key: cord-0040330-3kyo4b9t authors: Poitevin, Bernard title: Merci à ceux qui sont au front date: 2020-04-11 journal: nan DOI: 10.1016/j.revhom.2020.04.016 sha: f15b8fd63322ecd7ae3742f349979936377b66ad doc_id: 40330 cord_uid: 3kyo4b9t nan d'autres théories, émises dans la lignée de Louis de Broglie et David Bohm [7] pourraient bien réconcilier physique classique et quantique et contribuer à éclairer les mécanismes d'action des hautes dilutions. L'homéopathie est, on le voit, étroitement liée à la médecine et à la science de son époque et elle ne peut se développer et s'accomplir qu'en relation avec elles. Deux épistémologues de l'Université de Genève, Daniel Raichvarg et André Giordan, rappelaient en 1990 que l'homéopathie, par ses origines, est totalement partie prenante de l'histoire des sciences médicales classiques : « Aucun obstacle épistémologique de premier ordre ne l'empêche de continuer à évoluer parallèlement aux autres branches de la médecine. S'il fallait continuer à distinguer l'homéopathie, peut-être faudrait-il l'envisager seulement dans ses spécificités comme une simple spécialité parmi les autres. » [8] Dans le contexte actuel de pandémie que nous traversons, il est intéressant de citer Denis Demarque, qui, sachant être aussi provocateur, soulignait à propos des maladies chroniques : « Si l'on substitue au terme miasme totalement désuet dans le vocabulaire médical usuel, ceux de microbe et de virus, il devient évident qu'Hahnemann manifestait un état d'esprit plus pastorien que celui de Pasteur lui-même » [9] . Ayant appris l'homéopathie au Centre Homéopathique de France et à l'Hôpital Saint-Jacques, dont beaucoup de médecins sont actuellement actifs, et suivant en même temps une formation d'Immunologie approfondie à l'Institut Pasteur, ceci au début des années 80, je me souviens avec affection de ces deux univers si différents et pourtant si complémentaires. Aussi, c'est aux infectiologues que nous donnerons le dernier mot, car ce sont eux qui sauront nous guider pour sortir au mieux de cette épidémie. D'abord à Norbert Gualde, ancien immunologiste de Bordeaux qui décrivait la complexité des épidémies [10] , rappelant que l'on ne peut jamais séparer le biologique du social en situant aussi l'écologie des pathologies infectieuses dans un monde dont l'évolution est largement imprévisible. Il concluait son ouvrage en citant Charles Nicolle prix Nobel 1928, qui avait aussi mis en évidence le développement des épidémies par les sujets non symptomatiques-, et sa « grandiloquence un peu vieillotte », mais tellement belle quand il écrivait à propos des efforts des hommes dans la lutte contre les maladies infectieuses : « Nous devons faire confiance à ceux qui nous suivront. Pacifiques et meilleurs, ils sauront de mieux en mieux se défendre, protéger leurs pareils et les animaux utiles à leur vie contre la tourbe dantesque, mais inintelligente et indisciplinée des maladies infectieuses » [11] . Après les équipes des urgences et des services de réanimation, c'est donc aux équipes d'infectiologie que nous adressons nos plus sincères remerciements pour la façon dont ils ont su et sauront guider les autorités et les populations pour un retour à une vie normale, vie qui ne sera sans doute plus exactement la même. Déclaration de liens d'intérêts L'auteur déclare ne pas avoir de liens d'intérêts La symphonie du vivant Aux Origines de l'Homéopathie. Ed Boiron et Z'Editions; 1998, 150 p L'homéopathie Médecine de l'expérience. Ed Boiron Une réalité classique derrière l'étrangeté quantique Pour la science, 509 Aux Origines de l'Homéopathie. Ed Boiron et Z'Editions; 1998, 150 p Un microbe n'explique pas une épidémie. Collection les Empêcheurs de tourner en rond Association des anciens élèves de l Pour citer cet article : Poitevin B. Merci à ceux qui sont au front. La Revue d'Homéopathie