key: cord-0769600-ac2ulihj authors: Barrientos, Jaime; Guzmán-González, Mónica; Urzúa, Alfonso; Ulloa, Francisco title: L’Impact psychosocial de la pandémie de COVID-19 sur les personnes LGBT au Chili date: 2021-01-01 journal: nan DOI: 10.1016/j.sexol.2020.12.005 sha: 1858a83d6f2b058fa6cee9d5b3ce8a8e8e772cbc doc_id: 769600 cord_uid: ac2ulihj Introduction : La pandémie de COVID-19 a conduit de nombreux pays à travers le monde, et notamment le Chili à adopter diverses mesures, y compris le confinement physique et social. Les effets de ces mesures, nécessaires pour empêcher la propagation du virus, doivent être étudiées. En particulier, on sait que les quarantaines ont un impact sur la qualité de vie et le bien-être (par exemple, les symptômes associés tels que la dépression, l'anxiété, le stress post-traumatique et autres conséquences psychosociales). En outre, on suppose que ces effets sont plus prononcés dans des populations déjà vulnérables, comme les personnes LGBT. Cet article décrit les principales mesures adoptées par la population LGBT, au Chili, en réponse à la situation de quarantaine pour éviter le COVID-19 et ses conséquences psychosociales. Méthode : Un échantillonnage non probabiliste a été construit. Une enquête en ligne auto-administrée a permis de recueillir 1181 questionnaires. Il s'agissait de lesbiennes, de gays, de bisexuels et de transgenres âgés de plus de 18 ans au Chili. Résultats : Près de huit participants sur dix étaient en situation de quarantaine totale. 18,2 % d'entre eux étaient en isolement partiel et seulement 4,6 % n'étaient pas en quarantaine. Le COVID-19 a touché la majorité des participants LGBT et en outre, et en outre, dans une certaine mesure, il a affecté émotionnellement la grande majorité d’entre eux. En d'autres termes. La pandémie a affecté leur vie. Cet impact psychosocial de la COVID a été plus important pour les personnes qui se définissent comme *sexuelles (y compris les homosexuels, les asexués, les pansexuels, les démisexuels). Discussion : Les mesures prises pour prévenir la transmission du virus affectent de manière significative les personnes LGBT. Les personnes *sexuelles doivent affronter la discrimination dont elles sont les victimes ainsi que la stigmatisation de leur identité dans de nombreux contextes, notamment leur famille. Introduction: COVID-19 pandemic has led many countries around the world, including Chile, to take various measures, including physical and, social isolation. The effects of these measures, necessary to prevent the virus from spreading, must be studied. In particular, quarantines are known to have an impact on quality of life and well-being (for example, associated symptoms such as depression, anxiety, post-traumatic stress, and other psychosocial consequences). Furthermore, these effects are expected to be more pronounced in previously disadvantaged populations, such as LGBT people. This paper describes the main measures taken by LGBT population during quarantine to avoid COVID-19 and its psychosocial consequences on an individual and social basis. Method: Non-probability sampling was used. An online self-administered survey including 1181 participants was used. These were lesbians, gays, bisexuals, and transgender residents over 18 years old from Chile. Results: Almost eight out of ten participants were in a total quarantine situation. From them, 18,2% were in partial isolation and only 4.6% were not in quarantine. COVID-19 has affected almost all the LGBT participants to a certain extent. COVID-19 has emotionally affected the vast majority of the LGBT participants to a certain extent. In other words, the pandemic has affected their lives. This psychosocial impact of COVID has been greater for people who define themselves as *sexual (include queer, asexual, pansexual, demisexual). Discussion: The measures taken to prevent the virus transmission significantly affect LGBT people’s life. In particular, these measures affect *sexual people. *sexual people must manage discrimination and misunderstanding of their identity in many contexts including their family. Fin 2019, la Chine puis plusieurs pays d'Asie ont signalé des cas de pneumonie attribués à un nouveau type de coronavirus (SARS-CoV-2), cause de la maladie COVID-19 (World Health Organization, 2020) . Aujourd'hui, ce virus affecte le monde entier et de nombreux pays traversent une seconde vague pandémique, particulièrement en Europe. La pandémie de COVID-19 a obligé de nombreux pays, dont le Chili, à adopter diverses mesures : confinement à domicile, fermeture des services publics, recommandation du recours au télétravail (Centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies -CEPCM, 2020). Il est nécessaire d'étudier les effets psychosociaux de ces mesures de prévention de la propagation du virus. Les quarantaines sont particulièrement connues pour avoir un impact sur la santé mentale et le bien-être. De plus, la distanciation physique, la distanciation sociale, et divers types de mesures de sécurité ont affecté les relations sociales et l'empathie entre les personnes (Saladino, Algeri & Auriemma, 2020) . Concernant la population générale, des revues de la littérature mettent en évidence l'impact négatif de la pandémie sur la santé mentale, la qualité de vie et le bien-être, avec comme conséquence l'anxiété, des symptômes de dépression, des troubles du sommeil et du stress post-traumatique (Gawai et al., 2020; Pera, 2020; Salari et al., 2020; Xiong et al., 2020; Vindergaaard et al., 2020) . De plus, on s'attend à ce que ces effets soient plus prononcés au sein de populations déjà désavantagées telles que les lesbiennes, les gays, les bisexuels et les transgenres (LGBT). Les sujets LGBT présentent plus de risques d'être dans une situation de désavantage social J o u r n a l P r e -p r o o f compte tenu de la stigmatisation existante liée à leur orientation sexuelle et/ou à leur identité de genre (Flores, 2019; Meyer, 2003 Meyer, , 2015 . Selon la théorie du minority stress, la stigmatisation et la discrimination à l'encontre des populations LGBT produisent un stress qui, à son tour, a un impact négatif sur la santé (Meyer, 2003 (Meyer, , 2015 . A titre d'exemple, les études portant sur les personnes LGBT montrent qu'elles présentent un plus grand risque de troubles psychiatriques que les personnes hétérosexuelles . De plus, il est avéré que les gays souffrent plus de dépression et d'attaques de panique, et que pour leur part les lesbiennes révèlent une plus forte dépendance à l'alcool et aux drogues (Cochran, Keenan, Schober & Mays, 2000) . Une récente revue comparative entre les personnes hétérosexuelles et les minorités sexuelles révèle que le risque de dépression ou de troubles de l'anxiété est 1,5 fois supérieur chez les gays, les lesbiennes et les bisexuels que chez les hétérosexuels (King et al., 2008) . Au Chili, des études précédentes montrent que 9% d'hommes homosexuels et 12% de femmes lesbiennes se situent au-dessus du seuil d'anxiété-dépression (Barrientos et al., 2017) , alors qu'une autre étude sur la population transgenre et non-binaire chilienne indique que la dépression a été diagnostiquée chez 40% des personnes trans et non-binaires (Guzmán-González et al., 2020) . L'organisation OutRight Action (2020) rapporte un risque élevé de violence conjugale, d'isolement social et d'anxiété accrue, entre autres, dans la population LGBT pendant la pandémie. De plus, pour la jeunesse LGBT, les mesures de distanciation sociale peuvent conduire au confinement dans des foyers ou de familles défavorables, ce qui augmente leur exposition à la discrimination et à la réjection au sein de leur famille . Dans le même temps, pendant la pandémie, la jeunesse LGBT rencontre plus de difficultés J o u r n a l P r e -p r o o f pour accéder aux soutiens et contacts sociaux et aux services de santé mentale essentiels Salerno et al., 2020) . De ce fait, ce groupe est plus vulnérable à l'anxiété, à la dépression, aux comportements suicidaires, à l'abus de substances et à l'automutilation Salerno et al., 2020) . De plus, il existe peu de rapports spécifiques sur la population LGBT dans le contexte de la COVID-19 (Sánchez et al., 2020; Santos et al., 2020; Suen et al., 2020) . Ces études démontrent l'effet négatif de la COVID-19 sur la santé mentale et le bien-être, conduisant à la dépression clinique et à des troubles généralisés d'anxiété. A ce jour, aucune recherche n'a été produite en Amérique Latine. Donc, cet article traite de quelques-uns des effets psychosociaux de la COVID-19 sur la population LGBT chilienne. Cette étude fait partie d'une étude plus large conduite dans plusieurs pays, utilisant les mêmes instruments de mesures. Le questionnaire original comprenait des mesures sociodémographiques, des échelles d'évaluation de certains aspects de la santé mentale et du bien-être, ainsi que certaines questions spécifiques élaborées suite à une revue de la littérature destinée à évaluer l'impact psychosocial de la pandémie sur la population LGBT. Dans la présente étude ne sont rapportés que quelques mesures sociodémographiques et les questions élaborées en vue d'évaluer les conséquences psychosociales de la pandémie. Dans le présent article ont été inclus : l'âge, le sexe assigné à la naissance (homme, femme, autre), l'orientation sexuelle et le niveau d'éducation. L'orientation sexuelle a été décomposée en trois catégories : homosexuel, bisexuel et *sexuel (y compris pansexuel, demisexuel, queer, et asexuel). A partir d'une revue de la littérature initiale, l'équipe portugaise qui a coordoné l'étude a défini 11 items destinés à explorer les effets psychosociaux des situations de pandémie et les dynamiques familiales des personnes appartenant à une minorité sexuelle ou de genre (Gato, Leal & Seabra, in press ). Dans la présente étude, 7 des 11 items initiaux ont été utilisés (classés de 0 à 10 sur une échelle de type Lickert) : « Dans quelle mesure la pandémie de COVID-19 a-t-elle affecté votre existence ? » (0 = pas du tout; 10 = totalement) ; « Dans quelle mesure la pandémie de CONVID-19 vous a-t-elle affecté Les principaux résultats obtenus à partir de l'analyse des questions portant sur les effets psychosociaux de la pandémie de COVID-19 sur les participants sont décrits en fonction de l'orientation sexuelle de ceux-ci. Le Tableau 2 présente les résultats, prenant en considération l'orientation sexuelle et la réponse à chacune des questions dans l'une des J o u r n a l P r e -p r o o f catégories de réponses. Seule la catégorie exprimant l'effet principal a été prise en considération. Cet effet correspond à la catégorie de réponses de toutes les questions considérées, équivalente à « 10 ». Il n'y a pas de lien entre l'orientation sexuelle et le fait d'être extrêmement (équivalent à 10) ou pas affecté par la pandémie du COVID-19, χ2(2) = 0,23, p = 0,890, V= 0,01. Toutefois, le score le plus élevé pour l'impact émotionnel est significativement associé à l'orientation sexuelle, χ 2 (2) = 23,27, p <0,001, V= 0,14. Un plus fort pourcentage de participants *sexuels (36,2%) et bisexuels (33,9%) rapportent qu'ils ont été plus fortement affectés émotionnellement par la pandémie de COVID-19 que les participants homosexuels (21,9%). Il n'y a pas de lien entre l'orientation sexuelle et le plus haut niveau de peur de la pandémie, χ 2 (2) = 0,62, p = 0,734, V= 0,02, ni entre l'orientation sexuelle et le score le plus élevé de malaise dans le foyer, χ 2 (2) = 1,68, p = 0,431, V= 0,04. Le groupe de participants *sexuels (23,7%), exprime une plus haute fréquence de valeurs extrêmes du sentiment d'étouffement en raison de leur identité que les participants bisexuels (17,5%) et homosexuels (12,8%), χ 2 (2) = 8,48, p = 0,014, V= 0,11. De plus, un pourcentage de personnes bisexuelles (16,7%), plus faible que les groupes *sexuels (21,9%) et homosexuels (24,4%), rapportent le plus haut niveau de sentiments d'isolement par rapport à leurs amis non-LGBTQ, χ 2 (2) = 6,95, p = 0,031, V= 0,08. Finalement, il n'y a pas de lien entre l'orientation sexuelle et le plus haut niveau d'isolement par rapport aux amis LGBTQ, χ 2 (2) = 2,76, p = 0,252, V= 0,05 Tableau 2. 0,000 Note. Plage de notation = 1-10 pour chaque item. *p < 0,05: **p < 0,001 ; Différences testées après vérification du sexe et des revenus. Des exposants différents signifient des différences statistiquement significatives à p < 0,05, selon le test HSD Tukey. Cette étude était destinée à évaluer les effets psychosociaux de la pandémie de COVID-19 sur un échantillon de population adulte LGBT chilienne. Les résultats démontrent différents effets psychosociaux intervenus au cours de la pandémie de COVID-19, en fonction du type d'orientation sexuelle rapportée. Ces effets psychosociaux sont susceptibles d'augmenter la vulnérabilité de cette population exposée aux différents effets des préjugés Page 14 of 22 J o u r n a l P r e -p r o o f sexuels/de genre. Notre étude confirme des données précédentes venant du Chili : une récente étude montre la présence d'un impact émotionnel négatif perçu et des inquiétudes sur le futur au sein d'un échantillon général de la population (Dagnino, Anguita, Escobar, & Cifuentes, 2020) . De même, cette étude met en évidence le fait qu'il existe des groupes vulnérables, tels que les femmes, les jeunes, les professionnels indépendants et les personnes dont les processus psychologiques ont été interrompus. Plus particulièrement, cette étude met en évidence des sujets qui s'auto-identifient en dehors des catégories conventionnelles (homo ou bisexuel). Le nombre de ces sujets, identifiés comme pansexuels, demisexuels, asexuels, queer et de genre non conforme, continue d'augmenter (Callis, 2014; Galupo, Ramirez, & Pulice-Farrow, 2017) . De plus, les résultats apportent la preuve de disparités au sein des différents groupes LGBT (homo/bi/*sexuel), révélant le besoin de focaliser sur des interventions préventives et les implications d'un risque accru chez les *sexuels qui, au vu de nos données, sont les plus affectés par la pandémie de COVID-19. De précédentes études montrent que les bisexuels et d'autres personnes qui utilisent d'autres étiquettes identitaires pour exprimer leur attirance pour plus d'un genre/sexe (ex. pansexuel, queer, asexuel) présentent un risque plus élevé de dépression et d'anxiété que les hétérosexuels et les gays/lesbiennes (Borgogna, McDermott, Aita, & Kridel, 2019; Feinstein, Xavier Hall, Dyar & Davila, 2020) . Toutefois, en raison de la proportion de cet effet, ces observations doivent être lues avec prudence. D'autres études pourraient être utiles. (Gato, Barrientos, Tasker, Miscioscia, et al., acceptés) . La meilleure acceptation en Europe de la diversité des identités de genre et des sexualités par rapport à l'Amérique Latine explique en partie cette observation (Flores, 2019) . Deuxièmement, il faut prendre en considération des modèles plus complexes basés sur le stress des minorités (Meyer, 2003 (Meyer, , 2015 , mettant en évidence le rôle joué par le risque et les facteurs protecteurs dans la qualité de vie et le bien-être de la population LGBT. La validité des mesures utilisées est une autre limite. Il s'agit d'un point qui doit être soulevé dans les limites de cette étude. D'autres études devront porter sur la pertinence de l'utilisation de ces items afin de poursuivre l'étude des effets de la pandémie sur la vie des personnes LGBT. De plus, les futures études devront examiner le rôle joué par d'autres variables incluses dans cette étude, comme par exemple la dépression et l'anxiété. Finalement, une étude en ligne a été effectuée, bien que la participation à une enquête en ligne soit contrainte par l'accès à l'internet. Les résultats doivent être examinés sur la base de certaines contraintes. Les sujets LGBT, les services psychologiques, et autres types de support et de réseaux sociaux doivent être particulièrement disponibles pendant les périodes de confinement comme celle imposée pendant la COVID-19, pour répondre aux besoins des personnes LGBT (OutRight Action, 2020; Salerno et al., 2020a) . Ces résultats peuvent être utilisés pour penser et concevoir différentes politiques publiques destinées à améliorer la qualité de vie et le bien-être des personnes LGBT à l'échelle mondiale. Il est probable qu'il y aura d'autres épidémies dans J o u r n a l P r e -p r o o f le futur et donc les mesures de quarantaine pourraient devenir plus courantes. Les chercheurs ont démontré que les quarantaines sont associées à une réduction de la santé mentale, de la qualité de vie, du bien-être, particulièrement chez les populations vulnérables telles que les LGBT. La pandémie de COVID-19 a conduit à des situations de stress de longue durée dans différents pays, dont le Chili. Les psychologues ont cherché à comprendre les effets de cette pandémie sur le stress. Ainsi, certains chercheurs montrent un grand intérêt pour la mesure du malaise sociale et communautaire afin d'apporter un soutien psychologique à la population. Les mesures de prévention appliquées pour gérer cette pandémie ont eu différentes conséquences sur les personnes, en fonction de leur position et rôle social dans leurs sociétés. La population LGBT a été exposée au stress de la minorité en raison de préjugés liés à leur orientation sexuelle et/ou à leur identité de genre. Et pendant cette pandémie de la COVID-19, cette population semble avoir été plus exposée au risque d'isolement social et physique dans leurs réseaux de soutien et, à plus de difficultés pour exprimer leur propre identité. De plus, la population LGBT présente plus de risques de conséquences psychologiques car elles sont plus sensibles au stress (Pedrosa, Bitencourt, Fontoura Fróes, el al., 2020) . Medidas de salud mental y bienestar subjetivo en una muestra de hombres gays y mujeres lesbianas en Chile Anxiety and Depression Across Gender and Sexual Minorities: Implications for Transgender, Gender Nonconforming, Pansexual, Demisexual, Asexual, Queer, and Questioning Individuals Bisexual, pansexual, queer: Non-binary identities and the sexual borderlands Estimates of alcohol use and clinical treatment needs among homosexually active men and women in the U.S. population Lifetime prevalence of suicide symptoms and affective disorders among men reporting same-sex sexual partners: Results from NHANES III Psychological Effects of Social Isolation Due to Quarantine in Chile: An Exploratory Study COVID-19 global overview. Covid-19 Situation Dashboard Motivations for Sexual Identity Concealment and Their Associations with Mental Health among Bisexual, Pansexual, Queer, and Fluid (Bi+) Individuals I'm Kinda Stuck at Home With Unsupportive Parents Right Now": LGBTQ Youths' experiences With COVID-19 and the importance of online support Social Acceptance of LGBT People in 174 Countries Regardless of their gender": Descriptions of sexual identity among bisexual, pan-sexual, and queer identified individuals When Home is not a Safe Haven: Effects of the COVID-19 Pandemic on LGBTQ Adolescents and Young Adults in Portugal Revista da Associação Portuguesa de Psicologia Psychosocial Effects of the COVID-19 Pandemic and Mental Health Among LGBTQ+ Young Adults: A Cross-Cultural Comparison Across Six Nations Critical review on impact of COVID 19 and mental health El estallido social de Chile: piezas para un rompecabezas Salud mental en población transgénero y género no conforme en Chile Prejudice, social stress, and mental health in lesbian, gay, and bisexual populations: conceptual issues and research evidence Resilience in the Study of Minority Stress and Health of Sexual and Gender Minorities Vulnerabilidad amplificada. El impacto de la pandemia del COVID-19 en las personas LGBTIQ Emotional, Behavioral, and Psychological Impact of the COVID-19 Pandemic Cognitive, Behavioral, and Emotional Disorders in Populations Affected by the COVID-19 Outbreak A systematic review of mental disorder, suicide, and deliberate self harm in lesbian, gay and bisexual people The Psychological and Social Impact of Covid-19: New Perspectives of Well-Being Prevalence of stress, anxiety, depression among the general population during the COVID-19 pandemic: a systematic review and meta-analysis Sexual and gender minority stress amid the COVID-19 pandemic: Implications for LGBTQ Young Persons' Mental Health and Well-Being Characterizing the Impact of COVID-19 on Men Who Have Sex with Men Across the United States in Economic, Mental Health, HIV Prevention and HIV Treatment Impacts of COVID-19 and the COVID-19 Response on a Global Sample of Cisgender Gay Men and Other Men Who Have Sex with Men Effects of general and sexual minority-specific COVID-19-related stressors on the mental health of lesbian, gay and bisexual people in Hong Kong COVID-19 pandemic and mental health consequences: systematic review of the current evidence Situation Report Impact of COVID-19 pandemic on mental health in the general population: A systematic review Les auteurs remercient tous les participants à cette étude pour leurs contributions à cette étude, particulièrement le soutien institutionnel fourni par le Mouvement pour la Diversité Sexuelle (MUMS, acronyme en Espagnol).Page 18 of 22 J o u r n a l P r e -p r o o f