key: cord-0903142-fz7te63g authors: Miliani, Abdelghani; Cherid, Hocine; Rachedi, Mohamed title: Modèles alternatifs dans la pratique de la rééducation à l’ère de la pandémie de Covid-19 date: 2021-02-05 journal: Kinésithérapie Revue DOI: 10.1016/j.kine.2021.01.068 sha: 19d55f5bf6e89b05bf879deb884ea5700cd81cd2 doc_id: 903142 cord_uid: fz7te63g La pandémie de COVID-19 a imposé un changement soudain et forcé dans le spectre des soins de santé qui s’est produit avec une rapidité sans précédent. La nécessité d'accommoder le changement à une grande échelle a exigé de l'ingéniosité et une réflexion décisive. Ces changements affectent les acteurs du domaine de la médecine physique et de la réadaptation (MPR) personnellement et professionnellement. Les experts réfléchissent maintenant à la manière d'améliorer la pratique médicale en utilisant des nouvelles approches en réadaptation. Les modèles et les expériences rapportés dans la littérature, tels que la télé réadaptation, la préadaptation et l’activité physique adaptée sont basés sur la stratégie de l'auto-rééducation collaborative qui est proposée comme un élément-clé de ces voies alternatives. Ces approches innovantes aideront à restructurer les processus d'exercice de la réadaptation, non seulement dans ces moments inhabituels, mais aussi dans l’avenir de la MPR. Niveau de preuve: NA The COVID-19 pandemic imposed a sudden and forced change in the health care spectrum, which occurred with unprecedented speed. The need to accommodate change on a large scale required ingenuity and decisive thinking. This affects people personally and professionally in the field of physical medicine and rehabilitation (PMR). Experts are now thinking about how to improve medical practice using new approaches to rehabilitation. Models and experiences reported in the literature such as telerehabilitation, pre-rehabilitation and adapted physical activity are based on the strategy of collaborative self-rehabilitation which is proposed as a key element of these alternative pathways. These innovative approaches will help to restructure rehabilitation practice processes, not only in these unusual times but also in the future of PMR. Level of evidence: NA A la suite d'une maladie grave, la réadaptation est très souvent un élément-clé dans le parcours du patient. C'est une intervention complexe et un processus longitudinal qui vise à minimiser l'effet handicapant des déficiences d'un individu, à promouvoir et à optimiser l'autonomie fonctionnelle dans les activités de la vie quotidienne et à maximiser des possibilités de participation significative dans la société [1] . Actuellement, le monde entier traverse une situation sans précédent à cause de la pandémie de COVID-19. Au début, la maladie avait un impact énorme sur le secteur des soins intensifs et des urgences. Au fil des jours, les services spécialisés, y compris la MPR ou médecine physique et de réadaptation, sont de plus en plus impliqués [2] . A travers l'histoire de l'humanité, les grands événements mondiaux tels que les guerres et l'épidémie de poliomyélite ont radicalement changé la façon dont les soins de santé sont dispensés [3] . La propagation rapide de la pandémie de COVID-19 modifiera probablement l'organisation et fonctionnement des services de MPR. En Algérie, l'épidémie exerce une contrainte inhabituelle sur le système de santé. La situation fluctue quotidiennement et il existe une incertitude quant à l'avenir. Les régions du Nord sont les plus touchées, mais des signes inquiétants viennent aussi du sud du pays. Plusieurs approches innovantes ont été adoptées pour faire face aux conséquences de la pandémie de COVID-19 et assurer la continuité des prestations de réadaptation. Néanmoins, un modèle idéal de traitement n'existe tout simplement pas. Chaque cadre, chaque pays a ses particularités et toute recommandation doit être adaptée individuellement [4] . A travers les données de la littérature, ce travail vise à suggérer certains modèles innovants à l'instar de la télé réadaptation, de la préadaptation, et d'autres approches qui méritent d'être partagées avec la communauté de MPR. Depuis fin 2019, la pandémie de Covid-19 s'est propagée très rapidement à l'échelle mondiale en imposant un changement dans les priorités médicales [5] . De même, les priorités des services de réadaptation ont été réaménagées afin de réduire le risque d'exposition des patients et du personnel à la COVID-19, tout en garantissant le maintien des normes de soins et de sécurité les plus élevées [6] . Le changement dans les stratégies thérapeutiques en MPR est devenu plus que nécessaire en raison de plusieurs facteurs. Le principal facteur est lié au caractère vulnérable des patients traités en MPR. Une grande partie de la patientèle de MPR est faite de patients atteints de maladies chroniques. Or, la Covid-19 leur fait courir un risque très élevé d'infections graves et mortelles. La plupart de ces patients vulnérables qui nécessitent une rééducation préfèrent rentrer chez eux et ne pas bénéficier d'un programme en milieu hospitalier [7] . Pour ceux qui sont capables d'effectuer leur réadaptation à domicile avec des conseils de télé réadaptation, c'est devenu la première option [8] . Un deuxième facteur porte sur le risque infectieux à l'intérieur des établissements de MPR. Il est impossible de maintenir une distance interpersonnelle supérieure à 1,5 mètre lors des séances de réadaptation. Par conséquent, les équipements de protection individuelle sont essentiels pour la sécurité du patient et du praticien. Si ces mesures de protection ne sont pas possibles, il est recommandé de suspendre la réadaptation [9] . Les équipements de protection individuelle sont obligatoires, mais leur pénurie -rapidement déclarée par les structures de santé qui soignent les patients COVID-19 -a provoqué de nombreuses infections parmi les professionnels de santé (environ 10% du total des cas) [10] . Même disponible, le port d'équipements de protection individuelle peut être inconfortable pour les thérapeutes de MPR. C'est le cas en particulier des masques N95 qui nécessitent plus d'efforts pour respirer lorsqu'ils sont portés [8] . Bien que des infections spécifiques aux milieux de réadaptation soient rares, des données ont montré la persistance des agents bactériens dans les équipements de réadaptation tels que les appareils d'électrothérapie et d'ultrasons [11, 12] , les équipements de kinésithérapie [13, 14] , d'ergothérapie [15] ou de balnéothérapie [16] qui peuvent être source de contamination pour le personnel et/ou les patients. Pour prévenir ce risque infectieux, les besoins spécifiques de réadaptation, tels que les contacts humains et physiques ou les interactions sociales (patient, aidant, famille, soignants) sont devenu irréalisables [17] . Un autre facteur d'ordre économique est impliqué : compte tenu des directives, de nombreux praticiens privés ont suspendu leur activité dans le but d'éviter la propagation de virus. Néanmoins, pour d'autres thérapeutes du secteur privé, c'était un choix important d'un point de vue économique d'assurer la continuité des traitements grâce à la télé-réadaptation, en exploitant les ressources technologiques dont ils disposaient [18] . Tous ces facteurs ont rapidement remodelé l'organisation des services de réadaptation et ont rendu impossible la pratique classique de la MPR dans cette situation. Actuellement, les obstacles à la mise en oeuvre de nouveaux modèles thérapeutiques sont supprimés ; l'évolution s'effectue rapidement vers un changement sous pression [3] . Les services de MPR reconnaissent que des approches innovantes seront nécessaires et ont commencé à se préparer en conséquence [19] . La plupart de ces approches, telles que la télé-réadaptation, la préadaptation et l'activité physique adaptée sont basées sur la stratégie de l'auto-rééducation collaborative, proposée comme un élément-clé de ces voies alternatives. Cette stratégie d'autogestion est la meilleure pratique de traitement des affections chroniques ou lors d'une catastrophe [20] . une évaluation et, au téléphone, la communication du langage corporel est perdue. Des méthodes de vidéoconférence peuvent aider à surmonter ce type d'obstacles [30] . Dans certains pays, des centres de rééducation disposent déjà d'un service de téléréadaptation doté des plateformes de soins virtuels, développées et sécurisées, qui ont été immédiatement activées pour fournir une assistance à domicile aux patients, y compris des consultations et des prescriptions d'exercices supervisés [17] . Dans d'autres pays, des outils de télécommunication tels que Zoom®, Skype®, Facetime® et d'autres peuvent constituer des alternatives appropriées [31] . Dans la même optique, des webinaires comme ont été utilisés comme «Covinars». Il s'agit d'une série de webinaires organisés par la société italienne de MPR concernant l'impact de la Covid-19 sur la réadaptation et qui fournissent des informations facilement disponibles sur le terrain. Covinar 3 s'est concentré sur les applications de télémédecine pour les activités de réadaptation ambulatoire [32] . Le rôle potentiel de la télésanté est d'éviter la surpopulation tout en empêchant la contamination et de faciliter des prestations de haute qualité [18] . Dans le contexte de la pandémie de COVID-19, les séances de traitements virtuels peuvent être préférables pour plusieurs raisons. Premièrement, afin de protéger les thérapeutes de MPR et de limiter l'exposition au risque d'infection COVID-19. Deuxièmement, pour s'occuper des patients en sécurité, sans crainte d'une nouvelle propagation dans les groupes de personnes réunies ou par un thérapeute asymptomatique à la COVID-19 [33] . Enfi, cela permet de poursuivre la supervision de la rééducation à distance sans exposition au risque infectieux [8] . Des associations de physiothérapie ont également publié des recommandations sur les prestations via la téléréadaptation [3] . La recherche en télémédecine existe déjà pour dans le domaine de la MPR [34, 35] . Cox et al. [28] ont montré que la téléréadaptation respiratoire réalisée à domicile permet d'obtenir des résultats équivalents à ceux de la réadaptation respiratoire traditionnelle réalisée en centre. Cette téléréadaptation respiratoire a été effectuée en utilisant un équipement facilement disponible : un vélo d'exercice pas à pas pour maximiser la sécurité, une tablette fixée sur un support pour la visioconférence, un oxymètre de pouls pour surveiller la saturation en O2 La motivation des patients a toujours été considérablement augmentée par ces séances de téléréadaptation ; l'observance reste élevée, l'isolement se réduit [37] , ce qui est particulièrement important pour les personnes en situation de handicap lors de la pandémie Covid19. Ainsi, la téléréadaptation pourrait aider à réduire les obstacles à l'accès aux consultations et aux traitements des personnes fragiles et moins autonomes ou des personnes à mobilité réduite en général. L'impact sur la réduction des coûts est aussi très important [4, 32] . Cet environnement totalement inconnu des médecins, mais plus confortable pour les patients et les familles, a donné à ces expériences une «saveur» humaine totalement différente, un contact différent ; surtout un facilitateur, mais parfois aussi une barrière [32] . De nombreux obstacles subsistent à son application généralisée, parfois d'ordre technologique comme absence d'appareils, les dysfonctionnements techniques et les mauvaises connexions, mais aussi des freins culturels des deux côtés, patients et médecins ou thérapeutes, tels que la méfiance humaine, la peur de la divulgation accidentelle de données personnelles, le consentement éclairé et le paiement [38] . Cette réadaptation virtuelle pourrait également amputer les données de l'examen physique. De plus, ce processus repose en grande partie sur les capacités du patient à prendre part aux séances, à communiquer et à interagir. Cela peut ne pas être possible avec de nombreux patients [31] . Enfin, la téléréadaptation peut s'intégrer, mais ne remplacera jamais la réadaptation en face à face, basée sur la rencontre entre êtres humains [32] . Il semble que ce type de télésoin ne puisse pas être applicable à certaines affections chroniques à risque de détérioration rapide du niveau fonctionnel comme les maladies neurodégénératives, les pathologies sévères de l'enfance, etc. [39]. La technologie est prête pour que la télémédecine puisse être intégrée aux traitements habituels de réadaptation. Le vrai défi est de changer les habitudes des médecins, des thérapeutes et des patients en MPR. La téléréadaptation pourrait -et doit -être une solution intégrée à la pratique courante, en particulier pour le dépistage, le suivi, l'assistance à distance et particulièrement dans des situations spécifiques comme la pandémie de Covid-19 [32] . Même si la situation évolue rapidement, la téléréadaptation sera une option viable pour maintenir de nombreux services à disposition des patients [3] . Elle pourrait être encore plus efficace à l'avenir compte tenu de la possibilité de mise en oeuvre à l'aide de biomarqueurs numériques. Ces [40] . Ces approches complètent les évaluations classiques en milieu clinique. Elles fournissent des données et des informations qui peuvent être de colossales « big data » au sujet de la vie libre, c'est-à-dire en dehors du centre de réadaptation [41] . Les biomarqueurs numériques appliqués en réadaptation sont nombreux et ils diffèrent selon la pathologie considérée. Par exemple, pour étudier les changements pendant le processus de récupération chez des patients hemiparétiques après un AVC, Derungs et al. [42] ont utilisé des capteurs de mouvement portables pour dériver des biomarqueurs numériques tels que les points de convergence, l'activité physique et l'amplitude de mouvement. D'autres biomarqueurs numériques ont été proposés dans la réadaptation cardiaque [43] , pour les maladies neurologiques telles que la maladie d'Alzheimer [44] , la maladie de Parkinson et la sclérose en plaques [45]. À l'avenir, les programmes de téléréadaptation aideront sans aucun doute la plupart des personnes atteinte d'un handicap chronique à faire de l'exercice à la maison, d'une manière efficace, mais aussi durable. Le médecin et le thérapeute de MPR ainsi que le patient devront intégrer ces programmes dans les actes de routine comme moyens pour accroître l'autonomie. Une réglementation spécifique est justifiée pour gérer les problèmes de confidentialité et relever le défi de la cybersécurité d'une manière efficace [32] . La MPR pourrait participer à la lutte contre la sarcopénie et les effets néfastes de la sédentarité liée à la quarantaine en prescrivant une activité physique adaptée (APA). L'Organisation Mondiale de la Santé définit l'activité physique comme : « Tout mouvement corporel produit par les muscles qui requiert une dépense d'énergie, ce qui comprend les mouvements effectués en travaillant, en jouant, en accomplissant les tâches ménagères, en se déplaçant et pendant les activités de loisirs. » [46] . Avant que les établissements de réadaptation soient à nouveau disponibles, et dans leur pleine capacité, il est également important de penser à la sécurité de ces patients en les aidant à effectuer des exercices ou une activité physique à la maison, sans supervision [47] . Ces séances d'activité physique, dispensées par des intervenants spécifiquement formés, sont alors « adaptées » à la situation et doivent tenir compte des contre-indications médicales éventuelles comme proposé par la législation [48] . Des préconisations basées sur des recommandations de la Haute Autorité de Santé sont disponibles [27] . Malgré le confinement décrété dans la plupart des pays, l'activité physique, effectuée avec modération, reste recommandée et bénéfique en cette période de pandémie de COVID-19 [49] . Ceci est valable pour toute la population et devient nécessaire pour les sportifs de compétition, en prenant quelques précautions en considération, notamment les distances entre les athlètes [50] . La pratique d'une activité physique modérée en période de confinement permet de garder une bonne condition physique et réduit la probabilité de développer la COVID-19. Cet effet peut être expliqué par le fait que l'APA diminue la réponse inflammatoire délétère [51] et la une réaction immunitaire spécifique plus importante chez les personnes en bonne condition physique [52] . Les patients en quarantaine peuvent même vérifier vérifier leur statut à domicile en utilisant des auto-évaluations simples comme l'échelle de Borg pour l'effort perçu ou le test de marche de 6 minutes pour l'endurance [53] . Ces évaluations peuvent révéler des déficiences chez des patients apparemment asymptomatiques et indiquer la nécessité de nouvelles évaluations médicales pour un diagnostic précoce. Grâce à une APA, la MPR pourrait participer à la prévention chez les patients à risque grave de COVID-19 comme les personnes obèses, diabétiques, hypertendues, etc. Régulée par un thérapeute de MPR, cette mesure préventive permet d'optimiser l'état de santé et la condition physique générale. Elle joue également un rôle très important dans le maintien de l'équilibre des comorbidités [27] . Pour les personnes âgées ou à mobilité réduite mises en quarantaine à domicile en raison du confinement, il est nécessaire de fournir des programmes d'exercices appropriés pour réduire les risques de développer une fragilité, une sarcopénie, une démence et pour prévenir les effets psychologiques de la quarantaine. Un programme de réadaptation à plusieurs composants, qui comprenne des exercices d'entraînement aérobies, de résistance, de coordination, de mobilité pendant 5 à 7 jours par semaine, à intensité modérée, est conseillé pour maintenir un état de santé adéquat chez les personnes âgées [54] . Puisque les effets invalidants qui résultent du syndrome de détresse respiratoire aiguë sont généralement à la fois complexes et durables [55] , il est prévu que le suivi ambulatoire de la réadaptation se poursuive pendant une longue période après la sortie de l'hôpital [33] . Pour ces patients convalescents à domicile, il convient de développer des programmes de réadaptation qui visent une restauration fonctionnelle rapide et assurent une surveillance continue [56] . La sarcopénie liée à l'immobilité et les dommages musculaires induits par la COVID-19 peuvent être améliorés par la pratique d'une APA [27] . Les patients atteints de COVID-19 présentent des désaturations importantes pour des efforts de faible intensité, sans signe clinique ou dyspnée. De ce fait, il est indispensable d'évaluer la saturation percutanée en oxygène (SPO2 cible > 94 %) avec un saturomètre portatif ou un oxymètre de pouls. L'évaluation clinique peut se faire par des tests de la force musculaire, ainsi que par la mesure de la capacité fonctionnelle comme le Timed Up and Go test (TUG) [27] . La préadaptation est une approche préopératoire qui vise à améliorer le statut physique du patient avant la chirurgie, via un entraînement physique, afin de surmonter le stress et d'accélérer la récupération dans les suites d'une maladie ou d'une chirurgie. La littérature suggère que cette préadaptation comprenne l'exercice, la supplémentation nutritionnelle riche en protéines, le contrôle glycémique chez les patients atteints de diabète, l'arrêt du tabagisme et une psychothérapie de soutien pour réduction du stress [57] . La préadaptation fonctionne sur le principe de la prise des mesures préventives primaires pour optimiser l'état de santé et la condition physique [58] . La préadaptation trouve aussi son intérêt dans le cadre de la pandémie de COVID-19 [59] . Dans cette optique, les spécialistes de la réadaptation pourraient avoir un rôle important à jouer en matière de santé publique dans l'éducation des patients en élaborant des recommandations personnalisées pour l'activité physique à domicile [60] , la nutrition [61] , la gestion du stress [62] et arrêt du tabac [63] . Théoriquement, la préadaptation peut être aussi utile pour réduire la morbidité et la mortalité les personnes infectées par la COVID-19, sachant que cette maladie génère des séquelles cardiopulmonaires [64, 65] . De plus, les personnes âgées et les personnes polymorbides ont tendance à être plus gravement touchées. Cependant, il reste encore beaucoup à apprendre sur ce virus et même des individus jeunes et en bonne santé peuvent être gravement infectés. Donc, encourager la population à maintenir au moins son niveau minimum d'activité pré-pandémique est digne d'intérêt [57, 59] . Les patients auront besoin d'informations et de compétences pour gérer leur rétablissement. Une formation sur la COVID-19 et les séquelles de la phase aiguë s'avère nécessaire. Il convient de l'adapter en fonction de la gravité de la maladie, de l'âge du patient, du niveau de forme physique antérieur et des comorbidités préexistantes. Les patients ont aussi besoin de d'indications spécifiques sur le rythme d'activité et la gestion de la fatigue associée au rétablissement d'une maladie virale aiguë et de ses complications. Il serai bien de mettre des ressources et des informations complémentaires à disposition des patients, y compris des conseils en ligne, une diffusion en direct ou des consultations vidéo [20] . Les thérapeutes de MPR sont amenés à fournir des informations factuelles simples, honnêtes, et précises [33] . Pour cela, les professionnels de MPR ont parfois besoin d'une formation supplémentaire [66] incluant la compréhension émergente de la COVID-19 ainsi que les connaissances et les compétences spécialisées nécessaires pour faciliter le changement de comportement vers des principes d'auto-rééducation active [20] . En dépit des aléas imposés par la pandémie de COVID-19, la MPR est appelée à s'adapter afin de continuer à fournir ses prestations aux patients en milieu hospitalier et en dehors de l'hôpital. Les données actuelles de la littérature alertent la communauté de MPR sur la nécessité de se réorganiser, d'intégrer et d'adopter de nouveaux modèles thérapeutiques. Cette situation de crise sanitaire devrait être prise comme une opportunité de se développer professionnellement et scientifiquement grâce aux avantages que présentent les nouvelles technologies. Ces approches alternatives aideront à restructurer la pratique de la réadaptation pendant la pandémie actuelle, mais elles resteront également transposables à d'autres situations dans le futur. Describing rehabilitation interventions Impact of coronavirus disease 2019 (covid-19) outbreak on rehabilitation services and physical medicine and rehabilitation (PM&R) physicians' activities: perspectives from the Spanish experience Physiotherapists during Covid-19: usual business, in unusual times The role of physical and rehabilitation medicine in the Covid-19 pandemic: the clinician's view Editorial: Covid-19 and physical and rehabilitation medicine La Covid-19 met en avant l'importance cruciale de la réadaptation des patients Organization of acute patients' transfer to rehabilitation services during Covid-19 crisis How should the rehabilitation community prepare for 2019-nCoV? 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An official document of the Italian PRM Society (SIMFER) Atelier organisé par Kyomed en partenariat avec le P de compétitivité E Traditional and digital biomarkers: Two worlds apart? 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