key: cord-0842396-3da20ltx authors: Thoreau, B.; Galland, J.; Delrue, M.; Neuwirth, M.; Stepanian, A.; Chauvin, A.; Devaux, M.; London, J.; Amador-Borrero, B.; Mangin, O.; Sellier, P. O.; Mouly, S.; Kevorkian, J.; Siguret, V.; Vodovar, D.; Sene, D. title: Leucocytes, D-dimères et Ferritinémie comme Facteurs Prédictifs Indépendants d’Embolie Pulmonaire suspectée à l’admission chez les patients COVID-19 hospitalisés hors réanimation : étude rétrospective multicentrique française CLOTVID date: 2021-06-30 journal: La Revue de Médecine Interne DOI: 10.1016/j.revmed.2021.03.236 sha: ddc03c5c64a1e0c0fd1113f4bd98197be1d2f422 doc_id: 842396 cord_uid: 3da20ltx Introduction Une prévalence élevée d’embolie pulmonaire (EP) a été décrit au cours de la COVID-19, avec une morbi-mortalité significative. L’objectif était d’identifier des facteurs prédictifs d’EP chez des patients atteints de COVID-19 sévères hospitalisés hors réanimation. Patients et méthodes Au cours d’une étude rétrospective multicentrique nationale française, nous avons inclus entre le 6 et le 28 avril 2020, les patients atteints de COVID-19 confirmée par RT-PCR, hospitalisés en service de Médecine Interne ou de Pneumologie, avec un angioscanner thoracique réalisé au Service d’Accueil des Urgences pour suspicion d’EP. Les données de base, les traitements et l’évolution ont été recueillies lors de l’admission et au dernier suivi disponible. Des modèles de régression uni et multivariés ont été utilisés pour identifier les facteurs prédictifs associés au diagnostic d’EP confirmée. Résultats Au total, 88 patients (âge médian [interquartile range IQR] de 68 ans [60-78]) ont été analysés. Sur la base de l’angioscanner thoracique, une EP a été confirmée chez 47 (53,4 %) patients, et réfutée chez 41 autres. Un taux de D-dimères ≥3000ng/mL (Odds ratio OR=8,2 [intervalle de confiance à 95 %] 1,3-74,2, sensibilité (Se) 0,84, spécificité (Sp) 0,78, p = 0,03), un taux de leucocytes ≥12 G/L (OR=29,5 [2,3-1221,2], Se 0,47, Sp 0,92, p = 0,02) et une ferritinémie ≥480μg/L (OR=17,0 [1,7-553,3], Se 0,96, Sp 0,44, p = 0,03) étaient associés au diagnostic d’EP de manière indépendante. L’association d’un taux de D-dimères ≥3000ng/mL et d’un taux de leucocytes ≥12 G/L était très associés au diagnostic d’EP (OR=21,4 [4,0-397,9], p = 0,004). Conclusion Le taux de leucocytes, de D-dimères et la ferritinémie sont des biomarqueurs simples et facilement disponibles à l’admission pour prédire le diagnostic d’embolie pulmonaire chez des patients atteints de COVID-19 hospitalisés hors réanimation. Ces biomarqueurs pourraient intégrer la démarche diagnostique d’embolie pulmonaire et à l’initiation rapide d’une anticoagulation curative au cours de la COVID-19, et pourraient inversement réduire le nombre d’angioscanner thoracique non nécessaire. Introduction Avant que le roˆle bénéfique de la dexaméthasone ne soit établi au cours de l'infection au COVID-19 dans une large étude randomisée anglaise (RECOVERY) en juillet 2020, plusieurs voies thérapeutiques alternatives ont été testées, notamment le tocilizumab (TCZ), un inhibiteur de la voie de signalisation du récepteur de l'interleukine-6. L'hétérogénéité des résultats concernant l'efficacité du TCZ pourrait être expliquée par des différences dans le timing d'injection : défavorable si trop précoce ou inefficace si trop tardive. Le but de ce travail était d'étudier l'impact du délai d'injection de TCZ-défini depuis le début des symptômes (SF0) jusqu'à la perfusion de TCZ (J0)-sur la mortalité au cours de l'infection au COVID-19. Patients et méthodes Étude multicentrique rétrospective ayant inclus des patients COVID-19 avec atteinte modérée à sévère-score OMS 5 à 6-avec oxygénodépendance ≥ 4 L/min et CRP > 50 mg/L, traités de manière compassionnelle par TCZ 8 mg/kg IV en plus des soins usuels, lors du premier pic épidémique en France, avant l'ouverture de l'essai randomisé CORIMUNO-TOCI. Les critères d'exclusion étaient une contre-indication au TCZ, une hospitalisation en soins intensifs avant ou dans les 24 heures après TCZ ou une limitation thérapeutique. Les facteurs de risque de mortalité au cours de l'infection au COVID-19 modérée ou sévère après TCZ ont été analysés selon des modèles multivariés de régression logistique et de Cox. Les facteurs de risque potentiels étaient les variables avec p < 0,30 en analyse univariée parmi âge, sexe, obésité, comorbidités, période SF0-J0, débit O2 à l'admission, sévérité des lésions scanographiques, CRP à J0 et traitement par corticoïdes. L'analyse de survie a été réalisée en utilisant le jour d'hospitalisation comme début de suivi, et des courbes de survie ajustées conditionnelles ont été construites à l'aide d'un modèle de Cox. Résultats Entre le 17 mars et le 15 avril 2020, 97 patients (âge moyen 68 ans et 80 % hommes) ont reç u du TCZ pour une pneumonie modérée à sévère à COVID-19 dans 8 hôpitaux franç ais. 0, 1 ou > 1 comorbité était relevée chez 23 %, 35 % et 42 % des patients, respectivement. À J0 (administration du TCZ), le débit moyen d'O2 était de 9,6 ± 4 L/min, la fréquence respiratoire de 30 ± 8/min et le taux moyen de CRP de 158 ± 78 mg/L. Le scanner thoracique retrouvait une atteinte parenchymateuse > 50 % chez 39 (45 %) patients. Les glucocorticoïdes étaient utilisés chez 34 (35 %) patients. À J10, 35 (44 %) patients étaient sevrés d'O2, 26 (27 %) étaient sortis d'hospitalisation, 54 (55 %) étaient toujours hospitalisés dont 7 en réanimation, et 17 (18 %) étaient décédés. Le délai moyen de sevrage en O2 était de 15 jours ± 12 et la durée moyenne d'hospitalisation de 16 jours ± 13. À 1 mois du traitement par TCZ, la mortalité globale était de 25 %. La survie globale des patients ayant reç u le TCZ dans les 7 premiers jours après SF0 n'était pas différente de celle des patients ayant reç u le TCZ 8 à 10 jours et > 11 jours après SF0. De même, les délais de survie n'étaient pas associés à la période SF0-J0. Un débit d'O2 à J0 > 12 L/min versus 4-8L/min (OR 9, 73, IC à 95 % [2, 12] ; HR 5,20, IC à 95 % [1,62-16,67]) était significativement associée au décès chez les patients traités par TCZ, alors que le taux de CRP à J0 ne l'était pas. Discussion Dans cette étude de vraie vie rapportant l'utilisation compassionnelle du TCZ chez des patients atteints de formes modérées à sévères de COVID-19 hospitalisés hors soins intensifs, le délai de perfusion du TCZ n'avait pas d'impact sur la survie des patients contrairement au débit d'O2 à l'admission. En outre, l'existence d'un odds ratio de près de 10 pour des débits d'O2 différents chez des patients tous classés OMS 5 suggère de créer des sous-groupes de gravité croissante (4-8 L/min, 9-11 L/min, 12-15 L/min) afin d'homogénéiser les populations étudiées. Conclusion Au moment de soumettre cet abstract, les derniers résultats de l'étude Recovery diffusés en prépublication annoncent une réduction de mortalité de 14 % sous TCZ chez les patients hospitalisés pour Covid-19. (OR = 17, 0 [1, 3] , Se 0,96, Sp 0,44, p = 0,03) étaient associés au diagnostic d'EP de manière indépendante. L'association d'un taux de D-dimères ≥ 3000 ng/mL et d'un taux de leucocytes ≥ 12 G/L était très associés au diagnostic d'EP (OR = 21, 4 [4, 9] , p = 0,004). Conclusion Le taux de leucocytes, de D-dimères et la ferritinémie sont des biomarqueurs simples et facilement disponibles à l'admission pour prédire le diagnostic d'embolie pulmonaire chez des patients atteints de COVID-19 hospitalisés hors réanimation. Ces biomarqueurs pourraient intégrer la démarche diagnostique d'embolie pulmonaire et à l'initiation rapide d'une anticoagulation curative au cours de la COVID-19, et pourraient inversement réduire le nombre d'angioscanner thoracique non nécessaire. Introduction Les infections à pneumocoque sont fréquentes et potentiellement graves chez les patients atteints de maladies inflammatoires traitées par immunosuppresseurs et/ou biothérapies. Cette population de patients jugée à très haut risque infectieux est soumise à des recommandations vaccinales nationales [1]. L'objectif principal de cette étude a été d'évaluer la couverture vaccinale antipneumococcique (VAP) au sein d'un hôpital de jour chez des patients traités par immunosuppresseurs (IS) et/ou biothérapies (BT). Matériels et méthodes Étude observationnelle, descriptive, rétrospective et monocentrique dans un service d'hospitalisation de jour de médecine interne et de médecine vasculaire. Le critère de jugement principal de l'étude était l'existence ou non d'une VAP à 13 valences (VPC13) et 23 valences (VPP23) répertoriées Merci aux services de Rhumatologie, médecine interne et cardiologie (Le Raincy-Montfermeil, Montfermeil), de médecine interne Déclaration de liens d'intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts. Pour en savoir plus Pulmonary Embolism in COVID-19 Patients: Awareness of an Increased Prevalence Anticoagulant treatment is associated with decreased mortality in severe coronavirus disease 2019 patients with coagulopathy Clinical course and risk factors for mortality of adult inpatients with COVID-19 in Wuhan, China: a retrospective cohort study Mercié 4, * 1 Service de médecine interne et immunologie clinique Adresse e-mail : patrick.mercie@chu-bordeaux.fr (P. Mercié)