Durham Research Online Deposited in DRO: 01 August 2018 Version of attached �le: Accepted Version Peer-review status of attached �le: Peer-reviewed Citation for published item: Finch-Race, D. A. and Weber, J. (2017) '�Editorial : l'�ecocritique fran�caise.', L'Esprit cr�eateur., 57 (1). pp. 1-8. Further information on publisher's website: https://doi.org/10.1353/esp.2017.0000 Publisher's copyright statement: Copyright c© <2017> The Johns Hopkins University Press. This article �rst appeared in L'Esprit Cr�eateur, VVolume 57, Number 1, Spring 2017, pages 1-8. 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Durham University Library, Stockton Road, Durham DH1 3LY, United Kingdom Tel : +44 (0)191 334 3042 | Fax : +44 (0)191 334 2971 https://dro.dur.ac.uk https://www.dur.ac.uk https://doi.org/10.1353/esp.2017.0000 http://dro.dur.ac.uk/25750/ https://dro.dur.ac.uk/policies/usepolicy.pdf https://dro.dur.ac.uk Finch-Race & Weber, ‘Éditorial’ Page 1 / 6 L’Esprit Créateur 57.1 (2017) (3302) Éditorial : L’écocritique française Daniel A. FINCH-RACE et Julien WEBER Les phénomènes climatiques préoccupants de l’Anthropocène nous invitent à repenser notre impact local et global sur l’environnement. À cet égard, la critique littéraire s’est avérée particulièrement féconde au cours des dernières décennies. On assiste, depuis le début des années quatre-vingt-dix, au développement de l’écocritique, un champ d’étude interdisciplinaire foisonnant qui se donne pour objet l’étude des rapports entre environnements et productions culturelles. Sous l’impulsion de chercheurs tels que Lawrence Buell, Karen Warren et Dana Phillips1, l’écocritique a attiré notre attention sur la manière dont les pratiques esthétiques contribuent à reconfigurer notre rapport au monde naturel, sur les analogies possibles entre écosystèmes et espaces poétiques, et sur le rôle des animaux dans la littérature. Malgré la variété de ces approches, les humanités environnementales demeurent en grande partie liées à la théorie anglophone. Comme le note Stephanie Posthumus, la critique littéraire d’expression française accuse, en effet, un certain retard par rapport au monde intellectuel anglophone2. Alors que la relecture des transcendentalistes américains (Henry Thoreau, Ralph Waldo Emerson3) ou des poètes romantiques anglais (Percy Shelley, William Wordsworth4) a donné lieu à la mise à jour d’un « green script » (Buell 33), le développement de l’écocritique en France s’est longtemps heurté à diverses résistances, qu’ il s’agisse de l’identification de toute pensée écologique à un antihumanisme (Luc Ferry5) ou d’une certaine méfiance de la critique littéraire à l’égard du réalisme méthodologique qui marque la première vague de l’écocritique américaine (Catherine Larrère, Jean-Marie Schaeffer 6). De toute évidence, l’essai non fictionnel de nature writing7 qui a servi de base théorique à l’écocritique américaine apparaît depuis la France comme un phénomène culturel propre à l’histoire du Nouveau Monde8. Les représentations de la nature qui émanent d’Europe continentale n’ont été que très rarement informées par le même sentiment de dévotion envers la nature sauvage qui caractérise les traditions préservationnistes des pays anglo-saxons depuis le dix-neuvième siècle9. Cependant, les différences culturelles entre la France et l’Amérique du Nord n’ont pas constitué qu’un frein au développement de la pensée écologique en France. Elles ont aussi permis l’élaboration de discours alternatifs sur l’environnement qui, au lieud’accentuer la polarité entre homme et nature, s’attachent à penser cette dernière comme une entité multiforme et inextricablement liée aux projets de l’humanité. Comme le souligne Kerry Whiteside, on assiste dès les années soixante à l’émergence d’une écologie politique pour qui les exigences de justice sociale vont de pair avec la protection de l’environnement10. Félix Guattari, en soutenant que les crises écologiques sont la conséquence directe de l’expansion du capitalisme mondial, plaide dans les années quatre-vingt pour la multiplication de pratiques collectives susceptibles de rendre le monde habitable11. Pour Guattari, l’écologie environnementale devient indissociable d’une écologie sociale et d’une écologie mentale qui se préoccupent respectivement de réhabiliter les sources de solidarité et de singularité menacées par le capitalisme (Guattari 22-23). Dans un style différent, Michel Serres cherche dès le début des années quatre-vingt-dix à mettre en place une éthique écologique qui dépasse le dualisme nature/culture. Dans Le contrat naturel, Serres affirme la nécessité d’établir un contrat avec la nature en vertu des rapports d’interdépendance qui nous lient à elle. Ce « contrat naturel de symbiose et de réciprocité » (Serres 67) nous oblige à une attitude plus respectueuse envers l’environnement naturel ; il fait accéder la nature au « droit de l’hôte » (Serres 67) sans pour autant lui attribuer des qualités humaines qu’elle ne possède pas : « En Finch-Race & Weber, ‘Éditorial’ Page 2 / 6 fait la Terre nous parle en termes de forces, de liens et d’interactions, et cela suffit à faire un contrat » (Serres 69). Les démarches de Guattari et Serres ont déjà reçu plusieurs échos dans le champ de l’écocritique. Cependant, comme Stephanie Posthumus le remarque, la critique s’est montrée jusqu’à présent beaucoup plus réticente à interroger et analyser « les attitudes, représentations et traditions de la nature en France »12, soit à tenir compte de spécificités culturelles susceptibles d’enrichir les débats actuels sur l’environnement. Dans ce numéro de L’Esprit Créateur, nous voudrions faire un pas dans ce sens en mettant en valeur des manières de penser l’environnement issues de contextes géographiques, de cultures et de traditions philosophiques français et francophones. Parler de l’écocritique française ne revient pas pour autant à suggérer qu’il existe une approche française qui s’opposerait systématiquement à une approche anglo-saxonne. Il serait aussi illusoire que contre-productif de séparer les réseaux de recherche de l’écocritique contemporaine en catégories nationales ou linguistiques, dans la mesure où l’écocritique s’est imposée comme un espace d’échanges entre chercheurs de plusieurs nationalités et de plusieurs cultures13. Si nous avons jugé bienvenu d’illustrer la diversité des réflexions écologiques issues de contextes francophones, c’est pour donner visibilité à des aspects de l’écocritique qu’une approche globale pourrait occulter. Les études sur l’imaginaire environnemental des transcendentalistes américains constituent certes un jalon fondamental dans l’écocritique. Il pourrait néanmoins s’avérer réducteur d’invoquer les concepts dérivés de ces études comme des universaux dont toutes les autres cultures devraient nous proposer des variantes particulières. Selon nous, l’écocritique a besoin de se pencher sur les différentes manières dont les questions environnementales ont été posées dans les textes littéraires d’autres cultures et d’autres traditions, au lieu de chercher les équivalents de Thoreau ou Wordsworth. Ce numéro novateur de L’Esprit Créateur réunit des chercheurs affiliés à des universités françaises, britanniques et américaines qui proposent dix manières variées de penser l’écologie à partir de contextes français et francophones. L’un des objectifs principaux de notre numéro consiste à proposer des lectures écocritiques d’œuvres d’expression française dont les enjeux écologiques n’ont pas encore été mis à jour. S’il pourrait sembler légèrement anachronique d’invoquer une conscience écologique chez des auteurs du dix-neuvième siècle, il est indéniable que les mouvements artistiques et littéraires de l’ère industrielle ont souvent contribué à reconfigurer notre rapport à l’environnement naturel. Dans le premier article du numéro, « Jules Verne, l’homme et la terre : Une lecture écocritique des Voyages extraordinaires », Lionel Dupuy soutient notamment que certaines considérations écologiques que l’on tient pour récentes sont en fait déjà présentes dans l’œuvre de Jules Verne. Alors que cet écrivain a souvent été présenté comme un éternel optimiste du progrès, Dupuy fait valoir la manière dont les Voyages extraordinaires interrogent les dérives de la société industrielle et dramatisent l’exploration de rapports inédits entre l’homme et son environnement. Verne, en introduisant l’espace au cœur de son projet romanesque, cherche à donner accès à des mondes inconnus, où le dualisme entre nature et culture n’est pas tenu pour norme. À travers des lectures proches de plusieurs passages évocateurs des romans de Verne, Dupuy met en évidence l’ambition vernienne de sensibiliser le lecteur à la nécessité de concilier développement économique et écologie. Dans le deuxième article du numéro, « The Climate of Naturalism : Zola’s Atmospheres », Jessica Tanner discute les implications écologiques du naturalisme d’Émile Zola. Par une analyse du rôle du climat dans les histoires sérialisées de la famille Rougon- Macquart, Tanner montre que Zola sollicite le double sens du mot temps (le temps qu’il fait, Finch-Race & Weber, ‘Éditorial’ Page 3 / 6 le temps qui passe) pour compliquer la conception du climat comme phénomène local. Chez Zola, le climat sert non seulement à évoquer l’atmosphère d’un lieu particulier, mais aussi à révéler l’interdépendance entre sites et intrigues. Dans la lignée de Jacques Rancière et Fredric Jameson14, Tanner attribue une fonction dramatique aux excès descriptifs de la prose de Zola et interprète l’évocation du climat comme un moyen par lequel l’écrivain naturaliste restaure une agentivité aux choses muettes dans l’espace du roman. Dans le troisième article du numéro, « L’inspiration naturelle chez Mallarmé dans ‘Las de l’amer repos’ », c’est aux enjeux écocritiques du symbolisme de Stéphane Mallarmé que Daniel Finch-Race s’intéresse. Au moyen d’une lecture proche du poème « Las de l’amer repos », Finch-Race suggère que la nature s’impose chez Mallarmé comme une nouvelle source d’inspiration au sortir de la fameuse crise de Tournon vers 1864. Finch-Race discute la façon dont les nombreux motifs d’improductivité dans la première partie du poème cèdent la place dans la deuxième moitié à des représentations picturales de la nature qui apaisent l’esprit du narrateur captivé par le minimalisme de la peinture chinoise. L’analyse écopoétique de Finch-Race se concentre sur l’évocation du paysage dans le poème afin de mettre en valeur le changement d’esthétique envisagé par Mallarmé. Dans le quatrième article du numéro, « Fromentin on cactus grandiflora : The Aesthetics of Ecology in Une année dans le Sahel », Pauline de Tholozany nous invite à réfléchir aux implications de l’écologie dans la peinture du dix-neuvième siècle. Elle met en évidence la recherche chez Fromentin d’un nouveau mode de représentation, littéraire et pictural, qui soit susceptible de représenter les aspects biologiques du vivant sans sacrifier l’expression du vrai, c’est-à-dire sans se limiter aux normes des discours taxinomiques et orientalistes. La pratique de l’art pictural donne lieu à des interrogations d’ordre écologique : recourant au concept de « mesh » de Timothy Morton15 (qui pourrait se traduire en français par réseau), Tholozany démontre qu’une certaine écologie picturale est à l’œuvre chez Fromentin lorsqu’il assigne à la peinture l’ambition de rendre compte des rapports d’interdépendance entre les choses et de représenter les phénomènes dans leur habitat. Si une relecture écocritique des classiques de la littérature française du dix-neuvième siècle s’impose aujourd’hui, notre numéro spécial tient également à rendre compte de la variété des approches écocritiques dans le monde français et francophone contemporain. Dans le cinquième article du numéro, « Vincent, Joseph, Paul et les autres : Voix et figures de paysans dans la fiction française contemporaine », Anne-Rachel Hermetet soutient qu’un imaginaire environnemental propre à la France contemporaine s’affirme dans le roman rural. Bien que les romans de la terre soient souvent identifiés à une littérature régionaliste et conservatrice, Hermetet démontre que les écrivains contemporains Jean-Loup Trassard, Marie-Hélène Lafon et Stéphanie Chaillou s’attachent à représenter un monde paysan en pleine mutation. Dans leurs romans, il s’agit de décrire sur un mode presque ethnologique comment les métiers de la terre et les identités se transforment, au lieu de se complaire dans l’évocation nostalgique d’un locus amoenus. Hermetet fait valoir le point de vue respectueux que ces écrivains adoptent à l’égard d’un monde en passe de disparaître. Les rapports entre littérature et environnement ne sont pourtant pas seulement l’apanage du genre réaliste dans la production francophone contemporaine. A cet égard, la remise en cause d’un modèle mimétique souvent invoqué dans l’écocritique (Phillips 7-8) trouve un écho favorable dans les romans de science-fiction d’un auteur à succès comme Bernard Werber. Dans le sixième article du numéro, « Bernard Werber’s Poetics of Ecological Reconstruction : ‘In Praise of Amnesia’ ? », Lucile Desblache montre en effet que la fiction spéculative chez Bernard Werber, – dans la lignée de Jules Verne, – ne se limite pas à un imaginaire sociopolitique catastrophiste, mais consiste au contraire à imaginer d’autres Finch-Race & Weber, ‘Éditorial’ Page 4 / 6 rapports à la Terre ainsi que des rapports inédits avec d’autres espèces. Desblache nous invite également à considérer la diversité du corpus français en matière d’écologie : alors qu’on aurait tendance à associer l’écocritique française à une littérature stylée, soucieuse de forme, Werber prend au contraire le parti d’une prose efficace influencée par la science-fiction américaine. La place particulière qu’occupent les animaux dans la littérature et la philosophie contemporaines justifie également la discussion d’une écocritique d’expression française. Comme Anne Simon le souligne, les études littéraires sur l’animalité se sont développées de manières très différentes dans les domaines français et anglophone16. La critique biocentrique de l’humanisme, notamment, qui est très présente dans le monde anglo-saxon, n’est pas nécessairement reprise par des penseurs comme Élisabeth de Fontenay et Dominique Lestel qui revendiquent le droit de déconstruire le propre de l’homme sans pour autant souscrire à tous les idéaux de l’anti-spécisme17. Dans le septième article du numéro, « Du peuplement animal au naufrage de l’Arche : La littérature entre zoopoétique et zoopoéthique », Anne Simon plaide pour une poétique du vivant susceptible de rendre compte des différents modes sur lesquels l’expression littéraire donne forme à des manières animales d’habiter le monde. Au lieu de discourir sur l’animalité, les textes littéraires convoqués par Simon contribuent à enrichir notre perception des rapports que les bêtes entretiennent avec les humains. Récusant toute approche systématique, Simon s’attarde sur les expériences singulières que la fréquentation d’animaux inspire aux écrivains, qu’il s’agisse de l’entre-temps des poèmes animaliers de Claude Roy ou du partage rythmique avec d’autres vivants auquel Jacques Lacarrière fait honneur dans ses proses. Pour Simon, la poétique du vivant se mue en une zoopoéthique dans la mesure où elle met en lumière la place indispensable de chaque espèce animale dans l’arche où nous nous trouvons embarqués. Les huitième et neuvième articles du numéro se concentrent sur le rôle décisif que jouent les animaux dans le travail de deux artistes francophones contemporains : Wajdi Mouawad et Joann Sfar. Dans le huitième article, « Composer avec les animaux dans Anima de Wajdi Mouawad », Julien Weber entreprend d’interroger la manière singulière dont Mouawad imagine une intrigue entièrement prise en charge par le point de vue d’animaux- témoins. À chaque chapitre du roman, nous nous trouvons en effet exposés à un monde animal – parent proche des Umwelten du biologiste Jakob von Uexküll18 – à partir duquel les faits de l’intrigue nous sont communiqués. La tragédie d’un homme lancé sur la trace de l’assassin de son épouse se trouve ainsi traversée de regards animaux qui nous invitent à réévaluer ses enjeux. Weber suggère que l’agentivité attribuée par Mouawad aux animaux nous permet de compliquer les rôles de sujet et d’objet qui sont d’ordinaire attribués aux acteurs humains et non humains. Dans le neuvième article du numéro, « At the Intersection of Ecocriticism and the Colonial Maghreb : Antoine Delesvaux and Joann Sfar’s Le chat du rabbin », Laura Klein affirme que l’animal s’impose comme un agent indispensable à la pensée de communautés hybrides. Bien qu’on ait souvent relevé les divergences de problématiques et de méthodes entre l’écocritique et les études postcoloniales, Klein soutient que la représentation par Antoine Delesvaux et Joann Sfar de l’Alger des années trente comme un lieu de métissage va de pair, dans Le chat du rabbin, avec le brouillage de la frontière homme-animal dont le chat- narrateur est l’agent. Le concept d’hybridité culturelle développé par Homi Bhabha dans les années quatre-vingt-dix19 gagne ainsi à être revisité à l’aulne d’une pensée de la pluralité des mondes inaugurée autour des mêmes années par Bruno Latour20. Finch-Race & Weber, ‘Éditorial’ Page 5 / 6 Finalement, ce numéro spécial consacré à l’écocritique française débouche sur un essai-manifeste pour l’avenir des humanités environnementales. Dans le dixième et dernier article du numéro, « Pas de côté dans l’écocritique francophone », Nathalie Blanc, Clara Breteau et Bertrand Guest nous invitent à repenser l’écocritique sur d’autres bases que celles qui ont jusqu’ici caractérisé la production d’expression française. Au-delà d’un héritage transcendantal et humaniste qui informe – parfois à son insu – l’écocritique, c’est à partir de la pensée pragmatique et contextualisée des Nouveaux Matérialismes21 que les rapports complexes et fluctuants entre nature et culture devraient être abordés. Pour Blanc, Breteau et Guest, l’écocritique fait fausse route lorsqu’elle se cantonne à une étude thématique des textes littéraires canonisés. Elle devrait au contraire s’ouvrir aux langages ordinaires, à la culture populaire et aux multiples réseaux de signes qui structurent les rapports sociaux, afin d’intervenir plus pertinemment dans l’espace public. C’est à leurs yeux la repolitisation de l’ écocritique qui est ici en jeu. University of Southampton / Middlebury College 1 Lawrence Buell, The Environmental Imagination : Thoreau, Nature Writing, and the Formation of American Culture (Cambridge, MA : Belknap, 1995). Karen J. Warren, Ecofeminist Philosophy : A Western Perspective on What It Is and Why It Matters (Lanham, MD : Rowman & Littlefield, 2000). Dana Phillips, The Truth of Ecology : Nature, Culture, and Literature in America (Oxford : Oxford University Press, 2003). 2 Stephanie Posthumus, « Penser l’imagination environnementale française sous le signe de la différence », Raison Publique, 17 (2012) : 16. 3 Christopher J. Windolph, Emerson’s Nonlinear Nature (Columbia, MO : University of Missouri Press, 2007). Michael Ziser, Environmental Practice and Early American Literature (Cambridge : Cambridge University Press, 2013). Robert M. Thorson, Walden’s Shore : Henry David Thoreau and Nineteenth-Century Science (Cambridge, MA : Harvard University Press, 2014). 4 Jonathan Bate, The Song of the Earth (Londres : Picador, 2000). Scott Hess, William Wordsworth and the Ecology of Authorship : The Roots of Environmentalism in Nineteenth- Century Culture (Charlottesville : University of Virginia Press, 2012). Heidi C. M. Scott, Chaos and Cosmos : Literary Roots of Modern Ecology in the British Nineteenth Century (University Park : Pennsylvania State University Press, 2014). 5 Luc Ferry, Le nouvel ordre écologique : L’arbre, l’animal et l’homme (Paris : Grasset, 1992). 6 Catherine Larrère, « Éthiques de l’environnement », Multitudes, 24 (2006) : 80. Jean-Marie Schaeffer, Petite écologie des études littéraires : Pourquoi et comment étudier la littérature (Vincennes : Marchaisse, 2011). 7 Tom Pughe et Michel Granger, « Introduction », Revue Française d’Études Américaines, 106 (2005) : 4. 8 Catherine Larrère, Les philosophies de l’environnement (Paris : Presses universitaires de France, 1997), 5. 9 Michel Serres, Le contrat naturel (Paris : Flammarion, 1999), 60. 10 Kerry H. Whiteside, Divided Natures : French Contributions to Political Ecology (Cambridge, MA : MIT Press, 2002), 32. Finch-Race & Weber, ‘Éditorial’ Page 6 / 6 11 Félix Guattari, Les trois écologies (Paris : Galilée, 1989). 12 Stephanie Posthumus, « Vers une écocritique française : Le contrat naturel de Michel Serres », Mosaic, 44.2 (2011) : 87. 13 Ursula K. Heise, « The Hitchhiker’s Guide to Ecocriticism », Publications of the Modern Language Association of America, 121.2 (2006) : 503-16. Lucile Desblache, « Introduction : Profil d’une éco-littérature », L’Esprit Créateur, 46.2 (2006) : 1-4. Nathalie Blanc, Denis Chartier et Thomas Pughe, « Littérature & écologie : Vers une écopoétique », Écologie & Politique, 36 (2008) : 17-28. Axel Goodbody et Kate Rigby, dir., Ecocritical Theory : New European Approaches (Charlottesville, VA : University of Virginia Press, 2011). Alain Romestaing, Pierre Schoentjes et Anne Simon, « Essor d’une conscience littéraire de l’environnement », Revue Critique de Fixxion Française Contemporaine, 11 (2015) : 1-5. Douglas L. Boudreau et Marnie M. Sullivan, dir., Ecocritical Approaches to Literature in French (Lanham, MD : Lexington, 2015). Daniel A. Finch-Race et Julien Weber, « Editorial : The Ecocritical Stakes of French Poetry from the Industrial Era », Dix-Neuf, 19.3 (2015) : 159-66. 14 Jacques Rancière, La parole muette : Essai sur les contradictions de la littérature (Paris : Hachette, 1998) ; Le partage du sensible : Esthétique et politique (Paris : La Fabrique, 2000) ; Le destin des images (Paris : La Fabrique, 2003) ; Le spectateur émancipé (Paris : La Fabrique, 2008). Fredric Jameson, The Antinomies of Realism (Brooklyn : Verso, 2013). 15 Timothy Morton, The Ecological Thought (Cambridge, MA : Harvard University Press, 2010), 28. 16 Anne Simon, « Animality and Contemporary French Literary Studies : Overview and Perspectives », dans French Thinking about Animals, Louisa Mackenzie et Stephanie Posthumus, dir. (East Lansing : Michigan State University Press, 2015), 75-88. 17 Élisabeth de Fontenay, Sans offenser le genre humain : Réflexions sur la cause animale (Paris : Albin Michel, 2008). Dominique Lestel, L’animal est l’avenir de l’homme (Paris : Fayard, 2010). 18 Jakob von Uexküll, Umwelt und Innenwelt der Tiere (Berlin : Springer, 1909). 19 Homi K. Bhabha, The Location of Culture (New York : Routledge, 1994). 20 Bruno Latour, Nous n’avons jamais été modernes : Essai d’anthropologie symétrique (Paris : La Découverte, 1997) ; Politiques de la nature : Comment faire entrer les sciences en démocratie (Paris : La Découverte, 1999). 21 Rick Dolphijn et Iris van der Tuin, New Materialism : Interviews & Cartographies (Ann Arbor, MI : Open Humanities, 2012).