key: cord-0252281-skuhwqfg authors: Sarra, Ben Rejeb; Kouki, Nadia; Dhaoui, Amen; Jlidi, Nizar; Bellil, Khadija title: Un concept d'apprentissage remarquable aux temps du confinement pédagogique Le pathologiste et les réseaux sociaux date: 2021-04-01 journal: Tunis Med DOI: nan sha: 8fc14d3134eaf1dcafead850a47292e33591ae04 doc_id: 252281 cord_uid: skuhwqfg Social media are inevitably becoming part of our lives. The increasing popularity of these platforms revolutionized communication among healthcare workers and has irrevocably changed the terms of classic learning models. Pathologists all over the world are very active on social media making it a new pedagogical paradigm in pathology education. A virtual community of pathologists is constantly present especially on Twitter and Facebook for sharing and discussing interesting cases, reporting original scientific researcher's results, or simply energizing our field. Tunisian pathologists are not taking advantage of these platforms, some do not master the use of social media, others are reluctant about their use in the health field. However, it is of crucial importance for us Tunisian pathologists, especially in these times of social distancing due to SARS-COV2 pandemic, to join this virtual community and implement new ways of learning. This article aimed primary to assess the popularity of these platforms as a pedagogic tool among Tunisian pathologist. Secondly, we introduced the basic use and rules of social media, benefits and potential risks, and to provided tips for effective social media use in pathology. Après avoir été longtemps considérés comme des espaces personnels de divertissement et de communications sociales, les réseaux sociaux tels que Facebook et Twitter sont devenus aujourd'hui un moyen pour les jeunes d'acquérir d'autres compétences dans différents domaines. Ce concept a été remarquablement abordé depuis les années 60 par le psychologue canadien Albert Bandura, à travers son ouvrage intitulé « Social Learning and Personality » faisant longuement la promotion de la théorie de « l'apprentissage social » basé sur les principes de l'observation suivie de l'imitation (1). Ces plateformes numériques sont très adaptées à cette théorie permettant un apprentissage socio-virtuel dont les fondements principaux sont : l'observation, l'échange et la collaboration. Dans le domaine professionnel médical en particulier, nous avons constaté un recours croissant à ces outils comme dispositifs d'échanges, d'apprentissage et de collaboration. Parmi ces professionnels de la santé, les pathologistes sont parmi les plus actifs sur ces plateformes, et forment une communauté virtuelle qui ne cesse de s'agrandir (2) . Ceci a fait l'objet de nombreuses publications dans des revues de pathologie internationale (3) . En Tunisie, les publications à ce sujet sont très limitées voire inexistantes. Nous nous sommes proposés à travers cette communication d'évaluer le degré d'adhésion et d'activité des pathologistes Tunisiens à travers ces plateformes. Nous avons élaboré par la suiteun listing des principaux réseaux sociaux utiles en anatomie pathologique et leurs modes d'emploi, afin de sensibiliser et d'initier les anatomopathologistes pour qu'ils puissent les utiliser à bon escient. En Tunisie, de rares publications ont souligné l'intérêt de l'usage pédagogique des réseaux socio-numériques tel que Facebook comme dispositif d'apprentissage collaboratif virtuel dans l'enseignement supérieur (4 Twitter est une plateforme ouverte de « micro-blogging » permettant aux utilisateurs de poster des messages courts appelés « tweets ». Ces publications comportent au maximum 280 caractères et peuvent contenir des photos, vidéos ou des liens web. Après avoir créé son compte, l'utilisateur pourra s'abonner à des pathologistes actifs sur Twitter afin de visualiser régulièrement leurs tweets (7) . Les pathologistes, notamment les anglosaxons, sont très présents sur Twitter dont la configuration semble bien s'adapter à notre discipline basée sur l'image. En effet, les tweets permettent aux pathologistes de : · Partager des cas difficiles, de discuter les diagnostics différentiels et de tester les connaissances en publiant les « spot diagnosis » · Publier des liens vers des articles, des vidéos d'enseignement, de séances de lames ou de vidéos de congrès permettant ainsi d'être au courant des dernières recommandations et nouveautés en pathologie. · Proposer ou participer à des questionnaires ou sondages, permettant une évaluation des connaissances · Discuter avec des pathologistes de renommé partout à travers le monde. Les publications sur Twitter reposent sur les hashtags qui sont des mots clés précédés du symbole « # » permettant aux utilisateurs de cibler leur recherche et d'indexer les images relatives aux différentes pathologies (8) . Ces hashtags ne sont pas exhaustifs et il est possible d'en utiliser plusieurs. Une liste des principaux comptes à suivre figure dans le tableau 2, ainsi qu'une liste des principaux hashtags en anatomie pathologique (tableau 3). En Tunisie, cette plateforme non dénuée d'intérêt est presque totalement méconnue. Nous encourageons à travers cet article les pathologistes tunisiens à intégrer cette communauté virtuelle afin d'en tirer profit. YouTube est une application dédiée aux partages de vidéos. Du contenu professionnel visant les pathologistes est partagé par la chaine « pathCast » qui diffuse des cours à différentes thématiques. Instagram est une plateforme de partages de photos et de courtes vidéos. Certains pathologistes l'utilisent comme site de partage de cas (@jmgardnermd), de quizz ou vidéos pédagogiques (@beautifulpathology), ou d'images histologiques humoristiques (@Ihearthisto). LinkedIn a un modèle similaire à Facebook mais plus axé sur la vie professionnelle. Cette application permet d'afficher le curriculum vitae, le cursus médical, les publications et projets, mais elle est peu adaptée aux partages et à la discussion de cas anatomopathologiques (6) . Si Le paradigme de l'apprentissage s'enrichit continuellement de nouvelles configurations : grâce à la généralisation de l'usage des réseaux sociaux, outils incontournables du 21 ème siècle, l'apprenant est en position de diversifier ses sources d'information et de faire appel à ses pairs. Ces outils, en permettent de dépasser les limites physiques et géographiques, rendent le partage d'informations plus rapide qu'il ne l'a jamais été. De manipulation relativement simple, leur utilisation professionnelle et à visée pédagogique semble possible par tous, notamment par les pathologistes. L'intégration de ce nouveau concept d'apprentissage est particulièrement adaptée à l'anatomie pathologique, spécialité visuelle par excellence et offre de nombreux avantages surtout en ces temps de distanciation physique. Ces plateformes ne sont toutefois pas dénuées de risques. Une attention particulière et un esprit critique sont toujours de mise afin de tirer profit de cette expérience. Les publications partagées sur ces outils de communication sont un moyen innovant de s'enrichir du savoir de nos confrères, mais nécessitent l'implication et la motivation des anatomopathologistes partout dans le monde. La participation de chacun est donc précieuse et l'intégration de cette communauté vaste par les pathologistes tunisiens ne peut qu'être bénéfique. A skill to be worked at: using social learning theory to explore the process of learning from role models in clinical settings Effective use of Twitter and Facebook in pathology practice The use of Facebook in medical education--a literature review Usage pédagogique de Facebook dans une activité d'apprentissage en groupe par des étudiants tunisiens : analyse de l'efficacité du travail collaboratif. International Journal of Technologies in Higher Education Use of social media across US hospitals: Descriptive analysis of adoption and utilization Social media and pathology A welcoming guide to social media for cytopathologists: Tips, tricks, and the best practices of social cytopathology Leveraging technology for remote learning in the era of COVID-19 and social distancing: Tips and resources for Pathology educators and trainees Keep calm and tweet on: Legal and ethical considerations for pathologists using social media Pathology image-sharing on social media: Recommendations for protecting privacy while motivating education Le pathologiste et les réseaux sociaux : mode d'emploi