key: cord-0009531-9yoezt6w authors: Dutau, G. title: Examen virologique des sécrétions nasopharyngées et examen cytobactériologique de l'expectoration date: 2005-01-18 journal: J Pediatr Pueric DOI: 10.1016/s0987-7983(99)80163-7 sha: c170437394c33227b06f9509a980cb7d8d029d20 doc_id: 9531 cord_uid: 9yoezt6w Les sécrétions nasopharyngées et bronchiques se prêtent à différents examens bactériologiques, virologiques et autres. Assez courants à l'hôpital, ils sont beaucoup moins utilisés en pédiatrie ambulatoire. Néanmoins, pour que leurs résultats soient interprétables et utiles au diagnostic, la technique de prélèvement doit être soigneuse. L'intérêt pratique de ces examens mérite également d'être précisé pour que les demandes soient justifiées. L es s~cr~tions nasopharyng~es et bronchiques se preterit 6 diff~rents examens bact~riologiques, virologiques et outres. Assez courants 6 I'h6pital, ils sont beaucoup moins utilis~s en p~diatrie ambulatoire. N~anmoins, pour que leurs r~sultots soient interpr~tables et utiles au diagnostic, la technique de pr~l~vement doit ~tre soigneuse. IJint~r~t pratique de ces examens m~rite ~galement d'etre pr~cis~ pour que les demandes soient justifi~es. Les infections respiratoires rdcidivantes, ORL et bronchiques, particuli&ement fr~quentes chez renfant d'~ige pr6scolaire, s'int~grent le plus souvent dans le cadre de rapprentissage immunitaire, inductable et physiologique [4] . Pour Kemp et Shelton [11] , les enfants ~s de moins de 6 ans peuvent contracter jusqu'~ dix rhinopharyngites par an sans pr&enter la moindre immuno-d6ficience. Dans un tel contexte, un nombre ,~ acceptable ~) de bronchites ne devrait pas d6passer trois par an. Par ailleurs, si une pneumopathie documentde par radiographie thoracique n'a aucune signification p~jorative, deux pneumopathies (ou davantage) doivent faire dddencher des investigations compldmentaires, surtout si la rdcidive a lieu dans le mSme territoire [4] . Les principales causes locales ou gdn~rales des infections respiratoires rdcidivantes sont reprdsentdes sur le tableau Z Parmi les fficteurs qui favorisent ces infections et leurs r~cidives, on insiste sur la taille de la fratrie et la place dans celle-ci, des conditions socio-dconomiques ddfectueuses, le sdjour prgcoce en collectivit~ d'enfants et le tabagisme passif [4] . Rdcemment, plusieurs maltaanalyses ont confirmd le lien de cause fi effet entre le tabagisme passif, surtout maternel, et les infections respiratoires ORL [20] ou bronchiques [19] . prdciser, mais il est certainement plus important qu'on ne le pense en #n~ral [9] . Quel que soit l'agent causal, virus ou mycoplasme, la consequence immediate est une n~crose cellulaire et de profondes alterations de la fonction mucociliaire, dont la normalisation peut prendre plusieurs semaines (ou mois). La ndcrose et la desquamation cellulaires entralnent des modifications de l'aspect du mucus et de ses propri&& rhdologiques. La couleur jaun~tre des s~cr& tions, souvent qualifi~es de << purulentes ,,, traduit en fait plusieurs phdnom~nes : ndcrose cellulaire, afflux de cellules pro-inflammatoires, en particulier de polynucldaires neutrophiles, colonisations bact&iennes. La viscositd du mucus est augment~e et sa filance (~lasticitd) est diminu~e. L'augmentation de la viscositd entrave un batternent ciliaire ddj~ r~duit par la r~duction du nombre de cils. Ce milieu facilite l'adhdrence des bact~ries, leur pullulation et l'infection. Dans ces conditions, le clinicien peut souhaiter utiliser de telles s~cr&ions ~i des fins diagnostiques. Devant une rhinite punllente, l'examen bact&iologique des s&r~tions nasales n'offre aucun int&&. Les prescriptions doivent &re simples: lavage nasal au s~rum physiologique. Une rhinite crofiteuse et des ~rosions narinaires font craindre tin imp&igo, ce qui peut n&essiter un prd~vement pour orienter rantibioth&apie ~ la recherche de Staphylococcus aureus et/ou de streptocoques du groupe B. Darts le premier cas, ran-tibioth&apie fait appel ~i l'acide fusidique ou ~ une synergistine et, dans le second cas, on aura recours aux macrolides. Dans tousles cas, deux fois par jour, il faut ramollir les crofltes (antiseptiques dilu&s ou pommades) et assurer l'antisepsie. Tout &oulement nasal (jetage ant~rieur) tmilat&al, purulent, f&ide, doit faire penser ~ un corps &ranger des fosses nasales, et conduira ~t demander une rhinoscopie ant~rieure fi un ORL qui fera rextraction d'un &rentuel corps &ranger nasal. Avant I'Ve de 6 ans, la sinusite maxillaire chronique n'existe pratiquement pas, saufle cas particulier de certains d~ficits immunitaires humoraux. Au cours des otites r&idivantes tr~s f~briles, la mise en &idence d'un germe unique dans les s~cr&ions pharyng6es, en quantit~ abondante, par exemple un pneumocoque, repr~sente un argument &iologique dont il faut tenir compte dam la d&ision thdrapeutique, aid& par l'antibiogramme. Toutefois, tm portage sain est fr&luent (pne,umocoques, H. influenzae, M. catarrhalis) ; rin-terpr&ation du r~sultat tiendra compte du contexte clinique (enfant asymptomatique, peu ou tr~s symptomatique). La situation est bien difftrente devant un ~coulement bilat&al clair au d~but d'une infection respiratoire manifestement d'origine virale (rhinite, conjonctivite, toux, jeune ige, contexte 6pid~mique, s~jour en collectivitts d'enfants). On aspire les s&r&ions nasales ant~rieures avec une sonde reli~e ~ un flacon de prd&ement. Un ~ deux millilitres sont n~cessaires, ~ transmettre imm~diatement au laboratoire de virologie pour la d&ection rapide d'antig~nes viraux. Lorsqu'une culture est envi- sag& (rarement sur un prd~vement nasal, presque systtmatiquement sur un &hantillon de lavage bron-choalv~olaire), il faut utiliser tm milieu de transport sp&ial et maintenir le prd~vement au froid [14] . ~nclusion Les sdcr&ions nasopharyngdes et l'expectoradon se pr&ent fi des examens bact~riologiques et virologiques. Elles sont d'acc~s facile, mais, en particulier pour les s~cr&ions bronchiques, la technique de prdl&ement doit respecter des crit~res prdcis, aspect de crachat << profond >> et-absence de contamination par les cellules buccales. A I hopltal, ces examens peuvent guider le diagnostic (d&ection rapide des viroses en particulier ~t VRS), faciliter l'isolement des patients VRS (+) et VRS (-) au cours des bronchiolites aigu~s, justifier (ou n ' " " guider) certaines antibiothdrapies. E pediatne ambulatoire, leur intdr& reste limitd, saul au d~but des 6pi-d6mies de bronchiolite ou de grippe. En pratique allergologique, le frottiS nasal nous paratt sous-utillsd au cours des rhinites saisonni~res et surtout perannuelles. /k l'avenir, l'intdr& du dosage des m~diateurs de l'inflammation dans le liquide de lavage nasal m~rite if&re mieux prdcis& Detection of respiratory syncytial virus, parainfluenza virus 3, adenovirus, rhinovirus in respiratory tract of infants by potymerase chain reaction and hybridation Sere H6p Nasal easinophilia in children: its use in the nasal allergen provocation test Recurrent respiratory illness in the young child Clinical severity of respiratory sync~ial virus group A and B infection in Sydney Variation in severity of respiratory syncytial virus infections with subtype Pneumologie de I'enfant. Paris: Arnette-Blackwell Use of induced sputum cell counts to investigate airway inflammation in asthma Methods for assessment of airways inflammation: paediatrics Heaf DR Branhamella catarrhalis colonization in preschool asthmatics Occurrence of respiratory syncytial virus subtypes in hospitalized children in Parental smoking and lower respiratory illness in infancy and early childhood Parental smoking, middle ear disease and adenotonsillectomy in children Moraxella catarrhatis: pathogenic s~gnificance in respiratory tract infections treated by community practitioners