key: cord-0822620-dgjejh75 authors: Etienne, N.; Karmochkine, M.; Pavie, J.; Batisse, D.; Usubillaga, R.; Letembet, V.; Slama, D.; Weiss, L.; Viard, J.; Salmon, D. title: Facteurs de risques associés aux formes sévères de COVID-19 au cours de l’infection par le VIH date: 2020-09-30 journal: Médecine et Maladies Infectieuses DOI: 10.1016/j.medmal.2020.06.169 sha: d14dc2be01f3735f81468c1b0f4b69c5a3a024d0 doc_id: 822620 cord_uid: dgjejh75 Introduction L’Île-de-France a été l’une des régions de France les plus touchées par le nouveau coronavirus SARS-CoV-2 (COVID-19). Plus de 50 000 patients vivant avec le VIH y sont suivis. L’objectif était de déterminer les facteurs de risques associés aux formes sévères et critiques d’infection COVID-19 chez les patients vivant avec le VIH (PVVIH). Matériels et méthodes Tous les patients ayant présenté une infection à COVID-19 soit confirmée soit suspectée et suivis pour une infection par le VIH au sein de notre file active ont été inclus de façon prospective entre le 1er mars et le 30 avril 2020. Les patients étaient considérés comme ayant une forme bénigne en cas de prise en charge ambulatoire, sévère en cas de nécessité d’introduction d’une oxygénothérapie et critique en cas d’admission en unité de soins intensifs pour détresse respiratoire aiguë ou en cas de défaillance multiviscérale. Résultats Sur cette période, 54 PVVIH (dont 61,1 % d’hommes) suivis au sein de notre structure ont présenté une forme symptomatique de maladie COVID-19. L’âge médian était de 54 ans, le taux médian de lymphocytes T CD4+ (LT CD4) antérieur à l’épisode de COVID-19 était à 583/mm3 [IQR: 473–749] et 96,2 % avaient une charge virale VIH<40 copies/mL. Le dernier traitement antirétroviral comprenait un inhibiteur de protéase pour 9 patients (16,7 %). Le diagnostic était considéré comme confirmé pour 38 patients et probable pour 16 patients. Trente-cinq patients (64,8 %) ont présenté une forme bénigne, 14 (25,9 %) une forme sévère et 5 (9,3 %) une forme critique. En analyse multivariée, l’âge (OR: 1,11 [IC95 %: 1,02–1,22]), le sexe masculin (OR féminin: 0,10 [IC95 %: 0,01–0,71]), être originaire d’Afrique subsaharienne (OR: 28,8 [IC95 %: 3,30–250,9]), et la présence d’un syndrome métabolique (OR: 12,49 [IC95 %: 2,16–72,8]), étaient associés aux formes sévères ou critiques de COVID-19. Il n’existait pas de différence significative selon le dernier taux de LT CD4 au sein des différents groupes. Aucun effet protecteur vis-à-vis des formes sévères ou critiques de COVID-19 n’a été observé en fonction du traitement antirétroviral en cours. Conclusion Dans cette série de patients vivant avec le VIH, les formes sévères et critiques de COVID-19 étaient associées comme en population générale à l’âge, au sexe masculin, l’origine ethnique et au syndrome métabolique. Nous n’avons pas mis en évidence dans cette petite série d’association entre la sévérité de la maladie COVID-19 et le statut immunologique. vs 11 %, p < 0,01), avaient plus souvent des antécédents d'AVC (22 % vs 6,6 %, p < 0,001), de coronaropathie (37 % vs 18 %, p < 0,01) et d'insuffisance rénale chronique (18 % vs 6,6 % p < 0,01). À l'admission, ils présentaient plus fréquemment une fréquence respiratoire supérieure à 30 cycles/min (38 % vs 19 %, p < 0,01), une confusion (23 % vs 11 %, p < 0,01) mais ne présentaient pas plus d'hypotension artérielle. Il n'y avait pas de différence entre les 2 groupes pour les variables biologiques entrant dans le calcul des scores (CRP, ASAT, hématocrite, PaO 2 , pH, glycémie et natrémie) excepté pour l'urée supérieure à 7 mmol/L (57 % vs 32 %, p < 0,001) et la PCT supérieure à 0,5 ng/mL (30 % vs 17 %, p = 0,021). Les patients décédés avaient plus fréquemment un score CURB-65 3 2 et CRB-65 3 2 (82 % vs 50 %, p < 0,01 dans les 2 cas), un score de Fine 3 71 (98 % vs 80 %, p < 0,001), et avaient une moyenne du score de Chen plus élevée (247 ± 81 vs 168 ± 85, p < 0,01 Infection à SARS-CoV-2 de la personne âgée : le score de fragilité est un facteur pronostique M. Gilis , N. Chagrot , A. Brunel , T. Tannou , C. Chirouze , K. Bouiller CHRU de Besanç on, Besanç on, France Introduction En raison de l'augmentation rapide du nombre de patients infectés par SARS-CoV-2, les médecins ont parfois rencontré des difficultés dans la prise de décision médicale, à la recherche du « juste soin » entre obstination déraisonnable et abandon thérapeutique, en particulier pour les personnes âgées. L'objectif principal est d'identifier les facteurs prédictifs de mortalité des personnes âgées hospitalisées pour COVID-19, incluant une évaluation de leur fragilité. Matériels et méthodes Il s'agit d'une étude prospective observationnelle descriptive incluant tous les patients ≥ 75 ans hospitalisés initialement en secteur de médecine avec un diagnostic de COVID-19 confirmé par RT-PCR et/ou par imagerie scanographique, entre le 3 mars et le 24 avril 2020. Ont été recueillis de faç on standardisée des variables démographiques, cliniques, biologiques et le score de fragilité clinique évalué par la Clinical Frailty Scale (CFS). Cette échelle permet de classer chaque personne âgée en 9 catégories en fonction de son indépendance fonctionnelle antérieure (un patient indépendant pour les activités de la vie quotidienne a un score à 1, un patient moribond, un score à 9 et un patient fragile, un score > 4). Les patients décédés à j28 du début des symptômes étaient comparés aux patients vivant à cette date. Résultats Ont été inclus 186 patients ≥ 75 ans (âge moyen : 85 ans [±6], femmes : 94 [51 %] ; résidents en structure médicosociales : 21 %). Le score moyen de Charlson était de 7 (±3) et 28 % présentaient des troubles neurocognitifs. Le délai moyen entre le début des symptômes et l'hospitalisation était de 4,5 jours (±4). Onze patients (6 %) d'âge moyen 79 ans (extrêmes : 76-83) ont été transférés en réanimation. La mortalité à j28 était de 30 % (n = 79), dont 4 % (n = 7) en réanimation. Il n'y avait pas de différence en termes de sexe, âge, lieu de vie, comorbidités et signes cliniques entre les 2 groupes sauf la dyspnée plus fréquente chez les patients décédés (57 % vs 38 %, p = 0,014). L'albuminémie (p = 0,017), le taux de BNP (p = 0,026), et le taux de leucocytes (p = 0,048) étaient associés à une augmentation de la mortalité. La CRP et la PCT ne différaient pas entre les 2 groupes. L'ensemble des patients transférés en service de réanimation (n = 11) avait un score CFS compris entre 1 et 4. Vingt pour cent des patients survivants à j28 avaient un score entre 7 et 9 contre 34 % des patients décédés (p = 0,024). En analyse multivariée, un score CFS > 4 (OR = 3,2 ; p = 0,03) et l'albuminémie à l'admission (OR = 1,12 ; p = 0,02) étaient associés à une augmentation de la mortalité à j28. Chez les personnes de plus de 75 ans, le niveau de fragilité évaluée par la CFS et le taux d'albumine sont des facteurs prédictifs de mortalité j28. Les patients ont été hospitalisés dans le service en médiane à j7 (IQR : 4-10) du début de leurs symptômes, pour une durée médiane de 5 jours (IQR : 3-7). À J2 d'hospitalisation en médiane (IQR : 0-3), 60 patients (18,4 %) ont été transférés en réanimation et parmi eux, 48 (80 %) ont survécu. Pendant l'hospitalisation, 60 patients (18,4 %) sont décédés dans le service, en réanimation ou en soins de suite. La comparaison univariée entre les patients décédés et les survivants a montré de faç on statistiquement significative (p < 0,05) que les patients décédés : étaient plus âgés (84 ans vs 65), avaient une SpO 2 à l'entrée plus basse (90 % vs 93,5 %) et une CRP plus élevée (156 vs 80). La comparaison entre traitement par HCQ et CTC n'a pas montré de différence statistiquement significative. Conclusion Un taux de létalité élevé du COVID-19 est retrouvé dans cette cohorte hospitalière et est lié à l'âge, à la gravité des symptômes et au syndrome inflammatoire initiaux. L'hydroxychloroquine ou les corticoïdes ne semblent pas efficaces. Déclaration de liens d'intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts. Syndrome métabolique et COVID-19 : quel risque de pneumopathie sévère ? France Introduction L'obésité et l'hypertension artérielle sont fréquentes en cas de forme sévère de COVID-19. À ce jour la caractérisation de l'obésité associée n'a pas été décrite. Notre objectif était d'évaluer la prévalence Étaient inclus tous les patients adultes hospitalisés pour la première fois en service COVID aigu, et atteints d'une pneumopathie à Sars-Cov-2 prouvée Le syndrome métabolique était défini par la présence d'au moins trois des cinq critères suivants : hyperglycémie à jeun (diabète connu ou découvert pendant l'hospitalisation, ou glycémie à jeun > 6,1 mmol), hypertension artérielle (hypertension artérielle connue ou diagnostiquée pendant l'hospitalisation), hypertriglycéridémie (à jeun > 1,7 mmol/L ou traitement par fibrates), taux abaissé d'HDL cholestérol Résultats Cent neuf patients ont été inclus dont 59,6 % étaient des hommes. L'âge moyen était de 61,8 ans. L'indice de masse corporelle moyen était de 28,9 kg/m 2 . Trente-cinq patients (32,1 %) ont présenté une pneumopathie sévère Sur les 97 patients dont le statut « syndrome métabolique Aucun critère seul n'était corrélé à la sévérité de la pneumopathie : hyperglycémie à jeun (p = 0,06), hypertension artérielle (p = 0,12), hypertriglycéridémie (p = 0,06), taux bas d'HDL cholestérol Conclusion Le syndrome métabolique est un facteur de risque de formes sévères d'infection à COVID-19. L'hyperglycémie à jeun et Déclaration de liens d'intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts