key: cord-0006163-lg56b54h authors: nan title: Huitième congrès international de la Société de pathologie exotique, Vientiane, Laos, 25–28 janvier 2010: les défis sanitaires de l’Asie du Sud-Est date: 2010-07-06 journal: Bull Soc Pathol Exot DOI: 10.1007/s13149-010-0065-9 sha: 49021648e861b97bee9f78268b75ab80a4a8995f doc_id: 6163 cord_uid: lg56b54h nan Placé sous le haut patronage de S.E. le Docteur Ponmek Dalaloy, ministre de la santé de la république démocratique populaire lao, ce congrès sur « Les défis sanitaires de l'Asie du Sud-Est » s'inscrit dans la suite des congrès internationaux régulièrement organisés par la Société de pathologie exotique. Plus que centenaire, cette société est l'une des plus anciennes sociétés de médecine tropicale du monde. Au fil des décennies, des savants prestigieux, mais aussi des hommes de terrain ont contribué à son succès et à celui de son Bulletin, dans lequel ont été publiées plusieurs découvertes médicales majeures. Largement diffusé -car la société compte près de 650 membres dont 40 % d'étrangers -ce Bulletin constitue un précieux vecteur de la francophonie médicale. C'est dire combien nous sommes heureux que ce congrès de Vientiane ait pu bénéficier de la collaboration et du soutien de l'Agence universitaire de la francophonie à laquelle nous exprimons tous nos remerciements. C'est le vice-président de la Société de pathologie exotique, le Professeur Yves Buisson, qui a assuré l'organisation de ce congrès et l'élaboration de son programme scientifique. Il a su veiller, pour la suite de nos travaux, à mettre en lumière les spécificités ou les particularités locales des trois grands fléaux cosmopolites (paludisme, sida, tuberculose). Seront ensuite abordés le fardeau des parasitoses autochtones et leur incidence en santé publique, mais aussi le spectre des infections bactériennes si importantes en Asie du Sud-Est. Par ailleurs, la dernière session permettra d'élargir le débat avec la question cruciale des émergences ou des réémergences d'infections virales (SrAS, grippe aviaire, encéphalites) qui justifient un système de surveillance de plus en plus performant auquel le réseau international des Instituts Pasteur s'est étroitement associé. Au nom de la Société de pathologie exotique, j'adresse tous nos très vifs remerciements à Yves Buisson et à ceux qui ont travaillé à ses côtés pour que ce congrès soit un succès. Ces remerciements très chaleureux s'adressent plus spécialement à nos collègues et amis laotiens qui nous font l'honneur et la joie de nous recevoir dans leur magnifique pays. Held under the patronage of His Excellency, Doctor Ponmek Dalaloy, Minister of Health of the People's Democratic Republic of Laos, this congress on "Health challenges in South-East Asia" is part of the series of international congresses organised by the Société de pathologie exotique. Existing since more than a century, this society is one of the oldest medical societies for tropical medicine in the world. Along decades, prestigious scholars, but also grass-root people, have contributed to its success and to that of its Bulletin in which several major medical discoveries have been published. Widely circulatedsince the society has a membership of 650 of which 40% of foreigners -this Bulletin constitutes a precious vector for the French-speaking medical spheres. That just shows how pleased we are that this congress in Viantiane could benefit from the collaboration and support of the Agence universitaire de la francophonie to which we express our sincere thanks. Professor Yves Buisson, Vice-President of the Société de pathologie exotique is the one who supervised the organisation of this congress and the elaboration of the scientific agenda. He saw to it, for the continuation of our work, that the local specificities or particularities of the three cosmopolitan scourges (Malaria, Aids and Tuberculosis) are brought to light. Following this, the burden from native parasitic diseases and their incidence on public health, but also the spectre of bacterial infections that is quite important in South-East Asia were addressed. In addition, the last session will enable opening the debate with the crucial question of the emergence or re-emergences of viral infections (SARS, avian influenza, encephalitis) that justifies a more and more efficient surveillance system and to which the Pasteur Institutes are closely associated. In the name of the Société de pathologie exotique, I convey all our sincere thanks to Yves Buisson and to those who have collaborated with him to make this congress a success. These warm thanks are specially addressed to our Laotian colleagues and friends who have done us the honour and joy of welcoming us to their magnificent country. L'éradication du paludisme : espoir, réalité future ou slogan politique ? P. Ambroise-thomas Président de la Société de pathologie exotique, 20, rue Ernest Renan, 75015 Paris, France Académie nationale de médecine de France E-mail : socpatex@pasteur.fr Après avoir longtemps constitué un sujet tabou, l'éradication du paludisme est de plus en plus souvent évoquée. S'agit-il d'une mode intellectuelle, d'un rêve, d'un slogan politique ou d'une chance raisonnable de réalité future ? Certes, les signes encourageants ne manquent pas. Les progrès des recherches fondamentales, notamment en génomique, l'augmentation importante des budgets, l'implication politique de structures nationales et internationales, comme de grandes fondations privées, sont autant d'éléments très positifs. Force est cependant de constater que tous ces efforts sont encore loin de mettre à notre disposition les moyens indispensables à une lutte efficace contre le paludisme. Le nombre d'antipaludiques a certes augmenté ces dernières années, mais il s'agit pour l'essentiel de produits très voisins, basés sur l'association d'un dérivé de l'artémisinine avec des antipaludiques anciens ayant perdu une partie de leur activité du fait des résistances. Peu de nouvelles classes thérapeutiques sont explorées et les délais nécessaires à leurs évaluations préclinique et clinique avant leur enregistrement font que, de toute façon, ces nouveaux médicaments ne seront éventuellement disponibles que dans plusieurs années. Les espoirs de vaccins paraissaient raisonnables il y a près de 40 ans quand ont été réalisées les premières cultures in vitro de Plasmodium falciparum. Depuis lors, les recherches se sont multipliées. Elles ont donné lieu à des découvertes importantes. malheureusement, les espoirs qui pouvaient en résulter ont été jusqu'ici régulièrement déçus, d'autant que certaines de ces découvertes, restées très préliminaires, ont trop souvent abouti à des annonces, à des prises de position médiatiques, aussi triomphantes que prématurées. mais, quelle que soit l'amélioration de nos moyens, l'éradication du paludisme est-elle concevable ? Probablement non, au moins dans un avenir prévisible. Elle signifierait en effet la disparition de la maladie sur toute la surface du globe, ce qui est presque inimaginable pour une maladie répandue dans des territoires immenses et souvent d'accès difficiles, une maladie dont la transmission est assurée par un vecteur très mobile. Le paludisme n'est pas la variole et son éradication reste encore hors de portée. Plus raisonnable est l'élimination de la maladie, c'est-à-dire, selon la définition de l'OmS, l'arrêt de la transmission, non pas mondialement, mais dans les zones où les conditions épidémiologiques, géographiques et humaines permettent de le réaliser. En revanche, si la totale disparition du paludisme demeure encore un rêve, c'est la lutte contre la mortalité palustre, en particulier chez les jeunes enfants, qui doit devenir la priorité absolue. Pour cela existent des moyens raisonnablement efficaces. reste à les mettre « au bout de la piste » à la disposition des petits malades et à en organiser l'emploi selon des schémas précis exigeant la totale implication de chaque autorité sanitaire nationale. After having, for a long time been considered as a taboo subject, the eradication of malaria is now more frequently being brought up. Does this constitute an intellectual model, a dream, a political slogan or a reasonable chance for it to be a future reality? Indeed, encouraging signs are plenty. Progress made through fundamental research, namely in genomics, the important increase in budgets, political implication of national and international structures, including that of big private foundations are as many positive elements. Nevertheless, we have to admit that all these efforts are still far from the essential means we need for the efficient fight against malaria. The number of anti-malarial drugs has certainly increased these past years, but they essentially concern products that are quite close and that are based on the association of a derivative of artemisinin and ancient anti-malarial drugs that have lost their activity due to resistances. Very few new therapeutic classes are being explored and the time lag necessary for their pre-clinical and clinical evaluations before their registration result in the fact that, anyway, these new drugs would eventually be available only several years from now. Hopes for vaccines appeared reasonable, some 40 years ago, when the first in vitro cultures of Plasmodium falcinarum were carried out. Since then, the amount of research has increased. This has led to important discoveries. Unfortunately, the hopes that could have resulted have so far been regularly deceiving, more so that some of these researches have remained at the preliminary stage and have often only resulted in triumphant and premature media coverage. However, is the eradication of malaria conceivable what ever be the improvement in our resources? Most probably not and at least not in a foreseeable future. It would in fact imply the disappearance of the disease from the surface of the globe and this is almost unimaginable for a disease that spreads over immense territories often difficult to access and the transmission of which is ensured by a very mobile vector. Malaria is not like small pox and its eradication still remains out of reach. The more reasonable thing is the eradication of the disease, that is, according the WHO definition, checking the transmission, not worldwide, but in areas where epidemiological, geographical and human conditions enable its achievement. On the contrary, if the complete disappearance of malaria still remains a dream, it is the fight against death caused by malaria, particularly in young children, that should have absolute priority. There exists reasonably efficient means to achieve this. They remain to be made available "at the end of the track" at the disposal of young patients and their use to be organised according to specific schemes that require a total involvement of each national health authority. L'hypoglycémie (glucose < 2,2 mmol/l, < 40 mg/dl) fait partie de la définition du paludisme grave. La signification des autres niveaux de glycémie n'a pas été étudiée chez les enfants atteints de paludisme grave. L'étude prospective de 437 enfants admis consécutivement à l'hôpital de Sikasso (mali) a été réalisée en octobrenovembre 2006. Quatre seuils de glycémie ont été étudiés : hypoglycémie, glycémie basse (2,2-4,4 mmol/l), glycémie normale (4,4-8,3 mmol/l) et hyperglycémie (> 8,3 mmol/l). L'association entre les seuils et la mortalité a été analysée chez 418 enfants par régression logistique et courbe rOC (Received Operator Curve). Les patients décédés (médiane 4,6 mmol/l) ont une glycémie plus basse que les survivants (médiane 7,6 mmol/l, p < 0,001). La mortalité diminue de 61 % (hypoglycémie) à 46 % (basse glycémie), 13 % (glycémie normale) et 8 % (hyperglycémie) (p < 0,001). La régression logistique montre un Or ajusté (OrA) de 0,7 (0,6-0,8) de mortalité pour 1 mmol/l d'augmentation de la glycémie de base. L'hypoglycémie et la basse glycémie augmentent le risque de décès (OrA : 11,9 et 5,2 respectivement) ; l'hyperglycémie diminue le risque (AOr 0,3-0,1-0,9). La courbe rOC identifie un seuil optimal de glycémie <6,1 mmol/l. L'étude confirme une mortalité élevée des glycémies basses et suggère de relever la définition du seuil d'hypoglycémie chez les enfants atteints de paludisme grave. Hypoglycaemia (glucose <2.2 mmol/l) is a defining feature of severe malaria but the significance of other levels of blood glucose has not previously been studied in children with severe malaria. A prospective study of 437 consecutive children with presumed severe malaria was conducted in Mali. We defined hypoglycaemia as above, low glycaemia as 2. 2 -4.4 There was a significant difference between blood glucose levels in children who died (median 4.6 mmol/l) and survivors (median 7.6 mmol/l, p <0.001). Case fatality declined from 61% of the hypoglycaemic children to 46% of those with low glycaemia, 13% of those with normal glycaemia, and 8% of those with hyperglycaemia (p <0.001). Logistic regression showed an adjusted odds ratio (AOR) of 0.7 (0.6-0.8) for case fatality per 1 mmol/l increase in baseline blood glucose. Compared to normal blood glucose, hypoglycaemia and low glycaemia both significantly increased the odds of death (AOR 11.9 and 5.2 respectively), whereas hyperglycaemia reduced the odds of death (AOR 0.3 -0. 1 -0.9 ). The ROC indicated that glycaemia had a moderate predictive value for death, and identified an optimal threshold at glycaemia <6.1 mmol/l. If there is a threshold of blood glucose, which defines a worse prognosis, the study suggests that it is at a higher level than the current definition of 2.2 mmol/l. Le bénéfice de l'utilisation nocturne des moustiquaires imprégnées d'insecticide sur la transmission du paludisme a été bien démontré dans les populations d'Afrique tropicale. Beaucoup moins nombreuses sont les études expérimentales qui ont été effectuées en Asie du Sud-Est pour évaluer le degré de leur protection antipaludique. Dans sept hameaux d'un village situé à la frontière birmane, dans un paysage de collines à forêt clairsemée, la population de 984 habitants, principalement des agriculteurs karens, s'est prêtée chaque mois pendant deux années, via des prélèvements sanguins, à une détection active systématique du paludisme accompagnée d'une surveillance passive. Au cours de l'étude, 883 nouvelles infections ont été diagnostiquées : 46 % causées par Plasmodium falciparum, 49 % par P. vivax, 4,3 % par P. malariae, 0,7 % par P. ovale. Durant la première année d'étude (juillet 1994 / juin 1995), la densité d'incidence des infections palustres était de 1,9/1000 habitants/jour ou 730/1000/an. On observait des variations de l'incidence selon les hameaux (extrêmes : 1,2 à 4/1000/jour), les saisons avec les plus hautes incidences pendant la saison pluvieuse (3,3 en mai), sans incidence nulle tous les autres mois de l'année, le sexe (1,8 chez les hommes ; 1,1 chez les femmes), les groupes d'âge (incidence la plus élevée chez les enfants de 10 à 14 ans : 3,6/1000/jour), l'usage ou non d'une moustiquaire non imprégnée d'insecticide (respectivement 1,5 et 2,9) . Des moustiquaires imprégnées de deltaméthrine furent alors attribuées à la totalité de la population d'un hameau et à la moitié des populations de deux autres hameaux. Quatre hameaux sans attribution de moustiquaire ont constitué un groupe contrôle. Au cours de la 2 e année d'étude (juillet 1995 / juin 1996), l'incidence des infections palustres avait diminué de 64 % chez les utilisateurs de moustiquaires imprégnées (incidence : 0,94/1000/j) par rapport à celle observée chez les non-utilisateurs (incidence : 2,2/1000/j). La diminution de l'incidence n'était que de 43 % par rapport aux utilisateurs de moustiquaires non imprégnées (incidence : 1,5/1000/j). Le bénéfice de l'utilisation des moustiquaires imprégnées était significatif chez les enfants et les adolescents âgés de moins de 20 ans. Par ailleurs, la densité des vecteurs du paludisme (Anopheles minimus, An. dirus, An. maculatus) avait fortement diminué dans les hameaux où il était fait usage de moustiquaires imprégnées. Cette étude est en faveur de l'utilisation de moustiquaires en toutes saisons dans la population du village étudié, si possible imprégnées, pendant le sommeil nocturne, malgré la précocité (dès 18 heures) des piqûres d'anophèles. The advantages of using impregnated mosquito nets during the night has been demonstrated against malaria in many population of tropical Africa. On the contrary, few experimental studies were realized in South East Asia to evaluate their level of protection against malaria. The present study involved 984 inhabitants, mainly Karen agricultural workers, living in 7 hamlets of a village along small valley of forested foothills near the Myanmar border. An active malaria case detection has been carried out systematically for total population by blood puncture once a month during two years. Moreover, parasitological examinations were made at any time for febrile illness. A total of 883 malaria attacks occurred during the 24 months: Plasmodium falciparum (46%), P. vivax (49%), P. malariae (4.3%) P. ovale (0.7%). During the observational study (July 1994 -June 1995 , no impregnated mosquito net was allocated to the families. The incidence malaria infection rate was 1.9/1000 inhabitants/ day or 730/1000 inhabitants/year. There were variations of incidence rate among hamlets (range 1.2 to 4/1000 inhabitants/day), seasons (highest incidences in the rainfall season), sex (male: 1.8 -female: 1.1), age (highest value: 3.6 among 10-14 years), impregnated mosquito nets (1.5 among users; 2.9 among non users). Then, deltamethrine impregnated mosquito nets were distributed to the total population of one hamlet and allocated randomly to the half-population of two others hamlets. Four hamlets, under natural conditions, constituted the control group. During the intervention phase study (July 1995 -June 1996 , the incidence malaria infection rate has decreased by 64% among deltamethrine mosquito net users (incidence rate: 0.94/1000 inhabitants/day) by comparison with the inhabitants not sleeping in mosquito net (incidence rate: 2.2). The reduction was only 43% in comparison with non-impregnated mosquito users (incidence rate: 1.5) . The benefit of sleeping under impregnated mosquito nets was significant in children and young people less than 20 years old. Moreover, the density of mosquito vectors (Anopheles minimus, An. dirus, An. maculatus) was much lower in the experimental hamlets during the intervention phase when compared with the baseline phase. This results support the use of bed nets in any season in the village population studied, if possible impregnated, during nocturnal sleep despite of anopheles early biting (from 6 pm). (Chine, 2001) . Les enjeux de santé sont considérables et contrastent avec le caractère limité de l'information scientifique disponible. un mur d'opacité et de silence entoure ce marché que l'OmS, Interpol et diverses Ong tentent de briser. C'est dans les pays pauvres d'Asie et d'Afrique que le préjudice sanitaire est le plus fort, parce que les faux concernent des médicaments essentiels à impact vital, tels qu'antibiotiques, antipaludiques ou antirétroviraux. On meurt aujourd'hui de paludisme ou de pneumonie en étant victime de faux médicaments dépourvus de principe actif. Dans les pays riches, faux viagra, hormones ou antidépresseurs sont source de préjudice économique plutôt que sanitaire. S'agissant des antipaludiques, tous ont été contrefaits, notamment quinine, méfloquine et artésunate, surtout en Asie du Sud-Est. un faux contenant une dose substandard de principe actif comporte le risque majeur d'induire des résistances. De fait, la multirésistance de Plasmodium falciparum qui a émergé il y a une vingtaine d'années, risque aujourd'hui de s'étendre aux dérivés de l'artémisinine, derniers médicaments actifs dans certains pays et dernière chance de contrôle du paludisme à moyen terme. Il est inquiétant qu'entre 2001 et 2006, plusieurs enquêtes dans six pays d'Asie du Sud-Est aient révélé sur le marché des taux alarmants -supérieurs à 50 % -de faux artésunate. The industry of fake drugs weights around 30 billion USD, 10% of the world's drugs market, and 200.000 deaths (China, 2001) . Fake drugs may have a major health impact that contrasts with the limited amount of available accurate information. A barrier of opacity and secrecy surrounds this occult market, that WHO, Interpol and several NGOs try to break open. Most health prejudice is in the low-income countries of Africa and Asia, because there, counterfeit drugs are essential medicines with vital impact such as antibiotics, antimalarials and antiretrovirals. Today, people may die of pneumonia or malaria because they have been victims of fake drugs containing no active molecule. In more affordable countries fake viagra, hormones or antidepressants, cause only economic, not sanitary prejudice. With regard to antimalarials, all of them have been counterfeit, notably quinine, mefloquine, and artesunate, notably in SE Asia. Using a fake drug that contains a substandard dose of active compound bears the major risk of inducing resistance. In fact, Plasmodium falciparum's multiresistance that has emerged in SE Asia and elsewhere over the last 20 years, may now be extended to the artemisinine derivatives which in many countries represent the only active antimalarial and the last chance to control malaria in the mid term. Of concern, between 2001 and 2006, several surveys in six different SE Asian countries revealed alarmingly high rates -far beyond 50% -of fake artesunate found on the market. (WorldWide Antimalarial resistance network). Des trois outils, test in vivo, identification de marqueurs moléculaires de résistance et test in vitro, seul ce dernier permet d'évaluer plusieurs molécules en excluant les interactions de l'hôte comme le métabolisme des molécules et l'immunité. mais de la qualité de sa mise en oeuvre dépendent la représentativité et la comparabilité des résultats. une des contraintes majeures, la durée de viabilité des Plasmodium, nous a amenés à tester un concept de laboratoire mobile pour rapprocher l'outil des patients, sans négliger les critères de qualité développés dans les laboratoires de référence. Autonome et intégrant tout le matériel nécessaire au traitement de l'échantillon et à la culture du parasite, il a nécessité, entre autres, le développement d'un incubateur trigaz pour le contrôle des concentrations des gaz de l'atmosphère et d'une mini-hotte à flux laminaire. Cet ensemble a prouvé son efficacité dans une étude d'évaluation des antipaludiques au Vietnam. nous travaillons actuellement sur la simplification des techniques biologiques à déployer sur le terrain. Ce laboratoire modulaire projetable offre une réponse aux multiples besoins des organisations gouvernementales ou non gouvernementales confrontées aux crises sanitaires ou à l'émergence infectieuse. The extension of antimalarial drug resistance requires monitoring across space and time of sensitivity levels of parasites in all endemic areas. This is the rationale for the creation of a network as the WWARN (WorldWide Antimalarial Resistance Network). Of the three tools, test in vivo, identification of molecular markers of resistance and in vitro test, only the latter assesses several molecules excluding interactions of the host as metabolism and immunity molecules. But the representativeness and comparability of results depends on the quality of its implementation. A major constraint, the duration of viability of Plasmodium, has led us to test a concept of mobile laboratory to bring tool to the patients, without neglecting the quality criteria developed in reference laboratories. Autonomous and integrating all the equipment necessary for sample processing and culture of the parasite, it has required, among other, the development of an incubator for monitoring gas concentrations in the atmosphere and a mini laminar flow hood. This laboratory equipment has proven its effectiveness in a study evaluating anti-malarial in Vietnam. We are currently working on simplification of biological techniques to deploy in the field. This modular laboratory project offers an answer to the multiple needs of governmental and non-governmental organizations in the event of health crises or emerging infectious. Le taux de survie à six mois de l'instauration du traitement antirétroviral chez des patients cambodgiens très immunodéprimés est élevé. Cependant, l'accès au dépistage et aux soins doit être renforcé afin de diminuer la mortalité, notamment avant la mise en route des ArV. In Cambodia, access to antiretroviral drugs has been brought into general use since 2003 une femme lao, infectée par le VIH, était traitée pour une tuberculose ganglionnaire. Elle se présentait à la consultation pour une toux fébrile et des douleurs thoraciques. Il existait des râles crépitants de la base droite. Il existait des adénopathies cervicales. La nFS montrait une anémie microcytaire et une lymphopénie. La radiographie pulmonaire objectivait un infiltrat réticulo-micro-nodulaire des deux champs. une apposition ganglionnaire colorée au rAL 555 montrait des éléments lévuriformes en saucisse de 3 à 5 µ possédant une cloison transversale évocatrice de Penicillium. Ces éléments levuriques étaient retrouvés à l'examen histologique bien colorés au PAS et au gomori grocott. un traitement par kétoconazole entraînait apyrexie et reprise pondérale. Penicillium marneffei a été décrit par Capponi en 1956 chez des rats de bambou au Vietnam. Le premier cas de pénicilliose humaine est rapporté par Di Salvo en 1973. La zone d'endémie de la pénicilliose couvre l'Asie du Sud-Est et les provinces méridionales de la Chine. Depuis, la pénicilliose a été décrite chez les sujets infectés par le VIH vivant ou ayant séjourné en zone d'endémie. Dans le nord de la thaïlande, elle est la troisième infection opportuniste par fréquence. La séroprévalence pour le VIH reste modérée au Laos (1,62 % en 1999) voisine de celle de la thaïlande (1,78 %). notre observation démontre l'existence de la pénicilliose en rDP Lao, située entre quatre pays d'endémie : thaïlande et Cambodge au sud, Vietnam à l'est et Chine au nord. Elle constitue probablement une infection opportuniste méconnue et sous-estimée chez les patients infectés par le VIH dans ce pays. Le diagnostic de certitude est apporté par l'examen histopathologique ou la culture mycologique. Ces deux méthodes sont absentes le plus souvent hors de Vientiane. Ainsi la méthode de coloration rapide au rAL 555 apparaît simple, fiable et adaptée aux conditions sanitaires du pays. Elle peut être faite sur des frottis cutanés, des appositions ganglionnaires ainsi qu'un myélogramme. La traite humaine pour exploitation sexuelle est un phénomène qui se répand en rDP Lao. Le consumérisme et l'absence de perspectives d'emploi en zone rurale ainsi que des relais organisés entraînent de nombreux jeunes à migrer sur les centres urbains, aussi et surtout en thaïlande et, plus récemment, en Chine. Certaines de ces migrations à risque relèvent véritablement de la traite humaine, alors que de plus en plus d'hommes ont les moyens de devenir clients. AFESIP, depuis 2006, a développé un programme de soutien aux victimes, en partenariat avec le ministère des Affaires sociales et d'autres partenaires gouvernementaux. L'intervention, centrée sur la victime, commence par un travail social dans les lieux d'exploitation sexuelle et spécialement les petits bars à bière ou karaokés locaux, à la recherche des jeunes filles, pour leur proposer des soins médicaux ou bien l'accès à une formation ou un autre travail, ou bien organiser leur sauvetage avec les autorités concernées. L'AFESIP gère deux centres d'accueil et un programme de réintégration sociale ainsi qu'une entreprise sociale créatrice d'emploi et de revenus. Les victimes de traite et d'exploitation sexuelle présentent des pathologies spécifiques liées à la fois à leur milieu d'origine rural et à leur vécu dans les lieux de prostitution. La demande de soins n'est pas immédiate pour les victimes et un entendement fondé sur la confiance doit se mettre en place avec les personnels soignants, dans un cadre qui garantit le respect des personnes et la stricte confidentialité des informations recueillies. La prise en charge médico-psychologique doit se faire dans une compréhension des troubles traumatiques du vécu des victimes. L'objectif de cette communication est de présenter les défis médicaux et psychologiques auxquels le programme est confronté et les moyens d'y répondre dans le contexte de l'accès aux soins de la rDP Lao, tant lors du séjour dans les centres que lors de la réintégration. Human trade for sexual exploitation is a spreading phenomenon in the PDR of Laos. Consumerism and the absence of employment opportunities in the rural areas as well as organised go-between lead numerous youths to migrate to urban centres, also and above all in Thailand and, more recently, in China. Some of these risky migrations prove to be real human trades while more and more men have the means to become clients. Since 2006, AFESIP developped a programme of support for the victims in partnership with the Ministry of Social Affairs and other governmental partners. The intervention, focused on the victim, begins with social work in the location of sexual exploitation and specially in small pubs or local karaokes, in the search for young girls to propose them medical care or access to training or another type of employment or else organise their rescue in association with the concerned authorities. AFESIP manages two residential custodial care facilities and a social rehabilitation programme as well as a social company that creates employment and generates revenues. Victims of sexual trade and exploitation present specific diseases associated to their original rural background as well as to their experience on sites for prostitution. The demand for medical care is not immediate for the victims and an understanding based on trust needs to be set up with the nursing personnel within a framework that guarantees the respect of persons and strict confidentiality of information gathered. Medico-psychological management should be performed with an understanding of traumatic disorders experienced by the victims. The aim of this communication is to present the medical and psychological challenges confronting the programme and the means used to respond to them in the context of access to health care of the PDR of Laos, during stays in the centres as well as during rehabilitation of the victims. Particularités de la pathologie sexuelle masculine en milieu tropical r. Pradinaud Les pathologies dermatologiques au niveau des organes génitaux masculins en milieu tropical présentent quelques particularités qui doivent être bien connues. La trichomonase se manifeste par des urétrites, souvent confondues avec les gonococcies, mais aussi par des ulcérations ou des réactions végétantes constituant une importante porte d'entrée d'agents pathogènes comme le VIH. Les agressions sur les organes sexuels par les aoûtats, les Larva migrans ou les myiases ne sont pas exceptionnelles, de même que les focalisations de la leishmaniose. La donovanose n'est pas obligatoirement « sexuellement transmissible », bien qu'essentiellement focalisée sur les régions génitales. Le risque de dégénérescence carcinomateuse doit être connu et surveillé. Les pathologies à HPV ne doivent pas être confondues avec les papules perlées physiologiques du gland ; leur importance dans l'infection à VIH/sida est considérable. Les épithéliomas génitaux sont importants en milieu tropical. un cas exceptionnel de mélanome a été observé en guyane française. Les défauts d'hygiène et les réalisations folkloriques concernant les sexes masculins constituent une bonne approche des facteurs culturels. Dermatologic diseases upon male sex in tropical countries present some original aspects that must be known. trichomonasis Lê Van nhi Université de médecine PNT, HCMV, Vietnam L'émergence de la résistance aux médicaments antituberculeux et particulièrement la multirésistance (mDr-tB) est un problème majeur de santé publique dans beaucoup de pays et un obstacle au contrôle efficace de la tB. Près de cinq cent mille nouveaux cas de mDr apparaissent chaque année, dus à un sous-investissement dans les activités de contrôle de base, ainsi qu'une mauvaise prise en charge des médicaments et des malades. La multirésistance mDr-tB, définie comme résistance à l'isoniazide et rifampicine, deux antibiotiques majeurs des médicaments de première ligne, et l'ultra-résistance (XDr-tB), définie comme mDr, avec en plus une résistance à la fluoroquinolone et à au moins l'un des trois médicaments injectables de 2 e ligne, continue à menacer le progrès des activités de lutte antituberculeuse. XDr-tB a été identifiée dans toutes les régions du monde depuis 2006. Les résultats du traitement sont très mauvais. Cette résistance est un phénomène créé par l'homme, soit par le médecin, soit par le malade, soit par le pharmacien. Selon le rapport n° 4 du Projet global de surveillance de la résistance aux médicaments antituberculeux de l'OmS et l'uICtmr (union internationale contre la tuberculose et les maladies respiratoires) (2008) effectué dans 116 pays, la résistance chez les nouveaux cas est de 17 %, la résistance à l'InH est de 10,3 % et la mDr 2,9 %. Chez les anciens cas, la résistance est de 35 %, la résistance à InH est de 27,7 % et la mDr est de 15,3 %. La résistance est fortement associée au traitement antérieur. Chez les cas anciens déjà traités, la résistance est quatre fois plus élevée et la mDr dix fois plus élevée comparée aux cas neufs. Dans une étude de cohorte au KwaZulu-natal en Afrique du Sud, 98 % des XDr-tB co-infectés par le VIH sont morts, avec une durée médiane de 16 jours à partir du jour de collection des crachats. En réponse à cette situation alarmante, la stratégie « Halte à la tB » de l'OmS a établi un groupe de travail sur DOtS-Plus pour mDr-tB. Le « Comité Feu vert » de ce groupe (gLC) va donner une assistance technique au programme DOtS des pays spécifiques, promouvoir une utilisation rationnelle des médicaments de 2 e ligne et améliorer l'accès à ces médicaments à très bas prix. La détection et le diagnostic des cas résistants doivent prendre en considération les programmes à capacités technique et financière restreintes. Les tests d'antibiogramme pourraient être effectués seulement chez certains groupes à risque sélectionnés ou chez les tB/HIV qui ont un risque très élevé de mortalité. Concernant la prise en charge et le traitement de ces cas, on pourrait avoir des options stratégiques comprenant une approche standardisée, empirique ou individualisée, mais les résultats du traitement ne sont pas satisfaisants. L'essentiel dans les programmes de lutte contre la tB reste la prévention de l'émergence de la résistance aux médicaments. The emergence of resistance to antituberculosis drugs and particularly multiresistance (MDR-TB) is a major public health problem in many countries and a barrier to efficient control of TB. Close to half a million cases appear each year due to underinvestment in activities of basic control and wrong management of drugs and patients. MDR-Tb multiresistance, defined as resistance to Isoniazide and Rifampicine, two major antibiotics for first line drugs and the ultra-resistance (XDR-TB) defined as MDR, with an additional resistance to Fluoroquinolone and to at least one of the injectable 2 nd line drugs continue to threaten the progress of activities for the fight against tuberculosis. XDR In response to this alarming situation the WHO strategy "Halt to TB" has established a working group on DOTS-Plus for MDR-TB. The green light committee (GLC) of this group will extend technical assistance to the DOTS programme of specific countries, promote the rational use of 2 nd line drugs and improve access to these drugs at a very low price. Detection and diagnosis of resistant cases should take into consideration programmes with restrained technical and financial capabilities. Antibiogramme tests could be performed only in certain selected groups at risk or in TB/HIV carriers having a very high mortality risk. Concerning the management and treatment of these cases, optional strategies may be devised with a standardised, empirical or personalised approach, but the results of the treatment are not satisfactory. The essential thing in the programme for the fight against TB is the prevention of emergence of resistance to drugs. Lê Van nhi Université de médecine PNT, HCMV, Vietnam L'infection par le HtLV, comme celle du VIH, est une infection à vie. L'immunodépression causée par le VIH et le HtLV amplifie la multiplication des BK, accélère la progression de l'infection tB à la tuberculose et amène une haute mortalité précoce chez ces malades. La stratégie « Halte à la tB » de l'OmS promeut une consolidation des activités de bases pour la prévention et le contrôle de ces deux maladies, tout en intensifiant la détection précoce et le traitement de ces maladies et une coordination efficace des programmes. Évaluer la situation de la pharmacorésistance à la tuberculose et les résultats du traitement antituberculeux chez les drogués VIH(+) atteints de tuberculose, nouveaux cas et coinfectés par le HtLV à HCmV. Il s'agit d'une étude transversale avec suivi longitudinal de 68 drogués, nouveaux cas de tuberculose associés au VIH et co-infectés par le HtLV. Les examens sérologiques ont été effectués à l'Institut Pasteur HCmV, avec l'aide de l'Agence nationale de recherche du sida, France. Parmi 68 drogués tB/VIH(+) : -51 cas sont HtLV(+) (75 %) ; -âge moyen 37,62 ± 7,6 ans ; -un cas de pleurésie C(-) ; -sex-ratio masculin/féminin : 16/1. Antibiogramme des 50 cas HtLV+, nouveaux cas de tB et VIH+ : 30 cas sont résistants (60 %) avec 15 cas (30 %) multirésistants et 40 % de mortalité. Parmi les 17 cas de tB/ HIV+/HtLV(-), 16 antibiogrammes ont été obtenus, avec six cas de résistance (37,5 %) et 33,3 % de mortalité. La pharmacorésistance et la mortalité sont observées chez tous ces malades, que ce soit HtLV(+) ou HtLV(-), à tous les stades de l'immunodépression. Chez les HtLV(+), la résistance aux médicaments antituberculeux est la même chez les malades à IDr(+) ou IDr(-) p=0,259. Cependant, le taux de mortalité est plus grand chez les IDr(-) (22 % -11/50) p=0,021. Pas de différence statistiquement significative dans le résultat du traitement antituberculeux des tB/VIH/IDu entre HtLV(+) et HtLV(-) p=0,850. Conversion des frottis basse (30-40 %). taux d'échec, d'abandon, et de létalité élevés dans les deux groupes HtLV(+) et HtLV(-). Chez les malades tB/HIV/IDu, que ce soit HtLV(+) ou HtLV(-), la pharmacorésistance et la mortalité précoce surviennent chez les cas à immunodépression sévère avec CD4 < 200/mm 3 . La multirésistance, la polyrésistance et la mortalité précoce sont apparues chez les malades à charge virale élevée (>4 log copies/ml) et spécialement à IDr négatif. Pas de différence statistiquement significative dans le résultat du traitement antituberculeux des tB/VIH/IDu entre HtLV(+) et HtLV(-). Conversion des frottis basse (30-40 %). taux d'échec, d'abandon et de létalité élevés dans les deux groupes HtLV(+) et HtLV(-). (-) . Conversion of lower smears (30-40%). The rates of failure, abandonment and lethality is high in the two groups of HTLV(+) and HTLV(-). Le traitement de la tuberculose par des antituberculeux a commencé au Vietnam vers les années 1950. très rapidement, la résistance aux antituberculeux a été identifiée dans les centres antituberculeux. En 1958, une enquête a montré qu'il y avait environ 53 % des souches résistantes à l'InH chez les patients traités à l'Institut national de la tuberculose et des maladies respiratoires de Hanoï, et 59 % à Sm. Entre 1976 et 1978, une enquête a rapporté un taux de résistance « primaire » aux quatre antituberculeux (Sm, InH, rmP et PZA) de 18,2 % chez les patients traités à l'Institut national et au centre de lutte antituberculeuse de Hanoï. Ces enquêtes ont porté sur des patients tuberculeux traités dans les centres spécifiques de lutte antituberculeuse. C'est en 1996 que le Vietnam a eu un premier résultat représentatif de résistance au niveau national. La résistance à au moins un antituberculeux de première ligne était de 32,5 % parmi les nouveaux cas. Le taux de multirésistance était de 2,3 %. Dans les études plus récentes, ce taux variait de 1,8 % dans les provinces du sud du pays à 3,8 % à Hô-Chi-minh-Ville. En comparant ces taux de résistance, la première remarque est que les taux de résistance « primaire » dans les études récentes sont moins importants que les taux observés dans les études antérieures au projet mondial de 1994. En fait, les taux de résistance dans les études cliniques antérieures à 1994 étaient plus élevés (de 39,6 % à 43,3 %) que ceux obtenus dans les échantillons de la population tuberculeuse (de 20,6 % à 36,6 %). La deuxième remarque est que les taux de résistance « acquise » trouvés (de 39,2 % à 64,7 %) dans les enquêtes récentes sont beaucoup plus élevés que les taux de résistance « primaire ». nos résultats récents à Haïphong en 2006 ont montré un taux de résistance de 26,5 % à au moins un antituberculeux chez les nouveaux cas. Ce taux est élevé, bien qu'il soit moins important que celui trouvé dans l'enquête nationale de 1996 (32,5 %) et à Hô-Chi-minh-Ville dans la période 1998-2001 (36,6 %). Il est toutefois identique à celui observé dans le sud du pays (26,3 %), mais les données ont été collectées en 2001. Fait important, les taux de résistance sont bien plus élevés que les données disponibles à Haïphong à travers une enquête menée en 2000, que ce soit pour la résistance à au moins un antituberculeux (25,6 % contre 20,6 %), la résistance à InH (16,7 % contre 14,7 %), à rmP (5,3 % contre 3,2 %), et à Sm (21,2 % contre 14,7 %). Dans notre enquête, le taux de multirésistance chez les nouveaux cas est de 4,4 %, soit le plus élevé jamais rapporté au Vietnam. Chez les patients ayant déjà été traités, les taux de résistance sont, comme attendu, bien plus élevés. La résistance à au moins un antituberculeux affecte plus de la moitié des cas (52,5 %) et 10 % des cas ont des souches multirésistantes. Ces taux étaient de 39,2 % et 12,4 % respectivement dans l'enquête en 2000. Dans les autres enquêtes réalisées dans le sud du pays, ce taux était encore plus élevé (> 60 %). Le taux de résistance secondaire n'est pas connu à l'échelle nationale, car il n'a pas été relevé dans l'enquête de 1996 organisée par l'OmS/IuAtLD. Les enquêtes récentes étant réalisées séparément dans différentes régions avec parfois des populations cibles différentes, il est impossible d'avoir une évaluation des tendances de la résistance à l'échelle régionale ou nationale. Aucune évaluation des tendances n'est possible car il n'existe pas de surveillance continue dans le pays. La surveillance de la résistance aux antituberculeux fait partie des indicateurs utilisés pour évaluer la qualité d'un programme de lutte contre la tuberculose. nous avons envisagé une surveillance régionale à Haïphong. nous projetons de continuer la surveillance selon la même méthode tous les deux ans. un des objectifs de la mise en place du réseau régional à Haïphong est de réaliser une surveillance continue afin de mesurer les tendances temporelles. In more recent studies, this rate varied from 1.8% in the Southern provinces of the country to 3.8% in Hô-Chi-Minh-Ville. When comparing these rates of resistances, the first remark is that "primary" resistance rates in recent studies are less important than the rates observed in studies previous to the world project of 1994. In fact, the rates of resistances of clinical trials prior to 1994 were higher (from 39.6% to 43.3%) than those obtained in the samples of tuberculosis patients (from 20.6% to 36.6%). The second remark is that the rate of "acquired" resistance (from 39.2% to 64.7%) observed in recent surveys are much higher than the rate of "primary" resistance. Our Surveillance of resistance to antituberculosis drugs forms part of indicators used to evaluate the quality of a programme for the fight against tuberculosis. We have envisaged a regional surveillance at Haïpong. We plan to continue the surveillance according to the same method every two years. One of the objectives of the implementation of the regional network in Haïpong is to attain a continuous surveillance so as to measure temporal tendencies. En 2007, on a estimé à 9,27 millions le nombre de nouveaux cas de tuberculose pulmonaire (tBP) dans le monde, dont plus de 95 % dans les pays à faible revenu. Dans la stratégie DOtS, le dépistage des nouveaux cas repose essentiellement sur l'examen microscopique des frottis de crachats chez les patients symptomatiques qui vont consulter les services de santé. La bacilloscopie permet théoriquement de détecter les concentrations de bacilles acido-alcoolorésistants (BAAr) supérieures à 10 5 /ml de crachat, correspondant aux patients les plus contagieux. L'examen microscopique d'un frottis coloré par la méthode de Ziehl-neelsen est rapide, spécifique et de faible coût, mais peu sensible et de qualité variable suivant les sites. Plus de la moitié des nouveaux cas de tBP ne sont pas détectés (47 % en 2007). L'objectif de l'OmS d'élever le taux de détection des cas à frottis positif à 70 % en 2005 n'a pas été atteint. Cet échec est lié à de nombreux obstacles dans les pays pauvres : la contrainte des réglementations internationales imposant de prélever trois échantillons de crachats successifs et de déclarer positifs les cas ayant au moins deux échantillons BAAr+, l'éloignement des lieux de dépistage, les grandes inégalités dans l'état du matériel et sa maintenance, le respect des techniques, la valeur des techniciens et l'application d'un contrôle de qualité. un autre facteur majeur est la prévalence de l'infection VIH/sida : moins de 20 % des patients co-infectés par le VIH sont dépistés par la bacilloscopie. Enfin, dans de nombreux pays à faible revenu, la culture des mycobactéries n'est pas disponible par manque de matériel et de ressources humaines. Quels choix à court terme pour les pays à faible revenu : -augmenter le nombre d'échantillons (trois crachats consécutifs) : le gain de sensibilité de l'examen d'un troisième crachat n'est que de 2 à 5 % par rapport à l'examen de deux crachats. En revanche, la restriction à deux crachats recueillis le même jour diminue la charge de travail et augmente la sensibilité et la spécificité du dépistage [1] ; -augmenter le contraste : l'examen microscopique des crachats en fluorescence accroît la sensibilité du dépistage d'environ 10 %, mais sa diffusion dans les laboratoires périphériques est limitée par le coût de l'équipement et la stabilité des réactifs ; -augmenter la concentration des BAAr : parmi différentes méthodes de fluidification des crachats, suivie de sédimentation ou de centrifugation, la méthode utilisant l'eau de Javel est réalisable partout avec un équipement minimum. Deux études ont été menées au Laos, pays où la culture de Mycobacterium tuberculosis n'est pas encore disponible. La première, réalisée en 2008, a comparé la méthode à l'eau de Javel avec la méthode directe dans un laboratoire central à Vientiane et dans un site périphérique à Attapeu. Sur 1675 échantillons de crachats prélevés chez 612 patients, la méthode à l'eau de Javel a augmenté le taux de positivité de 33,45 %, surtout pour les frottis paucibacillaires, et a permis de dépister 24 patients supplémentaires [2] . La seconde étude a été initiée en 2009 chez les patients infectés par le VIH suivis dans deux hôpitaux de Vientiane. La sensibilité et la spécificité des deux méthodes de dépistage ont été évaluées par rapport à la culture sur milieu de Loewenstein-Jensen. Les résultats partiels obtenus sur 76 échantillons de crachats prélevés chez 37 patients montrent une sensibilité de 100 % pour la méthode à l'eau de Javel, contre 73 % par la méthode directe. Ces deux études confirment l'amélioration du rendement de dépistage microscopique de la tBP par la méthode à l'eau de Javel. Facile à implanter dans les laboratoires périphériques, son surcoût peut être compensé par la réduction à un seul échantillon de crachat à examiner. Sous réserve de l'instauration d'un contrôle de qualité, elle peut être recommandée dans les laboratoires participant au programme national de lutte contre la tB, tout particulièrement chez les patients vivant avec le VIH. In 2007, the number of new cases of pulmonary tuberculosis (PTB) in the world was estimated at 9.27 million, including more than 95% in low-income countries. According to the DOTS strategy, detection of new cases is mainly based on microscopic examination of sputum smears in symptomatic patients attending the health services. The smear microscopy can theoretically detect concentrations of acid-fast bacilli (AFB) in excess of 10 5 /ml sputum, corresponding to most contagious patients. Microscopic examination of smears stained by the Ziehl-Neelsen method is rapid, specific and inexpensive, but it has a low sensitivity and variable quality depending on location. More than half of new cases of PTB are not detected (47% in 2007) . The objective of WHO to raise the detection rate of smear positive cases to 70% in 2005 has not been reached. This failure is associated with many barriers in poor countries: the constraint of international regulations which require collecting 3 successive sputum samples and reporting positive cases with at least 2 AFB + samples, the distance of places of screening, large inequalities in equipment and maintenance, compliance techniques, value of technical and implementation of quality control. Another major factor is the prevalence of HIV infection / AIDS: less than 20% of patients co-infected with HIV are detected by the smear microscopy. Moreover, in many low-income countries, the culture of mycobacteria is not available due to lack of material and human resources. What short-term choice for low-income countries? 1. increase the number of samples (3 consecutive sputum): the gain in sensitivity for examining a third sputum is only 2 to 5% compared to the examination of 2 samples. However, the restriction to 2 samples collected on the same day may reduce workload and increase the sensitivity and specificity of screening [1] . 3. increase the concentration of AFB: among different methods of sputum liquefaction followed by sedimentation or centrifugation, method using bleach is feasible anywhere with minimal equipment. Two studies were conducted in Laos, a country where the culture of mycobacterium tuberculosis is not yet available. The first, completed in 2008, compared the bleach method to the direct method in a central laboratory in Viantiane and in a peripheral site in Attapeu. Of 1675 sputum samples collected from 612 patients, the bleach method increased the positivity rate of 33.45%, particularly for paucibacillary smears, and allowed to detect 24 additional patients [2] . The second study was initiated in 2009 among HIV patients infected followed in 2 hospitals in Viantiane. The sensitivity and specificity of the 2 screening methods were compared to culture on Loewenstein-Jensen. The partial results obtained on 76 sputum specimens collected from 37 patients showed a sensitivity of 100% for the bleach method against 73% by the direct method. These two studies confirm the incremental yield of microscopic AFB detection by the bleach method. Easy to apply in peripheral laboratories, its costs can be offset by the reduction to a single sample of sputum to examine. With a quality control, it can be recommended for laboratories participating in the national control of TB, especially in patients living with HIV. Investigation par questionnaires, examen clinique, IDr (intradermoréaction), recherche de BK et radiographique du thorax si IDr positive (≥ 10 mm). Le risque d'infection a été de 26 % et 37 % chez les enfants du nord Laos < 5 ans et de 5 à 15 ans respectivement. À Vientiane, 14,5 % des enfants avaient une IDr ≥10 mm, 29 % chez les exposés et 6,5 % chez les non-exposés (différence de risque : 22 % ; p<0,000). Aucun n'avait reçu de chimioprophylaxie. La méconnaissance du risque de transmission était élevée et à l'origine de comportement à risque de la part des patients. Les enfants contacts de patients actifs ont un risque quatre fois plus élevé de tuberculose latente au Laos. L'éducation, la recherche active des contacts, la prophylaxie des enfants contacts sont primordiales afin de réduire le risque supporté par les enfants vivant avec des patients tuberculeux. Chemoprophylaxis in children who are in contact with tuberculosis patients and who are free of tuberculosis is recommended by the national programme for the fight against tuberculosis, but not practised in Laos. We report the results of two surveys carried out in the North of Laos, in a rural environment in 2006 The investigation was carried out using a questionnaire, clinical tests, IDR (intradermal reaction), search for BK and X-ray of the thorax if IDR is positive (≥ 10 mm). The risk for infection was 26% and 37% in children of the North of Laos and of 5 to 15 years of age respectively. In Viantiane, (14.5%) the children had an IDR ≥10 mm, 29% in exposed and 6.5% in non exposed ones (risk difference: 22%; p < 0,000). None of them had received any chemoprophylaxis. The ignorance of transmission risk was high and at the origin of risky behaviours on the part of patients. Contact children of active patients have a 4 times higher risk of latent tuberculosis in Laos. Education, active searches of contacts, prophylaxis of contact children are primordial so as to reduce the risk faced by children living with tuberculosis patients. Les nématodoses et protozooses cosmopolites transmises par le sol (Ascaris, Ancylostoma, Strongyloides) et par l'eau (Giardia, Entamoeba, Cryptosporidium) connaissent une forte prévalence dans la région, mais n'y présentent aucun aspect remarquable. En revanche, une des particularités de la région est la profusion, la variété et la prévalence élevée de parasitoses, dont quelques-unes sont géographiquement circonscrites : schistosomose hépatique à S. japonicum et mekongi, infections à trématodes, dont Opisthorchis et Clonorchis, Paragonimus, Fasciola, et de nombreuses variétés de petites douves intestinales, à cestodes, comme Taenia asiatica, et à quelques nématodes plutôt rares ailleurs, tels Capillaria philippensis, Trichinella spiralis, Gnathostoma spinigerum, Angiostrongylus cantonenesis). Des prévalences « record » sont rapportées dans certains foyers pour la schistosomose (>50 %), l'opisthorchiase (60-100 %) ou les douves intestinales (>50 %). Schistosomose, capillariose, trichinose ou opisthorchiase peuvent être très sévères, engageant même le pronostic vital. L'opisthorchiase/clonorchiase est source de cancer des voies biliaires (cholangiocarcinome) dont la thaïlande est l'épicentre. Les déterminants de cette diversité et de ces hautes prévalences sont : -le climat de mousson extrêmement humide ; -l'ubiquité de l'eau avec laquelle les habitants, en majorité riziculteurs, sont en contact quotidien dès le plus jeune âge ; -les comportements, tels que l'usage de l'engrais humain, et l'habitude de manger cru les viandes, poissons, crustacés, mollusques et végétaux. Les pays les plus avancés de la région, thaïlande, malaisie, Vietnam, même s'ils voient les prévalences décroître, n'ont pas à ce jour réussi à éradiquer ces parasitoses qui restent un problème de santé publique. Parasitic diseases caused by ubiquitous soil transmitted nematodes (Ascaris, Ancylostoma, Strongyloides) and water-transmitted protozoa (giardia, Entamoeba, Cryptosporidium) are often highly prevalent in the sub region: they do not however, express remarkable features. Conversely, one of the sub region particularities is the profusion, variety, and high prevalence of various other parasites, some of which being quasi restricted to SE Asia which include: Schistosoma japonicum and mekongi, "asiatic fluke" trematodes Opisthorchis and Clonorchis, Paragonimus, Fasciola, and number of small intestinal flukes, taenia asiatica, and certain nematods of rare occurrence out of SE Asia such as Capillaria philippensis, trichinella spiralis, gnathostoma spinigerum, and Angiostrongylus cantonenesis. . Des programmes de contrôle fondés sur l'administration en masse de praziquantel associée à des informations et des campagnes d'éducation ont été menés dans les provinces endémiques. Au Cambodge particulièrement, ces mesures ont permis de résoudre le problème de santé publique et de diminuer de façon significative la transmission de la maladie. L'hôte intermédiaire, l'escargot Neotricula aperta, est toujours présent dans le mékong et dans ses affluents et ceci souligne la nécessité d'une vigilance soutenue. De nouvelles infections à S. mekongi surviennent toujours chez la population endémique ainsi que chez les voyageurs. Des directives détaillées sur l'élimination de S. mekongi et des efforts bilatéraux entre le Cambodge et la rDP Lao sont nécessaires. Cet article est une mise à jour de la situation de la schistosomose du mékong. Initial observation on patients in 1957 revealed severe intestinal and hepatosplenic disease. Important mortality and widespread disease was reported from provinces of northern Cambodia (Stung Treng, Kratie) and southern Lao PDR (Champasack). Control programs based on mass-drug administration with praziquantel combined with information, education campaigns were conducted in the endemic provinces. Particularly in Cambodia they resolved the public health problem and lead to significant reduction of transmission. Intermediate snail host, neotricula aperta, is still present in the Mekong and tributaries emphasizing the need to sustain vigilance. New infections with S. mekongi still occur in the endemic population and travelers alike. Comprehensive guidelines on the elimination of S. mekongi and the bilateral efforts between Cambodia and Lao PDR are required. In this presentation an update on Mekong schistosomiasis is provided. m. Develoux (1), P. Bonnard (2), g. Le Loup (2), g. Belkadi (1), D. magne (1) Six fois, les oeufs avaient été mis en évidence fortuitement à l'occasion d'une biopsie : foie (2), sein (2) trompe de l'utérus (1), col de l'utérus (1). Dans les 52 autres cas, le diagnostic a été sérologique. Seuls 57 patients (47,9 %) présentaient une symptomatologie pouvant être attribuée à une bilharziose, essentiellement une hématurie macroscopique. Dix-neuf fois était associée une infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH). Deux études provenant du royaume-uni ont montré une séroprévalence élevée des schistosomoses (17 % et 10,7 %) chez des migrants originaires d'Afrique subsaharienne infectés par le VIH. Douze des 22 patients égyptiens avaient une infection par le virus de l'hépatite C. C'est en Égypte que l'on trouve les prévalences les plus élevées vis-à-vis du virus C dans le monde, les traitements de masse contre la bilharziose ont été impliqués dans cette diffusion. Des patients égyptiens chez qui une infection à virus C est dépistée sont régulièrement adressés dans les services spécialisés des hôpitaux de l'est parisien où est concentrée leur communauté. L'association schistosomose-infection à virus C chez ces migrants nous est apparue fréquente. nos résultats plaident pour une recherche systématique des schistosomoses chez les migrants africains infectés par le virus VIH ou C, d'autant plus que la parasitose est le plus souvent asymptomatique sur ces terrains. Les infections simultanées sont abondantes et mènent à une élévation de la morbidité. La morbidité à S. mekongi est particulièrement importante et nécessite un contrôle urgent. Les enquêtes sur les poussées épidémiques ont été menées dans la province de Borikhamxay après la survenue de trois cas suspects de trichinose sévère à l'hôpital de mahosot à Vientiane et à Oudomxay dans le nord de la rDP Lao. tous les patients hospitalisés et externes se rendant à l'hôpital provincial pendant la poussée épidémique et présentant une fièvre aiguë associée à au moins un des signes et symptômes suivants : (i) oedème facial ; (ii) oedème de la paupière supérieure ; (iii) douleur musculaire sévère et tuméfaction avec ou sans fièvre, ont été enregistrés comme « cas suspect » dans cette étude et tous les patients ont été évalués par un questionnaire pré-testé. Les archives hospitalières de l'hôpital provincial de Borikhamxay ont été passées au crible afin de détecter les cas suspects. Deux cas suspects ont été identifiés. Les patients ont eu une visite à domicile. D'autres patients ont été signalés par des informateurs clés du village. Des échantillons de sang capillaire ont été prélevés sur du papier-filtre. Des numérations sanguines ont été effectuées localement avec confirmation sérologique par western blot au Centre national de référence des Trichinella, hôpital Cochin, Paris. Vingt-deux cas suspects ont été identifiés à Paksane. La trichinose fut confirmée dans tous les cas. tous les patients étaient originaires de deux villages (Sivilay et Hongxay) du district de Paksanh (province de Borikhamxay). Parmi eux, 46 % étaient des hommes. un porc domestique a été suspecté d'être la source de la parasitose car 86 % des cas avaient rapporté avoir consommé du porc cru ou pas assez cuit. tous les patients présentaient une forte fièvre. Des douleurs musculaires sévères ont été observées chez 91 % des cas, un oedème de la paupière supérieure (86 %), une diarrhée (59 %) et une photophobie (41 %). Quelques patients ont rapporté une douleur orbitale (14 %) et des crampes abdominales (9 %). La courbe épidémique de la date de début de maladie, en forme de cloche, a ainsi fourni des preuves additionnelles sur la source de la poussée épidémique. À Oudomxay, pendant la période de la poussée épidémique, il y a eu dix-neuf cas sévères et il n'a pas été rapporté de cas de décès. Pendant l'enquête, 138 patients externes présentèrent une myalgie (93,9 %), un oedème (54,6 %), une fièvre (48,5 %) et une diarrhée (25 %). La moyenne (+ écart-type) de la proportion d'éosinophile était de 18,3 % ± 11,58 et les tests sérologiques ont été positifs chez 102 patients sur 133 (77,8 %). Seuls 42 patients externes sur 123 (35,7 %) avaient déjà reçu un traitement (albendazole, 8,02 jours, CI 6,7-9,2). Les poussées épidémiques de trichinose pourraient être plus fréquentes que prévu. L'habitude de consommer du porc cru est un facteur de risque très répandu au Laos, particulièrement pendant les périodes de grandes festivités qui pourraient être la source de ces poussées épidémiques. Le risque élevé de cette maladie véhiculée par la nourriture est associé à la consommation d'aliments peu cuits ou crus et il est urgent d'effectuer des contrôles sur les animaux et d'améliorer le système de sécurité sanitaire des aliments. La sensibilisation du personnel soignant concernant le diagnostic précoce et la prise en charge des cas de trichinose doivent être améliorées afin de réduire les complications associées. Outbreak of trichinellosis might be frequent than expected. The habit of eating raw pork is a very prevalent risk factor in Laos especially in the period of large festivities that might be the source of these outbreaks. The high risk of this food-born disease is related to undercooked or raw food consumption and it is urgently needed to control on animals and improve the food safety inspection. The awareness of health care staffs in early diagnosis and appropriate case management of trichinellosis should be improved in order to reduce its complications. (1) Aucune donnée sur l'épilepsie n'est disponible en population générale au Cambodge. L'objectif était de déterminer la prévalence de l'épilepsie dans une province du pays. L'échantillonnage a consisté en un sondage en grappes sur les villages dans la province de Prey Veng. Pour estimer une prévalence attendue de 8 ‰ avec une précision de 2 ‰, il était nécessaire d'inclure 15 000 sujets avec un effet grappe de 2 et un risque alpha de 5 %. Il a été décidé d'inclure 17 000 sujets pour prendre en compte les refus et les non-inclusions. Dans les 24 villages tirés au sort, une enquête porte-à-porte a été utilisée chez les sujets de plus d'un an. Elle comportait un dépistage des cas suspects au moyen du questionnaire d'investigation de l'épilepsie en zones tropicales de l'IEnt (sensibilité : 95,1 % ; spécificité : 65,6 %). Le questionnaire a été traduit en langue khmère et cette traduction a été vérifiée par une nouvelle traduction en français. Les questionnaires ont été testés. Les enquêteurs étaient des étudiants en formation de neurologie et ont été formés aux questionnaires. L'épilepsie était confirmée lors d'une consultation avec un épileptologue. La prévalence a été estimée ainsi que son intervalle de confiance à 95 % par le logiciel EpiInfo6. Ont été inclus 16 510 sujets (moyenne d'âge : 27,8 ans ; sex-ratio : 1,1 ; 86,3 % en zone rurale) par l'enquête porteà-porte ; 503 sujets ont été considérés comme suspects après le questionnaire de dépistage, 96 épileptiques ont été confirmés par le neurologue. La prévalence de l'épilepsie était donc de 5,8 Cette étude est une des plus larges réalisées en population générale en Asie et confirme la faible prévalence de l'épilepsie dans cette région du monde comparée aux prévalences moyennes en Afrique subsaharienne (15 ‰) et en Amérique latine (18 ‰). La compréhension de cette différence serait importante. No population-based data on epilepsy exists currently for Cambodia. The objective of this study was to determine the prevalence of epilepsy in one province of Cambodia. A random cluster survey method was used for sampling from all villages of the Prey Veng province. To estimate a prevalence of 8‰ with a precision of 2‰, it was necessary to have 15,000 study subjects with a cluster effect of 2 and alpha risk fixed at 5% significance. We decided to include 17,000 subjects to allow for the refusals or the non-inclusions. From malgré une plus grande méconnaissance du personnel infirmier que médical, les croyances traditionnelles sur l'épilepsie et l'exclusion sont aussi fortement ancrées chez le personnel de santé que dans la population générale. Ceci confirme la nécessité d'orienter la formation sur l'épilepsie vers les diverses strates de la population (éducation de base, population, personnel paramédical et médical). Ce projet est actuellement en cours de développement au Laos. Among the parasitoses having epileptogenic consequences, cysticercosis is one of the major causes of seizure in developing countries. In spite of a higher ignorance of the nursing than medical staff, traditional beliefs on seizure and exclusion are as strongly anchored within the health care staff as within the general population. This confirms the necessity of directing training on seizure towards the diverse strata of the population (basic education, population, para-medical and medical staff). This project is actually in the process of being developed in Laos. Le réchauffement des eaux côtières du Pacifique qui a lieu aux alentours de noël a été appelé El niño dès le xvi e siècle. Il s'agit du prolongement de la composante méridionale du contre-courant équatorial du Pacifique, qui s'écoule devant la côte est du continent sud-américain. Le changement dans la circulation des alizés impliquant l'arrivée d'eau chaude le long des côtes du Pérou réalise « l'oscillation australe ». La température augmente à l'ouest et diminue à l'est. Ce phénomène accentue la mousson en Asie et la sécheresse en Australie et en Afrique. Ces exacerbations climatiques augmentent la prolifération des vecteurs dans les régions tropicales. Il a été constaté qu'à coté du péril fécal habituel, il existe un réservoir marin du vibrion cholérique dans le zooplancton. On a pu noter une relation entre les épidémies saisonnières de choléra et la prolifération de certains éléments du plancton dans l'estuaire du gange et du Brahmapoutre. Le vibrion a été découvert en grande quantité dans ces microorganismes marins. Le réservoir de germe du vibrion est bien sûr l'homme infecté, mais il est relayé par un réservoir permanent dans la nature : le zooplancton et, par voie de conséquence, les fruits de mer et les crustacés. Si le milieu n'est pas favorable, le vibrion est à l'état dormant viable, non cultivable. Si les conditions deviennent favorables, le gène Tox R. régit le retour à la forme active. La mise en évidence des réservoirs aquatiques marins pour Vibrio cholerae 01 était connue au Bangladesh. Elle a également été prouvée au Pérou. La température ambiante est positivement corrélée avec le nombre de cas. En 1998, le pic de température lié à El niño précédait le pic de cas de choléra de trois semaines. La relation semble évidente entre l'évolution climatique et l'extension du choléra. Cette relation est polyfactorielle. Le phénomène El niño paraît en être le starter dans l'ambiance du faible niveau de développement et d'hygiène. It there a link between climatic disturbances due to modifications related to the El Niño current and the spread of cholera in the world? Numerous arguments seem to confirm the relationship between the ambient and aquatic temperature argument and the spread of this contagious infection. Warming up of coastal waters of the Pacific occurring around Christmas time has been named El Niño since the 17 th century. It concerns the stretching of the Southern component of the Equatorial counter-current that flows in front of the East coast of the South American continent. The modification in the circulation of trade winds causing the coming in of warm waters along the Peruvian coasts produces the "Southern oscillation". Temperature increases in the West and decreases in the East. This phenomenon intensifies monsoon in Asia and drought in Australia and Africa. These climatic exacerbations increase the proliferation of vectors in tropical regions. It has been observed that besides the usual faecal danger, there exists a marine reservoir of cholera vibrio in the zooplankton. A relationship has been observed between seasonal epidemics of cholera and the proliferation of certain plankton elements in the Ganges and Brahmaputra estuaries. The vibrio was discovered in great quantities in these marine microorganisms. The vibrio germ reservoir is of course the infected person, but it is taken over by the permanent reservoir in nature: the zooplankton and, as a result, seafood and crustaceans. If the medium is unfavourable, the vibrio stays in a viable, non cultivable dormant state. When conditions become favourable once again the tox r. gene governs the return to the active form. The revelation of marine aquatic reservoirs of Vibrio cholerae 01 was known in Bangladesh. It has also been proved in Peru. Ambient temperature is positively correlated to the number of cases. In 1998, the peak temperature associated to El Niño preceded the peak of cholera cases by three weeks. The relationship between climatic evolution and proliferation of cholera seems to be obvious. This relationship is polyfactorial. The El Niño phenomenon seems to be the trigger to cholera in a surrounding having a poor level of development and hygiene. Le choléra, qui était une maladie importée, est peut-être devenu endémique à Haïphong. La politique de prévention doit donc être modifiée pour s'adapter à ce nouveau contexte. La chimioprophylaxie est inutile. La gestion des selles, de l'eau, des déchets, des produits alimentaires ainsi que la détection et le traitement des porteurs ont toujours le rôle le plus important. La résistance à l'érythromycine et à la doxycycline est une caractéristique remarquable de V. cholerae dans cette épidémie à Haï Phong. Since last year, the outbreak of a cholera epidemic has been declared in some provincial cities of Vietnam. Thus Le diagnostic des 43 cas de mélioïdose a été posé par hémoculture (n = 33 ; 76,7 %), culture du pus (n = 5 ; 11,6 %), d'urine (n = 3 ; 7,0 %) ou de liquide articulaire (n = 2 ; 4,7 %). Les dossiers cliniques de 30 cas ont été disponibles pour l'enquête, mais les dossiers ne comportaient pas tous le même nombre de renseignements. Le rapport homme/ femme était de 1,68 ; l'âge médian était de 48 ans (20-73). [2] . Le taux de létalité de la méningite à S. suis de 11 à 12 %, versus 25 % pour les autres méningites bactériennes. S. suis est responsable d'une zoonose professionnelle rare. Son incidence réelle est probablement sous-estimée, car la rareté de cette pathologie ne la fait pas évoquer en premier lieu par les professionnels de santé non avertis. De plus, la relative difficulté du diagnostic de cette bactérie au laboratoire peut la faire confondre avec Streptococcus pneumoniae, Streptococcus viridans ou Enterococcus sp. L'exposition professionnelle aux porcs, l'immunodépression (diabète, splénectomie, alcoolisme, insuffisance rénale chronique) et des infections récentes pourraient être des facteurs de risque de cette maladie [3] . Les portes d'entrée sont cutanées [2] , digestives ou nasopharyngées. Les antibiotiques considérés les plus efficaces contre S. suis sont la pénicilline, l'ampicilline, l'amoxicilline, les céphalosporines et le cotrimoxazole [4] [5] [6] . Severe infections with Streptococcus suis may be considered as emerging infectious diseases in Vietnam; the bacteria being responsible for more than a third of patients hospitalised with purulent meningitis at Hô-Chi-Minh-Ville from 1995 to 2005. The S. suis species has been officialised since 1987. At date, 35 serotypes of S. suis have been identified. Infection with Streptococcus suis is a worldwide disease in swine. The bacterium is considered to belong to the commensal flora of the upper respiratory tract (tonsils and nasal cavities) and of the gastro-intestinal apparatus and genital system in animals. The rate of carriage of S. suis in live swine vary from 20% to 90% [1] . In humans, infection with S. suis is potentially severe, because it manifests itself through meningitis, septicaemia and/or septic shocks. S. suis induced meningitis may complicate into definitive deafness as observed in 50% of cases in Europe and 67% in Asia [2] . The rate of lethality of S. suis induced meningitis is from 11% to 12%, versus 25% for other bacterial meningitis. S. suis is responsible for a rare professional zoonosis. Its real incidence is probably under-estimated since the rareness of this disease causes it not to be initially suspected by poorly informed healthcare professionals. More over, the relative difficulty of the diagnosis of this bacterium in the laboratory may cause it to be mistaken for Streptococcus pneumoniae, Streptococcus viridans ou Enterococcus sp. Professional exposure to swine, immunodepression (diabetes, splenectomy, alcoholism, and chronic renal failure) and recent infections may be risk factors of this disease [3] . Entry doors are cutaneous [2] , digestive or nasopharyngeal. Antibiotics considered as the most efficient against S. suis are Penicilline, Ampicilline, Amoxicilline, cephalosporines and Cotrimoxazole [4] [5] [6] . Les trois isolats de SArm étaient résistants à la lincomycine et la ciprofloxacine, un isolat résistait également au cotrimoxazole. tous étaient sensibles à la vancomycine. Les trois patients avaient des antécédents (récents) d'hospitalisation et de prise d'antibiotiques, des lésions cutanées et une immunosuppression nette. Le pronostic à court terme était satisfaisant, un patient sur trois a fait une rechute ou réinfection. Les cas présentés nous mettent en garde pour le risque de propagation du SArm dans les hôpitaux au Cambodge, où des mesures de contrôle des infections ne sont pas bien appliquées et les médicaments adéquats sont rares. Davantage de données sur la prévalence et l'impact des infections à SArm au Cambodge seraient nécessaires. résistance aux antibiotiques : depuis la fin des années 1990, on observe une augmentation des SArm communautaires (SArm-C), associés à des gènes de virulence comme celui codant la LPV. Au niveau mondial, leur diffusion ne cesse d'augmenter. En Amérique du nord, les SArm-C représentent environ 60 % des isolats de S. aureus à l'origine d'infections de la peau et des tissus mous. une situation similaire a été rapportée en Afrique du nord. En Europe, la distribution oscille entre pays à faible diffusion (royaumeuni avec moins de 2 % de SArm-C) et pays à forte diffusion (grèce avec 75 % de souches de SArm-C). La proportion de SArm-C a progressé rapidement ces dernières années. Les clones correspondants étaient sécréteurs de LPV et responsables de la plupart des infections graves à SArm-C. La pneumonie nécrosante communautaire à Staphylococcus aureus : cette forme de pneumonie, souvent mortelle, atteint préférentiellement les sujets jeunes sans comorbidité. L'augmentation de la fréquence de cette entité clinique semble liée à l'expansion de clones porteurs du gène codant la LPV. Son importance est probablement sous-estimée et elle pourrait représenter un vrai problème de santé publique dans certains pays. traitement des infections communautaires à Staphylococcus aureus : les infections cutanées bénignes relèvent le plus souvent d'un traitement local. Les infections invasives, en particulier la pneumonie nécrosante, nécessitent la mise en route rapide de traitements efficaces. Le choix du traitement antibiotique doit prendre en compte l'activité anti-toxine de certaines molécules, en particulier de la clindamycine et du linézolide. Le traitement de la récidive (furonculose) passe par l'éradication, difficile, du portage. Conclusion : les infections communautaires à S. aureus constituent un problème de santé publique dans de nombreux pays du fait des résistances et de tableaux cliniques parfois gravissimes. L'amélioration de la prise en charge des patients repose sur un diagnostic précoce et l'utilisation de moyens thérapeutiques adaptés. Rickettsioses are increasingly recognized as common causes of undifferentiated fever in the Asiatic tropics. However, clinical discrimination of scrub typhus and murine typhus from others undifferentiated fever is often difficult in rural area of Lao with lack of laboratory facilities. Therefore, we conducted a prospective study at Mahosot Hospital by comparing indirect immunofluorescence assays for the diagnosis of scrub and murine typhus between serum and finger prick filter paper blood spot elutes collected on the same day. The sensitivity and specificity of admission filter paper blood spot elutes in comparison to paired sera were between 91 % and 95 % and 87 % and 100 %, respectively, for the diagnosis of scrub and murine typhus. The classification of patient as having or not having typhus did not significantly differ after storage at 5.4 and 29°C for 30 days (P>0.4). We therefore used the filter paper IFA technique for the diagnosis of scrub and murine typhus in two provinces of Laos (northern and southern). Admission filter paper IFA indicated that 185/981 patients (18.9%) had scrub typhus and 32/981 patients (3%) had murine typhus. Further data on the culture and PCR of typhus organisms from Lao provinces will be presented. A. Akhavong, W.L. Yang, C. Souvannasone, V. Latthaphasavang, P. Vongprachang, J.P. rene, H. Barennes La rage demeure préoccupante, particulièrement en Asie, qui regroupe 9,5 % des 55 000 décès annuels mondiaux. Peu d'informations existent au Laos, pays en majorité bouddhiste. nous rapportons les résultats de connaissance attitude et pratique de la population lors d'une enquête nationale par sondage à deux niveaux, réalisée auprès de 1 098 foyers dans cinq provinces représentatives des diverses strates du Laos. Parmi les répondants, 80 % connaissaient la rage et l'existence d'une vaccination. La connaissance correcte de la maladie était liée au sexe masculin (p<0,05), la résidence urbaine (p<0,001), l'éducation (p<0,001), l'ethnie majoritaire Lao Loum (p<0,004), mais pas l'âge. Parmi les familles, 45 % avaient des chiens, dont 35 % étaient vaccinés. une majorité (80 %) déclarait le recours aux services de santé en cas de morsure, mais 4 % avaient recours aux soins traditionnels. un double cas de rage dans la même famille est rapporté. La rage est bien connue au Laos, mais semble moins un problème qu'en thaïlande. La prévalence réelle et la disponibilité des vaccins restent à confirmer. Rabies is still a major health issue in developing countries, especially in Asia, which accounts for 95% of the 55.000 annual fatalities worldwide. Limited Au Laos, la fièvre dengue, le typhus et la fièvre typhoïde sont des causes importantes de fièvre au cours de la grossesse. Ces maladies peuvent survenir plus fréquemment et peuvent avoir plus de conséquences dans les régions rurales du Laos où vit la majorité de la population. Hospital, Viantiane, from 2006 and 2008. All consenting pregnant women were followed up until delivery and for one month after birth. Haemoculture, urine culture, obstetric ultrasounds and malaria smears were performed. Subsequently, evidence for infection with scrub typhus, murine typhus, leptospirosis, dengue fever and Japanese encephalitis was tested for using serology. One hundred and fifty pregnant women participated with a median (range) age of 24 (16-45) years; 89% were from Viantiane capital, and 53% were primigravidae. The gestation age ranged from 4-43 weeks and 17% had fever in the first trimester. Of 150 patients, 97 (65%) had a confirmed aetiology by laboratory assays. Dengue fever was the most common with 43 (44%), followed by urinary tract infection with 20 (21%) and scrub and murine typhus with 17 (16%). During the 31 months of study, three maternal deaths occurred (one from typhoid fever and two from undetermined causes of fever). Two had recurrent infection (one with typhoid fever and one with E. coli UTI). Three fetal deaths occurred and four infants were born prematurely to mothers with dengue fever. There were three fetal deaths and one infant born prematurely to mothers with scrub typhus. In Laos, dengue fever, typhus and typhoid fever are important causes of fever during pregnancy. These diseases may be found more frequently and more have impact in rural Laos where the majority of the populations live. Le petit poids de naissance (PPn) représente un des indicateurs importants de la santé publique, car il pose le problème de la mortalité néonatale, de la morbidité infantile et de l'augmentation de l'incidence de maladies chroniques chez les adultes. Cette étude a pour objectif de déterminer les facteurs de risque de petit poids de naissance chez les nouveau-nés au Laos en milieu urbain. Cette étude cas-témoin s'est déroulée de mars à juin 2009 dans les quatre hôpitaux publics de référence de la capitale Vientiane (hôpitaux mère-enfant, mahosot, Setthathirath et Amitié). Les cas sont des nouveau-nés avec un poids à la naissance de moins de 2 500 g, vivants et pesés. Les deux témoins ont été choisis systématiquement parmi les deux accouchements proches après la naissance du cas. Le témoin est défini comme le nouveau-né ayant un poids de naissance supérieur ou égal à 2 500 g, vivant et pesé. nous avons utilisé l'analyse univariée et l'analyse par régression logistique. Cent trente-trois cas et 266 témoins ont été interviewés avec le même questionnaire pré-testé. Les mères des cas et des témoins avaient des caractéristiques socio-économiques très proches. L'analyse univariée a fait ressortir que la gémellité, la durée de gestation, la taille moyenne des bébés, une prise de poids de la mère pendant la grossesse, un antécédent d'enfant à PPn, une grossesse difficile aux 1 er et/ou This case-control study was carried out from March to June 2009 in the 4 reference public hospitals of Viantiane (mère-enfant, Mahasot, Setthathirath and Amitié hospitals). The cases were live newborns with a measured body weight of less than 2500 g at birth. The two controls were systematically chosen from 2 new births as close as possible to the birth of the case. The control was defined as the live newborn having a measured body weight greater or equal to 2 500 g. We used univariate analysis and logistic regression analysis. One hundred and thirty three cases and 266 controls were interviewed with the same pre-tested questionnaire. Mothers of cases and controls had very close socio-economic characteristics. The univariate analysis showed that twinning, gestation period, average size of babies, gain in weight by the mother during pregnancy, history of LBW child, difficult pregnancy during the 1 st La rDP Lao est un pays en voie de développement du sud-est asiatique, il compte environ six millions d'habitants. Comme d'autres pays tropicaux de niveau socio-économique similaire (notamment l'étude de mahé au mali), on trouve une prédominance des dermatoses infectieuses. On note dans notre étude une faible part de l'acné et une absence de pathologie cancéreuse. Parmi les dermatoses à support génétique, le psoriasis paraît fréquent, notamment dans les provinces méridionales où il représente 7 % des consultations. L'épidémiologie des dermatoses diffère de celles rencontrées dans les pays asiatiques au niveau économique plus élevé (thaïlande, Singapour) ou dans une population indochinoise ayant migré dans un pays développé (Australie). Dans ces cas prédominent l'acné, l'eczéma et le mélasma. une pathologie fréquente et originale était représentée par les dermatoses chroniques lichénifiées acrales caractérisées par des placards lichénifiés acraux (cou, mains, pieds) d'évolution chronique (un à dix ans), reflet probable de l'absence de prise en charge adéquate des problèmes dermatologiques. Les maladies infectieuses tropicales représentent 1 % des consultations (lèpre : trois cas, paragonimose : un cas). Ainsi, pour la lèpre, l'incidence paraît élevée et supérieure à 1/10000 (seuil d'éradication de la maladie). E. Clyti (1), S. Sayasone (2), K. Chanthavisouk (2) 1. Institut guyanais de dermatologie tropicale 2. Institut de la francophonie pour la médicine tropicale, Vientiane, RDP Lao nous avons effectué une étude prospective sur les tatouages rituels masculins lors d'une étude épidémiologique sur la tuberculose et la paragonimose dans différents villages du district de nambak de la province septentrionale de Luang Prabang (rDP Lao). un questionnaire recensait : nom, prénom, âge, ethnie, village d'origine, présence de tatouages rituels « en caleçon », raisons invoquées pour cette pratique, animal représenté, technique et existence d'une quelconque anesthésie, origine du tatoueur, prix du tatouage. nous avons pu nous entretenir avec 25 hommes sur les tatouages rituels qu'ils arboraient. L'âge moyen était de 65 ans, avec des extrêmes allant de 53 à 90 ans. Le tatouage était effectué entre 14 et 23 ans. Le tatouage était réalisé par un tatoueur itinérant en utilisant comme pigment de la suie. Le tatouage dit « en culotte » portait sur les cuisses, l'abdomen et la région lombaire. Ceci durait de 2 à 3 jours et coûtait 5 à 10 piastres. une anesthésie générale par prise d'opium était quasi systématique (24 sur 25). un Lao âgé de 65 ans avoua avoir refusé cette pratique car il avait connu un proche décédé d'une overdose après la consommation d'opium pour effectuer les tatouages. tous les hommes qualifiaient le tatouage comme rituel et code social : passage au statut d'adulte et ainsi possibilité de mariage. L'absence de tatouage entraînait une exclusion du groupe « tatoué et adulte » (par exemple pour la toilette prise en groupe dans le fleuve). Le Laos est un des pays d'Asie du Sud-Est anciennement constitutifs de l'Indochine française. Le pays est enclavé, entouré par la Chine au nord, le Vietnam à l'est, la thaïlande et le Cambodge au sud, enfin la Birmanie à l'ouest. D'une superficie de 200 000 km², le Laos compte cinq millions d'habitants. La population compte environ 80 ethnies réparties en quatre grandes familles : Laos thais (ou Laos Loum, des basses terres), Lao theung (des terres de moyenne altitude), Lao Song (vivant dans les montagnes au-dessus de 1000 mètres), autres asiatiques. Les tatouages rituels sont pratiqués par toutes les ethnies, hormis les Hmong, avec une prédominance chez les thai Lu. Ces tatouages constituent un rituel social et communautaire quasi obligatoire signant le passage au statut d'adulte et permettant ainsi le mariage. On peut projeter que ce rituel s'est éteint en 1965-1970. Deux événements ont probablement influé sur cette disparition : établissement d'un régime communiste au Laos, poursuite de la guerre du Vietnam voisin. Les adolescents actuels ont abandonné ce rituel, néanmoins ils présentent des tatouages plus modernes d'influence occidentale, parfois des nodules péniens artificiels (notamment chez les prisonniers, pêcheurs, militaires) moins souvent des paraffinomes. Enfin, la présence sur les tatouages anciens d'un cheval ailé n'est pas anodin, sachant que dans la mythologie bouddhiste il y a un cheval ailé célèbre : le manikap. Les nodules péniens artificiels (nPA) sont largement répandus en Asie orientale, particulièrement parmi certains groupes masculins. À propos de deux observations du service de référence pour le VIH à Savannakheth, nous présentons ses caractéristiques. Observation n°1 : un patient lao, infecté par le VIH, était hospitalisé pour une tuberculose ganglionnaire. À l'examen clinique, on notait une infiltration circonférentielle du prépuce. Il avouait que, marin en thaïlande, il avait effectué avec d'autres marins des injections intrapréputiales d'huile végétale responsable d'un paraffinome. Observation n°2 : un prisonnier infecté par le VIH était adressé au service de référence de Savannakheth. À l'examen clinique, on notait des cicatrices d'un zona antérieur. L'examen génital révélait un nodule sous-préputial dur. Prisonnier en thaïlande, le patient avait inséré un morceau de brosse à dents sous le prépuce. Pour certains auteurs, l'origine des nPA viendrait du Kama Sutra. Dans la traduction effectuée par Sir Burton, un homme peut être amené à user d'artifices pour satisfaire la femme : « If a man is unable to satisfy a Hastini, or elephant woman, he should have recourse to various means to excite her passion ». D'autres suggèrent que la pratique était présente au Japon au xviii e siècle, puis s'est répandue durant la deuxième guerre mondiale à l'Asie du Sud-Est. Ainsi, cette pratique est courante en thaïlande, Corée, Singapour, au Laos et aux Philippines. La dénomination est variable selon le pays : « tancho's nodules » en thaïlande, « perlitas » ou « bolitas » aux Philippines, « chagan balls » en Corée. nous avons pu observer cette pratique en guyane française dans deux communautés : prisonniers et noirs marrons. Les communautés où l'on note ces pratiques sont essentiellement les soldats, les prisonniers, les marins, les yakusas. Dans ce groupe, les nPA sont un signe d'identification comme les tatouages ou les amputations digitales. Après incision préputiale, il peut être introduit différents objets : dominos, morceau de plastique ou de verre, ivoire. Pour le paraffinome, il y a injection d'huile minérale ou végétale. Ce rituel peut être effectué à plusieurs avec le même matériel. Ainsi nPA et paraffinome peuvent être considérés comme des rituels initiatiques de certains groupes exclusivement masculins. Ils représentent aussi des déviances sexuelles afin d'augmenter le plaisir du partenaire. Par ailleurs, ces pratiques effectuées en groupe peuvent favoriser l'infection par le VIH, le VHB et le VHC. Artificial penile nodules (APN) are widely popular in Eastern Asia, particularly among certain male groups. We present the characteristics of two observations from the HIV unit located at Savannakheth. Problème de santé publique à l'échelle mondiale, très largement sous-estimé. Les dosages de la 25OHD3 le confirment sous toutes les latitudes. Ce contrôle biologique est inutile pour envisager une supplémentation systématique. Les bénéfices attendus de la supplémentation (éviter des infirmes pour un coût dérisoire) sont largement supérieurs aux risques d'induire une iatrogénie. Les recommandations évoluent. Il est probable que les effets bénéfiques de la vitamine D soient beaucoup plus importants qu'on ne le pensait, bien au-delà de son implication dans la santé osseuse. It is a public health problem at the global level and very widely under-estimated. La présence de la mélioïdose au Cambodge n'a été décrite que récemment. Seuls quelques équipements de laboratoire sont actuellement disponibles, probablement responsables d'un sous-diagnostic. L'identification des bacilles non fermentant à gram négatif est difficile via les méthodes conventionnelles ; les systèmes commerciaux peuvent être utiles, mais n'apportent pas souvent des résultats satisfaisants. nous avons documenté notre expérience avec la galerie API 20 nE pour l'identification de Burkholderia pseudomallei dans notre laboratoire. une collection de 32 isolats de B. pseudomallei, récoltés sur patients uniques, identifiés comme bactérie à gram négatif, non fermentante, oxydase positive, résistante à la polymyxine avec un aspect plissé a été testée par la galerie API 20 nE. La galerie API 20 nE est utile dans notre cadre ; néanmoins, une formation intensive et des procédures opérationnelles normalisées ont été nécessaires, comprenant une incubation standard prolongée à 48 heures et une interprétation des résultats combinée aux schémas de résistance, à la morphologie de la colonie et au contexte clinique. un facteur limitatif de cette étude a été que les souches identifiées comme B. pseudomallei n'ont pas encore été confirmées par test moléculaire, mais ceci est en cours. The presence of melioidosis has only been recently described in Cambodia. Few Il s'agissait d'un couple originaire du Cameroun. L'homme âgé de 22 ans avait une azoospermie sécrétoire. La femme, de 19 ans, en France depuis six ans, avait un bilan normal. Lors de la première tentative d'ICSI, 13 oocystes sont recueillis dans un liquide d'aspiration folliculaire envahi de microfilaires. La tentative est annulée. Le bilan parasitologique montrera la présence de microfilaires de Loa-loa dans le sang : 700/ml et une sérologie des filarioses positive. À l'interrogatoire, la patiente avait eu des manifestations cliniques évocatrices de loase. Elle sera traitée avec succès par ivermectine et diethylcarbamazine. Les nouvelles tentatives d'ICSI ne seront pas couronnées de succès. Ce genre d'incident est exceptionnel et n'a été signalé que trois fois dans la littérature, la conduite à tenir reste discutée. Il n'existe, en 2010, aucune explication pour rendre compte de cette différence ; trois hypothèses peuvent cependant être discutées. tout d'abord, il existe un biais de sélection concernant les pays en développement, en raison d'une sous-représentation des personnes âgées, de l'imprécision de leur âge réel, de la rareté d'études épidémiologiques bien conduites et de l'utilisation de tests psychométriques non validés et mal adaptés au contexte. Par ailleurs, culturellement, la démence est considérée comme un processus logique du vieillissement, ce qui explique que le patient dément ne soit pas présenté aux enquêteurs. Le rôle bénéfique ou néfaste des facteurs génétiques est une hypothèse très difficile à apprécier, car les facteurs de prédisposition génétique sont encore mal connus. En outre, il existe un métissage de plus en plus fréquent parmi des individus qui partagent un même environnement et une même culture. Enfin, pour des individus ayant un patrimoine génétique et un phénotype identiques, la prévalence est variable selon le lieu où vivent ces individus (exemple des Yoruba vivant au nigeria ou aux États-unis). Par contre, parmi les facteurs environnementaux, les facteurs infectieux, nutritionnels, économiques, sont probablement plus néfastes que bénéfiques, mais plusieurs études ont souligné le rôle apparemment protecteur dans les pays en développement, des facteurs sociaux et culturels qui favorisent : -le maintien de l'appartenance de l'individu à un groupe social structuré, ce qui permet une valorisation du sujet âgé en raison de son statut d'ancêtre et ainsi son accession au pouvoir, à la sagesse, quand ce n'est pas au « sacré », ce qui lui confère une fonction « d'intermédiaire » entre les morts et les vivants ; -l'accroissement, avec l'âge, du statut d'expert : le sujet âgé devient le référent et le garant de la société familiale à laquelle il appartient ; il se considère toujours comme efficace et productif, conservant ainsi l'estime de sa propre personne. L'évolution rapide des sociétés traditionnelles vers la modernité bouleverse cet équilibre psychosocial qui, de protecteur, évolue vers d'autres modèles moins valorisants car caractérisés par l'émergence de l'individualisme. Prevalence of dementia ranges from 1% to 5% in developing countries; this is low compared to the high rates observed in western countries where it is evaluated at 5% to 20%. In 2010, there exists no explanations to explain this difference, but three hypotheses may however be discussed. Firstly, there exists a selection bias due to the under-representation of old persons, a lack of precision on their real age, the rareness of well conducted epidemiological studies and the use of non-validated psychometric tests, poorly adapted to the context. In addition, in the cultural context, dementia is considered as a logical process of ageing and this explains why the dementia patient is not presented to investigators. The beneficial or harmful role of genetic factors is a difficult hypothesis to assess since genetic predisposition factors are still poorly known. Moreover, there exists more and more frequent mixing of individuals who share the same environment and culture. Finally, for individuals having an identical genetic and phenotypic inheritance, prevalence is variable according to the location where the individuals live (example of the Yorubas living in Nigeria or the United States). On the other hand, among environmental factors, the infectious, nutritional and economic factors are more harmful than beneficial, but several studies have underlined the apparently protective role of social and cultural factors in developing countries that favour: -the preservation of belonging of an individual to a structured social group, enabling the improvement of selfesteem of an old subject because of his status as an ancestor and thus his accession to power and wisdom, when not to the "sacred", which confers upon him the function of an "intermediary" between the dead and the living; -the growth, with age, of the status of expert: the elderly subject becomes the referent and guarantor for the familial society to which he belongs; he always considers himself to be efficient and productive, thus preserves his own selfesteem. The rapid evolution of traditional societies towards modernity disrupts this psychological balance, which from being protective evolves towards other less fulfilling models since they are characterised by the emergence of individualism. La sensibilité globale du kit de détection nS1 Ag était faible dans notre étude, variant largement parmi les différentes formes d'infections ou de maladies dengues. Ces données suggèrent que les résultats de l'antigène nS1 doivent être interprétés avec précaution quand utilisé seul. néanmoins, une combinaison de ce test avec mAC-ELISA démontre un avantage intéressant pour le diagnostic de la dengue. Dengue is a systemic infection with a wide clinical spectrum including asymptomatic, mild undifferentiated dengue fever (DF), dengue hemorrhagic fever (DHF) and dengue with shock syndrome (DSS). Detection of dengue NS1 antigen in acute infection is a valuable tool for early diagnosis. The purpose of this study was to evaluate the sensitivity of the Platelia NS1 Ag kit (BioRad) for the various forms of dengue virus infection and to assess the potential role of NS1 Ag as a marker of severity. Sample collection was carried out during 2006 and 2007 dengue epidemic at Kampong Cham provincial hospital, Cambodia. Dengue infection was confirmed in 260 patients. Overall sensitivity and specificity of Platelia NS1 Ag kit were of 57.5% and 100% respectively. NS1 assay testing combined with MAC-ELISA significantly increased the sensitivity of dengue diagnosis to over 85% (p<0.001). NS1 Ag positivity rate was found significantly higher in DF than in DHF/DSS (72.3% versus 57%/24.5%, p<0.001); higher in primary than in secondary infection (87.5% versus 53.5%, p=0.001); higher in patient with a viremia > 5 log than in those with lower viremia (91% versus 44.5%, p<0.001) ; and higher in patients infected with DENV-1 (80%) than with DENV-2 (40%), DENV-3 (63%) and DENV-4 (53%) (p<0.05). In asymptomatic patients, the NS1 Ag positive rate was lower than in symptomatic patients with samples collected ≤ 3 days following infection (p=0.002). By logistic regression on different parameters against DHF/DSS group showed that there was a higher risk to develop a severe form of dengue in secondary infection (OR=6.6, p=0.01) but that this risk was lower in individuals with high NS1 antigen level and/or in DENV-1-infected patients (OR: 0.21 (p=0.002) and 0.083 (p=0.006) respectively). The overall sensitivity of NS1 Ag detection kit was low in our study, varying widely within the various forms of dengue infection or disease. These data suggest that the NS1 antigen results should be interpreted with caution when used alone. Nevertheless, the combination of this test with MAC-ELISA shows an interesting benefit for dengue diagnosis. malgré une subvention par le programme des coûts médicaux (ArV, médicaments pour les IO, quelques examens paracliniques, transports des six premiers mois de suivi du traitement, dépenses alimentaires des hospitalisés à SVK), les coûts restent très élevés pour les PPVIH avec 41 % ayant des dépenses catastrophiques selon le seuil OmS. Devant cette paupérisation avérée, une réorientation du programme et des fonds dédicacés est impérative, ainsi qu'un réajustement à la hausse et sur une durée supérieure des subventions. nous avons fait apparaître que les facteurs de distance et de temps influaient sur les coûts de prise en charge des PVVIH. Poursuivre l'augmentation de la couverture de traitement devrait faciliter l'accès au traitement ArV et rendre les coûts pour les PPVIH moins catastrophiques. The prevalence of HIV/AIDS is increasing regularly (0.1%) in Laos. Patients living with HIV (PLHIV) have to face huge expenses associated with their disease. It is important to know the amount in relation to the financial resources of the patient and the country and to consider who is responsible for expenses incurred for the follow up of treatments: International organisations, governments or NGOs? It is useful to estimate the costs incurred by patients for consultation and hospitalisation in Laos. (March-June 2009 ). Patients were recruited according to set selection criteria and interviewed with a pre-tested questionnaire. Direct, indirect and catastrophic (health expenses > 40% of revenues) costs and the capacity to pay were calculated. A projection of these costs was carried out on the basis of 3 hypotheses. The studied population (average age: 35 years old (20-63 years), sex-ratio: 1, Loum Laotian (96%), is mainly from the rural areas (62%): farmers (35%), jobless (19%) . The majority of the subjects were under ARV with 83% at the WHO stage 3 or 4 and 58% with a rate of CD4 < 200. Because of their disease, the rate of unemployment had increased by 14%, 60% changed profession and 44% had to stop working. Close to half was in the "poor" category. The majority of PLHIV had recourse to lending or had sold an asset. The most important costs were transport, loss of revenue of the patient and of the one accompanying him/her. The family budget stood at USD 210 per month, for 4.7 persons, of which USD 50 of other cost compared to the essential ones and include medical expenses. The average cost for an HIV consultation was USD 20 (duration of 1.26 days) of which 50% of direct cost; a catastrophic cost for 42% of PLHIV. The average cost for an HIV hospitalisation was USD 110 at SVK, USD 330 at STT (duration 22 days), translating into a catastrophic cost for 90% of them. According to the usual hypothesis No. 1: the annual cost for the management of those inhabiting a distance more than 100 km is almost double than those inhabiting less than 100 km distance (USD 459.76 and USD 277.45) . In spite of a subsidy provided by the programme of medical costs (ARV, drugs for OI, a few para-clinical examinations, transport for the first 6 months of follow up on treatment, food expenses for the hospitalised at SVK) costs remain very high for PCHIV with 41% having catastrophic expenses according to the WHO. In the face of this proved impauverishment, it is imperative to redirect the programme and the dedicated funds as well as an upwards readjustment of subsidies on a longer period of time. We have pointed out that the distance and time factors influence the cost of management of PLHIV. A continued increase in the coverage of treatment should facilitate access to ARV treatment and make costs for PCHIV less catastrophic. L'objectif de cette étude était de déterminer des facteurs de non-vaccination contre la rougeole des enfants de 9 à 23 mois dans les trois provinces ayant les taux de CV les plus bas. Deux types d'études ont été menés : -une étude qualitative de l'offre, avec un échantillonnage de convenance de 13 acteurs du programme de vaccination, comprenant des responsables des niveaux central, provincial et district et des membres des équipes vaccinales ; -une étude quantitative cas-témoin appariée (un cas-un témoin) sur un échantillon aléatoire stratifié de parents d'enfants âgés de 9 à 23 mois déterminé par la méthode de contrôle de la qualité des lots (CQL) de l'OmS : 584 personnes (292 cas et 292 témoins) ont été interrogées dans trois provinces choisies pour leur faible taux de CV et leur importance géographique : province d'Oudomxay (neuf villages), ville de Vientiane (six villages) et province de Champassak (12 villages). Au niveau de l'offre de services, les principaux problèmes étaient l'insuffisance de l'approvisionnement de vaccin et de solvant, les difficultés pour maintenir la chaîne du froid, l'insuffisance des connaissances et de la disponibilité des agents de santé par rapport à leurs tâches de vaccination, le manque de coordination et une faible capacité à évaluer les besoins et à prendre des décisions rationnelles. Au niveau de la demande, les principaux problèmes sont le manque de connaissances sur l'importance de la vaccination et la difficulté d'accès aux centres de vaccinations, en raison de l'éloignement ou des coûts. L'analyse multivariée montre que le faible niveau d'éducation du père est un facteur de risque de non-vaccination, mais que les facteurs liés à une vaccination correcte des enfants sont un revenu élevé, un espacement des grossesses, la perception qu'il faut vacciner les enfants, la connaissance de l'âge de vaccination, l'habitude de faire vacciner les enfants à l'hôpital et le fait que les enfants de la famille et/ou des amis soient vaccinés. Les deux volets de cette étude montrent qu'il existe des problèmes, aussi bien du côté de l'offre que de la demande. La priorisation de la vaccination dans les stratégies de la santé nationale, la formation continue ou la mise à niveau des agents du PEV et le renforcement de l'éducation sanitaire des populations-cibles dans toutes les régions en rDP Lao sont entre autres des actions qui peuvent améliorer la CV contre la rougeole en rDP Lao. Vaccination is an efficient means to prevent complications and deaths imputable to measles. It can eliminate the disease under condition that immunisation coverage (IC) of a minimum of 90% is maintained. In the PDR of Laos, the lowest rates of IC have been recorded in three sites: Oudomxay province, Viantiane city and Champassak province with 26%, 46% and 29% respectively. The Laotian government has committed itself to eliminate measles before 2012. But, the number of cases of measles reported annually still remains important and the IC shows a great diversity among the provinces from 1992 to 2007. The objective of this study was to determine factors for the non-vaccination of children of 9-23 months against measles in the provinces having the lowest rate of IC. Two types of studies were carried out: -a qualitative study of supply, with a convenience sample of 13 players of the vaccination programme including responsible officers of central, provincial and district levels and members of the vaccination team; -a matched case-control quantitative study (one caseone control) on a stratified random sample of parents of children aged 9 to 23 months determined by the method for the control of the quality of lots (CQL) of the WHO: 584 persons (292 cases and 292 controls) were interrogated in 3 provinces chosen for their low rate of IC and their geographic importance: Oudomxay province (9 villages), Viantiane city (6 villages) and Champassak province (12 villages). At the level of supply of services, the main problems were the insufficiency in the procurement of vaccine and solvent, difficulties in maintaining the cold chain, lack of knowledge and availability of health care agents in relation to their vaccination tasks, lack of coordination and poor capacity to evaluate needs and to take rational decisions. At the level of demand, the main problems include the lack of knowledge on the importance of vaccination and the difficulty of access to vaccination centres because of distance or costs. Multivariate analysis shows that the low level of education of the father is a risk factor for non vaccination and that the factors associated to correct vaccination of children are a high revenue, spaced out pregnancies, perception that children should be vaccinated, knowledge of the age for vaccination, habit of having children vaccinated at the hospital and the fact that children of the family and/or of friends are vaccinated. The two aspects of the study show that problems exist both on the supply and demand sides. Prioritisation of vaccination in national health strategies, continuous training or refresher courses for EPI agents and strengthening of the sanitary education of targeted populations in all regions of the PDR of Laos are among actions that may improve IC against measles in the PDR of Laos. S. ratanavong (1), r. Phetsouvanh (2), P.n. newton (2), Y. Buisson (1) Le sud-est asiatique est une région endémique pour la mélioïdose, la terre humide des rizières constituant un gîte naturel de Burkholderia pseudomallei. Au Laos, une seule étude du réservoir environnemental a été réalisée autour de la capitale Vientiane, mais nous n'avons aucune donnée sur la présence de B. pseudomallei dans les autres régions du pays. nous posons l'hypothèse que B. pseudomallei est présent à faible densité dans le sol, ou non présent en dehors des régions avoisinant le mékong. un plan d'échantillonnage combinant des méthodes géographiques et probabilistes a été utilisé. neuf sites de prélèvement ont été choisis dans trois provinces au nordouest, trois provinces au nord-est et une province au sud. Les échantillons de sol ont été cultivés ensuite sur milieu d'Ashdown. B. pseudomallei a été identifié sur l'aspect des colonies, le test d'agglutination au latex, la résistance à la colistine et la sensibilité à l'amoxicilline-acide clavulanique. Sur les neuf sites prélevés, quatre sites étaient positifs pour B. pseudomallei, dont trois sites dans la province de Saravane, au sud du pays. Les taux d'isolement les plus élevés ont été obtenus à Saravane-est, zone éloignée du fleuve mékong, où 95 % des trous étaient positifs, avec une concentration moyenne de 461 ufc/g (extrêmes de 25-10 850 ufc/g). À Saravane centre, 42 % des trous étaient positifs, avec une concentration moyenne de 122 ufc/g (extrêmes : 2-4 700 ufc/g). À Saravane ouest, zone proche du mékong, 61 % des trous étaient positifs, avec une concentration moyenne de 82 ufc/g (extrêmes : 2-22 250 ufc/g). Au nord, un seul site a été trouvé positif à Luangnamtha, dans un trou sur 100 avec 80 ufc/g. Cette étude confirme la présence de B. pseudomallei au Laos et montre que sa distribution dans l'environnement résulte de facteurs indépendants de la proximité des berges du mékong. Des études complémentaires sont nécessaires pour définir plus précisément la répartition géographique de B. pseudomallei dans le sol au Laos, en relation avec les facteurs climatiques et les caractéristiques chimiques, physiques et biologiques des sols. Melioidosis, caused by Burkholderia pseudomallei, is a major cause of morbidity and mortality in Southeast Asia where it is endemic in wetland rice fields. Aucun instrument de mesure de la dépression validé n'existe en langue lao. L'objectif de cette étude est de valider en langue lao, le Beck Depression Inventory (BDI-II) dans le but de produire un instrument court, aisément utilisable par toute personne ayant à dépister des problèmes de santé ou à prendre en charge la santé de la population en rDP Lao. un processus de traduction-rétro-traduction du BDI-II avec validation du contenu a précédé son administration à 210 patients souffrant de douleurs chroniques rhumatismales. trente-quatre parmi ces patients avaient également un diagnostic psychiatrique. En ce qui concerne la validité de construit, des analyses factorielles exploratoires (analyses en composante principale avec rotation varimax) ont été réalisées. La validité de critère a été estimée par la mesure de l'association avec le diagnostic psychiatrique de dépression et avec l'intensité de la douleur mesurée au moyen du Short-Form McGill Pain Questionnaire validé en lao. Finalement, la fiabilité a été testée au moyen d'une corrélation inter-juges. un instrument présentant trois dimensions (somatique, affective et cognitive) et 12 items a pu être produit. Cet instrument montre un excellent score de fiabilité et une association avec le diagnostic et la douleur. De plus, les résultats permettent de suggérer un score-seuil de dépression. Cette étude a permis de produire un instrument valide de mesure de l'intensité de la dépression en langue lao. A validated instrument to measure depression in Laotian language does not exist. The objective of this study is to validate the Beck Depression Inventory (BDI-II) in Laotian language with the objective to produce a short instrument, easily used by any person having to screen health problems or take charge of the health of the population in the PDR of Laos. A translation-retro-translation process of the BDI-II with validation of its content preceded its administration to 210 patients suffering from chronic rheumatismal pains. Thirty four of these patients also had a psychiatric prognosis. Concerning construct validity, exploratory factorial analyses (analysis of main components with varimax rotation) were performed. Criteria validity was estimated by the measure of association with the psychiatric prognosis of depression and with the intensity of pain measured using a Short-Form McGill Pain Questionnaire validated in Lao language. Finally, reliability was tested by means of an inter-judge correlation. An instrument presenting 3 dimensions (somatic, affective and cognitive) and 12 items was thus constructed. This instrument indicates a good reliability score and an association with the diagnosis and pain. More over, the results enable suggesting a threshold score for depression. This study allowed the production of a valid instrument for measuring the intensity of depression in Lao language. L'objectif de cette étude est d'identifier les facteurs organisationnels, c'est-à-dire les facteurs qui caractérisent la dynamique des acteurs, qui ont influencé la gestion de l'épidémie de 2005 de trichinose au Laos. Il s'agit d'une étude de cas au moyen d'une approche qualitative, avec pour cadre théorique un cadre inspiré de deux cadres communément utilisés en analyse organisationnelle : la théorie des coalitions de gamson et la théorie des archétypes de Hining et greenwood. L'échantillon était composé de 16 personnes qui représentaient tous les groupes d'acteurs majeurs concernés par la gestion de l'épidémie. La collecte d'informations a été réalisée à partir d'entrevues individuelles, à l'aide d'un guide d'entretien semi-ouvert. Le facteur chance a été un déterminant essentiel de la prompte identification de la cause de l'épidémie. La faiblesse des ressources nécessaires au diagnostic et dépistage, et surtout le faible niveau de connaissance de la maladie, tant des services de santé que des services vétérinaires, représentent un risque certain pour une réponse adéquate à une menace. toutefois, une fois le diagnostic réalisé, la structure hiérarchique qui structure le système de santé s'est avérée fonctionnelle pour contrôler la maladie. une épidémie se gère non seulement au niveau central, mais également au niveau local. Le système de santé lao devrait envisager de former des équipes de santé locales à la surveillance des épidémies, non seulement de pathologies prioritaires, mais également d'événements non attendus. un effort devrait également être fourni pour accroître les compétences des services vétérinaires à la détection d'agents pathogènes potentiellement délétères pour la santé de la population. Ces services vétérinaires devraient aussi travailler de façon formelle en étroite collaboration avec les services de santé provinciaux et de district. Les couloirs de transmission entre le lieu d'une épidémie -le ministère de la santé -et les dépôts nationaux de médicaments devraient être repensés pour assurer une réduction du temps d'envoi des produits nécessaires. Finalement, des mesures d'hygiène de base doivent être renforcées. Nothing is known on the PDR of Laos's capacity to deal with a non priority epidemic referred to in surveillance programmes. The outbreak of a trichinosis epidemic in the PDR of Laos in 2005 was an opportunity to study the response of the health system of that country to such a threat. The objective of this study is to identify organisational factors, i.e. factors that characterise the dynamics of actors who influenced the management of that trichinosis epidemic in Laos in 2005. It concerns a case study using a qualitative approach, with theoretical background based on a framework inspired from two frameworks commonly used in organisational analysis: the Gamson theory of coalitions and the Hining and Greenwood theory of archetypes. The sample consisted of 16 persons representing all groups of major actors concerned by the management of the epidemic. Collection of information was carried out through individual interviews with the help of a semi-open interview guide. The chance factor was an essential determinant in the prompt identification of the cause of the epidemic. The weakness of resources necessary for the diagnosis and screening and, above all, the poor level of knowledge on the disease, whether by the health services or veterinary services, represent a sure risk for an adequate response to a threat. However, once the diagnosis had been made, the structure of the hierarchy structuring the health system proved functional in the control of the disease. An epidemic is managed at the central as well as the local level. The Laotian health system should envisage training local health teams for the surveillance of epidemics, not only for priority diseases but also for non expected events. An effort should also be made to increase the skills of veterinary services for the detection of pathogenic agents potentially harmful to public health. These veterinary services should also work in a formal manner in close collaboration with provincial and district health services. Transmission corridors between the site of the epidemic -the Ministry of Health-and national drug warehouses should be reengineered to ensure a reduction in the time for dispatch of necessary products. Finally, basic hygiene measures should be strengthened. V. ta, P. Siphanthong, J.S. rakotoniaina, C. rajaonarivo, L. Phonekeo, m. Phimmasane, P. Chivorakun, A. Frichitthavong, C. thammavong, S. rattanavong, P. Chantavilay, H. Barennes Institut de la francophonie pour la médecine tropicale (IFMT), Vientiane, RDP Lao E-mail : hubert.barennes@auf.org L'hypertension artérielle (HtA) est un problème de santé publique qui émerge rapidement dans la plupart des pays en développement. La prévalence de l'HtA dans la population générale au Laos a été évaluée lors d'une enquête transversale par sondage en grappe dans 11 provinces du Laos au mois de mars 2008 : 1 257 adultes de plus de 35 ans ont été inclus et trois mesures de la tension au repos ont été prises. La prévalence de l'HtA (25,8 %) est plus élevée chez les hommes (30,4 %) que chez les femmes (22,7 %), plus élevée en ville (35 %) qu'à la campagne (21,7 %). L'HtA était associée à l'obésité (Or = 2,19 ; p < 0,001). Cette étude confirme la nécessité d'informer la population et de mettre en place un programme de prévention et de traitement de l'hypertension au Laos. High blood pressure (HBP) is a public health problem that is emerging rapidly in most developing countries. The prevalence of HBP among the general Laotian population was evaluated during a cross-sectional survey using cluster sampling in 11 provinces of Laos during the month of March 2008: 1257 adults older than 35 years were included and 3 blood pressure measurements were taken at rest. The prevalence of HBP (25.8%) is higher in men (30.4%) than in women (22.7%), higher in the cities (35%) than in rural areas. HBP was associated with obesity (OR = 2.19; This study confirmed the necessity to inform the population and to set up a high blood pressure prevention and treatment programme in Laos. L'objectif de cette étude est de valider en langue lao le Short-Form McGill Pain Questionnaire (SF-mPQ) dans le but de produire un instrument court, aisément utilisable par toute personne ayant à prendre en charge la santé de la population en rDP Lao. un processus de traduction-rétro-traduction du SF-mPQ avec validation du contenu a précédé son administration à 210 patients souffrant de douleurs chroniques rhumatismales. En ce qui concerne la validité de construit, des analyses factorielles exploratoires (analyses en composante principale avec rotation varimax) ont été réalisées. La validité de critère a été estimée par la mesure de l'association avec des mesures de la douleur effectuées au moyen d'un analogue visuel (VAS) à dix gradations et une échelle de Lickert à cinq catégories, de même qu'avec une mesure de l'impact de la douleur sur la capacité de vaquer à ses activités quotidiennes. Finalement, la fiabilité a été testée au moyen d'une corrélation inter-juges. un instrument présentant deux dimensions (sensorielle et affective) à huit items a pu être produit. Cet instrument est fiable et présente une corrélation avec le VAS et l'échelle de Lickert et une association avec l'impact de la douleur sur les activités quotidiennes. De plus, les résultats permettent de suggérer un score seuil de douleur au-delà duquel un traitement est recommandé. Cette étude a permis de produire un instrument valide de la mesure de l'intensité de la douleur en langue lao. An instrument for the measurement of pain does not exist in the Laotian language. The objective of this study is to validate the Short-Form McGill Pain Questionnaire (SF-MPQ) in Laotian language with the objective to produce a short instrument, easily used by any person having to take charge of the health of the population in the PDR of Laos. A translation-retro-translation process of the SF-MPQ with validation of its content preceded its administration to 210 patients suffering from chronic rheumatismal pains. Concerning construct validity, exploratory factorial analyses (analysis of main components with varimax rotation) were performed. Validity of criteria was estimated using the measurement of the association with measurements of pain carried out with the use of a visual analogue system (VAS) of 10 graduations and a Lickert scale of 5 categories, together with a measurement of the impact of pain on the capacity to carry out one's daily activities. Finally, reliability was tested by means of an inter-judge correlation. An instrument presenting 2 dimensions (sensory and affective) of 8 items was thus constructed. This instrument is reliable and presents a correlation with the VAS and Lickert scale and an association of the impact of pain on daily activities. More over, the results enable suggesting a threshold score for pain above which treatment is recommended. This study enabled producing a valid instrument to measure the intensity of pain in Laotian language. Héraclite avait raison F. rodhain Société de pathologie exotique, 20, rue Ernest Renan, 75015 Paris, France E-mail : socpatex@pasteur.fr notre monde change en permanence. Les évolutions portent sur tous les éléments de notre vie ; nos maladies se modifient, des maladies infectieuses « nouvelles » émergent. Pour comprendre ces changements épidémiologiques, il est nécessaire de replacer la maladie infectieuse dans son contexte naturel et d'aborder la question avec un oeil de naturaliste. Le rôle de l'homme apparaît décisif dans ces évolutions. L'accroissement démographique, allié aux progrès technologiques, est à l'origine de modifications profondes des milieux naturels et entraîne des changements dans les modes de vie et les comportements ; il en résulte des retentissements sur le développement des maladies infectieuses. Les facteurs en cause dans la survenue des émergences sont nombreux. Parmi les plus importants d'entre eux, il faut notamment considérer le phénomène de l'urbanisation ainsi que les déplacements des personnes et les transports d'animaux et de biens. De plus, d'autres menaces se font jour, liées au changement climatique. L'action de ces facteurs devant se poursuivre et même s'amplifier, il convient de chercher à prévoir la survenue de maladies émergentes et de tenter de les prévenir. Il nous faut aussi nous préparer à des risques imprévus. Deux domaines doivent être prioritairement développés à cet égard : la surveillance épidémiologique et la communication, en mettant l'accent sur une intensification de notre effort de recherche, notamment dans des disciplines comme l'écologie et l'épidémiologie, l'étude de la biodiversité, la climatologie, la socio-épidémiologie. Our world is changing permanently. Changes bear on all elements of our life; our diseases modify themselves, infectious "new" diseases emerge. To obtain an understanding of these epidemiological changes, it is necessary to set infectious diseases in their natural context and to tackle the problem with the eyes of a naturalist. The role of human beings seems decisive in these changes. Factors responsible for the occurrence of emergences are numerous. Among the most important, it is necessary to consider the urbanisation phenomenon as well as the displacement of people and the transport of animals and assets. In addition, other threats associated to climatic changes crop up. The action of these factors would continue and intensify and it is necessary to forecast the occurrence of emerging diseases and to attempt to prevent them. We should also prepare ourselves for unexpected risks. In this respect, two sectors should de developed in priority: epidemiological surveillance and communications, by placing emphasis on the intensification of our research efforts namely in fields such as ecology and epidemiology, study of biodiversity, climatology and scio-epidemiology. Différentes mesures ont été prises pour supprimer la contamination intrahospitalière : isolement, hygiène, organisation des soins et des circuits (personnes, matériels, linge, déchets, etc.), aération des locaux. La protection des personnels a été un objectif permanent. Des mesures de protection très strictes ont été renforcées dans les zones à haut risque de contamination, comme les soins intensifs, et lors des actes considérés comme dangereux pour le personnel soignant (intubation, aspiration trachéale, prélèvements biologiques sur les voies aériennes, etc.). Au total, 39 personnes travaillant à l'HFH ont été hospitalisées pour SrAS, dont 15 infirmières et neuf médecins. Six patients ont fait une forme grave avec détresse respiratoire et cinq en sont décédés (trois médecins et deux infirmières). Des mesures simples et instaurées de façon empirique, alors que le virus n'était pas encore identifié, ont été rapidement efficaces, puisque le Vietnam a été le premier pays à mettre fin à la flambée de SrAS le 28 avril 2003. Il n'existe pas d'information publiée sur les causes de la méningo-encéphalite dans la rDP Lao (Laos) et il n'existe pas de données pour informer la population ni pour une politique nationale de santé. La méningo-encéphalite est actuellement traitée à l'hôpital par des antibiotiques appropriés en cas de suspicion d'étiologie bactérienne et occasionnellement par acyclovir si suspicion de VHS. La vaccination contre le VEJ n'est actuellement pas disponible, mais l'OmS et le gouvernement de la rDP Lao envisagent son introduction. En considérant l'importance de la viande crue et de la chasse dans le régime alimentaire laotien, l'importance du porc (cf. VEJ et nipah), la diversité des groupes ethniques et l'isolation géographique, ainsi que l'incidence élevée de la dengue, il est très probable qu'il y ait un nombre considérable de méningo-encéphalites de diverses étiologies non diagnostiquées dans le pays. En notre démarche consiste en l'utilisation d'outils divers (sérologie, PCr, culture) pour rechercher autant d'agents étiologiques potentiels sur des échantillons récents prélevés à l'hôpital sur des patients avec encéphalite ou méningite. Ceci permettra la création d'un inventaire des agents étiologiques connus chez les patients laotiens présentant une méningite/encéphalite. Les résultats permettront l'orientation des stratégies de prévention et des thérapies pour la méningite/encéphalite pour la première fois au Laos. En outre, nous pouvons espérer obtenir de nouvelles informations sur les présentations cliniques et épidémiologiques associées aux agents étiologiques spécifiques de cette région. notre second objectif est de rechercher des agents pathogènes nouvellement émergents ou ré-émergents. Il y a cinquante millions d'années, bien avant l'aube de l'humanité, l'ordre des chiroptères émerge dans la forêt primaire de l'Éocène. Ces chauves-souris s'adaptent à un environnement en pleine évolution pour occuper une grande diversité de niches écologiques. Bien plus tard, ce seront les premières rencontres avec l'homme, chasseur-cueilleur près des arbres à la saison des fruits, à la tombée de la nuit dans l'entrée de l'abri d'une grotte. Les chauves-souris selvatiques acquièrent des habitudes péri-domestiques et leurs interactions avec les humains ne feront que se multiplier. Avec près de mille espèces, les chiroptères sont, après les rongeurs, les vertébrés les plus abondants. Animaux mythiques liés à des croyances, ce n'est que vers la fin du xx e siècle que ces mammifères nocturnes et volants vont être étudiés par les scientifiques. Les chiroptères présentent des traits de vie originaux : seuls mammifères à posséder un vol battu, ils ont un sens d'écholocation sophistiqué, peuvent hiberner et faire de grandes migrations ; ils se groupent en colonies jusqu'à plusieurs millions d'individus et ont des habitudes alimentaires variées (du nectar des fleurs à l'hématophagie). Leur physiologie est originale, mais encore peu étudiée (exemple : taux de fécondité dépendant de la température environnementale). Elles ont leurs prédateurs (exemples : rapaces, carnivores, serpents), mordent et se battent pour leur territoire. Leur histoire biogéographique montre une répartition ubiquiste des espèces. La frontière entre Ancien et nouveau monde est respectée, mais deux familles ont une distribution planétaire (Vespertilionidae et Emballonuridae). Les chauves-souris sont les hôtes d'une grande variété d'endoparasites qui rarement infestent l'homme (exemples : filaires, cestodes, trématodes, hémoparasites), avec pour certains un potentiel infectieux (ex. Trypanosoma sp.). On dénombre une vingtaine de bactéries infectant les chiroptères, sans transmission à l'homme documentée à ce jour (exemples : Salmonella sp., Shigella sp., Yersinia pseudotuberculosis, Mycobacterium bovis, Leptospira sp., rickettsiales). Sont observées communément des « puces ou mouches de chauvessouris » (Ischnopsyllidae, Siphonaptera, Streblidae, diptères, Polyctenidae, Hemiptera, acariens) et seule une punaise (Cimex adjunctus) semble considérée jusqu'ici comme une nuisance pour l'homme. Des virus sont classiquement connus pour infecter les chauves-souris et présenter un risque zoonotique (exemple : Lyssavirus), d'autres ont été récemment découverts et sont une préoccupation de santé publique en regard de l'émergence de nouveaux agents pathogènes (exemple : Paramyxoviridae). D'autres enfin, nouvellement identifiés, sont des modèles utiles à la recherche explicative de la transmission (exemple : Coronaviridae, Filoviridae). Les virus de plus de soixante espèces différentes ont été trouvés associés aux chauves-souris, certains sont nouvellement décrits, et un tiers d'entre eux sont infectieux ou potentiellement infectieux pour l'homme. Fifty million years ago, well before the dawn of humanity, the chiroptera order emerged from the primary forest of the Eocene. These bats adapted themselves to an environment that was under full evolution to occupy a great diversity of ecological niches. Much The concept of "emerging infectious diseases" is recent. It was proposed by S.S.Morse in 1989 in the United States during a conference dedicated to viruses having appeared recently in the world and caused epidemic outbreaks, with AIDS as the typical example. This concept has subsequently been (probably too much) broadened. In 1996, the WHO defined it as follows: "Emerging and re-emerging contagious diseases are new or reappearing infectious diseases or those having developed resistance to drugs or whose incidence has increased during the last ten years or is at risk of increasing in a near future" This presentation will be restricted to the problematic of vaccines against spontaneous, sudden or progressive contagious diseases caused by an apparently new pathogenic agent endowed with a strong invasivity and/or mortality. Les professionnels du contrôle des maladies contagieuses (CmC) de la sous-région du grand mékong (gmS) se réunissent de temps en temps, à l'occasion de divers événements régionaux ou internationaux ; ils échangent des informations sur une base ad hoc. Ceci ne signifie pas qu'il existe un réseau régional dynamique de professionnels ; en dépit des efforts des divers partenaires, il reste beaucoup à faire. un réseau relationnel, non seulement permet un meilleur partage des informations (filtrées et ciblées) entre professionnels, mais il met aussi en valeur une coordination nécessaire entre partenaires empêchant les répétitions inutiles et permettant une utilisation plus rationnelle des ressources ; au final, un réseau relationnel permet au gouvernement de disposer de moyens pour concevoir des stratégies et des politiques plus réceptives. De plus, un réseau relationnel solide et bien coordonné mène à un développement des Communautés des Pratiques (CdP) améliorant la performance des individus ainsi que des organisations. Bien qu'il soit souvent dit que « plus le réseau est large, meilleur il est », l'expérience démontre que « plus un réseau est ciblé et passionné, plus productif il est ». un réseau demande un certain niveau de facilitation. Parce que les réseaux ne sont limités ni par le temps ni par l'espace, il est souvent difficile d'identifier qui sont les « coordonnateurs » les plus légitimes des réseaux régionaux de professionnels (OmS, Asean, mBDS, Acmecs, gmS, Pasteur, uS-CDC, etc.). Au contraire, les efforts doivent plutôt cibler les « champions » de la gestion de la Connaissance qui peuvent diriger des sujets de discussion et des objectifs spécifiques. Le réseau relationnel peut être rehaussé de plusieurs manières, allant des événement face-à-face -ateliers de travail régionaux, forums, symposiums, etc. -aux bulletins électroniques, sites web interactifs, vidéoconférences (Skype tm , google talk tm , mSn tm , etc.). Les rencontres face-à-face ajoutent bien sûr la « touche humaine » dans une communication directe, mais elles sont aussi onéreuses -comprenant les coûts de substitution -et elles sont vraiment productives seulement quand les organisateurs des événements ont bien optimisé les aspects du réseau. Les forums électroniques, par contre, sont souvent peu ou pas onéreux, mais ils nécessitent un minimum de connaissance en informatique et en « culture informatique » pertinente ; deux conditions qui -sans motivation suffisante et facilitation convenable -ont un effet dissuasif sur la relation par réseau électronique. « L'interopérabilité », ou l'aptitude à partager à travers divers systèmes électroniques existants, devient l'une des questions pressantes, de nos jours, dans le développement de réseaux professionnels électroniques. Le projet de la Banque asiatique de développement (ADB gmS CDC) à travers son unité de coordination, s'efforce de mettre en valeur le réseau des professionnels des centres de contrôle des maladies (CDC) dans la région, et ce de plusieurs façons ; vers la fin de 2006, il a (i) organisé 27 événements face-à-face (forums, ateliers transfrontaliers, symposiums, réunions des scientifiques, réunion des responsables de Projets régionaux, comités directeurs régionaux, etc.) ; (ii) développé des études opérationnelles régionales conjointes ; (iii) initié un répertoire des professionnels concernés par les centres de contrôle des maladies de la sous-région du grand mékong (gmS) ; (iv) créé cinq forums électroniques ciblant les CDC ; (v) produit un bulletin gmS CDC ; (vi) développé un échange d'informations filtrées et ciblées par voie électronique ; (vii) entretenu un site web gmS CDC ; et (viii) développé le mandat d'un centre d'information pour optimiser la relation par réseau et pour faciliter la coordination des opérations des projets des CDC dans la gmS. Certains défis clés du réseau relationnel sont : (i) la mauvaise compréhension fréquente des avantages qu'un réseau relationnel peut apporter aux professionnels ; (ii) le manque de motivation à travailler en réseau ou pire, l'effet dissuasif de le faire ; (iii) le financement des réunions face-à-face ; (iv) le manque d'expertise pour nourrir les CdP ; et (v) le manque de temps, très souvent rapporté par les professionnels, pour se mettre en réseau. Le réseau relationnel régional des professionnels des CDC doit, d'abord et avant tout, être compris comme étant un investissement. Il nécessite un véritable engagement et une assistance en expertises technique et financière. Communicable diseases control (CDC) professionals in the Greater Mekong Subregion (GMS) meet each other intermittently at various regional or international events; they also exchange information together on an ad hoc basis afterwards. This does not imply however that a vibrant regional network of professionals exists; despite existing efforts of various partners, much more can be done. Not only does networking permit a better sharing of information (filtered and targeted) among professionals, it also enhances a much needed coordination among partners, hence preventing duplications and allowing for a more rational use of scarce resources; ultimately networking provides appropriate ways and means for Governments to devise more responsive strategies and policies. Moreover, a sound and well coordinated networking leads to the development of Communities of Practice (CoP) that improves performance of both individuals and organizations. While the belief has often been that "the larger the network the better", experience shows that "the more focused and passionate the network, the more productive it is". Networks require a certain level of facilitation. Because networks have neither time nor space limits, it is often difficult to readily identify within them who would be the most legitimate "coordinators" of professional regional networks (WHO, ASEAN, MBDS, ACMECS, GMS, Pasteur, US-CDC, etc?). Instead, efforts should rather focus on identifying Knowledge Management "champions" who can take the lead on specific topics and foci. There are several ways to enhance professional networking, ranging from face-to-face events -regional workshops, forums, symposiums, etc -to distance sharing via electronic means, such as electronic forums, electronic newsletters, interactive websites, teleconferences, web-based voiceto-voice telecommunication (SkypeTM, Google TalkTM, MSNTM, etc). Face-to-face meetings add naturally the "human touch" to direct communication but they are costly -including opportunity costs -and they are truly productive only when event organizers have indeed optimized the networking aspects. Electronic forums, on the other hand, are often at no or low cost but they require a minimum IT working knowledge and the relevant "IT culture"; two conditions which -without sufficient motivation and proper facilitation -act as deterrents to active electronic networking. "Interoperability", or the ability to share across diverse existing electronic systems, becomes one of today's growing issues in developing electronic-based professional networking. The ADB GMS CDC project, through its Regional Coordination Unit, strives to enhance networking of CDC professionals in the subregion in several ways; since late 2006, it has (i) organized 27 face-to-face regional events (forums, cross-border workshops, symposium, Scientists' meetings, Regional Project Managers' meetings, Regional Steering Committees, etc), (ii) developed Joint Regional Operational Studies, (iii) initiated a "Directory of Professionals involved in CDC in the GMS", (iv) opened 5 CDC-focused electronic forums, (v) produced a GMS CDC newsletter, (vi) developed a filtered and targeted information sharing emailing, (vii) maintained a GMS CDC website, and (viii) developed Terms of Reference of a regional "Clearinghouse" to optimize networking and facilitate coordination of CDC project operations in the GMS. Some key challenges to networking are: (i) the frequent poor understanding of the benefits networking can bring to professionals, (ii) the lack of incentives to network or worse, the deterrent of doing so, (iii) the funding of face-to-face meetings, (iv) the lack of expertise in nurturing CoPs, and (v) the overly-reported lack of time by the professionals to network. Regional networking of CDC professionals needs to be understood first and foremost as an investment. It requires genuine commitments, technical expertise and financial support. . Les patients avec un typhus murin avaient une fréquence de lymphadénopathie périphérique inférieure par rapport aux patients avec un typhus des broussailles (3 % vs. 46 %). Depuis, les cultures moléculaires et rickettsiales ont confirmé l'importance du typhus des broussailles et du typhus murin. Neorickettsia sennetsu, une maladie oubliée, initialement décrite au Japon, a été retrouvée chez un patient laotien et chez un poisson en provenance du Laos. Avec une importante séroprévalence en arrièreplan, ceci peut être une cause habituelle, mais traitable, de fièvre chez les personnes consommant du poisson cru/peu cuit. Les premiers résultats du premier essai clinique sur le traitement du typhus, comparant sept jours de doxycycline, trois jours de doxycycline et trois jours d'azithromycine, seront présentés. Rickettsial diseases were first recognized by clinicians in the Lao PDR in 2002. Clinical and epidemiological information from Laos about scrub typhus, murine typhus, spotted fever group and sennetsu will be reviewed. In a prospective study, acute rickettsial infection was identified as the cause of fever in 115 (27%) of 427 adults with negative blood cultures admitted to Mahosot Hospital in Viantiane, Laos. The organisms identified by serologic analysis were Orientia tsutsugamushi (14.8%), rickettsia typhi (9.6%), and spotted fever group rickettsia (2.6% [r. helvetica, r. felis, r. conorii spp indica, and r. tamurae]). Patients with murine typhus had a lower frequency of peripheral lymphadenopathy than those with scrub typhus (3% vs. 46%). Since then molecular and rickettsial culture has confirmed the importance of scrub typhus and murine typhus. neorickettsia sennetsu, a forgotten disease, first described in Japan, has been found in one patient and one fish from Laos. With a high background seroprevalence, this may be a common, but treatable cause of fever amongst those eating raw/undercooked fish. The initial results of the first clinical trial of murine typhus treatment, comparing 7 days of doxycycline, 3 days of doxycycline and 3 days of azithromycin, will be presented. Cinq ans après, depuis que la mise en place du plan d'action de santé publique a concerné les districts des provinces de Khammouan et de Bolikhamxai, la santé des populations concernées montre une amélioration définitive. L'aspect unique du programme est qu'il soutient tous les programmes de santé nationaux et qu'il est mis en exécution par les infrastructures de santé du gouvernement. Le rôle de l'équipe de santé ntPC a été de fournir l'aide nécessaire aux infrastructures gouvernementales de santé en consolidant les services de santé publique existants. Le processus de consolidation consiste en cinq interventions majeures : (i) développement des infrastructures ; (ii) renforcement des capacités, y compris la formation de tout le personnel de santé ; (iii) éducation et sensibilisation sanitaire ; (iv) surveillance et suivi ; et (v) développement des services de santé. Sous l'item surveillance et suivi, un recensement de base sur la santé a été mené parmi la population délocalisée en 2006-2007 et un recensement à mi-parcours est prévu au début de l'année prochaine. Les auteurs devront décrire la mise en exécution du programme à ce jour et démontrer quelques-unes des réalisations du projet. Le rapport décrira aussi le processus de consolidation et de renforcement des capacités des services de santé existants, dans les quatre districts concernés, vers un objectif final d'un programme de santé durable. Five years on, since the implementation of the Public Health Action Plan in project impacted districts of Khammouan and Bolikhamxai provinces, health of the impacted populations is showing definite improvements. The unique aspect of the program is that it upholds all the national health programs and is put into action by the existing government health infrastructure. The role of the NTPC health team has been to provide required support to the government health infrastructure in strengthening the existing government health services. The strengthening process is addressed through five major interventions: (i) Infrastructure developments, (ii) Capacity building, including training of all health workers, (iii) Health Education and Awareness, (iv) Surveillance and Monitoring, (v) Health Service Developments. Under the surveillance and monitoring, a baseline health survey was conducted in the resettled population during 2006-2007 and a mid-term survey is due early next year. Authors will describe the implementation of the program to date and demonstrate some of the achievements of the project. The paper will also describe the process of strengthening and capacity building of the existing health services in the four impacted districts towards the ultimate goal of a sustainable health program. Le district de nakai est une région rurale de la province de Khammouan, située au centre de la rDP Lao. La province est constituée de deux principaux groupes ethniques (Lao Loum et Lao theun). Les travaux de construction du projet nam theun 2 ont débuté en 2005, entraînant la relocalisation d'environ 7000 personnes. La société nam theun 2 power company (ntPC) a eu la responsabilité d'atténuer tout impact fâcheux généré par le projet hydroélectrique, suivant l'accord de la concession. La présente collaboration entre l'unité de gestion du programme de santé de ntPC, l'institut Pasteur du Laos (IP) et le ministère de la Santé du Laos s'efforce d'améliorer la qualité de la santé et des services de santé à l'intention des populations des régions de relocalisation et, en même temps, d'effectuer le suivi de tout problème de santé émergent imprévu. L'objectif de cette étude est d'accroître d'avantage la formation du personnel de santé de l'hôpital du district (HD) de nakai et des centres de santé communautaires intégrés (CSCI) afin d'améliorer la qualité des services de santé du plateau du nakai, d'effectuer le suivi sur la charge des maladies infectieuses, d'étudier les cas complexes et/ou inhabituels des patients. Le docteur Somchay (médecin clinique), basé à l'hôpital du district (DH) de nakai du lundi au jeudi, rend des visites hebdomadaires aux deux CSCI (Ban nongBouaKham et Ban SopOn) afin d'améliorer, chez le personnel soignant, la qualité des compétences cliniques et celle du diagnostic des patients. Le DH de nakai est un hôpital général de 15 lits qui comprend : un service de consultation externe (SCE), un service des malades hospitalisés (SmH), une salle médicale et pédiatrique, une salle d'opérations bénignes, un service obstétrique et de soin mère-enfant (SmE) avec clinique ItS, un laboratoire et une pharmacie. Le personnel du DH est composé de douze membres : quatre médecins généralistes (assistants médicaux), trois infirmières, deux techniciens de laboratoire et trois pharmaciens; de plus, l'hôpital est servi par 20 volontaires. En général, il y a cinq centres de santé dans le district de nakai et deux CSCI qui ont été promus comme modèles des CSCI du projet ; ils couvrent les 14 villages délocalisés et chaque CSCI emploie trois infirmiers auxiliaires : le CSCI de Sop-On couvre six villages avec 527 familles et 2646 personnes, le CSCI de nongBouaKham couvre huit villages avec 663 familles et 3078 personnes. La formation dispensée pour le personnel du DH et du CSCI se concentre sur l'exécution des soins de santé primaires, y compris : l'algorithme de la fièvre aiguë, les recommandations thérapeutiques et la prescription des médicaments : les méthodes des examens physiques et des entretiens avec les patients du SmH afin d'améliorer la qualité du registre du SmH et de poser un diagnostic précis ; l'utilisation des nouveaux certificats de naissance et de décès pour l'entrée des données dans microsoft Access ; la diarrhée ; la formation sur les troubles de l'appareil respiratoire supérieur et inférieur ; la prise en charge intégrée des maladies de l'enfant (PCImE) ; le béribéri (carence en thiamine), les maladies à rickettsies ; la formation sur les techniques de préparation de frottis sanguin, l'intoxication fongique, la morsure de serpent et la formation sur la méningo-encéphalite. un certain nombre de cas inhabituels ont été observés au SCE du district de nakai de janvier à octobre 2009 : six cas de paludisme dans les villages délocalisés et deux cas en dehors des villages délocalisés ; quatre cas de suspicion de fièvre dengue, 11 cas de typhus des broussailles, trois cas de suspicion de béribéri (chez des nourrissons) ; cinq cas de tB pulmonaire/140 personnes ; 116 cas de diarrhée non invasive ; 713 cas d'infection de l'appareil respiratoire supérieur ; 104 cas d'infection de l'appareil respiratoire inférieur et 132 cas d'accidents de la route. Les habitant du district de nakai appartiennent principalement à l'ethnie Lao theung et ceci cause parfois des problèmes de communication. Il existe des défis pour l'accès à la santé, associés au faible niveau d'éducation, à la culture traditionnelle, aux guérisseurs, aux tabous alimentaires et particulièrement à l'allaitement non exclusif jusqu'à l'âge de six mois. néanmoins, des améliorations substantielles ont été faites ces dernières quatre années et elles seront présentées séparément par l'équipe de santé de ntPC. Le ministère de la Santé considère ce programme comme un modèle pour le renforcement des services de santé locaux, le renforcement des capacités et l'amélioration de la santé de la population. Nakai district is a rural area in Khammouan province, central Lao PDR. The province has 2 major ethnic groups of people (lao loum and lao theun). Construction work on the Nam Theun 2 project began in 2005 resulting in the resettlement of approximately 7000 people. Nam Theun 2 power company (NTPC) under the concession agreement has a responsibility to mitigate any untoward impacts of the hydroelectric project. The present collaboration between NTPC Health Program Management Unit, Institut Pasteur du Laos (IP), and the Lao Ministry of Health strives to improve the quality of health and health services for populations in the resettlement area and concomitantly to monitor for emergence of any unexpected health problems. The objectives of this study is to further train the health personnel in Nakai district hospital (DH) and integrated community health centers (ICHC) The people in Nakai district are mostly of Lao Theung ethnicity and this sometimes causes difficulties in communication. There are challenges for health access in the community linked with poor education levels, traditional culture, spiritual healers, food taboos, and particularly non-exclusive breast feeding until the age of six months. However, substantial improvements have been made over the past four years and will be presented separately by the NTPC health team. The Ministry of Health considers this program as a model for strengthening local health services, capacity building and in improving the health of the people. reducing the number of sputum samples examined and thresholds for positivity: an opportunity to optimise smear microscopy ) the bleach method improves the detection of pulmonary tuberculosis in Laos Enright mr, guise J (1984) monitoring herds for Streptococcus suis type 2 by sampling tonsils of slaughter pigs Streptococcus suis meningitis in man in Hong Kong Streptococcus suis infection in thailand Septicaemia, meningitis and spondylodiscitis caused by Streptococcus suis type 2 trends in the resistance to antimicrobial agents of Streptococcus suis isolates from Denmark and Sweden Pathogenesis of meningitis caused by Streptococcus suis type 2 Highly Pathogenic Avian Influenza (HPAI) H5N1 virus is still an ongoing public health and socio-economic challenge, particularly in South East Asia. H5N1 is now endemic in poultry in many countries, and still represents a major pandemic threat. Here, we describe the evolution of H5N1 virus in South East Asia in general and in South Indochina peninsula in particular, the re-assortment events leading to high genetic diversity in the region, and factors responsible for virus spread. In Cambodia, for instance, H5n1 was introduced in Cambodia from thailand and then re-introduced from Vietnam over several waves of transmission until the virus finally became endemic, establishing a recent sub-lineage in the South Indochina peninsula region. Des 674 participants, sept (1,0 %) ont été testés positifs pour des anticorps neutralisant le virus H5n1. Parmi eux, six (85,7 %) étaient des hommes et l'âge moyen des séropositifs (12 ans, 4-18 ans) était significativement plus bas que celui des participants séronégatifs (âge moyen : 27,4 ans ; quatre mois -89 ans ; p = 0,03). Pour l'étude cas-témoins, 24 témoins furent recrutés et appariés aux sept cas séropositifs. Les sujets malades rapportaient plus souvent que les témoins un bain dans les bassins des élevages (71,4 %versus 20,8 %, rapport des côtes appariés 11,3, 95 % IC 1,3 -102,2, test de Wald p = 0,03). Aucune différence n'était observée entre les sujets malades et les témoins concernant l'hygiène de base, les pratiques de préparation de la volaille pour la consommation ou le contact avec des patients à H5n1 ont été confirmés.L'infection asymptomatique au virus H5n1 ou une maladie modérée s'est avérée très faible parmi les participants de l'étude au Cambodge méridional en dépit du contact étroit avec la volaille infectée par le virus H5n1. En plus des contacts avec les volailles infectées, nos données suggèrent qu'une contamination environnementale pourrait être un facteur de risque de H5n1. Des études plus poussées sont nécessaires pour évaluer le risque de transmission du virus H5n1 de la volaille à l'humain. In Our approach is to use diverse tools (serology, PCR, culture) to look for the widest range as possible of potential etiological agents on fresh samples collected at the Hospital from patients with encephalitis or meningitis. This will allow the creation of an inventory of known aetiological agents in Lao patients with meningitis/encephalitis. The results will permit the guidance of prevention and therapeutic strategies for meningitis/encephalitis in Laos for the first time. In addition we can expect to obtain new information on clinical and epidemiologic patterns associated with specific etiological agents in this region. Our 2nd objective is to search for newly emerging or re-emerging pathogenic agents. Dans cette étude, nous avons recherché in vivo des facteurs associés à la virulence du JEV SA14 et à l'atténuation du virus atténué SA14-4-2. La souche vaccinale se réplique dans les cultures cellulaires à des niveaux similaires à sa souche parentale. Le tropisme cellulaire du JEV et les réactions inflammatoires ne sont pas connus in vivo. nous avons observé une forte mortalité des souris C3H/He infectées par SA14 après une infection par voie intrapéritonéale, mais aucun symptôme chez les souris vaccinées par SA14-14-2. nous avons étudié l'évolution dans le temps d'une infection virale, le passage de la barrière hémato-encéphalique par le JEV et la physiopathologie de la méningo-encéphalite associée à l'infection virale. nous avons comparé les réponses inflammatoires dans les organes (transcriptome) et la libération de cytokines dans le sérum des souris infectées. Dans le cerveau, nous avons constaté une activation des voies des récepteurs toll-like et de l'adhésion cellulaire et une dérégulation de la voie des mAP kinases. toutefois, aucune modification significative n'a été observée dans le cerveau des souris vaccinées par SA14-14-2.Chez les souris infectées par SA14, nous avons observé une déplétion marquée en lymphocytes et une altération de la population de cellules CD8+ dans le thymus, mais pas dans d'autres organes lymphoïdes, de façon concomitante à une augmentation de la population de cellules dans le cerveau au cours de la neuro-invasion par le virus.notre recherche fournit des biomarqueurs nécessaires pour comprendre la physiopathologie de l'infection par le JEV pour élaborer un diagnostic précoce de cette maladie cachée et négligée. Japanese encephalitis virus (JEV) is the most important cause of epidemic encephalitis in Asian countries. The virus is a member of the JE serogroup of the genus Flavivirus, family Flaviviridae. It is estimated that 30,000 JE cases occur each year, causing 10,000 deaths in all south-east Asia, India, and China. However, less than 100% of infected individuals show encephalitic manifestation Nowadays, two vaccines for JEV prevention are available, a formalin-inactivated vaccine produced from cell culture (IXIARO), and a live attenuated virus (SA14-14-2) prepared on primary