Les homlies de l'vque de Cyrne LES HOMELIES DE L'ivip sïisiiis Di mil TRADUITES PQJJB- LA PREHOERE FOIS DU GREC EN FRANÇAIS, AVEC LE TEXTE GREC CORRIGÉ PUBLIEES BERNARD EOLBE, DOCTEUR EN PHILOSOPHIE. prix: 1 FRANC. BERLIN 1850. LIBRAIRIE B. BEHB. Digitized by the Internet Archive in 2011 littp://www.arcliive.org/details/lesliomliesdelOOsyne PRÉFACE. l^'est avec raison que Collombet dit dans sa traduc- tion française de Hymnes de Synésius, Paris 1839, deuxième édition, pag. 97: »0n peut être surpris que, depuis plus de deux siècles, aucun savant n'ait eu la pensée de donner une nouvelle édition des ouvrages de Synésius, ouvrages peu volumineux, et qui, par la variété de leur ensemble, présentent un si grand attrait. C'est pour les Lettres principalement que nous réclamerions une publicité accordée à tant de futiles écrits." Il est bien dommage qu'on ne puisse faire que peu d'usage de la traduction française des Hym- nes de Synésius, puisque Collombet n'entendait pas le grec et ne traduisait que du latin! Pour faire com- prendre ce père de l'église, ses dix Hymnes, son Dion ^), ses CLV lettres^), ses recherches philosophiques sur •) Collombet: Hymnes de Synésius pag. LXXXIX. .,, Sy- nésius dit à Hypatia qu'il le composa pour répondre à cer- tains sophistes ignorants et envieux, qui lui faisaient un re- proche de s'appliquer à la culture des lettres, de polir son style, d'exprimer ses pensées avec nombre et élégance, puis de citer fréquemment les poètes et les orateurs. Synésius ré- fute ces accusations en montrant avec une vive éloquence que l'étude des lettres, que la poésie et la rhétorique sont d'une grande utilité". ^) Collombet: „C'est dans les Lettres de Synésius qu'il faut étudier le noble caractère et la belle ame de cet ingénieux écrivain, de ce dévoué pontife. On y voit à chaque page une nature élevée, un esprit aimable et fin". 1* les Songes ') et son excellent discours à Paeonios, ou l'éloge de l'astronomie que j'ai essayé pour la pre- mière fois de traduire complètement en allemand et d'accompagner de commentaires"), j'ai écrit un ouvrage particulier, un Lexilogue, ou traité des mots grecs qui se trouvent dans les écrits du Platonique Syné- sius de Cyrène, lequel ouvrage grammatical est prêt à être imprimé. Combinaison succincte des résultats de mes longues recherches sur le terrain de l'histoire de l'église de la Pentapolis libyenne et description abrégée du combat opiniâtre et toujours réitéré entre le paga- nisme et le christianisme au tems de Synésius. Déjà dans les premiers siècles de l'ère chrétienne on professait la doctrine du Sauveur dans la Cyrénaïque; néanmoins le paganisme entretenait dans cette province ' ) De insomniis pag. 133. J^Q'/aîov xal liav niarcavinov, V7Z0 TiQoa'/i'jfiari (pavlortQag vno&éaeœç xqvtzzsiv rà èv çpiXo- Gocpia onovdaTa, rov fii^re rà fioXig avQS&évza nâXiv i^ dp- d-QcoTzmv ânôXkvo&ai, ^tjrs fxolvveo&ai d/][ÀOig (is^i'jXoi.g iy.xeî- fieva. rovto rolvvv è(^7jXo}'&7} (àsv on fidXiara zcô naQOvri cvy- yçdfi^azi. ^ ) Cet écrit spirituel de Synésius vient d'être livré par moi à rimpression avec la traduction allemande , ainsi que le texte grec corrigé et se trouve dans la librairie de Stargardt, Berlin, Charlottenstrafse No. 54. sous le titre suivant: Der Bischof Synésius von Cyrene als Pliysiker und Astronom be- urtbeilt, nebst der ersten deutschen Uebersetzung der Rede des Synésius de dono Asirolabii, oder iiber das Lob der Astro- nomie, mit verbessertem griechischen Texte herausgegeben von Dr. Bernbard Kolbe. Berlin 1850. J. A. Stargardt, Cbar- lottenstrafse No. 54. romaine une résistance opiniâtre et toujours réitérée. Nous avons beaucoup de preuves que j'ai tirées des écrits de Synésius que la superstition la plus aveugle dont l'évêque Synésius n'était pas lui-même tout à fait exempt, marchait hardiment à côté de la propaga- tion de l'évangile, comme nous le montrerons en dé- tail dans la représentation des deux puissances, du christianisme et du paganisme, qui se disputaient alors le rang^). Toutefois il ne manquait pas d'ordres sé- vères des empereurs pour l'extermination entière du paganisme (nous nous référons seulement aux ordon- nances des années 399, 408, et 415 du Code Théo- dosien); mais ces ordres ne servaient à rien, de tels édits ne faisant qu'empirer le mal. Le culte payen continuait au cinquième siècle à se répandre abon- damment dans la Pentapole; d'après les vifs témoigna- ges de Synésius. L'heureuse nouvelle du salut n'avait pas encore été communiquée aux barbares hbyens qui du tems de Synésius jetaient la Cyrénaïque dans la plus grande misère.-) Synésius dit, concernant les classes intellectuelles de la population chrétienne de Cyrène et de lui-même très sincèrement que le sifle- ' ) Prolégomènes du second volume d'un ouvrage qui a pour titre: L'Evêque Synésius de Cyrène, ou recherclies sur le terrain de la Pentapole ou Libye Cyrénaïque (premier vo- lume), de Fhistoire de l'église (second volume) et de l'histoire de la philosophie (troisième et dernier volume). ^) Synes. Catastasis, éd. Pétau. pag. 301. vn£Qi]çpavov Gtqà- teviia, xal 7ZQOO'/.£y.oq)og rcp ^ecp, diy.7jv àae^eîag danga^aa- &ai. noioav îsQcôv ovroi, nolcov ÔGicov èqieîoavzo; Ov nokXayov rov Tcôv BaQ'/.almv ni,8lov rà ï'eoGy.aqjtj râv nvrnidroiv avs^oJ- Gav ; Ov naqà lovzcov ai navra'f^ov %î\(; vçp ^fiâg JéfineXiTidog èxxX7]GÎai, TZVQtyMVGtoi, y.ai içEiTiia; v ràg (asv tqané'Çag xàg ieçàç, 03g ^E^ijlovg, ènl y,QEavoiiia TzaQé&evto' rà ds ^vGtixà Gyevt] , rà XeXsir ovQytjKora tri ô//- liiovQj m'rj GTtovdela, teXerrj ÔaîiioGiv, 6 ment d'oreille, le battement d'oeil, l'hurlement d'un chien ont quelque chose de prophétique qui est en état de troubler la joie la plus réelle. L'illusion maî- trisait le tems d'alors, «chaque membre du corps, cha- que utensile de cuisine vendait oracles." Dans sa troisième lettre écrite avec une saillie attique ^) il dé- crit des funérailles et donne des nouvelles intéressan- tes de la grande dépravation de sa patrie.^) Il se trouve offensé de ce que ses parents étaient si en- clin à la superstition (nhrjv tov xaTacpavsiç ysyové- vai, Xlav dvaLod^i]Tovç è'^^oweg Gvyyevsîç), comme il s'en plaint lui-même dans cette lettre: )>Ce ne fut que le troisième jour, que sa nièce se rendit au tom- beau d'Aeschines. Elle portait alors une mantille d'é- carlate, un fin bonnet de filet, sa robe était surchargée d'or et de diamants, pour ne pas être de mauvaise augure à son prétendu. Assise sur un double fauteuil, qui était appuyé sur des pieds dorés, elle se plaig- nait amèrement de son sort cruel qu'Aeschines fût mort si mal à propos.^) A peine le septième jour ' ) J'ai l'intention de publier un extrait des lettres très importantes de Synésius qui sont malheuresement si peu em- ployées pour l'histoire de l'église , comme un commentaire nécessaire aux lettres de Sailer de tous les siècles. ^) Syu. T(^ ddeXqx^ Evonriq). xal avzrj TrâXai fièv inalXa- Hsveto vavyJkr'jQd^ deaTzori]. sTzeira ^sv roi qi'itoqi, aai tovtcp dsGTiori]. TQizq) jÂsr meivovç ofiodovXco , xal Xd&Qa trj TzoXai. 'éneira XafiTtQoïç tij noXsi, xal TZQovaTtj rîjç tt'p'tjç, i)ç iTzsid^ rriv iqyaoiav vno piXaga çvzidi xatt'Xvos , ràç sv i]Xiy.la nai- dozQi^H, xai roîg ^évoiç dvnxa&îorijaiv. 6 yàç vloç 6 Qtj- rœg, àcpsïa&aî (fijai, rîjç àvâymjç tov vôfiov , /xj^rsQa tQÉçpeiv ètaïQav. ') T^ittj (xfiv rjv Aiay^îvTj xsijÀévq). «/ Ôè ddsXq)id)) rôts JZQWTOv TjXEv sTzl TOV zdq)ov. ov yaQ, oifiai, vofii^erai vvfx- (fsvTQi'ag ^adî^eiv m IxçpoQav , dXX ii> (poivoii'di xal rôrs, xai dia(pav7jg o xexQvqiaXog , xal Y^QVGÎa xal Xi&ovg i^/jQti] venu, ou nous préparons le repas funèbre, qu'elle monta de grand matin dans une voiture attelée de mulets avec sa vieille bavarde et se rendit dans la plus grande pompe directement à Teuchira^), car il fallait qu'elle fit, à la manière de la Cibèle, une pro- cession solemnelle autour du tombeau, portant une tour de couronnes sur la tête. Par cette conduite étrange nous devîmes nous aussi la risée de tout le monde qui s'étonnait que nous eussions de si stupides parents." -) Dans ses recherches philosophiques sur les Songes, nsçl èvvnvmv^), vSynésius dit: «chaque plante, chaque pierre a un rapport magique avec un Dieu." Kai ârj xal d^sm tlvï x6)V ei'aou tov yioo^ov Xid-oç èv&tvâe zai ^oravï] 7iQoo^]X£i, oîç ô/noioTia- rote xal TZeQisxsito, ïva fitj rco rvfjKpica avfi^oXog ànaioiog ys- vTjrai. Ka&st.Ofiévri ovv fV cifiq)ixEq)âXov i(Ci&i'dQaç, (paaiv, dQyvQOTZodog , nokXa xarsfÀk'fiqjSto z/)v âxaigiav rîjg avfiqjOQÛg' (àg 1] nQÔTEQOv èj^QÎjf, îj fisrà rov yâfiov dno&avEiv xal TZQog fifiâg, «g)' olg èdvatv^ovfiev èfitjviev. ' ) Arsinoe, d'abord Teuchira, et aujourd'hui Tcukcra, se trouve entre Bérénice et Ptolémaïs. Strabou , livre XVII. ,, jugrà de BsQSvîxr]v nôlig lazl Tsv^siQa , ïjv y.al JdçaivoTjv Kalovaiv". Ptoleni. Plin. lib. 5. cap. 5. * ) fiôXig 8'ovv TTEQiixeîvaGa Trjv é^d6fit]v , x«^' rjv r]fiEÏg EiGTioixEifiEV rô ôeTttvov to èTTizâqjiov, avT7]v TE /.al Ti]v (ph'jva- (pov yQavv rijv rir&îda, ènl zo t,Evyog dva^i^aoafiÉvTj zo oqi- nbv , 7zX7]-d'ov(jrjg dyogâg, anaai zoïg TtaQaoï'j/ioig ETtofiTTEVEv EV-&V 2''EV]^EÎQmv ÈXavvovoa. iiÉXXei yàç xal Eig zijv Iniovaav s^86fiî]v, zaïviœoEO&ai ze xal TivçyoqiÔQog, xa&aTTSQ i] Kv^Éh], TTEQlEXEVGEO'&ai. ^ ) J'ai essayé de livrer aussi la première traduction alle- mande de cet écrit spirituel et lieureusement imité de Platon, pour cacher les plus profondes doctrines de la philosophie sous Tenveloppe d'un objet peu important, afin que ce bien péniblement acquis n'échappe j'amais à la connaissance du genre humain et ne soit pas non plus abandonné à la pro- fanation du peuple. „Cet opuscule, dit Collombet, présente quelques obsei'vations le plus souvent ingénieuses". 8 d'cûv eïxei Tfj (pvG8ù xal yorjTevETai' êjGneq 6 Trjv VTtazi-jV ijjfjXaç, ov ttjv naq avvrjv TrjV ènoydoov, alla I77]V èTiLTqixijv xal Trp/ 'vrjzrjv èxLvrjOEV. Dans son récit à Théophile, lettre 67, il nous raconte un exemple frappant, combien la superstition pénètre jusque dans le sanctuaire et le profane^). C'est avec un zèle vraiment apostolique qu'il s'oppose à l'infamie qui abuse de la religion, pour porter un préjudice criminel aux droits d'autrui, en s'appro- priant la possession de biens qui ne lui appartiennent pas. La superstition est toujours blâmable, quelque soit le manteau de vertu, dont elle se couvre hipo- critement. ^) La divinité ne se trouve dans le christia- nisme qu'avec les sentiments véritablement purs!; on éloigne toujours le Saint Esprit, quand c'est une mau- vaise inclination, qui porte à une action même quand celle-ci paraît bonne.« ^) Aucun des évêques assem- blés précisément alors à Ptolémaïs n'osaient proposer l'abolition immédiate d'un abus si grossier, tous res- ' ) Epist. LXVII. pag. 211. 'Ev airla yaQ è7iE7ioli]ro tov "EQV&Qlrrjv o AaQSavlrrjg ini^ovXôraza Gxsipaa&ai, OTicog âv ro [À-Tj TTQoaîjxov TiEQiTtoi^aairo, xa&oGicoaavta ^sv rcp &e(^ ronov dXXÔTQiov , âQTzdaavza ds ovzcoç tljv trjg svae^slag VTZÔ&EaiV. ^ ) Epist. 67. pag. 212. lyà ds zijv ôeioiôaifiovlav d^iâ diaarûXeiv ànb ztjg evas^elag. yMxla yaQ ioziv aQEztjg ttqo- gcotteTov TtEQi'/.Eiiiévri, ^v (piXoaoqjla zo zqIzov ovaav zijg d&EÎag Eidog iqjojQaGEV. ovdsv ovv Ieqov, ovôs oaiov ^ytjjxai, zo fiij dixalojg zè xal ôalcog yEvofiEvov. ^ ) Epist. 67. pag. 213. ov yaQ èazi zà Xqigzmvmv, àg èndvaynEg elvai zaïg ZElEazixaïg vXaig zs '/.ai qxovaig, wotieq olxaîg ziaiv cpvaiytaïg dxoXov&rjaai zo &eÎov, otzeq dv nd&oi nvEV[ia iyxôofiiov , dXX' oigzs TtaQEÏvai zaïg dTta&éai xal zaîg omslaig zœ ^ecô dia&ÉGEGiv. ottov Ôe OQy)) y,al ^vf^og, ayvco- [âov y,al dvGEQi Ttd'&og , riyEÏzai zijg nça^Ecog , Tiâg IkeI zo 7ivEV(ia zo dyiov TZaçaylvEzai, av ETtEiGEX&ôvzojv , aâv Gvn^rj nQOEvcpxtjKog, è^oml^ezai; taient dans la plus grande inactivité à cet égard là^), on pensait alors comme aujourd'hui qu'il est dange- reux de troubler un nid de guêpes. Le manque de sentiments était en ce tems là comme chez nous à l'ordre du jour, Synésius seul montrait un caractère ferme et blâmait dans sa lettre à Théophile l'hipocri- sie de ses frères ecclésiastiques avec la même fran- chise ^ ) qu'autrefois l'apôtre St. Paul blâmait fincerti- tude de Pierre à Antiochie. ^) Les fonctions épiscopales de Synésius. Ptolémaïs n'étant pas seulement la métropole par rapport à l'état, mais encore à fégard de l'église, Sy- nésius avait comme évêque métropolitain une juris- diction fort étendue et même le droit de convoquer des synodes, comme le prouve clairement la 13"" lettre. Malgré ce pouvoir si grand en apparence, il n'est même pas indépendant dans son propre diocèse et ne se regarde que comme le délègue du patriarche d'Ale- xandrie, à qui il est obligé d'obéir aveuglément et de ' ) Epist. 67. pag 212. xal awirv^s yàQ ovrcog, (acre, naq oliyovg anavrag mioy.6novg Iv rij ntoXe^iatôi rôre ovrôeôça- firjxt'vai y.axa rivà ayJxpiv noliziyjjv dxQocofievoi Ôè, rtjv fièv TTQÛ^iv ifiiaovv rijv Ôs fierâ&EOiv ooy.vovv. ^ ) Epist. 67. idôxEi d/j fxoi ro nçây^a èuvov eivai, nai néga deivov, y.al àyavayTi]zt'ov, onov [isv vTZéQ rcSv v6[ic>}v rcôv Ieqcôv , ôfÂOv 8s y.ai vTzeQ tâv Siyalav rr/g noXireiag' cvyfy- &îjvai yaQ àj^ia navra, zovzo fxiv, si rQonog xal vofiog èni- voïi&Eitj dt]fÂ,Eva£03g. 3) Epist. Paiii. ad Gai. cap. II. V. 11. Vze Ôs iiXOs W- rçog Eig JJvzio'/^eiav, xarà nQÔGoinov avzcç dvzéoztjv, ozi xa- zsyvmafiÉvog ïjv. 10 rendre un compte exact de chaque affaire diocésaine^). C'est ainsi que s'explique cette circonstance rare qu'un Synésius, dont le caractère était si indulgent et si doux, exerçait pourtant une des plus sévères discipline d'église'^). Il avait très à coeur sa haute charge et remplissait avec une fidélité exemplaire les devoirs pénibles qui lui étaient imposés et avec une sagesse pastorale vraiment digne d'imitation. Déjà dans la première année de ses fonctions Synésius se trouve dans la cruelle nécessité de lancer le ban contre le préfet Andronicus qui était la hyane de la Pentapole^); il fut contre lui le défenseur du droit d'asile de Vé- glise, dont ce criminel lui-même profita plus tard dans sa calamité '). Il paraît que sa première action épis- ' ) Epist. 67. 'Eyà y.ai ^ovXo^ai y.ai àvâyyjj fioi &sîa, l'ôfiov l'ijcla-d'ai; Tiàv o, ti av ixEÎvoç o &q6voç ^eaniar]. l8ia de aal aat oixov, eioôfiedâ ttojç, orav ijht] rraçà rrjg oïjg &eo- Gs^si'aç aTtoy.Qiaiç èyslvrjç rtjg TtEvaecog , T/v tiqmijv f']Qiog xal TiQÔreQOv ijôixei, xat vvv dÔiy.eîrai. ro de rîjg SHnXîjaiaç ri&og, vxpmaai fisv raneivov, raneivœoai de 11 copale fut le voyage d'inspection mentionné dans la lettre 67 qu'il entreprit dans un état de maladie, se trouvant en deuil, et même à travers les plus grands dangers pour sa personne, ayant à passer une contrée cernée par l'ennemi^). Kous trouvons dans cette lettre une description classique d'une orageuse assemblée paroissiale des endroits dHydrax et de Palebisca à la frontière de l'aride Libye '^) et nous avons dans cet écrit un document des plus imj)ortants [(our l'his- toire de l'église. Malheureusement nous aurons en- core souvent à parler des dissentions et de la dépra- vation des prêtres de ce tems. 11 les traite comme ils le méritent dans sa 67"'*' lettre, ainsi que dans beaucoup d'autres, il raconte qu ils s'attaquaient devant les tribunaux et se maltraitaient d'une manière i2:ros- vxpt]l6v. rineïg re ovv Ivtav&a arvyvov ^n'niatog avzbv i'S,£i- lofis&a, '/.ai ralXa Èlâzrovg avrcp nagà noXv lag ovfiqjOQÙg inoi/joaiÀev xav j/ orj dE06é[hia cpQOvrîdog avzov a^ioîaij, Tovto fityiotov èyà tfx^t/^Qiov Ôè^Ofiai, rov [aij navrânaoi tov kv&Q037iov ànoyvo30&tjv(a Tiaqà d^sov. ' ) Epist 67. /lia tovto -acÙ 7iér&([À0v do'/^olîav naQaiTi]- aafievog, y.ai i'oaoxo[Â,ov[À.Evov hi to ocôfia TTQog Tovg nôvovg f.x[iiaadfÂ,erog, xat dioÔEvaag tijv vttotitov , wg àvinomov, fjv diET£Î](^iaev oTzla TToXk'fiia. -) Epist. 67. réyova xaTÙ TlaXai^ioxâv ts xal "TëçaKU' 'A(Sfiai ds avTai IlevTaTtoXEOjg , y.ai. Ttjg 8ixp7]Qàg Ai^vijg avTOL TO. [xeSoQia' iv aig tov te ôtjfjiov ÈKxX'>]OidGug. TOvg (pavEQco- TccTovg avrâv, ei Tig àvÉy.QayE ii£ÏL,ov , e'i' Tig £VQâ[j,£vog xçt]- m8a xal mava^ag avTij , xaî TiQor'jyoqog ij^Îojoev EÎvai xal Xoyov ànÉTEivE, àg àviovg, mg ovvojfiOTag, vntjQETmv ^eqgI TTaçadidovg, ixxvXio&îïvai T^g IxxXijolag M&ov^tvovg , ttqooé- Ttt^a. avy'ivd-ÉvTa ds av&ig xal noXXâxig àv aXa^w v TE xai xaTaoTtjaag tov dîjfA,ov, Ôià ndatjg ijX'&ov iv Xoyoïg o8ov. to [isv ovv t(5v drÔQœv, ti nal ttéqu TtQog- ôoxiag, aXX eXuttov tjv al ds yvvaîxEg, ngày^a dvoi^isTa'j^Ei- QiGTOv, x^^Q^'' c^'QOVGai, ^QÉq)7] TTQOTEÎvovaai, xal ^vovaai Tovg 6(p&aX[xovg, iva ju?} £ig eqijiiov tov avvij&ovg TZQOOTdTov tov &q6vov èvaTEvÎGEiav. 12 sière^) et fait mention d'un pamphlet injurieux qui heureusement n'est pas parvenu jusqu'à nous, par le- quel l'évêque Paul noircît un de ses collègues d'une manière abominable auprès du prélat Théophile. ^) Notamment il attaque avec violence ces évêques qu'on appellait alors avec raison „(jaayMVTL[^Oi'-' vagabonds, parcequ'ils avaient abandonné avec perfidie leur fidèle troupeau et qu'ils voulaient être partout digne du haut rang épiscopal excepté auprès d'eux, ne se trouvant honoré que dans l'étranger. ^) «Mais le prê- ' ) Epist. 67. àvoiGzéov iati, y.al tteqI tmvôe rmv yivoné- V03V Tiao ij^iiv , Iva yivofisva nava^tai. lEQiïq Uqiag naoavo- ficov dicjxovoi,' Ei fisv im xpEvdÉaiv, ovttco Xtyco' Ttdvrcoç dh [lET ini^ovXov ttjg TTQoaiQtGEcog. ov jÙq Ira Id^œai dinaç, dXX Iva toïg âq'/^ovai rcov GTQarevfiârùJv âôiy.a xÉQdtj [it>tj- GtEVGCOaiV. ^) Epist. 67. 'Ey>iEiiÀ,tPOv ds rov ddE}.q)Ov /Jiogxoqov , yé- yovEv dvdyy.)] xal ro yçafinarslov zo 1o18oqov eig xoivov dna- Giv dvayvMG&îjvai, o TZQog rijv dyiôtîjta r>]v Gtjv 6 EvXa^ÉGza- rog TIavlog EnErtoirjro iv iTnGtolrjg eiÔEi, xcoficpdîav ènl rov dÔElcpov dvaGEGVQ^iÉvTjv y.al nhjfinElrj, dcp ijg aiG^vvEGÛai tze- Qiîjv, ov Toï yay(5g dxovGavri, rcô ds xax<ûg dyoQEVGavzi. 3 ) Epist. 67. tzeqivogzovgI tivsg ^aGyavrl^oi ticiq i^fxlv. dvÉ^rj yaq ^lov fxiyQov vno^aQ^aQiGavrog, iva dta rîjg gvvtj- '&eGréQag rrj TtoXizEÎa qxavijg zi]v êviav y.ayJav È^cpavriyMZEQOV 7raQaGttJGai[Â.i. ovzoï ya&ÉÔQav [isv dnodESEiy^évijv 'ijEiv ov ^ovXovzcw ol yE rijv ovGav dTioXeXolnaGi, ov xaza cvfiqjoQÙv, dXX' av&aïQEZoï [lEzavdGzai yivôfiEvoi. y.aQTzovvzai ds zàg ri- liàg , iy.EÎ TZEQivoGzovftEg, onov ysQdaXEcozEQOv. ifiol ds doxeï, ndzEQ GE^aGiii(ôrur£, yçîjvai rovzoïg, oGoi zag olyslag IxyXti- Giag aTZELTzavzo, nÛGav èyy.X)]Glav dnEmaG&ai' y.al ttqIv àv dnEX&orzEg èysT aazuGz/jGovrai, ixijdiva ds'yEG&ai &i'GiaGzrjQi(ç, fir]d' Eig TTQOEÔQiav xaXEÏv dXXà TZEQioQav dysXatovg iv raîç èi]fiorty.aTg y.a&sdQaig, ozav Eig è'AxXtjGi'av i^^dXXmGi, rayy ydq dv ETiavsX&oiEV, si tteqI rîjg rifiîjg xivôvvevoiev, ijg d^iov- 6iv aTToXavEiv ànavz ay^ov fiâXXov , rj o'i TTQOGtjxsi. dé^aivTO yàç ixEi ii&XXov, i] [Xîjda^ov' xai d^jfiOGÎa fisv , ovro3 TiQOGOiGzÉov avzoîg, (ôg dvzinQvg lôico- raig. Ï3 tre« , dit Synésius clans sa lOS"*" lettre^), «doit être un homme saint, puisque des milliers d'yeux Fobser- vent, afin qu'il mène conformément à son voeu une vie toute spirituelle. Par rapport à la Divinité il n'est pas seul, il représente ses fidèles; s'il veut enseigner la loi divine, il ne doit rien dire de contraire à cette loi. Le sacerdoce est un état pénible, le prêtre est chargé non seulement de ses propres soucis, mais en- core de ceux de toute sa paroisse -) « . Combien a- t-on besoin d'un caractère fort, élevé et vraiment apo- stolique pour porter un tel fardeau, pour conserver l'esprit libre et ne pas éteindre ou étoufer au milieu des diverses tendances contradictoires, qui traversent son ame, la lumière divine ^). C'est à peu près avec les mêmes paroles que Chrysostome dit dans son écrit sur le sacerdoce: »L'évêque doit connaître toutes les ' ) Cette 105 ième lettre étant une premières doit avoir sa place au moins avant la cinquième. 2) Epist. 105. Jdro/jtog âv eu]v, ei p} 7rol)j]v icIqiv ei- 8ei')]i> IlroXe^iaîoig, on fie roaovtav d^iovoiv, ogcov ovôs av- rog sfxavtov . dlX ovx si fieyâla ^aQi^ovtai , tovro TTQoaTJxei axoTteiv, àXX si Xa^eïv ifiol ôvvard. ov yÙQ vscoreQOv ion to déog, dlXà y.al Xiav dQyaïov, tb, ni] ri tieqI '&£6v diinla- KwV, n(xrjv TTQog dv&Qancov iqjevQo). iyco ôs y.araf.iav'&dvcov sfiavTov , evQiO'ACo navidnaaiv ivôesoreçov, i] o}g dçfioaai ti] Tîjg l£Qmavv7]g aefivértjTi' og iva t>]qîj tiiv vTiô'&Eaiv, vnb [xv- Qiœv Ofxndroiv qiQovQEÎrai' rd ôs ys TTQog rov ^sov , ov'a àv îôiog, dlXd xoivozarog eir] , vo[.iodiddGKaXog av, xai vevofiia- fiha qj&EyyofXEvog. ^Q)} ^^ avtov y.al TTQdyfiara nQdrrEiv, oaa TTavzEg dfia. ta yaQ dndvrcov fiovov ôeï nQdtzeiv, )j Tzd- aaig airîaig ivéxEod-ai. ^) Epist. 105. Tov ôs lEQÉa, dvÔQa deî &EOTiÉaiov eIvcci, ov ye TZQog fjilv naidiav anacav^ laa y,ai S^scp dfiEÎXr/aov eî- vai Y^Qt]. TTcSg ovv ovx e'Ît] EVfieyÉ&ovg xpv][7Jg y,al KQaxlanjg, èvÉynai rooovrov oyxov cpQOvzîèav , y.al fitj xaraxXvaai tov vovv, y,ai jw?) Karao^eo&eîaav iv tîj ipvyrj nsQuÔEiv njv fioï- Qav rriv âeiav, ovza TtavroSanàv mittjÔEVfxdTcov dnayctyôv- rmv avrov; 14 situations de la vie, aussi bien que ceux qui se trou- vent au milieu du tourbillon du monde, et pourtant son esprit doit être libre, plus libre encore, que l'es- prit du moine qui habite la montai^ne." » Ceux-ci ,« s'écrie Chrysostome dans sa 34"'^ Homélie en Hebr., ne trouvent pas de pardon qui convoitent un emploi ecclésiastique." «Il faut," continue Synésius dans sa 105'"*" lettre, »qu'un prêtre soit sans tache, lui qui doit purifier de la souillure du péché ceux qui lui sont confiés." Peu sont capables de satisfaire à ces sévères exigences, c'est pourquoi je les nomme heureux et les vénère comme des hommes vraiment divins, ceux qui bien qu'ils soient accablés des occupations mon- daines, n'oublient pom'tant pas le divin. ^) Il en est autrement de ces frivoles, qui ne demandent même pas avant d'accepter un épiscopat, s'ils peuvent agréer ce don offert avec confiance par ses fidèles. Ceux- ci en restant bien en arrière du mérite réclamé, se préparent par leur propre faute un triste avenir.^) »Comme je ne vous ai pas vaincu auparavant," dit-il dans sa lettre pastorale (lettre 11™"), ))iorsque je refusai l'épiscopat de toutes mes forces et de chaque manière, vous ne m'avez pas vaincu non plus maintenant; mais bien plus la négation d'alors et l'affirmation d'àpré- sent sont sans contredit l'effet de la volonté divine." ^) ') Epist. 105. Ev oïda on dvvatbv irioiç rovro , xal fia- xaQÎ^co ràç qjvosiç avrâv , ndxeîvovç dXtj'&âç eîvai. '^yovfiai zovç &eiovg avôçag, ovç ro ô^ilelv ndvv Tiqâyiiaoiv dv&QO)- Tiivoig {Â,rj aTToxoTitei rov &Eiov. ^ ) Epist. 105. lemoi-dvcp ds naqanoXv zîjg d^îag, iXnlàa niKQàv vTTotei'vei rov liékXovtog. ^) Epist. 11. Ovts TTQOtSQOv vjxwv iyà TzsQiîjv , dndoi] Qm(ir] nai fit^^avaîg êny.livag lEQCoGvvtjv, ovte vvv viitïg ifiov HSKQur/jxaTE' dXXà &eîov dga yv, xal tb [ài'jtico tore, xai ro vvv 7]dlj. 15 Synésius surveillait la pureté de la doctrine chrétienne. La Cyrénaïqiie était au tems de cet évêque un foyer de sectes. Sa patrie étant sous le rapport politique et littéral dans la plus intime union avec Alexandrie, ce passage de civilisation de l'Orient à l'Occident, il est évident, comment le platonisme et le gnosticisme se répandaient dans la Pentapole et que mainte secte renvoyée y trouvait plus longtems qu'alors un asile sûr et s'y propagait. Les ouvrages de Synésius sont aussi à cet égard une source importante et ont acquis un nouvel intérêt par les inscriptions, remar- quables découvertes en Libye Cyrénaïque dans le tems moderne, par lesquelles nous savons exactement que la philosophie éclectique se développait avec une grande force. Déjà avant la domination de l'arianisme et de l'eunomianisme l'hérésie de Sabellius, ce fameux fondateur d'une très nombreuse secte chrétienne de l'Afrique, en Cyrénaïque avait gagné du terrain, il pa- raît que la secte de Karpocrates avait fait de très grands progrès, comme nous sommes fondé à croire, d'après les monimients découverts par Pacho ^) qui font reconnaître si distinctement cette secte gnostique. Nous apprenons par Synésius '^) que les Ariens sur- passaient de beaucoup les Orthodoxes au tems de l'em- pereur Yalens. Les témoignages de Synésius, con- cernant cela, seront communiqués en détails. " ) Pacho voyage dans la Cyi'énaïque pag. 28. ^) Epist. 67. èdoHsi yccQ ovrog véog rs eivai, koI çshtijç âvrjQ, ànb zrjg nagà ^aailsl Baksvri GtQatsiag ijxcov xarà IQÛav dyQ<àv aitt]&svtcov èniiieksiag, oiog èx&Qovg rs naaooaai, xal qiîXovg ôviJGai. tore de xal èxQazsi rà tmv aiQs- asmv. Tilij'&ei yàg neQi^ oav, xal naïQOv ei'j^sv ij ôeivozîjg, oQyavov ovaa qjQOi'^GEcog. 16 I. 2YNEII0Y EniXKOnOY KYPH- NH2 OMIAIA IN PERVIGILIO NATALIS DOMINI. Nv'E, uQày cpôjç èvEyKovoa toïç xavi^Qa/Liévoiç, ooov ovddç rjjnéçav tlaLiifev ijXioç' ovôè yàç ovâ' ooiov è^evaod^rjvai tm âi]jLiiovQyc[) , xav t6 Tîdlhavov ènl yijç. dix ovdè drjfxiovqyi^fia èxelvo to cpojç, o cpco- tI(^€L ipVXfXÇ p îî^^ T^OV alo9ri]T0V ècpùJTLOEV ijXiov. ofioXoyla zijç naçovorjç jnaaaQiovai^ç fiaxaçLovi^voç. dv ovTCD dia^dvi^TE, ev^ijXœvoTtQav vpXv ti]v na- çovoav ènl tov naqovzoç, zdv jlvtj ôlÙ (^lov, TrjQij- oeve' vvv /aèv é'xaovoç vilkov dyyeXog èv zrj noXei neqivoOTEi. 'vvv ijyûod'e neçl v^uiv ûvai ro Àe/o- fievov, ènl yfjç ovzeç, xal èv ovçavœ to noXlvEVfxa txovTtç. (poSiid^r^Ts Trjç d^lag dnoneoûv, âvoéx- vinvov TO fueTa xdd^aQOiv f^oXvOf^a ^). ' ) C'est à peu près avec les mêmes paroles que Grégoire de Nazianze dit dans sa Homélie XXXVIII ** „7Takiv to oy.6- tog Xvezai, néXiv ro q)c5ç vqjîorarai, 6 Xaog , o yM&i][Â.evog èv axorsi rrjg àyvolag, lôsrœ qjâg fiéya rîjg èniyvcôascog' ro yQoifXfia vnoy^mQEÎ, to 7TveviÀ.a nltovenrù, ai axial TiaQatQs^ov- Giv, v; dh'j&eta i7ZBiGi'QX£Tai. rovro èariv r^ilv ri navi]yvqiQ, Tovro soQzât,0(jLev arjfiEQOv , ènidijiJLiav &eov nçog àv&Qânovg, ïva TtQog &eov £}id7j[U]ao}fi.£v, i] ènavéX&cofiEv, ovx(a yÙQ eitteTv olxeiézeQOV. " 17 Le fragment d'une Homélie pour la veille de la naissance du Sauveur. Nuit sacrée! dans laquelle rejaillit pour tous ceux qui gémissaient sous le poids de la malédiction, une lumière d'espérance tellement resplendissante, que Té- clat d'aucun soleil ue saurait l'approcher. Mais la comparaison même du soleil, ce qu'il y a de plus beau sur la terre, avec le formateur du monde, le Demiurgos, est une profanation du Saint, puisque cette lumière spirituelle qui éclaire les âmes et qui prête aussi ses rayons au soleil terrestre, ne peut être elle même l'ouvrage d'une main créatrice. Si vous restez ferme dans la foi, dans la glorification du salut avenu, de la félicité qui vous nonnne heureux déjà mainte- nant, vous célébrerez dignement pendant toute votre vie, par un zèle de vertu croissant, le jour joyeux toujour d'aujourd'hui comme un aujourd'hui de plus en plus digne d'envie, et le conserverez jusqu'à la vie éternelle comme le plus heureux et le plus déli- cieux. Déjà maintenant chacun de vous est un étran- ger, un ange, un messager de Dieu dans notre ville terrestre; déjà maintenant la parole vous regarde: «étant ici -bas comme citoyen du royaume céleste." Craignez de tomber de cette marche sublime. Il est difficile de laver la souillure qu'on s'est attiré après la purification. u '< i ^^'i><:\;\ xVMy-i 2 18 IL TOY AYTO Y OMIAlA IN PSALM. LXXIV. Ov d^jjoojuai TTjV Ttavijyvçiv acpwvov, dlX ovâè f^itVTOi noXvcpojvov . Tfj jLitv (pwvrj, xi^mv tov Q-tov TU) âè xa^v nenavad^ai, d] navi^yvQei /c^^t^o^e- voç' ceXr oTTOjç tOï] navijyvQiOzijç a^ioç tov d^eov, fiTj nod'eL Tçanei^ap , dno r)]ç vi^otIuov ti)v iitdrv- OOV OTél^JOV rcJ d^ECO XQaTfJQa V)](pOVTOÇ XQCCjLiaTOÇ. 6 S'eoç 7jjLi,(ov aocpia xai loyoç èoTÎ. y.QaT7]Q 6 na- çaxivwv TO cpQovovv, 6 Ta{)dTTO)V t6 XoyiÇojLisvov, Ovdèv TtQOOljxei TCO Ào/W. tOTiV dvcOiç TiçtTiovoa d^eo), yiaï tOTiv âveoiç TiQtnovoa dalfiooiv. àyak- )uàods T(x) xv()l([) èv (p6(Sco. (Grégoire de Nazianze „tq6ij,ù) xal x^Q^ dyalXiàod^t ' tqouo) èia t7]v àaaç- TÎav, x^Ç^ ^^^ ^W èXnida.^ oTav evcuxi], (pi]ol, ^tavi^oo TOV d^EOV . TOTE yàç 6 tcoXvç eiç àfiaq- TÎav oXiod-oç ylvETai . ozav EVTQocpij oojf.ia tieçI odQXOJOlV, djlOOTQtCpEi ^IVX^jV TCEQi CfQOVl^OlV. 710- ttJqiov èv /et()t jîi'()/oii, ol'vov dxçaTov nXrj- ÇEÇ XEçdo/LiaToç, xal ekXlvev ek tovtov eiç TovTo, nXïjV 6 TQvylaç avTov ovx e^exe- vwd^rj. èxELVov TtLE TOV 7toTi]çlov , xaï yÉyovaç d^ioç TOV ovfjinooiov tov vvfji(plov. dçiOTonoiov èOTiV èxEÎvo TO jroTijQLOv, oïvov nlrJQEÇ, oyE xai ILivi]Oi)'Ev&tv, ELÇ vovv i^fjbàç dt,ioî ÔLEyELQEoS'aL. xaï ât] oaq)i]Ç avTod'EV 6 Xoyoç, dXX ov noXkov noXka àÉliai TOV vov. noTijçLov èv oïvto dxqaTOi nXrjçeç 19 KEçaôfiaToç' EL dt bV , nwç èxXLVev èx tovtov eiç TovTo; navrânaaiv cctotioiç èoixe tu XEyofÀEva' ov jLirjV Ta ye voovjLieva. ovâèv fjitXEi tw ^gqj d^eocpoQij- Tov 'ké^ecoç' TtvevjLia d^eîov vjisçoçà jniytçoXoylav ovy- yqcKpix^jv. ov dt (^ovlev ty^v èv vfi âiarptovia ov/ncpcD- vLav d'uaoaod'ai, nsQÏ nolov noTfjQiov, Cfrijolv ov Toîç dv&QWJioLÇ d^eod'EV TCQonod'tvza Xoyov è'^ofiev naça tov d^eov, èv nakaia âia^ijxrj xal vta. tovto) yaç dçâeveTai "ifvx'^j T^({i noTo)' otl /lùv Xoyog èoziv, dxçaToç èoTiv tKaTt^oç. xiQvccTai yaq xal ôittoç ù)v. tv yaç TO t^ â^fpoîv owiOTafÀ^vov, TeXeliooiç yvcooeœç. rj fj^tv naXaia TfjV vTtoox^OiV ta^sv i] dfc vm TOV dnoOToXov t^rjvsyxe' ro ôè, txliPsv tx TOVTOV eiç TOVTO , TTjv ôiaôopjv Ttov diôaoxaXdôv aivlTTETai, TOV vofjiov TOV Mcooaïxov xal tov xv- ÇLaxov. xal t6 noTiJQiov é'v. tv yaQ tnvtvot nvtvfia xal eiç 7iQ0(piJTr]V xal tiç drcoovoXov, xal xaTa tovç dyad^ovç Çwyqdcpovç , ndXai ^tv taxLay()a(pi]Otv, tntixa fÀévToi êi7]XQi[iù)0t Ta fitXi] ttjç yvcoatcuç' TiXfjv 6 TQvylag avTov ovx è^txtvoj&fj. 20 L'Homélie de Synésius de Cyrène sur le psaume LXXIV. „L'auteur y fait voir que l'on doit passer les fêtes dans la piété et dans la sobriété; que c'est le même esprit, qui a parlé en l'un et l'autre Testament". Collombet Hymnes de Synésius pag. XCIH, Je n'introduirai pas cette grande fête d'une ma- nière muette, mais certainement non plus avec babil, en honorant Dieu par la parole, en élevant la haute solemnité par une courte harangue. Afin que toi aussi tu célèbres la sainte action d'une manière digne de Dieu, ne recherche pas la débauche après le jeûne. Couronne d'une sobre mixtion le cahce qui doit être offert à Dieu. Notre Dieu est la Sagesse et le Lo- gos. Une coupe qui trouble la réflexion et la sobri- été de l'esprit, qui anéantit la raison, n'a rien de com- mun avec le Logos. Il existe une récréation digne de Dieu, et il y a une joie bruyante qui ne convient qu'aux démons. ^Réjouissez vous au Seigneur avec respect et crainte !« «Si tu jouis d'un repas abondant, souviens-toi de Dieu!« car c'est alors la plus grande tentation, et la plupart glissent et tombent. Quand le corps est trop bien nourri par la bonne chère, il détourne lame de sa tendance réfléchie et spirituelle. «Le Seigneur a une coupe dans sa main, pleine de mixtion non mélangée, et il penchait de celui-ci à celui-là; mais ses hes ne furent pas bues.« Bois de cette coupe et tu seras digne du festin de noces 1 Bienfaisant est ce calice, rempli de vin qui, plus on le désire ardemment, plus il nous pré- vient et nous excite à la vio-ilance et au recueille- ment, ce qu'exprime si clairement notre passage dont 21 l'affliience de mots contradictoires n'exige pas un sens contradictoire. «Un calice plein de mélange dans un vin non mé- langé, et il penchait de celui-ci à celui-là.« Si c'est un vin non mélangé, comment est il plein de mélange? S'il n'y en a qu'un, pourquoi pencliait-il de celui- ci à celui-là? — Ces mots paraissent tout-à-fait en contradiction les uns avec les autres, mais pas du tout leurs sens. Dieu ne soucie pas d'une expression enthousiaste, le Saint Esprit dédaigne de telles exac- titudes de langages et de pareils pointillages. Veux- tu entendre l'harmonie dans le désaccord, demande de quel calice il parle. Seulement sans doute du Logos, de la parole que nous possédons comme ce calice que Dieu a bu et distribué au genre humain dans l'ancien et le nouveau Testament. Car c'est par ce breuvage que lame altérée est rafraîchie. Puis- que chaque Testament est le Logos, le breuvage est pur, mais il est mélangé comme le Logos de deux Testaments; car seulement la réunion et la fusion des deux en un seul, forment les hautes lumières et la Sagesse, la Gnosis. L'ancien Testament contenait la promesse, le nouveau nous en apporta l'accomplisse- ment. En suite ces mots: »il penchait de celui-ci à celui-là» désimient la succession des maîtres de la loi mosaïque et chrétienne, de la loi du Seigneur. Et le caUce n'est qu'un, car ce n'était qu'un esprit qui inspirait les prophètes et animait l'Apôtre, lequel esprit, semblable aux peintres habiles, indiquait déjà depuis longtems dans l'ancien Testament fintelligence et la sagesse suprême par de saillantes esquisses, avant d'exécuter et terminer dans la nouvelle Alliance les diverses parties et branches de cette intelligence. «Mais ses h es ne furent pas bues.« Imprimerie de A. W. Schade à Berlin, Grimstr. 18. Les oeuvres suivantes du même auteur en langue allemande qui se trouvent chez Stargardt, Berlin, Charlottenstrafse 54. 1. Des Biscliof fSyiiesins Ton Cyrene xi^ei liiiiterlassene Honiilieii , die eine iiber das hei- lige Weihnachtsfest, die andere iiber Psalm LXXIV. Deutsch mit verbessertem griechischen Texte. Berlin 1850 in der Stargardtschen Buchhandlung, Charlottenstr. 54. Preis: !{ Sgr. ®. Der Biscliof Slyiiesius voit Cyreiie , oder Forschungen auf dem Gebiete der Erdkunde und Ge- scbichte der Libyscben Pentapolis, der Kirchengeschicbte u. s. w. Erste Lieferung. Preis: 7^ Sgr. Zweite Lieferung, enthaltend: die specielle Erdkunde dieser Landsebaft. Preis: 7| Sgr. 3. Der Biscliof ISynesins von Cyrene als Pliysilter und Astronoin, nebst der ersten deut- schen Uebersetzung der Rede des Synesius „De dono Astrolabii," oder iiber das Lob der Astronomie, mit ver- bessertem griechischen Texte. Berlin 1850. Preis : 7^ Sgr.