key: cord-0788020-7u0av6pc authors: Janier, M. title: Quoi de neuf en dermatologie clinique ? date: 2013-12-21 journal: Ann Dermatol Venereol DOI: 10.1016/s0151-9638(13)70140-6 sha: 8e694d9afa5cc9e8099d6c8542d3eeac91ab765f doc_id: 788020 cord_uid: 7u0av6pc 2013 has been the year of large genetic studies of the GWAS type (Genome wide association studies) in common diseases such as psoriasis and atopic dermatitis, aimed at localization of candidate genes. It was also the year of population-based studies from huge public or private registers. Thus, epidemiologic correlations have been put forward: psoriasis and vascular risk, psoriasis and rhinosinusitis, rosacea and migraine, acne and food habits, eczema and basal-cell carcinoma, vitiligo and lower risk of skin cancer, cutaneous Ro/SS-A pos lupus and cancer, chronic eczema and calcium-channel inhlbitors, pemphigoid and loop diuretics. Risk of IBD induced by isotretinoin has not been confirmed but risk of skin cancer under azathioprine is real. New drug reactions have appeared (pigmentation due to interferon, hypodermitis and sarcoidosis to anti-BRAF, vandetanib) and old ones are revisited (patch-testing of Severe Cutaneous adverse cutaneous reactions, pigmentation due to anti-malarial drugs, neutrophilic dermatosis due to azathioprine). Diane35(®)has been transiently withdrawn in January 2013 but tetrazepam has been withdrawn definitively in July 2013. Original aspects of cutaneous infections will be discussed along with new data on STDs (meningococcemia in MSMs, HPV, Herpes, congenital syphilis). Finally, some important papers about dermoscopy, confocal microscopy and aesthetic dermatology will be presented. L'année 2013 se termine et on pourrait se sentir noyé sous la profusion d'articles publiés cette année et dont j'ai retenu 93 après sélection selon leur intérêt. Aucune nouvelle maladie dermatologique en 2013. Les grands travaux sont les études génétiques (de type Genome Wide Association Study ou GWAS) au service de maladies fréquentes, la recherche des polymorphismes visant à identi er de nouveaux gènes, avec à la clé de futures thérapeutiques. Ainsi naissent d'énormes cohortes provenant souvent d'Asie, presque toujours rétrospectives en comparaison de témoins dont la sélection n'est pas toujours claire. L'année 2013 a vu la disparition des Archives of Dermatology qui ont accompagné notre spécialité depuis 1920, devenues le JAMA Dermatology en janvier 2013. Cette année, 3 articles majeurs ont été publiés coup sur coup dans le N. Engl. J. Med. : mutation CARD9 et maladie dermatophytique [1] , mycose disséminée à Emmonsia, nouvelle maladie liée au VIH [2] et DRESS à la dapsone et HLA*13:01 [3] , seulement 2 articles de dermatologie clinique dans le N. Engl. J. Med., aucun dans le Lancet mais beaucoup d'autres dans de très bonnes revues, dont 17 émanent d'équipes françaises, attestant de leur vitalité. Pour quanti er et rationnaliser l'atteinte clinique, sont nés des échelles, des scores, etc. Le PASI nous est familier mais presque chaque pathologie a son index (dermatite atopique, eczéma des mains, dysidrose, lupus, sarcoïdose, acné et jusqu'à un NaPSI pour Nail Psoriasis Severity Index). Les index de qualité de vie ne sont pas en reste, de nombreux ont vu le jour, dont un pour les ichtyoses héréditaires, fruit d'une collaboration de plusieurs équipes françaises [4] . La fréquence du psoriasis augmente C'est ce qui ressort d'un travail norvégien mené à Tromsø à partir d'une cohorte d'habitants depuis 1979 (plus de 33 000 nés entre 1915 et 1977). La prévalence du psoriasis est passée de 4,8 % en 1980 à 11,4 % en 2008 avec un Odds ratio (OR) ajusté sur l'âge de 2,5. Les facteurs de risque sont le surpoids, le tabac, l'absence d'activité physique (travail et loisirs), un faible niveau éducatif ; la prise d'alcool ne semble pas être un facteur aggravant. Tous sont plus signi catifs chez la femme que chez l'homme. La prise de conscience du psoriasis probablement plus élevée est un biais possible. Les données sont déclaratives (autre biais) mais la tendance à la hausse semble réelle, peut-être liée à l'augmentation des facteurs de risque métaboliques [5] . La Norvège détient le record de prévalence et d'incidence du psoriasis avec la Laponie russe (Ozero Kasach'ye) (10 à 12 %) alors que le psoriasis est très rare dans les pays « chauds », en particulier en Afrique et chez les Noirs américains, données semblant privilégier la génétique plutôt que l'ensoleillement et les habitudes alimentaires. La prévalence est remarquablement de 0 % aux îles Samoa. Il y a, au cours de la vie, deux pics d'incidence : 30 Encore une série rétrospective taïwanaise tirée d'un registre (banque de données d'assurance LHID 2000*). La rhinosinusite chronique sans polype (13 000 patients vs 39 000 contrôles) confère un surrisque de psoriasis incident à 5 ans (× 2) après ajustement sur l'âge, le revenu et les facteurs de risque métaboliques. Cette pathologie plutôt neutrophilique/Th1 est différente de la rhinosinusite allergique avec polypes (éosinophilique/Th2). Il s'agit encore d'un registre avec ses biais et le tabac n'a pas été pris en compte [9] . Dans la périodontite chronique l'incidence de psoriasis est augmentée à 5 ans (× 1,5), ici aussi sans ajustement sur le tabac. Si l'on ajoute une étude islandaise à une douzaine de miniséries, l'amygdalectomie pourrait améliorer le psoriasis. Les antigènes streptococciques ont des déterminants communs avec certains peptides des kératines et activent les cellules épidermiques du psoriasis (chemokines CXCL 8, 9, 10 et 11) et certains lymphocytes T CD8 mémoire (CLA+ CD8+ ) conduisant à une activation Th1 et Th17. Moins convaincante est la fréquence ahurissante de candidoses buccales dans une étude brésilienne de 140 psoriasiques (86 recevant un traitement systémique) vs 140 contrôles : 20 % de candidoses cliniques et 26 % de candidoses mycologiques (dé nies par un examen direct positif) contre 0 dans le groupe témoin. Cette candidose dont la dé nition est fort discutable serait liée à la sévérité du psoriasis mais pas aux traitements systémiques ! [10] Le syndrome DITRA (de ciency of IL-36 Ra) caractérisé par une mutation du gène IL-36RN, conduisant à une activation de l'in ammation au cours de PP familiaux tunisiens, a été publié dans le NEJM. Setta-Kaffetzi et al. [11] rapportent de nouvelles mutations de ce gène chez 13/84 PP généralisés, 2/9 acrodermatites continues de Hallopeau et 7/139 pustuloses palmo-plantaires : le PP et ses variants peuvent être des DITRA, mais pas toujours. Par ailleurs, on a noté 4 cas de psoriasis vulgaire sévères non pustuleux associés à une atteinte hépatique particulière, la cholangite neutrophilique. Elle a été décrite dans le syndrome de Sweet, puis dans le PP généralisé, et se caractérise par une cholestase et une cytolyse modérées avec polynucléose (inconstante), dilatation des canalicules biliaires et in ltrat de polynucléaires des espaces portes et autour des canaux biliaires. Ce tableau doit être connu car il peut être pris pour une hépatite infectieuse ou médicamenteuse et conduire à un arrêt intempestif des traitements systémiques [12] . De nombreux articles ont été publiés en 2012-2013, annonçant la commercialisation d'un médicament destiné à traiter les rosacées érythémateuses et provenant essentiellement de Bâle en collaboration avec le laboratoire de recherche Galderma. Dans une étude rétrospective cas-témoins de 50 000 rosacées issues d'une banque de données anglaise (GPRD) (1995-2009), les auteurs établissent un lien entre rosacée et migraine préexistante chez les femmes (OR ajusté sur le tabac, l'alcool et l'IMC : 1,36), mais pas chez l'homme. Le risque est plus important en cas de migraine traitée par triptans et augmente avec l'âge, jusqu'à + 66 % chez la femme de plus de 60 ans. Le même registre indique que la rosacée est moins fréquente chez les diabétiques, en particulier en cas de diabète sévère et ancien, et moins fréquente chez les patients traités par spironolactone (on sait que les spironolactones sont un traitement possible de la rosacée) [13] . Dans une étude transversale de 2 300 écoliers turcs, 61 % (âge moyen : 15 ans) ayant une acné, un questionnaire sur les habitudes alimentaires met en évidence, de manière signicative après ajustement sur l'âge, le sexe et le domicile, une alimentation trop grasse, trop sucrée, avec trop de saucisses et trop de gâteaux. Par ailleurs, l'acné était plus sévère chez les gros que chez les maigres (score de Pillsbury) [14] . Un surrisque d'acné (× 1,9) apparaît également dans une étude cas-témoins prospective de 205 acnéiques vs 358 contrôles de consultations externes de dermatologie italiennes. Outre les antécédents familiaux (risque × 3,4), le surpoids (× 1,9 pour IMC > 18) et la consommation de lait (× 1,8 pour les gros consommateurs) paraissent corrélés à la survenue d'une acné. En revanche, le tabac ne ressort pas et la consommation de poisson est protectrice (protection d'environ 30 %) [15] . Ces études sont discordantes mais il est indéniable qu'un « frémissement alimentaire » est survenu dans le monde de l'acné, incriminant l'horrible diététique occidentale et ses régimes hypercaloriques. Une bonne nouvelle cependant dans l'étude italienne : aucun lien statistique avec le chocolat. Après ajustement sur l'âge, le sexe et l'antibiothérapie, le risque est identique dans les 3 groupes chez les sujets de 12 à 29 ans et on a une très discrète augmentation sous isotrétinoïne dans le sous-groupe 12 à 19 ans (× 1,4) pour l'ensemble des MICI. Cependant, ce risque est non signi catif lorsque l'on prend séparément la maladie de Crohn et rectocolite. Pour la rectocolite, on a un risque discrètement augmenté (× 1,2) dans le groupe traitement topique. En n, les patients ayant une MICI préexistant à la mise sous isotrétinoïne se sont moins aggravés que sous topique (× 0,75 vs 1,36). Ces corrélations résultent d'objectifs secondaires, mais l'objectif primaire ne montre aucun surrisque de MICI, ni sous isotrétinoïne ni sous topique. Les auteurs concluent qu'un lien est possible entre MICI et acné elle-même, et non avec le traitement de l'acné [16] . Dans une étude nichée cas-témoins (données d'assurance) portant sur des femmes ayant reçu au moins un contraceptif oral entre 2001 et 2009, plus de 2 000 MICI ont été comparées à 43 000 témoins. Dix de ces MICI sont survenues dans l'année qui a suivi un traitement par isotrétinoïne : le risque ajusté sur les antibiotiques (mais pas sur le tabac) n'est pas signi cativement augmenté dans le groupe isotrétinoïne (× 0,99), ni pour le Crohn, ni pour la rectocolite. Une métaanalyse conclut à un risque non signi catif à 0,94. Dans la pire des hypothèses (peu probable), il faudrait traiter plus de 5 000 patients pour déclencher un cas supplémentaire de rectocolite. Ainsi, comme pour le suicide, le lien se fait plutôt avec l'acné qu'avec ses traitements. Ceci a une certaine importance car il semble déjà que les dermatologistes hésitent à prescrire l'isotrétinoïne par peur de survenue de MICI [17] . L'association alopécie androgénique (AA)-maladies métaboliques est un thème récurrent. Dans une étude de cohorte prospective (programme de dépistage de cancers et maladies métaboliques à Taïwan), on a suivi depuis 2005 7 000 patients (2/3 de femmes) de plus de 30 ans. Environ 600 avaient une AA modérée à sévère dont 70 sont morts avant n 2010 de diabète ou de cause cardiaque. Le risque relatif de décès par diabète ou cause cardiaque, après ajustement sur le tabac, l'exercice physique, l'âge et les antécédents familiaux, est de × 2 dans le groupe AA modérée à sévère. Les autres facteurs de risque sont l'âge, une glycémie élevée et un syndrome métabolique. Les auteurs signalent que l'AA n'induit pas de surrisque de mortalité par cancer ou AVC. D'autres données sont nécessaires avant de considérer ce surrisque comme parfaitement établi [18] . Les patients ayant un vitiligo font moins de cancers cutanés, dans une étude rétrospective par voie postale menée entre 1995 et 2010 dans une cohorte d'Amsterdam, soit 1 307 patients ayant un vitiligo (dont 911 traités par photothérapie) et 788 contrôles non apparentés génétiquement (entourage des patients). Les patients vitiligo ont eu plus de coups de soleil mais utilisent plus de protection vestimentaire et d'écrans solaires. Sept mélanomes sont survenus dans le groupe vitiligo et 12 dans le groupe témoin, signi cativement associés aux coups de soleil dans l'enfance et au nombre élevé de naevus (>100). En revanche, le vitiligo est protecteur (OR ajusté à 0,32) ; pour les autres cancers cutanés, il est également protecteur (OR ajusté à 0,28). Ces données sont surprenantes d'autant que la photothérapie n'est pas liée à un surrisque de cancers cutanés ici. Une des explications serait un phénomène d'exclusion génétique, les allèles majeurs du gène de la tyrosinase seraient associés au vitiligo et les allèles mineurs au mélanome. Il pourrait aussi s'agir d'une réaction immune antimélanocytaire dans le vitiligo. Ces données concordent avec la moindre photosénescence et l'augmentation d'expression de la P53 dans les kératinocytes de patients ayant un vitiligo [19] . Les anticorps intervenant dans les PPN sont des IgG antiplakines, antidesmogléines et anti-2-macroglobuline-like-1 (A2ML1), inhibiteur de protéase à large spectre. L'étude de 58 sérums de PPN montre que 30/58 (52 %) marquent en IF l'A2ML1, exprimée dans des cellules transfectées, et 35/58 (60 %) la reconnaissent par immunoprécipitation-immunoblot versus aucun dans un groupe de pemphigoïdes, pemphigus vulgaires, pemphigus foliacés et témoins. L'immunoblot en condition non réduite avec extrait de kératinocytes humains n'est positif que dans 38 % des cas. En n, ces Ac diminuent l'adhésion des kératinocytes par activation de la plasmine. Les auteurs démontrent que les PPN ont dans 70 % des cas un Ac paraissant très spéci que et pathogène, toutes techniques confondues. La positivité des Ac anti-A2ML1 serait corrélée à un début plus précoce et a une atteinte oculaire moindre [20] . Les Ac antilaminine 332 (anciens noms : antinicéine, épiligrine, laminine 5, etc.), dirigés contre une glycoprotéine des laments d'ancrage, sont présents dans 40 % des pemphigoïdes. La pemphigoïde muqueuse regroupe les anciennes pemphigoïde cicatricielle, EBA muqueuse et dermatose à IgA linéaire muqueuse, d'où on isole une variété rare caractérisée par des Ac circulants antilaminine 332. En 2001, ces Ac ont été associés à un risque accru de cancers du sein des pemphigoïdes cicatricielles. Une étude multicentrique rétrospective française ne con rme pas ceci chez 154 patients avec pemphigoïde muqueuse (IFI + : 21 %, IFI en peau clivée + : 32,5 %, Elisa BP180 : 39 %, Elisa BP230 : 10,4 %) ; 31/154 de ces pemphigoïdes ont des Ac antilaminine 332 en Elisa spéci que vs 1/50 pemphigoïde, 0/7 pemphigus et 3/32 autres contrôles. Il n'existe aucun lien entre les antilaminine 332 et un éventuel cancer (18 cancers dans la série) mais cet Ac semble un marqueur de sévérité (p = 0,04). Les auteurs expliquent l'importante discordance avec un travail antérieur par une meilleure puri cation de leur antigène [21] . Les patients atteints de dermatite herpétiforme (DH) vivent plus longtemps que la population générale, voici une nouvelle très étonnante d'un travail rétrospectif sur 476 DH consécutives suivies à Tampere de 1971 à 2010, et recontactées en 2011 (391 patients). Cette population nlandaise est « captive ». La majorité des patients suivait un régime sans gluten (98 %). Il y a eu 77 décès contre 110 attendus, conduisant à un SMR (standardized mortality rate) de 0,70. Le groupe des DH fait moins d'AVC (0,38). Il n'y a pas de rôle prédictif de l'atrophie villositaire. Certes, la mortalité par lymphome est un peu augmentée dans les 5 premières années mais rejoint ensuite la population générale ; les patients atteints de DH fument moins, boivent moins de bière et de lait, mangent plus gras et ont moins d'hypercholestérolémie que les Finlandais tout venant. Cette tendance à une survie plus longue avait déjà été montrée dans 2 études anglaises. Ces données rassurantes ne sont pas applicables à la maladie coeliaque dont, au contraire, la mortalité est augmentée [22] . Il existe à Münster (Allemagne) un Centre du prurit chronique alimentant de nombreuses publications. Dans une étude rétrospective de 1 000 patients ayant un prurit depuis plus de 6 semaines (sine materia dans 56 % des cas), les auteurs ont étudié le rôle du sexe… et du genre. Ils concluent que les femmes ont plus souvent un prurit neuropathique, psychosomatique, brachio-radial ou un prurigo nodulaire, que leur prurit est plus localisé mais que leur DLQI est plus élevé. Les femmes ont plus d'échauffements, de douleurs, de piqûres et le prurit est plutôt calmé par le froid. En revanche, les hommes ont plus de dermatoses authenti ées et de maladies de système ; ils sont victimes de brûlures, de morsures, de fourmillements, de décharges électriques qui sont plutôt améliorés par la chaleur [23] . Seize singes rhésus mâles Macaca mulatta cohabitant par paires ont été discrètement observés par séquences de 20 minutes, pour déterminer le degré de reproduction du grattage au sein des paires, puis 10 autres singes indépendants se sont vus proposer une petite série de vidéos anonymes représentant des fruits, des singes gratteurs, des singes non gratteurs, etc. Quatorze singes sur 16 participant à la première expérience ont déclenché un gratouillis mimétique et 7/10 après visualisation de séquence de gratte. La même équipe avait déjà démontré ce phénomène chez l'homme, notamment chez l'atopique, après injection d'histamine. Un phénomène empathique pour le bâillement a aussi été démontré chez l'homme et l'animal depuis 2004 (avec contagion inter-espèces) [24] . Une équipe anglaise [25] a démontré ce phénomène chez 30 volontaires sains (étudiantes) après projection d'un PowerPoint d'images neutres ou pruritogènes (fourmis, puces, prurigo, etc.). L'expérience a été très concluante, le plus ef cace étant de voir un autre individu se gratter (p = 0,01). Curieuse éruption linéaire due au contact avec un coléoptère subtropical (rove beetle, mouche champion, mouche de Naïrobi), Paederus al eri, australis, fuscipes, insecte non-piqueur mais responsable d'une éruption vésiculeuse ou pustuleuse cuisante très désagréable ressemblant à une brûlure ou à une phytophotodermatose, volontiers en miroir, après avoir été écrasé sur la peau [26] . Cet insecte est très répandu dans les pays chauds (Égypte, Australie, etc.) mais aussi en Italie et en Provence. Atteinte oculaire et pigmentation résiduelle sont fréquentes. Outre les mutations de la laggrine, on connaît une quinzaine de locus de susceptibilité et plusieurs équipes ont recherché des mutations de la laggrine dans la dermite chronique des mains (non allergique ou dermite orthoergique). Les études sont discordantes quant aux mutations de la laggrine dans les dermites de contact non atopiques. En revanche, des mutations de la laggrine, mais aussi certains polymorphismes de Claudine-1, sont associées à un risque plus élevé d'allergie de contact au nickel et/ou aux parfums (fragrance mix). Il est trop tôt pour identi er des non-atopiques avec mutation de la laggrine ayant un risque de dermite de contact orthoergique ou allergique des mains. Essai d'une lourdeur extrême, randomisé, double aveugle contre placebo croisé, visant à provoquer une dysidrose des mains par inhalation de poussière de maison (Dermatophagoïdes pteronyssimus), chez 18 patients ayant une dysidrose peu sévère et des prick-tests positifs aux poussières de maison, indemnes d'asthme sévère. Des EFR ont été pratiquées avant et après chaque provocation, consistant en une inhalation de concentration croissante de poussière de maison ou de placebo sur une durée de 7 heures. L'objectif primaire était la variation de sévérité de la dysidrose à 48 h : 10/18 ont eu une augmentation de la dysidrose, 7 un bronchospasme immédiat et 4 un bronchospasme retardé. L'augmentation de la dysidrose après placebo n'est pas signi cative. Le maximum de la poussée survient dans les 6 h qui suivent le test et la gravité est corrélée à un taux d'IgE plus élevé. Cet essai prouve l'existence de la dysidrose atopique et établit un lien direct et immédiat avec l'inhalation de poussière de maison [27] . L'AAD a nominé comme allergène de l'année le diméthylfumarate en 2011, les méthacrylates en 2012 (faux-ongles, matériel dentaire, colles, encres, peintures et même électrodes ECG). L'allergène de l'année 2013 est le méthyl (chloro) isothiazolinone ou kathon qui revient en force sur les décombres des parabènes, eux-mêmes interdits. Un effet prévisible de l'eczéma des mains dans une étude cas-témoins : la disparition des empreintes digitales. En effet, 27/100 patients ayant un eczéma des mains vs 2/100 contrôles sont en échec du contrôle des empreintes digitales par le dispositif Sagem Morphosmart. Cela correspond au vécu des patients, puisque 32 % ont eu des problèmes d'immigration vs 3 % des contrôles, et 40 % ont eu des dif cultés d'identi cation bancaire vs 7 %. La fréquence de l'eczéma des mains et l'utilisation croissante des systèmes d'identi cation des dermatoglyphes dans les entreprises en fait un sujet d'avenir [28] . Un effet moins prévisible de l'eczéma : le surrisque de carcinome basocellulaire (CBC) du visage. Dans l'essai VATTC comparant trétinoïne 0,1 % vs excipient chez des patients ayant eu au moins 2 carcinomes du visage, les facteurs de risque d'un nouveau CBC sont l'âge, le faible niveau éducatif, le nombre de CBC antérieurs, des décennies au soleil et un facteur de risque étonnant : l'antécédent d'eczéma (risque relatif : 1,5 en multivarié). Le diagnostic d'eczéma reposait sur les déclarations des patients (diagnostic antérieur fait par un médecin). À noter qu'aucun des patients n'avait utilisé d'inhibiteurs de la calcineurine [29] et que l'éditorial accompagnant cet article ne trouve aucune explication plausible, en dehors du fait que les patients ayant des CBC ont peut-être une surveillance cutanée plus attentive. Peut-être aussi s'agit-il d'une corrélation statistique sans lendemain. (50 %) . Dans 3 cas, la gammapathie était de classe IgG (8 cas dans la littérature) ; 9/20 cas ont développé une néoplasie lymphoïde (4 lymphomes non hodgkiniens, 3 Waldenström, 1 LLC et 1 myélome). Les auteurs distinguent 2 patrons histologiques : un riche en polynucléaires avec leucocytoclasie sans vascularite, et un patron plutôt mononucléé. Cette série con rme la réalité de ce syndrome, évoque la possibilité d'une gammapathie IgG et con rme que l'évolution est très prolongée mais que le risque de néoplasie lymphoïde est certain, comme dans les cas princeps. On considère que le SS est un syndrome auto-in ammatoire acquis intéressant la voie d'activation de l'IL-1. La maladie de Still de l'adulte (ici chez 18 patients) peut ressembler, de manière frappante, à une dermatomyosite : oedème des paupières, lésions agellées (« Scratch dermatitis »), plaques pigmentées, avec images de vacuolisation de la basale et in ltrat lymphocytaire. Ces lésions, en particulier les agellations, avaient déjà été décrites en 2005 dans la maladie de Still de l'adulte qui doit être ajoutée à la liste des responsables de lésions linéaires [34] . Une nouvelle maladie auto-in ammatoire (mutation de NOD2) Yao Plusieurs papiers concernent des cas d'atteinte cutanée au cours du syndrome IgG4 (IgG4RD) consistant essentiellement en plaques érythémateuses indurées, scléreuses et prurigineuses du visage et/ou des papulo-nodules du massif facial, évoquant un lupus tumidus ou une maladie de Kimura. Le syndrome IgG4 sera traité ailleurs dans ces « Quoi de neuf ». Les syndromes PAPA (Pyoderma gangrenosum, acne, pyogenic arthritis) /PASH (Pyoderma gangrenosum, acne, suppurative hidradenitis) et PAPASH (associant les deux), en rapport avec des mutations sur le gène TST PIP1, sont traités ailleurs dans les « Quoi de neuf ». Une belle étude multicentrique de 14 dermatoses neutrophiliques (12 syndromes de Sweet) associées à une hémopathie myéloïde (12 LAM et 2 myélodysplasies) a montré par FISH la même anomalie cytogénétique dans les cellules myéloïdes médullaires et dans les polynucléaires matures de la peau (8/11). Les auteurs démontrent que les polynucléaires ont une origine clonale, mutée, ce qui n'avait pas été montré de manière indiscutable auparavant, et émettent l'hypothèse que la différenciation s'est faite dans la peau [36] . Le tableau clinique des lésions cutanées du syndrome d'immunodé cience adulte dû aux anticorps anti-interféron γ (ou pseudo-sida asiatique) est mieux précisé [37] . Il s'agit du syndrome de Sweet, du psoriasis pustuleux, de panniculites neutrophiliques et de pustuloses exanthématiques. Ces sujets sont profondément immunodéprimés et multi-infectés (pénicilliose, mélioïdose, cryptococcose, histoplasmose et mycobactérioses) et certaines lésions cutanées pourraient être infectieuses. À noter également 3 observations du syndrome de Sweet géant décrites chez des grands obèses, record absolu de taille pour le syndrome de Sweet [38] . Martinez-Escanamé et al. rappellent, dans une étude rétrospective de 16 patients, qu'une LAM peut être révélée par une éruption maculopapuleuse non spéci que ressemblant à une toxidermie, parfois hémorragique. Il y avait un très discret in ltrat périvasculaire et parfois interstitiel, peu spéci que, mais une cytologie attentive mettait en évidence des blastes monocytoïdes (le plus souvent CD68+ et parfois MPO+). Ce travail rappelle qu'un bon dermatopathologiste et quelques marqueurs peuvent conduire à un diagnostic précoce d'une LAM [39] . Dans le même esprit, un très discret in ltrat interstitiel peut être une métastase cutanée, à propos de 3 cas d'une éruption papuleuse, peu spéci que, évocatrice éventuellement d'un granulome annulaire interstitiel. Ceci avait déjà été décrit dans les hémopathies lymphoïdes. Seul un examen histo-pathologique très attentif permet de trouver quelques cellules tumorales à disposition interstitielle et de pratiquer les marqueurs ad hoc [40] . Cinquante-six patients ayant une sclérodermie systémique (diffuse n = 16 ou limitée n = 40) ont eu un dosage de la périostine sérique, protéine sécrétoire disulfurée de la matrice extracellulaire, impliquée dans la cicatrisation, en particulier après infarctus myocardique et dans les broses pulmonaires. La périostine est hyperexprimée dans le derme, en particulier dans les myo broblastes et les cellules endothéliales de 6 patients. Le dosage de périostine sérique par Elisa montre des taux signi cativement élevés dans les sclérodermies par rapport à 66 contrôles. Les taux sont plus élevés dans la sclérodermie systémique diffuse que dans les formes limitées. En n, le taux sérique est corrélé au score d'épaisseur cutanée, particulièrement dans les sclérodermies diffuses récentes. Curieusement, il n'y a pas de corrélation avec l'atteinte pulmonaire. La périostine joue vraisemblablement un rôle pathogène dans la sclérodermie et pourrait être un bon biomarqueur d'activité [41] . Magro et al. rapportent 10 cas de syndrome sclérodermiforme au cours de proliférations plasmocytaires (5 fasciites avec éosinophiles, 2 sclérodermies systémiques et 3 morphées), différentes du scléromyxoedème, du scléroedème et ne réunissant pas les critères du syndrome POEMS. Quatre fois le syndrome sclérodermiforme a révélé la gammapathie, 1 fois sur 2 l'in ltrat plasmocytaire de la sclérodermie comportait une restriction des chaînes légères. Les auteurs évoquent un effet autocrine ou paracrine des plasmocytes tumoraux avec un rôle brosant. Ces cas, dont le premier décrit en 1972 par Jablonska, rappellent qu'une recherche de gammapathie monoclonale peut être justi ée devant certaines sclérodermies [42] . : 0,4) . En multivarié, l'âge est un facteur péjoratif ainsi que la présence d'une èvre ou d'une anémie ; en n, l'existence de lésions cutanées de lupus confère un risque relatif de 7,6. En comparaison avec les chiffres des registres autrichiens, le standardized incidence ratio (SIR) est de 33 pour le mélanome, 5 pour le cancer du sein et 10 pour les lymphomes NH (globalement SIR 2,6). Même si la classi cation des lupus cutanés n'est pas détaillée et si la discussion paraît confuse, les auteurs concluent qu'une recherche régulière de cancer est certainement de mise chez les patients ayant un lupus cutané Ro/SS-A positif, spécialement si le lupus survient après 55 ans [43] . Classiquement, la présence de lésions de type lupus érythémateux chronique (discoïde) (LEC) confère un béné ce évolutif au cours du LES. Dans une étude rétrospective d'un centre de Boston, à partir d'une cohorte plutôt rhumatologique de 1 043 lupus systémiques, la présence de lésions de LEC est corrélée à un risque accru de photosensibilité (× 1,6) et de leucopénie (× 1,5), à un risque moindre d'atteinte articulaire (× 0,5), mais l'atteinte rénale n'est pas différente dans le groupe avec ou sans LEC. Ainsi, la présence de lésions de LEC au cours du LES n'est peut-être pas si rassurante. À noter que l'existence de lésions de LEC est plus fréquente chez les Noirs que chez les Blancs [44] . Trois observations de lupus subaigu déclenché ou aggravé par un IPP (pantoprazole, ésoméprazole, oméprazole) sont publiées, s'ajoutant à la quinzaine de cas décrits. La recherche d'un médicament inducteur doit être systématique devant un lupus subaigu [45] . Un cas de syndrome de Rowell possiblement déclenché par la terbina ne permet, même si l'observation est discutable, d'alimenter le débat sur les relations entre lupus subaigu, syndrome de Rowell et toxidermie [46] . Une étude prospective de 77 patients traités par IFN pégylé α2b et ribavirine pour hépatite chronique C montre chez 16 (21 %) une hyperpigmentation déjà décrite mais beaucoup plus fréquente qu'on ne le pensait. Il s'agit de pigmentations muqueuses, de mélanonychie et, également, de pigmentations du visage avec 5 fois sur 7 une incontinence pigmentaire. Les auteurs penchent plus pour une toxidermie lichénoïde que pour une activation des récepteurs α-MSH. La plupart des patients atteints ont un phototype foncé. Une photoprotection doit leur être proposée [47] . Une analyse de survie des NET/SSJ (Nécrolyse épidermique toxique/Syndrome de Stevens-Johnson) à partir du registre RegiSCAR montre que la mortalité à 6 semaines est de 23 %, corrélée à la sévérité de l'atteinte (score SCORTEN) ainsi qu'à l'âge et la présence d'une comorbidité hépatique ou rénale. Mais la mortalité se poursuit dans les mois suivants, puisqu'à 1 an elle est de 34 % (et 49 % pour le syndrome de Lyell). Cette mortalité retardée est corrélée à l'âge, à l'hépatopathie et à la présence d'une néoplasie récente et d'une infection récente. Parmi les facteurs de risque importants, il faut également noter l'absence de médicament identi é alors que la corticothérapie, les Ig intraveineuses, et la prise en charge rapide en unité spécialisée… ne sont pas signi cativement associées au pronostic [48] . L'intérêt des patch-tests dans les toxidermies sévères a fait l'objet d'une étude multicentrique prospective chez 134 patients testés dans les 12 mois suivant la toxidermie. Les tests ont été pratiqués au moins 1 mois après l'arrêt des stéroïdes, avec l'ensemble des médicaments imputables. Dans le groupe NET/SSJ, au moins un test positif a été trouvé dans 24 % (4/17) et jamais avec la carbamazépine. Dans le DRESS, au moins un test positif a été trouvé dans 64 % (46/72) et en particulier 11 fois sur 13 avec la carbamazépine, mais jamais avec l'allopurinol, ni avec la salazopyrine. Dans les PEAG, un test positif a été trouvé dans 58 % (26/45) dont 8 avec la pristinamycine (dénominateur inconnu). L'IDR en cas de négativité des patch-tests dans les DRESS et PEAG apporte un petit béné ce supplémentaire. Lors de cette étude, deux effets indésirables sont survenus : une PEAG à la pristinamycine et un rash aux glycopeptides. Les auteurs concluent à l'intérêt variable des tests selon le type de toxidermie et le médicament. Il s'agit d'un travail d'importance majeure, donnant surtout une information dans le DRESS et la PEAG car le nombre de patients testés dans les NET/SSJ est faible [49] . Autre étude des patch-tests dans les toxidermies sévères, cette fois, à la carbamazépine (NET/SSJ et DRESS). Les auteurs ont testé les autres anticomitiaux aromatiques (oxcarbazépine, lamotrigine et phénytoïne). Les toxidermies sévères à la carbamazépine sont fréquentes en Asie (groupe HLA B* 1502). Seize NET/SSJ (dont 13 HLA B* 1502) et 10 DRESS ont eu des patch-tests (30 %) à la carbamazépine, à l'oxcarbazépine, à la lamotrigine et à la phénytoïne, au moins un mois après l'arrêt de la corticothérapie générale. Les tests à la carbamazépine sont positifs : 10/16 dans le NET/SSJ et 7/10 dans le DRESS avec réactions croisées entre carbamazépine et oxcarbazépine, et aussi entre lamotrigine et phénytoïne dans les deux groupes. Le taux de positivité est plus élevé que dans de plus petites séries et que dans le travail français cité plus haut. Les auteurs concluent que les patch-tests sont sans risque et peuvent aider pour le choix ultérieur d'un anticomitial puisqu'ils ont introduit, dans certains cas de toxidermie grave, des anticomitiaux aromatiques dont les tests étaient négatifs, sans avoir de problème, disent-ils. L'autre solution, après une toxidermie grave, lorsque cela est possible, est de prescrire des médicaments non apparentés (gabapentine, valproate, etc.) [50] . Notons un nouveau cas de NET (30 % de surface corporelle) dû à un collyre sulfamidique utilisé en autoprescription chez un garçon de 15 ans ayant dû subir 2 greffes de la cornée. Le risque est exceptionnel mais il existe quelques cas dans la littérature [51] . Nouveau cas de syndrome d'hypersensibilité à l'azathioprine [52] . Observation d'acanthosis nigicrans associé à des dépôts d'amylose aux sites d'injection d'insuline, tout à fait exceptionnelle. Il s'agit d'une amylose Alns (protéine βbrillaire dérivée de l'insuline). Quant à l'acanthosis nigricans, sa survenue n'est pas étonnante avec l'insuline mais les cas décrits sont très rares [54] . Le vandétanib (Zactima ® ) est un inhibiteur multikinase utilisé dans les cancers métastatiques de la thyroïde. L'équipe de Villejuif rapporte, au cours de trois essais de phase II et III, 83 % (52/63) d'effets indésirables cutanés, essentiellement des folliculites (de type anti-EGF-R, 78 %), des paronychies ( ssures digitales, xérose, syndrome mainspieds) et plus particulièrement une photosensibilité (UVA) dans 37 % des cas, parfois sévère, dont un lupus subaigu et un érythème polymorphe photodéclenché, ainsi que la survenue de macules bleu-gris dans 19 % des cas, prédominant sur le tronc et le visage (médiane de survenue de 9 mois). Le mécanisme n'est pas connu [55] . Belle série d'effets indésirables du temsirolimus et de l'évérolimus, jusqu'alors très imprécis dans la littérature, dans une étude prospective nancéenne chez 18 patients traités pour cancer du rein ; 83 % ont eu un effet indésirable cutané, essentiellement des aphtes, une xérose et une onycholyse distale ; la lésion la plus gênante est le périonyxis. Ces effets secondaires sont proches de ceux induits par le sirolimus [56] . Comme le sorafénib, le vémurafénib (inhibiteur de BRAF V600E) est responsable de carcinomes épidermoïdes et de kérato-acanthomes (respectivement 6 à 7 % et 20 à 30 %). Parmi 14 cas d'effets indésirables cutanés sous vémurafénib ou dabrafénib (inhibiteur de BRAF utilisé seul ou avec tramétinib), on décrit 8 cas de dyskératome verruqueux et de dyskératose acantholytique évoquant une maladie de Darier ou de Grover, effet secondaire semble-t-il très particulier à ces médicaments. Le mécanisme pourrait être une diminution de l'expression de l'ATPase Ca dépendante [57] . Une dizaine de cas d'hypodermite nodulaire des membres inférieurs survenant assez rapidement après l'introduction du vémurafénib ont été publiés en 2012 et 2013. Ceci a également été décrit avec le dabrafénib et l'association dabrafénib-tramétinib, avec parfois nécessité d'interrompre le traitement. Dans 2 nouvelles observations, il s'agissait d'hypodermites neutrophiliques, comme dans le dé cit en α antitrypsine, le syndrome de Sweet hypodermique et les panniculites infectieuses [58] . Citons en n plusieurs cas de sarcoïdose associée au vémurafénib [59] et un effet radiation recall observé avec ce médicament [60] . La pigmentation induite par l'hydroxychloroquine surviendrait sur une ecchymose préexistante, c'est ce qui ressort d'une étude rétrospective cas-témoins de 24 cas [61] . La pigmentation est riche en hémosidérine et prédomine sur les faces antérieures des jambes. Elle est corrélée à la prise d'anticoagulants et d'antiagrégants plaquettaires. Une équipe américaine con rme dans une étude rétrospective cas-témoin (94 cas et 132 contrôles) le lien, établi par P. Joly en 2007, chez le sujet âgé, entre eczéma chronique et prise d'IC (OR : 4,2) [62] . Un lien avec la prise de thiazides est également trouvé (OR : 2,07). Observation rare de maladie de Kaposi (MK) VIH négative, HHV-8+, assez sévère, survenue 2 mois après le début d'un traitement par clobétasol pour pemphigoïde chez une femme de 74 ans. Les lésions de MK prédominaient à la face interne des cuisses et ont régressé à l'arrêt des dermocorticoïdes. Il s'agit du 2 e cas publié mais on connaît l'effet délétère puissant de la corticothérapie générale au cours de la MK [63] . Citons également une observation de MK (régressive à l'arrêt du traitement) chez un patient sous acide fumarique, traitement très utilisé en Allemagne dans le psoriasis et dont on connaît le risque de lymphopénie CD4 induite [64] . Plusieurs cas d'une dermatose originale décrite en 2006 et peu connue : la dermatose bulleuse hémorragique aux héparines de bas poids moléculaire [65] . Un essai de phase III du semagacestat (inhibiteur de la γ secrétase) dans la maladie d'Alzheimer a été interrompu prématurément du fait du nombre insupportable d'effets indésirables cutanés (carcinomes, dépigmentation des cheveux et des cils, alopécie, rash et prurit) [66] . Une étude rétrospective cas-témoin (86 pemphigoïdes et 134 contrôles), sans données sur l'ancienneté des traitements, montre dans le groupe pemphigoïde une surexposition aux diurétiques de l'anse (OR ajusté : 3,8) et pas aux spironolactones ni aux antispychotiques, comme cela avait été montré en 2011 dans une étude de qualité supérieure [67] . Ni la grippe aviaire H7N9, ni le nouveau coronavirus EMC/2012-MERS ne donnent de lésions cutanées. En revanche, la grippe classique H1N1 s'accompagne d'un exanthème maculopapuleux dans 2 % des cas, plus souvent chez l'enfant, et Kaley et al. ont constaté de nombreux polynucléaires marginant dans les vaisseaux dermiques associés à des signes plus classiques d'exanthème viral, comme l'oedème dermique, la spongiose et la vacuolisation basale [68] . Très importante série de 30 cas de maladie de Castleman multicentrique, non VIH, suivis à Saint-Louis dont 18 sont liés à l'HHV-8 et 12 non. Dans le groupe HHV-8 +, l'âge médian est de 66 ans, les patients ne sont pas immunodéprimés, 9/18 sont originaires de pays d'endémie HHV-8, 3 sont associés à un lymphome non hodgkinien (dont 2 à un lymphome pleural), et 9 à une MK. Les signes généraux et la èvre sont quasi constants ainsi que des adénopathies périphériques ; un peu moins souvent, une splénomégalie, une hépatomégalie, des oedèmes, un syndrome hémophagocytaire. Le test de Coombs est fréquemment positif avec possible hémolyse auto-immune. En n, il existe une hypergammaglobulinémie polyclonale dans 17 cas sur 18, monoclonale 10 fois et une plasmocytose médullaire. La maladie de Castleman multicentrique HHV-8 + est une entité réelle, quel que soit le statut VIH, même si la plupart des cas ont été décrits chez les patients VIH+ [69] . Dans une étude rétrospective transversale des facteurs de risque de la formation d'abcès au cours de l'évolution des érysipèles de jambe (3 à 12 % des séries d'érysipèles de jambe), hospitalisés au CHU de Rouen en trois ans, le principal facteur de risque en analyse multivariée est l'alcoolisme chronique (risque × 4,3) [71] . Une étude génotypique à partir de cultures de peau ou de sang de patients ayant eu plusieurs épisodes d'erythema chronicum migrans (ECM) (17 patients) démontre que, dans tous les cas, les souches sont différentes et qu'un nouvel ECM après traitement bien conduit d'une maladie de Lyme est bien une réinfestation [72] . Shimizu et al. rapportent 47 victimes d'une épidémie de bactériémies nosocomiales à Helicobacter cinaedi à l'hôpital de Sapporo en 2008-2011 ; sur 44 victimes, 16 ont des lésions cutanées rarement rapportées : placards érysipélatoïdes ou hypodermiques, non indurés, rouge violacé, souvent douloureux, des membres (hypodermite septale lymphocytaire ou à polynucléaires). Beaucoup de ces tableaux avaient été pris par erreur pour un syndrome de Sweet, avec le risque délétère de corticothérapie chez des patients très immunodéprimés [73] . Neblett-Fanfair et al. ont étudié une épidémie de mucormycose après l'ouragan de Joplin (Missouri) en 2011, qui a tué 160 personnes et fait 100 blessés très graves. Treize cas de mucormycose gravissime nécrosante ont été constatés avec 5 décès rapides. Une étude non pairée cas-témoins trouve comme facteurs de risque principaux le nombre de plaies (risque × 2) et l'existence de plaies pénétrantes (risque × 8,8) . Le champignon est un Mucor (Apophysomyces trapeziformis), espèce rare dont les spores peuvent être trouvées dans les sols et parfois impliquée dans des infections lors de catastrophes naturelles (tsunami de 2004). Il est possible que l'hypersidérémie due à la rhabdomyolyse favorise cette infection dans laquelle le uconazole, le voriconazole et les echinocandines sont inef caces [74] . Un très original article montre que les soins de plaies chroniques contaminent l'environnement : 26 patients ayant un ulcère de jambe ont participé à cette étude consistant à faire des séries de prélèvements bactériologiques de l'air (à 1,20 m de hauteur et à 1 m du patient) et des prélèvements de surface (chariot, paillasse, sol) avant, pendant et 10, 20 et 30 minutes après le pansement. La bactérie cible colonisant l'ulcère est retrouvée dans 48 % des cas (13/27) dans l'environnement, et c'est essentiellement l'air qui est contaminé à l'ouverture du pansement, avec retombée secondaire sur les surfaces (aérosol bactérien). Cette étude démontre l'intérêt de porter un masque, de se désinfecter les mains et de pratiquer un bionettoyage des surfaces après la réfection des pansements d'ulcère de jambe [75] . Le portage narinaire de SA est un facteur de risque d'infection du site opératoire au cours de la chirurgie de Mohs. Dans une étude prospective de 758 patients (portage de SA : 38 %) opérés dans une grosse clinique australienne, les porteurs de SA ont été randomisés en simple aveugle (101 abstentions vs 102 décolonisations par mupirocine et chlorhexidine). Une infection du site opératoire est survenue chez 3 % des non-porteurs de SA, 4 % des porteurs de SA mais décontaminés, et 11 % des porteurs de SA non décontaminés. Le risque relatif chez les patients infectés est de 3,4 par rapport aux non-porteurs. Dans le groupe des porteurs, la décolonisation entraîne une réduction de 70 % du risque (× 0,3). Certes, ceci est coûteux (1 600 dollars par infection évitée) et contraignant, ralentissant les procédures, mais cet article milite pour une prévention des infections staphylococciques [76] . Les patients VIH+ sont plus souvent infectés par des SA communautaires méti-R (SARM) aux États-Unis. Ceci est con rmé par une étude prospective cas-témoins de 374 patients VIH+ hospitalisés à Chicago (75 % d'hommes, 75 % de Noirs, et 50 % d'utilisateurs de drogues intraveineuses) ; la colonisation par le SARM est de 15,7 %, dominée par la souche USA300 (73 %). C'est surtout le portage extranasal (périnéoinguinal) qui est signi cativement augmenté chez les patients VIH + (prévalence relative × 1,8) . L'écouvillonnage narinaire n'est pas suf sant pour dépister les sujets colonisés par ces SARM [77] . Les manifestations cutanées de l'infection VIH en Chine nous rappellent de mauvais souvenirs. Dans cette étude transversale de 348 patients suivis à l'hôpital de Guangxi-Longtan en 2010, 89 % ont des lésions dermatologiques avant traitement antirétroviral, surtout candidose orale mais aussi beaucoup d'infections à Penicillium marneffei (11,5 %) responsables d'infections disséminées avec èvre, atteinte pulmonaire, adénopathies, hépatosplénomégalie et des papulo-nodules ulcérés. La dermatite séborrhéique et la MK ne font pas partie des dermatoses chinoises, y compris chez les patients VIH + [78] . Après le VIH et les SARM communautaires, les homosexuels masculins (HSH) sont victimes du méningocoque : 22 cas de méningococcémie chez des HSH new-yorkais ont été déclarés entre août 2010 et mars 2013 (incidence 12,6/100 000/an vs 0,16 chez les hétérosexuels masculins), dont 12 patients séropositifs et 7 décès. Il s'agit toujours de Neisseria meningitidis du sérogroupe C. Dès janvier 2013, les autorités newyorkaises ont recommandé la vaccination systématique des HSH de New York contre le méningocoque, recommandation étendue en mars 2013 à l'ensemble du territoire américain. D'octobre 2012 à mai 2013, 5 méningococcémies (groupe C) sont survenues à Berlin chez des HSH (3 décès sur 5). On sait que les HSH ont un portage méningococcique pharyngé plus fréquent. Il semble raisonnable de proposer systématiquement une vaccination antiméningocoque C chez les HSH occidentaux à partenaires multiples d'autant que 3 cas ont été rapportés en France dans cette population [79] . Étude rétrospective transversale sur la transmission sexuelle du VHC au sein de couples hétérosexuels, VIH négatifs. Les couples étaient anciens (plus de 3 ans -médiane 15 ans), monogamiques et 54 % des sujets index avaient utilisé des drogues intraveineuses, critère pairé d'exclusion chez les partenaires sexuels. Les virus ont été génotypés et phénotypés chez les patients et leurs partenaires. Vingt (4 %) des partenaires sexuels des patients index ont une sérologie VHC positive dont 13 sont VHC-ARN positifs. Seulement 9 couples sur 20 avaient des virus aux génotypes concordants et, parmi ceux-ci, 3 sur 6 étaient infectés par la même souche en analyse phylogénétique. Aucun facteur de risque sexuel particulier n'a été trouvé après interrogatoire extrêmement détaillé. Les auteurs considèrent que 3 à 6 partenaires sexuels seulement sur 500 ont pu avoir une infection liée à la transmission sexuelle, soit une incidence maximale de transmission par le sexe de 0,07 % par an ou 1 risque pour 190 000 contacts hétérosexuels. Les rapports sexuels pendant les règles et les rapports anaux étaient plus fréquents dans les couples concordants, mais la différence n'était pas signi cative. Les auteurs con rment sans ambiguïté le risque in me de transmission hétérosexuelle du VHC [80] . L'infection PVH orale est fréquente chez les jeunes hétérosexuels étudiant à l'université de Seattle (212 hommes suivis 18 mois, 4 visites, avec prélèvements anaux et oraux). La prévalence PVH à J0 est de 16/212 (7,5 %) avec une incidence cumulative à 12 mois de 33/212 (12,3 %) ; 20 % de ces étudiants ont eu, à un moment ou à un autre pendant la première année, un PVH détecté dans la cavité buccale (le plus souvent transitoirement). Parmi les facteurs de risque on trouve le cunnilingus fréquent (× 3,7), une infection PVH génitale (risque × 6,2), mais aussi la présence de PVH sous les ongles (risque × 11,8) . Ainsi, l'auto-inoculation semble jouer un rôle très important dans la colonisation orale par les PVH chez les hommes hétérosexuels [82] . Peterman et al. ont repris tous les cas de syphilis congénitale (23 863) rapportés au CDC de 1991 à 2009, parmi lesquels 86 enfants dont les mères avaient une sérologie non tréponémique (RPR ou VDRL) négative. Parmi ces 86 cas, aucune mort néonatale, aucun cas con rmé, seulement 86 cas probables dont seulement 79 avaient une sérologie syphilitique positive (!) et 24 une sérologie non tréponémique vraiment négative avant la naissance. Cliniquement, 16 enfants avaient une syphilis congénitale possible (12 une hyperprotéinorachie, 2 des signes radiologiques, 2 des signes cliniques) mais 2 mères et 2 enfants avaient des tests syphilitiques totalement négatifs et une autre n'a pas pu être tracée. La seule syphilis congénitale qui a été à peu près documentée est survenue chez une mère probablement récemment infectée avec un test tréponémique positif le jour de la naissance. Par ailleurs, aucun cas de syphilis congénitale tardive (n = 59) n'est survenu si la mère avait un test non tréponémique négatif. Les auteurs concluent que la syphilis congénitale est impossible si la mère a une sérologie non tréponémique négative en n de grossesse. Ceci permettra d'éviter un grand nombre de traitements inutiles de femmes enceintes ayant une sérologie tréponémique positive et un VDRL négatif [83] . qu'orale (n = 5). La primo-infection HSV-2 était toujours génitale (n = 21). Il n'existe aucune différence clinique entre les primo-infections HSV-1 et HSV-2. À noter que l'incidence HSV-1 était plus élevée chez les jeunes femmes et que les femmes noires font surtout des primo-infections HSV-2. Cette étude apporte des données majeures dans les primo-infections herpétiques des adultes (herpès génital et herpès oral) [84] . Le rôle irritant des urines semble se préciser dans la physiopathologie du lichen scléreux génital masculin. Dans une série rétrospective de 55 lichens scléreux (LS) vs 23 contrôles (balanites), on a noté une microincontinence (dribblers) chez 53 (98 %) vs 3 (15 %). Même si la méthodologie est imparfaite, l'idée est très intéressante (rareté du LS chez le circoncis, LS post-traumatique, LS de l'interface balano-préputiale, LS sur hypospadias et rareté du LS périnéal chez l'homme alors qu'il est fréquent chez la femme) [85] . Dans le même ordre d'idée, El-Niaimi et al. rapportent 12 observations de LS péristomal dont 11 sont survenus sur urostomie avec aspect de LS « génital » épousant l'occlusion [86] . [87] . Dans une étude française par questionnaire postal [88] auprès de 1 611 dermatologistes libéraux en avril 2010, 95 % utilisent un dermatoscope (les femmes plus que les hommes et les jeunes plus que les vieux). Seulement 13 % ont reçu une formation spéci que ; celle-ci est sûrement très utile mais le degré d'expertise est dif cile à quanti er. Dans une étude new-yorkaise, 15 experts en dermatoscopie et 7 résidents ont visionné 100 images (dont 52 malignes) 3 fois, une première fois pendant une seconde, une deuxième fois sans limite de temps et une troisième fois avec le contexte clinique et général. S'il est vrai que les experts sont plus performants que les résidents, le taux de lésions malignes correctement prises en charge (exérèse) est plus important chez les experts, mais à la marge (environ 80 %). De même, le taux de lésions bénignes « intempestivement » biopsiées est relativement important (60 à 70 %) chez les experts, chiffre un peu plus important chez les résidents. Le pourcentage le plus signi cativement différent entre experts et résidents est le degré de con ance en soi (71 % chez les experts et 30 % chez les résidents) [89] . Quarante-cinq kératoses séborrhéiques, dont 14 équivoques après dermatoscopie, ont été observées par Ahlgrimm-Siess et al. [90] , qui af rment qu'en microscopie confocale, il existe un patron très particulier en rayon de miel avec papilles dermiques bien circonscrites, projections épidermiques, invaginations de kératine, pseudokystes et mélanophages, vaisseaux dilatés arrondis et linéaires (13/14) permettant un diagnostic dans pratiquement tous les cas. Les auteurs attendent de plus les nouveaux lasers intégrant microscopie confocale de ré ectance et de uorescence. Les greffes de cheveux déclenchent des lichens plans pilaires. Ceci est rare mais classique, une dizaine d'observations dans la littérature. Donovan et al. rapportent 17 cas supplémentaires survenus 4 à 36 mois après la chirurgie, probablement dus à un phénomène de Koebner [92] . Des injections d'acide hyaluronique dans les paupières inférieures provoquent des xanthélasmas. D'Acunto et al. [93] présentent 2 cas bien documentés, sans hyperlipidémie, avec en microscopie électronique l'acide hyaluronique et des inclusions lipidiques dans les histiocytes. Les alginates (Novabel ® ) et l'hydrogel de polyacrylamide (Aquamid ® , Interfall ® , Bio-Alcamid ® ) provoquent des granulomes et ceux-ci hébergent des bactéries (S. epidermidis et P. acnes) réalisant un bio lm entretenant probablement le granulome [94] . Talour et al. ont mené une étude observationnelle prospective multicentrique de la douleur au cours de gestes techniques sur 546 questionnaires. Les gestes les plus douloureux sont le laser (score moyen : 4,8) alors que la cryothérapie (3,5) et les exérèses (2,2) sont moins douloureux. Dans plus de 60 % des cas, aucune prévention antalgique n'avait été prévue. Les auteurs proposent des protocoles de prévention de la douleur pour chaque geste invasif dermatologique ou esthétique [95] . Jalian Les procès ont lieu le plus souvent pour accidents d'épilation (36 %) ou de réjuvénation (25 %). Dans 1/3 des cas, le consentement éclairé n'avait pas été obtenu de manière claire. Environ la moitié (seulement) des médecins ont été condamnés, pour une somme médiane de 350 000 dollars ! Les auteurs recommandent la pratique systématique d'un spot test et la présence physique du médecin lors de l'acte par laser. Un sujet d'actualité en France [96] . Les auteurs concluent que le SPF doit être déterminé in vitro et que tous les anti-in ammatoires devraient être interdits dans les écrans solaires [97] . Deep dermatophytosis and inherited CARD 9 de ciency A dimorphic fungus causing disseminated infection in South Africa HLA-B*13:01 and the dapsone hypersensitivity syndrome IQoL-32: a new ichthyosis speci c measure of quality of life Is the prevalence of psoriasis increasing? 30-year follow-up of a population-based cohort Global epidemiology of psoriasis: a systematic review of incidence and prevalence Association of psoriasis with stroke and myocardial infarction: meta-analysis of cohort studies Psoriasis and metabolic syndrome: a systematic review and meta-analysis of observational studies Increased risk of psoriasis following chronic rhinosinusitis without nasal polyps: a population-basedmatched-cohort study Oral candidiasis in patients with psoriasis: correlation of oral examination and cytopathological evaluation with psoriasis disease severity and treatment Rare pathogenic variants in IL-36RN underlie a spectrum of psoriasis-associated pustular phenotypes Neutrophillilc cholangitis in psoriasis vulgaris and psoriatic arthritis Migraine, triptans and the risk of developing rosacea: a population-based study within the United Kingdom Acne: prevalence and relationship with dietary habits in Eskisehir, Turkey Family history, body mass index, selected dietary factors, menstrual history and risk of moderate to severe acne in adolescents and young adults Isotretinoin use and the risk of in ammatory bowel disease: a population-based cohort study Isotretinoin and risk of in ammatory bowel disease. A nested case-control study and meta-analysis of published and unpublished data Association of androgenetic alopecia with mortality from diabetes mellitus and heart disease Decreased risk of melanoma and nonmelanoma skin cancer in patients with vitiligo: a survey among 1307 patients and their partners Anti-alpha2-macroglobulin-like-1 autoantibodies are detected frequently and may be pathogenic in paraneoplastic pemphigus Prevalence and clinical signicance of anti-laminin 332 autoantibodies detected by a novel enzyme-linked immunosorbent assay in mucous membrane pemphigoid Reduced mortality in dermatitis herpetiformis: a population-based study à 476 patients Gender differences in chronic pruritus: women present different morbidity, more scratch lesions and higher burden Monkey see, monkey do: contagious itch in nonhuman primates Can itch-related visual stimuli alone provoke a scratch response in healthy individuals? Paederus fuscipes dermatitis: a report of nine cases observed in Italy and review of the literature Increase in vesicular hand eczema after house dust mite inhalation provocation: a double-blind placebocontrolled, cross-over study Fingerprint changes and veri cation failure among patients with hand dermatitis Predictors of basal cell carcinoma in high-risk patients in the VATTC (VA Topical Tretinoin Chemoprevention) trial The oldest new nding in atopic dermatitis. Subclinical miliaria as an origin Dependence of deodorant usage on ABCC11 genotype: scope for personalized genetics in personal hygiene A syringotropic variant of cutaneous sarcoidosis: presentation of 3 cases exhibiting defective sweating responses Clinical and histopathologic review of Schnitzler syndrome: the Mayo clinic experience (1972-2011) Clinical follow-up study of adult-onset Still's disease Dermatitis is a characteristic phenotype of a new autoin ammatory disease associated with NOD2 mutations Evidence of differentiation in myeloid malignancies associated neutrophilic dermatosis: a uorescent in situ hybridization study of 14 patients Reactive and infective dermatoses associated with adult onset immunode ciency due to anti-interferon-gamma autoantibody: Sweet's syndrome and beyond Giant cellulitis-like Sweet syndrome, a new variant of neutrophilic dermatosis Cutaneous in ltrates of acute myelogenous leukemia simulating in ammatory dermatoses Cutaneous metastases from visceral malignancies mimicking interstitial granulomatous processes: a report of 3 cases Serum periostin levels are correlated with progressive skin sclerosis in patients with systemic sclerosis Paraneoplastic sclerodermalike tissue reactions in the setting of an underlying plasma cell dyscrasia: a report of 10 cases Analysis of 303 Ro/SS-A antibody positive patients: is this antibody a possible marker for malignancy Association of discoid lupus erythematosus with other clinical manifestations among patients with systemic lupus erythematosus Subacute cutaneous lupus erythematosus induced and exacerbated by Proton pump inhibitors Severe Rowell syndrome associated with oral terbinafine Secondary hyperpigmentation during Interferon alfa treatment for chronic hepatitis C virus infection Comprehensive survival analysis of a cohort of patients with Stevens-Johnson syndrome and toxic epidermal necrolysis A multicentre study to determine the value and safety of drug patch tests for the three main classes of severe cutaneous adverse drug reactions A patch testing and cross-sensitivity study of carbamazepine-induced severe cutaneous adverse drug reactions Toxic epidermal necrolysis caused by over the counter eyedrops Neutrophilic dermatosis after azathioprine exposure In ammatory bowel disease is associated with an increased risk of melanoma: a systematic review and meta-analysis Coexistence of insulin-derived amyloidosis and an overlying acanthosis nigricans-like lesion at the site of insulin injection A new spectrum of skin toxic effects associated with the multikinase inhibitor vandetanib Effets indésirables cutanés et retentissement sur la qualité de vie des inhibiteurs de mTOR au cours du traitement du cancer du rein Diverse cutaneous side effects associated with BRAF inhibitor therapy: a clinicopathological study Vemurafenib-induced neutrophilic panniculitis Sarcoidosis associated with vemurafenib Vemurafenib and radiosensitization Hydroxychloroquine-induced pigmentation in patients with systemic lupus erythematosus. A case-control study Chronic eczematous eruptions in the aging. Further support for an association with exposure to calcium channel blockers Maladie de Kaposi : un effet secondaire inhabituel des dermocorticoïdes Immunological changes in psoriasis patients under long-term treatment with fumaric acid esters: risk of Kaposi's sarcoma occurrence? Hemorrhagic bullae in a 73-year old man A phase 3 trial of semaqacestat for treatment of Alzheimer s disease The associations between bullous pemphigoid and drug use: a UK casecontrol study The spectrum of histopathologic ndings in cutaneous eruptions associated with in uenza A (H1N1) infection Human Herpesvirus-8 related Castleman disease in the absence of HIV-infection Topographic diversity of fungal and bacterial communities in human skin Risk factors for abscess formation in patients with super cial cellulitis (erysipelas) of the leg Differentiation of reinfection from relapse in recurrent Lyme disease Cutaneous manifestations of Helicobacter cinaedi infection Necrotizing cutaneous mucormycosis after a tornado in Joplin, Missouri in 2011 Les soins des plaies chroniques entraînent une contamination bactérienne de l'environnement Nasal carriage of Staphylococcus aureus in patients undergoing Mohs micrographic surgery is an important risk factor for postoperative surgical site infection: a prospective randomised study Community associated methicillin-resistant Staphylococcus aureus colonization burden in HIV-infected patients Mucocutaneous manifestations of HIV-infected patients in the era of HAART in Guangxi Zhuang autonomous region Inasive meningococcal disease in men who have sex with men Sexual transmission of hepatitis C virus among monogamous heterosexual couples: the HCV partners study Hepatitis B screening: who to target? A French sexually transmitted infection clinic experience Rates and determinants of oral Human Papillomavirus infection in young men Do women with persistently negative non treponemal test results transmit syphilis during pregnancy? Epidemiology, clinical presentation and antibody response to primary infection with herpes simplex virus type 1 and type 2 in young women Urinary voiding symptomatology (micro-incontinence) in male genital lichen sclerosus Peristomal lichen sclerosus: the role of occlusion and urine exposure Dermoscopy of early stage mycosis fungoïdes Dermoscopy use by French private practice dermatologists: a nationwide survey In uence of time on dermoscopic diagnosis and management Seborrheic keratosis: re ectance confocal microscopy features and correlation with dermoscopy Microbial status and product labelling of 58 original tattoo inks Lichen planopilaris after hair transplantation: report of 17 cases Xanthelasma palpebrarum: a new adverse reaction to intradermal llers? Bacterial infection as a likely cause of adverse reactions to polyacrylamide hydrogel llers in cosmetic surgery Facteurs prédictifs de la douleur dans les gestes techniques dermatologiques Common causes of injury and legal action in laser surgery In uence of certain ingredients on the SPF determined in vivo Remerciements à Mme Sylvie Dorison, bibliothécaire de la bibliothèque Henri-Feulard (hôpital Saint-Louis), pour la recherche bibliographique, et à Mme Annie Bauzet pour la préparation du manuscrit. L'auteur a déclaré n'avoir aucun con it d'intérêts relatif à cet article.