key: cord-0056477-3zm0kk8z
authors: Rey, M.
title: 19 mars 2021 : la Journée du Sommeil, une nécessité !
date: 2021-02-18
journal: nan
DOI: 10.1016/j.msom.2021.02.001
sha: ef71cfd4a14a566126a2a7a81d9d5a6e5f0e47d5
doc_id: 56477
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nan

Notre rythme veille sommeil a été mis à rude épreuve au cours de l'année 2020. La pandémie s'est invitée dans chaque foyer au travers des mesures gouvernementales prises pour enrayer la diffusion du virus. Trois modifications majeures sont venues impacter nos modes de vie : le confinement, le télétravail, le risque sanitaire tel que relayé quotidiennement dans les médias. Ces modifications ont eu naturellement un impact sur notre rythme veille sommeil dont témoigne le grand nombre d'études réalisées sur le sommeil en France et à l'étranger. En France, l'enquête COCONEL (Coronavirus, Confinement Enquête Longitudinal) a suivi, chaque semaine, du 27 mars au 10 juin 2020, un échantillon de plus de 1000 personnes, représentatif de la population française. Les sujets répondaient par internet à un questionnaire couvrant divers aspects de la crise, et des questions sur le sommeil ont été posées à 4 reprises : les 31 mars, 15 avril, 10 mai, 10 juin. Ces études [1] [2] [3] , comme celle réalisée par le réseau Morphée sur 1777 personnes interrogées pendant le confinement [4] , ont mis en évidence une diminution de la qualité du sommeil avec une tendance au coucher plus tardif, une surconsommation des écrans, une diminution de l'activité physique et de l'exposition à la lumière du jour. Les populations les plus touchées sont les femmes, les jeunes et les sujets à faible niveau de revenus. Ces altérations du sommeil s'associent à une augmentation de l'anxiété et de la dépression. Des constations similaires ont été réalisées dans diverses parties du monde comme la Chine [5] , l'Inde [6] , et de nombreux pays européens (Allemagne, Portugal, Italie, Angleterre). L'INSV a été très sollicité pendant le premier confinement et grâce à la participation active de nombreux membres, dont les membres du bureau, nous avons pu répondre aux interrogations des Français sur leur sommeil et leur proposer des solutions pour garder un rythme veille sommeil satisfaisant. Cette récupération d'un sommeil plus satisfaisant a d'ailleurs été rapportée, lors de la dernière vague de l'enquête COCONEL, par Beck et al. [7] . La situation épidémique s'est malheureusement dégradée à l'automne conduisant à un 2 e confinement dont les répercussions sur le sommeil sont en cours d'étude. Une anxiété chronique se développe face à une altération de la vie sociale qui s'installe dans la durée. Une enquête (INSV/MGEN) a été réalisée en janvier 2021 sur ce 2 e confinement et les résultats serviront de fil conducteur pour la Journée du Sommeil du 19 mars 2021. Il s'agit non seulement de comprendre les effets délétères des modifications de notre rythme de vie sur notre rythme veille sommeil et de proposer des aides, mais aussi de valoriser notre sommeil qui est un des piliers d'une bonne santé comme le souligne le slogan du World Sleep Day: Regular Sleep, Healthier Future (un sommeil régulier, un avenir plus sain). Cette journée, plus encore que les autres, doit rassembler les acteurs du sommeil en France (praticiens du sommeil, sociétés savantes, syndicat, associations de patients). Les centres de sommeil ne pourront probablement pas accueillir du public, mais il est important qu'ils se mobilisent d'une part, auprès du personnel soignant de la structure au sein de laquelle ils sont implantés, d'autre part auprès du public en s'aidant du site internet de l'INSV qui relayera les informations de tous les centres impliqués. Il est très important de valoriser les forces vives de chaque centre pour aider les soignants qui ont beaucoup donné au cours de cette année. L'attention portée aux jeunes doit également être un axe fort de communication car d'une part, les études sur les effets du premier confinement ont montré qu'ils faisaient partie des populations les plus touchées, et d'autre part la perte des relais sociaux lors du 2 e confinement est venue aggraver cette situation. Le partenariat historique de la MGEN avec l'INSV trouve particulièrement son sens cette année où les rythmes des enseignants et des enseignés ont été particulièrement malmenés. Il faut profiter de cette Journée du Sommeil pour que la parole sur la plainte sommeil et ses répercussions psychologiques soit entendue et que des solutions concrètes soient proposées à la fois aux populations et aux pouvoirs publics. « Bien dormir pour mieux faire face » notre slogan pour cette 21 e Journée du Sommeil témoigne de l'importance du travail à mener !

L'auteur déclare ne pas avoir de liens d'intérêts.

Anxiety, depression and sleep problems: a second wave of COVID-19

Covid-19 health crisis and lockdown associated with high level of sleep complaints and hypnotic uptake at the population level

Poor sleep associated with overuse of media during the COVID-19 lockdown

Les effets de confinement SARS-CoV-2 sur le sommeil : enquête en ligne au cours de la quatrième semaine de confinement

Sleep problems among Chinese adolescents and young adults during the coronavirus-2019 pandemic

Impact of COVID-19 lockdown on sleep-wake schedule and associated lifestyle related behavior: a national survey

Would we recover better sleep at the end of Covid-19? A relative improvement observed at the population level with the end of the lockdown in France