key: cord-0841821-j0eqhfdp authors: Naegelen, C.; Isola, H.; Dernis, D.; Maurel, J.-P.; Tardivel, R.; Bois, S.; Vignoli, C.; Cazenave, J.-P. title: Évolution des techniques de préparation des produits sanguins labiles (PSL) : inactivation des pathogènes dans les PSL date: 2009-05-13 journal: Transfus Clin Biol DOI: 10.1016/j.tracli.2009.03.022 sha: c17bd6898a492850460697c190cacbe6f81d3009 doc_id: 841821 cord_uid: j0eqhfdp The techniques for inactivation of pathogens in labile blood products (LBP) would appear to be the new strategy which will permit us to increase transfusion safety in the face of the risks of transmission of pathogenic agents by LBP. Various methods are in the course of development or already validated and used in France. The latter only apply however to plasma or platelet concentrates. The mechanisms of action and the efficacy of inactivation and attenuation of pathogenic agents vary with the different techniques. Each of these constitutes a preparative procedure composed of unit steps which have to be fully mastered in order to ensure the quality and transfusion efficacy of the treated product. Des progrès significatifs en matière de réduction de risque de transmission d'agents pathogènes chez les receveurs ont Transfusion Clinique et Biologique 16 (2009) [179] [180] [181] [182] [183] [184] [185] [186] [187] [188] [189] été observés au cours des deux dernières décennies. Notamment dans les pays industrialisés où le risque transfusionnel est relativement faible grâce aux systèmes de sélection des donneurs et aux méthodes de détection permettant ainsi la destruction des produits issus de dons présentant un résultat positif aux différents marqueurs sérologiques testés. Jusqu'à présent, la stratégie a donc été, d'une part, de renforcer la sélection des donneurs et, d'autre part, de développer et de mettre en place des méthodes de détection des agents pathogènes [1] [2] [3] [4] . Néanmoins, il persiste encore un risque résiduel de transmission de ces agents par transfusion [5] . De 2005 à 2007, le risque résiduel calculé est de 1 pour 2 950 000 transfusions pour la transmission du VIH, de 1 pour 8 300 000 pour le HTLV, de 1 pour 12 500 000 pour le virus de l'hépatite C (VHC) et de 1 pour 1 000 000 pour le virus de l'hépatite B (VHB) [6] . Outre ces risques résiduels, les incidents transfusionnels par contamination bactérienne, bien que faibles, persistent [5] . En effet, le nombre d'infections bactériennes transmises par transfusion (IBTT) en France était de 12 en l'an 2000, tous PSL confondus, dont deux de grade quatre (décès au cours ou au décours de la transfusion) impliquant des concentrés de plaquettes. En 2007, le nombre d'IBTT était de neuf dont trois de grade quatre impliquant à nouveau des concentrés plaquettaires [7] . Le rapport annuel 2006 d'hémovigilance de l'Agence française de sécurité sanitaire et des produits de santé (Afssaps) rapporte également pour 2006 des données comparables, avec sept cas, dont trois cas impliquant des concentrés de globules rouges (GR) (tous de grade 1 : absence de menace vitale immédiate ou à long terme) et quatre cas impliquant des concentrés de plaquettes d'aphérèse (CPA) (tous de grade 3 : menace vitale immédiate) [8] . Enfin, les dernières années ont mis en évidence la nécessité de prévenir le risque des agents pathogènes émergents qui peuvent poser de graves problèmes transfusionnels dans les différentes régions du monde, tels que le West Nile Virus, virus du syndrome respiratoire aigu sévère (Sras) ou le virus du Chikungunya [5] . Ainsi, au vu du nombre important d'agents pathogènes connus, de l'émergence continue de nouveaux pathogènes, la mise en place systématique de nouvelles méthodes de détection n'est pas envisageable. Les procédés d'inactivation constituent alors une nouvelle stratégie contre les agents pathogènes connus, émergents et ceux encore non-identifiés [1] [2] [3] [4] [5] . En effet, bien que la sécurité transfusionnelle en soit améliorée, la détection des agents pathogènes reste en effet une démarche réactive car les méthodes de détection sont en général développées une fois le pathogène identifié. L'inactivation des agents pathogènes est au contraire une démarche proactive permettant d'éliminer les éventuels agents pathogènes présents dans les produits. La plupart des méthodes existantes et en cours de développement agissent sur les acides nucléiques de ces pathogènes et permettent ainsi l'inactivation d'un large spectre d'agents pathogènes présents dans les produits sanguins. Cependant, de telles méthodes ne sont mises en place une fois leur efficacité et leur absence de toxicité démontrées [1] [2] [3] [4] . Le principe de toute technique d'inactivation est d'utiliser un agent inactivant capable de détruire ou de réduire la charge d'agents pathogènes présents dans le PSL. Ces agents pathogènes pouvant être intracellulaires ou extracellulaires. Les techniques d'inactivation doivent de plus éviter toutes altérations chimiques ou biologiques significatives des produits thérapeutiques. Ainsi, l'efficacité d'une technique est basée sur la destruction ciblée d'un élément fonctionnel de l'agent pathogène, cet élément étant absent ou n'intervenant pas dans la fonctionnalité du composé sanguin [1] . La plupart des techniques d'inactivation utilisent des agents ayant pour cible les membranes ou les enveloppes des agents pathogènes ou leurs acides nucléiques. Les agents détruisant les membranes ou les enveloppes tels que les solvants organiques et les détergents ne peuvent être utilisés que pour les produits acellulaires. Ils sont de plus inefficaces contre les virus non enveloppés. Les agents aux mécanismes d'action ciblés sur les acides nucléiques tels que les produits chimiques photosensibles ou les agents alkylants ont un spectre d'utilisation potentiellement plus large. Les synthèses fonctionnelles par blocage de la transcription et de la translation ainsi que la prolifération par blocage de la réplication des agents microbiens présents sont stoppés sans altérer pour autant les membranes des produits cellulaires thérapeutiques. Ainsi, la plupart des agents pathogènes tels que les virus, les bactéries, les champignons ou les parasites ainsi que les leucocytes du donneur peuvent être détruits [1] [2] [3] [4] . Les méthodes actuelles ne peuvent cependant inactiver ou détruire la plupart des spores et les agents non conventionnels tels que les prions. De telles techniques d'inactivation, agissant sur l'intégrité des acides nucléiques, doivent également assurer une absence de toxicité des produits transfusés chez les patients. À moins que l'agent inactivant utilisé ne soit inoffensif pour la santé humaine aux différentes doses d'exposition, les quantités résiduelles du produit doivent être éliminées ou réduites ou transformées en produits secondaires inoffensifs [1] [2] [3] [4] Même si peu d'études sont disponibles, il a été établi que l'élimination du plasma par lavages consécutifs ou déplasmatisation, étudiée dans le cadre de la réduction virale, est d'une efficacité limitée. Une réduction de 99,999 % du plasma contenu dans les concentrés globulaires par lavages permet de réduire au maximum de 2 log la charge virale [9] . Les techniques de cryoconservation suivies d'une décongélation appliquées aux concentrés de GR permettent d'obtenir une déplasmatisation et une réduction de l'ordre de 2 à 3 log des leucocytes. L'efficacité de ce procédé a été rapportée par formation information plusieurs études cliniques qui ont montrées une diminution du risque de transmission du cytomégalovirus (CMV) [10] . Apparue dans les années 1985, la filtration pour déleucocytation des produits sanguins labiles est un procédé systématiquement appliqué en France sur les produits cellulaires depuis 1998 et depuis 2001 pour le plasma. Les performances des dispositifs actuels permettent d'obtenir une efficacité de déleucocytation de l'ordre de 4 log sur les produits cellulaires et de 5 log lorsque les techniques sont appliquées spécifiquement au plasma soit une contamination résiduelle attendue inférieure à 1 Â 10 6 leucocytes par poche (concentré globulaire, concentré plaquettaire) ou inférieure à 1 Â 10 4 par litre (plasma). Ces méthodes sont donc efficaces pour la réduction du risque de transmission des virus lymphotropes tels que le CMV, l'Human T lymphotropic Virus I/II (HTLV-I/II), l'Epstein Barr Virus (EBV). L'efficacité de la déleucocytation par filtration des produits sanguins labiles dans le cadre de la transmission du CMV est cliniquement établie [11, 12] . Il est démontré que le risque de transmission de l'HTLV-I/II est également réduit par l'utilisation de produits déleucocytés [13] . De même, la déleucocytation permet de réduire d'un facteur de 4 log le nombre de copies de génome viral de l'EBV après filtration [14] . La technique de déleucocytation pour le plasma a été mise en place pour le plasma en 2001 par application du principe de précaution, notamment par rapport au prion, pathogène responsable du nouveau variant de la maladie de Creutzfeldt Jakob (PrPSc). L'efficacité de cette technique n'est actuellement pas démontrée. D'autres techniques comme l'irradiation gamma, l'irradiation aux UVB, aux UVC ont été étudiées. L'irradiation gamma a montré son efficacité sur les produits plasmatiques, mais les doses requises ne sont pas applicables aux cellules sans dommage pour celles-ci [15, 16] . Les techniques d'irradiation aux UVB ou aux UVC réalisées dans des conditions opératoires précises sur des suspensions plaquettaires ont montré leur efficacité sur certains virus ou bactéries (UVB : 4 log de poliovirus, UVC : 4 log CPV, 4 log : Staphylococcus aureus), sans altération fonctionnelle importante des cellules. Ces procédés sont inefficaces sur d'autres virus [17] (ex : UVC : 1 log VIH [18] ). On entend par pasteurisation tout traitement de chauffage de dix heures à +60 8C à l'état liquide. Ce traitement est appliqué avec succès, depuis plusieurs décennies, en tant que traitement d'inactivation virale pour divers dérivés plasmatiques (albumine, antithrombine III, alpha 1 antitrypsine. . .). La pasteurisation du plasma est effectuée en présence de stabilisants composés en grande majorité de sucres ; leurs concentrations respectives ont été calculées de manière à minimiser les pertes d'activité des protéines plasmatiques labiles, sans pour autant avoir un effet protecteur des virus. Le mélange de stabilisation comprend les composants tels que sorbitol, saccharose, gluconate de calcium, lysine et arginine. 2.1.2.1. Sorbitol. Ce sucre-alcool à la dose utilisée évite de façon non spécifique la formation d'agrégats protéiques (par exemple on constate par contrô le en Fast Protein Liquid Chromatography (FPLC) l'absence de formation de polymères d'albumine ou de polymères d'immunoglobuline lorsque le plasma est chauffé en sa présence). De plus, le sorbitol permet d'assurer une stabilisation significative (supérieure à 80 % en moyenne) de l'activité coagulante de la plupart des facteurs de la coagulation dont le facteur VIII, le fibrinogène, le facteur V, le facteur XI et le facteur XIII, et dans une moindre mesure celle des composants du complexe prothrombinique. 2.1.2.2. Saccharose. Il s'agit d'un sucre dont la présence vise à compléter le rô le du sorbitol dans le contrô le de l'absence de formation d'agrégats et le maintien de l'activité biologique des protéines plasmatiques. Dans le cas présent, l'ajout de saccharose présente un intérêt spécifique dans le meilleur maintien de l'activité coagulante des composants du complexe prothrombinique tels que le facteur IX et le facteur II (supérieur à 70 %). Le calcium, à une concentration de 1 à 10 mM, présente un effet stabilisateur établi vis-à-vis de plusieurs facteurs de la coagulation, en premier lieu le facteur VIII. Cet acide aminé est ajouté au plasma préalablement à l'étape de pasteurisation car des expérimentations ont montré que sa présence contribuait à protéger le facteur VIII et le fibrinogène d'une possible dénaturation, révélée par la perte de l'activité coagulante et la diminution du pouvoir de coagulabilité. 2.1.2.5. Arginine. Au même titre que la lysine, l'arginine est un acide aminé dont la présence joue un rô le favorable au maintien de l'activité de facteurs de la coagulation dont le facteur IX, ou d'anticoagulants comme la protéine C. À l'issue du palier de température (dix heures à +60 8C), les stabilisants ajoutés sont éliminés par une étape de dialyse. La stérilité bactérienne du plasma pasteurisé est assurée par une filtration sur un filtre absolu de porosité de 0,22 mm (Tableau 1). Ces techniques utilisent une molécule photosensible et un rayonnement électromagnétique. Sous l'action du rayonnement, la molécule est transformée en un photo-produit qui agit de manière irréversible sur les acides nucléiques. Leur mode d'action varie en fonction des techniques. Les photo-produits de la réaction sont rapidement expulsés de ces structures macromoléculaires. Une incubation prolongée avec un composé adsorbant (quatre à six heures) permet d'éliminer l'amotosalen HCI résiduel ainsi que les photoproduits secondaires. L'amotosalen-HCl se fixe également sur les lipides et les protéines. Ainsi, environ 15 % de l'amotosalen-HCl initial se fixe sur les protéines plasmatiques et les plaquettes même après avoir effectué la réduction de l'amotosalen HCI et des photo-produits ; la majorité de l'amotosalen HCI étant liée aux lipides et 1 à 2 % aux protéines. Du fait de l'activation de l'amotosalen-HCl par les rayonnements UVA, qui est absorbé par l'hémoglobine, cette technique ne peut pas s'appliquer aux concentrés de GR. Elle est efficace pour le plasma et les concentrés plaquettaires (Tableau 2). Elle inactive un large spectre d'agents pathogènes tels que les virus enveloppés et non enveloppés, les bactéries, les parasites et les leucocytes résiduels. L'inactivation des lymphocytes T est en effet supérieure à 5 log et la technique dégrade plus de paires de base (1/83) que l'irradiation par rayonnement gamma (1/ 37 000). La méthode d'inactivation virale par solvant détergent (SD), utilisée depuis 1985 pour le traitement des facteurs de l'hémostase a pu être appliquée au plasma thérapeutique, car elle s'est avérée très efficace dans l'inactivation des virus enveloppés. Depuis 1992, l'unité de production de Bordeaux permet de fournir la France en PVA-SD. La démonstration de la viro-atténuation dans le PVA-SD est fondée sur des études de validation in vitro et des études in vivo chez le chimpanzé. Les agents utilisés pour la réalisation de ces études de validation sont des virus représentatifs de la majorité des virus potentiellement impliqués, ou qui ont été impliqués, dans les cas de transmissions virales transfusionnelles. Bien que non disponible en France et encore à l'étude, un procédé de réduction des pathogènes par action d'un rayonnement UVC est décrit [17] . Les mélanges de concentrés de plaquettes à traiter par cette technique sont suspendus en solution additive (35 % plasma, 65 % solution cristalloïde de conservation). Le mélange de concentrés de plaquettes déleucocytés est ensuite transféré dans une poche perméable aux rayonnements UV. La poche est illuminée (254 nm) à une dose de 0,4 J/cm 2 pendant 60 secondes et constamment et vigoureusement agitée (agitation orbitale). Après illumination, le produit est transféré dans une poche permettant la conservation du mélange de concentrés de plaquettes. Le PVA-SD est préparé en France (EFS-Aquitaine-Limousin) à partir d'un pool de plasma de 100 donneurs maximum (contre 400 dans le reste de l'Europe). Il s'agit de pools de plasmas d'aphérèse de même groupe sanguin congelés dans les six heures suivant le prélèvement. L'inactivation des agents pathogènes est réalisée après congélation-décongélation (qui détruit les cellules) en utilisant un solvant (tri n-butyl phosphate : TnBP) et un détergent (Triton X100). Cette technique nécessite plusieurs filtrations qui entraînent une élimination totale des cellules (et des pathogènes intracellulaires), des débris cellulaires, des antigènes (plaquettaires, érythrocytaires, leucocytaires) et des bactéries. L'élimination des inactivateurs s'opère par addition d'huile de ricin suivie d'une chromatographie. Afin de répondre à la norme des caractéristiques des PSL (FVIIIc > 0,7 UI/mL), les plasmas de groupe O sont concentrés par ultrafiltration. Après filtration stérilisante, le plasma, produit acellulaire et stérile (chaque lot de fabrication un contrôle de stérilité et d'apyrogénicité), est réparti aseptiquement en unités de 200 mL. Le plasma viro-atténué par le bleu de méthylène est produit par huit laboratoires de préparation des PSL en France. Il est depuis septembre 2008 l'un des trois produits plasmatiques thérapeutiques délivré par l'EFS vers les établissements de soins. La préparation du plasma viro-atténué est réalisée suivant un protocole standardisé combinant : l'utilisation d'un plasma d'aphérèse déleucocyté (moins de 10 4 leucocytes résiduels par litre) ; la mise en oeuvre d'un dispositif à usage unique permettant après connexion stérile à la poche de plasma d'additionner 85 mg de bleu de méthylène permettant d'obtenir une concentration moyenne finale en bleu de méthylène de 0,84 à 1,13 mM dans le plasma ; l'apport de l'énergie lumineuse nécessaire à l'illumination par La fabrication d'un lot de plasma pasteurisé met en oeuvre un volume de 100 dons (ou moins) obtenus par plasmaphérèse. En tant que matériel de départ, les plasmaphérèses se présentent formation information sous forme congelée, la teneur en facteur VIII moyenne doit être égale ou supérieure à 0,7 UI/mL. Après décongélation, au lot de plasma, sont additionnés différents stabilisants ; la quantité de chacun d'eux est proportionnelle au volume de plasma mis en jeu. Après homogénéisation, le mélange est porté à une température de +60 8C pendant une durée de dix heures. En fin de pasteurisation, une étape de dialyse contre un tampon formulé en acides aminés assure l'élimination des sucres « thermo-protecteurs ». Cette dialyse est assurée par l'utilisation de membranes d'ultra-filtration de 10 KD. En fin de process, la teneur en protéines du plasma est ajustée au regard des caractéristiques visées. Avant d'être réparti aseptiquement en unités de 200 mL puis congelé, le lot de plasma ajusté subit une filtration stérilisante sur un filtre absolu de 0,22 mm. Révélée par une approche protéomique, la pasteurisation a la particularité d'être très peu dénaturante au regard de l'ensemble des protéines plasmatiques. Les données décrites ci-dessous correspondent à des valeurs obtenues après congélation et décongélation du plasma thérapeutique et après traitement pour les plaquettes. Le volume d'une poche de PVA-SD est de 200 mL. La concentration minimale en facteur VIII est 0,7 UI/mL. Les concentrations résiduelles en TnBP et en Triton X 100 sont respectivement inférieures à 2 mg/mL et à 5 mg/mL. Le mélange permet une standardisation des taux des principes actifs contenus dans le produit final, et des contrôles sont effectués sur chaque lot pour vérifier l'innocuité et l'efficacité du produit (Tableau 6). Les essais de validation ont montré que le traitement SD n'altère ni les tests de coagulation, ni les principales protéines de la coagulation, mais entraîne une diminution de l'alpha 2 anti-plasmine. Le PVA-SD ne contient pas les multimères de très haut poids moléculaire de facteur Willebrand. L'activité fonctionnelle de la protéine ADAMTS 13 est maintenue. Une recherche d'anticorps anti-HLA et antileucocytaire est systématiquement effectuée sur tous les lots. La composition finale du plasma viro-atténué par le bleu de méthylène est décrite par plusieurs études (Tableau 7). La viro-atténuation du plasma par le bleu de méthylène impacte les facteurs de coagulation. Une réduction de l'ordre de 24 à 39 % du fibrinogène [49] Les résultats des paramètres plasmatiques pour le plasma amotosalen sont présentés dans le Tableau 8. À la demande de l'Afssaps, une étude de stabilité portant sur 50 lots pour une période de 24 mois a été réalisée (Tableau 9). En termes de volume, le rendement de la technique (volume plasma viro inactivé/volume plasma initial) est proche de 100 %. De la transfusion du sang total au principe de transfusion sélective sont nés les laboratoires de préparation des PSL. L'activité principale de ces unités a été pendant de nombreuses années limitée à la séparation et à la conservation des produits sanguins. La recherche axée sur l'obtention d'un produit sanguin labile de haute qualité ayant comme objectif l'augmentation de la sécurité transfusionnelle a fait progresser les techniques et les technologies disponibles pour les laboratoires de préparation. Des méthodes d'atténuation des pathogènes sont actuellement validées, disponibles et mises en oeuvre en France. Elles sont aujourd'hui essentiellement appliquées aux produits plasmatiques bien que disponibles et autorisées pour les produits plaquettaires. Des études récentes, permettent d'espérer l'introduction de concentrés globulaires traités pour atténuation des agents pathogènes en thérapeutique dans les prochaines années. L'évolution des techniques et la mise en place de celles-ci dans nos plateaux techniques devraient permettre à terme d'apporter à tous les patients des produits de haute sécurité, possédant une activité optimale et dénuée de risques infectieux majeurs. Les auteurs n'ont pas déclaré de conflits d'intérêts. Proceedings of a Consensus Conference : pathogen inactivationmaking decisions about new technologies Pathogen inactivation: a new paradigm for blood safety Pathogen inactivation: making decisions about new technologies Safety of the blood supply: role of pathogen reduction The hazards of blood transfusion in historical perspective Surveillance épidémiologique des donneurs de sang en France Pô le vigilances, Direction médicale, Établissement français du sang Rapport Hémovigilance Reducing the infectivity of blood components. What we have learned Prevention of transfusion associated cytomegalovirus infection in very low-birthweight infants using frozen blood and donors sero-negative for cytomegalovirus Infections à cytomégalovirus post-transfusionnelles : incidence et moyens de prévention A comparison of filtered leukocyte reduced and cytomegalovirus (CMV) seronegative blood products for the prevention of transfusion associated CMV infection after marrow transplant Leukocyte depletion of HTLV-1 carrier red cell concentrates by filters Efficacy of Epstein-Barr virus removal by leukoreduction of red blood cells Effect of gamma irradiation on the human immunodeficiency virus and human coagulation proteins Use of laser-UV for inactivation of virus in blood products Pathogen reduction in platelet concentrates using UVC light in combination with strong agitation: effect on activation markers and storage stability Potential and limitation of UVC irradiation for the inactivation of pathogens in platelet concentrates Photochemical treatment of platelet concentrates with Amotosalen and long-wavelength ultraviolet light inactivates a broad spectrum of pathogenic bacteria Inactivation of viruses in platelet concentrates by photochemical treatment with Amotosalen and long-wavelength ultraviolet light Amotosalen photochemical inactivation of severe acute respiratory syndrome coronavirus in human platelet concentrates Leishmania inactivation in human pheresis platelets by a psoralen (Amotosalen HCl) and long-wavelength ultraviolet irradiation Trypanosoma cruzi Inactivation in Human Platelet Concentrates and Plasma by a Psoralen (Amotosalen HCl) and Long-Wavelength UV Photochemical treatment of plasma with Amotosalen and long-wavelength ultraviolet light inactivates pathogens while retaining coagulation function Inactivation of parvovirus B19 in human platelet concentrates by treatment with Amotosalen and ultraviolet A illumination Efficacy of INTERCEPT Treatment for the Inactivation of Dengue Virus in Single-Donor Platelet Concentrate Photochemical inactivation with Amotosalen and long-wavelength ultraviolet light of Plasmodium and Babesia in platelet and plasma components Inactivation of Influenza A H5N1 and Lymphocytic Choriomeningitis Virus by the INTERCEPT Blood System (IBS) The Mirasol PRT system for pathogen reduction of platelets and plasma: an overview of current status and future trends Photochemical inactivation of selected viruses and bacteria in platelet concentrates using riboflavin and light Pathogen reduction of buffy coat platelet concentrates using riboflavin and light: comparisons with pathogen-reduction technology-treated apheresis platelet products Pathogen inactivation of Leishmania donovani infantum in plasma and platelet concentrates using riboflavin and ultraviolet light Pathogen inactivation of Trypanosoma cruzi in plasma and platelet concentrates using riboflavin and ultraviolet light Inactivation of Orientia tsutsugamushi in red blood cells, plasma, and platelets with riboflavin and light, as demonstrated in an animal model Methylene blue-treated fresh frozen plasma: whath is its the contribution to blood safety? Influence of methylene blue photoinactivation treatment on coagulation factors from Fresh Frozen Plasma, cryoprecipitates and cryosupernatants Photoinactivation of viruses in human Fresh Frozen Plasma by phenothiazine dyes in combination with visible light No evidence for neoantigens in human plasma after photochemical virus inactivation The effect of methylene blue-phototreatment on plasma proteins and in vitro coagulation capability of single-donor Fresh Frozen Plasma Factor VIII/von Willebrand factor complex in methylene blue-treated fresh plasm Kö hler M. Filtration of methylene blue-photooxidized plasma: influence on coagulation and cellular contamination Impact of quarantine and methylene blue/light treatment on plasma quality Evaluation of methylene blue treated plasma A potential improved approach to methylene blue virus inactivation of plasma: the Maco Pharma Maco-tronic system Elimination of methylene blue from photo-dynamically treated virus inactivated fresh-frozen plasma: the Bluflex filter What's happening: the quality of methylene blue treated A new evaluation of methylene blue treated plasma Comparison of von Willebrand factor antigen, von Willebrand factor-cleacing protease and protein S in blood components used for treatment of thrombotic thrombocytopenic purpura The six questions of pathogen reduction technology: An overview of current opinions Pathogen reduction of blood components Coagulation function in fresh-frozen plasma prepared with two photochemical treatment methods: methylene blue and Amotosalen In vitro evaluation of Haemonetics MCS+ apheresis platelet concentrates treated with photochemical pathogen inactivation following plasma volume reduction using the INTERCEPT Preparation Set In vitro evaluation of pooled buffy coat platelets treated with photochemical pathogen inactivation using Amotosalen Functional characteristics of buffy-coat PLTs photochemically treated with Amotosalen-HCl for pathogen inactivation Implementation of the INTERCEPT Blood System for Platelets into routine blood bank manufacturing procedures: evaluation of apheresis platelets Functional characteristics of photochemically treated platelets