key: cord-0775541-g8mxufq8 authors: Chomel, J. J.; Aymard, M.; Allard, J. P.; Bouvet, C. title: Le diagnostic rapide des infections à virus respiratoire syncytial (RS) par le titrage des IgM sériques (immunofluorescence indirecte) date: 1982-03-31 journal: Annales de l'Institut Pasteur / Virologie DOI: 10.1016/s0769-2617(82)80054-3 sha: 247ebfc0c07f49b8a14230e3a4fc1760366bcb37 doc_id: 775541 cord_uid: g8mxufq8 Summary In January 1981, during an outbreak of respiratory diseases in babies aged between 1 and 3 months, 9 patients with severe bronchiolitis were hospitalized in a Pediatric ward and 11 cases occurred as nosocomial infections. For direct rapid diagnosis, pharyngeal swabs and nasal aspirations were obtained from 10 out of 11 patients at a late stage of the disease. The rapid detection of respiratory syncytial (RS) antigen was positive in only 2 cases and the virus isolation unsuccessful. For serological diagnosis, in 9 out of 16 cases, the “first” serum was collected 5 days or more after the onset of the disease. The indirect immunofluorescence (IF) test allowed us to make the diagnosis in 13/16 cases, while the complement fixation (CF) test remained negative. From November 1980 to January 1981, sera were collected from 32 children aged 2 to 14 years and 13 adults hospitalized for acute respiratory disease (bronchitis, bronchopneumopathis) and 35 adults (kidney grafted) submitted to a systematic survey. The indirect IF test was not found to be more sensitive than the CF test but it enabled us: o 1) to differenciate the primary infections from the reinfections; 2) to show detectable IgM in 11/17 cases of reinfections; 3) to make a rapid diagnosis of RS infection in 60% of the cases on a single serum while the CF test gave either a negative result (1 case) or only presumptive results (10 cases). In January 1981, during an outbreak of respiratory diseases in babies aged between 1 and 3 months, 9 patients with severe bronchiolitis were hospitalized in a Pediatric ward and 11 cases occurred as nosocomial infections. For direct rapid diagnosis, pharyngeal swabs and nasal aspirations were obtained from 10 out of 11 patients at a late stage of the disease. The rapid detection of respiratory syncytial (RS) antigen was positive in only 2 cases and the virus isolation unsuccessful. For serological diagnosis, in 9 out of 16 cases, the (( first ))serum was collected 5 days or more after the onset of the disease. The indirect immunofluorescence (IF) test allowed us to make the diagnosis in 13/16 cases, while the complement fixation (CF) test remained negative. From November 1980 to January 1981, sera were collected from 32 children aged 2 to 14 years and 13 adults hospitalized for acute respiratory disease (bronchitis, bronchopneumopathis) and 35 adults (kidney grafted) submitted to a systematic survey. The indirect IF test was not found to be more sensitive than the CF test but it enabled us: 1) to differenciate the primary infections from the reinfections; 2) to show detectable IgM in 11 Entre le 15 janvier et la mi-f6vrier 1981, 9 nourrissons ~g6s de 1 h 3 mois, atteints de bronchiolites avec pause respiratoire et signes radiologiques, ont 6t6 hospitalis6s darts un service de p6diatrie lyonnais ; 11 autres ont pr~-sent6 une infection analogue alors qu'ils 6taient hospitalis~s dans le m~me service pour des causes diverses (hypotrophie, diarrh@s, probl~mes chirurgicaux...). Chez ces nourrissons, on a pu comparer l'efficacit6 des m~thodes de diagnostic : le diagnostic rapide direct par d6tection de l'antig~ne viral [4, 5, 11] . On utilise pour cela des cellules BGM (lign6e de rein de singe vervet) cultiv6es en microplaques, infect~es p, ar le virus RS et fix~es, lorsque 1 effet syncytial est d environ 75 %, par de 1 acetone refroidie dilude avec 15 ~o d eau distill6e. La r~action se fait ensuite directement dans les cupules apr~s rdhydratation en tampon PBS, pH 7,2, On a contr61~ au pr~alable les conjugu6s anti-IgG (Behring) et -IgM (M6rieux) pour v~rifier leur spdcificit~ et ddterminer la dilution optimale d'utilisation. On ne tient compte, ~ la lecture, que des fluorescences spdcifiques de l'inclusion virale [11] . Les s~rums IgM + ant fit~ trait6s par adsorption sur des particules de latex sensibilis~es (Arthritest, M6rieux). Apr~s traitement, on n'a observ~ aucune modification du titre des IgM et des IgG anti-virus RS. Le facteur rhumatoide (FR) n'est pas, dans ce test, responsable de fausses r6actions positives. Dans le tableau I, on notera que le diagnostic direct n'a pu ~tre rfialis~ que dans 11 cas sur 20 et le diagnostic indirect dans 16 eas; au total, 16 enfants sur 20 ant subi des pr~l~vements. Onze pr~l~vements pharyngfis et aspirations nasales ant ~t~ effeetu~s dont un seul 24 heures apr~s les premiers signes cliniques et 10 pr~l~vements apr~s 5 jours. Seulement 9 pr61~vements de sang ant ~t6 pratiqu~s avant 1 semaine. Le diagnostic direct rapide n'a ~t~ positif que dans 2 cas. Aucun virus n'a pu ~tre isol~, ni sur cellules ni sur oeuf. La r6action de FC est rest~e n~gative dans tous les cas, alors que la raise en ~vidence d'IgM sp~cifiques du virus t/S sur le s~rum pr6coce a 6td positive darts 13 cas sur 16 (tableauII). L'existence de ces d61ais augmente au contraire les chances de d6tecter des IgM en IF dans le premier pr616vement de sang. L'IF a apport6 une aide pr6cieuse au diagnostic puisqu'elle a permis de faire la preuve de l'infection ~ virus RS chez 13 nourrissons sur 20 hospi-talis~s. L'absence d'anticorps d6celables en FC est conforme h ce que l'on sait d6j~ [7] du peu de sensibilit6 de cette r~action chez les nourrissons. Le titrage des IgM spficifiques antivirales dans les s6rums de nourrissons serait g6n6 par la presence de FR d'apr~s Fraser et coll. [3] . Le risque d'interf6rence du FR est ininime chez les tout jeunes enfants en raison du faible pourcentage (< 3 %) de nourrissons positifs en FR. En outre, les essais d'adsorption du FR sur des particules de latex sensibilis6es n'ont en rien modifi~ les titres d'lgM anti-RS. Chez les jeunes enfants de plus de 2 arts et chez les adultes, il existe une bonne corr61ation entre les r6sultats de la FC et de I'IF : 85 et 97 % respectivement. Dans ces cas, la FC reste une excellente technique fiable et moins on6reuse que I'IF. L'~ge des malades et le titre 61ev6 des IgG en IF dans les s~rums pr6coces ( > 256) sont la preuve que dans 68 % des eas il s'agit de r~infections. Celles-ei ont d~jfl 6t~ signaldes par d'autres auteurs [1, 8, 9] dans des proportions ~quivalentes. Les r6infections expliquent en partie la bonne sensi-bilit~ de la r6action de FC. Plus de 75 % de ces r6infections prouv6es s6rologiquement ont des IgM dont la dur~e d'~volution est de 4 h 6 semaines [2]. La presence d'IgM au conrs des r6infections n'a pas 6t6 dSerite pour le virus RS, mais elle est connue pour d'autres virug tels celui de la rub6ole [15] , le cytom6galovirus [6, 12] et le poliovirus [13] : la persistance des IgM a 6t6 6valu6e pour ees virus h 4 fi 6 semaines lorsqu'elles sont d6tect@s par des m6thodes de sensibilit6 identique (soit fractionnement snr gradient de saccharose suivi d'un titrage par inhibition d'h6magglutination ou neutralisation, soit IF). L'on a pu noter une discordance entre la FC et I'IF (FC +, IF-) qui pourrait s'expliquer par des r6infections sans pr6sence d'IgM. II n'a pas ~t6 possible d'6tablir de corr61ation entre la gravit6 clinique des signes respiratoires et la pr6sence ou non d' IgM au eours des r6infections. CONCLUSIONS L'IF indirecte pour le titrage des IgM nous est apparue comme un 616ment indispensable du diagnostic des infections respiratoires ~ virus RS chez les nourrissons. Cette m6thode est aussi rapide, moins laborieuse et moins cofiteuse que le diagnostic rapide par d6tection de l'antig~ne ,eiral dans les pr61~vements. Elle permet pr6cis6ment de porter un diagnostic lorsque l'antig~ne n'est plus d6tectable dans le produit d'aspiration nasale. L'IF ne remplace pas la r~action de FC, qui reste une technique excellente pour le diagnostic des infections de l'enfant apr~s 2 ans et de l'adulte, mais elle permet clans pros de 60 % des cas examin6s un diagnostic rapide par d~tection d'IgM dans le s~rum pr~lev6 pr6cocement. RI~SUME En janvier 1981, au cours d'une 6pid6mie d'infections respiratoires survenue chez des enfants ag6s de 1 ~ 3 tools, 9 sujets attcints de bronchiolites s~v6res ont 6t6 hospitalis6s darts un service de p6diatrie et 11 cas sont survenus clans le service. Pour le diagnostic rapide direct, les pr61~vements pharyng6s et/ou des aspirations nasales effectu6s chez 10/11 inalades 6taient tardifs par rapport ~ l'apparition des sympt6mes. Lc diagnostic direct n'a 6t6 positif que darts 2 cas, et l'isolement d'un virus a toujours 6t6 n6gatif. Pour le diagnostic s6rologique, dans 9 cas/16, Ie premier s6rum a 6t6 pr~lev6 apr6s 5 jours d'~volution. La r6action d'immunofluorcscence (IF) a pennis de faire le diagnostic d'une infection "~ virus respiratoire syncytial dans 13 cas. La r6action de fixation du compl6ment (FC) est rest~e n6gative dans tousles cas. Pendant la p6riode de novembre 1980 ~ janvier 1981, on a pr61ev6 les s6rums de 32 enfants et 13 adultes hospitalis6s pour des infections respiratoires aig@s (bronchites et bronchopneumopathies) et les s6rums de 35 adultes hospitalis6s darts un service de transplantation r6nale. La r~action d'IF indirecte n'a pas 6t6 plus sensible que la FC, mais elle a permis : 1) de diff6rencier les infections primaires des r~infections; 2) de prouver que dans la majorit6 de ces r6infections (13 cas/17), on pouvait d6tecter des IgM; 3) de porter un diagnostic de certitude rapide sur un seul s6rum darts environ 60 % des cas, alors que la FC ~tait n6gative (1 cas) ou ne permettait qu'un diagnostic pr~somptif (10 cas). Fluorescent staining and human IgM Application of immunofluorescent antibody technique in rapid diagnosis of respiratory syncytial virus infection The late detection of respiratory syncytizl virus in cells of respiratory tract by immunofluorescence Infections h cytomdgalovirus chez les nouveau-ntis et les b6bds. Valeur de l'immunofluorescence indirecte compar6e h la fixation du compl6ment et h l'isolement du virus Virus causing common respiratory infections in man. --III. Respiratory syncytial viruses and coronaviruses Respiratory syncytial virus. --IV. Correlation on virus shedding, serologic response and illness in adult volunteers -I. Importance of the virus in different respiratory tract disease syndromes and temporal distribution of infections American Public Health Association Comparison of direct immunofluorescent staining of clinical specimens for respiratory virus antigens with conventional isolation techniques Cytomegalovirus antibody produc,tion in renal transplant patients Immunoglobulin response in serum and secretions, after immunization with live and inactivated Poliovaccine and natural infection Diagnostic des maladies fi virus, t~ditions Flammarion Case of apparent reinfection with rubella