key: cord-0716278-mbn0cfxi authors: nan title: Vitamine D et COVID-19 date: 2020-07-31 journal: Bulletin de l'Académie Nationale de Médecine DOI: 10.1016/j.banm.2020.05.097 sha: 2c79e7c5171b301b73ec1307ac8ef72ce72d206d doc_id: 716278 cord_uid: mbn0cfxi nan La vitamine D est une prohormone synthétisée dans le derme sous l'effet des ultraviolets, c'est-à-dire, des rayons du soleil, puis transportée dans le foie et le rein où elle est transformée en hormone active. Elle est responsable de l'absorption intestinale du calcium et de la santé osseuse. Mais la vitamine D a aussi des effets non classiques. En particulier, elle module le fonctionnement du système immunitaire par stimulation des macrophages et des cellules dendritiques [1] [2] [3] . Elle joue un rôle dans la régulation et la suppression de la réponse inflammatoire cytokinique à l'origine du syndrome de détresse respiratoire aigu qui caractérise les formes sévères et souvent létales de la COVID-19. Une corrélation significative entre de faibles taux sériques de vitamine D et la mortalité par COVID-19 a été montrée [4] . Ce phénomène suit généralement un gradient nord-sud, bien qu'il y ait des exceptions tels les pays nordiques où la supplémentation des nutriments en vitamine D, en particulier des produits lactés, est systématique. Par contre, les pays du sud de l'Europe affichent de façon surprenante une prévalence élevée de carence en vitamine D malgré un ensoleillement plus élevé [5] . Ceci expliquerait que les nourrissons qui reçoivent régulièrement de ଝ Communiqué de l'Académie nationale de médecine, 22 mai 2020. ଝଝ Une cellule de veille de l'Académie télétravaille depuis le début du confinement pour rédiger des avis et des communiqués sur la situation sanitaire liée à la COVID-19. la vitamine D fassent des formes asymptomatiques de la COVID-19 et moins de complications. La vitamine D ne peut être considérée comme un traitement préventif ou curatif de l'infection due au SARS-CoV-2 ; mais en atténuant la tempête inflammatoire et ses conséquences, elle pourrait être considérée comme un adjuvant à toute forme de thérapie. L'Académie nationale de médecine : • rappelle que l'administration de vitamine D par voie orale est une mesure simple, peu coûteuse et remboursée par l'Assurance maladie ; • confirme sa recommandation d'assurer une supplémentation vitaminique D dans la population française dans un rapport en 2012 [2] ; • recommande de doser rapidement le taux de vitamine D sérique (c'est-à-dire, la 25 OHD) chez les personnes âgées de plus de 60 ans atteintes de la COVID-19, et d'administrer, en cas de carence, une dose de charge de 50 000 à 100 000 UI qui pourrait contribuer à limiter les complications respiratoires ; • recommande d'apporter une supplémentation en vitamine D de 800 à 1000 UI/j chez les personnes âgées de moins de 60 ans dès la confirmation du diagnostic de la COVID-19. Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d'intérêts. https://doi.org/10.1016/j.banm.2020.05.097 0001-4079/ Coronavirus : avis de l'Académie nationale de médecine Toll like receptor triggering of a vitamin D mediated human antimicrobial response un groupe de travail de l'Académie nationale de médecine. Statut vitaminique, rôle extra-osseux et besoins quotidiens en vitamine D Vitamin D and inflammation: potential implications for severity of COVID-19 Optimisation of vitamin D status impact mortality from SARS-CoV-2 infection Current vitamin D status in European and Middle East countries and strategies to prevent vitamin D deficiency: a position statement of the European Calcified Tissue Society