key: cord-0819795-blmnnnez authors: Loubet, Paul; Bouzid, Donia; Debray, Marie-Pierre; Visseaux, Benoit title: Place des virus respiratoires dans les pneumonies aiguës communautaires de l'adulte : quels changements depuis la Covid-19 ? date: 2022-01-31 journal: Médecine et Maladies Infectieuses Formation DOI: 10.1016/j.mmifmc.2021.11.002 sha: 30ea9e3ba4b0da6fd2dd7ea41eeb4143bb279a7b doc_id: 819795 cord_uid: blmnnnez L’émergence du SARS-CoV-2 a renforcé l'intérêt pour la place des virus respiratoires, dans les pneumonies aiguës communautaires, en mettant en exergue de nombreux points encore mal connus tels que la part des infections asymptomatiques, les interactions entre virus respiratoires et pathogènes non viraux, leurs périodes d'incubation, leur pathogénicité ou encore la durée d'excrétion variable. La présentation clinique et radiologique des pneumonies aiguës communautaires ne permet pas toujours de distinguer l'origine virale de l'origine bactérienne. L'absence de réelle conséquence thérapeutique semble un frein à l'utilisation des PCR multiplex dans la pratique quotidienne. Toutefois, l'amélioration en termes de délai de rendu des résultats et du nombre de pathogènes inclus dans les panels, ainsi que l'accumulation récente de données épidémiologiques et cliniques, devraient aider à rationaliser l'utilisation de ces tests, faciliter l'interprétation de leurs résultats et guider l'utilisation des molécules antivirales en développement. The emergence of SARS-CoV-2 has reinforced the growing interest in the role of respiratory viruses in community-acquired pneumonia, in highlighting many points that are still poorly understood, such as the proportion of asymptomatic infections, the interactions between respiratory viruses and non-viral pathogens, their incubation periods and pathogenicity, and the variable duration of excretion. The clinical and radiological presentation of acute community-acquired pneumonia does not always make it possible to distinguish viral from bacterial etiology. The lack of therapeutic options in viral infections seems to be a brake on the use of multiplex PCR in daily practice. The improvement of turnaround time and number of pathogens included in the panels, as well as the growing body of epidemiological and clinical data, should help rationalize the use of these tests, facilitate the interpretation of their results and guide the use of antiviral treatments in development. R esum e L' emergence du SARS-CoV-2 a renforc e l'int erêt pour la place des virus respiratoires, dans les pneumonies aigu€ es communautaires, en mettant en exergue de nombreux points encore mal connus tels que la part des infections asymptomatiques, les interactions entre virus respiratoires et pathog enes non viraux, leurs p eriodes d'incubation, leur pathog enicit e ou encore la dur ee d'excr etion variable. La pr esentation clinique et radiologique des pneumonies aigu€ es communautaires ne permet pas toujours de distinguer l'origine virale de l'origine bact erienne. Virus respiratoires; Pneumonie; SARS-CoV-2; Covid-19; Influenza; Le rôle des virus respiratoires dans les pneumonies aigu€ es communautaires (PAC) suscite un int erêt grandissant, motiv e par la disponibilit e r ecente d'outils multiplex de diagnostic g enomique (multiplex Polymerase Chain Reaction, mPCR) couvrant un large panel de virus respiratoires et certaines bact eries a partir d'un simple pr el evement nasopharyng e. Ces outils sont sensibles ( > 80 %), reproductibles, de d elai de r ealisation court (parfois inf erieur a une heure), et utilisables sur des pr el evements respiratoires proximaux et distaux [1] . Ils ont permis d' evaluer de mani ere plus pr ecise la pr esence des virus respiratoires dans les pneumonies aigu€ es communautaires. La part des virus influenza, qui focalisent beaucoup d'int erêt en raison de la gravit e des infections dont ils sont la cause et de la disponibilit e de traitements et de vaccins, est cependant minoritaire par rapport a l'ensemble des autres virus respiratoires. L' emergence et la diffusion mondiale du SARS-CoV-2 en 2019 et 2020 ajoute de nouveaux el ements a cette th ematique en questionnant sur les conduites a tenir diagnostiques et th erapeutiques dans un contexte de tr es probable future co-circulation de Il apparaît tout d'abord important de souligner que la pr esence d'un virus respiratoire peutêtre limit ee au seul tractus respiratoire haut et donc ne pasêtre responsable de l'infection respiratoire basse. D'autre part, la mise en evidence de son mat eriel g en etique par PCR peut ne traduire qu'un portage prolong e (surtout chez certains immunod eprim es) ou une infection r ecente mais non active. En effet, le portage viral, qu'il soit intermittent ou chronique, existe mais ne concernerait cependant que moins de 5 % de patients asymptomatiques pour le rhinovirus par exemple [2] . Le fait que les dur ees d'incubation et de portage diff erent entre les virus et qu'elles ne soient pas toujours tr es bien connues complexifie cette r eflexion. La distinction entre portage et infection dans les atteintes respiratoires est egalement difficile du fait du peu de donn ees en notre possession sur la concordance des r esultats de PCR issus de pr el evements hauts et bas. De plus, la pathog enicit e des virus retrouv es sur les pr el evements est discut ee en fonction du type viral. En effet, s'il est convenu que les virus influenza, le VRS ou le metapneumovirus peuventêtre responsables de pneumonies primaires, la capacit e du rhinovirus, du parainfluenzae ou des coronavirus saisonniers aêtre responsables a eux seuls de PAC chez les adultes immunocomp etents est plus d ebattue [4, 5] . Certains Les interventions non pharmaceutiques (port du masque, distanciation sociale) utilis ees pour att enuer l'impact du COVID-19 ont r eduit la transmission des autres virus respiratoires dans de nombreux pays. Le virus de la grippe et le metapneumovirus humain ont circul e a des niveaux historiquement bas jusqu'en mai 2021, et l'activit e du VRS a augment e en avril 2021, notamment aux USA [13] . Il est difficile de pr edire la circulation future de ces autres virus, mais il est important de souligner qu'une circulation accrue pourraitêtre observ ee hors saison, soulignant ainsi l'importance du d epistage multi pathog ene et de la vaccination antigrippale. La proportion d'asymptomatiques parmi les patients infect es par le SARS-CoV-2 est encore mal connue, avec des estimations tr es variables selon les travaux. Une m eta-analyse r ecente incluant plus de 100 000 patients provenant de 390 etudes a estim e ce taux a 35,1 % (Intervalle de confiance a 95 % (IC95 % : 30, 9) , celui-ci etant significativement sup erieur chez les enfants 46,7 % (IC95 % : 32-62) par rapport aux plusâg es (19,7 % (IC95 % : 12,7-29,4)) [14] . Ce chiffre est sup erieur a celui des autres virus respiratoires (5 % rhinovirus [2] ) mais proche de celui du virus influenza (4-20 % [15] ). Les symptômes les plus fr equents de l'infection a SARS-CoV-2 sont la fi evre, la toux, la dyspn ee, la fatigue, les myalgies et la diarrh ee [16] . Certains de ces symptômes s'int egrant dans la d efinition du syndrome grippal, il est particuli erement difficile de faire la distinction avec les infections dues aux autres virus respiratoires. D'autres symptômes plus sp ecifiques ont egalement et e rapport es chez les patients infect es par le SARS-CoV-2 : anosmie, associ ee a une agueusie dans 80 % des cas, survenant dans les trois premiers jours des symptômes [17] ; symptômes cutan es a type d'urticaire ou d' eryth eme polymorphe ; neurologiques a type d'enc ephalite, psychiatriques a type de psychose, ophtalmologiques a type de conjonctivite ou d'uv eite, et enfin cardiaques a type de myocardites [18] . Des symptômes extra-respiratoires peuvent egalementêtre retrouv es avec le virus influenza, comme l'a montr e une cohorte am ericaine de 89 999 adultes hospitalis es avec un diagnostic virologique confirm e mais pour lesquels, dans 46,5 % des cas, des diagnostics non respiratoires tels que ceux d'enc ephalite, de myocardite, d'embolie pulmonaire ou d'h epatite avaient et e retenus [19] . Une cohorte française de patients se pr esentant aux urgences pour un syndrome grippal de novembre 2019 a mars 2020 a n eanmoins montr e que les patients avec une infection a SARS-CoV-2 pr esentaient plus souvent une fi evre elev ee ou une toux s eche que les patients pr esentant une autre infection virale [20] . Chez 15 a 20 % des patients infect es par le SARS-CoV-2 symptomatiques survient une pneumonie n ecessitant une hospitalisation [21] , en m ediane sept jours apr es le d ebut des symptômes [22] . Chez environ 5 % des patients, l' evolution peut se faire vers un syndrome de d etresse respiratoire aigu€ e (SDRA) plus ou moins associ e a une d efaillance multivisc erale. L'âge, le sexe masculin, l'ob esit e, la pr esence de pathologie cardiaque chronique, le diab ete et la pr esence d'un cancer actif sont les facteurs les plus associ es a la s ev erit e dans l'infection a SARS-CoV-2 [23] . L'apparition d'un SDRA est possible avec d'autres virus respiratoires (notamment influenza, VRS ou m etapneumovirus), mais semble moins fr equente. Les facteurs de risque ind ependants associ es au SDRA dans les infections a virus influenza sont : l'âge (entre 36 et 55 ans), la grossesse, l'ob esit e, le sexe masculin, la non vaccination antigrippale et le type A/H1N1 [24] . Les pneumonies virales sont classiquement associ ees a une pr esentation en imagerie diff erente de celle des pneumonies bact eriennes, avec typiquement des opacit es en verre d epoli au premier plan [25] . En fait, leur pr esentation est polymorphe. La pr esence de condensations au scanner, associ ee ou non a des hyperdensit es en verre d epoli, est rapport ee avec de nombreux virus (Figures 1 et 2) , même s'il est difficile d'imputer de façon formelle les anomalies observ ees aux seuls virus en raison de possibles co-infections bact eriennes. Ainsi, la pr esentation est volontiers de type bronchopneumonie [26] , associant des condensations plurifocales diss emin ees, des opacit es en verre d epoli de distribution lobulaire, des nodules centro-lobulaires et un epaississement pari etal bronchique avec le VRS, les virus para-influenzae, le metapneumovirus et les adenovirus [27] . Un aspect de pneumonie lobaire peut egalementêtre observ e, notamment avec les adenovirus [28] . Les opacit es en verre d epoli sont parfois etendues, associ ees ou non a des condensations pouvant elles-mêmesêtre etendues, t emoignant ainsi d'un dommage alv eolaire diffus, fr equent dans certaines pneumonies virales graves a virus influenza notamment. N eanmoins, l'aspect en imagerie ne permet pas de discriminer ces diff erents virus entre eux. Un aspect particulier a et e rapport e avec les virus emergents du groupe des coronavirus (SARS-CoV et le MERS-CoV). En effet, les l esions observ ees dans le SARS etaient a type d'hyperdensit es en verre d epoli et de condensations a pr edominance p eriph erique et basale, parfois associ ees a des r eticulations. Malgr e la pr esence de l esions bronchiolaires, il n'y avait habituellement pas d'atteinte micronodulaire ni de tropisme p eri-bronchique des opacit es comme observ e dans les pneumonies virales courantes [29] . Les anomalies observ ees dans le MERS pr esentaient egalement cette distribution pr edominante p eriph erique et basale du verre d epoli et des condensations, avec une atteinte plus souvent bilat erale et une distribution parfois egalement p eri-bronchovasculaire des opacit es [30] . Les anomalies observ ees avec le SARS-CoV-2 ( Figure 3 ) sont egalement a pr edominance p eriph erique et basale, mais sont le plus souvent bilat erales, a type de verre d epoli et/ou de condensations, parfois de « crazy paving ». Ces opacit es sont en plages ou nodulaires, les condensations prenant souvent un aspect « en bande » au cours de l' evolution. Il n'y a habituellement pas de signe d'excavation, de micronodules centro-lobulaires, d'impactions mucoïdes, de condensation syst ematis ee, d' epanchement pleural significatif ni d'ad enom egalie [31] . Certains signes non d ecrits avec le SARS ou avec le MERS, tels qu'un aspect de halo ou de halo invers e [32] ou bien un elargissement vasculaire distal [33] , ont et e rapport es avec le SARS-CoV-2. Ce tableau typique au scanner peut permettre d'identifier avec fiabilit e les cas de pneumonie a SARS-CoV-2 en situation epid emique [34] . La sensibilit e du scanner pour la pneumonie a SARS-CoV2 est alors tr es elev ee, avec des taux pool es de 92 % a 94 % dans deux m eta-analyses [35, 36] portant l'une sur des etudes chinoises, la seconde sur des etudes de provenances g eographiques diverses, avec toutefois une variation importante de sensibilit e selon les r egions (60 a 100 %). Le scanner peut ainsiêtre une aide au diagnostic de la maladie et a et e utilis e dans certaines situations pour aider au triage de patients symptomatiques, lorsque l'acc es au diagnostic virologique etait difficile ou son r esultat retard e, sachant que le diagnostic final repose sur le r esultat de la PCR. Un aspect typique au scanner peut egalement inciter a renouveler un test PCR lorsqu'un premier r esultat est n egatif [37] . Il faut rappeler que cet aspect typique au scanner de pneumonie a SARS-CoV-2 doitêtre int egr e a la probabilit e clinique de la maladie car il n'est pas sp ecifique et peut s'observer avec d'autres pathologies infectieuses ou inflammatoires, notamment dans le cadre de maladies auto-immunes. Deux etudes ont analys e la capacit e du scanner a distinguer la pneumonie a SARS-CoV-2 d'autres pneumonies virales. Dans une etude r etrospective portant sur 424 cas de pneumonies virales, les pneumonies a [39] . Enfin, l'aspect de pneumonie a SARS-CoV-2 n'est pas toujours typique, l'atteinte pouvantêtre unilat erale, limit ee a quelques hyperdensit es en verre d epoli centrales ou bien associer des signes d'atypie. Rappelons que l'imagerie peut etre normale au cours des trois premiers jours suivant le d ebut des symptômes. Avant l'introduction des approches mol eculaires, les approches biologiques permettant la mise en evidence des virus respiratoires etaient bas ees sur les techniques s erologiques, de culture virale et d'immunofluorescence. Toutes pr esentent de nombreux d efauts. La s erologie ne permet pas toujours de dissocier les infections anciennes des plus r ecentes, d'identifier les diff erents sous-types de virus et apporte souvent une r eponse tardive du fait du d elai de maturation de la r eponse immune. La culture virale a l'avantage de mettre en evidence la pr esence de particules virales infectieuses mais pr esente des d elais de rendu de r esultat tr es longs, une sensibilit e assez faible et n ecessite un transport rapide au laboratoire dans un milieu de transport adapt e pour conserver le pouvoir infectieux des virions. Elle ne permet pas non plus de mettre en evidence tous les virus respiratoires, tous n' etant pas cultivables. L'immunofluorescence quant a elle offre un d elai de rendu de r esultat court et une bonne sensibilit e, a la condition d'un pr el evement de grande qualit e, riche en cellules epith eliales infect ees. Des techniques commerciales d'immunofluorescence valid ees ne sont cependant pas disponibles pour tous les virus respiratoires connus aujourd'hui. Des techniques rapides immunochromatographiques peuvent egalementêtre utilis ees. Elles sont tr es rapides, peu couteuses, utilisables dans et en dehors des laboratoires, mais sont r eserv ees au diagnostic des virus influenza ou VRS et pr esentent de mauvaises sensibilit e et sp ecificit e, en particulier chez l'adulte. Les techniques de mPCR proposent des sensibilit es elev ees et des d elais de rendu des r esultats courts [1, 40] . [42, 43] . Ils permettent egalement une meilleure gestion du risque infectieux et de l'orientation des patients [44] , y compris pour le SARS-CoV-2 [45] qui a et e tr es rapidement ajout e a ces panels [46] . Il est important de souligner que les performances diagnostiques de ces tests multiplex sont souvent complexes a etablir du fait de l'absence de vrai gold standard, la pr esence d'un vrai positif etant souvent consid er ee lors de la positivit e d'au moins deux PCR comparatives [47] . De plus en plus de panels evoluent pour permettre le rendu d'un r esultat semi-quantitatif, et non plus qualitatif, indispensable pour l'interpr etation des bact eries. Ces nouveaux panels devraient permettre d'am eliorer encore plus Figure 3 Pneumonie a SARS-CoV-2 significativement le diagnostic biologique des pneumonies [48, 49] . Si les tests de mPCR existants ont permis de pr eciser l' epid emiologie des virus respiratoires a l'hôpital [50] , aux urgences [51] ou en r eanimation [52] , leur coût elev e (80 a 150 € par test), les th erapeutiques a proposer tr es limit ees (en dehors des antiviraux contre les virus influenza) et les cons equences d'une mise en evidence plus fr equente de virus respiratoires sur l'orientation des patients hospitalis es en termes de mesures d'hygi ene pr eventive contre la transmission nosocomiale rendent n ecessaire la conduite d' etudes m edico-economiques afin d' evaluer la place exacte a leur r eserver en routine clinique. Enfin, l'information de la pr esence d'un virus respiratoire n ecessite d'être combin ee a d'autres param etres biologiques, radiologiques et cliniques pour v erifier l'absence d'une surinfection bact erienne. Des algorithmes sp ecifiques n ecessitent d'être evalu es autour de cette th ematique. L'examen diagnostic de r ef erence du SARS-Cov2 reste toujours la PCR sur ecouvillonnage naso-pharyng e. La charge virale aussi elev ee chez les patients symptomatiques que les asymptomatiques, et ce d es le d ebut d'infection, est synonyme d'un risque de contagion important. A l'inverse, chez les patients pr esentant les formes graves et critiques plus tardives de l'infection, les charges virales nasopharyng ees peuventêtre tr es faibles. Dans ces situations, 10 % des PCR sur pr el evement nasopharyng ee pourraientêtre n egatives selon une m eta-analyse [35] . Si la place des mPCR en routine clinique se discute du fait du peu de cons equence th erapeutique imm ediate et de l'absence de traitement antiviral efficace pour la majorit e des virus respiratoires, la PCR SARS-CoV-2 est un examen capital devant toute suspicion en raison des cons equences en termes d'orientation des patients vers des secteurs de prise en charge diff erents en fonction de son r esultat. Ce diagnostic pourrait se compliquer en cas de co-circulation des virus automnaux/hivernaux, dont les virus influenza ou VRS. De nombreux tests permettant une d etection combin ee de ces diff erents virus sont actuellement en d eveloppement. Les techniques de mPCR, dont les recommandations d'utilisation ne sont pas etablies, apportent de nombreuses donn ees sur la fr equence des virus respiratoires tout en soulevant des interrogations sur leur interpr etation. En effet, des questions demeurent, relatives a la pathog enicit e respective des diff erents virus respiratoires, a leurs dur ees de portage et de contagiosit e, leurs rôles dans les co-infections bact eriennes, fongiques ou virales, ou encore a leurs impacts pronostiques. De plus, les mPCR, en mettant en evidence de mani ere fr equente des virus respiratoires mais ne permettant pas d'exclure rapidement a elles seules une co-infection bact erienne, ne semblent pas en mesure de modifier la d ecision th erapeutique imm ediate, sur le plan antibiotique notamment. Certaines etudes montrent cependant une r eduction de la dur ee de l'antibioth erapie qui reste a confirmer. Dans les ann ees a venir, la mise a disposition de techniques de mPCR sur des panels plus larges que ceux existant combin es a des m ethodes quantitatives facilitera probablement l'interpr etation des r esultats, notamment sur le plan de la distinction portage/infection, ou encore sur celui de la pr esence d'infections bact eriennes associ ees. Une meilleure connaissance de la pathog enicit e des virus et des formes de co-infection bact erienne permettrait d'envisager une lecture interpr etative des PCR sur ecouvillonnage nasopharyng e, prenant en compte les donn ees cliniques et paracliniques (biomarqueurs, imagerie). Ces approches sont n ecessaires pour donner plus d'impact a l'information sur la pr esence de virus et permettre de vraies epargnes antibiotiques. Enfin, l'ensemble des donn ees sur la fr equence et le rôle des virus respiratoires dans les co-infections souligne le manque crucial actuel de th erapeutique antivirale prophylactique ou curative. L' emergence du SARS-CoV-2 a r ecemment mis en lumi ere le risque nosocomial des infections respiratoires. Ce risque, d ej a connu pour les virus influenza, est probablement egalement important pour les autres virus respiratoires, notamment pour les patients les plus fragiles. L'am elioration des outils diagnostiques, l' emergence du SARS-CoV-2 et l' evolution des connaissances sur l'ensemble de ces virus va n ecessairement faire changer et adapter les pratiques dans les ann ees a venir. Les solutions en termes de parcours patients et de possibilit es th erapeutiques sont cependant encore tr es complexes a imaginer a l'heure actuelle. Les auteurs d eclarent ne pas avoir de liens d'interets. R ef erences Multicenter Evaluation of the QIAstat-Dx Respiratory Panel for Detection of Viruses and Bacteria in Nasopharyngeal Swab Specimens Community-Acquired Pneumonia Requiring Hospitalization among U Systematic review of respiratory viral pathogens identified in adults with community-acquired pneumonia in Europe Clinical and molecular epidemiology of human rhinovirus infections in patients with hematologic malignancy A Prospective Hospital-Based Study of the Clinical Impact of NonÀSevere Acute Respiratory Syndrome (Non-SARS)ÀRelated Human Coronavirus Infection Acute Myocardial Infarction after Laboratory-Confirmed Influenza Infection Respiratory Syncytial Virus and Associations With Cardiovascular Disease in Adults Seasonality of invasive pneumococcal disease: Temporal relation to documented influenza and respiratory syncytial viral circulation A Novel Coronavirus from Patients with Pneumonia in China Co-infections in people with COVID-19: a systematic review and meta-analysis Bacterial and fungal coinfection among hospitalized patients with COVID-19: a retrospective cohort study in a UK secondary-care setting Incidence of co-infections and superinfections in hospitalized patients with COVID-19: a retrospective cohort study Changes in Influenza and Other Respiratory Virus Activity During the COVID-19 Pandemic -United States Asymptomatic SARS-CoV-2 infection: A systematic review and meta-analysis Heterogeneous and Dynamic Prevalence of Asymptomatic Influenza Virus Infections. Emerging Infectious Diseases journal -CDC Features of 20 133 UK patients in hospital with covid-19 using the ISARIC WHO Clinical Characterisation Protocol: prospective observational cohort study Self-reported loss of smell without nasal obstruction to identify COVID-19. The multicenter Coranosmia cohort study COVID-19: Specific and Non-Specific Clinical Manifestations and Symptoms: The Current State of Knowledge Respiratory and Nonrespiratory Diagnoses Associated With Influenza in Hospitalized Adults Characteristics associated with COVID-19 or other respiratory viruses' infections at a single-center emergency department Characteristics of and Important Lessons From the Coronavirus Disease 2019 (COVID-19) Outbreak in China: Summary of a Report of 72 314 Cases From the Chinese Center for Disease Control and Prevention Severe Covid-19 Factors Associated With Death in Critically Ill Patients With Coronavirus Disease 2019 in the US Influenza virus-related critical illness: pathophysiology and epidemiology A comparative study of thin-section CT findings between seasonal influenza virus pneumonia and Streptococcus pneumoniae pneumonia Viral pneumonias in adults: radiologic and pathologic findings Radiographic and CT Features of Viral Pneumonia Severe adenovirus community-acquired pneumonia in immunocompetent adults: chest radiographic and CT findings A major outbreak of severe acute respiratory syndrome in Hong Kong Middle East respiratory syndrome coronavirus (MERS-CoV) infection: chest CT findings Coronavirus Disease 2019 (COVID-19): A Systematic Review of Imaging Findings in 919 Patients SARS-CoV-2 organising pneumonia: « Has there been a widespread failure to identify and treat this prevalent condition in COVID-19? Chest CT Features of COVID-19 in Observer agreement and clinical significance of chest CT reporting in patients suspected of COVID-19 Diagnostic Performance of CT and Reverse Transcriptase Polymerase Chain Reaction for Coronavirus Disease 2019: A Meta-Analysis Chest CT for detecting COVID-19: a systematic review and meta-analysis of diagnostic accuracy Differential Diagnosis for Coronavirus Disease (COVID-19): Beyond Radiologic Features Performance of Radiologists in Differentiating COVID-19 from Non-COVID-19 Viral Pneumonia at Chest CT A Comparison of Clinical and Chest CT Findings in Patients With Influenza A (H1N1) Virus Infection Multicenter evaluation of the QIAstat Respiratory Panel-A new rapid highly multiplexed PCR based assay for diagnosis of acute respiratory tract infections Clinical and economical impact of multiplex respiratory virus assays Routine molecular point-of-care testing for respiratory viruses in adults presenting to hospital with acute respiratory illness (ResPOC): a pragmatic, open-label, randomised controlled trial Evaluation of a molecular point-of-care testing for viral and atypical pathogens on intravenous antibiotic duration in hospitalized adults with lower respiratory tract infection: a randomized clinical trial Multiplex PCR implementation as point-ofcare testing in a French emergency department Clinical impact of molecular point-of-care testing for suspected COVID-19 in hospital (COV-19POC): a prospective, interventional, non-randomised, controlled study Evaluation of the QIAstat-Dx Respiratory SARS-CoV-2 Panel, the First Rapid Multiplex PCR Commercial Assay for SARS-CoV-2 Detection Comparison of the Biofire FilmArray RP, Genmark eSensor RVP, Luminex xTAG RVPv1, and Luminex xTAG RVP Fast Multiplex Assays for Detection of Respiratory Viruses Evaluation of the FilmArray Ò Pneumonia Plus Panel for Rapid Diagnosis of Hospital-Acquired Pneumonia in Intensive Care Unit Patients Multicenter Evaluation of the BioFire FilmArray Pneumonia/Pneumonia Plus Panel for Detection and Quantification of Agents of Lower Respiratory Tract Infection Prevalence of respiratory viruses among adults, by season, age, respiratory tract region and type of medical unit Viruses detected by systematic multiplex polymerase chain reaction in adults with suspected community-acquired pneumonia attending emergency departments in France Impact of respiratory viruses in hospitalacquired pneumonia in the intensive care unit: A single-center retrospective study Etude prospective de r ef erence a ce jour en terme d' epid emiologie sur 2320 PAC admises dans 5 hôpitaux des r egions de Nashville et Chicago. evalu e l'impact de l'utilisation syst ematique de la PCR multiplex par rapport a une prise en charge standard chez 720 patients admis pour un syndrome respiratoire aigu f ebrile dans un hôpital universitaire au Royaume-Uni.