 research to vaccine application: why might it take 17 months not 17 years and what are the wider lessons? Industry risk communication manual: improving dialogue with communities Vaccine Refusal, Mandatory Immunization, and the Risks of Vaccine-Preventable Diseases The Psychology of Rumor. Pp. xiv, 247. New York: Henry Holt and Company, 1947. $2.60. The ANNALS of the Fake news: When the dark side of persuasion takes over Miller DE. Rumor: An Examination of Some Stereotypes. Symbolic Interaction Consensus summary report for CEPI/BC March 12-13, 2020 meeting: Assessment of risk of disease enhancement with COVID-19 vaccines Safety and efficacy of the ChAdOx1 nCoV-19 vaccine (AZD1222) against SARS-CoV-2: an interim analysis of four randomised controlled trials in Brazil, South Africa, and the UK. The Lancet Safety and Efficacy of the BNT162b2 mRNA Covid-19 Vaccine Safety and Immunogenicity of SARS-CoV-2 mRNA-1273 Vaccine in Older Adults Vaccins contre le coronavirus : principales caractéristiques et différences Commission européenne. Questions-réponses: le coronavirus et la stratégie de l'UE concernant les vaccins. Commission européenne Disponible sur (offset)/0. 25. HAS. Décision n° 2020.0308/AC/SEESP du 17 décembre 2020 du collège de la Haute Autorité de santé portant adoption de recommandations complétant la recommandation vaccinale « Stratégie de vaccination contre le SARS-Cov-2 -Recommandations préliminaires sur la stratégie de priorisation des populations à vacciner » Avis et décisions de la HAS Code Civil. Chapitre II : La responsabilité du fait des produits défectueux (Articles 1245 à 1245-17) Code de la santé publique. Section1 : Principes généraux( Articles L1142-1 à L1142-3) Sous-section 2 : Devoirs envers les patients. (Articles R4127-32 à R4127-55) Autorité de santé portant adoption de recommandations complétant la recommandation vaccinale « Stratégie de vaccination contre le SARS-Cov-2 -Recommandations préliminaires sur la stratégie de priorisation des populations à vacciner » Avis et décisions de la HAS Vaccine hesitancy: the next challenge in the fight against COVID-19 Les enjeux de la stratégie vaccinale contre la Covid-19. HAS 09 novembre 2020 Course aux vaccins contre le Covid-19 : quels enjeux géopolitiques ? Observatoire (Dés)information et Géopolitique au temps du Covid-19 Provider-Staff Discrepancies in Reported Immunization Knowledge and Practices What affects influenza vaccination rates among older patients? An analysis from innercity, suburban, rural, and veterans affairs practices